country:vietnam

  • Donald Trump to visit no-man’s-land of Korean border – reports | World news | The Guardian

    https://www.theguardian.com/world/2017/oct/11/trump-to-visit-no-mans-land-of-korean-border-reports

    Ce serait une excellente idée ! Et on pourrait discrètement suggérer aux Nord-Coréens de faire subir à Trump le même sort que No Su Hui (un activiste sud coréen) mais dans l’autre sens... Puis ils le gardent et on en entend plus jamais parler.

    https://www.youtube.com/watch?v=jLqhrL_YjYw

    Donald Trump could soon find himself confronting North Korean soldiers on the world’s most heavily armed border, amid reports that the president is considering a visit to the demilitarised zone (DMZ) during his forthcoming trip to South Korea.

    South Korea’s Yonhap news agency said the DMZ, which has separated the two Koreas since the end of their 1950-53 war, was among the candidate sites for Trump’s tour of Asia. He will also visit Japan, China, Vietnam and the Philippines.

  • Inthe year of the pig
    directed and produced by Emile de Antonio. Presented by Pathe Contemporary Films. At the New Yorker Theater, Broadway and 88th Street. Running time 103 minutes. (This film has not been submitted to the Motion Picture of America’s Production Code and Rating Administration for rating as to audience suitability.)

    https://www.youtube.com/watch?v=sz8H_oi1ck0

    Vietnam
    In the Year of the Pig
    at Symphony II
    By JIM FROSCH, March 7, 1969
    http://www.thecrimson.com/article/1969/3/7/in-the-year-of-the-pig
    EMILE DE ANTONIO’S documentary “In the Year of the Pig” has done something it’s getting harder and harder to do—it has made the Vietnamese War real. This is no easy task now that 1965-style moral indignation has waned and the War has become an idea. The film succeeds brilliantly because its director has exploited the possibilities of the documentary form and seen its relevance to our perception of the war as part of our lives.

    The magic of the documentary is that it depends on something most films try to avoid—detachment. It sustains a tension between involvement and detachment which is very much like the normal tension of our lives. In life there are events and detached observations, actors and analyzers. The difference between talking and acting is more subtle than it seems. Comment, the willed use of the mind, demands distance—the commentator toys with his own responses and tries to isolate consciousness from living. This hurts very often because it is unnatural; you have to learn how to do it. And, by definition, it is alienating.

    The genius of de Antonio is that he realizes that we see the actual War as a sort of documentary film. The same tensions between involvement and detachment that we experience looking at a film we also experience “looking” at the war or, for that matter, any contemporary historical event.

  • La « révolution des robots » s’impose dans les usines

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/27/la-revolution-des-robots-s-impose-dans-les-usines_5192358_3234.html

    En 2016, le marché mondial des robots industriels a bondi de 16 % par rapport à l’année précédente, un niveau inédit. Et pour les experts, ce n’est qu’un début.

    L’essayer, c’est l’adopter. ­A Coubert (Seine-et-Marne), pas question de rendre le robot installé depuis la fin 2014 chez Sotubema. « J’envisage plutôt d’en acheter un deuxième d’ici deux ans », confie même Domi­nique Etienne, le directeur de cette usine de pièces préfa­briquées en béton. C’est que la mise en place du premier robot jamais entré dans les murs de cette PME de 48 personnes a été couronnée de succès.

    Auparavant, quatre ouvriers se relayaient pour prendre et reposer sur des palettes les pièces de béton, à l’aide d’un système de poulies. Un travail dur, certains blocs pesant 300 kilos. Depuis trois ans, un robot allemand Kuka assure la tâche. Pas un de ces humanoïdes avec un « visage », des « yeux » et une « bouche » que l’on trouve dans les films de science-fiction. Ici, le robot est un simple bras articulé vert terminé par une grosse pince bleue. Il saisit les bordures de béton, les pose à l’entrée du tunnel, où elles sont polies, puis les récupère à la sortie.

    Le résultat est spectaculaire. Là où travaillaient quatre personnes, « une seule suffit maintenant pour piloter l’installation et transférer autant de pièces qu’auparavant », se réjouit M. Etienne.

    Un énorme gain de productivité, d’autant que « le robot ne tombe jamais en panne ». Les trois autres ouvriers n’ont pas été licenciés pour autant, mais affectés à d’autres activités. « Ce poste de travail constituait un goulet d’étranglement, explique le directeur. ­A présent, on peut répondre à des ­appels d’offres plus importants et ­produire davantage. » Bilan : le chiffre d’affaires progresse. « Environ 60 % des PME qui s’équipent dans le cadre du plan Robotique embauchent des salariés, preuve que le robot ne tue pas l’emploi », appuie Olivier Dario, le délégué général du Syndicat des machines et technologies de production.

    Sotubema n’est pas un cas unique. Partout en France et dans le monde, les robots envahissent les usines. Les derniers chiffres sont impressionnants. En 2016, près de 294 000 robots industriels ont été vendus à l’échelle de la planète, un niveau encore jamais vu, selon les statistiques publiées mercredi 27 septembre par la Fédération internationale de la robotique. C’est 16 % de plus qu’un an auparavant.

    Surtout, cette hausse très vive accentue un mouvement engagé depuis le début de la décennie. Si bien qu’au total, les ventes annuelles de robots industriels ont été multipliées par 2,6 par rapport à leur niveau d’avant la crise de 2008-2009.



    Une ascension tirée en grande partie par la montée en puissance industrielle de la Chine. Dans la compétition mondiale, le pays ne peut plus miser uniquement sur ses bas salaires – ils sont encore plus faibles au Vietnam ou en ­Indonésie. Il s’équipe donc massivement en robots. A lui seul, il a ­raflé 30 % de la production mondiale en 2016.

    Concentration

    Au total, les trois quarts des robots fabriqués dans le monde sont destinés à cinq pays, les cinq champions qui se disputent l’hégé­monie en matière industrielle : la Chine, la Corée du Sud, le Japon, les Etats-Unis et l’Allemagne.

    Pareille concentration alimente une certaine anxiété. « Le recours à la robotique tourne pour l’instant à l’avantage des pays aux capacités industrielles bien établies, ce qui pourrait assombrir les perspectives des pays en développement, dont l’activité manufacturière ne progresse plus ou qui sont déjà entrés dans une phase de désindustrialisation précoce », s’alarme la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement dans un rapport, le 14 septembre.

    La France, elle, participe au mouvement. Environ 4 200 robots y ont été vendus en 2016, une hausse de 39 % en un an, selon la Fédération internationale. Visiblement, les industriels se sont rués pour profiter de l’incitation fiscale à l’investissement avant sa fin programmée en avril 2017.

    « Cette mesure a été assez magique, confirme Bruno Grandjean, le président de la fédération patronale de la mé­canique. Conjuguée avec une ­conjoncture favorable et avec les ­efforts de pédagogie sur le retard français en matière de roboti­sation, elle a enclenché une dynamique impressionnante. Les entreprises ont compris l’urgence d’investir. Soit on monte enfin en gamme, soit il faut délocaliser. C’est aujourd’hui ou jamais ! »

    Cette effervescence n’est peut-être qu’un début. En France, « le mouvement devrait se prolonger », veut croire M. Grandjean. « Les chefs d’entreprise ont pris conscience de la nécessité d’être aux plus hauts standards internationaux s’ils veulent garder une production sur place. » Or, malgré l’effort de 2016, ils en restent assez éloignés. En moyenne, on ne compte que 132 robots pour 10 000 employés dans l’industrie manufacturière tricolore. Une densité bien plus faible qu’en Corée du Sud (631 pour 10 000), en Allemagne (309) ou au Japon (303). Dans l’automobile, en revanche, la France et l’Allemagne font désormais jeu égal.

    Poursuite de l’accélération

    La Fédération internationale table elle aussi sur une poursuite de l’accélération. Le marché mondial devrait, selon ses prévisions, encore bondir de 18 % en 2017, puis de 15 % par an jusqu’en 2020. Un op­timisme partagé par le Boston Consulting Group (BCG). En juin, ses consultants ont revu à la hausse leurs prévisions, et s’attendent désormais à ce que le marché total des robots (dans l’industrie, mais également les services, l’agriculture, le grand public, etc.) atteigne 87 milliards de dollars, soit 73 milliards d’euros, en 2025.

    Un siècle après l’invention du mot « robot » par l’écrivain tchèque ­Karel Capek, ces appareils dé­sormais bourrés d’informatique connaissent ainsi un décollage décisif. Avec d’autres technologies comme la réalité virtuelle, l’impression 3D et l’Internet des objets, le recours massif aux robots constitue une composante clé de l’actuelle « quatrième révolution industrielle », selon des experts comme Klaus Schwab, le fondateur du forum de Davos (Suisse). Au total, plus de 3 millions de robots devraient fonctionner dans ­le monde à la fin 2020, un triplement en dix ans. De quoi bouleverser le système de production hérité des années 1970.

    Aux yeux des professionnels du BCG, deux grands facteurs expliquent cet essor. Premier point clé : la technologie se révèle de plus en plus performante. D’année en année, les robots deviennent plus petits, plus sophistiqués, plus adaptables. Plus connectés, aussi. Les mouvements d’un robot de soudure installé dans une usine peuvent par exemple être optimisés en fonction des performances d’appareils similaires utilisés dans le même site ou un autre.

