country:vietnam

  • Les scientifiques ont analysé les premiers ADN humains anciens de l’Asie du Sud-Est : les résultats révèlent trois grandes vagues de migrations dans la région au cours des 50 000 dernières années et leurs conséquences sur les différents langages.

    Une équipe internationale dirigée par des chercheurs du HMS et de l’Université de Vienne a extrait et analysé l’ADN des restes de 18 personnes qui vivaient il y a environ 4100 à 1700 ans dans ce qui est aujourd’hui le Vietnam, la Thaïlande, le Myanmar et le Cambodge.

    *_Deux grandes migrations du paléo au néolithique.

    L’équipe a constaté que la première migration a eu lieu il y a environ 45 000 ans, attirant des gens qui sont devenus des chasseurs-cueilleurs. Puis, pendant la période néolithique, il y a environ 4 500 ans, il y a eu un afflux massif de Chinois qui ont introduit des pratiques agricoles en Asie du Sud-Est et ce sont mélangés aux chasseurs-cueilleurs locaux.

    Les gens aujourd’hui, avec ce mélange d’ascendance, ont tendance à parler des langues austroasiatiques, conduisant les chercheurs à proposer que les agriculteurs qui venaient du nord étaient des locuteurs austroasiatiques.
    (...)

    *Trois migrations après le Néolithique.

    *

    La recherche a révélé que les vagues de migration suivantes à l’âge du bronze, provenant encore de Chine, sont arrivées au Myanmar il y a environ 3000 ans, au Vietnam il y a 2000 ans et en Thaïlande au cours des 1000 dernières années. Ces mouvements ont introduit des types d’ascendance qui sont aujourd’hui associés à des locuteurs de langues différentes.

    L’identification de trois populations ancestrales - chasseurs-cueilleurs, premiers agriculteurs et migrants de l’âge du bronze - fait écho à un modèle découvert dans les anciennes études sur l’ADN des Européens, mais avec au moins une différence majeure : une grande partie de la diversité ancestrale en Europe s’est estompée avec le temps. Les populations se sont mêlées, tandis que les populations d’Asie du Sud-Est ont conservé beaucoup plus de variations.❞

    David Reich du Departement de Genetique à la Harvard Medical School émet l’hypothèse que la grande diversité de l’Asie du Sud-Est s’explique en partie par le fait que les agriculteurs sont arrivés beaucoup plus récemment - il y a environ 4 500 ans - contre un peu moins de 8 000 ans en Europe.

    Les nouvelles découvertes montrent clairement que les multiples vagues de migration, qui se sont toutes produites au cours d’une période de transition clé de l’histoire de l’Asie du Sud-Est, ont façonné de façon remarquable la génétique de la région.

    (...)

    Un impact sur le langage._*

    Les implications linguistiques soulevées par les analyses de l’ascendance des populations de l’ouest de l’Indonésie ont également été inattendues. « Les preuves suggèrent que les premiers agriculteurs de l’ouest de l’Indonésie parlaient des langues austroasiatiques plutôt que les langues austronésiennes parlées aujourd’hui », a ajouté Reich. « Ainsi, les langues austronésiennes provenaient probablement des arrivées plus tardives. » D’autres échantillons provenant de l’ouest de l’Indonésie avant et après 4000 ans devraient régler la question.


    Fouilles à Man Bac, au Vietnam, en 2007. L’ADN des squelettes de ce site a été inclus dans la présente étude. Crédit : Lorna Tilley, Université nationale australienne

    L’article original dans « Sciences » (payant)

    Ancient genomes document multiple waves of migration in Southeast Asian prehistory. Science, 2018; eaat3188 DOI: 10.1126/science.aat3188

    Le résumé sur le site de l’université d’Harvard Medical School :
    https://hms.harvard.edu/news/window-past
    #Préhistoire #Paléolithique #Néolithique #migrations #Sud-Est_Asiatique #langages #Harvard #CNRS #Université_Paris_Nanterre #CEA/CNRS
    #Mark_Lipson #Swapan_Mallick #Nadin_Rohland #Nasreen_Broomandkhoshbacht #Matthew_Ferry #Eadaoin_Harney #Jonas Oppenheimer #Kristin_Stewardson #Zhao_Zhang #David_Reich #Thomas_Oliver_Pryce

  • Viet Nam, le catalyseur
    Hommage à Ho Chi Minh


    Il marche dans nos rêves
    L’homme aux sandales de caoutchouc
    L’homme de l’ombre et de la grève

    L’homme qui ne dort pas beaucoup

    Il marche dans nos rêves
    Le balayeur et le stratège
    Le paria au front si haut

    L’homme qu’on appelle l’oncle Ho

    Ho Chi-Minh, l’homme qui éclaire
    L’homme que tout un peuple appelle
    L’homme qui ne dort pas beaucoup

    Il marche dans nos rêves
    L’homme aux sandales de caoutchouc

    ( Extrait de la pièce de théâtre L’homme aux sandales de caoutchouc de Kateb Yacine)

  • Asylum decision-maker : ’It’s a lottery’

    The Home Office has denied taking “arbitrary” decisions on asylum cases in order to meet deportation targets, but an asylum caseworker says staff have to work so fast that the results are a “lottery” - one that could result in people being sent home to their deaths. He contacted the BBC because he wants the public to know how the system operates. As he would lose his job if identified, we have called him “Alex”.

    L’auteure mentionne le fait que le #Home_Office ait utilisé le Lonely Planet pour montrer que le Vietnam est un pays sûr... Ici le passage dans l’article :

    When Asylum Aid represented a gay client from Vietnam recently, the Home Office caseworker referred to a Lonely Planet guide to establish whether or not it would be safe for him to return home. Based on the guide’s description of Ho Chi Minh city, the caseworker suggested it would be safe for him to go back.

    ... je me rappelle d’une conversation avec une juriste du CSP (Genève), qui avait utilisé, pour un recours contre une décision du SEM, le #Guide_du_Routard. Elle a montré au SEM que le récit de son mandant était vraisemblable quand il a répondu « je ne sais pas, il n’y a rien à voir » à la question de l’auditeur du SEM : « Dites moi le nom de 3 monuments présents dans votre ville d’origine »...


    http://www.bbc.com/news/stories-43555766
    #arbitraire #chance #audition #asile #migrations #réfugiés #Lonely_Planet #loterie #décisions_arbitraires #UK #Angleterre

  • Lycéen à Paris en 1968, début d’un combat
    pour l’autonomie individuelle et collective

    Marc Tomsin

    https://lavoiedujaguar.net/Lyceen-a-Paris-en-1968-debut-d-un-combat-pour-l-autonomie-individuel

    Quand on cause de Mai 68, les vedettes sont mises en avant, on cause des étudiants, un peu des grévistes... et les lycéens restent dans l’ombre. Comment était-ce ressenti dans les bahuts divers qui étaient dans les luttes et qu’on passait à la trappe ?

    Si le mouvement lycéen est resté dans l’ombre, il faut sûrement voir cela comme une chance, celle d’échapper aux projecteurs faisant briller les leaders, cela ne lui a pourtant pas permis d’éviter l’emprise des petits appareils gauchistes. Le mouvement des occupations de mai et juin 1968 a porté en son sein sa négation à travers la médiatisation des leaders et le rôle des organisations avant-gardistes, les léninistes de tout poil œuvrant avant tout à se renforcer ou à s’implanter, en cherchant à noyauter et à instrumentaliser des structures de base comme les comités d’action lycéens (CAL). Ces premiers regroupements d’élèves provenaient des réseaux de mobilisation contre la guerre du Vietnam, qui étaient déjà considérés comme un vivier par les groupuscules trotskistes ou maoïstes. (...)

    #Mai68 #Paris #lycéens #CAL #comités_d'action #NMPP #ICO #Christian_Lagant #Castoriadis #Maurice_Blanchot

  • China installs cruise missiles on South China Sea outposts: CNBC | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-southchinasea-china-missiles/china-installs-cruise-missiles-on-south-china-sea-outposts-cnbc-report-idUS


    FILE PHOTO: Chinese dredging vessels are purportedly seen in the waters around Fiery Cross Reef in the disputed Spratly Islands in the South China Sea in this still image from video taken by a P-8A Poseidon surveillance aircraft provided by the United States Navy May 21, 2015.
    U.S. Navy/Handout via Reuters/File Photo

    China has installed anti-ship cruise missiles and surface-to-air missile systems on three of its outposts in the South China Sea, U.S. news network CNBC reported on Wednesday, citing sources with direct knowledge of U.S. intelligence reports.

