• Près de 80 % des victimes de mort violente au sein du couple sont des femmes
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/01/31/pres-de-80-des-victimes-de-mort-violente-au-sein-du-couple-sont-des-femmes_5

    En France, 17,6 % des homicides (non crapuleux, y compris coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort), soit près d’un sur cinq, surviennent dans le cadre conjugal. Et 78,3 % des morts violentes au sein du couple concernent les femmes. Ces chiffres montrent que « le cadre conjugal » constitue « le contexte le plus dangereux pour les femmes », note la sociologue Maryse Jaspard.
    Féminicides Violences conjugales

    #statistiques #féminicide #violences_masculine #couple #hétérosexualité (vu que les violences sexuelles dans les couples homo sont inconnues ou méconnues, et ici simplement ignorées) #hétérocentrisme #violences_conjugales #viol #violences_sexuelles

  • Albane et Elise : « Une crainte permanente du regard social sur notre fils »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290118/albane-et-elise-une-crainte-permanente-du-regard-social-sur-notre-fils

    Libraires à Lyon, Albane et Élise ont un garçon de trois ans et demi, né à la suite d’une insémination artificielle au Danemark. Depuis son entrée à l’école maternelle, elles redoutent les remarques homophobes.

    #France #couples_homosexuels #égalité #enfant #famille #homoparentalité #lesbiennes #PMA

  • #PMA : « Il faut reposer la question de l’anonymat des dons de gamètes »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270118/pma-il-faut-reposer-la-question-de-l-anonymat-des-dons-de-gametes

    Julie, 37 ans, et Solène, 40 ans, ont deux enfants, âgés de 4 ans et de 10 mois, nés par PMA au Danemark. Elles ont choisi ce pays car il permettra à leurs enfants de connaître l’identité du donneur à leur majorité.

    #France #Caroline_Mecary #couples_homosexuels #égalité #famille #lesbiennes

  • « Je suis privée de mes filles »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250118/je-suis-privee-de-mes-filles

    Christel, 44 ans, séparée de sa compagne, ne peut plus voir leurs filles, âgées de 3 ans et demi, nées à la suite d’un transfert d’embryons effectué en Espagne. En #France, seule la mère qui a porté l’enfant figure sur l’acte de naissance.

    #couples_homosexuels #égalité #états_généraux_de_la_bioéthique #famille #lesbiennes #PMA

  • « Je vais devoir adopter mon propre enfant »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230118/je-vais-devoir-adopter-mon-propre-enfant

    Élodie, doctorante en sociologie, et Amélie, salariée d’une ONG française, attendent un bébé conçu par insémination artificielle en Belgique. C’est Amélie qui porte l’enfant et Élodie devra l’adopter pour voir reconnue sa parentalité, ce qu’elles trouvent « très bizarre ».

    #France #couples_homosexuels #égalité #famille #lesbiennes #PMA

  • « On nous a dit que ce que souhaite un enfant, c’est un papa et une maman »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210118/nous-dit-que-ce-que-souhaite-un-enfant-c-est-un-papa-et-une-maman

    Marie et Caroline se sont tournées vers l’adoption, après plusieurs échecs d’insémination artificielle et de fécondation in vitro en Belgique.

    #France #couples_d'homosexuels #égalité #états_généraux_de_la_bioéthique #famille #filiation #lesbiennes #LGBT #PMA

  • « Ils sont en retard, nous on avance et on fait notre #famille »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190118/ils-sont-en-retard-nous-avance-et-fait-notre-famille

    Charlotte et Hélène, peu avant la naissance de leur deuxième fille, en octobre 2017. © LF Hélène, 39 ans, et Charlotte, 41 ans, ont eu deux petites filles nées à Marseille grâce à une insémination artisanale. L’un des donneurs de sperme est un ami, militant syndical. L’autre un inconnu rencontré grâce à une amie catholique. Tous deux ont déjà une famille et ont effectué ce choix avec leur compagne.

    #France #couples_d'homosexuels #égalité #états_généraux_de_la_bioéthique #filiation #lesbiennes #LGBT #PMA

  • Algérie : des femmes abandonnées par leur mari après un cancer du sein
    http://geopolis.francetvinfo.fr/algerie-des-femmes-abandonnees-par-leur-mari-apres-un-cancer-d

    L’humiliation
    La plupart des femmes ayant subi une ablation du sein après un cancer souffrent énormément du regard des autres et notamment de celui des hommes. Elles sont souvent humiliées avant d’être abandonnées. « Je veux une femme entière, pas un trois-quarts de femme », a dit un homme à sa fiancée dès qu’elle lui a annoncé sa maladie et l’ablation du sein qu’elle venait de subir en urgence. Une autre jeune femme a préféré prendre les devants peu après une mastectomie en rompant elle-même ses fiançailles.

    L’accès à la reconstruction mammaire existe, mais il est difficile. Les hôpitaux publics où l’opération est gratuite sont surchargés et dans le secteur privé, l’intervention est très chère.
    Le cancer du sein touche chaque année entre « 9000 à 10.000 femmes », affirme Farid Cherbal, professeur de génétique du cancer à l’université d’Alger.

  • « Ne laisser personne pour compte : mettre fin à la violence contre les femmes »
    http://www.enbata.info/articles/ne-laisser-personne-pour-compte-mettre-fin-a-la-violence-contre-les-femmes

    Le 25 novembre prochain, ce sera comme chaque année la Journée Internationale contre la Violence faite aux #Femmes. Comme chaque année, nous lirons et écouterons des témoignages effrayants de femmes brutalisées. L’erreur sera alors de croire qu’il s’agit de cas particuliers. La violence endurée par les femmes ne pourra pas être endiguée tant qu’une chose fondamentale ne sera pas comprise : cette violence n’est pas un problème de personnes, ce n’est pas juste parce-que « elle n’a pas eu de chance, elle est tombée sur un sale type », mais c’est un problème politique.

    Intéressons-nous tout d’abord à ce que la #société, par son discours ambiant, considère normal ou pas dans une relation de #couple. La jalousie, les menaces, les engueulades pour des questions d’argent, tout cela est considéré comme normal. De même qu’il est considéré normal que les relations amoureuses impliquent une forme ou une autre de conflit, auquel on collera l’adjectif « passionnel » pour faire présentable. Combien de fois avons-nous entendu « oui il était violent mais il l’aimait », ou comme l’ont trop souvent titré les journaux, dans le cas d’hommes qui après avoir assassiné leur (ex)femme et enfant(s) se sont donné la mort : « drame familial », causé par un « dépit amoureux ». Drames oui mais dont chacun avait un auteur, et qui a été favorisé par un contexte social et législatif. Et qu’on ne vienne pas parler d’amour concernant ces horreurs.

    Selon ce discours ambiant, dans une relation de couple hétérosexuelle un certain niveau de #violence de la part de l’homme est considéré comme normal, acceptable. Dans les cas beaucoup moins nombreux de femmes violentes, l’hôpital psychiatrique sera une solution rapidement mise en avant, mais pour ce qui est d’un homme violent, trop souvent sa compagne s’entendra dire de lui pardonner, voire que son « impulsivité » est une preuve d’amour. Pour une femme à qui on ne laisse pas la possibilité de prendre conscience et de s’interroger sur ces déséquilibres, les choses sont mal engagées

    Dans de nombreux cas de violence, si ce n’est pas le cas dès le début, la violence commence lorsque la femme est enceinte, car plus vulnérable. Ou, selon les ressources financières et l’entourage de la femme, lorsque vient le deuxième enfant, et qu’elle quitte son travail pour s’en occuper, ce qui réduit ses ressources matérielles et souvent son cercle social.

    D’un autre côté, les changements législatifs et la formation des professionnels est extrêmement lente. À titre d’exemple :
    • La violence psychologique au début et après de multiples types de violence physique est souvent ignorée dans les services sociaux français.
    • Dans la médecine, l’éducation et la police, il y a très peu de formation en matière de violence sexiste.
    • Dans la nouvelle législation espagnole, mais toujours pas en France, la violence infligée par l’ex-compagnon est considérée comme une violence de genre et, par conséquent, ces antécédents sont pris en compte pour les mesures de protection.

