• Prochain kink comploplo de gôche (qui aime se faire du mal) : la preuve que le covid long c’est rien que du mensonge pour vendre des trucs c’est qu’y a que la presse financière anglo-saxonne, les assurances et Décathlon qui en parlent.

    The growing evidence that Covid-19 is leaving people sicker
    (The potential impact on heart and brain disease poses challenges to healthcare systems globally)
    https://www.ft.com/content/26e0731f-15c4-4f5a-b2dc-fd8591a02aec

    Older Workers Are Struggling With A New Disability : Long Covid
    https://www.forbes.com/sites/nextavenue/2022/09/30/older-workers-are-struggling-with-a-new-disability-long-covid

    Covid long : reconnaître et soigner les symptômes persistants
    https://www.matmut.fr/mutuelle-sante-ociane/conseils/covid-long

    et

    Decathlon épaule ses salariés malades de Covid long
    https://www.info-socialrh.fr/bibliotheque-numerique/entreprise-et-carrieres/1559/sur-le-terrain/sante-decathlon-epaule-ses-salaries-malades-de-covid-long-687157.php

  • Covid Long – Tania Louis @SciTania sur Twitter 🔽 (fil à dérouler)
    https://twitter.com/SciTania/status/1560015082276405248

    Il est tard, on est en plein mois d’août, ça m’a l’air d’être le bon moment pour faire un thread sur un sujet important, qui me concerne directement et qui a repointé son museau sur YouTube récemment : le covid long.
    #CovidLong

    https://threadreaderapp.com/thread/1560015082276405248.html

    Il est tard, on est en plein mois d’août, ça m’a l’air d’être le bon moment pour faire un thread sur un sujet important, qui me concerne directement et qui a repointé son museau sur YouTube récemment : le covid long.
    #CovidLong
    🔽
    (Je ne vais pas m’étaler sur mon propre covid long, parce qu’il provoque principalement de la fatigue et des difficultés de concentration... Ce qui m’a bien appris à économiser mon énergie, par exemple en évitant les digressions 😅)
    Ce qui m’a donné envie d’aborder le sujet c’est cette vidéo de @FantineEtHippo : ...
    https://youtu.be/Dv65AbWZ4B0

    Qui est une réaction à une vidéo de @TatianaVentose où elle évoque un traitement qui lui aurait permis de guérir de son covid long.

    Ce que j’ai à dire se résume en : le covid long c’est pénible, ça donne très envie de trouver des solutions mais la vérité c’est qu’aujourd’hui aucune cause n’a été identifiée et qu’on n’a prouvé l’efficacité d’aucun traitement.
    C’est pas facile à vivre mais c’est comme ça.
    Si vous voulez des informations fiables sur le sujet, à la pointe des recherches en cours, LA personne à suivre c’est @VirusesImmunity. Si vous ne parlez pas anglais, passez ses tweets ou les contenus qu’elle partage dans un outil de traduction, ça restera la meilleure source.
    Maintenant, si on développe un poil, qu’est-ce qu’on sait sur le covid long ?
    1/ Il n’y a pas de définition consensuelle de la maladie parce que ça peut correspondre à toute une gamme de symptômes pas vraiment spécifiques, apparus dans une période globalement anxiogène.
    Fatigue, brouillard cérébral, difficultés respiratoires, douleurs articulaires, troubles digestifs, palpitations cardiaques.. Ça peut toucher différents organes, être + ou - intense, durer + ou - longtemps. Ça rappelle d’autres syndromes post-infectieux et ça dépend des patients.
    2/ Entre ça et les différences selon le variant et l’état vaccinal, c’est compliqué d’évaluer la fréquence vraiment due à des infections covid, les chiffres tournent entre 5 et 30% des personnes infectées (une valeur réelle autour de 10% serait pas déconnante, pour les experts).
    3/ On ne sait pas d’où ça vient mais il y a 4 hypothèses principales :
    Image


    – une persistance virale planquée à un endroit où on ne la repère pas
    – un dérèglement immunitaire
    – un dérèglement du microbiote
    – des lésions non réparées suite à l’infection

    Ces hypothèses pourraient très bien se combiner en pratique et l’origine pourrait varier selon les patients, avec en fait différents types de covids longs dont les symptômes se ressemblent parce que, dans tous les cas, ça conduit à de l’inflammation qui fout le bordel.
    Il y a des chercheurs qui bossent là-dessus, dont @VirusesImmunity. De nouvelles données arrivent régulièrement (science.org/content/articl…) mais c’est de la recherche sur un sujet compliqué (de l’immuno humaine) : c’est sans doute multifactoriel et il faut du temps.

    Science | AAAS
    https://www.science.org/content/article/blood-abnormalities-found-people-long-covid

    4/ Du coup, on n’a pas non plus de traitement. Il y a moyen de soulager certains symptômes et des pistes qui correspondent aux différentes hypothèses sur les origines possibles du covid long, mais rien de démontré. Il y a des essais cliniques en cours, il faut attendre.
    5/ On se sent vachement impuissant quand on a un covid long en France.
    Pas d’explication et pas de traitement, pour un problème aussi récent et complexe, c’est une chose. Mais on n’a pas non plus de reconnaissance, les médecins généralistes sont mal (in)formés...
    ... Il n’y a pas d’essai clinique auquel participer (à ma connaissance) et, globalement, tout le monde a l’air de se foutre de la circulation du virus qui a plus ou moins violemment défoncé notre quotidien.
    Je comprends le besoin de chercher n’importe quelle solution.

