#métaliste de la saga autour du terme l’#islamo-gauchisme... mais aussi du #woke et du #wokisme, #cancel_culture, etc.
#métaliste de la saga autour du terme l’#islamo-gauchisme... mais aussi du #woke et du #wokisme, #cancel_culture, etc.
Octobre 2020 :
Réponse du président de l’Université_Bordeaux_Montaigne à des propos qui semble être à attribuer à #Jean-Michel_Blanquer, en lien avec l’assassinat de #Samuel_Paty :
Octobre 2020, tribune de #Jean-François Bayart, toujours en lien avec l’assassinat de Samuel Paty :
L’effroi, le dégoût et la colère qu’inspirent l’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de Nice offrent un effet d’aubaine aux idéologues qui s’arrogent le monopole de l’indignation et de la définition de la République. La dénonciation de « l’islamo-gauchisme » trahit un manque de securitas, cette tranquillité d’esprit que les stoïciens revendiquaient face au danger, et qui est l’antipode de la panique sécuritaire.
Novembre 2020, un long fil de discussion, qui commence par un texte de #Eric_Fassin intitulé, qu’il a écrit suite aux menaces de décapitation qu’il a reçues :
Qui est complice de qui ? Les #libertés_académiques en péril
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Dans ce même fil de discussion :
Une centaine d’universitaires alertent : « Sur l’#islamisme, ce qui nous menace, c’est la persistance du #déni », c’est le fameux #manifeste_des_100
De la liberté d’expression des « voix musulmanes » en France
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884295
#Jean_Castex prend la parole sur TF1 :
« La pensée “décoloniale” renforce le narcissisme des #petites_différences »
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884299
Les #sciences_sociales contre la République ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884475
Academic freedom in the context of France’s new approach to ’separatism’
Islamisme : où est le déni des universitaires ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884939
« Les libertés sont précisément foulées aux pieds lorsqu’on en appelle à la dénonciation d’études et de pensée »
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884941
Open Letter : the threat of academic authoritarianism – international solidarity with antiracist academics in France
▻https://seenthis.net/messages/884291#message885279
Qui pour soutenir les « coupables de dérives intellectuelles idéologiques dans les universités » ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message888597
#Chasse_aux_sorcières. Un député contre-attaque
La liste des coupables s’allonge. Au tour des universités ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message890022
#Antiracisme : la guerre des facs n’aura pas lieu
▻https://seenthis.net/messages/884291#message890165
Academic Freedom Under Attack in France
▻https://seenthis.net/messages/884291#message894862
La France contaminée par les idées venues des campus américains
▻https://seenthis.net/messages/884291#message901619
Will American Ideas Tear France Apart ? Some of Its Leaders Think So
▻https://seenthis.net/messages/884291#message901620
Islamo-gauchisme : le rapport qui secoue l’université
▻https://seenthis.net/messages/884291#message919521
« Islamo-gauchisme » à l’université : la ministre Frédérique Vidal accusée d’abus de pouvoir devant le Conseil d’Etat
▻https://seenthis.net/messages/884291#message919522
#Caroline_Fourest sur LCP, 02.07.2021 :
▻https://seenthis.net/messages/884291#message921309
#Stéphane_Troussel : ’La République ne sait que faire des différences physiques ou des couleurs de peau multiples’
▻https://seenthis.net/messages/884291#message943267
Je suis prof. Seize brèves réflexions contre la terreur et l’obscurantisme, en #hommage à #Samuel_Paty
Texte de Pierre Tevanian, publié le 22.10.2020
Il s’est rapidement avéré, du coup, que cette offensive sans rapport réel avec la lutte anti-terroriste s’inscrivait en fait dans un tout autre agenda, dont on avait connu les prémisses dès le début de mandat d’Emmanuel Macron, dans les injures violentes et les tentatives d’interdiction de Jean-Michel #Blanquer contre le syndicat #Sud_éducation_93, ou plus récemment dans l’acharnement haineux du député #Robin_Réda, censé diriger une audition parlementaire antiraciste, contre les associations de soutien aux immigrés, et notamment le #GISTI (Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés). Cet agenda est ni plus ni moins que la mise hors-jeu des « corps intermédiaires » de la société civile, et en premier lieu des #contre-pouvoirs que sont les associations antiracistes et de défense des droits humains, ainsi que les #syndicats, en attendant le tour des partis politiques – confère, déjà, la brutalisation du débat politique, et notamment les attaques tout à fait inouïes, contraires pour le coup à la tradition républicaine, de #Gérald_Darmanin contre les écologistes (#Julien_Bayou, #Sandra_Regol et #Esther_Benbassa) puis contre la #France_insoumise et son supposé « #islamo-gauchisme qui a détruit la république », ces dernières semaines, avant donc le meurtre de Samuel Paty.
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Il faudra se souvenir qu’au sommet de l’État, enfin, en ces temps de deuil, de concorde nationale et de combat contre l’obscurantisme, le ministre de l’Éducation nationale lui-même attisa ce genre de mauvaise querelle et de #mauvais_procès – c’est un euphémisme – en déclarant notamment ceci :
« Ce qu’on appelle l’#islamo-gauchisme fait des ravages, il fait des ravages à l’#université. Il fait des ravages quand l’#UNEF cède à ce type de chose, il fait des ravages quand dans les rangs de la France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire. »
Il faudra raconter ce que ces sophismes et ces purs et simples mensonges ont construit ou tenté de construire : un « #consensus_national » fondé sur une rage aveugle plutôt que sur un deuil partagé et un « plus jamais ça » sincère et réfléchi. Un « consensus » singulièrement diviseur en vérité, excluant de manière radicale et brutale tous les contre-pouvoirs humanistes et progressistes qui pourraient tempérer la violence de l’arbitraire d’État, et apporter leur contribution à l’élaboration d’une riposte anti-terroriste pertinente et efficace : le mouvement antiraciste, l’opposition de gauche, la #sociologie_critique... Et incluant en revanche, sans le moindre état d’âme, une droite républicaine radicalisée comme jamais, ainsi que l’#extrême_droite lepéniste.
Novembre 2020 :
France attacks religion secularism radicalism blasphemy
–-> article retiré :
–—
Dans ce même fil de discussion :
« On a oublié le rôle de l’#humiliation dans l’Histoire », par #Olivier_Abel
▻https://seenthis.net/messages/887069#message887822
Le #rire du dominant
25.11.2020 :
Communiqué de presse de #Julien_Aubert #Damien_Abad
Et notamment une plainte portée par Christelle Rabier :
"Islamo-Gauchisme" : #Christelle_Rabier porte #plainte contre Julien Aubert - Info HuffPost
▻https://seenthis.net/messages/888410#message903613
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Et sur le même fil de discussion des réactions à ce communiqué des deux députés
Mais aussi :
La #cancel_culture pour les nuls
▻https://seenthis.net/messages/888410#message899704
Février 2021 : #Gérard_Darmanin autour de l’#idéologie_racialiste :
Accusation d’"#islamo-gauchisme" à l’université : des députés réclament une mission d’information
▻https://seenthis.net/messages/888410#message900142
En lien avec l’interdiction du #voile à l’université :
Fil de discussion à partir de cette tribune de #Samuel_Mayol et #Xavier-Laurent_Salvador parue dans Le Figaro, le 7 février 2021
Comment les militants décoloniaux prennent le pouvoir dans les universités
►https://seenthis.net/messages/900839
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Aussi dans le même fil de discussion :
L’#Observatoire_du_décolonialisme_et_des_idéologies_identitaires
▻https://seenthis.net/messages/900839#message900841
sur cet observatoire, voir aussi :
►https://seenthis.net/messages/908716
Février 2021
En #France, les recherches sur la #question_raciale restent marginales
Texte de Lucie Delaporte
Long fil de discussion à partir de ce texte publié le 15.02.2021 sur The Sound of Science :
#Frédérique_Vidal annonce vouloir demander une #enquête au #CNRS sur l’#islamogauchisme à l’#université
Frédérique Vidal veut demander au CNRS une #enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université
▻https://seenthis.net/messages/902062#message902914
▻https://seenthis.net/messages/902062#message902941
avec plein de réactions... of course !
... dont ce communiqué du #CNRS du 17.02.2021
L’ « islamogauchisme » n’est pas une réalité scientifique
▻https://seenthis.net/messages/902062#message902896
Islamo-gauchisme : une étude du CNRS pointe un « #piège » pour le gouvernement
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903519
Et une pétition qui demande les démissions de Madame Vidal :
#Pétition : #Vidal_démission !
Une quatrième raison de la nécessaire démission de Frédérique Vidal
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904568
Le retour de #Julien_Aubert...
Lettre de #Pinar_Selek à Frédérique Vidal (21.02.2021)
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903068
"Islamogauchisme" : Le piège de l’#Alt-right se referme sur la Macronie
►https://seenthis.net/messages/902062#message903073
Et hop encore du #Blanquer, 20.02.2021 :
#Blanquer voit l’"islamo-gauchisme" comme « un fait social indubitable »
Des manifestations de solidarité, notamment de l’étranger :
Note de solidarité à l’intention des chercheuses et chercheurs en poste en France
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903422
Frédérique Vidal. Frankreichs Ministerin für Hochschule und Forschung stürzt sich in ideologische Grabenkämpfe.
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903423
« Islamo-gauchisme, le jeu dangereux de la macronie »
Par #André_Gunthert, sur Le Média, 23 février 2021
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903433
#Macron et la bête immonde
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903436
#Emmanuel_Macron
If You Thought the Culture War in the US and UK Was Dumb, Check Out France’s
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904084
Aux sources de l’« islamo-gauchisme », tribune de #Pierre-André_Taguieff
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904549
04.03.2021 : Près de 200 universitaires du monde anglophone, parmi lesquels #Arjun_Appadurai, #Judith_Butler, #Frederick_Cooper et #Ann_Stoler, et plusieurs organisations universitaires dénoncent la « chasse aux sorcières » menée par la ministre Frédérique Vidal.
Islamo-gauchisme : « Nous ne pouvons manquer de souligner la résonance avec les plus sombres moments de l’histoire française »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904829
L’université menacée par « l’islamo-gauchisme » ? Une cabale médiatique bien rodée
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904892
#Etienne_Balibar : « Le conflit fait partie des lieux du savoir »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message905513
Au soldat du déni Frédérique Vidal, la patrie résistante
▻https://seenthis.net/messages/902062#message907512
#Islamophobie ou islamo-gauchisme : l’indignation à géométrie variable de Frédérique Vidal
▻https://seenthis.net/messages/902062#message907521
« Le Klu Klux Klan en aurait rêvé ! » Ce que les #paniques_morales sur les universités révèlent de la #propagande d’extrême-droite
▻https://seenthis.net/messages/902062#message907535
Courrier de la ministre Vidal (22.03.2021) à propos de la "#Liste des #600_gauchistes complices de l’islam radicale qui pourrissent l’université et la France" publiée sur le blog de #Philippe_Boyer
« Combien d’attaques contre la science faudra-t-il pour briser le silence ? »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message911272
#Marlène_Schiappa sur BFM, 20.04.2021 :
« Islamo-gauchisme » à l’université : « On ne peut pas nous accuser d’être des #militants »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message914438
Ecole de #Marion_Maréchal : anatomie d’un fiasco
Dans un courrier de quatre pages envoyé le 16 avril à un fichier de 10 000 personnes, Marion Maréchal, qui entend bien profiter des polémiques sur « l’islamo-gauchisme » censé « gangrener » l’université, fait un vibrant appel aux dons pour son école de sciences politiques, l’#Issep (Institut de sciences sociales, économiques et politiques), créée il y a trois ans à Lyon.
Universités : « Le problème n’est pas tant l’“islamo-gauchisme”que le dévoiement militant de l’enseignement et de la recherche »
Tribune d’un collectif de 130 universitaires, 22.02.2021
Mars 2021, arrive l’ #affaire_de_Grenoble , dont je vais faire une métaliste à part, dont j’ajouterai le lien ici :
►https://seenthis.net/messages/943294
Mars 2021 : La sénatrice #Nathalie_Delattre appelle à « une #commission_d’enquête sur la #laïcité à l’#université »
Mars 2021
Intellectuels de tous les pays, dé-trumpez-vous !
Par #Sandra_Laugier
▻https://seenthis.net/messages/906380
Le #militantisme à l’#université pose-t-il problème ?
▻https://seenthis.net/messages/906575
17.03.2021 : « Nous voulons exprimer ici notre solidarité avec les universitaires français », par #Angela_Davis, #Gayatri_Spivak, #Achille_Mbembe...
Première accusation, prononcée par #Macron, du monde universitaire français de séparer/casser la République... c’était juin 2020 :
« Le monde universitaire a été #coupable. Il a encouragé l’#ethnicisation de la #question_sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à #casser_la_République_en_deux », estime en privé le chef de l’Etat, qui souligne notamment les ambivalences des discours racisés ou sur l’#intersectionnalité.
►https://seenthis.net/messages/907514
–-> Mais qui souffle aux oreilles de MM. Macron et Blanquer ?
Réponse :
Mars 2021
Projet de #loi sur les #principes_républicains : le niveau des eaux continue de monter
avril 2021
« Pour un retour de l’#honneur de nos gouvernants » : 20 #généraux appellent Macron à défendre le #patriotisme
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–-> Commentaire de Regis Portalez sur twitter :
et d’autres à découvrir sur le fil de discussion signalé ci-dessus
Un long fil de discussion, où il est plutôt question de #woke et #wokisme...
#Liberté_académique et #justice_sociale
►https://seenthis.net/messages/933990
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Dans ce fil de discussion aussi :
La liberté académique aux prises avec de nouvelles #menaces
▻https://seenthis.net/messages/933990#message942266
« #Wokisme » : un « #front_républicain » contre l’éveil aux #injustices
▻https://seenthis.net/messages/933990#message943254
« Le mot “#woke” a été transformé en instrument d’occultation des discriminations raciales »
▻https://seenthis.net/messages/933990#message943257
L’agitation de la chimère « wokisme » ou l’empêchement du débat
▻https://seenthis.net/messages/933990#message943268
Europe’s War on Woke
▻https://seenthis.net/messages/933990#message947242
–—
Proposition d’une définition du wokisme :
▻https://seenthis.net/messages/963195
décembre 2021 And the #award goes to… #Frédérique_Vidal !