    Deuxième facteur décisif : la baisse des prix des appareils, alors que les salaires ouvriers ont au contraire augmenté. Chez So­tubema, l’implantation de l’îlot ­robotisé n’a coûté qu’environ 350 000 euros, dont 80 000 euros pour la « petite merveille » vert et bleu elle-même. A ce tarif, l’investissement devrait être vite rentabilisé. D’autant que la société de Seine-et-Marne a bénéficié de subventions couvrant 20 % du total, dans le cadre surtout des aides aux équipements qui rendent le travail des opérateurs moins pénible. « Mais même sans ces aides, on aurait investi, reconnaît le directeur de l’usine. Si l’on veut non plus être un artisan, mais un industriel du béton, il faut se moderniser, on n’a pas le choix. »

  • Philippines Promises Vietnam a Full Investigation Into Fishermen’s Deaths - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/09/25/world/asia/philippines-vietnamese-fishermen.html

    The Bolinao police said in a report that the Vietnamese boat was one of six that had been spotted in the area, allegedly violating international law by fishing in the Philippines’s so-called exclusive economic zone. A navy boat with Bolinao police and coast guard personnel aboard approached, and the closest vessel turned off its light and sped away, prompting a chase, according to the report.

    It said the fishing boat disregarded repeated calls to stop and “made dangerous maneuvers.” Navy personnel fired warning shots, but the boat continued to flee, at which point warning shots were fired “toward the vessel,” the report said.

    The boats then collided, according to the report. The Vietnamese boat sped away but stopped after several minutes. The Philippine team boarded and found two bodies on the deck. There were six bullet holes in the boat, the report said, and the Vietnamese were later determined to have died from gunshot wounds.

    #Mer_de_Chine_Méridionale
    Ça c’est du #coup_de_semonce #à_la_Duterte

  • Le Vietnam, fantôme d’un avenir de dissolution
    http://www.dedefensa.org/article/le-vietnam-fantome-dun-avenir-de-dissolution

    Le Vietnam, fantôme d’un avenir de dissolution

    24 septembre 2017 – Je suis sur le point de terminer la vision de la série The Vietnam War (Vietnam en français), en neuf épisodes d’une heure, réalisée conjointement pour PBS (USA) et Arte-France et diffusée parallèlement. (Grand événement qui va plaire aux salons parisiens : la France diffusant en même temps que les USA un document de cette importance.) Réalisée par Ken Burns et Lynn Novis, la série est présentée comme un grand événement TV et de communication, par deux vétérans des gros coups du genre (The War, sur la Deuxième Guerre mondiale, en 2008).

    Je ne m’étends pas sur le fond, sur l’aspect historique du récit, que certains n’apprécient pas avec de pas si mauvaises raisons que cela tant les commentaires sont imprégnés, au-delà de l’horreur considérable du (...)

  • IMO Issues New Warning on Bauxite Cargoes – gCaptain
    http://gcaptain.com/imo-issues-new-warning-on-bauxite-cargoes

    According to their report, the group found that certain forms of bauxite with a large proportion of smaller particles could be subject to a newly-identified phenomenon of “dynamic separation” when there is excess moisture in the cargo.

    In such conditions, a liquid slurry (water and fine solids) can form above the solid material, according to the report. The resulting free surface effect of liquid “sloshing about” could significantly affect the vessel’s stability, leading to the risk of the ship capsizing.
    […]
    The circular requests that extreme care and appropriate action be taken, taking into account the provisions of relevant IMO instruments, when handling and carrying bauxite in bulk.

    Ah, ben c’est pas cool, dans certaines conditions d’humidité, une partie de la bauxite transportée en vrac (ses conditions habituelles de transport) peut se liquéfier. Se créent ainsi les conditions de #carène_liquide qui rend le navire instable et peut provoquer un chavirement.

    C’est ce qui est arrivé au MV Bulk Jupiter


    MV Bulk Jupiter. Photo credit : Gearbulk

    In 2015, the Bahamas-flagged MV Bulk Jupiter unexpectedly sank off the coast of Vietnam while transporting 46,000 metric tons of bauxite loaded in Malaysia. All but one of the ship’s 19 crew members were lost in the accident.

  • Kathryn Bigelow, une guerrière à Hollywood

    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/09/22/kathryn-bigelow-une-guerriere-a-hollywood_5189747_4497186.html

    La réalisatrice revendique un cinéma sous testostérone, qui lui a valu plus d’un procès en légitimité. Avec « Detroit », récit des émeutes raciales de 1967, c’est sa couleur de peau qui a été au cœur du débat.

    Kathryn Bigelow n’attendait qu’une chose : filmer ce moment. Depuis qu’elle s’était lancée dans le projet de Detroit (en salle le 11 octobre), un film sur les émeutes qui mirent à feu et à sang la ville du Michigan en 1967, la réalisatrice l’avait en tête. Elle avait retrouvé la trace de Larry Reed. Un homme dont la voix suave et délicate aurait dû, en 1967, en faire le chanteur de sa génération. Le jour de leur première rencontre il y a trois ans, il avait désormais près de 70 ans, vivait seul, tenait à peine sur ses deux jambes. « Impossible d’imaginer la vitalité qui l’habitait autrefois », soupire Kathryn Bigelow. Encore moins de déceler le charisme dont il était détenteur.

    A 18 ans, Larry Reed était le chanteur d’un groupe de soul, The Dramatics, et venait de signer un contrat avec Motown, le label de Détroit qui produisait Marvin Gaye, The Temptations ou Stevie Wonder. Dans la nuit du 22 au 23 juillet 1967, au Fox Theatre, dans le centre-ville de Détroit, une salle comble l’attendait. Larry Reed allait monter sur scène lorsque l’Histoire l’a rattrapé.

    Les émeutes de Détroit venaient d’éclater à la suite d’un raid de la police contre un bar clandestin d’un quartier noir, et la salle du Fox Theatre allait être évacuée. S’ensuivirent cinq jours de violences qui engloutirent dans un gigantesque trou noir le grand soir et les ambitions artistiques de Larry Reed et de sa formation. Quand celui-ci a chanté à nouveau, ce fut dans l’enceinte d’une église. Pour remercier le Ciel d’être encore vivant. Et ne plus rien lui demander d’autre.

    Pendant la préparation de Detroit, Larry Reed est retourné sur la scène du Fox Theatre en compagnie de Kathryn Bigelow. C’était la première fois, depuis cette nuit maudite où il était écrit qu’il côtoierait les étoiles. La cinéaste recherchait des détails, une façon de bouger, l’atmosphère d’un lieu pour lui redonner sa vérité lorsque viendrait le moment de le reconstituer.

    « Nous nous sommes avancés sur la scène, se souvient-elle. Il y avait seulement lui et moi. Il s’est souvenu de l’énergie du public. Deux ou trois visages de jeunes filles, près de la sortie de secours, l’avaient marqué tant elles étaient jolies. Il lisait l’excitation sur leur visage. » Un bref moment, Larry Reed a eu l’impression de les revoir sur cette même scène. En vrai. Comme des fantômes. Qui se sont évanouis.

    Il y a ceux qui essaient, et les autres

    Kathryn Bigelow a trouvé sa propre manière de les ressusciter. Dans Detroit, Algee Smith, l’acteur qui incarne Larry Reed, s’avance seul sur scène après l’évacuation de l’assistance. Il se met à chanter, a cappella, devant des fauteuils vides, décidé à ne pas se faire voler ce moment tant attendu. C’est l’instant que la réalisatrice de Point Break et Démineurs préfère dans Detroit. La toute petite histoire à l’intérieur de la reconstitution des émeutes qu’elle propose. Il ne s’agit pas de la scène la plus spectaculaire, ni de la plus complexe à tourner.

    Elle s’est contentée de laisser aller sa respiration. Pour se dire que certaines choses vont de soi, et qu’elle les comprend mieux qu’un autre. Algee Smith fredonne quelques notes. Se met à esquisser un ou deux pas de danse. Puis s’arrête aussitôt. « Le tapis lui est retiré sous les pieds. Il n’accomplira jamais son destin. N’exprimera plus son talent à la mesure de son extraordinaire potentiel. »

    La réalisatrice américaine est obsédée par cette tragédie, cette carrière artistique ratée. L’idée d’une existence inaboutie, d’un destin avorté, d’un potentiel gâché, la rend malade. La ramène à son adolescence. Cette fille unique, élevée dans les années 1950 à San Carlos, au sud de San Francisco, dans un foyer libéral, par une mère professeure d’anglais et un père chef d’une entreprise de peinture en bâtiment, a très tôt perçu que la volonté était une vertu cardinale, et ce, quel que fût votre talent. Sa professeure de piano, affligée par le manque d’aptitude de son élève, lui avait, par dépit, écrasé la main après un concert raté. A la place, la jeune fille choisit le dessin, pour ne plus jamais l’abandonner. Au nom d’un sacro-saint principe où il reste interdit de lâcher.

