• Bangladesh : « Ce qui frappe dans les camps de réfugiés de Rohingya, c’est l’abandon d’un peuple et la déstructuration sociale »

    L’annonce faite par Emmanuel Macron lors de son voyage au Bangladesh, le 11 septembre, d’augmenter d’un million d’euros la contribution française aux activités du Programme alimentaire mondial dans les camps de Rohingya de ce pays est-elle à la hauteur de la situation ?

    Rappelons-nous. Il y a six ans, des centaines de milliers de Rohingya quittaient l’Etat de Rakhine [Arakan] au #Myanmar, l’ex-Birmanie. Ils fuyaient les massacres, les viols, les incendies de leurs maisons commis pendant l’offensive militaire lancée en août 2017. A la fin de cette même année, plus de 700 000 nouveaux réfugiés étaient arrivés dans le district de #Cox’s_Bazar, dans le sud-est du #Bangladesh. Ils rejoignaient les 200 000 réfugiés rohingya issus de déplacements antérieurs.

    Pour accueillir ces populations, un camp entre jungle et rizières est sorti de terre. #Kutupalong-Balukhali est aujourd’hui le plus grand camp de réfugiés au monde. Il se compose de plusieurs sites contigus dont les artères centrales en brique et en ciment débouchent sur des ruelles étroites. Là, les familles vivent dans de petites habitations faites de bambou et de bâches.

    Toute une série de restrictions

    Certaines sont posées à flanc de colline et donc exposées aux glissements de terrain, conséquence des pluies diluviennes qui peuvent s’abattre pendant la mousson. Les points d’#eau_potable, certes nombreux, ne sont ouverts que quelques heures par jour, et il est fréquent de voir des disputes s’y dérouler. Quelle ironie dans cette région parmi les plus humides au monde. Parfois, on surprend le long des frontières du camp les barbelés qui nous rappellent qu’il s’agit d’un bidonville semi-fermé.

    Si le Bangladesh a ouvert ses portes aux réfugiés, il les soumet à toute une série de restrictions. Les boutiques rohingya qui fleurissent le font selon le bon vouloir de la police qui peut les fermer au motif qu’elles n’ont pas été autorisées. Les déplacements à l’intérieur de Kutupalong, même d’un camp à l’autre, sont extrêmement limités. Il est en outre interdit aux Rohingya de travailler, bien qu’un grand nombre d’entre eux le fassent.
    Ils sont alors à la merci de la #police, des #bakchichs et des #arrestations. L’éducation est par ailleurs très encadrée. De multiples obstacles sont posés à l’enregistrement des naissances. L’approche du gouvernement à l’égard des camps est un mélange ambigu de tolérance et de prohibition : cette élasticité laisse les Rohingya dans un état d’incertitude perpétuelle.

    Le #contrôle_social auquel sont soumis les réfugiés est aussi le fait des groupes politico-criminels rohingya qui pullulent dans le camp et dont la présence, ces dernières années, s’est faite plus intense. Ces groupes sont en conflit ouvert pour le contrôle du trafic de yaba. Ce mélange de méthamphétamine et de caféine est principalement produit au Myanmar, et le Bangladesh est l’un des principaux marchés où circule cette drogue.

    Viols et violences

    Le déploiement humanitaire est impressionnant, mais l’engagement des donateurs s’amenuise. Le mois dernier, le « Plan de réponse conjoint » 2023 élaboré par les Nations unies et le gouvernement n’était financé qu’à hauteur de 30 %. Entre mars et juin, les allocations alimentaires mensuelles – des paiements en espèces reçus sur une carte SIM – sont passées de 12 à 8 dollars par personne.

    Cette réduction a pour conséquence d’entraver la capacité des réfugiés d’acheter des produits frais sur le marché et des vêtements. Il faut trouver de quoi manger, coûte que coûte, ce qui amène les réfugiés à se livrer à des activités illicites – cambriolages et trafics en tout genre.

    Les conséquences du sous-investissement par les bailleurs de fonds sont aussi médicales et viennent s’ajouter à celles de l’augmentation de la population dans un espace qui, lui, ne s’accroît pas. Chaque année, y naissent entre 30 000 et 35 000 #bébés. Du fait de la densité des lieux et de la faiblesse des services sanitaires, il est estimé que 40 % de la population du camp souffre de la #gale. La fermeture de certains services de #santé a pour effet d’engorger les structures qui se maintiennent.

    Les #femmes seules, comme les personnes âgées et handicapées, sont parfois contraintes de payer des services pour des tâches qu’elles n’ont pas la possibilité d’accomplir seules : réparer leur maison, porter la bouteille de gaz du point de distribution jusque chez elles en dépit de l’existence d’une assistance prévue pour combler une partie de ces besoins spécifiques. Les femmes sont vulnérables aux #viols et aux violences – les cas sont nombreux et loin d’être mis au jour.

    Un « facteur d’attraction »

    Il est difficile d’imaginer que l’engagement présidentiel français modifiera la donne. Cela nécessite un tout autre investissement. La survie d’un peuple, condamné à vivre dans ces conditions de nombreuses années encore, relève du génie. Ce qui frappe dans les camps de réfugiés rohingya de Cox’s Bazar, ce sont moins les limites du système de l’aide que l’abandon d’un peuple et sa conséquence : la déstructuration sociale.

    La plupart des réfugiés espèrent retourner au Myanmar, une étape qui ne pourra être franchie que lorsque leurs terres et leur nationalité, dont ils ont été privés en 1982, leur seront restituées. Certains se résolvent malgré tout à rentrer clandestinement au Myanmar où ils s’exposent aux violences commises par les autorités birmanes.
    Quelques-uns ont bénéficié de rares opportunités de réinstallation dans d’autres pays, comme le Canada ou les Etats-Unis, mais le gouvernement bangladais a suspendu le programme de réinstallation en 2010, arguant qu’il agirait comme un « facteur d’attraction ». Les initiatives récentes visant à relancer le processus ont été timides.
    Une possibilité est la traversée risquée vers la #Malaisie, un pays qu’un nombre croissant de Rohingya à Kutupalong considère comme une voie de salut. Pour la très grande majorité des réfugiés, il ne semble n’y avoir aucun avenir à moyen terme autre que celui de demeurer entre deux mondes, dans ce coin de forêt pétri de #dengue et de #trafics en tout genre.

    Michaël Neuman est directeur d’études au Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires (Crash) de la Fondation Médecins sans frontières.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/31/bangladesh-ce-qui-frappe-dans-les-camps-de-refugies-de-rohingya-c-est-l-aban

    Massacre des Rohingya : « Facebook a joué un rôle central dans la montée du climat de haine » en Birmanie
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/09/29/massacre-des-rohingya-facebook-a-joue-un-role-central-dans-la-montee-du-clim
    https://archive.ph/DMWO8

    Au Bangladesh, l’exil sans fin des Rohingya
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/16/au-bangladesh-l-exil-sans-fin-des-rohingya_6154745_3210.html
    https://archive.ph/xKPyh

    #camp_de_réfugiés #Birmanie #Rohingya #réfugiés #musulmans #barbelés #drogues #déchéance_de_nationalité #aide_humanitaire #Programme_alimentaire_mondial

  • HCR - Inondations, incendies et Covid : nouveaux défis pour les réfugiés rohingyas au Bangladesh
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/stories/2021/9/6132144da/inondations-incendies-covid-nouveaux-defis-refugies-rohingyas-bangladesh.html

    Inondations, incendies et Covid : nouveaux défis pour les réfugiés rohingyas au Bangladesh. La pandémie mondiale, les inondations et les incendies ne sont que quelques-unes des difficultés auxquelles ont fait face les réfugiés rohingyas au cours de l’année écoulée. Quatre ans après avoir fui le Myanmar pour se réfugier au Bangladesh, les réfugiés rohingyas viennent peut-être de passer l’année la plus difficile de leur histoire.
    La vie dans les camps surpeuplés qui abritent plus de 880 000 réfugiés rohingyas était déjà difficile, mais la pandémie de Covid19 a apporté de nouvelles difficultés : limitation des déplacements, fermeture des centres d’apprentissage et réduction de l’assistance fournie par les organisations humanitaires. Puis est survenu en mars un violent incendie qui a réduit en cendres près de 10 000 abris et tué 11 réfugiés. Cet incendie a été suivi d’une mousson particulièrement humide qui a apporté plus de 700 mm de pluie en une seule semaine entre le 27 juillet et le 3 août. Plus de 400 villages ont été inondés et de nombreux abris emportés. Les inondations et glissements de terrain occasionnés ont coûté la vie à vingt personnes, dont 10 réfugiés. Environ 24 000 réfugiés ont été contraints d’abandonner leurs habitations et leurs biens.« Puisque nous vivons dans la promiscuité, nous avons toujours peur des maladies, des incendies et des inondations », déclare Asmida, 33 ans, l’une des plus de 7 000 réfugiés volontaires formés par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et ses partenaires pour répondre aux urgences telles que les incendies et les inondations.
    Pendant la mousson, elle a aidé des femmes enceintes, des enfants et des personnes âgées de son voisinage à se mettre à l’abri. Elle et d’autres volontaires ont également travaillé sans relâche pour aider à organiser et à coordonner le travail de déblaiement des coulées de boue et de réparation des abris, des routes et des ponts.Les volontaires réfugiés rohingyas comme Asmida, ainsi que les travailleurs bangladais des communautés voisines du district de Cox Bazar, constituent l’épine dorsale dans la fourniture de services humanitaires dans les camps, en particulier au cours des 18 derniers mois, période durant laquelle les restrictions liées au Covid-19 ont réduit la présence des travailleurs humanitaires. Ils savent où se trouvent les personnes les plus vulnérables de leurs communautés, susceptibles d’avoir besoin d’aide en cas d’urgence. Ils gardent également un œil sur les zones les plus exposées aux inondations dans les camps lorsque les pluies sont particulièrement fortes.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#bangladesh#rohingyas#coxbazar#vulnerabilite#maladie#humanitaire#HCR