    The installations, if confirmed, would mark the first Chinese missile deployments in the Spratly Islands, where several Asian countries including Vietnam and Taiwan have rival claims.

    China has made no mention of any missile deployments but says its military facilities in the #Spratlys are purely defensive, and that it can do what it likes on its own territory.
    […]
    CNBC quoted unnamed sources as saying that according to U.S. intelligence assessments, the missiles were moved to Fiery Cross Reef, Subi Reef and Mischief Reef within the past 30 days.

    #mer_de_Chine_méridionale
    #Spratleys

  • https://vimeo.com/190852351

    Film de Romain Goupil I mardi 17 janvier => http://bit.ly/2fZeaC7
    1965. La guerre du Viêt Nam impose très tôt une conscience politique à Romain Goupil et à son copain Michel Recanati. Ils se lancent dans la création des Comités d’action lycéens et ils adhèrent à la Jeunesse Communiste Révolutionnaire dirigée par Alain Krivine. Portés par une haine du fascisme, ils surplombent les barricades de mai 68. Ils croient en un monde nouveau. Les années passent et vient le temps des désillusions.

  • Soupçons d’abus sexuels dans une communauté catholique traditionaliste du Pas-de-Calais
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/05/03/soupcons-d-abus-sexuels-dans-une-communaute-catholique-traditionaliste-du-pa

    Plusieurs informations judiciaires sont ouvertes pour des soupçons d’abus sexuels et de maltraitance à la communauté catholique traditionaliste de Riaumont, à Liévin (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi 3 mai auprès du parquet de Béthune.

    Depuis 2013 et une première plainte pour viol, plus de 200 témoins et victimes ont été auditionnés par la police « du Vietnam au Canada, en passant par la France », selon Le Point, qui a révélé l’information mercredi. L’hebdomadaire a recueilli « plusieurs témoignages concordants » faisant état de faits de maltraitance et de violences sexuelles sur mineurs. Certains, datant des années 1970, sont aujourd’hui prescrits. Toujours selon Le Point, le père Alain H. aurait déjà été mis en examen en mai 2017 et placé sous contrôle judiciaire. D’autres « anciens encadrants de Riaumont, devenus prêtres par la suite », auraient été mis en garde à vue ces dernières semaines.
    Scouts traditionalistes

    L’enquête est menée en partie par la section « mineurs » de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), sis en région parisienne.

    La communauté comprend l’école Jean-Bosco, une école libre hors contrat, qui n’est pas agréée par l’éducation nationale, et qui dispense des cours de la 6e à la 3e – conformément au programme d’un cours par correspondance – encadrés par des religieux en tenue traditionnelle. Tenue par les religieux de l’institut Sainte-Croix de Riaumont, la propriété abrite, en outre, un groupe scout autonome traditionaliste, le groupe Saint-Bernard, et un centre de documentation baptisé « laboratoire scout ».

    En 2001, le parquet de Béthune avait ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de la mort d’un adolescent de 14 ans, retrouvé pendu dans l’institut. Un non-lieu avait finalement été prononcé.

    #violences #viol #pedoviols #catholicisme #violences_sexuelles

  • Citoyen du monde et témoin permanent

    Abbas : 1944 – 2018 • Magnum Photos
    https://www.magnumphotos.com/newsroom/abbas-1944-2018

    Magnum photographer Abbas has died in Paris on Wednesday April 25, 2018, at the age of 74. In a career that spanned six decades, he covered wars and revolutions in Biafra, Bangladesh, Northern Ireland, Vietnam, the Middle East, Chile, Cuba, and South Africa during apartheid. He also documented life in Mexico over several years, and pursued a lifelong interest in religion and its intersection with society.

    Magnum’s current president Thomas Dworzak paid tribute to the veteran photographer, who for many at the agency has been both a friend and mentor:

    “He was a pillar of Magnum, a godfather for a generation of younger photojournalists. An Iranian transplanted to Paris, he was a citizen of the world he relentlessly documented; its wars, its disasters, its revolutions and upheavals, and its beliefs – all his life. It is with immense sadness that we lose him. May the gods and angels of all the world’s major religions he photographed so passionately be there for him.”

    #photographe #journaliste #témoin #Abbas #Magnum

  • Meet the winners of the 2018 Goldman Environmental Prize
    https://news.mongabay.com/2018/04/meet-the-winners-of-the-2018-goldman-environmental-prize

    Six of the seven winners of the 2018 #Goldman_Environmental_Prize recipients are women.
    Dubbed the Green Nobel Prize, the annual award honors grassroots environmental heroes from Europe, Asia, North America, Central and South America, Africa, and islands and island nations.
    This year’s winners are Makoma Lekalakala and Liz McDaid from South Africa; Claire Nouvian from France; Francia Márquez from Colombia; Khanh Nguy Thi from Vietnam; LeeAnne Walters from the United States; and Manny Calonzo from the Philippines.

    #écologie #récompenses et #femmes du coup

  • Karl Marx fait son come-back aux Etats-Unis

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/19/karl-marx-fait-son-come-back-aux-etats-unis_5287668_3232.html

    Une partie de la jeunesse américaine trouve dans les idées du philosophe allemand des outils pour comprendre la société. Enquête sur le renouveau du marxisme au pays du maccarthysme.

    Karl Marx aurait eu 200 ans en mai. A l’heure de ce bicentenaire, toute une actualité éditoriale et événementielle revient sur la vie et l’œuvre du philosophe, aujourd’hui unanimement reconnu comme un auteur majeur, et sans doute le meilleur penseur du capitalisme. Mais qu’en est-il du Marx militant qui inspira les révolutions socialistes du XXe siècle, celui qu’évoque Raoul Peck dans son film Le Jeune Karl Marx (2017) ? A-t-il encore des disciples, trente ans après la chute du rideau de fer ? La réponse est oui. Mais contre toute attente, ils ont 20 ans et ils sont… américains !

    Critique du capitalisme

    L’organisation Democratic Socialists of America (DSA), issue de la scission du Parti socialiste d’Amérique en 1973, a vu ses effectifs multipliés par quatre ces deux dernières années, dépassant les 32 000 adhérents. Considéré jusque-là comme représentant l’aile gauche du Parti démocrate, mais en réalité dans une situation de dépendance à son égard et donc peu radical dans ses prises de position, le mouvement a récemment été investi par de jeunes militants désireux d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche américaine, sur un ton beaucoup plus critique du capitalisme que celui de leurs prédécesseurs.

    Conséquence de cet afflux, l’âge médian de ses membres est passé de 68 ans en 2013 à 33 actuellement. Alors que le qualificatif de « socialiste » effrayait leurs aînés, qui le jugeaient indissociable des régimes totalitaires du XXe siècle, une nouvelle génération n’hésite plus à se définir comme tel, et à revendiquer une lecture « marxiste » des événements. Seth Ackerman, rédacteur en chef de la revue de gauche radicale Jacobin, confirme : « Quand j’avais 20 ans [il en a 35], se déclarer socialiste relevait de l’excentricité. Aujourd’hui, c’est un qualificatif que de nombreux jeunes assument. »

    Dans un pays où l’anticommunisme et l’antimarxisme ont souvent paru aller de soi, comment expliquer un tel engouement ? Pour ­Jeffrey Isaac, professeur de sciences politiques à l’université de l’Indiana, « cet intérêt s’inscrit évidemment dans le sillage de la grande crise qu’a connu le néolibéralisme en 2008 ». La crise financière de 2008 qui, rappelons-le, fit perdre leur maison à plusieurs millions d’Américains, a ouvert une brèche dans les consciences. S’en est suivi le mouvement Occupy Wall Street et son slogan « Nous sommes les 99 % », dénonçant la concentration des richesses dans les mains d’une infime minorité.

    « Un moment de césure historique »

    Cet élan n’a pas eu d’effet politique direct, mais beaucoup considèrent qu’il a préparé le terrain à la campagne de Bernie Sanders lors des primaires pour l’élection présidentielle de 2016, dont le ton tranchait au regard du discours traditionnel du Parti démocrate. La victoire de Donald Trump face à Hillary Clinton acheva douloureusement la séquence.

    Non seulement il avait manqué à cette dernière les voix d’une partie de la gauche, qui voyait en elle la candidate de Wall Street, mais, plus perturbant encore, 8,5 millions de personnes qui, en 2012, avaient voté pour Obama apportaient quatre ans plus tard leur soutien à ­Donald Trump, séduits par les mesures protectionnistes de son programme et sa promesse de recréer des emplois américains. Pour toute une partie de la gauche américaine, en particulier les plus jeunes dont la conscience politique s’était formée pendant ces années de crise, preuve était faite qu’il fallait penser l’avenir autrement.

