#coup_d’état

  • Au Niger, un putsch de brut

    En juillet 2023, le #Niger a vécu son cinquième #coup_d’État depuis son indépendance en 1960. En cause, une importante #manne_pétrolière qui attise le jeu de chaises musicales au sommet.

    Comme il est de coutume au cœur de l’été, les chaînes d’info en continu n’avaient pas grand-chose de croustillant à se mettre sous la dent. Résultat : on a beaucoup glosé sur le coup d’État au Niger, perpétré le 26 juillet par une partie de l’armée contre le président Mohamed Bazoum.

    On a logiquement entendu beaucoup de bêtises. Et à ce jeu, il faut reconnaître à Emmanuel Macron un vrai talent. À plusieurs reprises, le boss de l’Élysée a fait le lien entre le renversement de Bazoum et son « ethnie minoritaire » (28 août). Selon lui, il aurait été victime « de règlements de comptes largement ethniques » (24 septembre). C’est vrai, Bazoum est un Arabe et cette communauté ne pèse pas lourd dans ce pays, ni sur le plan démographique, ni sur le plan politique. Ça ne l’a pas empêché d’être (mal) élu en février 2021, à l’issue d’un scrutin entaché de nombreuses irrégularités et contesté par l’opposition. Et ce n’est certainement pas ça qui explique pourquoi le général Abdourahamane Tchiani, qui avait la charge de sa sécurité en tant que chef de la garde présidentielle, l’a trahi.

    En réalité, il y a d’autres raisons qui expliquent ce putsch, le sixième en trois ans en Afrique de l’Ouest. La junte au pouvoir a évoqué la dégradation de la situation sécuritaire dans la « région des trois frontières1 » et la multiplication des scandales politico-financiers. Mais ce n’est pas ça non plus qui a fait sortir les militaires de leurs casernes : les attaques des groupes djihadistes étaient de moins en moins nombreuses depuis le début de l’année. Bazoum avait entrepris ces derniers mois de s’attaquer, certes lentement, à la corruption d’un système clientéliste, appelé au Niger le « #Guri_System », mis en place par son prédécesseur et néanmoins ami – du moins le croyait-il – Mahamadou Issoufou.

    Trahison, mode d’emploi

    De nombreux éléments semblent démontrer que c’est pour préserver ce #système_clientéliste que Tchiani, un fidèle d’Issoufou depuis plus de dix ans, a pris le pouvoir. Et notamment pour garder la main sur une montagne de cash : la manne pétrolière. L’entourage de Bazoum en est aujourd’hui persuadé, et ils sont nombreux parmi ses conseillers en exil mais aussi dans l’opposition à pointer du doigt la complicité de l’ancien président. Leur version, très plausible selon des journalistes d’investigation nigériens, est la suivante : depuis plusieurs mois, Bazoum et son ministre du Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou, dit « Abba » – qui n’est autre que le fils d’Issoufou – étaient à couteaux tirés au sujet de la gestion des fonds issus de l’extraction du pétrole2

    Le Niger produit du #pétrole depuis 2011. Il reste un « petit » dans le domaine, avec à peine 20 000 barils par jour produits par la #China_National_Petroleum_Corp (#CNPC). Un chiffre qui pourrait bientôt être multiplié par cinq ou six avec la mise en service d’un #pipeline reliant le Niger au Bénin. De quoi tirer pas mal de plans sur la comète pour ceux qui ont la main sur ce trésor. Or pendant longtemps, c’étaient les proches d’Issoufou qui avaient la main. Durant ses deux mandats (de 2011 à 2021), ce dernier avait pris soin de placer ses hommes à la tête de la #Société_nigérienne_de_pétrole (#Sonidep), la société d’État qui gère tout ce qui concerne l’or noir. Une boîte « phagocytée par le clan Issoufou », selon un ancien conseiller de Bazoum ayant requis l’anonymat, et « pas très regardante sur les dépenses », puisqu’elle accumule les dettes. Selon Jeune Afrique, un audit aurait estimé que les pertes dues à la #fraude s’élèveraient pour l’État entre 50 et 70 millions de dollars par an. Bazoum, qui a été ministre des Affaires étrangères puis ministre de l’Intérieur d’Issoufou, savait tout cela.

    En novembre 2021, il avait remplacé le patron de la Sonidep, un proche d’Issoufou, par un « gars sûr », Ibrahim Mamane. Mais ça n’a pas suffi. « Il aurait fallu virer tout le monde pour reprendre la main, tant les fidèles d’Issoufou étaient nombreux », indique une source qui connaît bien le secteur.

    Au lieu de ça, Bazoum a eu une autre idée, vieille comme le capitalisme : créer une nouvelle boîte pour siphonner l’ancienne. La bien nommée #PétroNiger devait ainsi hériter des principales missions de la Sonidep et gérer le pactole promis. Après plusieurs reports liés à l’opposition de « Abba » notamment, cette création devait être validée en Conseil des ministres le… 27 juillet. Tout était prêt. Mais c’était sans compter sur l’intrusion de Tchiani et de ses hommes dans la résidence de Bazoum, le 26 juillet à l’aube. Depuis, on ne parle plus de PétroNiger, Bazoum et sa famille sont toujours séquestrés dans leur résidence, Ibrahim Mamane a été démis de ses fonctions et « Abba » a été incarcéré. La preuve, selon l’entourage d’Issoufou, qu’il n’a rien à voir avec ce putsch. Ou, comme le pensent les fidèles de Bazoum, qu’il s’est fait doubler par les galonnés…

    https://cqfd-journal.org/Au-Niger-un-putsch-de-brut

    #pétrole #ressources #matières_premières #Chinafrique

  • "Le coup d’État fasciste en Allemagne" (24 mars 1933)

