• Débat : Peut-on « séparer la femme de l’artiste » ? (Aurore Turbiau, The Conversation, 05.03.2020)
    https://theconversation.com/debat-peut-on-separer-la-femme-de-lartiste-132926

    Cet article voudrait avancer un autre élément de réponse. Si l’on ne cherche pas particulièrement à « séparer la #femme de l’#artiste », c’est peut-être parce que c’est impossible : en tant que « femme » une écrivaine écrit dans des conditions matérielles précises, qui déterminent en partie l’œuvre qu’elle produit ; en tant que « femme » en plus, il y a des chances qu’elle soit lue et reçue de manière particulière, d’une façon différente des œuvres produites par des hommes. Dans ce sens, les femmes qui créent sont toujours autant « artistes » que « femmes », et de manière inséparable (comme leurs collègues masculins sont aussi à peu près inséparablement « artistes » et « #hommes »).
    […]
    Virginia Woolf a été l’une des premières écrivaines occidentales à le dire et à être vraiment entendue (quoique tardivement) : créer, quand on est une femme, en raison précisément des conditions de vie et tâches sociales liées au sort des femmes dans la #société, ça ne peut pas avoir le même sens que créer, quand on est un homme.
    […]
    Ce que Benoîte Groult dit en somme, c’est que quand l’artiste est une femme, non seulement elle a eu un accès plus difficile à la #création, mais qu’en plus l’on voit toujours la femme en elle avant l’artiste. Cela conditionne absolument la manière dont on juge à la fois la personne et l’œuvre, inséparablement.
    […]
    Et aujourd’hui ? Apparemment, les choses n’ont pas tellement changé : la #condition_sociale des « femmes » continue probablement de les empêcher de créer et d’être jugées comme de vraies « artistes » – sans quoi comment expliquer leur étrange absence des prix littéraires ou des manuels scolaires ? Le « #plafond_de_verre » persiste en littérature, les prescripteurs restent des hommes et les femmes restent moins lues, quoiqu’elles soient nombreuses à créer. Femmes avant tout : artistes minorées.
    […]
    […] l’autonomisation du champ littéraire. Elle a participé à déterminer toute une série de grands partages dans l’#histoire_de_l’art et de la littérature :
    – l’idée qu’on doit séparer l’homme de l’artiste,
    – l’idée que la création est l’œuvre d’un individu (d’un homme, généralement), comme jaillie de nulle part, diamant pur,
    – l’idée que toutes les formes d’art ne se valent pas – certaines étant plus « pures » et de plus grande valeur que d’autres –,
    – l’idée qu’il doit être possible de faire un « art pour l’art » qui soit à lui même son propre but et qui puisse se lire et s’apprécier comme langage parfaitement beau et détaché du réel,
    – l’idée au contraire que les écritures « engagées », aux prises avec le réel de la société qu’elle décrivent, interrogent ou dénoncent, sont en quelque sorte de l’art de moindre qualité – impur.
    […]
    Le slogan « il faut séparer l’homme de l’artiste » cache en fait un double standard et un mécanisme de #domination sociale : aux femmes on ne cède que difficilement la place d’artiste – on n’utilise pas cette phrase pour elles parce qu’elles sont matériellement dominées, même dans leur carrière d’artiste, tout au long de leur vie –, les artistes masculins quant à eux sont autorisés à oublier leur identité, rôle social et responsabilités d’« hommes », puisqu’ils sont « artistes ».

  • Piloté par la tonique Jehnny Beth, le nouveau rendez-vous musical d’Arte concert accueille trois groupes anglais aux guitares acérées : les séminaux Primal Scream, suivis du cri de rébellion d’Idles, puis de la découverte essentielle de Life.
    https://www.arte.tv/fr/videos/092148-001-A/echoes-with-jehnny-beth-primal-scream-life-et-idles
    Je connaissais les premiers, Bobby Gillespie avait le même costume rose lors d’un concert aux trans en 2005.
    http://histoires.lestrans.com/fiche-artiste/primal-scream-2005
    les deux autres, Idles et Life sont encore plus mordants. S’ils sont essentiels, j’attends avec impatience la prochaine production de Savages et aussi de les revoir en concert.
    https://seenthis.net/messages/679439
    https://idlesband.bandcamp.com
    https://www.idlesband.com
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=199&v=Zkz6qKCYjDM&feature=emb_logo


    Savages - « Fuckers »


    Jehnny Beth, ô combien radieuse !
    https://jehnnybeth.tumblr.com
    #concert #rock'n'roll #post_punk

  • Jeudi 26 mars 2020, de 9h à 18h : Journée d’échanges que j’ai programmée au MAC VAL (Place de la Libération, 94400 Vitry-sur-Seine), dans le cadre du Festival Les Échappées #1 (Festival Poésie – Musique – Numérique), un événement initié par le Département du Val-de-Marne.

    Le croisement des créations à l’heure du numérique

    http://liminaire.fr/liminaire/article/le-croisement-des-creations-a-l-heure-du-numerique

    #poésie#performance#macval#langage#création#numérique#art#littérature#écriture#lecture#musique

  • Comme si la réforme des #retraites et les annonces autour de la #LPPR n’étaient pas suffisants... voilà que sort du chapeau ministeriel le #pacte_productif

    LPPR : le Pacte de productivité, jumeau maléfique de la Loi de programmation pluri-annuelle de la recherche ?

    « Il y aura des textes forts politiquement, des textes qui viendront avec le « Pacte Productif », par exemple sur la réforme de la recherche et de l’#enseignement_supérieur » – Emmanuel #Macron, Président de la république,11 février 2020 (https://twitter.com/ebothorel/status/1227334119132143617)

    Annoncé en avril 2019, le Pacte productif ambitionne de construire « un nouveau modèle français respectueux de l’environnement pour atteindre le #plein_emploi ». Pour ce faire, il s’intéresse de près au #financement de la #recherche mais aussi à l’#enseignement.

    L’orientation des moyens de la #recherche_publique vers un #développement_industriel précis

    « La loi de programmation de la recherche devrait être l’occasion de réfléchir à une augmentation des moyens consacrés à des #programmes_de_recherche publique en #contrepartie de leur orientation vers un développement industriel précis. » – Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, 15 octobre 2019 (https://www.economie.gouv.fr/pacte-productif/discours-de-bruno-le-maire-ministre-de-leconomie-et-des-finances)

    L’idée est donc de concentrer les moyens de la recherche sur des « #chaînes_de_valeur_stratégiques » définies par « la qualité de la #base_industrielle en #France, la situation du #marché et les #performances de notre recherche ». En clair, il s’agit de concentrer les moyens sur l’#innovation à certains secteurs rentables décidés par le haut, au détriment de la recherche en général dont les thématiques sont décidées par le bas.

    L’inquiétante disparition de la recherche

    La consultation sur le Pacte productif 2025 (Synthèse des contributions, France Stratégie : https://www.economie.gouv.fr/files/files/ESPACE-EVENEMENTIEL/Pacte_Productif/Pacte_Productif_Synth%C3%A8se_des_Contributions.pdf) s’est articulée en 6 thématiques. La thématique portée par Mme Vidal est celle de l’innovation, et la recherche n’apparaît pas malgré sa pertinence dans le sujet, ne manquant pas de faire écho à la suppression initiale.

    Plusieurs propositions sont faites dans la thématique innovation, toutes allant dans le sens d’un contrôle accru du #secteur_privé sur le secteur public, telles que :

    « le doublement de l’assiette qui existe pour la #R&D sous-traitée aux #organismes_publics_agréés » pour le #crédit_d’impôt_en_faveur_de_la_recherche (#CIR) : c’est-à-dire l’augmentation du contrôle des #entreprises sur le #financement_public de la recherche publique ; ou
    « encourager les chercheurs du public à s’investir dans le monde de l’entreprise ou en #partenariat avec lui, notamment en majorant la pondération des activités de #création_d’entreprise, de #consultance ou de dépôt de #brevets d’invention, dans l’ensemble des critères retenus pour la #progression_de_carrière » : c’est-à-dire affaiblir les #libertés_académiques en incitant les chercheurs publics à un rapprochement avec le privé.

    Autre témoin inquiétant : alors que les rapports de la LPPR prennent la peine de traiter le cas des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines et Sociales (LLASHS) à part puisqu’ils n’entrent pas dans le plan global, le Pacte productivité ne prend pas cette peine et les ignore complètement.