    Cette mise en échec de la pensée de gauche, soupçonnée de s’être accommodée du néolibéralisme et d’avoir renoncé à en combattre les effets, nourrit le renouveau de la pensée progressiste.

    La philosophe Nancy Fraser remarque que la critique de l’économie politique classique y a pris une place inédite : « Depuis les années 1970, aux Etats-Unis, la pensée radicale et militante s’était développée en silo, portée par des groupes aux objectifs spécifiques – le féminisme, l’écologie, le genre… Aujourd’hui, il y a une tentative de convergence de ces mobilisations dans un cadre plus large. Et la critique du néolibéralisme apparaît comme un dénominateur commun à ces groupes. » Avec en ligne de mire la possibilité de définir de nouvelles stratégies politiques : « Il existe des convergences entre une partie de l’électorat de Trump – si on exclut le cœur très à droite et raciste, à mon avis minoritaire – et celui de Sanders. Ce sont des gens qui rejettent le statu quo néolibéral. Je pense que l’on est à un moment de césure historique », ajoute-t-elle.

    N’en concluons pas pour autant que les Etats-Unis découvrent l’auteur du Capital. L’historien Michael Kazin, rédacteur en chef de la revue Dissent, rappelle que « l’essentiel de l’œuvre de Marx était traduit en anglais vers 1920 » et que « le marxisme a eu une influence majeure sur la vie intellectuelle américaine entre les années 1890 et 1940, aux grandes heures du Parti socialiste puis du Parti communiste, lorsque le nombre de leurs adhérents et leur influence culturelle étaient au plus haut ». Mais la seconde guerre mondiale puis le maccarthysme ont mis un coup d’arrêt à ce rayonnement. Du reste, la plupart des jeunes qui se déclarent aujourd’hui socialistes ignorent l’histoire du socialisme américain, dont ils connaissent à peine les grandes figures.

    Nancy Fraser voit dans la faiblesse de ce regard historique un phénomène récurrent : « Pendant longtemps, je n’ai rien su de l’histoire, pourtant riche, des mobilisations de la gauche aux Etats-Unis. » C’est aussi vers Marx que se tourna sa génération, celle de la « nouvelle gauche » des années 1960-1970, ainsi que vers des figures marxistes telles que l’italien Antonio Gramsci et le français Louis Althusser. Mais dans une perspective très différente de celle qui anime aujourd’hui les jeunes socialistes américains.

    Le philosophe Dick Howard, membre du comité de rédaction de la revue Esprit, se souvient des raisons qui ont poussé sa génération à lire Marx : « Nous étions les premiers représentants du baby-boom. Le monde changeait sous nos yeux. Et nous rejetions cette consommation de masse. Les écrits de jeunesse de Marx, et notamment les Manuscrits de 1844, qui explorent la notion d’aliénation, étaient très importants pour nous dans ce contexte. »

    Dénoncer les inégalités

    Les Etats-Unis sont alors en guerre contre le Vietnam, le mouvement pour les droits civiques des Afro-Américains bat son plein. « Le contexte était très différent de ce qu’il est actuellement. L’anti-impérialisme, le mouvement antiguerre étaient au cœur de nos préoccupations, souligne Nancy Fraser. Surtout, la question des classes sociales n’était pas brûlante. Les travailleurs se considéraient comme faisant partie de la classe moyenne en ascension. »

    En revanche, « les générations d’aujourd’hui se tournent vers le marxisme pour de tout autres raisons. Elles font l’expérience de la précarité, de la dette. Le marxisme et le socialisme leur permettent de penser ces inégalités ». De fait, le rêve américain s’est dangereusement fissuré pour les millennials, nés entre 1980 et 2000. Ils gagnent en moyenne 20 % de moins que leurs parents au même âge et sont significativement endettés pour plus de la moitié d’entre eux.

    L’œuvre de Marx a donc retrouvé sa fonction majeure de critique du capitalisme : elle permet à la jeunesse américaine de dénoncer des inégalités économiques et sociales perçues comme insoutenables. Mais n’est-ce pas édulcorer la pensée de Marx que de voir en lui un humaniste épris de justice sociale ? L’apport majeur de Marx à la critique du capitalisme ne fut pas de pointer les inégalités, mais de décrire les conflits de classe qui les produisent, et d’en tirer les conséquences pratiques pour transformer l’économie et la société. Comme le rappelle Dick Howard, « pour Marx, le prolétariat n’est pas seulement une force de refus et d’indignation. Il est porteur d’un projet de société ».

    Or il n’est pas certain que les jeunes socialistes américains mobilisent le marxisme comme fondement d’un projet politique nouveau. Le mouvement Occupy n’était pas sous-tendu par une approche fondée sur le conflit de classes, mais reposait sur une dénonciation de la concentration des richesses, d’une part, et sur l’exigence de renouvellement des pratiques démocratiques, d’autre part. Des thèmes qui n’appartiennent pas en propre au marxisme.

    Quant à Bernie Sanders, comme le rappelle Jeffrey Isaac, « il ne préconise pas l’abolition de la propriété privée dans les moyens de production, ni l’expropriation des grandes fortunes. Il préconise le démantèlement des grandes banques, la mise en place d’impôts sur le revenu plus progressifs et le subventionnement public des soins de santé et de l’éducation – des choses pour la plupart assez courantes en Europe ».

    La jeunesse américaine n’est donc probablement pas en train de préparer la révolution, même si Seth Ackerman, de Jacobin, observe malicieusement : « Nos lecteurs et ceux qui se tournent vers le socialisme sont des jeunes gens éduqués, souvent très endettés, qui perdent toutes leurs illusions en arrivant sur le marché du travail. Or Lénine a bien insisté sur l’importance d’une avant-garde éclairée – et précarisée – dans le processus révolutionnaire. »

    Qui sait néanmoins si cette remobilisation de la grille de lecture marxiste ne pourrait, un jour, retraverser l’Atlantique et nourrir de nouvelles radicalités européennes, à la recherche d’une idéologie mobilisatrice ? L’avenir nous le dira.

  • #Ecopark, la meilleure zone urbaine du Vietnam | Vietnam+ (VietnamPlus)

    https://fr.vietnamplus.vn/ecopark-la-meilleure-zone-urbaine-du-vietnam/102072.vnp

    Voilà qui fait furieusement penser, mais en beaucoup plus petit, au projet « #Forest_City » au sud de la #Malaisie à la frontière avec SIngapour.

    Hanoi (VNA) – La plus grande zone urbaine verte du Nord Vietnam, Ecopark, a remporté les prix « Meilleur promoteur immobilier » et « Meilleure zone urbaine », lors de la cérémonie de remise des Prix nationaux de l’immobilier du Vietnam 2018 - Vietnam National Property Awards, le 14 avril, à Hanoi.

    La zone urbaine Ecopark est appréciée pour son environnement de qualité et surtout son architecture moderne à haute efficience énergétique. Elle est une cité multifonctionnelle dont les éléments écologiques créent l’harmonie entre l’homme et la nature.

    #urban_matter #urbanisation #extension_urbaine #vietnam #ville

  • Le monde vu d’Asie – Guimet
    http://www.guimet.fr/event/le-monde-vu-dasie

    Du 16 mai au 3 septembre 2018

    Le Musée national des arts asiatiques – Guimet propose pour la première fois une #exposition cartographique qui relate une autre histoire du monde, épousant pleinement le point de vue asiatique. Les chefs d’œuvres, célèbres ou inédits, témoignent de la richesse des différentes traditions (Chine, Japon, Corée, Inde, Vietnam, etc.) et des échanges féconds entre les différentes régions asiatiques, ainsi qu’entre l’Asie et le reste du monde.

    Ces cartes et représentations iconographiques (peintures, gravures, manuscrits ou objets), souvent reléguées au statut de documents exotiques, apparaissent ici comme de véritables œuvres d’art et de précieuses sources historiques, qui éclairent le rôle décisif de l’Asie dans le processus de mondialisation du XVe jusqu’au XXe siècle. Elles donnent à voir les constructions cosmographiques, les routes de pèlerinages, les itinéraires de découvertes, les gestes impériales, les projets urbains, et les expansions coloniales, autant de phénomènes culturels et de pratiques sociales participant à l’invention de l’Asie qui, hier comme aujourd’hui, se situe au centre du monde.