  • Un soutien urgent est nécessaire tandis que des milliers de membres de la communauté de Cox’s Bazar perdent leurs moyens de subsistance | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/un-soutien-urgent-est-necessaire-tandis-que-des-milliers-de-membres-de-la-commu
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/1_9.jpg?itok=b82Tw7a7

    Un soutien urgent est nécessaire tandis que des milliers de membres de la communauté de Cox’s Bazar perdent leurs moyens de subsistance. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est préoccupée par le sort de plus de 80 000 membres des communautés des sous-districts d’Ukhiya et de Teknaf à Cox’s Bazar qui ont perdu leurs revenus et leurs biens suite aux inondations dévastatrices qui ont balayé la ville depuis le 27 juillet. Près de 2 500 jardins potagers ont été partiellement ou totalement endommagés et 140 arbres ont été anéantis, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’érosion des sols et aux glissements de terrain provoqués par ce que les habitants décrivent comme les précipitations les plus importantes depuis plus de dix ans.
    «  La pandémie de COVID-19 et le confinement en cours ont déjà laissé des millions de personnes à travers le pays sans emploi et ils ont du mal à joindre les deux bouts  », a déclaré Manuel Marques Pereira, chef de mission adjoint de l’OIM au Bangladesh. «  Beaucoup avaient réussi à se relever grâce aux différentes opportunités de moyens de subsistance offertes par la communauté humanitaire, mais sont maintenant obligés de repartir de zéro.  »
    L’urbanisation rapide des deux sous-districts de Teknaf et d’Ukhiya pourrait avoir conduit à l’obstruction du système de drainage naturel, provoquant une accumulation rapide des eaux de pluie et des crues soudaines. Depuis le début des pluies de la mousson, l’OIM aide les volontaires locaux du programme de préparation aux cyclones à diffuser des messages d’alerte rapide sur les glissements de terrain et l’évacuation, touchant plus de 175 000 personnes vivant dans 244 zones vulnérables du district de Cox’s Bazar.

    #Covid-19#migrant#migration#bangladesh#coxbazar#sante#OIM#refugie#vulnerabilite#climat#pandemie#confinement#crise

  • Le Directeur des opérations d’urgence de l’OIM appelle à trouver des solutions rapides et durables à la crise prolongée des Rohingyas | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/le-directeur-des-operations-durgence-de-loim-appelle-trouver-des-solutions-rapi
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/photo_3-edited_0.jpg?itok=KzBZIRUo

    Le Directeur des opérations d’urgence de l’OIM appelle à trouver des solutions rapides et durables à la crise prolongée des Rohingyas. Cox’s Bazar - Près de 900 000 réfugiés rohingyas vivant dans des camps surpeuplés dans le district de Cox’s Bazar au Bangladesh ont désespérément besoin d’une action urgente pour assurer leur avenir, près de quatre ans après avoir été forcés de fuir le Myanmar, a déclaré un haut responsable de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
    Au cours de sa semaine à Cox’s Bazar, le Directeur de DOE a vérifié l’avancement de la reconstruction des camps détruits par un incendie en mars qui a laissé des milliers de personnes sans abri.« J’ai vu des travailleurs mettre en place des structures en bambou, rétablir les services et travailler avec la communauté et les réfugiés pour s’assurer que les gens retrouvent leur vie le plus rapidement possible », a-t-il déclaré.
    M. Labovitz a également visité les principaux établissements de santé de l’OIM, qui, selon lui, ont joué un rôle essentiel dans la réponse à la pandémie de COVID-19.« La pandémie a fait que les économies locales ont également souffert », a poursuivi le Directeur de DOE. « Nous avons des communautés d’accueil qui ont également besoin de programmes de développement, nous devons donc trouver un équilibre où nous aidons à la fois la communauté d’accueil et les réfugiés avec dignité. »
    M. Labovitz a été témoin du soutien apportée par l’OIM aux moyens de subsistance des communautés d’accueil dans un nouveau centre de formation à Hnila, qui fait participer les membres de la communauté d’accueil à des modules de formation sur la création d’entreprise et la fabrication d’objets artisanaux. Le partenaire de l’OIM, Prottyashi, aide également les participants à entrer sur les marchés nationaux et internationaux pour les produits créés.M. Labovitz a été impressionné par le projet « Digital Island » sur l’île de Moheshkhali, mis en œuvre depuis 2016 par l’OIM et le gouvernement du Bangladesh. Le projet a transformé l’île en un centre informatique en améliorant l’accès de la population isolée à l’internet haut débit et aux services sociaux.
    Le Directeur de DOE a également participé à des réunions stratégiques avec des responsables du Ministère des affaires étrangères, du Ministère de la gestion des catastrophes et des secours, et du Bureau du commissaire aux réfugiés et au rapatriement, ainsi qu’avec des partenaires humanitaires clés, des donateurs et d’autres agences des Nations Unies.Alors que de nouveaux défis continuent d’apparaître, les besoins en financement augmentent également, a souligné M. Labovitz. L’OIM a lancé en mai un appel de 140 millions de dollars pour soutenir plus de 1,3 million de membres des communautés d’accueil et de réfugiés rohingyas à Cox’s Bazar.La plateforme mondiale de réponse aux crises de l’OIM donne un aperçu des plans et des besoins de financement de l’OIM pour répondre à l’évolution des besoins et des aspirations des personnes touchées par la crise et les déplacements, ou risquant de l’être, en 2021 et au-delà.

    #Covid-19#migrant#migration#bangladesh#royhingyas#coxsbazar#pandemie#OIM#OMS#urgence#humanitaire#camp

  • L’OIM intensifie sa réponse sanitaire alors que la deuxième vague de COVID-19 frappe Cox’s Bazar | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/loim-intensifie-sa-reponse-sanitaire-alors-que-la-deuxieme-vague-de-covid-19-fr
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/pbn_15_06_2021_edited_0.jpg?itok=Q6-zVDru

    Cox’s Bazar - Tandis qu’une deuxième vague de COVID-19 ravage l’Asie du Sud, dont le Bangladesh, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille en étroite collaboration avec le gouvernement et la communauté humanitaire afin d’accélérer la fourniture d’un large éventail de services d’aide aux réfugiés rohingyas et aux communautés d’accueil.
    Suite à une recrudescence des cas de COVID-19 en mai, les autorités locales ont imposé un confinement strict dans cinq camps de réfugiés rohingyas dans les sous-districts de Teknaf et Ukhiya, à Cox’s Bazar. La campagne de vaccination des plus de 900 000 réfugiés rohingyas vivant dans ces camps est en préparation, mais la date de lancement n’a pas encore été confirmée.
    Afin de renforcer la surveillance et la détection précoce, l’OIM gère, depuis début 2020, deux centres de traitement des infections respiratoires aiguës sévères à l’intérieur des camps de réfugiés. Suite aux recommandations du gouvernement et du secteur de la santé en mai dernier, l’OIM a rapidement augmenté sa capacité de 120 lits à 173. Les deux centres de santé, ainsi que 10 autres établissements de santé, collectent des échantillons de cas suspects de COVID-19 et fournissent des conseils sur la prévention et le traitement. Les échantillons sont transportés pour être testés au laboratoire officiel de Cox’s Bazar au sein de l’Institut de recherche en épidémiologie et contrôle des maladies (IEDCR). Les résultats sont attendus dans les 48 heures.
    Pour le seul mois de mai, 2 293 échantillons ont été prélevés dans ces établissements et transportés pour être analysés  : 133 patients dont les tests étaient positifs ont été admis par la suite et 73 contacts ont été placés en quarantaine. Depuis le début de l’intervention, ces établissements ont admis près de 900 patients. Pour améliorer le diagnostic précoce et la surveillance, l’OIM a récemment ouvert six sites supplémentaires de collecte d’échantillons sentinelles de COVID-19, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé. A cette fin, 15 travailleurs sanitaires, dont six médecins, sept assistants médicaux, une sage-femme et un infirmier ont reçu une formation approfondie sur la collecte, le transport et la biosécurité des échantillons de COVID-19. L’OIM fait partie de l’équipe d’investigation et de réponse rapide mise en place par le secteur de la santé pour suivre l’identification des cas de COVID-19 et la recherche des contacts dans les camps. Depuis le début de la pandémie, ces équipes ont mis en œuvre la campagne de sensibilisation «  No Mask, No Entry  » (pas de masque, pas d’entrée) mobilisant tous les prestataires de services pour s’assurer que les mesures de prévention de la COVID-19 sont respectées dans les points de services humanitaires.
    Dans le cadre de ses mesures de prévention et de contrôle des infections, l’OIM gère également trois installations de décontamination ambulatoires afin de réduire le risque de transmission au sein du personnel et des bénéficiaires. En outre, des équipes distribuent régulièrement des équipements de protection individuelle aux établissements de santé soutenus par l’OIM. Un centre de quarantaine comprenant 93 abris pour les contacts des cas de COVID-19 a également été récemment établi dans les camps. Ce centre, qui offre de la nourriture, des examens de santé et une orientation vers d’autres services de soutien, a jusqu’à présent placé 114 contacts en quarantaine.
    Dans le cadre des activités de communication des risques et de participation communautaire de l’OIM, 350 travailleurs sanitaires communautaires organisent régulièrement des séances de promotion de la santé par le biais de visites à domicile et de séances dans les cours intérieures. En outre, une unité de transport et d’orientation dédiée est chargée de transporter les cas suspects et confirmés de COVID-19, les personnes décédées et celles qui sont sorties de l’hôpital. Afin d’atténuer la détresse et les inquiétudes des patients, les équipes de santé mentale et de soutien psychosocial de l’OIM, basées dans les établissements de santé, viennent en aide tous les patients atteints de COVID-19 en leur donnant des conseils individuels axés sur l’impact de la pandémie, le bien-être psychosocial et les stratégies d’adaptation. Le soutien à la réponse de l’OIM à la COVID-19 à Cox’s Bazar est fourni par le Service de l’UE à la protection civile et opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO), le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain, le Département des affaires étrangères et du commerce de l’Australie (DFAT), le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) et la Banque mondiale.