    De mon côté je prends mon mal en patience et je surveille ce qu’en dit la communauté des spécialistes (pas une personne seule dans son coin qu’aucun autre expert ne relaie)... mais de loin, parce que je n’ai pas envie de renforcer mon effet nocebo.
    Et comme il n’y a pas grand chose à dire du #covidlong sur le plan scientifique à part « on sait pas encore », je n’en dis pas grand chose.
    Ce soir, en regardant la vidéo de @FantineEtHippo, j’ai réalisé que ça contribuait à laisser le champ libre à des contenus erronés.
    Du coup pouf, vous avez gagné un thread à un horaire improbable.
    Si le sujet vous intéresse, creusez-le chez @VirusesImmunity. J’en reparlerai le jour où il y aura vraiment du nouveau, mais ça risque de prendre un moment.

    Bonne nuit.

    (Merci à @2Linasa pour le GIF final.)
    • • •

  • Cabrioles #AutodéfenseSanitaire à propos de ce que Médiapart aurait pu interroger, au lieu de se vautrer dans la marigot Alla-Stiegler :
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1557711181460250624

    Si la tournure peut sembler relever du whataboutism (sur le mode « pourquoi vous ne traitez pas telle et telle autre question »), en fait il s’agit de critiques directes sur la posture de cette série d’articles de Médiapart et d’une bonne partie des gauches françaises en mode Stiegler-Ruffin-Damasio.

    Médiapart & Réalité Alternative

    Quelles questions la rédaction de @Mediapart aurait pu explorer pour apporter un autre regard sur le Covid, plutot que d’aligner tous les éléments de langage et de désinformation du libertarianisme sanitaire du gouvernement Macron ? Imaginons.

    Comment a-t-il été possible politiquement de supprimer des milliers de lits d’hopitaux pendant une pandémie mondiale ?

    Pourquoi n’y a t-il pas eu et n’y a-t-il toujours pas en France un jour de deuil pour les victimes du Covid19 ?

    Emmanuel Macron et son gouvernement ont-ils mené leur politique sanitaire en s’appuyant sur les avancées des connaissances scientifiques ?

    Pourquoi le mode ultra-majoritaire de transmission du Covid, qui fait scientifiquement consensus depuis le printemps 2020, n’a été reconnu qu’en automne 2021 par le gouvernement ?

    Pourquoi la communication gouvernementale est-elle quasi-absente au sujet de l’aérosolisation, au contraire des spots sur le lavage de main, dont aucune étude scientifique n’a établi un rôle significatif dans les contaminations ?

    Est-il acceptable de laisser les enfants se faire infecter et réinfecter régulièrement par un virus dont les effets à long terme sont encore mal connu ?

    Quel ont été les positionnements des différentes tendances de gauche vis-à-vis de l’épidémie de Covid-19 ? Quels discours politiques ont-elles élaboré sur l’épidémie et les réponses à lui apporter ?

    Comment Macron a-t-il fait pour rendre acceptable la mort de plus de 160 000 personnes et invisibiliser sa responsabilité dans ce désastre ?

    Pourquoi la pandémie de Covid19, l’évènement majeur de majeur de ces 2 dernières années, si ce n’est de la décennie, a été complètement absent de la campagne présidentielle ? (et du bilan mediapart du quinquennat Macron)

    Comment comprendre le soutien indéfectible de Macron à Didier Raoult ?

    Comment la gauche française a abondonné toute défense du principe de précaution et des politiques de prévention au cours de cette épidémie ?

    Pourquoi les #CovidLong, qui seraient aujourd’hui plus de 2 millions selon Santé Publique France, sont absents des politiques sanitaires mais également de la majorité des récits journalistiques et politiques ?

    Pour prendre du recul sur ces deux années pandémiques en France que pouvons apprendre de ce qu’a fait la gauche à l’étranger ?

    Pourquoi la gauche germanophone s’est constamment mobilisée contre les mouvements covidonégationnistes et conspiracistes, pendant que la gauche française les rejoignait dans la rue et les relayait dans ses médias ?
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1522301086891229185

    Pourquoi contrairement à la France, les syndicats italiens se sont mobilisés pour que le Covid soit reconnu comme maladie professionnelle et se sont battus pour le maintient du masque et des protocoles sanitaires au travail ?
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1522173994736271369

    Comment cette spécificité très française de la très grande porosité de la gauche aux mouvements et discours conspiracistes et covidonégationnistes est-elle perçue depuis l’étranger ?

    Comment les personnes agées et les personnes qui ont des risques mortels face au Covid ont été constituées comme des catégories négligeables et donc sacrifiables de la population ?

    Peut-on vraiment confiner éternellement les personnes immunodéprimées ?

    La partition entre fragiles et non-fragiles a-t-elle un sens face à un virus qui provoque au moins 10% de CovidLongs ainsi que de nombreuses séquelles quelle que soit la gravité de l’infection initiale ?

    Quels liens y a-t-il entre la fascisation exponentielle des pays occidentaux et les politiques d’insensibilisation à la mort de masse ?

    Comment les techniques politiques, réthoriques et pseudo-scientifiques forgées pour nier l’écocide et le réchauffement climatique, et amplement documentées et critiquées à gauche, ont elles été rendues acceptables pdt le Covid ?

    Face au danger, la peur est-elle toujours mauvaise conseillère ?
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1511716626843979780

    Enfin cmt le libertarianisme sanitaire forgé par l’extrême-droite libertarienne autour de la #GreatBarringtonDeclaration a peu à peu été adopté par l’ensemble des gvts capitalistes, et a été massivement diffusé à gauche par des gens comme François Alla et Barbara Stiegler ?

    À n’en point douter, un journalisme critique est possible sur le Covid.
    @Mediapart en est capable, iels l’ont largement démontré par le passé.

    Il n’est jamais trop tard.

