• Retour – décevant – sur l’expérience de Milgram
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/retour-decevant-sur-lexperience-de-milgram

    Difficile, lorsqu’on s’intéresse à la #psychologie, de passer à côté de la fameuse expérience de Stanley Milgram, un véritable classique. Rappelons brièvement son déroulement : un chercheur expliquait aux participants qu’il s’agissait d’une étude sur l’apprentissage. Une personne assise sur une chaise et bardée d’électrodes devait répondre à une série de (...)

    #A_lire_ailleurs #Recherches #économie_comportementale #science

  • Agence européenne du #médicament : une aide opaque aux firmes
    http://www.prescrire.org/fr/3/31/53660/0/NewsDetails.aspx

    L’Agence européenne du médicament (#EMA) propose aux firmes des « conseils scientifiques » pour les aider à constituer leur dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché (#AMM).

    Ces conseils scientifiques personnels, secrets et parfois payants, nourrissent des doutes sur l’impartialité et la #crédibilité de l’EMA. On s’attendrait plutôt à ce qu’une agence publique fixe des exigences pour les essais cliniques, par exemple utiliser tel critère, telle méthode, comparer à tel ou tel traitement, etc. Et ce par des recommandations écrites détaillées, publiques et transparentes, et non par des conseils personnalisés confidentiels.

    Ces conseils scientifiques sont très utilisés dans le cadre des AMM conditionnelles, c’est-à-dire des AMM délivrées précocement avec demande d’un complément d’évaluation après l’AMM. On note ainsi que sur les 30 AMM conditionnelles délivrées par l’EMA entre 2006 et 2016, 18 ont fait l’objet de conseils de l’Agence. 71 % des demandes d’AMM conditionnelle qui ont suivi les conseils scientifiques de l’EMA ont abouti à une AMM, contre 40 % de celles qui ne les ont pas suivis. Ces chiffres peuvent s’interpréter de différentes façons. Mais l’opacité des procédures soulève la question d’éventuels #compromis et #influences, dus à une trop grande proximité entre les personnels des firmes et ceux de l’EMA.

    Le Médiateur européen s’en est inquiété et demande la transparence sur ces activités. À juste raison. La crédibilité de l’EMA dans son rôle de protection des patients est en jeu. L’opacité entretient la suspicion sur une autorité de #santé qui protégerait en priorité les firmes, au lieu de la #santé_publique.

    ©Prescrire 1er décembre 2017

    #corruption #Europe

  • The elites “have no credibility left:” An interview with journalist Chris Hedges - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/en/articles/2017/10/06/hedg-o06.html

    On Monday, WSWS international editorial board chairman David North interviewed Chris Hedges, the Pulitzer Prize winning journalist, author, lecturer, and former New York Times correspondent. Among Hedges’ best-known books are War is a Force That Gives Us Meaning, The Death of the Liberal Class, Empire of Illusion: the End of Literacy and the Triumph of Spectacle, Days of Destruction, Days of Revolt, which he co-wrote with the cartoonist Joe Sacco, and Wages of Rebellion: the Moral Imperative of Revolt.

    #politique #états-unis #crédibilité #intelligentsia #élite

  • Conseil des #droits de l’Homme : les É.-U. critiquent la présence de certains pays | Agnès PEDRERO | #États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201706/06/01-5104846-conseil-des-droits-de-lhomme-les-e-u-critiquent-la-presence-de-c

    Washington dénonce depuis des années le fait qu’#Israël est le seul pays avec un point fixe (le point 7, intitulé : « La situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés ») à l’ordre du jour de chaque session du Conseil (trois fois par an). Israël et son principal allié, les États-Unis, ont dénoncé à de multiples reprises cet « agenda biaisé » du Conseil, boycottant les débats.

    Mardi, Mme Haley a encore estimé « essentiel » que le Conseil mette fin à cette « partialité chronique » s’il « veut être crédible ».

    Elle a également critiqué la composition du Conseil mais n’a toutefois cité que le #Venezuela, appelant Caracas à se retirer.

    L’ambassadeur vénézuélien auprès de l’ONU à Genève, Jorge Valero, lui a répondu que les États-Unis « n’avaient aucune #autorité #morale pour s’affirmer comme le #juge universel sur les #droits_humains ». « Le gouvernement américain devrait non seulement renoncer à son siège au Conseil, mais s’excuser pour les #atrocités commises à travers son histoire. »

    Les membres du Conseil, élus par l’Assemblée générale de l’#ONU, comprennent également la #Chine et #Cuba, qui ont été critiqués par les États-Unis pour leur bilan en matière de droits de l’homme.