    MESRI vs. Bercy : un arbitrage perdu qui pourrait avoir de lourdes conséquences

    Globalement, il ressort de l’idée générale du Pacte productif de financer l’innovation, et donc essentiellement le secteur privé, avec les moyens de la recherche publique, y compris de la « #recherche_d’excellence ». Cela traduirait d’un arbitrage perdu entre le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de le l’innovation de Mme Vidal et le Ministère de l’économie et des finances de M. Le Maire, qui pourrait bien représenter une #menace réelle et critique sur l’appareil de recherche public français.

    Si la LPPR est « une loi financière » comme l’annonce Mme Vidal, alors un arbitrage perdu avec Bercy pourrait avoir des conséquences beaucoup plus profondes que simplement budgétaires.

    http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2020/02/20/lppr-le-pacte-de-productivite-jumeau-malefique-de-la-loi-de-programmat

    #pacte_productivité #ESR #liberté_académique

    –---

    Sur les réformes dans l’ESR en France :
    https://seenthis.net/messages/820330

    • Discours de Bruno #Le_Maire , ministre de l’Economie et des Finances

      Mesdames et Messieurs les ministres,
      Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs,

      Il nous faut bâtir un agenda des transitions à horizon 2025 pour donner une visibilité à chacun.
      Nous avons besoin d’une stratégie collective pour la nation, un pacte productif permettant d’atteindre le plein emploi en 2025"

      Voilà la commande qui a été passée par le président de la République aux membres du Gouvernement en avril à l’occasion de la restitution du Grand débat national.

      Depuis 6 mois, nous travaillons, avec les membres du Gouvernement, les fédérations professionnelles, les organisations syndicales, les chambres de commerce et les chambres de métiers, pour bâtir ce pacte productif.

      Je tiens à remercier tous ceux qui, depuis 6 mois, ont participé à ce travail : mes collègues ministres, les responsables syndicaux, les 2 000 chefs d’entreprises qui se sont exprimés grâce aux consultations des chambres de commerce et des chambres de métiers, les 74 organisations professionnelles et collectivités qui ont participé. Grâce à eux, nous avons pu faire un diagnostic précis de la situation économique de la France et en tirer des orientations pour les années à venir, avec un objectif : concilier puissance économique et protection de la planète, pour que la France reste une grande puissance au 21è siècle.

      1. Il est d’autant plus nécessaire de donner de la lisibilité à nos choix économiques que nous sommes confrontés à une double révolution technologique et environnementale.

      1ère révolution : la révolution technologique

      L’intelligence artificielle est la rupture technologique du 21è siècle. Elle va transformer tous les métiers et tous les secteurs.

      Elle peut apporter le meilleur : créer des centaines de milliers d’emplois ou combattre des maladies incurables.

      Comme elle peut apporter le pire : détruire des milliers d’emplois ou aliéner nos libertés.

      Une seule certitude, cette révolution technologique changera l’ordre des puissances. La Chine est déjà le premier investisseur mondial en matière d’intelligence artificielle. L’atelier du monde est en train de devenir le cerveau de la planète.

      2è révolution : la révolution environnementale

      Nous prenons conscience que notre planète peut devenir invivable pour l’homme. Nous réalisons que le progrès mal maîtrisé peut être une régression.

      Le politique doit désormais réconcilier progrès technologiques et protection de notre planète. Le pacte productif doit être un pacte environnemental. Un pacte passé avec les salariés, avec les entrepreneurs mais aussi un pacte passé avec notre planète.

      2. Face à cette double révolution, comment la France se positionne-t-elle ?

      Elle a des atouts considérables. Elle a des laboratoires de recherche exceptionnels : le CNRS, l’INRIA, le CEA. Elle a des infrastructures de grande qualité. Elle a des services publics irréprochables. Elle a une énergie nucléaire qui est un atout majeur pour faire face à la lutte contre le réchauffement climatique et à la réduction des émissions de CO2.

      Elle réussit dans une conjoncture internationale difficile. La croissance française s’établira à 1,4 % en 2019 et 1,3 % en 2020. Ce sont des niveaux de croissance supérieurs à la moyenne de la zone euro.

      Mais nous avons toujours trois faiblesses structurelles majeures.

      notre fiscalité de production reste trop élevée par rapport à nos partenaires européens. Elle est

      7 fois plus élevée qu’en Allemagne et 2 fois plus élevée que la moyenne de la zone euro ;

      notre spécialisation sur des produits et des services de moyenne gamme est mauvaise. Elle ne crée pas suffisamment de valeur pour les industriels et pour les producteurs agricoles. Elle nous ferme des marchés ;
      Le nombre d’heures travaillées est plus faible que chez nos partenaires européens. Si bien que nous nous sommes appauvris relativement aux États du G7 au cours des dernières années. Notre PIB a augmenté mais la richesse par habitant a augmenté moins vite que dans les autres grandes nations industrialisées du G7.

      3. Ces faiblesses structurelles expliquent en grande partie la désindustrialisation de la France depuis 10 ans. Elles nous menacent de déclassement économique.

      La part de l’industrie dans le PIB est passée de 17 % à 12 % en France en 20 ans. Elle s’est maintenue à 23 % en Allemagne, à près de 18 % en Italie et à 14 % en Espagne. 100 usines par an ont été fermées depuis 10 ans, 1 million d’emplois industriels ont été supprimés. Ces chiffres sont sans appel.

      Nous nous en sortons dans trois secteurs : l’aéronautique, le luxe, les vins et spiritueux. Mais on ne bâtit pas une force industrielle sur trois secteurs, qui plus est, trois secteurs qui sont les mêmes depuis 20 ans.

      Certains secteurs se sont fragilisés : je pense à l’agroalimentaire ou à l’industrie pharmaceutique. Enfin, d’autres secteurs n’ont trouvé leur salut qu’en délocalisant leur production. Je pense, par exemple, à l’industrie automobile. La production automobile française est passée d’un excédent commercial de 13 milliards d’euros en 2004 à un déficit de 12 milliards d’euros en 2018. Dans le même temps, l’excédent commercial allemand a progressé de 70 à 122 milliards d’euros.

      En résumé : la France a fait le choix de la consommation plutôt que le choix de la production. Elle a fait le choix de la redistribution plutôt que de la création de richesses. Elle a accepté les délocalisations plutôt que de valoriser nos technologies, nos savoir-faire et notre intelligence collective.

      Les conséquences de ces choix économiques, nous les connaissons : le chômage reste élevé, des centaines de milliers d’emplois restent non pourvus, les inégalités territoriales menacent l’unité de la nation française.

      4. Pourtant, les résultats que nous avons obtenus depuis plus de deux ans montrent que ce risque de déclassement n’est pas une fatalité. Nous pouvons inverser la tendance. Nous avons commencé à le faire. Le Pacte productif doit permettre d’aller plus loin dans la transformation économique du pays et d’ouvrir le deuxième temps de la transformation économique du quinquennat.

      Cela suppose de faire les choix politiques clairs devant et avec nos compatriotes.

      1er choix : rester une nation de production. C’est un choix qui ne va pas de soi. Nous pourrions très bien faire le choix d’une économie de services : devenir la plateforme financière

      et le pays des services en Europe. C’est le choix qu’ont fait les Britanniques avec Margaret Thatcher dans les années 1980 en libéralisant les marchés financiers et la bourse londonienne. Ce n’est pas le choix que nous faisons. La France ne serait pas la France sans production industrielle et sans production agricole. Elle ne serait pas davantage la France si nous abandonnions certains territoires et si nous concentrions la production de richesses dans les seules métropoles. Le pacte productif doit aussi être un pacte territorial.

      2è choix : réussir dans les échanges internationaux. Je ne crois pas au repli sur soi. Je crois dans les vertus du libre-échange sur la base du principe de réciprocité. L’économie française sera plus forte si nos entreprises exportent davantage.
      3è choix : rester une des nations technologiquement les plus avancées. Nous voulons préserver notre indépendance technologique par rapport à la Chine et aux des États-Unis en matière d’intelligence artificielle ou de stockage d’énergie. Nous voulons rester dans la course à l’innovation pour maîtriser les innovations futures et préserver notre souveraineté politique. Il n’y aura plus au 21è siècle de souveraineté politique sans souveraineté technologique.

