• Termes nautiques
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    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • Fabien Roussel : les raisons d’une dérive idéologique au PCF
    par Mathieu Dejean

    https://www.mediapart.fr/journal/france/140922/fabien-roussel-les-raisons-d-une-derive-ideologique-au-pcf

    En 2021, investi par le Parti communiste (PCF) pour l’élection présidentielle de 2022, Fabien Roussel se plaignait de partir « avec le handicap du manque de notoriété ». Depuis, en dépit des 2,28 % de suffrages exprimés en sa faveur, il a percé médiatiquement à grand renfort de polémiques savamment calculées pour se distinguer, notamment en prenant le contre-pied de ses rivaux à gauche, au premier rang desquels Jean-Luc Mélenchon.

    Malgré la fin de la séquence électorale, il persiste et signe, quand bien même le PCF s’est allié à La France insoumise (LFI) pour former la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes). En substance, LFI a mené une campagne trop « Terra Nova » à son goût (du nom du think tank proche du PS qui conseillait à la gauche de se focaliser sur les classes moyennes en 2012), alors que lui s’échinerait à rendre son lustre à une « gauche authentique et populaire ».

    Ses récents propos à la Fête de L’Humanité, opposant la « gauche des allocs » à la « gauche du travail », s’inscrivent dans cette continuité, en montant encore en gamme. D’un côté, il a fait l’unanimité contre lui de la part des responsables de la Nupes, qui lui reprochent d’aller contre l’histoire de son propre parti et de faire sienne la rhétorique droitière de « l’assistanat ». De l’autre, il a reçu le soutien de François Hollande et fait l’objet d’éloges de la part d’éditorialistes de droite.

    Un discours « en décalage » avec l’histoire du PCF

    Le 14 septembre, le député du Nord a maintenu ses déclarations, dénonçant les attaques de « ceux qui défendent le droit à la paresse » (titre d’un livre de Paul Lafargue, gendre de Karl Marx) : « La gauche a entretenu ce système de revenu de substitution à vie pour certaines familles », dit-il, en aspirant à ce que le pays « garantisse à chacun de trouver sa place dans la société par le travail ».

    Déjà, dans son livre publié en 2021, Ma France , il critiquait « une société à deux vitesses, dans laquelle les uns, toujours les mêmes, pourraient travailler, se former à l’étranger, dans de confortables conditions, tandis que les autres seraient assistés, contraints d’accepter une allocation en forme d’aumône ».

    Cette exaltation de la « France du travail » par opposition à celle des « assistés » est « en décalage par rapport à l’histoire du PCF », affirme le sociologue Julian Mischi, auteur du livre Le Parti des communistes (2020), alors qu’« il y a toujours eu une intégration des chômeurs et des exclus de l’emploi dans la classe ouvrière » dans le discours des communistes. Et il n’est pas le seul à s’en étonner : plusieurs responsables communistes, comme les députés Elsa Faucillon et Stéphane Peu, ainsi que le cinéaste proche du parti Robert Guédiguian, ont manifesté leur désaccord. François Ruffin s’est pour sa part défendu de partager le même combat.

    Sur la viande, l’islam radical, la sécurité, le gouvernement d’« union nationale » avec Emmanuel Macron (auquel il ne fermait pas la porte) et désormais la « gauche des allocs », Fabien Roussel continue donc de jouer une petite musique dissonante à gauche, quitte à ce qu’au sein de son propre parti, certains se demandent s’il n’a pas perdu sa boussole idéologique.

    D’après les spécialistes du PCF que nous avons interrogés, cette stratégie n’est pourtant pas totalement inédite, ni surprenante compte tenu des dernières évolutions du parti. Élu secrétaire national du PCF en 2018, alors que pour la première fois le texte de la direction sortante de Pierre Laurent, qui avait travaillé à l’ouverture, n’était pas majoritaire, Fabien Roussel incarne un pôle identitaire.

    Le retour de Georges Marchais

    C’est le sens de ses références à l’héritage de Georges Marchais, l’ancien secrétaire général jusqu’en 1994 qui, à ses yeux, avait fait du PCF le « parti du monde du travail ». « Je souhaite que le Parti communiste français redevienne celui-là », écrit-il dans Ma France.

    Cette inscription dans la lignée du dirigeant communiste, lui aussi connu pour ses saillies médiatiques, fait sens avec la trajectoire biographique de Fabien Roussel. « Roussel entre dans l’arène politique et dans l’engagement militant à partir de 1985, c’est-à-dire le moment où le PC se clive après les élections européennes de 1984, qui ont été un camouflet », explique l’historien du communisme Roger Martelli, auteur d’un livre à ce sujet, L’Occasion manquée. Été 1984, quand le PCF se referme (2014).

    Après une série de reculs électoraux successifs, le PCF s’engage à cette époque dans un mouvement de rétraction interne, qui plonge le parti dans une crise profonde : « C’est l’ère des dissidences, et le moment où Marchais, l’homme qui a participé à la signature du programme commun, s’arc-boute sur de prétendus “fondamentaux” après l’échec de 1984. Fabien Roussel s’inscrit dans cette période-là », note l’historien.

    Non seulement Fabien Roussel fait partie de cette génération militante qui veut réaffirmer l’identité communiste (son slogan lors de sa première campagne, les cantonales de 2004, en témoigne : « Je vote communiste et je t’emmerde »), mais en plus il fait ses classes dans la fédération du Nord, une des plus enracinées dans le monde ouvrier et qui a toujours défendu « l’identité » du PCF contre les « liquidateurs » qui voulaient le réformer.

    Sans jamais entrer en dissidence, la fédération du Nord, longtemps dirigée par Alain Bocquet, que Fabien Roussel considère comme son mentor politique, a ainsi été critique vis-à-vis du tournant de Robert Hue en 1994, de même qu’à l’égard de la candidature de Marie-George Buffet à la présidentielle de 2007, avec des « comités antilibéraux » largement ouverts. Ce contexte historique et géographique n’est donc pas anodin dans l’orientation prise par Fabien Roussel à la tête du PCF.

    Le secrétaire national s’inscrit aussi dans les pas de Georges Marchais en matière de stratégie médiatique. « Georges Marchais était plus combatif que les autres, complètement intégré à l’univers médiatique », a dit de lui Alain Duhamel, qui l’a maintes fois interviewé. Selon le sociologue Bernard Pudal, auteur de Un monde défait. Les communistes français de 1956 à nos jours (2009), la connaissance de l’univers médiatique par Fabien Roussel n’est pas pour rien dans son ascension jusqu’au sommet du parti.

    Effets pervers d’une envolée médiatique

    Le nordiste est fils d’un journaliste à L’Humanité, et a lui-même été journaliste, à France 3 notamment. De même, lorsqu’il a travaillé au cabinet de Michelle Demessine, secrétaire d’État au tourisme sous Jospin, il était chargé de communication.

    « Sa particularité, c’est sa connaissance, son implication, son intégration au monde des médias, remarque Bernard Pudal. Mon hypothèse, c’est que ce qui a joué dans son élection, c’est la perception au sein du PC d’une sorte d’inadéquation entre la représentation du PCF à travers Pierre Laurent [l’ancien secrétaire national, dont on a parfois raillé le manque de charisme – ndlr] dans un champ politique qui fonctionne de plus en plus aux logiques médiatiques. »

    Mais la stratégie de la personnalisation et de l’agitation médiatique, si elle permet de faire parler de soi, a ses travers. À la fin de l’année 1980 et au début de l’année 1981, à l’approche de la présidentielle, alors que le PCF était fortement concurrencé par le Parti socialiste (PS), Georges Marchais avait investi cet espace.

    Dans une logique électoraliste, alors que le PS était irrigué par les courants de pensée de 68, il avait pris un tournant conservateur, en tenant un discours anti-immigrés. La destruction au bulldozer d’un foyer de travailleurs maliens à Vitry-sur-Seine et la campagne calomnieuse contre un travailleur marocain et sa famille à Montigny-lès-Cormeilles avaient marqué cette inflexion.

