• Coupures de courant : va-t-on fermer des écoles pendant que les remontées mécaniques seront préservées ? - Basta !
    https://basta.media/Coupures-de-courant-va-t-on-fermer-des-ecoles-pendant-que-les-remontees-mec

    Puisque cette liste des 14 000 sites préservés est à ce jour confidentielle...

    Comment dès lors ne pas avoir l’impression, à nouveau, comme lors de la pandémie de Covid 19, que votre gouvernement tente de masquer ces terribles manquements derrière des décisions technocratiques qui mériteraient d’être débattues et derrière une stratégie politique consistant à faire de chacune et chacun d’entre nous le coresponsable d’une situation énergétique qui nous échappe pourtant ? Que penser de l’application Ecowatt [3], qui, sous couvert de mise à disposition de l’information, laisse 14 millions d’entre nous, en situation d’illectronisme, hors d’un système d’alerte numérisé alors que, dans le même temps, l’accès aux numéros d’urgence n’est pas garanti ?

    • En septembre dernier, à la sortie d’une réunion avec certains membres de votre gouvernement, les maires des stations de ski avaient assuré avoir obtenu l’engagement du gouvernement qu’il n’y aurait « pas de coupures électriques dans les stations de ski ». Les stations de ski font-elles partie de ces 14 000 sites jugés prioritaires ? À quel titre ? Quoi qu’il en soit, comment comptez-vous justifier l’annulation de trains du quotidien et la fermeture d’écoles et de crèches pendant que les remontées mécaniques de Megève ou Courchevel continueront à fonctionner ? Pourquoi ne pas arrêter au contraire l’ensemble des remontées mécaniques en cas de besoin de délestages ?

      La question ne se limite pas aux stations de ski. Les panneaux publicitaires lumineux, aux consommations énergivores, vont-ils continuer à fonctionner pendant que certains d’entre nous n’auront pas de courant pour réchauffer la soupe à 19 heures ? [1] La piscine en plein air chauffée à 28°C du Lagardère Paris Racing dans le 16e arrondissement de Paris continuera-t-elle à distraire ses membres select quand les ascenseurs des tours des quartiers populaires d’Aubervilliers, Bobigny, Clichy-sous-Bois ou Grigny seront arrêtés ? L’aéroport du Bourget (aviation d’affaires) continuera-t-il à fonctionner quand la ligne 13 du métro à Paris sera mise à l’arrêt ? Ce que l’on débranche dit beaucoup de la société dans laquelle vous voulez que nous vivions.

    • https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/il-est-sorti-de-ses-gonds-face-aux-risques-de-coupures-d-electricite-la

      Depuis qu’un porte-parole d’Enedis a assuré que les malades sous respirateurs ne seraient pas « prioritaires », le président et la majorité s’agitent pour ne pas faire peur aux Français.
      .../...
      Depuis l’Albanie (!!!) , le chef d’État français a donc délivré un message à tous, et notamment adressé au fournisseur d’énergie et à son propre gouvernement. « Le travail d’EDF, c’est de faire tourner les centrales, le travail du gouvernement, c’est qu’il y ait une planification, le travail de tout le monde, c’est qu’on déroule la sobriété », a-t-il ajouté. « Les scénarios de la peur, pas pour moi ! On reste tous unis et on avance », a conclu Emmanuel Macron, qui a également jugé « stupide » le « débat » qu’il avait « entendu ces dernières heures » sur les risques de coupures d’électricité. Et de conclure que « le rôle des autorités et des entreprises publiques, ce n’est pas de transférer la peur ni de gouverner par la peur ». 

      En coulisses, la Première ministre a été priée d’aller dédramatiser devant l’Assemblée nationale, a appelé à ne pas « agiter de fausses peurs ». « Contrairement à ce que des propos maladroits ont pu laisser penser, nos hôpitaux seront toujours alimentés en électricité et les personnes malades à domicile seront toujours prises en charge », a rassuré Elisabeth Borne. Pour ces patients à hauts risques, un dispositif existe.

      #bouffons_sinistres #abrutis_cosmiques #crétins_abyssaux

    • La consommation énergétique (encore) en baisse en France
      https://www.tf1info.fr/conso/crise-energie-sobriete-la-consommation-energetique-encore-en-baisse-en-franc

      La consommation énergétique en France est à la baisse.
      Selon #RTE, la consommation d’#électricité a observé un recul de 5,8% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019).
      La consommation de #gaz, elle, a baissé en octobre, notamment du fait du temps clément.

      Dans un contexte international de flambée des cours de l’énergie, la consommation de gaz et d’électricité en France comme en Europe est surveillée de près. Pour le moment, une tendance à la baisse est enregistrée. Pour autant, il est encore trop tôt pour déterminer si cela peut s’expliquer par les appels à la sobriété passés par le gouvernement.

      .... Côté électricité, la tendance à la baisse se maintient en France, avec un recul de 5,8% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019), selon des données publiées mardi 22 novembre par RTE. Cette diminution est légèrement plus forte que la semaine précédente où la consommation d’électricité était en recul de 5,4% sur une semaine, ce qui permet à la baisse sur les 4 dernières semaines de se maintenir à - 6,5% de moyenne par rapport à la période 2014-2019.

      Selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, la baisse "est largement concentrée dans le secteur industriel, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie", semblant souligner que les appels à la sobriété passés par le gouvernement à travers la présentation d’un plan sur le sujet, le 6 octobre dernier, ont été en partie entendus. Ces données sont effectivement_ "alignées sur les températures normales pour la période" et sont indépendantes des valeurs exceptionnellement douces relevées dans l’Hexagone aux mois d’octobre et de novembre.

      Pour autant, le gestionnaire du réseau a prévenu que "l’effet baissier" enregistré pourrait se réduire "au cours des prochaines semaines s’il est majoritairement observé dans des secteurs pas ou peu thermosensibles, comme l’industrie"_. Si l’entreprise s’est dite confiante vendredi sur le fait que le réseau tiendrait pour la fin de l’année, elle a prévu des risques de tensions plus élevés en janvier, en raison du redémarrage plus lent que prévu de réacteurs nucléaires d’EDF.

    • Une photo prise le 30 novembre 2022 d’une longue piscine fumante en plein air, alors que les température hivernales s’installent, a fait le tour des réseaux sociaux. Il s’agit de la piscine extérieure chauffée du Lagardère Paris Racing, située dans le très luxueux 16ème arrondissement de Paris. Propriété du marchand d’armes Largardère, cette piscine dont l’eau est à 29°C toute l’année est fréquentée par le gratin de l’élite économique et politique parisienne.

      La coupe du monde du ski a lieu en Haute Savoie du 15 au 18 décembre. Mais la montagne manque de neige. Pour assurer un l’épreuve de biathlon, le site du Grand Bornand a fait venir 24.000 mètres cube de neige artificielle… par camions !

      https://contre-attaque.net/2022/12/07/sobriete-pas-pour-tout-le-monde

  • The AI myth Western lawmakers get wrong | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2022/11/29/1063777/the-ai-myth-western-lawmakers-get-wrong

    While the US and the EU may differ on how to regulate tech, their lawmakers seem to agree on one thing: the West needs to ban AI-powered social scoring.

    As they understand it, social scoring is a practice in which authoritarian governments—specifically China—rank people’s trustworthiness and punish them for undesirable behaviors, such as stealing or not paying back loans. Essentially, it’s seen as a dystopian superscore assigned to each citizen. 

    The EU is currently negotiating a new law called the AI Act, which will ban member states, and maybe even private companies, from implementing such a system.

    The trouble is, it’s “essentially banning thin air,” says Vincent Brussee, an analyst at the Mercator Institute for China Studies, a German think tank.

    Back in 2014, China announced a six-year plan to build a system rewarding actions that build trust in society and penalizing the opposite. Eight years on, it’s only just released a draft law that tries to codify past social credit pilots and guide future implementation. 

    There have been some contentious local experiments, such as one in the small city of Rongcheng in 2013, which gave every resident a starting personal credit score of 1,000 that can be increased or decreased by how their actions are judged. People are now able to opt out, and the local government has removed some controversial criteria. 

    But these have not gained wider traction elsewhere and do not apply to the entire Chinese population. There is no countrywide, all-seeing social credit system with algorithms that rank people.

    As my colleague Zeyi Yang explains, “the reality is, that terrifying system doesn’t exist, and the central government doesn’t seem to have much appetite to build it, either.” 

    What has been implemented is mostly pretty low-tech. It’s a “mix of attempts to regulate the financial credit industry, enable government agencies to share data with each other, and promote state-sanctioned moral values,” Zeyi writes. 

    Kendra Schaefer, a partner at Trivium China, a Beijing-based research consultancy, who compiled a report on the subject for the US government, couldn’t find a single case in which data collection in China led to automated sanctions without human intervention. The South China Morning Post found that in Rongcheng, human “information gatherers” would walk around town and write down people’s misbehavior using a pen and paper. 

    The myth originates from a pilot program called Sesame Credit, developed by Chinese tech company Alibaba. This was an attempt to assess people’s creditworthiness using customer data at a time when the majority of Chinese people didn’t have a credit card, says Brussee. The effort became conflated with the social credit system as a whole in what Brussee describes as a “game of Chinese whispers.” And the misunderstanding took on a life of its own. 

    The irony is that while US and European politicians depict this as a problem stemming from authoritarian regimes, systems that rank and penalize people are already in place in the West. Algorithms designed to automate decisions are being rolled out en masse and used to deny people housing, jobs, and basic services. 

    For example in Amsterdam, authorities have used an algorithm to rank young people from disadvantaged neighborhoods according to their likelihood of becoming a criminal. They claim the aim is to prevent crime and help offer better, more targeted support. 

    But in reality, human rights groups argue, it has increased stigmatization and discrimination. The young people who end up on this list face more stops from police, home visits from authorities, and more stringent supervision from school and social workers.

    It’s easy to take a stand against a dystopian algorithm that doesn’t really exist. But as lawmakers in both the EU and the US strive to build a shared understanding of AI governance, they would do better to look closer to home. Americans do not even have a federal privacy law that would offer some basic protections against algorithmic decision making. 

    There is also a dire need for governments to conduct honest, thorough audits of the way authorities and companies use AI to make decisions about our lives. They might not like what they find—but that makes it all the more crucial for them to look.

    #Chine #Crédit_social

  • China just announced a new social credit law. Here’s what it says. | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2022/11/22/1063605/china-announced-a-new-social-credit-law-what-does-it-mean

    The West has largely gotten China’s social credit system wrong. But draft legislation introduced in November offers a more accurate picture of the reality.
    By Zeyi Yangarchive page
    November 22, 2022

    STEPHANIE ARNETT/MITTR; GETTY
    Tech Review Explains: Let our writers untangle the complex, messy world of technology to help you understand what’s coming next. You can read more here.

    It’s easier to talk about what China’s social credit system isn’t than what it is. Ever since 2014, when China announced a six-year plan to build a system to reward actions that build trust in society and penalize the opposite, it has been one of the most misunderstood things about China in Western discourse. Now, with new documents released in mid-November, there’s an opportunity to correct the record.

    For most people outside China, the words “social credit system” conjure up an instant image: a Black Mirror–esque web of technologies that automatically score all Chinese citizens according to what they did right and wrong. But the reality is, that terrifying system doesn’t exist, and the central government doesn’t seem to have much appetite to build it, either. 

    Instead, the system that the central government has been slowly working on is a mix of attempts to regulate the financial credit industry, enable government agencies to share data with each other, and promote state-sanctioned moral values—however vague that last goal in particular sounds. There’s no evidence yet that this system has been abused for widespread social control (though it remains possible that it could be wielded to restrict individual rights). 

    While local governments have been much more ambitious with their innovative regulations, causing more controversies and public pushback, the countrywide social credit system will still take a long time to materialize. And China is now closer than ever to defining what that system will look like. On November 14, several top government agencies collectively released a draft law on the Establishment of the Social Credit System, the first attempt to systematically codify past experiments on social credit and, theoretically, guide future implementation. 

    Yet the draft law still left observers with more questions than answers. 

    “This draft doesn’t reflect a major sea change at all,” says Jeremy Daum, a senior fellow of the Yale Law School Paul Tsai China Center who has been tracking China’s social credit experiment for years. It’s not a meaningful shift in strategy or objective, he says. 

    Rather, the law stays close to local rules that Chinese cities like Shanghai have released and enforced in recent years on things like data collection and punishment methods—just giving them a stamp of central approval. It also doesn’t answer lingering questions that scholars have about the limitations of local rules. “This is largely incorporating what has been out there, to the point where it doesn’t really add a whole lot of value,” Daum adds. 

    So what is China’s current system actually like? Do people really have social credit scores? Is there any truth to the image of artificial-intelligence-powered social control that dominates Western imagination? 

    First of all, what is “social credit”?
    When the Chinese government talks about social credit, the term covers two different things: traditional financial creditworthiness and “social creditworthiness,” which draws data from a larger variety of sectors.

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    The former is a familiar concept in the West: it documents individuals’ or businesses’ financial history and predicts their ability to pay back future loans. Because the market economy in modern China is much younger, the country lacks a reliable system to look up other people’s and companies’ financial records. Building such a system, aimed to help banks and other market players make business decisions, is an essential and not very controversial mission. Most Chinese policy documents refer to this type of credit with a specific word: “征信” (zhengxin, which some scholars have translated to “credit reporting”).

    The latter—“social creditworthiness”—is what raises more eyebrows. Basically, the Chinese government is saying there needs to be a higher level of trust in society, and to nurture that trust, the government is fighting corruption, telecom scams, tax evasion, false advertising, academic plagiarism, product counterfeiting, pollution …almost everything. And not only will individuals and companies be held accountable, but legal institutions and government agencies will as well.

    This is where things start to get confusing. The government seems to believe that all these problems are loosely tied to a lack of trust, and that building trust requires a one-size-fits-all solution. So just as financial credit scoring helps assess a person’s creditworthiness, it thinks, some form of “social credit” can help people assess others’ trustworthiness in other respects. 

