• La Cour des comptes préconise de réduire l’indemnisation des chômeurs, Derek Perrotte
    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021628923787-chomage-la-cour-des-comptes-suggere-de-baisser-les-allocations

    François Hollande a souligné dans son discours ce lundi que la durée d’indemnisation « est la plus longue d’Europe ». (...)
    La Cour recommande dès lors de rogner sur les #allocations : alors qu’un #chômeur célibataire sans enfant touche en moyenne 70% de son ancien #salaire net, « une diminution d’un point » de ce taux « représenterait une #économie de 422 millions d’euros ». Elle souligne que de fortes économies sont aussi possibles en revenant sur le principe « un jour cotisé/un jour indemnisé » en place depuis 2009 : passer à un ratio de 0,9 rapporterait 1,2 milliard d’euros par an. Autre recommandation : passer de 50 à 55 ans l’âge à partir duquel un chômeur peut prétendre à 36 mois d’indemnisation (contre 24 mois pour les plus jeunes), une mesure qui économiserait 450 millions d’euros.
    Côté recettes, le rapport pointe que le taux de cotisation est « inchangé depuis 2007 » et que 0,1 point supplémentaire rapporterait 500 millions par an. Dans sa ligne de mire, on retrouve aussi le mécanisme d’activité réduite (chômeurs travaillant en partie dans le mois), au « coût élevé » et qui peut « installer les salariés de certains secteurs dans la #précarité . »
    Interrogé sur une éventuelle baisse de l’#indemnisation, le ministère du Travail répond que « l’#Unédic est du ressort des partenaires sociaux ; le gouvernement n’intervient pas dans la négociation ». Sauf l’Elysée apparemment.

    http://www.unedic.org/sites/default/files/cour_des_comptes_observations_definitives_gestion_ac2008-2014.pdf

    Les membres de la cour des comptes reçoivent des salaires de 8000 à 12 000 € par mois.

    Chômage : les défis de Hollande en cinq graphiques
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/01/18/le-chomage-et-hollande-en-cinq-graphiques_4849358_4355770.html

    François Hollande est dos au mur. Le président de la République a conditionné une nouvelle candidature en 2017 à l’« inversion de la courbe du chômage ».

    Emploi : le plan de la dernière chance pour Hollande
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/18/emploi-le-plan-de-la-derniere-chance_4849035_3234.html

    500  000 #formations "supplémentaires", relance de l’apprentissage
    Soutenir l’#emploi dans les PME
    «  Toute #entreprise de moins de deux cent cinquante salariés qui recrutera un salarié payé entre 1 et 1,3 smic en CDI ou en CDD de six mois et plus se verra compenser l’ensemble de ses cotisations sociales, assure le chef de l’Etat. Concrètement, cela signifie que l’Etat prendra à son compte la totalité des prélèvements sociaux, ce qui représente une somme de 2  000  euros pour assurer effectivement zéro charge.  » Cette aide, accordée pour deux ans, sera mise en place tout de suite.

    Simplifier la rupture du contrat de travail
    (...) réforme des #prud’hommes, engagée par la loi «  croissance, activité et égalité des chances économiques   » d’août  2015, sera parachevée «  avec l’instauration d’un plafond pour les indemnités prononcées   ». (...) jusqu’au bout, on cherchera à réformer, même si cela ne plaît pas à tout le monde.

    #précarisation #guerre-aux_pauvres #assistance_aux_entreprises

    • Assurance chômage : « S’il n’y a pas d’accord entre partenaires sociaux, nous prendrons un décret » prévient El Khomri
      http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/assurance-chomage-s-il-n-y-pas-d-accord-entre-partenaires-sociaux-nous-p

      « C’est aux partenaires sociaux de mettre les voies et les moyens » pour « assurer la pérennité financières » de l’Unedic, en #déficit de 4 milliards d’euros..

      #sauver_le_régime #austérité

    • 35 heures, assurance chômage... les propos subliminaux de François Hollande
      http://www.latribune.fr/economie/france/35-heures-assurance-chomage-les-propos-subliminaux-de-francois-hollande-54

      ...la situation financière de l’Unedic. L’Institution perd environ quatre milliards d’euros supplémentaires chaque année. Et, à ce rythme, la #dette cumulée atteindrait 29,4 milliards d’euros fin 2016 et 35 milliards fin 2018, soit l’équivalent d’une année de #cotisation... Alors que les réserves de l’Unedic s’élèvent à environ 50 milliards d’euros.
      Or, les pouvoirs publics sont très préoccupés par la situation financière de l’Unedic. Et pour cause, son déficit est pris en compte pour apprécier le respect par la France des critères de Maastricht qui limite à 3% du PIB le #déficit_public d’un pays. Or, la France s’est engagée à être dans les clous fin 2017.

      (...)l’#Etat, qui apporte sa garantie financière à l’Unedic, a, in fine, le dernier mot puisque c’est le ministère du Travail qui doit agréer la convention. Il peut donc refuser cet #agrément si les règles arrêtées ne lui conviennent pas.

    • Pourquoi l’Assurance chômage intéresse tant le monde politique ? Jean-Christophe Chanut via @cie813
      http://www.latribune.fr/economie/france/pourquoi-l-assurance-chomage-interesse-tant-le-monde-politique-544708.html

      Depuis plusieurs semaines les déclarations se sont multipliées sur l’indemnisation des chômeurs. A commencer par François Hollande qui, lors de ses vœux aux « acteurs de l’entreprise et de l’emploi » a rappelé que la France avait les #durées d’indemnisation les plus longues en Europe... Le sous-entendu était très clair.
      Ce sont aussi le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, et le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen qui y sont allés de leurs petites phrases sur un régime qui devrait davantage inciter à la reprise de l’emploi.

      Assurance chômage : vers une baisse des allocations ?
      http://www.latribune.fr/economie/france/assurance-chomage-vers-une-baisses-des-allocations-542490.html

      A droite, Nicolas Sarkozy a aussi enjoint les partenaires sociaux à réduire le déficit de l’assurance chômage. Et s’ils n’y parviennent pas, l’ancien chef de l’Etat propose alors de confier à l’Etat, pour un temps du moins, la gestion de l’assurance chômage. Nicolas Sarkozy : "le FN, c’est le symptôme, la fièvre, pas le virus"
      http://www.latribune.fr/economie/france/nicolas-sarkozy-le-fn-c-est-le-symptome-la-fievre-pas-le-virus-536712.html

      La préparation des esprits joue donc à fond afin de mettre la pression sur les gestionnaires de l’Unedic. Mais, dans la réalité, qu’en est-il de l’état du régime. Tour d’horizon. (...)

      Un système trop généreux ?

      Beaucoup de fantasmes circulent sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi. D’abord, il est important de préciser que seule une minorité de demandeurs d’emploi sont indemnisés. Selon les dernières données connues de la Dares (service statistiques du ministère du Travail), qui portent sur le mois de septembre 2015, 39,9% des demandeurs d’emploi en catégories « A,B,C,D,E » sont indemnisés par l’assurance chômage (hors allocation de formation) et 8% le sont au titre du régime de solidarité nationale (par exemple, les titulaires de l’allocation de solidarité spécifique, l’ASS), après avoir épuisé tous leurs droits à l’assurance chômage... Une minorité donc.

      Quant au #montant moyen de l’allocation perçue, il atteint 1.057 euros net par mois à la fin 2014 (dernières données connues). Dans le détail, 99% des demandeurs d’emploi indemnisés perçoivent moins de 3.872 euros brut par mois, 95% moins de 2.079 euros et 50% moins de 1.031 euros. Quant à la fameuse allocation maximale de 7.183 euros brut par mois, elle est perçue par... 1.440 allocataires, soit 0,04% des bénéficiaires. Les allocataires concernés sont des personnes qui percevaient un salaire d’au moins 12.516 euros bruts par mois en 2014. Et ils ont droit à une allocation égale à 57% de leur ancien salaire (dans la limite de ces 12.516 euros). (...) La question du #plafond de l’allocation, [et les #cotisations ?]

      Les effets pervers des droits rechargeables

      Toute période travaillée par un demandeur d’emploi avant l’épuisement de ses allocations allonge la durée de ses droits à l’Assurance chômage, si la perte de ce nouvel emploi n’est pas volontaire. C’est ce que l’on appelle "les #droits_rechargeables". Il faut cependant avoir au moins travaillé 150 heures sur l’ensemble de la période d’indemnisation. Si cette condition est remplie, une fois tous les droits initiaux du demandeur d’emploi utilisés, et seulement à ce moment-là, il va être effectué un « rechargement » des droits qu’il a acquis en travaillant pendant la période d’indemnisation. Ce « rechargement » lui ouvre de nouveaux droits, c’est-à-dire une allocation d’un nouveau montant pour une nouvelle durée qui sera calculée sur la base des activités reprises.

      Alors certes, le système est ingénieux car il incite les demandeurs d’emploi à reprendre une activité. Mais il a un effet pervers : il pousse les employeurs à multiplier les contrats courts. De fait, les entreprises, avec la complicité en général subie des salariés, ont très bien compris qu’elles pouvaient optimiser leur gestion du personnel peu qualifié en se défaussant sur l’assurance chômage. En d’autres termes, elles utilisent cette main d’œuvre sur des plages horaires les plus courtes possibles, via des CDD très courts puis s’en délestent... puis réembauchent en CDD court quand elles en ont de nouveau le besoin. Pour preuve, selon une note du Conseil d’analyse économique, 70% des embauches en contrat court... sont des réembauches chez un ancien employeur .