Janvier 2022, un "colloque" (soi-disant) est organisé par l’#Observatoire_du_décolonialisme et le #Collège_de_philosophie.
Sont entre autres présents à ce "colloque" #Jean-Michel_Blanquer et #Thierry_Coulhon (patron de l’HCERES)...
Titre du colloque « Après la #déconstruction : reconstruire les sciences et la culture »
#Université : « L’#universalisme_républicain ne se décrète pas, il se construit »
#Islamo-gauchisme, l’observatoire imaginaire de F. Vidal. Lettre par la voie hiérarchique
▻https://seenthis.net/messages/943413
01.02.2022
#Débats au #Sénat sur « les menaces que les théories du #wokisme font peser sur l’#Université, l’#enseignement_supérieur et les #libertés_académiques »
Enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université : histoire d’une vraie fausse annonce
▻https://seenthis.net/messages/996800
Je cherchais la première accusation, prononcée par #Macron, du monde universitaire français de séparer/casser la République...
La voilà, c’était juin 2020 :
« Le monde universitaire a été #coupable. Il a encouragé l’#ethnicisation de la #question_sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à #casser_la_République_en_deux », estime en privé le chef de l’Etat, qui souligne notamment les ambivalences des discours racisés ou sur l’#intersectionnalité.
►https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/10/il-ne-faut-pas-perdre-la-jeunesse-l-elysee-craint-un-vent-de-revolte_6042430
L’article complet :
Après le déconfinement, l’Elysée craint un vent de révolte : « Il ne faut pas perdre la jeunesse »
Pour Emmanuel Macron, le confinement a été pénalisant avant tout pour les jeunes et pourrait, si l’on n’y prend garde, déboucher sur un « conflit de générations ».
Jusqu’ici silencieux sur le mouvement de protestation contre les violences policières et le racisme, Emmanuel Macron devrait pour la première fois s’exprimer sur le sujet dimanche 14 juin, lors de son allocution depuis l’Elysée. L’occasion pour le chef de l’Etat d’apparaître en père de la nation, alors que les manifestations se multiplient et que certains craignent des débordements lors du rassemblement qui doit se tenir samedi 13 juin, à Paris, à l’appel de la famille d’Adama Traoré. « Le président va montrer qu’il est le président de tous les Français, qu’il considère et protège tous les enfants de la République », estime un proche soutien.
Au sein de l’exécutif, on ne cache plus la crainte de voir se lever un vent de révolte au sein de la jeunesse. Si les Etats-Unis ne sont pas la France, l’affaire George Floyd sert de vecteur au mal-être de la partie la plus jeune de la population, estime-t-on à l’Elysée.
« On a fait vivre à la jeunesse quelque chose de terrible à travers le confinement : on a interrompu leurs études, ils ont des angoisses sur leurs examens, leurs diplômes et leur entrée dans l’emploi. Il est normal qu’ils trouvent dans la lutte contre le racisme un idéal, un universalisme », répète M. Macron à ses interlocuteurs.
La maxime du dentifrice
Pour le chef de l’Etat, le confinement a été pénalisant avant tout pour les jeunes, alors qu’il a d’abord été décidé pour protéger les plus âgés, davantage exposés au coronavirus. Un paradoxe qui, si l’on n’y prend garde, pourrait déboucher sur un « conflit de générations », craint Emmanuel Macron.
Le président partage les analyses de ceux qui estiment que la génération de Mai 68 est responsable d’un certain nombre de maux du pays mais aussi du monde, notamment en matière d’écologie. « Il ne faut pas perdre la jeunesse », résume-t-on au sommet de l’Etat, où l’on répète à l’envi la maxime du dentifrice, qui veut qu’une fois les lycéens ou les étudiants sortis dans la rue, il est difficile de les faire rentrer chez eux.
Le risque est d’autant plus grand pour la République que la menace sécessionniste est réelle au sein du pays, affirme-t-on au sein de l’exécutif. Pour le chef de l’Etat, l’affaire George Floyd entre en résonance avec un passé colonial non encore digéré. « La guerre d’Algérie reste un impensé », aime répéter le locataire de l’Elysée, qui a tenté à plusieurs reprises de faire évoluer les mentalités sur ce sujet depuis le début de son quinquennat mais dit se heurter à l’absence d’interlocuteurs. « Il y a tout un travail à faire avec les historiens, mais cela prend du temps », explique-t-on au cabinet présidentiel.
« Effacer les traces ne traite pas le traumatisme »
De la même façon, le chef de l’Etat tient des propos très durs contre une partie des élites qui se trompe de combat en raisonnant sur le plan des communautés. « Le monde universitaire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à casser la République en deux », estime en privé le chef de l’Etat, qui souligne notamment les ambivalences des discours racisés ou sur l’intersectionnalité.
Pas question pour M. Macron de déboulonner les statues au nom de la lutte contre le racisme, comme certains le réclament pour celle de Colbert à l’Assemblée nationale. « Effacer les traces ne traite pas le traumatisme », rappelle-t-il à son entourage. En revanche, il faut amplifier la lutte contre les discriminations, notamment à l’embauche.
Quelle réponse le chef de l’Etat peut-il apporter sur les violences policières ? Emmanuel Macron dit ne pas craindre une « FNisation » de la police. « Ce sont des citoyens comme les autres », répète-t-il. Mais il se dit prêt à faire évoluer les techniques d’interpellation en milieu urbain, comme le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a commencé à le faire en interdisant l’étranglement. De même, il milite pour la multiplication des caméras-piétons portées par les policiers. « Il faut aller vers davantage de transparence, on n’est pas encore allés au bout », dit-on au sommet de l’Etat.
►https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/10/il-ne-faut-pas-perdre-la-jeunesse-l-elysee-craint-un-vent-de-revolte_6042430
#séparatisme #Emmanuel_Macron #islamo-gauchisme (même si il n’était pas encore prononcé en tant que tel dans les paroles de Macron ici) #sécession #secessionnisme #origine #culpabilité #université #facs #France #monde_universitaire
–—
La suite, dans la bouche de #Vidal, à partir de février 2021 :
►https://seenthis.net/messages/902062
#Frédérique_Vidal
Fil de discussion sur ce fameux "séparatisme" :
►https://seenthis.net/messages/884291
Mais qui souffle aux oreilles de MM. Macron et Blanquer ?
« On ne compte plus au quotidien le militantisme, le sectarisme, l’uniformité idéologique qui sévit dans de trop nombreuses écoles ou universités. Encore récemment, en septembre, un jeune étudiant en science politique de l’université Lyon 2 a eu le courage de témoigner publiquement de l’idéologie qui gangrenait l’ensemble de ses cours de licence. On y retrouvait toute l’obsession pour la race et le genre, toutes les théories les plus incroyables venues des campus américains, comme les théories décoloniales, l’indigénisme, l’immigrationnisme, les théories du genre, le néo-féminisme, l’intersectionnalité, bref tout ce qui aujourd’hui contribue à malheureusement désunir notre peuple, dresser les communautés les unes contre les autres, et surtout laver le cerveau de toute une génération au détriment des savoirs bien sûr, des connaissances et de l’acquisition des compétences ».
Mais qui a tenu ces propos il y a presque un an ? Qui donc a soufflé les idées d’Emmanuel Macron (►https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/10/il-ne-faut-pas-perdre-la-jeunesse-l-elysee-craint-un-vent-de-revolte_6042430) et de Jean-Michel Blanquer (▻https://twitter.com/mart1oeil/status/1320281485631459330) ?
Réponse :
▻https://www.youtube.com/watch?v=_jPtwjaSTa0&feature=emb_logo
A partir de la minute 0’38 :
"Des succès [de l’ISSEP] que je crois indispensables au regard d’un certain nombre de dérives que nous constatons aujourd’hui dans notre système universitaire ou éducatif au sens large. On ne compte plus au quotidien et bien le #militantisme, le #sectarisme, l’#uniformité_idéologique qui sévit dans de trop nombreuses écoles ou universités. Encore récemment, en septembre, un jeune étudiant en sciences politiques de l’Université Lyon 2 a eu le courage de témoigner publiquement de l’#idéologie qui gangrenait l’ensemble de ses cours de licence. On y retrouvait toute l’obsession pour la #race et le #genre, toutes les théories les plus incroyables venues des #campus_américains, comme les théories décoloniales, l’#indigénisme, l’#immigrationnisme, les théories du genre, le #néo-féminisme, l’#intersectionnalité, bref tout ce qu’aujourd’hui contribue malheureusement désunir notre peuple, dresser les communautés les unes contre les autres et surtout laver le cerveau de toute une génération au détriment des #savoirs bien sûr, des #connaissances et de l’acquisition des #compétences. Ça va évidemment beaucoup plus loin puisque même des établissements comme la #Sorbonne ont intégré au sein du conseil d’administration certaines de leurs unités de formation des profils comme #Daniel_Obono dont on sait qu’elle est députée proche des #théories_indigénistes, députée de la #LFI. On voit aussi régulièrement des conférences empêchées, annulées sous la pression d’un certain nombre de #syndicats d’#extrême_gauche : je pense notamment à la conférence à Lille, l’université de Lille, qui a été empêchée pour la venue de François Hollande. Je pense aux insultes qu’a subi #Alain_Finkielkraut lorsqu’il a souhaité intervenir à Sciences Po. (...) Je pense aussi à tous ces enseignants qui sont vilipendés, harcelés, mis au ban, privés de cours voire littéralement virés parce qu’à un moment donné ils ont ont tenté de se dresser face précisément à cette uniformité idéologique ou face à ce rouleau compresseur militant.
Mort·e·s et disparu·e·s aux frontières européennes : les États irresponsables désignent de nouveaux coupables, les parents !
Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2020, un jeune père iranien assistait impuissant à la mort de son fils de 6 ans au cours de leur traversée en #mer pour rejoindre la #Grèce. Le lendemain, les autorités grecques décidaient de le poursuivre en justice pour « #mise_en danger_de_la_vie_d’autrui ». Il risque 10 ans de prison.
Trois jours plus tard au #Sénégal, les autorités décidaient de poursuivre plusieurs personnes dont le père d’un jeune garçon de 14 ans décédé lors d’une traversée vers les #Canaries mi-octobre. En payant le passage de son fils, celui-ci serait coupable aux yeux des autorités « d’#homicide_involontaire et de #complicité_de_trafic_de_migrants ». Son procès s’ouvre mardi 1er décembre. Au Sénégal, deux autres pères sont également poursuivis pour « mise en danger de la vie d’autrui et #complicité_d’émigration_clandestine ».
A la connaissance de nos organisations, c’est la première fois que des autorités publiques s’attaquent aux parents pour criminaliser l’aide à la migration « irrégulière », faisant ainsi sauter le verrou protecteur de la #famille. Il s’agit d’une forme de #répression supplémentaire dans la stratégie déployée depuis des années pour tenter d’empêcher toute arrivée sur le territoire européen, qui révèle jusqu’où peut aller le #cynisme quand il s’agit de stopper les migrations vers l’Union européenne (UE).
Tandis que les routes migratoires deviennent toujours plus dangereuses en raison de la multiplicité des entraves et des mesures de contrôles le long des parcours, l’UE, ses États et les États coopérant avec elle ne cessent de se dérober de leur #responsabilité en invoquant celles des autres.
Tout d’abord celle des « #passeurs », terme non-défini et utilisé pour désigner toute une série d’acteurs et d’actrices intervenant sur les routes migratoires jusqu’à s’appliquer à toute personne ayant un lien avec une personne en migration. Ainsi, le « passeur » peut prendre une multitude de visages : celui du trafiquant exploitant la misère à celui du citoyen·ne solidaire poursuivi·e pour avoir hébergé une personne migrante en passant par les personnes migrantes elles-mêmes. Dans leur diversité, l’existence même de ces acteurs et actrices qui viennent en aide aux personnes migrantes dans le passage des frontières est une conséquence directe des politiques restrictives des États, qui rendent leur aide ou leurs services nécessaires.
Les « passeurs », pointés du doigt et coupables tout désignés des drames aux frontières, ont ainsi constitué un bon #alibi pour les États dans le #déni de leurs responsabilités. Les actions de lutte contre « les passeurs » ont été présentées comme le meilleur moyen pour « sauver des vies » dès 2015, comme en atteste l’opération maritime militaire européenne, #EUNAVfor_Med, visant à l’identification, la saisie et la destruction des embarcations utilisées par les « passeurs ». Loin de « #sauver_des_vies », cette opération a contribué à un changement de pratique des personnes organisant les traversées en Méditerranée : aux gros bateaux en bois (risquant d’être saisis et détruits) ont été préférés des bateaux pneumatiques peu sûrs et moins fiables, mettant encore plus en danger les personnes migrantes et compliquant les opérations de sauvetage. Bien que ces conséquences désastreuses aient été relevées par de nombreux·ses observateur·ice·s, la stratégie de l’UE et de ses États membres n’a nullement été remise en cause [1].
Autres « #coupables » désignés par les États comme responsables des arrivées sur le sol européen et des drames en Méditerranée : les ONGs de #sauvetage. Tandis que ces dernières tentent de pallier depuis 2015 le manque d’intervention des États en matière de sauvetage en mer, elles subissent depuis 2017 des pressions et des poursuites judiciaires pour les dissuader d’intervenir : refus d’accès aux ports européens pour débarquer les personnes sauvées, saisies des navires, poursuites des capitaines et équipages pour « aide à l’immigration irrégulière » et même « collusion avec les passeurs », etc. Au mépris de l’obligation internationale du secours en mer des navires en détresse, les États membres criminalisent le sauvetage en Méditerranée lorsque celui-ci concerne des personnes en migration.
Aujourd’hui, pour contourner les mesures de #blocage des personnes migrantes, les routes migratoires se déplacent à nouveau loin des côtes méditerranéennes et les naufrages se multiplient au large des îles Canaries, comme c’était le cas en 2006. Pourtant, l’Union européenne, ses États membres et les États de départ avec qui elle collabore n’interrogent toujours pas les conséquences désastreuses des politiques qu’ils mettent en œuvre.