    As a result, so-called “social” credit scoring is often lumped together with financial credit scoring in policy discussions, even though it’s a much younger field with little precedent in other societies. 

    What makes it extra confusing is that in practice, local governments have sometimes mixed up these two. So you may see a regulation talking about how non-financial activities will hurt your financial credit, or vice versa. (In just one example, the province of Liaoning said in August that it’s exploring how to reward blood donation in the financial credit system.) 

    But on a national level, the country seems to want to keep the two mostly separate, and in fact, the new draft law addresses them with two different sets of rules.

    Has the government built a system that is actively regulating these two types of credit?
    The short answer is no. Initially, back in 2014, the plan was to have a national system tracking all “social credit” ready by 2020. Now it’s almost 2023, and the long-anticipated legal framework for the system was just released in the November 2022 draft law. 

    That said, the government has mostly figured out the financial part. The zhengxin system—first released to the public in 2006 and significantly updated in 2020—is essentially the Chinese equivalent of American credit bureaus’ scoring and is maintained by the country’s central bank. It records the financial history of 1.14 billion Chinese individuals (and gives them credit scores), as well as almost 100 million companies (though it doesn’t give them scores). 

    On the social side, however, regulations have been patchy and vague. To date, the national government has built only a system focused on companies, not individuals, which aggregates data on corporate regulation compliance from different government agencies. Kendra Schaefer, head of tech policy research at the Beijing-based consultancy Trivium China, has described it in a report for the US government’s US-China Economic and Security Review Commission as “roughly equivalent to the IRS, FBI, EPA, USDA, FDA, HHS, HUD, Department of Energy, Department of Education, and every courthouse, police station, and major utility company in the US sharing regulatory records across a single platform.” The result is openly searchable by any Chinese citizen on a recently built website called Credit China.

    But there is some data on people and other types of organizations there, too. The same website also serves as a central portal for over three dozen (sometimes very specific) databases, including lists of individuals who have defaulted on a court judgment, Chinese universities that are legitimate, companies that are approved to build robots, and hospitals found to have conducted insurance fraud. Nevertheless, the curation seems so random that it’s hard to see how people could use the portal as a consistent or comprehensive source of data.

    How will a social credit system affect Chinese people’s everyday lives?
    The idea is to be both a carrot and a stick. So an individual or company with a good credit record in all regulatory areas should receive preferential treatment when dealing with the government—like being put on a priority list for subsidies. At the same time, individuals or companies with bad credit records will be punished by having their information publicly displayed, and they will be banned from participating in government procurement bids, consuming luxury goods, and leaving the country.

    The government published a comprehensive list detailing the permissible punishment measures last year. Some measures are more controversial; for example, individuals who have failed to pay compensation decided by the court are restricted from traveling by plane or sending their children to costly private schools, on the grounds that these constitute luxury consumption. The new draft law upholds a commitment that this list will be updated regularly. 

    So is there a centralized social credit score computed for every Chinese citizen?
    No. Contrary to popular belief, there’s no central social credit score for individuals. And frankly, the Chinese central government has never talked about wanting one. 

    So why do people, particularly in the West, think there is? 
    Well, since the central government has given little guidance on how to build a social credit system that works in non-financial areas, even in the latest draft law, it has opened the door for cities and even small towns to experiment with their own solutions. 

    As a result, many local governments are introducing pilot programs that seek to define what social credit regulation looks like, and some have become very contentious.

    The best example is Rongcheng, a small city with only half a million in population that has implemented probably the most famous social credit scoring system in the world. In 2013, the city started giving every resident a base personal credit score of 1,000 that can be influenced by their good and bad deeds. For example, in a 2016 rule that has since been overhauled, the city decided that “spreading harmful information on WeChat, forums, and blogs” meant subtracting 50 points, while “winning a national-level sports or cultural competition” meant adding 40 points. In one extreme case, one resident lost 950 points in the span of three weeks for repeatedly distributing letters online about a medical dispute.

    Such scoring systems have had very limited impact in China, since they have never been elevated to provincial or national levels. But when news of pilot programs like Rongcheng’s spread to the West, it understandably rang an alarm for activist groups and media outlets—some of which mistook it as applicable to the whole population. Prominent figures like George Soros and Mike Pence further amplified that false idea. 

    How do we know those pilot programs won’t become official rules for the whole country?
    No one can be 100% sure of that, but it’s worth remembering that the Chinese central government has actually been pushing back on local governments’ rogue actions when it comes to social credit regulations. 

    In December 2020, China’s state council published a policy guidance responding to reports that local governments were using the social credit system as justification for punishing even trivial actions like jaywalking, recycling incorrectly, and not wearing masks. The guidance asks local governments to punish only behaviors that are already illegal under China’s current legislative system and not expand beyond that. 

    “When [many local governments] encountered issues that are hard to regulate through business regulations, they hoped to draw support from solutions involving credits,” said Lian Weiliang, an official at China’s top economic planning authority, at a press conference on December 25, 2020. “These measures are not only incompatible with the rule of law, but also incompatible with the need of building creditworthiness in the long run.” 

    And the central government’s pushback seems to have worked. In Rongcheng’s case, the city updated its local regulation on social credit scores and allowed residents to opt out of the scoring program; it also removed some controversial criteria for score changes. 

    Is there any advanced technology, like artificial intelligence, involved in the system?
    For the most part, no. This is another common myth about China’s social credit system: people imagine that to keep track of over a billion people’s social behaviors, there must be a mighty central algorithm that can collect and process the data.

    But that’s not true. Since there is no central system scoring everyone, there’s not even a need for that kind of powerful algorithm. Experts on China’s social credit system say that the entire infrastructure is surprisingly low-tech. While Chinese officials sometimes name-drop technologies like blockchain and artificial intelligence when talking about the system, they never talk in detail about how these technologies might be utilized. If you check out the Credit China website, it’s no more than a digitized library of separate databases. 

    “There is no known instance in which automated data collection leads to the automated application of sanctions without the intervention of human regulators,” wrote Schaefer in the report. Sometimes the human intervention can be particularly primitive, like the “information gatherers” in Rongcheng, who walk around the village and write down fellow villagers’ good deeds by pen.

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    However, as the national system is being built, it does appear there’s the need for some technological element, mostly to pool data among government agencies. If Beijing wants to enable every government agency to make enforcement decisions based on records collected by other government agencies, that requires building a massive infrastructure for storing, exchanging, and processing the data. 

    To this end, the latest draft law talks about the need to use “diverse methods such as statistical methods, modeling, and field certification” to conduct credit assessments and combine data from different government agencies. “It gives only the vaguest hint that it’s a little more tech-y,” says Daum.

    How are Chinese tech companies involved in this system?
    Because the system is so low-tech, the involvement of Chinese tech companies has been peripheral. “Big tech companies and small tech companies … play very different roles, and they take very different strategies,” says Shazeda Ahmed, a postdoctoral researcher at Princeton University, who spent several years in China studying how tech companies are involved in the social credit system.

    Smaller companies, contracted by city or provincial governments, largely built the system’s tech infrastructure, like databases and data centers. On the other hand, large tech companies, particularly social platforms, have helped the system spread its message. Alibaba, for instance, helps the courts deliver judgment decisions through the delivery addresses it collects via its massive e-commerce platform. And Douyin, the Chinese version of TikTok, partnered with a local court in China to publicly shame individuals who defaulted on court judgments. But these tech behemoths aren’t really involved in core functions, like contributing data or compiling credit appraisals.

    “They saw it as almost like a civic responsibility or corporate social responsibility: if you broke the law in this way, we will take this data from the Supreme People’s Court, and we will punish you on our platform," says Ahmed.

    There are also Chinese companies, like Alibaba’s fintech arm Ant Group, that have built private financial credit scoring products. But the result, like Alibaba’s Sesame Credit, is more like a loyalty rewards program, according to several scholars. Since the Sesame Credit score is mostly calculated on the basis of users’ purchase history and lending activities on Alibaba’s own platforms, the score is not reliable enough to be used by external financial institutions and has very limited effect on individuals.

    Given all this, should we still be concerned about the implications of building a social credit system in China?
    Yes. Even if there isn’t a scary algorithm that scores every citizen, the social credit system can still be problematic.

    The Chinese government did emphasize that all social-credit-related punishment has to adhere to existing laws, but laws themselves can be unjust in the first place. “Saying that the system is an extension of the law only means that it is no better or worse than the laws it enforces. As China turns its focus increasingly to people’s social and cultural lives, further regulating the content of entertainment, education, and speech, those rules will also become subject to credit enforcement,” Daum wrote in a 2021 article.

    Moreover, “this was always about making people honest to the government, and not necessarily to each other,” says Ahmed. When moral issues like honesty are turned into legal issues, the state ends up having the sole authority in deciding who’s trustworthy. One tactic Chinese courts have used in holding “discredited individuals” accountable is encouraging their friends and family to report their assets in exchange for rewards. “Are you making society more trustworthy by ratting out your neighbor? Or are you building distrust in your very local community?” she asks.

    But at the end of the day, the social credit system does not (yet) exemplify abuse of advanced technologies like artificial intelligence, and it’s important to evaluate it on the facts. The government is currently seeking public feedback on the November draft document for one month, though there’s no expected date on when it will pass and become law. It could still take years to see the final product of a nationwide social credit system.

    #Chine #Crédit_social

  • GRAIN | S’offrir des terres du Niger pour des crédits carbone : le nouveau greenwashing qui prend de l’ampleur en Afrique
    https://grain.org/fr/article/6906-s-offrir-des-terres-du-niger-pour-des-credits-carbone-le-nouveau-greenwa

    En effet, une nouvelle entreprise basée aux États-Unis et répondant au doux nom d’African Agriculture Inc vient de signer une série d’accords lui donnant accès à plus de deux millions d’hectares de #terres au #Niger pour la production et la vente de #crédits_carbone. L’idée consiste à planter des arbres qui fixeront du carbone atmosphérique dans le sol, et de vendre ensuite ces crédits positifs à des #entreprises_polluantes, pour qu’elles aient un bilan soi-disant moins catastrophique. En théorie ! Cela s’appelle l’ « #agriculture_carbone ». Et elle s’ajoute à la longue liste de fausses solutions comme l’ « agriculture intelligente face au climat » et les « solutions basées sur la nature », autant de beaux noms pour tromper l’opinion. Il s’agit en réalité pour de nombreuses entreprises de créer de nouvelles sources de #profit, en utilisant la crise climatique comme tremplin.

  • Économie circulaire : le Club de la durabilité alerte sur certains effets négatifs et contreproductifs
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/economie-circulaire-club-durabilite-effets-positifs-negatifs-406

    Quand le reconditionnement se nourrit de surconsommation

    L’Agence de la transition écologique (Ademe) a montré qu’un téléphone mobile reconditionné permet de réduire de 91 à 77 % l’impact environnemental annuel de cet équipement, par rapport à un neuf. Ainsi, l’emploi de 82 kg de matières premières et l’émission de 25 kg de gaz à effet de serre (GES) peuvent être évités par année d’utilisation. Le rapport présente cependant plusieurs effets contreproductifs.

    En matière de surconsommation, tout d’abord. « Back Market indique que la collecte en France et en Europe auprès des consommateurs et des entreprises est aujourd’hui très insuffisante pour répondre à la demande et qu’il est indispensable d’importer des équipements en fin de vie à reconditionner en France ou déjà reconditionnés dans d’autres pays », explique le rapport. Et de préciser que la place de marché estime que près de la moitié des téléphones reconditionnés vendus en France proviennent d’Amérique. Pourquoi l’Amérique ? Parce que le modèle économique du crédit-bail de courte durée avec renouvellement annuel du mobile se répand outre-Atlantique.

  • La grande subvention : Le capitalisme français sous perfusion
    https://www.frustrationmagazine.fr/subvention-capitalisme

    Le thème est bien connu : dans notre pays, il y aurait d’un côté les « entrepreneurs » du secteur privé qui ne comptent pas leurs heures pour « créer des richesses » et des emplois, ne devant leurs revenus qu’à la force de leur travail, et de l’autre les fonctionnaires, fardeau budgétaire terrible pour […]

  • #Recherche et #Engagement : Recherche et #engagement_citoyen des chercheur·euse·s

    Un engagement croissant des chercheur·euse·s dans le débat public a amené la Direction de l’UNIL à initier une réflexion sur cette question.

    Cette thématique a été soumise à des chercheuses et chercheurs de toutes les facultés, réunis au sein d’un groupe de travail par le Centre interdisciplinaire de recherche en éthique (CIRE) et le Centre de compétences en durabilité (CCD). Le groupe de travail s’est réuni à treize reprises entre avril 2020 et mai 2022 et a défini de manière autonome les thématiques, les approches et les méthodes qu’il jugeait pertinent de mobiliser dans cette perspective. Il a notamment réalisé une enquête, ainsi que des focus groups, auprès de la communauté UNIL au printemps 2021.

    Les réflexions du groupe de travail visaient en premier lieu à clarifier les enjeux liés à l’engagement des #scientifiques dans le #débat_public et à mieux comprendre les pratiques et perceptions de la communauté UNIL à cet égard. Les réflexions et conclusions du groupe de travail, ainsi que ses recommandations adressées à la Direction de l’UNIL sont présentées dans le rapport. Celui-ci est accompagné d’une annexe détaillant les résultats de l’enquête.

    https://www.unil.ch/centre-durabilite/fr/home/menuinst/recherche/recherche-et-engagement.html

    Pour télécharger le rapport :
    L’ENGAGEMENT PUBLIC DES UNIVERSITAIRES : ENTRE LIBERTÉ ACADÉMIQUE ET DÉONTOLOGIE PROFESSIONNELLE


    https://www.unil.ch/files/live/sites/centre-durabilite/files/pdf/rapport-gt-unil-recherche-et-engagement.pdf

    #militantisme #rapport #université_de_Lausanne #UNIL #liberté_académique #déontologie #neutralité #liberté_d'expression #devoir_de_réserve #désobéissance_civile #crédibilité #enseignement #affiliation_professionnelle #culture_de_l'engagement

    ping @karine4 @_kg_

    • Ce rapport est mentionné dans cette interview avec #Julia_Steinberger :

      Julia Steinberger, professeure, militante et… activiste pour le climat

      Mi-octobre, cette professeure d’économie écologique à l’Université de Lausanne, autrice principale du dernier rapport du GIEC, a été embarquée par la police. Son crime ? Avoir bloqué la circulation avec d’autres militants pour réclamer la rénovation des passoires énergétiques en Suisse.