    • Engouement du gouvernement pour la réforme de l’assurance-chômage
      http://www.lejdd.fr/Politique/petits-calculs-Le-soudain-engouement-du-gouvernement-pour-la-reforme-de-l-assu

      Bercy a prévu, avant même de connaître l’issue de la négociation, que l’assurance-chômage (Unedic) devait économiser 800 millions d’euros cette année. Ou plus précisément sur les six derniers mois, puisque la nouvelle convention doit entrer en vigueur au 1er juillet. Cette somme - élevée pour une période si courte - est inscrite dans la programmation budgétaire du pays, transmise à Bruxelles. Elle doit contribuer à réduire le déficit public à 3,3% du PIB, après 3,8% (sans doute un peu moins) estimés pour 2015, objectifs à tenir sous peine de sanction de nos partenaires de l’UE. Autrement dit, la fameuse barre des 3% serait à portée de main avant la présidentielle, si tant est que les partenaires sociaux y mettaient un peu d’ardeur. Les pressions du gouvernement s’expliquent : il existe un risque que les négociateurs attendent le retour de la croissance ou un changement de majorité pour agir sur les comptes, voire se déchirent sans aboutir, reportant de facto l’atteinte des 3%.

      Or, faute d’inversion de la courbe du chômage, les économies à l’Unedic ne peuvent venir que d’un tour de vis.

    • Alexandre Saubot (Medef) élu président de l’Unédic
      http://www.boursorama.com/actualites/assurance-chomage-alexandre-saubot-medef-elu-president-de-l-unedic-96400

      Polytechnicien passé par les directions de l’Armement et du Trésor, par le ministère de la Culture et par le groupe bancaire Natexis Banques populaires (devenu Natixis), M. Saubot dirige depuis 2000 le groupe Haulotte, fabricant de nacelles élévatrices et de chariots télescopiques basé dans la Loire.

    • El Khomri n’exclut pas la possibilité d’une dégressivité des allocations chômage
      http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021662195308-el-khomri-nexclut-pas-la-possibilite-dune-degressivite-des-all

      Elle a par ailleurs précisé que le gouvernement « prendrait ses responsabilités » en l’absence d’accord entre partenaires sociaux. « Si les partenaires sociaux n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la nouvelle convention de l’assurance chômage , le gouvernement prendra ses responsabilités et évoquera toutes les pistes, nous prendrons un #décret », a déclaré la ministre, interrogée sur la possibilité de réintroduire la dégressivité des allocations chômage.
      « La dégressivité avait été mise en oeuvre de 1992 à 2001, elle n’a pas montré, d’après les études, que ça avait joué un rôle sur les personnes les plus en difficulté [?!!, #wtf, ndc] . Il faut regarder les choses de façon non passionnée et mettre en oeuvre cette nouvelle convention pour favoriser le retour à l’emploi », a-t-elle poursuivi.

      Leurs « négociations » débuteraient le 22 février.

    • Dégressivité de l’assurance chômage > « Une piste » étudiée par le gouvernement, selon Michel Sapin
      https://twitter.com/itele/status/694157330535985153

      Si je vous dit, je suis plus efficace, j’apporte plus d’éléments pour former le chômeur, que j’apporte plus de chances de retrouver plus vite un emploi, je pense que tout le monde est gagnant (...), si vous êtes dans la dégressivité d’un côté, vous devez être dans l’ augmentation des droits à la formation, des droits à la reprise de l’emploi (...) tout est possible [comme disait lUMP...], on peut très bien imaginer qu’entre un an et deux ans [d’indemnisation]..., en fonctions des situations, des personnes, des âges, bref, il y a plein d’éléments qui peuvent être discutés par les partenaires sociaux, et je souhaite que ce soient les partenaires sociaux qui trouvent un accord, ils l’ont toujours trouvé jusqu’à présent.

      En ital les carottes rhétoriques, en gras le nouveau droit de/à l’employabilité...
      Plus, plus vite, gagnant, des ficelles dignes de la harangue d’un camelot sur le marché.
      #crapule

    • La justification principale énoncée publiquement - car on ne dit pas que la France s’est engagé à réduire son déficit public dans lequel figure celui d’une Unedic aux comptes plombés par le chômage de masse, les dégrèvements de cotisations et, plus structurellement, par un financement exclusivement gagé sur le volume horaire d’emploi - c’est "pour mobiliser plus de moyens sur la formation des chômeurs" (13/1/16, Jean-Marie Le Guen).

      Après avoir contribué à payer le CICE pour assister les entreprises (TVA, pas de hausse du RSA, etc.), les chômeurs et précaires vont donc devoir payer des formations dont la principale vertu sera de les rendre invisibles (passage en catégorie D).

      Le plan de formation de 500 000 chômeurs
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/01/05/formation-de-500-000-chomeurs-le-plan-de-francois-hollande-suscite-des-inter

      Il y n’a actuellement que 280 000 chômeurs en catégorie D ( dispensés de recherche d’emploi, exclue des chiffres du chômage annoncés rituellement).

    • Dégressivité des allocations chômage : le gouvernement « lutte contre les chômeurs », Philippot, FN
      http://www.lepoint.fr/bourse/degressivite-des-allocations-chomage-le-gouvernement-lutte-contre-les-chomeu

      Florian Philippot, l’un des vice-présidents du FN, a estimé mardi que la dégressivité des allocations chômage envisagée par le gouvernement, d’après plusieurs ministres, prouvait que celui-ci « lutte contre les chômeurs » plutôt que contre le chômage.
      « Cette dégressivité a existé en France, entre 1992 et 2001, elle n’a eu aucun effet, ça a été prouvé par des études de l’Insee je crois, ça n’a eu aucun impact sur l’emploi », a jugé l’eurodéputé.
      Au Front national, « on ne pense pas qu’il faille taper sur les chômeurs (...) Oui, il y a des fraudeurs, il faut lutter de manière plus générale activement contre les fraudeurs. Mais moi, je sépare le bon grain de l’ivraie, je veux pas mettre tout le monde dans le même sac. L’immense majorité des chômeurs, s’ils n’ont pas de boulot, c’est qu’il n’y a pas de boulot et ils en cherchent »(...).

  • Le marxisme oublié de Foucault, Stéphane Legrand
    http://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2004-2-page-27.htm

    « La société punitive » aborde le même problème que Surveiller et punir : expliquer l’apparition et la généralisation de la prison comme forme punitive au XIXe siècle, et part du même constat : on ne saurait l’expliquer par l’évolution idéologique des théories pénales, non plus que par l’histoire autonome des pratiques judiciaires. Mais il l’appréhende d’une toute autre manière : la forme-prison se rattacherait au développement tendanciel (qui lui est contemporain) de la formesalaire, qui en est historiquement jumelle. C’est parce que la gestion politique du temps et du rythme de vie des individus devient un enjeu majeur pour le pouvoir, que la forme du temps abstrait s’impose en même temps comme principe de mesure à l’appareil pénal et à l’appareil de production. On assiste alors à « l’introduction du #temps dans le système du pouvoir capitaliste et dans le système de la pénalité ». Ce qui permet au premier chef de penser l’homologie possible de deux institutions disciplinaires spécifiques, c’est alors un enjeu politique et économique : le contrôle du temps de la vie :

    « Ainsi ce qui nous permet d’analyser d’un seul tenant le régime punitif des délits et le régime disciplinaire du travail, c’est le rapport du temps de la vie au pouvoir politique : cette répression du temps et par le temps, c’est cette espèce de continuité entre l’horloge de l’atelier, le chronomètre de la chaîne et le calendrier de la prison » (C73, p. 67).

    Mais il faut encore comprendre historiquement, généalogiquement, comment, selon Foucault, le temps de la vie apparaît alors comme un problème politique majeur. Cette apparition est explicable si l’on prend en compte le fait que (dans « La société punitive » comme dans Surveiller et punir) l’institution prison n’est qu’un élément local dans un système de contrainte beaucoup plus large, que Foucault nomme à cette époque le coercitif, défini comme « dimension générale de tous les contrôles sociaux qui caractérisent des sociétés comme les nôtres » (C73, p. 82).
    Foucault aborde le coercitif à partir de l’histoire anglaise, où il est possible de repérer l’évolution d’un certain nombre de groupes sociaux ayant pour objectif la surveillance morale, le contrôle et la punition des populations. Ce qui caractérise ces instances, c’est, en usant d’un terme qu’affectionnait Foucault, qu’elles apparaissent à un niveau « capillaire » : dispersées et non centralisées elles correspondent plutôt à une forme d’autocontrôle des groupes sociaux. D’autre part, elles se donnent moins pour but de détecter et de sanctionner les crimes définis comme tels aux termes d’un code juridique, que d’intervenir sur les irrégularités de comportement, les fautes morales, les propensions psychologiques douteuses, ce que Foucault nomme, dans un vocabulaire criminologique moderne, « les conditions de facilitation de la faute » , dans le but de produire chez les sujets la formation d’habitudes valorisées. Or, Foucault remarque que ces groupements, nés pour réagir à l’incurie du pouvoir central, et souvent pour des motifs extrapolitiques (notamment religieux et économiques), se trouvent tendanciellement repris par l’appareil d’Etat, au cours du XVIIIe siècle. Cette étatisation tendancielle du coercitif répond à une exigence de prise en charge par l’appareil judiciaire des impératifs de moralisation nés en dehors de l’appareil d’Etat, ou encore comme le formule Foucault vise à « mettre en continuité le contrôle et la répression moraux d’une part, et la sanction pénale de l’autre. On assiste à une moralisation du système judiciaire ».

    Cette synthèse moralité-pénalité opérée par l’intégration à l’appareil d’Etat des dispositifs coercitifs, s’explique selon Foucault, assez classiquement, par le développement croissant de l’accumulation capitaliste. A mesure que la richesse s’incarne dans des stocks de plus en plus vastes, dans des moyens de production toujours plus regroupés, c’est en même temps une richesse disponible, facile à dérober ou du moins à détruire, qu’on met sous les mains de groupes de plus en plus nombreux d’ouvriers. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, le système judiciaire se caractérisait selon Foucault par une forte tolérance aux illégalismes, y compris populaires, dans la mesure où ces derniers étaient pour partie des vecteurs de l’implantation des rapports de production spécifiquement capitalistes. Mais cette tolérance devient beaucoup moins acceptable lorsque, les conditions sociales et économiques du travail ayant changé, c’est la nature et la signification de l’illégalisme populaire qui changent avec elles : il consiste de moins en moins à se soustraire à des droits, des corvées ou des prélèvements, et tend de plus en plus à se rabattre sur le vol ou la déprédation. L’étatisation du coercitif répondrait alors, selon Foucault, à la nécessité d’introduire entre l’ouvrier et cette richesse qu’on doit lui mettre dans les mains pour lui arracher le profit, quelque chose de plus que le simple interdit légal, quelque chose qui donne effectivité à l’interdit légal : « Il faut un supplément de code qui vienne compléter et faire fonctionner cette loi : il faut que l’ouvrier lui-même soit moralisé ».