      Sur la base de ces choix, nous vous présentons 5 orientations stratégiques pour la production française dans les années à venir.
      1ère orientation : atteindre une économie zéro carbone en 2050

      Nous nous sommes fixés comme objectif dans le Plan climat zéro émission nette de CO2 en 2050. Cet objectif est accessible mais il implique d’être cohérent.

      La cohérence est de ne pas augmenter notre empreinte carbone, c’est-à-dire les biens et les services carbonés que nous consommons, quand nous baissons nos propres émissions de CO2.

      C’est pourtant la situation actuelle. Nos émissions nationales ont baissé de près 20 % en 20 ans tandis que nos émissions liées à nos importations ont doublé. Au final, notre empreinte carbone globale a augmenté de 10 %.

      Nous fixons des contraintes environnementales à notre industrie, elle perd en compétitivité, elle délocalise sa production. Et nous continuons à consommer ailleurs les mêmes produits carbonés. C’est inefficace pour notre économie et ce n’est pas cohérent avec nos objectifs environnementaux.

      Nous devons gagner en cohérence et faire que toutes les politiques publiques décarbonent notre production et notre consommation.

      Cela suppose de mettre en place le plus rapidement possible des réponses européennes : une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne est nécessaire. Sans elle, toutes les politiques publiques européennes seront dépourvues d’efficacité.

      Cela suppose également de mettre en place une taxation européenne des moyens de transport les plus polluants. Il est incompréhensible que des objectifs d’émissions carbone aient été fixés pour nos voitures et qu’aucun objectif n’ait été fixé pour les avions ou les bateaux. Nous proposons de travailler à une taxation européenne du carburant des avions et des bateaux.

      Cela suppose aussi de dégager les financements nécessaires. La Banque européenne d’investissement pourrait devenir une banque verte, avec au moins la moitié des encours dédiée à la transition énergétique

      Cela suppose, enfin, de montrer la voie en matière de finance verte en créant une taxonomie européenne qui permette de distinguer en toute transparence les investissements verts des autres investissements. Le nucléaire doit être maintenu dans cette taxonomie européenne et être considéré comme une énergie indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique. Nous en débattrons avec nos partenaires allemands, mais le GIEC et de nombreux scientifiques sont formels sur la nécessité de recourir au nucléaire pour lutter contre le réchauffement climatique.

      La puissance publique nationale doit aussi s’engager pour atteindre cette économie zéro carbone en 2050.

      Nous avons déjà établi, avec Gérald Darmanin, un budget vert pour l’Etat. 20 milliards d’investissement sont dédiés à la transition écologique au cours du quinquennat. L’enveloppe dédiée au bonus automobile et à la prime à la conversion augmentera de 50 % cette année. Le crédit d’impôt pour la transition écologique sera transformé en aide directe et concentré pour aider les ménages les plus modestes.

      Cette politique publique nationale exige également, comme l’a indiqué le président de la République à l’Assemblée générale des Nations Unies, que l’État cesse de financer des projets qui contribuent à la croissance des émissions de CO2 en dehors de nos frontières. Nous engagerons donc une revue globale précise des garanties du trésor à l’exportation. Nous communiquerons les résultats de cette revue au premier trimestre 2020. Nous en tirerons les conséquences avec un objectif : réduire l’empreinte carbone des garanties du trésor. Nous engageons déjà cette politique dans le PLF 2020 en interdisant toute garantie du trésor pour les projets charbon.

      2è orientation : anticiper les besoins de compétences et former pour 2025.

      La France n’a pas connu le plein emploi depuis 50 ans. Nous n’avons pas réussi à atteindre le plein emploi pour deux raisons : nous avons mal formé et nous avons un coût du travail trop élevé. Nous avons réduit ce coût du travail grâce aux allègements de charges, nous ne reviendrons pas dessus.

      Mais le prix du plein emploi ne peut pas être et ne sera pas le dumping salarial. Nous voulons élever les compétences plutôt que baisser les salaires. En cela, nous nous inscrivons en rupture claire avec les politiques de minijobs ou de contrat « zéro heure » qui ne correspondent pas à notre vision du capitalisme responsable.

      Nous voulons mettre en place une gestion prévisionnelle des compétences à l’échelle nationale pour la première fois en France : comprendre nos besoins et notre offre de compétences en France et région par région.

      Cette gestion prévisionnelle nous permettra de concevoir les formations initiales en secondaire et en universitaire et de fixer des objectifs pour 2025. 80 000 emplois sont aujourd’hui vacants dans le secteur du numérique et ce nombre va aller croissant si nous n’agissons pas. Nous devons augmenter massivement le nombre de techniciens, d’ingénieurs, de docteurs formés pour demain. Nous avons pour objectif de doubler le nombre d’étudiants formés en IA.

      Cette gestion permettra aussi de créer les formations continues et les accompagnements pour requalifier les emplois menacés par la robotisation ou la numérisation de notre économie.

      Cette politique doit nous amener à diviser par deux le nombre d’emplois non pourvus en le ramenant de 200 000 à 100 000. Elle pourra être complétée, comme le Premier ministre l’a indiqué à la représentation nationale, par une immigration de travail choisie pouvant inclure des quotas par branche professionnelle.

      Nous sommes prêts à ouvrir ces travaux avec les organisations syndicales et les représentants des salariés et des entreprises.

      3è orientation : devenir une économie de rupture technologique

      La France est une économie de l’innovation : nous avons les chercheurs, les ingénieurs, un écosystème de start-up. Mais la France n’est pas une économie de rupture technologique. Nous suivons les innovations américaines ou chinoises plutôt que de montrer la voie. Pour inverser la tendance, nous devons travailler dans trois directions : les financements, la recherche et les chaînes de valeur technologiques.

      Nous avons besoin de plus de financements. Sur les 100 plus grandes entreprises numériques cotées en 2018, 49 sont américaines, 14 sont chinoises et 2 entreprises seulement sont françaises. Ce n’est pas une question de talent ou de créativité, c’est une question de manque de financement.

      Le PIA III arrive à son terme, c’est l’occasion de lancer une nouvelle vague d’investissement d’avenir, une vague plus ambitieuse. Comment faire ? Quelle enveloppe dédier ? Quel véhicule utiliser ? Pourquoi ne pas utiliser le fonds d’innovation de rupture ?

      La structure est en place. Elle garantit un financement sûr et régulier de l’innovation. Nous pourrions rassembler dans le même fonds un possible nouveau PIA et le fonds pour l’innovation de rupture, pour disposer d’un rendement sûr et plus élevé chaque année.

      Par ailleurs, nos pépites technologiques ne trouvent pas les financements nécessaires pour devenir des géants mondiaux. Elles lèvent 5, 10, 15 millions d’euros mais ne trouvent pas des tickets de 50 ou 100 millions.

      Résultat : elles se font racheter par des entreprises américaines qui récupèrent le siège, les emplois et la propriété intellectuelle. Le contribuable français n’a pas vocation à financer des startup qui finissent ensuite dans les mains de grandes entreprises américaines.

      Nous avons fait une première étape pour augmenter les financements sur le marché français : des investisseurs institutionnels se sont engagés à investir 5 milliards. Nous pourrions maintenant nous fixer cet objectif : 20 milliards d’euros de levées de fonds publics et privés pour le financement des entreprises innovantes à échéance 2025.

      Enfin, nous avons besoin de plus de protections. Nos start-up se font racheter parce qu’elles manquent de financement, mais aussi parfois parce qu’elles manquent de protection. C’est pourquoi nous avons renforcé les décrets IEF dans la loi PACTE.

      Nous proposons de renforcer encore ces protections : le seuil de prise de participation dans une entreprise stratégique déclenchant le contrôle pourrait être abaissé de 33,3 % à 25 %. Le champ des secteurs protégés pourrait être élargi aux médias et à la sécurité alimentaire.

      Sur la politique de recherche

      Nous avons une recherche publique d’excellence et une industrie de haute technologie. Mais recherche et industrie ne travaillent pas ensemble. Il existe encore un mur entre la recherche publique et son développement industriel. Nous devons casser ce mur. Nous avons commencé à le faire dans PACTE, nous devons aller plus loin.

      La loi de programmation de la recherche devrait être l’occasion de réfléchir à une augmentation des moyens consacrés à des programmes de recherche publique en contrepartie de leur orientation vers un développement industriel précis.

      Enfin, nous devons développer une stratégie claire de chaînes de valeur technologiques.