Cette logique de #déresponsabilisation des États pour le sort des personnes migrantes et de #criminalisation de celles et ceux qui leurs viennent en aide est aujourd’hui poussée à son comble puisque désormais ce sont des parents, déjà accablés par la perte de leur enfant, qui sont poursuivis et pointés du doigt comme responsable de ces drames. Tandis qu’à l’inverse, les acteurs étatiques et paramilitaires intervenant dans le contrôle des frontières, en particulier l’agence européenne #Frontex, jouissent d’une parfaite #impunité.
Cette évolution alarmante de la criminalisation des personnes exilées, de leur famille et des solidarités qui se mobilisent autour d’elles cachent en réalité très mal les responsabilités des États dans les drames sur les routes migratoires. Les disparitions et décès aux frontières ne sauraient être uniquement attribués à des « passeurs sans scrupule », des « ONG irresponsables » et des « parents inconscients des risques ». L’Union européenne et les États doivent prendre la mesure des conséquences des politiques migratoires à l’œuvre. C’est bien le durcissement de la règlementation, la sophistication des contrôles aux frontières ainsi que la multiplication des instruments de coopération dans le domaine des migrations rendant le franchissement des frontières toujours plus difficile, qui est à l’origine du développement d’un « business » du passage et des décès et disparitions qui en découlent.
#parents #père #criminalisation_de_la_migration #décès #mort #mourir_aux_frontières #migrations #asile #réfugiés #frontières #culpabilité
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Sur l’incrimination du père iranien pour les événements en #mer_Egée :
▻https://seenthis.net/messages/885779
Le procès de trois pères ayant aidé leurs enfants à émigrer divise le Sénégal
Trois pères de famille sont poursuivis au Sénégal pour avoir fait embarquer leurs enfants sur des pirogues à destination de l’Europe. L’un de ces jeunes, mineur, est décédé en mer fin octobre : il s’appelait Doudou et rêvait de devenir footballeur. Le jugement est attendu ce mardi à Mbour, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar. Le procureur a requis 2 ans de prison.
Des pères de famille sur le banc des accusés. Ils sont jugés pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « complicité de trafic de migrants ». Depuis quelques mois, les départs reprennent de plus belle, depuis les plages de Mbour, Dakar ou encore Saint-Louis. Des dizaines de candidats au voyage entassés sur des pirogues surchargées qui tentent de rejoindre l’Espagne en dépit de conditions météo difficiles dans l’Atlantique en cette période de l’année. Des embarcations qui prennent l’eau. Des moteurs en surchauffe. Les pêcheurs ramènent des corps. Les récits dramatiques se succèdent dans les journaux.
Pour le procureur, ceux qui ont laissé partir leurs enfants dans ces conditions ont fait preuve de grave négligence en organisant leur voyage. Le jeune Doudou Faye a trouvé la mort en mer. Son père avait payé un passeur 250 000 FCFA (un peu moins de 400 euros). Il n’a pas parlé de ce projet à la mère de l’adolescent. Une affaire qui a suscité émotion et indignation au Sénégal, et à l’étranger.
Naufrages
Des jeunes, mineurs, qui embarquent à destination de l’Europe avec des rêves plein la tête, Moustapha Diouf en a connu beaucoup. Président de l’AJRAP, l’association des jeunes rapatriés de Thiaroye sur Mer près de Dakar, il a lui-même fait la traversée en pirogue en 2006, vers les îles Canaries. « Depuis une quinzaine d’années maintenant, il y a des parents qui poussent leurs enfants à partir » explique-t-il.
Moustapha Diouf est lui-même père de famille. Quand il évoque le cas de Doudou, il ne peut s’empêcher de penser à son fils de 14 ans. « La tempête, le froid, le manque d’eau, c’est insoutenable », se souvient-il avant d’ajouter : « Vous voyez ce qui se passe ici ? On ne peut pas retenir les gens… Il y a beaucoup de lassitude. On est fatigué. On nous parle de l’émergence au Sénégal, mais nous, nous ne sommes pas parvenus à émerger ». Lors de son procès, le père de Doudou Faye a dit « regretter » son acte. Ses avocats affirment que ce père « avait l’espoir d’un avenir meilleur pour son enfant, et qu’il puisse aussi aider sa famille ». Pour la défense, ces pères ne sont « pas des coupables, mais bien des victimes ». Des avocats qui disent « ne pas comprendre la nouvelle stratégie du parquet »
Un procès pour dissuader ?
Jusqu’à présent, les autorités sénégalaises s’employaient surtout à démanteler les réseaux de passeurs, et à interpeller de temps à autre les migrants qui voulaient monter à bord, ou ceux qui organisaient les départs à terre. Pour le sociologue Aly Tandian, professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis et directeur de l’Observatoire sénégalais des migrations, « viser » directement les familles des candidats à l’immigration est une première.
« Le Sénégal s’est engagé dans une politique répressive, ce procès est destiné à alerter et clarifier la position du Sénégal. On a pu entendre des critiques dénonçant la quasi absence des autorités et leur incapacité à résoudre le problème, donc ce procès est une réponse forte apportée par l’État » conclut-il.
L’État rejette toute responsabilité
Interpellée lors d’une conférence de presse fin novembre, la ministre de la Jeunesse préfère pointer du doigt la « pression sociale ». Pour Néné Fatoumata Tall, les exigences sont fortes vis-à-vis de la jeunesse « dans leurs quartiers, dans leurs maisons ». Elle en appelle au sens de la responsabilité. Selon elle, il faut que les familles arrêtent de dire tous les jours à leurs enfants « que telle personne (partie à l’étranger) a réussi à construire un immeuble pour ses parents, alors qu’il n’est pas mieux élevé que toi (resté au pays). Ces mots reviennent souvent dans les foyers et c’est une pression insupportable », affirme la ministre.
Pour le sociologue Aly Tandian, mettre en cause les familles ne conduira pas à enrayer le phénomène : « Faut-il s’engager dans cette logique d’épicier ? Ce n’est pas faire un procès aux parents qui va sensibiliser les populations. Il faudrait plutôt essayer de comprendre les causes profondes, et apporter une réponse ». Selon lui, « la logique sécuritaire a déjà suffisamment montré ses limites ». Les pères des jeunes migrants risquent donc deux ans de prison ferme. Mais pour le directeur de l’Observatoire sénégalais des migrations, ils ont de toute façon « déjà été condamnés aux yeux de la communauté ».
▻https://www.rfi.fr/fr/afrique/20201207-le-proc%C3%A8s-de-trois-p%C3%A8res-ayant-aid%C3%A9-leurs-enfants-%C3%A0
Immigration : les pères de migrants sénégalais condamnés à une peine inédite
Trois pères de famille ont été jugés, mardi 8 décembre, au Sénégal pour avoir facilité et payé le trajet illégal de leurs fils en pirogue à destination des Canaries. Un procès qui illustre la nouvelle stratégie du gouvernement sénégalais pour tenter d’enrayer les départs illégaux vers l’Europe.
C’est une première au Sénégal. Trois pères de famille ont été condamnés à une peine de prison d’un mois ferme et de deux ans avec sursis pour avoir payé un passeur pour que leur fils parte en pirogue aux îles Canaries. Reconnus « coupables pour mise en danger de la vie d’autrui », ils ont cependant été relaxés pour le « délit de complicité de trafic de migrants » par le tribunal de grande instance de Mbour, au sud de Dakar.
« Depuis 2005, il existe une loi qui punit de cinq à dix ans d’emprisonnement et prévoit une amende de 1 à 5 millions de F CFA (de 1 520 € et 7 600 €) toute personne participant à la migration illégale. Mais jusqu’à présent, il était surtout question de punir les passeurs et les facilitateurs. C’est la première fois que les parents des candidats au voyage sont poursuivis et condamnés en justice », souligne Aly Tandian, sociologue et directeur de l’Observatoire sénégalais des migrations.
Parmi les condamnés, Mamadou Lamine Faye. Il a versé 250 000 F CFA (environ 400 €) pour que son fils, Doudo, âgé de 14 ans, puisse partir aux Canaries. La mort de l’adolescent, plus jeune passager de l’embarcation qui a fait naufrage le 26 octobre dernier, a ému la population sénégalaise. « J’ai vraiment été choqué par cet acte irresponsable. Les conditions de vie peuvent être très difficiles ici, mais elles ne doivent pas servir d’excuse pour envoyer un innocent à la mort. Ce n’est pas à l’enfant de ramener de l’argent pour sa famille ! », s’emporte Simal, père de trois enfants.
Ces dernières semaines, les naufrages de pirogues se sont succédé, ainsi que le nombre de disparus et de décès en mer, suscitant une vive émotion dans la population. En réponse à ces drames, une nouvelle stratégie, plus répressive, a été adoptée par le gouvernement sénégalais pour tenter de stopper le flux de départs vers l’Europe.
Une orientation qui divise la population. « Les familles participent au départ des jeunes : certaines mamans vendent leurs bijoux pour réunir la somme à payer et les parents poussent leur enfant à partir. S’ils savent qu’ils risquent la prison, peut-être que ça les fera réfléchir, surtout en région où la pression est immense », rapporte Souleymane, jeune Dakarois qui a lui-même fait la traversée illégalement en 2006, sans que sa famille ne le sache et qui a été intercepté par les garde-côtes espagnols.
À Mbour, ville de pêcheurs particulièrement touchée et qui a vu plusieurs de ses jeunes mourir en mer ces derniers temps, Ousmane Wade Diop, un militant de la société civile, pense que cette décision de justice va calmer les gens un temps seulement : « Ils auront peur des conséquences, mais cela ne les empêchera pas de continuer… en cachette. Il y a un sentiment de désespoir trop profond, une trop grande frustration », regrette-t-il.
Cette gestion sécuritaire de la migration est décriée par le sociologue Aly Tandian. Il la juge trop répressive. Et il y voit surtout un moyen pour l’État de réaffirmer son engagement dans le dossier migratoire, alors qu’il était accusé par la population d’un certain immobilisme.
Si les avis divergent sur le procès, tous soulignent la nécessité de résoudre les causes des départs. Les racines du mal que sont le chômage et la pauvreté sont pointées du doigt. « La pêche et le tourisme sont les deux mamelles de la région de Mbour mais actuellement, ces secteurs ne fonctionnent plus à cause du Covid-19 tandis que les accords de pêche conclus avec l’Union européenne privent les pêcheurs de leur travail », insiste Wade Diop.
Aussi, de nombreux Sénégalais doutent de l’impact du procès sur des populations aux prises avec d’autres préoccupations du quotidien, comme le juge Aly Tandian : « La migration n’est pas un phénomène, c’est un fait social, explique-t-il. Les départs n’ont jamais cessé, c’est la médiatisation qui avait diminué. La population est tout à fait consciente des risques, elle est même surinformée ! Mais tant que ses attentes, c’est-à-dire de l’emploi, ne seront pas remplies, les départs continueront. »
▻https://www.la-croix.com/Monde/Immigration-peres-migrants-senegalais-condamnes-peine-inedite-2020-12-09-1
#Que_faire ?
L’État doit agir avant que le pire advienne. Des milliers de vies sont en jeu. Il faut cesser de mentir. Les #solutions sont connues. Il faut prendre les bonnes #décisions. Maintenant, toute de suite : des #tests, des #masques et des #lits.
Je suis devant mon écran en ce 21 mars, 6ème jour de confinement, le 2ème jour d’un printemps qu’on a oublié. Il est 15h. Il pleut. 100 messages tombent chaque heure sur mon ordinateur. Je n’arrive plus à les lire. J’essaie de répondre aux urgences, mais je ne sais plus quelles sont les #urgences. Il n’y a que des urgences. Les nouvelles, les analyses et les projections, toutes plus catastrophiques les unes que les autres, tombent comme des obus dans un champ de bataille. Je signe des pétitions, je participe à la rédaction d’appels, je me nourris de l’illusion d’avoir peut-être sauvé des vies en faisant voter un avis de CHSCT, j’alerte dans tous les sens et je ne sais plus où est le sens. Je m’arrête un instant, je respire, je ferme les yeux.
Je revois le visage de la jeune caissière du supermarché, où je suis allé faire les provisions du confiné. C’était hier. J’étais masqué, presque seul à porter le sésame. Un peu honteux avec mon vieux FFP2 de gilet jaune, au milieu de petits vieux sans masques, d’enfants sans masque et de jeunes caissières sans masque. Ou alors avec un bout de tissus bricolé qu’elles portaient depuis des heures et dans lequel elles transpiraient. J’ai dit à la jeune caissière sans masque qu’elle devait porter un masque ou faire valoir son #droit_de_retrait. Elle m’a dit qu’elle n’avait pas de droit de retrait parce qu’elle avait droit à un masque par jour, un masque en tissu qu’elle ne supportait plus. Alors, en regardant ces jeunes visages et ces jeunes vies sans protection que le virus s’apprêtait à couronner, je me suis dit ceci : les salauds qui ont contraint des milliers de #caissières et d’#ouvriers à travailler sans aucune #protection, au #risque de leur santé et de leur vie, vont devoir payer. Payer très cher. Pas tout de suite parce qu’il y a des priorités, mais ils vont payer. Nous n’oublierons pas. Oui, me dis-je, je vais écrire un billet sur le #capitalisme_de_crise et la #guerre_sociale qui conduit à toujours sacrifier les plus pauvres, les travailleurs et les travailleuses auxquelles on va donner une #prime de la honte en échange de leur sacrifice pour le capitalisme mondialisé et les quelques pourritures couronnées qui nous gouvernent. Le « #En_même_temps » du #confinement et de l’#injonction_à_travailler. Le « En même temps » de Macron n’est plus seulement une #imposture permanente : il devient un #crime. Oui, me dis-je, il faut dénoncer ça pour empêcher le crime de masse qui se déroule sous nos yeux.