    La disciplinarisation se présente alors, selon un ordre d’exposition dont on constate qu’il diffère en profondeur de celui qu’adoptera Surveiller et punir, comme la condition d’effectivité des rapports juridiques formels qui régissent la relation de travail, ou comme le dit Foucault : « Le contrat salarial doit s’accompagner d’une coercition qui est sa clause de validité » (idem, p. 127). En d’autres termes, c’est du point de vue des luttes de classe et de la construction sociale des rapports de production capitalistes, et donc des sujets disposés subjectivement à y figurer, que l’émergence historique de la disciplinarisation est ici pensée. Foucault, d’ailleurs, le dit dans des termes qui ne pourraient pas être plus clairs : le système coercitif est « l’instrument politique du contrôle et du maintien des rapports de production ».

    Mais elle remplit un second rôle vis-à-vis des rapports de production, qui n’est pas seulement leur reproduction par le contrôle des résistances et des illégalismes populaires, mais aussi l’implantation, chez les producteurs immédiats, des #dispositions_subjectives requises par la production en vue du profit. Le corps de l’ouvrier, en effet, n’inquiète pas seulement en tant qu’il est, par ses besoins, la source de l’illégalisme de prédation et de déprédation : l’ouvrier qui #paresse, qui s’enivre, qui brûle son énergie en faisant la fête, ou encore qui vit à son rythme propre, n’opère pas moins une #soustraction à la richesse produite qu’il ne le ferait en pillant ou saccageant les docks ; il pratique alors ce que Foucault nomme un « #illégalisme_de_dissipation », c’est-à-dire qu’il pratique « l’illégalisme cette fois sur son propre corps, sur sa force de travail » (C73,7 mars, p. 148). Il pille le capital à même sa propre vie qu’il épuise, dérobant par là, non pas la richesse créée mais la condition même du profit. Il faut protéger le capital et les moyens de travail du travailleur, mais il faut aussi protéger la force de travail de son propre porteur, protéger du producteur immédiat la condition de la reproduction élargie.

    #société_punitive #forme_prison #forme_salaire #gestion_politique_du_temps #contrôle_du_temps_de_la_vie #Populations #coercitif #accumulation_capitaliste #illégalismes #travail #supplément_de_code (cf. Anti_0edipe) #disciplinarisation #rapports_de_production #Foucault

    • ... nous nous efforcerons de montrer que les concepts fondamentaux de la théorie foucaldienne des relations de pouvoir dans la « société disciplinaire » restent irrémédiablement aveugles si on ne les articule pas à une théorie de l’exploitation et à une théorie du mode de production capitaliste.

    • Quelqu’un ici aurait lu Marx & Foucault, Lectures, usages, confrontations ? un ouvrage collectif (malheureusement sans contribution de Stéphane Legrand) dont je note ici l’existence.

      La présentation de La Découverte

      Marx et Foucault : deux œuvres, deux pensées sans lesquelles on ne peut saisir le sens de notre présent. Pas de théorie critique qui puisse se passer de leurs concepts et de leurs analyses. Et pas de luttes qui ne renvoient à tel moment ou à tel aspect de leur héritage. Pourtant, de l’un à l’autre le passage ne va pas de soi. Les époques, les intentions, les philosophies même ne sont pas superposables. Hétérogènes donc, ces pensées font, l’une et l’autre, obstacle à tout « foucaldo-marxisme ».
      L’ouvrage vise à montrer des rapports mobiles et complexes, non des identités profondes ou des incompatibilités d’essence. Rapports de Foucault à Marx : il prend appui sur lui pour le déborder, l’envelopper, et parfois l’opposer à lui-même. Rapports de Foucault aux marxismes, sous leurs variantes les plus diverses, humaniste, existentialiste, althussérienne, qui n’ont cessé de composer les actualités changeantes de Foucault. Rapports des marxistes, d’hier et d’aujourd’hui, à Foucault : comment l’ont-ils lu ? Que lui ont-ils reproché, que lui ont-ils emprunté ? Qu’en font-ils aujourd’hui de neuf ?
      C’est donc l’actualité d’une lecture croisée de Marx et Foucault qui est au centre des contributions de cet ouvrage et qui ouvre sur un espace fécond pour l’avenir de la pensée critique.

      #livre

    • Foucault et « la société punitive », Frédéric Gros
      https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2010-4-page-5.htm

      Le propre du coercitif est finalement d’établir ce qu’on pourrait appeler l’extension du punitif, d’une part et, d’autre part, la continuité du punitif et du pénal. L’extension du punitif, c’est simplement l’idée qu’au fond être surveillé ou être évalué, c’est être puni. Par le jeu de cette synthèse établie, par le coercitif, entre la surveillance, l’examen et la peine, quand un médecin me pose des questions sur mon état de santé, quand un professeur m’interroge, quand un contremaître me demande comment j’ai travaillé ou un supérieur ce que j’ai fait, toutes ces questions dégagent aussitôt une certaine aura punitive. Le coercitif fait disparaître la possibilité d’une vigilance empreinte de sollicitude ou d’une simple neutralité scientifique. « Qui es-tu ? », « Comment vas-tu ? », « Qu’as-tu fait ? », « Que sais-tu ? », ces questions pourraient au fond ne rien manifester d’autre qu’une simple curiosité scientifique ou un souci éthique de l’autre. Par le coercitif, elles éveillent en chacun d’entre nous la #crainte d’être puni, si la réponse trahit un #écart par rapport à une #norme (de santé, d’instruction, de comportement, etc.), et même la certitude angoissée, si l’écart est trop grand, de finir en prison… (...)

      Mais il faut se demander une dernière chose : à quoi sert ce dispositif punitif généralisé ? La réponse du cours de 1973 est d’une netteté aveuglante, d’un grand tranchant : il sert à transformer le #temps_de_la_vie en #force_de_travail. Au fond, dit Foucault, tout le travail de Marx aura été de penser comment le #capitalisme prend en otage la force de travail, comment il l’aliène, l’exploite, comment il la transforme, pour son plus grand profit, en force productive. C’est cette alchimie de transformation dont le secret est donné à lire dans Le Capital. Mais, en amont, il convient de décrire la manière dont le temps de la vie, qui comprend la fête, la paresse, la fantaisie et les caprices du désir, a pu déjà être transformé en force de travail. Au fond les institutions coercitives n’ont d’autre but que cette transformation. Ce qu’elles pourchassent, dit Foucault, ce sont toutes les formes de la dissipation : l’imprévoyance, l’irrégularité, le désordre, tout ce par quoi le temps de la vie est inutilement dépensé ? « inutilement » pour le profit capitaliste. Le coercitif permettrait donc de faire coller le temps vivant des hommes au rythme des machines et aux cycles de la production.

    • il convient de décrire la manière dont le temps de la vie, qui comprend la fête, la paresse, la fantaisie et les caprices du désir, a pu déjà être transformé en force de travail

      Il y a malheureusement là une faille dans l’analyse foucaldienne (mais il n’est pas le seul, d’autres marxismes hétérodoxes s’y abiment, sans parler des marxismes traditionnels qui se contentent de glorifier le travail...)

      Le temps de vie ne peut être transformé en force de travail dans n’importe quelle condition. Il faut d’abord que soit opérée la dissociation entre activité productive (au sens du capital, c’est-à-dire productive de valeur) et activité improductive. Cette dissociation opère à un niveau logique et global (une totalité), mais aussi à l’intérieur de toute activité particulière. La capital ne peut donc pas tout saisir pour en faire une force de travail, il doit d’abord faire le grand partage entre ce qui concoure à sa reproduction (la valorisation de la valeur) et ce qui est indispensable à cette reproduction sans être producteur de valeur en soi (le travail domestique notamment). Cette dissociation est aussi celle des genres, tels qu’ils sont exprimés (y compris dans ces aspects psychologique et subjectif) de façon bien spécifique dans la société capitaliste. Chacun des genres devient le masque de ces deux faces dissociées (mais insécables) : force de travail d’un coté, simple reproduction de la vie au sens large de l’autre.

      Ainsi la part d’ombre du travail productif (de valeur), ce sont toutes les activités qui sont improductives, mais qui sont transformées par le mouvement du capital pour servir indirectement à sa reproduction (et qui sont souvent des conditions nécessaires à cette même reproduction : l’élevage préalable des petits humains pour en faire de futur producteur, par exemple). Le capital constitue ainsi tendanciellement ces activités improductives à son image (d’où le coercitif), mais cela n’en fait pas pour autant la possibilité d’y appliquer une force de travail (et donc une opportunité de reproduire le capital lui-même)

      C’est un point important, car la crise du capital, c’est le tarissement du travail productif (et donc l’impossibilité de reproduire le capital). Si toute activité pouvait être versée sans autre forme de procès dans la catégorie force de travail, le capital ne serait que mouvement perpétuel du même. D’un autre coté, la sortie du capital ne peut pas être simplement la promotion tout azimut des activités non productives lorsque celles-ci ne sont en fait que l’ombre porté du travail productif (et donc de la reproduction autotélique du capital)

    • @ktche, je ne sais trop que te répondre... tes remarques me semblent relever d’un travers théoricien (et paradoxalement économiciste, malgré la volonté de rompre avec l’orthodoxie marxiste) qui ne fait guère de place à la lutte, aux relations de pouvoir, à l’historicité. L’impossibilité de « reproduire le capital » est avant tout une question politique.
      Un des intérêt du travail de Foucault est précisément d’échapper aux automatismes d’une « dialectique » résolutive, de s’attacher à nouveau à la critique depuis une #analyse_concrète.
      La tradition ultra gauche française qui fait son miel des Manuscrits de 1844 (et ne lit les Grundrisse que depuis 1844), de la #théorie de l’aliénation, fidèle à la traduction par Rubel des écrits de Marx, à refuser, à juste titre, la #politique comme activité séparée, finit par refuser la politique tout court, préférant une attitude critique contemplative, dans l’attente de voir une inéluctable crise du capitalisme advenir. L’ objectivisme de la « théorie de la valeur » se résume à une forme plus ou moins sophistiquée de désarmement.