    #Covid19#migrant#migration#bangladesh#rohingyas#coxsbazaar#sante#santementale#despitage#OIM#refugie#OMS#psychosocial#bienetre

  • HCR - Les réfugiés rohingyas et les Bangladais bénéficient des campagne inclusives de lutte contre le Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/3/60547797a/refugies-rohingyas-bangladais-beneficient-campagne-inclusives-lutte-contre.ht

    Les réfugiés rohingyas et les Bangladais bénéficient des campagne inclusives de lutte contre le Covid-19. Les établissements de santé de Cox Bazar prennent en charge tant les réfugiés rohingyas que les Bangladais atteints du Covid. La campagne de vaccination nationale sera mise en œuvre selon la même approche inclusive.Sokina, une ressortissante bangladaise, s’entretient avec le docteur Nazia Sultana, responsable du centre d’isolement et de traitement d’Ukhiya, où elle a bénéficié d’un traitement contre le Covid-19 en janvier 2021.Lors de l’apparition des premiers cas de Covid-19 au Bangladesh en mars 2020, des inquiétudes ont rapidement suivi quant à la propagation potentielle du virus dans les installations de réfugiés densément peuplées du sud du pays qui abritent plus de 860 000 Rohingyas. Un an plus tard, sur un total de près de 30 000 tests effectués dans les camps rohingyas, seuls 400 cas de Covid-19 ont été confirmés, ainsi que 10 décès. Les raisons pour lesquelles le nombre d’infections et de décès enregistrés est plus faible que prévu ne sont pas encore identifiées mais, depuis le début de la pandémie, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et d’autres institutions d’aide ont travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement et les autorités locales pour mettre au point une réponse qui inclut à la fois les réfugiés et les communautés locales du Bangladesh.« La coordination et la collaboration entre les agences sont essentielles, tandis que l’engagement proactif des réfugiés et des communautés d’accueil a été un facteur crucial dans la lutte et la prévention contre le Covid-19 à Cox Bazar », a déclaré le Dr Allen Gidraf Kahindo Maina, responsable au HCR pour la santé publique dans ce district.
    Dans un premier temps, les moyens de lutte ont inclus des messages radiophoniques, des vidéos et des affiches en langues rohingya, birmane et bengali pour partager des informations sur la manière de se protéger contre le virus. La campagne de sensibilisation comprenait également des centaines de travailleurs de santé communautaires bénévoles, dont beaucoup étaient des réfugiés, effectuant des visites de porte-à-porte pour partager des informations et aider les établissements de santé locaux à identifier et à traiter les cas de Covid-19.
    Depuis le début des efforts de lutte contre le Covid, les agences humanitaires ont contribué à la création de 14 centres d’isolement et de traitement (ITC) à l’intérieur des camps et dans les communautés d’accueil environnantes à Cox Bazar. A la fin 2020, plus de 1200 lits étaient disponibles dans ces centres. Les ITC sont équipés pour fournir des soins aux patients bangladais et rohingyas atteints du Covid-19, avec des symptômes légers ou plus graves.En mai 2020, le HCR et son partenaire, Relief International, ont ouvert le premier centre de ce type dans la ville d’Ukhiya, quelques jours seulement avant que le premier réfugié rohingya ne soit testé positif au Covid-19.

    #Covid-19#migrant#migration#birmanie#rohingya#CoxBazar#UNHCR#sante#vaccination#inclusion

  • Un violent incendie dévaste des camps de réfugiés rohingyas à Cox’s Bazar | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/un-violent-incendie-devaste-des-camps-de-refugies-rohingyas-coxs-bazar
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/cxbz1.jpeg?itok=9KssZh8G

    Cox’s Bazar - Un énorme incendie a ravagé hier trois sites gérés par l’OIM, déplaçant environ 45 000 réfugiés rohingyas et causant des dégâts catastrophiques à Cox’s Bazar, au Bangladesh, le plus grand camp de réfugiés au monde.Plus de 10 000 abris ont été endommagés dans l’incendie et le plus grand centre de santé de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le camp a été détruit. La perte du centre de santé ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, qui a desservi plus de 55 000 personnes l’année dernière, complique encore le défi que représente la réponse à la COVID-19. Les flammes qui faisaient rage dans les camps n’ont diminué qu’une fois avoir atteint les routes principales, les pentes, les canaux et les rizières. L’incendie s’est calmé depuis, mais a eu le temps de consumer les installations essentielles, les abris et les biens personnels de dizaines de milliers de personnes.
    La cause de l’incendie est encore inconnue. Selon les agences humanitaires et les autorités locales, 11 personnes ont perdu la vie, plus de 500 personnes ont été blessées et environ 400 sont toujours portées disparues.
    (...) Immédiatement après l’incendie, les services d’intervention du gouvernement, notamment les pompiers, l’armée et les agences humanitaires se sont précipités dans la zone pour maîtriser l’incendie. L’OIM a déployé ses ambulances et ses équipes médicales mobiles pour aider tous ceux qui ont été blessés et pour fournir un soutien en matière de santé mentale et psychosociale.Les volontaires rohingyas sur le terrain ont été les premiers intervenants, aidant les gens à se mettre en sécurité, soutenant les efforts de lutte contre l’incendie et les efforts de secours. Les équipes de l’OIM et ses partenaires ont travaillé toute la nuit pour répondre aux besoins les plus immédiats de ceux qui ont fui le brasier.Aujourd’hui, les familles ont commencé à retourner sur leurs parcelles de terre. L’OIM distribue de l’aide d’urgence à toutes les personnes touchées. Elle comprend des kits pour la construction d’abris et de l’eau ainsi que des articles d’urgence tels que des masques, du savon, des couvertures, des lampes solaires, des moustiquaires et des jerrycans. A l’approche de la mousson, la reconstruction est essentielle. L’OIM continuera à aider les résidents à reconstruire des abris durables, des installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) ainsi que son centre de santé, un établissement qui a été crucial pour répondre à la COVID-19 au cours de l’année écoulée.

    #Covid-19#migrant#migration#CoxsBazar#bangladesh#birmanie##sante#vulnerabilite#santementale#OIM

  • L’OIM renforce sa réponse à la violence faite aux femmes à Cox’s Bazar dans le contexte de la COVID-19 | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/loim-renforce-sa-reponse-la-violence-faite-aux-femmes-coxs-bazar-dans-le-contex
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/pbn_gbv_cxb_24_11_2020_1.jpg?itok=2kHx8e2X

    Cox’s Bazar - Avant la pandémie de COVID-19, le risque de violence à l’égard des femmes et des filles rohingyas et bangladaises était déjà alarmant à Cox’s Bazar, au Bangladesh. Depuis l’arrivée de la COVID-19, les données suggèrent une augmentation des taux de violences domestiques et conjugales, tant chez les Rohingyas que dans les communautés d’accueil.
    En raison des restrictions de mobilité et des risques en matière de protection, les femmes et les jeunes filles ont du mal à accéder aux services de lutte contre la violence sexiste et de santé sexuelle et reproductive, qui peuvent leur sauver la vie. En outre, l’absence de possibilités socioéconomiques met à rude épreuve les personnes déjà à risque, comme les familles dirigées par une femme seule.Malgré ces défis, plusieurs outils innovants et partenariats stratégiques ont permis à l’OIM d’adapter ses programmes de lutte contre la violence faite aux femmes au contexte unique et en constante évolution de la pandémie. En s’appuyant sur le Cadre institutionnel de l’OIM pour la lutte contre la violence faite aux femmes dans les situations de crise (GBViC) — mis en place à Cox’s Bazar en 2019 - et sur le plan d’action qui l’accompagne, l’équipe de l’OIM chargée de la lutte contre la violence fondée sur le genre a pu assurer la continuité des services de gestion des cas individuels en face à face. L’OIM a également maintenu le fonctionnement de 10 espaces sécurisés pour les femmes et les filles dans neuf camps et dans l’abri d’urgence sécurisé pour les survivantes de violences sexistes, conformément aux directives sanitaires face à la COVID-19.