    OHCHR | Current Membership of the HRC
    http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/Pages/CurrentMembers.aspx

    [...]

    Saudi Arabia [term expires on] 2019

    [...]

    #Arabie_saoudite #délire #crédibilité #MSM « #neutralité »

  • La confiance dans les médias poursuit sa chute le monde - Par Alexis Delcambre - 2 Février 2017
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/02/02/la-confiance-dans-les-medias-poursuit-sa-chute_5073654_3236.html

    L’enquête annuelle réalisée par l’institut Kantar pour le quotidien « La Croix » relève une dégradation accrue des relations entre le public et les supports d’information.

    L’année 2016 n’a pas vu d’amélioration dans la confiance que les Français accordent aux médias. C’est en tout cas ce qu’indique l’enquête annuelle réalisée au début de janvier par l’institut Kantar pour le quotidien La Croix, sur un échantillon de 1 011 personnes majeures. Tous les supports voient leur crédibilité baisser : 52 % des personnes interrogées ont confiance dans les informations qu’elles entendent à la radio (– 3 points sur un an), 44 % se fient aux journaux (– 7 points sur un an), 41 % à la télévision (– 9 points sur un an) et 26 % au Web (– 5 points sur un an).
    . . . . . .
    La pente descendante est incontestable. Elle va de pair avec un intérêt pour l’actualité en déclin (64 % des personnes interrogées se disant intéressées, en baisse de 6 points) et une défiance envers les journalistes, dont 67 % des sondés jugent qu’ils ne sont pas indépendants des pressions des partis politiques et du pouvoir.
    Cette relation dégradée entre les médias et le public s’appuie notamment sur une évaluation parfois divergente des sujets dont il faut parler. Ainsi, l’affaire du « burkini », le braquage de Kim Kardashian, l’élection de Donald Trump et la crise des migrants sont des sujets qui ont été trop couverts pour une majorité de répondants.

    A l’inverse, les affaires de pédophilie dans l’Eglise et la conférence de Marrakech sur l’environnement sont jugées insuffisamment couverts.

    Les réseaux sociaux progressent
    L’étude révèle aussi plusieurs paradoxes. Ainsi, les réseaux sociaux sont une source d’information qui progresse (+ 6 points, à 9 %) quand on veut approfondir un sujet. Mais 73 % des répondants déclarent ne pas avoir confiance dans les informations qui y circulent. Les Français disent être conscients des risques inhérents aux plates-formes : 83 % des sondés y ont déjà repéré des rumeurs et une nette majorité déclare toujours lire un contenu et vérifier son émetteur avant de le partager avec son réseau.

    Malgré cela, la rémanence de certaines fausses informations testées dans le sondage est importante : 39 % des sondés continuent de croire que l’Etat a réservé plus de 77 000 HLM pour l’accueil des familles de migrants ; 38 %, que des maires de villes de province font venir des personnes étrangères de Seine-Saint-Denis dans leur ville en échange de subventions ; 36 %, que Hillary Clinton était gravement malade durant la campagne présidentielle américaine ; et 33 %, que les usines de charbon allemandes sont responsables des pics de pollution de décembre en France.
    . . . . .
    Ces paradoxes s’expliquent par les fractures que fait apparaître l’étude détaillée des résultats. Ainsi, sur Internet, les sites et applications mobiles issus de la presse écrite sont plébiscités par les cadres et les diplômés. Mais les réseaux sociaux sont la principale source d’information des 18-24 ans et des employés. Plus troublant, au plan politique, les sympathisants du Front national sont la seule catégorie à privilégier les réseaux sociaux comme source d’information (30 %), quand tous les autres favorisent les sites de presse.