    Le père de la future cinéaste possédait, lui aussi, un talent certain pour le dessin. « C’était un caricaturiste très doué, passionné. Mais il existait comme un problème de géométrie chez lui, l’incapacité de relier son talent à une fonction capable de l’exprimer, faire de sa passion un métier. Il n’arrivait pas à se rendre du point A au point B. Il s’est perdu en chemin. Et sa vie, du moins ce qu’elle aurait dû être, n’est devenue qu’un souvenir. »

    Ses dessins restaient destinés à sa fille. Avec le temps, son sens de la caricature s’affinait, trouvait sa voie dans l’exagération, devenait un style. Tandis qu’il restait frappé par son propre manque de talent, sa fille en remarquait toute l’évidence. « Il n’en a rien fait », conclut sèchement la réalisatrice, dans un mélange de tristesse et de désespoir. Kathryn Bigelow a décidé d’étudier la peinture pour son père. Non pour lui faire plaisir. Mais pour devenir ce qu’il n’avait pas eu le courage d’être.

    Son monde idéal, reconnaît-elle, ressemblerait à la scène finale de son quatrième film, Point Break (1991). Le surfeur-braqueur de banque incarné par Patrick Swayze a rejoint l’Australie pour se mesurer à la vague du siècle lors de la tempête la plus violente jamais rencontrée par ce pays. Il l’affronte et disparaît. « Sauf qu’il a essayé, et cette volonté est sublime », assène la cinéaste sans ciller, tant il est clair pour elle que le monde se divise en deux catégories : ceux qui essaient et les autres.

    Bain de sang fondateur

    En arrivant à New York, à 19 ans, au début des années 1970, dans le cadre d’un programme organisé par le Whitney Museum of American Art, Kathryn Bigelow voyait les choses en grand. En matière de peinture s’entend. La jeune fille affichait un goût prononcé pour les toiles de Willem De ­Kooning : les coups brossés à la hâte, les lignes fuyantes et enchevêtrées, les couleurs dégoulinantes. Mais, au-delà de cette passion pour le peintre américain, son attirance pour le gigantisme avait fixé très tôt, et une fois pour toutes, son goût et son ambition d’artiste.

    Elle adorait la peinture à l’huile, surtout pas l’acrylique. C’était pour elle une question d’odeur et de consistance. « Je dessinais des toiles gigantesques, une fusion entre l’expressionnisme abstrait et l’art de la Renaissance. Je prenais un minuscule détail d’une toile de Raphaël pour le gonfler et lui donner une teinte expressionniste. » Du studio prêté par le Whitney Museum – en fait le coffre-fort d’une banque désaffectée dans le quartier de Tribeca –, elle se souvient du froid intense new-yorkais. Sa veste en jean, ses bottes de cow-boy étaient en complet décalage avec le climat de la Côte est.

    « Aujourd’hui, on vous parle de Tribeca ou de SoHo pour désigner cette partie basse de Manhattan très chic. Mais au début des années 1970, c’était différent. Un taxi refusait de se rendre là-bas. De ma fenêtre, vous entendiez des coups de feu presque tous les soirs. Me voilà donc dans un sac de couchage, dans un no man’s land, et une atmosphère de guerre en bas de chez moi. Et vous savez quoi ? J’ai adoré ! Il règne une solidarité entre artistes plasticiens qui n’existe pas chez les cinéastes. Du moins, je ne l’ai pas trouvée. »

    Sur le modèle des ateliers de la Renaissance, la recherche d’un maître est devenue la quête d’une vie. Elle fut l’élève d’une des figures centrales de l’art conceptuel, Lawrence Weiner, apparaissant dans plusieurs de ses vidéos, ou en assurant parfois le montage. Puis celle de Robert Rauschenberg et de Richard Serra. Un autre mentor, Andy Warhol, lui aussi passé des arts plastiques au cinéma, avait fait remarquer à la jeune étudiante que le cinéma était l’art populaire par excellence. Moins élitiste, à ses yeux, que la peinture ou la sculpture.

    « Cela m’a frappée. Je suis allée au Museum of Modern Art pour regarder l’huile sur toile de Kazimir Malevitch, Composition suprématiste : carré blanc sur fond blanc, qui consiste en un carré de couleur blanche, peint sur un fond blanc légèrement différent. J’ai aussi pensé aux compositions en rouge, jaune, bleu et noir réalisées par Mondrian. Vous ne pouviez pas spontanément prendre la mesure du génie de ces deux pièces. Il fallait connaître l’histoire de l’art. Le cinéma, c’est différent. C’est plus viscéral, plus accessible. »

    La réalisatrice Kathryn Bigelow, en juillet 2017 à New York.
    Elle s’est rendue dans les salles de cinéma avec la même assiduité que dans les musées, en gardant son regard de plasticienne, afin d’y découvrir un modèle, d’élire ses maîtres. Tout s’est joué dans une salle de Times Square qui proposait un double programme avec Mean Streets de Martin Scorsese et La Horde sauvage de Sam Peckinpah. Il y faisait froid, mais toujours plus chaud que chez elle. Il lui a bien fallu enjamber les corps inertes de plusieurs junkies pour atteindre son siège. Le temps de repérer le fauteuil approprié, face à l’écran, loin des différents trafics dont cette salle restait le théâtre, elle avait acquis la concentration nécessaire.

    À la fin de la séance, sa vie avait changé. Le bain de sang final de La Horde sauvage, cet opéra sanglant, ce tourbillon affolé, filmé en partie au ralenti, où les jets d’hémoglobine offrent une impressionnante conclusion à la cavale de plusieurs malfrats dans le Mexique du début du XXe siècle, était devenu son idéal. L’expression la plus sublime de ce média. Ce vers quoi devraient tendre ses futurs films. Ce à quoi ils échapperaient aussi, loin de tout intellectualisme, pour une conception viscérale, instinctive, animale de cet art.

    « Le bain de sang de La Horde sauvage renvoyait à celui commis par nos troupes au Vietnam. Il ressemblait aussi à une gigantesque peinture de De Kooning. Ou à ­Guernica de Picasso. C’était absolument extraordinaire. C’était un cinéma physique, bodybuildé, sous testostérone. » Un cinéma qu’elle pratiquerait, que ce soit avec les vampires dans Aux frontières de l’aube, avec les surfeurs dans Point Break ou sur la guerre en Irak dans Démineurs.

    Seule réalisatrice à avoir décroché un Oscar

    Devenue réalisatrice, elle s’est installée dans l’ombre d’un autre maître, Douglas Sirk, cinéaste allemand auteur des plus grands mélodrames hollywoodiens des années 1950, Écrit sur vent, Le Temps d’aimer et le temps de mourir et Mirage de la vie. Elle lui a rendu visite en Suisse à plusieurs reprises, a projeté à son attention son premier long-métrage, The Loveless (1982), et noté la moindre de ses remarques.

    Sirk était presque aveugle, se souvient-elle, mais voyait tout à travers les descriptions que lui faisait son épouse. Bien plus tard, Kathryn Bigelow agira dans le même esprit de transmission, au début des années 1990, durant son bref mariage de deux ans avec James Cameron, l’homme qui sait si bien mettre en avant les personnages ­féminins dans ses films d’action – Linda Hamilton dans Terminator, Sigourney Weaver dans Aliens, Kate Winslet dans Titanic.

    Un détail dans La Horde sauvage chiffonnait Kathryn ­Bigelow. Le moment précis où le personnage principal du film, le cow-boy crépusculaire incarné par William Holden, est abattu dans le dos par une femme et se retourne vers elle pour la traiter de « salope ». D’un coup surgissaient synthétisés les apparents paradoxes de sa future carrière : admiratrice d’un cinéaste misogyne – Sam Peckinpah – et réalisatrice de films d’action, un genre qui restait l’apanage des hommes. Un club fermé où même elle, avec son mètre quatre-vingt-cinq, n’était pas la bienvenue.

    L’Oscar de la meilleure réalisatrice reçu en 2010 pour Démineurs – le premier remis à une femme dans cette catégorie –, sur une équipe de déminage de l’armée américaine en Irak, n’a rien arrangé. Il y a d’abord eu la fierté d’être la première à hériter de cette récompense. Puis la lassitude de demeurer la seule. « S’il existe une résistance aux femmes décidées à passer derrière la caméra, ce n’est pas mon problème. J’ai décidé de passer outre. Et ce pour deux raisons : je ne vais pas changer de sexe et je ne vais pas non plus cesser de faire du cinéma. Je me moque de savoir si c’est un homme ou une femme qui a réalisé un film. La seule chose qui me préoccupe reste de comprendre comment je réagis devant celui-ci. »

    Sa méthode, sa volonté, la réalisatrice les exprime aussi avec la rigueur martiale de son uniforme de tournage : jean, tee-shirt uni, casquette sur la tête, pour laisser dépasser ses longs cheveux par la fente arrière. Et par un rituel immuable : avant chaque scène, elle sort de sa poche arrière un papier avec le plan à tourner et les mouvements de caméra à effectuer, le regarde brièvement, et le range. Cela ne lui apprend rien. Elle a de toute façon son film en tête. Mais cette gestuelle la rassure. C’est sa manière de montrer les muscles sur un plateau.

    Le 7 mars 2010, Kathryn Bigelow, ici aux côtés de l’acteur Guy Pearce (à gauche) et du producteur Greg Shapiro, entrait dans l’histoire du cinéma américain en devenant la première femme à décrocher l’Oscar du meilleur réalisateur, pour « Démineurs ».
    Récemment, ce n’est plus son genre qui a posé problème, mais sa couleur de peau. Après la sortie, début août, de Detroit aux États-Unis, plusieurs éditorialistes dans la presse se demandaient si un ou une Noire ne seraient pas davantage qualifiés pour mettre en scène les émeutes de Détroit. La polémique l’a laissée bouche bée. Kathryn Bigelow lui oppose l’intensité de son travail, et la volonté.