Je rouvre les yeux. Une notification de ma messagerie cryptée me réveille de mon cauchemar. Je prends mon téléphone et lit les messages. On débat d’un projet d’action en extérieur avec un objectif noble. Il s’agit de #sauver_des_vies. Et pour sauver des vies il faut enfreindre le confinement. Une majorité s’oppose à toute prise de risque. Au nom des personnels de santé, pour les personnels de santé, par respect pour leur demande, pour leurs vies. On propose des pancartes aux fenêtres et des chants contre Macron, tous ensemble à 20h : « On est là ! Même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! ». Je leur écris que j’écris un billet sur « Nous », les #confinés_en_colère, les confinés déter. Ceux que Macron enferme dans une prison un jour et à laquelle il met le feu le lendemain. C’était mon projet de billet d’avant-hier, quand Macron annonce à l’Institut Pasteur les 5 milliards pour la recherche. Je me dis alors : « Ouah, on a gagné la suspension des retraites, et là on va gagner le combat pour le refinancement de la recherche ». Las, ce n’est pas 5 milliards tout de suite pour le PLFR, c’est 5 milliards sur 10 ans et dans le cadre de la #LPPR, dont Macron reparle explicitement à l’occasion de son annonce. Le projet de loi était suspendu. Il le ressort au moment où il suspend la démocratie. Je reprends mes notes de jeudi soir :
Macron annonce la suspension de toutes les réformes en cours ;
Le peuple, conscient de l’intérêt général, consent au confinement et à la suspension provisoire de la #démocratie pour sauver le maximum de vies ;
Et Macron réactive les #réformes au moment même il suspend la démocratie et annonce une attaque majeure contre le #droit_du_travail et les #acquis_sociaux (#35_heures et #congés).
Question : #inconscience, #indécence ou #obscénité ? Pourquoi fait-il ça ? Est-il fou ? Je réfléchis un peu. Je repense au bonhomme, à ce "cas Macron" comme il y a un " cas Schreber". Il n’aura donc pas tenu plus de trois jours, le président. Il ne lui aura fallu que trois jours après le début du confinement pour retrouver son penchant le plus naturel à la #provocation_narcissique, au pied de nez bravache, à la vacherie anti-sociale. « Vous me voyez là, sans masque au milieu d’un labo, en train de faire la morale aux français confinés et annoncer tout de go que 5 milliards sont dégagés dans la cadre de la LLPR ». La LPPR qui mettait le feu aux poudres de l’université il y a deux semaines, le 5 mars exactement, quand l’université s’est arrêtée !
Le confinement et tous ces #morts - passés, présents et à venir - sont une grande souffrance pour notre pays. Les #sacrifices sont et seront immenses. Chacun en a conscience. Et voilà un président, portant une #responsabilité insigne dans la gestion calamiteuse de la crise, qui passe son temps non seulement à rabrouer son peuple, mais aussi à narguer celles et ceux qui ont consenti au confinement et à la suspension de la démocratie. Celles et ceux qui ont consenti à sacrifier leur lutte et à mettre entre parenthèse le mouvement social. Et voilà encore que ce président met à profit cette suspension de nos libertés pour poursuivre la destruction des derniers acquis sociaux !
Il faut que Macron fasse bien attention : le #consentement est là parce que le peuple est responsable, mais si le peuple consent ce jour, il consent avec une immense #colère contre l’indécence et l’obscénité de celui qui le nargue du haut d’un pouvoir qu’il usurpe et avilit. Ce président ne mérite plus aucun respect. Les #Gilets_jaunes ont inventé une chanson juste qui lui colle à la peau et ne le lâchera jamais : « #Macron_nous_fait_la_guerre ». Aujourd’hui il fait la guerre à un peuple confiné. Je me permets quelques analogies. Avec la relance de la LPPR le président-roi prenait plaisir à gifler un enfant dont il venait de lier les mains. Avec les 35 heures et les congés, ce ne sont plus des gifles qu’il assène, mais des coups de poing. Comment nomme-t-on un pays dans lequel on torture les citoyens emprisonnés ? Comment nomme-t-on un pays dans lequel on interdit aux manifestants de se protéger ? Comment nomme-t-on un pays dont la police éborgne et mutile ? Comment nomme-ton un pays où on empêche les malades de se protéger, par imprévoyance coupable et choix politiques irresponsables ? Que doivent faire des élus et les membres d’un gouvernement qui ont menti au peuple pour masquer leurs erreurs, leurs #fautes et leur #incompétence ?
Macron a aujourd’hui une seule responsabilité, avant de quitter le pouvoir ou avant qu’il ne lui soit repris : sauver des vies. C’est tout ce qu’on attend de lui. C’est sa responsabilité et celle de son gouvernement, sa dernière responsabilité. Pour en finir avec toutes les #fautes, les #erreurs, les #mensonges, l’#incurie, les #atermoiements, l’#irresponsabilité_collective, aujourd’hui partout dénoncés, pour que le scandale d’Etat des masques, des tests et des lits finisse, pour sauver des milliers de vies, Macron et son gouvernement ont trois décisions à prendre. Elles sont simples : commander un milliard de masques tout de suite et les faire mettre en production par tous les moyens. Tester massivement la population pour que l’on sache qui est contaminé et qui doit par conséquent protéger autrui. Enfin construire dans les 2 semaines qui viennent au moins trois #hôpitaux_provisoires pour accueillir chacun 1000 malades. Les Chinois l’ont fait. Nous avons les moyens de le faire aussi. C’est ainsi qu’on sauvera des vies. Les 30 lits de l’Armée à Mulhouse nous font pleurer. Vous êtes obscènes jusque dans la communication et le ballet de vos avions. Vous n’avez rien compris. Vous avez laissé le Haut-Rhin contaminer le Bas-Rhin et la Franche-Comté pendant deux semaines alors que tout le monde vous mettait en garde contre ces décisions criminelles. Vous devrez répondre un jour de cela, et de bien d’autres choses. Alors aujourd’hui, si vous ne prenez pas ces trois décisions - les masques, les tests et les 3000 lits - vous aurez ajouté à l’indécence et à l’incompétence un véritable #crime_contre_l’humanité. Les morts vous regardent déjà au fond des yeux.
▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/210320/que-faire
#dépistage #coronavirus
La semaine de SLU du 16 au 21 mars 2020
Je meurs de l’absence de masques,
Je meurs de l’absence de tests,
Je meurs de l’absence de gel hydroalcoolique,
Je meurs de l’absence de blouses dans les hôpitaux,
Je meurs de l’absence d’antirétroviraux dans les hôpitaux,
Je meurs de l’absence de nivaquine dans les hôpitaux, le royaume du Maroc ayant, lui, su acheter tout le stock à Sanofi,
Je meurs de l’absence de lit de réanimation et de machines,
Je meurs de la destruction de l’hôpital public,
Je meurs des consignes efficaces des lean-managers : zéro-stock, zéro-bed,
Je meurs de la mise en danger des personnels médicaux faute de moyens élémentaires,
Je meurs de vivre dans un pays du tiers-monde, la France, non la france,
Je meurs de la politique de Touraine,
Je meurs de la politique de Buzyn,
Je meurs de la politique de tous nos ministres de la recherche depuis 20 ans,
J’aimerais ne pas mourir pour rien et puisque le Covid-19 c’est la guerre,
qu’à la différence de la fin de la deuxième guerre mondiale où l’on a su tondre les femmes qui avaient couchés avec les allemands mais où les hauts fonctionnaires pétainistes passèrent au travers des gouttes,
que cette fois-ci les responsables soient, pour une fois, déclarés #coupables.
auteur : Pascal Maillard Blog : POLARED - Petit observatoire des libertés académiques. Recherche, Enseignement, Démocratie
La France, Une démocratie qui crève les yeux Djamel LABIDI - 7 Février 2019 - Le Quotidien Oran
▻http://www.lequotidien-oran.com/?news=5272902
En France, le pouvoir s’efforce de centrer l’attention sur la question de la violence en lieu et en place des revendications du mouvement des « Gilets jaunes » et de leur signification politique et sociale.
Il s’ensuit, peu à peu, une inversion totale dans laquelle les #victimes font figure de #coupables, dans une #répression qui s’est faite de plus en plus dure, et qui a même pris un caractère de masse, avec des milliers d’arrestations et des centaines de victimes.
Des #élites médiatico-politiques proches du pouvoir, apparemment si logiques en « temps normal », se mettent tout à coup à produire des arguments qui laissent perplexes.
« Les victimes n’auraient pas du être là », ou bien « elles sont elles- mêmes des casseurs ». D’autres parlent de « dommages collatéraux inévitables ». Dommages collatéraux, tiens une expression déjà entendue à propos d’autres peuples. Comme le monde est petit et comme tout se tient.
Aucune compassion pour les victimes. Des hommes et des femmes souvent âgés, qui ont pris des risques et ont sacrifié leur vie sur les ronds points, sont presque condamnés pour leur... imprudence. Des jeunes dont la vie a basculé, mutilés à vie, une main, un pied arrachés, un œil crevé, ont droit à quelques mots de circonstances rapides : « Bien sûr nous le déplorons », « Un blessé est toujours un blessé de trop » etc.. Sont-ce les mêmes élites si prompts à dénoncer les atteintes aux droits de l’homme mais...ailleurs.
Naufrage de la raison
Mais une fois ces mots de compassion rapidement prononcés, il est rappelé, que « les policiers aussi ont des blessés » sans d’ailleurs jamais que la nature de ces #blessures ne soit précisée où les preuves n’en soient données. Les armes utilisées sont le fusil #LBD_40 (le #Flash-Ball), qui tire des grosses balles de caoutchouc avec une vitesse et une force d’impact considérables, et la grenade #GLI-F4 (dite de « désencerclement ») qui contient 25 grammes de TNT et projette de petits éclats sur des dizaines de mètres. Ces armes sont qualifiées pudiquement d’ « outils » nécessaires à la sécurité des forces de l’ordre lors des manifestations.
Le pouvoir et ses porte- paroles médiatiques et intellectuels se seront, depuis le début de la crise et des manifestations, indignés avec force de tout amalgame entre violences policières et violence des manifestants, déclarant que la violence policière est quant à elle légitime..Naufrage de la raison.
Car en fait, c’est ceux qui s’indignent qui mettent ainsi sur le même plan policiers et manifestants. Le monopole de la violence par l’Etat puise sa légitimité dans la protection des citoyens. Les policiers, mais aussi les forces armées, sont des métiers où on prend des risques, y compris celui de sa vie, justement pour protéger les citoyens. Ici la logique est inversée et l’usage des LBD et autres armes est donc justifié pour éviter des risques aux policiers...au risque pour les citoyens d’être mutilés.
Mis au même niveau, policiers et manifestants sont alors considérés comme deux groupes qui s’affrontent, avec des blessés de part et d’autre, pantins gesticulant les uns contre les autres dans un combat absurde, dont la raison disparait, et où la responsabilité du pouvoir est alors absoute, dissoute derrière l’argument de la violence. Et pourtant, chaque policier, chaque soldat vous le dira : dans tout combat auquel il participe, dans le désordre et la fureur d’une bataille, il ne voit rien, il n’a aucune vue d’ensemble, seul voit clair le donneur d’ordres, le commandement, et ici la décision est politique.
Autres signes inquiétants pour un Etat de droit, les forces de l’ordre avancent masquées, cagoulées, comme si elles faisaient un mauvais coup, comme si elles craignaient le peuple, et devaient cacher leur visage, et cela au moment même où « la loi anti-casseurs » en discussion à l’Assemblée nationale française prévoit des condamnations contre les manifestants masqués.
On peut se demander pourquoi en France, actuellement, malgré les condamnations aussi bien de l’opinion française que de l’opinion internationale, le gouvernement tient tant à utiliser des moyens aussi cruels contre les manifestations des « #Giletsjaunes ». L’argument que ces armes sont des « armes intermédiaires » devrait en réalité être pris à la lettre. En effet, ces #armes permettent de faire peur, et donc d’empêcher que les manifestations prennent plus d’ampleur, tout en évitant le prix politique de la mort de manifestants. En cela elles sont effectivement « intermédiaires ». Mais c’est jouer avec le feu : une telle stratégie apparait, peu à peu, d’autant plus cruelle, d’autant plus cynique qu’elle fait fi d’une valeur essentielle : celle de l’intégrité humaine. Il n’est pas bon de continuer à tirer sur la foule comme au 19me siècle, même avec des Flash-Ball.
Dans un tel contexte, l’incident #Benalla prend inévitablement un sens nouveau autant qu’inattendu. La grande violence dont a fait preuve le 1er mai dernier contre des manifestants cet homme, si proche alors du Président français, ne serait- elle pas révélatrice des tendances profondes de celui-ci en matière de gestion de l’ordre.
La violence est aussi un argument pour demander aux « Gilets jaunes » d’arrêter les manifestations afin de participer au « Grand débat national » lancé par le Président Macron. La contradiction est manifeste. Ce « #Grand_débat » est du aux gilets jaunes. Pourquoi alors chercher à étouffer leur mouvement ou le réprimer. Au contraire, il y a toutes les raisons de n’utiliser d’autres armes que le dialogue avec eux. Comment leur reprocher leur défiance envers ce débat alors que le mouvement est en lui-même la manifestation, et le résultat de la défiance envers les pouvoirs qui se sont succédés depuis des décennies en France et envers le fonctionnement des institutions. On peut noter d’ailleurs que ce « Grand débat » est le contraire de ce qu’est le mouvement des « Gilets jaunes ». C’est un mouvement social. Il veut rassembler la société autour de trois au quatre revendications économiques et politiques essentielles, communes à la grande majorité des français : pouvoir d’achat, augmentation du SMIG, rétablissement de l’impôt sur la fortune (#ISF), justice fiscale, Référendum d’initiative citoyenne (#RIC), tandis que ce « Grand débat national » atomise, émiette les Français dans une infinité de revendications individuelles, catégorielles et locales bien difficiles à traiter dans un tel cadre.
Aux dernières nouvelles, le Conseil d’Etat français, saisi par la ligue des droits de l’homme française et les avocats de blessés lors des manifestations, a validé la poursuite de l’utilisation des LBD-40 et des grenades GLI-F4, causes de nombreuses blessures et mutilations. Il se serait probablement grandi en les interdisant comme c’est le cas dans tous les pays européens.
