• Visas annulés, frontière fermée : la tension monte entre le Pakistan et l’Inde après l’attentat au Cachemire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/24/narendra-modi-promet-de-traquer-les-auteurs-de-l-attentat-au-cachemire-jusqu

    Visas annulés, frontière fermée : la tension monte entre le Pakistan et l’Inde après l’attentat au Cachemire
    Le Monde avec AFP
    Le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a déclaré, jeudi 24 avril, que le Pakistan allait fermer sa frontière et son espace aérien à l’Inde. M. Sharif a dirigé une rare réunion du comité de sécurité nationale de haut niveau après que l’Inde a accusé son voisin de soutenir le « terrorisme transfrontalier », deux jours après un attentat au Cachemire au cours duquel 25 ressortissants indiens ont été tués.
    L’Inde avait ordonné à tous les citoyens du Pakistan, juste avant l’annonce d’Islamabad, de quitter son territoire d’ici au 29 avril, en représailles à l’attentat qu’elle impute à son voisin. « Tous les citoyens pakistanais actuellement en Inde doivent quitter l’Inde avant l’expiration de leurs visas », fixée au 27 avril pour les visas ordinaires et au 29 avril pour les visas médicaux, a annoncé le ministère des affaires étrangères indien.
    Mardi, plusieurs tireurs ont ouvert le feu sur des touristes dans la ville de Pahalgam, tuant 25 Indiens et un ressortissant népalais. Cette attaque, attribuée par l’Inde à des islamistes soutenus par le Pakistan, est la plus meurtrière visant des civils menée depuis 2000 dans ce territoire indien à majorité musulmane. Jeudi, la fusillade n’avait toujours pas été revendiquée. Lors de la réunion gouvernementale, le premier ministre pakistanais a ajouté qu’il avait été décidé qu’Islamabad expulserait des diplomates indiens, suspendrait des visas d’Indiens et considérerait toute tentative de détournement de l’eau du fleuve Indus par l’Inde comme un « acte de guerre ». Mercredi, New Delhi a dit dénoncer le traité sur les eaux de l’Indus, ratifié en 1960 et jamais remis en question malgré trois guerres entre les deux voisins.
    Le Pakistan va également envoyer jeudi une convocation à l’ambassade d’Inde, a annoncé le vice-premier ministre, Ishaq Dar, également chef de la diplomatie. « L’Inde mène une guerre de basse intensité contre nous, et s’ils veulent faire monter les enchères, nous sommes prêts. Pour protéger notre terre, nous ne plierons devant aucune pression internationale », a ajouté à ses côtés le ministre de la défense, Khawaja Muhammad Asif.
    Mercredi, le gouvernement ultranationaliste hindou de New Delhi a annoncé une série de mesures de représailles diplomatiques. Parmi ces décisions largement symboliques : la suspension d’un traité sur le partage de l’eau, la fermeture du principal poste-frontière terrestre entre les deux pays et le rappel de diplomates.« Je le dis au monde entier : l’Inde identifiera, poursuivra et punira les terroristes et ceux qui les soutiennent. Nous les poursuivrons jusqu’au bout de la terre », a insisté jeudi le premier ministre de l’Inde, Narendra Modi, lors d’un discours public prononcé dans l’Etat du Bihar (Nord-Est). (...)
    Plusieurs dirigeants étrangers ont exprimé leurs condoléances à M. Modi depuis l’attaque, notamment le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou ; la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le président français Emmanuel Macron, a fait savoir le ministère des affaires étrangères indien jeudi. « Comme l’ont dit le président Donald Trump et le secrétaire d’Etat Marco Rubio, les Etats-Unis sont aux côtés de l’Inde », a déclaré pour sa part la porte-parole du département d’Etat américain, Tammy Bruce. « Ils condamnent fermement tous les actes de terrorisme (…) et demandent que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice », a-t-elle ajouté.
    La police a diffusé jeudi les portraits-robots de trois suspects, dont deux ressortissants pakistanais, les présentant comme membres du groupe Lashkar-e-Toiba, établi au Pakistan. Ce groupe est soupçonné des attaques djihadistes qui ont fait 166 morts dans la mégapole indienne de Bombay en 2008. Le Cachemire a été partagé entre l’Inde et le Pakistan en 1947, lorsque ces deux pays ont accédé à l’indépendance. Ils continuent depuis à réclamer la souveraineté de l’ensemble du territoire. Depuis 1989, les combats entre une insurrection séparatiste et les troupes indiennes ont fait des dizaines de milliers de morts. Dans le Cachemire pakistanais, des centaines de manifestants ont défilé jeudi à l’appel d’un parti encourageant la lutte armée afin de rattacher l’ensemble du Cachemire à la République islamique. Selon l’Association des étudiants du Jammu et Cachemire, de nombreux étudiants originaires du Cachemire ont été menacés et agressés dans toute l’Inde depuis l’attentat de mardi, accusés d’être des « terroristes ». « Il s’agit d’une campagne délibérée et ciblée de haine et de calomnie », a dénoncé le président de l’association, Nasir Khuehami.