    « Nous retournons à ce débat imbécile sur les femmes cinéastes. Je crois qu’un metteur en scène est un metteur en scène. Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas une sensibilité masculine ou féminine. Des hommes peuvent diriger une scène d’une intense émotion, et une femme saura s’atteler à des séquences d’une inhabituelle violence. Vous savez, j’ai deux yeux, je regarde le monde en trois dimensions, et dispose de toutes les teintes disponibles. Pourquoi serais-je donc ontologiquement incapable de filmer la violence ? Et au nom de quelle étrange disposition de mon cerveau, liée à ma couleur de peau, serais-je incapable de comprendre les émeutes de Détroit en 1967 et, surtout, de comprendre que le racisme aux États-Unis reste ininterrompu comme le montrent les récentes manifestations de Charlottesville ? »

    Le sens du détail

    Elle revendique sa méthode, et son ­statut d’artiste. Grâce à certains gestes, à son attention à certains détails, elle est sûre d’avoir redonné une vérité et une authenticité à ces événements, et à l’épisode particulier de l’Algiers Motel, devenu le cœur de son film. Situé dans le quartier noir de Virginia Park, ce motel avait été investi par la police après que la présence d’un supposé sniper avait été signalée dans l’établissement. Le résultat a été une nuit de terreur entre le 25 et le 26 juillet : trois adolescents noirs tués par des policiers, neuf autres, dont deux jeunes filles blanches, battus et humiliés par les forces de l’ordre, et le chanteur des Dramatics, Larry Reed, qui y avait trouvé refuge après le couvre-feu.

    En plus de Larry Reed, Kathryn Bigelow a rencontré d’autres témoins de l’époque, longuement, plusieurs heures… Comme Julie Hysell, une jeune femme blanche âgée de 18 ans au moment des émeutes, venue visiter Détroit avec une amie et qui avait terminé sa soirée au Algiers Motel. Ou Melvin ­Dismukes, le policier noir présent sur les lieux lorsque la police a abattu trois adolescents au nom d’une prétendue légitime défense.

    « Un détail m’avait frappée dans le récit de Julie Hysell. Elle tenait la main de son amie alors que la police les tenait en joue. Dans le film, je me suis concentrée sur leurs deux mains. Cette métonymie racontait tout de leur détresse. Comme, autrefois, le détail d’une peinture de Raphaël me permettait de développer une nouvelle toile. Melvin Dismukes était, lui, entré par la porte arrière du bâtiment, puis passé par la cuisine et le salon où gisait un premier cadavre dans une mare de sang qui n’avait pas encore coagulé. Ce détail aussi m’a impressionnée. » Un moment entre chien et loup, entre la vie et la mort, plastiquement aussi marquant qu’une toile de De Kooning, qui place le spectateur dans la situation inconfortable du témoin impuissant, en train de regarder un homme mourir.

    La comédienne Jessica Chastain dans « Zero Dark Thirty », un film sur la traque de Ben Laden, réalisé par Kathryn Bigelow.
    Ces détails qui créent le tableau ou la scène, Kathryn Bigelow peut en citer dans chacun de ses films. L’épilogue de Zero Dark Thirty – qui retrace la traque d’Oussama Ben Laden, depuis les caves de Tora Bora en Afghanistan jusqu’au Pakistan –, Kathryn Bigelow l’a trouvé à la fin de son tournage : Maya, l’agent de la CIA incarnée par Jessica Chastain, monte à bord d’un avion spécialement affrété pour elle, après l’élimination de Ben Laden, et s’effondre en larmes.

    Le prix à payer pour son professionnalisme, la rançon de sa volonté et de son obsession, et une vie placée entre parenthèses, où rien n’a été bâti. Kathryn Bigelow a tourné la scène en une prise, en s’en débarrassant presque, consciente du miroir tendu. Cette vie, c’est la sienne, et elle l’a choisie.

  • The Killing of History
    https://consortiumnews.com/2017/09/21/the-killing-of-history

    I watched the first episode in New York. It leaves you in no doubt of its intentions right from the start. The narrator says the war “was begun in good faith by decent people out of fateful misunderstandings, American overconfidence and Cold War misunderstandings.”

    The dishonesty of this statement is not surprising. The cynical fabrication of “false flags” that led to the invasion of Vietnam is a matter of record – the Gulf of Tonkin “incident” in 1964, which Burns promotes as true, was just one. The lies litter a multitude of official documents, notably the Pentagon Papers, which the great whistleblower Daniel Ellsberg released in 1971.

    There was no good faith. The faith was rotten and cancerous. For me – as it must be for many Americans – it is difficult to watch the film’s jumble of “red peril” maps, unexplained interviewees, ineptly cut archive and maudlin American battlefield sequences. In the series’ press release in Britain — the BBC will show it — there is no mention of Vietnamese dead, only Americans.

    “We are all searching for some meaning in this terrible tragedy,” Novick is quoted as saying. How very post-modern.

    All this will be familiar to those who have observed how the American media and popular culture behemoth has revised and served up the great crime of the second half of the Twentieth Century: from “The Green Berets” and “The Deer Hunter” to “Rambo” and, in so doing, has legitimized subsequent wars of aggression. The revisionism never stops and the blood never dries. The invader is pitied and purged of guilt, while “searching for some meaning in this terrible tragedy.” Cue Bob Dylan: “Oh, where have you been, my blue-eyed son?”

    What ‘Decency’ and ‘Good Faith’?

  • Fly Me: It’s 2017, so why are flight attendants still being sexualized?
    https://medium.com/@HeatherPoole/when-it-comes-to-flight-attendants-will-the-force-ever-awaken-754dcaab79e6

    What’s behind this blatant and pervasive sexism? My guess is that it has to do with keeping the sexual coffee-tea-or-me fantasy alive — as dictated by mostly male executives who run these airlines.
    (...)
    About six months into the uniform crisis, I started to get angry. One day I tweeted something about the media being sexist. A reporter sent me a message saying he had tried to write about the uniform crisis, but his colleagues chalked it up to “just a bunch of women moaning.”

    #sexisme #santé #sécurité_aérienne via @robin

  • Réflexions autour du rapport entre Etat et Nation : le cas de l’Algérie - RipouxBliqueDesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/09/reflexions-autour-du-rapport-entre-etat-et-nation-le-cas-de-l-alge