    Rappelons-nous qu’à diplôme et niveau de responsabilité égaux, les femmes gagnent encore aujourd’hui moins que les hommes. En raison des options limitées de garde d’enfants, beaucoup quittent leur travail pour s’occuper de leurs #enfants. Le père quant à lui gagne généralement plus, donc n’a pas de raison de quitter son travail. Le congé parental est en outre très mal rémunéré, et dans la plupart des cas seule la mère le prend.

    Dans l’état actuel des choses, les relations de couple (1) et la maternité favorisent la vulnérabilité et la dépendance matérielle des femmes, et dans cette situation la violence a plus de chances d’émerger.

    « Pourquoi ne pas le quitter alors ? » diront certains. Si c’était si simple. En France, depuis la #loi_Boutin (2), une personne en instance de divorce ne se verra pas attribuer de logement social tant que la séparation n’est pas prononcée, et la garantie « loyers impayés » exclut de fait les plus précaires du marché locatif, les reléguant chez les marchands de sommeil. Par ailleurs, la garde alternée des enfants devenant la norme lors des jugements de divorce, une mère souhaitant se séparer sera contrainte de vivre à proximité de la résidence du père de ses enfants. Dans un contexte de chômage structurel et dans une zone où le #logement est aussi peu abordable qu’en Pays Basque Nord, avec moins d’argent, une carrière professionnelle interrompue par la maternité, un cercle social souvent amoindri, et des enfants à charge, trouver un logement et un emploi relève de la mission impossible, encore plus depuis les différents rabotages des #APL, débutés avec la loi de finances de 2016. Beaucoup de femmes brutalisées se résignent au silence et à rester avec un conjoint violent. Celles qui franchissent le pas savent que ce faisant elles se jettent dans la précarité.

    De nos jours, telles que les normes sociales implicites et les lois sont construites, tout est fait pour maintenir les femmes dans la vulnérabilité et la dépendance économique, et pour dénigrer la violence qu’elles subissent. Gardons cela à l’esprit, et souvenons-nous de trois choses :

    – Il n’y a pas de niveau de violence tolérable dans un couple

    – La #spéculation immobilière tue, alliée aux lois et à la violence contre les femmes

    – Plutôt que de réduire encore les #minima_sociaux (tout en faisant des CICE à 48 milliards et en laissant filer l’évasion fiscale), si nous les augmentions jusqu’à un niveau permettant de vivre sans angoisse, notre société serait plus saine et plus paisible

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    (1) hétérosexuelles
    (2) Loi du 25 mars 2009, de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (on appréciera l’ironie de l’intitulé)

    #violence_contre_les_femmes

  • Le mythe de la virilité
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/le-journal-des-idees-mercredi-22-novembre-2017


    Où il est question de

    Panthère Première, revue féministe de critique sociale, avec un dossier Quiproclash sur la portée subversive des actes de langage et un article sur les rapports de genre dans la mécanique sentimentale hétéro : « Vous êtes-vous déjà surpris-e à perpétuer les pires clichés dans votre couple ? Feindre l’indifférence, souffrir de jalousie et d’insécurité sans en lâcher un mot, surjouer la liberté sexuelle, jeter la vaisselle contre les murs… » L’amour sur le ring, côté femme, ou l’art et la manière de déconstruire sans détruire…

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12003-22.11.2017-ITEMA_21501762-0.mp3

  • #Althusser et le #meurtre d’Hélène Rytmann – Période
    http://revueperiode.net/althusser-et-le-meurtre-dhelene-rytmann

    Le meurtre d’Hélène Rytmann par Louis Althusser est une tragédie qui a trop longtemps été balayée d’un revers de main par la gauche althussérienne. L’apport de Rytmann dans la trajectoire du philosophe est honteusement ignoré. Le meurtre est entièrement mis sur le compte de la démence, et celle-ci ne fait l’objet d’aucune analyse attentive. Refusant cette posture de déni, Richard Seymour mobilise l’éthique de la psychanalyse pensée par Lacan pour relire le féminicide et l’inscrire dans un cas singulier. Loin de déresponsabiliser Althusser, la clinique s’avère être la seule approche à même de donner sens et gravité à un passage à l’acte, de pouvoir se déclarer coupable. Cette réflexion est aussi une leçon de chose sur la brutalité et l’aberration de la psychiatrisation du crime.

    #féminicide

    • C’est ce qu’on appel un pervers narcissique et une relation d’emprise. Il est décrit avec beaucoup d’atténuation de son acte tout le long de ce texte
      par exemple :

      Selon Elizabeth Roudinesco, si l’on avait donné à Althusser l’occasion de témoigner, il aurait déclaré être coupable du meurtre de sa femme, et porter pleinement le fardeau de cette responsabilité.

      Ca coute rien d’affirmer une telle chose et ca rapporte beaucoup, surtout si c’est une femme qui le dit, c’est une double ration de cookies pour Richard et althussmachin.

      Sa relation avec Rytmann relevait de l’éblouissement, et il tentait de lui rendre son amour « comme une offrande religieuse, comme je l’avais fait pour ma mère » : une idéalisation qui, bien sûr, était profondément ambivalente. Il voulait tout d’elle :

      Il doit faire référence à l’éblouissement des phares d’une voiture te roule dessus, sinon je voie pas trop l’éblouissement dans le « il voulait tout d’elle », Il voulait tout d’elle et il lui a tout pris. Et ce Richard appel ca de l’ #amour
      Pour l’idéalisation de sa mère et ses offrandes ridicules c’est pas ambivalent, c’est du poison de A à Z, il y a pas un coté cool et un coté pas cool à cette béatification haineuse de sa mère puis de Rytmann, il y a que des cotés toxiques.

      Il n’est pas nécessaire de croire que Rytmann était plus « gentille » dans leur relation que ne l’était Althusser, ce qui reviendrait à reconduire une version du mensonge patriarcal selon lequel « les femmes sont plus gentilles que les hommes ». D’après tous les témoignages, ils se tourmentaient l’un l’autre et faisaient chacun les frais de la maladie de l’autre.

      C’est la seule mention du patriarcat dans le texte de Richard, ce qui révèle un bel opportunisme. Allez savoir comment juger si elle était PLUS ou pas PLUS gentille que althusschose mais on s’en fiche.

      C’est aussi plein de fatras freudien sur la mère qui à un enfant-penis et la peur de la castration de ce monsieur que comprend bien Richard. Qui d’un coté se plein de toute puissance simultanément dit qu’il est tout castré. Comme ca il à le beurre, l’argent du beurre et la peau de la crémière. C’est un pauvre petit grand homme. Quoi que tu dise ou que tu fasse il saura se faire plaindre.

      Tout en prétendant rendre hommage à Rytmann, ce Richard fait tout le contraire et dépolitise complètement le féminicide et la responsabilité d’Althusser pour noyer tout ca dans une soupe psychanalytique phallocrate et de l’individualisme libéral pour faire la pub de l’integral de l’oeuvre phallosophique d’Altusstruc.
      #fraternité #euphémisation #violence_masculine #couple #phallosophie #grand_homme

    • Son autobiographie, écrite en 1985, expose les caractéristiques de sa psychose : l’expérience d’un vide subjectif, de n’avoir pas de réalité intransitive, d’une existence qui soit en fait une ruse, est cristallisée dans sa (fausse) revendication de charlatanerie intellectuelle. Il explique par exemple qu’il n’a jamais lu les auteurs qu’il cite.

      et plus loin

      Elle façonna toutes ses idées politiques, même lorsqu’il rompit avec le PCF au cours des critiques années 1970. En réalité, Rytmann a sans doute contribué à certains des articles politiques publiés sous le nom de Louis Althusser. Nombre d’éléments attestent que la cinglante polémique qu’Althusser mena avec la direction du PCF au cours des années 1970 porte sa marque mordante — bien que K. S. Karol, dans ses souvenirs des Althusser, n’en dise pas mot.

