• Durcissement autoritaire aux #Philippines, sur fond de pandémie
    https://www.cetri.be/Durcissement-autoritaire-aux

    Entretien avec Jam Caylan, du mouvement de défense de la population rurale pauvre de l’île de Mindanao (Philippines), Kiloska. CETRI : Où en êtes-vous actuellement aux Philippines dans la gestion de l’épidémie ? JC : Ici à Iligan City (Mindanao), la situation est aujourd’hui moins problématique qu’à Manille. La plupart des activités ont pu reprendre. Il y a encore des restrictions dans les déplacements vers la province de Davao qui a un des taux de contamination les plus élevés du pays, mais sinon les (...) #Le_regard_du_CETRI

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    #Coronavirus

  • #Chili : vivre et mourir en temps de pandémie et de néolibéralisme « avancé »
    https://www.cetri.be/Chili-vivre-et-mourir-en-temps-de

    (Publié dans la collection de l’Institut des Amériques) « Dans un moment où des milliers de familles n’ont pu dire adieu à leurs êtres chers, il est violent de voir comment l’autorité suprême du pays malmène une fois de plus les protocoles ». En ce lundi 22 juin 2020, la députée chilienne Claudia Mix, membre du Frente Amplio (gauche), ne décolère pas. Elle se fait l’écho des images qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux. On y voit le président Sebastián Piñera participant aux funérailles de son oncle, (...) #Le_Sud_en_mouvement

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    #Relations_entre_mouvements_sociaux_&_gouvernements #Contestation

  • Les inégalités sociales aggravées par la crise
    https://www.cetri.be/Les-inegalites-sociales-aggravees

    Un article paru dans la revue Imagine - Demain le monde de Juin 2020, avec les analyses de Frédéric Thomas, chercheur au CETRI. Du Nord au Sud, l’urgence sanitaire du covid-19 a révélé et démultiplié gravement les #Inégalités planétaires. Un choc social qui frappe les plus vulnérables en Belgique aussi. Dans les pays du Sud comme au coin de la rue, des millions de personnes vivent de façon dramatique depuis de longs mois. Diminution ou absence totale de revenus, violences et souffrances physiques et (...) #Le_regard_du_CETRI

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  • Haití se ahoga bajo el peso de su oligarquía y de Estados Unidos
    https://www.cetri.be/Haiti-se-ahoga-bajo-el-peso-de-su

    Haití, el país más vulnerable del continente americano, se ve afectado por el covid-19 mientras que la población sufre ciclones, una pobreza generalizada y un gobierno gangrenado por la corrupción y totalmente desacreditado. Las últimas palabras de Georges Floyd se han convertido en un grito de alerta en las redes sociales : “Ayiti paka respire”, es decir, “Haití no puede respirar”. En los últimos días Haití ha superado varias pruebas simbólicas : la del 1 de junio, fecha en que empieza la estación de (...) #Le_regard_du_CETRI

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    #Relations_entre_mouvements_sociaux_&_gouvernements #Pauvreté #Basta_!

  • Le #Genre dans la crise du covid
    https://www.cetri.be/Le-genre-dans-la-crise-du-covid

    La grève des femmes du 8 mars dernier portait un double message. Un appel à la protestation pour la reconnaissance de leur travail et de leurs droits et un appel à la mobilisation et à la solidarité. Trois mois plus tard, avec la crise du covid-19, démonstration est faite que le care, l’une des composantes les plus exploitées et les moins valorisées du travail, assuré en grande partie par des femmes, est central pour préserver la vie et favoriser une sortie de crise. Prise de conscience sans lendemain (...) #Le_regard_du_CETRI

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    #Livres_&_revues_divers

  • #Nicaragua : un « culte du secret » du gouvernement Ortega face au danger du coronavirus ?
    https://www.cetri.be/Nicaragua-un-culte-du-secret-du

    Les réponses de Bernard Duterme, directeur du CETRI, aux questions de Myriam Baele, journaliste #RTBF, dans cet article RTBF Info du 8 juin. C’est une lettre ouverte qui a fait beaucoup de bruit ces derniers jours. Elle porte 32 logos : les signatures de 32 associations de médecins du Nicaragua, depuis l’association des pédiatres à celle des chirurgiens, en passant pas les urologues ou les psychiatres. Ces médecins y dénoncent un « culte du secret » de la part du gouvernement Ortega face à l’épidémie (...) #Le_regard_du_CETRI

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  • Comunidades rurales y su desafío de pensar contra el COVID-19
    https://www.cetri.be/Comunidades-rurales-y-su-desafio

    La salud es lo primero - ¿Cómo estás, pipita ? - Enjaranada, sin frijol, con canas y… - Si de salud estás bien, el resto son babosadas - Ahh ! ¡Si, eso mismo ! Pero me da miedo el #Coronavirus… - ¿Quién no tiene miedo ? El miedo es el peor enemigo de la razón. Piensa, pipita, tu amor por los demás es más fuerte que cualquier cosa... Además, ¡ya viene la lluvia ! El mundo entero vive días difíciles. Se siente miedo, impotencia, ganas de llorar. Lo único cierto es lo incierto. Cada quien quisiera apoyarse en (...) #El_Sur_en_movimiento

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  • #Cqfd spécial Brésil
    https://www.cetri.be/CQFD-special-Bresil

    Laurent Delcourt, sociologue et historien, chargé d’étude au CETRI et coordinateur du nouveau livre Le #Brésil de Bolsonaro était l’invité de l’émission CQFD le 16 juin sur la RTBF pour aborder la crise sanitaire au Brésil et sa gestion par le président Bolsonaro. L’émission (25 minutes) est à revoir ici : #Le_regard_du_CETRI

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    https://www.cetri.be/IMG/mp4/cqfd_bresil._laurent_delcourt_16.06.2020.mp4

  • Haïti étouffe sous le poids de son oligarchie et des États-Unis
    https://www.cetri.be/Haiti-etouffe-sous-le-poids-de-son

    Pays le plus vulnérable du continent américain, #Haïti est frappé par le covid-19 alors que la population est en prise avec les cyclones, une pauvreté généralisée, un gouvernement gangréné par la #Corruption et totalement décrédibilisé. Les derniers mots de Georges Floyd sont devenus sur les réseaux sociaux haïtiens un cri d’alerte : « Ayiti paka respire », Haïti ne peut pas respirer. Haïti a passé ces derniers jours plusieurs caps symboliques. Celui du 1er juin qui marque le début de la saison cyclonique – une (...) #Le_regard_du_CETRI

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  • Recensement des ressources en lignes gratuites mises en ligne par les éditeurs pendant la crise de la Covid-19
    https://www.couperin.org/site-content/261-a-la-une/1413-covid19-recensement-des-facilites-offertes-par-les-editeurs-du-fait-d

    Nous souhaitons pouvoir relayer les initiatives des éditeurs pour aider le monde académique, et la population en général, à faire face aux conséquences de la crise sanitaire actuelle. Ce recueil d’initiatives peut également avoir un caractère incitatif auprès d’autres éditeurs.