    « C’est un antécédent historique où il y a eu un jeu avec les médias de la part de la direction du PCF, alors que ce discours ne reflétait pas ce qui mobilisait les militants, estime l’historien Julian Mischi. Ce tournant conservateur était lié à la compétition électorale. De la même manière, pour se démarquer d’une France insoumise en dynamique, Fabien Roussel met en avant des thématiques comme l’assistanat, la sécurité, l’immigration dans une logique électoraliste et médiatique. »

    Pour Julian Mischi, il s’agit d’une « dérive idéologique », car « ce ne sont pas les orientations décidées par le dernier congrès ». Cette relative autonomie du premier dirigeant communiste vis-à-vis du collectif s’était déjà manifestée à l’époque de Georges Marchais. Les militants avaient appris par voie de presse que le PCF abandonnait la référence à la dictature du prolétariat, en 1976.

    Roussel incarne un versant de l’histoire communiste, qui n’est pas le plus propulsif dans l’histoire du communisme français.

    En 2021, les communistes ont peut-être ressenti une surprise comparable en apprenant la participation de Fabien Roussel à la manifestation des policiers devant l’Assemblée nationale – ce dont il avait dû s’expliquer dans L’Humanité, face au tollé. L’ami d’Olivier Marchais, fils du secrétaire général qu’il a connu au lycée à Champigny-sur-Marne, et qui est devenu son directeur de campagne, sait donc à quoi s’en tenir.

    De plus en plus, les sorties médiatiques du chef du PCF semblent pourtant dicter la ligne, preuve, selon Roger Martelli, que « l’organisation a perdu la main », au détriment d’une culture politique. Dans Ma France, Fabien Roussel confesse d’ailleurs avoir lu tardivement le Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels. « Roussel commence à militer dans les années 1990, quand les écoles du PCF déclinent. On est alors formé en interne, par sa propre famille ou la mairie, et non plus seulement par l’organisation. C’est possible que ce soit le reflet d’un éclatement idéologique chez les nouveaux dirigeants », affirme Julian Mischi.

    Une chose est sûre : le parti est à un tournant de son histoire, où l’équilibre interne entre la défense farouche de l’identité communiste et l’ouverture à la gauche anticapitaliste est brisé. « Je ne peux pas dire qu’il n’incarne pas l’histoire communiste. Il en incarne un versant, qui n’est pas le plus propulsif dans l’histoire du communisme français », conclut Roger Martelli.

    Ni ses oscillations à droite ni la surface médiatique importante acquise par Fabien Roussel durant la campagne n’ont en effet compensé l’absence d’un corps militant mobilisé.

    • Fabien Roussel suscite la polémique en déplorant l’absence de Michel Sardou à la Fête de l’Huma. #legorafi
      https://www.legorafi.fr/2022/09/15/fabien-roussel-suscite-la-polemique-en-deplorant-labsence-de-michel-sardou-

      À gauche, une polémique en chasse l’autre. Quelques jours seulement après avoir fustigé « la gauche des allocs » lors de sa prise de parole pendant un débat tenu à la Fête de l’Huma, Fabien Roussel fait de nouveau parler de lui. Plusieurs témoins rapportent des propos dans lesquels il joue la carte de la provocation en s’épanchant sur son regret de ne pas voir Michel Sardou dans la programmation.

      Pire, selon plusieurs personnes présentes dans le public, le secrétaire national du PCF aurait même profité d’un intermède entre deux concerts pour s’inviter discrètement sur la scène principale. Fabien Roussel aurait alors entonné plusieurs chansons de Michel Sardou, dont Les Ricains et Le Temps des colonies avant de lancer un « ça, c’est de la vraie musique de bonhomme » devant une foule partagée entre mécontentement et consternation.

      Évacué de force par la sécurité, Fabien Roussel aurait finalement quitté la scène en qualifiant l’événement de « rassemblement de gauchiasses et de bons à rien ». L’organisation de la Fête de l’Huma, qui fustige dans un communiqué l’intervention de Fabien Roussel, affirme avoir réussi à « éviter le pire » et à ramener le calme en diffusant instantanément des chansons de Tiken Jah Fakoly pour contenir la foule en colère.

    • « Entre le travail et les allocations, il y a la République sociale »

      Hadrien Clouet, député de la France insoumise, membre de la commission des Affaires sociales, répond à Fabien Roussel, qui assumait de « défendre le parti de travail » et défend les allocations.

      Voici sa tribune : « Juste avant la Fête de l’Humanité, la gauche avait imposé deux sujets dans le débat public : les surprofits scandaleux des grands monopoles privés et les vols d’affaire des ultrariches. Retournement de situation, avec la décision du secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, d’incriminer le versement de minima sociaux par “la gauche des allocations” défenseuse d’un “droit à la paresse”, et l’opposer à l’occupation d’un emploi par “la gauche qui défend le travail”. Loin de se cantonner à cette opposition, il a mordu la ligne la plus réactionnaire en pointant un “système qui nourrit le chômage par les allocations-chômage”. Le plein-emploi dépendrait-il donc, logiquement, de la suppression des allocations-chômage ?

      Soit Fabien Roussel n’a pas anticipé comment évoluerait le débat public, et c’est une erreur lourde. Soit il l’a anticipé, et il s’agit d’un propos politique indigne. Dans les deux cas, voilà l’extrême-droite en selle à partir d’âneries. Le rôle de chaque responsable politique est désormais de combattre le poison qu’il a diffusé, excitant absolument toutes les officines hostiles à la République sociale.

      Car depuis la Révolution française, notre pays a rompu avec l’idée d’un ordre divin inéluctable qui châtierait les pauvres, oisifs donc responsables de leur sort. La pauvreté dépend des politiques qui sont menées en matière de travail, d’emploi, de logement… Donc, le sort des plus pauvres est un choix politique. Donc, la pauvreté n’est pas une malédiction à subir : elle est un crime organisé à abolir. Elle n’est pas une peine individuelle méritée : elle est la condamnation collective de toute une famille, enfants compris, à la privation. Cette rupture fondamentale conduit les Révolutionnaires à créer dès 1793 une Caisse nationale de prévoyance, afin d’administrer les premiers versements aux femmes enceintes, aux familles, aux vieillards, soigner les pauvres ou protéger les enfants abandonnés. Et ce, parce qu’il n’y a pas de démocratie possible lorsqu’une partie de la population est tenue éloignée de la discussion publique, faute de temps, de repos et de tranquillité d’esprit pour s’y consacrer.

      Les propos incriminés sont d’autant plus effrayants qu’ils tournent le dos au drapeau tricolore et au drapeau rouge

      Les propos incriminés sont d’autant plus effrayants qu’ils tournent le dos au drapeau tricolore et au drapeau rouge. Ils abandonnent les principes fondamentaux du Parti communiste français, créateur de notre Sécurité sociale… avec l’idée d’abolir toute opposition entre salaire et allocations ! Les allocations familiales, par exemple, ne sont pas de la “solidarité nationale” mais bien un sursalaire. Lorsqu’il obtient en 1946 un vote unanime de l’Assemblée nationale en faveur de leur création, le ministre communiste Ambroise Croizat y voit “un moyen de transformer un salaire mesuré uniquement à l’importance des tâches fournies en un salaire social tenant compte des besoins de chacun”.

      Si l’opposition entre travail et allocs n’a pas de sens, c’est qu’une même personne passe régulièrement de l’un à l’autre. En effet, une partie conséquente des “allocs” en France… découle du travail ! On les appelle “contributives”, dans le sens où elles sont ouvertes à des individus qui ont préalablement cotisé, donc qui ont exercé un emploi. Pension de retraite, de réversion, d’invalidité, indemnisation du chômage, indemnités journalières pour maternité, maladie ou exploitants agricoles : toutes ne sont ouvertes qu’au titre de travailleur. Il est dès lors absurde d’opposer allocations et emploi, puisqu’il faut par exemple 6 mois de cotisation pour être éligible à une allocation-chômage. Le travail conduit donc aux allocations, en ce qu’il ouvre des droits sociaux. D’ailleurs, aujourd’hui, 13 millions de ménages (presque la moitié) perçoivent des allocations logement, des allocations familiales, des minima sociaux ou la prime d’activité !

      L’inverse est tout aussi exact : l’emploi est souvent au bout de l’allocation, d’où l’importance de les défendre avec acharnement, au nom du travail. C’est ce que montrent toutes les études sur la reprise d’activité et le parcours des allocataires. Une allocation suffisante permet de se rendre aux entretiens d’embauche, payer les transports, assurer la facture téléphonique… et donc rechercher un emploi dans de bonnes conditions. Les baisses d’allocation contrarient l’accès aux offres, car elles imposent de se concentrer sur la survie quotidienne au détriment de la poursuite de son projet personnel.