  • Reporterre, lundimatin, Lignes, et maintenant LaRevueduCrieur : toute les revues que l’on aime vont-elles sombrer une à une dans le vitalisme réactionnaire ? Le dernier Crieur nous offre la contribution d’Alain Damasio à ce néo-eugénisme tranquille. Et c’est affligeant. 🧵 nrv
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1511716543335436288

    Thread de Cabrioles sur Damasio, méritant un seen dédié il me semble.
    En regroupé : https://threadreaderapp.com/thread/1511716543335436288.html

    On ne va pas faire les étonné·es : Damasio nous avait déjà servi une belle tartine de saloperies « immunitario-biopolitique » chez Reporterre en mai 2020, et Joseph Confavreux joue du dog whistle conspiraciste depuis quelques temps déja.

    […]

    Parceque le racisme meutrier envers des gens qui traversent des continents au péril de leur vie, et se protéger d’un virus qui tue et provoque des séquelles graves c’est kifkif selon Damasio : c’est refuser d’être modifié
    Ça va les #Covidlongs ça se passe bien le « devenir autre » ?

    […]

    Se rendent-ils compte qu’ils reprennent mot pour mot le lexique viriliste de l’extrême-droite libertarienne forgé pour nier et minimiser le bouleversement climatique ? « sacralisation de la vie », « hystérie anxiogène », « précaution alarmiste »

    […]

    Que les pouvoirs usent et abusent de nos peurs c’est un fait établi. Cela disqualifie-t-il pour autant toutes nos peurs comme d’affreux penchant à la soumission ? N’y en-a-t-ils pas qui nous soient précieuses, nous enseignent et parfois nous sauvent ?

    Être à l’écoute de nos peurs et de celle des autres n’est-il pas nécessaire et enrichissant pour qui veut aujourd’hui élaborer et tisser un communisme vivant ?
    Rien de plus terrifiant que ce vitalisme viriloïde qui méprise nos peurs.

    […]

    Nous parlons de « vitalisme réactionnaire ». Ce n’est pas une nouveauté. Dans l’histoire la bourgeoisie y a régulièrement eu recours pour mimer la révolte et mépriser les luttes populaires émancipatrices.

    Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

    Le vitalisme réactionnaire est le symptome d’une réaction, une réaction à la remise en question du mode de vie impérial de ces intellectuels bourgeois par les secousses du choc pandémique.

    On aborde pas le Covid-19 de la même manière quand on vit en Seine-Daint-Denis - département le plus meurtri de france - et quand on donne des stages new age à plusieurs milliers d’euros dans un domaine des Alpes-du-Sud payé par des fondations.

    #Cabrioles #Alain_Damasio #vitalisme #vitalisme_réactionnaire #eugénisme #relativisme #santé #covid

    • Tant qu’à faire dans l’opposition de plus en plus ouverte aux mesures de protection (en les amalgamant à de la peur et à du contrôle social), dans l’anti-scientisme de plus en plus décomplexé et dans le vitalisme viriliste sous prétexte que c’est « naturel », autant filer direct à la case Alexandre Douguine on perdra moins de temps.
      Je force un peu le trait mais (comme beaucoup ici) j’atteins un gros niveau de dégoût face à cette montagne de relativisme foireux.
      La solidarité avec les plus faibles c’est un peu la base de ce qu’on appelle civilisation, et même Hervé Kempf (auteur de « comment les riches détruisent la planète » qui a très clairement posé les bases du rapport entre inégalités et saccage environnemental) s’y emmêle les pinceaux, c’est un peu désespérant.

    • Pour les politiques tu as l’électoralisme, pour ces écrivains ça doit se nommer le lectoralisme, ou comment complaire à un lectorat très friand de pensée soit disant politique pour se justifier de son #égoïsme.
      Et donc c’est pire que désespérant, ça décrédibilise leurs bouquins et les questions sociales importantes qu’ils soulevaient. Perso, ça me donne la #gerbe, bio bien sur.

      Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

  • « Symptômes, lésions, prise en charge.. #Covidlong, la bombe à retardement », ApresJ20 - Association Covid Long France
    https://threadreaderapp.com/thread/1492842867236212736.html

    « 10 % des personnes contaminées seraient concernées », répond Dominique Le Guludec, présidente de la @HAS_sante. Soit, à terme, près de 2 millions de Français... "
    "La Direction générale de la santé les estime de son côté déjà à 1 million, « dont 100 000 nécessiteraient une prise en charge dans des structures dédiées ».
    Un véritable problème de santé publique, donc, même si les statistiques ne sont pas encore stabilisées."
    "L’@Assur_Maladie a réalisé fin 2021 une enquête auprès de 300 généralistes : « Chacun suivait en moyenne 13 patients souffrant de symptômes prolongés, donc 4 en arrêt maladie. »
    « Cela donne une première idée, même si ce travail n’a pas de valeur épidémiologique », détaille Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de la Cnam. "
    "Une loi adoptée fin janvier devrait aider à mieux évaluer les besoins des Français - et à y répondre. « Mon texte prévoit la création d’une plateforme virtuelle où toutes les personnes s’estimant touchées par un Covid long pourront s’inscrire, ainsi que l’ouverture d’une unité »
    « de soins dédiée par département. C’est indispensable, car il y a beaucoup d’errance médicale », confirme le député UDI @MichelZumkeller
    "Les agences régionales de santé (ARS) ont certes identifié 118 « cellules de coordination post-Covid ». Mais seul 1/4 des généralistes connaît ces relais, selon l’@Assur_Maladie "

    #Covid_long

  • Long COVID could become Finland’s largest chronic disease, warns minister | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-finland-long-covid-idUSKBN2JH14W

    “Long COVID”, where symptoms of COVID-19 persist for months after an initial infection, could be emerging as a chronic disease in Finland, Minister of Family Affairs and Social Services Krista Kiuru said on Friday.

    Speaking at a news conference, she referred to a Finnish expert panel’s summary of more than 4,000 international studies which showed one in two adults and around 2% of children may experience prolonged symptoms connected to COVID-19.

