• Grèce : quatre migrants meurent au large de Rhodes - InfoMigrants
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    Grèce : quatre migrants meurent au large de Rhodes
    Par La rédaction Publié le : 07/11/2024
    Quatre corps de migrants ont été retrouvés mercredi dans l’eau au large de l’île grecque de Rhodes. Selon les survivants, les passeurs ont forcé les exilés à sauter dans l’eau avant de quitter les lieux avec l’embarcation.
    Le corps de trois hommes et d’une femme ont été retrouvés mercredi 6 novembre en mer Égée près de Rhodes, île grecque située à quelques kilomètres des côtes turques, ont annoncé les gardes-côtes. Vingt-cinq personnes de la même embarcation sont parvenues à rejoindre le rivage par leurs propres moyens. Selon les survivants retrouvés sur terre par les autorités grecques, les passeurs qui conduisaient l’embarcation ont forcé les exilés à sauter par-dessus bord avant de quitter les lieux.
    Proche de la Turquie, Rhodes fait partie des îles grecques qui ont vu arriver un nombre croissant de demandeurs d’asile ces derniers mois - plus de 700 pendant la seule dernière semaine d’octobre, selon le journal local Rodiaki. Plusieurs centaines de migrants ont installé des tentes et des cabanes en carton devant les bureaux du commissariat de la ville de Rhodes, déclenchant la colère des habitants et des autorités locales.
    La Grèce a connu une hausse de 25% du nombre d’arrivées de personnes fuyant guerre et pauvreté en 2024, et une augmentation de 30% des flux vers le Dodécanèse - l’archipel dont Rhodes est l’île principale - et le sud-est de la mer Égée, selon le ministère des Migrations. « Le sud-est de la mer Égée et l’île de Rhodes connaissent actuellement une pression migratoire », avait reconnu mardi le ministre Nikos Panagiotopoulos, assurant que cette hausse n’était pas vraiment liée aux conflits au Proche-Orient.
    Pour le maire de Rhodes, Alexandros Koliadis, interrogé par Rodiaki, l’île ne rencontre pas un « problème migratoire » mais manque de personnel, de gardes-côtes, de policiers pour enregistrer les migrants afin qu’ils puissent être transférés rapidement vers des camps du continent ou des îles voisines. En mer Égée, les naufrages sont nombreux et meurtriers. Fin octobre, deux migrants sont morts près de l’île de Samos (est), quelques jours après la disparition de quatre autres personnes - dont deux nourrissons - au large de l’île de Kos (sud-est).

    #Covid-19#migrant#migration#grece#rhodes#mortalite#samos#kos#mortalite#humanitaire#migrationirreguliere#routemigratoire#sante

  • Mer Méditerranée : l’Ocean Viking et le Sea-Eye 5 secourent 288 migrants - InfoMigrants
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    Mer Méditerranée : l’Ocean Viking et le Sea-Eye 5 secourent 288 migrants
    Par La rédaction Publié le : 06/11/2024
    « L’embarcation surchargée gitait dangereusement et menaçait de chavirer », précise encore SOS Méditerranée. Certains migrants "souffrent de brûlures cutanées dues aux carburant et de mal de mer
    Un peu plus tard, le navire a porté secours à 38 autres personnes supplémentaires. L’ONG attend désormais des indications de Rome pour débarquer les naufragés.
    L’Ocean Viking venait de revenir dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) en Méditerranée centrale. L’équipage avait déposé, vendredi, 25 exilés, secourus deux jours plus tôt en mer au port italien de Civitavecchia, au nord de Rome. De son côté, le Sea-Eye 5 a procédé à trois opérations de sauvetage entre mardi et mercredi, portant assistance à 110 migrants, indique l’organisation dans un communiqué.
    Les autorités italiennes ont attribué le port d’Ortona, sur la côte adriatique, au navire humanitaire de l’ONG allemande. Une décision dénoncée par Sea-Eye : « Les survivants ont besoin d’examens médicaux et de soins. Rester sur notre navire plus de 24 heures est inacceptable (...) », a déclaré Jan Ribbeck, chef de mission à bord du navire. Depuis des mois, les ONG déplorent l’attribution de ports italiens de plus en plus éloignés de la SAR zone. En début d’année, SOS Humanity révélait que rien qu’en 2023, les navires humanitaires ont gâché 374 jours – soit plus d’un an – à avaler les kilomètres, en prenant parfois plusieurs jours pour rejoindre des ports. Dans le détail, les navires ont réalisé plus de 150 538 km en un an pour emprunter des routes « inutilement longues », ce qui représente plus de trois fois et demi la distance d’un tour du monde.
    « Ce n’est pas une coïncidence, mais bien une tactique politique », assurait alors SOS Humanity. En cause ? Les mesures « d’obstruction et de criminalisation des ONG » du gouvernement italien dirigé par Giorgia Meloni. Car pour les militants associatifs, assigner les bateaux de secours à des ports reculés est contraire au droit maritime international, selon lequel les États côtiers responsables, l’Italie et Malte, devraient se coordonner et attribuer un lieu d’accostage à proximité immédiate du navire. Et ce, afin de permettre un débarquement le plus rapidement possible en lieu sûr.
    Pour les ONG, cet éloignement implique aussi moins de temps passé à patrouiller dans la zone de recherche pour venir en aide aux embarcations, donc plus de morts en mer. L’année 2023 a d’ailleurs été la plus meurtrière en termes de décès sur la route migratoire de la Méditerranée centrale : selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), plus de 2 500 migrants y ont perdu la vie, sans compter les morts sortis des radars après des « naufrages invisibles », ces embarcations qui sombrent en mer sans laisser de trace, ou sans que personne ne le sache. Depuis janvier 2024, l’agence onusienne a enregistré plus de 1 300 morts dans cette zone maritime.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#adriatique#humanitaire#OIM#SARzone#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#politiquemigratoire

  • Après un premier échec, l’Italie transfert un deuxième groupe de huit migrants en Albanie - InfoMigrants
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    Après un premier échec, l’Italie transfert un deuxième groupe de huit migrants en Albanie
    Par La rédaction Publié le : 07/11/2024
    Huit migrants, originaires d’Égypte et du Bangladesh, doivent arriver jeudi en Albanie après avoir été interceptés en mer par les gardes-côtes italiens. Il s’agit du deuxième transfert de ce type, le premier ayant été invalidé par la justice italienne mi-octobre. Un tribunal romain avait estimé que les ressortissants de ces deux pays ne pouvaient pas être envoyés sur le sol albanais.
    Le navire militaire italien le Libra a quitté mercredi 6 novembre le port italien de Lampedusa. Avec huit migrants à son bord, le patrouilleur devrait accoster jeudi à Shengjin, en Albanie, indique la presse italienne. Ce débarquement est rendu possible par un accord signé en novembre 2023 entre Rome et Tirana qui prévoit que les exilés récupérés en mer par les gardes-côtes italiens soient envoyés en Albanie, où sera traité leur demande d’asile.
    Depuis lundi, les autorités italiennes procèdent, à bord du Libra, à l’identification d’un groupe de migrants interceptés en Méditerranée. Ce sont donc seulement huit personnes qui ont été sélectionnées pour le deuxième transfert de ce type en Albanie - Rome espérait pourtant envoyer au moins 60 migrants lors de cette rotation selon la Repubblica.
    Ces huit exilés, de nationalité égyptienne et bangladaise, resteront-ils plus de 48 heures sur le sol albanais ? Le mois dernier, la justice italienne a invalidé la rétention des 12 premiers migrants envoyés en Albanie, deux jours seulement après leur arrivée à Shengjin. Un tribunal romain a estimé le 18 octobre que la détention de ces personnes, originaires aussi d’Égypte et du Bangladesh, était illégale au regard du droit de l’Union européenne (UE) car ces deux pays ne peuvent pas être considérés comme « sûrs ».
    Pour contrer cette décision judiciaire et sauver son accord avec Tirana, la Première ministre italienne d’extrême droite, Giorgia Meloni, a publié un décret le 21 octobre établissant une nouvelle liste de pays considérés comme « sûrs ». Afin de se conformer à la législation européenne, l’exécutif italien a exclu trois pays parmi les 22 de sa liste précédente de « pays sûrs ». Désormais, le Cameroun, la Colombie et le Nigeria en sont exclus. Toutefois, la nouvelle liste, qui a vocation à être mise à jour annuellement, comprend toujours le Bangladesh, la Tunisie et l’Égypte.
    Mais ce nouveau texte suffira-t-il à contrer la justice, comme le souhaite la cheffe du gouvernement italien ? Selon des juristes, cette modification législative risque de poser de nouvelles questions juridiques, et même avec ce décret, c’est bien la législation européenne qui prévaut malgré tout.
    Vendredi 25 octobre, des juges de Bologne, qui s’opposent à la politique migratoire du gouvernement, ont donc demandé à la Cour européenne de justice (CUEJ) de clarifier la situation face aux « divergences évidentes » et aux « conflits d’interprétation » dans le système juridique italien. Et lundi, un tribunal sicilien a statué que l’Égypte ne pouvait pas être considérée comme un pays « sûr », s’appuyant lui aussi sur le droit européen. Reste à savoir quelles décisions prendront les tribunaux italiens dans les prochaines heures sur cette nouvelle affaire.
    Ce deuxième transfert intervient dans un contexte de fortes arrivées en Italie. Depuis lundi, environ 2 000 migrants ont débarqué dans le pays. Les huit exilés envoyés en Albanie ne représentent donc que 0,5% des derniers débarquements. « À ceux pour qui les centres en Albanie sont le tournant de la lutte contre les trafiquants, n’avez-vous pas l’impression de vous faire rouler par Meloni et ses acolytes », interroge la journaliste italienne de La Repubblica, Alessandra Ziniti.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#albanie#payssur#CUEJ#droit#egypte#bangladesh#sante#politiquemigratoire

  • Lutte contre l’immigration irrégulière : le Royaume-Uni signe des accords avec trois pays des Balkans - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61064/lutte-contre-limmigration-irreguliere--le-royaumeuni-signe-des-accords

    Lutte contre l’immigration irrégulière : le Royaume-Uni signe des accords avec trois pays des Balkans
    Par La rédaction Publié le : 08/11/2024
    Londres va signer des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo destinés à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs ». L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon le gouvernement britannique.
    Le Royaume-Uni multiplie les partenariats pour tenter de freiner l’immigration irrégulière. Le gouvernement britannique a annoncé mercredi 6 novembre qu’il allait signer des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo, trois pays de transit des migrants en route vers l’Europe de l’ouest. La coopération entre le Royaume-Uni et ces trois États vise à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs », précise Downing Street dans un communiqué.
    L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon Londres. « Il existe un empire criminel qui opère sur notre continent, à l’origine d’un terrible bilan humain et qui porte atteinte à notre sécurité nationale », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer dans le communiqué. « Le Royaume-Uni sera au cœur des efforts visant à mettre fin au fléau de la criminalité organisée liée à l’immigration, mais nous ne pouvons pas le faire de manière isolée », a-t-il ajouté.
    Ces accords sont largement inspirés de celui conclu avec l’Albanie fin 2022. Le Premier ministre de l’époque, le conservateur Rishi Sunak, avait détaillé un éventail de mesures destinées, déjà, à lutter contre l’immigration illégale. Parmi elles, l’envoi d’agents de la police aux frontières britanniques à l’aéroport de Tirana, « des contrôles renforcés [...] à tous les points de passage frontaliers à travers le pays, des contrôles accrus sur les citoyens albanais qui se trouvent illégalement sur le territoire du Royaume-Uni et des échanges d’officiers de police de haut niveau dans les deux États », indiquait un communiqué du Home Office, l’équivalent du ministère de l’Intérieur.
    En juin 2023, une campagne sur les réseaux sociaux avait été lancée par ce même gouvernement. Des publications avaient été largement diffusées sur Facebook et Instagram pour prévenir les exilés qu’ils « risquent d’être détenus et expulsés » s’ils arrivent illégalement au Royaume-Uni. À cette époque, les Albanais représentaient un tiers des personnes qui embarquaient sur des canots via la Manche.
    Dès son élection en juillet dernier, le travailliste Keir Starmer a abandonné le projet controversé des précédents gouvernements conservateurs visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés de façon irrégulière. Le Premier ministre met l’accent sur la lutte contre les réseaux de passeurs et veut accroître la collaboration avec les pays européens pour faire baisser les arrivées.
    Les garde-côtes britanniques portent secours aux migrants dans la Manche, le 23 juin 2024. Crédit : Marlène Panara/InfoMigrants
    Les garde-côtes britanniques portent secours aux migrants dans la Manche, le 23 juin 2024. Crédit : Marlène Panara/InfoMigrants
    En début de semaine, Keir Starmer a annoncé la création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche. L’argent servira notamment à financer des équipements de surveillance de haute technologie et 100 enquêteurs spécialisés contre les réseaux de passeurs. Le travailliste a également appelé à davantage de coopération avec la France, l’Allemagne et l’Italie pour contrer les passeurs, une « menace comparable au terrorisme » selon lui. Le Royaume-Uni, en sortant de l’Union européenne, a perdu l’accès à des bases de données, comme Eurodac, qui contient les empreintes digitales des demandeurs d’asile et migrants arrivant dans l’UE, et le Système d’information Schengen (SIS) portant sur des personnes recherchées, disparues ou en situation irrégulière dans cet espace de libre circulation.
    Malgré les plans successifs en matière de lutte contre l’immigration illégale, les arrivées de migrants sur les côtes britanniques ne faiblissent pas. Depuis janvier, plus de 31 500 exilés ont débarqué au Royaume-Uni en traversant la Manche. Un chiffre en hausse par rapport à l’an dernier où près de 30 000 migrants étaient arrivés en Angleterre par « small boats ». Mais on est encore loin du record enregistré en 2022 avec l’arrivée de 45 000 personnes.
    Certaines personnes en revanche n’atteignent jamais les côtes anglaises. Ces dernières semaines, les drames se succèdent dans la Manche. On compte, pour le seul mois d’octobre, neuf décès dans cette zone maritime. Et depuis janvier, plus de 60 exilés au total ont trouvé la mort lors de cette périlleuse traversée. Ce qui fait de 2024 l’année la plus meutrière dans la Manche, depuis l’apparition du phénomène des « small boats » en 2018.