    #Covid-19#migrant#migration#bangladesh#rohingyas#coxsbazar#refugie#sante#violence#femmes#santereproductive#oim

  • Women at the Forefront of COVID-19 Containment in Cox’s Bazar | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/stories/women-forefront-covid-19-containment-coxs-bazar

    Cox’s Bazar – The unprecedented spread of COVID-19 has not spared the world’s displaced communities. In Cox’s Bazar refugee camps, the largest refugee settlement in the world, women leaders are on the frontline responding to the deadly outbreak’s impact on their communities. In camp settings, misinformation about the disease can spread quickly and hinder women and girls from seeking essential health services. The Women’s Committee – which comprises more than 100 female Rohingya refugee and host community members – is on a mission to change this. As the health crisis persists, they are playing an imperative role in curbing the spread of the disease in their community through educating others about how to stay safe.

    #Covid-19#migrant#migration#rohingya#camp#coxsbazar#sante#refugie#accessante#sensibilisation

  • L’OIM et l’équipe médicale d’urgence du Royaume-Uni poursuivent l’aide sanitaire contre la COVID-19 pour les réfugiés et les habitants à Cox’s Bazar | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/loim-et-lequipe-medicale-durgence-du-royaume-uni-poursuivent-laide-sanitaire-co
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/cox_1_thumbnail.jpg?itok=Gwa02w7C

    Cox’s Bazar - Depuis le début de la crise sanitaire de la COVID-19 au Bangladesh, les organismes humanitaires de Cox’s Bazar travaillent 24 heures sur 24 pour se préparer à faire face efficacement à l’épidémie dans le district, qui abrite l’un des plus grands camps de réfugiés au monde. La clé de cet énorme effort consiste à renforcer les partenariats existants et à rechercher de nouvelles opportunités de collaboration pour remédier au manque d’expertise technique et à la pression sur les ressources humaines dans une crise des réfugiés déjà complexe. En mai de cette année, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Equipe médicale d’urgence du Royaume-Uni (UK EMT) - financée par l’Office britannique du Commonwealth & du développement - ont relancé les efforts communs en matière de santé pour lutter contre la propagation de la COVID-19 dans le district. Cet effort vise à améliorer les mesures de prévention et de contrôle des infections tout en soutenant la gestion des cas et les systèmes d’orientation pour les communautés rohingyas et bangladaises voisines.
    Grâce à ce partenariat, deux établissements de santé existants ont été modernisés, des centaines de travailleurs sanitaires ont été formés et trois centres d’isolement et de traitement des infections respiratoires aiguës sévères ont été conçus, construits et équipés pour fournir un traitement digne et efficace aux personnes infectées par la COVID-19. Des équipes de sensibilisation ont été mises en place pour encourager les comportements sains, renforcer la communication avec les communautés et promouvoir l’utilisation des établissements de santé (pour la COVID-19 et d’autres services de santé essentiels). « Les efforts conjoints de l’OIM et UK EMT profitent grandement à la réponse à la COVID-19, en particulier pour les plus vulnérables de Cox’s Bazar. Le soutien apporté par UK EMT en matière de renforcement des capacités, d’orientation technique et de supervision des équipes cliniques améliore la qualité des services fournis à la fois à la communauté d’accueil et aux populations réfugiées », a déclaré le Dr Charles Erik Halder, responsable national du programme de préparation et de réponse aux urgences de l’OIM à Cox’s Bazar.

    #Covid-19#migrant#migration#coxsbazar#bangladesh#refugie#rohingyas#sante#humanitaire

  • Fear, Covid-19 stalk Rohingya refugee children - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/06/fear-covid-19-stalk-rohingya-refugee-children

    Having already fled for their lives in the face of brutal violence in Myanmar, Rohingya refugees now live in overcrowded camps. They share communal washing facilities and latrines. They live off the food distributed by aid agencies. After decades of discrimination in Myanmar and poor facilities for learning in the camps, literacy and numeracy skills are low, their trust is limited, and the amount of misinformation swirling through the camps is high.Covid-19 has now reached the world’s largest refugee settlement. Refugees and the humanitarian community have been preparing for this for some months. But despite that, it’s likely Covid-19 will quickly spread through the camps – which have a population density four times that of New York City.

    #Covid-19#migrant#migration#refugie#bangladesh#rohingyas#densite#camp#sante#contagion#CoxsBazar#crisesanitaire

  • Des cyclistes rohingyas partagent des informations clés sur la COVID19 dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/des-cyclistes-rohingyas-partagent-des-informations-cles-sur-la-covid19-dans-les
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/cxb_2_3.jpg?itok=QnElUwXo

    Cox’s Bazar - La distanciation physique est un aspect crucial dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Mais cela pose des problèmes pour la circulation des informations clés à un moment où il est essentiel d’être bien informé pour préserver la santé publique. À Cox’s Bazar, le plus grand camp de réfugiés du monde, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) continue d’explorer de nouvelles façons de transmettre des messages clés aux Rohingyas et aux membres des communautés d’accueil dans tout le district. Des initiatives telles que la diffusion de messages à bord de rickshaws et le système de serveur vocal interactif de l’OIM font d’énormes progrès pour garantir que le public soit tenu informé.Cependant, des lacunes subsistent là où l’accès au téléphone et au réseau routier est limité. Pour amplifier les messages clés et s’assurer que personne ne reste sans accès à des informations vitales, l’unité de santé mentale et de soutien psychosocial (SMSPS) de l’OIM à Cox’s Bazar a commencé à diffuser des informations à vélo dans les établissements de Rohingyas. l’OIM aide les participants rohingyas à utiliser des vélos achetés et peints localement pour se déplacer dans des parties du camp préalablement identifiées. Les cyclistes utilisent des mégaphones pour diffuser des messages préenregistrés dans chaque zone. L’initiative est menée par des réfugiés rohingyas, pour des réfugiés rohingyas, et a déjà atteint environ 67 000 bénéficiaires à travers le camp. La diffusion de messages à grande échelle se poursuivra à mesure que le nombre de cas de COVID-19 augmentera. Au 10 juin 2020, 37 réfugiés rohingyas avaient été testés positifs au virus. Le contenu des messages va d’informations clés sur la COVID-19 à des informations générales sur la santé mentale et le soutien psychosocial, et est enregistré en anglais, en rohingya et en bengali avec le soutien de Bengal Creative Media et de Traducteurs sans frontières. Les messages sont stockés sur des clés USB, de sorte que les informations puissent être facilement adaptées aux conditions variables où les restrictions limitent la circulation des véhicules dans le camp.

    #Covid-19#migrant#migration#refugie#bangladesh#coxsbazar#sante#rohingyas#information#santementale#soutienpsychosocial#OIM

  • Des réfugiés rohingya internés sur une île submersible du golfe du Bengale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/05/des-refugies-rohingya-internes-sur-une-ile-submersible-du-golfe-du-bengale_6

    L’épidémie de Covid-19 va-t-elle servir de prétexte au Bangladesh ? Alors qu’il avait renoncé, début mars, à son projet d’installer 103 000 réfugiés rohingya sur un îlot perdu dans le golfe du Bengale, le gouvernement ­dirigé par Sheikh Hasina a fait débarquer sur place 29 membres de cette minorité ethnique, dimanche 3 mai.Ces personnes représentaient « un risque de contagion » trop élevé pour pouvoir rester sur le continent, a expliqué le ministre des affaires étrangères, AK Abdul Momen, omettant de mentionner que les intéressés venaient de passer plus de deux mois en pleine mer, avec une probabilité quasi nulle d’être contaminés.

    #Covid-19#migrant#migration#réfugiés#rohingyas#Bangladesh#Malaisie#risque#contagion#UNHCR#camp#Cox'sBazar#symtômes

  • Le #Bangladesh veut-il noyer ses #réfugiés_rohingyas ?

    Confronté à la présence sur son territoire d’un million de réfugiés musulmans chassés de Birmanie par les crimes massifs de l’armée et des milices bouddhistes, Dacca envisage d’en transférer 100 000 sur une île prison, dans le golfe du Bengale, menacée d’inondation par la mousson. Ce projet vient relancer les interrogations sur le rôle controversé de l’Organisation des Nations unies en #Birmanie.
    Dans les semaines qui viennent, le gouvernement du Bangladesh pourrait transférer plusieurs milliers de réfugiés rohingyas, chassés de Birmanie entre 2012 et 2017, dans une #île du #golfe_du_Bengale menacée de submersion et tenue pour « inhabitable » par les ONG locales. Préparé depuis des mois par le ministère de la gestion des catastrophes et des secours et par la Commission d’aide et de rapatriement des réfugiés, ce #transfert, qui devrait dans un premier temps concerner 350 familles – soit près de 1 500 personnes – puis s’étendre à 7 000 personnes, devrait par la suite être imposé à près de 100 000 réfugiés.

    Selon les agences des Nations unies – Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et Organisation internationale pour les migrations (OIM) –, plus de 950 000 s’entassent aujourd’hui au Bangladesh dans plusieurs camps de la région de #Cox’s_Bazar, près de la frontière birmane. Près de 710 000 membres de cette minorité musulmane de Birmanie, ostracisée par le gouvernement de #Naypidaw, sont arrivés depuis août 2017, victimes du #nettoyage_ethnique déclenché par l’armée avec l’appui des milices villageoises bouddhistes.

    Les #baraquements sur #pilotis déjà construits par le gouvernement bangladais sur l’#île de #Bhasan_Char, à une heure de bateau de la terre ferme la plus proche, dans le #delta_du_Meghna, sont destinés à héberger plus de 92 000 personnes. En principe, les réfugiés désignés pour ce premier transfert doivent être volontaires.