    #exposition #cartographie #Asie merci @mona

  • Peuples autochtones : défendre leur droit à la terre | Secours Catholique

    https://www.secours-catholique.org/actualites/peuples-autochtones-defendre-leur-droit-a-la-terre

    Bangladesh : Rencontre avec le défenseur des GarosEn Amazonie, sensibiliser aux droits
    Publié le 16/04/2018
    EcouterListen with ReadSpeaker
    Peuples autochtones : défendre leur droit à la terre

    Les peuples indigènes se voient régulièrement chassés de leurs territoires, les multinationales convoitant leurs ressources. De l’Amazonie à l’Asie, le Secours Catholique s’engage aux côtés de ces populations pour qu’elles puissent faire valoir leur droit à la terre.

    « Les peuples autochtones ne peuvent être enlevés de force à leurs territoires (…) Ils ont le droit de contrôler les ressources qu’ils possèdent ». Onze ans après l’adoption par l’ONU de cette déclaration des droits des peuples autochtones, le pillage de leurs terres se poursuit à un rythme effrayant.

    C’est une véritable course aux ressources naturelles (bois, minerais, sols) à laquelle se livrent des entreprises de l’agriculture intensive et de l’extractivisme avec la bénédiction des Etats.

    « L’Amazonie est à titre d’exemple envahie par ce qu’on appelle une « République du soja » de 46 millions d’hectares, une catastrophe pour l’environnement en terme de déforestation ; et pour les peuples autochtones chassés. » explique Joël Da Costa, référent Amazonie pour le Secours Catholique.
    ateliers de géolocalisation et cartographie

    Or, « cet accaparement des terres ôte leurs moyens de subsistance. Défendre leur droit à la terre permet de ne pas les faire plonger dans la pauvreté et de respecter l’environnement, vu que ces communautés autochtones ont des savoirs traditionnels respectueux des écosystèmes » poursuit Sara Lickel, chargé de plaidoyer.

    C’est pourquoi le Secours Catholique s’engage en Amazonie mais aussi en Asie (Vietnam, Birmanie, …).

    A travers les projets de divers partenaires, l’association aide notamment les peuples à délimiter juridiquement leurs territoires : « des ateliers de géolocalisation et de cartographie permettent ainsi à ces populations de revendiquer leurs droits fonciers avec des documents précis après des autorités » note Joël Da Costa.

    #cartographie_participative #peuples_autochtones #premières_nations

  • Death penalties by country 2017 - MapPorn

    https://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/8btmo7/death_penalties_by_country_2017_1280x905

    Because of population differences, this is pretty misleading. The rate per 100,000,000 people would tell you more:

    Iran>634

    Saudi Arabia=456

    Iraq> 336

    Bahrain=207

    Somalia=162

    Kuwait= 175

    Jordan=160

    Singapore=143

    Palestine=132

    China>72

    Egypt>37

    South Sudan=33

    Pakistan>31

    Belarus>21

    Afghanistan=15

    Malaysia>12

    UAE=10

    USA=7

    Yemen=7

    Bangladesh=4

    Japan=3

    North Korea/Vietnam=???

    #droits_humains #peine_de-mort #cartographie #visualisation #sémiologie

  • The U.S. just bombed 3 sites in Syria. Here’s what we know about why nations choose airstrikes. - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2018/04/14/the-u-s-just-bombed-3-sites-in-syria-heres-what-we-know-about-why-st

    [...]

    Democracies aren’t more prone to use airstrikes — but rich states are

    We looked at some popular expectations about why states would choose air power. Traditionally, there is the perception that democracies are more likely to use airstrikes — and only airstrikes — because democratic leaders are too afraid to put boots on the ground and risk casualties.

    Policymakers and even potential target states themselves have shared this perception. Since the U.S. withdrawal from Vietnam, numerous militarily weaker states have gambled on their ability to outlast American public acceptance of casualties.

    Contrary to popular perceptions about the cost sensitivity of democracies, we find that democratic states are not more likely than their autocratic counterparts to employ air-only campaigns. But rich states — and by extension, militarily powerful states — are more likely to use airstrikes. This dynamic helps us understand Saudi Arabia’s military campaign in Yemen, for instance.

    Airstrikes are more likely when the stakes for an intervener are low

    The second popular expectation we examine is whether or not airstrikes are a signal of low resolve. Do rich and powerful states just use air power when they don’t care enough to put boots on the ground? Both Saddam Hussein and Slobodan Milosevic certainly acted like they believed just that — they attempted to resist U.S.-led airstrikes on multiple occasions.

    We found support for the idea that lower stakes make an airstrikes-only strategy more likely. In high-stakes conflicts, states are much more likely to couple airstrikes with ground forces. With airstrikes alone, targets may rightly infer that the crisis is a lower foreign policy priority for the attacking state. Of course, those leaders conducting the airstrikes may argue that airstrikes are a costly signal of future uses of force.

    While airstrikes may indeed be used as a means of escalation, states are likely aware that airstrikes are a limited signal — and realize that the most salient crises cannot be resolved with airstrikes alone or without a stronger signal of resolve.

    Airstrikes alone as a crisis response may thus lead the target to conclude that the attacker is unresolved. This may lead the state being attacked to hold out, and not make major concessions.

    Airstrikes alone are not particularly effective

    When states choose to use airstrikes alone, do they work?

    In previous research, we found that air power strategies that include efforts to deny targets military capabilities as well as punish target publics and regimes are more likely to be successful. The April 2017 airstrikes on Shayrat Airbase represented only a minimal effort at military denial, and therefore, it is unsurprising that, despite the wealth and military superiority of the United States, there was no long-lasting impact.

    The bottom line

    President Trump’s decision to employ strikes is not particularly surprising. Leaving aside his own personal views, he is the leader of a rich state with few good military options in Syria, a country where the stakes for the United States are relatively low.

    For a second time in his presidency, Trump has chosen airstrikes. It probably won’t be the last.

    #Syrie #Etats-Unis

  • Vietnam halts South China Sea oil drilling project under pressure from Beijing
    https://www.reuters.com/article/us-southchinasea-vietnam/vietnam-scraps-south-china-sea-oil-drilling-project-under-pressure-from-bei


    le bloc 07/03 dans le bassin de Nam Con Son

    Vietnam has halted an oil drilling project in the “Red Emperor” block off its southeastern coast licensed to Spanish energy firm #Repsol following pressure from China, three sources with direct knowledge of the situation told Reuters on Friday.

    It would be the second time in less than a year that Vietnam has had to suspend a major oil development in the busy #South_China_Sea waterway under pressure from China.
    […]
    #Red_Emperor, known in Vietnamese as the #Ca_Rong_Do field, is part of Block 07/03 in the #Nam_Con_Son basin, 440 km (273 miles) off the coast of Vietnam’s southern city of Vung Tau.

    The $1-billion field of moderate size by international standards is seen as a key asset to help slow the decline of Vietnam’s stalling oil and gas production.

    But the block lies near the U-shaped “#nine-dash_line ” that marks the vast area that China claims in the sea and overlaps what it says are its own oil concessions.

    Located in waters around 350 metres (1,148 ft) deep, it is considered to be profitable from around $60 per barrel. Current Brent crude oil prices are almost $70 per barrel.

    On est très très bas, dans la #mer_de_Chine_méridionale, mais trop proche de la #ligne_en_neuf_traits

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_en_neuf_traits
    #langue_de_bœuf #Đường_lưỡi_bò

    #Cá_Rồng_Đỏ
    cf. https://seenthis.net/messages/617802 (avec autre carte)

  • Trump’s sending troops to the border to take on 200 kids and parents

    According to President Donald Trump, the mightiest, richest country in the world is under a threat so huge and scary that it will require the deployment of military forces — as many as 2,000 to 4.000, Trump said Thursday — along its 2,000-mile southern border. The danger consists of a ragtag caravan formed by several hundred impoverished people, many of them children from tiny Central American nations. Yes, the time has come to protect America from marauding youngsters and their parents.

    https://edition.cnn.com/2018/04/05/opinions/trump-has-no-shame-on-immigration-fernandez-kelly-opinion/index.html?sr=twCNN040518trump-has-no-shame-on-immigration-fernandez-ke
    #Trump #frontières #armée #militarisation_des_frontières #USA #Etats-Unis

    • The cost of 2 National Guard border arrests would help a homeless vet for a year

      President Donald Trump’s decision to send #National_Guard troops to the U.S.-Mexico border has drawn a mixed response. Arizona Gov. Doug Ducey welcomed the move, while California Gov. Jerry Brown’s National Guard said it would “review” the request.