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  • Émigration irrégulière : une pirogue de 129 personnes en provenance de Dakar débarque à El Hierro
    https://www.dakaractu.com/Emigration-irreguliere-une-pirogue-de-129-personnes-en-provenance-de-Daka

    Émigration irrégulière : une pirogue de 129 personnes en provenance de Dakar débarque à El Hierro
    Une pirogue en provenance de Dakar avec 129 personnes dont 11 femmes et 1 mineur est arrivée sur l’île d’El Hierro, ce jeudi 7 novembre 2024. Rappelons que ce mardi 5 novembre, une période qui avait quitté l’île de Bassoul (Sénégal) il y a plusieurs jours (14 jours) est arrivée à El Hierro avec 131 migrants. 19 personnes sont décédées au cours du voyage.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#elhierro#routemigratoire#migrationirreguliere#bassoul#sante

  • Kataba 1/Kafountine : la gendarmerie déjoue le départ des candidats à l’immigration
    https://www.dakaractu.com/Kataba-1-Kafountine-la-gendarmerie-dejoue-le-depart-des-candidats-a-l-imm

    Kataba 1/Kafountine : la gendarmerie déjoue le départ des candidats à l’immigration
    Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) accentuent leurs actions dans la lutte contre l’émigration irrégulière. En effet, le 04 novembre dernier, vers les coups de 12 heures, les éléments de l’adjudant Ngom de la brigade de gendarmerie de Kafountine ont déjoué un départ vers les Îles Canaries. Selon nos sources, ces hommes en bleu ont saisis plus de 2000 litres de carburants, les faits ont eu lieu à Niafran, village situé dans l’arrondissement de Kataba 1 dans le département de Bignona. « Les candidats, ayant été informés de la venue des pandores, ont pris la fuite, laissant derrière eux leur approvisionnement », ajoute la même source.

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  • Trafic d’êtres humains : plus de 2 500 arrestations dans une opération mondiale menée par Interpol
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/06/trafic-d-etres-humains-plus-de-2-500-arrestations-dans-une-operation-mondial

    Trafic d’êtres humains : plus de 2 500 arrestations dans une opération mondiale menée par Interpol
    Le Monde avec AFP
    Interpol a annoncé, mercredi 6 novembre, avoir mené sa « plus grande opération contre le trafic d’êtres humains » à ce jour. Plus de 2 500 personnes ont été arrêtées et plus de 3 000 victimes potentielles ont été secourues à travers le monde entre le 29 septembre et le 4 octobre, a précisé dans un communiqué l’organisation internationale de police criminelle.
    L’opération « Liberterra II » a permis « de secourir 3 222 victimes potentielles », dont des mineurs obligés de travailler dans des fermes en Argentine, des migrantes dans des discothèques en Macédoine, des mendiants en Irak, des employés de maison au Proche-Orient. Par ailleurs, « 17 793 migrants en situation irrégulière » ont été identifiés. Au total, 2 517 arrestations ont été effectuées au cours de la semaine, dont 850 concernaient spécifiquement le trafic d’êtres humains ou de migrants, a ajouté Interpol, précisant qu’il s’agit de résultats préliminaires.
    « La traite des êtres humains et le trafic de migrants sont de plus en plus liés à d’autres formes de criminalité, utilisant souvent les mêmes réseaux et itinéraires criminels », a souligné l’organisation, un chevauchement qui « amplifie les profits et le pouvoir des groupes criminels organisés ».
    L’opération a ainsi permis de découvrir des centres d’escroqueries en ligne exploitant des victimes de trafic. Aux Philippines, des policiers ont ainsi perquisitionné un entrepôt où plus de 250 personnes, Chinois pour la plupart, se livraient à des arnaques aux sentiments à l’échelle industrielle.« Dans de nombreux cas, les victimes sont attirées par de fausses promesses d’emploi et sont maintenues sur place par l’intimidation et les abus », annonce le communiqué. Au Mali, l’opération a permis d’identifier 24 Togolaises retenues contre leur gré et obligées de participer à une combine commerciale, après avoir été attirées par la promesse d’une embauche à l’étranger.
    Au Costa Rica, une femme à la tête d’une secte a été arrêtée pour exploitation d’enfants, travail forcé et violences physiques et psychologiques. Au Brésil, une enquête sur un réseau de trafiquants de drogue a permis d’établir que ses membres exerçaient aussi comme passeurs vers les Etats-Unis. « Dans leur quête incessante de profit, les groupes criminels organisés continuent d’exploiter des hommes, des femmes et des enfants, souvent à plusieurs reprises », a déploré le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, pour qui « seule une action coordonnée peut contrer ces menaces ». M. Stock, qui achève son deuxième et dernier mandat à la tête d’Interpol, doit laisser sa place au Brésilien, Valdecy Urquizava, lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisation, qui se tient actuellement à Glasgow.

    #Covid-19#migrant#migration#INTERPOL#traite#trafic#reseau#sante#santementale#violence

  • Dans le Pas-de-Calais, cinq corps découverts en mer et sur une plage en deux jours
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    Dans le Pas-de-Calais, cinq corps découverts en mer et sur une plage en deux jours
    Un corps a été découvert sur la plage de Calais et deux autres ont été repêchés en mer, mercredi 6 novembre, au lendemain de la récupération de deux autres corps dans la Manche, dans un contexte de nombreuses traversées migratoires, a annoncé le parquet de Boulogne-sur-Mer. Depuis mardi, cinq corps ont donc été découverts en mer, sur le littoral ou au large de Calais, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras. En une semaine, neuf corps ont été retrouvés dans cette zone. Contacté par l’AFP mercredi soir, le procureur a fait état de « deux corps hier [mardi] en mer, un ce matin [mercredi] au niveau de la digue de la plage de Calais, un [autre] corps qui dérivait en mer vers 11 heures et un dernier à 16 heures ».
    Le procureur a précisé que les corps découverts en mer mardi et mercredi étaient « altérés et difficilement identifiables », mais que celui découvert mercredi sur la plage portait « des papiers évoquant qu’il s’agit du corps d’un homme de nationalité syrienne ». « Outre des investigations médico-légales, les actes d’enquête auront pour but de déterminer si ces corps peuvent être rattachés aux naufrages ou événements maritimes avec décès survenus dernièrement, en déterminant l’événement en cause », a ajouté M. Le Bras.
    Le 23 octobre, au moins trois migrants sont morts dans un naufrage, pour lequel les autorités évoquaient de possibles victimes disparues. Le parquet avait fait état quelques jours plus tard d’une « interrogation » persistante en raison d’un écart entre le nombre de personnes repêchées et certains témoignages sur le nombre de passagers à bord. Samedi, un autre corps avait été trouvé sur la plage de Sangatte, toute proche de Calais, et trois l’avaient été sur la plage de Saint-Etienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, mercredi dernier, jour où un migrant avait également trouvé la mort dans une tentative de traversée.
    Au moins 60 personnes ont trouvé la mort dans les tentatives de traversées maritimes de migrants vers l’Angleterre depuis le début de l’année. Cela fait déjà de 2024 l’année la plus coûteuse en vies humaines depuis l’apparition en 2018 du phénomène des traversées de la Manche sur de petites embarcations. « La Manche ramène les corps des personnes que les choix politiques tuent à la frontière. Nos pensées vont aux familles qui cherchent et pleurent les leurs », a écrit mercredi sur X l’association l’Auberge des migrants, qui vient en aide aux exilés sur le littoral. « L’année n’est pas terminée et tant que les politiques aux frontières ne changeront pas, ces drames vont se répéter, inlassablement », s’alarme l’association. Entre le 1er et le 5 novembre, 874 migrants sont parvenus à rejoindre les côtes anglaises à bord de small boats, selon le dernier bilan du ministère de l’intérieur britannique.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#manche#mortalité#migrationirreguliere#sante#boulognesurmer#frontiere

  • Fin du remboursement des tests PCR Covid sans ordonnance : une mise sous le tapis du Covid et de ses effets, Association Winslow Santé Publique
    https://x.com/winslow_la/status/1854129188074057750

    Lors de la séance d’examen du PLFSS 2025 du 4 novembre 2024, l’Assemblée Nationale a voté la fin du test #PCR_Covid remboursé sans ordonnance, amendement proposé par Stéphanie Rist mais disposition visiblement déjà prévue par la ministre Geneviève Darrieussecq.

    Ainsi on opère un retour en arrière obscurantiste, en niant l’intérêt de connaître l’étiologie de symptômes, et ce le plus tôt possible. On aurait pu au contraire, généraliser l’accès sans ordonnance aux tests pour identifier l’infection (VRS, grippe, #covid) et prescrire le traitement idoine. Va-t-on retourner à une prescription d’antibiotiques au doigt mouillé comme cela avait été le cas durant des décennies, ce qui plombe les finances de la sécurité sociale (avec des pénuries importantes) ? Ce n’est pas cela le progrès, ni les économies en santé.

    L’absence de connaissance de de l’infection initiale ne permettra pas de reconnaître et prendre en charge les malades de Covid Long ou de relier le Covid à ses effets différés parfois dramatiques (AVC, diabète, infarctus, dysimmunité, démences…).

    Les tests antigéniques TROD Covid, présentés comme une alternative, n’ont aujourd’hui une sensibilité que de 35%. Ainsi, il y aura par ignorance davantage de contaminations secondaires. Gageons qu’il n’y aura prescription de test PCR que si l’infection commence à devenir grave, puisque cela figure dans la stratégie nationale de prévention des IRA : à ce moment la prise d’antiviraux sera inefficace et l’on ne pourra que constater la dégradation.

    L’accès au traitement d’urgence (Paxlovid pour l’instant, dans les 5 jours suivant l’infection) est rendu impossible , que ce soit pour les personnes dites vulnérables ou pour prévenir un handicap supplémentaire. En effet, il faudra désormais ajouter le délai d’une visite (payante) à un médecin, malgré les "déserts médicaux", à celui du rendez-vous pour test et l’attente de ses résultats, avant la commande de la boîte de Paxlovid, certaines pharmacies n’en ayant pas en stock.

    Dans un contexte sans aucune prévention efficace et où l’on justifie l’inaction en incluant le covid dans les ”virus de l’hiver” alors qu’il circule toute l’année, créant un fardeau très important, on empêcherait sous des prétextes fallacieux l’accès aux tests et au traitement, ce qui veut dire plus de morts, plus de handicaps, plus d’inégalités, plus de déficit de la sécurité sociale : voilà le résultat qu’aurait cette disposition indigne. Nous appelons les sénateurs à faire preuve de sagesse en la supprimant .

    Plus largement, nous exhortons l’ensemble des responsables politiques à retrouver le chemin de la raison, en s’appuyant sur les données factuelles internationales et le consensus scientifique sur le SARS-CoV-2 et ses effets délétères à long terme. L’invisibilisation méthodique de la pandémie en cours et la minimisation des effets d’un virus nocif à tout âge n’ont d’autre effet que la dégradation de l’état de santé de la population. L’abandon des mesures collectives de prévention (comme assurer une bonne qualité de l’air dans les établissements recevant du public, promesse électorale jamais tenue) oblige les personnes soucieuses de leur santé et celle des autres à ne compter que sur elles-mêmes. Qu’en sera-t-il si l’on supprime en outre, au nom de prétendues économies qui induiront de vraies dépenses, le recours aisé au seul test fiable ?