    C’est en tout cas ce que les autorités du Bangladesh ont indiqué aux agences des Nations unies en charge des réfugiés rohingyas. Mais l’ONG régionale Fortify Rights, qui a interrogé, dans trois camps de réfugiés différents, quatorze personnes dont les noms figurent sur la liste des premiers transférables, a constaté qu’en réalité, aucune d’entre elles n’avait été consultée.

    « Dans notre camp, a déclaré aux enquêteurs de Fortify Rights l’un des délégués non élus des réfugiés chargé des relations avec l’administration locale, aucune famille n’accepte d’être transférée dans cette île. Les gens ont peur d’aller vivre là-bas. Ils disent que c’est une île flottante. » « Île qui flotte », c’est d’ailleurs ce que signifie Bhasan Char dans la langue locale.

    Les réfractaires n’ont pas tort. Apparue seulement depuis une vingtaine d’années, cette île, constituée d’alluvions du #Meghna, qui réunit les eaux du Gange et du Brahmapoutre, émerge à peine des eaux. Partiellement couverte de forêt, elle est restée inhabitée depuis son apparition en raison de sa vulnérabilité à la mousson et aux cyclones, fréquents dans cette région de la mi-avril à début novembre. Cyclones d’autant plus redoutés et destructeurs que l’altitude moyenne du Bangladesh ne dépasse pas 12 mètres. Selon les travaux des hydrologues locaux, la moitié du pays serait d’ailleurs submergée si le niveau des eaux montait seulement d’un mètre.

    « Ce projet est inhumain, a confié aux journalistes du Bangla Tribune, un officier de la marine du Bangladesh stationné dans l’île, dont l’accès est interdit par l’armée. Même la marée haute submerge aujourd’hui une partie de l’île. En novembre1970, le cyclone Bhola n’a fait aucun survivant sur l’île voisine de Nijhum Dwip. Et Bhasan Char est encore plus bas sur l’eau que Nijhum Dwip. » « Un grand nombre de questions demeurent sans réponses, observait, après une visite sur place en janvier dernier, la psychologue coréenne Yanghee Lee, rapporteure spéciale de l’ONU pour la situation des droits de l’homme en Birmanie. Mais la question principale demeure de savoir si cette île est véritablement habitable. »

    « Chaque année, pendant la mousson, ont confié aux enquêteurs de Human Rights Watch les habitants de l’île voisine de Hatiya, une partie de Bhasan Char est érodée par l’eau. Nous n’osons même pas y mettre les pieds. Comment des milliers de Rohingyas pourraient-ils y vivre ? » Par ailleurs, la navigation dans les parages de l’île est jugée si dangereuse, par temps incertain, que les pêcheurs du delta hésitent à s’y aventurer. Les reporters d’un journal local ont dû attendre six jours avant que la météo devienne favorable et qu’un volontaire accepte de les embarquer.

    À toutes ces objections des ONG, d’une partie de la presse locale et de plusieurs agences des Nations unies, le gouvernement bangladais répond que rien n’a été négligé. Une digue, haute de près de trois mètres et longue de 13 km, a été érigée autour de l’enclave de 6,7 km² affectée à l’hébergement des Rohingyas. Chacune des 120 unités de logement du complexe comprend douze bâtiments sur pilotis, une mare et un abri en béton destiné à héberger 23 familles en cas de cyclone et à recevoir les réserves de produits alimentaires. Conçus, selon les architectes, pour résister à des vents de 260 km/h, les abris pourront aussi être utilisés comme salles de classe, centres communautaires et dispensaires.

    Construit en parpaings, chaque bâtiment d’habitation contient, sous un toit de tôle métallique, seize chambres de 3,5 m sur 4 m, huit W.-C., deux douches et deux cuisines collectives. Destinées à héberger des familles de quatre personnes, les chambres s’ouvrent sur une coursive par une porte et une fenêtre à barreaux. Un réseau de collecte de l’eau de pluie, des panneaux solaires et des générateurs de biogaz sont également prévus. Des postes de police assureront la sécurité et 120 caméras de surveillance seront installées par la marine.

    Compte tenu des conditions de navigation très difficiles dans l’estuaire de la Meghna et du statut militarisé de l’île, la liberté de mouvement des réfugiés comme leur aptitude à assurer leur subsistance seront réduites à néant. « Bhasan Char sera l’équivalent d’une prison », estimait en mars dernier Brad Adams, directeur pour l’Asie de Human Rights Watch.
    Aung San Suu Kyi n’a pas soulevé un sourcil

    Aucun hôpital n’est prévu sur l’île. En cas d’urgence, les malades ou les blessés devront être transférés vers l’hôpital de l’île de Hatiya, à une heure de bateau lorsque le temps le permet. Faute de production locale, la quasi-totalité de l’alimentation devra être acheminée depuis le continent. La densité de population de ce complexe dont les blocs, disposés sur un plan orthogonal, sont séparés par d’étroites allées rectilignes, dépassera, lorsqu’il sera totalement occupé, 65 000 habitants au kilomètre carré, soit six fois celle du cœur de New York.

    On le voit, ce « paradis pour les Rohingyas », selon le principal architecte du projet, Ahmed Mukta, qui partage son activité entre Dacca et Londres, tient davantage du cauchemar concentrationnaire submersible que du tremplin vers une nouvelle vie pour les réfugiés birmans du Bangladesh. Ce n’est pourtant pas faute de temps et de réflexion sur la nature et la gestion du complexe. L’idée de transférer les réfugiés birmans sur Bhasan Char circulait depuis 2015 parmi les responsables birmans. À ce moment, leur nombre ne dépassait pas 250 000.

    Alimentés depuis 1990 par un chapelet de flambées de haine anti-musulmanes que le pouvoir birman tolérait quand il ne les allumait pas lui-même, plusieurs camps s’étaient créés dans la région de Cox’s Bazar pour accueillir les réfugiés chassés par la terreur ou contraints à l’exil par leur statut spécial. Musulmans dans un pays en écrasante majorité bouddhiste, les Rohingyas se sentent depuis toujours, selon l’ONU, « privés de leurs droits politiques, marginalisés économiquement et discriminés au motif de leur origine ethnique ».

    Le projet s’était apparemment endormi au fond d’un tiroir lorsqu’en août 2017, après la véritable campagne de nettoyage ethnique déclenchée par Tatmadaw (l’armée birmane) et ses milices, près de 740 000 Rohingyas ont fui précipitamment l’État de Rakhine, (autrefois appelé Arakan) où ils vivaient pour se réfugier de l’autre côté de la frontière, au Bangladesh, auprès de leurs frères, exilés parfois depuis plus de vingt-cinq ans. En quelques jours, le nombre de Rohingyas dans le district de Cox’s Bazar a atteint un million de personnes et le camp de réfugiés de Kutupalong est devenu le plus peuplé de la planète.

    Nourrie par divers trafics, par le prosélytisme des émissaires islamistes, par la présence de gangs criminels et par l’activisme des agents de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA) à la recherche de recrues pour combattre l’armée birmane, une insécurité, rapidement jugée incontrôlable par les autorités locales, s’est installée dans la région. Insécurité qui a contribué à aggraver les tensions entre les réfugiés et la population locale qui reproche aux Rohingyas de voler les petits boulots – employés de restaurant, livreurs, conducteurs de pousse-pousse – en soudoyant les policiers et en acceptant des salaires inférieurs, alors qu’ils ne sont officiellement pas autorisés à travailler.

    Cette situation est d’autant plus inacceptable pour le gouvernement de Dacca que Cox’s Bazar et sa plage de 120 km constituent l’une des rares attractions touristiques du pays.

    Pour mettre un terme à ce chaos, le gouvernement de Dacca a d’abord compté sur une campagne de retours volontaires et ordonnés des Rohingyas en Birmanie. Il y a un an, 2 200 d’entre eux avaient ainsi été placés sur une liste de rapatriement. Tentative vaine : faute d’obtenir des garanties de sécurité et de liberté du gouvernement birman, aucun réfugié n’a accepté de rentrer. Le même refus a été opposé aux autorités en août dernier lorsqu’une deuxième liste de 3 500 réfugiés a été proposée. Selon les chiffres fournis par le gouvernement birman lui-même, 31 réfugiés seulement sont rentrés du Bangladesh entre mai 2018 et mai 2019.

    Les conditions, le plus souvent atroces, dans lesquelles les Rohingyas ont été contraints de fuir en août 2017 et ce qu’ils soupçonnent de ce qui les attendrait au retour expliquent largement ces refus. Selon le rapport de la Mission d’établissement des faits de l’ONU remis au Conseil des droits de l’homme le 8 août 2019 [on peut le lire ici], les Rohingyas ont été victimes, un an plus tôt, de multiples « crimes de droit international, y compris des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ».

    Selon ce document, « la responsabilité de l’État [birman – ndlr] est engagée au regard de l’interdiction des crimes de génocide et des crimes contre l’humanité, ainsi que d’autres violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».

    Le rapport précise que « la mission a établi une liste confidentielle de personnes soupçonnées d’avoir participé à des crimes de droit international, y compris des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, dans les États de Rakhine, kachin et shan depuis 2011. Cette liste […] contient plus d’une centaine de noms, parmi lesquels ceux de membres et de commandants de la Tatmadaw, de la police, de la police des frontières et des autres forces de sécurité, y compris de fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, ainsi que les noms de représentants des autorités civiles, au niveau des districts, des États et du pays, de personnes privées et de membres de groupes armés non étatiques. […] La liste mentionne aussi un grand nombre d’entités avec lesquelles les auteurs présumés de violations étaient liés, notamment certaines unités des forces de sécurité, des groupes armés non étatiques et des entreprises ».