    « Un vrai désarroi des médias traditionnels »
    « Le monde semble coupé en deux, commentait le directeur de la rédaction de France Inter, Jean-Marc Four, lors d’une conférence de presse organisée, jeudi 2 février, pour la restitution de cette enquête. D’un côté, ceux qui se tournent vers les médias traditionnels, au moins en cas de gros événement. De l’autre, une partie qui n’écoute plus, ne regarde plus, ne lit plus ces médias traditionnels, et que ceux-ci ne savent plus comment atteindre. »
    . . . . .
    Plus largement, les rédactions se posent la question de leur présence sur le terrain et de la relation directe avec le public. « Est-ce qu’on capte bien ce qui se passe ? Est-ce qu’on sait entendre et se faire entendre ? », se demande Michèle Léridon, directrice de l’information de l’Agence France-Presse (AFP). Jean-Marc Four, lui, appelle à un rééquilibrage entre la présence des éditorialistes et des commentateurs et celle du terrain, et pense que le dialogue direct entre journalistes et public, de vive voix ou par les réseaux sociaux est une nécessité

    #médias #crédibilité #radio #journaux #web #presse #information #sondage

    • Un commentaire parmi d’autres
      Limes 02/02/2017 - 20h41
      Quand 99% des journalistes ressassent la même pensée unique et pratiquent le tri sélectif de l’information, jamais de remise en cause, jamais d’opinion contradictoire, eh bien on finit par aller voir ailleurs - pour donner un signe de la décrépitude actuelle il faut souvent consulter des médias étrangers pour être au courant de certains faits qui se sont produits en France !!!!

  • Quand la police américaine classe des signalements de viol avant même d’enquêter | Alex Campbell et Katie J.M. Baker
    https://www.buzzfeed.com/alexcampbell/quand-les-policiers-classent-les-signalements-de-v

    Des services de police américains prétendent qu’un grand nombre de signalements de viol sont mensongers. Une enquête de BuzzFeed News portant sur une année de signalements de viol « infondés » dans le comté de Baltimore révèle qu’il arrive souvent que les policiers n’enquêtent pas dessus —même si l’homme a été arrêté pour viol auparavant. Source : Buzzfeed

  • Nuclear accident in New Mexico ranks among the costliest in U.S. history - LA Times
    http://www.latimes.com/nation/la-na-new-mexico-nuclear-dump-20160819-snap-story.html

    When a drum containing radioactive waste blew up in an underground nuclear dump in New Mexico two years ago, the Energy Department rushed to quell concerns in the Carlsbad desert community and quickly reported progress on resuming operations.

    The early federal statements gave no hint that the blast had caused massive long-term damage to the dump, a facility crucial to the nuclear weapons cleanup program that spans the nation, or that it would jeopardize the Energy Department’s credibility in dealing with the tricky problem of radioactive waste.

    But the explosion ranks among the costliest nuclear accidents in U.S. history, according to a Times analysis. The long-term cost of the mishap could top $2 billion, an amount roughly in the range of the cleanup after the 1979 partial meltdown at the Three Mile Island nuclear power plant in Pennsylvania.
    […]
    The dump, officially known as the Waste Isolation Pilot Plant, was designed to place waste from nuclear weapons production since World War II into ancient salt beds, which engineers say will collapse around the waste and permanently seal it. The equivalent of 277,000 drums of radioactive waste is headed to the dump, according to federal documents.

    The dump was dug much like a conventional mine, with vertical shafts and a maze of horizontal drifts. It had operated problem-free for 15 years and was touted by the Energy Department as a major success until the explosion, which involved a drum of of plutonium and americium waste that had been packaged at the Los Alamos National Laboratory.

    The problem was traced to material — actual kitty litter — used to blot up liquids in sealed drums. Lab officials had decided to substitute an organic material for a mineral one. But the new material caused a complex chemical reaction that blew the lid off a drum, sending mounds of white, radioactive foam into the air and contaminating 35% of the underground area.

  • Bernard-Henri Lévy : « La France doit aider militairement les #Kurdes pour sauver les #Chrétiens_d'Orient »
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/03/31/01003-20150331ARTFIG00352-bernard-henri-levy-la-france-doit-aider-militaire

    Mais je vais vous faire un aveu. J’ai souvent, dans ma vie, plaidé pour que l’on aide des combattants qui étaient nos alliés, un jour contre les Soviétiques, un autre contre Kadhafi, un autre contre telle autre dictature. Mais, même si je n’avais aucun doute sur cette nécessité de les aider, je ne savais jamais si les armes que nous leur livrions n’allaient pas, un jour, être réutilisées à de mauvaises fins et au service de valeurs qui ne seraient plus les nôtres. Là, c’est la première fois que j’ai aussi peu de doutes. C’est la première fois que je me sens, que je nous sens, en harmonie avec ce qui fait le fond de nos croyances communes. Les Kurdes ne sont pas seulement nos alliés. Ce sont des gens qui ont les mêmes valeurs que nous. La #laïcité. Le goût de la démocratie. L’exigence de l’égalité hommes-femmes. La haine absolue de l’Islam fondamentaliste, radical et fasciste.