    #Long_Covid

  • #COVID19 , les dégâts sociaux ?

    Un fil de « Petite Loutre » récupéré sur l’oiseau bleu qui tente de répondre à cette question :
    source : https://twitter.com/TAtterre/status/1477540324696285185
    archive : https://threadreaderapp.com/thread/1477540324696285185.html

    #COVID19 , les dégâts sociaux ? Je vais essayer de répondre à ça. Ça va être un peu long.

    On parle énormément de l’impact immédiat de la pandémie, celui sur la santé physique. C’est normal, ça saute aux yeux, c’est déjà gravissime pour certains.
    Derrière cet impact évident, il y a d’autres conséquences plus larges qui mériteraient d’être prises en compte par nos gouvernants. Je fais qq détours pour m’expliquer.

    Je ne suis pas soignante. Mais pendant 10 ans j’ai été conjointement assistante sociale et conseillère en insertion professionnelle. (Si vous pensez que ces métiers ont pour objectif « d’aider les gens », détrompez-vous. Leur but c’est de réduire l’impact des galères de la population sur le fonctionnement de la société. Ça passe par une forme d’aide, mais c’est pas pour ça que l’état y injecte des thunes.)

    Au début de ma carrière je me disais naïvement que je ne bosserai pas dans le champ de la santé. Sauf que... derrière 70% des situations de galère, il y a une problématique santé. Plus cette problématique prend de place, plus il est difficile d’améliorer les choses.

    Si vous avez une vision réac des allocataires RSA (j’entends « ces feignasses qui ne veulent pas bosser »), dites vous qu’une proportion impressionnante fait face à des problèmes de santé/à un handicap. J’ai un jour décompté les allocataires que je suivais pour constater qu’environ 30% auraient plutôt dû ouvrir des droits à l’AAH. J’en ai accompagné certains dans la démarche, ils ont tous obtenu au minimum une RQTH, et pour la plupart l’AAH. (La France est aussi un pays de non recours aux droits...)

    La crise que nous vivons aujourd’hui est sanitaire. J’essaie de la comprendre au mieux, et j’en profite pour remercier l’énorme travail effectué ici. Merci donc @Le___Doc @EricBillyFR @SaiyanBio @mimiryudo @C_A_Gustave @LehmannDrC @corinne_depagne @FLAHAULT 7/n
    @nicolasberrod @nathanpsmad @nousaerons @Cote_Science @gforestier @GuillaumeRozier (j’en ai oublié évidemment) de nous apporter une vision bien moins bordélique de la situation que celle diffusée par les autorités. ❤️.

    Et donc, bien que toutes les conséquences de cette crise ne soient pas encore connues, on voit s’en dessiner certaines.
    Ce qu’on a aujourd’hui (hors hôpitaux)
    – Un nombre mal connu, non négligeable de #CovidLong, de séquelles diverses
    – Des personnes vivant avec les séquelles (physiques ou psychologiques) d’un passage en réa
    – Des familles ayant perdu un ou plusieurs membres
    _⚠️Cela ne représente pas une part importante de la population, mais cela s’ajoute à un contexte compliqué de manière SIMULTANÉE _
    – une méfiance envers le corps médical pour une part de la population
    – une économie pas franchement folichonne, ce qui n’aide en rien

    Quoi de neuf ? Hormis les spécificités dues au #covid, pas grand chose, puisque tout ça existait déjà auparavant.
    Ce qui change aujourd’hui, c’est que ces phénomènes sont massifs. Que l’arrivée d’omicron, qu’elle qu’en soit la gravité (ça c’est hors de mon champ de compétences) va encore les augmenter.
    Qu’ils vont donc entraîner des répercussions bien plus invalidantes pour la société.
    Le COVID19 a aggravé de nombreuses choses préexistantes. Omicron sera sans doute le level supérieur de cette aggravation.

    Pourquoi parler de dégâts sociaux ?

    Parce que les difficultés de santé, physiques ou psychologiques, sont un important facteur d’exclusion et que les personnes malades/handicapées par la pandémie n’arrivent pas au compte goutte mais toutes en même temps. Répercussions possibles : l’éloignement de l’emploi, l’isolement social, une baisse des ressources/du niveau de vie par ex.
    La maladie et le handicap sont aussi des facteurs favorisant la maltraitance (conjugale, familiale, infantile...) ou des facteurs éloignant du soin (plus grande difficulté à s’occuper de soi, donc à consulter si nécessaire). Il faut imaginer qu’une partie de la population va rejoindre celle qui était déjà avant « en difficulté », et que les personnes en difficulté au préalable ne verront pas leur situation s’améliorer. Que cette pandémie touche en particulier les classes sociales défavorisées, qui voient leur situation s’aggraver. Que cela ne peut qu’augmenter le nombre de personnes ayant recours à des aides sociales diverses, aux allocations chômage, à l’assurance maladie et/ou ne contribuant plus, ou moins, à l’impôt sur le revenu. N’oubliez pas qu’aux victimes directes du covid, il faut ajouter les victimes de déprogrammation et de saturation des hôpitaux, dont il est impossible d’évaluer le nombre aujourd’hui. N’oubliez que pour 1 victime c’est l’entièreté du foyer qui est souvent impacté, enfants y compris.
    N’oubliez pas que les dégâts sur la santé mentale sont invalidants également parce que notre système de santé est dans un état déplorable, que cela ne peut qu’entraîner une difficulté d’accès aux soins accrue, donc une prise en charge de la santé publique dégradée.