      Nous l’avons fait pour la nanoélectronique. C’est un succès. STMicroelectronics ou SOITEC maintiennent en France et en Europe une production de semi-conducteurs qui auraient été totalement délocalisée en Asie si l’Etat n’était pas intervenu.

      Nous le faisons aussi sur les batteries électriques. Nous produirons dès 2022 des batteries électriques en France et Allemagne car nos deux Etats sont intervenus pour conserver une industrie automobile européenne puissante et souveraine.

      Mais dans quelles chaînes de valeurs investir ? Quelles technologies assureront notre croissance et notre souveraineté ? Et comment les choisir ?

      Nous devons croiser trois critères : la qualité de la base industrielle en France, la situation du marché et les performances de notre recherche. Sur la base de ces critères, nous avons identifié des chaînes de valeur qui pourraient être immédiatement renforcées pour 2025 et considérées comme des chaînes de valeur stratégiques.

      Je pense par exemple aux nouvelles thérapies et à la médecine personnalisée, à la chaîne de traction électrique, au-delà des batteries, ou encore aux technologies avancées de recyclage, qui permettent de fabriquer des matières premières recyclées aussi qualitatives que des matières vierges.

      D’autres chaînes de valeur moins matures aujourd’hui seront absolument incontournables à horizon 2030. Là aussi, nous devons développer une stratégie complète pour préparer l’avenir. Je pense par exemple à l’hydrogène pour la mobilité, à l’internet des objets industriels ou encore à de nouveaux agro-équipements, permettant de réduire massivement l’usage de pesticides

      Nous ne décrétons pas que ce sont les seules chaînes de valeur stratégiques, nous lançons le débat. Nous devons maintenant utiliser les mois qui viennent pour les confronter à des experts, des scientifiques, des économistes et des industriels.

      4è orientation : être compétitif pour produire en France

      Si nous voulons rapatrier les capacités de production en France, nous devons retrouver une compétitivité fiscale.

      L’enjeu des impôts de production n’est pas de faire un cadeau aux entrepreneurs, c’est de rapatrier la production dans nos territoires. Pour cela, nous avons besoin d’une baisse massive, régulière et définitive.

      Cela implique de faire un choix politique collectif : avec les présidents de Régions, de départements, avec les maires, avec les industriels et avec l’ensemble des Français.

      Cela suppose de prendre le temps de débattre ensemble pour répondre aux vraies questions : quel impôt baisser ? A quelle vitesse les baisser ? Comment les baisser suffisamment pour relancer la production sans couper les ressources des collectivités ?

      Nous pouvons être audacieux et imaginer des solutions nouvelles :

      une priorité à la suppression de la C3S ;
      une trajectoire de baisse claire sur plusieurs années ;
      une possibilité pour les régions de faire de baisser la CVAE comme le propose le Premier ministre ;
      une déduction fiscale pour les entreprises qui investiraient dans la transition énergétique et digitale.

      Autant de pistes de réflexion que je livre au débat. Je propose de les étudier avec les partenaires sociaux, avec l’Association des maires de France et dans le cadre du conseil Etat-Régions. Donnons-nous 6 mois pour aboutir.

      5è orientation : engager un nouvel acte de décentralisation en matière de développement économique

      Un pas a déjà été fait sur la politique d’innovation lors de la phase IV des pôles de compétitivité. La gestion des pôles sera transférée aux régions et les appels à projets seront désormais gérés par les régions.

      Nous pouvons aller plus loin en matière fiscale. Les régions pourraient définir des stratégies de compétitivité territoriale avec de nouvelles compétences fiscales et sociales.

      En matière industrielle : un conseil Etat-région pourrait être mis en place pour partager les orientations des politiques industrielles nationales et régionales.

      Voilà nos 5 orientations, elles ne sont pas inscrites dans le marbre. Elles ont vocation à être débattues. Nous devons maintenant concerter, consulter et évaluer. C’est la méthode du pacte productif.

      La concertation est ouverte avec les collectivités, avec les maires de France, avec les responsables syndicaux et les chefs d’entreprise.
      Une consultation publique est lancée ce matin. Chaque Français pourra réagir à ces orientations sur un site internet dédié au pacte productif.
      Enfin, une évaluation des chaînes de valeurs stratégiques sera demandée au conseil de l’innovation. Pour faire cette évaluation, il sera renforcé par des économistes, des chefs d’entreprise, des associations, des scientifiques, des syndicats.

      Cette méthode permettra au président de la République de présenter aux Français la stratégie collective dont nous avons besoin pour atteindre le plein emploi en 2025.

      Elle pourra conduire si nécessaire à une loi PACTE 2 à l’automne 2020 et des dispositions fiscales dans le PLF 2021.

      Je vous remercie.

      https://www.economie.gouv.fr/pacte-productif/discours-de-bruno-le-maire-ministre-de-leconomie-et-des-finances

  • [Le Varia fait sa chronik] #jeunesse #révolte et #théâtre
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-varia-fait-sa-chronique/jeunesse-revolte-et-theatre

    L’effondrement, la possibilité d’un #renouveau, le sentiment de rage qu’éprouve une partie de la jeunesse, la possibilité de transformer cette rage en pouvoir de #création, le rôle de la révolte dans la construction d’un nouveau monde, voici ce qui vous attend dans cette émission !

    Avec, en studio : Hélène Beutin & Clément Goethals (auteurs et concepteurs du spectacle CARNAGE), Sébastien Chollet (metteur en scène du spectacle Le Bousier) et Caroline de Borchgrave (coordinatrice des Young Thinkers, un réseau de jeunes qui pensent le monde de demain)

    diffusion de la rencontre entre les Young Thinkers et le philosophe Alain Badiou autour de son livre, La Vraie Vie. Pourquoi la jeunesse doit être corrompue, plaidoyer enflammé à la jeunesse.

    Régie : Fredo Lubansu Animation : Delphine D’Elia et (...)

    #collapsologie #effondrement #théâtre,révolte,jeunesse,création,collapsologie,effondrement,renouveau
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-varia-fait-sa-chronique/jeunesse-revolte-et-theatre_08180__1.mp3

  • Le pire n’est pas (toujours) certain. La #création_théâtrale, un outil politique pour parler des #migrations ?

    « Le pire n’est pas (toujours) certain », création théâtrale de Catherine Boskowitz est une fantaisie narrative nourrie de diverses œuvres littéraires et de créations plastiques, mais également de musique et de danse, qui enrichissent la partition de cette dystopie documentée. Cette aventure collective permet d’exprimer de manière distanciée le désarroi des personnes migrantes aux portes de l’Europe, mais aussi le durcissement des positions régaliennes et les contradictions intérieures des responsables des États, sans oublier les formes de résistance qui s’organisent au sein des sociétés occidentales. Auteur.es, comédien.nes, exilé.es, chercheur.es s’unissent au concert de voix qui plaident en faveur de « #solidarités_imprévisibles_et_transversales ».


    https://lecpa.hypotheses.org/1460

    #art #art_et_politique #théâtre

  • [Le Varia fait sa chronik] #création et #imagination
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-varia-fait-sa-chronique/creation-et-imagination

    Elena Doratiotto, Benoît Piret (Des caravelles & des batailles), Ludovic Barth et Mathylde Demarez (Ton joli rouge-gorge) parlent d’imaginaires, de leurs outils de création, de ce qui les inspire et les pousse à inventer de nouveaux mondes...

    Playlist :

    Je bosse dans le culturel - Aurélien Belle Just an illusion - Imagination Comment Arrêter les Pensées ? | Sadhguru Flash Back - Imagination Clara Rockmore - The Swan

    Régie : Fredo Lubansu Animatrices : Aurélia Noca

    Crédit photo : Alice Piemme / AML (sur la photo : Gwen Berrou dans Ton joli rouge-gorge)

    Pour suivre nos actualités, RDV sur notre page (...)