    #santé_publique

  • Ukrainiens, Syriens, Afghans : ces réfugiés qui assemblent à Sochaux les Peugeot 3008
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/04/ukrainiens-syriens-afghans-ces-refugies-qui-assemblent-a-sochaux-les-peugeot

    Ukrainiens, Syriens, Afghans : ces réfugiés qui assemblent à Sochaux les Peugeot 3008
    Par Sophie Fay (Sochaux (Doubs), envoyée spéciale)
    Ils sont arrivés de Baghlan, une ville de plus de 100 000 habitants au nord de Kaboul, en septembre 2021. Les deux frères Mamozai, Abdelrahman (25 ans) et Bilal (22 ans), travaillent désormais sur la chaîne de montage de l’usine Stellantis, à Sochaux (Doubs). Ce n’était pas leur métier ; ils étaient tous deux dans le commerce. Les voilà maintenant aguerris à l’« habillage caisse », sur un site qui sort une voiture toutes les soixante secondes : des Peugeot 3008 ou 5008, électriques, hybrides ou hybrides rechargeables à plus de 40 000 euros. Il faut tenir la cadence.
    Dans cette usine, qui emploie 6 000 personnes, dont un millier d’intérimaires, ils ne sont pas les seuls réfugiés. Leur parcours n’est pas même atypique. « Nous avons cinquante-huit nationalités », indique Séverine Brisson, responsable emploi. Il y a deux ans, en septembre 2022, en faisant visiter à la presse ce site complètement réorganisé pour être compacte et plus efficace, un responsable signalait la présence nouvelle sur la ligne de réfugiés ukrainiens, « avec même un couple d’avocats ».
    Le 13 septembre 2023, alors que Linda Jackson, patronne de la marque Peugeot, révélait la nouvelle 3008 aux loueurs de voitures (Avis, Hertz, Europcar…), des jeunes Syriens posaient tout sourire pour le photographe du Monde. Un an après, le 3 octobre, Elsa Pattarozzi, responsable de l’atelier de formation, a présenté au directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, et au ministre délégué à l’industrie, Marc Ferracci, une trentenaire turque, installée depuis neuf ans à Montbéliard (Doubs), mais aussi un jeune recruté dans un quartier prioritaire de la ville et un réfugié afghan. La députée (Rassemblement national) du Doubs Géraldine Grangier, présente pendant la visite, est restée imperturbable. « Sans l’immigration, on ne sait pas faire dans l’industrie », constatait le ministre une dizaine de jours plus tard sur France Inter, alors qu’il était interrogé sur une éventuelle nouvelle loi sur l’immigration.
    Lire le reportage (septembre 2023) : Article réservé à nos abonnés Chez Peugeot, à Sochaux, nouveau modèle et petit moral
    Une fois formés, ils pourront intégrer la nouvelle équipe de nuit. Elle commence son activité lundi 4 novembre. Les ventes de Peugeot 3008 démarrent bien : 75 000 commandes, dont un quart d’électriques, ont déjà été enregistrées.Neuf sociétés d’intérim, sélectionnées par Stellantis, ont lancé le recrutement de 450 ouvriers (la moitié d’une équipe de jour). Les réfugiés sont les bienvenus. Dans l’usine, la moitié des travailleurs temporaires sont étrangers.
    Dans la salle de travaux pratiques de l’école de formation, à quelques dizaines de mètres de la chaîne de montage, les stagiaires, de quatre nationalités différentes, sont installés dans une petite cabine ouverte avec du matériel pour s’entraîner à la connectique. Il faut réaliser les bons branchements, selon les matériels, dans l’ordre
    Avant de commencer l’exercice, chaque « élève » regarde une vidéo sur une tablette : les bons gestes y sont filmés avec des explications simples. On sélectionne la langue de son choix. Les plus utilisées du moment apparaissent à l’écran : arabe, bosnien, perse, français, indonésien, pachtou, serbe, turc et ukrainien. Une intelligence artificielle a traduit les instructions. Un formateur encadre une quinzaine de stagiaires. Depuis août, pour préparer la mise en place de l’équipe de nuit, il en arrive une soixantaine par semaine. Et cela continue. Pour la plupart, c’est leur premier emploi.
    Avant d’arriver à Sochaux, dont ils avaient entendu parler « par des amis », les frères Mamozai sont passés par le programme hébergement, orientation, parcours vers l’emploi (HOPE), de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). Ce dispositif existe depuis 2017. « Nous hébergions des réfugiés dans nos logements, mais une fois leur demande d’asile acceptée, on ne les retrouvait pas dans nos centres de formation », explique Elise Bord-Levère, directrice des programmes nationaux de l’AFPA.
    HOPE est né pour leur en faciliter l’accès, avec quatre cents heures de cours de français à usage professionnel, un hébergement par l’AFPA et un soutien pour les démarches administratives et la recherche de logement pérenne. A la fin du programme, 78 % ont aussi un emploi. « Nous constituons des groupes de douze personnes dès que nous avons validé les besoins dans un métier avec une ou plusieurs entreprises », détaille-t-elle. Les candidats sont sélectionnés avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration.
    La SNCF, Barilla, Suez, Starbucks, les entreprises du bâtiment ou de travail temporaire sont partenaires de ce programme qui a accueilli soixante-quatre nationalités, au rythme de 1 000 réfugiés par an. Les plus représentés sont soudanais, afghans, érythréens ou somaliens, et surtout des hommes jeunes. « Dans nos centres de Belfort ou de Vesoul, nous formons deux à trois groupes par an, en direction de l’industrie ou de l’intérim », explique Elise Bord-Levère.
    Au terme du programme HOPE, Abdelrahman et Bilal Mamozai ont été recrutés par une agence de travail temporaire d’insertion, Inéo, qui a pris le relais de l’AFPA. En moins de deux mois, les frères étaient installés dans un trois-pièces, formés aux droits et devoirs d’un locataire en France, aux règles de ponctualité professionnelle.
    « Le choc culturel est énorme », rappelle Stéphanie Pellicioli, qui supervise l’agence Inéo d’Arbouans (Doubs). « Les deux semaines de formation chez Stellantis, cet été, n’ont pas été faciles, mais une fois qu’ils ont été en activité, les retours ont été excellents », note Samir Lakcher, responsable adjoint de l’agence.
    L’objectif est maintenant qu’Abdelrahman et Bilal Mamozai obtiennent un contrat à durée indéterminée intérimaire – un CDII – dans une agence d’intérim classique et non plus d’insertion, comme Inéo. Un contrat stable, tout en travaillant, à la demande, pour plusieurs employeurs industriels de la région. Le CDI chez Stellantis, promesse d’une carrière au sein du géant de l’automobile, n’arrive pratiquement jamais.
    Est-ce un des facteurs qui rendent ces contrats d’intérim auprès de l’ancien Peugeot difficiles à pourvoir ? Dans la salle des fêtes La Roselière, jeudi 24 octobre, où se tient la huitième édition du Forum recrutement de la ville de Montbéliard – plus de 9 % de taux de chômage –, les agences de travail temporaire sont au coude-à-coude pour recueillir les CV. Plusieurs affichent le logo de Stellantis.
    Mais pas Triangle Intérim, dont la représentante, qui préfère ne pas donner son nom, est plus libre de parole. La première difficulté, c’est le salaire. « Les gens qui cherchent un emploi raisonnent généralement en fonction de leurs besoins, pas de leurs compétences. Ils additionnent leur loyer, leurs dépenses… et demandent à gagner 1 800 euros net par mois. L’industrie ne propose pas ça. Et chez Stellantis, tout le monde sait que les cadences sont élevées. Ils chôment aussi, de temps en temps », explique-t-elle. Le constructeur précise qu’un intérimaire gagne 1 900 euros brut par mois, 2 300 euros en équipe de nuit.
    Trouver les candidats n’est donc pas si facile. « Regardez mes cernes », plaisante à demi Donia (qui n’a pas souhaité donner son nom), très souriante. Elle travaille pour Gojob, start-up de l’intérim très liée à Stellantis. Elle a pris toute la journée des candidatures pour le constructeur. « On sait quelles sont les cadences, on le dit aux gens, on ne vend pas du rêve, mais notre adage est de donner sa chance à tout le monde », dit-elle en expliquant qu’elle est même allée recruter à la maison d’arrêt.
    L’agence, avec le constructeur, France Travail et l’appui de la sous-préfecture, multiplie aussi les opérations séduction dans les quartiers prioritaires de la ville. « J’en suis moi-même issue », tient à préciser la jeune femme, qui se bat pour mettre en place des navettes entre ces quartiers et l’usine, leur « poumon économique », dit-elle.Installées au marché de Montbéliard ou à Valentigney (Doubs), au sud de l’agglomération, avec une 3008 en démonstration, les équipes de recrutement parviennent à intéresser une centaine de personnes par opération. « Souvent, on nous dit que Stellantis paraît inaccessible », note Séverine Brisson. Brice Gaisser, responsable de l’équipe consacrée aux entreprises de France Travail pour le pays de Montbéliard, salue aussi ces formations longues que le constructeur propose aux personnes très éloignées de l’emploi. C’est « une belle opération, ça redonne un côté humain à Stellantis ».
    En attendant de convaincre les locaux, les premiers à se plaindre des salaires, le constructeur automobile a besoin des réfugiés pour tourner. « Au fond, rien ne change, cela a toujours été comme ça », souligne Sylvie Hummel, directrice de l’association Accueil résidentiel, insertion, accompagnement dans le logement, bailleur social et propriétaire d’une résidence face à la barrière d’entrée de l’usine. « Nous logeons encore les chibanis [“anciens” en arabe, des travailleurs âgés, souvent maghrébins, venus en France pendant les “trente glorieuses”], qui sont là depuis soixante ans, ne parlent pas français et se retrouvent à vieillir seuls dans nos résidences », explique-t-elle.
    C’est d’abord parce que l’obtention d’un logement est plus facile et moins cher que dans les métropoles, du fait de la démographie fléchissante dans le nord de la Franche-Comté, que les réfugiés y arrivent, expliquent Asmaé Doublali et Séverine Fulbat, responsables de l’hébergement à l’Association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant à l’adulte (ADDSEA), qui gère des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (218 places). L’emploi vient seulement après.« Stellantis est intéressant car il n’exige ni qualification ni niveau de langue. Les jeunes qui arrivent veulent travailler, vite », constate Séverine Fulbat. L’intérim qui leur permet de toucher les primes et les congés payés ne les gêne finalement pas tant que ça. Chez Stellantis, Frédéric Renaud, directeur des ressources humaines de l’usine de Sochaux, insiste sur la durée des contrats proposés : ils sont d’abord d’un mois, après la formation, pour voir si tout se passe bien, et plus longs ensuite. Pas de mission à la journée ni même à la semaine, très précaires.
    « Le risque, une fois qu’ils sont entrés chez Stellantis, est qu’ils renoncent aux cours de français, prévient tout de même Séverine Fulbat. Après leur journée ou leur nuit de travail, ils sont fatigués. » Or, la maîtrise de la langue est un facteur-clé de l’intégration.
    Après les Ukrainiens, les Syriens, les Afghans, qui seront les prochains sur la ligne de montage ? « On commence à voir arriver des Palestiniens et des Palestiniennes, des Géorgiens aussi », notent les deux responsables de l’ADDSEA, confrontées quotidiennement aux drames humains, qui accompagnent les vagues migratoires.

    #Covid-19#migrant#migration#france#economie#industrie#maindoeuvre#travailleurmigrant#refugie#sante#emploi

  • En trois jours, plus de 50 morts et 1 800 personnes secourues aux Canaries - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60965/en-trois-jours-plus-de-50-morts-et-1-800-personnes-secourues-aux-canar

    En trois jours, plus de 50 morts et 1 800 personnes secourues aux Canaries
    Par La rédaction Publié le : 04/11/2024
    Entre vendredi 1er et dimanche 3 novembre, plus de 1 800 migrants ont été secourus dans diverses opérations au large de l’archipel espagnol des Canaries. Une cinquantaine de personnes au total sont mortes, de faim et de soif durant la traversée ou noyées après le naufrage de leur embarcation.
    Week-end dramatique aux Canaries. Entre le vendredi 1er et le dimanche 3 novembre, plus de 50 migrants sont morts, noyés après des naufrages, ou à bord de leur embarcation en route pour l’archipel espagnol. Par ailleurs, 1 893 personnes au total ont été secourues par les sauveteurs espagnols au large d’El Hierro et de Lanzarote, dont 96 femmes et 31 mineurs. Quarante-huit personnes d’une même pirogue sont décédées, indique l’agence de presse espagnole EFE. Celle-ci a été secourue samedi par un navire marchand à 370 km au sud d’El Hierro, et seules dix rescapés étaient encore dans l’embarcation au moment du sauvetage.
    Tous les survivants sont des hommes adultes originaires du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie. Ils avaient pris la mer à Nouadhibou, en Mauritanie, le 14 octobre. Cela faisait trois jours que la pirogue dérivait en mer à cause d’une panne moteur. D’après des sources des services d’urgence contactées par EFE, les 48 passagers décédés durant la traversée ont été jetés par-dessus bord par les rescapés.