    Conséquences ? Les mêmes que précédemment. Ajouter une raréfaction des pro de santé dont certains iront grossir sans aucun doute les rangs des personnes en difficulté, pour cause de burnout ou de toute autre pathologie se développant dans un environnement de travail dégradé.
    Cette dégradation du système de santé viendra aussi aggraver la perte de confiance dans le monde médical si toute demande de soin s’apparente à un parcours du combattant. Donc une nouvelle fois, éloignement du soin des personnes en besoin, conséquences sur la santé physique et mentale, sur le niveau de vie, sur le contexte familial, etc.

    Toutes les personnes touchées par la pandémie ne vont pas automatiquement se retrouver sous le seuil de pauvreté (ou tout autre indicateur de galère), mais toutes risquent de subir au moins une part des difficultés évoquées. Et plus il y a de « maillons faibles » dans un système, plus le système rame, et plus il cherche à exclure ces « maillons faibles » pour retrouver un fonctionnement idéal. D’ailleurs, qui est chargé de faire en sorte qu’on en arrive pas là ? Le secteur social. Qui n’en est pas au point du secteur médical, mais qui alerte depuis des années sur le manque de moyens, de personnel, les conditions de travail dégradées et l’impossibilité de faire face à la charge de travail. Bien avant le covid. Donc de nombreux travailleurs en souffrance avec une charge de travail augmentée. Prochain secteur à imploser ?

    N’oublions pas que les enfants, moins touchés par les conséquences du virus, n’en sont pas moins victimes. Leur propre maladie (car il y a des covidlong pédiatriques) les impacte, mais aussi : les maladies ou les décès de proches, par covid ou par déprogrammation. Ces conditions favorisent d’éventuelles difficultés scolaires.
    Le secteur de l’enseignement est abîmé par la pandémie, ce qui entraîne des conséquences (voir plus haut again)

    Donc quand on fait semblant de croire que cette pandémie ne touche que les covid+ ou fragiles...

    #social #crise #effondrement

  • Compter le coût neurologique du COVID-19
    Counting the neurological cost of COVID-19

    The neurological deficits caused by COVID-19, which were first reported in the early months of 2020, continue to intrigue neurologists and health-care professionals worldwide. As two new studies highlight, these manifestations are frequent and are expected to increase the burden of morbidity and mortality in the acute and chronic phases of COVID-19.

    vo [en] https://www.nature.com/articles/s41582-021-00593-7
    vf (traduction automatique google) : https://www-nature-com.translate.goog/articles/s41582-021-00593-7?error=cookies_not_supported&code=308d9

    Commentaires :

    #SARSCoV2 induit la mort cellulaire par apoptose dans des neurones. Une perte lente de neurones par ce mécanisme pourrait être à l’origine des caractéristiques neurologiques du #COVIDLong Cela peut provoquer d’énormes handicaps.

    https://twitter.com/Cote_Science/status/1474833784591818759

    Pour ceux qui n’ont toujours pas compris pourquoi il fallait éviter le virus, même si l’on ne finit pas à l’hôpital.
    Et rappel : la politique criminelle du laissez-circuler consiste basiquement à programmer, chez un individu moyen, 20 ? 30 ? 40 infections tout au long de sa vie.

    https://twitter.com/Panda31808732/status/1474867794252607493

    #covid #covid19

  • Les manifestations du « Covid long » ne seraient pas forcément liées à l’infection par le SARS-CoV-2
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/11/les-manifestations-du-covid-long-ne-sont-pas-forcement-liees-a-l-infection-p


    Dans le service d’infectiologie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, le 6 septembre 2021.
    MARIN DRIGUEZ POUR « LE MONDE »

    Une étude menée sur la plus grande cohorte épidémiologique française suggère que d’un point de vue statistique, le fait d’être convaincu d’avoir eu le Covid-19 est davantage associé à des symptômes de type « Covid long » que d’avoir effectivement contracté la maladie.

    Fatigue chronique, essoufflement, douleurs thoraciques, musculaires ou articulaires, troubles de la mémoire immédiate ou de la concentration, céphalées, anxiété… Plus d’un mois après avoir contracté le Covid-19, certaines personnes continuent d’éprouver une variété de symptômes persistants, parfois très invalidants. Une nouvelle terminologie, dite « #Covid_long », forgée par les patients, s’est peu à peu imposée pour décrire cette nouvelle entité pathologique. Mais celle-ci est-elle réellement due à l’infection par le nouveau coronavirus ?

    Une explosive et méticuleuse étude épidémiologique, publiée lundi 8 novembre par la revue JAMA Internal Medicine, remet en cause l’éventualité d’un tel lien de causalité. Elle n’invalide pas le fait que certaines personnes puissent souffrir d’un syndrome post-infectieux mais suggère que, d’un point de vue statistique, c’est la conviction d’avoir été infecté par le SARS-CoV-2 qui est liée aux symptômes du « Covid long », plus que le fait d’avoir été bel et bien infecté.

    Dans un contexte où de nombreux patients souffrant d’un « Covid long » estiment ne pas être pris au sérieux par la communauté médicale, ces travaux alimentent un vif débat. « Il faut faire attention : nos résultats ne disent en aucun cas que les troubles rapportés par les patients sont imaginaires ou nécessairement psychosomatiques, prévient d’emblée Cédric Lemogne (AP-HP, Inserm, Université de Paris), chef du service de psychiatrie de l’adulte à l’Hôtel-Dieu, et coordinateur de l’étude. Notre analyse se borne à suggérer que la présence de symptômes prolongés ne serait pas spécifiquement associée au fait d’avoir été infecté par le nouveau coronavirus, et non que ces symptômes n’existent pas. Puisque ces patients les ressentent, ces symptômes existent par définition. »

    Un ou plusieurs symptômes persistants
    Les chercheurs ont utilisé les données de la cohorte Constances, la plus grande cohorte épidémiologique française. Environ 30 000 de ses membres ont répondu à un questionnaire leur demandant en particulier s’ils pensaient avoir contracté le Covid-19, si un diagnostic ferme avait été posé, et s’ils souffraient d’un ou plusieurs symptômes persistants, plusieurs semaines après le début de la maladie.