      En réalité, qui paie quoi dans notre pays ? Ce sont les pauvres et les classes moyennes qui subventionnent l’oligarchie

      En réalité, qui paie quoi dans notre pays ? Ce sont les pauvres et les classes moyennes qui subventionnent l’oligarchie. On l’oublie souvent, les 10 % les plus modestes s’acquittent de la contribution maximale : ils versent les deux-tiers de leur revenu primaire en cotisations sociales (22 %), impôts (6 %) et taxes (39 %). À l’inverse, les 10 % les plus riches ne mettent en commun que la moitié de leurs gains personnels. Personne ne fait plus d’effort que les pauvres ; personne n’en fait moins que les riches.

      Finalement, l’opposition entre allocation et travail rencontre une dernière limite essentielle : accéder aux allocations peut constituer un vrai travail, qui prend plusieurs heures par semaine ! C’est bien pour cette raison que le non-recours aux droits, c’est-à-dire le renoncement à une allocation alors qu’on y est éligible, est si fort dans notre pays. Prétendre qu’un allocataire du RSA représente le “camp de la paresse” est moralement indigne et pratiquement absurde – que Fabien Roussel tente de remplir un formulaire RSA afin de s’en rendre compte !

      Loin de ne concerner que les bénéficiaires, les allocations sociales protègent le pays tout entier. Chaque crise économique nous le rappelle amèrement. Lorsque les salaires reculent ou que le chômage augmente, ce sont les allocations qui maintiennent ouverts les magasins. Le fleuriste, la boulangère, ont besoin des allocataires en vue de conserver une clientèle et, donc, leur boutique ouverte ! Contrairement à celui des riches, l’argent les allocataires sociaux repart immédiatement vers les secteurs de l’économie les plus dynamiques. Puisque les allocataires n’ont pas les moyens de mettre beaucoup d’argent de côté, tout ce que l’on leur distribue alimente la demande auprès des entreprises.

      L’allocation de quelques-uns est le bouclier du plus grand nombre, qui force le patronat à des concessions

      Mais les allocations protègent aussi les salariés du pays. Pourquoi ? Car dès lors que l’on assure un filet de sécurité à une personne, celle-ci peut survivre sans exercer une multiplicité de petits boulots précaires. Elle peut refuser de travailler gratuitement, de conduire une demi-journée afin d’exercer un petit boulot ou d’enchaîner 15h par jour. Et ce qui est bon pour elle est bon pour tous, puisque les salariés en poste ne risquent pas d’être remplacés par des miséreux, prêts à faire la même chose en échange d’un salaire deux fois plus bas. L’allocation de quelques-uns est le bouclier du plus grand nombre, qui force le patronat à des concessions. Face à des chômeurs mieux indemnisés, donc forts d’un pouvoir de négociation et capables de comparer les emplois les uns aux autres pendant quelques semaines, les employeurs sont bien obligés de faire monter les enchères !

      Voilà notre histoire, voici la tâche toujours renouvelée de notre époque. Pour l’atteindre, il faut à la fois des emplois bien payés et la garantie que nul ne vive sous le seuil de pauvreté. Les deux vont de pair.

      La politique consiste à choisir les conflits que l’on entretient. Elle implique de distinguer ses alliés de ses adversaires. Fabien Roussel met son audience et son temps de parole au service d’un affrontement contre “la gauche”, “la paresse » et “les allocs” d’un même mouvement. Ce faisant, et en conséquence, il n’affronte pas la droite, les profiteurs de crise et les actionnaires. Pire, il reprend leurs mots et leur donne du grain à moudre. Chacun ses priorités. »

      https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-entre-le-travail-et-les-allocations-il-y-a-la-republique-sociale-41355

  • L’un des derniers « travaux d’Hercule » : le démantèlement d’#EDF.
    Une analyse des impossibles « retours sur investissement » concernant le développement des « renouvelables » dans la production d’#électricité. #Extractivisme décomplexé et gabegie généralisée dans l’utilisation des installations éoliennes et solaires, la facture risque fort d’être salée tant pour nos porte-monnaie que pour notre environnement.

    Nucléaire : le talon d’Achille de l’Hercule d’EDF
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/nucleaire-le-talon-d-achille-de-l-hercule-d-edf-830766.html

    Le plan Hercule doit casser en deux le modèle intégré d’EDF : production d’électricité nucléaire, au gaz et hydraulique d’un côté ; réseau de distribution, vente et renouvelables de l’autre. Mais ce plan angoisse pour trois raisons : l’organisation, l’indépendance énergétique et l’environnement

    • Hercule : un projet de pillage insupportable

      À l’appel des syndicats, les salariés d’EDF se sont massivement mobilisés contre le projet « Hercule ». Ils font bien. De quoi s’agit-il ? Démanteler le géant public français. Il avait été créé en 1946, dans la foulée de la loi de nationalisation de l’énergie. Un projet venu du Conseil National de la Résistance. Le ministre communiste Marcel Paul le portait.

      L’énergie est un secteur stratégique pour la vie d’un pays. La stabilité et la fiabilité de son système d’approvisionnement est une question capitale. L’énergie est un bien commun. Sa gestion publique est primordiale. L’urgence écologique implique de garder la maîtrise de toute la chaîne de production et de distribution. Autrement, il sera impossible de planifier sur le long-terme la bifurcation. Un pôle public de l’énergie est donc nécessaire. Quoi que décide aujourd’hui Macron, nous reconstituerons le pôle public le moment venu. Et sur ce dossier comme sur d’autres une enquête approfondie permettra d’établir la responsabilité de chaque personne ayant participé au pillage du domaine public.

      La situation est grave. Le projet « Hercule » porterait le coup fatal à EDF. Il est l’aboutissement d’un plan de la Commission européenne ourdi de longue date. Obsédée par la concurrence, aiguillonnée par les lobbies, celle-ci s’emploie à déréguler le secteur de l’énergie française depuis de longues années. Il y a encore vingt ans, EDF était en situation de monopole sur toute la chaîne de l’électricité française. Mais la Commission européenne n’est pas seule fautive. Les gouvernements successifs, de droite et socio-libéraux ont empilé les lois pour casser ce monopole public. Depuis le début, leur but est de permettre l’émergence d’acteurs privés. C’est toujours le même mythe : là où l’État se retire, le marché fait pousser cent fleurs odorantes, efficaces et compétitives. Naturellement c’est une vue de l’esprit. Surtout en France où le capitalisme national est très faible et peu audacieux. À quelques exceptions près il s’agit d’un capitalisme parasitaire de l’État et souvent purement tributaire.

      En tous cas le zèle et l’activisme ont été au rendez-vous de tous les gouvernements. En 2004, les entités EDF et GDF sont séparées et deviennent des sociétés anonymes. Deux ans plus tard, GDF est privatisée par sa fusion avec Suez. En 2007, le secteur du gaz et de l’électricité est entièrement ouvert à la concurrence.
      En 2011, le gouvernement Fillon vote la loi sur la Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité (NOME). Cette loi introduit un mécanisme complexe : l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh). Celui-ci impose à EDF de revendre à prix coûtant 25% de sa production d’électricité à ses concurrents privés. Le mécanisme arrive à échéance en 2025. La Commission européenne fait pression pour permettre ensuite à l’ensemble des fournisseurs d’accéder à 100 % de la production nucléaire d’EDF à un prix de vente régulé par les pouvoirs publics.

      Les libéraux sont actuellement pris au piège de leurs propres obsessions. D’un côté, ils s’entêtent dans l’obsession idéologique d’ouverture à la concurrence. Elle était censée faire baisser les prix. Cela ne s’est jamais vérifié. Au contraire, le prix de l’électricité a depuis augmenté de 50%. Mais l’introduction du mécanisme de l’Arenh a fait perdre de nombreux clients à EDF. De l’autre, les libéraux tentent quoiqu’il en coûte de sauver le soldat nucléaire. Les problèmes sont majeurs et multiples. EDF est accablé d’une dette de près de 60 milliards d’euros dont la moitié résulte du fiasco des EPR. Six nouveaux réacteurs sont en projet pour la modique somme de 46 milliards d’euros. Opérer le grand carénage des centrales pour prolonger leur utilisation va coûter au moins 100 milliards d’euros dans les 15 ans à venir. Et il faut également investir massivement dans les énergies renouvelables pour atteindre les objectifs fixés.