    Le reccueil est mis à jour régulièrement à partir des informations communiquées par nos correspondants (fournisseurs, négociateurs, autres...)

    #covid_19 #édition #libre

  • 14 décès en 24h en France, le monde dans "une phase dangereuse"… le point sur le coronavirus
    https://www.parismatch.com/Actu/Sante/46-510-morts-au-Bresil-Pekin-sous-controle-le-point-sur-le-coronavirus-1

    c’est le cas désormais de la Normandie, où le taux de reproduction du virus a dépassé cette semaine « le seuil d’alerte fixé à 1,5 », et se situe juste au-dessus, à 1,6. Cependant, la DGS assure que cette augmentation du taux de contamination « s’explique par des opérations de dépistage massives au sein de cette région et par la détection de plusieurs nouveaux cas groupés dans l’agglomération rouennaise, en cours de gestion ».

    Pourquoi parler de « taux de reproduction à 1,6 » si ce n’est pas un taux de reproduction, mais simplement la conséquence des « opérations de dépistage massives » ?

    • Dans notre coin, il n’y a pas de dépistage massif.
      Un pote fiévreux avec grosse douleur abdo (classée ensuite inflammation intestinale d’origine inconnue) n’a pas été testé à son admission aux urgences.
      En fait, comme on avait un pourcentage intéressant de positifs aux tests et après avoir été brièvement classé seul département orange du coin, on est repassé vert… en divisant par 2 le nombre de tests.
      Mais c’est cool, on a sauvé la saison touristique.

    • Ahurissant. On sait que le passage de ce taux de 1 à 1,1 si il est durable, signe déjà un « saut qualitatif » du foyer épidémique.
      Le schéma on retrouve ses potes pour des soirées printanières retardées (explosion du nombre de contacts dans des conditions favorables : parler fort, chanter, danser, boire des coups), puis on va visiter sa famille. Incroyable de voir à quel point une société punitive peut enterrer tout notion de prévention.
      Nos sociétés consacrent quand même encore pas mal de moyens et de temps à la scolarisation, et jusqu’à des niveaux élevés, et tout le monde doit lire, au moins pour le travail, les loisirs, mais l’aptitude à la lecture parait grevée par des gouffres d’évitement, de déni, de choix du non savoir. Y compris dans des milieux militants qui se préoccupent de solidarité, connaissent inévitablement des petites chansons à la savoir/pouvoir, comprendre pour transformer, etc. Je me suis retrouvé à une réunion pas du tout dans les clous de mesures de distance et de précautions prises dans d’autres lieux et moments du même tonneau : 20 dans une pièce pas aérée et pas grande. Et j’étais le seul à porter un masque... Et pas ceux en tissu bien foutus que j’utilise pour passer dans des endroits confinés ordinaires style métro, magasins, etc, ou brièvement, car, oui, dehors, je me contente en gros d’éviter d’approcher qui que ce soit à moins de trois mètres et ne porte pas systématiquement de masque, mais heureusement un FFP2 (j’essaie d’en avoir un ou deux sur moi pour les cas craignoss). Et, je n’ai rien dit, fallait être efficace sur la question abordée, pas faire le chieur de service ou l’hygiéniste supposé. Le doit au chômage était en jeu, n’est-il point ?

      @Le___Doc
      https://twitter.com/Le___Doc/status/1274042874750013440

      Une image est parfois assez parlante, sur 60j, voici la différence entre un R0 de 0.5 et 1.1.

      Notez la différence entre 1 et 1.1 d’ailleurs... (ce qui se déroule actuellement en France dans 3 régions)

      #covid_19 #prévention

  • Comment l’épidémie due au coronavirus peut-elle disparaître, ou survivre ? David Larousserie, Pascale Santi, Paul Benkimoun, Nathaniel Herzberg et Chloé Hecketsweiler
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/09/comment-l-epidemie-due-au-coronavirus-peut-elle-disparaitre_6042205_1650684.

    Le confinement a amorcé la décrue des contaminations... mais le coronavirus passera-t-il l’été ? Les chercheurs en débattent.

    On comptait 14 643 personnes hospitalisées le 29 mai. 665 de moins le 2 juin. Puis encore 924 de moins au 4 juin. Quatre semaines après la fin du confinement en France, l’épidémie de Covid-19 semble poursuivre son recul, comme dans la plupart des pays, à l’exception de ceux d’Amérique du Sud, et de l’Iran, qui connaît même un fort rebond. Pourtant, le conseil scientifique, dans son avis du 2 juin, reste prudent. Parmi ses quatre scénarios, il n’exclut pas celui de la « perte de contrôle » de l’épidémie.

    « Depuis le début, le conseil scientifique se place dans l’unique perspective du pire scénario, obnubilé par des modèles qui prévoyaient 500 000 morts en France et qui ont failli. La réalité, c’est que la vague est passée presque partout, que la décrue est générale, que certains pays n’ont plus aucun mort, indique Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’université Paris-Descartes et directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes), opposant résolu au confinement. Ce virus est nouveau. On doit donc continuer à l’étudier, à le surveiller. Mais son cousin le plus proche, c’est le SARS-CoV, et ce coronavirus-là a bel et bien disparu en 2003. Pour moi, c’est l’hypothèse la plus probable. »

    « L’épidémie a été arrêtée par les mesures extraordinaires de distanciation, mais on a encore quelque 1 000 contaminations par jour en France , rappelle pour sa part Astrid Vabret, chef du service de virologie du CHU de Caen. Avec le retour de l’hiver et des activités d’intérieur, je vois bien ce virus revenir. Cela dépendra aussi de l’état immunitaire de la population, de la durée de protection que confère une première contamination et, bien sûr, de l’éventuelle arrivée d’un vaccin. »

    Entre ces deux situations de reprise ou d’arrêt, il existe plusieurs variantes, comme « une persistance à bas bruit, dans des poches, comme on le voit avec la polio » , décrit Jean-François Toussaint. Ou « une épidémie sous contrôle (…) associée à des clusters localisés pouvant être maîtrisés ». Voire une « reprise progressive » de l’épidémie à bas bruit, sans que les chaînes de contamination puissent être identifiées, au risque d’une détérioration rapide de la situation, pour le conseil scientifique.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Patrick Berche : « Quand la grippe espagnole s’est éteinte, le virus est devenu saisonnier »
    Une épidémie obéit à « des lois froides de la physique » , selon les mots de Samuel Alizon, chercheur CNRS de l’équipe Evolution théorique et expérimentale du laboratoire Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle, à Montpellier. C’est-à-dire que si le nombre moyen d’infections secondaires est supérieur à 1 (une personne en contamine plus d’une en moyenne), l’épidémie repartira. Si ce paramètre, le fameux R0, est plus bas que 1, elle diminue. Le 4 juin, le point hebdomadaire de Santé publique France l’estimait à 0,76.

    Pour prévoir quel scénario sera le bon, il faut donc savoir quel facteur ferait pencher d’un côté ou l’autre de la barrière. Revue de détail de ces différents paramètres.