    La plupart des commentaires dans les médias se caractérisent par le défaitisme, et le pessimisme le plus épais ; pourtant la Nation existe bel et bien,et c’est elle, petit à petit, à travers diverses péripéties et tragédies,sans oublier les trahisons, dont il n’est pas nécessaire de s’appesantir, donc c’est elle qui avait permis le déclenchement de la révolution de Novembre 54. Et celle-ci, à la suite de sept années de guerre terrifiante, par son caractère sanglant et cruel, avait débouché sur l’indépendance. J’ajouterais pour ceux qui n’ont pas vécu ladite révolution, que celle-ci, chemin faisant, avait eu un retentissement mondial, aussi large que celle du peuple vietnamien. Précisons que le tiers monde n’avait connu que ces deux révolutions dans son histoire, qui ont eu un impact considérable, non seulement sur le plan interne (par la récupération de la souveraineté et de la dignité, les armes à la main, orientées vers des étrangers prédateurs et sanguinaires, esclavagistes notoires), mais également externe, de par les bouleversements qu’elles ont suscités collatéralement,au sein de leur zones respectives. Ce rappel rapide des faits était nécessaire, en vue d’éclairer et de stimuler l’analyse sociologique et anthropologique du processus de la décolonisation, avant d’entamer, celle de celui ayant trait au projet sociétal, élaboré pour construire l’avenir, pour lequel chacun des deux peuples considérés, désirait réaliser. Le grand paradoxe réside dans le fait, que le Vietnam est parvenu, à sa liberté, reconquise de haute lutte, grâce à trois millions de martyrs (tués d’abord par les Français, ensuite les Américains, qui avaient pris la relève, dans les années 1960), à faire de son indépendance, le droit d’affronter les problèmes de développement durable, alors que chez nous, en dépit du lancement d’un faisceau de plans de développement partiels, entrant dans le cadre d’une vision globale de modernisation, aussi bien industrielle et agricole, que culturelle, abandonnée dès le début des années 1980, pour être remplacée par un système de libéralisation sauvage, et donc anarchique, lequel se poursuit, d’ailleurs, jusqu’à nos jours. C’est que le bateau algérien navigue à vue, sans sextant ni boussole, poussé au gré des vagues, et de la direction du vent, tel un bateau ivre...Pourquoi, au Vietnam, aucune cassure n’avait été observée, qui aurait pu remettre en cause le projet sociétal, mis en chantier, immédiatement, à la suite de la réunification entre le Sud et le Nord-Vietnam,dans les années 1970 ? D’ailleurs, bien que ce pays asiatique est loin de posséder les richesses que recèle l’Algérie, il est parvenu, en un laps de temps relativement court, à assurer l’autosuffisance alimentaire à toute la population. Mieux encore, des millions de tonnes de riz sont exportées un peu partout, y compris chez nous, alors que la population algérienne est deux fois moindre que celle du Vietnam ; en sus de ces résultats impressionnants, dans le domaine alimentaire, ce pays fabrique lui-même l’essentiel de ce dont il a besoin dans le domaine industriel ; quant à l’efficience de son système éducatif, je souhaiterais vivement que l’un (ou l’une) d’entre vous se rende dans ce pays, pour constater le degré de qualité, et de performance de l’éducation, et de la formation, qui y sont prodiguées, du primaire, à l’université. Lorsqu’on n’ignore pas que la majeure partie des usines, laissées à la suite de la disparition du défunt Président Boumédiène a été démantelée, manu militari, pour plaire au FMI et la Banque mondiale, deux institutions contrôlées par l’Empire sans frontières qu’est l’Oncle Sam. Celui-ci a jeté un os à ronger appelé « Plan d’ajustement structurel », sans la moindre étude scientifique, prenant en considération les conséquences d’un tel tournant, qui avait même failli ajouter d’autres millions d’indigents,et de chômeurs, et autres harraga dans notre pays, à la suite de la loi scélérate sur les hydrocarbures, votée à main levée, en 2005,par les « représentants du peuple », avant d’approuver l’abrogation de ladite loi, une année, plus tard, toujours ...à main levée...Je pense vous avoir aidé à comprendre, que le handicap fondamental ne se situe pas au sein de la Nation (qui existe toujours, bien que fragilisée, voire anémiée), mais au sein de la gouvernance, agissant, à travers un Etat quasi-totalement absent dans la régulation du fonctionnement de la société, ainsi que de la distribution de la rente, émanant des hydrocarbures, transformant ainsi la vie des individus, en chercheurs perpétuels, de solutions à leurs problèmes quotidiens, tous azimuts ; en usant souvent de ruses et autres subterfuges, non sans commettre parfois des infractions, pour parvenir à leurs fins. Point n’est besoin d’entrer dans les détails à cet endroit ; pour cela, je vous renvoie à vos quotidiens, qui, chaque jour que Dieu fait, vous rappellent que le clientélisme et la corruption sont présents partout, même là où l’on ne penserait jamais les rencontrer. En conclusion, un Etat qui tente de maintenir debout un système sociétal de cette façon, ne peut y parvenir, éternellement. Un tel Etat ne peut générer que de la violence aussi bien physique , que symbolique. C’est celle-ci, d’ailleurs, qui sert à la précédente, d’antichambre et de mèche d’allumage. Il suffit donc de mettre en corrélation l’Etat et la Nation, en permettant à celle-ci d’être présente au sein de toutes les institutions étatiques, tout en veillant à ne plus confondre « Etat » et « Régime », sans omettre de réaliser la séparation des pouvoirs,que renferme tout Etat qui se respecte ; il suffit donc de concrétiser de telles réformes, pour que la Nation, actuellement assoupie, mais non annihilée, retrouve aussi bien sa vitalité,que sa capacité novatrice et ce,même s’il y existe diverses subcultures. Tout au contraire, c’est la présence des cultures régionales, en se croisant, et se conjuguant entre elles, qui vont injecter un sang nouveau à la Nation, en lui permettant, sans user de la contrainte, de se métamorphoser, peu à peu, en Nation moderne et unie, sans pour autant oublier ses racines, qui en ont permis l’unité dans la diversité, et la capacité de garantir le futur des générations de demain, par le biais non point des richesses divines, mais des richesses créées, par le savoir culturel et scientifique, loin des productions des derviches tourneurs, et autres imposteurs et usurpateurs, adeptes de la marchandisation, non seulement des élections, mais encore des âmes, à travers une religion dénaturée et frelatée, maximisant les intérêts trivialement matériels, des potentats et autres satrapes, sous-traitants, activant au service de ceux qui sont décidés de préserver, par tous les moyens, leur main-mise multiforme sur la planète. Au nom de la « mondialisation » présentée comme synonyme de « modernisation ». Un leurre auquel croient tant de demeurés et de décérébralisés, souvent d’ailleurs arborant toute une batterie de diplômes, devenant ainsi consciemment ou pas, des intellectuels faussaires, se vautrant dans un mercenariat aussi visqueux que putride.

    Source : https://www.facebook.com/abdelghani.megherbi

  • Israel dare not allow Hezbollah to strike first - Israel News - Haaretz.com
    http://www.haaretz.com/israel-news/1.810999

    Ces gens là, comme les nostalgiques de l’agression contre le Vietnam, n’apprennent, ne reconnaissent, jamais rien, et présentent toujours leurs ennemis comme suffisamment fous pour se prêter à leurs bombes nucléaires,

    There’s a reason why some people call Israel’s army the “Israel Containment Forces.” For many years, including (or especially) the Second Lebanon War, the IDF did not truly aspire, as an army going to war must aspire, to defeat the enemy once and for all, in other words to neutralize its capacity to further endanger the lives of Israel’s citizens, soldiers and infrastructure.

    #folie #sioniste #Israël #insane

  • #collapsologie #ruines #catastrophe #capitalisme #ecologie
    Le Monde des Livres
    #ethnologie #japon #oregon
    #matsutake

    La mondialisation et le champignon
    C’est l’histoire d’un champignon, appelé matsutake, dont raffolent les riches Japonais depuis des siècles, à tel point qu’il servait de cadeau précieux pour honorer alliances, mariages et amitiés. Mais l’exploitation industrielle des forêts japonaises, de la fin du XIXe siècle à 1945, -conduisit à sa disparition totale à partir des années 1950. Or, cette même exploitation industrielle, dans un contexte écologique différent, l’a au contraire fait pousser en masse à l’autre bout du Pacifique, dans les forêts de l’Oregon, dès les années 1970. Une foule hétéroclite de cueilleurs s’est alors ruée sur cette manne : des hippies ou vétérans de la guerre du Vietnam fuyant les foules urbaines, des Latinos clandestins se cachant de la police, des montagnards des minorités ethniques d’Asie du Sud-Est (recrutés par l’armée américaine lors de sa croisade anticommuniste, au-jour-d’hui réfugiés politiques) cherchant mieux que les salaires de misère proposés dans les grandes villes. Via une cascade d’intermédiaires - acheteurs, trieurs, grossistes, revendeurs -, un trafic alimente désormais quotidiennement par avion boutiques et restaurants de luxe des mégapoles japonaises.
    C’est cette histoire extraordinaire qu’Anna Tsing, anthropologue à l’université de Californie à Santa Cruz, raconte avec talent dans son ouvrage, où se mêlent étroitement l’étude ethnologique de ces communautés humaines précaires et l’étude écologique des équilibres instables entre -espèces. Ces relations entre -humains et non-humains, que l’auteur appelle des « agencements », sont donc à la fois le produit d’une mondialisation capitaliste ravageuse - pour les forêts comme pour les hommes - et l’origine de l’une des formes de cette mondialisation reliant les deux rives du Pacifique.
    Mais au-delà de cette histoire, en soi palpitante, qui nous emmène également, à des fins -comparatives, dans les forêts du Yunnan (sud de la Chine), du Japon et de Laponie, le champignon permet à Anna Tsing de dépasser de façon fulgurante la vision communément admise de ce que sont l’économie, la politique et la science, par une nouvelle approche issue du constat suivant : le capitalisme mondialisé n’est plus seulement un vecteur de progrès de la condition humaine, il est aussi, par l’extension continuelle de sa prédation, celui de la destruction de la planète et de la fragilisation de ses habitants, -humains et non-humains.
    « Regarder autour de nous »
    Néanmoins, au lieu de se conten-ter de s’opposer à cette destruction (ce qui est certes -nécessaire mais suppose un objectif illusoire de retour du progrès dans le « droit chemin »), l’auteure invite à « chercher du côté de ce qui a été ignoré, de ce qui n’a jamais concordé avec la linéarité du progrès », à observer ce qui se passe au milieu des ruines laissées par la prédation capitaliste. Car c’est là que se nouent, selon elle, ces enchevêtrements porteurs non pas d’alternative, mais de vie, tout simplement. Même s’il s’agit d’agencements locaux, fugaces et temporaires, « il nous faut regarder autour de nous plutôt qu’en avant ». Elle propose ainsi un nouveau « travail politique » visant à faire émerger ce qu’elle appelle des « communs latents ». « Quand on vit dans l’indéterminé, de telles lueurs constituent la politique », un ici et maintenant encore préférable au bien commun rédempteur et utopique que promettait un progrès désormais jugé inatteignable.
    Une autre façon de faire de la politique, mais aussi de la science. Car de même que l’économie capitaliste supprime la variété des ressources pour n’en sélectionner et n’en dupliquer ad nauseam qu’une seule (la plus rentable), -détruisant les autres au passage, la science néodarwinienne de la sélection génétique néglige ce que montrent les avancées les plus récentes de la « bio-écologie » : une espèce n’évolue pas « contre » son environnement ou les variétés concurrentes, mais en fonction de leurs interrelations et des événements historiques. « La nature pourrait sélectionner des relations, bien plus que des individus ou des génomes », note Anna Tsing.
    « En distillant des principes généraux, les théoriciens espèrent que d’autres les compléteront avec des cas particuliers (...). C’est un véritable arsenal intellectuel qui aide à consolider le mur entre concepts et histoires, et concrètement tout cela assèche l’importance de la sensibilité », proteste Anna Tsing, qui prône au contraire une « nouvelle alliance entre l’observation et le travail de terrain », résumée par le terme « prêter attention », en particulier à ce qui pousse entre les ruines. Le premier être vivant qui a surgi sur le sol irradié -d’Hiroshima en 1945 était un champignon.
    Antoine Reverchon

  • Que reste-t-il des palais de Mobutu vingt ans après sa mort ?
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_que-reste-t-il-des-palais-de-mobutu-vingt-ans-apres-sa-mort?id=9700757

    Le 7 septembre 1997, le maréchal Mobutu Sese Seko, ancien président du Congo rebaptisé Zaïre, décédait à Rabat au Maroc. Renversé quelques mois plus tôt par l’avancée de la rébellion de AFDL de Laurent-Désiré Kabila, Mobutu était emporté par un cancer à l’âge de 66 ans. Il vivait en exil au Maroc depuis son départ de son fief de Gbadolite le 18 mai 1997, deux jours après avoir fui Kinshasa en compagnie de sa proche famille et de quelques fidèles.