    #théâtre #genre #utopie #montagne #forêt #artistes #théâtre,genre,utopie,création,montagne,forêt,artistes,imagination
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-varia-fait-sa-chronique/creation-et-imagination_08015__1.mp3

  • “Late in the summer of 1997, two of the most critical players in global aviation became a single tremendous titan. Boeing, one of the US’s largest and most important companies, acquired its longtime plane manufacturer rival, McDonnell Douglas, in what was then the country’s tenth-largest merger. The resulting giant took Boeing’s name. More unexpectedly, it took its culture and strategy from McDonnell Douglas”

    And the trouble began...

    https://qz.com/1776080/how-the-mcdonnell-douglas-boeing-merger-led-to-the-737-max-crisis

    #McDonnell_Douglas #Boeing #engineers_and_managers #aircraft

    • In a clash of corporate cultures, where Boeing’s engineers and McDonnell Douglas’s bean-counters went head-to-head, the smaller company won out.
      […]
      Since the start of the jet age, Boeing had been less a business and more, as writer Jerry Useem put it in Fortune in 2000, “an association of engineers devoted to building amazing flying machines.
      […]
      A formerly cosy atmosphere, in which engineers ran the show and executives aged out of the company gracefully, was suddenly cut-throat. In 1998, the year after the merger, Stonecipher warned employees they needed to “quit behaving like a family and become more like a team. If you don’t perform, you don’t stay on the team.
      […]
      Now, a passion for great planes was replaced with “a passion for affordability.

      Stonecipher seems to have agreed with this assessment. “When people say I changed the culture of Boeing, that was the intent, so it’s run like a business rather than a great engineering firm,” he told the Chicago Tribune in 2004. “It is a great engineering firm, but people invest in a company because they want to make money.

      Bref, un désastre inscrit dans la transformation d’une boîte passée des mains des ingénieurs à des obsédés de la #création_de_valeur (pour l’actionnaire).

  • Être artiste et mère, une émancipation à conquérir - Le Quotidien de l’Art
    https://www.lequotidiendelart.com/articles/16687-%C3%AAtre-artiste-et-m%C3%A8re-une-%C3%A9mancipation-%C3%A0

    la sociologue Mathilde Provansal évoque le témoignage anonyme d’une #artiste qui, après la naissance de son enfant, a perdu sa galerie, laquelle annula sa participation à une foire sous le prétexte : « On voulait te laisser tranquille avec ton bébé », tandis que son compagnon, artiste lui aussi, a poursuivi sa #carrière. Isabelle Graw rappelle que « le sujet des enfants reste tabou, comme si le "bon art" ne pouvait être fait que sans #enfant ». Sophie défend son choix : « Être mère ne veut pas dire s’aliéner de son travail pour l’enfant, ni être artiste s’aliéner de la vie : pour moi il y a quelque chose de cet ordre à défendre. » Elle concède avoir des craintes : « Moins on montre son travail, moins il est montré par d’autres, et moins il est montré, moins il existe ! » Et malheureusement les injonctions faites aux #femmes ont peu évolué. Anita Molinero, mère de deux enfants de 39 et 30 ans, se souvient avec une certaine distance : « Bien sûr j’ai entendu des remarques stupides, du genre "Elle a fait un enfant, c’est foutu pour elle"... » Nina Childress a deux enfants de 27 et 21 ans : « J’ai eu une expo solo dans une galerie alors que j’étais enceinte du premier, mais cela ne se voyait pas, et je n’ai rien dit. À ce moment ma carrière aurait pu débuter — on a très bien vendu —, mais je n’ai pas été prise dans la galerie. »

    #maternité

    • Artiste c’est pas n’importe quel métier, c’est une sorte de concentration capitaliste du mérite à un niveau ultra individualiste avec très faible taux de réussite (bcp de candidat·es et peu d’élu·es, concurrence féroce). On parle de vocation pour ce métier donc un registre religieux. Les gens aiment que les artistes soient entièrement consacré à leur arts, à 200%. Quand je dit que je boss de 14h à 16h par jour y compris le dimanche, sans vacances les gens kiffent, illes adorent savoir que je bosse de manière obsessionnelle à m’en rendre malade, ca les fait réver. C’est un peu une ascèse, un sacerdoce, tout doit etre sacrifié par l’artiste pour son art. Les hommes quant ils font des gosses ils peuvent s’en déchargé sur des femmes (ils ont déjà commencé en déchargeant toute la gestation sur autrui) mais pour les femmes on sais qu’elles vont se coltiner le boulot (la gestation au minimum mais ca s’arrete rarement là). Vu que les artistes sont sensé avoir une vocation pour leur art et s’y consacré avant tout, à 200% au point de s’en rendre folle et/ou malade... rajouter des enfants pour une femme ca fait pensé qu’elle est sois mauvaise artiste, sois mauvaise mère, sois les deux. Pour un homme au contraire ca lui profite sur tous les plans, ca le virilise et ca veux dire qu’il a une servante gratuite à domicile. Déja etre en couple hétéro pour une femme c’est plutot une calamité (on détruit souvent leur nom par exemple, on attribut leur travail à l’homme...), mais avoir des enfants ca signifie double journée de servitude pour elle avec un demi-salaire tandis que pour les hommes ca signifie double salaire avec une demi-journée de travail.

      D’autre part les femmes ont plus de difficultés à entré dans une carrière artistique. Elles sont souvent plus modeste et vont se dire moins facilement artiste, par exemple dire qu’elles sont des artisanes et se considéré en formation plus longtemps que les hommes, souffrir plus du syndrome de l’imposture. Mais les femmes ont surtout beaucoup de mal à se maintenir artiste dans la durée. Par exemple pour les emplois secondaires qui servent à complété les revenus des artistes, les femmes artistes se verrons proposé des emplois beaucoup moins rémunérateurs que les hommes artistes. Du point de vue des collectionneur·euses c’est un investissement plus risqué. Investir sur les créations d’une jeune artiste c’est avoir un très grand risque de la voire quitter sa carrière à cause des enfants mais pas seulement, un proche malade c’est aussi les femmes qui vont mettre leur vie en parenthèse pour s’en occuper et donc faire baisser la côte. Ca fait que si on investi dans un jeune gars prometteur il y a moins de risque qu’a un moment il arrete sa production pour s’occuper de gosses ou de proches malade et les collectionneur·euses sont celleux qui font la cote, la valeur monétaire des artistes.

      Sinon pour la concentration, personnellement quand je suis lancé sur un dessin il est très gênant que je sois interrompu. Avec des enfants les femmes sont sans cesse interrompu pour un trajet, un repas, du ménage et toutes sortes de corvées. Ma mère était peintre, avec 4 enfants et des mecs qui étaient plus des enfants supplémentaires qu’autre chose, voire pire car les enfants ne sont pas aussi toxiques et nuisibles que des hommes adultes. J’ai grandi en l’entendant se plaindre de ne pas pouvoir travailler 1h sans être interrompu par un·e de nous. Ca a du jouer dans ma perception des choses mais je déconseil aussi aux femmes d’etre en couple hétéro d’une manière générale et surtout avec un artiste car ils s’approprient souvent le travail de leur compagne (même malgré eux, les gens voyant un couple d’artiste ils vont pensé que la création viens de l’homme, je connais des femmes artistes dans cette situation on les connait comme « la femme de »)

      Il y a aussi dans la notion du talent, un cumule de l’idée de vocation, de don, de travail acharné mais aussi la capacité à rendre visible son travail aux autres. Car le succès attire le succès et on ne donne qu’aux riches. cf : la parabole des talents dans l’évangile qui montre la conception chrétienne du talent. Mais un·e artiste qui fait des trucs superbes dans sa cave et que personne ne connais, ille sera peut être doué mais on pourra pas dire qu’ille a du talent car ille lui manque la capacité à être vu, à dialogué avec un public. Il y a tout un aspect réseau à mettre en place pour obtenir cette visibilité, aller à des vernissages, des foires, voyager... ici encore les hommes sont favorisés par le boys club quand les femmes se prennent du harcelement sexuel à la place. Mais comment faire avec des enfants alors que pratiquement toute la charge des enfants est sur les femmes ? En dehors du milieu artistique la vie de mère est déjà très dévalorisée. Mes copines qui sont mère au foyer me disent qu’elles se sentent invisible et n’ont « rien inintéressant à raconter dans les diners mondains » et le phénomène est à mon avis amplifier dans le milieu artistique car on demande à l’artiste de « faire rêver ».

      Je veux pas dire qu’il ne faut pas soutenir les femmes qui veulent être artistes et mères, ni que je voudrais excusé les gens qui discriminent ces mères artistes, simplement voici le genre d’obstacles que je perçoit.