      Comment faire ? Les libéraux appliquent toujours la même recette : socialiser les pertes, privatiser les profits. Le projet « Hercule » n’y échappe pas. Il vise à scinder EDF en plusieurs parties : les dettes d’un côté et les profits de l’autre. La SNCF a par exemple a déjà fait les frais de cette méthode. Concernant l’énergie, le projet est le suivant. Un EDF « bleu » 100% à la charge de l’État contiendrait le nucléaire. Un EDF « vert » devrait regrouper les activités jugées rentables : les énergies renouvelables, les réseaux de chaleur, la distribution (Enedis, ex- ERDF) et les activités commerciales. Il serait dans un premier temps ouvert à des investisseurs privés à hauteur de 35 %. Bien sûr, on sait comment ce genre de manœuvre finit : en privatisation complète de l’entreprise nationale. Cela promet de juteux bénéfices pour les acteurs privés investissant dans ces secteurs.

      Le destin des concessions hydroélectriques n’est pas encore scellé. La Commission européenne somme depuis plusieurs années la France d’ouvrir également ce secteur à la concurrence. En mars 2019, le gouvernement proposait de privatiser 150 barrages. Pourtant, de multiples raisons les rendent stratégiques. Ils ont un rôle d’équilibre dans le système électrique. Leur place est cruciale aussi dans la gestion de la ressource en eau. La sûreté est aussi un enjeu. Une gestion privée serait catastrophique. La Commission européenne revient à la charge dans le projet Hercule. Elle veut ajouter une troisième filiale dite « Azur » sous la forme d’une holding indépendante pour contenir spécifiquement les barrages. C’est la porte ouverte à la privatisation. Les barrages sont une poule aux œufs d’or pour le secteur privé. Leur sort est sans aucun doute au cœur des négociations en cours. Les macronistes souhaitent une hausse du prix du nucléaire pour couvrir les coûts des centrales. Vont-ils se servir des barrages comme d’une monnaie d’échange dans les négociations avec la Commission ? Il semble que oui. Le pire est à craindre.

      https://melenchon.fr/2020/12/12/hercule-un-projet-de-pillage-insupportable

  • Le choix de l’#obscurantisme | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2020/11/19/le-choix-de-lobscurantisme

    En 2020, en France, le discours sur les « règles sanitaires » permet de tout justifier, et il est organisé principalement de manière à pouvoir être contrôlé par la police. À faire planer et justifier une répression policière omniprésente. L’ « autorisation de sortie », techniquement intitulée « attestation de déplacement dérogatoire », familièrement appelée chez moi « Ausweis » en hommage à Gérard Jugnot, est unique au monde.

    Le « deuxième confinement » (également appelé « arraisonnement ») est largement bidon pour toutes sortes de raisons (notamment l’ouverture des garderies, anciennement appelées « établissements scolaires »), mais les « Ausweis » de tous types sont plus que jamais omniprésents. Et la propagande du régime multiplie les signaux, les images, les exemples. Le préfet des Bouches-du-Rhône a même indiqué, sans rire, que lorsque des trafiquants de drogue et leurs clients sont interpelés, les agents n’oublient pas de contrôler leurs « Ausweis ».

    L’objectif n’est pas de continuer la vie, il est de continuer le travail, c’est-à-dire plus exactement la production de profits. Tout ce qui peut concourir à la production de profits est maintenu, tout le reste est interdit. On contrôle, on verbalise ce qui n’est pas conforme, et on tape sur tout ce qui bouge.

    Madame la Ministre du Travail n’a pas arrêté de le proclamer : On ne se contamine pas au travail. Monsieur le Ministre de l’Éducation n’a pas arrêté de le proclamer, en falsifiant éhontément ses statistiques : On ne se contamine pas à la garderie.

    Et, symétriquement, tous répètent en chœur : on se contamine dans les restaurants, les bars, les cinémas, les repas de famille, dans tous les lieux de vie personnelle. Ce qui propage le virus, c’est les mauvais comportements des gens, et rien d’autre. Ils adorent culpabiliser les gens. Ils adorent prendre les gens pour des cons. Ils adorent considérer les gens comme bêtes, sales et indisciplinés – et ça justifie l’usage de la force pour les discipliner. Les gens sont cons, et c’est dangereux, donc il faut dicter leur conduite. Il faut leur imposer des contrôles de police au nom des règles sanitaires. Unique au monde, ou presque.

    Et ils sont fiers de leurs chiffres, leurs millions de contrôles d’ « Ausweis », leurs millions d’amendes distribuées, et tout le reste ! Si vos seuls outils sont des marteaux, vous êtes très fier de vos clous !

    Ils gèrent une crise sanitaire avec leur flicaille. C’est leur choix.

    • En France, pendant l’été 2020, Monsieur le Ministre de l’Education a principalement fait le guignol devant les caméras, jouant au football, faisant de l’escalade, et autres avatars du concept jupitérien de « vacances apprenantes ». Puis il a remis son costume, sa cravate et son air viril, fin août, pour s’afficher à la une d’un des organes officiels du régime : « Nous sommes prêts ». Et quelques semaines plus tard, quand il a fallu commencer à admettre que, sur la filtration, il n’avait rien fait, il a juste trouvé bon de dénigrer les études allemandes que la gentille journaliste osait lui suggérer.

      Ce n’est qu’un exemple, il y en a d’autres. C’est un état d’esprit. C’est l’état d’esprit de ce régime. Beaucoup de communication, beaucoup de gesticulations, mais in fine rien de substantiel. Parce qu’on ne veut pas. On ne veut pas investir. On ne veut pas dépenser. Ni dans du matériel, ni dans des locaux, ni dans des enseignants, ni dans rien du tout. Le fin mot de la pensée complexe du régime Macron sur les enseignants a été rapporté fin août par Le Canard Enchaîné :

      C’est le genre de créations d’emplois qui vont aggraver le déficit et qui ne servent pas à redresser le pays.

  • Le maire (LR) de Tarbes, Gérard Trémège condamné à une amende de 35 000 euros pour travail dissimulé
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautes-pyrenees/tarbes/maire-lr-tarbes-gerard-tremege-condamne-amende-35-000-e
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/y6hqWrTCxMcQSVNe7kLIECd0eHo/930x620/regions/2020/06/09/5edf701457d3e_maxnewsworldthree722863-4003615.jpg

    Le maire (LR) de Tarbes a été jugé le 9 juin dernier. Lors de l’audience, le procureur de la République a requis une amende de 45 000 euros à l’encontre de Gérard Trémège. Après quasiment 2 mois de mise en délibéré, l’élu est finalement condamné à une amende d’un montant de 35 000 euros.

    Gérard Trémège était accusé de ’travail dissimulé" dans le cadre de son activité professionnelle de commissaire aux comptes. Il était reproché au 1er magistrat de la ville de Tarbes de ne pas s’être acquitté de ses cotisations sociales entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2012. Le montant du préjudice, pour les caisses de l’Urssaf, était évalué à 80 000 euros.

    Pour sa défense, l’avocat de Gérard Trémège a plaidé « la négligence » et la maladresse. Ces arguments n’ont visiblement pas convaincu la présidente du tribunal.

    Contacté par France 3 Occitanie, Gérard Trémège n’a pas souhaité s’exprimer.

    et à @mediapart il leur a dit d’aller se faire voir.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060820/le-maire-lr-de-tarbes-condamne-pour-travail-dissimule

    Gérard Trémège (Les Républicains) a été condamné à une lourde amende pour ne pas avoir payé les cotisations sociales liées à son activité de commissaire aux comptes. « Allez vous faire voir ! », réagit-il auprès de Mediapart.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Tr%C3%A9m%C3%A8ge
    #crapule

  • Coronavirus : ces entreprises qui tirent profit du chômage partiel - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/coronavirus-ces-entreprises-qui-tirent-profit-du-chomage-partiel-29-03-20

    Des employeurs peu scrupuleux ont recours au dispositif exceptionnel de chômage partiel tout en demandant à leurs salariés de continuer à travailler à plein temps.