    #rdc #mobutu #fin_d_empire #ghost_things #fantôme_du_passé #fantômes #trucs_fantôme ...

    • L’histoire de Mobutu écrite par un auteur canadien-congolais a lire :" l était une fois le Maréchal Mobutu (14 octobre 1930- 7 septembre 1997)
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      << Peu de temps après son ascension au pouvoir, Mobutu ne tarda pas à affronter le fameux litige connu sous le nom du « contentieux belgo-congolais », qui véhiculait toutes les tares de l’indépendance nominale que la Belgique avait concédée, malgré elle, au Congo sous la pression des États-Unis et des institutions internationales. Deux ans seulement après sa prise de pouvoir, soit en décembre 1966, le Président Mobutu décida la nationalisation des actifs congolais de l’Union Minière ─ ce qui contraria profondément la société mère, la Générale de Belgique, qui contrôlait environ 70 % de l’économie du Congo-belge ─ et procéda à la création d’une société d’État appelée la Gécomin (Générale congolaise des mines) qui allait être rebaptisée peu de temps après Gécamines (Générale des carrières et des mines), pour l’exploitation des minerais du cuivre. La guerre du Vietnam avait provoqué une flambée spectaculaire des cours mondiaux du cuivre, ce qui avait permis à l’État congolais de remplir ses caisses. [...] Pour consolider son nouveau régime économique, Mobutu remplaça aussi la monnaie. Il lança une nouvelle unité monétaire qu’il baptisa le Zaïre, en référence à la nouvelle dénomination du pays depuis le 27 octobre 1971. Un Zaïre-monnaie équivalait à 100 Francs belges et à deux dollars américains. Ce furent pour beaucoup des années fastes, la période des vaches grasses.

      Dès 1973, le président Mobutu porte une estocade aux intérêts étrangers en « zaïrianisant » les entreprises diverses et les sociétés commerciales détenues par des étrangers, pour ensuite les confier à ses proches, les membres de sa famille ou des fidèles soutiens politiques, dont essentiellement les barons du MPR Parti/État. Mais, l’ignorance et l’incurie de nouveaux propriétaires appelés « acquéreurs » entraînèrent la faillite voire la déliquescence rapide de la plupart de ces entreprises [...]

      Toutes ces mesures économiques « nationalistes » du président Mobutu, qui avaient beaucoup plus visé les intérêts belges, avaient fini par inquiéter plusieurs autres grandes compagnies occidentales présentes au Zaïre, et celles qui prévoyaient de s’y installer. Même si les intérêts américains au Zaïre étaient au beau fixe, les entreprises américaines pouvaient émettre quelques doutes sur la bonne foi zaïroise en matière de protection des intérêts étrangers. L’extrait d’une note de la Gulf Oil Company illustre bien cette inquiétude des compagnies américaines : « Le département d’État a stimulé les investissements (américains) au Zaïre en tablant sur l’hypothèse que ce pays n’expropriera pas ces investissements et ne causera pas de tensions entre les deux pays » peut-on lire.

      S’il est vrai que les États-Unis et la Belgique avaient hissé le lieutenant-général Mobutu à la tête du Congo pour servir leurs intérêts, il est aussi vrai que avec l’évolution du temps, la conjoncture géopolitique et surtout l’expérience acquise au sommet de l’État, Mobutu était parvenu à maîtriser le mécanisme de fonctionnement interne du système politique et financier de ses alliés occidentaux, au point d’en déceler les faiblesses et les contradictions internes qu’il était parvenu à les manier avec maestro pour échapper à leur pression. Il était ainsi parvenu à renverser de temps en temps les rôles ; le léopardeau devenu grand avait dompté ses dompteurs. Comme l’a souligné le cinéaste Thierry Michel, réalisateur de plusieurs films-documentaire sur la vie du président zaïrois, « Mobutu a été l’otage des Américains et des Belges, c’est évident. Mais il s’est affranchi de cette tutelle. Il a joué les Américains contre les Belges, les Français contre les Américains, etc. Il a même joué les différents clans du pouvoir américains les uns contre les autres. » Le président-maréchal ira jusqu’à expulser, plus d’une fois, l’ambassadeur américain Deane Hinton, du pays sans perturber sérieusement les relations entre le Zaïre et les États-Unis. C’est dire...

      Mobutu savait comment et quand provoquer des crises politiques au sein du gouvernement belge. Il a aidé des chefs d’États et des ministres européens à se faire élire « démocratiquement » chez eux. Et ces derniers savaient comment lui renvoyer l’ascenseur quand il en avait besoin. Plus proches des républicains américains, Mobutu savait jouer avec les puissants lobbies juifs américains et israéliens pour tirer son épingle du jeu. Mais son erreur est qu’il n’a pas su anticiper les conséquences de l’effondrement du mur de Berlin. Il n’a pas su, ou n’a pas voulu situer dans le temps et dans l’espace le degré exact de cette « amitié » avec l’Occident. En avait-il identifié l’objet et le mobile profond ? En avait-il évalué la durée dans le temps, et la résistance face aux changements des circonstances et des intérêts à travers les péripéties de l’Histoire ? Avait-il compris que, après ce bouleversement à l’échelle mondiale, les intérêts et les alliances de ses « amis occidentaux » allaient être complètement révisés de fond en comble ? Et que, dans ce domaine de la jungle moderne des rapports entre États, seuls les intérêts comptent et que les sentiments n’ont aucune place ?
      Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Maréchal Mobutu a eu tort de mêler sentiment aux raisons d’État et de croire jusqu’au bout que ses « amis occidentaux » avaient une dette de reconnaissance envers lui pour des « services rendus ». Lui qui était un animal politique a oublié, ou n’a pas voulu comprendre que les « raisons d’État » sont aveugles, sans cœur ni mémoire. Mobutu n’a pas compris qu’il n’avait pas le profil des « nouveaux leaders africains » de l’après-guerre froide. Ces dirigeants qui n’opposeraient plus de résistance aux pillages sauvages des richesses de l’Afrique en général et du Zaïre en particulier. Il n’avait pas vraiment réalisé que ces dirigeants-là, qui devaient provenir de petits pays voisins, lorgnaient eux aussi les immenses richesses du sol et du sous-sol zaïrois et rêvaient, comme toutes ces grandes firmes occidentales qui se sont mis en retrait durant la période de la guerre froide, de bâtir leur prospérité sur les ressources puisées chez leur grand voisin. En gros, Mobutu n’a pas su anticiper les bouleversements géopolitiques majeurs à venir qui se précisaient dès la seconde moitié des années 1980...>> (Extrait Stratégie du livre "chaos et du mensonge", pp. 581-584) Patrick Mbeko est l’auteur de plusieurs livres dont sur le Rwanda et du drame du Congo et le quasi génocide de 9 millions de congolais par des armées proxies venus des pays voisins et dont Paul Kagamé est le maitre des basses oeuvres.

  • My-Conversation-with<wbr/>-Ch&#7883;-X-Map (narrative map) | slab
    http://slab.today/2014/10/narrative-map

    « Combining multiple scales, this map traces the path of one coconut water vendor’s immigration to Ho Chi Minh City from central Vietnam, and her daily commute to and navigation of the city as a terrain of economic opportunities and avoiding police eviction.
    –->The title of the map conveys that this narrative map is constructed from a pointed conversation with a researcher rather than claiming to be a representation of her world. »

    La traduction en français de ce texte peut être la suivante :

    -"En combinant des échelles multiples, cette carte décrit le cheminement d’une porteuse (fournisseuse ?) d’eau de coco entre le centre du Vietnam et Ho Chi Minh ville où elle se rend quotidiennement ; la circulation urbaine est perçue comme une zone d’opportunités économiques et d’évitement de la police. -
    –-> Le titre de la carte révèle que cette carte narrative à été construite à partir d’une conversation pointue réalisée avec un chercheur, elle ne prétend pas être une représentation de son environnement (monde ?).

  • The U.S. wants to deport more Eritreans. Here’s what would happen if they were forced to return.

