• Artistes plasticien·nes : toute œuvre mérite-t-elle salaire ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/artistes-plasticiens-toute-oeuvre-merite-t-elle-salaire

    A l’ombre de quelques artistes-stars très reconnus et exposés dans de grandes institutions, de nombreu·seux plasticien·nes ont aujourd’hui beaucoup de mal à vivre de leur art. Quelles sont les difficultés rencontrées et pourquoi ? Peut-on vivre décemment aujourd’hui en tant qu’artiste-plasticien·nes ?

    #radio #art #revenus
    18/10/2017
    après écoute la réponse est non et il y a besoin de supprimer des artistes.

    • Débrouille et petits jobs : les artistes débutants entre coups de bol et ras-le-bol
      https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/11/18/debrouille-et-petits-jobs-les-artistes-debutants-entre-coups-de-bol-et-ras-l

      Galerie La Forest Divonne, un vendredi de novembre, à Paris. Elsa et Johanna présentent leur premier « solo show » (exposition individuelle). Deux ans à peine après leur sortie de l’Ecole nationale des arts décoratifs (Ensad) et de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA), ces deux photographes de 27 ans ont le privilège d’exposer leur travail à quelques pas des Beaux-Arts, là où Johanna Benaïnous a été formée pendant cinq ans à « pousser son univers ». Un univers troublant où son duo avec Elsa Parra entre dans la peau de personnages qui semblent familiers, mais étranges, et interrogent le spectateur sur leurs identités : femmes ou hommes ? Déguisés ou travestis ?

      Le succès de ce travail, qui n’est pas sans rappeler celui de l’artiste américaine Cindy Sherman, contraste avec le parcours semé d’embûches de nombreux jeunes artistes. Comédiens, danseurs, musiciens, peintres, sculpteurs, et tant d’autres qui ont répondu à un appel à témoignages diffusé sur le site du Monde. Le nombre et la diversité des réponses permettent de dresser, par petites touches, le portrait d’une génération de jeunes aspirants artistes. Une génération tiraillée entre l’impératif de faire des études supérieures, de s’accommoder avec le monde du travail et de s’insérer dans l’univers de la culture et du spectacle.
      Après le diplôme, le grand vide

      Parmi ces témoignages, de nombreux artistes plasticiens déplorent l’absence de professionnalisation dans les écoles d’art, même si ces dernières revendiquent la création de modules préparant à l’emploi, de séminaires ou de conférences. « Après les Beaux-Arts, personne ne t’attend, et personne ne t’a préparé non plus à ce qui t’attend. Dans les écoles, c’est un sujet un peu tabou. Vivre de son art, c’est lointain », témoigne cette jeune diplômée de l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB) qui vit – pour l’instant – de son travail de régisseuse.

      Même si, évidemment, les jeunes qui s’engagent dans cette voie savent que cette filière, du point de vue de l’insertion professionnelle, est plus complexe que d’autres. « Finalement la seule chose que l’école à su me prédire, c’est la précarité inhérente à tout artiste ! Nul n’en vit décemment, et on ne peut pas prendre les quelques contre-exemples d’artistes businessmen à la Jeff Koons comme représentant de notre cause. Une fois l’école finie, j’ai pris un job alimentaire, conscient que mon diplôme ne m’ouvrirait aucune porte », explique avec amertume un diplômé des Beaux-Arts de Paris de 25 ans (qui préfère conserver l’anonymat).
      Exposer « dans un grand musée tout en étant au RSA »

      « On a à la fois le statut le plus valorisé dans notre société, créateur, et le plus méprisé, assisté » – Diane Bertrand

      Pour les artistes plasticiens, il n’y a pas d’équivalence du statut d’intermittent, qui garantit une relative sécurité dans les « périodes creuses ». Des dizaines de jeunes artistes racontent ainsi, à travers l’appel à témoignages, qu’ils touchent le revenu de solidarité active (RSA). « J’ai toujours eu du mal à vivre de mon travail, et j’alterne entre enseignement, résidences d’artistes, quelques ventes d’œuvres et des petits boulots, explique Diane Bertrand, sculptrice et céramiste, diplômée en 2008 de l’école supérieure des métiers d’art d’Arras. Concrètement, je ne pourrais pas vivre sans les minima sociaux, et je crois que c’est ce qui m’a le plus étonnée au début de ma carrière : voir que l’on pouvait avoir ses œuvres exposées dans un grand musée tout en étant au RSA. Psychologiquement, cela crée une situation étrange, car on a à la fois le statut le plus valorisé dans notre société – créateur – et le plus méprisé – assisté. »

      C’est un milieu particulier que celui de l’art, un milieu où « on est choisi plus qu’on ne choisit », résume Jean-Baptiste Boyer, jeune peintre figuratif de 28 ans, uniquement diplômé d’un bac professionnel artisanat et métiers d’art. « On ne sait pas toujours pourquoi on devient cet élu. Moi, j’ai toujours peint et puis le moment est venu. Ceux qui n’auraient jamais jeté un œil à mon travail m’ont trouvé tout à coup intéressant », raconte le peintre, qui doit sa percée fulgurante à l’œil averti d’Henri van Melle, collectionneur, commissaire et ancien directeur international des événements et expositions de la maison Hermès.

      Peu après leur rencontre, Jean-Baptiste Boyer signe avec la galerie Laure Roynette, qui organise sa première exposition, en novembre 2017. Ce fut un succès : « Toutes ses toiles sont vendues la première semaine », se rappelle Laure Roynette, et une prolongation a été organisée jusqu’en janvier. Mais l’histoire de Jean-Baptiste Boyer, artiste qui « peint pour continuer à vivre », est singulière. Les chiffres attestent d’une autre réalité. Trois ans après l’obtention d’un diplôme supérieur, un diplômé en arts plastiques sur quatre n’est pas parvenu à s’insérer dans son domaine de formation, rappelle une étude d’Anne Daras sur l’insertion professionnelle de formations artistiques et culturelles supérieures, réalisée par le ministère de la culture en 2011.
      « Soit vous êtes comédien, soit vous mourez »