    Thèses du courant trotskyste majoritaire dans la prison de Verkhnéouralsk (publiées dans Le Bolchevik-léniniste n° 2, 1933)

    Un texte fondamental paru dans Les Cahiers de Verkhnéouralsk (Les bons caractères, pp. 163-206, 2021).

    https://les-passages.ghost.io/le-coup-detat1-fasciste-en-allemagne-le-bolchevik-leniniste-ndeg-

    1 – Le coup d’État contre-révolutionnaire qui a lieu en Allemagne, la contre-révolution de mars, est un événement de la plus haute importance historique… […]
    2 – La #crise_économique_mondiale a profondément ébranlé les fondements de la société capitaliste. Même un Léviathan impérialiste comme les États-Unis tressaille sous ses coups… […]
    3 – Les impérialismes français, britannique, américain n’avaient qu’un seul moyen de préserver l’équilibre interne de Weimar et de Versailles en Allemagne et en Europe : annuler ou reporter la dette de l’Allemagne et lui consentir de nouveaux crédits… […]
    4 – Ce qui créait les conditions d’une montée impétueuse du fascisme dans les esprits, c’était donc l’impasse économique dans laquelle la situation du capitalisme d’après-guerre avait conduit l’Allemagne, la crise économique profonde et le système de #Versailles, dans un contexte de faiblesse de l’avant-garde prolétarienne… […]
    5 – En fin de compte, la contre-révolution de mars signifie la liquidation des vestiges de la révolution du 9 novembre [1918] et du système de Weimar. Mais cela signifie-t-il aussi en même temps le retour au pouvoir des forces sociales et politiques qui gouvernaient l’Allemagne avant la révolution de Novembre, autrement dit une restauration au sens propre et concret ? […]
    6 – La victoire du fascisme allemand marque la fin de l’ère du pacifisme démocratique d’après-guerre et porte un coup dur, peut-être fatal, à la démocratie bourgeoise en tant que forme de domination bourgeoise la plus répandue dans les pays clés du capitalisme… […]
    7 – La contre-révolution de mars se fonde sur le croisement et l’imbrication des facteurs objectifs suivants… […]
    8 – Le fascisme allemand ne « s’implante » pas dans la #république_de_Weimar, il ne se dissout pas en elle, ne s’adapte pas « au cadre et aux formes de la #démocratie_bourgeoise », il les démolit et les envoie au rebut par un coup d’État réalisé en alliance avec les junkers du parti « national », que dirige le président de la République… […]
    9 – Les forces motrices de la contre-révolution de mars sont les cercles les plus réactionnaires et les plus chauvins du capitalisme monopoliste en Allemagne, de l’#impérialisme_allemand qui, à travers son parti fasciste, a transformé en un soutien social la petite bourgeoisie et les travailleurs déclassés… […]
    10 – Il est difficile de déterminer avec précision l’équilibre actuel des forces de classe en Allemagne. Le #coup_d’État est toujours en cours et le rapport des forces change donc d’heure en heure. Une chose est certaine : c’est une classe ouvrière désorientée et divisée qui, avant le coup d’État et depuis, s’est trouvée confrontée et continue de l’être au front uni et consolidé de la réaction… […]
    11 – La fin de l’Allemagne de #Weimar et l’effondrement de l’équilibre européen signifient la mort de la #social-démocratie allemande et le début de la fin pour le réformisme… […]
    12 – Au fil des ans, l’#opposition léniniste a observé avec inquiétude comment se développaient les événements en Allemagne, expliquant constamment l’ampleur qu’ils prenaient et leur très grande importance historique. Elle a constamment et sans relâche signalé quel danger, pour l’ensemble du #mouvement_ouvrier mondial, mûrissait en Allemagne sous la forme du fascisme… […]
    13 – La facilité avec laquelle la #contre-révolution a accompli son coup d’État, la bureaucratie de l’IC l’expliquera, demain bien sûr, par la « passivité » du prolétariat « qui n’a pas voulu accepter » le combat, et non par le fait que ni le Komintern ni la direction du #KPD (sans même parler de la IIe Internationale et du #SPD) n’ont aucunement préparé le prolétariat à résister, n’ont pas opposé de résistance au coup d’État et n’ont pas appelé la classe ouvrière à le faire…
    14 – Même nous, #bolcheviks-léninistes de Russie, avons sous-estimé toute la profondeur de la #dégénérescence de la direction du #Komintern et des partis communistes des principaux pays capitalistes… […]
    15 – La #bureaucratie_stalinienne a fait des avances à Hitler pendant trois ans, le considérant comme le futur maître de l’Allemagne. Par toutes ses actions et celles du Komintern, elle l’a aidé à aller au pouvoir. Elle a mis le pied de #Hitler à l’étrier, comme elle l’avait fait autrefois pour #Tchang_Kaï-chek… […]
    16 – La victoire du fascisme donne-t-elle un répit supplémentaire au capitalisme ? Bien que notre époque soit et reste celle des révolutions prolétariennes, bien que la victoire du fascisme exacerbe à l’extrême les contradictions de classes et interétatiques, la victoire de Hitler n’en renforce pas moins temporairement la domination politique de la bourgeoisie, repoussant quelque peu les dates de la révolution prolétarienne… […]
    17 – Comment, hors d’#Allemagne, y a-t-il le plus de chances que se réorganisent les forces résultant du coup d’État fasciste ?.. […]
    18 – Par ses trahisons en chaîne, le stalinisme a affaibli et désorganisé le prolétariat mondial, dont le soutien a préservé jusqu’à maintenant les vestiges du système d’Octobre… […]
    19 – La victoire du fascisme allemand non seulement ne signifie pas une stabilisation du capitalisme, mais elle porte au contraire toutes ses contradictions à un nouveau niveau, plus élevé… […]
    21 – Le #réformisme s’est épanoui sur la base de la démocratie bourgeoise. La crise de cette dernière a été une crise de la social-démocratie… […]
    22 – Le fascisme se renforce au pouvoir et devient de plus en plus fort d’heure en heure. La #terreur des gardes blancs a déjà commencé… […]
    23 – Le #fascisme est un méandre de l’histoire, une anicroche historique dans la progression générale de la #lutte_de_classe et de la #révolution_prolétarienne mondiale. Mais notre tâche n’est pas de rassurer les masses… […]