      Avec les marxistes bornés, nous avions une « théorie de la valeur travail » (en lieu et place dune critique de celle-ci). Tout cela est désormais bon pour les néolibéraux de tout poil, du PS à l’OCDE, occupés à restaurer sans cesse les conditions de la concurrence et une moralité qui leur soit adéquate (votre dignité est dans le travail).
      La « théorie de la valeur » prédit pour sa part la fin du capitalisme (consolation de la science) tout en éternisant les des rapports sociaux capitalistes.
      Nous avons besoin de valeurs nouvelles, forgées par des conflits, créées, pas de faire encore et encore, une « théorie de la valeur ».

    • La « théorie de la valeur » prédit pour sa part la fin du capitalisme (consolation de la science) tout en éternisant les des rapports sociaux capitalistes.

      Il n’y a pas de prédiction quant à la fin du capitalisme. Il s’agit d’analyser et de décrire sa décomposition (là où nombreux sont ceux qui le voient triomphant comme jamais). La dynamique propre du capital sape les conditions de sa propre reproduction. Ce constat ne conduit à aucun optimisme a priori. La décomposition n’est malheureusement pas la fin (ou alors une fin interminable...) mais plus probablement (et même visiblement si l’on observe les périphéries) une barbarisation.

      Par ailleurs, je mettrais en avant une théorie de la valeur-dissociation, qui justement ne s’en tient pas aux dimensions économiques de la socialisation capitaliste, mais prend en compte l’ombre portée du capital qui est aussi une part constitutive de cette socialisation. Cette part dissociée ne représente pas un pôle positif en soi et ne peut pas plus constituer un point d’appui indiscutable pour sortir du capital, car c’est bien la dissociation elle-même qui est constitutive du rapport social capitaliste.

      Enfin, je serais très réticent à identifier les oppositions abstrait/concret et théorique/pratique. Il y a malheureusement des pratiques très abstraites (i.e. qui participent de l’évidement de tout contenu) et heureusement des théories très concrètes (i.e. qui permettent d’identifier le caractère fétiche de la reproduction du quotidien et de dénaturaliser des fausses évidences)

  • La TownHouse Gallery et le Théâtre Rawabet fermés au Caire.

    http://www.madamasr.com/news/culture/townhouse-gallery-rawabet-theater-closed-after-interagency-raid

    Downtown Cairo’s Townhouse Gallery and Rawabet Theater were shuttered Monday night following a surprise inspection from seven officials who were joined by others, making up a 20-member interagency team from the Censorship Authority, Tax Authority, National Security Agency and local office of the Ministry of Manpower.

    #egypt #crackdown

  • Des citoyens défient la multinationale #harsco_minerals
    http://www.wereport.fr/societe/des-citoyens-defient-la-multinationale-harsco-minerals

    Depuis 2009, la multinationale Harsco Minerals France recycle le #crassier sidérurgique de Sauvigny-les-Bois (Bourgogne), pour en extraire des métaux onéreux. Mais cette activité génère des nuages de poussières sur la commune limitrophe d’Imphy. Inquiets pour leur santé, les riverains comptent lancer une procédure, avec un ténor du barreau de Paris. Un sujet de Daphné Gastaldi...

    #Société #bourgogne #chrome #citizencase #imphy #laitier #nevers #nievre #pollution #sidérurgie

  •  ? Terrible moment pour les #médias_libres et les copains ; deux jours après @moderne, c’est @pedro qui nous quitte, et pour les mêmes raisons.

    Le #crabe c’est bon quand c’est en boîte.

    Pedro c’était (entre autres) @samizdat, les bagarres pour la #liberté_d'expression (Altern). Un de mes modèles, quand j’ai commencé les mailing-listes politiques en 1995. Un antifa de choc. Un organisateur des conférences #Zelig dans les années 2000 ; un des premiers utilisateurs de #SPIP. On le voyait encore récemment, au CICP, à Ritimo, dans des débats sur l’usage de la crypto et d’internet dans les associations. C’était aussi un des piliers de certaine mailing-liste clandestine de soutien juridique aux #hébergeurs_indépendants. L’aiguillon du projet d’#archivage_militant. (C’était aussi un mec généreux, un copain, etc. Mais ce n’est pas mon propos ici de faire un portrait.)

    Quelques pistes dans ce vieil article d’@aris
    http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_2005_num_79_1_1043

    ou dans les traces des zelig
    https://web.archive.org/web/20050210115056/http://www.zelig.org

  • “Warning signs of cyber crime \ The following behaviours may indicate [to the parents] a young person is at risk of getting involved in cyber crime: [...] Are they interested in coding? Do they have independent learning material on computing?”

    http://www.nationalcrimeagency.gov.uk/crime-threats/cyber-crime/cyber-crime-preventing-young-people-from-getting-involved

    #police #minorityReport #crazyness #coding

  • La sociologie excuse-t-elle les terroristes ?
    http://www.alterecoplus.fr/en-direct-de-la-recherche/la-sociologie-excuse-t-elle-les-terroristes-201512011020-00002614.html

    « J’en ai assez de ceux qui cherchent en permanence des excuses et des explications culturelles ou sociologiques à ce qu’il s’est passé », s’est exclamé le 26 novembre le Premier ministre Manuel Valls à propos des attentats. Il reprenait ainsi une rhétorique qui accuse régulièrement les sciences sociales de nier la responsabilité des individus, révélant ainsi une profonde méconnaissance de leur logique, de leur travail et de leur rôle. Source : AlterEco+

    • Vincent Lemire a très bien résumé la différence entre expliquer et excuser dans son récent billet :
      https://blogs.mediapart.fr/vincent-lemire/blog/211115/13-novembre-2015-une-histoire-francaise

      Assumer nos responsabilités, c’est donc admettre que ce qui est arrivé vendredi 13 novembre à Paris est intimement relié à notre histoire, y compris aux pages les plus sombres de notre histoire coloniale. Ayant écrit cela, on entend déjà les croassements rauques des vautours : « En cherchant à expliquer vous allez finir par excuser ! ». Pauvres malfaisants et ignorants vautours qui nourrissent leur haine de leur ignorance. Expliquer c’est déplier, défaire les plis, dérouler devant soi une question, un événement, une inquiétude, une panique… un massacre. Expliquer — nous dit le dictionnaire et nous dit la sagesse — c’est déplier, lentement déplier, pour voir ce qui demeurait caché dans les plis, pour rendre visible ce qui était invisible pour nos esprits troublés et aveuglés.

      Excuser c’est le contraire. Excuser — nous dit encore le dictionnaire — c’est mettre « hors de cause », hors de causalité, hors de portée de l’intelligibilité. Excuser c’est exclure, exempter, mettre dehors, pour ne plus voir et ne plus chercher à comprendre. Excuser c’est oublier. Un historien ne peut donc pas répondre à cette ignoble injure, il ne doit pas répondre. Il doit seulement continuer de parler, un peu plus haut, un peu plus fort, pour couvrir les croassements des vautours.

    • Exactement @monolecte : voir aussi le procès fait à Taubira récemment par la fachosphère ( incluant donc LR) qui a valu la remise en place médiatique de MLP sur France Inter. Le titre de i-télé avait été raccourci à « il faut comprendre le jeune qui part en Syrie », au lieu de « il faut comprendre les raisons qui poussent un jeune à partir .. »
      Et que tout le monde a lu comme : il faut excuser le jeune.. Etc..
      Valls rejoint Sarkozy et cie dans le poujadisme électoraliste, démagogues de la paresse intellectuelle... Sarko avait sorti aussi un truc du style « il faut arrêter de réfléchir, il faut se mettre à agir .. »
      Sinistres idiots, et surtout cretins de partisans qui les applaudissent..

    • Bernard Lahire interroge par ailleurs la vision que ces gens « installés » ont de la pauvreté, qui n’est pas un simple attribut mais une #situation qui façonne tout un rapport au monde : « Vivre par exemple dans les conditions économiques les plus misérables, ce n’est pas comme porter un chapeau qu’on pourrait enlever à sa guise, mais c’est faire l’expérience dans son corps d’une série d’expériences de manques, de traumatismes,de souffrances, d’humiliations, qui peuvent conduire, par réaction, celles et ceux qui les vivent, à des comportements que la #loi et la #morale réprouvent ».

      Oui, comprendre n’est pas excuser sauf dans les discours de la caporalisation générale. Juppé est un âne qui fait mine d’oublier à quoi leur servent les sciences humaines et sociales. Comme c’était le cas de l’économie au XIXème, qu’elles sont venues compléter, elles servent le plus souvent la domination. Car comprendre c’est se donner le moyen de transformer, et, par exemple, car c’est la plus courant, de tout faire pour que rien en change, de trouver les moyens de raffiner les techniques de pouvoir.

      Toute pensée critique a donc à s’inquiéter de ce quelle met au jour et que la domination n’aurait pu saisir. L’exemple princeps de ce renversement, c’est Le capital de Marx qui aura permet aux capitalistes de comprendre enfin ce qu’était l’organisation du travail exploité, de passer outre son anarchie constitutive, et de ce fait, parfois, son caractère étroitement pulsionnel. La jouissance de la prédation et de la richesse illimitée en se connait pas, et elle connait moins encore les mécanismes qu’elle met spontanément en pratique.