    « Ok d’habitude je me doute que ça va finir par partir en couilles, mais là vous verrez ça va aller » #credibilité

  • La #France, pays de la liberté d’#expression… pour certains. | Human Rights Watch
    http://www.hrw.org/fr/news/2015/01/16/la-france-pays-de-la-liberte-d-expression-pour-certains

    La législation antiterroriste autorisant les comparutions immédiates et de longues peines de prison ne devrait pas être utilisée pour poursuivre des personnes ayant tenu des propos qui n’incitent pas à la violence ou pour des menaces contre des policiers qui devraient être traitées comme des infractions pénales ordinaires. Son utilisation est susceptible d’avoir un effet paralysant sur la liberté d’expression en France. Elle affaiblit la #crédibilité de la France en tant que pays défendant la liberté d’expression et donne un exemple dangereux aux gouvernements qui sont prompts à utiliser les lois antiterroristes pour réduire leurs détracteurs au #silence.

  • Eugene Robinson: With Ukraine crisis, the U.S. has a credibility problem - The Washington Post
    http://www.washingtonpost.com/opinions/eugene-robinson-with-ukraine-crisis-the-us-has-a-credibility-problem/2014/03/03/f8f6a58a-a311-11e3-8466-d34c451760b9_print.html

    Before Iraq there was Afghanistan, there was the Persian Gulf War, there was Panama, there was Grenada. And even as we condemn Moscow for its outrageous aggression, we reserve the right to fire deadly missiles into Pakistan, Yemen, Somalia and who knows where else.

    #foutage_de_gueule #crédibilité_zéro #Etats-Unis

  • Rapport de Terre des femmes – #Suisse sur les difficultés que les femmes rencontrent dans la #procédure_d’asile

    Les persécutions de #femmes ne sont pas prises au sérieux en Suisse, conclut une étude de TERRE DES FEMMES Suisse. 32 procédures de demande d’#asile de femmes tirées des années 2004 à 2010 ont été analysées dans le cadre de cette étude. Il a été démontré que la grande majorité des refus d’octroi de l’asile a été basée sur un supposé manque de #crédibilité. TERRE DES FEMMES Suisse prouve toutefois que des décisions, en particulier de première instance, sont en partie prises de manière précipitée en se basant sur un manque de crédibilité. Une raison pour cela est l’insuffisance fréquente des connaissances spécifiques aux femmes sur les différents pays lors du traitement de la demande d’asile. Ceci a pour conséquence que des #stéréotypes et des comportements sont attribués aux requérantes d’asile même s’ils ne correspondent pas toujours à la réalité vécue par les femmes dans leur pays. Il est également trop souvent présumé qu’une protection étatique existe dans le pays d’origine, cela malgré le fait que, dans la plupart des pays, les femmes ne trouvent qu’une très faible voire aucune protection contre des persécutions privées (p.ex. #mariage_forcé ou menaces de mort suite à des #atteintes_à_l’honneur).

    Les résultats détaillés de cette étude peuvent être tirés du #rapport « Les femmes dans les procédures d’asile – la reconnaissance des motifs de fuite spécifiques aux femmes dans les pratiques suisses ». Ce document contient également des propositions concrètes d’amélioration visant à garantir aux femmes une procédure d’asile juste et équitable.

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/09/24/terre-des-femmes-%EF%BB%BFles-femmes-dans-la-procedure-dasile

    #genre

  • Beyond Proof. Credibility Assessment in EU Asylum Systems

    Credibility represents a very complex and challenging area of refugee law and status determination. Research and practice have showed that it is a core element of the adjudication of asylum applications. The assessment of credibility plays a central role in the determination of an applicant’s needs for international protection.

    http://www.refworld.org/docid/519b1fb54.html

    #asile #réfugié #migration #HCR #crédibilité #vraisemblance #preuve #rapport #audition

    • « De nombreux requérants d’asile mentent ! » – Vraiment ?

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme vérité ou comme fait ».

