• « L’État devra probablement stabiliser aussi cette nouvelle banque »

    Fleuron de la tradition bancaire suisse, Credit Suisse (CS) a fait naufrage après 167 ans d’existence : l’État a forcé #UBS à racheter sa rivale en perdition. Tobias Straumann, historien de l’économie, nous livre sa vision de la Suisse et des #banques, nous parle des illusions de la politique et répond à la question suivante : un petit pays comme la Suisse a-t-il vraiment encore besoin d’une grande banque internationale ?

    La Revue Suisse : Monsieur Straumann, la fin de l’histoire de CS est-elle une rupture ou un tournant pour la Suisse ?

    Tobias Straumann : Il s’agit tout au moins d’un événement. CS était la plus ancienne des grandes banques encore existantes. Mais sa #faillite ne représente pas un tournant majeur. De grandes banques ont déjà disparu dans les années 1990. La Suisse en possédait cinq il y a un peu plus de 30 ans, il n’en reste qu’une aujourd’hui. La crise financière mondiale de 2008, avec le sauvetage par l’État de la plus grande banque suisse, UBS, puis la disparition du #secret_bancaire pour la clientèle étrangère ont été des traumas bien plus importants.

    Sauvetage d’UBS, fusion contrainte de CS : en 15 ans, l’État a dû secourir à deux reprises des grandes banques en difficulté. Or, la Suisse est un pays qui met en avant les valeurs de l’économie de marché libre. N’est-ce pas paradoxal ?

    L’économie de marché est loin d’être parfaite en Suisse. Nous avons de nombreuses entreprises d’État ou pseudo-entreprises d’État et, dans le secteur bancaire, les banques cantonales, qui sont aussi des entreprises d’État. En outre, je pense que l’intervention de l’État dans les affaires des grandes banques n’est plus un tabou. Depuis les années 1990, la #vulnérabilité du système bancaire, hypermondialisé et hyperlibéralisé, est évidente. Il est devenu tout à fait normal que les #États interviennent régulièrement. Ils ne peuvent pas faire autrement, car sans cela, les grandes crises financières mondiales s’enchaîneraient. À l’étranger aussi, on attend de la Suisse qu’elle prévienne les incidents qui mettraient en péril tout le #système_bancaire.
    Après le sauvetage d’UBS, le Parlement a toutefois voulu éviter, à l’aide de la loi « #Too_big_to_fail », que l’État et les contribuables soient à nouveau confrontés à des #risques_financiers aussi importants. Peut-on parler d’un réveil politique brutal ?

    En tant qu’historien, je suis moins surpris que cela n’ait pas fonctionné. En cas de crise, on a besoin de plans simples. La réglementation « too big to fail » était trop complexe, immature et un peu irréaliste. Un cas comme celui-ci implique toujours l’aval politique d’autorités étrangères. Or, cela peut prendre du temps.

    Face aux marchés financiers mondialisés, que peut encore faire la capitale fédérale ?

    Plusieurs choses. L’État peut et doit agir énergiquement quand il s’agit de stabiliser des banques. Dans le cas d’UBS, il l’a très bien fait. La banque a été étatisée, partiellement et temporairement, et à la fin la Confédération y a même gagné quelque chose. Et UBS a adapté sa culture du risque. Dans le cas de CS, les autorités ont estimé qu’une fusion était plus sûre. L’avenir dira s’il s’agissait de la bonne solution.

    À qui ou à quoi est dû le naufrage de CS ?

    Au management et au conseil d’administration. CS était mal dirigé depuis des années. Mais les autorités aussi doivent répondre à des questions. Depuis octobre 2022, on savait que la banque était en difficulté. Or, il a fallu attendre mars pour qu’un plan de sauvetage voie le jour. Le tout a paru quelque peu improvisé, contrairement à ce qu’il s’était passé avec UBS. Cela m’a surpris. Nous n’en savons pas encore assez pour juger le comportement des autorités : la commission d’enquête parlementaire nous éclairera à ce sujet. Et CS devrait lui aussi faire sa part, spontanément, en livrant un rapport détaillé sur ce qui a capoté. Il le doit à la Suisse.

    Malgré les pertes et les scandales, CS distribuait des rémunérations et des bonus astronomiques. Certains banquiers semblent n’être plus guidés que par l’appât du gain, qui leur fait prendre tous les risques. Où est la banque entrepreneuriale d’autrefois, qui a fait avancer la Suisse ?

    CS a conservé un secteur entrepreneurial jusqu’à la fin. Dans le domaine des crédits accordés aux entreprises, il a fait du très bon travail. Il est vrai que les fondateurs de la banque autour d’Alfred Escher, au XIXe siècle, ont investi dans les infrastructures. Mais les activités ferroviaires étaient déjà risquées, elles aussi. CS a connu des débuts mouvementés, car les cours boursiers des sociétés de chemin de fer n’arrêtaient pas de fluctuer. Quand ça allait bien, les banquiers aussi gagnaient bien. Et quand ça allait mal, ils ne touchaient pas de bonus. Voilà la différence avec aujourd’hui. Les erreurs de CS sont dues à la cupidité, oui, mais surtout à l’incompétence du conseil d’administration et de la direction.

    En quoi étaient-ils incompétents ?

    À partir des années 1990, les grandes banques suisses se sont fortement internationalisées. Or, il est très difficile pour un management suisse de tenir bon sur les places financières de Londres et de New York. Les banquiers d’investissement anglo-saxons ont une tout autre mentalité, qui s’accorde mal avec la culture d’entreprise suisse. En outre, les grandes banques suisses plaçaient souvent des employés de seconde classe à Londres et à New York, qui se comportaient comme des mercenaires et ne pensaient qu’à se faire un maximum d’argent en peu de temps.

    UBS a racheté CS en juin : la banque géante qu’elle est désormais est-elle viable ?

    Elle est plus petite que ne l’était UBS avant la crise financière, et elle réduira certainement encore un peu sa voilure. Mais il est vrai qu’elle reste immense, puisque que la somme de son bilan atteint le double du produit intérieur brut (PIB) suisse. Je ne sais pas si elle est viable. Il est très probable qu’elle aussi connaisse un jour des difficultés et que l’État doive intervenir. Et l’on peut d’ores et déjà affirmer qu’introduire des règles plus strictes n’y changera rien.

    Pourtant, certains politiques exigent actuellement des réglementations plus strictes pour les banques d’importance systémique.

    Il serait bon d’exiger un peu plus de réserves, c’est-à-dire une plus grande part de fonds propres. Mais même ainsi, UBS ne sera pas à l’abri, il faut le savoir. Le système financier mondial est très vulnérable. CS était en mauvaise posture, mais pas tant que cela. Il respectait tous les chiffres clés de l’Autorité de surveillance des marchés financiers. Il suffit qu’un incident se produise quelque part, et la contagion commence. Les États ne peuvent ni prédire, ni empêcher une crise financière, seulement l’endiguer à temps pour éviter des conséquences catastrophiques. Il est toutefois difficile de déterminer le bon moment pour intervenir.

    Face à de tels risques, ce petit pays qu’est la Suisse peut-il encore se permettre d’avoir une grande banque active sur le plan international ?

    Avoir sur sa place financière une grande banque qui propose tous les services a des avantages. Si UBS, par volonté politique, devait à présent se défaire de ses secteurs internationaux problématiques, ou déplacer son siège, elle perdrait ces avantages. Mais elle gagnerait en stabilité. Des filiales étrangères pourraient se charger de certaines opérations, comme c’est le cas pour la compagnie aérienne Swiss, qui appartient à la société allemande Lufthansa. Cela pourrait fonctionner. Même la disparition du secret bancaire ne nous a pas fait de tort. Zurich ne s’est pas appauvri, bien au contraire.

    La place financière internationale suisse a-t-elle été importante pour la prospérité du pays ?