    Les dix survivants ont débarqué dimanche matin au port de La Restinga où ils ont été soignés pour « déshydratation, troubles de la conscience, fièvre et difficultés respiratoires ». Quatre d’entre eux ont été admis à l’hôpital.
    Ce dimanche également, cinq autres migrants sont morts lors du naufrage de leur embarcation pneumatique, à 93 km à l’est de Lanzarote. Dix-sept personnes ont pu être secourues grâce à un radeau largué par un avion de sauvetage.Au cours de la même opération, 80 autres personnes qui étaient également en difficulté dans un deuxième canot pneumatique proche du précédent ont été secourues, a informé à EFE un porte-parole des secours maritimes.
    Lors d’une autre opération de secours encore, près de Lanzarote, les sauveteurs ont récupéré le cadavre d’une femme à la mer, à proximité d’une embarcation pneumatique dégonflée. Ses 54 passagers, dont certains étaient à l’eau, ont été secourus.
    Enfin, un passager d’une autre embarcation arrivée samedi à El Hierro avec 180 autres occupants, est finalement mort peu après son arrivée à l’hôpital de l’île.
    Les passages par la route des Canaries sont en nette augmentation cette année. Entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 32 800 personnes au total ont débarqué dans l’archipel, soit 39,7 % de plus qu’à la même période l’année dernière. Cette route en pleine océan Atlantique, longue de plus de 1 000 km pour les embarcations parties du Sénégal et de Mauritanie, est très dangereuse. Les naufrages, comme ceux de ce week-end, y sont nombreux. Le 28 septembre, au moins 50 migrants ont disparu et neuf sont morts après que leur pirogue a chaviré à quelques kilomètres de l’île d’El Hierro. Les naufragés, partis de Nouadhibou en Mauritanie, « étaient sans nourriture et sans eau depuis deux jours », a expliqué à la presse Anselmo Pestana, délégué du gouvernement aux îles Canaries. D’après l’association Caminando Fronteras, plus de 4 800 exilés ont péri dans l’Atlantique, soit un décès toutes les 45 minutes, entre janvier et mai 2024.

    #Covid-19#migrant#migration#canaries#espagne#mortalite#migrationirreguliere#routemigratoire#senegal#mauritanie#sante

  • L’Italie s’apprête à transférer un deuxième groupe de migrants en Albanie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60988/litalie-sapprete-a-transferer-un-deuxieme-groupe-de-migrants-en-albani

    L’Italie s’apprête à transférer un deuxième groupe de migrants en Albanie
    Par La rédaction Publié le : 05/11/2024
    Un groupe de migrants, interceptés lundi en mer par les gardes-côtes italiens, sont actuellement pris en charge à bord du navire militaire Libra, amarré au port de Lampedusa. Les autorités italiennes procèdent à leur identification en vue d’une expulsion vers l’Albanie, plus de deux semaines après l’échec du premier transfert.
    Le navire militaire Libra a accosté lundi 4 novembre dans la matinée au port italien de Lampedusa. Quelques heures plus tard, un groupe de migrants interceptés en mer Méditerranée par les autorités italiennes ont été transbordés sur le bateau, selon la presse italienne qui n’a pas plus d’informations sur le nombre de personnes à bord.
    Seule une partie d’entre eux sont susceptibles d’être envoyés en Albanie. En effet, c’est dans ce navire que sont sélectionnés les exilés éligibles à un transfert vers l’Albanie, selon un accord signé entre Rome et Tirana fin 2023 pour externaliser les demandes d’asile. Seuls les hommes sont concernés par ce partenariat, les personnes vulnérables (femmes, enfants, mineurs, personnes blessées ou malades…) ne peuvent pas être envoyées en Albanie.
    D’après la journaliste italienne Eleana Elefante, le navire militaire stationnera à Lampedusa en attendant que d’autres canots soient interceptés par les gardes-côtes. Au total, Rome espère envoyer en Albanie au moins 60 personnes, indique la Repubblica.
    Ce week-end, le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, avait prévenu que les opérations vers l’Albanie « [pouvaient] reprendre », après l’échec du premier transfert le mois dernier. Vendredi 18 octobre, 12 migrants, expulsés deux jours plus tôt en Albanie ont finalement été renvoyés en Italie. Un tribunal de Rome avait estimé que la détention de ces personnes, originaires d’Égypte et du Bangladesh, était illégale au regard du droit de l’Union européenne (UE) car ces deux pays ne peuvent pas être considérés comme « sûrs ».
    Pour contrer cette décision judiciaire et sauver son accord avec Tirana, la Première ministre italienne d’extrême droite, Giorgia Meloni, a publié un décret le 21 octobre établissant une nouvelle liste de pays considérés comme « sûrs » afin de se conformer à la législation européenne. Mais les juristes estiment que cette modification risque quand même de poser problème.
    En réalité, l’avenir de cet accord dépend principalement de la définition de « pays sûrs ». Vendredi 25 octobre, des juges de Bologne, qui s’opposent à la politique migratoire du gouvernement, ont donc demandé à la Cour européenne de justice (CUEJ) de clarifier la situation face aux « divergences évidentes » et aux « conflits d’interprétation » dans le système juridique italien.
    Lundi 4 novembre, un nouveau coup a été porté contre ce partenariat controversé avec l’Albanie. Un tribunal sicilien a statué que l’Égypte ne pouvait pas être considérée comme un pays « sûr », citant une décision rendue le mois dernier par la Cour européenne de justice (CJUE) qui estime que le niveau de sécurité dans ces pays doit être « général et constant » pour qu’ils soient considérés comme sûrs.
    Le président du tribunal de Catane, Massimo Escher, a mis en exergue de « graves violations des droits de l’Homme » en Égypte, notamment l’utilisation systématique de la torture par la police, des violences contre des défenseurs des droits et des journalistes et la discrimination contre les femmes, les minorités religieuses et les personnes LGBT+.Ces motifs l’ont conduit à refuser de signer un ordre de détention pour un demandeur d’asile égyptien. Ainsi, selon la justice sicilienne, les demandes d’asile en provenance d’Égypte ne peuvent pas être traitées en procédure accélérée, comme c’est le cas dans les centres albanais. Et ce alors que dans le nouveau décret de l’exécutif italien, cet État figure dans la liste de « pays sûrs ».

    #Covid-19#migrant#migration#italie#albanie#egypte#droit#asile#LGBT#CJUE#payssur#lampedusa#sante

  • « Les trafiquants sont partis, nous laissant pour morts » : 25 migrants décédés dans un naufrage au large des Comores - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60996/les-trafiquants-sont-partis-nous-laissant-pour-morts--25-migrants-dece

    « Les trafiquants sont partis, nous laissant pour morts » : 25 migrants décédés dans un naufrage au large des Comores
    Par La rédaction Publié le : 05/11/2024
    Au moins 25 personnes sont mortes dans la nuit de vendredi à samedi dans l’océan Indien en tentant de rejoindre l’île française de Mayotte depuis l’archipel des Comores. Selon l’un des cinq survivants, le naufrage a été provoqué par des passeurs qui ont coulé l’embarcation, avant de prendre la fuite.
    Dans la nuit de vendredi 1er à samedi 2 novembre, une embarcation avec une trentaine de migrants a fait naufrage dans l’océan Indien, entre l’archipel des Comores et l’île française de Mayotte, a indiqué l’Organisation internationale des migrations (OIM) dans un communiqué publié lundi. À bord du canot en route vers le territoire française se trouvaient sept femmes, quatre mineurs dont deux enfants de six et deux ans, et deux nourrissons.
    Seules cinq personnes ont été secourues par des pêcheurs samedi matin, et ramenées aux Comores. Au moins 25 autres sont mortes « après que leur bateau a été délibérément coulé par des trafiquants », a précisé l’agence onusienne.
    Parmi les survivants, figure un jeune Comorien de 19 ans voulant retourner à Mayotte où il a vécu six ans avant d’en être expulsé en mai. Il dit avoir eu la vie sauve parce qu’il sait nager. « Le moteur de l’embarcation était éteint, les trafiquants ont dit que le moteur était en panne et ils ont refusé d’appeler à l’aide. Le bateau était en train de couler quand il a été retourné par une grosse vague », a ajouté le jeune homme qui veut rester anonyme. Selon lui, « les trafiquants sont partis sur une autre vedette, nous laissant pour morts »."Par chance, je sais nager, j’ai donc pu me maintenir à flot. Et j’ai pu aider deux autres personnes à s’accrocher à la coque. C’est le lendemain que des pêcheurs nous ont repérés", a poursuivi le jeune homme. « J’aimerais qu’ils soient retrouvés et jugés parce qu’à cause d’eux, beaucoup de personnes sont mortes. »
    Il ne souhaite en revanche pas porter plainte : « J’ai peur de ce qui pourrait m’arriver si je me présentais à la gendarmerie ou à la police »."La traversée m’a coûté cher, j’ai payé 300 euros. Je ne sais pas si je vais tenter de nouveau la traversée pour Mayotte", où vivent également ses frères."Je vais bien, même si mes jambes sont brûlées à cause de l’essence", a déclaré le jeune Comorien. Une photo montrant une grande plaie rouge sur sa jambe a été envoyée à l’AFP par une personne hébergeant l’adolescent à Anjouan.
    Selon Fatima Ahamada, la porte-parole du gouvernement comorien, « les autorités sont en train de collecter des informations pour comprendre ce qu’il s’est passé » et « une enquête formelle sera diligentée ». Le procureur de Mutsamudu, aux Comores, a indiqué à l’AFP qu’"une enquête est déjà ouverte". Chaque année, des milliers de migrants prennent la mer depuis l’archipel des Comores pour rejoindre l’île française de Mayotte. Mais le bras de mer de 70km séparant les deux territoires est une route migratoire particulièrement meurtrière. Deux autres naufrages de « kwassa kwassa », du nom des pirogues comoriennes, ont eu lieu ces trois derniers mois dans la même zone. En septembre, « un bateau avec 12 personnes à bord avait quitté les côtes d’Anjouan et n’avait jamais atteint Mayotte », signale l’OIM. En août, « huit personnes avaient perdu la vie dans un incident similaire, dont un garçon de 12 ans ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#comores#mayotte#kwassakwassa#trafic#mortalite#migrationirreguliere#mortalite#sante

  • Émigration irrégulière : 189 candidats sont arrivés à Tenerife en provenance du Sénégal.
    https://www.dakaractu.com/Emigration-irreguliere-189-candidats-sont-arrives-a-Tenerife-en-provenanc

    Émigration irrégulière : 189 candidats sont arrivés à Tenerife en provenance du Sénégal.
    Un convoi avec 189 candidats à l’immigration a atterri à Tenerife ce lundi. Partie du Sénégal, la pirogue aurait à son bord 12 femmes et 7 enfants. Les vagues de l’immigration continuent de s’abattre sur les jeunes, en particulier malgré les dispositions et les engagements des autorités.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#tenerife#jeunesse#routemigratoire#migrationirreguliere#sante

  • Immigration : Une pirogue de 150 personnes au départ à Dakar, est arrivée à El Hierro avec 131 migrants après 14 jours de voyage...
    https://www.dakaractu.com/Immigration-Une-pirogue-de-150-personnes-au-depart-a-Dakar-est-arrivee-a-

    Immigration : Une pirogue de 150 personnes au départ à Dakar, est arrivée à El Hierro avec 131 migrants après 14 jours de voyage...
    Les arrivées de pirogues sur l’île d’El Hierro en provenance du Sénégal augmentent de jour en jour. Ce mardi , un convoi avec 131 personnes qui avait quitté Dakar, il y a 14 jours, est arrivé à El Hierro. Selon une source espagnole, « les survivants racontent qu’ils étaient 150 personnes. Ça veut dire qu’ approximativement 18 personnes ont disparu en ce moment. Un homme est décédé dans l’ embarcation et son corps est envoyé à la morgue », renseigne-t-elle. Ces derniers jours, la Marine Nationale a intercepté plusieurs départs de migrants à partir des îles du Saloum, Niodior, Diofior vers les îles Canaries.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#saloum#niodor#diofor#canaries#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#mortalite

  • En Mauritanie, un cas de corruption policière met à mal la coopération antimigratoire avec l’Union européenne
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/11/05/en-mauritanie-un-cas-de-corruption-policiere-met-a-mal-la-cooperation-antimi

    En Mauritanie, un cas de corruption policière met à mal la coopération antimigratoire avec l’Union européenne
    Par Andrei Popoviciu et José Bautista
    C’est une affaire de corruption qui plombe la police mauritanienne autant qu’elle révèle les faiblesses d’un partenaire clé de l’Union européenne (UE) dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Le 9 octobre, au moins onze agents de police et deux passeurs, accusés d’avoir accepté des pots-de-vin de migrants d’Afrique subsaharienne en échange de leur libération, ont été arrêtés et placés en détention à Nouakchott.
    Deux jours avant l’arrestation de ces agents, le commissaire Mohamed Abdel Fattah Ould Sid Ahmed, chef de l’office de lutte contre la migration et la traite des personnes, a été licencié. Selon un document officiel signé par le directeur de la sécurité nationale obtenu par Le Monde, cette sanction est liée aux conclusions d’une enquête et aux recommandations d’un comité disciplinaire, citant « une mauvaise conduite et un manquement à ses devoirs ».
    Bien que le gouvernement mauritanien affirme qu’il n’a pas été licencié pour cette affaire de soupçon de pots-de-vin mais pour des raisons administratives, des sources concordantes assurent que M. Fattah avait à minima connaissance de ce réseau. Le Monde a notamment obtenu une conversation enregistrée secrètement cet été dans laquelle un officier de police sous les ordres de M. Fattah indique que son supérieur et certains de ses collègues acceptaient de l’argent de migrants détenus et de passeurs organisant des voyages illégaux vers l’Espagne.
    Depuis 2021, l’UE collabore avec la Mauritanie dans le cadre du partenariat opérationnel conjoint (POC). Doté d’un budget de 4,55 millions d’euros, ce projet, mis en œuvre par l’agence espagnole de développement (FIIAPP) et par l’office de lutte contre la migration et la traite des personnes, prévoit des formations, des équipements ou encore la construction de centres de détention en Mauritanie.
    Selon une source mauritanienne proche du dossier, le gouvernement de Nouakchott tenterait de protéger M. Fattah afin de préserver cette coopération et les financements de l’UE. En 2022, ce commissaire, issu d’une famille influente liée à l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, avait reçu une médaille du mérite du gouvernement espagnol pour sa contribution à la lutte contre l’immigration irrégulière.
    En mai, Le Monde, en collaboration avec Lighthouse Reports et d’autres médias, avait révélé que la Mauritanie utilisait les fonds de l’UE pour détenir arbitrairement et abandonner des milliers de migrants subsahariens dans le désert, à la frontière avec le Mali, souvent sans eau ni nourriture. Selon plusieurs témoins, ces abandons dans le désert se faisaient sous la supervision de M. Fattah et avec l’assistance de la police espagnole. Le Monde avait également obtenu des photos le montrant avec des agents espagnols travaillant dans le cadre du projet POC à Nouakchott ou lors de voyages de travail aux îles Canaries.
    Contacté par Le Monde, le ministère espagnol des affaires étrangères a dit être informé du licenciement de M. Fattah mais sans plus de précisions. Un porte-parole de la Commission européenne a aussi déclaré être au courant du limogeage du commissaire mauritanien, ajoutant qu’elle ne commentait pas les enquêtes en cours. En mars, l’UE a lancé un partenariat migratoire de 210 millions d’euros avec la Mauritanie. La commissaire Ylva Johansson avait alors estimé que ce partenariat renforcerait les efforts communs pour lutter contre le trafic de migrants.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#mauritanie#espagne#POC#routemigratoire#mortalite#frontiere#corruption#mali#sante