      Si lui même dit qu’il est un imposteur intellectuel et que il est avéré que Rytmann à contribué, allez savoir quand il dit qu’il veut tout d’elle, jusqu’où il a pu aller.

  • La pilule hormonale féminine : De la fécondité « féminine » à la fécondité « conjugale »
    http://socio-logos.revues.org/1943

    Le ministère de la Santé et l’INPES ont lancé en 2008 une campagne pour une contraception diversifiée. Elle rappelle qu’il est parfois difficile de choisir sa contraception. En s’appuyant sur les théories de Norbert Alter1, on s’aperçoit que son usage peut être vécu et interprété de la part des femmes comme un choix personnel et autonome, mais qu’il peut également être évalué comme contraignant voire de manière négative. Dit autrement, la norme contraceptive incite fortement à l’usage de la pilule, en particulier avant la construction d’une vie de famille : « la démarche contraceptive relève en premier lieu d’une prescription qui obéit d’abord à une logique médicale. Cette dernière privilégiant systématiquement la pilule, et le stérilet pour les femmes ayant constituées leur famille »2. Il y aurait donc un déplacement des rapports de pouvoir du côté médical. Ce déplacement serait évalué différemment par les jeunes femmes qui prennent la pilule. Leurs interprétations poseraient la question de savoir si l’on peut encore parler d’innovation pour la pilule et dans quelle mesure de nouveaux scénarios contraceptifs ne seraient pas en train de se mettre en place. Le problème de fond serait une fécondité d’abord pensée dans un registre féminin et difficilement envisagée comme masculine ou comme masculine et féminine, c’est-à-dire « conjugale ». Alors que le couple était au centre des débats des législateurs3, la pratique contraceptive révèle une difficulté à pouvoir être utilisé dans ce cadre. L’enquête de Nathalie Bajos et Michel Ferrand fait état d’hommes qui refusent de s’y investir ou qui ne se sentent pas concernés malgré les difficultés de leur partenaire4. Une autre difficulté peu apparaître, pour les hommes qui cherchent à partager les responsabilités, le frein pouvant émaner du gynécologue ou de la partenaire qui ne souhaite pas partager cette responsabilité.

    2La difficulté est que la contraception hormonale est principalement développée pour les femmes, alors qu’elle reste diffuse voir inexistante pour les hommes5. Dès lors, « Accorder la liberté contraceptive aux femmes n’était (...) qu’une manière de laisser encore à leur seule responsabilité toutes les charges qui relèvent de la fécondité et de la procréation »6. Ainsi en résolvant le problème de permettre aux femmes de maîtriser leur fécondité, on crée un autre problème en rendant la responsabilité contraceptive principalement féminine. L’une des difficultés est donc d’arriver à maintenir ce premier acquis, tout en arrivant à faire en sorte que la responsabilité soit aussi masculine. Ce deuxième point est également problématique car certaines femmes ne souhaitent pas partager la maîtrise de la fécondité avec les hommes, considérant ce partage comme une menace pour leur autonomie7.

    3Les entretiens ont permis de faire apparaître une diversité de pratiques et une certaine ambiguïté quant à l’utilisation de la pilule contraceptive : propice à une autonomie féminine, la contraception hormonale déplacerait les rapports de pouvoir du côté des professionnels de la santé. Cette ambigüité ferait apparaître trois modèles interprétatifs que les femmes peuvent mobiliser : la pilule peut être évaluée comme positive, contraignante ou négative. Le premier modèle permettrait que l’on parle encore d’innovation au sens de Norbert Alter, les deux seconds serait plus une remise en question de la pilule comme innovation.

    #contraception #pilule #sexisme #couple #hétérosexualité #contraception_masculine

    • Une info utile pour répondre à la prétendue « misère sexuelle masculine »

      Le nombre d’individus n’ayant pas de rapport sexuel a diminué depuis 40 ans : en 1970 les femmes étaient 21,7%, 12,6% en 1992 et sont aujourd’hui seulement 10,8% à ne pas avoir d’activité sexuelle. Pour les hommes ce chiffre est passé de 12% (1970) à 6,6% (2006).

  • Mort de Marie Trintignant - Nul n’a su contourner l’agresseur | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/non-classe/35211/mort-de-marie-trintignant-nul-n-a-su-contourner-l-agresseur

    Selon les informations diffusées, le frère de Marie Trintignant indique que l’amant de sa soeur lui a dit qu’elle dormait. Il se serait donc fié au mauvais interlocuteur pour conclure qu’une querelle sans conséquences dramatiques pour sa soeur avait eu lieu. Il était peut-être aussi gouverné par l’idée que les querelles entre amants sont de caractère privé. Ces explications sont cependant insuffisantes tant les événements sont exceptionnels.

    L’agresseur devait exsuder la violence et l’incohérence. Son discours devait être centré sur ses tourments de jalousie, sa douleur de vivre. Au point de capter toute l’attention du frère de Marie Trintignant. Au point de bloquer un geste simple : s’approcher de sa soeur et obtenir son assurance que tout allait bien.

    La longue écoute du discours de l’amant et l’inaction à l’endroit de la soeur sont stupéfiantes. Le discours d’un agresseur peut donc occuper tout l’espace, détourner totalement l’attention sur les souffrances de l’agresseur plutôt que celles de la victime. L’amant de Marie Trintignant a pu opérer ce détournement pendant de longues heures. À l’évidence, le frère de Marie Trintignant ignorait qu’à l’ampleur du discours de l’agresseur correspond l’ampleur de l’agression.

    Les malheurs d’enfance, les tourments de jalousie, de ruptures, les blessures d’ego, le mal de vivre et le désir de contrôler des agresseurs de femmes sont régulièrement décris par les médias. Ils ne le sont pas ou le sont peu pour les motards criminels, les criminels de la route ou les pédophiles, par exemple. Parce qu’ils ne susciteraient aucune empathie. Pourquoi le discours de l’agresseur de femme est-il écouté ? Pourquoi est-il reçu avec empathie par une portion de la population ? Deux explications s’imposent : il est socialement accepté et intégré.

    Il est de la mission posée des femmes de panser les blessures émotives, affectives et psychiques de leur conjoint, de ménager leur ego, de veiller au bonheur et à l’harmonie du couple, et il est de l’avantage des hommes qu’il en soit ainsi. Il suffit pour s’en convaincre de constater combien les articles et livres destinés aux femmes portent sur la réussite conjugale et combien ce sujet est absent des publications destinées aux hommes. Aucune réciprocité ici. Il n’est pas de la mission posée des hommes de panser les blessures de l’âme des femmes. La culture assure un espace pour le discours des agresseurs.

    Le discours des agresseurs ne fait pas que détourner l’attention sur leurs souffrances plutôt que sur celles de leurs victimes. Il participe à la perpétuation de la violence. L’invocation de ses souffrances par un agresseur poursuit un but disculpatoire. Il est l’un des éléments discursifs de sa « contrition ». La culture dans laquelle nous baignons tous reconnaît à la violence conjugale un cycle de trois phases : montée de la violence, agression, « contrition ». La « contrition » consiste à demander pardon, offrir des cadeaux, jurer que cela ne se reproduira pas ; à proclamer son amour, sa dépendance affective, ses blessures de l’âme ; et à se disculper.

    Les trois phases du cycle de la violence conjugale sont de fait celles de l’agresseur. Pour la victime, la violence n’en a que deux : contraintes et agressions. Lors de la phase de « contrition » de l’agresseur, la victime de violence répétées est contrainte à écouter le discours et à pardonner à l’agresseur au moment où celui-ci le demande, pas dans 40 ans. Le pardon est la grande victoire de l’agresseur. Il permet au cycle de la violence de tourner. L’écoute du discours de l’agresseur participe donc du cycle de la violence conjugale. Malheureusement, les experts de tout acabit entretiennent et perpétuent la méprise sur la phase de « contrition » des agresseurs et avalisent la réceptivité de leur discours.