    • C’est moi qui vous remercie, c’est un sujet sur lequel je réfléchit beaucoup et j’en ai encore beaucoup à dire. Je me suis servie aussi de lectures founis ici et travaux de recherche sur le sujet
      Pour la parabole du talent je l’ai mise ici ;
      https://seenthis.net/messages/809980#message809996
      Ici d’autres ressources sur le sujet. En particulier l’effet du marché chinois sur la cote des femmes artistes (de plus en plus basse au niveau mondial)
      https://seenthis.net/messages/707028

      #talent #mérite #sexe #genre #création #gestation

      J’ai écoute presque tout le cycle de conf du college de france sur le talent par Pierre-Michel Menger
      Qu’est-ce que le talent ? Éléments de physique sociale des différences et des inégalités
      https://www.college-de-france.fr/site/pierre-michel-menger/course-2016-2017.htm

      Une chose qu’il disait qui m’as marqué, les artistes font partie d’une caste de préstige du capitalisme libéral. L’artiste, l’ingénieur, l’entrepreneur sont les trois archétypes hyper individualistes qui s’opposent à des archétypes non individualisés ; burocrate, millitaire et prètre/clerc.
      Il y a aussi l’idée de sacrifice, des souffrances physiques (ex danse) ou morale (ex ne pas enfanter pour les femmes) qui distinguent la pratique artistique des travaux routiniers des artisants, burocrates...
      Il y a aussi l’aspect « divin », démiurgique de l’artiste qui est bien sur interdite aux femmes. Le « géni » par exemple c’est une catégorie hors de l’humain, qui est du ressort divin (on est sacré géni après sa mort en general et ca dit l’influence de cet artiste hors de son époque) et vu que les femmes sont effacées des mémoires très vites après leurs morts (si c’est pas avant) et que de toute façon les collegues hommes ne font que s’approprier leur travail et se torcher dans leur art (mes collègues artistes qui ont quitter seenthis en ont été de beaux illustrateurs) ca les rend casi impossibles à devenir génie.
      Sur le géni encore j’ai entendu que c’est un mot que les gens utilisent pour ne pas se comparé à certain·nes. Un géni c’est un être surnaturel on ne peu pas s’y comparé et du coup ca rassure les gens d’utilisé cette idée.

      Par rapport à la modestie intériorisé des femmes, on retrouve le même phénomène de double contraire que pour les négociation salariales.
      Si une femme ne négocie pas - elle n’aura pas de cote très élévé.
      Si une femme négocie - elle ne sera pas mieux coté car on la verra comme une connasse arriviste et cupide.

      Vu qu’on est sur un domaine à haute charge symoblique et sprirituelle - don, talent, vocation, passion, sacrifice, creation du myth de l’artiste, necessité interieur... tout ca fricote avec la pensé religieuse.

      Autre chose aussi etre artiste c’est aussi adpoté la vie d’artiste ou vie de bohème comme on dit aussi (cf origine du mot bobo). La vocation d’artiste implique un transformation identitaire difficilement conciliable avec l’enfantement.

      Adopté une carrière d’artiste professionnelle implique des révélations identitaire, un éloignement de la famille et une mobilité géographique. On trouve aussi l’idée d’excellence car les artistes professionnels sont en principe « excellents » dans leur art, ce qui les distinguent des artistes amateurs. Et l’excellence ca coute beaucoup de travail et une grosse charge mentale, charge mentale qui est je ne vous l’apprend pas bien polluer par l’enfantement et la charge mentale domestique, familiale, sociale chez les femmes.

      Il y a aussi le fait que la société patriarcale ne veut surtout pas entendre ce que les femmes ont à dire. Une femme model c’est une meuf à poile qui se tait sur une peinture, les femmes artistes sont des anti-models. Elles ne sont pas « belles et tait toi » ce sont des mégères et elles mettent les machos en panique rien que parcequ’elles osent mettre de petit tags et se payer la tronche des couillons.
      Les expo de femmes artistes qui parlent de maternité sans petits coeurs partout sont aussi souvent censuré. Je ne me souviens plus du nom de l’expo qui avait été censuré par l’asso des enfants bleu, les artistes censuré pour sois disant pedo-sexualité etaient des femmes car elles montraient des enfants nus et parlaient de l’expérience de la maternité dans leur art et ca avait tellement choqué que l’expo a été poursuivie en justice. (je vais revenir avec les liens que je retrouve pour sourcer un peu tout ca)

      Ca me fait pensé aussi à « sortir les couteaux » de Guillaumin quant les femmes artistes s’expriment ca ressemble à des cris de bêtes pour les dominants. Si tu veux parlé de sexe par exemple sans égards pour le confort des mâles hétéros, il va pas en rester beaucoup à écouté ce que disent les femmes. Et je vous dit pas le nombre de fois ou je remarque la petite lueur d’intérêt sur mon travail s’éteindre dans l’œil d’hommes quant ils comprennent que je parle de féminisme.

      L’art ca sert à la propaguande des puissants et du pouvoir. Au temps des curés l’art c’etait de la bondieuserie, du temps des rois, c’etait de la peinture de cour, du temps de la bourgeoisie on retrouve l’art pour les bourgeois et du temps de l’ultracapitalisme mondialisé et des grands boites du cac40 l’art flatte l’ultracapitalisme mondialisé et les grandes boites du Cac40.

      Là je parle de l’art du point de vue occidental et à partir de la renaissance, par exemple la notion d’artiste et de talent est vraiment pas la même en Chine ou dans plein de cultures et d’époques.

    • Désolé j’écrit des tartines en gros désordre et j’avais meme pas lu l’article pointé par @monolecte

      Dans une enquête du magazine Spike publiée en 2015, Isabelle Graw, fondatrice de la revue Texte zur Kunst, expliquait que « dès les débuts de la modernité, on trouve l’idée que l’artiste (toujours un homme) doit renoncer au monde pour l’amour de l’art. S’il fonde une famille, ça ne le décrédibilise pas pour autant comme artiste. Pour les artistes femmes c’est l’inverse. »

      Un homme qui deviens père ca lui vaut du prestige sociale :
      – on le paye plus (et pas que les artistes)
      – il accède au statu de patriarche = paterfamillias
      – il a une bonniche gratuite à qui il a défoncé le corps, le salaire, le temps libre, la charge mentale. La nuisance faite aux femmes est très récompensé par le patriarcat
      – il va donner son nom à des gosses dont il n’aura même pas à s’occuper
      – si il prétend faire 2 fois par an quelques corvées domestiques il se croit déjà au panthéon de l’égalité et si c’est pas lui les autres le ferons pour lui
      – ca lui rapportera les points de retraite de sa victime avec la réforme.
      – il pourra avoir des enfants avec plein de femmes ca fait qu’il défoncera la vie de plein de femmes et ca c’est encore mieux pour le patriarcat de défoncer la vie de plusieurs femmes plutot qu’une seule. C’est d’ailleurs un des but de la vie d’artiste que de baiser des jeunes femmes, ca fait partie des gratifications et récompense des #grands_hommes .

      Isabelle Graw rappelle que « le sujet des enfants reste tabou, comme si le "bon art" ne pouvait être fait que sans enfant ».

      Voire par exemple l’expo de 2000 « Présumés innocents » (l’art et l’enfance) présentée à Bordeaux dans l’espace du musée d’art contemporain (CAPC), qui a vallu la mise en examen du conservateur des musées de l’époque et des deux commissaires de l’exposition. Les artistes exposant·es étaient casi toutes des femmes
      https://www.lepoint.fr/culture/l-exposition-presumes-innocents-echappe-au-proces-02-03-2011-1301462_3.php

    • Pour les artistes Pierre-Michel Menger disait que c’etait le niveau maximal d’individualisme dans notre société capitaliste. D’où leur coté « idole » c’est un peu une figure mystique du capitalisme et de l’ultra individualisme.

      Au sujet du talent, je l’ai vu définit la plus part du temps comme l’addition du don, de la vocation, de la capacité à montrer ses créations et à en tiré de la reconnaissance. Il y a une grand importance du réseau que les artistes peuvent mettre en place. Pierre-Michel Menger résume la parabole du talent à la formule « Winners take all ». Le talent attire le talent, dans le sens que plus tu va avoir de réseau, plus tu va avoir de visibilité, plus tu va avoir de talent.... il y a un effet ascendant, sauf si tu t’arrête en route par exemple comme c’est le cas souvent des femmes qui ont des enfants, ou des proches à charge comme un parent, ce qui arrive aussi plutot aux femmes. La parabole du talent fini par la confiscation du seul talent du serviteur le moins doté en talent par le maitre. Ce serviteur est chassé dans les ténèbres et son unique talent offert à celui qui en avait reçu le plus au départ qui se retrouve avec 11 talents quand l’autre n’en a plus du tout. Cette parabole est une bonne contradiction pour celleux qui prétendent que Jesus était un socialiste ou avait le sens de l’équité ou de l’égalité.
      Pour revenir au talent, si les gagnants raflent tout ca complique sérieusement les choses pour ceux dont le numéro de sécu commence par 2 .