    #nazisme #stalinisme #trotskysme #trotskisme #trotsky #militants_trotskystes #isolateur #prison #Sibérie #Verkhnéouralsk #traité_de_versailles

  • A propos des tremblements déters en Amérindies du Sud, au travers des traductions de textes & prises de paroles de féministes indigènes :

    Les veines ouvertes de l’Amérique du SUD
    https://nantes.indymedia.org/articles/47363

    Nous, Femmes autochtones du monde, nous devons nous unir et nous battre avec spiritualité et sagesse, car c’est seulement ainsi que nous gagnerons.
    /.../
    La #plurinationalité des territoires n’a pas besoin d’autorisation pour exister. Abattons les #frontières, la solidarité va s’étendre sans barrières. Ni le pouvoir des Églises ni celui des militaires n’arrêteront la lutte pour une vie juste, digne et diverse dans chaque territoire.

    +

    À propos des évènements en cours en #Bolivie / Cette conjoncture nous offre une grande leçon contre le triomphalisme. Participation de Silvia Rivera Cusicanqui au Parlement des femmes de La Paz, à La Paz, en Bolivie, le 12 novembre 2019
    https://portapluma.blogspot.com/2019/11/a-propos-des-evenements-en-cours-en.html

    Je ne crois en aucune des deux hypothèses qui ont été présentées. Le triomphalisme qui dit qu’avec la chute de Evo nous avons retrouvé la démocratie me paraît excessif, une analyse qui vise à côté.
    /.../
    La seconde fausse hypothèse, qui me semble à moi hautement dangereuse, c’est celle du #coup_d’État, qui ne cherche qu’à légitimer, tout entier, avec le paquet et tout, enveloppé de cellophane, tout le gouvernement de #Evo_Morales dans ses moments d’abâtardissement les plus forts.

    Et ce passage ô combien important pour la compréhension :

    Il a fait croire que nous étions face à un gouvernement révolutionnaire dans le style cubain, mais nous engueulait pour les nostalgies gauchistes d’un groupe de machos qui ne sont pas seulement les #machos de Camacho, mais aussi les machos gauchistes, misogynes, qui nous traitent comme chair à canon et comme chair à hameçon afin de créer leurs réseaux de perversion des secteurs populaires.

    + lire aussi

    "Le coup d’État en Bolivie est raciste, patriarcal, ecclésiastique et économique" / “El golpe de Estado en Bolivia es racista, patriarcal, eclesiástico y empresarial”
    source : https://www.pagina12.com.ar/230580-el-golpe-de-estado-en-bolivia-es-racista-patriarcal-eclesias

    traduction de l’intro :

    #Adriana_Guzmán représente le #féminisme #communautaire antipatriarcal de Bolivie et les féministes d’Abya Yala. Elle s’est reconnue dans cette lutte avec d’autres compagnes de la guerre du gaz en 2003, raison pour laquelle elle dit souvent qu’elle a appris dans la rue ce qu’était le #patriarcat et pourquoi le #féminisme était un outil fondamental pour la création d’autres modes de vie. À l’heure actuelle, elle résiste aux progrès des #milices qui ont célébré, sur la place publique l’incinération du #Whipala, le drapeau des peuples #indigènes, geste de violence symbolique tel qu’il est difficile de le nommer sans se déchirer le cœur. Dans ce dialogue, elle définit le coup d’État, appelle à y faire face et à soutenir les actions de la Résistance.