    Son importance économique est surestimée. La Suisse est devenue une place financière internationale durant la Première Guerre mondiale, mais en 1914, juste avant la guerre, elle était déjà le pays le plus riche du continent européen pour ce qui est du PIB par habitant. Et ce, surtout grâce à son industrie, qui était très dynamique et qui a fait sa prospérité au XIXe et au XXe siècles, et jusqu’à ce jour. La place financière est née après l’industrialisation et s’est dotée, avec la gestion de fortune, d’une nouvelle source de revenus très florissante. Pour l’économie nationale, cela a toujours eu des avantages et des inconvénients.

    Quels ont été les inconvénients ?

    Les salaires élevés du secteur bancaire ont attiré de nombreux travailleurs qualifiés, qui ont manqué à d’autres secteurs plus innovants. À présent, sans l’appel d’air du secteur bancaire, il y a de nouveau plus de place pour d’autres branches et innovations. Zurich a beaucoup de succès dans le secteur des assurances, qui est plus prévisible et plus stable. Je trouve qu’il convient bien mieux à la mentalité suisse.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/letat-devra-probablement-stabiliser-aussi-cette-nouvelle-banque

    #banque #Suisse #Credit_Suisse #finance #Etat #sauvetage

  • Première vague de licenciements chez Credit Suisse, 200 postes de banquiers d’affaires biffés RTS - ats/vajo

    Credit Suisse a procédé à une première vague de licenciements et 200 banquiers d’affaires ont perdu leur emploi. Ces suppressions d’emplois sont intervenues au niveau mondial, dans la banque d’investissement et l’unité du marché des capitaux, a rapporté mercredi le portail Financial News.

    Les licenciements touchent tous les étages de direction dans la banque d’investissement et la plupart des équipes de branche. Les réductions concernent particulièrement le domaine des marchés des actions.

    Selon le portail Financial News, la vague de licenciements a débuté le 31 juillet. Deux nouvelles vagues doivent intervenir en septembre et en octobre.

    Tant Credit Suisse qu’UBS étaient inatteignables mardi soir pour un commentaire.

    Fermeture de la succursale d’Houston
    Mercredi matin, Bloomberg avait annoncé la fermeture de la succursale d’Houston de la banque aux deux voiles. Avec la reprise par UBS, la banque d’investissement de Credit Suisse va être fortement réduite. En raison d’investissements risqués, elle avait causé des pertes à hauteur du milliard ces dernières années.

    Au niveau mondial, la fusion des deux grandes banques devrait, selon divers articles de presse, entraîner la suppression de 30’000 à 35’000 emplois. Fin 2022, les deux établissements employaient au total 120’000 collaborateurs. Entre-temps, plusieurs milliers ont quitté le navire.

    #licenciements #économie #capitalisme #banques #banquiers #finance #crise #austérité #credit_suisse #Suisse

    Source : https://www.rts.ch/info/economie/14217088-premiere-vague-de-licenciements-chez-credit-suisse-200-postes-de-banqui

  • Des centaines de millions de francs de bonus cachés chez credit suisse ats/fgn - RTS

    La SonntagsZeitung révèle que d’ex-membres de la direction et des cadres de haut niveau de la gestion d’actifs du credit suisse se sont versés pendant des années d’énormes salaires et de fortes participations aux bénéfices. Des sommes généralement pas mentionnées dans le rapport annuel.

    Ces bonus spéciaux ont donné lieu à des versements exceptionnels de plusieurs centaines de millions de francs, révèle la SonntagsZeitung https://epaper.sonntagszeitung.ch/read/10000/10000/2023-05-07/1 . Rien qu’en 2019, deux versements de 50 millions de francs ont été effectués.

    Sommes pas mentionnées dans le rapport annuel
    Les bénéficiaires sont d’anciens membres de la direction et quelques cadres de haut niveau de la gestion d’actifs du credit suisse. Alors que le Conseil fédéral a décidé de supprimer ou de réduire au minimum de 25% les bonus des cadres de credit suisse, le journal indique qu’ils se sont versés pendant des années d’énormes salaires et de fortes participations aux bénéfices. Ces sommes n’étaient généralement pas mentionnées dans le rapport annuel.

    C’est surtout un groupe d’Américains au sein du conseil d’administration de credit suisse qui a été favorisé par ces versements. La participation aux bénéfices était valable pendant 15 ans.

    Source : https://www.rts.ch/info/economie/14003628-des-centaines-de-millions-de-francs-de-bonus-caches-chez-credit-suisse.

    #bonus #banques #finance #en_vedette #oligarchie #incompétence #prévarication #vol #détournement #credit_suisse #cadres #participation

  • SVB, Crédit suisse  : le spectre de 2008
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/leconomie-capitaliste-entre-ravin-et-precipice_588676.html

    Le 9 mars, la banque californienne #SVB, qui hébergeait les comptes de nombreuses entreprises de la Silicon Valley, a subi la plus grande panique bancaire de l’histoire. En une seule journée, ses clients ont voulu récupérer, par un simple clic, 42 milliards de dollars. Cette banque, qui n’était pas classée parmi les trente banques internationales jugées «  trop grosses pour faire faillite  », n’avait pas fait d’opérations douteuses ou frauduleuses. Elle ne possédait pas de titres pourris, comme les subprimes qui ont provoqué la faillite de la banque d’affaires #Lehman_Brothers en 2008 et déclenché la crise du système bancaire. Elle avait placé l’argent de ses clients dans des #bons_du_Trésor américain à longue échéance, les titres les plus sûrs au monde. Mais, justement, la valeur de ces obligations d’État a baissé, du fait de la remontée des taux de la Fed. Avec des taux plus hauts, les nouvelles obligations émises par l’État rapportent plus aux financiers qui vendent les anciennes, provoquant leur dévaluation. Un autre effet collatéral de la remontée des taux et du recul de l’argent facile, qui s’ajoute à la crise économique, c’est une plus grande difficulté pour les start-up, californiennes ou autres, de lever des fonds pour accroître leur capital. Quand certaines de ces #start-up, ayant besoin d’argent frais, ont commencé à retirer leurs fonds, la SVB s’est retrouvée piégée, incapable d’honorer les retraits.

    Devant la panique provoquée par la faillite de SVB, la #Fed est intervenue sans délai. Biden en personne s’est exprimé pour assurer les banquiers que l’État garantirait, quoi qu’il en coûte, tous les fonds placés dans les banques. L’État est toujours là pour sauver la mise des capitalistes avec l’argent public. Comme le faisait remarquer un observateur  : «  Les entrepreneurs californiens sont tous libertariens, jusqu’à ce qu’ils soient frappés par une hausse des taux d’intérêt.  » Cette intervention immédiate montre que les dirigeants de la bourgeoisie savent que leur économie est instable et qu’ils redoutent en permanence une nouvelle crise systémique.

    Pratiquant la méthode Coué, comme #Christine_Lagarde, alors ministre de l’Économie de Sarkoky, qui déclarait en 2008  : «  Ceci n’est pas un krach  », #Bruno_Le_Maire a déclaré après la faillite de SVB  : «  Je ne vois pas de risque de contagion en Europe.  » Patatras, moins de vingt-quatre heures plus tard, le #Crédit_suisse, deuxième banque helvétique, était menacé de faillite, tandis que les actions de la #BNP et de la #Société_générale perdaient 30 % à la #Bourse_de_Paris. Le Crédit suisse étant l’une des trente banques dont la faillite menacerait la stabilité de tout le système, les autorités suisses ont imposé à UBS, en moins d’un week-end, de racheter le Crédit suisse pour 3 milliards d’euros. Les emplois des salariés de la banque, eux, n’ont pas été sécurisés. Ils risquent de disparaître par milliers, alors que le Crédit suisse a déjà licencié 9 000 de ses 52 000 salariés au cours des deux dernières années. Pour convaincre les patrons d’#UBS, réticents malgré le prix bradé, car bien placés pour savoir que les coffres du Crédit suisse pouvaient contenir des titres douteux, les autorités suisses leur ont ouvert avec l’argent public un fonds de garantie de 9 milliards. Le Crédit suisse, comme UBS et tant d’autres banques dans le passé, a été récemment mis en cause dans divers scandales de corruption, d’opérations de blanchiment ou d’évasion fiscale, de manipulations de taux. Il avait des participations dans un fonds spéculatif, Archeos, qui a fait faillite en 2021. Toutes les casseroles du Crédit suisse ont fini par faire douter les autres financiers de sa solidité. La faillite de la SVB, en semant le doute sur la solidité de chaque banque, a accéléré sa chute.