    #Covid-19#migrant#migration#inde#pakistan#cachemire#frontiere#visas#crise#violence#sante

  • Au Pérou, la jeunesse rêve d’émigration
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/24/au-perou-la-jeunesse-reve-d-emigration_6599484_3210.html

    Au Pérou, la jeunesse rêve d’émigration
    Par Amanda Chaparro ( Cuzco (Pérou), correspondance)
    Kim, 26 ans et chevelure à moitié rose, discute avec entrain avec deux de ses camarades devant l’université nationale San Antonio Abad, à Cuzco, une des plus anciennes d’Amérique latine et l’une des meilleures facultés publiques que compte le pays. Cette étudiante (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), en dernière année d’une filière scientifique, rit de bon cœur lorsqu’on lui demande si elle aimerait continuer ses études à l’étranger, tellement cela tient de l’évidence. (...) A ses côtés, Sadid Llasa, 22 ans, espère décrocher son diplôme l’an prochain. Elle est originaire d’une région minière située à plusieurs heures de Cuzco. Ses parents travaillaient dans les mines d’Antapaccay, d’où est extrait du cuivre. L’enseignement gratuit est un vrai atout, quand les grandes universités privées coûtent jusqu’à 5 000 soles par mois (1 175 euros). Sadid regarde vers le Brésil où « les enseignants ont une bonne réputation.
    Comme Salid et Kim, beaucoup d’étudiants et de jeunes diplômés rêvent de partir à l’étranger. Selon une étude pilotée par le centre de recherche en opinion publique (CIOP) de l’université de Piura (dans le nord du pays) et réalisée sur un demi-millier d’étudiants, 96 % des personnes interrogées se disent prêtes à chercher du travail à l’étranger une fois leur diplôme en poche. Et selon une autre étude de l’Institut d’études péruviennes (IEP) datant d’août 2023, 6 jeunes sur 10 cherchent concrètement à émigrer. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de jeunes diplômés font ce choix, et la tendance est à la hausse.
    L’émigration des jeunes est à l’image de la migration massive du reste de la population, dont le nombre a été multiplié par plus de deux entre 2021 et 2023, selon l’Institut national de la statistique. Un Péruvien sur 10 vit actuellement à l’étranger, soit 3,5 millions de personnes. La tranche des 18-25 ans est la plus encline à émigrer. Les étudiants représentent 22 % du total des migrants.
    Les jeunes vont majoritairement vers d’autres pays latino-américains, avec en tête le Chili, qui compte de bonnes universités – et de moins en moins vers l’Argentine de Javier Milei, qui a taillé dans les subventions du secteur de l’éducation. Plus loin géographiquement, les Etats-Unis restent le principal pôle d’attractivité des étudiants. En Europe, l’Espagne et l’Italie figurent en bonne place.
    Les raisons qui poussent les étudiants à partir sont multiples : éducation supérieure de qualité médiocre (hormis quelques grandes universités prestigieuses) ; coût des études qui s’est envolé (alors que 80 % des étudiants du supérieur sont dans le privé) ; débouchés professionnels limités. Sur le campus de Cuzco, à l’écart du cœur touristique de la ville, Kim se plaint des « infrastructures terribles ». Le bâtiment de la filière tourisme a été rénové, mais pour le reste, « les bâtiments sont vétustes ». « Dans notre branche, il n’y a pas d’ordinateurs, peu d’équipements, on doit tout acheter nous-mêmes », déplore-t-elle.
    La crise politique et sociale qui dure depuis 2016 et l’insécurité grandissante suscitent également un manque de confiance en l’avenir. Si Cuzco est une ville relativement sûre, ce n’est pas le cas de Lima, la capitale, et des autres villes de la côte Pacifique, où le crime organisé gagne du terrain. Deux tiers des étudiants ont déjà subi la délinquance, selon la même étude du CIOP.
    L’instabilité politique et économique mine le pays. Depuis 2017, il y a eu six présidents. La croissance a été de 3,3 % en 2024, mais le secteur du travail « officiel » ne représente qu’autour de 25 % de l’emploi. Le travail non déclaré et précaire domine. La corruption gangrène le pays. Kim et ses amies ne croient pas beaucoup aux vertus du mérite. « La société favorise le clientélisme. Tout fonctionne par réseau. La corruption marche à plein pour trouver un emploi, voire obtenir un diplôme », fustige la jeune femme.
    « L’insécurité est générale : celle de l’emploi, de la rémunération, mais aussi de l’accès aux soins, à un système de protection sociale. Il y a le sentiment qu’après avoir fourni tant d’efforts pour un cursus, le marché du travail n’est pas au niveau, et le jeu n’en vaut pas la chandelle », explique Tania Vasquez Luque, chercheuse à l’IEP.
    Résultat : 70 % des employeurs assurent avoir des difficultés à recruter, selon une étude de ManpowerGroup au Pérou début 2025. Notamment dans les secteurs de l’énergie, des finances et de la santé. « On se retrouve sans ressources, les meilleurs professionnels s’en vont, des ingénieurs, des professeurs », constate Tania Vasquez. « Ceux qui restent sont de véritables héros », estime pour sa part Diego Tuesta, directeur de Catapulta, une agence spécialisée en conseil aux entreprises. Il calcule que seulement 1 % de la masse de professionnels hautement qualifiés restent dans le pays. « Les postes proposés sont rarement à la hauteur de leurs espérances. Dans le secteur des laboratoires pharmaceutiques ou dans celui de l’alimentaire par exemple, il y a un manque d’outils et d’infrastructures, mais aussi un manque d’attractivité des salaires, explique-t-il. On peut le déplorer, mais la rémunération est, selon toutes les études menées, le critère numéro un pour attirer les talents. » Ceux-ci gagnent rarement plus de 20 000 soles (4 690 euros) par an, précise-t-il, quand ces profils pourraient en demander le double au regard de leur qualification.
    Pour tenter de retenir les talents, les entreprises proposent des formations continues, des hausses de salaires et une plus grande flexibilité dans les horaires de travail. Mais cela n’a pas suffi jusqu’à présent à endiguer une tendance aux conséquences que le Pérou n’a pas encore bien mesurées.