    • El_portaplumas ajoute ces liens en complément sur son blog :
      – cet article plutôt honnête et relativement complet sur la situation (pour un média mainstream) : https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/l-article-a-lire-pour-comprendre-ce-qui-se-passe-en-bolivie_3699383.htm
      – un texte qui date d’avant la crise bolivienne et qui donne sans doute à comprendre l’une des clefs de la chute de Morales, l’extractivisme : https://www.bastamag.net/Bolivie-Amazonie-Evo-Morales-Industries-minieres-extractivisme-Terre-Mere-
      – un texte qui tente de prendre en compte le contexte de l’histoire politique bolivienne mais qui porte une vision politique sans doute trop marquée par l’émergence de cette gauche latino-américaine de gouvernement : https://blogs.mediapart.fr/pablo-stefanoni/blog/141119/bolivie-comment-evo-est-tombe
      – enfin, un texte plus politiquement marqué, quoi qu’encore emprunt d’un certain légitimisme, mais qui sans se noyer dans le contexte socio-historico-politique, se focalise sur les évènements présents et les forces en présence : https://agitationautonome.com/2019/11/13/bolivie-un-soulevement-populaire-exploite-par-lultra-droite

      (@tradfem peut-être les deux traductions et le 3ème texte non-traduit peuvent vous intéresser ?)

    • Coup d’État réactionnaire et révolte populaire en Bolivie
      ACTA : https://acta.zone/coup-detat-reactionnaire-et-revolte-populaire-en-bolivie

      « Un argument environnemental, tout d’abord, avait fait basculer une partie de l’électorat – indigène notamment – du président Morales dans le camp de l’opposition. Après ses premières années de gouvernance, Morales avait en quelque sorte rompu le "pacte environnemental" de défense de la Pachamama (Terre-Mère) qui le liait à une partie de la population indigène depuis son arrivée au pouvoir et s’était lancé dans une politique de plus en plus extractiviste, allant parfois jusqu’à l’expulsion des indigènes de leurs terres. Une telle politique lui permettait de garantir le rôle important de l’exportation de matières premières pour la croissance économique bolivienne.

      [...] Camacho est à la tête de l’opposition depuis le début de la crise bolivienne, et même depuis plusieurs années. Il est le président du comité pro-Santa Cruz (Santa Cruz étant la capitale économique du pays et le bastion de l’opposition), mais est aussi connu pour avoir été le leader de la Unión Juvenil Cruceñista, un groupe paramilitaire raciste (anti-indigène) et fasciste, mettant en avant des symboles tels que la croix gammée. Aujourd’hui, Camacho promeut un discours évangélique, fustigeant le communisme et en appelant à la justice divine pour que l’élite blanche, occidentalisée et urbaine du pays prenne sa revanche sur des années de politique indigéniste et socialiste.

      [...] Face à ce coup d’État en bonne et due forme, les franges indigènes de la population, celles qui étaient opposées à une réélection d’Evo Morales comprises, des partisans du MAS, mais aussi des opposants au MAS qui s’insurgent contre le coup d’État réactionnaire, sont descendus dans les rues. En témoigne le soulèvement de la ville d’El Alto, surnommée "El Alto l’endormie", qui est entrée mardi dernier en "grève civique illimitée". Tous les jours depuis mardi, malgré la répression, les "alteños" descendent par milliers à la Paz, capitale bolivienne, pour protester contre la présidence auto-proclamée de Jeanine Añez et le coup d’État. »

      #Bolivia #FueraGolpistas #NoAlGolpe #LaLuchaSigue

    • Traduction du 3ème texte par serpent@plumes :

      C’est encore une voix féminine, une voix indigène également qui s’exprime ici, à travers la voix d’Adriana Guzmán, pour le média Pie de Pagina.

      « Ce n’est pas un coup porté à l’État, mais aux peuples »
      https://portapluma.blogspot.com/2019/11/toujours-propos-de-la-bolivie.html

      Adriana Guzmán, féministe communautaire aymara, prévient : ce qui se joue en Bolivie, ce n’est pas le siège présidentiel ou le retour d’Evo Morales, mais la volonté d’une nouvelle colonisation des peuples indigènes. Elle questionne le féminisme qui, depuis l’université, est incapable de regarder un mouvement indigène, et elle envoie un message au Evo : « les morts ne se négocient pas ».
      Source : https://piedepagina.mx/este-no-es-un-golpe-al-estado-es-a-los-pueblos

  • Bolivian Lawmakers Sent Letter to Donald Trump Asking Him to Intervene in Their Country’s Election
    https://www.newsweek.com/bolivian-lawmakers-donald-trump-election-1398654

    Avril 2019

    The group of 12 politicians asked Trump to use Washington’s influence within the Organization of American States [#OAS] to somehow prevent Morales from running for another term.

    Les mêmes « OAS » qui auraient constaté des irrégularités dans l’élection de #Morales.

    Lee J. Carter sur Twitter : "The message on the flag translates roughly to “Pachamama, do not forgive them, they know what they’re doing”" / Twitter
    https://twitter.com/carterforva/status/1194881545909223424

    https://pbs.twimg.com/media/EJUSbTsWwAEvMy1?format=png&name=small

    #Bolivie #coup_d’état #etats-unis

  • Les Vies volées par la dictature argentine révélées aux Grands-mères de la Place de Mai – Cases d’histoire
    http://casesdhistoire.com/les-vies-volees-par-la-dictature-argentine-revelees-aux-grands-meres

    #Vies_volées emmène le lecteur en #Argentine, 22 ans après le #coup_d’état du 24 mars 1976 de la #junte_militaire, pour suivre les pas de Mario sur le chemin de la vérité. Matz et Mayalen Goust nous livrent une fiction sur l’identité et les traumas de la #dictature qui pèsent encore aujourd’hui sur la société argentine.

    #bd

  • #Brésil : #grève des #camionneurs, dernier tremblement avant les élections ?