    En sus de la culture relative à la mission des femmes et à la réceptivité du discours des agresseurs, il faut ajouter la perméabilité particulière d’un nombre important de femmes violentées et d’agresseurs dans la population. Il n’est donc pas étonnant que le discours de l’agresseur soit invoqué, écouté et diffusé. Le refus d’écouter le discours, par la victime et par la population, contribueraient à briser le cycle de la violence conjugale.

    #pardon #domination_masculine #féminicide #violence_masculine #couple #amour

    excellent texte mentionné par @vanderling ici : https://seenthis.net/messages/638830

    • Ce matin un nouvel exemple qui viens du FN.
      « Une élue régionale FN porte plainte contre un de ses collègues après une altercation physique »
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/10/21/une-elue-regionale-fn-porte-plainte-contre-un-de-ses-collegues-apres-une-alt

      « C’est une affaire privée qui déborde sur la sphère publique », reconnaît à mots couverts un élu du Front national. En l’occurrence, en plein cœur du conseil régional d’Ile-de-France. Le 6 juillet, les conseillers régionaux siègent en séance plénière quand deux agents de la région, alertés par des cris, surprennent les élus frontistes Aurélie Cournet et Pierre-Charles Cherrier en pleine altercation physique, seuls dans une salle allouée au FN.

      Selon plusieurs sources, l’élue aurait été bousculée violemment par M. Cherrier et serait tombée, se blessant légèrement. « Une rupture qui se passe mal », explique-t-on au FN pour qualifier l’attitude des deux élus, qui ont entretenu une relation amoureuse.

      « Monté de toutes pièces »

      « Pierre-Charles a voulu me parler, et comme j’ai refusé il m’a forcé à le suivre en m’arrachant des mains mon téléphone portable. Il m’a piégé en m’entraînant jusqu’à l’intérieur de la salle de réunion du conseil régional où il m’a arraché ma robe puis m’a giflé et m’a ensuite poussé violemment contre le mur où je me suis écroulée par terre », raconte la jeune femme dans un email qu’elle a fait parvenir à la présidente du FN, Marine Le Pen, le 7 septembre. « C’est elle qui m’a suivi dans la salle, elle a voulu reprendre son portable et elle est tombée en arrière, assure quant à lui M. Cherrier. C’est monté de toutes pièces, je me demande si elle n’a pas fait exprès de tomber. »

      Elle s’est aussi arraché son téléphone des mains toute seule ainsi que sa robe.

      #il_ne_voulait_pas_qu'elle_le_quitte

  • Mise au point sur la problématique des violences conjugales | Le Seum Collectif
    https://leseumcollectif.wordpress.com/2017/03/11/mise-au-point-sur-la-problematique-des-violences-conjugal

    Il ne faut pas considérer le phénomène de la violence conjugale comme une exception mais l’entrevoir pleinement dans son effarante banalité et dans sa dimension endémique. Son incidence est manifeste sur les victimes mais également les proches de ces dernières. Au Seum, on ne pense pas qu’il s’agisse d’une question privée mais d’un problème ancré socialement et dont la résolution ne pourra se faire que conjointement avec les structures associatives, médicales, éducatives et avec la prise en charge urgente des pouvoirs publics dont le soutien et le support ne doivent pas se limiter à l’insulte que constitue le fait de porter du rouge à lèvres le huit mars, lors de la journée internationale du droit des femmes comme promeut le site Mettez du rouge. (https://donotlink.it/e037)

    « Une victime est une personne qui souffre par la faute d’autrui. Cette personne n’est pas responsable de la violence qu’elle vit. L’explication “psychogénétique” qui prétend que les victimes reproduisent ce qu’elles ont enduré enfant ou qu’elles ont une propension masochiste, l’analyse en termes de “système pervers” entre la victime et son bourreau ne tiennent pas au regard des chiffres. Toutes ces conceptions, ont pour conséquence de rendre responsables, de culpabiliser, de marginaliser les victimes. Seule une analyse sociétale peut rendre compte de l’ampleur du phénomène. »3

    Pour une modification conceptuelle de l’expression de la violence genrée
    Que propose le cadre légal ? En France et en Belgique est reconnu le caractère aggravant de la violence quand elle est exercée dans le cadre d’une relation intime. La violence domestique peut se définir par une violence physique ou sexuelle exercée dans le cadre de l’union du mariage ou dans le cadre d’une union de faits.

    Colette de Troy, sociologue, prône l’usage de l’expression de « violence masculine envers les femmes dans une relation intime » qui est plus spécifique et plus précis que les expressions de « violence domestique » ou de « violence conjugale ». La relation de pouvoir qui s’exerce dans le cadre d’un rapport intime dans la sphère familiale est légitimée dans le cadre social. Elle possède un fort caractère structurel. Ainsi, elle considère comme « nécessaire non seulement d’avoir des statistiques, mais aussi de mener un questionnement sur celles-ci. La première est bien sûr leur objectif : que mesurer ou qu’a-t-on voulu mesurer. Questionnement aussi sur la manière de le faire et l’interprétation des résultats. Et enfin, quel est le sort de ces statistiques et les conséquences politiques. »4

    La question posée par les méthodes employées pour recenser les statistiques criminelles est bien réelle. En effet, « le but est de recenser le nombre de délits commis, non comment ils ont été commis, ni qui en sont les victimes, ni quelles pourraient en être les conséquences. »4

    C’est sur cette base que se fonde le recensement dans tous les pays de l’Union européenne qui ne nous renseigne en fait nullement sur la violence domestique. Ces statistiques rencontrent une défaillance et un manque criants d’informations et de données sur la relation entre l’auteur et la victime. « En effet, la domination masculine existe, agissante, opprimante, violente, dans bien des sociétés de notre monde contemporain mais aussi de façon moins voyante, symbolique, inculquée dans les rites et les imaginaires masculin et féminin dès l’enfance, fonctionnant de manière évidente, comme naturelle et allant de soi. »5

    L’un des pays aux travaux les plus avancés dans le domaine du recensement statistique est l’Espagne, qui a modifié la définition de la violence domestique dans son code pénal en 2003 : « Celui qui exerce habituellement une violence physique ou psychologique sur une personne » cadrant ainsi son caractère particulier.6 Comment se présentent ces données statistiques ? Des données chiffrées sont éditées par région sur les crimes de violence sexuelle, sur les accusations de violence domestique et sur les décès dans le cadre de violence domestique. En France, le ministère des familles, de l’enfance et des droits des femmes recense 136 personnes décédées en 2015, victimes de leur partenaire ou de leur ex-partenaire. Dans le cadre de ces mêmes violences, la même année, il est possible de recenser 11 enfants décédés.

    L’objectif de la mise en place de ces enquêtes est d’obtenir une base qui puisse permettre la création d’une stratégie avec un fondement théorique à logique multiscalaire qui pourrait donner lieu à un aménagement adéquat d’une offre de services, d’une protection du point de vue législatif et la prévention via des structures dédiées, des lignes téléphoniques accessibles en continu, à échelle locale, régionale et nationale.
    Dans le cas de la France, le ministère des familles, de l’enfance et des droits des femmes recense 136 personnes décédées en 2015, victimes de leur partenaire ou de leur ex-partenaire. Dans le cadre de ces mêmes violences, la même année, il est possible de recenser 11 enfants décédés.

    • Quelques idées reçues et poncifs à jeter très vite à la poubelle

      Les enquêtes menées en Belgique ont permis d’écarter la thèse d’une corrélation entre les conditions socio-économiques et la violence. Celles menées aux Pays-Bas ont permis d’affirmer de façon sûre qu’il n’y a aucune correspondance entre le revenu et les victimes de violences domestiques.
      Au Portugal, 16% des femmes interrogées établissent un lien entre les actes de violence et l’influence d’alcool ou de drogue – pour, entendons-nous bien, 84% de femmes qui ne constatent aucune corrélation –, en Espagne, l’alcool et la drogue sont en jeu une fois sur cinq ; en Italie, 17% des violences sont commises sous l’emprise de l’alcool et/ou de la drogue.
      Les études des quelques vingt dernières années en Union Européenne ont permis de faire le constat indubitable d’un déchaînement de la violence masculine lors de moments de la vie de couple où la femme est plus vulnérable : lors de la grossesse, de la période postnatale et la période de séparation.