      Nicolas Romain n’a jamais renoncé à devenir comédien, même s’il a cédé à un DUT technique de commercialisation pour rassurer ses parents cadres, qui l’avaient mis en garde contre un métier de « crève-la-faim ». Il a ensuite décidé de financer entièrement le cours Florent et sa chambre de bonne à Paris. Pendant sa formation, il partage son temps entre les cours de théâtre et son travail alimentaire de régisseur à l’Ecole du Louvre. Puis il suit les cours de Jean-Laurent Cochet, ancien pensionnaire de la Comédie-Française et metteur en scène, qui a formé, notamment, Isabelle Huppert, Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart, Carole Bouquet, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu…

      « J’ai fait du porte-à-porte pour vendre des contrats de gaz » – Nicolas Romain

      « J’y ai appris les fondamentaux. Depuis que j’ai terminé ma formation, j’ai multiplié les courts-métrages pour les écoles de cinéma. J’ai rencontré et travaillé avec l’équipe de Jean-Pierre Mocky. J’ai aussi fait un travail de metteur en scène de théâtre pendant un an », détaille le jeune comédien. Mais, en parallèle, il n’a jamais cessé d’avoir un « boulot alimentaire » : « J’ai fait du porte-à-porte pour vendre des contrats de gaz, donné des cours de théâtre à des enfants, eu un CDI dans une entreprise d’accueil à la Défense. Il me restait parfois sept euros pour manger à la fin du mois. Sept euros, c’est une baguette ou un cheeseburger par jour pendant une semaine. » Nicolas Romain se souvient de cette phrase de Jean-Laurent Cochet : « Soit vous êtes comédien, soit vous mourez. » « J’aime l’idée de mérite. Je pense qu’il est très important d’être confronté à la réalité de la vie pour devenir un bon comédien. La perception de cette réalité est, selon moi, sûrement faussée dès lors que l’on vit aux crochets des autres », conclut-il.

      Et pourtant, la famille, ça aide énormément. Mélanie Charvy, diplômée d’un master 2 de droit de l’université de Nanterre, remarque qu’elle n’a pas souvent croisé des fils et filles d’immigrés ou d’ouvriers pendant sa formation théâtrale au studio de Vitry (Val-de-Marne). « Le théâtre est un milieu bourgeois où règne l’entre-soi. Il faut avoir des parents qui vous soutiennent financièrement pour faire des études dans des écoles privées, sinon c’est très dur de se concentrer sur son apprentissage », explique cette jeune comédienne et metteuse en scène. Une étude du ministère de la culture publiée en 2014 lui donne raison. Ainsi presque un artiste des spectacles sur deux (47 %) est un enfant de cadre.
      Des voies royales

      Parmi tous ces aspirants comédiens, seul un infime pourcentage emprunte la « voie royale », l’une des treize écoles supérieures d’art dramatique. Blanche Ripoche, admise en 2013 au Théâtre national de Strasbourg (TNS), l’une des formations les plus prestigieuses, n’a pas eu encore à se soucier de son avenir. « J’ai la chance de pouvoir surfer sur ce réseau d’écoles nationales », explique la jeune femme, qui souligne que le rêve d’intégrer ces formations peut faire « beaucoup de mal » aux recalés de ces concours ultra-sélectifs. En 2013, elle avait été sélectionnée avec onze autres élèves parmi huit cents candidats.

      « Tous les jours, tout est remis en question : talent, aptitudes, valeur de nos expériences » – une plasticienne

      « Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées », écrivait Arthur Rimbaud dans son célèbre poème Ma bohème. Un vers qui semble correspondre à la vie que mènent certains artistes « vivotant » à coups de RSA, d’enseignement, de travail alimentaire et même de mécénat. « La vie d’un artiste n’est pas un long fleuve tranquille. Tous les jours, tout est remis en question : talent, aptitudes, valeur de nos expériences. Il faut un moral d’acier pour supporter ce doute perpétuel, et ne jamais perdre l’envie d’avancer, de se surpasser », appuie, avec un peu plus de recul, une artiste plasticienne quadragénaire. Et se rappeler, sans cesse, une évidence : « On est artiste parce qu’on ne peut pas être autre chose », suggère avec modestie Jean-Baptiste Boyer.
      Les réseaux sociaux, une aubaine pour les jeunes artistes
      « Disco Palmyre ».
      « Disco Palmyre ». FLORENT GROC

      « Je n’avais jamais imaginé être artiste », confie Florent Groc, diplômé de l’école d’art, de design et d’animation d’Aix-en-Provence en 2009. Quand il commence à poster des photos de son travail sur Instagram en 2012, Florent Groc confond le réseau social avec un logiciel de retouches de photos, sans avoir conscience de la dimension « sociale » de l’application. Il est rapidement remarqué par un jeune critique et commissaire d’art, qui lui propose de participer à sa première vente aux enchères organisée par la maison Piasa. « J’ai vendu deux œuvres. Ce n’était pas énorme, mais ça m’a donné confiance dans ma pratique », explique l’artiste, qui compte 2 500 abonnés sur son compte, et poursuit son travail à Marseille.

      Silvère Jarrosson a suivi le même chemin. Ancien élève de l’école de danse de l’Opéra de Paris, il avait l’habitude de publier « spontanément des posts sur Facebook ». Ce jeune homme de 23 ans s’est mis à peindre après un accident qui lui a coûté sa carrière de danseur classique. « J’ai commencé à vendre mes premières toiles en 2013 », explique-t-il. C’est toujours à travers Facebook qu’il est contacté par un « ami » virtuel, qui lui révèle être galeriste et s’intéresser à son travail depuis un an. En janvier 2014, sa première exposition est organisée par la galerie Hors-Champ. « Cela a été comme un signal donné. Mon travail a été accrédité. »

      Selon le rapport Hiscox sur le marché de l’art en ligne publié en 2016, Facebook et Instagram sont devenus les réseaux sociaux préférés des acheteurs d’art au cours de ces deux dernières années. Laure Roynette, qui dirige la galerie qui porte son nom, confirme : « C’est très important pour une galerie de regarder ce qui se fait sur les réseaux sociaux. Cette génération des 25-35 ans vit naturellement avec Instagram et Facebook. On arrive à découvrir des artistes comme ça. » Néanmoins, le passage en galerie reste incontournable, « les collectionneurs ont toujours besoin d’un rapport physique à l’œuvre », estime Laure Roynette.