    La grève des camionneurs au Brésil a paralysé le pays, et fait reculer l’actuel président de la République, Michel Temer. L’augmentation du #prix de l’#essence est au centre de la revendication ce qui remet en question un des principaux enjeux du #coup_d’État de 2016 : la privatisation de l’entreprise pétrolière Petrobrás. Explications de ce mouvement au cœur d’un contexte social bouillonnant, alors que se profilent de nouvelles élections nationales, et que l’ex-président Luis Inácio Lula Da Silva est toujours emprisonné.


    https://europeinsoumise.org/fr/component/content/article/10-dossier/economie/122-bresil-greve-des-camionneurs-dernier-tremblement-avant-les-elec
    #privatisation #Petrobras #inflation

  • The forgotten coup in Australia
    http://www.defenddemocracy.press/forgotten-coup-australia

    La C. I. A., le gouverneur et les intérêts de l’Amérique
    https://www.monde-diplomatique.fr/1976/02/SALMON/33683

    Le 13 décembre, les partis conservateurs d’Australie remportaient aux élections législatives une victoire qui allait leur permettre de former le nouveau gouvernement. On s’est peu attardé à l’étranger sur les circonstances politiques qui précédèrent l’événement, d’ailleurs peu commentées dans les grands moyens d’information en #Australie même. En gros, il s’agit du rôle plus ou moins évident de l’Amérique dans le « #coup_d’Etat constitutionnel » du 11 novembre et, secondairement, de la position et de la personnalité politique de l’homme qui allait précipiter les événements, Sir John Kerr, gouverneur général d’Australie. Ceux qui ont préparé ce coup d’Etat constitutionnel connaissaient parfaitement bien l’état d’esprit de l’électorat de ce pays, mieux sans, doute que leurs rivaux du gouvernement travailliste de M. #Gough_Whitlam.

    #CIA #Etats-Unis

  • « Dans le conflit ukrainien, on peut observer la relation entre le gaz, le pétrole et l’OTAN dans toute sa splendeur » (D. Ganser) | Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/08/23/dans-le-conflit-ukrainien-on-peut-observer-la-relatio

    Selon Daniele Ganser, spécialiste dans le domaine de l’OTAN, nous assistons en Ukraine à la prochaine étape de l’extension de cet organisme. L’Allemagne devrait suivre le pas parce que les Américains disposent du commandement en chef et veulent empêcher la naissance d’un nouvel axe Moscou-Berlin. Les USA dressent à cette fin les Etats européens les uns contre les autres – afin de continuer à les contrôler.

    L’OTAN est la plus grande et la plus puissante alliance militaire depuis nombre d’années. Les « Deutsche Wirtschafts Nachrichten » ont parlé avec l’historien et le spécialiste en matière de l’OTAN, Daniele Ganser à propos de la structure de celle-ci, du rôle de l’Allemagne dans l’organisation, de son influence dans l’UE et de son implication dans le conflit de l’Ukraine.

    Deutsche Wirtschafts Nachrichten : Le Danois Rasmussen démissionne bientôt en tant que Secrétaire général. Son successeur sera probablement le Norvégien Stoltenberg. Quelle est selon vous, l’influence des Européens au sein de l’OTAN ?

    Daniele Ganser : Je pense que l’influence des Européens au sein de l’OTAN est petite, parce que celle-ci est menée par les USA. On le voit à travers le fait que les Européens peuvent toujours désigner le Secrétaire général et celui-ci apparaît très souvent dans les médias en Europe. C’est pourquoi, on a l’impression que le Secrétaire général est la personne la plus importante de l’OTAN. Toutefois, ce n’est pas vrai !
    La personne encore beaucoup plus influente au sein de l’OTAN est le SACEUR (Commandant suprême des forces alliées en Europe) et c’est toujours un général américain. Ce commandement militaire est encore plus puissant que le poste officiel de Secrétaire général. L’ancien Président Nixon l’a formulé une fois de cette façon : « Le seul organisme international qui ait jamais fonctionné, c’est l’OTAN, tout simplement parce qu’il s’agit d’une alliance militaire et que nous étions aux commandes ».

    Par quelles voies l’OTAN impose-t-elle ses intérêts à l’UE ?

    L’OTAN a ses ambassadeurs dans tous les pays membres. Ce sont des ambassadeurs envoyés par chaque pays afin d’être informés des projets de l’OTAN dans les étapes suivantes. Les voies sont opérationnelles de telle façon que l’OTAN – et en premier les USA – disent : C’est comme ça et maintenant vous devez faire ça. Cela était ainsi en particuliers lors du 11-Septembre et de la Guerre contre l’Afghanistan. La plupart du temps, les Européens obéissent tout simplement. Ils n’ont jamais dit : Nous devons nous développer indépendamment. Une politique extérieure et de sécurité européenne commune ne fonctionne pas vraiment. On est toujours indécis : doit-on aller en Irak avec les Américains ? Les Anglais l’ont fait, pas les Français. Ou bien doit-on bombarder avec les Américains la Lybie, pays membre de l’OPEC ? Les Français l’ont fait, pas les Allemands. Les USA réussissent très bien à dresser les différents pays européens les uns contre les autres. En ce moment, on se sert de l’Allemagne contre la Russie, bien sûr pour des intérêts américains. C’est l’ancien système du « divide et impera » – « diviser pour régner ». Ce n’est pas dans l’objectif de Washington que l’UE et la Russie coopèrent et construisent un grand espace économique, disposant en plus des plus grandes réserves de pétrole et de gaz. Ce ne serait pas dans l’intérêt des Etats-Unis.....