      Il faut s’armer d’un peu de patience pour arriver à Julia Steinberger. Ce n’est pas que son bureau à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne soit difficile à trouver. Il est même assez reconnaissable avec ses posters des groupes Extinction Rebellion et Renovate Switzerland sur la porte. Non. C’est plutôt que la chercheuse a du mal à gérer les nombreuses sollicitations médias.

      « Je donne normalement deux fois, même trois présentations à des publics divers chaque semaine et c’est beaucoup, beaucoup trop. Et ça c’est sans parler des interviews, des médias, des podcasts, etc. C’est trop et je pense que nous voulons que tout le monde s’intéresse à cette problématique, se l’accapare et décide d’agir dessus. Mais en même temps, nous n’avons pas du tout le soutien institutionnel, les heures dans la journée, pour pouvoir faire notre travail, notre enseignement et aussi faire face à ces demandes de communication. Donc là, je crois que je suis en train de crouler là-dessous, mais je ne pense pas que je suis la seule. »

      Julia Steinberger n’en est pas à sa première manif. Avant le blocage de la route vers Berne, le 11 octobre 2022, la chercheuse a déjà écopé d’une amende pour une brève occupation d’une banque accusée de financer les énergies fossiles. Mais si prof et activiste sont deux termes incompatibles pour certains, ce n’est pas la vision de Julia Steinberger. Elle, veut dissocier neutralité et rigueur scientifique. Et fait sienne la maxime de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

      « Je pense que le travail de recherche n’empêche ou ne soustrait pas à l’obligation d’agir en tant que citoyen ou en tant que citoyenne. Je ne me suis jamais vraiment demandé si je devais ou je ne pouvais faire que l’un ou l’autre. Je sais que ça dérange certains, mais je pense que c’est une question aussi de cohérence et d’intégrité. Et je ne suis pas la seule dans mon cas de figure. »

      L’université de Lausanne est en effet habituée d’avoir dans ses rangs des chercheurs engagés pour la sauvegarde du climat. Le philosophe et candidat écologiste aux européennes de 2019 en France, Dominique Bourg. Le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet, quasiment de toutes les manifestations en Suisse.
      Responsabilité

      Elle-même fille d’un prix Nobel de physique et militant pour le désarmement nucléaire, Julia Steinberger veut croire que l’ampleur du réchauffement est telle que les scientifiques du climat doivent se réinventer s’ils veulent se faire entendre.

      « Je pense que dans certains domaines, [les chercheurs assument] une responsabilité de communication publique. Concernant le problème du tabagisme, par exemple, dans la santé. Mais dans le domaine du climat, la stratégie actuelle, une stratégie de technocratie ou les chercheurs se limitent à conseiller les politiques, est un échec. Nous écrivons des rapports qui sont ensuite destinés à conseiller et à orienter les politiques, mais on se rend compte que ce n’est pas du tout suffisant et qu’il faut faire autrement. »

      Pour le moment, l’université ne trouve rien à redire à ses actions. Au contraire même. La direction a commandé un rapport sur l’engagement public de ses chercheurs. Et ses conclusions sont simples : l’université a pour mission de stimuler le débat sur les grands enjeux de société. Et c’est exactement ce que fait Julia Steinberger.
      « Corruption légale »

      Mais son combat en agace tout de même certains. Surtout à droite et à l’extrême droite, où on lui reproche d’être décroissante. « Et alors », répond-elle ? Cela ne remet pas en cause la validité de ses recherches. Et de renvoyer la classe politique suisse à ses propres contradictions :

      « Par exemple, nos parlementaires ont le droit d’être lobbyiste. Donc même s’ils jouent le jeu de la transparence, ils sont lobbyiste, pour l’industrie automobile par exemple. Je viens justement de lire la newsletter du parti d’extrême droite l’IDC – elle est sponsorisée par Land Rover, Opel et Kia. C’est-à-dire que c’est une corruption légale. Mais le résultat pour les citoyens et pour le bon fonctionnement d’une société dans une démocratie est très très très délétère. »

      À 48 ans, avec une vie de famille et un gros projet de recherche européen sur les bras, Julia Steinberger ne compte pas pour autant ralentir sa vie d’activiste. Elle la mène depuis trop longtemps pour ça.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/comme-personne/julia-steinberger-professeure-militante-et-activiste-pour-le-climat-6076
      #renovate_Switzerland #responsabilité

  • Gli affari dei “campioni italiani” con il regime di #al-Sisi in Egitto

    #Eni, #Snam, #Intesa_Sanpaolo e #Sace hanno stretto in questi anni rapporti proficui con il governo del Cairo, responsabile di gravi violazioni dei diritti umani. Nemmeno l’omicidio di Giulio Regeni ha segnato un punto di svolta nella fossile “campagna d’Egitto”. Il dettagliato report di ReCommon (https://www.recommon.org) in occasione della Cop27 sul clima.

    Perché Eni ha continuato ad aumentare i propri investimenti in Egitto persino dopo che sono emersi possibili legami tra l’assassinio del ricercatore italiano Giulio Regeni e il regime di Abdel Fattah al-Sisi? Qual è stata la destinazione finale degli ingenti finanziamenti che Intesa Sanpaolo ha concesso al ministero della Difesa e al ministero delle Finanze egiziani? Perché l’assicuratore pubblico Sace non ha avuto alcuna remora nel garantire la raffineria di Assiut, nonostante altri attori finanziari fossero preoccupati per le implicazioni reputazionali derivanti proprio dal “caso Regeni”? E perché Snam non pubblica ancora l’elenco completo degli azionisti dell’East mediterranean gas company?

    Sono solo alcune delle domande che ReCommon ha rivolto alle principali aziende e società italiane che hanno stretto in questi anni rapporti proficui con il governo egiziano, accusato di gravi e ripetute violazioni dei diritti umani (su tutte la detenzione di circa 60mila dissidenti politici) e che si rifiuta di collaborare con gli inquirenti italiani nelle indagini sul rapimento, la tortura e l’omicidio di Giulio Regeni. Gli interrogativi, insieme a un’attenta analisi degli interessi economici delle singole realtà, è contenuta nel dossier “La campagna d’Egitto – Gli affari dei ‘campioni’ italiani con il regime di al-Sisi” pubblicato il 7 novembre 2022, all’indomani dell’apertura della 27esima Conferenza della Nazioni Unite sul clima (Cop27) che si svolge a Sharm el-Sheikh. Un documento preciso e dettagliato da cui emerge, ancora una volta, come il business prevalga sui diritti umani e sui processi democratici.

    L’Egitto è un punto di investimento centrale per Eni, che lì possiede circa il 20% delle proprie riserve di gas con una produzione annuale di 15 miliardi di metri cubi (pari al 30% del totale dell’azienda e al 60% di quella egiziana) per un utile di 5,2 miliardi di euro in cinque anni, che costituisce circa un terzo degli utili complessivi della divisione “Esplorazione e produzione”.

    Uno snodo chiave negli interessi dell’azienda in Egitto è stata la scoperta ad agosto 2015 del giacimento sottomarino “Zohr” che, secondo le esplorazioni di Eni, conterebbe circa 850 miliardi di metri cubi di gas: si tratterebbe quindi di una delle maggiori riserve a livello mondiale e la più grande nel Mediterraneo. Con l’omicidio Regeni, rinvenuto il 2 febbraio 2016, le relazioni diplomatiche tra i due Paesi si sono però complicate. “Abbiamo detto chiaramente che noi siamo per i diritti umani, per questo pretendiamo chiarezza assoluta. La vogliamo come italiani e come Eni”, aveva dichiarato Claudio Descalzi, amministratore delegato dell’azienda, a Il Messaggero il 6 marzo 2016. Ma solo pochi giorni prima, il 21 febbraio, la sua società aveva ottenuto l’assegnazione proprio dell’appalto per il giacimento “Zohr”.

    Secondo ReCommon al centro dei legami tra Eni e il regime di al-Sisi vi sarebbero i debiti accumulati dalle aziende energetiche egiziane nei confronti delle compagnie fossili straniere che nel 2013, anno della presa del potere da parte del generale, avevano raggiunto quota sei miliardi di euro. In particolare Eni era tra le aziende più esposte, con un ammontare di crediti scaduti pari a un miliardo di euro. Nel 2015 l’azienda italiana è riuscita però ad accordarsi con l’Egitto garantendo cinque miliardi di euro in investimenti in cambio di condizioni contrattuali favorevoli che comprendono anche un raddoppio del prezzo del gas che il Paese acquista dall’azienda. “Di lì a poco la società realizzerà la maxi scoperta di ‘Zohr’ e nel giro di qualche anno i debiti contratti dallo Stato egiziano risulteranno azzerati. Non c’è ombra di dubbio che, dal punto di vista degli affari, Eni abbia vinto la sua scommessa, accettando però di legarsi al regime egiziano con un nodo così stretto da non allentarsi neppure di fronte all’uccisione di un cittadino italiano”, ricorda ReCommon. Inoltre grazie ai progetti realizzati da Eni, il regime di al-Sisi è riuscito a conquistarsi un ruolo di primo piano nello scacchiere energetico regionale ed europeo

    Anche Snam, il più grande operatore d’Europa per quanto riguarda il trasporto del gas e che gestisce una rete di 41mila chilometri e una capacità di stoccaggio di 20 miliardi di metri cubi, partecipata dallo Stato italiano, vanta numerosi affari nel Paese nordafricano. L’azienda ha acquistato a dicembre 2021 il 25% della East mediterranean gas company (Emg), proprietaria del gasdotto Arish-Ashkelon che collega Israele ed Egitto, anche noto come “Gasdotto della pace”. Secondo ReCommon tra gli azionisti di Emg vi sarebbero Emed, una società “partecipata dalla israeliana Delek Drilling e dal gruppo statunitense Chevron” e che controlla il 39% di Emg. Secondo le inchieste di ReCommon e della testata investigativa egiziana Mada Masr, Emed avrebbe legami con i vertici dei servizi segreti egiziani.

    “Tutti questi investimenti infrastrutturali vengono attuati grazie agli istituti di credito e alle istituzioni finanziarie. In prima fila c’è Bank of Alexandria, la sussidiaria locale del primo gruppo bancario italiano, Intesa Sanpaolo”, ricorda ReCommon. L’istituto è la quinta banca d’Egitto e conta 1,5 milioni di clienti su 179 filiali. Nel 2006 il governo di Hosni Mubarak aveva venduto per 1,6 miliardi di dollari l’80% delle azioni della banca a Intesa Sanpaolo. Bank of Alexandria, partecipata anche dal governo egiziano, afferma di essere il canale privilegiato degli investimenti italiani nel Paese nordafricano, tra cui il settore oil&gas e quello degli armamenti.

    A garanzia degli investimenti vi è poi Sace, l’assicuratore pubblico italiano controllato dal ministero dell’Economia, che tra il 2016 e il 2021 ha emesso garanzie a progetti oil&gas per un totale di 13,7 miliardi di euro, ponendosi così al terzo posto per il supporto finanziario all’industria fossile dopo le controparti canadesi e statunitensi. In Egitto, Sace ha emesso garanzie per 3,9 miliardi di euro. Tra le infrastrutture supportate dall’istituto vi sono due raffinerie: la Middle East oil refinery (Midor) e l’Assiut oil refinery (Aor), entrambe in capo all’Egyptian general petroleum corporation (Egpc), l’azienda petrolifera di Stato.

    Per realizzare Midor, Sace ha garantito i prestiti di Bnp Paribas, Crédit agricole e Cassa depositi e prestiti (Cdp) per un ammontare di 1,2 miliardi di euro. Mentre per quanto riguarda la raffineria di Assiut, Sace ha agito in modo simile garantendo a febbraio 2022 un supporto finanziario pari a 1,32 miliardi di euro: l’impianto è la più grande raffineria dell’Egitto meridionale e si tratta di un’infrastruttura strategica per al-Sisi che ha presenziato personalmente l’inaugurazione dei lavori il 22 dicembre 2021. Tuttavia secondo le ricostruzioni dei quotidiani StartMag e Milano Finanza (citate nel report di ReCommon) vi sarebbero state delle resistenze all’interno di Cdp in merito al finanziamento della raffineria dovute alla “scarsa sostenibilità ambientale e a imprecisate ‘considerazioni geopolitiche’”.

    La stima di 3,9 miliardi di euro relativa alle garanzie di Sace comprende però solo il supporto alle operazioni classificate di categoria A e B cioè “quei progetti che possono avere ripercussioni ambientali e sociali che vanno da gravi a irreversibili: raffinerie, oleodotti, gasdotti, centrali termoelettriche, petrolchimici, dighe e altre mega-infrastrutture”. Sace, infatti, non è obbligata a riportare le altre categorie di investimento tra cui possono ricadere armamenti come ad esempio l’acquisto di due fregate militari italiane da parte dell’Egitto da Fincantieri nel 2020 per un totale di 1,2 miliardi di euro. L’esposizione storica di Sace al regime del Generale al-Sisi è quindi molto superiore ai 3,9 miliardi di euro dichiarati.

    https://altreconomia.it/gli-affari-dei-campioni-italiani-con-il-regime-di-al-sisi-in-egitto

    #Italie #Egypte #Regeni #Giulio_Regeni #Assiut #pétrole #raffinerie #East_mediterranean_gas_company (#EMG) #droits_humains #Zohr #gaz #énergie #gazduc #gazduc_Arish-Ashkelon #Emed #Delek_Drilling #Chevron #Bank_of_Alexandria #Middle_East_oil_refinery (#Midor) #Assiut_oil_refinery (#Aor) #Egyptian_general_petroleum_corporation (#Egpc) #Bnp_Paribas #Crédit_agricole #Cassa_depositi_e_prestiti (#Cdp) #Fincantieri

  • Le marché du crédit carbone est en croissance Le Devoir - Ian Bickis - La Presse canadienne à Toronto
    Les banques s’intéressent de plus en plus au marché du crédit carbone.