    D’autres banques pourraient être entraînées par la chute de la SVB et du Crédit suisse. La #Deutsche_Bank, première banque allemande, pourrait être le prochain domino à tomber. Le 24 mars, son cours boursier a commencé à chuter dangereusement. Dans un #climat_de_défiance générale, l’annonce qu’elle souhaitait rembourser par anticipation certaines de ses créances, au lieu de rassurer les marchés, a déclenché leur méfiance. Les rodomontades de Christine Lagarde, présidente de la #BCE, qui déclarait le 20 mars, lors du sommet des dirigeants de l’UE  : «  Le #secteur_bancaire de la zone euro est résilient  », ne suffiront pas à protéger la société du risque d’une nouvelle #crise_financière systémique. Depuis 2008, les banques ont trouvé le moyen de contourner les mesures dites prudentielles qui leur avaient été imposées pour éviter des faillites en chaîne. Elles ont inventé de nouveaux instruments pour spéculer et s’enrichir par tous les moyens, s’exposant à des faillites en cas de retournements brutaux. Quand les marchés financiers, c’est-à-dire une poignée de grands banquiers ou de grands fonds d’investissement comme #BlackRock, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, perdent confiance dans telle ou telle banque soupçonnée d’être trop exposée, ce qui est le cas de la Deutsche Bank, ils peuvent la faire couler en peu de temps. […]

    #capitalisme #taux_d’intérêt #spéculation

  • L’économie capitaliste entre ravin et précipice

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/04/02/leconomie-capitaliste-entre-ravin-et-precipice_588676.html (Lutte de classe, 27 mars 2023)

    «  La Fed entre ravin et précipice  », titrait le 14 mars un éditorialiste du journal Les Échos, pour qualifier les incertitudes des banquiers centraux, confrontés d’un côté à l’inflation qui flambe et de l’autre aux menaces de faillites en chaîne des banques, après celle de la #Silicon_Valley_Bank (#SVB). Ceux qui prétendent réguler le système financier international seraient avec des «  lampes frontales dans le brouillard  », hésitant à choisir entre les deux seuls remèdes qu’ils connaissent  : jeter des milliards dans le système, ou fermer le robinet du crédit. Dans tous les cas, les classes populaires en paient déjà le prix fort.

    Le rôle officiel des #banques_centrales est de réguler le système financier en adaptant la masse monétaire en circulation aux besoins du #marché_capitaliste, c’est-à-dire aux volumes de production et de circulation des marchandises. En fixant les divers taux d’intérêt auxquels les banques privées peuvent se refinancer, les banques centrales encouragent ou freinent les emprunts des entreprises comme des particuliers, ce qui est supposé se répercuter sur les investissements productifs et la croissance économique. Mais ce sont les capitalistes, et d’abord les plus puissants d’entre eux, qui décident de l’usage qu’ils font des capitaux disponibles, en fonction des profits qu’ils escomptent et de l’idée qu’ils se font de l’avenir de leur propre système (...)

    De la baisse des taux à leur remontée

    SVB, #Crédit_suisse  : le spectre de 2008

    Vers une #crise de la dette publique  ?

    L’#inflation et ceux qui la déclenchent

    L’agonie du #capitalisme et les tâches des révolutionnaires

  • Chaos du capitalisme : la seule perspective est celle que les travailleurs en lutte ouvriront

    https://lutte-ouvriere.be/chaos-du-capitalisme-la-seule-perspective-est-celle-que-les-travaille
    Dernier éditorial de LO-Belgique

    Après l’effondrement aux USA de la #Silicon_Valley_Bank le 10 mars dernier, la plus grosse faillite bancaire depuis 2008, les banquiers centraux se sont empressés de déclarer que « tout était sous contrôle ». La #banque_centrale (#Fed) a ouvert un nouveau fonds de financement d’urgence et les banques lui ont emprunté au moins 164 milliards de dollars. En Europe, les banquiers centraux ont vite annoncé qu’il n’y avait pas de risque de contagion !

    Quelques jours plus tard, le #Crédit_Suisse, une des trente plus grandes #banques du monde était au bord de la faillite. La banque centrale de Suisse décida elle aussi d’ouvrir les robinets : en quelques heures plus de 50 milliards d’euros ont été mis à disposition du Crédit suisse, puis 200 milliards… avant que ne soit décidé son rachat par UBS, la plus grosse banque du pays. La banque est « sauvée », les milliards des capitalistes sont sauvés, mais pas les 10 000 employés en doublon que les banques ont prévu de licencier…

    Le 24 mars, les actions de la première banque allemande #Deutsche_Bank chutaient, ravivant la menace d’une crise financière internationale. Les dirigeants politiques ont à nouveau répété qu’ils n’avaient aucune inquiétude, pour tenter d’enrayer la panique. En réalité, ils sont bien incapables de faire la moindre prévision. Depuis des années, les krachs financiers, les crises, se succèdent, et l’économie capitaliste s’enfonce toujours plus dans le chaos. À chaque fois, les gouvernements répondent en inondant les capitalistes de liquidités, en faisant tourner la planche à billets, creusant ainsi les déficits publics. Et les capitalistes font payer aux travailleurs le prix de leur fuite en avant !

    Et plutôt deux fois qu’une. D’un côté tout cet argent emprunté gratuitement, les banques et les financiers l’utilisent pour acheter des actions en espérant les revendre plus cher, engendrant ainsi des profits faciles. Avec le déclenchement de la #guerre_en_Ukraine, les spéculateurs ont ainsi parié sur l’augmentation des #prix_du_gaz, achetant et revendant les cargaisons au point de faire exploser les prix de l’énergie puis tous les autres prix… Ils ont ainsi aggravé la pauvreté partout sur la planète, plongeant une large proportion des ménages des classes populaires dans des situations intenables où il faut choisir entre se chauffer et manger à sa faim.

    D’un autre côté, les capitalistes font pression sur leurs États pour faire payer aux travailleurs l’argent dépensé en sauvetage de banque, en subsides aux entreprises ou en armes pour la guerre en Ukraine ! Les gouvernements s’empressent alors d’imposer toutes les mesures nécessaires pour pressurer davantage les travailleurs. Tout y passe : de la crèche communale où une puéricultrice doit faire le travail de trois collègues car « il n’y a pas assez de financement » jusqu’au passage en force par Macron de l’augmentation de l’#âge_de_départ_à_la_retraite de 62 à 64 ans car « les retraites coûtent trop cher dans une population vieillissante ».

    Mais ces mensonges prennent de moins en moins, et la situation s’aggravant de plus en plus pousse inévitablement à des révoltes.

    En France, depuis le 19 janvier, il y a des #manifestations massives presque toutes les semaines, accompagnées de grèves dans quelques secteurs. Si les manifestations ont été aussi massives, c’est que la coupe est pleine. Elle l’est pour les plus âgés, cassés par le travail, et à qui on promet une pension réduite ou pour celles et ceux qui n’auront jamais de pension vu qu’un nombre important de travailleurs en France meurent avant la #retraite ! Elle l’est pour tous les ménages populaires confrontés à l’explosion des prix de l’alimentation et de l’énergie et pour celles et ceux qui voient bien que tout s’aggrave, en particulier la guerre économique qui fait craindre que les guerres actuelles se généralisent en une troisième guerre mondiale. C’est un ras-le-bol général.

    Malgré la #répression_policière, les gardes à vues et les fouilles en sous-vêtement, les mobilisations contre le recul de l’âge de la retraite continuent. Dans cette lutte qui dure depuis deux mois, le camp des travailleurs mesure ce que peut être la force du nombre. Car si certains députés de droite n’ont finalement pas voté la loi et que #Macron a dû faire recours au 49.3 (en se passant du vote des députés) c’est que la pression des grèves leur a fait penser à leur prochaine élection !

    La force du nombre peut peser sur le monde politique, mais c’est seulement si la #grève se généralise et s’étend aux grandes entreprises privées que le rapport de force s’inversera réellement et que la loi pourra être repoussée.