Ces « armes intermédiaires » vont donc continuer à maintenir l’ordre. Pour ceux qui pourraient en douter, « la démocratie crève les yeux en France ». C’est ce qui était écrit sur une pancarte d’un manifestant « Gilets jaunes » ce Samedi 2 février à Paris.
Colpevoli di viaggio
Breve cronistoria di un fallimento lungo vent’anni
J’aime beaucoup l’expression utilisée dans le titre : « colpevoli di viaggio » —> « #coupables_de_voyage » (@sinehebdo : à ajouter à ta compilation sur les #mots #vocabulaire et #terminologie ?)
Plusieurs articles abordent la question du #vocabulaire. Faut-il les appeler #migrants #réfugiés #sans-papiers #demandeurs_d_asile #exilés ? Les avis sont partagés :
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Vidéo | “Coupable”
▻https://asile.ch/2017/07/31/video-coupable
“Coupable” a été jouée au Refuge et vise à dénoncer la déresponsabilisation des maillons de la chaîne des renvois Dublin.
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#Coupables, un autre mot :
Mise à jour de :
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Plusieurs articles abordent la question du vocabulaire. Faut-il les appeler migrants, réfugiés, sans-papiers, demandeurs d’asile, exilés...? Les avis sont partagés
Réfugiés ? Migrants ? Abrités ? Accueillis ? Apatrides ? Arabes ? Aventuriers ? Binationaux ? Capital humain ? Cerveaux en fuite ? Chercheurs de Paix ? Chercheurs de Refuge ? Circulants ? Clandestins ? Clandestins Non Identifiés ? Coupables ? Coupables de voyage ? Criminels ? Criminels Illégaux ? Crimmigrés ? Cueilleurs de Fraises ? Déboutés ? Demandeurs d’asile ? Demandeurs de refuge ? Déplacés ? Déplacés Internes ? Déplacés Poétiques ? Désespérés ? Diamants Noirs ? Dreamers ? Dublinés ? Égarés ? Éjectés ? Éjectés Volontaires ? Emigrants ? Envahisseurs ? Errants ? Esclaves ? Etrangers ? ESIs ? Exilés ? Exodants ? Exode de cerveau ? Expatriés ? Fugitifs ? Héros ? Illégaux ? Illégaux en Transit ? Illégalisés ? Immigrants ? Immigrés ? Immigrés choisis ? INADs ? Indésirables ? Infiltrés ? Intrus ? Invisibles ? Invités ? Irréguliers ? Marcheurs ? Main d’oeuvre ? Maintenus ? Messagers ? Migrants climatiques ? Migrants éco-climatiques ? Migrants économiques ? Migrants environnementaux ? Migrants Internationaux ? Migrants Rapatriés ? Migrants Revenus ? Migrants Secondaires ? Migrants Volatilisés ? Migrérrants ? Mijeurs ? Musulmans ? Naufragés ? Navetteurs ? Nouveaux Européens ? Persécutés ? Personnes en migration ? Population Migratoire ? Rapatriés ? Rapatriés en Bilan ? Réfugiés présumés ? Réfugiés aigus ? Réfugiés climatiques ? Réfugiés environnementaux ? Réfugiés Illégalisés ? Réfugiés Irréguliers ? Réfugiés Sans Papiers ? Réfugiés Travaillant ? Rejoignants ? Rescapés ? Retenus ? Retournés ? Revenus ? Sans Autorisation ? Sans Papiers ? Sans-Paps ? Sans Permission ? Sans Statut ? Survivants ? Terroristes ? Touristes ? Touristes Clandestins ? Transitants ? Transmigrants ? Travailleurs Itinérants ? Travailleurs Migrants ? Travailleurs Réfugiés ? Turcs ? Vacanciers ? Vent du Désert ? Victimes collatérales ? Vocation à Quitter le Territoire ? Voyageurs ? Êtres Humains ?
Et faut-il ajouter des guillemets à ces termes ?
ESI = Etrangers en Situation Irrégulière
INAD = étrangers non-admis sur le territoire français et interpellés à leur descente de l’avion
Mijeurs = mineurs déclarés majeurs par les autorités
Aussi : Mineurs Migrants ? Mineurs Migrants Non Accompagnés ? Mineurs Etrangers Non Accompagnés ? Mijeurs ? Migrants Mineurs Isolés ? Mineurs Isolés ? Mineurs Non Accompagnés ? et même Bébés Passeport ?
D’autres spécifiquement en anglais comme aspiring migrants, climate-movers, deportees, dreamers, ICE_detainee, illegalized refugees, returnable migrants, returnee migrants, returnees, returning migrants, undocumented refugees...
En italien : capsunari (cueilleurs de fraises)
Et d’autres mots encore plus spécifiques, comme Habesha qui désignent au Soudan ceux qui ne parlent pas arabe, donc les Abyssins, les Éthiopiens et les Érythréens, donc en fait les migrants...
Les Libyens appellent les migrants érythréens Dollars ou Euros selon qu’ils ont de la famille (supposée riche) en Europe ou en Amérique du Nord...
Et Libia, surnom donné aux nouveaux arrivants d’Erythrée par les Erythréens de la diaspora, installés depuis longtemps en Italie...
Refuweegee : réfugié bien intégré à Glasgow
Au Vénézuela, certains peuples autochtones n’ont pas de mot pour désigner un migrant, et ils les appellent donc des caminantes, c’est à dire des marcheurs...
#migrants #réfugiés #sans-papiers #demandeurs_d_asile #exilés #Syrie #Guerre #Tragédie #terminologie #vocabulaire #mots #asile #migrations #mineurs_non_accompagnés #recension
« Emigration illégale » : une notion à bannir
Claire Rodier, Libération, le 13 juin 2006
►http://www.migreurop.org/article922.html
L’archétype rêvé du réfugié
Karen Akoka, Plein droit, octobre 2011
►http://www.gisti.org/spip.php?article2441
Figures de l’Étranger : quelles représentations pour quelles politiques ?
GISTI, avril 2013
►http://www.gisti.org/publication_pres.php?id_article=3061
« Le réfugié est une notion fabriquée au gré des priorités politiques »
Carine Fouteau, Médiapart, le 12 juin 2013
►http://www.mediapart.fr/journal/france/120613/le-refugie-est-une-notion-fabriquee-au-gre-des-priorites-politiques
Le demandeur d’asile n’existe pas
Michael Pfeiffer, Vivre Ensemble, le 25 juin 2013
►http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/06/25/le-demandeur-dasile-nexiste-pas
Are they illegal or illegalized ?
Nicholas Keung, The Star, le 17 août 2013
►https://www.thestar.com/news/insight/2013/08/17/are_they_illegal_or_illegalized.html
La Cimade et les Portugais en France de 1957 à 1974 : une aide sous le signe des guerres coloniales
Victor Pereira, Presses universitaires de Paris Ouest, 2013
►http://books.openedition.org/pupo/2561
Immigrants illégaux, détections, murs de barbelés : le vocabulaire lamentable de FRONTEX commence à déteindre…
J.Caye, Forum Asile, le 22 mai 2014
►http://forumasile.org/2014/05/22/immigrants-illegaux-detections-murs-de-barbeles-le-vocabulaire-lamentabl
D’ « opposants » à « clandestins » : le parcours médiatique des personnes migrantes
Raphaël Rey et Sophie Malka, Vivre Ensemble, le 28 mai 2014
►http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2014/05/28/d-opposants-a-clandestins-le-parcours-mediatique-des-personnes-migrantes
« Les messagers », documentaire d’Hélène Crouzillat et Laetitia Tura (2014).
►http://video.mediapart.fr/html5/videos/outputs/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers-854x480.mp4
Sans-papiers, sans clichés ! (ou comment écrire de manière éthique sur les migrants)
Café Babel, le 27 mars 2015
►http://www.cafebabel.fr/article/sans-papiers-sans-cliches-ou-comment-ecrire-de-maniere-ethique-sur-les-mig
Expatriation. Les Blancs sont des expats, les autres sont des immigrés !
Silicon Africa, le 29 mai 2015
►http://www.courrierinternational.com/article/expatriation-les-blancs-sont-des-expats-les-autres-sont-des-i
Le danger d’assimiler trafic de migrants et traite humaine
Natalia Paszkiewicz, Middle East Eye, le 4 juin 2015
►http://www.middleeasteye.net/node/44345
Réfugiés ou migrants : faut-il inventer un nouveau terme ?
IRIN, le 17 juin 2015
►http://www.irinnews.org/fr/report/101645/r%C3%A9fugi%C3%A9s-ou-migrants-faut-il-inventer-un-nouveau-terme
Is "Expat" the New White ?
Denis Colombi, Une Heure de Peine, le 30 juin 2015
►http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/06/is-expat-new-white.html
Réfugiés, intrusion, hotspots : le nouveau lexique des migrations
Carine Fouteau, Médiapart, le 10 août 2015
►http://www.mediapart.fr/journal/international/100815/refugies-intrusion-hotspots-le-nouveau-lexique-des-migrations?onglet=full
Europe. Ne les appelez plus des “migrants” !
Al-Jazira, le 25 août 2015
►http://www.courrierinternational.com/article/europe-ne-les-appelez-plus-des-migrants
« Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ?
Alexandre Pouchard, Le Monde, le 25 août 2015
►http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/08/25/migrant-ou-refugie-quelles-differences_4736541_4355770.html
Le « migrant », nouveau visage de l’imaginaire français
Sylvia Zappi, Le Monde, le 26 août 2015
►http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/08/26/le-migrant-nouveau-visage-de-l-imaginaire-francais_4737104_1654200.html
« Migrants », « réfugiés » : sur le sujet sensible des migrations, le choix des mots n’est pas neutre
AFP, le 27 août 2015
►https://www.45enord.ca/2015/08/migrants-refugies-sur-le-sujet-sensible-des-migrations-le-choix-des-mots-nes
Quand doit-on parler de migrants, de réfugiés ou de demandeurs d’asile ?
IRIN, le 28 août 2015
►http://www.irinnews.org/fr/report/101928/quand-doit-on-parler-de-migrants-de-r%C3%A9fugi%C3%A9s-ou-de-demandeurs-d-
Le débat sur les termes "migrants" et "réfugiés" agite la presse
RTS, le 28 août 2015
►http://www.rts.ch/info/monde/7034671-le-debat-sur-les-termes-migrants-et-refugies-agite-la-presse.html
« Réfugiés » au lieu de « migrants » : une terminologie à revoir
J. Caye, Forum Asile, le 31 août 2015
►http://forumasile.org/2015/08/31/refugies-au-lieu-de-migrants-une-terminologie-a-revoir
Point de vue du HCR : « Réfugié » ou « migrant » ? Quel est le mot juste ?
UNHCR, le 31 août 2015
►http://www.unhcr.fr/55e45d87c.html
Migrants perdus en mer. Ce sont nos enfants
Aminata D. Traoré, Le Monde Diplomatique, Septembre 2015
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/TRAORE/53710
Débat sémantique : une distraction dangereuse ?
Melissa Phillips, IRIN, le 1er septembre 2015
▻http://www.irinnews.org/fr/report/101940/d%C3%A9bat-s%C3%A9mantique-une-distraction-dangereuse
Ne dites plus « migrant »
Jean Quatremer, Libération, le 4 septembre 2015
►http://www.liberation.fr/monde/2015/09/04/ne-dites-plus-migrant_1375999
La distinction entre réfugiés et migrants économiques ne va pas de soi
Céline Mouzon, Alter Eco, le 11 septembre 2015
►http://www.alterecoplus.fr/refugies/la-distinction-entre-refugies-et-migrants-economiques-ne-va-pas-de-soi-
Le discours sur les réfugiés syriens : un analyseur
Saïd Bouamama, le 11 septembre 2015
►https://bouamamas.wordpress.com/2015/09/14/le-discours-sur-les-refugies-syriens-un-analyseur
"Migrants" ou "réfugiés" ? L’indignation est mauvaise conseillère
Michaël Neuman, Médiapart, le 11 septembre 2015
►http://blogs.mediapart.fr/blog/mikael/200915/migrants-ou-refugies-lindignation-est-mauvaise-conseillere
"La distinction entre ’bons’ réfugiés et ’mauvais’ migrants n’est pas tenable"
Laura Thouny, L’Obs, le 12 septembre 2015
►http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150910.OBS5614/la-distinction-entre-bons-refugies-et-mauvais-migrants-n-est-pa
Demandeurs d’asile ou sans-papiers ?
Paris-Luttes Info, le 13 septembre 2015
►https://paris-luttes.info/demandeurs-d-asile-ou-sans-papiers-3761
Philippe Leclerc : « Le statut de réfugié a été trop difficile à créer pour qu’on risque la confusion »
Sonya Faure, Libération, le 13 septembre 2015
►http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/13/philippe-leclercle-statut-de-refugie-a-ete-trop-difficile-a-creer-pour-qu
Pourquoi je n’userai pas du terme "réfugié"
Paris-Luttes Info, le 15 septembre 2015
►https://paris-luttes.info/pourquoi-je-n-userai-pas-du-terme-3770
En Europe, l’accueil des « réfugiés » se fait au détriment des « migrants économiques »
Carine Fouteau, Médiapart, le 17 septembre 2015
►http://www.mediapart.fr/journal/international/170915/en-europe-l-accueil-des-refugies-se-fait-au-detriment-des-migrants-economi
Contre la logique du tri : pour un droit d’asile et au séjour, pour tous et toutes, maintenant !
Solidaires, le 17 septembre 2015
►http://solidaires.org/article51763.html
« Le pape appelle à repenser le droit d’asile »
Michaël Hajdenberg, Médiapart, le 22 septembre 2015
►http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220915/le-pape-appelle-repenser-le-droit-d-asile?onglet=full
Migrant, réfugié : quelles différences ?
Laure Cailloce, Le Journal du CNRS, le 22 septembre 2015
►https://lejournal.cnrs.fr/articles/migrant-refugie-quelles-differences
La fin du voyage
Serge Quadruppani, Les Contrées Magnifiques, le 23 septembre 2015
►http://quadruppani.blogspot.fr/2015/09/la-fin-du-voyage.html
Vivre Ensemble
Septembre 2015
NB : et la version réac :
Migrant ou réfugié ?