      Rep. Ruben Gallego, D-Ariz., had a specific complaint: He said it was a poor use of tax dollars.

      “Using the National Guard to do border security is very expensive,” Gallego tweeted April 3. “For what it would cost the Guard to make just TWO arrests at the border, we could give a homeless veteran permanent housing for an entire year.”


      http://www.politifact.com/truth-o-meter/statements/2018/apr/05/ruben-gallego/arizona-rep-cost-2-national-guard-border-arrests-w
      #USA #Etats-Unis #coût #économie #prix #surveillance_des_frontières

    • Guard border deployment creates issues for Pentagon

      Customs and Border Patrol (CBP) have now sent two requests for assistance to the Pentagon’s new Border Security Support Cell, which was hastily established to help coordination between the Department of Defense (DOD) and Department of Homeland Security.

      It’s estimated that it will cost $182 million to keep 2,093 guardsmen at the border through the end of September, which represents just more than half of the personnel approved.

      The amount covers $151 million in pay and allowances for the 2,093 personnel, as well as $31 million for 12,000 flying hours for 26 UH-72 Lakota helicopters, according to a defense memo on the amount.

      http://thehill.com/policy/defense/386617-guard-border-deployment-creates-issues-for-pentagon

      #CBP #gardes-frontière #frontières

    • The Cal. National Guard Is Working At the Mexican Border, But Mostly Behind The Scenes

      In California - a state with strong differences with the White House on immigration policy - about 400 troops are on border duty. But they’re keeping a low profile.


      http://tpr.org/post/cal-national-guard-working-mexican-border-mostly-behind-scenes

      Signalé par Reece Jones sur twitter, avec ce commentaire:

      What are US National Guard troops doing at the border? Analyze intelligence, work as dispatchers, and monitor cameras “but not cameras that look across the border into Mexico”

    • L’armée américaine mobilisée pour défendre la frontière

      En campagne pour les élections américaines de mi-mandat, le président Trump a focalisé son discours sur la caravane de migrants d’Amérique centrale qui fait route à travers le Mexique. Il a promis de tout faire pour empêcher ces demandeurs d’asile de pénétrer sur le territoire américain (“Personne n’entrera”), y compris de déployer “entre 10 000 et 15 000 soldats” en plus de la police aux frontières et de la police de l’immigration.

      L’armée estime que seuls 20 % des migrants, soit 1 400 selon les estimations les plus hautes, iront jusqu’à la frontière qui se trouve encore à quelque 1 300 kilomètres et plusieurs semaines de marche, rapporte le Los Angeles Times. Le chiffre de 15 000 hommes correspond à peu près au nombre de soldats déployés en Afghanistan, observe le même quotidien. Les militaires envoyés à la frontière peuvent se poser des questions sur le sens de cette mission, comme l’illustre ici le dessinateur Chappatte.


      https://www.courrierinternational.com/dessin/larmee-americaine-mobilisee-pour-defendre-la-frontiere

    • U.S. Troops’ First Order at the Border: Laying Razor Wire

      Soldiers fill local hotels, joke about finding ways to keep busy.
      On Monday morning in this border town, about a dozen U.S. Army soldiers unfurled reams of razor wire on top of a wrought-iron fence alongside a bridge to Mexico.

      The soldiers from the 36th Engineer Brigade at Fort Riley, Kan., who wore helmets but didn’t appear to be armed, are among thousands of troops deployed in recent days to the southwest U.S. border as part of Operation Faithful Patriot.

      Around border crossings throughout Texas’ Rio Grande Valley, military personnel have filled up hotels and delivered trucks packed with coils of razor wire as they begin to support U.S. Customs and Border Protection officers.
      The personnel were sent in advance of the anticipated arrival of thousands of Central Americans, including children, traveling in caravans currently several hundred miles south of the nearest U.S. border crossing.

      At the DoubleTree Suites Hotel in McAllen, Texas, the bar did brisk business Sunday night as soldiers who had changed into civilian clothes chatted over drinks. Some joked about needing to find ways to keep soldiers busy during their deployment.

      The Anzalduas International Bridge, where the Kansas-based troops were working, is used only for vehicle traffic to and from the Mexican city of Reynosa. The wire was placed on top of fences at least 15 feet high along each side of the bridge that sat several dozen feet above an embankment.

      Outside the port of entry where vehicles from Mexico are stopped after crossing the bridge, shiny razor wire recently placed around the facility glistened in the afternoon sun.

      Migrants seeking asylum who cross the border illegally generally don’t come to the port, but swim or wade across the Rio Grande and turn themselves in to Border Patrol agents.

      Near another bridge connecting Hidalgo, Texas, to Reynosa, a concertina wire fence was recently erected along the river edge, a placement more likely to impede illegal migrants who arrive on foot.

      U.S. Customs and Border Protection officials have determined where the military placed razor wire, Army Col. Rob Manning, a Pentagon spokesman, told reporters Monday during a briefing.

      It is part of an effort previously announced by Air Force Gen. Terrence J. O’Shaughnessy, commander of the U.S. Northern Command, to “harden the points of entry and address key gaps.”

      Near the Donna-Rio Bravo International Bridge about 22 miles southeast of McAllen, troops on Monday were working on what looked to be a staging area to prepare for coming work. Two armed military police officers stood guard, opening and closing a gate as flatbed trailers carrying heavy military trucks and transports with troops inside arrived. At least one tent apparently intended to house troops was in place Monday.

      President Trump ordered the deployment last month after the first caravan made its way into Mexico. He had described the impending caravan’s arrival as an “invasion.”

      The Pentagon said Monday that more than 5,000 troops are at or would be on their way to the U.S.-Mexico border by the end of the day, with about 2,700 in Texas, 1,200 in Arizona and 1,100 in California. Eventually, nearly 8,000 will be deployed, according to a U.S. official. Officials from the Department of Homeland Security have said the troops won’t be used to enforce immigration laws but will provide backup for Border Patrol agents and Customs and Border Protection officers.

      At the Vaquero Hangout, an open-air bar within eyesight of the Anzalduas bridge, a flag declaring support for the U.S. military hung from the rafters. It was business as usual on Sunday evening. Some patrons watched the Houston Texans’ NFL game, while others were focused on a live band, George and the Texas Outlaws.

      A few folks briefly took notice of flashing lights from a U.S. Customs and Border Protection vehicle parked on the bridge as the soldiers lay down razor wire, an effort they would continue the next day.

      https://www.wsj.com/articles/u-s-troops-first-order-at-the-border-laying-razor-wire-1541509201
      #fil_barbelé #barbelé

    • Pentagon to begin drawdown of troops at border: report

      The Pentagon is planning to begin a drawdown of troops at the southern border as soon as this week, the Army commander overseeing the mission told Politico on Monday.

      Army Lt. Gen. Jeffrey Buchanan told the news outlet that the 5,800 active-duty troops sent to assist Customs and Border Protection at the U.S.-Mexico border should be home by Christmas.
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      “Our end date right now is 15 December, and I’ve got no indications from anybody that we’ll go beyond that,” said Buchanan, who is overseeing the mission from Texas.

      Buchanan said engineer and logistics troops, which make up the largest parts of the deployment, will begin returning home soon.

      According to Politico’s report, some troops will begin leaving the area before the so-called migrant caravan arrives at the border.

      The news of the troops’ return comes as critics call President Trump’s request to send thousands of troops to the border a “political stunt.”

      Trump before Election Day stoked fears over an approaching group of Central American migrants heading towards the southern border, which he referred to as an “invasion.” He requested the deployment of thousands of troops to the border in a support mission just before Nov. 6.

      Some lawmakers have accused Trump of wasting resources and manpower on the mission, as reports have emerged that the troops are restless and underutilized.

      Thousands of participants in the caravan over the weekend reached Tijuana, Mexico, where they were met with vast protests. Some of the protesters are echoing Trump’s language, calling the group a danger and an invasion, The Associated Press reported.

      Most of the members of the caravan are reportedly escaping rampant poverty and violence in their home countries.

      https://thehill.com/policy/defense/417503-pentagon-to-begin-drawdown-of-troops-at-border-report

      –-> commentaire sur twitter:

      Just 3 weeks after deployment, Trump’s Pentagon is sending the military home from the border. They’ve served their purpose as the GOP’s 11th hour campaign force. Now we’re stuck with a hundred miles of trashy concertina wire and a $200 million bill.

      https://twitter.com/LaikenJordahl/status/1064644464726048768

    • Troops at U.S.-Mexican border to start coming home

      All the troops should be home by Christmas, as originally expected, Army Lt. Gen. Jeffrey Buchanan said in an interview Monday.