    Les mesures barrières

    Le dernier avis du conseil scientifique, daté du 2 juin, rappelle que « le confinement avait réduit le taux de transmission de SARS-CoV-2 d’à peu près 70 % à 80 % ». De quoi faire baisser le nombre moyen d’infections secondaires au-dessous de 1 et donc enrayer l’épidémie. Cela pourrait continuer, car, malgré les levées progressives de certaines mesures de contrôle, les comportements ne sont pas redevenus identiques à ceux de l’avant confinement. « Nous recommandons une large utilisation [des masques] dans les lieux publics et confinés (transports, commerces), mais aussi dans les rues bondées. Le masque nous protège et protège les autres », a rappelé Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, au Journal du dimanche , le 7 juin.

    Comme le reconnaissent les membres du conseil scientifique dans leur dernier avis, le scénario de « perte de contrôle », qui n’est pas exclu, « exigerait des décisions difficiles, conduisant à choisir entre un confinement national généralisé, permettant de minimiser la mortalité directe, et d’autres objectifs collectifs, économiques et sociaux, s’accompagnant alors d’une importante mortalité directe ».

    L’arrivée de l’été

    « Dans les zones tempérées de l’hémisphère Nord, les virus respiratoires circulent de septembre à fin avril, selon un calendrier régulier » , constate Astrid Vabret. Fin septembre, ce sont les premiers rhinovirus, en décembre le virus syncytial, puis les coronavirus, avec leur pic en février, suivis des parainfluenza. S’y ajoute la grippe, l’hiver, pendant neuf à dix semaines par an. « Sur l’ensemble des pandémies avec une atteinte respiratoire haute, huit sur dix régressent l’été, mais cinq sur dix repartent à l’automne » , a rappelé Jean-François Delfraissy, sur France Inter, le 5 juin.

    Difficile, donc, de prévoir le comportement du virus. Première hypothèse, SARS-CoV-2 imiterait son plus proche parent, le SARS-CoV de 2003, autrement dit, il disparaîtrait dès la première saison. « Mais je n’y crois pas. Il y a eu tellement de foyers que je ne vois pas pourquoi il ne continuerait pas à circuler à bas bruit dans certains d’entre eux », indique Astrid Vabret. Deuxième hypothèse, il imite les quatre anciens coronavirus humains connus – HKU1, OC43, NL63, 229E – et devient saisonnier. C’est ce que semble indiquer un modèle de l’université Harvard, paru dans Science le 22 mai. En s’appuyant sur les variations saisonnières de deux d’entre eux, OC43 et HKU1, les chercheurs prévoient des pics épidémiques de Covid-19 aux mêmes périodes automnales et hivernales. La disparition actuelle n’est donc peut-être pas définitive.

    Le virus se modifie

    Pour les virologues, le SARS-CoV-2 reste « très mystérieux ». « Depuis le début, il nous a surpris et nous nous sommes trompés », admet Astrid Vabret. Après six mois de circulation à travers le globe, le pathogène ne semble pas endémique, comme le sida, mais bien épidémique. Il apparaît également « ubiquitaire », capable de contaminer la planète entière. Enfin, c’est un virus émergent, qui a rencontré une population dépourvue de défenses spécifiques.

    Pourrait-il s’atténuer ou muter, les coronavirus étant connus pour leur facilité à se recombiner ? « Ce génome mute peu, dix fois moins que le VIH et deux-trois fois moins que la grippe », constate Olivier Gascuel, directeur de recherche au CNRS et à l’Institut Pasteur. Environ 35 000 génomes viraux ont été séquencés et aucune preuve définitive n’a montré que, parmi ces mutations, certaines favoriseraient une transmissibilité accrue. De même, l’hypothèse de virus « affaibli » ou « défectueux » , c’est-à-dire ayant des génomes incomplets nuisant à sa réplication, n’a pas été confirmée.

    Il n’est donc pas évident que survienne le coup de chance qu’ont connu les porcs dans les années 1980. A cette époque, le TGEV, un redoutable coronavirus, provoquait chez eux une gastro-entérite mortelle. Mais il a muté en un coronavirus respiratoire, le PRCV, aussi contagieux mais bénin, offrant au passage une immunité croisée aux animaux.

    Une immunité croisée ?

    Dans les modèles les plus simples décrivant l’évolution d’une épidémie, la décrue commence lorsque le nombre de personnes infectées atteint un seuil dit d’« immunité de groupe ». La fourchette de 50 % à 70 %, souvent donnée, se déduit du nombre d’infections secondaires engendrées par un individu. C’est 50 % si une personne en infecte en moyenne deux autres ; 66 % si ce sont trois personnes. Dans son avis n°7 du 2 juin, le conseil scientifique s’attend « à ce que 3 % à 7 % de la population française ait été infectée par le SARS-CoV-2 durant la première vague ». Nous sommes donc loin des seuils d’une immunité de groupe.

    Mais les taux mesurés dans les enquêtes sérologiques reflètent la proportion d’individus chez lesquels les tests ont retrouvé des anticorps spécifiquement dirigés contre le SARS-CoV-2. Or, les anticorps ne représentent qu’une des deux formes de réponse immunitaire – l’autre, de type « cellulaire », repose sur des globules blancs spécialisés, les lymphocytes T. Dans les deux cas, la parade semble active sur les agents infectieux présentant certaines similitudes. Par exemple, un même type de fixation sur les cellules à infecter. Un virus nous protégerait donc d’un autre. C’est ce que l’on appelle l’immunité croisée, dotée d’une mémoire plus large que celle du seul agent infectieux qui l’a provoquée.

    Une partie encore indéterminée de la population bénéficierait ainsi d’une protection, au moins partielle, contre le SARS-CoV-2. « Plusieurs publications ont montré l’existence d’une protection croisée chez des personnes infectées par le SARS-CoV en 2003, mais peu de gens ont été infectés par celui-ci : 8 000 environ dans le monde », indique James Di Santo, responsable de structure à l’Institut Pasteur. Cela donne néanmoins une première idée de la durée de l’immunité croisée.

    Plusieurs publications rapportent l’identification d’anticorps monoclonaux spécifiques du SARS-CoV, qui neutralisent également le SARS-CoV-2, ou de lymphocytes T de type CD4 réagissant contre le SARS-CoV-2, non seulement chez 8 malades sur 10, mais aussi chez des personnes séronégatives pour ce virus. La mémoire de ces cellules aurait été acquise lors de rhumes fréquemment dus à des coronavirus saisonniers. « Cette immunité croisée pourrait jouer un rôle chez les personnes peu ou pas symptomatiques, notamment les enfants », souligne le virologue Etienne Decroly, directeur de recherche au CNRS.

    « Les enfants, du fait de l’entraînement de cette immunité innée par les infections virales et bactériennes successives de la petite enfance, ont possiblement une immunité “entraînée” plus efficace que celle des adultes », renchérit le pédiatre infectiologue Robert Cohen.

    Ces différents profils « protégés » pourraient expliquer une décrue alors que le nombre de personnes infectées reste bas, loin d’une immunité de groupe.