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    Et cette extension de l’OTAN n’est aucunement mentionnée par les médias occidentaux, pas même prise en compte. On peut communiquer ceci tout simplement en prenant une carte de l’OTAN en 1990 et une de 2014 .

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    #géopolitique
    #guerre
    #impérialisme
    #mensonge
    #NSA
    #OTAN
    #atlantisme
    #Ukraine
    #Allemagne
    #Russie
    #souveraineté
    #énergie
    #coup_d’État
    #Empire
    #États-Unis
    #Europe
    #gaz
    #pétrole
    #politique
    #propagande
    #ressources_naturelles
    #Russie
    #souveraineté
    #stratégie
    #Union_européenne.

  • En Egypte, la révolution à l’ombre des militaires, par Alain Gresh (août 2013, @alaingresh)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/GRESH/49563

    #Coup_d’Etat ? Soulèvement populaire ? Nouvelle phase de la révolution ? Comment qualifier le mouvement massif contre M. Mohamed Morsi, puis la destitution, le 30 juin, du premier président civil démocratiquement élu d’#Egypte ? Si les #Frères_musulmans portent une lourde responsabilité dans leur échec, l’ombre des militaires et de l’ancien régime se profile derrière les manifestants.

  • Que pensent les Egyptiens ?, par Alain Gresh @alaingresh - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2013-12-10-Que-pensent-les-Egyptiens

    Il est bien difficile de se faire une idée de ce que pensent les Egyptiens. Les médias aux ordres chantent les louanges des militaires et demandent la liquidation des #Frères_musulmans. Les journaux qui tentent, timidement, comme le quotidien Al-Chourouk, de donner la parole à ceux qui, tout en condamnant les Frères refusent les militaires, sont soumis à des pressions financières, à une diminution de leurs ressources publicitaires. Si des médias liés aux Frères rendent compte des manifestations qui, depuis le #coup_d’Etat du 3 juillet, se poursuivent, il est impossible de se faire une idée de l’ampleur de ce mouvement, notamment en dehors du Caire ou d’Alexandrie, où les journalistes étrangers sont rarement présents.

    #Égypte #Armée #Sondage_d’opinion #Répression

  • Qualifiée d’« irréversible » par le Tribunal supérieur électoral, la victoire contestée de M. Juan Orlando Hernandez, candidat du parti au pouvoir lors de l’#élection présidentielle au #Honduras, ranime le souvenir du renversement du président Manuel Zelaya. Mme Xiomara Castro, candidate de la gauche et épouse de ce dernier, dénonce une « série d’irrégularités », dernière étape vers le blanchiment du #coup_d’Etat de 2009 ?

    Cf. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/11/26/presidentielle-au-honduras-la-victoire-du-candidat-de-droite-irreversible_35

    Au Honduras, comment blanchir un coup d’Etat, par Anne Vigna (janvier 2010)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/01/VIGNA/18710

    Tenues en dehors du cadre constitutionnel par les autorités issues du coup d’Etat du 28 juin 2009 contre le président Manuel Zelaya, les élections du 29 novembre ont porté au pouvoir le candidat du Parti national, M. Porfirio Lobo. Dès le lendemain, ignorant la violence de la #répression déchaînée contre l’opposition, les Etats-Unis se sont empressés de reconnaître la validité du scrutin.

    #2010/01 #Médias #Politique #Parti_politique #Groupe_de_pression #Amérique_latine

  • Épiphanie

    Le 31 août, le président conservateur chilien Sebastián Piñera a prononcé un discours évoquant le quarantième anniversaire du #coup_d’Etat contre Salvador Allende. Un passage a sans doute surpris ses alliés de l’Union démocrate indépendante, une formation politique issue de la dictature. Il a en grande partie disparu de la transcription officielle ; mais non de celle publiée par le site Alainet.org.

    Le pouvoir judiciaire n’a pas rempli son rôle, celui de défendre l’Etat de droit et de protéger la vie. Il s’est systématiquement refusé à appliquer des mesures qui auraient pu sauver des vies. (…) Bien souvent, la presse non plus n’a pas joué son rôle, en n’informant pas avec la véracité attendue sur ce qui était en train de se dérouler et, d’une certaine façon, en contribuant à ce que ces événements ne soient pas connus comme ils auraient dû l’être.

    #Chili

    Ernesto Carmona, « A 40 años del golpe cívico-militar », 11 septembre 2013. http://alainet.org/active/67252

    #Coupures_de_presse #2013/10
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/10/A/49698

  • Situation de chaos en République Centrafricaine - Zumstein / Agence VU

    http://www.agencevu.com/stories/index.php?id=1469&p=251

    Michael Zumstein

    https://dl.dropbox.com/s/vjrhm9wby4ka3u3/centrafrique.png

    La crise politique en République Centrafricaine, consécutive au renversement du régime de François Bozizé par les rebelles de la Séléka en mars dernier, s’est muée en guerre civile alors que les tensions entre la majorité chrétienne et la minorité musulmane plongent le pays dans le chaos.

    Michael Zumstein s’est rendu dans la région de Bossangoa. Près de 25 000 personnes ont trouvé refuge dans la mission catholique de la ville, après les attaques et les représailles entre les membres de l’ex Séléka, aujourd’hui intégrés aux Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les groupes d’autodéfense de la région. De leur côté, les Centrafricains de confession musulmane se sont regroupés dans les locaux de l’école de la liberté, par crainte des exactions des antibalaka.