    #réforme_des_retriates #capitalisme #régression_sociale #lutte_de_classe #inflation #pouvoir_d'achat

  • #MDR La France demande à Berne de « régler » les problèmes de Credit Suisse letemps.ch

    La première ministre française Elisabeth Borne a demandé mercredi aux autorités suisses de régler les problèmes de la banque Credit Suisse, dont la situation suscite des inquiétudes sur les marchés financiers. Plusieurs établissements français, comme BNP Paris et Société Générale ont chuté dans le sillage de Credit Suisse : de 11,11% pour la première et 11,01% pour la seconde, selon les données disponibles vers 11h30.

    « Ce sujet est du ressort des autorités suisses. Il doit être réglé par elles », a affirmé devant le Sénat la première ministre française, lors de la séance des questions au gouvernement. Elle a précisé que le ministre français des Finances Bruno Le Maire « aurait un contact avec son homologue suisse dans les prochaines heures ». Ni Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale chargée des Finances, ni le Conseil fédéral, n’a pour l’heure commenté l’information.

    Inquiétudes sur les marchés
    Les Bourses chutaient lourdement mercredi à cause de craintes sur la solidité du secteur bancaire et en particulier de la banque helvétique. Ces inquiétudes suivent de quelques jours la faillite d’une banque américaine, la Silicon Valley Bank (SVB). La cheffe du gouvernement français a réaffirmé que les banques françaises n’étaient pas affectées par cette faillite.

    « Je vous confirme, comme le ministre des Finances l’a rappelé hier, que les banques françaises ne sont exposées à aucun risque à la suite de la faillite de la SVB », a-t-elle dit.

    #banques #EnMarche #bourse #cac40 #Credit_Suisse #bruno_le_maire #SVB #krach #élisabeth_borne #finances #ridicule et #lamentable

    Source : https://www.letemps.ch/economie/france-demande-berne-regler-problemes-credit-suisse

  • Apparemment, Aladdin, le super-ordinateur de Larry Fink (BlackRock), a des sueurs froides…

    « Les dominos ont-ils commencé à tomber » ? Le patron de BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, s’inquiète de l’effondrement de SVB, « la plus grande #faillite bancaire en quinze ans ».

    Dans sa dernière lettre annuelle, adressée ce mercredi pour la première fois à ses actionnaires et ses clients, #Larry_Fink craint que la faillite de SVB ne soit pas un épiphénomène mais le début d’une longue série de déboires financiers. Un juste pressentiment, alors que les difficultés de #Credit_Suisse déclenchent une nouvelle tempête sur les marchés boursiers.

    L’origine de ce #risque_systémique est à trouver dans le changement total de paradigme économique de ces derniers mois : la flambée de l’inflation liée à la guerre en Ukraine a conduit les banques centrales à relever leurs taux directeurs de façon très abrupte, mettant fin à des décennies « d’argent facile ». Sans doute le premier domino d’une longue série à tomber.

    « Les #marchés_obligataires ont reculé de 15 % l’an dernier, mais cela semblait, comme ils disent dans les vieux westerns, ’calme, trop calme’. Quelque chose d’autre devait se produire alors que la plus puissante remontée des taux depuis les années 1980 devait faire apparaître les fragilités du #système_financier », écrit Larry Fink.

    Cette crainte s’est matérialisée dans la fermeture de #SVB par les autorités américaines vendredi dernier pour protéger les dépôts et limiter le risque de contagion. « C’est un problème classique d’incompatibilité entre l’actif et le passif », note le président de #BlackRock. Investi dans des obligations à long terme, SVB a en effet dû vendre ces actifs à perte dans la précipitation pour faire face aux demandes massives de retrait de ses clients.

    D’autres problèmes similaires ont eu lieu sur différentes classes d’actifs. Ainsi, un certain nombre de sociétés de gestion ont dû bloquer les retraits de #fonds_immobiliers, auxquels elles ne pouvaient faire face ces derniers mois.

    « Nous ne savons pas encore si les conséquences de l’argent facile et des changements réglementaires se répandront sur le secteur des banques régionales américaines (comme dans la crise des Saving & Loans qui s’est prolongée durant les années 1980 et le début des années 1990), avec davantage de crises et de faillites à venir », craint Larry Fink.

    Autre sujet d’inquiétude, les années de taux bas ont conduit les gérants d’actifs à accroître leurs expositions à des investissements illiquides, qui présentaient des rendements plus élevés. « Il y a maintenant un risque d’incompatibilité de liquidité pour ces gérants, particulièrement pour ceux ayant un portefeuille avec un fort levier d’endettement », redoute le patron de BlackRock.

    Compte tenu du repli sur soi des économies et du rapatriement des chaînes de production, il s’attend par ailleurs à une inflation comprise entre 3,5 % et 4 % dans les prochaines années.

    Le PDG du groupe de 8.594 milliards de dollars d’ actifs sous gestion profite aussi de sa lettre pour éclaircir sa position sur l’ESG (respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). Cible des tirs croisés des républicains et des démocrates ces derniers mois, pour son engagement jugé trop ou pas assez marqué dans ce domaine, Larry Fink a rappelé que son devoir fiduciaire consistait avant tout à répondre aux attentes des clients.[1]

    (Les Échos)

    1. Le « respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance », Larry Fink s’en contretape, rappelant que son devoir fiduciaire consistait avant tout à goinfrer de profits les parasites que sont partout les actionnaires.

  • La #Suisse découvre son « #colonialisme_sans_colonies »

    Les mouvements de contestation contre le racisme « #Black_Lives_Matter », nés aux États-Unis, essaiment en Suisse avec une vigueur surprenante. Pourquoi ?

    L’élément déclencheur a été une vidéo dévoilant la violence extrême d’un officier de police blanc ayant entraîné la mort de l’Afro-Américain George Floyd à la fin du mois de mai dans la ville de Minneapolis, aux États-Unis. Cette vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux du monde entier et, à la mi-juin, des milliers de personnes – essentiellement des jeunes – sont descendues dans les rues, y compris dans les villes suisses, pour manifester contre le racisme. Sous le slogan « Black Lives Matter », les manifestations se sont déroulées la plupart du temps de manière pacifique et ont été tolérées par les autorités, moyennant le respect des restrictions en vigueur dans l’espace public pour endiguer le coronavirus.

    La vague de contestation déclenchée en Suisse par un événement international n’est pas étonnante en tant que telle. Ce qui est exceptionnel, c’est plutôt la manière dont le racisme ordinaire vis-à-vis des gens de couleur noire y est devenu un sujet d’actualité brûlant, alors que la Suisse n’a jamais été une puissance coloniale active, ni un pays dans lequel l’autorité publique s’exprime de manière manifestement discriminatoire contre les personnes n’ayant pas la peau blanche.

    « La Suisse n’est pas un îlot à l’abri des problèmes »

    « Il me semble que la génération des jeunes prend de plus en plus conscience que la Suisse n’est, sur ces questions, pas un îlot à l’abri des problèmes », relève l’historien Bernhard C. Schär. « C’est étonnant en réalité, ajoute-t-il, car ces sujets ne sont toujours guère abordés à l’école. » Bernhard C. Schär mène des recherches à l’EPF de Zurich et fait partie d’un groupe d’historiens qui s’efforcent de promouvoir une relecture critique de l’#histoire de la #Suisse_mondialisée.

    Cette vision souvent refoulée de la Suisse trouve toujours plus de résonance. Notamment parce qu’elle tient compte de la réalité : 40 % des personnes vivant en Suisse sont issues de l’immigration. Et 70 % des employés des entreprises suisses travaillent à l’étranger. « L’histoire de la Suisse ne se déroule pas, et ne s’est jamais déroulée, uniquement en Suisse et en Europe. » C’est la raison pour laquelle de moins en moins de personnes se reconnaîtraient dans un récit qui se concentrerait uniquement sur la Suisse dans ses frontières. L’approche plus ouverte du passé de la Suisse fait que l’on tombe automatiquement sur des traces de colonialisme et de #racisme.