    #crapules #criminels #sans_vergogne

  • Trump administration blocks states from using #Medicaid to respond to coronavirus crisis - Los Angeles Times
    https://www.latimes.com/politics/story/2020-03-13/trump-administration-blocks-states-use-medicaid-respond-coronavirus-crisis

    “Medicaid could be the nation’s biggest public health responder, but it’s such an object of ire in this administration,” said Sara Rosenbaum, a Medicaid expert at George Washington University. “Their ideology is clouding their response to a crisis.”

    #etats-unis #santé #idéologie #délétère

  • Trump releases long-awaited Middle-East peace plan - BBC News

    https://www.bbc.com/news/world-middle-east-51288218

    J’aimerai quand même savoir à quoi ressemblent les cartes qui accompagnent cette grosse crapulerie. Juste pour voir, quoi.

    The US will recognise Israeli sovereignty over territory that Mr Trump’s plan envisages being part of Israel. The plan includes a conceptual map that Mr Trump says illustrates the territorial compromises that Israel is willing to make
    The map will “more than double the Palestinian territory and provide a Palestinian capital in eastern Jerusalem”, where Mr Trump says the US would open an embassy

    #israël #palestine #crapulerie

  • Retraite : la porte ouverte aux fonds de pension - Page 1 | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/090418/retraite-la-porte-ouverte-aux-fonds-de-pension?onglet=full

    Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’avait osé en France pousser le système des retraites vers la capitalisation. Selon des documents confidentiels obtenus par Mediapart, ce tabou va être brisé. Pour la retraite supplémentaire, le projet de loi « Pacte » veut favoriser l’introduction des sociétés de gestion d’actifs et des fonds de pension anglo-saxons.

    #conflits_d'intérêts #macronismes #crapules #crapuleries_macroniennes

  • SNCF : ce qu’il faut savoir pour acheter son billet de #train au meilleur prix
    https://www.bfmtv.com/economie/sncf-ce-qu-il-faut-savoir-pour-acheter-son-billet-de-train-au-meilleur-prix-1

    Par exemple, « l’avance avec laquelle vous prenez votre billet de train n’aura un effet sur son prix que si vous le prenez au moins 90 jours avant le départ », explique Frédérique Pasquier, directrice pricing de la SNCF. En clair si vous le prenez 30 jours avant le départ plutôt que 15 jours avant, vous ne bénéficierez plus de prime à l’anticipation. Et concrètement, comme la SNCF ne met en vente les billets de train que trois mois avant leur départ, vous n’avez finalement que 2-3 jours pour profiter de votre capacité d’anticipation.

  • BFMTV révèle les terribles blessures infligées par les Gilets jaunes à Emmanuel Macron | Samuel Gontier
    https://www.telerama.fr/television/bfmtv-revele-les-terribles-blessures-infligees-par-les-gilets-jaunes-a-emma

    Dans le document “Macron-Gilets jaunes, l’histoire secrète”, BFMTV nous apprend qu’une horde de putschistes ultra-violents a pendant des mois mis le pays à feu et à sang, blessant gravement son président. Heureusement, après avoir été empêché d’agir par ses conseillers obtus, Emmanuel Macron a pu confirmer son génie et son talent de visionnaire pour résoudre définitivement la crise. Source : Ma vie au poste

  • Les patrons de LREM ont ignoré des accusations de violences sexuelles - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050919/les-patrons-de-lrem-ont-ignore-des-accusations-de-violences-sexuelles

    Pour justifier la prudence du groupe, la même source rappelle qu’une précédente plainte visant le député LREM Christophe Arend avait été classée sans suite. Aucune action n’a donc été mise en place au sein du groupe, ni à l’époque ni depuis la révélation de l’enquête judiciaire.

    Quant à Stanislas Guérini, le patron de LREM, il se refuse lui aussi à commenter une « affaire judiciaire ». Son entourage indique qu’il est en train de « mettre en place une procédure interne [au parti – ndlr] pour traiter de manière professionnelle et systématique ce type de situation. Une cellule traitant des sujets de harcèlement sera mise en place en septembre à destination des salariés, cadres et collaborateurs de La République en marche. Cette cellule sera ouverte à l’ensemble des adhérents en 2020 », précise-t-on de même source.

    Sur le fond, l’enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Toulouse pour harcèlement sexuel et moral, a été confiée à la police judiciaire, comme l’a révélé France 3. La plainte de l’ex-collaboratrice, mais toujours suppléante, Lucie Schmitz porte également sur des faits supposés d’agression sexuelle.

    Licenciée par Pierre Cabaré, elle devrait aussi lancer une procédure devant les prud’hommes. Interrogée par Mediapart, elle n’a pas souhaité s’exprimer.

    Lundi, Pierre Cabaré publiait encore un message de soutien à la ministre Marlène Schiappa, en ouverture du Grenelle contre les violences conjugales. Il a également postulé à la présidence de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée .

    #harcelement #discrimination #femmes

  • affordance.info : Pour Steve, pour Malik, et pour tous les enfants de la république, à commencer par les trois miens.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/08/pour-steve-pour-malik.html

    01 août 2019
    Pour Steve, pour Malik, et pour tous les enfants de la république, à commencer par les trois miens.

    J’ai 47 ans et le corps d’un jeune homme de 24 ans, Steve Maia Caniço a été retrouvé dans la Loire, un mois après sa disparition tragique, le soir de la fête de la musique, à Nantes. Probablement suite à une charge policière. Alors qu’il dansait. A 4h du matin.

    J’avais 14 ans en 1986. J’étais en classe de seconde, je participais à mes premières manifestations contre la loi Devaquet. Et je me souviens de la mort d’un autre jeune homme de 22 ans, Malik Oussekine. Mort sous les coups de policiers à moto, que l’on appelait des « voltigeurs ».

    Le « Gabber » et « Hardstyle » sont deux sous-genres de musique électronique et du mouvement techno. Steve Maia Caniço adorait cette musique. C’est celle qu’il était venu écouter avec des amis le soir où il est mort. La France était en plein dans un mouvement de contestation sociale, celui des Gilets Jaunes, qui avait vu une recrudescence inédite des violences policières. Mais Steve est mort parce qu’il écoutait de la musique. Et il n’y a ni de mauvais endroit, ni de mauvais moment pour écouter de la musique.

    Le Jazz est un genre musical qui comporte lui aussi de nombreux sous-genres. Malik Oussekine adorait le Jazz. Le soir de son assassinat par deux voltigeurs de la police il sortait justement d’un club de Jazz où il avait ses habitudes. La France était en plein dans un mouvement de contestation des lois Devaquet. Mais Malik est mort parce qu’il écoutait de la musique. Et il n’y a ni de mauvais endroit, ni de mauvais moment, pour écouter de la musique. Mais peut-être avait-il, il est vrai, pour ses bourreaux, aussi la mauvaise couleur de peau.

    #violences_policières #crapuleries_macroniennes

    • Pour Steve, pour Malik, pour tous les enfants de la république, à commencer par les trois miens, j’espère que nous comprendrons que l’ordre républicain ne vaut rien sans une jeunesse qui danse. Avec cette insouciance que seule permet la confiance. La confiance en soi et la confiance en l’état. C’est cela, la seule « doctrine » de l’ordre républicain qui vaille. Permettre à nos enfant d’aller danser ou d’aller manifester. Avec insouciance. Et avec confiance.

      Pour Steve, pour Malik, et pour tous les enfants de la république, à commencer par les trois miens, cette confiance est un droit qu’il nous faut retrouver. Et protéger. De toute urgence.

  • Malgré l’affaire Benalla, des collaborateurs fantômes hantent encore les cabinets
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270619/malgre-l-affaire-benalla-des-collaborateurs-fantomes-hantent-encore-les-ca

    Parmi les collaborateurs de l’Élysée ayant fini par « régulariser » leur situation en remplissant leur déclaration d’intérêts et de patrimoine, seul Alexandre Benalla est aujourd’hui poursuivi par la justice pour « non accomplissement d’obligations déclaratives ». Dans les cabinets ministériels, contraints à des effectifs réduits, certains contournent encore les règles de transparence. Et passent sous les radars.

    #EXÉCUTIF #cabinets_ministériels,_chargés_de_mission,_Administration,_Alexandre_Benalla,_Justice,_HATVP

  • « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/13/violences-policieres-la-nouvelle-strategie-de-maintien-de-l-ordre-inquiete_5

    L’exécutif nie l’existence même de brutalités policières lors des manifestations des « gilets jaunes » et leur demande désormais d’aller davantage au « contact », au risque de dégrader encore la situation.