  • Aides aux auteurs, de quoi payer la blague (à tabac) pendant un mois :(
    J’ai reçu ça :

    Mesure de soutien au pouvoir d’achat des artistes auteurs : vous êtes #éligible

    Une aide financière visant à soutenir le #pouvoir_d'achat des artistes auteurs a été mise en place par le Gouvernement. Nous vous informons que vous y êtes éligible.
    Le montant de l’aide dont vous êtes bénéficiaire s’élève à 63,08 €.

    Le versement du montant dont vous êtes bénéficiaire interviendra courant décembre

    Revenus de 8 750 euros pour 2018, 2122 euros de cotisations sociales, sans vacances ni chômage, et je vais percevoir 63€ d’aides du gouvernement pour Noël 2019 ? c’est même pas le prix du PQ ou pire, des frais administratifs de cette campagne médiatique de « #soutien_aux_auteurs » et à la « #création_française ».

    #honte #mépris #belle_jambe #mesure_de_rien #charité #élection_piège_à_con #Agessa

  • Hong Kong Protesters, Without an Anthem to Sing, Create One Online - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/09/12/world/asia/glory-to-hong-kong-anthem.html

    Written and composed anonymously, then modified in online forums popular with protesters, “Glory to Hong Kong” features the kind of brass-heavy backing and soaring lyricism common to anthems, including the line “May people reign, proud and free, now and ever more.” In a slickly produced video version, an orchestra and choir dressed in protester garb — black shirts, helmets and gas masks — perform through a fog machine, meant to evoke images of tear gas.

    The song’s creation mirrors the broader movement: Largely crowdsourced, but reliant on the expertise of professionals in many fields.

    A composer named Thomas, who has not shared his last name, first posted an instrumental version and lyrics on Aug. 26 to LIHKG, a forum used by protesters, and asked others to record themselves singing it. He collected audio versions via Google Drive, and assembled them together to make it sound as though a choir were singing. He adjusted the lyrics based on suggestions in the forum.

    The song was then uploaded on YouTube on Aug. 31 with English subtitles and rousing scenes from demonstrations, such as crowds parting for an ambulance, a child leading chants and a banner hung on a mountain. The composer recruited video editors and musicians to create new versions.

    #Hong_Kong #Hymne_populaire #Creation_collective

  • #Binic. Des #créations_théâtrales de très haute volée au #festival_Lynceus

    La qualité exceptionnelle du festival Lynceus se confirme d’année en année. Ce collectif, ancré à Binic-Étables-sur-Mer (Côtes-d’Armor), met en scène et joue des pièces écrites spécialement pour l’occasion. Un concentré de talents.

    On s’en va au bout d’un chemin de terre, au milieu de nulle part, dans la campagne à l’arrière de Binic (Côtes-d’Armor). Il y a quelques bancs, installés pour le public. Les comédiens, eux, sont déjà en place. Autour d’une table, ils écoutent attentivement un discours, diffusé par un transistor. Ça parle d’économie, de la dette, avec des sonorités africaines.

    Le début du spectacle « Andromède » est très malin. Nous n’allons pas le raconter ici, mais la participation du public, habile et bienveillante, permet de mettre les deux pieds dans le sujet. Happer les spectateurs en leur parlant des grands mécanismes mondiaux de l’économie capitaliste, c’est possible ? Au festival Lynceus, oui !

    Un festival ancré dans son lieu, porté par un collectif bourré de talents, et qui a l’œil. Juste après le début malin et le public qui cherche lui-même des infos, une comédienne nous invite à nous déplacer de quelques mètres. Elle descend en contrebas, sur une partie de terre craquelée par la sécheresse. Nous sommes en Éthiopie, terre écrasée de soleil, nous sommes à Binic, nous sommes dans le monde entier, majesté du théâtre.

    Écrite et mise en scène par Antonin Fadinard, « Andromède » a l’ampleur d’une tragédie classique. Une tragédie de toujours et d’aujourd’hui, jouée avec puissance par Marie-Julie Chalu, Johann Cuny, Marina Mommirel, Makita Samba et Fanny Sintes.

    Un prodigieux portrait de femme

    Autre lieu, sur le port de Binic, derrière le pôle nautique. Autre grand texte. Dans « Au-delà », Catherine Benhamou traite du terrorisme, par le biais d’un couple. Lui, illettré, violent, borné, sur le point de passer à l’acte. Elle, soumise en apparence, et en réalité beaucoup plus complexe. C’est un prodigieux portrait de femme, incarné par Lena Paugam, qui brûle d’un feu intérieur et vous balance ses sourires pleins de larmes. Elle est accompagnée par David Houri. Ces deux-là, dans leur jeu tout en douceur, racontent une violence extrême. On en sort bouleversé.

    Le festival se termine ce dimanche soir, mais la pièce sera donnée à nouveau, jeudi 4 juillet, à 18 h 30, au pôle nautique de Saint-Quay-Portrieux.

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/binic-etables-sur-mer-22680/binic-des-creations-theatrales-de-tres-haute-volee-au-festival-lynceus-
    #théâtre #Lynceus #théâtre_in_situ #Bretagne #théâtre_hors_les_murs

    J’y étais, je confirme.

  • Un coup / une coupe à [nous] faire aimer le foot ? “Levons-nous femmes esclaves, et brisons nos entraves. Debout, debout, debout !” LE chant féministe, l’Hymne des Femmes, porté par 600 supportrices, a résonné dans le stade de Rennes ce mardi 11 juin. L’occasion de revoir notre carnet de chants en histoires.

    Coupe du monde féminine : les femmes ont donné de la voix au Roazhon Park
    Vidéo : https://www.ouest-france.fr/sport/coupe-du-monde/video-coupe-du-monde-feminine-les-femmes-ont-donne-de-la-voix-au-roazho

    « Le temps de la colère, les femmes. Notre temps est arrivé. Connaissons notre force, les femmes. Découvrons-nous des milliers ! » L’Hymne des femmes, chanson créée en mars 1971 par des militantes féministes à Paris, a résonné dans le Roazhon Park, ce mardi 11 juin.

    600 voix d’hommes et de femmes ayant répondu à l’appel de la compagnie rennaise Dicilà ont donné corps à une foule chantante, qui a porté haut et fort des valeurs communes, comme le partage et le collectif. Et qui a vibré à l’unisson pour la défense des droits et libertés.

    Bon j’avoue j’ai cru initialement que c’était spontané et savoir que c’était diligenté par le ville de Rennes me refroidi un peu, mais si j’avais été présente, j’aurai sûrement pleuré de joie en chantant en choeur !

    Chloé Leprince fait un retour en musique pour France-Culture sur l’histoire des chants féministes : Chanter contre le pouvoir du phallus : ces tubes féministes qu’on redécouvre https://www.franceculture.fr/amp/histoire/chanter-contre-le-pouvoir-du-phallus-ces-tubes-feministes-quon-redecou

    Dès 1970, les chansons s’installent même comme une signature du MLF : alors que des gauchistes interrompent une de leurs actions à la fac de Vincennes en criant “Mal baisées !”, les voilà qui répliquent en chantant :

    Le pouvoir est au bout du phallus
    Dit celui qui écrit sur les murs
    Je fais la révolution
    Les femmes lui ont répondu
    Ta révolution tu peux t’la foutre au cul...

    Aucune hésitation !