    • « Parmi les jeunes diplômés en art, seule une petite minorité vit de ses créations »

      https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/11/18/parmi-les-jeunes-diplomes-en-art-seule-une-petite-minorite-vit-de-ses-creati

      Si je me base sur les travaux que l’on a à notre disposition, on sait que la plupart des artistes ne vivront pas de leur expression artistique de manière principale. Dans les cinq à dix ans suivant la sortie de la formation, une petite minorité seulement va pouvoir vivre de son art de manière principale en suivant son idéal artistique. Pour les autres, l’insertion professionnelle passe soit par une reconversion en dehors du monde de l’art, soit par une pluriactivité, parfois dans son monde de l’art, parfois non, la pratique artistique mue par la passion étant alors doublée d’un emploi alimentaire ou d’emplois artistiques « utilitaires ».

      Il y a bien sûr des différences selon les univers, un musicien ou un comédien aura, par exemple, plus d’opportunités à occuper des emplois artistiques, même peu valorisés, qu’un artiste plasticien. La seule étude statistique solide sur de jeunes musiciens professionnels, menée par Philippe Coulangeon en 2004, montre qu’au bout de dix ans plus de la moitié des artistes avaient arrêté toute activité musicale professionnelle.
      Lire les témoignages : Coups de bol, débrouille et petits jobs : les galères des jeunes artistes

      Cette difficulté d’insertion professionnelle dans la vie d’artiste n’est pas occultée par les écoles d’art, qui tentent de préparer leurs étudiants à affronter le monde du travail. Elles développent des ateliers en ce sens pour les former à d’autres emplois artistiques « utilitaires », comme comédien en hôpital, graphiste ou enseignant, en insistant sur l’utilité des réseaux sociaux ou en leur apprenant à faire un book. Ou encore à passer un entretien, une audition. D’ailleurs, cette façon de faire entrer des techniques de l’entreprise dans les écoles d’art ou de les former à des emplois moins valorisés sur le plan artistique est parfois critiquée par les étudiants eux-mêmes, plus intéressés par la recherche de leur voie artistique.
      Existe-t-il une voie royale ? Des formations qui permettent de mieux s’en sortir ?

      Il est évident que le fait de passer par une école réputée augmente les chances d’accéder à des emplois valorisés. C’est un cercle vertueux, on rencontre des professeurs qui sont des professionnels réputés, qui peuvent vous choisir et vous offrir vos premières opportunités. Dans ces formations, des réseaux efficaces peuvent être constitués. L’école fonctionne aussi comme preuve de votre légitimité, et renforce votre réputation lors des rencontres ou des auditions. Pour autant, la vie de ces jeunes artistes issus des écoles réputées n’est pas non plus un long fleuve tranquille, et beaucoup peinent à trouver un chemin. Les mondes de l’art sont des mondes compétitifs et saturés, les places sont rares, et beaucoup se joue au travers des réseaux et des affinités.
      Peut-on dire que « le talent n’est qu’un élément parmi d’autres » ?

      Si on ne s’intéresse qu’aux personnes qui réussissent, il peut paraître évident que tout arrive grâce à leur talent. Mais, en réalité, il y a très peu d’emplois disponibles qui correspondent à l’idéal artistique, et le talent n’est qu’un élément parmi d’autres. Pour accéder à ces emplois, il faut un ensemble de savoirs et de connaissances, mais aussi des liens sociaux efficaces.

      Si vous avez fait une école prestigieuse, que vous venez d’une famille d’artistes qui vous aura appris à vous comporter, que vous connaissez des gens du milieu et si vous êtes un homme, ce sera plus facile. Pour autant, on peut être comédien et faire de l’art-thérapie, ou être valorisé pour sa créativité sur d’autres modes, et être finalement plus épanoui qu’un comédien « en haut de l’affiche ».

      La réussite par les réseaux est toujours considérée comme une injustice, car on estime que le professionnalisme doit être le premier critère de jugement. C’est une constante dans tous les milieux professionnels. Mais les réseaux sociaux, les affinités, et parfois même le physique jouent un rôle démesurément important dans les mondes de l’art. Et dans l’art, cette réalité est vécue de manière douloureuse, car c’est une activité vécue sur le mode de la vocation, où seul le talent devrait compter. Cela dit, quand on interroge les personnes qui ont choisi ces parcours, elles ne découvrent pas la difficulté de l’insertion en école ou à sa sortie. Elles ont été mises en garde et se sont engagées dans cette voie par passion ou par vocation, et veulent « tenter leur chance » quand même.
      Lire aussi Les réseaux sociaux, une aubaine pour les jeunes artistes
      Les inégalités entre hommes et femmes sont aussi très criantes. Les femmes sont moins représentées dans les galeries, leurs films sont moins sélectionnés dans les festivals.

      Ce n’est pas plus criant dans les mondes de l’art que dans les autres environnements professionnels masculins, mais comme on part du présupposé que les mondes de l’art sont ouverts, tolérants, et à l’avant-garde, on s’étonne qu’ils fonctionnent de la même façon.

      Il y a évidemment des milieux plus masculins, comme la réalisation de films, où les femmes ont d’emblée plus de difficultés que les hommes. Dans le jazz, elles sont confrontées à l’entre-soi masculin, à des stéréotypes féminins péjoratifs ou des normes de fonctionnement masculines. Difficile alors pour elles de se projeter dans ce monde et de s’y maintenir.

      Dans la danse, le théâtre ou les arts plastiques, qui sont pourtant des mondes plus féminisés, la situation n’est pas tellement plus facile, dès lors qu’elles souhaitent grimper en haut de la pyramide. La compétition entre femmes est féroce, et celles-ci doivent adopter des codes masculins pour réussir.

      En arts plastiques, elles se trouvent confrontées aux mêmes mécanismes négatifs que dans le jazz ou le cinéma. En théâtre et en danse, les femmes sont sursélectionnées, souvent enfermées dans des normes physiques contraignantes, et elles doivent se plier aux règles de la séduction. En effet, elles sont bien plus nombreuses que les hommes, alors même qu’on recrute autant, si ce n’est plus, de rôles masculins et de danseurs hommes que de rôles féminins ou de danseuses.
      On observe aussi que l’ouverture sociale s’est réduite dans le milieu artistique. Pourquoi ?