    Au moment où Roxane (le prénom a été changé) arme son lanceur de balles de défense (LBD), il est déjà tard en ce énième samedi de manifestation. Cette policière mobilisée depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » n’en est pas à sa première munition de la journée. « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés, sur des personnes en train de commettre des infractions », raconte-t-elle à l’un de ses amis. La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. »

    La scène ne fera pas le tour des réseaux sociaux. Et pour cause, elle n’a pas été filmée, la victime n’a pas été éborgnée, et la fonctionnaire n’a connaissance d’aucune plainte, à ce jour du moins. Mais ce témoignage rapporté au Monde, d’une sincérité brute, jette une lumière crue sur la polémique qui fait rage depuis plusieurs mois sur la gestion par les forces de l’ordre des manifestations des « gilets jaunes » et sa part ombrageuse mais indissociable, les violences policières.

    « Il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous »

    La parole des agents est en effet rare, étouffée au milieu d’un débat qui a pris une ampleur nationale. D’un côté, les réseaux sociaux sur lesquels ont été lancées les premières alertes agissent comme une caisse de résonance. Les séquences de policiers en train de molester des manifestants sont diffusées en boucle. Tout y est disséqué, commenté, relayé. « On est jugé et condamné dans la même seconde, il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous », regrette un policier.

    De l’autre, le pouvoir nie contre toute évidence l’existence même des violences policières. A plusieurs reprises, le président de la République Emmanuel Macron et son ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, ont appelé à ne pas utiliser ce vocable. Une communication appréciée en interne, surtout par les syndicats, mais qui a aussi pour conséquence de laisser le policier qui a « dérapé » – l’euphémisme officiel – seul face à ses responsabilités.

    Les fonctionnaires mis en cause par des plaintes s’expliquent-ils eux-mêmes leur geste ? Difficile à dire : la plupart d’entre eux n’ont pas encore été entendus par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », même pour des dossiers remontant aux premiers actes des « gilets jaunes », en novembre ou en décembre 2018. Sur les 240 enquêtes, une soixantaine ont été clôturées et retournées aux différents parquets (dont une quarantaine sur les 161 ouvertes à Paris). Aucune poursuite n’a encore été engagée.
    Pour leurs collègues, il est impossible de comprendre ces scènes qui font le tour d’Internet sans prendre en compte le contexte, celui d’une ultraviolence à laquelle font face les troupes depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ».

    « Chaque tir coûte cher à l’Etat »

    Comme pour ce policier filmé dans un contexte tendu, le 1er-Mai à Paris, en train de gifler un homme qui l’invective, sous la grille d’un magasin. L’un de ses camarades se veut compréhensif : « Ça ne se fait pas, on n’apprend pas ça, ce n’est pas pro, mais franchement, c’est un craquage. C’est l’insulte de trop après vingt-cinq week-ends de manifestations. Je ne l’excuse pas, mais je le comprends. » Ou pour celui immortalisé en train de lancer un pavé dans la foule. « Des pavés, il en a probablement reçu des centaines depuis le début du mouvement, c’est un être humain, pas une machine », justifie un autre policier.

    Certaines séquences laissent tout de même les policiers pantois. Ce sont souvent les mêmes qui reviennent dans la bouche des uns et des autres pour illustrer les cas de dérapages indéfendables. La scène du tabassage de manifestants dans un Burger King à Paris, en décembre 2018, trouve peu de défenseurs. Comme celle du tir de LBD à hauteur de tête en direction d’un manifestant à Bordeaux, en janvier, juste après un lancer répréhensible de grenade de désencerclement dans les airs. Idem pour la jeune fille qui s’est fait fracasser le crâne à Marseille par plusieurs policiers.

    Trois scènes de violence parmi des dizaines d’autres qui, mises bout à bout, poussent à s’interroger sur l’existence d’un système facilitant ce type de débordements. Pour certains observateurs, le problème n’est d’ailleurs pas celui de la faillite individuelle mais de la faiblesse des structures et de la hiérarchie. « Il y a un gros problème avec l’entraînement, notamment au LBD, car chaque tir coûte cher à l’Etat, juge Laurent-Franck Liénard, avocat spécialisé dans la défense des policiers et des gendarmes. On a aussi mis des effectifs de BAC en première ligne, alors qu’ils n’ont pas le cadre rigide des troupes de maintien de l’ordre. Vu le déficit de formation et d’encadrement, ils s’en sont plutôt bien sortis. »

    « Pas un blanc-seing »

    La nouvelle doctrine mise en place par Christophe Castaner après le saccage des Champs-Elysées, le 16 mars, qui se traduit par une volonté d’aller davantage au contact, va-t-elle conduire à une dégradation de la situation ? Les nombreux journalistes du Monde présents au défilé du 1er-Mai à Paris ont tous constaté des conditions de manifestation très tendues, au milieu des gaz lacrymogènes. Plusieurs ont été touchés par divers projectiles des forces de l’ordre et l’un d’entre eux a été braqué au visage par un LBD à moins d’un mètre. Les policiers, eux, apprécient la plus grande autonomie laissée à la hiérarchie présente sur le terrain. « Ça marche très bien, ça nous donne plus de mobilité, d’initiative, de rapidité. Ça n’est pas pour autant un blanc-seing : si vous merdez, vous assumez ! », explique un gradé.
    Après le 1er-Mai, les forces de l’ordre considéraient d’ailleurs avoir réussi leur opération, notamment en dispersant les black blocs, quand bien même plusieurs cas de violences policières ont été documentés. « C’est une guerre de l’image », explique un fonctionnaire, qui regrette que les scènes de violence à l’endroit des policiers et des gendarmes ne connaissent pas le même écho.

    Si les policiers ont bien conscience d’être désormais au centre de toutes les attentions, ils sont nombreux à regretter la politisation de la question du maintien de l’ordre, qui est avant tout, pour eux, un sujet technique, qui ne doit pas varier au gré des polémiques. « Il y a un discours qui tente de faire entendre que tout usage de la force est forcément une violence, donc illégitime, abonde l’avocat Laurent-Franck Liénard. C’est très dangereux. La réalité, c’est que, confrontés à une violence délirante, les forces de l’ordre ont été très réticentes à user de la force, elles ont été très majoritairement exemplaires, souvent en retrait par rapport à ce qu’elles auraient pu faire, voire dû faire. »

    La scène des trois gendarmes, pistolet au poing face à une voiture à Nantes, samedi 11 mai, est loin d’être une exception. D’après l’avocat, depuis novembre, au moins une dizaine de policiers et gendarmes ont pris son attache après avoir dégainé leur arme au cours d’une manifestation. Ils souhaitaient tous savoir s’ils avaient le droit de tirer.

    • Le Monde continue à asséner, ni vu ni connu, l’idée que la violence vient des gilets jaunes, ce qui est factuellement faux.
      Sur un autre papier du même torche-cul, alors qu’il y un titre qui fait semblant d’interroger l’impunité policière, on retrouve toujours les mêmes éléments de langage qui reviennent à « excuser » les « débordements » policiers en créant une fausse symétrie avec les violences des manifestants.

    • La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. »

      Depuis le début je me demande ce qui peut bien passer dans la tête d’un ou d’une fonctionnaire de police pour tirer sur une personne dans la foule, je viens enfin d’avoir la réponse à cette question, elle est effrayante : rien, un courant d’air.

    • Vraiment très élégante, cette figure de style (double opposition « prend la fuite / reste avec ses questions » et la cible-objet / la policière-personne) :

      La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions

      Je sais pas vous, mais c’est très émouvant, cette souffrance, cette douleur, que ressent la policière (alors que « la cible », elle, se contente de prendre la fuite comme si de rien n’était). La policière, quasiment « victime » de sa « propre violence ».

    • Après le 1er-Mai, les forces de l’ordre considéraient d’ailleurs avoir réussi leur opération, notamment en dispersant les black blocs, quand bien même plusieurs cas de #violences_policières ont été documentés. « C’est une guerre de l’image », explique un fonctionnaire, qui regrette que les scènes de violence à l’endroit des policiers et des gendarmes ne connaissent pas le même écho.

      Pas le même écho ??? j’ai pas le souvenir qu’un politique se soit penché sur le lit d’hôpital d’un gilet jaune. Quand c’est un poulet, alors là c’est le défilé au chevet du pandore avec caméra et tout le toutim.
      Mort c’est les invalides et médailles à titre posthume. Je te leur en donnerai moi des médailles, à poignées.