    Les chercheurs ont ensuite croisé ces réponses avec le statut sérologique de chacun des participants. Au cours de la période étudiée par les chercheurs – entre mars et novembre 2020 –, les tests PCR étaient difficiles d’accès : de nombreux participants enrôlés dans l’étude se sont vus diagnostiquer le Covid-19 sans validation solide. Ainsi certains sont convaincus d’avoir contracté la maladie mais leur sérologie est négative, suggérant qu’ils n’ont pas été infectés par le coronavirus. A l’inverse, certains n’ont pas ressenti de symptômes du Covid-19 mais leur séropositivité suggère qu’ils ont pourtant bel et bien été infectés. De manière plus banale, certains pensent avoir été infectés et leur sérologie est effectivement positive, d’autres sont convaincus ne jamais l’avoir été, en accord avec leur séronégativité.

    • Les enfants français sont immunisés contre le COVID.
      Et les français sont immunisés contre le COVID long. Et ceux qui font comme si sont des affabulateurs qui ne savent pas de quoi ils parlent.

      Y-a pas à dire, les gens qui tiennent le crachoir n’ont aucun complexe, que ce soit à la SFP ou ailleurs...

    • « A partir de ces données, nous avons tenté de savoir ce qui, du statut sérologique ou de la conviction d’avoir été infecté, était le plus étroitement associé à des symptômes prolongés », explique M. Lemogne. Résultat : la conviction d’avoir été infecté est associée à une probabilité accrue de souffrir de 16 des 18 symptômes les plus communs du « Covid long ». Indépendamment de toute croyance, la seule séropositivité – indice d’un contact réel avec le nouveau coronavirus – est liée à la probabilité augmentée d’un seul trouble persistant : la perte d’odorat (anosmie), l’un des symptômes les plus spécifiques du Covid-19.

      L’une des critiques méthodologiques portées à ces travaux est le fait que le résultat de la sérologie des individus enrôlés y est le témoin de l’infection par le SARS-CoV-2. « Entre mars et novembre 2020, les tests RT-PCR étaient très limités en France », rappelle l’épidémiologiste Viet-Thi Tran (Université de Paris, Assistance publique-Hôpitaux de Paris [AP-HP]), qui n’a pas participé à ces travaux. De son côté, Dominique Salmon-Ceron, infectiologue à l’Hôtel-Dieu (AP-HP), qui a mis en place l’une des premières consultations consacrées au post-Covid-19, estime que l’étude a été conduite par des équipes reconnues mais qu’elle « ne prend pas en compte le fait maintenant admis que certains sujets ayant fait un Covid avéré ne développent pas d’anticorps, ou les perdent très vite ». « Ces personnes ont donc une sérologie négative quand ils sont explorés pour des symptômes prolongés, précise Mme Salmon-Ceron. Le taux exact de sujets qui ont une sérologie négative après un Covid avéré est mal connu mais pourrait atteindre au moins 10 % des sujets. » Elle n’est pas « convaincue par l’interprétation que font les auteurs de leurs résultats ».

      Pour Brigitte Ranque, spécialiste de médecine interne, à l’hôpital européen Georges-Pompidou et co-autrice de ces travaux, l’argument ne tient pas. « Il est vrai qu’environ 10 % des gens qui sont infectés par le SARS-CoV-2 ne développent pas d’anticorps, dit-elle. Mais cette proportion est trop faible pour avoir pu brouiller une analyse conduite sur plusieurs dizaines de milliers d’individus. » En outre, ajoute Mme Ranque, « le fait que l’anosmie soit le seul symptôme persistant associé à une sérologie positive est une preuve forte de la robustesse de notre analyse, puisque parmi tous les symptômes du “Covid long”, c’est celui qui est le plus spécifique du Covid-19 ».

      En outre, les auteurs ont tenté de tenir compte du fait que les anticorps anti-SARS-CoV-2 peuvent disparaître avec le temps. « Nous avons répété l’analyse en fonction des dates auxquelles les sérologies ont été réalisées et les conclusions ne changent pas », dit M. Lemogne.

      D’autres réserves sur la solidité de la sérologie comme indicateur de l’infection ont été soulevées : les tests sérologiques n’étant pas spécifiques à 100 %, il est possible que certains individus soient considérés comme séropositifs alors qu’ils n’ont jamais été en contact avec le SARS-CoV-2.

      « Stress psycho-social »

      Pour tester l’hypothèse d’un biais important lié aux limites de la sérologie, les auteurs ont réitéré leur analyse sans tenir compte de cet indicateur, en se limitant aux individus de la cohorte déclarant avoir été malade du Covid-19 et en utilisant, à la place de la sérologie, la validation par un test biologique (RT-PCR, test rapide…) ou par le diagnostic d’un médecin. « On retrouve alors des conclusions analogues », dit M. Lemogne.

      Pour autant, la réalité des symptômes rapportés par les patients n’est pas mise en doute par ces travaux. « Il faut aussi prendre en compte le contexte sanitaire et la peur de l’épidémie qui engendrent un stress psycho-social », explique de son côté Jean Sibilia, immunologiste et rhumatologue au CHU de Strasbourg, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg. Dans ce contexte très anxiogène, « la persistance de symptômes est la conséquence de mécanismes multiples impliquant des éléments psychosociaux et des aspects liés à l’infection virale », ajoute-t-il.