  • Traversées de la Manche : jusqu’à quinze ans de prison pour 18 membres d’un vaste réseau de passeurs de migrants
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/05/traversees-de-la-manche-jusqu-a-quinze-ans-de-prison-pour-18-membres-d-un-va

    Traversées de la Manche : jusqu’à quinze ans de prison pour 18 membres d’un vaste réseau de passeurs de migrants
    Le Monde avec AFP
    Des peines allant jusqu’à quinze ans de prison ont été prononcées mardi 5 novembre à Lille à l’encontre de 18 membres d’un vaste réseau de passeurs dans la Manche, principalement irako-kurdes, décrits par le parquet comme des « marchands de mort ». Ce réseau, soupçonné d’avoir organisé plus de 10 000 traversées clandestines, selon les autorités britanniques, était, selon l’enquête française, l’un des principaux organisateurs de passages de migrants en Angleterre en traversant la Manche entre 2020 et 2022.
    Dans ce volet, qui fait suite à plusieurs autres procès, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur en infligeant la plus lourde peine, quinze années d’emprisonnement avec une période de sûreté des deux tiers, à l’encontre d’un Irakien de 26 ans, Mirkhan Rasoul. Soupçonné d’avoir piloté l’ensemble du réseau de sa cellule de prison, en France, il s’est également vu infliger une interdiction définitive du territoire français et 200 000 euros d’amende.
    Vêtu d’un gilet matelassé noir et portant une barbe sombre, il a écouté avec calme le prononcé de sa peine derrière un box vitré. Déjà condamné à deux reprises pour aide au séjour irrégulier, il avait été expulsé de l’audience au troisième jour du procès, en octobre, après avoir menacé des interprètes. Les 17 autres prévenus, parmi lesquels figurait une femme, ont été condamnés à des peines allant d’un à douze ans d’emprisonnement et jusqu’à 150 000 euros d’amende. Tous ont été condamnés à une interdiction définitive du territoire. Des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de neuf de ces prévenus condamnés par défaut.
    Le tribunal a également ordonné une confiscation de biens : plusieurs milliers d’euros en numéraire, une berline allemande, la restitution de papiers d’identité, hollandais, britannique, irakien ou canadien. Les prévenus ont dix jours pour faire appel.
    Ce procès s’est tenu entre la fin septembre et le début octobre, devant la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille. Au début de ses réquisitions, la procureure avait décrit un « dossier tentaculaire », aux ramifications internationales. « Les prévenus ne sont pas des bénévoles aidant leur prochain mais des marchands de mort », avait accusé la procureure, décrivant des canots chargés de passagers « jusqu’à 15 fois leur contenance théorique ».
    Plus de 50 perquisitions avaient permis de saisir 1 200 gilets de sauvetage, près de 150 canots pneumatiques et 50 moteurs de bateaux, lors d’opérations menées conjointement par la France, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, coordonnées par les agences Europol et Eurojust.« Ce réseau était l’un des plus prolifiques que nous ayons connus en termes de nombre de traversées qu’il était capable d’organiser », a déclaré mardi dans un communiqué Craig Turner, le directeur adjoint de l’Agence nationale britannique de lutte contre la criminalité (NCA).
    Ce réseau est soupçonné d’avoir monté plus de 10 000 traversées clandestines de la Manche vers le Royaume-Uni, et chaque voyage devait lui rapporter environ 100 000 euros, selon la NCA. L’unique motivation de ces passeurs « était le profit, et ils ne se souciaient pas du sort des migrants qu’ils mettaient en mer dans des embarcations totalement inappropriées et dangereuses », a ajouté M. Turner.
    Depuis 2018, le phénomène des traversées clandestines de la Manche sur de petites embarcations n’a cessé de prendre de l’ampleur, avec un nombre toujours croissant de migrants par canot. Naufrages et bousculades mortelles ont fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début de ce phénomène, avec au moins 60 morts à ce jour dans des tentatives de traversées. Hewa Rahimpur, un autre leader du réseau, de nationalité iranienne, avait été arrêté à Londres par la NCA en 2022 puis extradé en Belgique, où il a été condamné l’an dernier à onze ans de prison. En janvier, des membres du même réseau avaient déjà été condamnés à des peines allant de quinze mois à cinq ans d’emprisonnement et trois autres doivent être jugés en Belgique l’an prochain.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#trafic#traversee#migrationirreguliere#routemigratoire#mortalite#sante

  • Richterin zum Fall CJ Hopkins : Mit Nazi-Vergleichen gegen die Coronapolitik – ist das erlaubt ?
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/richterin-zum-fall-cj-hopkins-mit-nazi-vergleichen-gegen-die-corona

    Plusieurs couts de justice allemandes ont jugé en faveur d’accusés que l’état a poursuivi pour avoir critiqué les mesures contre le covid. Par ces procédures on a appris l’absence de preuves scientifiques pour la nécessité de plusieurs mesures et le caractère politique de la prise de décision dans l’ensemble des cas.

    Une histoire particulièrement absurde est le cas de l’utilisation d’un symbole nazi dans un tweet qui critiquait la qualité liberticide de l’imposition de mesures hygiéniques. L’article du Berliner Zeitung propose une analyse juridique de ce cas.

    21.9.2024 von Clivia von Dewitz - Unsere Autorin hat zum NS-Kennzeichenverbot promoviert und meint: Der erstinstanzliche Freispruch von Hopkins war richtig. Warum geht die Staatsanwaltschaft trotzdem in Revision?

    Am 30. September soll vor dem Kammergericht Berlin in der Sache CJ Hopkins die Revisionsverhandlung stattfinden. Dem gebürtigen Amerikaner, verheiratet mit einer Jüdin, seit fast 20 Jahren in Berlin lebend, wird von der Staatsanwaltschaft Berlin vorgeworfen, durch zwei Tweets auf X gegen das seit 1968 in Deutschland geltende NS-Kennzeichenverbot verstoßen zu haben. Stein des Anstoßes waren Abbildungen, die eine weiße medizinische Mund-Nasen-Bedeckung zeigen, auf denen jeweils mittig ein ebenfalls weißes Hakenkreuz durchschimmert. Dazu veröffentlichte er unterschiedliche Begleittexte, was für den Prozessverlauf relevant sein wird. Doch dazu später mehr.

    Das Zeigen von NS-Kennzeichen löst in Deutschland bis heute bei einem Großteil der Bevölkerung Unbehagen aus. Zu Recht – stehen diese Kennzeichen doch für ein Unrechtsregime unvorstellbaren Ausmaßes, das insbesondere für den Holocaust und den Zweiten Weltkrieg und damit für Millionen Tote verantwortlich ist.
    Das Kennzeichenverbot

    Bereits unmittelbar nach dem Zweiten Weltkrieg machte man sich daher verständlicherweise Gedanken, wie mit NS-Kennzeichen umzugehen sei. Die ersten Strafvorschriften, die nationalsozialistisches Gedankengut, somit auch NS-Kennzeichen, zum Inhalt hatten, waren Besatzungsrecht der Militärregierung Deutschland für die amerikanische Zone (wie das Gesetz Nr. 154). Das Gesetz sah hohe Strafen für den Gebrauch von NS-Symbolen auf Fahnen, Bannern und Ähnlichem vor.

    Nach 1949 enthielt zunächst allein das Versammlungsgesetz von 1953 das Verbot des Verwendens nationalsozialistischer Kennzeichen. Erst 1960 mit dem 6. Strafrechtsänderungsgesetz fand das Verbot des Zeigens von Kennzeichen ehemaliger nationalsozialistischer Organisation als § 96a StGB Eingang in das Strafgesetzbuch. 1968 wurde das Kennzeichenverbot dann als § 86a StGB im Rahmen der Parteienverbotsbestimmungen in der im Wesentlichen bis heute geltenden Fassung eingeführt und somit die Normierung des NS-Kennzeichenverbots in den allgemeineren Kontext des Parteienverbotsrechts gestellt.

    Strafbar macht sich nach dem Kennzeichenverbot (§ 86 Abs. 1 Nr. 4, 86a Abs. 1 Nr. 1 StGB) nur, wer NS-Kennzeichen verbreitet oder öffentlich verwendet, „die nach ihrem Inhalt dazu bestimmt sind, Bestrebungen einer ehemaligen nationalsozialistischen Organisation fortzusetzen“. Somit fällt nicht schon jede Verwendung eines NS-Kennzeichens unter das Verbot. Im Gegenteil, das Gesetz bekräftigt, dass als Propagandamittel nur solche Schriften gelten, deren Inhalt gegen die freiheitliche demokratische Grundordnung oder den Gedanken der Völkerverständigung gerichtet sind (§ 86 Abs. 3 StGB).

    Urteil über Lauterbach-Bildmontage: Sind Kunst- und Meinungsfreiheit in Gefahr?

    Und nach dem Strafgesetz (§ 86 Abs. 4 StGB) scheidet eine Strafbarkeit auch dann aus, wenn das Propagandamittel bzw. Kennzeichen der staatsbürgerlichen Aufklärung, der Abwehr verfassungswidriger Bestrebungen, der Kunst oder der Wissenschaft, der Forschung oder der Lehre, der Berichterstattung über Vorgänge des Zeitgeschehens oder der Geschichte oder ähnlichen Zwecken dient (sog. Sozialadäquanzklausel).

    Erst in den 70er-Jahren wurden NS-Kennzeichen auch in kritischer oder ironisierender Form verwendet. Die Rechtsprechung hat die Strafbarkeit in diesen Fällen entweder schon auf der Tatbestandsebene oder durch Anwendung der Sozialadäquanzklausel scheitern lassen. Denn eine kritische und distanzierte Verwendung von NS-Kennzeichen ist insbesondere mit Blick auf Artikel 5 des Grundgesetzes nicht strafbar. Das dort festgeschriebene Grundrecht der Meinungs- bzw. Kunstfreiheit ist konstituierend für eine Demokratie.

    Das Urteil des Amtsgerichts Tiergarten: Freispruch

    Vor dem Hintergrund der geschilderten Gesetzeslage sprach das Amtsgericht Tiergarten daher völlig zu Recht CJ Hopkins am 23. Januar 2024 frei. In seinem Urteil kam das Gericht zu dem Ergebnis, dass der Angeklagte sich mit seinen zwei Posts auf X nach dem Kennzeichenverbot (§§ 86 Abs. 1 Nr. 4, 86a Abs. 1 Nr. 1 Var. 1 StGB) nicht strafbar gemacht hat. Denn, so das Urteil, beide von der Staatsanwaltschaft Berlin beanstandeten Posts ließen „bei Berücksichtigung des mit der Verwendung der Maske verbundenen Texts ohne Weiteres erkennen, dass die Verbindung zum Nationalsozialismus in einem nachdrücklich ablehnenden Sinn hergestellt wird“.

    Auch liege den Posts jegliche Eignung fern, einer Wiederbelebung nationalsozialistischen Gedankengutes oder gar ehemaliger nationalsozialistischer Organisationen zu dienen. Denn Personen mit neonazistischer Zielsetzung würden die Kennzeichen nationalsozialistischer Organisationen niemals in einer deren Ablehnung zum Ausdruck bringenden bildlichen Zusammenstellung verwenden. Daher sei eine Wirkung der Posts in einer dem Symbolgehalt nationalsozialistischer Kennzeichen entsprechenden Richtung von vornherein ausgeschlossen. Kurzum: Das Gericht befand, hier hatte ein amerikanischer Staatsbürger NS-Symbolik verwendet, ohne damit in irgendeiner Weise das NS-Regime verherrlichen zu wollen.