      Les personnes d’origine sociale favorisée et qui n’appartiennent pas aux « minorités visibles » sont privilégiées à toutes les étapes : elles ont été plus souvent formées aux pratiques artistiques dans leur famille, elles disposent plus souvent de comportements et de physiques proches des normes attendues, elles sont plus souvent aidées financièrement dans les cinq à dix ans après la sortie de formation… Les enfants d’origine sociale défavorisée ou appartenant aux minorités visibles, à l’inverse, ressemblent moins aux normes attendues, ont moins de ressources financières et ont un réseau moins efficace. C’est en jouant sur ces mécanismes que les écoles de formation artistiques peuvent essayer de compenser ces inégalités.

    • Merci pour les précisions @colporteur

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      Le travail doit être une souffrance. Un travail qui ne fait pas souffrir ne mérite pas de rémunération.
      Les artistes sont sensé·es prendre du plaisir dans leur activité, illes ne méritent donc pas de rémunération.

    • Ma fille est entrée dans une seconde générale, mais contingenté → création et culture design. Alors qu’elle est au lycée du Mirail, avec toute sa diversité, sa classe (dite des artistes) est composée presque exclusivement de filles blanches. Ce qui est vraiment frappant.
      Sur l’origine sociale, pour l’instant, ça a l’air assez varié, mais je pense que la donne change profondément après le bac.

    • Au niveau sociale il y a des chances qu’après le bac ca change en pire.
      J’étais en bac arts plastiques mais dans un lycée catho non mixte ce qui fait que c’etait 100% féminin, bouge et très très blanc.
      De mon souvenir des beaux-arts il y avait surtout des blanc·hes et des classes favorisées. J’avais pas pu faire de comptage du ratio femmes/hommes, mais les profs étaient surtout des hommes. Un atelier était « interdit aux connasses du MLF (ce qui voulait dire femmes) et a ceux qui parlent une langue de metèques (ce qui désignait un élève italien) ». L’école a justifié ces propos en disant que ce prof prennait sa retraite l’année prochaine. Ca faisait donc plus de 20 ans que cet ordure pratiquait ce mode de recrutement avec la bienveillance de l’institution et c’était en 2001. Un de mes prof se ventais aussi de choisir ses étudiantes sur des critères physiques et de faire faire son travail d’artiste par ses élèves.
      Les femmes sont majoritaires dans ce cursus mais ne sont pas exposées, pas achetés, pas valorisées, pas cités. On les retrouve par contre en majorité sous le seuil de pauvreté.

      J’avais trouvé une étude sur le milieu de la danse, très très féminisé chez les enfants et la pratique amatrice et majoritairement masculine dans la professionnalisation, avec des très fortes discriminations sur les grossesses et une mise au placard très jeune et plafond de verre. J’avais mis ca sur seenthis je vais voire si je retrouve.

  • Pour Rose McGowan, Karl Lagerfeld est un « dinosaure misogyne » - La Parisienne
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/people/pour-rose-mcgowan-karl-lagerfeld-est-un-dinosaure-misogyne-17-04-2018-766

    « Si vous ne voulez pas qu’on vous tire la culotte, ne devenez pas mannequin ! Rejoignez plutôt l’union des Ursulines. Il y aura toujours une place pour vous au couvent. Ils recrutent même ! » avait lâché Karl Lagerfeld au magazine Numéro à propos du mouvement #MeToo qui dénonce le harcèlement et les violences sexuelles.

    Des propos qui ont mis hors d’elle Rose McGowan, très engagée dans le mouvement né des suites de l’affaire Weinstein puisqu’elle avait été la première à avoir affirmé publiquement avoir été violée par le producteur. L’actrice de 44 ans a donc répondu au directeur artistique de Chanel via les réseaux sociaux.
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    En légende d’une photo postée sur Instagram où elle pose aux côtés d’une bonne soeur, l’actrice américaine née en Italie a écrit : « Karl Lagerfeld s’en prend au mouvement #MeToo : « Si vous ne voulez pas qu’on vous tire la culotte, devenez bonne soeur ». Karl, j’ai vu vos propos dégoûtants hier soir. Je me suis sentie sale. Ce matin, j’ai rencontré soeur Irène et je me suis sentie légère. Je suis certaine que soeur Irène vous pardonnera d’être un dinosaure misogyne mais moi, je pense que vous être une âme méchante, étriquée et noire et je ne vous pardonnerai pas. Vous avez fait tellement d’argent grâce aux complexes des femmes, il est temps pour vous de disparaitre dans le coucher de soleil misogyne ». Un message accompagné du hashtag « Boycott Chanel ».

    « J’en ai ras le bol »

    Dans une interview livrée au magazine de mode Numero le mois dernier, le créateur avait donné son avis sur le mouvement #MeToo : « J’en ai ras le bol. Et puis je ne mange pas de porc. Ce qui me choque, c’est que toutes ces starlettes ont mis vingt ans à se rappeler les événements ».

    Le créateur a surenchéri en expliquant : « J’ai lu quelque part qu’il fallait maintenant demander aux mannequins si elles étaient à l’aise lorsqu’elles posaient. C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres : à partir de ce moment-là, en tant que créateur, vous ne faites plus rien ».

    C’est pas que cet ordure de Lagerfeld m’interesse mais je relève ce qu’il dit du "créateur" et de sa nessessité à traiter les models comme du bétail pour faire de lard. Comme si une vrai création devait obigatoirement comporter de la violences misogyne pour avoir de l’interet.
    Lagerfild n’est pas cannibal, il ne mange pas de porc, mais son boulot c’est de nourrir les porcs avec la haine des femmes.

    #violophilie #mode #créateur #grand_homme #misogynie #masculinité #masculinisme #backlash #femmes

  • Étude sur les #travailleurs_indépendants : quels enseignements ?
    http://www.leportagesalarial.com/etude-travailleurs-independants-enseignements

    La #fondation_travailler_autrement a dévoilé son #étude : “Les travailleurs indépendants : identités, perceptions, besoins”. Son président, Patrick Levy-Waitz, revient sur les enseignements de l’étude en vidéo.

    #Créateur_d'entreprise

  • La #fondation_travailler_autrement publie sa nouvelle #étude sur les travailleurs indépendants
    http://www.leportagesalarial.com/etude-travailleurs-independants-fondation-travailler-autrement

    La Fondation Travailler autrement, think tank ayant pour vocation de nourrir les débats qui traversent le monde du travail, dévoile sa nouvelle étude consacrée aux travailleurs indépendants.