      Les associations de patients redoutent que ces résultats ne soient utilisés pour relativiser leur détresse et la réalité de leurs maux. « Cette étude fait l’objet d’interprétations que nous jugeons préjudiciables pour les patients et les professionnels de santé, a indiqué l’association #AprèsJ20, mardi 9 novembre. Une sérologie négative n’empêche pas de relever chez des malades certaines atteintes physiologiques, notamment des hypométabolismes cérébraux non compatibles avec une anxiété. »

      Pour Cédric Lemogne, il est possible que de nombreux troubles au long cours, réels, aient été attribués au Covid-19 – l’événement sanitaire qui occupe tous les esprits et l’espace public depuis près de deux ans –, alors qu’ils seraient demeurés non attribués et sous le radar médiatique et médical en l’absence de pandémie. Les manifestations cliniques du « Covid long » recoupent celles de maladies rassemblées sous les termes de « fibromyalgie », « syndrome de fatigue chronique » ou encore « encéphalomyélite myalgique ». Des pathologies parfois lourdement handicapantes sans étiologie consensuelle, objets de peu de recherche et non reconnues par une part de la communauté médicale. Elles concernent pourtant, selon les estimations, jusqu’à 2 % de la population occidentale.

    • Voilà, fin de la blague :

      l’étude a été conduite par des équipes reconnues mais qu’elle « ne prend pas en compte le fait maintenant admis que certains sujets ayant fait un Covid avéré ne développent pas d’anticorps, ou les perdent très vite ». « Ces personnes ont donc une sérologie négative quand ils sont explorés pour des symptômes prolongés, précise Mme Salmon-Ceron. Le taux exact de sujets qui ont une sérologie négative après un Covid avéré est mal connu mais pourrait atteindre au moins 10 % des sujets. » Elle n’est pas « convaincue par l’interprétation que font les auteurs de leurs résultats ».

    • Is Long COVID Even Real?
      https://www.medscape.com/viewarticle/962479

      To be honest, I’m a bit frustrated with how we’re handling long COVID right now. The case definition is bad, we have zero diagnostic tests , and papers like this may be used to argue it isn’t even a real problem. The truth is that long COVID definitely exists; I know many patients and friends who weren’t deathly ill from COVID and yet had long, lingering, debilitating symptoms. But we don’t know how common it is. We need to recognize that vague symptoms lead to vague diagnoses — and without clearer criteria, we risk labeling a bunch of people with “long COVID” when that’s not what they have at all. And that does a disservice to everyone because it makes it that much harder to make progress on this disease...whatever it is.

    • https://twitter.com/lapsyrevoltee/status/1459277346914058240

      Je ne retweeterai pas ici l’article du Monde sur le #covidlong #apresJ20 mais je vais me fendre d’un commentaire (énervé, je vous préviens). D’abord, aux psys qui ont rédigé cette merde, j’ai envie de vous dire : JE VOUS DETESTE, vous salissez notre métier. Notre boulot c’est
      d’écouter les gens, pas de les juger. Or quand vous jouez sur les mots en disant : « non mais on dit pas que les patient.e.s mentent, on dit juste que les symptômes ne sont réels que parce qu’iels les font exister », vous citez précisément la définition du psychosomatique et je
      tiens à vous rappeler que la psychosomatique est un diagnostic d’élimination. Vous voyez ce que ça veut dire ? Ca veut dire que quand une pathologie est récente, étayée par plus de 1000 publications scientifiques avec imageries à l’appui, même si on n’arrive pas bien à
      la comprendre ou la circonscrire, on a l’humilité de fermer sa grande gueule avant de dire que c’est psychosomatique. Votre étude repose uniquement sur la comparaison entre les symptômes rapportés par les patient.e.s et leur statut sérologique. En 2021, bande de brêles !
      (...)

    • Une maladie qui crée des tissus cicatriciels potentiellement dans l’ensemble des organes a forcément des symptômes multiples et imprévisibles.
      Et donc, après les pédiatres de la SFP qui déclarent doctement que le virus ne s’intéresse pas aux enfants, on a les psys qui disent que le virus n’a pas d’effet à long terme. Et évidemment, comme c’est arrangeant macro-économiquement, on va utiliser cet avis préférentiellement à tous les autres.

  • 11 mars.
    1 an de covid.
    https://threadreaderapp.com/thread/1370097522274934792.html