Christian Rioux, Le Devoir (Montréal), le 15 mai 2015
►http://www.ledevoir.com/international/europe/440216/migrant-ou-refugie
De l’utilité des frontières
Christian Rioux, Le Devoir (Montréal), le 8 septembre 2017
►http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/507477/de-l-utilitedes-frontieres
Messager, un terme de plus :
« Les messagers », documentaire d’Hélène Crouzillat et Laetitia Tura (2014).
►http://video.mediapart.fr/html5/videos/outputs/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers/20151005_les-messagers-854x480.mp4
Les récits, pleins de pudeur et de colère, de migrants qui on voulu rejoindre l’Europe en traversant la mer depuis le Maroc...
►http://seenthis.net/messages/415853
Point de vue du HCR : « Réfugié » ou « migrant » ? Quel est le mot juste ?
UNHCR, le 31 août 2015
►http://www.unhcr.fr/55e45d87c.html
Une pancarte lors de la manif pour les migrants du 4 octobre 2015 à Paris :
Migrants, mi-hommes
#DATAGUEULE 52, le 14 décembre 2015
Qui dit quoi ?
CSP 75, janvier 2016
►https://csp75.wordpress.com/qui-dit-quoi
Morts et disparus en mer – La Méditerranée, une mer devenue frontière
La Cimade, le 4 novembre 2016
▻https://seenthis.net/messages/554197
Depuis 2014, plus de 10 000 personnes en migration ont perdu la vie en Méditerranée.
Et ici une réflexion de fonds sur le #statut_de_réfugié (et donc que faire des #réfugiés_de_guerre et des #réfugiés_des_conflits qui ne sont pas inclus dans la convention de 1951 ?) :
►http://asile.ch/2016/12/22/hcr-principes-directeurs-relatifs-aux-situations-de-conflit-arme-de-violence
What’s the difference between a migrant and an expat?
The Conversation, December 20, 2016
▻https://seenthis.net/messages/554440
Nouveau terme (pour moi) : le « #transmigrant ». Si j’ai bien compris, c’est le migrant à l’intérieur d’un même pays :
Migrations, réfugiés, exil (6/9) : Alain Tarrius, Les routes européennes des nouvelles migrations et les mobilités transnationales. Isabelle Thireau, Les migrations à l’ombre de la période maoïste.
es Cours du Collège de France, France Culture, le 13 décembre 2016
►https://seenthis.net/messages/556723
Avec les migrants
9/01/2017 source : Denis Paillard
Dans ce texte nous avons choisi d’utiliser le terme de ‘migrants’ comme terme générique, pour deux raisons : d’une part parce qu’il renvoie au droit universel de ‘migrer’, tel qu’il est défini dans les conventions internationales, d’autre part, parce qu’il met l’accent sur le fait qu’aujourd’hui ce droit est refusé à des centaines de milliers de personnes.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/01/09/avec-les-migrants
Médias, asile et migrations | Table ronde avec des journalistes autour du traitement de l’information sur l’asile
▻https://seenthis.net/messages/565415
TEDx Champs Elysées Salon | Le pouvoir des mots
▻https://seenthis.net/messages/565918
Why the #language we use to talk about #refugees matters so much
Adam Taylor, Washington Post, le 30 juillet 2015
▻https://seenthis.net/messages/567276
Canada : des réfugiés plus que des migrants arrivant des Etats-Unis
►https://seenthis.net/messages/573166
#Canada #USA #Etats-Unis
Mondialisations et migrations : dépasser le cadre de l’État pour penser la mobilité
Maurice Midena, The Conversation, le 28 février 2017
▻https://seenthis.net/messages/574418
En italien aussi...
Tribunale Milano: associare il termine “clandestini” ai richiedenti asilo è discriminatorio
Carta di Roma, 23 febbraio 2017
▻https://seenthis.net/messages/575235
« Crise migratoire » : ce que cachent les mots
Emmanuel Blanchard et Claire Rodier, GISTI, décembre 2016
►https://seenthis.net/messages/576466
Interrogating the Mediterranean ‘Migration Crisis’
Polly Pallister-Wilkins, Mediterranean Politics, 21:311-315, le 15 février 2016
►http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13629395.2016.1145826
« life-seekers »: I use the term ‘life-seeker’ to move beyond the dichotomy and politics of the distinctions between migrant and refugee.
Migrants : la Cimade de Dijon contre le FN de Béziers
Marie Morlot, Le Bien Public, le 21 novembre 2016
▻https://seenthis.net/messages/585945
Des photos de femmes, des hommes et même des enfants, tous pris de face et torse nu, leur peau recouverte de slogans chocs : « Délinquant, clandestin, terroriste, violeur, bouffeur d’alloc voleur »… À côté d’eux, leur vraie fiche d’identité, leur vraie histoire. « Je suis de Syrie, d’Alep ; je suis marié et père d’une petite fille de 6 ans, j’ai traversé le Liban, la Turquie, la Grèce et j’ai été arrêté en Hongrie avant d’être traité comme un animal […]. Je ne trouve pas le sommeil, j’ai tellement peur pour ma femme et ma fille… », peut-on lire sur l’une d’entre elles.
Petit guide – Lutter contre les préjugés sur les migrants
La Cimade, le 12 octobre 2016
►https://seenthis.net/messages/585948
Émigrés, immigrés, réfugiés
Le Monde Diplomatique, avril 2017
▻https://seenthis.net/messages/589518
Déclaration de Mogherini :
and I would like us to make a clear distinction between the refugees and the migrants, these are two different things
►https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/26042/remarks-high-representativevice-president-federica-mogherini-joint-press
La fabrique des indésirables
Michel Agier, Le Monde Diplomatique, Mai 2017
▻https://seenthis.net/messages/608509
#indésirables #déplacé_interne #réfugié #clandestin #maintenu #demandeur_d’asile #débouté #retenu #migrant_clandestin
Intéressante note vu sur le site de la BBC en commentaire à un article qu’ils ont publié le 29.06.2017 (▻http://www.bbc.com/news/world-europe-40437917)
Petite shameless auto-promo :
Retrouver l’être humain dans les mots qui disent la migration
Ils sont presque infinis, les mots pour qualifier les personnes en mobilité. Je propose, à travers ce catalogue commenté non exhaustif, d’en passer en revue quelques-uns parmi tous ceux que nos oreilles sont contraintes à entendre, tous les jours, inlassablement, à travers les médias, ou en se promenant dans l’espace public. Les mots qui qualifient les personnes qui se trouvent dans un pays où elles ne sont pas nées, nous envahissent et façonnent notre manière de concevoir le phénomène migratoire. Les mots ont donc aussi un impact, sur nos perceptions, nos représentations et, in fine, sur notre manière de concevoir le phénomène migratoire et sur les politiques qui le régule.
Super texte qui mériterait une entrée pour lui tout seul, non ?
▻https://seenthis.net/messages/612342
La situation en #Libye casse la #dichotomie migrant vs. réfugié:
Mixed Migration Trends in Libya : Changing Dynamics and Protection Challenges
UNHCR, 2017
►https://seenthis.net/messages/612396
Réfugiés : une convention vaut mieux que deux tu l’auras
François Gemenne, Revue Projet, le 13 juin 2017
►https://seenthis.net/messages/614724
Migrants économiques contre réfugiés : que vaut la distinction du gouvernement ?
Laurent Martinet, L’Expansion, le 12 juillet 2017
►https://seenthis.net/messages/614724
Lampedusa porta del non arrivo
Nigrizia, le 13 juillet 2017
▻https://seenthis.net/messages/614734
« There are no camps » in Libya, only detention centres. Need to protect refugees, migrants before they get there
Vincent Cochetel (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Geneve), Twitter, le 18 juillet 2017
►https://seenthis.net/messages/615857
Are they illegal or illegalized?
Nicholas Keung, The Star, le 17 août 2013
►https://seenthis.net/messages/166084
#illégalisé #sans_statut #sans_autorisation #sans_permission #criminels #invisibles
Dans le « jeu » des permutations atroces, on a aussi : Mineurs Migrants ? Mineurs Migrants Non Accompagnés ? Mineurs Etrangers Non Accompagnés ? Migrants Mineurs Isolés ? Mineurs Isolés ? Mineurs Non Accompagnés ? avec par exemple cet article en espagnol :
El colapso de los menores inmigrantes
Jesús A. Cañas, El Pais, le 23 juillet 2017
▻https://seenthis.net/messages/617216
Coupable
Asile, le 31 juillet 2017
▻https://seenthis.net/messages/618879
Je me demande, @sinhebdo, si tu as aussi un autre mot : « dubliné »...
Colpevoli di viaggio
Corallina Lopez Curzi, Antigone, mai 2017
▻https://seenthis.net/messages/620675
Réfugiés et migrants pris au piège d’un commerce meurtrier au Niger
Michelle Hoffman, UNHCR, le 4 août 2017
▻https://seenthis.net/messages/620219
Définition. “Expat”, “immigré”, “étranger” : le poids des mots
Courrier International, le 4 août 2017
▻https://seenthis.net/messages/620228
Collomb veut « distinguer le droit d’asile des autres motifs de migration »
Le Monde, le 6 août 2017
►https://seenthis.net/messages/620586
Qu’est ce qu’un migrant ?
La Cimade
►https://seenthis.net/messages/531563
Un article de merde qui ne mérite même pas une entrée pour lui tout seul :
« Migrants », un terme à proscrire
François Côté, Le Devoir (Montréal), le 10 août 2017
▻http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/505329/migrants-un-terme-a-proscrire
Bosnia Sees Increase in ‘Desperate’ Illegal Migrants
Haris Rovcanin, Balkan Insight, le 10 août 2017
▻https://seenthis.net/messages/621665
Je rajoute donc le mot #désespéré...
Rome est accusé d’avoir traité avec des milices de passeurs pour endiguer le flux de candidats à l’exil au départ des côtes libyennes
►https://www.letemps.ch/monde/2017/09/14/entre-libye-litalie-un-accord-eaux-troubles-contre-migrants
Bond du nombre de « bébés passeports » au Canada
Alexandra Szacka, Radio Canada, le 16 octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/638008
The New Europeans
Robert Kunzig, National Geographics, octobre 2016
▻https://seenthis.net/messages/639050
The reintegration of returning migrants
Marta Latek, European Parliamentary Research Service Blog, le 19 octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/639445
Returning migrants to The Gambia: the political, social and economic costs
Franzisca Zanker, The Conversation, le 23 octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/639457
Ne dites plus ni « mineurs isolés étrangers » ni « enfants »
Gisti, Octobre 2017
▻https://seenthis.net/messages/639463
#returning_migrants #migrants_de_retour
#retours_volontaires
#stranded_migrants #migrants_bloqués
L’Etat privatise une partie des expulsions de sans-papiers
Tomas Statius, StreetPress, le 28 Novembre 2017
▻https://seenthis.net/messages/649333
#INAD #Sans-Pap
INAD = étrangers non-admis sur le territoire français et interpellés à leur descente de l’avion
►https://seenthis.net/messages/649379
#Exodant
What’s in A Name? Exploring the Role of Law and Bureaucracy in The Everyday Construction of Holot, an ’Open Detention Facility’ for ’Infiltrators’ in Israel
Maayan Ravid, Border Criminologies, le 28 Novembre 2017
►https://seenthis.net/messages/649886
#Infiltrators #Infiltrés
#Palestine #israel #israfrique #racisme #Holot
Persécutés en Libye - l’Europe est complice
Amnesty International, le 11 décembre 2017
▻https://seenthis.net/messages/624917
Je ne sais pas si tu as celui-ci dans ta liste, mot utilisé samedi 16.12.2017 par Edwy Plenel dans une table ronde organisée à Briançon à l’occasion des Etats généraux de la migration (organisation : Tous Migrants) : #demandeurs_de_refuge
Itinéraires des réfugiés de la Première Guerre mondiale. Rencontre avec Claudie Lefrère-Chantre
Les Cafés Géo, le 19 décembre 2017
▻https://seenthis.net/messages/653281
A piedi nudi nel ghiaccio: è sulle Alpi l’ultima rotta dei migranti
Francesco Battistini, Corriere della Sera, le 18 décembre 2017
►https://seenthis.net/messages/642301
#fuggiaschi" (= #fugitifs)
Et voilà un autre terme « #acute_refugee » (à traduire en français avec #réfugié_aigu ?) :
From these diverse stories, a number of complexities associated with the refugee experience begin to appear. The circumstances that lead people to become refugees are extremely diverse. Some refugee movements are the product of what the scholar E.F. Kunz called ’great political changes or movements of armies’. Those who move in such circumstances he called ’acute’ refugees, and the vast majority of refugees in the contemporary world fall into that category, for it is only events on a grand scale that are likely to generate population movements on a grand scale.
(p.6)
Tiré du livre « What is a refugee ? » de William Maley, 2016
–-> à noter « what » et non pas « whom ».
Maley est un diplomate à la retraite, si ma mémoire est bonne
« #Circulant » : « Ce terme correspond bien à l’appellation que se donnent beaucoup d’Afghans : #mosâfer, littéralement ’#voyageur'. » (Monsutti 2009 : 85)
Tiré de cet article de Alessandro Monsutti : ▻http://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2009-3-page-83.htm
Merci. J’ai mis la liste à jour. J’en ai profité, puisqu’elle est de plus en plus longue, pour la mettre en ordre alphabétique (sauf les 2 premières et la dernière expression).
C’est probablement nouveau, ce mot...
Je l’ai entendu ce soir (15.02.2018) lors d’une conférence au Patio (Uni Grenoble) prononcé par un migrant originaire d’Afrique de l’Ouest qui parlait de son parcours... arrivé à la traversée du désert, il parle du business des migrations et il dit « c’est pour cela qu’on nous appelle #diamants_noirs »
#Turcs dans :
L’Italie, seule dans la tempête migratoire
Jérôme Gautheret, Le Monde, le 23 février 2018
►https://seenthis.net/messages/673523
A la tête de ce qui, à l’origine, n’était guère plus qu’un dispensaire, Pietro Bartolo s’est trouvé aux premières loges quand tout a changé. " Ça a commencé dans les années 1990. Les migrants, des jeunes hommes venus d’Afrique du Nord, arrivaient directement sur la plage, par leurs propres moyens, avec des barques ou des canots pneumatiques. Sur l’île, on les appelait “les Turcs”, se souvient-il. Les habitants accueillent comme ils peuvent les arrivants, qui gagnent ensuite la Sicile puis, pour l’immense majorité, le continent.