      « Même si le candidat semble très convaincant, je dois faire attention. Parce que beaucoup mentent », dit Ursula. Ursula (nom modifié) est spécialiste de l’asile au sein du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et rend des décisions en matière d’asile. Son opinion est répandue, non seulement parmi les employé-e-s du SEM, mais aussi dans les médias où l’on parle d’abus de l’asile.

      Que veut dire être vraisemblable

      Le standard en matière de preuve dans les procédures d’asile n’est pas aussi « dur » que dans les autres procédures judiciaires. Les requérant-e-s d’asile n’ont pas à prouver qu’ils ou elles sont des réfugié-e-s au sens de l’article 3 de la loi sur l’asile ; ils ou elles doivent « simplement » le rendre vraisemblable. Selon l’article 7 de la loi sur l’asile, la qualité de réfugié-e est vraisemblable « lorsque l’autorité estime que celle-ci est hautement probable ». Souvent, pour prouver le statut de réfugié-e, il n’y a pas de preuve matérielle. L’évaluation de la vraisemblance repose donc en grande partie sur les allégations faites lors des auditions en matière d’asile.

      Les spécialistes de l’asile sont formé-e-s à l’analyse du caractère dit réaliste des allégations (Realkennzeichnen) basée sur la psychologie de la déposition Le caractère réaliste des allégations est un indice qui permet d’apprécier si celles-ci sont basée sur des événements vécus. Cependant, la recherche, effectuée dans la thèse « Protecting the System : Decision-Making in a Swiss Asylum Administration », montre que cette méthode n’est guère utilisée dans les procédures d’asile, comme l’indique cette citation d’une autre spécialiste : « Je ne teste pas la vraisemblance à partir du caractère réaliste des allégations. C’est plus une sorte de sentiment. Et je le recherche après dans le texte. »

      Si l’on ne trouve pas ce caractère réaliste, cela ne signifie pas en soi que l’allégation est un mensonge. Cependant, au lieu d’examiner les déclarations des demandeurs/euses d’asile en recherchant ces signes du caractère réaliste de l’allégation, le contrôle de la vraisemblance dans la procédure d’asile fonctionne exactement dans l’autre sens : on recherche activement, dans les allégations, leur caractère d’invraisemblance, comme on l’appelle. Le travail de recherche cité parle donc aussi d’une procédure de falsification. Le problème est que ces éléments (comme par exemple des contradictions) ne sont pas seulement « trouvés », mais aussi activement provoqués, indépendamment de la question de savoir si une situation a été « réellement » vécue ou non.

      Comment est-ce évalué dans la pratique

      Comme le montre la citation de la spécialiste, le « sentiment » ou l’ « intuition professionnelle » jouent un rôle majeur dans l’évaluation de la vraisemblance. De nombreux/ses spécialistes disent que l’évaluation de la vraisemblance commence généralement par un « sentiment ». Ce « sentiment » peut aller dans les deux sens : soit qu’une personne sera crue ou non. Elle influe sur l’intensité de l’interrogatoire lors des auditions, le nombre de questions difficiles qui seront posées et jusqu’à quel point les éléments d’invraisemblance seront recherchés.

      Cependant, ce « sentiment » ne doit pas être compris comme quelque chose de purement individuel, voire subjectif. A travers l’environnement et la socialisation au sein de l’autorité responsable de la migration, les spécialistes acquièrent un « habitus » institutionnel : une certaine façon de penser, d’agir et de « sentir ». Cette habitude se caractérise par ce que l’autorité considère comme « professionnel ». Comme on a pu le démonter pour les autorités migratoires dans des pays comme l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne, une certaine méfiance fait partie de cette attitude professionnelle. Pour être professionnel, il faut être suffisamment méfiant (mais pas exagérément), et cela influence donc l’examen de la vraisemblance.

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme vérité ou comme fait ». Que de nombreux/ses requérant-e-s d’asile se voient refuser le statut de réfugié-e pour cause de présomption d’invraisemblance ne veut pas encore dire que ces personnes mentent, et encore moins qu’elles ne sont pas des réfugié-e-s. Cela signifie juste qu’on ne les croit pas.