      #violence_masculine #violence_par_conjoint #femmes #domination_masculine #amour #couple #famille

  • Les 400 culs - Etes-vous sûr(e) de l’aimer ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/08/14/etes-vous-sure-de-laimer

    Epousez qui vous aimez. Séparez-vous sans regrets. Dans notre société moderne, il n’y a plus de raison d’être malheureux en amour. On se choisit et on rompt librement. Le problème… c’est prendre la décision. Dans Pourquoi l’amour fait mal, un ouvrage de 400 pages qui se lisent à perdre haleine, Eva Illouz –experte en sociologie des émotions– dissèque les raisons pour lesquelles nous nous sentons si mal lorsque nous devons faire des choix.

    #amour #sociologie #couple #émotions

  • Après une rupture, les hommes avec domicile fixe
    http://www.liberation.fr/france/2017/07/17/apres-une-rupture-les-hommes-avec-domicile-fixe_1584384

    « Oui, il y a une asymétrie entre les partenaires au moment de leur séparation. Cette asymétrie est en faveur des hommes et au préjudice des femmes », commente Marie Reynaud, cheffe de l’unité des études démographiques et sociales à l’Insee. Comment l’expliquer ? Cette inégalité serait avant tout une histoire de porte-monnaie. « Les hommes ont généralement un salaire supérieur à leur conjointe. Dans beaucoup de cas, ils sont les seuls à pouvoir rester dans un appartement conçu pour deux, autrement dit, un grand appartement au loyer élevé », éclaircit la chercheuse. Les chiffres ne disent pas autre chose : les hommes financièrement à l’aise (qui contribuaient à plus de 60% des revenus d’activité du couple) sont près de la moitié (47%) à être restés dans le logement et seulement 28% à l’avoir cédé à leur ex-compagne. A l’inverse, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à conserver le logement lorsqu’il s’agit d’un habitat social (48% contre 37%).

    Voilà pour les grandes lignes. Dans le détail, l’arbitrage diffère aussi selon l’âge (plus les hommes sont âgés, plus ils ont de chance de squatter le foyer), le fait d’être propriétaire ou non (inégalités accrues si ce n’est pas de la location) et le lieu d’habitation (en milieu rural, les femmes quittent le domicile conjugal dans 83% des cas). Autre donnée à signaler, la disparité au niveau de la garde des enfants. Ainsi, quand c’est la mère qui en a la responsabilité, elle conserve le logement dans 41% des cas, contre 32% pour le père. Mais quand la garde est inversée, le père demeure au domicile dans 55 % des cas, contre 18 % pour la mère. « Finalement, même si les femmes ont plus souvent la garde exclusive des enfants, sur l’ensemble des couples avec enfants qui se séparent, l’écart reste favorable aux hommes », conclut le rapport.

  • Dans le couple, l’amour fait le lit de la misogynie ambiante | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/146127/tous-misogynes

    Depuis le XVIIIe siècle, l’amour a pris une place de plus en plus importante dans la formation du couple, et plus généralement, dans les relations affectives. Le modèle du mariage amoureux s’est démocratisé en Europe, donnant ainsi l’illusion d’une idéologie égalitaire. Et pourtant, malgré́ le rapprochement des sexes, la misogynie et les discriminations qui affectent les femmes dans leur vie de couple n’ont pas disparu : aujourd’hui encore, c’est dans les relations amoureuses que la domination masculine s’exerce le mieux. Comment ?

    #amour #domination_masculine #couple #hétérosexualité #féminisme

    • Oui le changement de nom des épouses n’a jamais existé dans le droit français mais il est tellement fortement encré dans les pratique que on te l’impose. Avec le PACS on m’a donné du Mme Nom du conjoint masculin. C’était d’ailleurs utilisé comme une humiliation par le notaire et les membres de son cabinet. Il s’adressaient à moi sous le nom de « Mademoiselle + mon nom » et quant je lui ai signalé que je préférait « Madame » il s’est mis à me donner du « Madame + nom de mon future conjoint » ....

    • Les femmes ont longtemps bataillé pour obtenir le droit de conserver leur nom dans le mariage, mais elles semblent moins pressées de le léguer à leurs enfants.

      Wéé, c’est pas très sympathique pour les femmes effectivement … où l’on pourrait aussi penser que le nom des femmes n’est jamais que celui de leur père, et qu’elles pourraient avoir droit un jour de se nommer elles-mêmes ?
      (Je me souviens de cette amie guadeloupéenne racontant comment son arrière grand-père esclave libéré avait été nommé Mozart par les instances administratives à la place de son numéro.)

      Moi j’étais pourtant bien pressée de donner mon nom à ma fille. Mais voila, je ne m’appelle pas Claude Chirac, donc, je n’ai pas eu le droit avec moi et je n’ai pas fait changer la loi à temps pour qu’elle ait mon nom. La secrétaire de Mairie, hé oui il y a des traitresses, a refusé de l’inscrire sur le registre des naissances avec mon nom quand son père est allé la déclarer.

      Maintenant, ma fille porte le nom de son grand-père, un pauvre type décédé il y a quelques années sans avoir revu personne, fils d’une femme prostituée à Montmartre, élevé chez les sœurs cathos, qui a fini par abandonner sa femme et ses 3 enfants en bas âge après être revenu fou et violent de la guerre d’Algérie, un nom que son fils ne voulait pas garder mais même à lui il lui a été refusé qu’il porte le nom de sa mère.

      Donc, à part les ordonnances macron qui vont saper le code du travail, il n’y a apparemment pas d’urgence à libérer les femmes.

  • De la peur à la soumission | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-empan-2009-1-page-24.htm

    La violence au sein du #couple a des effets dévastateurs pour les #femmes qui en sont victimes, tant sur leur santé physique que sur leur #santé mentale. Il s’agit d’un important problème de santé publique dont on ne perçoit trop souvent que l’aspect le plus visible du phénomène, à savoir la violence physique, alors que ce qui constitue la violence, c’est un mode de relation basé sur le contrôle et la domination.
    La peur est un des moteurs de cette #maltraitance, ce qui paraît évident dans le cas de la violence physique, même si ce n’est pas toujours conscient chez la victime. Mais la peur est là bien avant, à tous les stades de la violence psychologique, c’est même un élément essentiel qui permet la mise sous emprise.

    Article par Marie-France #Hirigoyen, spécialiste du harcèlement. Très intéressant.
    #violences_conjugales

  • Un médicament pourrait-il soulager la douleur des ruptures...
    http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/un-medicament-pour-soulager-les-ruptures-amoureuses-280617-133008

    Deux chercheurs canadiens considèrent la séparation comme un stress post-traumatique, et réfléchissent à un traitement pour en diminuer la douleur.

    Les séparations dans les couples hétéros sont demandées par les femmes en large majorités.

    Je rappel qu’en occident 70% des demandes de divorce viennent des femmes . http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php

    Les trouble-post traumatiques dans la séparation sont causés par le hommes éconduits qui deviennent violents et c’est le moment le plus dangereux pour les femmes.

    Mais la perversité du patriarcat fait que les maigres recherches sur les stress-post traumatiques qui ont été faites par les psychiatre féministes (CF Dr Salmona par exemple : http://www.huffingtonpost.fr/muriel-salmona/attentats-urgence-victimes_b_8954110.html ) vont profité aux dominants. L’article parle des troubles post traumatiques par rapport aux survivant·e·s d’attentats terroristes, mais pas un instant des survivant·E·s des violences de leur conjoint, des viols, de l’inceste... Dans le contexte du divorce et de la séparation c’est vraiment fortiche. C’est madame figaro, une presse misogyne qui fait son fric sur l’humiliation constante des femmes.