    Screenshot eines der beiden Posts von CJ Hopkins auf X privat

    Nun drängt sich die Frage auf, wie die Staatsanwaltschaft Berlin dazu kommt, gegen diesen Freispruch weiter vorzugehen und CJ Hopkins am 30. September 2024 erneut vors Gericht zu zitieren. Nach dem Wortlaut des Kennzeichenverbots und der besonderen, nach dem Bundesverfassungsgericht schlechthin konstituierenden Bedeutung der Meinungs- und Kunstfreiheit für eine Demokratie kann kein anderes Ergebnis als eine Straflosigkeit derartiger Posts herauskommen.

    Das Bundesverfassungsgericht hat gerade erst wieder in seinem Beschluss vom 11. April 2024 auf eine Verfassungsbeschwerde von Julian Reichelt hin auf die besondere Bedeutung der Meinungsfreiheit hingewiesen und klargestellt, dass der Staat auch scharfe und polemische Kritik aushalten müsse. Nichts anderes muss gelten, wenn NS-Kennzeichen verwendet werden, um staatliche Anordnungen zu kritisieren. Dies unabhängig davon, ob die Kritik berechtigt ist oder nicht.

    Die Argumentation der Staatsanwaltschaft

    Nicht überzeugend ist die in der Verhandlung vor dem Amtsgericht Berlin vorgetragene Argumentation der Staatsanwaltschaft, wonach „nicht erst beim Lesen des Bildtextes oder bei der Reflexion“ eine Distanz zur NS-Zeit deutlich werden dürfte. Die in den beiden Posts durch die Verwendung des Hakenkreuzes zum Ausdruck kommende Kritik am Staat verherrlicht ganz offensichtlich nicht das NS-Regime. Im Gegenteil, der Angeklagte will, unter Zuhilfenahme von NS-Symbolik, vor einem totalitären Regierungsstil warnen. Das mag extrem erscheinen, betrachtet man jedoch das Regierungshandeln während der Corona-Zeit, ist scharfe Kritik zumindest nachvollziehbar.

    Die Protokolle des Robert-Koch-Instituts (RKI) legen nahe, dass die Regierung wesentliche Teile der grundrechtseinschränkenden Maßnahmen von 2020 bis 2022 nicht auf der Grundlage wissenschaftlicher Erkenntnisse, sondern aus politischem Kalkül heraus angeordnet hat, sodass sich eine neue Bewertung des Regierungshandelns von 2020 bis 2022 aufdrängt.

    Das gilt auch und gerade für das Tragen von Masken. So heißt es etwa im RKI-Protokoll vom 4. November 2020: „Fremdschutzmaßnahme von FFP2-Masken ist sehr unwahrscheinlich. Hinzu kommt: ohne begleitende Anwendung kein sicherer Schutz beim Laien!“ Und später, im Protokoll vom 16. November 2020, heißt es: „Kann noch interveniert werden? Es ist ungünstig und gefährlich, wenn Masken von Laien benutzt werden. Deutsche Gesellschaft für Mikrobiologie und Hygiene hält FFP2-Masken, wenn sie nicht gut sitzen, für ein ungünstigeres Mittel als MNS (Mund-Nasen-Schutz, Anmerkung der Redaktion), da sie Scheinsicherheit vermitteln. (…) Einflussnahme eher nicht mehr möglich, die Beratungen finden zeitgleich statt, RKI wurde im Vorfeld nicht gefragt.“ Und gleich im nächsten Satz heißt es: „Falls so entschieden wird, sollte auf die Herausforderungen hingewiesen werden und eine Ausgabe mit Rezept nach vorheriger Beratung durch den Hausarzt empfohlen werden. Der Hausarzt kann prüfen, ob ein kardiales oder pulmonales Risiko besteht, und kann im Gebrauch unterweisen.“

    Politische Justiz?

    Wie sollen vor dem Hintergrund dieser Aussagen von Wissenschaftlern Ende 2020 die heute noch laufenden Verfahren gegen Ärzte, die Maskenatteste ausgestellt haben, gerechtfertigt werden? Der Verdacht von politischer Justiz oder gar Gesinnungsstrafrecht drängt sich geradezu auf.

    Eine lobenswerte neue Entwicklung in der Rechtsprechung hat jüngst das Verwaltungsgericht Osnabrück eingeleitet. Das Gericht hat die RKI-Protokolle in das Verfahren um ein Beschäftigungsverbot infolge der einrichtungsbezogenen Impfpflicht eingeführt. Der RKI-Präsident wurde als Zeuge vernommen. Am Ende der Verhandlung stellte das Gericht fest, dass erhebliche Zweifel an der wissenschaftlichen Unabhängigkeit des RKI bestünden, da dieses weisungsgebunden an das Ministerium sei. Den Fall legte es wegen massiver Zweifel an der Verfassungsmäßigkeit an einem Paragrafen im damals geltenden Infektionsschutzgesetz dem Bundesverfassungsgericht zur Entscheidung vor (sog. Richtervorlage). Bleibt abzuwarten, ob das Bundesverfassungsgericht die Chance nutzt und seine Entscheidungen in Zukunft dem tatsächlichen wissenschaftlichen Kenntnisstand anpassen wird.


    Auch Lars Schaade, RKI-Präsident, war als Zeuge beim Verwaltungsgericht Osnabrück vorgeladen. Christoph Gateau/dpa

    Schließlich wurde jüngst durch den pensionierten Richter Manfred Kölsch herausgearbeitet, dass der Schaden für die Steuerzahler durch die Bestellung von 5,7 Milliarden Masken bis zum 5. Mai 2020 (durch den damaligen Gesundheitsminister Jens Spahn) sowie durch Lagerkosten und durch die wahrscheinlichen wirtschaftlichen Folgen der Entscheidungen des Oberlandesgerichts Köln zum Schadenersatz an Maskenlieferanten bei insgesamt circa zehn Milliarden Euro liegen dürfte. Der Bundesrechnungshof spricht von einer „massiven Überbeschaffung“ und stellt weiter fest, die Masken seien „ohne Nutzen für die Pandemiebekämpfung und damit ohne gesundheitspolitischen Wert“ gewesen. Zugleich heißt es im RKI-Protokoll vom 27. Januar 2020 des RKI noch: „Es wird keine Bevorratung von Masken etc. empfohlen.“

    Die Politik hat also gegen jede wirtschaftliche Vernunft Masken bestellt, entgegen wissenschaftlichen Erkenntnissen und der fachlichen Einschätzung des RKI das Tragen von Masken angeordnet. Bei Kindern hielten viele Experten das Tragen von Masken sogar von Anfang an für gesundheitsschädlich.

    Vor diesem Hintergrund dürfte die Verwendung eines Hakenkreuzes in Verbindung mit einer Maske als Kritik an Anordnungen der Regierung(en) in einem neuen Lichte erscheinen. Ist es nicht mehr möglich, auch auf extreme Weise Regierungshandeln zu kritisieren, bewahrheitet sich, wovor CJ Hopkins mit seinen Posts warnen möchte, nämlich dem Aufstieg neuer totalitärer Regierungsstrukturen und damit dem Verlust demokratischer Werte. Wenn Der Spiegel und der Stern, die weder während noch nach der Corona-Zeit mit besonders regierungskritischen Beiträgen oder einem ernsthaften Aufklärungsbemühen aufgefallen sind, unbehelligt Hakenkreuze auf ihren Titelseiten verwenden können, muss gleiches für Kritiker der Regierung gelten.

    Dr. Clivia von Dewitz ist Richterin und hat zu NS-Gedankengut und Strafrecht (§§ 86,86a und § 130 StGB) promoviert.

    #Allemagne. #justice #covid-19 #iatrocratie #nazis #liberté_d_expression

  • “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
    https://www.dakaractu.com/Nouvelle-tragedie-de-la-migration-irreguliere-ADHA-denonce-l-inaction-des

    “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
    Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde tristesse et indignation face à une nouvelle tragédie de la migration irrégulière.
    En effet, une embarcation partie de Niodior, au Sénégal, transportant près de 150 personnes, a dérivé dans l’indifférence des autorités, malgré plusieurs appels à l’aide.À ce jour, le bilan s’élève à trois morts, près de 22 disparus et 28 autres ayant péri en mer après plusieurs jours sans secours. D’après des témoins, ce drame se serait déroulé sous les yeux des autorités de trois pays, pourtant habilitées à intervenir. Finalement parvenue à Nouakchott le 31 octobre, cette pirogue a laissé des survivants dans un état de santé critique, marqués par un traumatisme profond.
    Ce silence institutionnel a transformé un espoir de vie en un parcours de mort.Dans un contexte où les politiciens sénégalais sont absorbés par les échéances électorales, Action pour les Droits Humains et l’Amitié déplore que la question de la migration et du sort de la jeunesse soit négligée.Ce drame n’est pas isolé, malgré les financements, la surveillance accrue des côtes et la présence de FRONTEX, les vagues de départs augmentent.Entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 42 889 migrants ont débarqué aux îles Canaries, un chiffre alarmant du gouvernement espagnol, comparé aux 35 812 recensés en 2023 à cette même période.
    ADHA appelle à des actions urgentes :
    1. Engagement des autorités sénégalaises : Adopter des stratégies de prévention efficaces et améliorer les conditions locales pour dissuader ces départs désespérés.
    2. Passage à l’action des pouvoirs publics : Les promesses ne suffisent plus. Il est temps de mettre en œuvre des politiques publiques concrètes et ambitieuses pour offrir à notre jeunesse des alternatives réelles.
    3. Réforme du système éducatif : Adapter les programmes aux besoins actuels du marché de l’emploi, en favorisant l’enseignement technique, professionnel et les compétences entrepreneuriales.
    ADHA rappelle que chaque vie perdue en mer est un échec collectif.
    Il est impératif que les gouvernements mettent la dignité humaine au cœur de leurs priorités et prennent des mesures concrètes pour éviter que de telles tragédies se reproduisent.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#niodor#mortalite#traumatisme#migrationirrreguliere#jeunesse#routemigratoire#education#emploi#sante

  • Immigration Irrégulière / Rêves Brisés sur les Vagues : La Tragédie de la Pirogue de l’Espoir ... 150 Rêves à la Dérive avec 25 Morts et 125 rescapés
    https://www.dakaractu.com/Immigration-Irreguliere-Reves-Brises-sur-les-Vagues-La-Tragedie-de-la-Pir

    Immigration Irrégulière / Rêves Brisés sur les Vagues : La Tragédie de la Pirogue de l’Espoir ... 150 Rêves à la Dérive avec 25 Morts et 125 rescapés
    Une pirogue de 150 âmes, parties en quête d’un avenir meilleur, a vu son voyage tragiquement interrompu sur les côtes mauritaniennes. Ce 21 octobre 2024, une embarcation chargée d’espoirs a quitté le village de Niodior avec pour destination l’Espagne. Mais pour 25 d’entre eux, ce rêve s’est changé en cauchemar. Parmi les disparus, des enfants et une jeune femme mariée, emportés par l’océan, et leurs corps ont dû être jetés en mer.
    La communauté de Fatick, au cœur du Saloum, pleure ses enfants dans un silence lourd, reflet d’une tristesse infinie. “C’est au cinquième jour de navigation que la situation a basculé”, rapporte le maire de Dionewar, Alassane Sarr, au quotidien L’Observateur. Un problème mécanique au moteur a plongé les passagers dans une détresse inimaginable. Malgré un GPS pour les guider, les appels désespérés aux familles n’ont pu prévenir la tragédie qui s’annonçait.
    Dans un dernier espoir, les familles et le maire ont alerté les autorités maritimes mauritaniennes, marocaines et espagnoles. Mais l’attente de secours s’est éternisée. C’est finalement un bateau chinois qui les a secourus provisoirement, leur fournissant nourriture et réparant leur moteur. Cependant, au huitième jour, le calvaire reprend : les vivres sont épuisées, la faim et l’épuisement frappent, et certains ne tiendront pas. “Vingt-deux personnes ont succombé, dont des mineurs et une femme mariée,” confie un rescapé à Alassane Sarr.
    Arrivés épuisés sur les côtes mauritaniennes, les survivants – 125 personnes – sont hospitalisés, quatre d’entre eux en soins intensifs. Le maire de Dionewar, qui a pris en charge le rapatriement des rescapés, a précisé au journal L’Observateur que trois corps, identifiés, sont déjà en route pour le Sénégal, où des obsèques se tiendront à Niodior ce samedi. Dans le silence qui pèse sur les îles du Saloum, ce drame résonne comme un rappel amer des vies sacrifiées aux frontières de l’espoir. “Nous devons tout faire pour que cela ne se reproduise jamais,” conclut Alassane Sarr, ému et déterminé à faire face aux retombées de cette épreuve déchirante.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#saloun#niodor#migrationrreguliere#mauritanie#routemigratoire#mortalite#dionewar#rapatriement#mineur#femme

  • « Si vous êtes noir, ce n’est plus possible de vivre ici » : en Tunisie, ces migrants qui ont changé de plan de vie face au racisme - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60951/si-vous-etes-noir-ce-nest-plus-possible-de-vivre-ici--en-tunisie-ces-m