    Les Suisses s’en rendent compte aussi dans leur vie quotidienne. D’après un rapport du Service national de lutte contre le racisme, 59 % d’entre eux considèrent le racisme comme un problème important, et 36 % des personnes issues de l’immigration vivant en Suisse ont subi des discriminations au cours des années analysées (entre 2013 et 2018), principalement dans un contexte professionnel ou lors de la recherche d’un emploi.

    À cela s’ajoute le fait que pour les jeunes Suisses, il est aujourd’hui normal d’avoir des camarades d’une autre couleur de peau. Et la « génération YouTube » approfondit aussi le sujet du racisme grâce aux médias sociaux. Les clips d’animateurs de télévision noirs américains comme Trevor Noah, né en Afrique du Sud d’un père suisse immigré, trouvent également un public en Suisse. Cela stimule le besoin de s’emparer de la brutale agression raciste ayant eu lieu aux États-Unis pour s’interroger sur la situation en Suisse, d’autant plus que le pays compte également des cas de violences policières. En 2018, par exemple, un homme noir est décédé à Lausanne d’un arrêt respiratoire après que des policiers l’ont plaqué au sol.

    Des #monuments contestés

    En Suisse, un grand nombre de monuments historiques sont susceptibles d’attiser les colères antiracistes. Par exemple, les statues érigées en l’honneur de pionniers de l’économie ou de scientifiques suisses dont les implications dans la pratique coloniale de l’exploitation ont longtemps été niées. Comme le négociant neuchâtelois #David_de_Pury, qui fit fortune à la cour portugaise au XVIIIe siècle notamment grâce au #trafic_d’esclaves et qui légua ses biens à la ville de #Neuchâtel où il a sa statue en bronze. Après les manifestations « Black Lives Matter », des militants antiracistes ont barbouillée celle-ci de peinture rouge sang et lancé une pétition pour qu’elle soit déboulonnée.

    Longtemps larvée, la controverse autour du brillant glaciologue Louis Agassiz, qui développa au XIXe siècle une théorie raciste avec laquelle les États-Unis légitimèrent la discrimination de leur population noire, a repris de l’ampleur. En Suisse, un sommet montagneux porte le nom du savant à la frontière entre les cantons de Berne et du Valais. Un comité emmené par l’historien Hans Fässler demande depuis 15 ans qu’il soit rebaptisé. Les trois communes concernées s’y opposent toutefois fermement.

    Des accusations sont également portées contre la figure d’Alfred Escher, pionnier de l’économie zurichois. Sa famille, largement ramifiée, possédait des plantations à Cuba, où travaillaient des esclaves. Et même Henri Dunant, qui fonda le Comité international de la Croix-Rouge, s’était livré avant cela à des activités coloniales. À Sétif, en Algérie, il avait fondé une société financière pour un producteur de céréales genevois, apprend-on dans l’ouvrage « Postkoloniale Schweiz » (La Suisse post-coloniale, non traduit), publié par des historiennes suisses.

    Ce même ouvrage montre que si de riches entrepreneurs profitèrent du « colonialisme sans colonies » de la Suisse, ce fut aussi le cas de citoyens des classes moyenne et inférieure de la société. Par exemple, les mercenaires qui se sont battus dans les colonies françaises au sein de la Légion étrangère. Vu sous cet angle, l’héritage de la contribution suisse au colonialisme, longtemps nié, devient un sujet allant bien au-delà de l’éventuel déboulonnage des statues.

    Alimenté par les mouvements de protestation, le débat sur la manière dont un racisme structurel d’État impacte la vie des Noirs aujourd’hui en Suisse est plus récent. La majorité des personnes qui s’expriment publiquement indiquent que le profilage racial – soit les contrôles au faciès et les soupçons de la police et des autorités fondés sur la couleur de la peau et des cheveux – fait partie de leur quotidien. Un rapport de l’ONU reproche à la Suisse d’en faire trop peu contre le profilage racial.

    L’artiste Mbene Mwambene, originaire du Malawi et vivant à Berne, dit que le racisme qu’il rencontre en Suisse est, contrairement aux États-Unis, plutôt « caché » et traversé par des stéréotypes contradictoires. D’une part, relate-t-il, on attend de lui qu’en tant qu’Africain, il sache très bien danser. D’autre part, il est souvent arrêté et fouillé pour vérifier qu’il ne détient pas de drogue.

    Les autorités policières suisses contestent avoir recours au profilage racial. Avant d’entrer en fonction, les policiers suivent en Suisse une formation de base de deux ans pendant laquelle ils sont confrontés aux questions des jugements de valeur et du respect des droits humains. Les contrôles au faciès sont un thème systématiquement abordé dans la formation des policiers, confirme par exemple le chef de la police saint-galloise Fredy Fässler (PS).

    Les intellectuels de couleur vivant en Suisse ont clairement contribué à la montée en puissance des débats sur le racisme en Suisse. Ils se sont fédérés et ont mis en avant des personnalités qui parviennent à faire entrer dans le débat public la réalité du racisme qu’elles subissent au quotidien. Des docteures en sciences comme l’anthropologue afro-suisse Serena Dankwa sont régulièrement interviewées par les médias publics. Un point central de l’argumentation de cette dernière trouve toujours plus d’écho : elle invite à reconnaître enfin le lien entre l’ancienne vision coloniale raciste de l’Afrique, toujours répandue y compris en Suisse, et les discriminations systématiques d’aujourd’hui, qui touchent toutes les personnes de couleur.

    –---

    David De Pury (1709–1786)

    L’ascension économique du Neuchâtelois David De Pury se fit au Portugal, où il se livra tout d’abord au commerce de diamants avec le Brésil avant de prendre part à la traite des esclaves à grande échelle. La compagnie de transport « Pernambuco e Paraiba », dont il était actionnaire, déporta entre 1761 et 1786 plus de 42 ?000 Africains capturés. En 1762, David De Pury fut appelé à la cour du roi du Portugal. Il légua son immense fortune à la ville de Neuchâtel. Celle-ci s’en servit pour construire les bâtiments qui lui confèrent aujourd’hui son caractère particulier.
    Louis Agassiz (1807–1873)

    Au début de sa carrière, le Fribourgeois Jean Louis Rodolphe Agassiz se consacra à l’étude des glaciers et des fossiles de poissons. Après son déménagement aux États-Unis (en 1846), il devient un professeur très en vue à l’université de Harvard. Ce qui pose problème, ce sont les théories racistes que Louis Agassiz développa et promut aux États-Unis. S’étant donné pour mission de prouver scientifiquement l’infériorité des esclaves noirs, il les décrivait comme une « race corrompue et dégénérée ». Il devint un défenseur véhément et influent de la ségrégation raciale.
    Alfred Escher (1819–1882)

    Le zurichois Alfred Escher, leader économique, pionnier du chemin de fer, fondateur du Crédit Suisse et politicien, eut une influence inégalée sur le développement de la Suisse au XIXe siècle (il est ici portraituré en tant que président du Conseil national en 1849). De son vivant déjà, sa famille fut accusée de profiter de l’esclavage. Les choses se sont clarifiées avec la publication de recherches historiques en 2017 : la famille Escher possédait une plantation de café à Cuba, où des esclaves surveillés par des chiens travaillaient 14 heures par jour.

    https://www.revue.ch/fr/editions/2020/05/detail/news/detail/News/la-suisse-decouvre-son-colonialisme-sans-colonies
    #colonialisme #colonisation #résistance #mémoire #Louis_Agassiz #Alfred_Escher #Cuba #esclavage #plantations #Henri_Dunant #Sétif #Algérie #mercenaires #Légion_étrangère #Brésil #diamants #Pernambuco_e_Paraiba #Crédit_Suisse #café

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    Ajouté à la méaliste sur la Suisse coloniale :
    https://seenthis.net/messages/868109

    ping @cede

  • Le Venezuela affirme avoir perdu 265 millions de dollars chez Credit Suisse ats/boi - 11 Septembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/monde/9835669-le-venezuela-affirme-avoir-perdu-265-millions-de-dollars-chez-credit-sui

    Le Venezuela a assuré mardi avoir perdu en valeur réelle 265 millions de dollars de 2007 à 2018 chez Credit Suisse en raison de sanctions américaines, ajoutant que cette situation avait contribué à la crise actuelle dans son pays.
    « Nos actions ont souffert à cause des sanctions américaines », a déclaré mardi à Genève devant le Conseil des droits de l’homme le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Jorge Arreaza. Ces sanctions « rendent difficiles la distribution et l’importation de nourriture et de médicaments ».