    Une susceptibilité individuelle sous-estimée

    Les seuils d’immunité de groupe ne sont en réalité peut-être pas aussi élevés que la théorie le prévoit. Cette dernière n’est en effet pas fausse, mais réductrice. Elle considère que tous les individus ont les mêmes probabilités d’être contaminés, et fait donc fi des variations individuelles. Or, celles-ci peuvent être très importantes. Gabriela Gomes, de l’université de Strathclyde, à Glasgow, et de l’Ecole de médecine tropicale de Liverpool, rappelle, dans un article de mars 2020 sur le paludisme, que 20 % des enfants en Afrique rurale concentrent 80 % des piqûres de moustique. Dans le même article, elle calcule que 20 % des personnes les plus à risque comptent pour 86 % des infections totales de paludisme en Amazonie. Son modèle consiste à ne pas prendre, dans les équations, une probabilité de contamination homogène, mais à lui donner une certaine distribution déséquilibrée pour tenir compte de profils plus à risque que d’autres.

    Dans un preprint (un article pas encore paru) du 2 mai 2020 sur Medrxiv.org, elle a appliqué ce principe au Covid-19 et constaté qu’en fonction de l’importance de la variabilité le seuil à partir duquel l’épidémie régresse peut être considérablement réduit et passer de 60 % à 10 %. Tout se passe comme s’il suffisait que l’immunité de groupe soit atteinte dans le groupe le plus à risque pour changer la dynamique de l’épidémie. Plus précisément, alors que l’hypothèse d’homogénéité parfaite prévoit un rebond fort des contaminations, en ajoutant des profils plus à risque que d’autres, cette deuxième vague disparaît…

    L’un des problèmes de ce modèle est que les paramètres décrivant cette variabilité sont théoriques. « La version actuelle de notre preprint explore des paramètres choisis pour tenir compte des valeurs obtenues par d’autres études sur le SRAS et d’autres maladies infectieuses. Nous travaillons actuellement à déduire ces coefficients de variation pour le Covid-19 à partir de données dans un certain nombre de pays », indique Gabriela Gomes, qui promet donc une mise à jour de son travail.

    Le rôle des « superpropagateurs »

    Si, pour tenir compte de la variabilité individuelle, la chercheuse se place du côté des « cibles », susceptibles d’être infectées, d’autres se placent du côté des « sources ». Il existe là aussi de fortes différences, avec des individus ou des situations plus ou moins contaminantes. On retrouve les mêmes règles d’« inégalité » que précédemment : 80 % des contaminations peuvent avoir été engendrées par 20 % des gens seulement, souvent qualifiés de « superpropagateurs ». A l’inverse, cette règle signifie que beaucoup de personnes ne transmettent pas la maladie. L’équipe d’Adam Kucharski, de l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, a ainsi modifié les modèles épidémiologiques simples pour introduire cette variabilité. Les chercheurs ont ensuite évalué quelle hétérogénéité explique le mieux les données du début de l’épidémie. Ils ont trouvé, dans un article du 9 avril, que 9 % seulement des infections expliquaient 80 % des contaminations. Une autre équipe de l’université de Berne, le 30 janvier, avait trouvé 15 % au lieu de 9 %, avec une hétérogénéité plus faible.

    Or, « plus cette hétérogénéité est importante, plus l’épidémie a des chances de s’éteindre toute seule », rappelle Samuel Alizon. Les superpropagateurs sont rares et la majorité des personnes ne cause aucune infection secondaire, ce qui ralentit la propagation. « Cela permet de comprendre aussi pourquoi de grands rassemblements restent interdits car cela limite de facto la portée des supercontaminateurs », rappelle Julien Riou, coauteur de l’article de l’université de Berne.

    Mais ces deux manières de prendre en compte la situation hétérogène réelle posent cependant plusieurs questions. « L’une des raisons pour lesquelles cette hétérogénéité n’est souvent pas prise en compte dans les modèles est qu’il est difficile de la mesurer », souligne Gabriela Gomes. « Cela passe par le suivi de contacts et l’analyse de chaînes de transmission en début ou fin d’épidémie », indique Samuel Alizon. Une tâche compliquée.

    Ensuite, une fois connue cette variabilité, il s’agit d’identifier quels profils sont superpropagateurs ou les plus à risque. « L’intérêt pour une stratégie de santé publique est évident, car cibler les populations les plus à risque ou les plus infectantes peut être plus efficace que de cibler tout le monde, comme le fait un confinement généralisé », indique Samuel Alizon. Restera aussi à comprendre ce qui explique de telles particularités. Est-ce lié au porteur du virus ou bien aux conditions environnementales (densité de la population, pièce fermée, température/humidité…) ?

    Tous ces facteurs pourraient jouer de concert pour expliquer la décrue actuelle de l’épidémie.

    #coronavirus #covid_19 #immunité_croisée #santé_publique #épidémie

    • Oui. Mais ce que je comprends de l’hypothèse du papier (qui n’est rien d’autre qu’un relais ciblé sur un "public cultivé" du "comité scientifique"...) est un peu plus sioux : en gros l’épidémie arrive (peut massacrer : N-Y, Brésil, Inde, Iran si laisser aller) puis devient saisonnière. Affaire de "cinétique" de la propagation, affaire de rythmes hétérogènes (mais là, je vois comme je "pense" par ailleurs, sur d’autres objets.)

      J’avais laissé la mention d’un des exemples,

      Patrick Berche : « Quand la grippe espagnole s’est éteinte, le virus est devenu saisonnier » , Propos recueillis par Sandrine Cabut
      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/08/patrick-berche-quand-la-grippe-espagnole-s-est-eteinte-le-virus-est-devenu-s

      Grippes, peste, SARS… Le médecin biologiste Patrick Berche revient sur d’anciennes pandémies, et comment elles ont décliné.

      Médecin biologiste, le professeur Patrick Berche est professeur émérite à l’université de Paris, membre de l’Académie de médecine. Il est l’auteur de nombreux ouvrages grand public consacrés à l’histoire de la médecine, aux maladies infectieuses et aux menaces biologiques.

      Les grandes épidémies du passé peuvent-elles nous éclairer pour prédire l’évolution de la pandémie de Covid-19 ?

      On peut bien sûr faire des analogies avec d’autres virus, comme ceux de la grippe, mais il est difficile d’extrapoler les connaissances. Celui-ci est complètement nouveau. Certes il est apparenté avec deux coronavirus pandémiques responsables, en 2002, du SARS [syndrome aigu respiratoire sévère], et, en 2012, du MERS [syndrome respiratoire du Moyen-Orient]. Mais le SARS-CoV et le MERS-CoV étaient beaucoup plus virulents et moins contagieux que le nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2. La létalité du SARS est de 7 %, celle du MERS de 30 %, contre 0,7 % pour le nouveau coronavirus. Celui-ci est contagieux avant même les signes cliniques alors que le SARS-CoV-1 ne le devenait que deux jours après le début des symptômes. Cette association mortalité importante/faible contagiosité et les mesures sanitaires de quarantaine ont permis de casser la chaîne épidémique, ce qui explique pourquoi la pandémie de SARS est restée relativement limitée et s’est éteinte.