    #Créateur_d'entreprise #auto-entrepeneur #portage_salarial #travailleur_indépendant

  • Consultant : comment marketer son #offre_de_service ?
    http://www.leportagesalarial.com/consultant-marketer-offre-de-service

    On commence parfois dans le consulting par opportunité, à l’occasion du suivi d’une mission commencée en tant que salarié, ou parce que quelqu’un du réseau a besoin de notre savoir-faire, puis qu’il nous recommande pour une mission similaire…

    #Conseils #Créateur_d'entreprise #offre_consultant

  • Comment améliorer votre « Social Selling Index » sur Linkedin ?
    http://www.leportagesalarial.com/ameliorer-social-selling-index-linkedin

    Pour choisir un produit ou un service, les clients font aujourd’hui 60 % du processus d’achat via le digital avant de s’engager dans un achat. L’enjeu est donc de parvenir à se positionner comme un expert sur le Web pour trouver des clients.

    #Conseils #Créateur_d'entreprise #social_selling_linkedin

  • Conseil de lecture : Adultes surdoués : cadeau ou fardeau ? par le docteur Valérie Foussier
    http://www.leportagesalarial.com/adultes-surdoues-cadeau-fardeau

    Naître HP ou #haut_potentiel peut être vécu comme un fardeau en société, en entreprise, entre amis ou en famille. Vous êtes « trop ». Excessifs et envahissants. Pourtant être HP est un cadeau. La surdouance s’apprivoise. Dans cet ouvrage, le docteur Valérie Foussier explique ce qui caractérise les adultes surdoués qui s’ignorent ou se mentent, pourtant nés Hauts Potentiels. Elle propose de leur fournir les clés pour diagnostiquer leur comportement, leur permettre d’établir une communication plus fluide et raisonnable avec autrui, que ce soit dans un contexte personnel ou professionnel et, enfin, pour apprendre à se réconcilier avec eux-mêmes, sans culpabilité, sans honte et sans (...)

    #Conseils #Créateur_d'entreprise #surdoué_entreprise

  • Conseil de lecture : Pourquoi eux ? Les secrets d’une ascension
    http://www.leportagesalarial.com/conseil-lecture-pourquoi-eux-secrets-ascension

    Frédéric Marquette co-dirige l’EIM –Excellence In Management, une firme internationale de conseil en solutions managériales et en délégation de dirigeants. Il est aussi auteur et avait déjà publié aux éditions Alisio « Cent jours pour réussir », un ouvrage dans lequel il dévoilait les secrets d’une prise de fonction réussie.

    #Conseils #Créateur_d'entreprise #carrière_réussie #créateur_entreprise

  • Conseil de lecture : 100 #Conseils pratiques pour couler sa boîte
    http://www.leportagesalarial.com/sylvain-tillon-100-conseils-pratiques-couler-entreprise

    Sylvain Tillon est un “serial entrepreneur” et l’auteur de plusieurs livres, dont le dernier sort en novembre 2016 : “100 conseils pratiques pour couler sa boîte”, aux éditions Eyrolles.

    Nous avons souhaité l’interviewer à nouveau sur ce blog pour en savoir plus sur son livre et comprendre ce qui lui a donné envie de l’écrire. Pouvez-vous nous présenter votre nouveau livre ? Ce livre part d’un constat : on apprend plus des #erreurs des autres que de leur réussite. Si vous reproduisez à l’identique la recette d’Airbnb ou de Blablacar, vous n’obtiendrez pas le même résultat. En revanche, si vous reproduisez les erreurs d’une entreprise qui n’a pas marché, vous allez droit dans le mur.

    J’ai toujours plus appris en écoutant des personnes qui ont connu l’échec. A partir de là, je suis parvenu à ne plus faire (...)

    #Créateur_d'entreprise #création_entreprise

  • Quel statut choisir pour devenir indépendant ? Faites le test !
    http://www.leportagesalarial.com/quel-statut-choisir-devenir-independant-test

    Aujourd’hui, 15 millions de français sont intéressés par la création d’entreprise, ou ont déjà franchi le pas. Généralement, ils s’interrogent d’abord sur leur offre, leurs cibles et sur les leviers qui leur permettront de trouver des clients.

    #Conseils #Créateur_d'entreprise #choix_du_statut_freelance

  • Conseil de lecture : Le code du Samouraï appliqué au monde du travail
    http://www.leportagesalarial.com/code-samourai-monde-du-travail

    Joris Merks propose une approche japonaise, sportive et tactique, du monde du travail : « Le code du Samouraï, la voie du guerrier dans le monde numérique de l’entreprise du XXIè siècle » aux éditions Contre-Dires, de très belle facture. En mémoire de son maître et ami Jan Sjoerd Dotinga.

    #Conseils #Créateur_d'entreprise #réussir_en_entreprise

  • Pourquoi améliorer ses compétences de négociation ?
    http://www.leportagesalarial.com/pourquoi-ameliorer-competences-negociation

    Vendre son activité de conseil ou de formateur expose de plus en plus à l’exercice de la négociation. En effet, les offres font l’objet de discussion, d’une part du fait d’une concurrence sensible et d’autre part de la volonté des clients d’optimiser leurs dépenses.

    #Auto-entrepreneur #Créateur_d'entreprise #Freelance #Outils #Portage_salarial

  • Quel droit d’auteur à l’heure du numérique ?Ne pas opposer le droit des auteurs et le droit des consommateurs.
    http://www.nectart-revue.fr/nectart-2-marie-sellier

    En matière de droit d’auteur, il est un peu facile d’opposer les auteurs et les consommateurs en oubliant que certains opérateurs tirent profit du commerce des œuvres de l’esprit. Rappelons-le, la gratuité est un leurre et les freins à la libre circulation des œuvres ne proviennent pas des #créateurs. Il est temps de balayer les idées reçues qui brouillent les relations entre auteurs et #utilisateurs et de rappeler que les obstacles à l’accès aux œuvres numériques ne sont pas juridiques, mais bien techniques, commerciaux et industriels. Le droit d’auteur est un outil suffisamment moderne et souple pour s’adapter aux spécificités du numérique, garantir le développement d’une création libre et de qualité, et favoriser l’accès de tous à la culture. Les légitimes questions qui se posent quant aux modalités de (...)