    Alors que les pillages gagnent Bangui, la capitale, la situation dans la région de Bossangoa, à 300 kilomètres au nord, est particulièrement critique. Les habitants abandonnent leurs villages en proie aux luttes entre les différentes factions armées et gagnent la brousse ou se rassemblent dans des camps de fortune. La situation humanitaire devrait s’aggraver du fait de l’abandon des terres cultivables.

    #centrafrique #photographie

  • 11 septembre 1973 au Chili

    Chili, 11 septembre 1973. Le général Augusto Pinochet renverse le gouvernement de l’Unité populaire, un « régime à caractère marxiste » contre lequel la démocratie était « incapable de lutter », expliquera-t-il par la suite. En quoi le gouvernement de Salvador Allende avait-il bousculé les intérêts des puissants ? Comment le #coup_d’Etat fut-il orchestré ? De quelle façon le #Chili se souvient-il du dirigeant socialiste et du dictateur néolibéral ?
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-09-04-Allende


    Avec, pour tenter de répondre à ces questions, un #ebook premier du genre, qui inaugure une nouvelle collection de livres électroniques du Diplo. D’autres devraient suivre, sur certaines questions précises, dans l’esprit de « Manière de voir ».

    Sur le sujet :

    – Le dossier du numéro de septembre #2013/09
    http://seenthis.net/messages/171239

    – Sélection d’archives
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49665
    1. Les mille jours de l’Unité populaire
    2. Coup d’Etat et dictature
    3. Transition
    4. Pinochet et la justice
    5. Le retour d’Allende

    – Le récit cinématographique d’Armand Mattelart, auteur, avec Jacqueline Meppiel et Valérie Mayoux du #film « La Spirale » :
    https://vimeo.com/74222001

    « La Spirale », quand l’ancien monde refuse de mourir
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/MATTELART/49668

    Certes, l’UP a rencontré bien des difficultés, commis bien des erreurs. Mais, si le « nouveau monde » rêvé par les Chiliens est mort aussi tôt, c’est surtout parce que l’ancien était prêt à déchaîner toute sa violence pour survivre.

  • Dans le numéro de septembre #2013/09

    Dossier : il y a quarante ans, le coup d’Etat contre Salvador Allende
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49662

    « Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut emprunter ce chemin sans en subir les conséquences », martèle le président américain Richard Nixon devant le Conseil national de sécurité le novembre 1970. L’avant-veille, le président socialiste #Salvador_Allende a pris ses fonctions. La coalition qui a porté la gauche au pouvoir est fragile, et la Maison Blanche bien décidée a « faire hurler » l’économie du pays. Après des mois de déstabilisation (manœuvres institutionnelles, grèves patronales, manifestations, tentatives de #coup_d’Etat, etc.), l’armée chilienne intervient. Elle est soutenue par la presse, par l’organisation fasciste Patrie et Liberté, par le Parti national et par les #Etats-Unis. Le 11 septembre 1973, elle bombarde le palais présidentiel. Quelques heures avant sa mort, au cours d’une ultime allocution radiophonique, Allende déclare : « Ils ont la force, ils pourront nous asservir ; mais on n’arrête pas les mouvements sociaux, ni par le crime ni par la violence. » Débute alors l’une des dictatures les plus brutales qu’ait connues l’Amérique latine : plus de trois mille morts, près de trente-huit mille personnes torturées et des centaines de milliers d’exilés.

    #Histoire #Socialisme

    [Sélection d’archives]
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49665

    [Inédits en accès libre]

    L’« octobre rouge » chilien et la naissance des cordons industriels
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/GAUDICHAUD/49663

    Héritière d’une tradition de lutte autonome et poussée par la radicalisation du mouvement social urbain et paysan au cours de la présidence de Salvador Allende (1970-1973), une partie de la #classe_ouvrière chilienne va donner naissance à un mouvement original, tant par son ampleur que par ses tentatives de contrôle démocratique de la production, du ravitaillement ou de la sécurité des quartiers. Au cours des affrontements d’octobre 1972 et des grandes mobilisations de 1973, les revendications purement économiques s’articulent avec les demandes politiques de certaines fractions ouvrières radicalisées : cette rencontre se traduit par la formation des « cordons industriels ».

    L’étonnante actualité d’une politique étrangère
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/MAGASICH/49664

    Parmi les ruptures les plus marquantes du gouvernement de l’Unité Populaire (UP), coalition de presque toutes les gauches, son choix d’une politique extérieure non dictée par l’un des blocs de la guerre froide : une politique basée sur l’autodétermination des peuples, la #non-ingérence et le désarmement, faisant siennes les causes du tiers-monde, comme la lutte contre le colonialisme et la recherche d’un ordre international plus juste pour les pays « en développement ». Avec Allende, le #Chili rejoint le #Mouvement_des_non-alignés, position alors exceptionnelle en #Amérique_latine, cependant que Santiago promeut des alliances visant à « faire valoir nos droits et défendre à travers une action collective les prix des matières premières ».

