• Education : retour sur 15 ans d’une réforme permanente (JDD.fr)
    http://www.lejdd.fr/societe/education/education-retour-sur-15-ans-dune-reforme-permanente-3354935

    L’article n’a rien d’exceptionnel, mais la notion de #réforme_permanente est à creuser :
    – tout change pour que rien ne change
    – découragement des enseignant.e.s les plus actif.ve.s et lassitude de tou.te.s
    – désorganisation générale des services, des établissements, du travail
    – gabegie. Exemple : le peu d’argent qui reste sur une formation continue atrophiée sert à « (in)former » sur des réformes (collège) ou des dispositifs ("plus de maîtres que de classes") qui sont « détricotés » en suivant…

    À qui profite tout cela ? Aux écoles privées, hors contrat, confessionnelles ou différentes qui ont le vent en poupe et le soutien du nouveau ministre…

    Redoublement, rythmes scolaires, devoirs… on connait un peu mieux la feuille de route du nouveau ministre choisi par Emmanuel Macron, Jean-Michel Blanquer. Un sujet qui depuis 15 ans a connu de nombreuses réformes.

    #éducation #réforme #MEN #institution #courir_comme_un_mammouth_sans_tête

  • Courses

    Elle commence la cavalcade chaque matin avant le soleil, et pas qu’en hiver. Elle se dépêche de libérer la salle de bain tout en lançant le petit déjeuner. Ensuite, c’est la corvée du lever, quand on sort un des enfants du lit pendant que l’autre se recouche. Dans la mesure du possible, elle précuit le repas du midi pour n’avoir plus qu’à le réchauffer. Elle avale trop vite un café trop chaud et traîne les enfants jusqu’à la voiture.
    Souvent, à cause d’eux, elle est retard et ça la bloque dans ses tentatives de promotion.

    Entre midi et deux, c’est toujours intense : elle rentre à toute allure pour dresser le repas s’il est là. Sinon, elle remet la pause à plus tard, s’enfile un snack debout et en profite pour étendre la lessive s’il fait beau, trier le courrier, y répondre si c’est urgent. C’est souvent urgent. Elle fait les lits, ramasse les vêtements qui traînent un peu partout dans la maison. Ou alors, elle fait les courses. Parce que le soir, avec les enfants, c’est compliqué.

    Là, même avec l’étude du soir, elle doit souvent supplier qu’on la laisse partir un peu avant la fin de la réunion, sinon, elle va encore avoir des remarques des surveillantes.
    De retour à la maison, elle part en rythme multitâches, entre les devoirs, finir de ranger, préparer le repas de enfants parce qu’il est encore parti #courir jusqu’à pas d’heure, ramasser le linge sec, lancer leur dîner, laver et coucher les enfants, vérifier la liste des courses, finir de classer les papiers de la maison, ne rien oublier, surtout, attendre qu’il rentre pour ramasser ses fringues dégueulasses et serpiller la salle de bain. Se refaire une beauté vite fait pour qu’il ne lui balance pas une réflexion comme quoi elle ne prend vraiment pas soin d’elle.
    Se faire baiser, en espérant que ça ne va pas trop traîner en longueur et s’endormir enfin comme une brute.

  • Course

    Il aime se lever un peu plut tôt, de temps en temps, pour jouir de sa solitude. Il aime enfiler ses « trails » et partir #courir dans les coteaux autour de la ville. Il aime prendre le temps de voir le soleil se lever sur des étangs de brume, se concentrer sur son souffle, les battements de son cœur, se vider totalement l’esprit pour se préparer à une nouvelle #journée de travail, serein.
    Il aime ensuite prendre une petite douche un peu fraîche, pour éviter les courbatures, avaler en passant un chocolat chaud mais pas trop.
    Il est alors prêt à affronter le monde.

    Le soir, en rentrant, il a besoin de ce sas pour se libérer des soucis accumulés dans la journée.
    Il repart dans les collines, mais comme il a plus de temps, il peut enchaîner la grande boucle, celle qui lui travaille le souffle, lui brûle le sang et le force à dépasser la douleur. Il ne pense plus à rien d’autre qu’à l’ampleur de sa foulée et à la prochaine goulée d’air. Il profite des parfums plus marqués de la fin de journée. Un pas après l’autre, il court. Perdu dans l’instant.

    Quand il rentre enfin chez lui, il s’ébroue sous la douche qu’il prolonge parfois.
    Il n’a plus qu’à embrasser les enfants avant de les border et savourer pleinement leur dîner en tête à tête, disponible, attentif et amoureux.
    Pleinement vivant.

  • la nudité rigolarde des pieds (mezamashidokei)
    http://mezamashidokei.mdl29.net/index.php?post/la-nudit%C3%A9-rigolarde-des-pieds

    Ce truc ne m’a pourtant jamais posé problème quand j’étais petite. Comme tous les enfants qu’on laisse libres dans un assez grand espace, je courais. Parce que c’est la chose la plus naturelle. Je courais à m’en faire péter la rate, les joues écarlates. D’ailleurs après que mes parents aient quitté la banlieue parisienne pour habiter une maison en pleine rase campagne, j’ai passé les dix années qui ont suivi à gambader, #courir, faire du vélo, jouer au badminton et au ballon kangourou toujours pieds nus.

    #sport