    Le Venezuela a besoin de 120 millions de dollars pour des vaccins, du sang et des médicaments contre « de nombreuses maladies ». Moins que la perte observée seulement chez le numéro deux bancaire suisse, a ajouté le ministre

    Credit Suisse avait interdit il y a un an à ses traders d’effectuer des transactions concernant la dette du Venezuela et sur des produits financiers de Caracas. Comme UBS, la banque s’est alignée sur les sanctions américaines.

    « Siège économique et financier »
    Jorge Arreaza a en outre attribué aux Etats-Unis et à l’UE le « siège économique et financier » contre son pays qui a, selon lui, provoqué la crise migratoire actuelle. Ces déplacements forcés ont « endommagé l’image du Venezuela », a-t-il estimé. Environ 2,3 millions de personnes auraient fui le pays ces dernières années, dit l’ONU.

    Le ministre a répété que son pays rejetait tous les rapports « biaisés » de l’ancien Haut commissaire aux droits de l’homme Zeid Raad al-Hussein. Celui-ci avait dénoncé de possibles crimes contre l’humanité dans la répression des manifestations qui ont tué au moins 120 personnes. Il avait demandé une Commission d’enquête internationale.

    En revanche, il attend une « nouvelle étape » de collaboration avec Michelle Bachelet, alors que l’ancienne présidente chilienne a accepté de le rencontrer, tout en plaçant le Venezuela parmi les priorités de son mandat.

    #Venezuela #suisse #usa #ue #bankster #credit_suisse

  • #Sugarland

    Le sucre est partout ! Toute notre #industrie_agroalimentaire en est dépendante. Comment cet aliment a pu s’infiltrer, souvent à notre insu, au cœur de notre culture et de nos régimes ? #Damon_Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la #nourriture considérée comme saine et équilibrée. A travers ce voyage ludique et informatif, Damon souligne des questions problématiques sur l’industrie du sucre et s’attaque à son omniprésence sur les étagères de nos #supermarchés !


    http://thatsugarfilm.com
    #film #documentaire #sucre #industrie_agro-alimentaire #fructose #cholestérol #alimentation #dépendance #humeur

    Intéressant les quelques jours que Damon Gameau passe auprès d’une communauté #aborigènes (#peuples_autochtones) qui ne vivent pratiquement que de sucres contenus dans les produits vendus dans le seul supermarché...

    Damon parcourt l’Australie pour constater les ravages des sucres cachés. Le voilà en territoire aborigène, dans un village qui depuis toujours a proscrit l’alcool et qui, quarante ans auparavant, se nourrissait encore des produits de la terre. Voici quelques années, les habitants, décimés par les maladies liées au sucre, obésité, pathologies cardio-vasculaires, diabète, ont décidé de faire la guerre aux sucres cachés. Le retour de bâton fut immédiat : le gouvernement leur a coupé les subventions. Plus de diététiciens, plus d’information, les gamins recommencent à manger n’importe quoi. On ne compte plus les patients sous dialyse. Dans le petit cimetière du village, cinq tombes récentes abritent la dépouille d’habitants de moins de quarante ans.

    https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre

    Deux choses que j’ai apprises dans ce documentaire :

    1.
    Que pas toutes les calories se valent... Damon Gameau a ingurgité la même quantité avant et durant son expérimentation, mais avant il était en bonne santé, après les 2 mois de test... plus trop...

    Le réalisateur attire notre attention sur un autre point tout aussi inquiétant. Il a changé de régime, pas la quantité de calories qu’il absorbe : 2 300 calories par jour. Mais il a remplacé les bonnes graisses – un poulet rôti avec la peau, des avocats, des fruits à coque, même des œufs au bacon – par du mauvais sucre. Là encore, il blâme la désinformation globale qui voudrait que l’obésité découle de trop de calories et pas assez d’exercice. Son expérience démontre, sans appel, que toutes les calories ne sont pas égales entre elles.

    https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre

    2. Que l’industrie du sucre a gagné la bataille sur celle de la graisse en 1955, après la crise cardiaque du président Eisenhower (https://www.youtube.com/watch?v=QKZldwXao7c

    ). Deux médecins ont bataillé pour décréter la cause de la crise cardiaque du président : graisse ou sucre... La graisse a gagné (ou perdu), alors que le sucre en est sorti blanchi...
    –-> ce qui me permet de faire un lien direct avec cet autre film documentaire, passé sur Arte :
    #Cholestérol le grand bluff
    http://seen.li/c75y

    #RAP2018-2019

    • Determined to give back to the APY communities and support them in their mission to take control of their own nutrition and improve their health status, Damon founded The Mai Wiru (good food) Sugar Challenge Foundation in 2014.It is time to empower people to improve their nutrition and we can do this by raising the much needed money to support community driven programs.
      #MAI_WIRU SUGAR CHALLENGE FOUNDATION

      The Mai Wiru Sugar Challenge Foundation recognises that the relationship of nutrition to health is a complex issue, especially in remote Aboriginal communities. By combining modern and local Traditional Knowledge of food preparation, the Foundation aims to reduce sugar intake by encouraging delicious healthy alternatives and supporting an innovative program of health promotion. Addressing behavioural change takes time and sustained support.The Mai Wiru Regional Stores Policy was developed in 2000-2001 and showed the dramatic changes over time in where people on the APY Lands are sourcing their foods, what was available and its cost to community members. As a result, the Mai Wiru project commenced work with the community owned stores and improve food security (the availability and affordability of healthy food and essential items every day in the local store).

      Having healthy food available does not mean people choose to eat that food all the time, or even most of the time. This is where the Foundation comes in. Our programs are developed and designed in an inclusive and sharing way – taking the best everyone has to offer to ensure the best outcomes for community members.


      http://www.maiwirufoundation.org
      #Amata

    • Et aux #Etats-Unis, Damon Gameau découvre les ravages de la #boisson #Mountain_Dew sur la santé, notamment des enfants :

      Le Mountain Dew, stylisé #Mtn_Dew, est un #soda au goût d’agrumes et caféiné commercialisé par le groupe PepsiCo.

      Il a été inventé dans la ville de Marion, en Virginie, et a été pour la première fois commercialisé dans la ville de Knoxville, dans le #Tennessee en 1948. Le Mountain Dew (rosée des montagnes) a par la suite été commercialisé à l’échelle des États-Unis à partir de 1964 et était en 2010 la quatrième boisson gazeuse la plus vendue aux États-Unis1. Il est commercialisé en France depuis 20142. Il est généralement emballé dans une bouteille verte, et sa couleur une fois sorti de son conteneur est d’un jaune-vert assez clair, et semi opaque.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mountain_Dew_(marque_de_boisson)
      #pepsi #pepsi_cola

    • Pure, White and Deadly

      Pure, White and Deadly is a 1972 book by #John_Yudkin, a British nutritionist and former Chair of Nutrition at Queen Elizabeth College, London.[1] Published in New York, it was the first publication by a scientist to anticipate the adverse health effects, especially in relation to obesity and heart disease, of the public’s increased sugar consumption. At the time of publication, Yudkin sat on the advisory panel of the British Department of Health’s Committee on the Medical Aspects of Food and Nutrition Policy (COMA).[2] He stated his intention in writing the book in the last paragraph of the first chapter: “I hope that when you have read this book I shall have convinced you that sugar is really dangerous.”[3]