    #Controverses #Nectart_#2 #Révolution_technologique #codes_sources #droit_d'auteur #Europe #Google #oeuvres_de_l'esprit #rémunération

  • Quel droit d’auteur à l’heure du numérique ?Ne pas opposer le droit des auteurs et le droit des consommateurs.
    http://www.nectart-revue.fr/ne-pas-opposer-le-droit-des-auteurs-et-le-droit-des-consommateurs

    En matière de droit d’auteur, il est un peu facile d’opposer les auteurs et les consommateurs en oubliant que certains opérateurs tirent profit du commerce des œuvres de l’esprit. Rappelons-le, la gratuité est un leurre et les freins à la libre circulation des œuvres ne proviennent pas des #créateurs. Il est temps de balayer les idées reçues qui brouillent les relations entre auteurs et #utilisateurs et de rappeler que les obstacles à l’accès aux œuvres numériques ne sont pas juridiques, mais bien techniques, commerciaux et industriels. Le droit d’auteur est un outil suffisamment moderne et souple pour s’adapter aux spécificités du numérique, garantir le développement d’une création libre et de qualité, et favoriser l’accès de tous à la culture. Les légitimes questions qui se posent quant aux modalités de (...)

    #Controverses #Nectart_#2 #Révolution_technologique #codes_sources #droit_d'auteur #Europe #Google #oeuvres_de_l'esprit #rémunération

  • Le #monothéisme, une régression et non un progrès
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/12/28/le-monotheisme-une-regression-et-non-un-progres_4838726_3232.html

    Lorsque les lettrés chinois découvrirent la #Bible, vers 1600, ils furent ébahis, consternés. Les #Dix_Commandements mettaient à la première place l’autoproclamation : « Tu n’auras pas d’autre Dieu que moi. » Sept avaient une forme négative, et la plupart énonçaient des banalités si puériles qu’il était difficile d’y déceler l’indice d’une sagesse supérieure. Tu ne tueras pas, un gosse de quatre ans sait cela. Le « Maître du Ciel » des missionnaires n’avait-il rien de plus profond à graver sur ses tables ? « Moi l’Éternel, ton #Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération », lit-on dans le #Décalogue.

    Affirmer qu’il y a un #Créateur_unique, devant qui tout le monde devrait s’incliner, revient à tenir les autres croyances pour fautives et à juger qu’il est dans l’intérêt de l’idolâtre de se convertir à la vraie foi, la sienne le plaçant d’emblée en position condamnable, punissable. Les #monothéismes ont ce double défaut de se croire un progrès par rapport aux cultes qui les ont précédés et de s’exclure l’un l’autre. Leur propagation se fit toujours aux dépens des autres religions, qu’il fallait éradiquer. À l’inverse, la diffusion du #bouddhisme en Chine s’effectua sans qu’en pâtissent le taoïsme ou le confucianisme. Il y eut des frictions, guère plus, et les trois cultes finirent par cohabiter dans une relative complémentarité.

  • Les femmes ne sont pas des huîtres, par Aline César, présidente de H/F : Le Nouvel Observateur
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/11/08/les-femmes-ne-sont-pas-des-huitres-par-aline-cesar-president-546712.html

    Où vont les femmes formées dans les écoles ?

    C’est une question que nous avons posée au travers d’une étude financée par la région IdF sur les trajectoires professionnelles des femmes artistes entre leur sortie de l’école de théâtre et dix ans après leur entrée dans le métier. Cette enquête met en lumière une disparition progressive des femmes du métier. L’image de ces cohortes évaporées, véritable gabegie de l’argent public, évoque un Cid à l’envers :

    Nous partîmes cinq mille ; mais sans un prompt renfort,


    Nous nous vîmes cinquante en arrivant au port …

    La métaphore militaire n’est pourtant pas la plus à propos puisqu’ on sait qu’il y a plus de femmes aux postes de responsabilités dans l’armée que dans la culture…

    Où vont les femmes ?

    Où s’en sont allées celles qui auraient pu écrire aux côtés des grands hommes l’histoire de l’art et remplir les cahiers des écoliers ? Que sont nos mères devenues ? Ce soir il sera question de matrimoine avec la deuxième table ronde : matrimoine c’est-à-dire l’héritage des mères, trop souvent vouées aux oubliettes de l’histoire, aux réserves des musées et aux colonnes des portées disparues des anthologies et dictionnaires, qui travaillent à un effacement méthodique et répété des femmes créatrices. HF Ile-de-France lance d’ailleurs pour les 3 années à venir un grand chantier sur le matrimoine, qui nous servira de fil rouge tout au long de la soirée. (…)

    En 2014/15 il n’y a que 1% de compositrices programmées. (…) Or la Saison Egalité, ce n’est pas que le théâtre, c’est tout le spectacle vivant. Qu’est-ce qui sonne faux dans le milieu musical, qui reste aujourd’hui le secteur artistique le plus masculinisé ?

    #sexisme #discrimination #createursVSprocreatrices #effacement_des_femmes

  • L’école tue la créativité des élèves - Le Monde
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/102438464006

    Aurélie Collas pour le Monde revient de Wise, le sommet mondial sur l’innovation en #éducation qui se déroule chaque année au Qatar. Cette année, la conférence s’intéressait à la question de la créativité. Pour Tony Wagner, expert en résidence au laboratoire de l’innovation de l’université d’Harvard et auteur de Creating Innovators : “Autrefois, nous avions beaucoup de respect pour ceux qui avaient acquis un grand savoir. Cet avantage compétitif est en train de disparaître, car aujourd’hui, le savoir est accessible à tout le monde, en un clic. L’important n’est donc plus ce que l’on sait, mais ce que l’on sait faire, avec ce que l’on sait.” A l’heure où les diplômes ne suffisent plus, où les entreprises comme Google cessent d’embaucher les meilleurs diplômés au profit de candidats plus créatifs et où les (...)

  • Blog Stéphane Bortzmeyer : Flattr sur mon blog
    http://www.bortzmeyer.org/flattr.html

    Un des problèmes les plus difficiles du Web est la #rémunération des #créateurs.

    ...