    Il y a un an tout pile, je m’apprêtais à fêter mon anniversaire 2 jours plus tard. Pour la première fois, j’avais décidé d’organiser une petite fête dans un bar parisien. Depuis quelques jours je me sentais un peu patraque, comme si je couvais quelque ⬇️
    chose, j’avais la gorge un peu prise. Et puis le 11 mars, j’ai eu de la fièvre. J’ai annulé ma fête d’anniversaire et je me suis confinée. Le 13, le jour de mes 33 ans, je commençais déjà à sentir que la toux m’étais descendue dans les poumons. Le 16, j’avais une pneumonie
    Je toussais du sang, j’avais un peu de mal à respirer mais surtout, je me sentais bizarre. Plus de goût, plus d’odorat, des espèces de convulsions.
    Début avril, j’ai eu quelques jours de mieux. Je me souviens que j’ai planté des radis de 18 jours en me disant que le jour
    où je les mangerais, tout ça ne serait qu’un mauvais souvenir. Et puis, ça m’est tombé dessus d’un coup. J’étais en train de parler et je me suis rendu compte que j’étais essoufflée, que mon cœur battait vite, que j’avais mal partout. Il y a eu cette phase de fatigue si intense
    que je ne pouvais pas lever ma fourchette, pas me doucher, pas monter les escaliers. Je me réveillais la nuit en pleurant de douleur, j’avais l’impression d’être passée sous un bus, que quelqu’un était en train de m’arracher les clavicules, je n’arrivais plus à respirer, un
    éléphant était assis sur mon thorax et mon cœur battait si fort et si vite que mon t-shirt se soulevait. J’ai appelé le 15, j’ai fini à l’hôpital avec une anomalie du rythme cardiaque. Pas de sérologie, pas de masque à l’hôpital, pas de traitement. Quand ils ont décidé de me
    garder ce soir-là, je me demandais si j’allais mourir : si je ferais partie de celleux qu’on enfermait dans des sacs hermétiques, qui ne revoyaient plus jamais, même morts, quelque chose de la lumière. Ca a été une des nombreuses fois depuis un an où j’ai cru que j’allais mourir.
    Mon conjoint qui ne pouvait pas m’accompagner dans l’hôpital a dormi dans la voiture dans le parking. Ce soir là, j’étais sur Twitter, j’ai commencé à alerter sur cette maladie, ce #covid qui était bien différent que ce qu’on nous présentait. Le lendemain en sortant, j’ai lancé
    une bouteille à la mer en créant le #ApresJ20 parce que je sentais au plus profond de moi que je n’étais pas seule. On était le 12 avril, en 24h j’ai reçu 200 messages. Pendant un mois et demi, j’ai répondu quasiment jour et nuit à tous les messages, j’ai fait des tableaux de
    symptômes, des chronologies, j’ai fait circuler en DM toutes les infos, fait des conjectures. On s’est serré les coudes les un.e.s avec les autres. Pdt ce mois et demi, jusqu’à juin, j’ai été hospitalisée une autre fois mais surtout j’ai été énormément maltraitée. J’ai rencontré
    des dizaines de médecins et quasiment aucun ne m’a crue. J’ai essayé tous les positionnements (rationnel, émotif, argumenté, obéissant, documenté, faussement naïf), tous les abords (parler de mon autisme, parler de mon métier de soignante, ne rien dire, cacher des parties de mon
    historique médical comme le PTSD ou au contraire être totalement transparente) A CHAQUE FOIS le résultat a été le même. J’ai vu des médecins qui m’ont traitée d’hystérique affabulatrice, des médecins qui m’ont examinée sans ménagement comme si mon corps était de la viande, des
    médecins qui m’ont fait monter 5 étages à pieds avec des troubles cardiaques, des médecins qui se sont foutus de moi, d’autres qui ont juste refusé de répondre ou d’essayer de me soigner (comme ma généraliste) et surtout des médecins qui m’ont expliqué sans vergogne mon propre
    métier en mettant mes symptômes sur le psychologique. J’ai été dégoutée, je les ai haïs, je me suis sentie dépendante, fragile, soumise, j’ai détesté chaque minute de ces rendez-vous. Pendant ce temps là, la communauté #ApresJ20 grandissait et à force de maltraitance, nous
    trouvions nos perles rares, des médecins qui acceptaient de nous entendre, d’être humbles et ouvert.e.s, de chercher avec nous.
    En juin, j’ai commencé à avoir des maux de tête terribles, puis des crises de confusions et j’ai dû passer la main à l’équipe qui a transformé #ApresJ20
    en l’association de malades @apresj20. J’ai admiré leur travail, aidé du peu que je pouvais, en me sentant heureuse de ce qu’iels faisaient et exclue, dépossédée, en même tps parce que mon corps ne suivait plus. Je suis profession libérale alors je n’ai pas pu arrêter de
    travailler parce que je ne pouvais pas me le permettre financièrement. Et aussi parce que mon travail est une des choses qui me tient le plus à cœur au monde. Je crois que si j’avais dû abandonner mes patient.e.s, je n’aurais pas pu m’en relever. Je ne supportais plus les écrans
    je faisais des malaises, je me sentais droguée, mon électroencéphalogramme était anormal.
    Les mois ont passé, j’ai essayé des traitements, fait d’autres examens.
    1 an après quel est le bilan ?
    J’ai une myocardite persistante, on ne sait pas si je garderai de la fibrose cardiaque
    Je désature toujours à l’effort
    Mon tronc cérébral ne régule plus mon rythme cardiaque (je tachycarde dès que je suis debout, on appelle ça le POTS), ni ma tension (très basse depuis le covid), ni ma température. J’ai des problèmes de circulations, des problèmes hormonaux. J’ai
    des difficultés de concentration, je cherche mes mots, j’ai du brouillard cérébral permanent. Je ne peux plus faire d’effort physique à cause de mon cœur, je ne peux plus produire intellectuellement à cause de mon cerveau. Je suis en suspens. Je mets toute mon énergie à tenir, à
    donner une illusion de normalité à mon quotidien mais en fait j’attends. J’attends parce que je sais que je ne peux pas accepter la vie comme ça, alors je continue d’espérer un mieux. Dans 2 jours, je vais avoir 34 ans, je suis totalement confinée depuis un an. Je ne fumais pas,
    ne buvais pas, étais sportive, en bonne santé, sans comorbidité, faisais attention à mon alimentation.
    Nous avons besoin de recherche, nous avons besoin d’être aidé.e.s, nous avons besoin d’être reconnu.e.s en maladie professionnelle (car aujourd’hui même si j’ai été contaminée
    à mon cabinet, n’ayant pas eu de réa ni d’oxygène dans la phase aiguë, je n’ai aucune reconnaissance) c’est la seule chose qui me permettrait un soulagement financier. Nous avons besoin que les gens ouvrent les yeux, le #covid ce n’est pas que la réa des personnes âgées. Le
    #covidlong peut toucher jusqu’à 30% des contaminé.e.s y compris les asymptomatiques. Aujourd’hui, alors que je fête mes 1 an de covid, j’ai envoyé les infos de notre asso à l’une de mes patientes chéries, elle aussi touchée par le covid long.
    Faites attention à vous et d’énormes
    pensées à tous les #ApresJ20 que je garde proche dans mon cœur et, par extension, à tous celleux qui souffrent de maladie qu’elle soit psychique ou physique.