    #chant #chanson #féminisme

  • Un après-midi avec Alessandro Bossetti
    http://jetfm.fr/site/jeudi-30-mai-a-14h.html

    Créateur sonore qui développe depuis quelques années des performances radiophoniques live très puissantes, Alessandro Bosetti est à Nantes ce jeudi suite à la restitution de deux ateliers avec des collégiens allophones à St Nazaire & Nantes en début de semaine. Une belle occasion pour revenir avec lui sur son parcours, son travail sonore, ses créations. DUrée : 4h. Source : Jet FM

    http://jetfm.fr/site/stockage/emissions%20programmation/2018-2019/%C3%A9mission%20sp%C3%A9ciale%20avec%20Alessandro%20Bosetti%20-%20190530.mp3

  • https://gm1.ggpht.com/dXG0MuHZUScJCui8B1Ln77dfNOotyx-NlZ5eWhcDtCAxte5qVX9XBFVpF-c9j3BCxm7KnE0CI

    02—22 MAI 2019 | SAINT-ÉTIENNE
    Deuxième édition du Mai de la Typo (performances, expositions, ateliers, rencontres, livres, dégustations…etc) dans différents lieux dea Saint-Étienne (Les Arts du Forez, Gran Lux, la librairie Lune & l’Autre, Le Beluga, l’Atelier du Coin, la médiathèque Carnot, la Rue de la République, La Brasserie Stéphanoise, l’Espace Nord Est).

    ATELIER TYPOGRAPHIQUE PARTICIPATIF
    En partenariat avec Avataria et La Laverie, autour du spectacle Les Tondues de la Compagnie Les Arts Oseurs (16 mai, 18h30 à l’église du Soleil), Les Arts du Forez et m.u.r.r. vous proposent un atelier de collaboration verticale.
    Sur le thème de la « collaboration horizontale » (terme utilisé pour accuser des femmes de fraternisation avec l’ennemi à la Libération), et par extension des dominations masculines sur le corps et dans la vie des femmes, vous pourrez écrire et composer une affiche-slogan, que vous imprimerez à l’aide de bois d’affiches.
    Un exemplaire sera collé dans la rue de la République, un autre vous sera remis.

    Vendredi 3 mai de 16h à 21h aux Arts du Forez
    Samedi 4 mai de 14h à 18h aux Arts du Forez
    Samedi 11 mai de 10h à 13h à la Médiathèque Carnot
    –-------------
    AU PROGRAMME DU MAI DE LA TYPO

    JEUDI 02 MAI
    Vernissage de l’exposition de Fanny Myon à la galerie Surface
    JEUDI 02 MAI
    Mise en place de la vitrine typographique à la librairie Lune & l’Autre, avec Blandine Homeyer
    VENDREDI 03 MAI
    Début de la présentation des travaux de l’atelier m.u.r.r au Gran Lux
    VENDREDI 03 & SAMEDI 04 MAI
    Fabrication d’affiches-slogans machinées par m.u.r.r. aux Arts du Forez
    DIMANCHE 05 MAI
    Confection d’une feuille de chou par Col carbone
    LUNDI 06 MAI
    Début de La Rue de la Typo. Cartes blanches d’artistes visibles en extérieur, sur les vitrines de la rue de la République
    JEUDI 09 MAI
    Vernissage de l’exposition d’affiches de Pictellme au Beluga
    VENDREDI 10 MAI
    Vernissage de l’exposition Résistance graphique de Bon Caillou à l’Atelier du Coin

    SAMEDI 11 MAI
    Fabrication d’affiches-slogans machinées par m.u.r.r. à la Médiathèque Carnot
    VENDREDI 17 MAI
    Présentation et dégustation des bières Zythotypo à la Brasserie Stéphanoise
    MERCREDI 22 MAI
    Présentation de deux livres micro-édités à l’espace Nord-Est. Avec les auteurs Isabella Tomassi et Michel Ville.

    #saint_etienne #collectif #commun #typographie #création

  • « Laurenzaccio » la Bande-annonce

    Voici elle est arrivée et est postée sur PeerTube. J’ai nommé la Bande-annonce de « Laurenzaccio », tragédie clownesque mise en scène par Mario Gonzalez. Elle a été montée et filmée par Jean-Pierre Villaret et Bruno Souverbie (Phase-B). C’est une captation de la première représentation au Théâtre de Chaoué Port Belle Eau d’Allonnes. Je vous laisse l’admirer : https://www.philippepillavoine.com/leblog/2019/03/01/laurenzaccio-la-bande-annonce

    #spectacle #création #bande_annonce #teaser #trailer #laurenzaccio #musset #sand #gonzalez #pillavoine #clown #tragédie #villaret #souverbie #captation #allonnes

  • Balade au Bejaïa Club à Barbès, haut lieu du raï
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/balade-au-bejaia-club-a-barbes-haut-lieu-du-rai



    L’Atelier de #Création_Radiophonique proposait en mai 2000 une immersion dans la #musique #raï à travers un reportage au Bejaïa Club à #Barbès, haut lieu de cette musique qui naquit à Oran au début du XXème siècle. Le reportage s’intitule « Barbès Stalingrad : Ya Rayi ! » (1ère diffusion : 07/05/2000)
    « Les Nuits de France Culture »

  • Le Cri de la Girafe
    http://www.radiopanik.org/emissions/l-heure-de-pointe/le-cri-de-la-girafe

    Le Cri de la Girafe est « un joyeux collectif réuni autour d’une même envie : faire ensemble et partager des créations sonores et radiophoniques ».

    Ils vous proposent une sélection d’une heure d’une partie de leurs créations sonores :

    L’enquête (millau) bouclettes et noeud pap (millau) Hallelujah (millau) les chattes hurlantes (millau) rue droite (millau) maison aux fleurs (millau) limites (millau) paroles volées (millau) Bruit : vibration de l’importance du toucher en pâtisserie musique concrètement collective le chantier Lena (1 image & 1 son) Réflexions métaphysiques sur l’osmose entre l’homme et la nature dans un paysage finalement démesuré Suzanne (1 image & 1 son) Partition (1 image & 1 son)

    Pour les contacter : lesgiraphones@lecridelagirafe.org / (...)

    #création_sonore #le_cri_de_la_giraf #millau #création_sonore,le_cri_de_la_giraf,millau
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/l-heure-de-pointe/le-cri-de-la-girafe_06219__1.mp3

  • Longueur d’Ondes 2019
    http://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/longeur-d-ondes-2019

    Retour sur la seizième édition du Festival de la #radio et de l’écoute Longueur d’Ondes à Brest.

    Avec les pêcheuses et pêcheur : arthur, leslie, magda, zoé et zoé.

    Et les contributions des mousses : anna, aurélie, carmelo et chloé.

    #creation #radio,creation
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/longeur-d-ondes-2019_06175__1.mp3

  • La Base, émission n°53
    http://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-nous-appartient/la-base-emission-n53

    Sonorama est une agence de voyages bruxelloise qui a la particularité de proposer des voyages sonores insolites au sein de la ville et ailleurs. Un catalogue répertorie un ensemble de propositions à destination d’un public large. Tous les types de voyageurs peuvent y trouver leur compte et de nombreuses formules avantageuses sont offertes : formules familiales, formules gastronomiques, formules détente ou action, formules LGBTQ, formules citoyennes, ... et bien d’autres possibilités encore seront disponibles sur demande.

    Présentation en direct de l’atelier mené à #Genève avec des usagers de l’entreprise sociale (...)

    #radio #création #BNA-BBOT #storytelling #récits #Trajets #radio,création,BNA-BBOT,storytelling,récits,Trajets,Genève
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-nous-appartient/la-base-emission-n53_06074__1.mp3

  • Enigme musicale du 11 decembre - Nicolas Bruwier & Cyril Mossé
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/nicolas-bruwier-cyril-mosse

    Ce matin, on reçoit Nicolas Bruwier & Cyril Mossé, les réalisateurs de Charge($) Déraisonnable($), un documentaire de création que Radio Panik diffuse ce même mardi, à 12h00 :

    « Gouvernance », « Austérité », « Modération salariale », « Activation », « Charge déraisonnable »… Ces concepts flous et creux s’immiscent dans notre quotidien à grand coup de matraquage médiatique. Pourquoi ces mots ? Que veulent-ils dire ? Quel est leur poids dans notre quotidien ? A qui profite le crime ? Pour décrypter ce discours de la Raison, Cyril Mossé et Nicolas Bruwier, accompagnés de leurs acolytes, sont allés tendre le micro pour capter les résonances et reconstruire du sens autour des mots qui peuvent aussi être nos alliés.

    ___________________________________________________

    Tous les mardis matins, c’est l’Enigme (...)

    #discours_politique #création_documentaire #Atelier_Graphoui #discours_politique,création_documentaire,Atelier_Graphoui
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/nicolas-bruwier-cyril-mosse_05840__0.mp3