    On comprend dans ces conditions que, rien n’ayant changé depuis cet été sanglant en Birmanie où Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, n’a pas levé un sourcil devant ces crimes, les Rohingyas préfèrent l’incertain chaos de leur statut de réfugiés à la certitude d’un retour à la terreur. Et refusent le rapatriement. Ce qui a conduit, début 2018, la première ministre bangladaise Sheikh Hasina à sortir de son tiroir le projet de transfert, en sommeil depuis 2015, pour le mettre en œuvre « en priorité ».

    Près de 300 millions de dollars ont été investis par Dacca dans ce projet, destiné dans un premier temps à réduire la population des camps où la situation est la plus tendue. Selon le représentant du gouvernement à Cox’s Bazar, Kamal Hossain, les opérations de transfert pourraient commencer « fin novembre ou début décembre ».

    Au cours d’une récente réunion à Dacca entre des représentants du ministère des affaires étrangères du Bangladesh et des responsables des Nations unies, les officiels bangladais auraient « conseillé » à leurs interlocuteurs d’inclure Bhasan Char dans le plan de financement de l’ONU pour 2020, sans quoi le gouvernement de Dacca pourrait ne pas approuver ce plan. Les responsables des Nations unies à Dacca ont refusé de confirmer ou démentir, mais plusieurs d’entre eux, s’exprimant officieusement, ont indiqué qu’ils étaient soumis « à une forte pression pour endosser le projet de Bhasan Char ».

    Interrogé sur la possibilité d’organiser le transfert des réfugiés sans l’aval des Nations unies, le ministre bangladais des affaires étrangères Abul Kalam Abdul Momen a répondu : « Oui, c’est possible, nous pouvons le faire. » La première ministre, de son côté, a été plus prudente. En octobre, elle se contentait de répéter que son administration ne prendrait sa décision qu’après avoir consulté les Nations unies et les autres partenaires internationaux du Bangladesh.

    L’un de ces partenaires, dont l’aide en matière d’assistance humanitaire est précieuse pour Dacca, vient de donner son avis. Lors d’une intervention fin octobre à la Chambre des représentants, Alice G. Wells, secrétaire adjointe du bureau de l’Asie du Sud et du Centre au Département d’État, a demandé au gouvernement du Bangladesh d’ajourner tout transfert de réfugiés vers Bhasan Char jusqu’à ce qu’un groupe d’experts indépendants détermine si c’est un lieu approprié. Washington ayant versé depuis août 2017 669 millions de dollars d’aide à Dacca, on peut imaginer que cette suggestion sera entendue.
    Les « défaillances systémiques » de l’ONU

    Les Nations unies sont pour l’instant discrètes sur ce dossier. On sait seulement qu’une délégation doit se rendre sur l’île les jours prochains. Il est vrai que face à ce qui s’est passé ces dernières années en Birmanie, et surtout face à la question des Rohingyas, la position de l’ONU n’a pas toujours été claire et son action a longtemps manqué de lucidité et d’efficacité. C’est le moins qu’on puisse dire.

    Certes l’actuel secrétaire général, António Guterres, a réagi rapidement et vigoureusement au sanglant nettoyage ethnique qui venait de commencer en Birmanie en adressant dès le 2 septembre 2017 une lettre au Conseil de sécurité dans laquelle il demandait un « effort concerté » pour empêcher l’escalade de la crise dans l’État de Rakhine, d’où 400 000 Rohingyas avaient déjà fui pour échapper aux atrocités.

    Mais il n’a pu obtenir de réaction rapide et efficace du Conseil. Il a fallu discuter deux semaines pour obtenir une réunion et 38 jours de plus pour obtenir une déclaration officielle de pure forme. Quant à obtenir l’envoi sur place d’une équipe d’observateurs de l’ONU en mesure de constater et dénoncer l’usage de la violence, il en était moins question que jamais : la Birmanie s’y opposait et son allié et protecteur chinois, membre du Conseil et détenteur du droit de veto, soutenait la position du gouvernement birman. Et personne, pour des raisons diverses, ne voulait s’en prendre à Pékin sur ce terrain.

    En l’occurrence, l’indifférence des États membres, peu mobilisés par le massacre de Rohingyas, venait s’ajouter aux divisions et différences de vues qui caractérisaient la bureaucratie de l’ONU dans cette affaire. Divergences qui expliquaient largement l’indifférence et la passivité de l’organisation depuis la campagne anti-Rohingyas de 2012 jusqu’au nettoyage ethnique sanglant de 2017.

    Incarnation de cette indifférence et de cette passivité, c’est-à-dire de la priorité que le système des Nations unies en Birmanie accordait aux considérations politiques et économiques sur la sécurité et les besoins humanitaires des Rohingyas, Renata Lok-Dessallien, la représentante de l’ONU en Birmanie depuis 2014, a quitté ses fonctions en octobre 2017, discrètement appelée par New York à d’autres fonctions, en dépit des réticences du gouvernement birman. Mais il était clair, à l’intérieur de l’organisation, qu’elle n’était pas la seule responsable de cette dérive désastreuse.

    Dans un rapport de 36 pages, commandé début 2018 par le secrétaire général et remis en mai dernier, l’économiste et diplomate guatémaltèque Gert Rosenthal, chargé de réaliser un diagnostic de l’action de l’ONU en Birmanie entre 2010 et 2018, constate qu’en effet, l’organisation n’a pas été à son meilleur pendant les années qui ont précédé le nettoyage ethnique d’août 2017 au cours duquel 7 000 Rohingyas au moins ont été tués, plus de 700 000 contraints à l’exil, des centaines de milliers d’autres chassés de leurs villages incendiés et enfermés dans des camps, le tout dans un climat de violence et de haine extrême [le rapport – en anglais – peut être lu ici].

    Selon Gert Rosenthal, qui constate des « défaillances systémiques » au sein de l’ONU, nombre d’agents des Nations unies ont été influencés ou déroutés par l’attitude de Aung San Suu Kyi, icône du combat pour la démocratie devenue, après les élections de 2015, l’alliée, l’otage et la caution des militaires et du clergé bouddhiste. C’est-à-dire la complice, par son silence, des crimes commis en 2017. Mais l’auteur du rapport pointe surtout la difficulté, pour les agences de l’ONU sur place, à choisir entre deux stratégies.

    L’une est la « diplomatie tranquille » qui vise à préserver dans la durée la présence et l’action, même limitée, de l’organisation au prix d’une certaine discrétion sur les obligations humanitaires et les droits de l’homme. L’autre est le « plaidoyer sans concession » qui entend faire respecter les obligations internationales par le pays hôte et implique éventuellement l’usage de mesures « intrusives », telles que des sanctions ou la menace de fermer l’accès du pays aux marchés internationaux, aux investissements et au tourisme.

    À première vue, entre ces deux options, le secrétaire général de l’ONU a fait son choix. Après une visite à Cox’s Bazar, en juillet 2018, il affirmait qu’à ses yeux, « les Rohingyas ont toujours été l’un des peuples, sinon le peuple le plus discriminé du monde, sans la moindre reconnaissance de ses droits les plus élémentaires, à commencer par le droit à la citoyenneté dans son propre pays, le Myanmar [la Birmanie] ».

    Il reste à vérifier aujourd’hui si, face à la menace brandie par Dacca de transférer jusqu’à 100 000 réfugiés rohingyas sur une île concentrationnaire et submersible, les Nations unies, c’est-à-dire le système onusien, mais aussi les États membres, choisiront le « plaidoyer sans concession » ou la « diplomatie tranquille ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/131119/le-bangladesh-veut-il-noyer-ses-refugies-rohingyas?onglet=full

    #réfugiés #asile #migrations #rohingyas #Bangladesh #camps_de_réfugiés

    ping @reka

    • Bangladesh Turning Refugee Camps into Open-Air Prisons

      Bangladesh Army Chief Gen. Aziz Ahmed said this week that a plan to surround the Rohingya refugee camps in #Cox’s_Bazar with barbed wire fences and guard towers was “in full swing.” The plan is the latest in a series of policies effectively cutting off more than 900,000 Rohingya refugees from the outside world. The refugees have been living under an internet blackout for more than 75 days.

      Bangladesh is struggling to manage the massive refugee influx and the challenges of handling grievances from the local community, yet there is no end in sight because Myanmar has refused to create conditions for the refugees’ safe and voluntary return. But fencing in refugees in what will essentially be open-air prisons and cutting off communication services are neither necessary nor proportional measures to maintain camp security and are contrary to international human rights law.

      Humanitarian aid workers reported the internet shutdown has seriously hampered their ability to provide assistance, particularly in responding to emergencies. The fencing will place refugees at further risk should they urgently need to evacuate or obtain medical and other humanitarian services.

      Refugees told Human Rights Watch the fencing will hinder their ability to contact relatives spread throughout the camps and brings back memories of restrictions on movement and the abuses they fled in Myanmar.

      The internet shutdown has already hampered refugees’ efforts to communicate with relatives and friends still in Myanmar, which is critical for gaining reliable information about conditions in Rakhine State to determine whether it is safe to return home.