      Les fonctionnaires mis en cause par des plaintes s’expliquent-ils eux-mêmes leur geste ? Difficile à dire : la plupart d’entre eux n’ont pas encore été entendus par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », même pour des dossiers remontant aux premiers actes des « gilets jaunes », en novembre ou en décembre 2018. Sur les 240 enquêtes, une soixantaine ont été clôturées et retournées aux différents parquets (dont une quarantaine sur les 161 ouvertes à Paris). Aucune poursuite n’a encore été engagée.

      circulez y’a rien à voir !

    • http://lepanierasalade.fr

      Panorama
      Maintien de l’ordre

      « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés, sur des personnes en train de commettre des infractions,raconte une policière, mobilisée lors d’une manifestation. J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. (...) Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. » [Le Monde] « Nous accuser d’agresser volontairement les gilets jaunes, c’est n’importe quoi, témoigne un CRS base à Toulouse (Haute-Garonne). Les CRS n’interviennent que sur ordre de leur hiérarchie, il ne peut y avoir aucune initiative personnelle. On est là pour encadrer les manifestations pas pour agresser les manifestants. » [France 3] En six mois de manifestations, pas un syndicat de police représentatif n’a pris ses distances avec la doctrine de maintien de l’ordre : les LBD sont défendus, les violences policières sont légitimées et toute voix discordante est étouffée. [Mediapart]

       ?Face à la multiplication des vidéos montrant les policiers au travail, certains espèrent une loi obligeant à flouter les visages avant diffusion, ou comptent sur le ministère de l’intérieur pour risposter avec les vidéos qu’il possède. [L’Express]

       ?Des policiers d’une brigade de répression de l’action violente frappent un étudiant dans sa résidence universitaire à la Pitié-Salpétrière à Paris en marge des manifestations du 1er-Mai. L’IGPN a été saisie. [Mediapart] Des gendarmes ont sorti leurs armes à Nantes (Loire-Atlantique) lors des manifestations de samedi. [LCI] Les street-médics se plaignent d’un acharnement policier à Toulouse (Haute-Garonne). [La Dépêche]

      Lacrymos. « Si sur la durée, la différence ne doit pas être énorme entre CM3 et CM6, elle le devient sur l’instant : la concentration en gaz monte d’un seul coup, créant des effets immédiats plus forts que ceux obtenus par le lanceur classique », explique Pierre Bernat, membre de la Ligue des droits de l’homme à Toulouse, ajoutant que les lanceurs, et leur usage, diffèrent entre ces deux types de grenades lacrymogènes. [franceinfo] Analyses. Des « Gilets jaunes » affichent des symptômes persistants après une exposition aux gaz lacrymogènes. Des personnalités scientifiques réclament des recherches sérieuses sur les effets de ceux-ci. [Libération]

      Le sociologue Cédric Moreau de Bellaing revient sur le travail de l’IGPN : « Pour les enquêteurs, la reconstitution de la dynamique de la situation est vraiment centrale. Une même blessure peut être le résultat d’une violence légitime comme illégitime. Pour différencier l’un de l’autre, il faut savoir comment la violence a été exercée, à quel moment, pour quelle raison : c’est donc crucial du point de vue de l’IGPN. » [Le Monde]

      « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même, déclarait le 29 mai 1968 le préfet de police Maurice Grimaud. Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites. » [Le Monde]
      « Gilets jaunes » et justice

      Du collectif « Robes noires et gilets jaunes » animé par les avocats David Libeskind et Philippe de Veulle, classés à droite, à des avocats plutôt ancrés à gauche, la défense juridique des manifestants s’organise. [Le Monde]

      Une manifestante de Toulouse est poursuivie pour « usage et menace d’une arme », en l’occurrence son fauteuil roulant électrique. [Capital] Six mois après les faits, six « Gilets jaunes » paraissaient devant le tribunal correctionnel pour participation à un attroupement à une sommation à se disperser. La relaxe a été demandée. [La Voix du Nord]
      Interpellation

      Les lycéens interpellés à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et agenouillés par les policiers en décembre ont été entendus par l’IGPN. [La Gazette des Yvelines] Arié Alimi, avocat d’une vingtaine de lycéens interpellés réclame la nomination d’un juge d’instruction. [L’Humanité]

      Les mères des jeunes interpellés s’inquiètent des traumatismes causés par ces événements. « C’était un bon vivant, il aimait sortir, aller au cinéma avec ses copains. Maintenant il sort moins, il reste à la maison. Il me dit que comme ça personne ne le gêne, et qu’il ne gêne personne », raconte l’une d’elles. [Les Inrocks]
      Cour criminelle

      L’avocat Hervé Temime se lamente des cours criminelles départementales instaurée par la loi de réforme de la justice : « Je ne vois pas au nom de quoi on constituerait plusieurs catégories de crimes. Pourquoi un viol devrait être jugé par une juridiction composée de professionnels et un meurtre par la “vraie” cour d’assises ? (...) La cour d’assises actuelle, aussi critiquable soit-elle, est sans doute la juridiction où la justice est rendue avec le plus de soin, le plus de solennité et le plus de sérieux. » [Le Point] François Saint-Pierre de son côté n’apprécient pas les cours d’assise où le président seulement, contrairement au jury, a accès au dossier : « Notre système personnalise à outrance le procès sur le président et il faut en sortir. Comment ? Par ce que j’appelle la rationalisation de la procédure accusatoire. En faisant condamner la France devant la Cour européenne des droits de l’homme pour défaut de motivation des verdicts, j’ai contribué à faire évoluer les choses. Mon but est de casser ce système archaïque qui fait un peu bandouiller quelques avocats passéistes. » [Le Point]

      La boîte noire

      Info. Le ministère de la justice a décidé de ne plus diffuser les statistiques mensuelles sur la population écrouée et détenue. Seules des statistiques trimestrielles devraient être publiées ; celles des trois premiers mois de l’année devraient être publiées aujourd’hui. [Le Panier à salade] « Disposer d’une analyse statistique avec un recul de plusieurs mois permettra un meilleur aperçu des tendances de l’évolution de la population carcérale », justifie le cabinet de la ministre de la justice.

      Réaction. Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) regrette l’arrêt de ces publications : « Ces données sont extrêmement utiles au CGLPL pour l’exercice de notre mission, notamment pour vérifier les taux d’occupations réels des prisons que nous visitons, les établissements ayant une fâcheuse tendance à considérer que le nombre de places correspond au nombre de lits disponibles. Une publication à un rythme trimestriel risque d’être moins pertinente, alors que le CGLPL recommandait dans un rapport thématique sur la surpopulation carcérale que l’administration pénitentiaire se dote d’outils statistiques plus précis de l’occupation des établissements pénitentiaires. »

      En bref
      Un policier de Rennes (Ille-et-Vilaine) est soupçonné d’avoir détourné des armes saisies

       ?Un policier des stups est soupçonné d’avoir fait localiser le téléphone de sa femme

      Au Brésil, le nombre de suicides dans les rangs de la police est important

      La police nationale lance une nouvelle campagne de recrutement, proposant notamment un casque de réalité virtuelle

      Les juges doivent tenir compte d’une marge d’erreur de 8% de la valeur mesurée par les éthylomètres

      Relancée par la cour d’appel de Paris en 2013, l’enquête sur le scandale de l’IGS est au point mort

      Malgré la mort d’Eric Garner en 2014, les clefs d’étranglements sont toujours utilisées par la police de New York (États-Unis)

      Une ASVP de Nice (Alpes-Maritimes) condamnée pour avoir travaillé en parallèle au service d’une princesse arabe

      Deux policiers municipaux de Marseille (Bouches-du-Rhône) sont mis en examen après avoir tiré lors d’un refus d’obtempérer

      À Paris, des policiers recouvrent la tête d’un mineur avec un sac en tissu lors d’une interpellation ; le parquet a ouvert une enquête

      Un policier a été condamné pour avoir donné des coups de pieds à un manifestant contre les violences policières

      Un policier du commissariat de Roubaix (Nord) est condamné pour avoir détourné de l’argent saisi ; sa peine n’est pas inscrite à son casier

      La Cour de cassation rend définitif le non-lieu du gendarme ayant tiré la grenade qui a coûté à la vie à Rémi Fraisse