    – Il peut faire cela le soir en dehors du temps de travail. Cela limite évidemment la quantité et la qualité de la production : le soir, les prolétaires sont fatigués.
    – Il peut avoir un patron compréhensif, voire encourageant, qui le laisse bloguer pendant le travail, ou même le paie pour cela. C’est évidemment fragile car l’employeur peut changer d’avis.
    – Il peut trouver un mécène, un riche qui va donner de l’argent à une association ou une personne pour leur permettre de bloguer. Cela ne va pas forcément dans le sens de l’indépendance du blogueur...
    – Il peut être un riche oisif, à qui un héritage non mérité permet de bloguer sans travailler. Le principal problème est qu’il faut une vieille tante riche sans enfants.
    – Il peut mettre de la publicité sur son blog. Cela ne rapporte pas tant que cela, cela insupporte les visiteurs (la publicité est l’une des plaies de la société) et, au lieu d’être dépendant d’un mécène, on l’est d’une régie publicitaire.
    – Il peut faire payer l’accès à son blog, via un abonnement. Je n’ai pas de problème moral contre cela mais un gros problème pratique : cela rend difficile ou impossible le partage de contenu, qui est quand même à la base du Web. Envoyer un simple lien à des amis devient impossible, si on est abonné à ce site et qu’ils ne le sont pas. Et puis, c’est lourd de s’abonner pour un blog qu’on ne visitera que de temps en temps.
    – Il peut enfin demander des contributions volontaires, comme les chanteurs dans le métro. Mais on se heurte alors au problème du manque de moyens techniques pour permettre des petits paiements simples, rapides et où on ne laisse pas sa chemise en frais de transaction. C’est cette dernière voie que j’ai choisi d’explorer, d’abord avec Flattr.

  • Les fonctionnaires, créateurs de richesse et de valeur * | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1003

    La propagande anti-impôt bat son plein : après les hors-d’œuvre des pigeons et des poussins en 2012, et des plumés en 2013, voici le temps de l’idéologie pure, sans fard et sans masque : ras-le-bol fiscal, nous matraque-t-on vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il ne manquait plus que l’épisode du shutdown américain pour faire éclore le nouveau concept de « fonctionnaires non essentiels » et alimenter ici le poujadisme, là-bas le tea-partysme. Face à cette offensive qui vise à détricoter par tous les bouts le manteau collectif qui protège la société, tous les intellectuels dignes de ce nom devraient joindre leurs forces pour expliquer que les travailleurs dans les services non marchands sont productifs.

    Les travailleurs employés dans les services non marchands et qui fournissent éducation publique, santé publique, services municipaux, services dans les associations à but non lucratif, etc., produisent des choses utiles que l’on peut qualifier de valeurs d’usage. Mais ils produisent aussi de la valeur économique, qui est monétaire bien que non marchande, et qui n’est pas un prélèvement sur la production marchande.

    On peut le démontrer logiquement. La part du non marchand par rapport au marchand dans la production totale augmente tendanciellement grosso modo depuis la Seconde Guerre mondiale. Raisonnons comme si la tendance se poursuivait jusqu’à faire tendre la proportion du non marchand vers 1, c’est-à-dire 100 %, et donc faire tendre celle du marchand vers 0. L’idée même qu’une part déclinante puisse financer une part croissante est un non-sens.

    Que faut-il en déduire ou comment raisonner correctement ? Lesdits prélèvements obligatoires sont effectués sur un PIB déjà augmenté du fruit de l’activité non marchande et non pas sur le seul produit marchand. L’erreur qui circule parmi les économistes depuis l’aube de l’économie politique confond la définition du travail productif destiné à grossir le capital privé et la définition du travail productif en soi, qui peut prendre des formes de validation collective différentes, selon que la validation est confiée au marché ou à la collectivité. C’est ce qu’avaient parfaitement compris Smith et Marx quand ils concevaient le modèle pur du capitalisme, mais que ne comprennent ni les épigones du premier ni ceux du second.

    #économie
    #fonctionnaires
    #créateurs-de-richesse
    #valeur

  • des croûtes aux coins des yeux » Blog Archive » Fini la morosité !
    http://tanxxx.free-h.fr/bloug/archives/6127 : #artiste, #créateur, toi aussi joue au #bingo !!! via @tanxxx

    Vous êtes créateur, et vous en avez assez de cette immense solitude cafardeuse au moment de parler brouzoufs. Le client n’est jamais client, il est copain, bénévole, cousin, fauché, amoureux de l’art, fan, tout ce que vous voulez, sauf payeur. Au lieu de vous morfondre en écoutant les arguments pénibles de vos interlocuteurs, sortez votre grille de BINGO et mettez du piment dans les plus affligeants moments de négociation, fini la routine, fini le stress, fini la déprime. Impliquez votre client au petit jeu, ça ne le rendra que plus amusant, par exemple “oh vous avez presque une ligne complète au Bingo, encore un et vous avez droit à un courrier d’avocat !” ou “la grille est complète ! youpi, vous avez gagné un voyage au tribunal !” ou encore “une diagonale ! Félicitations la mafia des illustrateurs va venir vous péter les genoux !“

    Faites enfin de votre métier de merde l’activité idéale dont vous rêviez en remplissant la liasse P-zéro au centre des impôts !

  • #Google gagne la confiance de la #FTC

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1580

    L’incassable #argument #américain de garder les meilleurs #créateurs ...

    Google s’est engagé, devant les enquêteurs de la FTC (la #commission #antitrusts des #EtatsUnis ) à bien se conduire, pour l’ #indexation des contenus et leur classement sur son #moteur de #recherche . Ainsi qu’en matière de #technologie, il promet l’ouverture des moyens dont il possède les #brevets . Les autres groupes rivaux, à l’origine de moult accusations de situations monopolistiques illégales et non déontologiques, n’y croient toujours pas à cette promesse. Les autorités pensent arroger au géant du #Web pleines libertés, afin qu’il continue de monter haute la barre des #progrès technologiques.

  • À propos de l’expérience SACEM / Creative Commons
    > via @aysik > https://twitter.com/aisyk

    La SACEM et #CreativeCommons ( #CC )viennent d’annoncer la mise en place d’une expérience pour une durée de 18 mois, permettant aux sociétaires de la SACEM de « développer la promotion de leurs œuvres » en ayant recours, tout en continuant à confier la gestion de leurs œuvres à la SACEM, aux licences Creative Commons, option Non-Commerciale (CC BY-NC / CC BY-NC-SA / CC BY-NC-ND version 3.0 France).[1]

    Jusqu’à présent, la SACEM avait toujours officiellement refusé une telle compatibilité.