      The Bangladesh government should immediately stop its plans to curtail refugees’ basic rights or risk squandering the international goodwill it earned when it opened its borders to a desperate people fleeing the Myanmar military’s brutal campaign of ethnic cleansing.

      https://www.hrw.org/news/2019/11/26/bangladesh-turning-refugee-camps-open-air-prisons
      #internet #barbelés #liberté_de_mouvement

    • Le Bangladesh invoque le Covid-19 pour interner des réfugiés rohingyas sur une île inondable

      La protection des camps de réfugiés birmans contre la pandémie a servi de prétexte au gouvernement de Dacca pour mettre en quarantaine plus de 300 Rohingyas sur une île prison du golfe du Bengale menacée de submersion par la mousson et où il veut transférer 100 000 exilés.

      La lutte contre le coronavirus peut-elle être invoquée par un État pour justifier l’internement de réfugiés sur une île submersible, à la veille du début de la mousson ? Oui. Le gouvernement du Bangladesh vient de le prouver. Le dimanche 3 mai, puis le jeudi 7 mai, deux groupes de 29 puis 280 réfugiés rohingyas dont les embarcations erraient depuis des semaines en mer d’Andaman ont été transférés de force par les garde-côtes sur l’île de #Bhasan_Char – « l’île qui flotte » en bengali, à trois heures de bateau de la côte la plus proche, dans le golfe du Bengale.

      Selon les autorités bangladaises, les réfugiés internés à Bhasan Char avaient fui la Birmanie pour rejoindre la Malaisie, qui les avait refoulés et le chalutier à bord duquel ils se trouvaient était en difficulté dans les eaux du Bangladesh où les garde-côtes locaux les avaient secourus. Mais Human Rights Watch a une autre version. Après avoir visité plusieurs camps de réfugiés rohingyas de la région, les enquêteurs de HRW ont découvert que sept au moins des réfugiés transférés à Bhasan Char avaient déjà été enregistrés comme réfugiés au Bangladesh.

      Ce qui signifie qu’ils ne cherchaient pas à entrer dans le pays, mais à en sortir. Sans doute pour éviter un rapatriement en Birmanie, dont ils ne voulaient à aucun prix, comme l’écrasante majorité des Rohingyas, poussés à l’exil par les persécutions dont ils étaient victimes dans leur pays d’origine. Deux semaines plus tôt, un autre chalutier à bord duquel se trouvaient près de 400 Rohingyas, fuyant la Birmanie, avait été secouru par les garde-côtes après une longue dérive en mer au cours de laquelle une centaine de passagers avaient trouvé la mort.

      Le camp de réfugiés de Kutupalong à Ukhia, au Bangladesh, le 15 mai 2020. © Suzauddin Rubel/AFP

      Sans s’attarder sur ces détails tragiques, le ministre des affaires étrangères du Bangladesh, Abul Kalam Abdul Momen, a avancé une explication strictement sanitaire à la décision de son gouvernement. « Nous avons décidé d’envoyer les rescapés rohingyas sur Bhasan Char pour des raisons de sécurité, a-t-il affirmé le 2 mai. Nous ne savions pas s’ils étaient positifs ou non au Covid-19. S’ils étaient entrés dans le camp de réfugiés de Kutupalong, la totalité de la population aurait été mise en danger. »

      Kutupalong, où s’entassent aujourd’hui, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), 602 000 Rohingyas, est le plus vaste des 12 principaux camps de réfugiés de la région de Cox Bazar. C’est aussi, actuellement, le camp de réfugiés le plus peuplé de la planète. Depuis les années 1990, cette région frontalière a recueilli la majorité des membres de la minorité ethnique musulmane de Birmanie, historiquement ostracisée et contrainte à l’exil dans le pays voisin par la majorité bouddhiste et le pouvoir birman. Elle en abrite aujourd’hui plus d’un million.

      Aux yeux du gouvernement de Dacca, cette population de réfugiés concentrés sur son sol dans une misère et une promiscuité explosives constitue une véritable bombe à retardement sanitaire. Surtout si on accepte les données officielles – très discutées par les experts en santé publique – selon lesquelles le Bangladesh qui compte 165 millions d’habitants recenserait seulement près de 21 000 cas de Covid-19 et 300 morts, après deux mois de confinement. Jeudi dernier, les deux premiers cas de coronavirus dans les camps de réfugiés de la région de Cox Bazar ont été confirmés. Selon le HCR, l’un est un réfugié, l’autre un citoyen bangladais. Le lendemain, deux autres réfugiés contaminés étaient identifiés. D’après l’un des responsables communautaires des réfugiés près de 5 000 personnes qui auraient été en contact avec les malades testés positifs dans le camp no 5, auraient été mises en quarantaine.

      Mais ces informations n’étaient pas connues du gouvernement de Dacca lorsqu’il a décidé de placer les 309 rescapés en isolement à Bhasan Char. Et, de toutes façons, l’argument sanitaire avancé par les autorités locales n’avait pas été jugé recevable par les responsables locaux du HCR. « Nous disposons à Cox Bazar des installations nécessaires pour assurer la mise en quarantaine éventuelle de ces réfugiés, avait expliqué aux représentants du gouvernement Louise Donovan, au nom de l’agence de l’ONU. Des procédures rigoureuses sont en place. Elles prévoient notamment, pendant la période requise de 14 jours, un examen médical complet dans chacun de nos centres de quarantaine. Nous avons tout l’espace nécessaire et nous pouvons offrir toute l’assistance dont ils ont besoin, dans ces centres où ils bénéficient en plus du soutien de leurs familles et des réseaux communautaires indispensables à leur rétablissement après l’expérience traumatisante qu’ils viennent de vivre. »

      En d’autres termes, pourquoi ajouter au traumatisme de l’exil et d’une traversée maritime dangereuse, à la merci de passeurs cupides, l’isolement sur un îlot perdu, menacé de submersion par gros temps ? À cette question la réponse est cruellement simple : parce que le gouvernement du Bangladesh a trouvé dans cet argument sanitaire un prétexte inespéré pour commencer enfin à mettre en œuvre, sans bruit, un vieux projet contesté du premier ministre Sheikh Hasina qui a déjà investi 276 millions de dollars dans cette opération.

      Projet qui prévoyait le transfert de 100 000 réfugiés – un sur dix – sur Bhasan Char et qui avait été rejeté, jusque-là, par les principaux intéressés – les réfugiés rohingyas – mais aussi par la majorité des ONG actives dans les camps. Avant de faire l’objet de réserves très explicites de plusieurs agences des Nations unies. Au point que trois dates arrêtées pour le début du transfert des réfugiés – mars 2019, octobre 2019 et novembre 2019 – n’ont pas été respectées. Et qu’avant l’arrivée, il y a deux semaines, du premier groupe de 29 rescapés, seuls des militaires de la marine du Bangladesh, qui contrôle l’île, étaient présents sur les lieux.

      Et pour cause. Apparue seulement depuis une vingtaine d’années, cette île, constituée d’alluvions du Meghna qui réunit les eaux du Gange et du Brahmapoutre, émerge à peine des eaux. Partiellement couverte de forêt, elle est restée inhabitée depuis son apparition en raison de sa vulnérabilité à la mousson et aux cyclones, fréquents dans cette région, de la mi-avril à début novembre. Cyclones d’autant plus redoutés et destructeurs que même par beau temps l’île n’offre aucune résistance aux flots. Entre la marée basse et la marée haute, la superficie de Bhasan Char passe de 6 000 hectares à 4 000 hectares.
      « Bhasan Char sera l’équivalent d’une prison »

      « Ce projet est inhumain, a confié aux journalistes du Bangla Tribune un officier de la marine du Bangladesh stationné dans l’île, dont l’accès est interdit par l’armée. En novembre 1970, le cyclone de Bhola n’a fait aucun survivant sur l’île voisine de Nijhum Dwip. Et Bhasan Char est encore plus basse sur l’eau que Nijhum Dwip. » « Un grand nombre de questions demeurent sans réponses, observait après une visite sur place en janvier 2019 la psychologue coréenne Yanghee Lee, rapporteure spéciale de l’ONU pour la situation des droits de l’homme en Birmanie. Mais la question principale demeure de savoir si cette île est véritablement habitable. »

      « Chaque année, pendant la mousson, ont déclaré aux enquêteurs de Human Rights Watch les habitants de l’île voisine de Hatiya, une partie de Bhasan Char est érodée par l’eau. Nous n’osons même pas y mettre les pieds. Comment des milliers de Rohingyas pourraient-ils y vivre ? » Par ailleurs, la navigation dans les parages de l’île est jugée si dangereuse, par temps incertain, que les pêcheurs du delta hésitent à s’y aventurer. Les reporters d’un journal local ont dû attendre six jours avant que la météo devienne favorable et qu’un volontaire accepte de les embarquer.

      À toutes ces objections des ONG, d’une partie de la presse locale, et de plusieurs agences des Nations unies, le gouvernement bangladais répond que rien n’a été négligé. Une digue, haute de près de trois mètres et longue de 13 km a été érigée autour de l’enclave affectée à l’hébergement des Rohingyas. Chacune des 120 unités de logement du complexe comprend 12 bâtiments sur pilotis, une mare, et un abri en béton destiné à héberger 23 familles en cas de cyclone et à recevoir les réserves de produits alimentaires. Conçus, selon les architectes pour résister à des vents de 260 km/h, les abris pourront aussi être utilisés comme salles de classes, centres communautaires et dispensaires.