    Ces crédits compensatoires peuvent aussi être utilisés par le nombre croissant d’entreprises qui ont fait voeu de carboneutralité.

    Comme il est encore impossible de réduire complètement les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises se fient au crédit carbone afin d’atteindre leur objectif de carboneutralité. Malgré le scepticisme ambiant sur l’efficacité du système, les banques veulent se placer pour un rôle de courtier.


    George Frey Agence France-Presse Comme il est encore impossible de réduire complètement les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises se fient au crédit carbone afin d’atteindre leur objectif de carboneutralité.

    Par exemple, la Banque de Montréal a acheté l’été dernier Radicle Group, un développeur de crédits carbone qui aide les organisations à mesurer et à réduire leurs émissions. En septembre, Valeurs Mobilières TD a annoncé la création de l’unité Services-conseils en carbone. L’entreprise a aussi investi 10 millions $ dans le projet Terres boréales piloté par Conservation de la nature Canada.

    « On a assisté au cours de la période s’étendant des derniers 12 à 18 mois à une plus grande intégration du marché du carbone, signale le directeur général des Services-conseils en carbone, Andrew Hall. Nous constatons que sa croissance a été très, très rapide. Je m’attends à ce que cette tendance se poursuive. »

    De son côté, la Banque canadienne impériale de commerce cherche à établir les fondations, avec d’autres institutions bancaires, d’une nouvelle plateforme technologique pour le marché volontaire du carbone nommée Carbonplace.

    La Banque Royale du Canada avait lancé dès 2008 « ses capacités mondiales de négociation de droits d’émission de gaz à effet de serre ». Selon elle, le crédit carbone représente une part importante de toutes les transactions commerciales. Ce marché devrait connaître une forte croissance.

    Le projet Carbonplace couvre une grande variété de projets pouvant aller des cuisinières moins polluantes jusqu’à la préservation des tourbières. La valeur des échanges a dépassé 1 milliard $ US en 2021, un volume modeste comparativement aux systèmes existants, comme celui en place en Europe qui gère plusieurs centaines de milliards de dollars.

    Le marché volontaire du carbone pourrait atteindre 50 milliards $ d’ici 2030, prédit la firme de consultants McKinsey . L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, parlait l’an dernier d’une échelle de 100 milliards $ d’ici la fin de la décennie.

    M. Carney est actuellement envoyé spécial des Nations unies pour le financement de l’action climatique. Il a été l’un des personnages importants derrière la création du groupe de réflexion Taskforce on Scaling Voluntary Carbon Markets en 2020, dont les objectifs étaient de proposer des solutions à l’accroissement de la demande.

    En mars, le groupe a changé son nom pour Integrity Council for the Voluntary Carbon Market. Il porte son attention davantage sur la crédibilité du marché que sur sa croissance.
     
    Selon la Banque Royale, la normalisation sera importante pour renforcer la crédibilité et piloter la croissance. La Banque TD, quant à elle, donne encore sa confiance aux quatre normes de vérification déjà en place depuis des années et en ses propres capacités d’analyser un projet.

    « Nous serons très sélectifs pour déterminer avec qui nous ferons affaire. Nous allons nous assurer d’utiliser les meilleurs registres disponibles », soutient Amy West, directrice générale et cheffe mondiale chez Solutions ESG de Valeurs mobilières TD.

    Elle ajoute que l’institution concentrera ses efforts sur des secteurs qu’elle connaît bien en Amérique du Nord. Elle espère insuffler de la confiance et de la transparence dans le système.

    Des opposants  
    Le concept même de marché volontaire du carbone n’a pas que des partisans.

    « Fondamentalement, cela légitime et autorise l’extraction permanente des carburants fossiles », déplore Kate Ervine, professeure agrégée à l’Université Saint Mary’s en Nouvelle-Écosse.

    Selon elle, les entreprises qui présentent des projets compensatoires ne sont pas nécessairement fiables, notamment sur le plan des résultats financiers ou environnementaux. Ce système d’échange est une source de distraction de ce qui est réellement urgent : une réduction directe des gaz à effet de serre.

    « Les banques qui s’intéressent à ce marché veulent procurer à leurs clients un instrument dont elles pourront tirer profit. Cela n’a rien à voir avec les changements climatiques. »

    Le groupe Greenpeace n’a jamais caché son opposition au marché volontaire. Le responsable canadien de la campagne Nature et alimentation, Shane Moffatt, parle même de « greenwashing » à son sujet. « C’est un obstacle aux réductions des émissions », souligne-t-il.

    Le système ne trouve grâce à ses yeux que si des entreprises de bonne foi font de sérieux efforts de réduction, mais qu’elles sont aux prises avec des problèmes à court terme. Sinon, ce n’est qu’une simple panacée.

    Mais les banques en semblent bien conscientes. Ainsi, l’Alliance bancaire zéro émission nette, qui regroupe de nombreuses institutions internationales et canadiennes, dit que les crédits compensatoires ne doivent être utilisés que dans les endroits où les solutions ne sont pas possibles d’un point de vue technique ou financier.

    Ils ne sont qu’un moyen complémentaire pour atteindre la carboneutralité.

    « On n’atteindra pas la carboneutralité sans les crédits compensatoires de carbone. Ce système ne sera pas efficace tant qu’il ne sera pas mis en place de façon permanente. Il doit être complémentaire, mesurable, vérifiable et transparent », déclare Levent Kahraman, cochef des Marchés mondiaux, chez Marché des capitaux BMO.

    #inflation #taxes #greenwashing #banques #McKinsey #climat #écologie bancaire #changement_climatique #crédit_carbone

    Source : https://www.ledevoir.com/societe/769741/le-marche-du-credit-carbone-est-en-croissance

  • Signature d’un #accord entre la Suisse et Chypre en vue la mise en œuvre de l’#accord-cadre migration

    La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter et le ministre chypriote de l’intérieur Nicos Nouris signent un accord bilatéral de mise en œuvre du #crédit-cadre migration. Ce crédit-cadre fait partie de la deuxième contribution de la Suisse en faveur de certains États membres de l’Union européenne

    #Chypre #Suisse #accord_bilatéral #migrations #asile #réfugiés #externalisation

  • Game Jam ARTE 2023 | Digital productions ARTE
    https://www.arte.tv/digitalproductions/en/game-jam-arte-2023

    La Game Jam d’ARTE 2023 réunira le temps d’un week-end des participant·e·s venu·e·s des quatre coins de la France pour créer des jeux vidéo à La Marbrerie (Montreuil) du 6 au 8 janvier 2023.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #game_jam_arte_2023 #game_jam #arte_tv #arte #annonce #montreuil #france #faq #création #développement #annonce

  • Grèce : l’Europe arrête la surveillance d’un pays toujours en #crise

    Ce samedi 20 août, la Grèce en a fini avec douze ans de surveillance européenne. Cette décennie, marquée par un choc d’austérité sans précédent, laisse le pays démoralisé et dévitalisé. PIB, #endettement, banques, emploi… aucun des problèmes de la crise grecque n’a été résolu. Mais l’Europe ne veut plus entendre parler de la Grèce.

    Martine Orange / Mediapart / 20 août 2022 à 10h49

    Ce 20 août, la #Grèce en aura fini avec douze ans de surveillance européenne. La #Commission_européenne a décidé fin juin que le contrôle étroit imposé à Athènes depuis 2010 n’était plus justifié, après le remboursement par anticipation de la dernière tranche d’emprunt (1,58 milliard de dollars) au FMI par le gouvernement grec fin avril. « Après douze ans […], un chapitre difficile pour notre pays s’achève, s’est félicité le ministre des finances grec, Chrístos Staïkoúras. La Grèce revient à une normalité européenne et ne sera plus une exception dans la zone #euro. »

    En dépit des assurances du premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis (droite conservatrice), les Grec·ques peinent à croire à un retour à la normale. Ils n’arrivent pas à effacer cette décennie 2010, synonyme d’effondrement, d’appauvrissement, de régression et parfois d’humiliation. Et il faudra sans doute des dizaines d’années avant que le pays se relève de la stratégie de choc austéritaire qui lui a été imposée et qui a engendré des dégâts considérables.

    La Commission européenne feint d’ignorer le problème. Dans une lettre de son vice-président, Valdis Dombrovskis, et du commissaire à l’économie, Paolo Gentiloni, elle souligne que le gouvernement grec a respecté la plupart des engagements pris. C’est bien là l’essentiel, à ses yeux. Pour le reste, elle n’a aucune envie de s’étendre sur le sujet : depuis la fin du troisième plan de #sauvetage européen en 2018, tout est fait pour oublier la Grèce.

    Pas plus que les Grecs les Européens n’ont pourtant oublié la crise grecque. Elle reste un traumatisme dans la construction européenne. C’est le moment où l’Union a changé de nature. D’une réunion de pays librement associés, elle est devenue une assemblée de #créanciers et de débiteurs. #Bruxelles s’est alors arrogé, sans contrôle, des pouvoirs de coercition, pour imposer ses règles et ses vues, au nom de la défense de la monnaie unique et de l’intégrité de la zone euro. Le précédent a frappé tous les esprits. Une dynamique d’adhésion et de soutien s’est cassée, peut-être de façon irrémédiable.

    Lors de son dernier voyage à Athènes, en octobre 2021, l’ancienne chancelière allemande Angela #Merkel, considérée en Grèce comme la principale responsable de la gestion de la crise grecque, a tenté quelques mots d’excuse. Confessant que cela avait été « le moment le plus difficile de son mandat », elle a dit avoir conscience « des contraintes et des défis auxquels les Grecs avaient été confrontés » pendant les années d’austérité imposées au pays.

    Avant elle, le Fonds monétaire international (#FMI), embarqué dans cette affaire comme membre de la fameuse #troïka chargée de superviser les plans de rigueur imposés à la Grèce, avait rédigé plusieurs rapports sur le dossier. Ses conclusions étaient sans appel : les programmes, reposant sur des modèles erronés et faussés, ont été un échec pour la Grèce. Plus que redresser le pays, ils avaient surtout servi à sauver les #banques allemandes et françaises, qui s’étaient engagées sans discernement après la création de l’euro en 2000, relevaient les auteurs. Jamais l’institution n’aurait dû accepter d’y être associée, jamais plus elle ne devrait participer à pareil projet, concluaient-ils.

    La Banque centrale européenne, autre membre de la troïka, n’a jamais donné les conclusions de cette expérience. Elle a juste fait savoir qu’elle ne s’y prendrait plus de la même manière. Quant à la Commission européenne, elle n’a tiré aucune leçon, pas même sur le fonctionnement opaque et antidémocratique de l’Eurogroupe, dénoncé avec vigueur par l’ancien ministre des finances grec Yánis Varoufákis. Pour elle, la Grèce, c’est de l’histoire ancienne.

    Un bilan accablant

    Personne, il est vrai, n’a envie de revendiquer le bilan tant il est accablant. Le PIB du pays, qui s’élevait à 355,9 milliards de dollars en 2008, est tombé à 216, 2 milliards de dollars en 2021, soit une chute de 39 %. Du jamais-vu dans un pays appartenant à une zone économique développée. Loin d’avoir été résorbé, l’endettement public s’est encore aggravé : il représentait 110 % du PIB en 2012 ; il dépasse désormais les 200 %. Mais ce qui était un problème à l’époque pour l’Europe ne semble plus l’être : l’État dégage désormais un excédent budgétaire suffisant pour rembourser ses créanciers.

    Cela s’est fait au prix d’une destruction de tout l’État social. Les services publics, à commencer par les hôpitaux, l’école, l’université, ont été démantelés. Le droit du travail a été mis à sac, comme toutes les protections sociales. Le salaire minimum a été quasiment divisé par deux. Plus de quinze réformes des retraites se sont enchaînées pour faire baisser les pensions de plus de 30 %. Tout ce qui était intéressant à privatiser l’a été, sans regarder aux conséquences : avec retard, la Commission européenne se mord aujourd’hui les doigts d’avoir sous-estimé la stratégie d’expansion chinoise et d’avoir laissé le Chinois Cosco Shipping prendre le contrôle du port du Pirée.

    Dans le même temps, les réformes fiscales sont toujours sur la liste d’attente : les grandes fortunes, les armateurs, tout comme l’Église orthodoxe, grand propriétaire foncier, restent les champions de l’évasion fiscale. Mais le sujet, semble-t-il, ne fait pas partie des priorités européennes.

    Certes, le chômage a baissé. Alors qu’il avait atteint plus de 27 % dans les années 2015-2016, il n’est plus que de 12,5 %. Mais c’est au prix d’une précarisation de l’emploi et surtout d’un exode massif de la population. Démoralisé·es, ne se voyant aucun avenir, quelque 500 000 jeunes , surtout les mieux formé·es, ont quitté leur pays au cours de la dernière décennie. La Grèce est désormais le pays de la zone euro qui compte la proportion la plus élevée (22 %) de personnes âgées de plus de 65 ans.

    Une économie tombée dans une trappe de pauvreté

    Selon les modèles mis en avant, Athènes était censée renouer avec la croissance et combler ses retards à partir de 2019. L’arrêt de l’économie mondiale provoqué par la crise du Covid a bouleversé toutes les prévisions : faute d’entrées touristiques, l’économie grecque s’est à nouveau effondrée. Mais tout devait se rétablir cette année. À la fin de 2021, le FMI prévoyait une croissance autour de 6 % et la Commission européenne autour de 3-4 % pour 2022-2023 : la guerre en Ukraine, la flambée des prix de l’énergie viennent à nouveau perturber tous les plans.

    En juin, l’inflation a atteint 12,1 %, son plus haut niveau depuis novembre 1993. Essence, électricité, logements, transports , alimentation… les ménages grecs n’arrivent plus à suivre : leur salaires sont trop bas. La vie quotidienne devient de plus en plus difficile. Quant aux vacances, elles sont devenues un luxe presque inaccessible.