    Depuis leur création, le collectif RevolutionSoundRecords[2], l’association #Musique #libre ![3] avec sa plateforme #Dogmazic[ 4] militent et œuvrent pour la reconnaissance et la promotion de l’usage des licences dites « libres[5] » ou ouvertes. Dans ce cadre strict, nous pouvons dire que la prise en compte de ces pratiques et outils juridiques par la SACEM semble être une avancée… si elle prend ces outils pour ce qu’ils sont : une #philosophie du #partage.

    Toutefois, face à la forme que prend cet accord, nous ne pouvons être que #critiques devant cet effet d’annonce de la SACEM, soutenu par la fondation Creative Commons et son chapitre français.

    Critiques concernant le modus operandi pour arriver à cette expérience, car nombre d’acteurs du mouvement du Libre (associations, labels, auteurs, mélomanes) ont été exclus des débats, et leurs différents points de vue et expériences, les rares fois où ils ont été entendus, ont été ignorés.

    Critiques concernant la base « juridique » de l’accord, à savoir la version 3.0 France des licences CC (licence en cours de transcription, avec une évolution plus que contestable vers une augmentation des responsabilités de l’acceptant[6]). Nous nous étonnons aussi de voir que CC France continue d’ignorer les nombreuses réserves à l’encontre de cette version, réserves portées par certains acteurs du mouvement du Libre (acteurs de terrain en prise directe avec les usages au quotidien des licences libres et ouvertes).

    Critiques envers la volonté de la SACEM (avec le poids qui est le sien — celui d’un monopole de fait) de baliser la notion d’usage commercial au sein de ces licences, et ce en exonérant l’auteur de toute responsabilité. De plus, il apparaît clairement que cette définition engendre déjà des problèmes concernant certains lieux comme les bibliothèques ou les médiathèques(7), certains sites de diffusion portés par des association loi 1901 (Dogmazic, RSR…), certaines initiatives et certains outils (bornes #Pragmazic [8], netlabels, web radios).

    Critiques et prudents envers la dialectique employée par cette annonce dans laquelle l’utilisation de licences libres ou ouvertes est considérée UNIQUEMENT comme un outil de promotion, dont la gratuité serait le seul argument, remisant au loin la philosophie et l’éthique liées au mouvement du libre et portées par un grand nombre d’auteurs et de mélomanes promoteurs des licences libres ou ouvertes.
    « Libre » ne signifie pas gratuit, mais implique un autre rapport entre le #créateur et le #public .

    Pour nous, membres de collectifs, d’entreprises et d’associations d’auteurs et de mélomanes, la musique libre est partie prenante d’une réflexion autour des enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels de la création et de la diffusion musicale. Elle n’est pas un simple outil promotionnel au service de l’industrie musicale.

    Les termes de cet accord montrent que la SACEM ne sort pas de son conservatisme. La SACEM pose des limites qui rendront la libre diffusion presque inapplicable pour ses propres membres et qui vont apporter aux actuels usagers des licences libres et ouvertes beaucoup de confusion, entraînant par la même occasion une insécurité juridique fâcheuse pour le public.

    Ignorant les fondements de la #culture libre, la SACEM s’impose (avec l’aide hélas du chapitre français de la fondation CC) sur un terrain qui s’est construit sans elle. L’ère de la simpliste dichotomie « amateurs / professionnels » est révolue : la musique sous licences libres ou ouvertes a désormais accédé à la reconnaissance par sa qualité, son pluralisme et sa diversité.

    Des efforts de pédagogie doivent être poursuivis afin de démontrer qu’une alternative est réelle, que la musique sous licences libres ou ouvertes (au-delà d’un moyen d’expression et de visibilité) est aussi un acte philosophique, parfois militant ou revendicatif.

    Nous appelons le chapitre français de la fondation CC à s’appuyer de nouveau sur la communauté du mouvement du Libre, à nous entendre, à prendre en considération nos revendications ou idées d’évolution, à ne plus se murer derrière un silence hautain et surtout à ne plus parler en notre nom. CC France n’est pas l’unique dépositaire du Libre en France (pas plus que la fondation CC ne l’est dans le monde), et il existe bien d’autres licences utilisées(9)).

    Par conséquent, nous continuerons à ne pas diffuser d’œuvres d’artistes sociétaires de la SACEM, y compris ceux ayant opté pour une licence CC, tant que la SACEM n’aura pas corrigé sa définition de la non-commercialité, et qu’elle limitera l’expérience à des licences faisant peser des risques juridiques sur les utilisateurs.

    De plus, les nouvelles orientations de CC France vers une culture libre uniquement promotionnelle sont très éloignées de notre façon de voir les choses concernant le lien entre le donnant droit et l’acceptant. Nous refusons de plonger l’acceptant dans l’insécurité juridique qui découle de la déresponsabilisation de l’ayant droit. Cela nous oblige à exclure et à refuser toutes les œuvres placées sous une licence CC version 3.0 France.

    Nous appelons les acteurs du Libre partageant nos points de vue et #perspectives à réfléchir COLLECTIVEMENT à la mise en place d’outils pour donner un réel cadre #éthique à NOTRE vision du Libre et pour permettre au #mouvement des cultures libres d’être réellement représenté, afin de pouvoir peser dans les débats à venir.

    21 janvier 2012
    Le collectif REVOLUTION SOUND RECORDS

    http://www.revolutionsoundrecords.org
    L’association MUSIQUE LIBRE !
    http://www.dogmazic.net

    (1) : http://creativecommons.fr/549
    (2) : http://www.revolutionsoundrecords.org
    (3) : http://asso.dogmazic.net
    (4) : http://www.dogmazic.net
    (5) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre
    (6) : http://aisyk.blogspot.com/2011/12/evolution-des-articles-5-et-6-des.html
    (7) : http://scinfolex.wordpress.com/2012/01/10/accord-sacemcreative-commons-quelles-incidences-sur-les-usages-
    (8) : http://www.pragmazic.net
    (9) : http://wiki.vvlibri.org/index.php?title=Tableau_Licences et http://www.dogmazic.net/static.php?op=copyleftLicence.html&npds=-1

     ! lien manquant ! ( En supplément, voici une communication que l’Association Musique libre ! avait envoyé à la Sacem en 2010 qu prouve bien que nos revendications ont été envoyé il y a longtemps et qu’elles n’ont pas été prises en comptes à l’époque.

    Communication de l’Association Musique Libre ! du 6 mai 2010.)

    Pour ajouter votre signature à ce communiqué :
    http://www.revolutionsoundrecords.org/index.php?e=page&id=957