      Par ailleurs, toutes les déterminations sociales du monde ne sauraient rendre justice des phénomènes subjectifs, et de l’invention (méchante compris) dont elles témoignent (Voir les critiques répétées de Rancière à l’encontre des travaux de Bourdieu). L’invocation du pluridisciplinaire fut, avant d’être une exigence ressassée des institutions, une exigence critique, portée par un disciple hérétique de Lacan nommé Félix Guattari.

      #libre_arbitre #Déterminations #Jospin avant #Valls, #fourest, #Val et suite aux #libertariens #meurtres_de_masse #sociolatres

    • D’ailleurs, le fond du problème ce n’est pas un problème d’ignorance, comme dit @colporteur nos « responsables » sont bien plus intelligents qu’ils le laissent paraitre.
      Le problème, il est résumé en 3 mots : « Assumer nos responsabilités »
      Ce n’est pas de l’ignorance, c’est de la mauvaise foi.
      Nos responsables ne veulent pas assumer leurs responsabilités.
      Quand on ne veut pas assumer, on rejette l’entière culpabilité sur autrui, on diabolise, et surtout on ne cherche pas à comprendre. Non pas parce que ça « excuserait » l’autre. Mais parce que ça ferait apparaître au yeux de tous notre part de responsabilité..

    • Vu que c’est le règne de la pensé à court terme chez les politicards, la sociologie et les sciences humaines, sont certainement leurs ennemis jurés.
      Puisqu’ils en sont à nous privé de liberté pour la préservation de nos libertés... et que ce qui compte c’est « Consommez, c’est le moment des fêtes, dépensez, vivez, reprenez le chemin des spectacles, du cinéma et du théâtre »
      http://seenthis.net/messages/434962

      Aussi par rapport à la visée à court terme la repression hallucinante autour du COP21 est aussi bien significative. Il faut Consommer qu’on vous dit, c’est le moment des fêtes, dépensez et circulez il n’y a rien à voire.

      au sujet de cette déclaration de Valls, voir aussi une réponse en BD signalé ici http://seenthis.net/messages/434926

    • Devant l’Hyper Cacher, Manuel Valls promeut à nouveau la bêtise pour tous
      http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2016/01/09/une-ceremonie-en-hommage-aux-victimes-de-l-hyper-cacher_4844544_4809495.html

      « Rien ne peut expliquer que l’on tue à des terrasses de cafés ! Rien ne peut expliquer que l’on tue dans une salle de concert ! Rien ne peut expliquer que l’on tue des journalistes et des policiers ! Et rien ne peut expliquer que l’on tue des juifs ! Rien ne pourra jamais expliquer ! »

      #crapule #peste_émotionnelle

  • Ces derniers jours, à lire les commentaires épouvantables de Twitter sur les manifestations interdites, j’ai le sentiment que nous avons parfaitement intégré une nouvelle obligation dégueulasse : le devoir d’obéissance.

    J’ai connu et détesté les années 1980 : plus je m’approchais de l’âge adulte, moins je supportais l’ambiance de conformisme aigu de l’époque. Mais ces derniers temps, les injonctions à l’obéissance (obéir au gouvernement, obéir aux flics, obéir au jugement moral des présentateurs télévisés…), devenues omniprésentes dans les forums de l’interwebz, c’est déprimant au dernier degré. Le conformisme des années 80 consistait à se déguiser en yuppie et à mépriser bruyamment les déviants, mais pas à leur imposer de devenir eux-mêmes des yuppies (au contraire, la yuppitude reaganienne avait évidemment besoin de l’autre justement pour pouvoir afficher ce mépris des malpropres soixante-huitards) ; le discours ambiant actuel revendique, lui, l’adoption des mêmes codes et de la même obéissance pour tous.

    Nous avions déjà la grosse-couillitude des forums, le racisme-camembert, l’adoption des codes de non-discussion des aboyeurs télévisuels, le personnal-branding de nos relations, mais ça, c’est encore autre chose. C’est je crois un mode de pensée proprement totalitaire à la sauce Twitter : « mais puisqu’on te dit que c’est interdit, merde, c’est pas compliqué à comprendre, ça, que c’est interdit ! ».

    • C’est parce que c’est très mal foutu, Twitter : si quelqu’un que tu aimes bien postes plusieurs messages de suite parce qu’il a des choses un peu intéressantes à dire, tu es dois déplier tout le fil et te taper tous les commentaires.

    • De mon côté, le fait de relayer rien que sur le mode factuel, les informations qui sortent du cadre télévisuel et radiophonique, me vaut des accusations en prosélytisme et en extrémisme. J’attends le moment où je vais être signalé pour radicalisation...
      Même le fait de dire que mon voisin là qui tient des propos racistes est raciste, on m’explique que je suis intolérant, qu’il a le droit d’avoir des opinions différentes des miennes.
      En gros, faut être tolérant avec la Réaction, et impitoyable avec toute prise de recul.

    • @biggrizzly Oui évidemment, mais cet aspect reste, je trouve, au niveau du conformisme et donc des gens à qui on apprend à se construire par opposition au « déviant » (mais ce déviant est relativement toléré, bien que méprisé).

      J’ai l’impression (mais c’est pas très formalisé) qu’il y a eu un glissement du discours de conformisme au discours d’obéissance avec les interdictions du voile, et le « débat » sur l’« identité nationale ». Avec l’identité nationale, « on » a accepté que « collectivement » (mon œil) nous serions autorisés à nous imposer à nous même une identité.

    • Je remarque aussi ce devoir d’obéissance dans la docilité avec laquelle on se fait fouiller nos sacs de fond en comble, ouvrir nos manteaux, palper, sans remettre en question la nécessité de tous ces gestes, ou la vraie motivation du patron du magasin qui exige ces fouilles...

    • C’est la généralisation des processus en cours d’expérimentation dans les aéroport. Je travaille sur les aéroports depuis quelques années en partie parce que j’étais convaincu que les processus sécuritaires et leurs conséquences étaient une préfiguration de ce qui allait se paser partout ailleurs. Je vois avec tristesse que c’est commencé.

      #dfs

    • Ce qui m’inquiète, c’est le nombre de gens plutôt militants, plutôt critiques, plutôt démocrates depuis longtemps qui se sont subitement mis à aboyer avec le reste de la meute, comme s’ils avaient déconnecté d’eux même, en mode put your brain down.
      Et le fait que tous ceux qui ne pensent pas comme la nouvelle norme sont devenus extrêmement prudents et réservés, se méfiant (assez légitimement) de tout le monde !

    • Et le fait que tous ceux qui ne pensent pas comme la nouvelle norme sont devenus extrêmement prudents et réservés, se méfiant (assez légitimement) de tout le monde !

      Réaction de préservation assez compréhensible en ces temps de forte coercition.

    • A l’heure de l’apéro, dès que je proteste contre ce qui arrive aux militants écolos, et que j’explique qu’une des raisons de la crise actuelle tient à la politique post-coloniale occidentale, j’entends assez rapidement « donc tu es d’accord pour dire que c’est de notre faute ? » qui décrédibilise la réflexion de fond que je viens d’entamer.

      Ensuite on me dit « oh, on se doute bien qu’il va y avoir des bavures » et j’ai un mal de chien à expliquer en pure perte qu’il y a une différence notable entre la bavure (qui est un accident, souvent dans la précipitation, une faiblesse humaine) et l’abus d’autorité. « Oui, c’est la même chose. » MAIS NON.

      Enfin bref, je trouve aussi que ces temps-ci c’est difficile de discuter.

    • @notabene oui, en gros, c’est ça et les gros relents nationalistes de la part de gens qui n’en avaient rien à carrer des valeurs de la République il y a trois semaines « moi, je ne fais pas de politique, moi ! ». Sans compter la fête aux idées courtes : terroristes = arabes = musulmans = gauchistes et droit-de-l’hommistes = ZADistes = « bien fait pour leur gueule et moi, j’ai rien à cacher, moi ! »

    • Oui, « c’est pour notre bien ». Faut continuer d’aller travailler, de vivre, faire son shopping de Noël… ambiance mobilisation, chacun à son poste. Ah, et cette suspicion qui affleure très vite dans le regard, dès que tu laisses entendre que c’est pas si chouette que ça, l’état d’urgence…

      #CestPourTonBien

      Quand à twitter, ça fait qq années déjà que j’observe la montée de comportements cloisonnants : œillères de l’unfollow et du blocage, nettoyage de TL, épuration des propos jusqu’au bashing, décomplexé, pratiqué de tous bords, y compris par les gentils militant·e·s non-discrimination, qui se prennent pour des justiciers de la toile, motivés par la bonne cause ; jusqu’au cloisonnement des pensées qui en résulte, l’illusion de connivence, qui décomplexe l’insulte, qui se lâche, facile, sauf qu’elle n’est pas confidentielle mais publique et à forte résonance, qu’elle blesse, et ainsi de suite…
      http://romy.tetue.net/1027
      S’exprimer en 140 caractères, ça n’aide pas à élever le débat, d’t’façon.

      Ne lire que ma TL est bien confortable. J’en suis sortie pour suivre un hashtag, juste pour savoir ce qui se passait à côté de chez moi, place de la République, ce dimanche. Très intéressant de voir comment les images se sont diffusées et ont été accueillies. Le raccourci « écolos = zadistes = black bloc = terroristes » était immédiat. Qui manifeste, dans la rue, est contrevenant, qui ne se conforme pas, qui n’obéit pas, est dangereux. Et fait le jeu des terroristes. Il n’en faut pas plus pour souhaiter que les CRS butent (au sens fort d’avoir le droit de tirer pour tuer) ces « crasseux » (que sont les militants écolos, tous, indistinctement). Qui en doute, est suspect.

    • Qui manifeste, dans la rue, est contrevenant, qui ne se conforme pas, qui n’obéit pas, est dangereux. Et fait le jeu des terroristes. Il n’en faut pas plus pour souhaiter que les CRS butent (au sens fort de tuer) ces « crasseux » (que sont les militants écolos, tous, indistinctement). Qui doute, est suspect.