    #Covid-19#migrant#migration#perou#etudiant#crise#emigration#sante

  • Matthieu Amiech, Surveillance « intelligente », 2024
    vers le règne de l’arbitraire techno-bureaucratique ?

    Au début de 2023, en marge d’un dossier sur les dangers des ondes électromagnétiques pour la santé, le premier numéro du journal d’investigation La Brèche proposait une série de petits articles et entretiens sur les retombées du mode de vie numérique en matière de liberté et de #surveillance. En deux pages, au moins cinq facettes de ces évolutions étaient évoquées : « Les preuves d’un avortement illégal fournies à la police [du Nebraska] par… Facebook » ; « Lopmi, une loi pour “une vision fantasmée des policiers connectés” » ; « Appariement algorithmique : “des dispositifs qui soulèvent des questions politiques” » ; « Des outils de Google mis à la disposition d’Israël [pour surveiller la population palestinienne] » ; « Bracelet connecté [pour les collégiens de la Sarthe] : un progrès à grands pas ».

    La banalisation des technologies d’#intelligence_artificielle à des fins de surveillance provoque ainsi quelques remous dans la société française, à défaut du débat approfondi qui serait à la hauteur des enjeux. Les alarmes tirées par différents acteurs, depuis le début des années 2000, sur le déclin rapide des libertés publiques du fait de certaines innovations numériques semblent actuellement se concrétiser autour de différents dispositifs : en premier lieu, le développement de la vidéosurveillance algorithmique et le recours possible à des logiciels de reconnaissance faciale ; mais aussi les algorithmes de notation des citoyens, qui, combinés aux avancées de l’#identité_numérique, font planer le spectre d’un système de #crédit_social général, dans des pays pourtant marqués par la tradition du libéralisme politique.