      The 5,800 troops who were rushed to the southwest border amid President Donald Trump’s pre-election warnings about a refugee caravan will start coming home as early as this week — just as some of those migrants are beginning to arrive.

      Democrats and Republicans have criticized the deployment as a ploy by the president to use active-duty military forces as a prop to try to stem Republican losses in this month’s midterm elections.

      The general overseeing the deployment told POLITICO on Monday that the first troops will start heading home in the coming days as some are already unneeded, having completed the missions for which they were sent. The returning service members include engineering and logistics units whose jobs included placing concertina wire and other barriers to limit access to ports of entry at the U.S.-Mexico border.

      All the troops should be home by Christmas, as originally expected, Army Lt. Gen. Jeffrey Buchanan said in an interview Monday.

      “Our end date right now is 15 December, and I’ve got no indications from anybody that we’ll go beyond that,” said Buchanan, who leads the land forces of U.S. Northern Command.

      The decision to begin pulling back comes just weeks after Trump ordered the highly unusual deployment.

      In previous cases in which the military deployed to beef up security at the border, the forces consisted of part-time National Guard troops under the command of state governors who backed up U.S. Customs and Border Protection and other law enforcement agencies.

      But the newly deployed troops, most of them unarmed and from support units, come from the active-duty military, a concession the Pentagon made after Trump insisted that the deployment include “not just the National Guard.”

      Buchanan confirmed previous reports that the military had rejected a request from the Department of Homeland Security for an armed force to back up Border Patrol agents in the event of a violent confrontation.

      “That is a law enforcement task, and the secretary of Defense does not have the authority to approve that inside the homeland,” Buchanan said.

      The closure earlier Monday of one entry point along the California border near Tijuana, Mexico, was only partial and did not require more drastic measures, Buchanan said.

      “About half of the lanes were closed this morning, but that’s it,” he reported. “No complete closures.”

      Other ports might be closed fully in the future, he said, but he did not anticipate any need to take more drastic measures.

      “If CBP have reliable information that one of their ports is about to get rushed with a mob, or something like that that could put their agents at risk, they could ask us to completely close the port,” Buchanan said. “You understand the importance of commerce at these ports. Nobody in CBP wants to close a port unless they’re actually driven to do so.”

      The troop deployment should start trailing off as engineer and other logistics troops wind down their mission of building base camps and fortifying ports of entry for the Border Patrol.

      Army and Marine engineers have now emplaced about 75 percent of the obstacles they planned to, including concertina wire, shipping containers, and concrete barriers at ports of entry. “Once we get the rest of the obstacles built, we don’t need to keep all those engineers here. As soon as I’m done with a capability, what I intend to do is redeploy it,” Buchanan said. “I don’t want to keep these guys on just to keep them on.”

      Logistics troops, too, will be among the first to head home. “I will probably ask to start redeploying some of our logistic capability,” Buchanan predicted. “Now that things are set down here, we don’t need as many troops to actually build base camps and things like that, because the base camps are built."

      Among the troops who will remain after construction engineers and logisticians start departing are helicopter pilots, planners, medical personnel, and smaller “quick response” teams of engineers who can help Border Patrol personnel shut down traffic at their ports of entry.

      In contrast to the speed of the deployment in early November and the fanfare surrounding it, the withdrawal promises to be slower and quieter — but Buchanan expects it to be done before Christmas.

      “That doesn’t mean it’s impossible,” he added. “But right now, this is a temporary mission, and we’re tasked to do it until the 15th of December.”

      https://www.politico.com/story/2018/11/19/troops-us-mexico-border-come-home-1005510

    • Trump’s Border Stunt Is a Profound Betrayal of Our Military

      The president used America’s military not against any real threat but as toy soldiers, with the intent of manipulating a domestic midterm election.

      A week before the midterm elections, the president of the United States announced he would deploy up to 15,000 active duty military troops to the United States-Mexico border to confront a menacing caravan of refugees and asylum seekers. The soldiers would use force, if necessary, to prevent such an “invasion” of the United States.

      Mr. Trump’s announcement and the deployment that followed (of roughly 5,900) were probably perfectly legal. But we are a bipartisan threesome with decades of experience in and with the Pentagon, and to us, this act creates a dangerous precedent. We fear this was lost in the public hand-wringing over the decision, so let us be clear: The president used America’s military forces not against any real threat but as toy soldiers, with the intent of manipulating a domestic midterm election outcome, an unprecedented use of the military by a sitting president.

      The public debate focused on secondary issues. Is there truly a threat to American security from an unarmed group of tired refugees and asylum seekers on foot and a thousand miles from the border? Even the Army’s internal assessment did not find this a very credible threat.

      Can the president deny in advance what could be legitimate claims for asylum, without scrutiny? Most likely, this violates treaty commitments the United States made as part of its agreement to refugee conventions in 1967, which it has followed for decades.

      The deployment is not, in the context of the defense budget, an albatross. We are already paying the troops, wherever they’re deployed, and the actual incremental costs of sending them to the border might be $100 million to $200 million, a tiny fraction of the $716 billion defense budget.

      Still, we can think of many ways to put the funds to better use, like improving readiness.

      It’s also not unusual for a president to ask the troops to deploy to the border in support of border security operations. Presidents of both parties have sent troops to the border, to provide support functions like engineering, logistics, transportation and surveillance.

      But those deployments have been generally in smaller numbers, usually the National Guard, and never to stop a caravan of refugees and asylum seekers.

      So, generously, some aspects of the deployment are at least defensible. But one is not, and that aspect is the domestic political use — or rather, misuse — of the military.

      James Mattis, the secretary of defense, asserted that the Defense Department does not “do stunts.” But this was a blatant political stunt. The president crossed a line — the military is supposed to stay out of domestic politics. As many senior military retirees have argued, the forces are not and should not be a political instrument. They are not toy soldiers to be moved around by political leaders but a neutral institution, politically speaking.
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      Oh, some might say, presidents use troops politically all the time. And so they do, generally in the context of foreign policy decisions that have political implications. Think Lyndon Johnson sending more troops to Vietnam, fearing he would be attacked for “cutting and running” from that conflict. Or George W. Bush crowing about “mission accomplished” when Saddam Hussein was toppled. Those are not the same thing as using troops at home for electoral advantage.

      Electoral gain, not security, is this president’s goal. Two of us served in the military for many years; while all troops must obey the legal and ethical orders of civilian leaders, they need to have faith that those civilian leaders are using them for legitimate national security purposes. But the border deployment put the military right in the middle of the midterm elections, creating a nonexistent crisis to stimulate votes for one party.

      When partisan actions like this occur, they violate civil-military traditions and erode that faith, with potentially long-term damage to the morale of the force and our democratic practice — all for electoral gain.

      The deployment is a stunt, a dangerous one, and in our view, a misuse of the military that should have led Mr. Mattis to consider resigning, instead of acceding to this blatant politicization of America’s military.


      https://www.nytimes.com/2018/11/19/opinion/president-trump-border-military-troops.html

    • The Military Is ’Securing’ a 1,900-Mile Border with 22 Miles of Razor Wire

      #Operation_Faithful_Patriot” is nothing more than a very expensive, politically motivated P.R. campaign.
      Skim through the Pentagon’s media site for Operation Faithful Patriot—the fittingly ridiculous name for the deployment of some 7,000 American troops to various spots along the Mexican border—and you’ll see lots of razor wire.

      There are photos of American troops laying razor wire (technically known as concertina wire) along the California-Mexico border. Of wire being affixed to the top of fences and to the sides of buildings. Everywhere you look on the Pentagon’s site, you find wire, wire, and more wire. Photos of soldiers carrying rolls of unused wire, snapshots of forklifts bringing more of the stuff to the border, and even videos of wire being unrolled and deployed. It’s thrilling stuff, truly.

      The message is not subtle. President Donald Trump might not have convinced Congress to blow billions for a fully operational border wall, but good luck to any immigrant caravan that happens to stumble into the thorny might of the American military’s sharpest deterrents.

      The focus on concertina wire isn’t just in the Pentagon’s internal media. The Wall Street Journal dedicated an entire Election Day story to how troops in Granjeno, Texas, had “unfurled reams of razor wire on top of a wrought-iron fence alongside a bridge to Mexico.” Troops stringing wire also appeared in The New York Post, The Washington Post, and elsewhere.

      There is so much concertina wire deployed to the southern border that if it were all stretched out from end to end, it would reach all the way from Brownsville, Texas, on the Gulf Coast to....well, whatever is 22 miles west of Brownsville, Texas.