    “Our goal is to get countries to agree to accept the return of their nationals,” David Lapan, a Department of Homeland Security (DHS) spokesman, told reporters Wednesday.

    https://www.washingtonpost.com/news/worldviews/wp/2017/08/24/the-us-wants-to-deport-more-eritreans-heres-what-would-happen-to-the

    #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_érythréens #Etats-Unis

    On y apprend ici (http://www.washingtontimes.com/news/2017/aug/23/4-countries-sanctioned-because-of-refusal-to-accep) qu’il y a 12 pays considérés comme #récalcitrants par les USA:

    Twelve countries are currently on U.S. Immigration and Customs Enforcement’s list of “recalcitrant” nations that seriously hinder deportations: China, Cuba, Vietnam, Laos, Iran, Guinea, Cambodia, Eritrea, Myanmar, Morocco, Hong Kong and South Sudan.

    #Chine #Cuba #Vietnam #Laos #Iran #Guinée #Cambodge #Erythrée #Myanmar #Birmanie #Maroc #Hong_Kong #Soudan_du_Sud #Sud_Soudan

    Les possibles #sanctions?

    He wouldn’t name the four countries that will be hit with visa sanctions, saying it is up to the State Department to decide how severely to punish the countries, but under the law at least some of their citizens — if not all — could be denied the ability to obtain immigrant or visitor visas to travel to the U.S.

    #visas

  • L’aveugle au regard d’aigle
    http://www.dedefensa.org/article/laveugle-au-regard-daigle

    L’aveugle au regard d’aigle

    Michael S. Rozeff, historien libertarien qui publie notamment sur l’excellent site LewRockwell.Com, donne une rapide analyse des erreurs constantes que les présidents US répètent depuis 1945, mais particulièrement depuis le Vietnam, dans les “guerres de basse intensité” où ils engagent les forces des Etats-Unis, sans jamais tirer aucun enseignement de ces erreurs. (En-deça de la période examinée par Rozeff, cette même logique peut d’ailleurs être reprise pour le comportement des USA depuis leur création, comme on le verra.) Rozeff intervient à l’occasion de la décision de Trump d’envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan, au contraire de ce qu’il avait envisagé durant la campagne électorale USA-2016.

    Cette analyse est convaincante même si elle ne rend pas tout à fait (...)

  • La fin du travail, le nerf de la guerre, Philippe Escande
    « Retours sur le futur (5/5). Des auteurs ont anticipé la société à venir dans des livres vendus à des milliers d’exemplaires. En 1997, Jeremy Rifkin théorisait ce qui allait inspirer la gauche française lors de nombreux débats politiques : la destruction des emplois par la technologie. »

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/08/18/la-fin-du-travail-le-nerf-de-la-guerre_5174023_4415198.html

    Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur de La Fin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération.

    Dans cet essai « torrentiel, déconcertant et parfois agaçant » – toujours selon Rocard –, l’auteur prédit que la technologie va progressivement faire disparaître la force de travail humaine et qu’il convient de s’y préparer en investissant massivement dans l’économie sociale. Il faut anticiper le chômage et l’extension de la misère, et aviver l’espoir de l’avènement d’une société moins marchande et plus solidaire.

    Il est déconcertant de constater qu’un débat lancé il y a plus de vingt ans ait refait surface, en France, lors de la campagne présidentielle de 2017. Bien des idées du candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, résonnent étrangement avec celles proposées par Rifkin : les robots vont tuer l’emploi, un revenu universel est nécessaire et il faut renforcer un tiers secteur non marchand. L’Américain a multiplié ses disciples.

    Vendu à 125 000 exemplaires aux Etats-Unis – ce qui est loin d’en faire un best-seller –, le livre a connu une belle carrière internationale. Traduit en dix-sept langues, il a lancé la carrière de son auteur et l’a installé dans le fauteuil confortable de prophète d’un monde nouveau, marqué par la triple révolution numérique, biologique et écologique. (

    Papy débonnaire
    Son ouvrage précédent, Au-delà du bœuf (Beyond Beef, Dutton Adult, 1992), plaidoyer d’un végétarien convaincu qui dénonce la consommation de viande et l’élevage bovin, ne laissait pas prévoir qu’il allait s’attaquer aussi abruptement à l’un des fondements de l’activité humaine. Douceur du regard, calvitie de notaire et moustache de sergent-major, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.

    Un révolutionnaire se cache pourtant derrière Jeremy Rifkin, ce papy débonnaire aux costumes soignés et aux pochettes de soie assorties. Son premier engagement, celui qui déterminera tout le reste, a lieu en 1967 quand, jeune diplômé en droit, il organise la première manifestation nationale contre la guerre au Vietnam. Plus tard, il épouse la cause de la lutte contre les manipulations génétiques. Il trouble, avec ses camarades, les cénacles de l’Académie des sciences, en déployant ses banderoles et en chantant « Nous ne voulons pas être clonés », sur l’air de l’hymne aux droits civiques (We Shall not Be Moved).

    En 1977, dans le Library Journal, le critique Ken Nash presse le destin de ce jeune homme qui n’avait pourtant produit qu’un seul livre (Own Your Own Job, Bantam Books, 1977) : « Le socialisme de Rifkin est aussi américain que la tarte aux pommes, écrit Nash. Il est peut-être notre plus talentueux vulgarisateur d’idées radicales. » La France va adorer.

    Multiples retirages

    Quelques mois après la publication de The End of Work, le sociologue français Alain Caillé dévore le livre et rêve d’une édition française. Théoricien du don et militant de l’anti-utilitarisme, alternative humaniste au libéralisme et au marxisme, il retrouve ses thèmes dans l’ouvrage de Rifkin : l’impasse de l’économie marchande qui exclut de l’emploi et la nécessité d’encourager l’économie solidaire.

    Il fait le siège de son éditeur, La Découverte, pour le convaincre de le publier. « Ça ne se vendra pas », le prévient François Gèze, le patron de la maison. A tort : il a vendu plus de 30 000 exemplaires la première année de sa sortie, sans compter les multiples retirages, qui élèvent le nombre à 57 000. « Et il s’en vend toujours aujourd’hui », pointe l’éditeur. Il faut dire qu’il avait réussi à convaincre son ami Michel Rocard de préfacer l’ouvrage.

    Philippe Séguin, à l’époque président de l’Assemblée nationale (1993-1997) et autre amoureux du débat sur le travail, avait décliné car Jeremy Rifkin exerce déjà sur le personnel politique, français comme européen, un attrait indéniable. Comme si ses idées originales ouvraient de nouveaux horizons à des décideurs en panne de solutions nouvelles. Avant la sortie de l’édition française, il était l’invité d’honneur d’une conférence de deux jours organisée par Philippe Séguin à Epinal, son fief des Vosges, rassemblant leaders syndicaux et chefs d’entreprise.

    « Nouvel esprit de paresse »

    Le succès de l’ouvrage est aussi dû à un concours de circonstances exceptionnel : rincés par une crise qui n’en finit pas en ce milieu des années 1990, les Français sont en proie au doute. « Contre le chômage, on a tout essayé », reconnaît, en 1993, le président François Mitterrand. On imagine alors la disparition de l’emploi. Un an avant la traduction de Rifkin, la sociologue et philosophe Dominique Méda publie Le Travail, une valeur en voie de disparition (Alto, 1995). Un tabou saute. La droite hurle à l’Assemblée face à ce « nouvel esprit de paresse ».

    Dans le même temps, la romancière Viviane Forrester fait un tabac avec son Horreur économique (Fayard, 350 000 exemplaires). L’entreprise n’est plus tendance, le débat s’installe à gauche. Mais nous sommes en France, et l’argumentaire économique promu par Rifkin vire à la controverse philosophique.

    Pour Méda, comme pour André Gorz et d’autres penseurs de gauche, la question du progrès technologique n’est pas centrale. Il s’agit d’affirmer que le travail, valeur réhabilitée au XVIIIe siècle avec les Lumières, ne constitue pas l’essence de l’homme et que l’entreprise ne doit pas être son seul horizon. Il convient d’en réduire la durée pour se consacrer à d’autres activités plus épanouissantes : la famille, la communauté, l’enrichissement intellectuel… La conclusion est identique à celle de l’Américain mais prend d’autres chemins.
    « Je ne dis pas que le travail va disparaître, assure la sociologue, mais je souhaite qu’il prenne moins de place. » Une idée que partage également l’économiste Gilbert Cette, professeur à l’université d’Aix-Marseille, et qu’il traduit en des termes plus économiques :
    « Augmenter le temps de loisirs est une forme de redistribution des gains de productivité. »

    Déprime des salariés

    A ces données s’ajoutent une déprime des salariés (le plus grand succès des éditions La Découverte à cette époque sera d’ailleurs Le Harcèlement moral, de Marie-France Hirigoyen, en 1998, vendu à 600 000 exemplaires…) et une réflexion à gauche qui s’oriente de plus en plus vers la réduction du temps de travail.

    A la faveur de la dissolution du Parlement par Jacques Chirac en 1997, la gauche, exsangue cinq ans plus tôt, revient au pouvoir. A court d’idées neuves, elle saute sur la réduction du temps de travail, soufflée à Martine Aubry par Dominique Strauss-Kahn. Gilbert Cette intègre le cabinet de la ministre et donne une réalité à ce vieux rêve.
    Jeremy Rifkin ne pouvait imaginer pareille consécration : la plus importante réforme sociale de l’après-guerre en France, mise en route deux ans après la parution de son livre qui en faisait l’apologie ! Pourtant, la destruction des emplois par la technologie, thèse principale du livre, n’a pas abouti à une disparition du travail mais à sa transformation. Le drame que décrivait si bien l’auteur n’était pas celui de la fin du salariat mais de la désindustrialisation.