    https://sniadecky.wordpress.com/2025/04/11/amiech-surveillance

    Avec le PDF qui va bien :

    https://archive.org/download/amiech-surveillance/Amiech_Surveillance.pdf

    #Matthieu_Amiech #critique_techno #numérique

  • Le fondateur du WEF Klaus Schwab visé par une enquête interne RTS

    Le Wall Street Journal a révélé mercredi qu’une lettre anonyme a été adressée la semaine passée au conseil d’administration de la prestigieuse institution, mettant en cause klaus schwab et son épouse hilde qui auraient « mélangé leurs affaires personnelles avec les ressources du Forum, sans surveillance appropriée ».

    Un porte-parole du fondateur, interrogé par le quotidien, a démenti toutes ces accusations.
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    Cette lettre anonyme, qui émane d’anciens et actuels employés, selon le quotidien américain, a poussé le conseil d’administration à se réunir dans l’urgence « le dimanche de Pâques », klaus schwab ayant « opté pour une démission immédiate » de son rôle de président du Conseil d’administration, « plutôt que de rester pour une période de transition prolongée comme prévu auparavant », ajoute le Wall Street Journal, qui s’appuie sur des sources informées sans les nommer.

    La lettre inclut entre autres des accusations selon lesquelles klaus schwab, le fondateur de ce forum qui organise chaque année un sommet pour les élites politiques et économiques dans la luxueuse station de ski suisse de davos, aurait demandé à de jeunes employés de retirer pour lui « des milliers de dollars » dans des distributeurs de billets et utilisé des fonds de l’organisation pour régler des massages lors de séjours à l’hôtel.


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    Les dépenses facturées pour des massages lorsqu’il était en voyage ont toujours été remboursées, a-t-il précisé, klaus schwab réfutant également les accusations contre lui et son épouse concernant les voyages luxueux et retraits d’argent.

    Source : https://www.rts.ch/info/economie/2025/article/klaus-schwab-fondateur-du-wef-vise-par-une-enquete-apres-sa-demission-28861986.h
    #massage #prostitution #chute #klaus_schwab #wef #capitalisme #politique #violence #racisme #discriminations #davos #globalisation_4.0 #actualités_internationales #Grande_Réinitialisation #Réinitialisation #crise #économie #économie_mondiale

  • La Quadrature de l’Intelligence Artificielle, 2024

    La Quadrature du Net a réalisé une série de quatre vidéos intitulées « C’est pas de l’Intelligence Artificielle » qui présente le résultat de ses enquêtes sur les conséquences de la numérisation des administrations sociales, de la surveillance policière et des infrastructures du numérique à Marseille. Derrière les discours fantasmés sur l’intelligence artificielle se trouve une réalité matérielle aux lourdes conséquences écologiques, sociales et politiques.

    Émission Racine de Moins Un n°94,
    diffusée sur Radio Zinzine en mars 2025.

    https://sniadecky.wordpress.com/2025/03/23/rmu-quadrature-ia

    #Racine_de_Moins_Un #Quadrature_du_Net #critique_techno #numérique #Intelligence_Artificielle #Marseille

  • #Capitalisme et État : Connaître pour subvertir !
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2025/04/22/capitalisme-et-etat-connaitre-pour-subvertir

    – fondements d’une stratégie communaliste. Avant de penser stratégie, encore faut-il savoir ce que l’on combat. Cette première partie propose une lecture critique des structures qui nous dominent — le capitalisme et l’État — pour mieux en comprendre les logiques, les mutations, et les impasses. Car c’est à partir d’un diagnostic lucide que peut naître […] L’article Capitalisme et État : Connaître pour subvertir ! est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et #Communalisme.

    #Prémices_à_l'autonomie_et_au_communalisme #Critique_du_capitalisme_et_de_l'Etat #Etat #Projet_de_société

  • Sicherheitspanne : Trumps Heimatschutzministerin wird trotz Bewachung Opfer einer Straftat
    https://www.berliner-zeitung.de/news/kristi-noem-ministerin-fuer-innere-sicherheit-der-usa-wird-beklaut-

    La Secretary of Homeland Security Kristi Noem s’est fait voler son sac à main lors d’une sortie en resto avec sa famille. Voyons ce qui semble indispensable à cette femme des classes moyennes qui a réussi dans la vie.