      On peut trouver de nombreuses raisons à cela, y compris des raisons « intra-institutionnelles ». D’une part, les conditions structurelles jouent un rôle : c’est la pratique officielle du SEM de justifier les décisions négatives « si possible » par l’invraisemblance, plutôt que par le constat que les conditions de la qualité de réfugié ne sont pas remplies. De telles « décisions selon l’article 7 » sont plus difficiles à contester sur le plan juridique. Souvent, il est également plus facile de trouver des fondements « tangibles » pour rendre des « décisions selon l’article 7 ». D’un autre côté, il est émotionnellement plus facile pour les employé-e-s de rejeter des demandes en raison de leur invraisemblance. Enfin, la socialisation au sein de l’autorité, le besoin d’ « appartenir » à celle-ci et d’être considéré-e comme professionnel-le, ainsi que sa propre compréhension de son rôle caractérise le comportement des spécialistes. Ce que les spécialistes entendent par travailler « correctement » pour l’État, a une influence sur la manière dont ils ou elles procèdent à l’évaluation de la vraisemblance.


      https://www.osar.ch/des-faits-plutot-que-des-mythes/articles-2018/lanalyse-des-pratiques-quotidiennes-de-prise-de-decision-au-sein-du-sem.html
      #mensonge #vérité #vraisemblance #récit

    • « De nombreux requérants d’asile mentent ! » – Vraiment ?

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme #vérité ou comme fait ».

      « Même si le candidat semble très convaincant, je dois faire attention. Parce que beaucoup mentent », dit Ursula. Ursula (nom modifié) est spécialiste de l’asile au sein du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et rend des décisions en matière d’asile. Son opinion est répandue, non seulement parmi les employé-e-s du SEM, mais aussi dans les médias où l’on parle d’abus de l’asile.

      Que veut dire être vraisemblable

      Le standard en matière de preuve dans les procédures d’asile n’est pas aussi « dur » que dans les autres procédures judiciaires. Les requérant-e-s d’asile n’ont pas à prouver qu’ils ou elles sont des réfugié-e-s au sens de l’article 3 de la loi sur l’asile ; ils ou elles doivent « simplement » le rendre vraisemblable. Selon l’article 7 de la loi sur l’asile, la qualité de réfugié-e est vraisemblable « lorsque l’autorité estime que celle-ci est hautement probable ». Souvent, pour prouver le statut de réfugié-e, il n’y a pas de preuve matérielle. L’évaluation de la vraisemblance repose donc en grande partie sur les allégations faites lors des auditions en matière d’asile.

      Les spécialistes de l’asile sont formé-e-s à l’analyse du caractère dit réaliste des allégations (Realkennzeichnen) basée sur la psychologie de la déposition Le caractère réaliste des allégations est un indice qui permet d’apprécier si celles-ci sont basée sur des événements vécus. Cependant, la recherche, effectuée dans la thèse « Protecting the System : Decision-Making in a Swiss Asylum Administration », montre que cette méthode n’est guère utilisée dans les procédures d’asile, comme l’indique cette citation d’une autre spécialiste : « Je ne teste pas la vraisemblance à partir du caractère réaliste des allégations. C’est plus une sorte de sentiment. Et je le recherche après dans le texte. »

      Si l’on ne trouve pas ce caractère réaliste, cela ne signifie pas en soi que l’allégation est un mensonge. Cependant, au lieu d’examiner les déclarations des demandeurs/euses d’asile en recherchant ces signes du caractère réaliste de l’allégation, le contrôle de la vraisemblance dans la procédure d’asile fonctionne exactement dans l’autre sens : on recherche activement, dans les allégations, leur caractère d’invraisemblance, comme on l’appelle. Le travail de recherche cité parle donc aussi d’une procédure de falsification. Le problème est que ces éléments (comme par exemple des contradictions) ne sont pas seulement « trouvés », mais aussi activement provoqués, indépendamment de la question de savoir si une situation a été « réellement » vécue ou non.

      Comment est-ce évalué dans la pratique

      Comme le montre la citation de la spécialiste, le « sentiment » ou l’ « intuition professionnelle » jouent un rôle majeur dans l’évaluation de la vraisemblance. De nombreux/ses spécialistes disent que l’évaluation de la vraisemblance commence généralement par un « sentiment ». Ce « sentiment » peut aller dans les deux sens : soit qu’une personne sera crue ou non. Elle influe sur l’intensité de l’interrogatoire lors des auditions, le nombre de questions difficiles qui seront posées et jusqu’à quel point les éléments d’invraisemblance seront recherchés.