      Deuxième vague, persistance du virus à bas bruit… Les prédictions concernant le devenir de la pandémie dans les prochains mois sont très contrastées. Quelle est votre analyse ?

      Il reste beaucoup d’inconnues dans cette pandémie. Il est possible qu’elle s’éteigne, comme on l’a vu avec le SRAS et le MERS, mais on peut aussi envisager une résurgence atténuée, car seulement 10 % de la population serait immunisée. On considère qu’il faut un seuil d’immunité collective à 50 %-60 % pour endiguer une épidémie. Cependant, il semble exister une certaine immunité croisée avec les coronavirus saisonniers très répandus, comme le suggèrent des études récentes. Cela favoriserait l’immunité collective requise pour arrêter l’épidémie. Cela expliquerait aussi certaines disparités entre les pays. En cas de résurgence, nous sommes désormais beaucoup mieux préparés et la population est éduquée aux gestes barrières, lavage de mains et au port de masques, ce qui peut permettre d’éviter le confinement.

      Sur l’évolution de la virulence, je suis plutôt optimiste avec le SARS-CoV-2, car ce virus a un système de réparation de son ARN qui corrige les erreurs. Il mute ponctuellement comme tous les virus, mais reste relativement stable. C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne parce qu’il est peu probable qu’émerge une souche plus virulente, même s’il faut rester prudent. Mauvaise puisque le virus ne perdra pas sa virulence, contrairement à d’autres virus épidémiques (grippe).

      En été, la promiscuité est moindre, on vit plus à l’air libre et il est possible que le virus survive moins bien dans l’environnement. Ces germes sont toutefois surtout transportés par les humains, dont la température est de 37 °C. Les données de l’épidémie dans les pays chauds doivent être interprétées avec prudence. En Afrique, le nombre de malades et de décès déclarés n’est pas très élevé, mais il y a une sous-déclaration manifeste et une forte mortalité infectieuse. Il s’agit aussi de populations jeunes, polyparasitées, pouvant conférer une immunité non spécifique. Il faut étudier de plus près ce qui se passe en Afrique. Le fait que l’Amérique du Sud soit très touchée, même s’il y a là aussi une sous-déclaration importante, suggère cependant que la température n’est pas le seul facteur.

      Revenons au passé, comment se sont finies les pandémies de grippe ?

      Les virus grippaux sont responsables d’épidémies saisonnières depuis le XVIe siècle et celles-ci prennent parfois une allure pandémique quand la virulence du virus se modifie de façon importante. La pandémie la plus connue, la grippe espagnole, qui a duré de 1918 à 1920, nous a beaucoup appris, et notamment qu’un virus grippal peut circuler pendant l’été. Après une première vague pendant l’hiver 1918, les autorités alliées avaient annoncé la fin de l’épidémie en juillet. Quelques jours plus tard, elle repartait et la deuxième vague a été bien plus mortelle, avec une létalité entre 2 % et 4 % (contre 0,1 % pour la première vague, un taux comparable aux épidémies saisonnières). Il faut aussi souligner que cette pandémie a atteint le continent africain avec une intensité particulière. Parmi les 50 millions de décès de la grippe espagnole, la majorité des décès sont survenus dans les pays en Afrique et en Asie.
      Quand cette pandémie s’est progressivement éteinte, le virus responsable, que l’on a identifié plus tard comme étant un H1N1, est devenu saisonnier. Jusqu’à aujourd’hui, les virus grippaux qui circulent sont des recombinants de ce H1N1 ancestral.

      Il y a encore beaucoup de mystères autour des virus de la grippe, leur saisonnalité, les résurgences. Une des théories est la migration pendulaire : l’hémisphère nord est atteint en hiver, à l’inverse de l’hémisphère sud durant l’hiver austral. Les virus grippaux seraient transportés par les voyageurs, expliquant l’impact considérable des transports aériens. L’existence de porteurs chroniques de ces virus est aussi avancée, mais n’est pas démontrée.

      La peste a aussi été responsable de nombreuses épidémies et plusieurs pandémies, qui ont décimé jusqu’à la moitié de la population. Comment cette maladie infectieuse a-t-elle régressé, même si elle n’a pas complètement disparu ?

      Le mode de transmission est particulier puisqu’il existe un réservoir de la bactérie Yersinia pestis, les rats. Pendant très longtemps, les épisodes de peste en Europe sont venus d’Orient, par bateau. En débarquant, les rats contaminés infectaient les rats noirs autochtones qui vivaient au contact des humains. Le bacille se transmettait principalement par des puces, passant des rongeurs à l’homme.
      Les épidémies débutaient en général par des cas de peste bubonique (atteinte des ganglions lymphatiques), puis certains malades faisaient des « métastases » pulmonaires. Cette peste pulmonaire peut diffuser par voie respiratoire entre humains. La mortalité atteignait souvent 80 %.
      Au fil des siècles, des périodes épidémiques ont alterné avec des phases de déclin. La peste de Justinien, la première pandémie, a duré de 541 à 767. Puis, il y a eu une deuxième pandémie, du XIVe au XIXe siècle, avec des résurgences régulières.

      Outre les mesures d’isolement des malades, la régression de la peste s’explique en partie par le remplacement des rats noirs par les rats norvégiens, qui, eux, ne vivent pas au contact des humains, à partir du XVIIIe siècle. L’amélioration du niveau de vie a joué aussi certainement un rôle car la peste est une maladie liée à la pauvreté. Mais les réservoirs n’ont pas disparu, et la peste non plus. Au XXe siècle, il y a eu plusieurs épidémies, notamment en Inde, en 1994-1995, et la peste est toujours endémique, notamment à Madagascar et aux Etats-Unis.

      La variole est-elle définitivement éradiquée ?

      Elle a été déclarée éradiquée officiellement en 1980, mais elle reste pour moi la plus sérieuse menace bioterroriste aujourd’hui. Le virus de la variole se transmet par voie respiratoire. C’est une infection qui est assez contagieuse [taux de reproduction de base, ou R0, de 3 environ], avec une létalité très forte, entre 25 % et 45%. De plus, les symptômes surviennent après quatorze jours d’incubation et l’éruption caractéristique après quatre jours de forte fièvre, ce qui retarde le diagnostic. Des centaines de souches de virus varioliques sont conservées dans des laboratoires américains, à Atlanta, et russes, en Sibérie. On craint qu’une dizaine de pays aient gardé des souches et que ce virus puisse être aussi synthétisé en laboratoire. Ce n’est pas le seul. En 2005, le virus très virulent de la grippe espagnole a pu être reconstitué entièrement à partir du cadavre d’une jeune femme inuit décédée en 1918, conservée dans le permafrost.

      #biologie #histoire

    • De ce que j’observe, c’est quand même pas mal la fête. Celles et ceux qui acceptaient le confinement (pas seulement dans son principe, très compréhensible, mais aussi dans ses modalités) font maintenant les rebelles avec force bisous, serrages de paluches et oubli de tous les gestes dits barrières. Et reviennent expliquer que vraiment, on n’a pas à contrôler leur vie ! Ah ah !