    « Si vous êtes noir, ce n’est plus possible de vivre ici » : en Tunisie, ces migrants qui ont changé de plan de vie face au racisme
    Par Julia Dumont Publié le : 01/11/2024
    En Tunisie, la situation des migrants subsahariens ne cesse de se dégrader. Pays de transit sur la route de l’Europe pour certains, mais aussi pays d’arrivée pour de nombreux exilés en quête d’un emploi, le pays est devenu un piège que beaucoup cherchent aujourd’hui à quitter. InfoMigrants a recueilli les témoignages d’exilés qui ont décidé de donner à leur vie une autre direction pour échapper à cette situation.
    Ça fait deux et demi que je suis en Tunisie. Je vis à Tunis. Normalement, je devais rester trois ans pour faire un MBA en marketing, mais je vais partir avant la fin de cette année et rentrer dans mon pays. Ça fait un moment que je veux rentrer mais j’hésitais parce que je devais terminer mes études. Je ne pouvais pas rentrer sans rien alors que j’étais venu pour avoir un diplôme. Mais maintenant, le plus important pour moi c’est de me dire qu’en 2025 je ne serai plus ici. Ma décision de rentrer a été prise avec ma famille. Ce sont beaucoup de choses qui m’ont fait prendre ma décision : les complications administratives surtout, mais aussi l’ambiance qu’il y a ici maintenant... Ce qui a tout déclenché, c’est le discours du président Saïed en février 2023. À partir de ce moment-là, on a dû changer de vie, et même de comportement. Mes emplois du temps ont changé car il faut maintenant être à la maison à une certaine heure sinon ça peut être dangereux d’être dehors quand on est noir. Je rentre chez moi à 18 heures, maximum.
    Le 21 février 2023, le président tunisien Kaïs Saïed a prononcé un virulent discours antimigrants lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale. Le chef de l’État avait alors évoqué des « hordes des migrants clandestins » dont la présence en Tunisie serait source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ». À l’université, la situation est normale mais c’est dans le reste de la ville que nous avons des problèmes. Je n’ai pas subi d’agression mais des insultes dans le métro ou le bus. Cette ambiance xénophobe, en plus des difficultés administratives pour obtenir un titre de séjour, c’est insupportable. Même si Kaïs Saïed n’avait pas été réélu, je serais parti. De retour dans mon pays, j’aimerais me lancer en autoentrepreneuriat dans le marketing.
    Je suis ici depuis décembre 2022. Initialement, je voulais rester ici et demander l’asile. Mais il n’y a pas de système d’asile ici, ni de droits de l’Homme donc j’ai changé mes plans et je vais rentrer dans mon pays. C’est le fait d’avoir été kidnappé récemment qui a été déterminant dans ma décision de rentrer au Cameroun. Car ici, la situation est de pire en pire et nous ne pouvons plus trouver de travail, ni louer un logement. Si vous êtes noir, ce n’est plus possible de vivre ici. Actuellement, je dors dans une maison en construction et je n’arrive même plus à acheter à manger. Les kidnappings d’exilés se sont multipliés ces derniers mois en Tunisie. Les kidnappeurs - des Tunisiens mais aussi souvent des Subsahariens - enferment leurs victimes dans des maisons isolées et les battent en appelant leurs familles au téléphone afin de leur soutirer de l’argent, en échange de la libération de leurs proches.
    Après avoir été libéré, je suis allé voir l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour demander un retour volontaire mais, à ce moment-là, tout était bloqué et ils m’ont dit de revenir après l’élection présidentielle. Le président Kaïs Saïed a été réélu avec plus de 90 % des voix lors de l’élection présidentielle du 6 octobre 2024. Le scrutin a été marqué par une très forte abstention. J’ai prévenu des amis que j’allais rentrer mais pas ma famille parce que, de toute façon, ils sont tous en prison au Cameroun. Je viens de la région anglophone du Cameroun qui est en crise. Toutes les maisons ont été brûlées et je risque d’être arrêté en rentrant. Mais s’il m’arrive quelque chose, tant pis, je préfère que ce soit dans mon pays plutôt qu’en Tunisie. Vincent, camerounais kidnappé puis emprisonné : « Il vaut mieux prendre le risque de traverser la mer que de vivre ici »
    Quand je suis arrivé en Tunisie en janvier 2023, mon objectif était de prendre la mer pour aller en Italie. Mais après avoir passé du temps sur place et vu les complications, j’ai changé de direction. Je me suis dit que si je pouvais m’établir ici, je pourrais trouver un petit boulot et envoyer un peu d’argent à ma famille au Cameroun. J’ai approché le HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés) à ce sujet en janvier 2024 pour déposer une demande d’asile. Mais j’ai eu beaucoup de complications pour être enregistré et une fois enregistré, le gouvernement tunisien a fermé le Conseil tunisien des réfugiés (CTR) ainsi que l’ONG Terre d’asile [qui participaient à l’accompagnement des demandeurs d’asile en Tunisie ndlr]. Et le HCR est aussi resté fermé pendant une bonne période.
    À ce moment-là, je me disais encore qu’avec ma carte de demandeur d’asile, je pourrais m’établir ici et chercher du travail pour avoir un petit salaire. Mais ensuite, j’ai été arrêté en juillet dernier et emprisonné pendant trois mois pour « séjour illégal ». C’est à ce moment-là que j’ai changé d’avis à nouveau. Maintenant, je me dis qu’il vaut mieux prendre le risque de traverser la mer que de vivre ici car ici un âne vaut plus qu’un Subsaharien. Depuis le printemps dernier, les migrants subsahariens sont massivement arrêtés et inculpés pour « entrée illégale sur le territoire tunisien ». Les exilés sont ensuite généralement condamnés à des peines de trois mois de prison.
    Si les conditions étaient bonnes, je resterais ici, je m’établirais en Tunisie. Mais là, c’est impossible. Nous vivons comme des rats dans les oliveraies près de Sfax. Depuis que je suis sorti de prison, je suis blessé au pied mais je n’ai même pas de quoi payer un nouveau pansement. Je me dis que, peut-être, en restant ici je pourrais faire des petits travaux pour gagner un peu d’argent ou échanger des services pour pouvoir monter dans un bateau.

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#migrationirreguliere#racisme#xenophobie#violence#vulnerabilite#sante#subsaharien

  • Espagne : après la mort d’un Malien dans un centre d’accueil, « l’urgence » de réformer le système de santé des migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60942/espagne--apres-la-mort-dun-malien-dans-un-centre-daccueil-lurgence-de-

    Espagne : après la mort d’un Malien dans un centre d’accueil, « l’urgence » de réformer le système de santé des migrants
    Par Marlène Panara Publié le : 01/11/2024
    Près d’une trentaine d’associations espagnoles appellent dans un communiqué à « améliorer d’urgence » les soins de santé proposés aux exilés dans les centres d’accueil de tout le pays. Un appel lancé au gouvernement dix jours après le décès du jeune malien Diallo Sissoko dans une structure d’hébergement à Madrid.
    Dix jours après la mort de Diallo Sissoko dans un centre d’accueil de Madrid, l’émotion est toujours vive. Ce jeune Malien de 21 ans est décédé le 21 octobre, probablement d’une embolie pulmonaire, après s’être plaint durant plusieurs jours de douleurs insupportables, en vain. Sa mort a levé le voile sur la gestion des soins de santé aux exilés dans les structures espagnoles. « Ces jeunes arrivent dans des états de souffrance extrême […] Et nous, on fournit un service médical très basique et souvent, on doit insister [auprès de la direction] pour les transférer à l’hôpital », déplore un membre de l’équipe médicale du centre de Diallo Sissoko interrogé par le journal El Pais.
    Un constat partagé par nombre d’associations du pays, qui ont appelé cette semaine le gouvernement à agir. Pour les 26 ONG réunies dans la plateforme « Yo sí atiendo », il est « urgent d’améliorer » le système de santé des centres d’urgence, d’accueil et de référence (CAED), peut-on lire dans un communiqué. Les nombreuses arrivées de migrants en Espagne cette année - plus de 45 000 en 2024, contre 36 800 à la même période l’an passé - mettent en lumière les lacunes de l’accueil dans le pays. Aux Canaries, qui concentrent la grande majorité des débarquements, les services de santé des mineurs notamment sont « complètement dépassés », a avoué le pédiatre Abián Montesdeoca au média Cadena Ser. « Il est triste de voir qu’un pays avec un niveau de développement comme le nôtre n’est pas capable de soigner […] ces jeunes ».
    Dans son communiqué, « Yo sí atiendo » admet que des progrès ont été réalisés ces dernières années. Mais de multiples « obstacles » persistent. « Inégalités » des systèmes de santé entre les régions, « racisme inhérent », « barrière de la langue » : pour les migrants, se soigner dans les centres d’accueil espagnols est loin d’être aisé. « C’est toujours très difficile d’obtenir un rendez-vous [médical] et il n’y a jamais suffisamment de médicaments », confirmait un camarade de Diallo Sissoko lors d’une manifestation, au lendemain de sa mort.
    « Il n’y a jamais suffisamment de médicaments » La priorité donc, pour le collectif d’ONG : détecter de manière précise, dès leur arrivée sur le sol espagnol, les maux dont souffrent les exilés. « Il est nécessaire d’avoir des équipes sanitaires dûment formées, connaissant les pathologies spécifiques » liées aux traversées en mer, indiquent les associations. Elles rappellent d’ailleurs « les conditions très dangereuses » du passage par les Canaries : « Dix jours de voyage immobile, avec peu de nourriture et d’eau », où les passagers sont « exposés aux intempéries et à des situations traumatisantes ».
    Les ONG appellent également le gouvernement à « redimensionner de manière structurelle et organisationnelle » les centres de santé pour migrants de tout le pays – enclaves de Ceuta et Melilla comprises. Enfin, la plateforme exhorte les autorités à augmenter le nombre d’interprètes et de médiateurs interculturels pour éviter notamment
    Les circonstances du décès de Diallo Sissoko, qui n’a cessé de se plaindre de douleurs avant de mourir, font écho à la mort d’un autre jeune homme : Sahd Karim. Ce Marocain de 22 ans a perdu la vie en mars 2024 dans le foyer de San Fernando de Henares, à Madrid. Arrivé en Espagne via les Canaries, il s’était plaint à son arrivée dans ce centre de maux de ventres très intenses. Sur un document signé d’un employé de la Croix-Rouge, responsable de la gestion de la structure, il était bien mentionné que le jeune homme avait besoin d’une attention « urgente » et avait « du mal à se déplacer ».
    « Sahd Karim parlait seulement l’arabe. Pour tenter de l’aider à s’expliquer auprès du médecin, une médiatrice de la Croix-Rouge a écrit ses symptômes sur un papier, qu’elle lui a ensuite remis », explique El Diario. Puis le Marocain a demandé à un autre jeune migrant hébergé au foyer de l’accompagner au centre de santé, où aucun interprète n’était présent. Là, il a reçu une « injection » d’un soignant et « une prescription pour un protecteur gastrique (oméprazole) ». De retour dans sa chambre, le jeune homme se sent toujours aussi mal, et s’évanouit une première fois. Ses amis préviennent des employés de la Croix-Rouge, sans succès.
    Quelques heures plus tard, Sahd Karim « s’effondre au sol » et meurt d’un arrêt cardiorespiratoire.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#sante#centredesante#mortalite#urgence#systemesante#humanitaire

  • L’Allemagne enregistre une baisse des entrées illégales après le rétablissement des contrôles à ses frontières - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60939/lallemagne-enregistre-une-baisse-des-entrees-illegales-apres-le-retabl

    L’Allemagne enregistre une baisse des entrées illégales après le rétablissement des contrôles à ses frontières
    Par La rédaction Publié le : 01/11/2024
    L’Allemagne constate de premiers résultats depuis le rétablissement des contrôles à ses frontières terrestres avec la France, les Pays-Bas, le Danemark, le Luxembourg et la Belgique. La police allemande a enregistré 13 % de franchissements de frontières illégaux en moins entre le 16 septembre et le 6 octobre, qu’au cours des trois semaines précédent l’entrée en vigueur de cette mesure, prévue pour au moins six mois.
    Les forces de l’ordre ont comptabilisé 3 464 personnes tentant d’entrer illégalement en Allemagne sur cette période, selon les données de la police fédérale analysées par l’agence de presse dpa. Parmi elles, 2 073 ont été reconduites à la frontière. En comparaison, 3 984 personnes avaient été enregistrées entre le 26 août et le 15 septembre, dont 2 353 refoulées. « Nous voulons continuer à freiner l’immigration irrégulière, arrêter les passeurs, mais aussi mettre fin aux criminels et identifier les islamistes tôt », avait déclaré en octobre dernier la ministre de l’Intérieur social-démocrate allemande, Nancy Faeser, en marge d’une réunion européenne au Luxembourg.
    Contexte hostile à l’immigration clandestine
    Le rétablissement des contrôles aux frontières terrestres est intervenu après l’attaque au couteau de Solingen, perpétrée dans la nuit du 23 au 24 août, par un réfugié syrien de 26 ans sous le coup d’une mesure d’expulsion, et qui a fait trois morts et huit blessés. Le 5 septembre, une tentative d’attentat contre le consulat israélien à Munich a également été déjouée.
    Plus largement, la coalition allemande dirigée par Olaf Scholz souhaite répondre à l’extrême droite qui a remporté de nombreuses élections régionales ces derniers mois, comme en Saxe et en Thuringe en septembre. Dans une interview accordée au quotidien allemand Taggespiegel début septembre, le chancelier s’est félicité d’avoir réduit l’immigration clandestine « grâce à des lois de grande envergure (…) marquant le plus grand tournant de ces vingt dernières années dans la gestion de l’immigration irrégulière ».
    Selon Frontex, environ 152 134 personnes sont entrées sur le territoire allemand entre le début de cette année et la fin septembre, ce qui représente une baisse de 30 % par rapport à l’année dernière.
    En théorie, les contrôles aux frontières sont interdits dans l’espace Schengen en vertu de la libre circulation des marchandises et des personnes, mais les États peuvent y déroger en cas de menace pour l’ordre public ou la sécurité. En principe, cette dérogation est limitée à six mois et peut être prolongée jusqu’à deux ans, mais certaines associations et ONG estiment que cette dérogation a été détournée à des fins de contrôle migratoire. Après les attentats de novembre 2015, la France avait rétabli des contrôles aléatoires à ses frontières, qui n’ont jamais disparu depuis. Mi-octobre, le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a d’ailleurs écrit à la Commission européenne pour annoncer la prolongation des contrôles à la frontière avec le Luxembourg, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne et l’Italie jusqu’à avril 2025.