      Yes. Despite the deluge of photos and videos of American troops are securing the southern border with reams of razor wire, Buzzfeed’s Vera Bergengruen reports that “troops have deployed with 22 miles of the wire so far, with 150 more available.”

      The U.S.–Mexico border is roughly 1,950 miles long.

      The wire doesn’t seem to be getting strung with any sort of strategic purpose, either. That WSJ story about the troops in Texas hanging wire from a bridge says that the “wire was placed on top of fences at least 15 feet high along each side of the bridge that sat several dozen feet above an embankment” while the bridge itself remains open to vehicle traffic from Mexico. If there is a goal, it would seem to be making the border look more prickly and dystopian while not actually creating any sort of barrier.

      It’s no wonder, then, that the troops deployed to the border are confused about why they are there. On Wednesday, when Defense Secretary Jim Mattis visited some of the troops stationed near McAllen, Texas, he was met with lots of questions and provided few answers.

      “Sir, I have a question. The wire obstacles that we’ve implanted along the border....Are we going to be taking those out when we leave?” one of the soldiers asked Mattis, according to Bergengruen. Another asked Mattis to explain the “short- and long-term plans of this operation.”

      “Short-term right now, you get the obstacles in so the border patrolmen can do what they gotta do,” Mattis responded. “Longer term, it’s somewhat to be determined.”

      Even at a time when most American military engagements seem to be conducted with a “TBD” rationale, this feels especially egregious. Mattis did his best on Wednesday to make the effort seem like a meaningful attempt to secure the border, while simultaneously admitting that he does not expect the deployed troops to actually come into contact with any immigrant caravans. Lately he’s been talking about how the deployment is supposedly good training for unconventional circumstances.

      It’s becoming increasingly obvious that Operation Faithful Patriot—a name so silly that the Pentagon has decided to stop using it—is nothing more than a very expensive, politically motivated P.R. campaign. Of the 39 units deployed, five of them are public affairs units. There seems to be no clear mission, no long-term objective, and no indication that the troops will add meaningful enforcement to existing border patrols.

      As for all that wire? It doesn’t really seem to be working either.

      https://reason.com/blog/2018/11/19/the-military-is-securing-a-1900-mile-bor
      #Faithful_Patriot #barbelé

  • A #Angres, des migrants vietnamiens en partance vers les fermes de cannabis anglaises
    https://www.mediapart.fr/journal/international/050418/angres-des-migrants-vietnamiens-en-partance-vers-les-fermes-de-cannabis-an

    Le camp a été créé en 2010. © Elisa Perrigueur Avant de gagner l’Angleterre, des centaines de ressortissants vietnamiens transitent chaque année par la commune d’Angres, dans le Pas-de-Calais, où se situe le camp de migrants baptisé « Vietnam City ». Outre-Manche, une grande partie d’entre eux deviennent esclaves des fermes de cannabis, loin des promesses d’emploi de leurs #passeurs.

    #International #asile #migrations #réfugiés

  • Comment la #Chine stimule la métamorphose économique du #Laos
    https://www.mediapart.fr/journal/international/020418/comment-la-chine-stimule-la-metamorphose-economique-du-laos

    Des ouvriers chinois au travail sur le chantier d’une nouvelle route entre Vang Vieng et Vientiane. © Laure Siegel Ce pays de vallées, de rivières et de montagnes compte seulement sept millions d’habitants, éparpillés sur un territoire dont la superficie est comparable à celle du Royaume-Uni. Le Laos, successivement sous influence du Siam, l’ancien royaume des voisins thaïlandais, de la France et du Vietnam, vit une profonde métamorphose, stimulée par les investissements chinois.

    #International #mekong #route_de_la_soie

  • Product opportunity, It’s all about timing
    https://hackernoon.com/product-opportunity-its-all-about-timing-c7a7feac2784?source=rss----3a81

    Product #management is empirical, verifiable by observation, experience, and practice. I’m amazed at how calculated and theoretical some make it be. Put yourself into the right critical thinking mindset, do some customer research, think through your market and validate if there is a product opportunity. In a great market, your product doesn’t need to be the best; it just has to basically work. In a terrible market, you can have the best product in the world and it won’t matter . If there’s no customer need, everything else falls apart . Move on! Find another market.Just another day in Vietnam. No big deal.I’ll draw a comparison to photo-journalism. Eddie Adams’s 1969 prize-winning photo shows a chief of the South Vietnamese police, executing a Vietcong prisoner, in Saigon. Some might say he was (...)

    #product-timing #product-opportunity #product-management #leadership

  • http://www.lemonde.fr/m-gastronomie/article/2018/03/30/recette-le-thieboudiene-de-marc-dufumier_5278664_4497540.html
    « Assez curieusement, l’origine du thiéboudiène, ou tiep bou dièn, le plat national sénégalais – riz cassé au poisson et aux légumes –, est intimement liée à la culture de l’arachide. Je m’explique : si l’on a commencé à faire manger aux Sénégalais du riz cassé, soit les brisures de riz en provenance du Vietnam (une autre colonie française), c’est pour qu’ils n’aient plus à produire du mil et du sorgho et se consacrent davantage à la culture de l’arachide, destinée à la fabrication d’huile pour la métropole.
    Au Sénégal, on dit que ce plat remonte au XIXe siècle, que c’est une excellente cuisinière de Saint-Louis qui l’a inventé. Mais c’est surtout l’aboutissement d’une terrible histoire coloniale, et la substitution de céréales traditionnelles par une céréale importée ! »

  • La #CNR planche sur un nouveau #canal en Amérique latine

    Après avoir conçu des écluses au Panama, la #Compagnie_nationale_du_Rhône (CNR) vient d’annoncer la signature d’un protocole d’étude pour permettre la navigation sur le #fleuve_Paraná, entravée par un #barrage à la frontière du #Brésil et du #Paraguay. Cet accord, signé par Élisabeth Ayrault, présidente de CNR, et James Spalding, directeur général paraguayen de #Itaipu_Binacional (société gestionnaire du barrage contrôlée à parité par le Brésil et le Paraguay), prévoit des actions en matière d’ingénierie et de renforcement de capacités sur le projet d’#écluses et la prise en main future d’ouvrages de navigation. Le barrage et la #centrale_hydroélectrique d’#Itaipu, situés à la frontière entre le Brésil et le Paraguay, ont été construits par ces deux pays entre 1975 et 1982. Mais ce barrage constitue un obstacle sur la voie navigable du fleuve (près de 4.000 km) et de ses affluents, qui pourrait être levé au moyen d’un canal de navigation et d’écluses. « Le savoir-faire de CNR est reconnu dans plus de 30 pays », souligne le concessionnaire du Rhône et premier producteur français d’énergie exclusivement renouvelable. Spécialisé en ingénierie hydroélectrique et fluviale, CNR Ingénierie a notamment réalisé des études sur la conception des écluses de Panama - Grand Prix national de l’Ingénierie en 2011 - ou l’aménagement durable du cours principal du Mékong (Laos, Cambodge, Vietnam, Thaïlande). L’activité de CNR Ingénierie se répartit entre deux tiers de missions internes et un tiers de contrats pour le compte de clients externes, en France et à l’international. Depuis 2000, ses activités ingénierie sont certifiées Iso 9.001. La société Itaipu Binacional est pour sa part membre des Initiatives pour l’avenir des grands fleuves (IAGF).

    https://www.lantenne.com/La-CNR-planche-sur-un-nouveau-canal-en-Amerique-latine_a40170.html
    #barrage_hydroélectrique

    ping @simplicissimus

  • Fake news : Facebook doit-il être le garant de la vérité ? - UP le mag
    http://www.up-inspirer.fr/40796-facebook-doit-il-etre-le-garant-de-la-verite

    EXTRAIT DU MAG – Le réseau social est accusé aléatoirement, par les uns et les autres, de laisser apparaître des contenus jugés néfastes et/ou de supprimer des éléments jugés pertinents. Derrière cette problématique, c’est la question de l’influence de l’entreprise qui est posée.

    UP 17Cet article est extrait du UP mag n°17 sorti le 18 septembre 2017 avec un dossier consacré aux « Fake news » et à retrouver sur notre boutique.