    En début d’année, le gouvernement avait fait adopter un programme d’aide de 6,5 milliards d’euros qui se révèle insuffisant. Début mai, il a approuvé une revalorisation du salaire minimum de 50 euros pour le porter à 713 euros brut par mois. Mais le compte n’y est toujours pas, selon les syndicats. Ils demandent que le salaire minimum atteigne au moins 825 euros par mois. Et même à ce niveau-là, il n’aura toujours pas retrouvé son niveau d’avant 2008.

    Pour de nombreux économistes, la Grèce est piégée dans une trappe de pauvreté, avec des emplois sous-qualifiés, précarisés et mal payés. La crise de la dette a encore amplifiée cette tendance. Encouragé par les experts de la Commission, les gouvernements successifs ont tout mis en œuvre pour favoriser le développement du tourisme : c’est la source la plus facile et rapide pour assurer des rentrées d’argent dans le pays. Le secteur est plus que jamais le principal moteur de l’économie grecque. Alors que les Européen·nes et les Américain·es se bousculent en Grèce cet été, le gouvernement s’attend à une année record, dépassant largement les 13 milliards d’euros de l’an dernier. Mais cet argent ne se reconvertit pas dans le reste de l’économie.

    Faiblement industrialisée avant la crise de la dette, la Grèce a accumulé encore plus de retard depuis. Le taux d’investissement y est un des plus bas d’Europe. À la différence des tous les membres de la zone euro, il a stagné pendant toute la dernière décennie. Faute de débouchés et de demande. Mais faute aussi de crédits. Le système bancaire grec est toujours malade des impayés et des crédits non remboursés. Le problème demeure à peu près au même stade qu’il y a dix ans : le volume des mauvaises créances n’a presque pas diminué et tourne autour de 30 %. Une majorité des petites et moyennes entreprises qui forment le tissu économique du pays sont considérées en faillite ou en quasi-faillite.

    Oublier la Grèce

    Les plans européens et les interventions de la #BCE étaient pourtant censés aider à l’assainissement des banques grecques. Dans les faits, la Banque centrale s’est contentée de les couper du système bancaire et financier européen, afin qu’elles ne contaminent pas l’ensemble. À charge pour elles de résoudre le problème comme elles l’entendaient.

    L’incapacité des banques grecques à assurer le financement de l’économie risque de peser durablement pour le développement du pays. D’autant que le gouvernement, même s’il en avait l’envie — ce qui est loin d’être acquis — n’est pas en mesure d’apporter son soutien. Bien qu’il se finance officiellement sur les marchés, son sort est lié au programme de rachats de titres de la BCE. C’est elle qui assure le financement indirect de l’État. Ce qui n’empêche pas la Grèce d’avoir les taux d’intérêt les plus élevés de la zone euro, à plus de 3 %.

    Dans le cadre des programmes de relance et de soutien lancés au moment de la crise sanitaire, la Grèce est devenue l’une des plus grands bénéficiaires de l’argent européen. Elle doit recevoir 17,8 milliards d’euros de garantie et 12 milliards de prêt. Elle est aussi une des premières allocataires des plans climat et de l’économie numérique. À grand renfort de publicité et de déclarations, le premier ministre annonçait à la mi-2021 le lancement du programme « Grèce 2.0 ». Grâce aux fonds européens, le pays allait changer de modèle et entrer de plain-pied dans l’économie de demain.

    La guerre en Ukraine, la montée de l’inflation, les tensions sociales paraissent avoir amené le gouvernement à réduire ses ambitions. Il ne parle plus de changer de modèle. Il semble au contraire chercher à perpétuer certaines pratiques de l’ancien : les modalités de distribution d’aides et de financements apportés par l’Europe ont été dessinées de telle sorte qu’elles ne bénéficient qu’aux grandes entreprises, y compris étrangères, qui ne représentent qu’une partie très faible de l’économie. Toutes les PME, elles, semblent tenues à l’écart.

    À ce stade, la Commission européenne, censée contrôler le bon déroulement de ses programmes, n’a pas réagi. Mais cela paraît désormais une habitude quand il s’agit de la Grèce, quel que soit le sujet. Bruxelles n’a rien à dire sur les conditions d’accueil et les traitements réservés aux réfugié·es qui arrivent sur les côtes grecques. Pas plus qu’elle ne semble se soucier des pratiques d’espionnage contre des député·es et des eurodéputé·es d’opposition réalisées par les services de sécurité intérieure. Le même silence entoure toutes les mesures adoptées par ce gouvernement très à droite qui porte atteinte à la liberté des universités, à la liberté d’expression et des médias. La Grèce figure maintenant en queue de peloton des pays démocratiques en matière de liberté de la presse.

    Cet effondrement démocratique, qui a accompagné le choc d’austérité, semble laisser indifférente l’Europe. Officiellement, la Grèce fait toujours partie de la zone euro : l’intégrité de l’Union et de sa monnaie a été maintenue. Mais hormis la monnaie, c’est comme si Athènes était sortie.

    Martine Orange

    https://www.mediapart.fr/journal/international/200822/grece-l-europe-arrete-la-surveillance-d-un-pays-toujours-en-crise

    #dette #zone_euro
    #austérité #Europe #économie

  • Lettre ouverte à M. Hervé Mariton
    https://ricochets.cc/Lettre-ouverte-a-M-Herve-Mariton.html

    Au sujet de votre édito paru dans le Lien n°3 de juillet 2022 M. Mariton, je ne vous remercie pas : j’ai failli m’étouffer à deux reprises en lisant votre édito du Lien de juillet 2022 pendant mon petit déjeuner. Et ce n’était pas de rire. Je dois vous avouer que j’ai trouvé le début plutôt sympathique : le changement climatique, le niveau des élèves. Arrive alors la défense de la liberté : c’est là que ma biscotte est mal passée connaissant votre ardeur à lutter il y a quelques années contre la liberté de (...) #Les_Articles

    / #Crest, #Ecologie

  • Banosh (bouillie de maïs)
    https://www.cuisine-libre.org/banosh-bouillie-de-mais

    Émincer la ciboule, couper séparément le fromage et le lard en dès. Faire griller le lard dans une poêle chaude. Dans une marmite épaisse, mélanger l’eau et la crème puis porter doucement à ébullition, en remuant de temps en temps. Saler et poivrer. Verser progressivement la semoule de maïs en mince filet, en remuant sans arrêt avec une cuillère en bois. Réduire le feu et mélanger en continu jusqu’à épaississement et que des gouttelettes grasses apparaissent à la surface. Servir le banosh bien chaud,… #Feta, #Polenta, #Crème_sure, #Ukraine, #Polentas / #Sans œuf, #Bouilli

  • Sécheresse : la ville de #Crest continue d’arroser illégalement et en toute impunité des espaces verts
    https://ricochets.cc/Secheresse-la-ville-de-Crest-continue-d-arroser-illegalement-et-en-toute-i

    Lundi 8 août, la situation ne semble pas avoir changé. La ville de Crest continue d’arroser illégalement et en toute impunité des espaces verts (massifs, bacs de fleurs, arbustes) en se moquant copieusement de l’arrêté préfectoral « alerte sécheresse niveau crise » daté du 20 juillet. Depuis notre article du 25 juillet rien n’a bougé. Faut-il que de nombreux habitants déposent une plainte ? L’article du Crestois du vendredi 5 août ne semble pas avoir fait cessé ces arrosages inciviques et illégaux (questionnée (...) #Les_Articles

    / Crest, #Ras-le-bol

    https://le-crestois.fr/index.php/journal-le-crestois/actus/5666-a-crest-les-fleurs-se-pavanent

  • « Tant qu’on sera dans un système capitaliste, il y aura du #patriarcat » – Entretien avec #Haude_Rivoal

    Haude Rivoal est l’autrice d’une enquête sociologique publiée en 2021 aux éditions La Dispute, La fabrique des masculinités au travail. Par un travail de terrain de plusieurs années au sein d’une entreprise de distribution de produits frais de 15 000 salariés, la sociologue cherche à comprendre comment se forgent les identités masculines au travail, dans un milieu professionnel qui se précarise (vite) et se féminise (lentement). Les travailleurs, majoritairement ouvriers, sont soumis comme dans tous les secteurs à l’intensification, à la rationalisation et à la flexibilisation du travail. Leur réponse aux injonctions du capitalisme et à la précarisation de leur statut, c’est entre autres un renforcement des pratiques viriles : solidarité accrue entre hommes, exclusion subtile (ou non) des femmes, déni de la souffrance… Pour s’adapter pleinement aux exigences du capitalisme et du patriarcat, il leur faut non seulement être de bons travailleurs, productifs, engagés et disciplinés, mais aussi des “hommes virils mais pas machos”. Pour éviter la mise à l’écart, adopter de nouveaux codes de masculinité est donc nécessaire – mais laborieux. Dans cette étude passionnante, Haude Rivoal met en lumière les mécanismes de la fabrique des masculinités au travail, au croisement des facteurs de genre, de classe et de race.

    Entretien par Eugénie P.

    Ton hypothèse de départ est originale, elle va à rebours des postulats féministes habituels : au lieu d’étudier ce qui freine les femmes au travail, tu préfères analyser comment les hommes gardent leur hégémonie au travail « malgré la déstabilisation des identités masculines au et par le travail ». Pourquoi as-tu choisi ce point de départ ?

    J’étais en contrat Cifre [contrat de thèse où le ou la doctorant.e est embauché.e par une entreprise qui bénéficie également de ses recherches, ndlr] dans l’entreprise où j’ai fait cette enquête. J’avais commencé à étudier les femmes, je voulais voir comment elles s’intégraient, trouvaient des stratégies pour s’adapter dans un univers masculin à 80%. Ce que je découvrais sur le terrain était assez similaire à toutes les enquêtes que j’avais pu lire : c’était les mêmes stratégies d’adaptation ou d’autocensure. J’ai été embauchée pour travailler sur l’égalité professionnelle, mais je n’arrivais pas à faire mon métier correctement, parce que je rencontrais beaucoup de résistances de la part de l’entreprise et de la part des hommes. Et comme je ne comprenais pas pourquoi on m’avait embauchée, je me suis dit que ça serait intéressant de poser la question des résistances des hommes, sachant que ce n’est pas beaucoup étudié par la littérature sociologique. J’ai changé un peu de sujet après le début de ma thèse, et c’est au moment où est sortie la traduction française des travaux de Raewyn Connell [Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie, Paris, Éditions Amsterdam, 2014, ndlr] : cet ouvrage m’a ouvert un espace intellectuel complètement fou ! Ça m’a beaucoup intéressée et je me suis engouffrée dans la question des masculinités.

    C’est donc la difficulté à faire ton travail qui a renversé ton point de vue, en fait ?

    Oui, la difficulté à faire le travail pour lequel j’ai été embauchée, qui consistait à mettre en place des politiques d’égalité professionnelle : je me rendais compte que non seulement je n’avais pas les moyens de les mettre en place, mais qu’en plus, tout le monde s’en foutait. Et je me suis rendue compte aussi que l’homme qui m’avait embauchée pour ce projet était lui-même extrêmement sexiste, et ne voyait pas l’existence des inégalités hommes-femmes, donc je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il m’avait embauchée. J’ai compris plus tard que les raisons de mon embauche était une défense de ses propres intérêts professionnels, j’y reviendrai. Ce n’est pas qu’il était aveugle face aux inégalités – il travaillait dans le transport routier depuis 40 ans, évidemment que les choses avaient changé -, mais j’avais beau lui expliquer que les discriminations étaient plus pernicieuses, il était persuadé qu’il ne restait plus grand-chose à faire sur l’égalité hommes-femmes.

    Comment se manifeste cette “déstabilisation des identités masculines au et par le travail”, cette supposée « crise de la virilité », que tu évoques au début de ton livre ?

    Je me suis rendue compte en interviewant les anciens et les nouveaux que rien qu’en l’espace d’une génération, il y avait beaucoup moins d’attachement à l’entreprise. Les jeunes générations avaient très vite compris que pour monter dans la hiérarchie, pour être mieux payé ou pour avoir plus de responsabilités, il ne suffisait pas juste d’être loyal à l’entreprise : il fallait la quitter et changer de boulot, tout simplement. Ce n’est pas du tout l’état d’esprit des anciens, dont beaucoup étaient des autodidactes qui avaient eu des carrières ascensionnelles. Il y avait énormément de turnover, et ça créait un sentiment d’instabilité permanent. Il n’y avait plus d’esprit de solidarité ; ils n’arrêtaient pas de dire “on est une grande famille” mais au final, l’esprit de famille ne parlait pas vraiment aux jeunes. Par ailleurs, dans les années 2010, une nouvelle activité a été introduite : la logistique. Il y a eu beaucoup d’enquêtes sur le sujet ! Beaucoup de médias ont parlé de l’activité logistique avec les préparateurs de commandes par exemple, une population majoritairement intérimaire, très précaire, qui ne reste pas longtemps… et du coup, beaucoup d’ouvriers qui avaient un espoir d’ascension sociale se sont retrouvés contrariés. Ce n’est pas exactement du déclassement, mais beaucoup se sont sentis coincés dans une précarité, et d’autant plus face à moi qui suis sociologue, ça faisait un peu violence parfois. Donc c’est à la fois le fait qu’il y ait beaucoup de turnover, et le fait qu’il n’y ait plus le même sentiment de famille et de protection que pouvait apporter l’entreprise, qui font qu’il y a une instabilité permanente pour ces hommes-là. Et comme on sait que l’identité des hommes se construit en grande partie par le travail, cette identité masculine était mise à mal : si elle ne se construit pas par le travail, par quoi elle se construit ?

    Ça interroge beaucoup le lien que tu évoques entre le capitalisme et le patriarcat : la précarisation et la flexibilisation du travail entraînent donc un renforcement des résistances des hommes ?