      Cependant, ce « sentiment » ne doit pas être compris comme quelque chose de purement individuel, voire subjectif. A travers l’environnement et la socialisation au sein de l’autorité responsable de la migration, les spécialistes acquièrent un « habitus » institutionnel : une certaine façon de penser, d’agir et de « sentir ». Cette habitude se caractérise par ce que l’autorité considère comme « professionnel ». Comme on a pu le démonter pour les autorités migratoires dans des pays comme l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne, une certaine méfiance fait partie de cette attitude professionnelle. Pour être professionnel, il faut être suffisamment méfiant (mais pas exagérément), et cela influence donc l’examen de la vraisemblance.

      Le titre du présent article pose de manière provocante la question de savoir si de nombreux/ses requérant-e-s d’asile mentent vraiment, comme on le proclame largement. Sans prétendre chercher à savoir qui ment ou non, l’analyse des pratiques quotidiennes de prise de décision au sein du SEM montre : « Nous devons faire attention à ce que nous acceptons comme vérité ou comme fait ». Que de nombreux/ses requérant-e-s d’asile se voient refuser le statut de réfugié-e pour cause de présomption d’invraisemblance ne veut pas encore dire que ces personnes mentent, et encore moins qu’elles ne sont pas des réfugié-e-s. Cela signifie juste qu’on ne les croit pas.

      On peut trouver de nombreuses raisons à cela, y compris des raisons « intra-institutionnelles ». D’une part, les conditions structurelles jouent un rôle : c’est la pratique officielle du SEM de justifier les décisions négatives « si possible » par l’invraisemblance, plutôt que par le constat que les conditions de la qualité de réfugié ne sont pas remplies. De telles « décisions selon l’article 7 » sont plus difficiles à contester sur le plan juridique. Souvent, il est également plus facile de trouver des fondements « tangibles » pour rendre des « décisions selon l’article 7 ». D’un autre côté, il est émotionnellement plus facile pour les employé-e-s de rejeter des demandes en raison de leur invraisemblance. Enfin, la socialisation au sein de l’autorité, le besoin d’ « appartenir » à celle-ci et d’être considéré-e comme professionnel-le, ainsi que sa propre compréhension de son rôle caractérise le comportement des spécialistes. Ce que les spécialistes entendent par travailler « correctement » pour l’État, a une influence sur la manière dont ils ou elles procèdent à l’évaluation de la #vraisemblance.

      https://www.osar.ch/des-faits-plutot-que-des-mythes/articles-2018/lanalyse-des-pratiques-quotidiennes-de-prise-de-decision-au-sein-du-sem.html
      #mensonge

  • Culture of disbelief works against asylum seekers

    JOHANNESBURG, 24 April 2013 (IRIN) - Most asylum seekers arrive in host countries with no evidence to prove they have fled persecution. This means the success of their applications for refugee status depends largely on whether their stories are believed. But the credibility of asylum seekers is increasingly being called into question, particularly in countries that receive large numbers of asylum claims.

    http://www.irinnews.org/Report/97906/Culture-of-disbelief-works-against-asylum-seekers

    #migration #asile #preuve #statut_de_réfugié #réfugié #crédibilité

  • #LIBYE : LA #JUSTICE EN PLEIN #TRANSITION

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1273

    #SaifEl-Islam, dignitaires et étrangers complices de #Kadhafi sur le point de rendre des comptes.

    Opération d’essai pour la #crédibilité du nouveau régime libyen, telle est l’épreuve qui va montrer si la transition dans ce pays #maghrébin va développer un #Etat #démocratique et performant. La justice est le créneau que la population locale, avec l’ #opinion #mondiale, suivent pour constater la démonstration que la Libye, qui vit des déchirements entre tribus et milices, va sur la bonne gouvernance et la stabilité.

  • Reasonable doubt, mon amour | Diner’s room
    http://dinersroom.eu/6209/reasonable-doubt-mon-amour

    Le problème est que les affaires de viol se résument souvent à un ‘he said/she said’ case : c’est à dire, une affaire dont la solution dépend de la crédibilité du témoignage de l’une ou l’autre des parties. Et plus encore, de la crédibilité du témoignage de la plaignante, dans la mesure où l’accusé bénéficie de la présomption d’innocence et du doute raisonnable — reasonable doubt. En effet, l’accusé peut garder le silence. Mais la plaignante doit pour sa part convaincre le jury de la véracité de ses propos au delà d’un doute raisonnable7. Et c’est là que niche l’enjeu crucial de la crédibilité.é

    #dsk #doute_raisonnable #crédibilité #témoignage