      Compte tenu des conditions de navigation très difficiles dans l’estuaire du Meghna et du statut militarisé de l’île, la liberté de mouvement des réfugiés, comme leur aptitude à assurer leur subsistance, seront réduites à néant. « Bhasan Char sera l’équivalent d’une prison », estimait, il y a un an Brad Adams, directeur pour l’Asie de Human Rights Watch. Aucun hôpital n’est prévu sur l’île. En cas d’urgence, les malades ou les blessés devront être transférés vers l’hôpital de l’île de Hatiya, à une heure de bateau – lorsque le temps le permet.

      Faute de production locale, la quasi-totalité de l’alimentation devra être acheminée depuis le continent. La densité de population de ce complexe dont les blocs, disposés sur un plan orthogonal, sont séparés par d’étroites allées rectilignes dépassera, lorsqu’il sera totalement occupé, 65 000 habitants au km² : soit six fois celle du cœur de New York. On le voit, ce « paradis pour les Rohingyas » selon le principal architecte du projet, Ahmed Mukta, tient davantage du cauchemar concentrationnaire submersible que du tremplin vers une nouvelle vie pour les réfugiés birmans du Bangladesh.

      Formulée pour la première fois, sans suite, en 2015 par les responsables bangladais, alors que le nombre de réfugiés birmans dans la région de Cox Bazar ne dépassait pas 250 000, l’idée de les transférer sur Bhasan Char est revenue en discussion deux ans plus tard, en août 2017, lorsque la campagne de nettoyage ethnique déclenchée par l’armée birmane et ses milices a chassé près de 740 000 Rohingyas de leurs villages dans l’État de Rakhine et les a contraints à se réfugier de l’autre côté de la frontière, au Bangladesh, auprès de leurs frères, exilés parfois depuis plus de 25 ans.

      Nourrie par divers trafics, par le prosélytisme des émissaires islamistes, par la présence de gangs criminels et par l’activisme des agents de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), à la recherche de recrues pour combattre l’armée birmane, une insécurité, rapidement jugée incontrôlable par les autorités locales, s’est installée dans la région. Insécurité qui a contribué à aggraver les tensions entre les réfugiés et la population locale qui reproche aux Rohingyas de voler les petits boulots – employés de restaurants, livreurs, conducteurs de pousse-pousse – en soudoyant les policiers et en acceptant des salaires inférieurs, alors qu’ils ne sont officiellement pas autorisés à travailler. Cette situation est d’autant plus inacceptable pour le gouvernement de Dacca que Cox Bazar et sa plage de 120 km constituent l’une des rares attractions touristiques du pays.

      Pour mettre un terme à cette tension, le gouvernement de Dacca a d’abord compté sur une campagne de retours volontaires des Rohingyas en Birmanie. En vain. Faute d’obtenir des garanties de sécurité et de liberté du gouvernement birman, aucun réfugié n’a accepté de rentrer. Le même refus a été opposé aux autorités d’année en année chaque fois qu’une liste de volontaires pour le rapatriement a été proposée. Selon les chiffres fournis par le gouvernement birman lui-même, 31 réfugiés seulement sont rentrés du Bangladesh entre mai 2018 et mai 2019.

      Les conditions, le plus souvent atroces, dans lesquelles les Rohingyas ont été contraints de fuir en août 2017 et ce qu’ils soupçonnent de ce qui les attendrait au retour expliquent largement ces refus. Les ONG humanitaires estiment que depuis 2017, 24 000 Rohingyas ont été tués par l’armée birmane et ses milices, et 18 000 femmes et jeunes filles violées. En outre, 115 000 maisons auraient été brûlées et 113 000 autres vandalisées. Selon le rapport de la « Mission d’établissement des faits » de l’ONU remis au Conseil des droits de l’homme en août 2019, les Rohingyas ont été victimes de multiples « crimes de droit international, y compris des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ».
      On comprend dans ces conditions que, rien n’ayant changé depuis cet été sanglant en Birmanie où Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, n’a pas soulevé un sourcil devant ces crimes, les Rohingyas se résignent à un destin de réfugiés plutôt que de risquer un retour à la terreur. Mais ils ne sont pas disposés pour autant à risquer leur vie dès le premier cyclone dans un centre de rétention insulaire coupé de tout où ils n’auront aucune chance d’espérer un autre avenir. Les responsables du HCR l’ont compris et, sans affronter ouvertement les autorités locales, ne cessent de répéter depuis un an, comme ils viennent de le faire encore la semaine dernière, qu’il n’est pas possible de transférer qui que ce soit sur Bhasan Char sans procéder à une « évaluation complète et détaillée » de la situation.

      Depuis deux ans, les « plans stratégiques conjoints » proposés par le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour résoudre la « crise humanitaire » des Rohingyas estiment que sur les trois scénarios possibles – rapatriement, réinstallation et présence de longue durée – le dernier est le plus réaliste. À condition d’être accompagné d’une certaine « décongestion » des camps et d’une plus grande liberté de mouvements accordée aux réfugiés. L’aménagement de Bhasan Char et la volonté obstinée d’y transférer une partie des Rohingyas montrent que le gouvernement de Dacca a une conception particulière de la « décongestion ».

      Sans doute compte-t-il sur le temps – et le soutien de ses alliés étrangers – pour l’imposer aux agences de l’ONU. « Le Bangladesh affronte le double défi de devoir porter assistance aux Rohingyas tout en combattant la propagation du Covid-19, constatait la semaine dernière Brad Adams de Human Rights Watch. Mais envoyer les réfugiés sur une île dangereusement inondable, sans soins médicaux, n’est certainement pas la solution. »

      https://www.mediapart.fr/journal/international/160520/le-bangladesh-invoque-le-covid-19-pour-interner-des-refugies-rohingyas-sur

  • Life in the camps

    http://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/rngs/MYANMAR-ROHINGYA/010051VB46G/index.html

    The #Rohingya crisis
    Life in the camps

    Makeshift huts crammed onto muddy hillsides. Water wells fouled by nearby latrines. Rapidly-spreading diseases. Health experts say overcrowding, poor sanitation and limited health care in the Rohingya refugee areas of Bangladesh is a “recipe for disaster”. This is a closer look at life in the camps.

    December 4, 2017

    #birmanie

  • Myanmar’s War on the #Rohingya

    #Myanmar has long persecuted the country’s Rohingya Muslim minority, denying it basic rights to citizenship, to marry, to worship and to an education. After violence unleashed in 2012 by Buddhist extremists drove tens of thousands of Rohingya out of their homes, many risked their lives to escape in smugglers’ boats; more than 100,000 others are living in squalid internment camps. Now, a counterinsurgency operation by Myanmar’s military is again forcing thousands of Rohingya to abandon their villages.


    http://www.nytimes.com/2016/11/21/opinion/myanmars-war-on-the-rohingya.html?_r=1
    #Birmanie

  • Extrême-droite : la terreur qui n’était pas terroriste.
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/07/04/extreme-droite-la-terreur-qui-netait-pas-terroriste

    A Paris, au début du mois de juin on a jugé des terroristes. Quelques jeunes hommes d’Alsace Lorraine qui ont décidé, en 2013, de partir combattre en Syrie. Où ils se sont retrouvés dans les rangs de Daech. Ces jeunes … Continue reading →

    #ANTIRACISME #anders_breivik #attentat #claude_hermant #cox #extreme_droite #lavigne #moutau #nazi #neo_nazi #racisme #survivalisme #terrorisme

  • Scandale autour d’un médicament vedette contre l’hypertension
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/07/21/scandale-medicaments-hypertension-industrie-pharmaceu

    Ces conclusions sont accablantes, pas tant pour Hiroaki Matsubara, dont le degré de responsabilité n’est pas établi, que pour la recherche biomédicale tout court. C’est un cas d’école de la manière dont la science peut être manipulée sous l’influence d’un lobby industriel. L’enquête a en effet révélé que des données sur les participants avaient été falsifiées pour faire apparaître les fameux « bénéfices » concernant les angines de poitrine et les AVC. L’université a épluché les dossiers médicaux de 223 patients de l’étude de Kyoto et s’est aperçue que pour 34 d’entre eux, on avait pris en compte de fausses informations : pour les personnes du groupe recevant du valsartan, on avait minoré les problèmes cardiaques subséquents et, pour les patients du groupe témoin, on avait exagéré lesdits problèmes. C’est de cette manipulation que sont nés les fameux effets positifs de la molécule. La commission d’enquête a refait les calculs : si l’on ne tient pas compte de ces 34 dossiers, ces bénéfices disparaissent (ce qui ne remet en revanche absolument pas en cause l’efficacité du médicament comme antihypertenseur).

    L’affaire est déjà grave en elle-même mais il y a pire encore. Bien que les enquêteurs n’aient pas pu déterminer qui avait falsifié les données, ils ont découvert qu’une des personnes impliquées dans leur gestion était employée par... Novartis, ce qu’a reconnu la firme suisse dans un communiqué publié le lendemain de la conférence de presse. Ce conflit d’intérêt manifeste n’était évidemment pas signalé dans l’étude. De plus, selon l’agence de presse Kyodo News, l’employé de Novartis en question a participé à des essais sur le valsartan conduits par d’autres universités japonaises, lesquelles vont devoir en vérifier les résultats à la loupe. Dernière information et pas la moindre, dans l’article (payant) qu’elle vient de consacrer à ce scandale, la revue Science souligne que le laboratoire d’Hiroaki Matsubara a reçu, pour ses recherches, environ 1,4 million de dollars de la part de – devinez qui ? – Novartis, encore et toujours.

    #big_pharma