    Einem CNN-Bericht zufolge habe ein unbekannter weißer Mann mit medizinischer Maske ihre Tasche gestohlen. Seine Beute: Noems Führerschein, Medikamente, Wohnungsschlüssel, Reisepass, den Zugangsausweis für das Innenministerium, Kosmetiktasche, Blankoschecks und rund 3000 Dollar Bargeld.

    Il y avait $ 3000 en liquide et des cheques mais on ne mentionne pas sa carte de crédit. Ah bon.

    #USA #crime #culture

  • Klaus Schwab, président du WEF, annonce sa démission immédiate RTS

    Selon un communiqué du WEF publié lundi, Klaus Schwab a informé le conseil d’administration de sa démission lors d’une réunion extraordinaire le dimanche de Pâques. Le choix du chef intérimaire Peter Brabeck-Letmathe, ancien président du conseil d’administration de Nestlé, s’est fait à l’unanimité. Le conseil de fondation a mis en place un comité de recherche pour trouver un successeur durable.

    Il y a un an, en mai, Klaus Schwab avait déjà annoncé son intention de quitter son poste de directeur et de passer à la présidence du conseil de fondation. Il se retire maintenant de cette même fonction.

    Le wef Fondé avec l’argent de ses parents

    Le professeur d’économie allemand Klaus Schwab, né à Ravensburg dans le sud de l’Allemagne, fils d’un directeur d’usine suisse, a créé le Forum économique mondial en 1971 avec l’argent de ses parents, ses économies de manager et un crédit. Le Forum, avec sa réunion annuelle à Davos, est devenu l’une des rencontres les plus importantes pour les politiciens de haut niveau, les grands managers, les scientifiques et les représentants de la société civile du monde entier.

    Le siège du WEF se trouve à Genève. Il emploie 600 personnes dans le monde entier, à Genève, New York, Pékin et Tokyo.
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    Source et suite : https://www.rts.ch/info/economie/2025/article/klaus-schwab-quitte-la-presidence-du-wef-peter-brabeck-letmathe-interimaire-2886

    #klaus_schwab #wef #capitalisme #politique #violence #racisme #discriminations #davos #globalisation_4.0 #actualités_internationales #Grande_Réinitialisation #Réinitialisation #crise #économie #économie_mondiale

  • Il ne suffit pas de vouloir une #écologie_antiraciste : le #zéro_déchet, la #colonialité et moi

    On parle souvent des #écologies_décoloniales. On voit moins les #écologies_coloniales interroger leur propre colonialité. C’est ce qu’on va faire ici, en étudiant la colonialité dans le zéro déchet et les écologies de la #sobriété.

    #Colonial n’est pas un compliment. Et si j’étais du mauvais côté ? Si mon #écologie était une de ces écologies coloniales qui s’ignorent ? Plus j’y pense plus c’est crédible, plus je creuse plus ça devient évident. Dans ce billet, je tente de conscientiser la dimension coloniale du #zero_waste et des écologies similaires.

    Pour ça je vais dérouler les implicites du « point de vue zéro déchet » et montrer ce qu’ils ont de problématique. L’idée est de partir du #zéro_gaspillage et d’arriver à la #décolonialité. J’essaie de baliser un parcours qui aide mes camarades écologistes à voir en quoi iels sont concerné⋅es par la #critique_décoloniale, de tracer un chemin que d’autres pourraient emprunter, sans forcément connaître cette pensée en amont.

    Je pars du zéro #gaspillage parce que c’est là où je suis, ce que je connais le mieux, mais la colonialité que je découvre concerne l’écologie de façon beaucoup plus large.

    Des écueils et une méthode

    Mais il y a des écueils. En tant qu’européen blanc issu d’une famille de colons1 je suis mal placé pour comprendre les questions de colonialité et de #racisme. Bénéficier d’avantages dans un système de pouvoir produit de l’#ignorance chez les dominant·es, une incapacité à reconnaître des choses évidentes du point de vue des dominé⋅es2.

    À supposer que je surmonte cet obstacle, je ne suis toujours pas légitime. En abordant ces sujets, je risque d’invisibiliser la voix de personnes plus compétentes que moi et sur qui s’appuie ma réflexion. Même si j’identifie des limites réelles à l’approche zéro gaspillage, je ne suis pas expert en #décolonialité.