On revient un siècle en arrière, du temps où tous les Arabes étaient appelés Turcs parce qu’ils provenaient de l’empire ottoman...
On parlait de #Migrant_Refusal_Pool ici :
’Bounty hunters’ hired to track down illegal immigrants
Martin Beckford, The Telegraph, le 18 septembre 2012
▻https://seenthis.net/messages/665058
Et de #refugee_workers ici (on avait déjà les #Travailleurs_Migrants, on a maintenant aussi des #Travailleurs_Réfugiés) :
For Refugee Compact to Talk Jobs, It Must Listen to Migration Compact
Refugees Deeply, le 5 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/520380
Quelques articles qui, sans définir de nouveaux mots, abordent indirectement cette question de vocabulaire :
Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure
Yann Moix, Libération, le 21 janvier 2018
▻https://seenthis.net/messages/662074
Le Canada va tester l’identité numérique pour les voyageurs internationaux
Deplacements Pros, le 26 janvier 2018
▻https://seenthis.net/messages/663333
Réfugiés, Demandeurs d’asile, Migrants : quelles différences ?
UNHCR, mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/676501
Hypocrites ! (vocabulaire utilisé pour décrire les migrants...)
Dror, #Psikopat, juin 2015
Vocabulaire (encore une chronique sur l’utilisation du vocabulaire pour décrire les migrants...)
Dror, Psikopat, novembre 2015
#touristes_clandestins
vincent cochetel, twitter, le 26 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/680268
#fugitifs :
Mesdames, Messieurs les députés : abolissez le délit de solidarité !
Benoît Ducos, Le Nouveau Magazine Littéraire, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688734
In recent years there has been a proliferation of categories through which non-European people on the move are labelled (Giudici 2013:62; Zetter 2007). Think about ‘unreturnable detainees’, ‘failed asylum seekers’, ‘unaccompanied minors’, or ‘trafficking victims’. In all these particular cases, yet also in the broader categories of ‘refugee’ or ‘illegal migrant’, the border gaze is twofold: it is performed by the state and its citizens but it is also unconsciously internalised by those subjected to that gaze (Khosravi 2010:76). The discursive realm of what we call ‘migration’ is much more ambiguous than the tangible, regulatory practices of border control, detention, and deportation. Labels do not only classify; they establish an order in the life of the other, producing the illusion that their essence is immediately accessible, visible and recognisable (Benasayag and Schmit 2005:75). Through language, the epistemic violence of the border is extended into the everyday life of migrants: as Khosravi remarks, they are not ‘seen’ as individuals but ‘read’ as types (2010:76).
Tiré d’un chapitre de livre de Picozza: “Dubliners: Unthinking Displacement, Illegality and Refugeeness within Europe’s Geographies of Asylum”, in: De Genova (ed), "The Borders of “Europe”: Autonomy of Migration, Tactics of Bordering" (▻https://www.dukeupress.edu/the-borders-of-europe)
Nouveau terme, entendu aux Etats généraux de la migration, à Paris (26-27.05.2018) :
#mijeurs = mineurs déclarés majeurs par les autorités
« j’ai fait le vent du désert sans m’y être préparé. »
–-> #faire_le_vent_du_désert
▻https://seenthis.net/messages/712567
Et un autre article abordant cette question :
Réfugiés, migrants : derrière les mots, des politiques de tri
Laura Raim, Regards, le 6 août 2018
▻https://seenthis.net/messages/713135
#crimmigrés, #rapatriés_en_bilan
►https://seenthis.net/messages/720549
Je ne comprends pas très bien le sens du second...
« Ne m’appelez pas migrant. Ni réfugié. Appelez-moi ’#chercheur_de_la_paix' »
Entendu hier soir, l 29.09.2018, à La Bobine de Grenoble. Soirée en soutien de Réseau éducation sans frontières et SOS Méditerranée. Témoignage d’un mineur isolé qui habite à Clermont-Ferrand.
Ajouté... ce sont effectivement des chercheurs de paix, et des #survivants de la guerre...
Nouveau terme (ou je me trompe ?) : « #rejoignant »
Entendu à la journée d’études organisées par le laboratoire LARHRA :
▻http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/node/5235
Il y est déjà, mais le revoilà : #aventuriers :
François Gemenne : « Historiquement, les migrants étaient des aventuriers »
Spécialiste de géopolitique, François Gemenne consacre ses recherches à la gouvernance des migrations et du changement climatique. Membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), il enseigne les politiques d’environnement et les migrations internationales à Sciences Po et à l’Université libre de Bruxelles. Il appelle à se méfier des analyses émotives ou instrumentalisées sur la crise migratoire, replaçant le contexte actuel dans l’histoire des sociétés humaines et défendant l’ouverture des frontières.
▻https://www.kaizen-magazine.com/article/francois-gemenne-historiquement-les-migrants-etaient-des-aventurier
–—
« Leurs pas ont menés dans notre ville. Certains d’entre eux, parmi les premiers à passer par la montagne, ont décidé de s’arrêter là. Chacun avec son histoire. Tous ces jeunes – burkinabés, guinéens, ivoiriens, maliens et nigérians – ne se connaissent pas et pourtant, nous les regroupons dans une entité : les francophones. Ils refusent cette appellation. Idriss m’explique ‘car la France ne nous aime pas vraiment, nous fait attendre, refuse de nous protéger, alors que nous avons tout quitté ; là-bas, la vie n’était plus possible’. On cherche ensemble un nom pour ce groupe. Je propose à certains ‘les aventuriers’ parce que chez eux, à ceux qui quittent leur pays on dit qu’ils partent en aventure. Mais on m’explique que partir en aventure, c’est quand on le veut, pas lorsqu’on fuit. Pourtant, je ne trouve pas mieux que ce nom. Et leur parcours a tout d’une vraie aventure, avec ses dangers et ses incertitudes, sans l’aspect romanesque toutefois. »
(Besson 2020 : 104-105)
▻https://www.glenat.com/hommes-et-montagnes/trouver-refuge-9782344042274
#migrants_climatiques ? #migrants_éco-climatiques ? le terme est proposé ici :
Changement climatique et migrations humaines au Sénégal : une approche en termes de vulnérabilité du système socio-écologique
Alassane Diallo, CREG, le 4 octobre 2018
▻https://seenthis.net/messages/726965
L’expatriation « à la française » au prisme des médias
Eve Bantman-Masum, Mondes Sociaux, le 16 novembre 2015 ▻https://seenthis.net/messages/732955
Podcast : migrants ou réfugiés ? Crise ou phénomène durable ?
Marie Veniard, Speranta Dumitru et Thomas Lacroix, The Conversation, le 13 novembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/736742
Livre | Penser les mots, dire la migration
Asile.ch, le 21 novembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/737401
Refugees, Migrants: What’s the difference?
UNHCR, the UN Refugee Agency, Twitter, le 19 février 2019
►https://seenthis.net/messages/761519
Migrants et réfugiés : quand dire, c’est faire la politique migratoire
Cécile Canut, Vacarme, le 12 juin 2016
►https://seenthis.net/messages/761519
Certains termes spécifiquement en anglais comme returnees ou returning migrants:
Life is a fight that should be fought - Life in transit : Voices from returning migrants
XChange, 2018
►https://seenthis.net/messages/765311
"Cette expression est utilisée par la presse des Alpes-Maritimes. Voir par exemple les articles du journaliste Henri Séméria dans le Petit Niçois : « errants à travers le monde », 24 et 28 juillet 1938."
#binationaux dans le cas de la migration nord-sud :
Les Français, ces migrants dont on parle peu
Giulia Fabbiano, Alexandra Poli, Liza Terrazzoni, The Conversation, le 28 mai 2019
▻https://seenthis.net/messages/783882
Il modello di accoglienza dei migranti a Milano è in crisi?
Annalisa Camilli, Internazionale, le 14 mai 2017
▻https://seenthis.net/messages/792354
Article immonde sur le sujet :
Hugues MOUTOUH : « Le mot “migrants” traduit un parti pris idéologique que nous devons refuser »
ICEO, le 3 octobre 2018
►https://seenthis.net/messages/792578
Extraits :
La seule vraie nouveauté est d’ordre sémantique
accepter de parler de « migration » revient non seulement à faire le jeu de ceux qui militent depuis toujours pour l’abolition des frontières et la fin des nations
Éloge des #frontières...
Et qui, au passage, invente une nouvelle catégorie abjecte, que je ne rajouterai pas à la liste, les #demandeurs_d’asile_sincères
#Clandestins_non_identifiés, mais aussi l’usage des #guillemets est discuté ici :
Nouveau sauvetage pour l’Ocean Viking, Richard Gere en soutien aux « réfugiés » de l’Open Arms
Courrier International, le 10 août 2019
▻https://seenthis.net/messages/796650
Certaines situations spécifiques entraînent l’utilisation de nouveaux mots ou de mots anciens utilisés avec un nouveau sens encore plus spécifiques, comme #Habesha qui désignent au Soudan ceux qui ne parlent pas arabe, donc les Abyssins, les Éthiopiens et les Érythréens... donc les migrants...
▻https://seenthis.net/messages/797969
Sudan updates – Terrorists in the new Sovereign Council
Walid Ahmed, Doorbraak, le 26 août 2019
▻https://seenthis.net/messages/798688
pour l’expression « undocumented, illegalized refugees », et donc les oxymores :
#undocumented_refugees
#illegalized_refugees
#réfugiés_irréguliers
#réfugiés_sans_papiers
#réfugiés_illégalisés
Après #Refugee_workers, maintenant c’est #Working_refugees ou #Réfugiés_travaillant :
A Fribourg, un service en ligne fait le lien entre entreprises et réfugiés
Fabrice Gaudiano, RTS, le 16 septembre 2019
►https://seenthis.net/messages/802173
►https://www.rts.ch/info/regions/fribourg/10711881-a-fribourg-un-service-en-ligne-fait-le-lien-entre-entreprises-et-refugi
A propos de #navetteur :
▻https://seenthis.net/messages/783743
Puisqu’on a des Migrants climatiques et des Migrants environnementaux, pourquoi pas de des #Réfugiés_climatiques et des #Réfugiés_environnementaux, ou le contraire, voire en anglais des #climate-movers :
Why the Migrant Caravan Story Is a Climate Change Story
Todd Miller, Yes, le 27 novembre 2018
►https://seenthis.net/messages/739539
“You can’t make a living here anymore.”
Jeff Ernst, The California Sunday Magazine, le 10 mars 2019
►https://seenthis.net/messages/805208
Let’s Talk About Climate Migrants, Not Climate Refugees
Dina Ionesco, ONU, le 6 juin 2019
▻https://seenthis.net/messages/804483
La Cour suprême américaine prête à mettre fin aux rêves des Dreamers ?
The New York Times, le 12 novembre 2019
▻https://seenthis.net/messages/810815
Communiqué
Damien Carême, le 6 septembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/811128
« #returnees » a déjà été signalé, dans la même veine... #deportees (v. sur ce panneau) :
►https://theconversation.com/why-return-from-europe-is-causing-problems-for-the-gambia-124036
Merci, je l’ai ajouté à la liste des termes en anglais...
“No existe traducción para la palabra ‘migrantes’ en la lengua de los pueblos originarios ; todos somos #caminantes (#marcheurs)”
▻https://seenthis.net/messages/813183
Un nouveau mot (même si on connaît le mot, mais avec l’ajout de l’adjectif « bloqué ») ?
#marooned_migrant —> #migrant_bloqué
#mots #terminologie #vocabulaire
▻https://seenthis.net/messages/778571#message814203
Médias | Le choix des mots
Asile.ch, le 2 décembre 2019
▻https://seenthis.net/messages/813931
Migrants en Libye, les oubliés de l’exil
Jérôme Tubiana, Orient XXI, le 26 décembre 2019
▻https://seenthis.net/messages/818436
Les migrants érythréens sont particulièrement ciblés, car beaucoup de trafiquants libyens croient qu’ils peuvent compter sur l’aide d’une riche diaspora en Europe et en Amérique du Nord. « Nous sommes les plus pauvres, mais les Libyens pensent que nous sommes riches. Ils nous appellent #Dollars et #Euros », me raconte un autre migrant.
#criminels_illégaux, #illégaux_en_transit ici :
Un tiers des rapatriements par Frontex provenait de la Belgique en 2019
Le Vif, le 15 janvier 20
▻https://seenthis.net/messages/821752
#retournés ici :
Côte d’Ivoire : Kalifa, un des « maudits », ces migrants forcés de rentrer sans avoir atteint l’Europe
Yassin Ciyow, Le Monde, le 1 février 2020
▻https://seenthis.net/messages/823815
La novlangue du retour forcé / retour volontaire : de plus en plus cyniquement inventifs, avec #migrants_rapatriés, #éjectés_volontaires, #déplacés_poétiques :
▻https://seenthis.net/messages/824917
Près de 600 migrants portés disparus en Libye, alerte l’OIM
Bahar Makooi, Info Migrants, le 20 février 2020
▻https://seenthis.net/messages/827158
#vocation_à_quitter_le_territoire prononcé par Manuel Valls, ministre de l’intérieur, le 25 septembre 2013, comme raconté ici :
▻https://seenthis.net/messages/839465
#travailleurs_itinérants pour qualifier les saisonniers italiens en Suisse ici :
▻https://seenthis.net/messages/842315
#Exodant refait son apparition ici, mieux sourcé :
►https://seenthis.net/messages/844250
en italien : #capsunari #cueilleurs_de_fraises
▻https://seenthis.net/messages/849335
en anglais : #aspiring_migrants #returnable_migrants #ICE_detainee
▻https://seenthis.net/messages/853616
►https://seenthis.net/messages/862826
▻https://seenthis.net/messages/866675
#Libia : surnom donné aux nouveaux arrivants d’Erythrée par les Erythréens de la diaspora, installés depuis longtemps en Italie...