      The book and author suffered a barrage of criticism at the time, particularly from the sugar industry, processed-food manufacturers, and Ancel Keys, an American physiologist who argued in favour of restricting dietary fat, not sugar, and who sought to ridicule Yudkin’s work.[2] In later years, Yudkin’s observations came to be accepted.[a][2][4][5][6] A 2002 cover story about sugar by Gary Taubes in The New York Times Magazine, “What if It’s All Been a Big Fat Lie?”, attracted attention,[7] and the following year a World Health Organization report recommended that added sugars provide no more than 6–10% of total dietary intake.[8] In 2009 a lecture on the health effects of sugar by Robert Lustig, an American pediatric endocrinologist, went viral.[9] The subsequent interest led to the rediscovery of Yudkin’s book and the rehabilitation of his reputation.[2][10]

      Two further editions of the book were published, the second after Yudkin’s death in 1995. An expanded version appeared in 1986, revised by Yudkin himself, to include much additional research evidence. In 2012 the book was re-published by Penguin Books with a new introduction by Robert Lustig to reflect the changed nutritional context that the book had helped to create.


      https://en.wikipedia.org/wiki/Pure,_White_and_Deadly
      #livre

    • Sugar politics

      #Cristin_Kearns is a Postdoctoral Scholar at the University of California San Francisco with a joint appointment at the Philip R. Lee Institute for Health Policy Studies in the School of Medicine, and the Department of Oral and Craniofacial Sciences at the School of Dentistry. Additionally, she is an Acting Instructor at the University of Washington School of Dentistry. Her degrees include a B.A. in Neuroscience from Trinity College, a D.D.S. from The University of North Carolina School of Dentistry, and an M.B.A. in Health Administration from the University of Colorado, Denver.


      https://sugarpolitics.com

    • Sucre, le doux mensonge

      Comment, depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire a oeuvré pour augmenter les doses de sucre dans nos assiettes, avec à la clé un problème majeur de santé publique : obésité, diabète et maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants. Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

      C’est en épluchant les archives internes de la Great Western Sugar Company, l’un des fleurons de l’industrie sucrière américaine, que la dentiste Cristin Kearns a fait une découverte de taille, exposée fin 2012 dans le magazine américain Mother Jones : dans les années 1970, l’industrie mondiale du sucre a mis au point une stratégie délibérée de conquête, visant à inclure toujours plus de saccharose dans l’alimentation quotidienne mondiale et à en dissimuler sciemment les risques sanitaires. Quarante ans durant, l’Association américaine du sucre et ses homologues d’autres continents ont réussi à faire prospérer un empire lourd de plusieurs milliards et à transformer les habitudes alimentaires à l’échelle planétaire. Conséquence de la nouvelle addiction qu’ils ont su généraliser, l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

      Sucre et tabac, même combat ?
      Le lobby du sucre est désormais au banc des accusés. Sa ligne de défense, jusqu’ici, ne bouge pas d’un iota : il exige de ses détracteurs toujours davantage de preuves de la nocivité du sucre. Ces manœuvres rappellent celles de l’industrie du tabac pour retarder coûte que coûte l’application des décisions politiques. Alors que l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics se mènent une lutte de plus en plus dure, la bombe à retardement sanitaire approche de l’explosion… Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.


      https://www.arte.tv/fr/videos/054774-000-A/sucre-le-doux-mensonge

  • Sugar : The Bitter Truth

    Robert H. Lustig, MD, UCSF Professor of Pediatrics in the Division of Endocrinology, explores the damage caused by sugary foods. He argues that fructose (too much) and fiber (not enough) appear to be cornerstones of the obesity epidemic through their effects on insulin. Series: UCSF Mini Medical School for the Public [7/2009] [Health and Medicine] [Show ID: 16717]

    https://www.youtube.com/watch?v=dBnniua6-oM


    #épidémie #santé #sucre #obésité #insuline

    • Mentionné dans ce #documentaire diffusé ce soir sur arte :

      Sucre, le doux mensonge

      Comment, depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire a oeuvré pour augmenter les doses de sucre dans nos assiettes, avec à la clé un problème majeur de santé publique : obésité, diabète et maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants. Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

      C’est en épluchant les archives internes de la Great Western Sugar Company, l’un des fleurons de l’industrie sucrière américaine, que la dentiste Cristin Kearns a fait une découverte de taille, exposée fin 2012 dans le magazine américain « Mother Jones » : dans les années 1970, l’industrie mondiale du sucre a mis au point une stratégie délibérée de conquête, visant à inclure toujours plus de saccharose dans l’alimentation quotidienne mondiale et à en dissimuler sciemment les risques sanitaires. Quarante ans durant, l’Association américaine du sucre et ses homologues d’autres continents ont réussi à faire prospérer un empire lourd de plusieurs milliards et à transformer les habitudes alimentaires à l’échelle planétaire. Conséquence de la nouvelle addiction qu’ils ont su généraliser, l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

      Sucre et tabac, même combat ?

      Le lobby du sucre est désormais au banc des accusés. Sa ligne de défense, jusqu’ici, ne bouge pas d’un iota : il exige de ses détracteurs toujours davantage de preuves de la nocivité du sucre. Des manœuvres qui rappellent celles de l’industrie du tabac pour retarder coûte que coûte l’application des décisions politiques. Alors que l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics se mènent une lutte de plus en plus dure, la bombe à retardement sanitaire approche de l’explosion… Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

      http://www.arte.tv/fr/videos/054774-000-A/sucre-le-doux-mensonge
      #industrie_agro-alimentaire #cholestérol #graisses #matière_grasse

      A mettre en lien avec cet autre documentaire diffusé sur Arte (et signalé par @odilon), sur le cholestérol :
      Cholestérol : le grand bluff ?
      http://seen.li/bfjr

    • #John_Yudkin

      Yudkin’s failure to incorporate possible confounding factors in his case-control designs was an area of heavy critique at the time; apart from other unmeasured known risk factors that might affect cardiovascular disease (CVD), data had emerged soon after suggesting that sugar intake was associated with smoking, a big risk factor for CVD.[6] Yudkin’s failure to account for confounding factors led to harsh words from Ancel Keys at the time.[7] From the late 2000s, there was a resurgence of interest in his work, following a 2009 YouTube video[8] about sugar and high-fructose corn syrup by the pediatric endocrinologist Robert Lustig, and because of increasing concern about an obesity epidemic and metabolic syndrome.[9][10][11] Pure, White and Deadly was republished in 2012, with a foreword by Lustig.[12]

      https://en.wikipedia.org/wiki/John_Yudkin

      Et le concurrent de Yudkin, qui a gagné la bataille (Yudkin pointait du doigt le sucre, Keys les graisses) :

      #Ancel_Keys

      Ancel Benjamin Keys (January 26, 1904 – November 20, 2004) was an American physiologist who studied the influence of diet on health. In particular, he hypothesized that dietary saturated fat causes cardiovascular heart disease and should be avoided.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Ancel_Keys

      #conflits_d'intérêts

    • What’s a Food Industry to Do?

      I’d been asked by the food industry to give this talk at an industry breakfast, but 3 days prior to the event they got cold feet and dis-invited me. The good news is, the internet’s a much larger audience than a room full of food industry folks who likely wouldn’t have cared much about what I had to say in the first place. So here’s my take on what the food industry can do, why they’re not going to do it, and what we can do about it.

      https://www.youtube.com/watch?v=-BdFkK-HufU


      #Yoni_Freedhoff

    • Fredrick J. Stare

      In 1942, Stare founded the Department of Nutrition at Harvard School of Public Health, which he led as a professor of nutrition until his retirement in 1976.[1][2] He was a firm believer in the essential goodness of the typical American diet, holding that “prudence and moderation” was the key to healthy eating. As an adviser to the US government, Stare rejected the idea that ’the American diet’ was harmful; stating for example that Coca-Cola was “a healthy between-meals snack”[1] and that eating even great amounts of sugar would not cause health problems.[3] He was also an early advocate for the benefits of regularly drinking water throughout the day.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Fredrick_J._Stare
      #Fredrick_Stare #Kellogg

      Stare avait des liens avec l’industrie alimentaire et celle du #tabac #industrie_du_tabac

    • Coke secretly funded obesity conference for good coverage of sugary drinks – report

      Coca-Cola secretly funded media training on obesity at a US university to influence journalists to report that a lack of exercise was more likely to cause obesity than consuming sugar.

      http://www.heraldlive.co.za/news/2017/04/11/coke-secretly-funded-obesity-conference-good-coverage-sugary-drinks-re
      #coca-cola #conférence_scientifique

      Quand des spécialistes de l’obésité prennent la défense de Coca-Cola

      Des scientifiques réputés dans le domaine de la recherche sur l’obésité ont soulevé colère et incompréhension chez plusieurs de leurs pairs, cette semaine, en diffusant des messages jugés favorables à l’industrie des boissons sucrées.

      http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/734100/coca-cola-sucre-etude-ethique

  • Sur les traces des Suisses au service de l’infernal Congo de #Léopold_II

    C’est un épisode peu étudié de la migration suisse dans le monde. Dès le début du XXe siècle, un nombre croissant d’Helvètes s’engagent au service de l’État indépendant du Congo, propriété exclusive du roi des Belges Léopold II. L’architecte du #CICR#Gustave_Moynier – en fut le premier consul général en Suisse.