    Avant que les troubles post traumatiques soient reconnus pour les victimes de viol, inceste, violences, harcelement, la notion est détourné et récupéré au bénéfice des hommes et de leurs labos.
    http://www.mesopinions.com/petition/sante/droit-etre-soignees-protegees-toutes-victimes/14001

    De toute façon comme d’hab ce médicament sera testé sur des rats mâles et sera efficace pour les hommes.
    voire ici par exemple : https://seenthis.net/messages/610723

    Les femmes victimes de troubles post traumatiques ne sont toujours pas traitées et reconnues comme victime, la loi leur impose de fréquenté leur ex violent sois disant pour le bien de l’enfant et les rares traitements qui existent leur seront confisqués par les labos pour soigné les egos blessé des hommes.
    https://seenthis.net/messages/611343#message611389

    Les traumatismes que vivent les femmes dans la séparation c’est pas un médoc qui va les guérir. C’est une prise en compte des violences qu’elles subissent dont elles ont besoin.

    #déni #victimologie #hétérosexualité #couple #domination_masculine #big_pharma #récupération #détournement #divorce #séparation

  • 220 femmes : tuées par leur conjoint, ignorées par la société
    http://www.liberation.fr/apps/2017/06/220-femmes-tuees-conjoints-ignorees-societe

    220 femmes tuées par leur conjoint, ignorées par la société

    Une enquête de Juliette Deborde, Gurvan Kristanadjaja et Johanna Luyssen
    Illustrations : BIG
    Production : Six Plus

    Elles s’appelaient Géraldine, Christelle, Ninon, Marine, Carole, Myriam. Toutes sont mortes ces derniers mois sous les coups de leur mari, compagnon ou ex-conjoint. Leur décès a eu lieu dans l’indifférence générale, politique et médiatique. Les circonstances de la mort de ces femmes ont parfois été résumées en quelques lignes dans une dépêche AFP, comme autant d’événements anecdotiques. Les titres de presse régionale les ont systématiquement traitées dans la rubrique faits divers, qualifiant l’événement de « crime passionnel », de « différend conjugal » ou de « drame de la rupture ». Autant d’euphémismes pour qualifier des homicides qui se produisent le plus souvent dans l’intimité du domicile conjugal, sans témoin. Les victimes n’ont parfois pas de prénom, pas de profession. Il arrive que seul leur âge et le mode opératoire de leur agresseur apparaissent : « étranglée », « battue à mort », « tuée par balle », au « couteau de cuisine » ou « à coups de fer à repasser ». Des meurtres passibles de la réclusion criminelle à perpétuité (au lieu de 30 ans), le fait que l’auteur soit le compagnon ou l’ex-conjoint de la victime étant une circonstance aggravante. Après avoir vu passer, une nouvelle fois, l’un de ces titres sans que cela n’émeuve grand-monde, nous nous sommes demandé qui étaient ces femmes. Nous avons recensé les articles des journaux locaux, régionaux et nationaux, pour tenter d’en savoir plus sur ces victimes anonymes. Ce corpus n’est pas exhaustif : tous les cas n’ont pas été relayés par la presse, et quand ils le sont, c’est souvent de manière parcellaire. Ce travail permet de prendre conscience de ce que les chiffres ne disent pas : les noms, prénoms, âges, situations familiales, professions, mais aussi les circonstances de la mort de ces femmes, les éventuels antécédents ou le traitement judiciaire. Au total, Libération a enquêté sur 220 décès de femmes. Toutes ont été tuées par leur conjoint, leur mari ou ex entre 2014 et 2016.

    cela fait résonance avec l’article de slate dont le signalement ici a été pourri
    #féminicide #meurtre #femmes #sexisme #violences_conjugales

    • j’en profite pour remettre ici un texte que je trouve très interessant car il donne des explications assez fines aux comprtements de ces hommes. Surtout il fait le lien avec les nouvelles methodes d’opression des hommes au moment de la séparation et l’aide que l’état leur donne via le divorce et les gardes pour mieux oppresser les femmes. Comment les prétendus « nouveaux pères » se servent de la loi pour tuer leur ex.
      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm

      Le texte est très long, j’en ai extrait quelques parties qui me semblent intéressantes et que je remet ici :

      En même temps, des théories féministes sur l’identité de genre se développaient sur la base de la théorie psychanalytique de la relation objectale ; elles soutenaient que les mères étaient seules responsables de la domination masculine à cause de leur manière d’éduquer les enfants (Dinnerstein, 1976 ; Chodorow, 1978) [6][6] La base de cette théorie est la suivante : « Les femmes.... Certaines critiques de ces théories féministes des relations objectales considéraient les hommes plus comme des victimes que comme des agents de la domination patriarcale et blâmaient en premier lieu les femmes puisqu’elles élèvent seules les enfants et détiennent le pouvoir émotionnel (Segal, 1987 ; Brittan, 1989 ; Connell, 1987 ; Cornwall et Lindisfarne, 1994). Par ailleurs, il faut relever que l’idée selon laquelle l’augmentation de l’investissement affectif des hommes auprès des enfants correspond à une diminution de l’autorité patriarcale dans les familles est contestée par les récentes études historiques, basées sur du matériel autobiographique, des pratiques de « paternage » au XIXe siècle (Tosch, 1996, 1999 ; Davidoff et al., 1999). Par exemple, Tosch a montré, dans son étude sur les pères de classe moyenne et sur la construction de l’identité masculine dans la première moitié du XIXe siècle, que ces pères étaient souvent très impliqués dans la « relation affective » avec leur enfant, mais que cette éducation « virile » était uniquement liée aux valeurs d’autorité morale paternelle et cherchait surtout à transmettre aux fils les caractéristiques « masculines ». Tosch soutient que, en dépit des variations historiques des rôles paternels, la règle du père perdure, car l’autorité paternelle demeure liée aux idées d’estime de soi, de statut et d’identité masculine.

      et

      Des groupes tels que les Families need fathers prétendent que les femmes sont responsables de ces inégalités évidentes dans la division sexuelle du travail, car elles exercent le « pouvoir domestique » à la maison et refusent de le partager avec les hommes. Certaines féministes libérales ont repris ce concept de « pouvoir » domestique : elles soutiennent que, puisque les femmes sont supposées devoir élever les enfants, cela leur donne un pouvoir « caché ». C’est leur responsabilité d’encourager les compétences masculines (Backett, 1987). Les féministes du New Labour ont aussi adopté ce discours culpabilisant les femmes, qui influence les politiques sociales récentes et considère les mères comme un obstacle majeur à l’augmentation de la participation des hommes à l’éducation des enfants (Williams, 1998).
      21

      Ces discours accompagnent une focalisation accrue sur la valeur genrée différente de l’investissement des pères, qui consolide les arguments soutenant que les enfants ont besoin de leurs pères. Le fait que les pères s’occupent moins de leurs enfants n’a ainsi plus d’importance, puisque leur contribution au développement de l’enfant repose sur les valeurs morales et masculines (supérieures) qu’ils apportent à la relation père-enfant (Williams, 1998). Par exemple, Burges et al. (1997) démontrent que « le manque de preuves de l’investissement paternel dépend de la nature des soins paternels plutôt que de leur absence ». D’autres chercheurs, aux États-Unis, Hawkins et Dollahite (1995), affirment que les « pères ne sont pas des mères et ne doivent pas essayer de l’être ». Ils considèrent que l’activité paternelle la plus importante est la « responsabilité éthique des hommes pour les générations futures », « leur travail de relation » et la « stimulation intellectuelle qu’ils procurent aux enfants à travers le jeu ».

      sur la violence masculine et le contexte des séparation

      La violence domestique, les enfants et le droit de visite
      32

      La violence masculine contre les femmes a été reconnue par le Home Office  [7][7] Le département du gouvernement anglais responsable... comme un problème vaste et considérable, et à partir du témoignage d’enquêtes locales (voir par exemple Mooney, 1993 ; Radford et Dominy, 1996), il semble qu’une femme sur quatre soit susceptible d’en faire l’expérience au cours de sa vie (Home Office, 1999). Ces enquêtes ont également révélé qu’un tiers au moins des femmes subissent des violences accrues après la séparation (voir aussi Mirlees-Black, 1995). On ne sait pas actuellement combien d’enfants vivent la violence domestique au quotidien ou sont affectés par ses conséquences dans le contexte postérieur à la séparation, mais l’enquête British Crime de 1996 a montré que la moitié des femmes qui subissaient des violences domestiques étaient des mères (Mirlees Black et Byron, 1999).