    Légitimité du débat

    Et si le débat revient aujourd’hui avec la peur de l’avènement des robots, la plupart des spécialistes en rejettent l’idée, de surcroît contredite par les faits : vingt ans après sa prédiction funeste, le taux de chômage mondial est plus bas qu’à l’époque (1 % de moins) ! Vieille opposition du scientifique face au vulgarisateur qui noircit le trait pour mieux vendre son message au risque de le déformer…
    « Monsieur Rifkin est un charlatan ! C’est un consultant qui a eu le flair d’enfourcher, au bon moment, les grandes peurs collectives de notre fin de siècle : les risques liés au progrès technologique et le chômage », lançait Olivier Blanchard, ancien chef économiste au FMI et enseignant au MIT, l’un des rares de sa profession qui soit entré dans le débat. Les autres ont préféré l’ignorer.

    Jennifer Hunt est l’une des plus grands spécialistes du travail aux Etats-Unis. Elle fut chef économiste au ministère du travail américain pendant la mandature de Barack Obama. « J’étais professeure à l’université Yale à l’époque, dit-elle. Nous ne le connaissions même pas. En 1995, nous sortions de la récession, c’était le début de la nouvelle économie et la croissance de l’emploi était très rapide. » Tout juste reconnaît-elle qu’il est parfois utile « d’avoir des gens qui ne sont pas contraints par une discipline et par des faits scientifiques ». Pour l’économiste Daniel Cohen, « Ce livre est arrivé à un moment de grande fatigue. Il est faux de dire que le travail disparaît, mais le débat sur la finalité de celui-ci est légitime ».

    Conférences convoitées
    C’est finalement le destin des Rifkin, Attali ou Minc de saisir l’air du temps, de lire beaucoup et de former, à partir de cela, des idées bien plus audacieuses que celles de la communauté scientifique… Et d’en faire commerce. Les conférences de Jeremy Rifkin, réclamées par toutes les grandes entreprises et organisations mondiales, se monnayent entre 20 000 et 40 000 euros.

    Sa société de conseil enchaîne les contrats avec la Commission européenne, le gouvernement allemand, la ville de La Haye, le Luxembourg, la région des Hauts-de-France… Les missions sont facturées entre 350 000 et 450 000 euros – « Le prix d’un rond-point », tempère modestement le prospectiviste –. « Sa notoriété et son charisme nous ont permis de rassembler tous les acteurs de la région autour d’un projet mobilisateur », insiste l’ancien ministre Philippe Vasseur, qui a monté avec lui le projet de « Troisième révolution industrielle » pour les Hauts-de-France.

    La Fin du travail a permis à Rifkin de gagner ses galons de millénariste en chef. Après la fin du bœuf et celle du travail, sont intervenues celles de la propriété (L’Age de l’accès, La Découverte, 2005) et des énergies fossiles (La Troisième Révolution industrielle, Les Liens qui libèrent, 2012). Il prédit maintenant la fin du capitalisme par sa dissolution dans le collaboratif (La Nouvelle Société du coût marginal zéro, Babel, 2016), voire la fin de l’espèce humaine, si l’on ne prend pas de mesure contre le réchauffement climatique.

    Des idées fortes qui retentissent dans une Europe en proie aux doutes existentiels. « Si je devais renaître, j’aimerais que ce soit en France ou en Italie », a coutume de lancer Jeremy Rifkin. Il en est déjà le citoyen de cœur et, avec ses certitudes, il est au moins le prophète d’un monde incertain.

    https://seenthis.net/messages/262461

    #Rifkin #Travail #emploi

  • A message from the children of Johnny Cash:

    We were alerted to a video of a young man in Charlottesville, a self-proclaimed neo-Nazi, spewing hatred and bile. He was wearing a t-shirt emblazoned with the name of Johnny Cash, our father. We were sickened by the association.

    Johnny Cash was a man whose heart beat with the rhythm of love and social justice. He received humanitarian awards from, among others, the Jewish National Fund, B’nai Brith, and the United Nations. He championed the rights of Native Americans, protested the war in Vietnam, was a voice for the poor, the struggling and the disenfranchised, and an advocate for the rights of prisoners. Along with our sister Rosanne, he was on the advisory board of an organization solely devoted to preventing gun violence among children. His pacifism and inclusive patriotism were two of his most defining characteristics. He would be horrified at even a casual use of his name or image for an idea or a cause founded in persecution and hatred. The white supremacists and neo-Nazis who marched in Charlottesville are poison in our society, and an insult to every American hero who wore a uniform to fight the Nazis in WWII. Several men in the extended Cash family were among those who served with honor.
    Our dad told each of us, over and over throughout our lives, ‘Children, you can choose love or hate. I choose love.’

    We do not judge race, color, sexual orientation or creed. We value the capacity for love and the impulse towards kindness. We respect diversity, and cherish our shared humanity. We recognize the suffering of other human beings, and remain committed to our natural instinct for compassion and service.

    To any who claim supremacy over other human beings, to any who believe in racial or religious hierarchy: we are not you. Our father, as a person, icon, or symbol, is not you. We ask that the Cash name be kept far away from destructive and hateful ideology.

    We Choose Love.

    Rosanne Cash
    Kathy Cash
    Cindy Cash
    Tara Cash
    John Carter Cash

    August 16, 2017

    ‘Not one of us can rest, be happy, be at home, be at peace with ourselves, until we end hatred and division.’ Rep. John Lewis

  • Every US President Makes Unilateral Nuclear Threats. It’s an American Tradition | Black Agenda Report
    https://www.blackagendareport.com/every-us-president-makes-unilateral-nuclear-threats-its-american-

    In 1946 and 1948 President Harry Truman threatened the Soviets over Iran and Berlin, respectively, and the Chinese in 1950 and 51.

    President Eisenhower also threatened the Chinese over Korea in 1953, and again in 1956 over Quemoy and Matsu. He offered the French nukes to use against the Vietnamese at Dienbienphu in 1954.

    President Kennedy threatened a nuclear strike at the Soviets over Berlin, and sent nuclear armed missiles to Turkey on the Russian border in 1961. Though these were later wisely withdrawn after the nuclear standoff of the Cuban missile crisis, the US has consistently based its nukes on its fleets and bases in the Pacific, in Europe and Asia, and for decades in South Korea.

    Presidents Johnson and Nixon menaced North Korea, Vietnam and the Soviet Union with air and seaborne nukes, and President Gerald Ford ordered nuclear armed bombers from Guam to loiter for an extended time off the coast of North Korea. Jimmy Carter issued the Carter Doctrine, reaffirmed by Ronald Reagan which committed the US to a nuclear response if its vital interests in the Middle East were every threatened. Ronald Reagan terrified the world, though he did briefly consider a lasting arms treaty with the USSR.

    Bush 1, Bush 2 and Bill Clinton all menaced North Korea and Iraq, and Obama declared “all options on the table” against Iran.

    The AFSC list does not include vital US assistance in developing nuclear weapons technology given to apartheid South Africa which later relinquished its nukes, and apartheid Israel, which currently has missiles aimed at every Arab capital within a thousand miles, and at Iran.

    So while Donald Trump’s “fire and destruction” bombast IS criminal and detestable, it’s not new. It’s merely the latest installment in a long running crime wave by the planet’s number one nuclear armed felon, the United States of America.

    #Etats-Unis #traditions

  • China urges halt to oil drilling in disputed South China Sea
    https://www.reuters.com/article/us-southchinasea-china-vietnam-idUSKBN1AA13I

    China’s Foreign Ministry has urged a halt to oil drilling in a disputed part of the South China Sea, where Spanish oil company Repsol had been operating in cooperation with Vietnam.

    Drilling began in mid-June in Vietnam’s Block 136/3, which is licensed to Vietnam’s state oil firm, Spain’s Repsol and Mubadala Development Co of the United Arab Emirates.

    The block lies inside the U-shaped ’#nine-dash_line ’ that marks the vast area that China claims in the sea and overlaps what it says are its own oil concessions.

    Foreign Ministry spokesman Lu Kang said China had indisputable sovereignty over the Spratly Islands, which China calls the Nansha islands, and jurisdiction over the relevant waters and seabed.

  • Masculinity, Rage, and Racism: Some Thoughts on War for the Planet of the Apes
    https://feministfrequency.com/2017/07/18/masculinity-rage-and-racism-some-thoughts-on-war-for-the-planet-o

    War for the Planet of the Apes may be the least subtle film I have ever seen. Of course, not every film has to be subtle, but at a certain point, enduring a movie that repeatedly bludgeons you with sledgehammers of obvious meaning becomes a numbing experience. War crosses that mark within its opening 15 minutes, practically screaming at viewers, “Look at all the Vietnam war imagery we’re so meaningfully […]


    http://1.gravatar.com/avatar/15c8bcc3506d9045ca7f00e1457cad57?s=96&d=identicon&r=G
    http://femfreq2.files.wordpress.com/2017/02/ff-spoilers1.png?w=300