    Riche protestant genevois, Gustave Moynier se laisse séduire par Léopold II qui crée une Association internationale du Congo, comme paravent, pour se « procurer une part de ce magnifique gâteau africain », comme le confie le roi à un de ses agents basé à Londres en 1872.

    Pour le richissime Gustave Moynier, il n’y avait donc guère de contradiction à construire la première agence internationale de secours aux victimes de la guerre, tout en participant à l’établissement de l’EIC. Les deux projets s’inscrivaient dans une vision partagée par les élites européennes, soit un combat pour la paix et la civilisation du monde portée par la science triomphante de l’époque, le libre-échange économique et l’#évangélisation.

    Mais c’est un autre agent suisse de l’Etat Indépendant du Congo qui va pousser les Suisses à s’engager au Congo. Consul de Belgique à Neuchâtel, #Jean_Boillot-Robert publia de nombreuses annonces, multiplia les conférences en Suisse romande pour recruter des Suisses. L’opération connut un succès croissant durant les années 1900, alors même que la campagne dénonçant l’exploitation outrancière du Congo battait son plein.

    Quant à la campagne contre l’administration de Léopold II au Congo qui préfigure les mobilisations internationales de la société civile que nous connaissons aujourd’hui, elle finit par trouver des relais à Genève dès la fin du XIXe siècle. C’est le cas du journaliste #René_Claparède se mobilise et devient pour ce faire président de la Ligue suisse pour la défense des indigènes et du Bureau international pour la défense des droits des peuples.

    Jusque-là hostile à cette campagne de dénonciation, le Journal de Genève prend ses distances avec l’œuvre congolaise du roi des Belges en publiant dans ses éditions des 17 (http://www.letempsarchives.ch/page/JDG_1906_11_17/1/article/6637874/%22Etat%20Ind%C3%A9pendant%20du%20Congo%22) et 18 (http://www.letempsarchives.ch/page/JDG_1906_11_18/1/article/6637942/%22Etat%20Ind%C3%A9pendant%20du%20Congo%22) novembre 1908 un texte de René Claparède intitulé « La civilisation au Congo » qui commence ainsi : « Depuis quelques années, mais surtout depuis quelques mois nous arrivent, avec persistance, d’étranges rumeurs sur l’Etat indépendant du Congo. Pour obtenir du caoutchouc un rendement princièrement rémunérateur, fonctionnaires du gouvernement, agents des compagnies concessionnaires pressurent, dit-on, l’indigène de la manière la plus atroce. »


    http://www.swissinfo.ch/fre/philanthropie-et-colonisation_sur-les-traces-des-suisses-au-service-de-l-infernal-congo-de-l%C3%A9opold-ii-/43325184
    #Suisse #histoire #colonialisme #Congo #colonisation

  • Coucou, c’est moi, la #Crise financière, je suis de retour…
    https://reflets.info/coucou-cest-moi-la-crise-financiere-je-suis-de-retour

    Le spectre d’un retour en 2008 est à nos portes. Ça ne date pas d’hier, nous en avons parlé à de multiples reprises ici même. Mais cette fois, ça se précise. Vous avez dû le lire ces derniers jours, la Deutsche Bank est dans une situation catastrophique et en plus, les Etats-Unis veulent lui imposer […]

    #Economie #allemagne #Angela_Merkel #Barclays #Christine_Lagarde #Commerzbank #Crédit_Suisse #Crise_de_la_dette_souveraine #Deusche_Bank #France #produits_dérivés #Subprimes

  • #Libye : les dirigeants du #fond_souverain attaquent #Goldman_Sachs
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20140920-libye-dirigeants-fond-souverain-attaquent-banque-americaine-goldman-sac

    La banque américaine Goldman Sachs reconnaît avoir eu recours aux « petits cadeaux » pour s’attirer la clientèle du fonds souverain libyen sous le régime de Mouammar Kadhafi, selon le Financial Times. Les nouveaux dirigeants du fonds souverain libyen attaquent la banque devant la justice.

    Dans le cadre de la plainte déposée à Londres contre Goldman Sachs par le fonds souverain libyen, la banque américaine reconnaît que des voyages offerts à des dirigeants du fonds ou des stages proposés à leurs proches ont servi à s’attirer leurs bonnes grâces.

    Par la suite et c’est l’objet de la plainte libyenne, Goldman Sachs aurait empoché des profits faramineux de 350 millions de dollars pour un milliard de dollars de #transaction. Ceci en profitant délibérément de l’inexpérience des dirigeants libyens du fonds. Par ailleurs, le Wall Street Journal a fait savoir qu’une enquête a également été ouverte, aux #Etats-Unis cette fois, sur le stage accordé par Goldman Sachs au frère d’un ex-dignitaire du régime Kadhafi. Ce que la loi américaine interdit expressément.

    Ce fonds créé en 2006 pour faire fructifier les revenus pétroliers de la Libye, pèse actuellement 60 milliards de dollars. Et des enquêtes pour abus au détriment de la Libye ont également été ouvertes aux Etats-Unis contre la #Société_Générale, #JP_Morgan, le #Crédit_Suisse et plusieurs fonds d’investissement.

    #banques #banksters #escrocs

  • Des sénateurs américains demandent l’extradition de dizaines de banquiers suisses
    http://multinationales.org/Des-senateurs-americains-demandent

    Sale temps pour les banquiers ? La pression monte d’un cran aux #États-Unis, où des voix s’élèvent pour demander l’extradition de banquiers suisses impliqués dans des affaires de fraude fiscale. Les deux présidents du Comité d’enquête du Sénat, le démocrate Carl Levin et l’ancien candidat républicain John McCain, exhortent le ministère de la Justice états-unien à demander l’extradition d’une soixantaine de banquiers et conseillers financiers suisses. Accusés d’avoir soutenu ou facilité des démarches d’évasion (...)

    #Actualités

    / États-Unis, #Suisse, #Finances_et_banques, #Paradis_fiscaux, #UBS, #Crédit_suisse, fiscalité, #évasion_fiscale, #responsabilité_pénale_des_entreprises, Basta (...)

    #fiscalité #Basta_ !
    « http://www.bloomberg.com/news/2014-03-18/u-s-should-seek-extradition-of-swiss-bankers-senators.html »
    « http://www.bilan.ch/argent-finances-les-plus-de-la-redaction/justice-americaine-credit-suisse-pourrait-payer-plus-quubs »
    « http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203339489106-credit-suisse-accuse-d-avoir-aide-19-000-americains-a-echappe »
    « https://www.flickr.com/photos/alex-photos/2435195474

    Flickr
     »

  • Le mari caché de Valérie Pécresse | Guillaume Dasquié
    http://owni.fr/2011/05/26/le-mari-cache-de-valerie-pecresse

    OWNI vérifie les déclarations d’intérêts des ministres. Focus cette semaine sur Valérie Pécresse et son mari, Jérôme. Sur la société Suisse de ce dernier. Et sur ses proximités avec l’État.

    #Politique #Pouvoirs _top #Crédit_Suisse #déclaration_d'intérets #Imerys #Jérôme_Pécresse #ministre #valérie_pécresse #vérification_des_déclarations_d'intérêts