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#migrationirreguliere#routemigratoire#schengen#frontiere#sante

  • La pirogue disparue depuis 10 jours a débarqué en Mauritanie, 28 morts - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60950/la-pirogue-disparue-depuis-10-jours-a-debarque-en-mauritanie-28-morts

    La pirogue disparue depuis 10 jours a débarqué en Mauritanie, 28 morts
    Par La rédaction Publié le : 01/11/2024
    L’embarcation en détresse disparue des radars depuis le 21 octobre a finalement débarqué hier soir à Nouakchott, en Mauritanie. Deux cadavres gisaient parmi les 122 rescapés, sur 150 passagers au départ. Les autres corps ont été abandonnés en mer. Les ONG qui avaient donné l’alerte dénoncent la « non-assistance » des autorités prévenues.
    Cela faisait dix jours qu’elle avait disparu. La pirogue et ses 150 passagers partie le 21 octobre de Niodor, dans le sud du Sénégal, est arrivée hier à Nouakchott. Les autorités mauritaniennes ont confirmé à l’agence de presse espagnole EFE l’arrivée de l’embarcation sur leurs côtes.D’après la plateforme d’aide aux migrants en mer Alarm Phone, qui avait donné l’alerte, sur les 122 personnes débarquées hier en Mauritanie, 37 ont été hospitalisées dans un état critique. Deux corps ont été retrouvés dans la pirogue à son arrivée en Mauritanie, les 26 autres ont été jetés par-dessus bord par les passagers lors de la traversée, précise EFE.
    Cette annonce met fin à une longue détresse de dix jours pour les migrants. Car tout juste cinq jours après son départ des côtes sénégalaises, la pirogue est tombée en panne. Les migrants préviennent alors Alarme Phone et l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Dans la foulée, alerte est donnée au MRCC (centre de sauvetage et de coordination) espagnol, qui localise le bateau. Mais il transmet la responsabilité du sauvetage aux forces marocaines car l’embarcation se trouverait dans leurs eaux, à environ 150 kilomètres à l’est de Guerguerat (sud du Maroc) et de Nouadhibou (Mauritanie).
    Puis Rabat se défausse à son tour du sauvetage, et le renvoie aux autorités mauritaniennes, qui estime que le canot se trouve dans la SAR zone sénégalaise. Hier, plus aucune organisation n’était en contact avec ces 150 migrants. Jusqu’à son arrivée à Nouakchott.
    « Cette catastrophe s’est produite alors que les autorités avaient été alertées depuis plusieurs jours. Elles ont refusé d’assumer leur responsabilité, déplore Alarme Phone sur X. Nous ne pouvons qu’exprimer la colère et la tristesse que nous ressentons face aux conséquences de cette non-assistance ». D’après EFE, certains navires marchands ont par ailleurs distribué de l’eau et de la nourriture aux passagers de la pirogue, en plein océan, sans toutefois les secourir.
    Les passages par la route des Canaries sont en nette augmentation cette année. Entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 32 800 personnes au total ont débarqué dans l’archipel, soit 39,7% de plus qu’à la même période l’année dernière.
    Cette route en pleine océan Atlantique, longue de plus de 1 000 km pour les embarcations parties du Sénégal et de Mauritanie, est très dangereuse. Les naufrages y sont nombreux. Le 28 septembre, au moins 50 migrants ont disparu et neuf sont morts après que leur pirogue a chaviré à quelques kilomètres de l’île d’El Hierro. Les naufragés, partis de Nouadhibou en Mauritanie, « étaient sans nourriture et sans eau depuis deux jours », a expliqué à la presse Anselmo Pestana, délégué du gouvernement aux îles Canaries.
    D’après l’association Caminando Fronteras, plus de 4 800 exilés ont péri dans l’Atlantique, soit un décès toutes les 45 minutes, entre janvier et mai 2024. Certaines pirogues dérivent aussi très loin des côtes africaines. Début août, un bateau avec 14 corps en « état de décomposition avancée » avait été découvert près des rives de la République dominicaine, dans la mer des Caraïbes. Selon les premiers éléments retrouvés à bord, dont des documents d’identité mauritaniens et sénégalais, la pirogue avait pris la route des Canaries avant de dériver de l’autre côté de l’Atlantique.
    Certaines embarcations ne sont, elles, jamais retrouvées. D’après Caminando Fronteras, 244 navires ont complètement disparu sur la route des Canaries entre 2018 et 2022.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#senegal#mauritanie#mortalite#sante#routemigratoire#migrationirreguliere#atlantique

  • Au Liban, la guerre plonge dans l’effroi des migrants vulnérables
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/31/au-liban-la-guerre-plonge-dans-l-effroi-des-migrants-vulnerables_6369167_321

    Au Liban, la guerre plonge dans l’effroi des migrants vulnérables
    Par Laure Stephan (Beyrouth, correspondance)
    Des migrants venus des Philippines, du Sri Lanka, du Soudan du Sud ou de la Sierra Leone ont été contraints de fuir leur logement dans des zones exposées, ou abandonnés par leurs employeurs. Ils ont peu de solutions pour se mettre à l’abri ou quitter le Liban.
    Des cris d’enfants résonnent dans les étages au-dessus de l’église Saint-Joseph, dans le quartier d’Achrafiyé, à Beyrouth. Dans une salle, des matelas sont installés au sol. Le bâtiment, qui appartient aux jésuites, est devenu un refuge pour des migrants pris au piège de l’offensive israélienne lancée sur le Liban, le 23 septembre, après un an de guerre de basse intensité, à la frontière, entre le Hezbollah et l’armée de l’Etat hébreu.
    Quelque 160 000 migrants, dont 65 % de femmes, ont été répertoriés au Liban, en 2023, par l’Office international des migrations des Nations unies. Ils vivaient soit dans les maisons de leurs employeurs, dans un système de dépendance (la kafala), soit de leur côté, en ayant souvent perdu leur statut légal, dans des quartiers pauvres. Les faubourgs de la banlieue sud de Beyrouth – vaste zone résidentielle et fief du Hezbollah –, lourdement pilonnée, offraient avant la guerre un logement peu coûteux. Une partie de ces travailleurs étrangers ont été contraints de fuir leur domicile dans les zones exposées, ou ont été abandonnés par leurs employeurs. Le quotidien a été bouleversé, de façon fulgurante.
    Du jour au lendemain, les jésuites ont vu affluer des migrants en quête de sécurité. Plus de soixante-dix hommes et femmes – dont des familles avec enfants –, originaires d’Afrique et d’Asie, sont accueillis dans la bâtisse. « J’aimais notre vie à Nabatiyé, dans le Sud. La guerre a tout brisé. Nous avons fui des bombardements effrayants. J’ai si peur pour l’enfant que je porte », murmure Malaz (qui, comme la plupart des personnes citées, n’a pas souhaité donner son nom), une Soudanaise de 28 ans, enceinte de huit mois.
    Les larmes coulent sur son visage. Le son épuisant d’un drone israélien – les engins de surveillance ne lâchent pas le ciel de Beyrouth – déchire le silence. « J’avais mon propre logement, dans la banlieue sud. Là-bas, c’est peur et danger. Je travaillais comme nounou et femme de ménage chez une famille en journée, mais eux aussi sont déplacés à cause des bombardements. Je n’ai plus de travail. Je n’ai qu’ici où rester », décrit Patimat, Sri-Lankaise de 50 ans, qui s’exprime dans un mauvais arabe.
    « D’ordinaire, la communauté migrante – venue des Philippines, du Sri Lanka, du Soudan du Sud… – trouve un espace dans notre paroisse, le dimanche. Nous avons ouvert un abri d’urgence [pour ces travailleurs étrangers], parce qu’ils ne sont pas inclus dans la réponse du gouvernement aux déplacés », explique Michael Petro, directeur de projet au Service jésuite des réfugiés (JRS). Les autorités privilégient les Libanais dans les écoles publiques transformées en abri, saturées. Selon Beyrouth, la guerre a fait 1,2 million de déplacés.
    Michael Petro a vu arriver, parmi les migrants en fuite, « une famille soudanaise dont le père travaille à Nabatiyé. Son employeur lui a dit : “Je vais en Syrie, reste ici !” Les bombes tombaient. Tout le monde fuyait. Sa femme était sur le point d’accoucher. Le bébé est né, et ils sont venus ici. D’autres femmes ont été abandonnées dans la rue par leur employeur en fuite. L’abandon, c’est une réalité ». Un second abri tenu par le JRS, tenu secret, a été ouvert pour des femmes en grande vulnérabilité.
    L’avenir est devenu flou. « Avec mon mari, Abdelaziz [également originaire de Khartoum], qui travaillait comme concierge, nous ne pouvons pas rentrer au Soudan : c’est la guerre aussi là-bas », s’inquiète Malaz. « Je voudrais repartir au Sri-Lanka, mais je n’ai pas d’argent », s’émeut Patimat, mère de deux jeunes adultes qui ont grandi sans elle. Elle n’a plus de papiers en règle au Liban. « Je veux rentrer chez moi, en Sierra Leone. Mes enfants m’appellent, ils pleurent, ils savent qu’il y a la guerre au Liban. Pourvu que quelqu’un m’aide à voyager ! », dit en écho Elizabeth, 31 ans. Elle s’est réfugiée dans un tout autre endroit : un hangar décati, à Hazmieh, une localité attenante à Beyrouth, préservée mais proche de la banlieue sud. Une poignée de jeunes Libanais se sont fait prêter cet espace et l’ont aménagé, grâce à des donations. Quelque 150 femmes, des Sierra-Léonaises, s’y abritent. L’électricité a été branchée, une cuisine installée, les toilettes réparées. « On réagit, parce que personne ne le fait, et que si on ne le fait pas, ces femmes sont à la rue ! », s’exclame Dea Hage-Chahine, l’une des volontaires, en blâmant les agences de l’ONU. Elle a entamé des démarches pour faciliter le rapatriement des migrantes désireuses de rentrer dans leur pays.
    Dans le principal espace de vie, une femme tresse les cheveux d’une amie. Une autre serre une poupée dans ses bras, comme si elle la berçait. Elizabeth, arrivée au Liban il y a seize mois, déroule en anglais le fil des dernières semaines. « Je ne sais pas dans quelle région je vivais, chez mes employeurs, assure-t-elle – ou peut-être ne veut-elle pas le dire. Quand la guerre a commencé, ils m’ont dit qu’ils partaient à Dubaï, que je devais aller chez mes amies – à Jnah [un quartier attenant à la banlieue sud]. Mais là-bas, il y avait les bombardements. On s’est toutes enfuies. »
    Dans le coin cuisine, des déplacées s’affairent devant des marmites. Un petit groupe de femmes portant l’uniforme gris d’une société de nettoyage rentre de leur journée de travail vers le hangar, fourbues, et se servent une assiette. Fatima, 27 ans, mère de deux enfants en Sierra Leone, a perdu soudainement son lieu de vie et son précédent emploi dans un restaurant, sur la côte, au nord de Beyrouth. « Le patron a préféré fermer de crainte que la situation n’empire, même si nous étions dans une région calme. Il est parti à Dubaï, m’a dit qu’il me rappellerait quand les choses s’arrangeraient, et m’a trouvé ce nouveau job dans le nettoyage. »
    Fatima a dormi trois nuits sur la plage de Ramlet El-Baïda, en bordure de la capitale, après les violents bombardements israéliens le 27 septembre sur la banlieue sud, qui ont tué Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. « J’avais tellement peur. Je ne suis pas dans mon pays. Cet homme m’a secourue et mise à l’abri ici », dit-elle, en montrant un volontaire, Nasri Sayegh, qui a sillonné Beyrouth pour venir en aide aux déplacés. Sensible au sort des migrantes, « les invisibles », cet artiste et écrivain dit vivre dans la « sidération totale » ces jours de guerre. Fatima n’a pas encore décidé de partir : « J’ai besoin de nourrir mes deux enfants restés au pays. Si la guerre ne s’aggrave pas, je resterai. »

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