    Oui, carrément. Il y a beaucoup d’hommes, surtout dans les métiers ouvriers, qui tirent une certaine fierté du fait de faire un “métier d’hommes ». Et donc, face à la précarisation du travail, c’est un peu tout ce qu’il leur reste. Si on introduit des femmes dans ces métiers-là, qui peuvent faire le boulot dont ils étaient si fiers parce que précisément c’est un “métier d’hommes”, forcément ça crée des résistances très fortes. Quand l’identité des hommes est déstabilisée (soit par la précarisation du travail, soit par l’entrée des femmes), ça crée des résistances très fortes.

    Tu explores justement les différentes formes de résistance, qui mènent à des identités masculines diversifiées. L’injonction principale est difficile : il faut être un homme « masculin mais pas macho ». Ceux qui sont trop machos, un peu trop à l’ancienne, sont disqualifiés, et ceux qui sont pas assez masculins, pareil. C’est un équilibre très fin à tenir ! Quelles sont les incidences concrètes de ces disqualifications dans le travail, comment se retrouvent ces personnes-là dans le collectif ?

    Effectivement, il y a plein de manières d’être homme et il ne suffit pas d’être un homme pour être dominant, encore faut-il l’être “correctement”. Et ce “correctement” est presque impossible à atteindre, c’est vraiment un idéal assez difficile. Par exemple, on peut avoir des propos sexistes, mais quand c’est trop vulgaire, que ça va trop loin, là ça va être disqualifié, ça va être qualifié de “beauf”, et pire, ça va qualifier la personne de pas très sérieuse, de quelqu’un à qui on ne pourra pas trop faire confiance. L’incidence de cette disqualification, c’est que non seulement la personne sera un peu mise à l’écart, mais en plus, ce sera potentiellement quelqu’un à qui on ne donnera pas de responsabilités. Parce qu’un responsable doit être un meneur d’hommes, il faut qu’il soit une figure exemplaire, il doit pouvoir aller sur le terrain mais aussi avoir des qualités d’encadrement et des qualités intellectuelles. Donc un homme trop vulgaire, il va avoir une carrière qui ne va pas décoller, ou des promotions qui ne vont pas se faire.

    Quant à ceux qui ne sont “pas assez masculins », je n’en ai pas beaucoup rencontrés, ce qui est déjà une réponse en soi !

    Peut-on dire qu’il y a une “mise à l’écart” des travailleurs les moins qualifiés, qui n’ont pas intégré les nouveaux codes de la masculinité, au profit des cadres ?

    Non, c’est un phénomène que j’ai retrouvé aussi chez les cadres. Mais chez les cadres, le conflit est plutôt générationnel : il y avait les vieux autodidactes et les jeunes loups, et c’est la course à qui s’adapte le mieux aux transformations du monde du travail, qui vont extrêmement vite, en particulier dans la grande distribution. C’est une des raisons pour laquelle le directeur des RH m’a embauchée : il avait peur de ne pas être dans le coup ! L’égalité professionnelle était un sujet, non seulement parce qu’il y avait des obligations légales mais aussi parce que dans la société, ça commençait à bouger un peu à ce moment-là. Donc il s’est dit que c’est un sujet porteur et que potentiellement pour sa carrière à lui, ça pouvait être très bon. Ça explique qu’il y ait des cadres qui adhèrent à des projets d’entreprise avec lesquels ils ne sont pas forcément d’accord, mais juste parce qu’il y a un intérêt final un peu égoïste en termes d’évolution de carrière.

    On dit toujours que les jeunes générations sont plus ouvertes à l’égalité que les aînés, je pense que ce n’est pas tout à fait vrai ; les aînés ont à cœur de s’adapter, ils ont tellement peur d’être dépassés que parfois ils peuvent en faire plus que les jeunes. Et par ailleurs, les jeunes sont ouverts, par exemple sur l’équilibre vie pro et vie perso, mais il y a quand même des injonctions (qui, pour le coup, sont propres au travail) de présentéisme, de présentation de soi, d’un ethos viril à performer… qui font qu’ils sont dans des positions où ils n’ont pas d’autres choix que d’adopter certains comportements virilistes. Donc certes, ils sont plus pour l’égalité hommes-femmes, mais ils ne peuvent pas complètement l’incarner.

    L’une de tes hypothèses fortes, c’est que le patriarcat ingurgite et adapte à son avantage toutes les revendications sur la fin des discriminations pour se consolider. Est-ce qu’on peut progresser sur l’égalité professionnelle, et plus globalement les questions de genre, sans que le patriarcat s’en empare à son avantage ?

    Très clairement, tant qu’on sera dans un système capitaliste, on aura toujours du patriarcat, à mon sens. C’était une hypothèse, maintenant c’est une certitude ! J’ai fait une analogie avec l’ouvrage de Luc Boltanski et Ève Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, pour dire que la domination masculine est pareille que le capitalisme, elle trouve toujours des moyens de se renouveler. En particulier, elle est tellement bien imbriquée dans le système capitaliste qui fonctionne avec les mêmes valeurs virilistes (on associe encore majoritairement la virilité aux hommes), que les hommes partent avec des avantages compétitifs par rapport aux femmes. Donc quand les femmes arrivent dans des positions de pouvoir, est-ce que c’est une bonne nouvelle qu’elles deviennent “des hommes comme les autres”, c’est-à-dire avec des pratiques de pouvoir et de domination ? Je ne suis pas sûre. C’est “l’égalité élitiste” : des femmes arrivent à des positions de dirigeantes, mais ça ne change rien en dessous, ça ne change pas le système sur lequel ça fonctionne, à savoir : un système de domination, de hiérarchies et de jeux de pouvoir.

    Donc selon toi, l’imbrication entre patriarcat et capitalisme est indissociable ?

    Absolument, pour une simple et bonne raison : le capitalisme fonctionne sur une partie du travail gratuit qui est assuré par les femmes à la maison. Sans ce travail gratuit, le système capitaliste ne tiendrait pas. [à ce sujet, voir par exemple les travaux de Silvia Federici, Le capitalisme patriarcal, ndlr]

    Ça pose la question des politiques d’égalité professionnelle en entreprise : sans remise en question du système capitaliste, elles sont destinées à être seulement du vernis marketing ? On ne peut pas faire de vrais progrès ?

    Je pense que non. D’ailleurs, beaucoup de gens m’ont dit que mon livre était déprimant pour ça. Je pense que les politiques d’égalité professionnelle ne marchent pas car elles ne font pas sens sur le terrain. Les gens ne voient pas l’intérêt, parce qu’ils fonctionnent essentiellement d’un point de vue rationnel et économique (donc le but est de faire du profit, que l’entreprise tourne et qu’éventuellement des emplois se créent, etc), et ils ne voient pas l’intérêt d’investir sur ce sujet, surtout dans les milieux masculins car il n’y a pas suffisamment de femmes pour investir sur le sujet. J’ai beau leur dire que justement, s’il n’y a pas de femmes c’est que ça veut dire quelque chose, ils ont toujours des contre-arguments très “logiques” : par exemple la force physique. Ils ne vont pas permettre aux femmes de trouver une place égale sur les postes qui requièrent de la force physique. Quand les femmes sont intégrées et qu’elles trouvent une place valorisante, ce qui est le cas dans certains endroits, c’est parce qu’elles sont valorisées pour leurs qualités dites “féminines”, d’écoute, d’empathie, mais elles n’atteindront jamais l’égalité car précisément, elles sont valorisées pour leur différence. Le problème n’est pas la différence, ce sont les inégalités qui en résultent. On peut se dire que c’est super que tout le monde soit différent, mais on vit dans un monde où il y a une hiérarchie de ces différences. Ces qualités (écoute, empathie) sont moins valorisées dans le monde du travail que le leadership, l’endurance…

    Ça ne nous rassure pas sur les politiques d’égalité professionnelle…

    Si les politiques d’égalité professionnelle marchaient vraiment, on ne parlerait peut-être plus de ce sujet ! Je pense que les entreprises n’ont pas intérêt à ce qu’elles marchent, parce que ça fonctionne bien comme ça pour elles. Ca peut prendre des formes très concrètes, par exemple les RH disaient clairement en amont des recrutements : ”on prend pas de femmes parce que physiquement elles ne tiennent pas”, “les environnement d’hommes sont plus dangereux pour elles”, “la nuit c’est pas un environnement propice au travail des femmes”… Tu as beau répondre que les femmes travaillent la nuit aussi, les infirmières par exemple… Il y a un tas d’arguments qui montrent la construction sociale qui s’est faite autour de certains métiers, de certaines qualités professionnelles attendues, qu’il faudrait déconstruire – même si c’est très difficile à déconstruire. Ça montre toute une rhétorique capitaliste, mais aussi sexiste, qui explique une mise à l’écart des femmes.

    On a l’impression d’une progression linéaire des femmes dans le monde du travail, que ça avance doucement mais lentement, mais je constate que certains secteurs et certains métiers se déféminisent. On observe des retours en arrière dans certains endroits, ce qui légitime encore plus le fait de faire des enquêtes. Ce n’est pas juste un retour de bâton des vieux mormons qui veulent interdire l’avortement, il y aussi des choses plus insidieuses, des résistances diverses et variées.

    En plus, l’intensification du travail est un risque à long terme pour les femmes. Par exemple, il y a plus de femmes qui font des burnout. Ce n’est pas parce qu’elles sont plus fragiles psychologiquement, contrairement à ce qu’on dit, mais c’est parce qu’elles assurent des doubles journées, donc elles sont plus sujettes au burnout. Les transformations du monde du travail sont donc un risque avéré pour l’emploi des femmes, ne serait-ce que parce que par exemple, les agences d’intérim trient en amont les candidats en fonction de la cadence. Il faut redoubler de vigilance là-dessus.

    Tu analyses les types de masculinité qui se façonnent en fonction des facteurs de classe et de race. On voit que ce ne sont pas les mêmes types d’identités masculines, certaines sont dévalorisées. Quelles en sont les grandes différences ?

    Je ne vais pas faire de généralités car ça dépend beaucoup des milieux. Ce que Raewyn Connell appelle la “masculinité hégémonique”, au sens culturel et non quantitatif (assez peu d’hommes l’incarnent), qui prendrait les traits d’un homme blanc, d’âge moyen, hétérosexuel, de classe moyenne supérieure. Par rapport à ce modèle, il y a des masculinités “non-hégémoniques”, “subalternes”, qui forment une hiérarchie entre elles. Malgré le fait que ces masculinités soient plurielles, il y a une solidarité au sein du groupe des hommes par rapport au groupe des femmes, et à l’intérieur du groupe des hommes, il y a une hiérarchie entre eux. Les masculinités qu’on appelle subalternes sont plutôt les masculinités racisées ou homosexuelles. Elles s’expriment sous le contrôle de la masculinité hégémonique. Elles sont appréciées pour certaines qualités qu’elles peuvent avoir : j’ai pu voir que les ouvriers racisés étaient appréciés pour leur endurance, mais qu’ils étaient aussi assez craints pour leur “indiscipline” supposée. En fait, les personnes “dévalorisées” par rapport à la masculinité hégémonique sont appréciées pour leurs différences, mais on va craindre des défauts qui reposent sur des stéréotypes qu’on leur prête. Par exemple, les personnes racisées pour leur supposée indiscipline, les personnes des classes populaires pour leur supposé mode de vie tourné vers l’excès, les femmes pour leurs supposés crêpages de chignon entre elles…. C’est à double tranchant. Les qualités pour lesquelles elles sont valorisées sont précisément ce qui rend l’égalité impossible. Ces qualités qu’on valorise chez elles renforcent les stéréotypes féminins.

    Tu montres que le rapport au corps est central dans le travail des hommes : il faut s’entretenir mais aussi s’engager physiquement dans le travail, quitte à prendre des risques. Il y a une stratégie de déni de la souffrance, de sous-déclaration du stress chez les travailleurs : pour diminuer la souffrance physique et psychologique au travail, il faut changer les conditions de travail mais aussi changer le rapport des hommes à leur corps ?

    Je pensais que oui, mais je suis un peu revenue sur cette idée. Effectivement, il y plein d’études qui montrent que les hommes prennent plus de risques. C’est par exemple ce que décrit Christophe Dejours [psychiatre français spécialisé dans la santé au travail, ndlr] sur le “collectif de défense virile”, qui consiste à se jeter à corps perdu dans le travail pour anesthésier la peur ou la souffrance. Ce n’est pas forcément ce que j’ai observé dans mes enquêtes : en tout cas auprès des ouvriers (qui, pour le coup, avaient engagé leur corps assez fortement dans le travail), non seulement parce qu’ils ont bien conscience que toute une vie de travail ne pourra pas supporter les prises de risque inconsidérées, mais aussi parce qu’aujourd’hui la souffrance est beaucoup plus médiatisée. Cette médiatisation agit comme si elle donnait une autorisation d’exprimer sa souffrance, et c’est souvent un moyen d’entrée pour les syndicats pour l’amélioration des conditions de travail et de la santé au travail. Donc il y a un rapport beaucoup moins manichéen que ce qu’on prête aux hommes sur la prise de risques et le rapport au corps.

    En termes d’émotions, là c’est moins évident : on parle de plus en plus de burnout, mais à la force physique s’est substituée une injonction à la force mentale, à prendre sur soi. Et si ça ne va pas, on va faire en sorte que les individus s’adaptent au monde du travail, mais on ne va jamais faire en sorte que le monde du travail s’adapte au corps et à l’esprit des individus. On va donner des sièges ergonomiques, des ergosquelettes, on va créer des formations gestes et postures, on va embaucher des psychologues pour que les gens tiennent au travail, sans s’interroger sur ce qui initialement a causé ces souffrances.

    D’ailleurs, ce qui est paradoxal, c’est que l’entreprise va mettre en place tous ces outils, mais qu’elle va presque encourager les prises de risque, parce qu’il y a des primes de productivité ! Plus on va vite (donc plus on prend des risques), plus on gagne d’argent. C’est d’ailleurs les intérimaires qui ont le plus d’accidents du travail, déjà parce qu’ils sont moins formés, mais aussi parce qu’ils ont envie de se faire un max d’argent car ils savent très bien qu’ils ne vont pas rester longtemps.

    Donc ce sont les valeurs du capitalisme et ses incidences économiques (les primes par exemple) qui forgent ce rapport masculin au travail ?