      Voir aussi http://seenthis.net/messages/432338 où est cité le passage suivant :

      Le policier remarque alors son sweat-shirt avec l’étoile rouge et le slogan « non au capitalisme et au racisme » porté sous sa veste ouverte. « C’est un petit cadeau de ma mère qui l’avait acheté à un meeting de Mélenchon. Après coup, j’ai regardé l’étiquette, c’est le nom du site socialisme.be » explique Délio. Le sweat est vendu par le Parti socialiste de lutte (PSL) la gauche radicale belge. « Et là il me dit : " c’est un message contre l’Etat, il ne faut pas porter ça en ce moment, il vaut mieux garder ses opinions pour soi, surtout ce genre de messages. Je lui réponds qu’on est en France, qu’on peut encore porter ce qu’on veut, que c’est pas contre l’Etat. Il me répond que "l’Etat, c’est le capitalisme donc c’est un message contre l’Etat". J’insiste en disant que je porte ce que je veux. Il me répond "plus pour très longtemps !" Je lui lance "Vous avez hâte d’avoir tous les droits et d’arrêter qui vous voulez ?" Il me répond "Oui les petites faces de merde comme toi, on a hâte de pouvoir les arrêter sans raison, les petites faces de pine, les petites faces de shiteux comme toi"

      #délit_de_faciès #délit_d'opinion

    • @sombre : assez flippant de constater à quel point les mots sont les mêmes dans la bouche des CRS que sur twitter au même moment :(

      Les écolos, les végans, les celleux qui roulent à vélo plutôt qu’en voiture, les fumeurs de beuh, de roulées, celleux à pantalons larges, à dreads, les hippies qui rêvent d’un monde meilleur, les décroissants, les antifas, les anars, les punks à chiens, à chats… toussa, toussa, toussa, dans le même sac, celui des « crasseux », dont il faut nettoyer la République.

      M’en remet pas, tiens, d’être une crasseuse.

      #crasseux

    • @sinehebdo : oh ben alors, s’il s’agit de porter un flingue, il va y avoir pléthore de candidatures.

      @tetue : la société française se durcit et se rétracte autour de son noyau le plus réactionnaire. Et ce n’est pas du côté de la « gauche de la gauche » ou des « anars » que viendra le salut. Ces gens-là se sont emmurés vivants dans leurs dogmes. Récemment, je me suis fadé un texte d’une dizaine de pages et j’ai encore du mal à m’en remettre. Faut croire que j’ai été très naïf jusqu’ici.
      Vite fait, il s’agissait d’une remise en cause du racisme social par lesdits « anars », remise en cause justifiée par le fait que, puisque les races n’existent pas, il ne peut y avoir de racisme social et que les défenseur-e-s des personnes racisées -défenseur-es qui d’ailleurs sont le plus souvent des femmes et qui font l’objet de l’ire (tiens,tiens) de nos fougueux étalons révolutionnaires- sont les plus abject-e-s promoteur-trices d’un « lobbying communautariste ».

      Si cette problématique t’intéresse, une discussion s’est amorcée ici :
      http://seenthis.net/messages/434706#message435687

    • Il est possible que ce ne soit pas du côté de la « gauche de la gauche » ou des « anars » que viendra le salut, mais de là à réduire toute la gauche de la gauche à ce pamphlet de ladiscordia, c’est lui donner trop d’importance. La "gauche de la gauche" est divisée sur ces questions et une partie continue de promouvoir des idées nouvelles et émancipatrices...

  • « Face à ce drame [les attentats islamistes du vendredi 13], la Française des Jeux va lancer dans les prochaines semaines une enquête auprès de ses 28 millions de clients afin d’évaluer la sensibilité sur le sujet. Un premier recensement a déjà été effectué permettant de connaître les impressions des joueurs vis-à-vis du vendredi 13. »

    http://www.leparisien.fr/societe/francaise-des-jeux-la-fin-du-jackpot-du-vendredi-13-30-11-2015-5325809.ph

    http://www.lefigaro.fr/argent/2015/11/30/05010-20151130ARTFIG00186-la-francaise-des-jeux-va-t-elle-supprimer-le-jack

    « le quatrième [scénario] enfin serait de ne rien changer, pour ne pas donner l’impression d’un renoncement face aux jihadistes » Oui, continuons à piquer leur RMI aux pauvres, pour ne pas céder à Daesh !

    #Française_des_Jeux #impôt_sur_les_pauvres #crapules

  • Copé préconise de baisser les dépenses sociales pour financer « l’effort de guerre... »
    http://www.crashdebug.fr/actualites-france/10952-cope-preconise-de-baisser-les-depenses-sociales-pour-financer-l-eff

    Décidément, il tombe à pic, ce massacre de Paris ! Non content de ne pas être déjà en prison suite à l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé préconise de prendre dans la poche des Français les plus nécessiteux pour financer la « guerre » contre des « terroristes » que ses amis du Qatar et la France ont armés, entraînés et financés pour renverser Assad ! « Toute polémique est stérile ». L’UMPS dans toute sa splendeur et son hypocrisie. Grandiose… OD

    « Le député Les Républicains Jean-François Copé a apporté samedi sur son blog son soutien aux mesures post-attentats annoncées par François Hollande. Apportant tout de même un bémol : le député-maire de Meaux estime en effet qu’il faut financer l’« effort de guerre » par une baisse des dépenses sociales notamment, au lieu de creuser le déficit. « J’étais présent au Congrès (...)

  • Pays administratif, pays réel | Romain j. Garcier

    http://www.garcier.net/?p=365

    Pays administratif, pays réel

    Alors que nous apprêtons à repartir en Egypte à la fin de la semaine qui vient, j’ai regardé les conseils aux voyageurs de l’Ambassade de France. Le ton est étonnamment peu alarmiste et j’ai été très intéressé de trouver une représentation cartographique des recommandations. On voit que l’Egypte « recommandable » ne constitue qu’une minorité du territoire – et que nous nous dirigeons vaillamment vers la zone orange (sans que cela nous inquiète outre mesure d’ailleurs). Le triangle de Hala’ib (la zone au sud-est du pays, en hachures, à la souveraineté contestée entre l’Egypte et le Soudan) n’est pas déconseillé. Cette représentation du risque par zone est intéressante, car elle donne à penser que les aléas se déploient uniformément au sein des zones, alors que notre expérience de l’année dernière montre qu’en situation volatile, ce sont les éléments « à haute fréquence » davantage que les tendances de fond qui ont une capacité à faire déraper la situation. Nous étions bien plus en sécurité planqués à Assiout que sur la route autour de Louxor. De ce fait, quelle est ici l’échelle de la recommandation ?

    #égypte #cratographie #frontières #visions

  • Israël a fourni des renseignements sur le crash de l’avion russe | The Times of Israël L Times of Israel Staff 9 novembre 2015
    http://fr.timesofisrael.com/israel-a-fourni-des-renseignements-sur-le-crash-de-lavion-russe

    Israël a fourni des renseignements concernant le crash de l’avion russe dans la Péninsule du Sinaï qui semblaient indiquer qu’une bombe avait explosé à bord, a annoncé CNN dimanche.

    Un officiel américain et une source diplomatique anonymes ont déclaré que Jérusalem avait fourni des informations sur l’explosion aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Un officiel américain a déclaré au groupe médiatique qu’il était « certain à 99,9% » que l’avion avait été visé par une bombe, tandis que l’autre disait que c’était probable.

    Des officiels israéliens ont refusé de commenter l’information.

    #Crash_du_Sinaï

  • Crash du Sinaï : généalogie d’une illusion collective - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/09/crash-lairbus-a321-metrojet-sinai-genealogie-dune-illusion-collecti

    Sont ainsi désamorcés tous les processus de réflexion et de connaissance, qui pourraient pourtant conduire à prendre conscience de ceux à qui nous avons à faire. Le djihadiste, figure paradigmatique du sauvage, ne fait plus l’objet d’un raisonnement, il est le symbole d’une peur, une force qui nous veut du mal, assortie d’oripeaux folkloriques, mais à qui l’on ne prête pas l’intelligence de concevoir un but et les moyens pour l’atteindre.

    A ce titre, il s’agit donc bien aussi d’un « biais ethnocentrique ». Dans « Race et histoire », Lévi-Strauss définit l’ethnocentrisme comme ce qui implique un regard enfermant la société observée dans une logique stationnaire.

  • L’analyse dominante du moment affirme que le régime égyptien nie la possibilité d’une attaque terroriste contre l’avion russe, au motif qu’un tel attentat nuirait énormément à sa crédibilité et à sa pseudo-légitimité, locales et internationales, qui reposent sur la promesse de lutter contre le terrorisme islamiste. Dans la même idée, une telle attaque détruirait la propagande russe quant à son intervention en Syrie, qui elle aussi repose sur la promesse de réduire la menace terroriste. Il suffirait d’un attentat pour détruire ce qui se présente comme une répression anti-terroriste.

    J’ai rarement vu des analystes qui confondent à ce point leurs désirs avec la réalité. Nous sommes tout de même dans un pays où, au premier attentat d’envergure, le gouvernement a lancé une nouvelle campagne de bombardements, les journaux ont enfilé leur tenue kaki, la population est allée défiler au pas – comme un seul homme prénommé Charlie – dans les rues de Paris et les enseignants se sont mis à dénoncer leurs élèves déviants (et nous sommes une démocratie libérale…). Ce serait tout de même bien la première fois qu’un (seul) attentat terroriste affaiblirait le soutien à la répression au lieu de la renforcer. Comment peut-on affirmer que le régime de Sissi va sortir affaibli d’un attentat terroriste qui, au contraire, lui permet de valider sa posture de rempart contre l’islamisme radical ? Et Poutine, sérieusement ?