  • Covid-19 : Stratégies écologistes en temps de pandémie – ACTA
    https://acta.zone/covid-19-strategies-ecologistes-en-temps-de-pandemie

    Nous sommes en effet entrés dans un âge de catastrophes globales. Un monde de sécheresses et d’incendies, d’ouragans et d’inondations, de tsunamis et d’accidents nucléaires, de zoonose et de pandémie. Le virus Sars-CoV-2 est une intrusion non humaine dans nos existences sociales ; elle a mis au jour un nouveau gouvernement de la catastrophe dans lequel les États se coordonnent pour limiter la pandémie par le sacrifice des libertés politiques et l’exposition différenciée à la misère, à la maladie et à la mort. Le gouvernement de la catastrophe globale est le confinement planétaire. Évidemment, tou·te·s n’y ont pas droit, pas dans les mêmes conditions. Face au retranchement national sécuritaire, on a cependant vu apparaître le sens de solidarités qui ne se situent pas seulement en dehors des États, mais contre eux.

    Un peu partout des Brigades ont vu le jour, des réseaux de solidarité se sont constitués, des soutiens ont été apportés. En tant qu’écologistes, il est nécessaire de se joindre à ces expériences, de les poursuivre et de contribuer à les étendre. À cet égard, Écologies en Lutte entend initier un travail de coopération entre les réseaux de solidarité nés pendant la pandémie et les expériences agraires, rurales et territoriales qui devront permettre d’assurer l’autonomie alimentaire et la résilience des villes. Les luttes des habitant·e·s de la métropole passent par l’autonomie environnementale et la solidarité avec les travailleur·se·s agricoles, saisonniers ou permanents, d’ici ou d’ailleurs. La constitution d’un nouveau régime de solidarités écosystémiques impose des manières plus collectives d’habiter la terre qui préservent l’écologie du vivant.

    #écologies_en_lutte #covid_19

    • Contre les bullshit jobs, les écologistes doivent défendre les travaux nécessaires à la reproduction sociale. Cette perspective implique la transformation radicale de l’organisation du travail. Dans l’immédiat, et au regard des formes que prend le gouvernement capitaliste de la crise, elle passe par une revalorisation des activités reproductives, en termes de salaires, de conditions et de réduction du temps de travail.

      #salaire #travail

  • #Actu_Coronavirus – 20 mai
    https://www.les-crises.fr/actu-coronavirus-20-mai

    Ce fil d’actualités comprend des informations provenant de trois sources : Les Lives #Covid-19 du Figaro, de 20 minutes et le compte Twitter @Conflits_FR. 20 mai 18h Tous les aéroports italiens auront le droit de rouvrir à partir du 3 juin, après de longues semaines de #confinement à cause du #coronavirus. (ministère Transports) #Covid_19 #Italie 2 complices présumés de l’évasion de Carlos #Ghosn du #Japon ont été arrêtés aux États-Unis. Il s’agit de Michael #Taylor, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, et son fils Peter Taylor. (LCI) #deconfinementjour10Lire la (...)

    #Revue_de_Presse #SRAS-2 #Revue_de_Presse,_Actu_Coronavirus,_Covid-19,_SRAS-2

  • S’il n’y avait qu’un seul article à lire pour apercevoir le monde qui vient et s’y préparer...

    Du Covid-19 à la crise de 2020 https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/05/17/du-covid-19-la-crise-de-2020_147702.html

    Ce texte est daté du 8 mai 2020, mais seules les citations choisies dans la presse auraient pu être actualisées, pas le fond du constat. La crise sanitaire est loin d’être terminée, et l’économie et la société s’enfoncent de plus en plus dans la crise du capitalisme, avec toutes ses conséquences pour les classes laborieuses. L’humanité a largement les moyens scientifiques et techniques de maîtriser la pandémie, même si ceux qui font autorité en matière scientifique répètent qu’il faut du temps pour cela et qu’il faut « apprendre à vivre avec le coronavirus ». Mais la société est enfermée dans le carcan de l’organisation capitaliste, avec la propriété privée des moyens de production et des États nationaux rivaux, et dont les dégâts directs ou indirects sont incommensurablement plus grands que ceux dus au coronavirus...

    Lutte de Classe n°208 - juin 2020 :
    #pdf https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc208_0.pdf
    #epub https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc208_0.epub
    #mobi https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc208_0.mobi

    #capitalisme #crise #pandémie #coronavirus #covid_19 #impérialisme #crise_économique #étatisme #union_européenne #nationalisme #souverainisme #internationalisme #lutte_de_classe #réformisme #CFDT #CGT #révolution_sociale #dette #PCF #gafam #medef #bce #Deuxième_Guerre_mondiale #Etats_unis #chine #concurrence #concentration_du_capital #profit #loi_du_marché #allemagne #dépression #prolétariat #classe_ouvrière #afrique #famine #CNR #Conseil_national_de_la_résistance #Marx #Lénine #Trotsky

  • Gestion de la main d’œuvre étrangère sous COVID-19 – Le racisme d’Etat à l’état pur – Rouen dans la rue
    https://rouendanslarue.net/gestion-de-la-main-doeuvre-etrangere-sous-covid-19-le-racisme-detat-

    uverture des frontières pour les travailleurs étrangers dont les patrons de l’agriculture ont besoin, recrutement de médecins étrangers moins couteux et moins payés pour les hopitaux, le COVID-19 révèle et renforce une tendance propre à l’alliance entre le gouvernement et l’économie : l’utilisation cynique de la main d’oeuvre étrangère. Le point sur ce racisme d’Etat structurel.

    Le sort réservé par le gouvernement aux étrangers et aux migrants s’inscrit normalement dans une logique qui allie répression, invisibilisation et maintien dans la plus extrême précarité. On exerce un contrôle policier néocolonial dans les quartiers populaires où vivent les personnes issues de la colonisation. On enferme les migrants dans les centres de rétention avant de les expulser. On détruit les bidonvilles pour éparpiller la misère et on refuse des papiers à ceux qui vivent sur le territoire pour les maintenir dans une fragilité exploitable. Quant aux parents d’enfants français qui vivent et travaillent légalement en France depuis de nombreuses années, on leur refuse l’identité nationale et du même coup le droit de vote. Le mythe démocratique n’est pas pour eux, ce sont des citoyens de seconde zone.

    #covid_19 #migration #agriculture #racisme

  • [Radio #Pandemik] Radio PANdemIK #41
    http://www.radiopanik.org/emissions/radio-pandemik/radio-pandemik-41

    Panik se décuple et se propage en Pandémik infectieuse des oreilles les plus sourdes. Volatile, imprévisible, elle s’attrape à horaires variables, pour une durée brève ou indéterminée et jusqu’à amener des changements irréversibles. Jingel Belettes, Grégory Dargent et HJ Ayala : Cyber lassitude Témoignage de Pablo Nyns et Joachim pompiers à Bruxelles (ITV Guillermo) : 1 Théo Zimmermann : Prélude à la danse de Saint​-​Guy Témoignage de Pablo Nyns et Joachim pompiers à Bruxelles (ITV Guillermo) : 2 Claire Trouilloud & Jean​-​René Mourot : Asymptote A bit of spoken word to go with it... Improvised listening to the first layers made by Lennart Heyndels, Yannick Dupont and Simon Beeckaert HJ Ayala, Christine Clement, Francesco Rees, Nina Maghsoodloo, Evan Vercoutre, Merve Salgar and the Wooden Wolf : (...)