    Oui, mais aussi parce qu’il y a une émulation collective. La masculinité est une pratique collective. Il y a une volonté de prouver qu’on est capable par rapport à son voisin, qu’on va dépasser la souffrance même si on est fatigué, et qu’on peut compter sur lui, etc. J’ai pu observer ça à la fois chez les cadres dans ce qu’on appelle les “boys clubs”, et sur le terrain dans des pratiques de renforcement viril.

    Tu n’as pas observé de solidarité entre les femmes ?

    Assez peu, et c’est particulièrement vrai dans les milieux masculins : la sororité est une solidarité entre femmes qui est très difficile à obtenir. J’en ai fait l’expérience en tant que chercheuse mais aussi en tant que femme. Je me suis dit que j’allais trouver une solidarité de genre qui m’aiderait à aller sur le terrain, mais en fait pas du tout. C’est parce que les femmes ont elles-mêmes intériorisé tout un tas de stéréotypes féminins. C’est ce que Danièle Kergoat appelle “le syllogisme des femmes”, qui dit : “toutes les femmes sont jalouses. Moi je ne suis pas jalouse. Donc je ne suis pas une femme.” Il y a alors une impossibilité de création de la solidarité féminine, parce qu’elles ne veulent pas rentrer dans ces stéréotypes dégradants de chieuses, de nunuches, de cuculs… Les femmes sont assez peu nombreuses et assez vites jugées, en particulier sur leurs tenues : les jugements de valeur sont assez sévères ! Par exemple si une femme arrive avec un haut un peu décolleté, les autres femmes vont être plutôt dures envers elle, beaucoup plus que les hommes d’ailleurs. Elles mettent tellement d’efforts à se créer une crédibilité professionnelle que tout à coup, si une femme arrive en décolleté, on ne va parler que de ça.

    Toi en tant que femme dans l’entreprise, tu dis que tu as souvent été renvoyée à ton genre. Il y a une forme de rappel à l’ordre.

    Oui, quand on est peu nombreuses dans un univers masculin, la féminité fait irruption ! Quels que soient tes attributs, que tu sois féminine ou pas tant que ça, tu vas avoir une pression, une injonction tacite à contrôler tous les paramètres de ta féminité. Ce ne sont pas les hommes qui doivent contrôler leurs désirs ou leurs remarques, mais c’est aux femmes de contrôler ce qu’elles provoquent chez les hommes, et la perturbation qu’elles vont provoquer dans cet univers masculin, parce qu’elles y font irruption.

    Toujours rappeler les femmes à l’ordre, c’est une obsession sociale. Les polémiques sur les tenues des filles à l’école, sur les tenues des femmes musulmanes en sont des exemples… Cette volonté de contrôle des corps féminins est-elle aussi forte que les avancées féministes récentes ?

    C’est difficile à mesurer mais ce n’est pas impossible. S’il y a des mouvements masculinistes aussi forts au Canada par exemple, c’est peut-être que le mouvement féministe y est hyper fort. Ce n’est pas impossible de se dire qu’à chaque fois qu’il y a eu une vague d’avancées féministes, quelques années plus tard, il y a forcément un retour de bâton. Avec ce qui s’est passé avec #metoo, on dirait que le retour de bâton a commencé avec le verdict du procès Johnny Depp – Amber Heard, puis il y a eu la la décision de la Cour Constitutionnelle contre l’avortement aux Etats-Unis… On n’est pas sorties de l’auberge, on est en train de voir se réveiller un mouvement de fond qui était peut-être un peu dormant, mais qui est bien présent. L’article sur les masculinistes qui vient de sortir dans Le Monde est flippant, c’est vraiment des jeunes. En plus, ils sont bien organisés, et ils ont une rhétorique convaincante quand tu ne t’y connais pas trop.

    Les milieux de travail très féminisés sont-ils aussi sujets à l’absence de sororité et à la solidarité masculine dont tu fais état dans ton enquête ?

    En général, les hommes qui accèdent à ces milieux ont un ”ascenseur de verre” (contrairement aux femmes qui ont le “plafond de verre”) : c’est un accès plus rapide et plus facile à des postes à responsabilité, des postes de direction. C’est le cas par exemple du milieu de l’édition : il y a énormément de femmes qui y travaillent mais les hommes sont aux manettes. Le lien avec capitalisme et virilité se retrouve partout – les hommes partent avec un avantage dans le monde du travail capitaliste, souvent du simple fait qu’ils sont des hommes et qu’on leur prête plus volontiers d’hypothétiques qualités de leader.

    Dans quelle mesure peut-on étendre tes conclusions à d’autres milieux de travail ou d’autres secteurs d’activité ? Est-ce que tes conclusions sont spécifiques à la population majoritairement ouvrière et masculine, et au travail en proie à l’intensification, étudiés dans ta thèse ?

    J’ai pensé mon travail pour que ce soit généralisable à plein d’entreprises. J’ai pensé cette enquête comme étant symptomatique, ou en tout cas assez représentative de plein de tendances du monde du travail : l’intensification, l’informatisation à outrance… Ces tendances se retrouvent dans de nombreux secteurs. Je dis dans l’intro : “depuis l’entrepôt, on comprend tout.” Comme partout, il y a de la rationalisation, de l’intensification, et de la production flexible. A partir de là, on peut réfléchir aux liens entre masculinités et capitalisme. Les problématiques de violence, de harcèlement sortent dans tous les milieux, aucun milieu social n’est épargné, précisément parce qu’elles ont des racines communes.

    Comment peut-on abolir le capitalisme, le patriarcat et le colonialisme ?

    Je vois une piste de sortie, une perspective politique majeure qui est de miser sur la sororité. La sororité fonctionne différemment des boys clubs, c’est beaucoup plus horizontal et beaucoup moins hiérarchique. Il y a cette même notion d’entraide, mais elle est beaucoup plus inclusive. Ce sont des dominées qui se rassemblent et qui refusent d’être dominées parce qu’elles refusent de dominer. Il faut prendre exemple sur les hommes qui savent très bien se donner des coups de main quand il le faut, mais faisons-le à bon escient. C’est une solution hyper puissante.

    Ne pas dominer, quand on est dominante sur d’autres plans (quand on est blanche par exemple), ça revient à enrayer les différents systèmes de domination.

    Tout à fait. Les Pinçon-Charlot, on leur a beaucoup reproché d’avoir travaillé sur les dominants, et c’est le cas aussi pour les masculinités ! Il y a plusieurs types de critique : d’abord, il y a un soupçon de complaisance avec ses sujets d’étude, alors qu’il y a suffisamment de critique à l’égard de nos travaux pour éviter ce biais. Ensuite, on est souvent accusé.e.s de s’intéresser à des vestiges ou à des pratiques dépassés, parce que les groupes (hommes, ou bourgeois) sont en transformation ; en fait, les pratiques de domination se transforment, mais pas la domination ! Enfin, on peut nous reprocher de mettre en lumière des catégories “superflues”, alors qu’on devrait s’intéresser aux dominé.e.s… mais on a besoin de comprendre le fonctionnement des dominant.e.s pour déconstruire leur moyen de domination, et donner des armes à la sororité.

    https://www.frustrationmagazine.fr/entretien-rivoal
    #capitalisme #identité_masculine #travail #féminisation #précarisation #intensification #rationalisation #flexibilisation #pratiques_viriles #masculinité #codes #codes_de_masculinité #genre #classe #race #intersectionnalité #hommes #égalité_professionnelle #sexisme #discriminations #crise_de_la_virilité #turnover #instabilité #solidarité #logistique #ouvriers #ascension_sociale #déclassement #métier_d’hommes #résistance #disqualification #beauf #responsabilités #vulgarité #égalité_professionnelle #carrière #présentéisme #genre #domination_masculine #pouvoir #égalité_élitiste #hiérarchies #travail_gratuit #travail_domestique #force_physique #écoute #empathie #différence #leadership #rhétorique #endurance #déféminisation #intensification_du_travail #burnout #burn-out #cadence #masculinité_hégémonique #masculinités_subalternes #stéréotypes #indiscipline #corps #souffrance #stress #souffrance_physique #souffrance_psychique #conditions_de_travail #risques #santé_au_travail #émotions #force_mentale #primes #boys_clubs #renforcement_viril #sororité #syllogisme_des_femmes #solidarité_féminine #jugements_de_valeur #crédibilité_professionnelle #féminité #violence #harcèlement #entraide

  • #Œufs crémeux au #Miel
    https://www.cuisine-libre.org/oeufs-cremeux-au-miel

    Retirer délicatement les jaunes d’œuf et déposer les blancs dans le plat de service. Dans un bol, mélanger les jaunes en les écrasant à l’aide d’une fourchette avec tous les ingrédients restants, sauf le poivron rouge. Farcir généreusement les blancs avec ce mélange, idéalement à l’aide d’une poche à douille. Puis décorer avec les morceaux de poivron. Servir immédiatement ou couvrir et réserver au frais (48 heures max) jusqu’au moment de… Œufs, Miel, #Œufs_farcis, #Cream_Cheese / #Sans viande, #Végétarien, #Sans gluten

  • #Crest : le pseudo « verger municipal » se dessèche et crève sur pied, les arbres fruitiers à l’abandon total
    https://ricochets.cc/Crest-le-pseudo-verger-municipal-se-desseche-et-creve-sur-pied-les-arbres-

    Après le scandale des massifs et espaces verts municipaux arrosés en pleine interdiction malgré l’arrêté préfectoral séchresse « niveau crise », n’oublions par les malheureux arbres fruitiers complètement abandonnés depuis 2 ans au parc du Bosquet par la Ville de Crest dirigée par Mr Mariton. Depuis deux ans ces arbres n’ont recu (quasiment) aucun soin ni entretien : pas d’arrosage (ou très peu) - Alors que les arbres fruitiers ont besoin d’arrosage surtout les premières années d’implantation pas de taille (...) #Les_Articles

    / Crest, #Démocratie_locale, #Ecologie

    http://www.mairie-crest.fr/IMG/pdf/mm-148-web.pdf
    https://www.crest-lavenir.fr/saisons-precedentes/les-projets-2019/decouvrez-les-projets
    https://www.crest-lavenir.fr

  • La Troisième révolution industrielle des Mulliez artificialise la vie (la vraie) Chez Renard - Tomjo
    https://chez.renart.info/?La-Troisieme-revolution-industrielle-des-Mulliez-artificialise-la-vie

    Après le textile et la grande distribution, la famille roubaisienne réunie autour de Gérard Mulliez investit fort dans le photovoltaïque. Sa multinationale Voltalia transforme déjà, dans vingt pays, la terre des paysans en champs de panneaux solaires. Partout où elle s’implante, du Brésil à l’Aveyron, des voix s’élèvent contre cette « transition énergétique » qui dévore et défigure forêts, bocages et pâturages. A l’artificialisation des terres par ses centres commerciaux et usines renouvelables, la Famille répond par des protéines de laboratoire et des serres automatisées. A chaque problème, sa fuite en avant, pilotée par le fonds d’investissements familial Creadev. Voilà la « Troisième révolution industrielle » initiée dans la région par les Verts il y a dix ans, amplifiée par Xavier Bertrand et Gérard Mulliez à leur suite.


    Centrale agrivoltaïque de Voltalia à Cabanon, France.

    Parmi les méfaits de l’Association familiale Mulliez (Auchan, Decathlon, Norauto, Leroy Merlin, etc), si on ne regarde que le climat, et pour celui-ci uniquement le carbone, le groupe émet trois millions de fois plus de CO2 qu’un ménage moyen [1]. Devant cette mauvaise presse, Auchan et Decathlon multiplient à la hâte les montages techniques et financiers pour ne consommer à terme que des énergies renouvelables, qu’ils font produire par la boîte de leur groupe familial, Voltalia.

    La grande famille de la Transition
    Née en 2005 en Guyanne française, rachetée en 2009 par Mulliez, Voltalia est aujourd’hui présidée par Laurence Mulliez et l’habile André-Paul Leclercq, membre de la Famille. Ce dernier, après trente années au service d’Auchan et Decathlon, est élu en 2015 au Conseil régional des Hauts-de-France près Xavier Bertrand. Il siège en son nom à « Picardie Énergie et Développement durable », un fonds d’investissements pour « l’émergence et le renforcement de filières régionales liées au secteur énergétique » ; il vote pendant six ans les budgets de la Troisième révolution industrielle, dont ceux pour le solaire [2] ; puis il quitte ses fonctions en 2021 pour rejoindre, dans une démarche « people and planet [3] », le conseil d’administration de Voltalia. Une affaire rondement menée.

    Avec la Troisième révolution industrielle, on vous parle d’un temps que les Jeunes pour le climat ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, circa 2012, Jean-François Caron et les autres élus Verts de la Région invitent le prophète américain Jeremy Rifkin à élaborer un Plan de transition économique fondé sur le renouvelable et les réseaux électriques intelligents. Libération le présente alors comme le « trait d’union entre les écolos chevelus et les patrons », et le dégarni Caron, toujours maire de Loos-en-Gohelle (62), ajoute que « Ce n’est pas un écolo avec du persil dans les oreilles. Il y a avec lui un effet de séduction et d’efficacité. Il crée du désir. Quand Bouygues fait de l’écoconstruction et EDF des énergies renouvelables, ça me va [4]. »

    Dix ans plus tard, si désir il y a, ce n’est pas dans les campagnes et les forêts où Voltalia pose ses panneaux solaires. En France ou au Brésil, les populations s’élèvent systématiquement contre leurs destructions. En Angleterre, Voltalia parvient presque à se mettre la reine à dos.