    Ce que je trouve encore plus remarquable ici, c’est que l’énoncé de cette fadaise est le fait de gens qui, justement, soutenaient encore jusqu’à la mi-2012 que c’était le régime syrien lui-même qui gonflait l’ampleur du risque terroriste pour assoir sa légitimité, voire même qui organisait lui-même des attentats false-flag pour diaboliser son opposition. Jusqu’à une époque très récente, nos journaux écrivaient systématiquement « terroriste » entre guillemets, prétendant que c’était une exagération du régime syrien lui-même. Bref : ceux-là mêmes qui prétendent que Sissi serait très affaibli si les gens savaient que son pays a subi un attaque terroriste, sont les mêmes qui prétendaient qu’Assad aurait été très renforcé en faisant croire que son pays subissait des attaques terroristes.

    Ce qui m’amène à une troisième remarque : comment est-il possible que, spontanément, nos experts médiatiques s’alignent sur une analyse qui est évidemment fausse (le discours répressif et la répression qui seraient affaiblis et délégimités par les attaques terroristes), et qui par ailleurs est le contraire exacte de ce qu’on racontait encore récemment (le régime répressif syrien aurait eu, lui, tout intérêt à se poser en victime du terrorisme) ? Comment la presse libre du monde libre arrive-t-elle à ce genre de résultat ?

  • Heritrix - Heritrix - IA Webteam Confluence
    https://webarchive.jira.com/wiki/display/Heritrix/Heritrix

    Heritrix is the Internet Archive’s open-source, extensible, web-scale, archival-quality web #crawler project. Heritrix (sometimes spelled heretrix, or misspelled or mis-said as heratrix/heritix/ heretix/heratix) is an archaic word for heiress (woman who inherits). Since our crawler seeks to collect and preserve the digital artifacts of our culture for the benefit of future researchers and generations, this name seemed apt.

    #spider #wget #achive #aspirateur

  • Des centaines d’exilés de Calais placés en rétention
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/27/des-centaines-d-exiles-de-calais-places-en-retention_4797662_3224.html

    Pour désengorger le #bidonville, le ministère de l’intérieur disperse des #migrants pourtant inexpulsables

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    Le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile limite le placement en rétention d’une personne en situation irrégulière au " temps strictement nécessaire à son départ " et à condition qu’il existe une "perspective raisonnable d’exécution de la mesure d’éloignement ". Surtout, " un étranger ne peut être éloigné à destination d’un pays s’il établit que sa vie ou sa liberté y sont menacées ou qu’il y est exposé à des traitements contraires aux stipulations de l’article 3 " de la Convention européenne des droits de l’homme. Celui-ci stipule que " nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ". Voilà pourquoi la France ne procède pas à des renvois vers la Syrie, l’Irak, l’Erythrée, la Somalie et, sauf rare exception, l’Afghanistan et le Soudan.

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    C’est un chapitre peu avouable de la crise migratoire qui s’est ouvert la semaine dernière à Calais. Le 21 octobre, lors de son dernier déplacement dans le bidonville où survivent 6 000 migrants, le ministre de l’intérieur n’en a pas touché un mot. Mais, pendant qu’il annonçait des places en tentes chauffées pour l’hiver, 46 personnes étaient envoyées par avion mille kilomètres plus au sud, dans le centre de rétention administrative (#CRA) de Nîmes, inaugurant une vague de placements en rétention inédite par son ampleur et d’une légalité contestable.

    Le lendemain, 50 migrants supplémentaires ont été envoyés en bus au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), puis 50 encore le jour d’après, par avion, au CRA de Cornebarrieu, près de Toulouse. Et 50 autres, le jour suivant, à Rouen.

    " Cinquante personnes sont encore en train d’arriver par avion aujourd’hui à Marseille et on en attend autant à Metz. Et 50 de plus au Mesnil, dans la semaine ", égrainait, lundi 26 octobre, la Cimade, l’une des associations qui interviennent dans ces lieux de privation de liberté.

    " On fait notre travail habituel, relativise Marc Del Grande, secrétaire général de la préfecture du Pas-de-Calais.Le rythme est proportionnel au flux d’arrivées sur la lande de Calais, qui a été plus important ces dernières semaines. "

    David Rohi, un des responsables de la Cimade, est, lui, stupéfié par ce qu’il considère être un " enfermement abusif et illégal ". Il n’est pas le seul à le penser. Le juge des libertés et de la détention de Nîmes, Jean-Louis Galland, a du mal à en revenir. Ce magistrat, qui a le pouvoir de prolonger ou pas la rétention d’un étranger, tandis que le placement décidé par le préfet n’est valable que cinq jours, a été averti la semaine dernière de l’arrivée d’une cinquantaine de migrants de Calais.

    Il a alors joint la préfecture du Pas-de-Calais : " Ils m’ont dit : “Ne vous inquiétez pas, c’est surtout pour désengorger Calais.” Sous-entendu, on les laisse partir au bout de cinq jours. " Or, rappelle le magistrat, la procédure est strictement encadrée : " On place en détention quand on projette d’organiser un départ. On ne peut pas priver quelqu’un de liberté pour le plaisir. " En l’espèce, les migrants étant originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak, d’Erythrée ou encore du Soudan, nul projet de renvoi à l’horizon.

    Interpellé par ce qu’il a considéré être un " détournement de pouvoir " et une " privation de liberté illégale ", Jean-Louis Galland a, vendredi 23 octobre, ordonné la remise en liberté des étrangers, avant même l’expiration des cinq jours. Après un appel du parquet, son ordonnance a été retoquée pour vice de compétence. Mais, avant cela, le magistrat dit avoir subi des pressions de sa hiérarchie : " La présidente du tribunal de Nîmes ne voulait pas que je m’autosaisisse. Elle m’a menacé d’une procédure disciplinaire et a interdit à ma greffière de venir à l’audience. "

    Cet épisode en dit long sur le désarroi dans lequel sont laissés des professionnels face à une politique gouvernementale illisible. " Dans cette histoire, les juges sont pris pour des imbéciles ", fait remarquer David Rohi. L’avocate nîmoise Pascale Chabbert Massona défendu ces derniers jours douze Syriens devant le tribunal administratif. Pour chacun, elle a fait annuler l’obligation de quitter le territoire français (#OQTF) qui fixait la Syrie comme pays de destination. D’après la Cimade, 99,5 % de ces migrants sont libérés.

    " Contentieux "
    Un chiffre que refuse de confirmer ou d’infirmer le secrétaire général de la préfecture, Marc Del Grande : " Je ne vais pas me prononcer sur l’efficacité de la chaîne d’éloignement. " Lui défend un principe : " Il n’y a pas de détournement de procédure. Evidemment qu’on ne va pas reconduire des Erythréens et des Syriens. Mais ils peuvent être réadmissibles dans des pays de l’Union européenne " s’ils y ont le statut de réfugiés ou que leurs empreintes y ont été enregistrées. D’après les projections établies pour 2015, 1 850 mesures d’éloignement seront exécutées, sur un total de 3 900 OQTF décidées par la préfecture.

    Léo Claus, coordinateur de l’équipe de la Cimade au CRA de Cornebarrieu, voit surtout des migrants reprendre la route de Calais. Une cinquantaine sont arrivés à Cornebarrieu le 23 octobre. En guise de comité d’accueil, ce jour-là devant le CRA, des militants de Génération identitaire et une banderole sur laquelle était inscrit : " Rentrez chez vous, nous n’avons plus de sous. " A l’intérieur des bâtiments : " Dix-huit Syriens, huit Afghans, neuf Irakiens, six Erythréens, quatre Soudanais, quatre Iraniens, un Pakistanais ", énumère Léo Claus. D’ici au milieu de semaine, " ils seront remis en liberté et laissés devant la porte du centre. Ils vont remonter dans des trains pour regagner Calais ".

    " C’est absurde, ça fait vivre aux gens des situations traumatisantes, répète David Rohi. Ça ne constituera jamais une solution. " C’est pourtant celle pour laquelle a opté le gouvernement, espérant fatiguer jusqu’à la dissuasion ces exilés qui ne veulent pas demander l’asile en France. " Les migrants qui refusent cette main tendue, qui poursuivent leurs tentatives vaines et dangereuses pour rejoindre le Royaume-Uni s’exposent à une reconduite à la frontière ", a promis Bernard Cazeneuve, le 21 octobre, à Calais.

    Le ministre de l’intérieur parlait alors de " quelques dizaines de personnes (…) amenées vers des centres de rétention éloignés de Calais ".Les quelques dizaines sont déjà des centaines. " On pourrait imaginer qu’un contentieux prospère jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, imagine David Rohi. Mais c’est d’un règlement politique que l’on a besoin. Il faut trouver d’autres solutions, en particulier avec les Britanniques, pour que les gens puissent obtenir l’#asile en Angleterre. "

    Julia Pascual

  • Transport for London’s new crash map immediately crashes • The Register

    http://www.theregister.co.uk/2015/09/22/transport_for_londons_new_interactive_crash_map_crashes_due_to_popula

    Just hours after it was launched yesterday, TfL’s new interactive digital collision map went down for about an hour, as excited Londoners zoomed in to find out where accidents had happened.

    The map uses data collected by the police dating back to 2005. Users can filter the results by location, seriousness of incident, and date. The aim is to help raise awareness of road conditions and encourage road users to take extra care at junctions.

    #sécurité_routière #londres #cartographie_participative #crash_map (j’aime bien le concept)

  • VIDEO. Les crabes s’exposent au Muséum de Paris- 9 juin 2015 - Sciencesetavenir.fr
    http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150608.OBS0382/video-les-crabes-s-exposent-au-museum-de-paris.html

    On les croise parfois sur la plage... ou dans notre assiette ! Simple baigneur ou dégustateur, nous sommes alors bien loin de soupçonner l’incroyable diversité des crabes. « On connaît pour le moment 7.000 espèces de crabes, explique Catherine Vadon, océanologue au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris et spécialiste de ces crustacés. On en trouve partout, sauf sur la bordure antarctique. » Enfin partout... c’est tout de même la première fois que le grand public peut les découvrir au Jardin des Plantes parisien ! Et ne les cherchez pas du côté de la Ménagerie, ils sont au Cabinet d’Histoire, jusqu’au 9 novembre 2015.