      Un homme est condamné à perpétuité après avoir percuté un gendarme en Ariège

      La peine de 25 ans de réclusion criminelle de Rédoine Faïd pour le braquage raté lors duquel la policière municipale Aurélie Fouquet était morte est définitive

       ?L’utilisation des caméras-piétons ne permettent pas de lutter contre les contrôles au faciès selon le DGPN ; le rapport mentionne de nombreuses pannes

      La ministre de la santé porte les premiers soins à un CRS affecté à son escorte victime d’un malaise

      La ville de Montréal (Québec, Canada) doit verser 43 000 $ à une manifestante détenue abusivement en 2014

      Une étude scientifique américaine montre le manque d’effet de la prison en matière de prévention de la violence

      Téléphone, drogue, colis : Snapchat, témoin de la vie quotidienne en prison ; le compte « Les Prisons 2 France » diffuse régulièrement des vidéos

      Un homme porte plainte après le suicide de son fils au centre pénitentiaire de Vézin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine)

      « C’est répugnant ! » : la sénatrice Esther Benbassa a visité l’établissement pour mineurs de Porcheville (Yvelines)

      Trois ruches ont été installées à la prison de Montmédy (Meuse)

      Le Conseil constitutionnel a censuré l’article de loi utilisé pour pénaliser les surveillants pénitentiaires grévistes

      Aux Pays-Bas, le ministère de la justice a perdu la traces de 700 porteurs de bracelet électronique à cause d’un bug

      La section spécialisée C1 du parquet de Paris va bientôt laisser sa place au parquet national anti-terroriste

      La police municipale de Châteauroux (Indre) sera équipée de LBD à l’automne

      Candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati souhaiterait armer la police municipale parisienne et encourager le lien avec la sécurité privée

      La Commission européenne travaille à une résolution pour faciliter l’accès aux preuves numériques

      1073 flash en trois mois en Normandie : les voitures radars privatisées ne flashent guère

      Aux États-Unis, les Tasers ne sont pas aussi fiables que le laisse penser leur constructeur ; parfois, ils aggravent même la situation

       ?Les policiers municipaux d’Honfleur (Calvados) testent les trottinettes électriques

    • (pour faire suite au message de @sombre, @paniersalade est même ici depuis quelques semaines, et la lettre d’info du 14 mai est disponible avec les liens à cette adresse : https://us12.campaign-archive.com/?u=93670423e9243101afcfcae19&id=d0ce6af1de et y’a moyen de s’abonner gratuitement pour la recevoir chaque mardi dans sa boîte mail)

      Le Panier à Salade propose une sélection hebdomadaire de liens de l’actualité police-justice.

      Vous lisez le Panier à salade, votre sélection hebdomadaire de liens sur l’actualité de la police et de la justice. Bonne lecture, et n’hésitez pas à partager le contenu de cette newsletter sur les réseaux sociaux ou à transférer ce message à vos amis.

  • Glyphosate : l’enquête parlementaire explosive - 12/05/2019 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2019/05/12/glyphosate-lenquete-parlementaire-explosive,8195376.php

    Le glyphosate est-il dangereux pour la santé ? L’utilisation de cet herbicide, principe actif du Roundup fabriqué par Monsanto, fait polémique. De nombreuses études scientifiques menées à travers le monde, ont donné ces dernières années des résultats divergents. « Dangereux » pour les uns, le glyphosate est jugé « sans effets » par d’autres chercheurs. De quoi alimenter un peu plus la controverse entre les écologistes et le fabricant, racheté en 2018 par la firme allemande Bayer.

    Et pour nourrir un peu plus le débat, les parlementaires français s’apprêtent à rendre ce jeudi, au Sénat, un rapport d’information sur le sujet. Leur conclusion est sans appel : « Aucune étude scientifique ne prouve formellement sa cancerogénicité, ni en France, ni en Europe ni dans le monde, assure Pierre Médevielle. Le glyphosate est moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge qui ne sont pas interdites ». Le sénateur centriste de Haute-Garonne s’explique dans un entretien à La Dépêche du Midi (voir ci-contre). Cet élu a travaillé sur le glyphosate dans le cadre l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques présidé par Gérard Longuet, qui réunit une trentaine de députés et sénateurs français de toutes tendances politiques.

    Ces conclusions vont dans le sens d’une récente prise de position de l’agence américaine de protection de l’environnement. L’EPA a réaffirmé que le glyphosate n’était « probablement pas cancérigène pour les humains », mais a recommandé un nouvel étiquetage pour réduire les risques écologiques, en particulier pour les papillons.

    Le rapport des parlementaires français relance la bataille autour de l’herbicide accusé de tous les maux par les écologistes. Sollicité par la Dépêche du Midi, le député européen José Bové s’emporte contre les conclusions et évoque un « révisionnisme environnemental » venu des Etats-Unis : « Quand certaines personnes affirment que le glyphosate n’est pas dangereux, c’est comme celles qui prétendent que le réchauffement climatique est un fantasme. Ce discours ne tient pas la route. »
    Une action citoyenne partie de l’Ariège

    Dans la région, la substance est très utilisée à en croire une étude publiée fin 2018, par l’association Générations futures qui place quatre départements d’Occitanie parmi les plus gros acheteurs en France (en kilogramme par habitant). Il faut dire que ce produit est défini comme un « herbicide total », efficace pour tuer les mauvaises herbes et chardons qui empêchent le développement des cultures. Autre avantage : le glyphosate n’est pas cher à l’achat.

    Si l’Occitanie est une consommatrice de cet herbicide, elle est aussi en pointe dans le combat contre cette molécule. Tout a même démarré ici, en Ariège, en avril 2018. À l’initiative des Faucheurs volontaires, des analyses d’urine ont été réalisées sur des citoyens qui s’étaient portés candidat. L’objectif était de voir si elles contenaient ou pas du glyphosate. « En six mois, nous en sommes à 300 personnes qui ont fait analyser leurs urines en Ariège, et presque 1 800 au niveau national » indique Dominique Masset l’un des initiateurs de cette action qui a essaimé dans toute la France.

    Ce vendredi, les résultats de 72 analyses réalisées dans le Tarn-et-Garonne ont été révélés et jugés « catastrophiques » : 100 % des urines contenaient du glyphosate (au-delà du seuil autorisé dans l’eau potable). « Ces résultats sont semblables à ceux réalisés dans d’autres départements » confirme un des responsables de ces analyses.

    Après avoir incité les participants à entamer une action en justice, 1 700 plaintes ont été déposées dans toute la France auprès du pôle de Santé publique du tribunal de grande instance (TGI) de Paris contre les fabricants de produits contenant du glyphosate et contre les organismes qui ont autorisé leur mise sur le marché et leur commercialisation.

    Ce nouveau rapport d’information alimente donc le débat déjà très vif autour du fameux herbicide. Sa vente aux particuliers est interdite en France. Fin 2017, les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont renouvelé pour cinq ans la licence du glyphosate. Le gouvernement français a de son côté promis que la substance serait interdite « dans ses principaux usages » d’ici 2021, et « pour tous les usages » d’ici cinq ans.

    #Pierre_Médevielle :
    https://www.senat.fr/senateur/medevielle_pierre14221j.html
    https://www.politique-animaux.fr/pierre-medevielle
    http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/fr/membre/medevielle-pierre

    #révisionnime #crapule

  • MITTERRAND incarne une des pires droites. | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-roche/blog/250716/mitterrand-incarne-une-des-pires-droites

    Sous le titre « Les insulteurs du parti des fusillés », l’Humanité Dimanche, organe central du PCF dresse un portrait de F. Mitterrand dans son éditorial du 14 novembre 1948 :
    « Secrétaire d ‘Ètat chargé de l’information. À ce titre il est principalement chargé de la diffusion des mensonges. Ce sous ministre aux airs de jeune premier fut l’un des premiers vichystes de France ce qui lui valut de figurer dans la liste des dignitaires de la Francisque avec la rubrique suivante : « Mitterrand François Maurice, né le 26 octobre 1916 à Jarnac Charentes, 20 rue Nationale à Vichy. »
    « L’attribution de la Francisque était subordonnée à l’engagement suivant : Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son oeuvre. » M. Mitterrand n’est pas un parjure : fidèle à son serment il est toujours dans la tradition vichyste. »

    #droites_extrêmes #collaboration #Vichy #crapules