    Vendre et partir


    Centrale photovoltaïque Voltalia de Sierra Branca, Brésil

    Voltalia vient d’annoncer la construction de la plus grande usine photovoltaïque et éolienne du monde, dans l’État de Rio Grande do Norte, au Brésil. Cet État au bord de l’océan Atlantique, couvert de 530 000 hectares de forêt primaire, et peuplé de ces communautés autochtones qui font sa richesse, est depuis cinq siècles la proie des colonisateurs. D’abord les Portugais, puis les Français, puis les Hollandais, puis encore les Portugais. C’est pourquoi les paysans dénoncent le « racisme écologique », quand ils voient débarquer Voltalia [5]. L’entreprise arrive d’abord en missionnaire du développement durable. Son cinéma solaire et itinérant trimballe dans les villages sa promotion des énergies renouvelables, et projette Le Roi lion aux gamins. Plus tard, les machines écrasent les champs, éventrent les forets, menacent les oiseaux déjà menacés, en dépit des protestations. « Un homme a parlé à mes frères et m’a demandé si nous voulions vendre. Nous ne pouvons pas vendre parce que c’est là que nous vivons. Si nous vendons, où irions-nous ? », demande une habitante de l’État de Bahia, confrontée à un autre projet de Voltalia [6]. Plusieurs associations tentent aujourd’hui de suspendre les travaux, « indignés par l’attitude et le manque de respect de l’entreprise et de l’agence environnementale de l’État [7]. »

    Autre hémisphère, mêmes pratiques. Voltalia vient d’obtenir en Angleterre un marché des plus symboliques : alimenter en énergie solaire la « City », le quartier d’affaires de Londres, avec ses banques, ses salles de marché, sa bourse, ses compagnies d’assurance. Pour ce faire, 200 km plus au sud, Voltalia s’apprête à défigurer la région paisible et bocagère du Dorset avec 150 000 panneaux solaires étalés sur l’équivalent de 140 terrains de foot. Tant pis pour les cultivateurs. « Les agriculteurs récoltaient autrefois la lumière pour faire pousser des céréales, maintenant ils récoltent la lumière pour produire de l’électricité », analyse un conseiller municipal de Spetisbury [8]. C’est qu’il faut se mettre au niveau des exigences de la #COP26 qui vient de se clôturer à Glasgow ! Le Conseil régional du Dorset a reçu des centaines de lettres pour sauver cette « vallée des petites laiteries », comme on la surnomme depuis le XIX° siècle. Parmi elles, celle de l’honorable Campaign to protect rural England, association de défense des campagnes patronnée par Sa Majesté la Reine elle-même. Elle dénonce le « paysage industriel » qui remplacera la bucolique Blackmore Vale, la privatisation et la destruction des chemins, et la fin de l’agriculture sur la zone. Sans doute n’a-t-elle pas intégré les intérêts supérieurs de la « Transition énergétique ».

    En Aveyron, sur le très calcaire causse Comtal, Voltalia est parvenu à se mettre à dos une quarantaine d’associations, des amis de la Terre et des oiseaux, des défenseurs des paysages et monuments, des paysans, des écolos, des opposants aux nuisances renouvelables. Auchan et Decathlon ont promis d’alimenter leurs magasins depuis des centrales du sud-est de la France. Ils ont déjà trouvé 80 hectares sur ce causse, en partie cultivés par un paysan en fermage, prêt à se faire exploitant agro-électrique. Loïc Santiago, opposant au projet et membre de la Confédération paysanne, nous résume la situation des agriculteurs :
    Un fermage agricole se négocie entre 100 et 150 € l’hectare. Les terres louées pour de l’agrivoltaïsme se négocient jusqu’à 2 500 €, vingt-cinq fois plus. L’ ADEME avance qu’il faudra 120 000 hectares de photovoltaïque en France, ce qui correspond à peu près aux annonces de Macron d’installer 100 Gw. Vu le taux d’endettement général des agriculteurs d’un côté, et la rentabilité des installations électriques de l’autre, ils n’auront pas de difficultés à trouver les terres nécessaires. Sachant que cette solution est plus rentable que d’installer les panneaux sur des toits.

    Le syndicat agricole majoritaire, la productiviste #FNSEA, a donné sa bénédiction au modèle « agrivoltaïque », qui prétend faire paître des ruminants sous des panneaux. Reste a savoir si l’herbe y sera aussi verte, ensoleillée et hydratée. Voltalia prétend que l’ombre des panneaux limite l’évapotranspiration et améliore le bien-être des animaux – ce qu’un arbre fait tout aussi bien. D’autres études démontrent plutôt la perte d’un tiers de la biomasse sous les panneaux [9]. Quoi qu’il en soit, la question demeure du genre de travail agricole, de terres, de paysage, de vie, que l’on souhaite.

    Ce modèle est une attaque de l’agriculture paysanne et de notre autonomie. Avec ces panneaux, tu ajoutes à ta dépendance envers les centrales d’achat une autre envers des industriels de l’énergie. L’ironie est qu’ici, ce sont les mêmes ! », note encore Loïc.

    La Foodtech, ou la malbouffe artificielle


    Piscines de protéines de l’entreprise Kingfish, Pays-Bas

    En résumé de la Troisième révolution industrielle des Mulliez : pour sauver la Terre, il faut détruire des terres. La grande distribution sait mieux que quiconque les tensions qui pèsent sur celles-ci, entre stérilisation chimique, canicules, sécheresses, et artificialisation, sous l’effet de ses zones commerciales et parkings. Mais elle a sa solution aux pénuries qu’elle provoque. La société d’investissements Creadev, propriété des Mulliez, multiplie les prises d’intérêts dans les industries de l’alimentation artificielle - et les Hauts-de-France, grâce aux investissements conjoints du groupe régional #Roquette et aux subventions du Plan « France Relance », dominent déjà le marché des substituts protéiniques [10]. La start-up lilloise NxtFood commercialise des steaks saignants à base de légumineuses ultra-transformées. Ynsect, rachetée en 2018 par Mulliez, bâtit près d’Amiens la plus grande ferme verticale du monde, entièrement automatisée, pour y élever des scarabées communs destinés à devenir des croquettes de protéines pour animaux d’élevage. La boîte vient de racheter le néerlandais Protifarm qui propose des recettes aux humains. A quelques kilomètres de là, leur principal « concurrent » est lui aussi une émanation de Creadev : Innovafeed, à Nesle dans la Somme, produit avec l’américain #Cargill des protéines d’insectes pour poissons d’élevage.

    Cette malbouffe s’accompagne d’investissements dans l’agriculture automatisée, urbaine, hors-sol et sous serre. Mulliez a investi, en 2018, 29 millions de dollars dans la firme new-yorkaise Gotham_Greens. Celle-ci avait posé sa première serre hydroponique sur un toit de Brooklyn en 2011, puis dans le Queens, puis à Chicago, Providence, San Francisco, etc. Ces serres urbaines sont « pilotées par les données et climatisées », toujours plus productives grâce aux progrès de « l’apprentissage automatique et de l’analyse des données » pour offrir au consommateur « un produit plus frais et plus délicieux » [11]. Mulliez investit comme ça dans une dizaine d’entreprises de « Foodtech », la malbouffe high tech, que ce soit pour des steaks végétaux ( Growthwell à Singapour, Jackfruit dans le Colorado), ou les usines de poissons et crevettes ( Kingfish aux Pays-Bas, Noray_Seafood en Espagne), nourris aux farines d’insectes qu’il produit par ailleurs.

    Que ce soit avec des centrales renouvelables ou des entreprises de techno-bouffe, la Troisième révolution industrielle des Mulliez leur permet toujours de s’accaparer les terres et détruire les savoir-faire. Qu’en disent les écologistes ? Rien.

    L’enfer vert des Mulliez
    Il est fréquent d’entendre des leaders écologistes déplorer le manque de « prise de conscience » des élus et patrons, et leur « inaction » face aux enjeux climatiques – scénarios et plans de transition à l’appui. L’action de la famille Mulliez, sixième fortune française, prouve pourtant qu’elle agit en conscience.
La Lettre que Voltalia envoie à ses actionnaires deux fois par an leur rappelle le leitmotiv de l’entreprise : « Améliorer l’environnement mondial en favorisant le développement local ». Puis le démontre, chiffres à l’appui : +10 % de gigawatts renouvelables installés au premier semestre 2021 dans le monde, et +78 % de revenus à se partager.

    Le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition très minoritaire, dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie ; ils ne croient qu’au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement.

    Ce constat de Bernard Charbonneau fut maintes fois cité et réédité depuis 1980 [12]. L’inconscience des leaders écologistes devant la Troisième révolution industrielle du Conseil régional et de la famille Mulliez indique que l’on pourra continuer à rééditer Le Feu vert encore quelques années.

    Tomjo
    Notes
    [1] Selon le rapport de Greenpeace et Oxfam « Les milliardaires font flamber la planète et l’État regarde ailleurs », février 2022.
    [2] 27 millions en 2018, par exemple, dont 12 pour les énergies renouvelables. En 2022, le budget de la « T.R.I. » s’élève à 21 millions. Cf. délibérations « FRATRI » du Conseil régional.
    [3] Eco121, 30 avril 2021.
    [4] Libération, 24 décembre 2012. Cf. L’Enfer vert, Tomjo, L’échappée, 2013.
    [5] Rota de Colisão, racismoambiental.net, 30 mars 2022.
    [6] Idem.
    [7] Ibid.
    [8] The Telegraph, 31 décembre 2021.
    [9] « Combiner panneaux solaire photovoltaïque et cultures pour optimiser les surfaces disponibles : vers des systèmes agrivoltaïques », INRA Montpellier, 2011.
    [10] « Le marché des protéines en Hauts-de-France », Nord France Invest, non daté, vérifié le 7 juillet 2022.
    [11] Voir le site de Gotham Greens.
    [12] Le Feu vert, réédité par L’Échappée, 2022.

    groupe #Mulliez #voyoutocratie #Foodtech #malbouffe #Voltalia #Creadev #Pimkie #Kiloutou #Loxam #décathlon #auchan #decathlon #kiabi #capitalisme #norauto #cultura #jules #oosterdam-pimkie #acadie #maison-familiale #happychic #brice #boulanger #agapes #flunch #mobivia #en_vedette #innovation #André-Paul_Leclercq #xavier_bertrand #Brésil #Dorset #Aveyron #ADEME #NxtFood #Ynsect #Protifarm #Innovafeed #Gotham_Greens #Growthwell #Jackfruit #Kingfish #Noray_Seafood

  • #Muffins à la crème et aux framboises
    https://www.cuisine-libre.org/muffins-a-la-creme-et-aux-framboises

    Dans un grand bol mélanger les 5 premiers ingrédients. Faire un puits au centre du mélange et réserver. Dans un bol moyen mélanger le beurre et le sucre à l’aide d’un batteur électrique. Ajouter les œufs un a un en mélangeant bien après chaque. Ajouter ensuite la #Crème_sure et la vanille. Mélanger encore jusqu’a ce que le mélange soit complètement homogène. Verser dans le mélange précédent.

    Ajouter les framboises et mélanger. Remplir aux trois quarts 12 moules à muffin graissés et farinés et cuire a 175°C… #Framboise, Muffins, Crème sure / #Sans viande, #Végétarien, #Four

  • Crème plombière
    https://www.cuisine-libre.org/creme-plombiere

    Crème glacée aux #Fruits_confits. Dans son Pâtissier royal parisien (1815), Marie-Antoine Carême donne pour la « crème-plombière », la recette suivante : Mettez dans une casserole huit jaunes et une cuillerée de farine de crème de riz ; ajoutez trois verres de bon lait presque bouillant ; placez le tout sur un feu modéré, en remuant toujours la crème avec une cuillère en bois. Lorsqu’elle commence à prendre, vous l’ôtez du feu, et vous la remuez parfaitement pour la délayer bien lisse ; après quoi, vous la… #Lait_de vache, #Crèmes_glacées, #Lorraine, Fruits confits / #Sans viande, #Sans gluten, #Végétarien

  • #Crest : coupure d’eau intempestive aux Jardins familiaux vivriers de Crest depuis le 8 juillet !
    https://ricochets.cc/Crest-coupure-d-eau-intempestive-aux-Jardins-familiaux-vivriers-de-Crest-d

    L’eau d’arrosage a été coupée sans prévenir le vendredi 8 juillet aux jardins familiaux de Crest (plus de 35 parcelles actives). Plusieurs jardiniers nous ont alerté de cet événement et nous ont fourni des informations. Nous voulons parler ici de cette situation dramatique aux jardins vivriers familiaux de Crest et essayer d’y voir plus clair... (mise à jour Vendredi 15 juillet 17h30 : on est informé que la mairie de Crest et le SID ont trouvé un « accord », voir plus bas) En Drôme la situation est (...) #Les_Articles

    / Crest, #Vallée_de_la_Drôme, #Agriculture, #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    http://www.drome.gouv.fr/IMG/pdf/3_fiche_alerte_renforcee_particuliers-2.pdf
    https://www.syndicat-irrigation-dromois.fr/territoire-du-val-de-drome
    https://www.syndicat-irrigation-dromois.fr/actualite-du-syndicat/niveau-1-des-tours-deau
    https://www.syndicat-irrigation-dromois.fr/wp-content/uploads/2022/03/Reglement-Territoire-Crest-Nord.pdf
    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00472878/document
    https://www.syndicat-irrigation-dromois.fr/wp-content/uploads/2022/01/2020-Rapport-annuel-Val-de-Drome.pdf
    https://www.riviere-drome.fr/commision-locale/pgre
    https://reporterre.net/Barrages-a-sec-agriculture-assoiffee-le-Maroc-gere-mal-le-manque-d-eau
    https://le-crestois.fr/index.php/journal-le-crestois/actus/5616-le-bassin-de-la-drome-est-totalement-a-sec
    https://www.syndicat-irrigation-dromois.fr/wp-content/uploads/2021/09/AP-26-2021-09-20-00010-du-20-sept-2021.pdf

  • Chef’s Salad
    https://www.cuisine-libre.org/chef-s-salad

    Casser la #Romaine en petits morceaux. Séparer le #Cresson en tiges. Trancher la laitue en petits morceaux. Ajouter le concombre et les tomates. Couper le jambon et le fromage en fines lanières ; disposer dessus. Juste avant de servir, mélangez bien avec la vinaigrette. Cresson, Romaine, #Salades_vertes, #Emmental, #Iceberg, #États-Unis / #Sans gluten, #Sans lactose, #Sans œuf