    #exposition #histoire_naturelle #paris
    via @alvilda

    • Cette dimension symbolique je ne la comprends pas et je la récuse. D’abord parce que la mort de ces 4 enfants a eu lieu en juillet et pas en août. Et parce que moi, je garde en souvenir un Paris ravagé par les manifestations pro-palestiniennes.

      #crapules

    • @sinehebdo Pour ma part je trouve que la deuxième image qui est donc le détournement d’une photographie de 1961 relative au massacre des algériens le 17 octobre et les jours suivants est problématique parce qu’elle est amalgamante. Un massacre, celui des Algériens à Paris en 1961 ne peut équivaloir à un autre massacre, celui des Palestiniens à Gaza en 2014. C’est à la fois une question d’éthique vis à vis des personnes massacrées et aussi une ouverture de sens avec ses possibilités de glissades.

    • Je ne comprends pas vraiment l’argument « anti-amalgame »... Qu’est-ce que c’est exactement qui vous gêne ? Quelle est la différence majeure sur laquelle on ferait une faute « d’éthique » ?
      Entre un massacre colonial et un autre massacre colonial, il y a quand même des choses clairement communes...

    • @jeparletoutseul, le 17 octobre 61 est remarquable d’avoir été un massacre d’Algériens commis par la police sur le sol français c’est ce qui fait sa spécificité. Ce qui le distingue aussi de l’immense majorité (si ce n’est Sétif) des massacres commis par l’armée française en Algérie (alors française), et plus encore des crimes de guerre commis à Gaza par Tsahal (contre des habitants d’un territoire étranger, donc), c’est d’avoir visé des « manifestants pacifiques » sur un territoire ou le droit de manifestation est constitutionnel.
      Aucune critique du colonialisme ne peut se contenter de faire du terme « colonial » un gros mot attrape tout, sans analyse concrète.

    • En droit international, Gaza n’est pas un territoire étranger. C’est un territoire militairement occupé par Israël (même si physiquement l’armée israélienne n’y est par, elle est « puissance occupante »), au même titre que la Cisjordanie. C’est le droit militaire israélien qui s’y impose, avec les obligations qui vont avec, d’assistance humanitaire, de gestion des frontières, d’aide au commerce etc (ainsi, en Cisjordanie comme à Gaza, la monnaie officielle ET en vigueur est le Shekel israélien).

      Quant à savoir si l’occupation de la Palestine (territoires 1948 et/ou 1967) est un colonialisme ou non, bien qu’il existe des arguments pour et des arguments contre (en particulier le fait qu’il n’y ait pas de métropole), la balance penche quand même du côté pour, les analogies étant nombreuses, les Palestiniens étant traités comme des colonisés, mais ce débat est ancien et il a sa place ailleurs qu’ici...

    • @sinehebdo merci d’avoir précisé le statut de Gaza, militairement occupé par Israël, à distance, par incursions, par la monnaie, etc. Il me semble que l’on peut parler de puissance coloniale à propos d’Israël.
      À l’inverse de la Palestine depuis 48 et plus encore 67, Paris ne peut être défini comme un territoire colonisé, ni en 61, ni aujourd’hui(ou alors il faudrait approuver le topo faf sur la « colonisation arabe » de la France (modernisé et élargi en « grand remplacement »).

    • Pas que. je redis, le détournement, sauf exception (si cette photo était pas du photoshop pour réseaux « sociaux » mais un bombage que l’on trouverait à tel ou tel endroit dans Paris, ce serait déjà pas la même.... une #intervention), est usé, sali, rendu insignifiant et confus par son usage en com’ politique, en pub. (entendu ce jour à la radio, pub pour l’armée françouze : « on ne nait pas militaire, on le devient », un petit coup de « mixité » en prime, pour pas cher, Simone, revient !).

      Comme pour la critique du colonialisme, etc. il est question d’être à l’heure, c’est à dire d’éveiller, curiosité surprise, révolte. Pas de militantisme limitant ( ce que vous dites, on croit le savoir déjà, et finalement on s’en fout, c’est à vous , cf, le syndicat, la pédagogie « explicative » de gauche), #produire_des_énoncés, à nouveaux frais (ah ! ah ! ah !).

      à ce propos, encore le vieux Gilles (abécédaire), pas si mort
      https://www.youtube.com/watch?v=fJtufcBntO0

      (vers 1h, par #analogie, la merveille de Balzac, salie par qui fait « comme » lui).

    • Les bords de Seine de 61 n’étaient peut-être pas des colonies, mais ceux qui qui se sont retrouvé au fond de l’eau c’étaient quand même des sujets coloniaux.
      Donc ce qui vous gêne c’est que les massacres de 61 ont cassé le mythe de la France « pays des droits de l’Homme », en ne permettant plus aux français de la métropole de fermer les yeux sur ce qu’il se passait dans les autres continents ? Mais peu importe que ces massacres soient fait en métropole ou à l’outre-mer, c’est toujours les mêmes victimes et les mêmes bourreau, je vois pas trop ce que ça change. Tout au plus ça a pu être un traumatisme pour la gauche colonialiste qui s’est retrouvée obligée d’ouvrir les yeux, mais sinon ça ne change pas tellement la portée de l’évènement. Par exemple j’ai pas l’impression que le massacre de 61 soit un évènement particulièrement plus marquant que le massacre de Sétif.
      D’ailleurs au final, cette dichotomie entre le territoire du colonisé et le territoire du colonisateur, est-ce que c’est pas un point commun supplémentaire plutôt qu’une différence ? Paris était un peu à l’Algérie ce que Tel-Aviv est à la Palestine.

    • @jeparletoutseul comme vous dites, octobre 61, ça a pas bien cassé le mythe, c’est ceux quia baient ouvert les yeux qui y ont trouvé confirmation. Ce qui a cassé le mythe, c’est al torture, la désertion, etc.
      Non, Tel Aviv est pas ce que Paris était à l’Algérie, on y massacre pas les flashs, les opposants, ça se passe autrement. Ce qui ne veut pas dire « bien ».
      Et puis les travailleurs immigrés, dans le cas des Algériens en France à l’époque, ils sont « sujets coloniaux », mais pas seulement. Installés (à plus ou moins long terme), et pas seulement autochtones sous domination française, ou circulants. Plus proches en cela des Israéliens palestiniens, que des saisonniers espagnols ou roumains aujourd’hui en France.

  • Des paysans cambodgiens assignent en justice en France le groupe Bolloré
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/07/29/spoliee-de-sa-terre-une-population-autochtone-du-cambodge-assigne-le-groupe-

    Ils sont Bunongs, issus d’un peuple autochtone de la région du Mondol Kiri, à l’est du Cambodge, à la frontière avec le Vietnam. En 2008, leur terre ancestrale a été concédée à Socfin-KCD, filiale cambodgienne du groupe Bolloré, pour un vaste projet de plantation d’hévéas, ces arbres dont on extrait le caoutchouc naturel. Sept ans après de vaines batailles pour faire valoir leurs droits, ils ont décidé d’assigner en justice la société mère. Vendredi 24 juillet 2015, leur avocat Fiodor Rilov a saisi en leur nom le tribunal de grande instance de Nanterre dans le cadre d’une action en responsabilité contre le groupe de l’homme d’affaires français Vincent #Bolloré. Dans cette action intentée au civil, les Bunongs réclament une réparation en nature, espérant récupérer leur terre, ainsi que plusieurs dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts chacun.

    La situation des Bunongs avait été déjà dénoncée en 2011 dans un rapport « Cambodge, terrains défrichés, droits piétinés » où la Fédération des droits de l’homme (FIDH) invitait « instamment » Socfin-KCD à « suspendre toutes ses opérations jusqu’à ce que les différends en cours [avec les Bunongs], portant sur les terres en jachère, l’indemnisation, les réinstallations, les conditions de travail soient réglés ».

    #terres #peuples_autochtones #crapule #prédateur

  • Empêcher la récupération des #Mots_de_passe des #Clés_de_cryptage sur Windows
    http://www.dsfc.net/infrastructure/securite/empecher-recuperation-mots-passe-cles-de-cryptage-windows

    L’une des premières choses à faire en matière de sécurité sur les systèmes Windows est de désactiver le mode hibernation et d’empêcher l’écriture d’un #Crash_Memory_Dump !Autres lectures sur le thèmeSon : diminuer la latence sous WindowsDésactiver le protocole LLMNR sous Windows 7/2008Des applications plus stables sous Windows 7 ou Windows 2008

    #Sécurité #Bitlocker #Clés_privées #Formateur_Sécurité_informatique #Formateur_Sécurité_Windows #hiberfil.sys #Memory_Dump #PGP #Sécurité_informatique #Sécurité_Windows #Symantec_Encryption_Desktop #TrueCrypt #Veille_hybride

  • Pour un revenu universel de base, Laurent Joffrin - Libération
    http://www.liberation.fr/chroniques/2015/07/22/pour-un-revenu-universel-de-base_1352083

    Gaspard Koenig, jeune intellectuel lié à la droite réformatrice, défend le « revenu inconditionnel d’existence », déjà expérimenté en Alaska ou à Utrecht, et cela fonctionne !
    Voilà une réforme qui déplaira à tous les conservateurs, de droite et de gauche, mais qui mériterait pourtant un examen bienveillant. Résumée, elle a quelque chose d’ébouriffant. Il s’agit de distribuer, sans condition aucune, un « revenu de base » à tous les résidents d’un pays donné, la France par exemple, quels que soient leur niveau de rémunération et leur place dans la société. Ou encore, dans une version plus libérale, d’instaurer un « impôt négatif » en faveur des plus défavorisés, dont le montant, garanti à chacun, serait prélevé sur le revenu des classes moyennes et supérieures.

    #paywall #rdb #crapule_néolibérale