      Des études féministes concernant l’impact de la violence domestique sur les enfants sont venues s’inscrire en faux contre les idées reçues présentant les mères comme les plus susceptibles de maltraiter physiquement ces derniers dans ce contexte. Ces études ont révélé une corrélation élevée entre violence domestique et mauvais traitements physiques par le même auteur. Par exemple, en examinant 116 rapports hospitaliers sur des cas de mauvais traitements envers les enfants où la violence domestique était également présente, les chercheurs américains Stark et Flitcraft ont découvert que les pères violents étaient trois fois plus susceptibles d’être les principaux auteurs de maltraitance des enfants que les mères (Stark et Flitcraft, 1988). Une autre étude américaine (Bower et al., 1988) a révélé une corrélation élevée entre la gravité de la violence domestique et la gravité des mauvais traitements physiques infligés aux enfants par des pères, dans un échantillon spontané de 775 mères qui avaient subi des violences domestiques. Ces auteurs ont affirmé que les deux formes de violence visaient le « maintien de la dominance familiale » (Bower et al., 1988 : 166). Dans une moindre mesure, des études ont également examiné les connexions entre la violence domestique et les agressions sexuelles envers les enfants perpétrées par les pères. Hooper (1992), par exemple, dans une enquête à petite échelle sur les mères, a trouvé que cette violence était souvent utilisée pour les empêcher de percevoir l’agression sexuelle contre l’enfant, tandis que Hester et Pearson (1988), en examinant 44 dossiers d’enfants placés sous protection ont estimé que la violence domestique et l’agression sexuelle envers l’enfant par le même auteur étaient co-présentes dans la moitié des cas.

      –—

      Au vu des textes mentionnés ci-dessus, on comprend que beaucoup de recherches entreprises sur les pères se soient concentrées sur les plus ou moins prétendues contraintes imposées à leurs relations avec leur enfant, et en particulier sur le « paternage » en contexte de post-séparation et de post-divorce. Toutefois, dans ce domaine, les recherches ont mis en évidence des découvertes étonnamment cohérentes, même si ces recherches ont été menées à partir d’une pluralité de perspectives différentes, dont toutes n’étaient pas féministes. Par exemple, elles constatent que la préoccupation de la majorité des pères lors de la séparation n’est pas de satisfaire les besoins et les intérêts des enfants, mais la perception de leur propre perte en pouvoir direct et contrôle des femmes et des enfants, et ce, qu’il y ait ou non usage de violence domestique (Simpson et al., 1995 ; Arendell, 1995 ; Smart et Neale, 1999).
      39

      Smart et Neale ont interrogé aussi bien des mères que des pères dans leurs investigations sur le « parentage » après divorce et ils ont constaté que, en dépit de quelques exceptions individuelles, la majorité des hommes interrogés considèrent la décision des femmes de mettre fin à leur relation comme un coup porté à leur identité masculine, et que souvent ils cherchent, par réaction, à créer « le plus de grabuge possible », utilisant pour cela leurs relations avec les enfants. Or, loin de s’opposer à ces relations, les préoccupations des mères concernent généralement la non-fiabilité des engagements des pères quant à l’exercice du droit de visite et leurs capacités à prendre soin des enfants. Smart et Neale racontent également comment la plupart des pères considèrent tout effort pour normaliser les relations avec les enfants ou pour répondre au souci des mères concernant la qualité de ces relations, comme une limitation de leurs droits à la possession de l’enfant. Toutefois, la plupart des pères ne souhaitent pas avoir la responsabilité de s’occuper à plein temps des enfants mais veulent « voir les enfants lorsqu’ils en ont envie – ils ne veulent pas que les mères se plaignent s’ils les ramènent en retard, ou s’ils leur ont fait manger n’importe quoi, ils veulent davantage voir les enfants, mais seulement lorsque cela les arrange, et non lorsque cela arrange les mères » (Smart et Neale, 1999 : 146).
      40

      Les mères, de leur côté, voient les enfants et les pères comme détenteurs de droits, mais pas elles, et elles se perçoivent comme n’ayant à l’égard des enfants que des responsabilités. Cette étude a mis en lumière des différences genrées significatives quant à la manière dont les mères et les pères se perçoivent comme parents, les mères sentant qu’on attend d’elles qu’elles donnent la priorité aux besoins des enfants, se préoccupent de la qualité des soins et de l’attention apportés aux enfants lors des visites, tandis que les pères se soucient davantage de leurs propres droits de propriété sur les enfants et de l’effet de ces derniers sur leur propre statut masculin.
      41

      L’étude de Simpson et al. (1995) a débouché sur des constatations analogues, mais centrées sur le sentiment de perte éprouvé par les pères lors de la séparation et du divorce. Selon eux, ce qui préoccupe le plus les pères, c’est la perte non seulement d’un sentiment de pouvoir et de contrôle sur la famille, mais aussi de leur statut paternel et de leur influence sur les enfants. Pour prendre un exemple de préoccupation particulière, ils mentionnent le désir d’inculquer leurs propres valeurs aux enfants, et la crainte que ceux-ci n’adoptent les valeurs maternelles.

      –----
      et plus spécifiquement sur les « nouveaux pères » et la capacité impressionnante des dominants à s’adapté et contré l’émancipation féminine.

      Une chose est remarquable : tandis qu’il était clair que les pères faisaient usage de violence à la fois contre les mères et les enfants, et que cela concernait le contrôle et l’autorité qu’ils exerçaient alors qu’ils vivaient encore en famille, nombre de ces pères s’affirmaient comme nouveaux pères qui s’impliquent régulièrement et s’occupent des enfants pendant que les mères travaillent, et un petit nombre d’entre eux affirmaient être ceux qui gagnent l’argent du ménage.

      #nouveaux_pères #divorce #féminicide #paternité #famille #couple #domination_masculine #sexisme #injustice

    • Ca montre aussi à quelle vitesse les dominants récupèrent leurs avantages à la moindre avancée. Avec l’avancée que représente le divorce pour les femmes (70% des demandes de divorce viennent des femmes en occident ; http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php ) on assiste à de nouvelles stratégies des hommes hétéros : - déchaînement de violence, au point que la presse se permet de parlé de « drames de la séparation » face au féminicides des femmes qui ont essayé de se soustraire à leur oppresseur.
      – instrumentalisation des enfants pour poursuivre les violences contre l’ex femme qui a osé vouloir échappé à son agresseur. Allant même jusqu’à des agressions contre les enfants pour atteindre la mère.
      – instrumentalisation de leur participation au taches parentales à seuls fins de transmettre leurs valeurs de dominant surtout à leurs fils. L’investissement des pères vis à vis de l’éducation des filles étant bien plus léger en moyenne. Les conflits sur l’éducation des enfants est le principal facteur de disputes dans les couples. C’est à dire que les pères qui déjà ne se fatiguent pas trop pour l’éducation de leurs enfants et laissent la charge principale et surtout le travail ingrat aux mères, se permettent de faire chier avec leurs valeurs de merde.
      – Comme ce matin j’ai trouvé ce texte sur un nouveau détournement de la séparation au bénéfice des hommes je le mentionne ici : https://seenthis.net/messages/611393

      Au passage il est remarquable d’apprendre dans le texte du cairn que les pères remariés qui ont fait vivre l’enfer à leur ex pour les gardes et la fameuse transmissions de leurs valeurs, se désintéressent de ces enfants lorsqu’ils ont trouvé une nouvelle compagne et qu’ils ont des enfants avec cette nouvelle compagne.