    #Radio_Panik #Corona #Covid_19 #Radio_Panik,Pandemik,Corona,Covid_19
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radio-pandemik/radio-pandemik-41_08962__1.mp3

  • Et maintenant ? De la résilience à la résistance. | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/040520/et-maintenant-de-la-resilience-la-resistance

    « Tout est prêt pour un déconfinement le 11 mai, il ne reste qu’à fixer la date » s’amusent les internautes. Chaque jour qui passe, chaque déclaration gouvernementale confirment que la période qui s’ouvre est plus incertaine encore que celle dont nous espérons la fin. Nous avons vécu dans la peur du virus. Nous avons vécu dans la sidération devant l’amateurisme gouvernemental. Beaucoup ont vécu sous la pression de la précarité alimentaire. Ni la peur, ni la sidération, ni la précarité ne vont disparaître.

    Nous nous étions demandé quand cela finirait. Bientôt sans doute. Les chinois avaient mis six semaines. Les italiens avaient 10 jours d’avance. Puis le doute s’est installé. Le bafouillage gouvernemental, les découvertes sinistres sur ce virus qui finalement attaque peut-être aussi le cœur et le cerveau, qui est peut-être récidivant, qui est peut-être transmissible aux animaux. La recherche clinique sur des remèdes possibles piétine dans la cacophonie et la course au brevet.

    La question est alors devenue comment cela pouvait bien finir. Puis si ça allait finir. Puis enfin, tout simplement, qu’est-ce qui va arriver dans deux mois, dans deux semaines. Comme Slavoj Zizek nous commençons à penser « qu’il nous faudra désormais apprendre à mener une existence plus fragile, menacée ». A « vivre avec l’incertitude » ajoute Edgar Morin.

    #covid_19 #bertho

  • Profitant de la crise sanitaire, la déforestation et le pillage de l’Amazonie et des terres autochtones s’intensifient - Basta !
    https://www.bastamag.net/Bresil-indigenes-popualtions-autochtones-coronavirus-mines-Bolsonaro

    Le gouvernement de Bolsonaro encourage les grands propriétaires terriens et les compagnies minières à piller les ressources des terres indigènes. Aujourd’hui, les populations autochtones du Brésil doivent en plus affronter l’épidémie. Elles comptent sur le travail de leurs élues et représentants communautaires sur le terrain. Un article du site d’informations brésilien Agência Pública.

    Au 13 avril, le coronavirus avait déjà tué trois personnes parmi les peuples autochtones du Brésil : un adolescent Yanomami de 15 ans dans l’État du Roraima, un Borari de 87 ans à Alter do Chão, au Pará, et un homme Muro de 55 ans à Manaus. Le virus avait infecté au moins neuf autres personnes au total, 23 autres cas considérés suspects étaient traités, selon les données officielles du ministère de la Santé brésilien. Sous la pression d’une vague d’invasions de leurs territoires, les communautés autochtones doivent faire face, quasiment seules, à l’arrivée de l’épidémie dans les villages.

    #indigène #écologie #territoire #terre #covid_19 #bolsonaro #yanomami

  • Avec ce virus
    rendu planétaire

    – Ils avaient déjà pris
    tous les médias –

    ils ont maintenant pris
    la démocratie !

    Avec ce virus
    qu’ils ont rendu planétaire
    ils ont répandu la peur
    en chacun
    de nous

    Avec ce virus
    rendu planétaire
    on ne parle plus
    que de nombre
    de morts
    des entrants et des
    sortants
    et nous du manque
    de pro
    ..........tections :
    masques gels et autres
    sur blouses

    ..........squeezant par là même
    ..........les partis politiques :
    ..........plus
    ..........aucune
    ..........opposition
    ..........Les lois
    ..........les plus scélérates
    ..........passent du coup toutes aujourd’hui
    ..........en catimini

    Avec ce virus
    rendu planétaire
    ils nous ont assigné
    en résidence
    calfeutrés isolés
    de tout
    et de tous

    Avec ce virus
    rendu planétaire
    d’un seul coup ils se sont arrogés
    tous les droits
    sur nous
    tous
    et rendus
    dépendants

    Avec ce virus
    rendu planétaire
    tout
    devient possible
    nous en
    fermés
    au moindre motif nous a
    brutir et nous cul
    pabiliser
    pour mieux nous
    mâter !

    Avec ce virus
    rendu planétaire
    ils sont maintenant les maîtres
    comme jamais
    ils ne l’ont autant rêvé

    Et nous n’avons plus qu’à suivre
    bien policés bien gen
    tils
    sans broncher et sans mouf
    ter

    Car nous
    n’avons
    et ne pouvons
    plus rien !

    Ils verrouillent
    de plus en plus
    la santé
    Internet et j’en
    passe
    Et même
    les élec
    tions !

    Avec ce virus
    rendu
    PLANÉTAIRE !

    https://schabrieres.wordpress.com/2020/05/05/alain-marc-avec-ce-virus-rendu-planetaire

    #Covid_19 #Coronavirus #confinement #politique #démocratie #élection #media #santé #alain_marc

  • Coronavirus : en France, avoir un bilan final du nombre de morts prendra plusieurs mois, Henri Seckel et Chloé Hecketsweiler
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/02/coronavirus-en-france-avoir-un-bilan-final-prendra-plusieurs-mois_6038434_32

    Seule la généralisation du certificat de décès électronique permettrait un décompte précis des morts en temps réel.

    Soyons clairs : il est aujourd’hui impossible d’établir avec précision le nombre de victimes du Covid-19 en France. Les chiffres en temps réel avancés çà et là sont tantôt des hypothèses qui risquent d’être infirmées une fois l’épidémie achevée, tantôt l’addition de décès attribués avec certitude ou presque au virus, mais qui omet des milliers de cas. Le bilan quotidien du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, se range dans la seconde catégorie. Vendredi 1er mai, il était de 24 594 décès causés par le SARS-CoV-2.

    Jusqu’à fin mars, le DGS n’annonçait que la mortalité « en milieu hospitalier », relayant le nombre de décès transmis chaque jour par les hôpitaux à Santé publique France (SPF) par l’intermédiaire du système Si-Vic (système d’information pour le suivi des victimes de situations sanitaires exceptionnelles), mis en place après les attentats de 2015. Au 1er mai, on dénombrait 15 369 décès à l’hôpital.