    [Réservé aux abonné(e)s]

    Chronologie : « 1000 jours »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49601

    Santiago en septembre
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/MUEL/49600

    Les étudiants dépoussièrent une icône
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/VALLEJO/49599

  • 2 décembre 1851 : le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
    http://forumamislo.net/index.php?act=ephem&s=t

    Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre #1848) organise un Coup d’Etat dans le but de restaurer l’empire. Les murs de Paris sont placardés d’affiches annonçant la dissolution de l’Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l’instauration d’une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d’agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852
    Karl #Marx a consacré un ouvrage à l’analyse de la situation politique française de cette époque, Le #18brumaire de Louis Bonaparte. Nous présentons ici le début de ce texte où il explique comment la lutte de classes en France créa des circonstances étranges et une situation telles qu’elle permit à ce personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros...

    [...]

    • Extrait de Marx, de Pierre Fougeyrollas :

      Le #coup_d’Etat du 2 décembre 1851 par lequel #Louis-Napoléon s’empare de la totalité du pouvoir, en France, en attendant de devenir, l’année suivante, l’empereur #Napoléon_III, donne à Marx l’occasion de produire son œuvre historique la plus éclatante. Alors que #Victor_Hugo, dans l’Histoire d’un crime, se livre seulement à une dénonciation indignée de l’auteur du coup d’Etat et de ses complices militaires et civils, Marx montre dans Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte l’enchaînement historique implacable qui a conduit du massacre des prolétaires parisiens, durant les Journées de Juin 1848, à la dictature d’un aventurier, porteur d’un nom illustre qui lui a valu, comme président de la République, le ralliement des ruraux, c’est-à-dire de la masse des paysans propriétaires.

      Marx analyse le bonapartisme comme un phénomène historique dans lequel la bourgeoisie menacée par une crise fondamentale est conduite à céder le pouvoir politique à un homme et, à travers lui, à un appareil militaire et administratif afin de sauvegarder et de conforter son pouvoir économique sur la société. C’est ce qui s’était passé, en 1799, quand la bourgeoisie française, menacée politiquement par l’instabilité du régime du Directoire, avait fait appel au « sabre » du général Napoléon Bonaparte ; c’est ce qui venait de se passer à nouveau, en 1851, en raison de l’impuissance de la #Seconde_République à donner une base stable à une bourgeoisie avide de profits et avant-tout soucieuse d’ordre. Par ailleurs, Louis-Napoléon qui avait naguère commis une brochure sur L’extinction du paupérisme, ajoutait à l’arsenal de son oncle une démagogie sociale dont le but était de « geler » la #lutte_des_classes en intégrant les organisations ouvrières à l’appareil de l’Etat. A la différence de #Proudhon qui se résigne au #Second_Empire dans l’espoir que le prolétariat en tirera des avantages sociaux, Marx, soucieux à l’extrême de l’indépendance de classe du mouvement ouvrier, dénonce, dès l’origine, le régime bonapartiste comme une entreprise d’asservissement de ce dernier. Durant tout le règne de Napoléon III, il ne cessera pas de combattre non seulement sa politique intérieure, mais encore sa politique étrangère, et de dénoncer le caractère aventuriste et belliqueux de ce qu’il appelle le « #Bas-Empire ».

      #marxisme #karl_marx #lutte_de_classe

  • #Paraguay (juin 2012) - Honduras (juin 2009) : d’un coup d’Etat à l’autre
    http://www.cadtm.org/Paraguay-juin-2012-Honduras-juin

    Le 22 juin 2012, suite à une procédure expéditive, le Sénat paraguayen contrôlé par l’oligarchie mécontente des réalisations de Fernando Lugo a destitué le président démocratiquement élu au suffrage universel en 2008. Le 23 juin 2012, un large front de la résistance s’est mis en place pour obtenir le rétablissement de la démocratie. A la date du 24 juin, sept pays latino-américains ont retiré ou rappelé leurs ambassadeurs du Paraguay (Argentine, Brésil, Colombie, Uruguay, Pérou, Equateur, Mexique). Cinq ont annoncé qu’ils ne reconnaissaient pas le nouveau gouvernement : Venezuela, Bolivie, Equateur, Salvador et Nicaragua. Le Mercosur dont l’économie paraguayenne dépend fortement pour ses échanges commerciaux a décidé de ne pas inviter le nouveau régime à représenter le pays lors de la réunion qui se tient le 29 juin 2012 à Mendoza en Argentine. Au Paraguay, la mobilisation populaire en défense de la démocratie est en train de s’organiser. Il est important qu’elle puisse s’appuyer sur un maximum de soutien international.

    Au #Honduras, trois ans se sont écoulés depuis le #Coup_d’Etat perpétré contre le président Zelaya et contre le peuple hondurien qui l’avait élu. Le pays est depuis plongé dans une crise sans précédent. La violence s’est considérablement accrue à l’égard de celles et ceux qui résistent pour défendre les libertés et droits fondamentaux du peuple et pour dénoncer l’orientation ultralibérale du gouvernement de Porfirio Lobo, à la solde de l’oligarchie et des transnationales complices du Coup. Les syndicalistes, mitant-e-s associatifs et des droits humains, féministes, homosexuel-le-s, membres des communautés indigènes et afro-descendantes, journalistes d’opposition, etc., subissent pressions, intimidations, harcèlements et agressions - quand ils ne tombent pas sous les balles -, de la part du pouvoir d’Etat mais aussi de la part de groupes paramilitaires et de milices privées qui sévissent en toute impunité.

    #journalisme #néolibéralisme