      Ce qui est impressionnant quant on se sépare c’est de voire que les institutions t’enfoncent. Par exemple quand ca m’est arrivée, en tant que conjointe sans revenus, j’etais complètement dépendante de mon ex pour tous les trucs fiscaux et dérivés genre dès que j’avais besoin d’un avis d’imposition il fallait que je lui demande et qu’il veuille bien s’en occupé. Il était pas violent, mais si il l’avais été j’aurais été obligée de le voire pour ces papiers.
      Du coup sans avis d’imposition tu as rien, vu que la moindre démarche te demande ce papier. Si ton ex est violent tu n’s plus qu’a porter pleinte et sans ressources espéré que ca aille vite et que ca donne quelquechose car les hommes savent aussi organiser leur insolvabilité (les panama paper concernaient énormément de bitards qui echappaient aux pensions alimentaires https://seenthis.net/messages/478249 )

      Pour la secu en tant que conjoint·e sans revenu tu es à la merci de ton compagnon ou de ta compagne, mais dans la grande majorité des cas c’est la femme qui est sans ressources, sans statu, sans caisse de sécu et le compagon qui est maltraitant (les states sont claires là dessus).
      #domination_économique #domination_fiscal #domination_administrative

    • Oui @mad_meg d’autant que la #dépendance est considérée comme une valeur de l’#amour, alors qu’elle ne fait qu’alimenter la domination et se retourne salement contre les femmes quand ça tourne vinaigre.
      Je pense que pour les jeunes femmes, l’indépendance est une nécessité cruciale. Pourtant bien mal comprise pour certaines parce que le fait de soulever cette question efface les rêves amoureux qui les nourrissent.
      Alors qu’il me semble que c’était à cet endroit que les féministes agissaient le plus concrètement : apprendre et soutenir pour gagner en liberté et en indépendance. Notamment en poussant les femmes aux études.
      On voit bien là le barrage qui est fait ensuite en payant moins bien les femmes : les maintenir dans la dépendance.

      Je suis très attentive dans le métro à ce que racontent les personnes, et j’entends certaines filles de moins de 20 ans raconter leurs désirs de trouver un homme qui va les entretenir. Et raconter leur stratégie, très souvent basée sur des normes physiques ahurissantes de soumission (poids, talons, poils, maquillage etc). Donc, on n’a toujours pas réussi à se débarrasser de cette merde là, croire que la dépendance va être confortable.

      #illusion_amoureuse

    • Et renforcement de l’archaisme puisque la prime d’activité qui remplace l’ancienne prime pour l’emploi (pour les travailleureuses pauvres) est devenue liée aux revenus du foyer alors qu’avant c’était lié à la déclaration individuelle (et donc on recevait la prime chacun⋅e sur son propre compte et chacun⋅e en faisait ce qu’ille voulait). Pour le coup, dans l’autre sens, ça ne m’a pas aidé à la séparation, mais je pense à toutes les femmes qui pouvaient petit à petit mettre un peu d’argent de côté chaque été pour ensuite pouvoir partir… J’ai trouvé ça tellement dégueulasse quand j’ai appris le nouveau système (en plus du non recours puisque ce n’est plus automatique).

    • Les agresseurs conjugaux passent beaucoup de temps et d’énergie à nier leur violence à l’égard de leur victime/survivante. Il est crucial pour eux de ne jamais admettre ce qu’ils ont fait ou continuent de faire à une femme. C’est en partie important parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas arrêter de le faire. C’est surtout essentiel de le nier pour ne pas devoir le reconnaître, devoir être arrêté pour cela, devoir en payer le prix toute leur vie. Comme la femme qu’ils ont agressée.

      @tradfem @monolecte
      https://seenthis.net/messages/574162
      http://www.thehotline.org/2013/08/taking-a-spin-around-the-power-and-control-wheel

  • Un Comité d’éthique moins dépendant des courants religieux
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270617/un-comite-d-ethique-moins-dependant-des-courants-religieux

    La décision d’ouvrir la PMA à toutes les femmes – une avancée, pas une révolution – est liée au renouvellement des membres du Comité d’éthique en 2013. Dès son arrivée à la tête de cette institution réputée conservatrice, Jean-François Delfraissy, a fait savoir qu’il voulait avancer dans cette direction.

    #Culture-Idées #couples_homosexuels #procréation_médicalement_assistée

    • Les hommes violents sont souvent des individus qui n’arrivent pas à s’inscrire dans le monde et dans la société de façon satisfaisante : à la base de leur violence il y a une crise existentielle profonde qui les pousse à considérer les autres, et notamment les femmes, comme « rien », peut-être aussi parce qu’eux-mêmes n’arrivent pas à donner beaucoup de valeur à leur vie, et n’arrivent pas non plus à obtenir une considération adéquate de la part des autres (et notamment des femmes). La violence, de ce point de vue, apparaît comme le seul recours possible, comme le seul moyen pour s’imposer, en montrant ainsi à la société qu’il y a au moins les victimes de leur violence qui ont dû se plier à leur volonté et leur puissance.

    • non il disait pas ca. Il disait que les hommes quant ils font de l’éducation parentale, veulent transmettre ce qu’ils appelent leurs « valeurs » et surtout ils veulent les transmettre aux garçons.
      Après le texte que tu évoque était sur la parentalité donc oui c’est l’éducation vu par ce prisme et donc réduite au rôle principale des mères. Mais je rappel que l’éducation ca concerne pas que les enfants et leurs parents. Et a mon avis l’éducation à la violence masculine elle viens beaucoup des autres hommes, les potes avec qui tu mate du porno, tous les mecs complices qui vont s’échanger les photos humiliantes de leur exs sur facebook et tous les mecs qui disent des choses tel que « se faire baisé, » "sale enculé" « l’autres salope m’a fait un enfant dans le dos » ce sont pas les mères qui leur ont appris, c’est les mecs qui se l’apprennent entre eux.

    • Le libéralisme est allé jusque dans nos utérus pour mieux s’installer ensuite chez nous sous la forme de nos enfants. Juste pour tenter du comment s’opère la guerre contre les parents, contre les humains. Un combat inégal, d’un côté monts et merveilles si tu te soumets à la satisfaction manufacturée avec interdiction de la critique tandis que l’éducation apprend d’abord à gérer sa frustration, demande efforts et déplaisirs.
      L’ennemi de MacDo c’est la mère, pouvoir la remplacer, l’annihiler, être toujours là quand elle est défaillante, servir la même bouffe à toute heure, n’importe où sur terre. Guerre contre l’amour. Regarde Freud aussi, guerre contre les femmes qui veulent voler le pénis des hommes.
      Pour avoir vu des enfants qui menaçaient de frapper leur mère, des garçons qui reprochaient à leur père d’être noir, à armes inégales, reconnaitre le bazooka de l’ennemi.
      Donc oui, j’ai toujours dans ma poche le scénario d’un « ça commence tout petit », déjà quand on te donne à la maternité les produits industriels (l’usine ou travaillent les pères) qui doivent remplacer les productions de ton corps de mère.

  • Le #polyamour est-il une manière de contester l’ordre social ? - LoveCoop
    http://lovecoop.org/polyamour-maniere-de-contester-lordre-social

    Or, le #couple et la #famille, sont des piliers sur lesquels s’appuie l’ordre social pour se maintenir dans nos sociétés occidentales. L’augmentation du nombre de divorce est la marque de leur faiblesse, le polyamour en est une alternative.

    Il ne s’agit donc pas d’une revendication ou d’un prosélytisme. L’exemplarité des polyEs est en soi une manière indirecte et « passive » de présenter publiquement les valeurs du polyamour. Et ces valeurs sont en premier lieu des revendications anarchistes du début du XXème siècle qui seront reprises par les #féministes et les lesbiennes des années 1970 avant d’arriver jusqu’à nous à l’ère d’Internet et de la communication de masse.

    #anarchie