    « Nous ne voulons pas être les arbitres de la vérité », répètent à l’envi les dirigeants de Facebook. Le réseau social aime à rappeler qu’il n’est pas producteur de contenus et n’est pas responsable de ce qui est posté par ses utilisateurs. Pourtant, des modérateurs suppriment bien, au quotidien, des profils d’utilisateurs ou leurs posts, selon des règles qui, en fait, semblent plutôt arbitraires. Au printemps dernier, l’hebdomadaire britannique Guardian s’est procuré des extraits des « manuels de modération » fournis aux modérateurs du réseau social, jusqu’ici restés secrets. Dans cette série d’articles intitulée « Facebook files », on apprenait par exemple qu’une remarque telle que « quelqu’un devrait tuer Trump » serait supprimée car, en tant que chef de l’État, Trump fait partie des « catégories protégées » établies par le réseau social. En revanche, il est possible d’écrire « pour briser le cou d’une conne, faites bien attention à appuyer au milieu de sa gorge » ou encore « va chier et meurs », car ces propos ne sont pas considérés comme de véritables menaces.

    Il faut d’emblée reconnaître qu’établir des règles de modération appliquées à des milliards d’utilisateurs aux profils politiques et culturels immensément variés n’est pas chose aisée. Mais ces exemples sont pour le moins déroutants. Déroutante l’est encore plus, la manière dont Facebook définit ses « catégories protégées ». Le site d’investigation américain ProPublica a révélé en juillet dernier qu’il supprime les contenus qui s’attaquent à des catégories de race, genre, appartenance religieuse, origines nationales et ethniques, orientation sexuelle et handicap, ou maladie, mais qu’en revanche, les sous-catégories que sont les classes sociales, l’âge, l’avis politique ou bien les sous-groupes religieux sont « non-protégées ». Résultat, quand un membre de la Chambre des représentants des États-Unis écrit « Massacre des musulmans radicalisés […], chassez-les, identifiez-les et tuez-les », sa publication n’est pas supprimée, car elle vise le sous-groupe spécifique des musulmans radicalisés. En revanche, quand Didi Delgado, poète et militante du mouvement Black Lives Matter, traite tous les Blancs de racistes, son message est supprimé et son compte suspendu pendant une semaine.
    Intérêt économique

    « Ces documents révèlent les décisions politiques de Facebook. Alors que l’entreprise affirme sans cesse que son rôle n’est pas éditorial, ceux-ci attestent du contraire. (…) Lorsque Facebook estime que des images participent à une opération de sensibilisation de l’opinion, il laisse en ligne des contenus qui contreviennent aux règles qu’il a lui-même édictées. Dans ce cas, on peut aussi s’interroger sur ce qui est retiré ! », observe Sarah Roberts, chercheuse en sciences de l’information à l’université de Californie de Los Angeles (UCLA), dans une interview accordée au Monde.

    « Alors qu’on attribue à Facebook d’avoir facilité le “Printemps Arabe“ de 2010-2011, contre les régimes autoritaires, les documents suggèrent que, au moins dans certains cas, les règles de modération de l’entreprise tendent à favoriser les élites et les gouvernements par rapport aux militants de base ou les minorités raciales », écrit le site ProPublica. Le site rapporte également qu’au moment de l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, de nombreux Ukrainiens se sont plaints de voir leurs posts censurés et profils bloqués à la demande d’utilisateurs pro-Kremlin. En Israël, les comptes de Palestiniens seraient bloqués si souvent que l’expression #FbCensorsPalestine est devenue populaire.

    Facebook pratiquerait-il un filtrage idéologique ? La position de l’entreprise vis-à-vis des discours négationnistes, révélée par le Guardian, est à ce titre intéressant. Elle encouragerait à supprimer les contenus niant l’Holocauste uniquement dans quatre pays (France, Allemagne, Israël et Autriche) sur les 14 où cela est interdit. Un document indique que la société « n’accepte pas la législation locale qui fait obstacle à un monde ouvert et connecté » et ne considère la suppression des contenus négationnistes que dans les pays où elle risque d’être poursuivie ou bloquée. En fait, selon Hervé Le Crosnier, enseignant-chercheur à l’Université de Caen en culture numérique, l’entreprise mondiale est surtout guidée par un critère économique : retenir l’attention des utilisateurs, qu’ils restent le plus longtemps sur le réseau, peu importe la véracité du contenu. « Ils n’ont aucun intérêt économique à nettoyer, sauf si ça devient tellement pourri que ça va faire décliner l’attention des gens. Leur unique crainte est que trop de violence ou d’affrontements provoque de la désaffection pour le réseau », nous explique-t-il.
    Pouvoir incontestable

    Seulement, à chaque censure, Facebook s’arroge le droit de définir ce qui est montrable, ou pas, et cela lui donne un pouvoir forcément contestable. L’automne dernier, le réseau social s’est attiré les foudres de la Norvège pour avoir censuré la photo de la « fille au napalm », la fameuse image de la guerre du Vietnam où l’on voit une fillette, nue, qui vient d’être brûlée après un bombardement au napalm. La Première ministre Erna Solberg avait alors bien exprimé la problématique : « Ce que fait Facebook, en supprimant ces images, et quelles que soient ses intentions, c’est une révision de notre histoire commune. » « Le manque de transparence de Facebook est une question importante, car son pouvoir est immense : plus d’un milliard de personnes utilisent le site, souvent comme source d’information ou comme moyen de communiquer », rappelle Sarah Roberts. « On a laissé se développer des plateformes sans régulation sociale (notamment en ne payant pas d’impôts), pour qui les corps intermédiaires (familles, communauté religieuses, syndicats) sont les choses à éviter, et qui sont devenus des outils indispensables. La question est : maintenant que c’est développé, comment fait-on ? », résume Hervé Le Crosnier.

    Certains États tentent d’infléchir le réseau social, mais pas forcément de la façon la plus souhaitable. L’Allemagne a ainsi adopté en juin une loi qui expose les réseaux importants comme Facebook à une amende pouvant s’élever à 50 millions d’euros s’ils ne suppriment pas sous 24 heures les contenus « manifestement délictueux ». Avant même que la loi ne passe, Reporters Sans Frontières s’est inquiété que ce genre de projet mène « à la multiplication de cas de censure dans la mesure où les réseaux sociaux pourraient être tentés de supprimer plus de contenus pour payer moins d’amendes ». « RSF rejette ce projet, qui ne ferait que contribuer au mouvement général de privatisation de la censure, en déléguant à des plateformes privées le rôle de juges, les laissant décider de ce qui doit être supprimé ou non, comme si les géants du web allaient remplacer les cours indépendantes et impartiales », a dénoncé Elodie Vialle, responsable du bureau Journalisme et Technologie à Reporters sans frontières. L’ONG a de plus regretté l’utilisation de termes vagues dans la législation allemande et dit craindre que cela encourage d’autres pays européens à suivre la même voie.
    Signalement par les internautes

    « Un conseil aux gouvernements autoritaires : si vous voulez censurer Internet sans faire d’histoire, il vous suffit de qualifier les articles qui vous déplaisent de “désinformation“, et personne en Occident ne viendra protester », écrivait dans un post de blog Evgeny Morozov, chercheur et écrivain américain d’origine biélorusse, qualifiant de « fausses solutions » les idées des États européens pour empêcher la propagation de fausses nouvelles. Mais vaut-il mieux tout laisser dire, même les pires fake news, pour éviter de tomber dans une censure arbitraire ? « Le sujet est très complexe et d’ailleurs la vérité n’est pas le bon critère, car ça ne veut rien dire la vérité, ça dépend de qui parle, de ce qu’on fait. En revanche, il faut protéger le citoyen de ce qui a un caractère antisocial et qui est défini par la loi », affirme Hervé Le Crosnier. Mais ce qui est antisocial dans un pays ne l’est pas forcément dans un autre et Facebook veut éviter au maximum d’avoir des règles différentes en fonction de la géolocalisation de ses utilisateurs.

    En attendant, le projet développé par Facebook en partenariat avec des médias français, (dont l’AFP, France Info, Le Monde, 20 minutes et Libération), apparaît comme une alternative intéressante à la censure. Il s’agit de permettre aux internautes de signaler les contenus douteux, pour les faire vérifier par les rédactions partenaires. En fonction, le contenu ne sera, non pas supprimé, mais signalé comme une information non-validée par le groupe de rédaction. Il n’y a pas encore eu de bilan de ce projet annoncé en mars. Ceux qui ne croient plus dans les gros médias n’y verront probablement qu’une manière de plus de s’imposer. D’autres signaleront que cette solution n’empêchera pas toutes les bêtises d’être écrites sur le réseau, et que les algorithmes encouragent de toute façon ceux qui pensent d’une certaine manière à se conforter dans leur opinion. Mais là au moins, c’est à chacun, et non pas à Facebook, d’arbitrer.

    #Fake_news