►https://seenthis.net/messages/866396
#Refuweegee : réfugié bien intégré à Glasgow
►https://seenthis.net/messages/866781
#Miri_Rubin, Cities of Strangers. Making Lives in Medieval Europe, Cambridge, Cambridge University Press, 2020.
▻https://seenthis.net/messages/856657
#Agame , the term Eritreans used for Tigrayan migrant labourers.
Sur la frontière gréco-turque, à l’épicentre des tensions
– "Le traité (de Lausanne) a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs »."
– "Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “ les #prostituées ”."
▻https://seenthis.net/messages/894083
#Conservation_Refugees. The Hundred-Year Conflict between Global Conservation and Native Peoples
Les « #Bumidomiens »
un mot pour désigner des personnes qui ont « bénéficier » des programmes mis en place par le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer (►https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_pour_le_d%C3%A9veloppement_des_migrations_dans_les_d%C3%A9parte).
#Kafirs (unbelievers)
Throughout Yazidi history we have always suffered religious discrimination. Arabs and Turks call us Kafirs (unbelievers)
En Libye, un Noir, c’est de l’argent. Ils nous appellent les « #diamants_noirs ».
▻https://seenthis.net/messages/925939
Déjà recensé ici :
►https://seenthis.net/messages/414225#message669506
«i cinkali , gli italiani litigiosi che gridavano cinq!»
«Andare, andare, simme tutt’eguale
affacciati alle sponde dello stesso mare
e nisciuno è pirata e nisciuno è emigrante
simme tutte naviganti
allez, allez il n’y a pas de barrière
nous sommes tous enfants de la même mer
il n’y a pas de pirate il n’y a pas d’émigrant
nous sommes tous des navigants»
"#fuoriusciti" —> les « #fugitifs_politiques à l’époque du fascisme »
►https://seenthis.net/messages/926434
Et plus précisément ici :
▻https://seenthis.net/messages/926434#message927586
A Névache, la lumière reste allumée longtemps dans les chalets. Les nuits sans lune, elle guide le voyageur vers la maison des veilleurs qui, pour être sûrs de ne pas rater le bruit des coups sur la porte, ne dorment que d’un oeil. Nichée au pied du col de l’Echelle, dans les Hautes-Alpes, à 1 700 mètres d’altitude, cette bourgade de quelque 360 âmes est comme un phare pour le voyageur qui débarque de Bardonnèche, la petite ville italienne de l’autre côté du massif. Ceux que Bernard Leger, 82 ans, appelle « les visiteurs inattendus » .
▻https://seenthis.net/messages/688734#message688738
#visiteur_inattendu
Fenicotteri:
Uno schizzo per orientarsi ed evitare che «i #fenicotteri », così li appellavano con macabra ironia, precipitassero transitando in direzione del dirupo una volta raggiunta la schiena rocciosa che fa da confine naturale tra le due regioni.
Ousman baisse la tête, la leçon est rude à écouter. Il ne parle jamais de tout ce qu’il a vécu sur la route, précise son oncle, qui ne pose pas de questions. Mais les premiers mots de Mansour à son neveu revenu à la maison se voulaient des mots de réconfort. « Tu es un héros, Ousman. Seuls les héros peuvent accomplir le voyage que tu as accompli, si long et si difficile. » Le jeune homme, lui, a surtout honte de son échec, il voit les regards des gens dans le quartier, il entend les moqueries. « Ils nous appellent les “backway boys” », murmure-t-il. Alors il rêve de repartir, il fera des économies avec son petit boulot d’apprenti chauffeur trouvé grâce à son oncle et il retentera sa chance, « mais par la voie légale », en avion et avec un visa, espère-t-il.
Source : Taina Tervonen, Le pays des disparus, 2019, p.251 :
« La langue française dispose d’un mot pour désigner les femmes et les hommes qui fuient leur pays afin d’échapper à la guerre, l’oppression ou la misère. Ce ne sont pas des migrants. Ce sont des exilés. »
#Abirsabir (à partir de la min 2’38) :
«Parola in arabo che esprime l’idea di una persona che viaggia con l’intenzione di non residere in un luogo fisso ma di attraversare un altro paese transitando in un paese o diversi paesi in cui non ha nessun legame concreto. E per fare questo viaggio praticamente non ha nulla addosso, niente da portare, niente da usare per il suo percorso. Abisabir, il #passante, si caratterizza per essere una persona leggera, con poco carico, veloce, silenzioso, che cammina molto e dorme poco.»
#Coupables d’être #pauvres
LE MONDE | 07.10.2014 à 08h15 • Mis à jour le 07.10.2014 à 08h39 |
▻http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/10/07/coupables-d-etre-pauvres_4501583_3222.html
Emily Buhr était au volant de sa voiture lorsqu’elle a été arrêtée par un policier qui recherchait de la drogue. Il a fouillé son véhicule, en vain, puis il a procédé au contrôle qui allait signer la perte de la jeune femme. Défaut d’assurance. Pour ce motif, elle était déjà sous le coup d’un mandat d’arrestation. Elle n’avait pas payé l’amende faute de moyens et ne s’était pas présentée devant la cour chargée de son dossier. Emily Buhr devait 700 dollars (environ 550 euros) à la municipalité du comté de Saint-Louis (Missouri) dont dépendait le policier. Le soir même, elle dormait en prison. « Pas parce que j’étais une criminelle, mais parce que je suis pauvre », soupire la jeune femme.
Cette violence policière-là ne tue pas. Elle détruit lentement, à bas bruit. Il a fallu les nuits d’émeutes de Ferguson, la ville où Emily Buhr réside, après la mort d’un jeune Noir tué par un policier blanc, le 9 août, pour la faire apparaître. Année après année, un circuit fermé et parfaitement huilé a alimenté une colère que les balles fatales tirées sur Michael Brown ont contribué à enflammer. Ville composée aux deux tiers d’Afro-Américains, Ferguson – un peu plus de 21 000 habitants – est gouvernée par un conseil dirigé par des Blancs. Ce conseil nomme le chef de la police municipale, dont les membres sont majoritairement des Blancs, ainsi que le juge de la cour municipale chargée de statuer sur les infractions routières, dont le produit revient à la ville. Plus les policiers verbalisent, plus la municipalité s’enrichit.
Sinking of Mediterranean migrant boat mass murder, says UN rights chief | Global development | The Guardian
►http://www.theguardian.com/world/2014/sep/19/sinking-migrant-boat-mass-murder-un-rights-chief
Le mec n’a vraiment pas honte. "the traffickers are likely guilty of « mass murder »" mais pas du tout l’Europe avec deux decennies de politique obscène et criminelle de fermeture des frontières
The UN’s new human rights chief has urged Egypt to join with European nations in hunting down the human traffickers who allegedly drowned up to 500 migrants in the Mediterranean by ramming their boat. He said the traffickers are likely guilty of “mass murder” and should be brought to justice.
L’#IVG, 40 ans après...
Dans le centre d’IVG de Colombes (92), les médecins Françoise Bâcle et Catherine Soulat remarquent que beaucoup de femmes ont consulté ces sites, souvent sans se rendre compte qu’ils n’étaient pas officiels. Autre constat, sans qu’elles fassent de lien ou sachent en expliquer la raison (qui pourrait simplement être l’évolution démographique de cette ville de banlieue quittée par les classes moyennes), « les #femmes se sentent plus #coupables qu’avant, on a plus souvent des « voilà, j’ai pas le choix… je sais que c’est mal ce que je fais… oui c’est pas bien… » Et on se retrouve à leur expliquer qu’elles ont le #droit de le faire !
Projet » Les pauvres : victimes ou coupables ?
▻http://www.revue-projet.com/articles/2014-05-defraigne-tardieu-les-pauvres-victimes-ou-coupables
Les pauvres, victimes du fonctionnement de la société ? Ils ne ressentent pas le besoin d’être reconnus comme tels : ils se sentent coupables. L’Université populaire Quart Monde leur offre un lieu de réflexion pour ouvrir le chemin d’une libération.
Les personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté sont, selon certains, les victimes du fonctionnement de la société. Souvent exclues et rejetées, elles doivent vivre ou survivre en étant privées de l’accès aux droits fondamentaux (logement, protection médicale, éducation, formation, revenu, participation sociale…). Elles sont, de plus, jugées coupables de leur sort. Si elles se sentent personnellement persécutées par les circonstances humiliantes qu’elles vivent, elles les prennent comme des malchances personnelles et intègrent ce sentiment de culpabilité. La pauvreté n’est pas créatrice de valeurs propres, mais elle introduit dans une perpétuelle improvisation. Elle force à s’installer dans une condition qui limite les aspirations à la survie au niveau le plus élémentaire.
Le pauvre est une honte, il gêne dans le processus du travail, son enfant gêne l’école, il ne vote pas (ou mal), il est un poids pour le budget de l’aide sociale. Il n’a aucun rôle, ni individuel, ni collectif. Le peu d’aide matérielle ou sociale qu’on lui consent ne favorise pas sa promotion. « Ce cercle ne sera brisé que dans la mesure où la société établira avec les couches sociales sous-privilégiées des rapports humains d’une nouvelle qualité », conclut Wresinski[1].
Inventer de nouveaux rapports humains
Toutes les actions du Mouvement ATD Quart Monde sont conçues pour créer de nouveaux rapports sociaux : des rapports humains au cœur desquels se trouvent les personnes d’ordinaire rejetées et méprisées. Ainsi, l’Université populaire Quart Monde se veut un lieu d’expression collective où s’opère un renversement total des relations sociales, des relations de pouvoir liées aux savoirs. De façon inattendue, incongrue, elle consiste à demander aux personnes qui vivent dans la grande pauvreté et l’exclusion de contribuer par leur expérience et leur réflexion à une compréhension du monde incluant leur apport.
Les savoirs d’expérience des plus pauvres sont très utiles pour comprendre les dysfonctionnements de la société et tenter d’y remédier.
Elles ont souvent connu des déboires à l’école, elles sont supposées dépourvues de savoirs. Or s’intéresser à leur expérience de vie et les amener à y réfléchir est une démarche très fructueuse. Elle leur permet de construire des savoirs d’expérience, de les transmettre, de se remettre à apprendre. Ces savoirs d’expérience sont très utiles pour comprendre les dysfonctionnements de la société, le non-accès aux droits fondamentaux, et pour tenter d’y remédier. Ce travail de fond, accompli depuis de nombreuses années, produit des savoirs émancipateurs essentiels à la lutte contre la grande pauvreté.
Un engagement commun
Pourquoi des personnes entreraient-elles dans cette démarche ? Leur condition de pauvres et d’« assistés » les oblige, le plus souvent, à raconter leur vie, à étaler leurs malheurs pour « mériter » de l’aide, voire simplement pour accéder à leurs droits. À l’Université populaire, rien de tel. Les personnes s’engagent petit à petit dans une relation d’égal à égal avec l’entourage, elles perçoivent clairement que tous les participants ont part au combat pour le respect et les droits de tous. Les personnes pauvres sont sollicitées pour entrer dans ce combat. L’Université populaire veut offrir les conditions nécessaires à cette expression d’abord personnelle, puis collective. Cet espace de rencontre, de réflexion partagée, est bâti par et pour les personnes qui vivent dans la grande pauvreté, mais il réunit aussi des citoyens qui appartiennent à des milieux socio-économiques différents et veulent lutter contre la grande pauvreté.
Pendant deux heures, une centaine de personnes dialoguent ainsi. Leur apport, réfléchi au préalable au sein de groupes locaux de préparation, touche à des thèmes précis, en présence d’un invité ayant une expertise particulière (juge, médecin, philosophe…). Un réseau de membres qui ont une grande proximité avec les personnes défavorisées permet d’animer avec elles les petits groupes de préparation, dans un lieu proche de leur habitation (cité, caravane, squat…)[2].
Sans préalable ni contrepartie
Le pari est de s’adresser à des personnes qui ont très peu bénéficié de l’éducation formelle, qui ont quitté le système scolaire sans avoir acquis les outils de base nécessaires : elles ont donc un autre rapport au savoir : « J’ai peu appris à l’école car je n’avais pas l’esprit à ça. »[3] Elles ont des capacités qui n’ont pas été mises en valeur. Car non seulement elles n’ont pas bénéficié de formation, mais elles en ont une expérience négative. Pourtant s’il y a de fortes corrélations entre le milieu socioculturel et l’absence de formation qualifiante, il n’y a pas de causalité inéluctable entre grande pauvreté et non-savoir.
Certes, il faut prendre en compte la réalité : les non-savoirs, les blocages, les blessures, le rejet, la honte et la culpabilité de sa propre misère. « On a peur de parler quand on est moins instruit. On a peur d’être rejeté parce que certaines personnes sont plus instruites que nous. » Mais la réponse passe par la création de liens. « La personne qui a eu des difficultés est sauvage. C’est dur d’apprivoiser quelqu’un d’autre. Il faut prendre étape par étape. »
« La personne qui a eu des difficultés est sauvage. C’est dur d’apprivoiser quelqu’un d’autre. Il faut prendre étape par étape. »
Pour bâtir cette qualité de relation, une éthique est nécessaire : la reconnaissance de la dignité de chacun. « Vous ne regardez pas la personne dans sa détresse, vous regardez l’être humain en face de vous. » L’égalité est respectée : « On est tous sur le même piédestal, on est tous égaux… ». La culpabilité est récusée : « Je pensais que la misère, c’était de ma faute… » « J’ai été très surprise de voir les gens qui écoutaient ce que je disais et même d’entendre les réponses qui m’étaient faites. Aucun jugement n’était porté sur moi, ça m’a redonné une très grande confiance en moi-même. »
Le respect de la liberté de chacun est assuré. Personne ne doit se trouver dans une relation de dépendance. « Si je dis : ‘Je suis libre’, c’est qu’avant je n’avais pas le courage de la rencontre, tellement j’avais peur des gens. ».....
..La pauvreté n’est pas créatrice de valeurs propres...
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