    De nombreux biais
    Depuis début avril sont comptabilisés, en outre, les décès survenus dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et autres établissements sociaux et médico-sociaux, remontés grâce à un système équivalent à Si-Vic mis en place en cours de l’épidémie. Près de 7 200 institutions, dont 4 500 Ehpad, sur les quelque 10 000 du pays ont transmis des données à SPF. Au 1er mai, 9 225 morts étaient recensés en #Ehpad – les 3 215 résidents morts après leur transfert à l’hôpital sont comptabilisés parmi les décès en milieu hospitalier.

    Reste la troisième catégorie, l’angle mort de cette pandémie : les #décès_à_domicile. Le syndicat de médecins généralistes MG France avance le nombre de 9 036 décès entre le 1er mars et le 19 avril, après extrapolation de chiffres fournis par 2 339 généralistes (sur 55 000 environ dans l’Hexagone). Ce total obtenu par une simple règle de trois est dénué de robustesse scientifique, mais d’évidence, il existe « en ville » une surmortalité liée au Covid-19 absente des statistiques.

    Par souci de transparence, le DGS a commencé à donner les chiffres de la mortalité de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui ne les dévoile d’habitude qu’une fois par an. Cette statistique est très fiable – tous les certificats de décès atterrissent à l’Insee – mais ne renseigne pas sur la cause des décès. On sait donc que 106 732 personnes sont mortes en France entre le 1er mars et le 19 avril 2020 (dont 25 514 à domicile), contre 84 927 (dont 20 055 à domicile) sur la même période en 2019. Mais 21 805 morts en plus d’une année à l’autre (dont 5 459 à domicile) ne signifient pas 21 805 morts du Covid-19 : « La hausse est liée à l’épidémie, sans qu’il ne soit possible à ce jour d’en estimer la part attribuable précise », souligne SPF.

    Car les biais sont nombreux. Le confinement a permis d’éviter des décès liés aux accidents de la circulation ou du travail, ainsi que la propagation de maladies infectieuses ou virales hors coronavirus. A l’inverse, certaines pathologies n’ont pas été traitées correctement du fait de l’encombrement du système de soins, entraînant des décès évitables en temps normal. Il faut encore tenir compte de la hausse naturelle de la mortalité au sein d’une population vieillissante comme la nôtre. Bref, l’équation est complexe.

    Une seule institution sait la résoudre en France : le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (#CépiDc), qui dépend de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Mais il lui faut du temps. En effet, une fois qu’un médecin a rempli un #certificat_de_décès – à l’hôpital, en Ehpad ou à domicile –, le volet administratif parvient rapidement à l’Insee, mais le volet médical, un document papier sur lequel figure la cause du décès, met plusieurs semaines à parvenir au CépiDc, après être passé par les mairies puis les agences régionales de santé.

    Le médecin peut aussi, par le système baptisé #CertDc, remplir sur Internet un certificat de décès électronique qui parvient alors immédiatement au CépiDc. Mais ce système est méconnu, il n’élimine pas totalement la paperasse, alors les médecins l’utilisent peu : aujourd’hui, seuls 20 % des décès sont certifiés par CertDc, presque uniquement des décès à l’hôpital.

    Fin avril, le CépiDc avait reçu un peu plus de 8 000 certificats portant la mention Covid-19. « Je commence seulement à recevoir des certificats papier avec la mention Covid-19, ceux des morts de février », explique Claire Morgand, directrice adjointe du CépiDc, dont les modélisations prédictives, basées sur les certificats déjà reçus, situent le bilan actuel « entre 35 000 et 38 000 décès avec Covid-19 avéré ou suspecté », en incluant les morts à domicile.

    « A tâtons »

    Pour le bilan finalisé de la pandémie en France, prévient-elle, « il faudra attendre entre douze et dix-huit mois après le dernier décès ». Car il faudra, pour cela, avoir reçu tous les certificats et les avoir codés selon un processus chronophage, après avoir décrypté les formulaires remplis à la main par les médecins. Le CépiDc ne compte que quatre #codeurs – ils étaient 12 en 2012, il n’y en aura plus qu’un en 2021, après les départs en retraite non remplacés. Ils sont 50 en Allemagne – où il faut coder 900 000 décès par an, contre 600 000 en France. « Il y a une discordance entre l’importance de notre mission et nos moyens, regrette Claire Morgand. La visibilité finit par arriver, mais beaucoup trop tard. »

    Des chiffres de mortalité précis en temps réel offriraient une vision rapide et plus fine de l’évolution d’un virus, notamment sur le plan géographique, faciliteraient l’organisation des soins – la montée en charge des hôpitaux par exemple – et la réflexion autour de mesures de santé publique telles que le confinement. « Aujourd’hui, les décisions sont prises sur la base des tendances – une hausse, un plateau, une descente. S’ils avaient des indicateurs fiables et immédiats, les politiques prendraient des décisions plus fermes. Là, on voit qu’ils y vont à tâtons », estime Mme Morgand. A ce stade, les modélisations des épidémiologistes sont basées sur une estimation de la létalité du virus (le nombre de décès par rapport au nombre de personnes infectées) : des données réelles leur permettraient d’être plus précis.

    La crise actuelle accélérera-t-elle la dématérialisation de la certification des décès ? Pas sûr, craint Mme Morgand : « On a lancé ce système après la canicule de 2003, où l’on n’avait pas été capables de compter nos morts. On l’a relancé après la grippe H1N1 en 2009. Et puis le soufflé est retombé, on n’a pas mis les moyens nécessaires, et il ne se passe plus rien. Aujourd’hui, on n’est toujours pas capables de compter nos morts. »

    Sans doute est-ce marginal, mais n’y a-t-il pas des imprécisions sur les motifs de décès, qu’ils soient attribués au Covid-19 sans test ou scanner sur la base d’un diagnostique erroné, et, réciproquement, des décès du au Covid-19 attribués à d’autres causes ?

    #Covid_19 #mortalité

  • 1er mai : le rôle central des travailleurs face aux crises | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/1er-mai-confine-e-s-mais-mobilise-e-s/article/010520/1er-mai-le-role-central-des-travailleurs-face-aux-crises

    Par Nnimmo Bassey, May Boeve, Sharan Burrow, Luisa Neubauer et Yeb Saño*

    La pandémie de Covid-19 a des répercussions inimaginables sur nos vies et sur tous les secteurs de nos économies. Des centaines de milliers de vies sont perdues, les cas confirmés se comptent par millions et nombre de ceux qui se sont rétablis en subiront les conséquences tout au long de leur vie. Cette crise sanitaire planétaire aggrave les conséquences de la dégradation du climat et met en évidence le rôle essentiel des travailleurs et des travailleuses dans nos sociétés.

    Alors que de vastes opérations de confinement ralentissent la propagation de la maladie, l’arrêt soudain des déplacements et de l’activité économique a un effet catastrophique sur les emplois, les revenus et les moyens de subsistance de la population mondiale.

    Selon l’Organisation internationale du travail, quatre personnes sur cinq parmi les 3,3 milliards de travailleurs dans le monde sont affectés par la fermetures de leur lieu de travail, et jusqu’à 195 millions d’emplois équivalents temps plein pourraient au total être détruits.

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