    Alors pourquoi parler du sujet ? D’abord parce qu’on n’avancera jamais si j’attends de me sentir à l’aise pour discuter de racisme et de colonialité. Mon écologie est d’une #blanchité aveuglante : étudier sa colonialité est une façon d’adresser une partie du problème. Ensuite, parce que je ne prétends pas produire un discours scientifique ou exhaustif. Je présente un témoignage, un parcours de conscientisation personnel, limité et imparfait.

    Dans les paragraphes qui suivent, j’aborde un à un des aspects du zéro déchet. Pour chaque aspect j’émets une critique, puis je la rattache à une facette de la colonialité. C’est cette dernière qui donne une unité aux défauts présentés ici.

    Un « nous » d’humanité générale

    Préserver « nos #ressources », changer « nos modes de productions », réduire « nos #déchets » : les discours zero waste utilisent régulièrement le possessif « #nos ». Ce n’est pas un usage fréquent, mais il n’est pas anecdotique. On peut même résumer l’approche zéro gaspillage à On peut même résumer l’approche zéro gaspillage à « ne pas faire de nos ressources des déchets3 » (je souligne).

    Mais qui est derrière ces possessifs ? À quel « #nous » renvoient ces expressions ? Je ne crois pas qu’ils ciblent un groupe limité de personnes physiques, des gens qu’on pourrait compter. C’est un « nous » général, qui désigne un ensemble plus abstrait. Selon moi, il englobe toute l’humanité.

    Puisque le zéro déchet pense à l’échelle mondiale, qu’il s’intéresse à l’#intérêt_commun et est anthropocentré, son horizon semble bien être celui de l’#humanité. J’en fais l’expérience dans mes propres textes, quand j’écris « nos besoins », « notre situation » ou « notre planète » dans les articles précédents.

    Un point de vue de nulle part

    Mais les écologistes qui tiennent ces discours en France ne représentent pas toute l’humanité. Ils et elles sont situées sur toute une série de plans : social, économique, géographique… Avec ce « nous », iels endossent un point de vue désitué et désincarné, qui ne correspond à personne. Ce faisant, iels invisibilisent leur propre situation d’énonciation concrète et oublient son impact sur leurs façons d’agir et leur rapport au monde.

    Dans un mouvement inverse, iels invisibilisent la pluralité des voix et la diversité des points de vue au sein des groupes humains. En prétendant que leur voix est universelle, capable d’exprimer celle de « l’humanité », ces écologistes minorent la place des #désaccords, des #conflits et des #hiérarchies entre êtres humains.

    Ce double mouvement n’est possible que pour des personnes habituées à être légitimes, écoutées, à bénéficier d’avantages au sein d’un #système_de_pouvoir. Elles ne perçoivent pas ce que leur position a de singulier et ne s’étonnent pas que leur voix puisse énoncer des normes valables partout. Cette attitude semble correspondre à une facette de la colonialité, qui véhicule un #universalisme, voire un #universalisme_blanc.

    L’illusion d’une #humanité_unie

    Tout se passe comme si l’appartenance à la même espèce créait un lien fort entre les humains, que de ce simple fait, chaque membre de l’espèce avait des intérêts communs ou convergents. De quoi toutes et tous « nous » réunir dans même groupe : l’humanité.

    Les êtres humains auraient collectivement un intérêt commun à maintenir un climat stable et biodiversité abondante. Chacun⋅e aurait une bonne raison, même indirecte ou lointaine, d’agir dans ce sens. Par exemple, si je ne veux pas souffrir d’une chaleur mortelle lors de canicules intenses et fréquentes. Ou si j’ai peur que des guerres pour les ressources en eau, en terres fertiles, en ressources énergétiques ou en métaux adviennent sur mon territoire.

    Mais est-ce vraiment ce qu’on constate ? Partout les #intérêts_divergent, y compris dans des petits groupes. Qui a vraiment les mêmes intérêts que sa famille, ses ami⋅es ou ses collègues ? Plus le collectif est large, moins on trouve d’unité, d’uniformité et d’intérêts partagés. Les liens qu’on y découvre sont faibles, indirects et peu structurants. Chercher des #intérêts_convergents et significatifs à l’échelle de l’humanité semble largement illusoire.

    D’autant que certains ne sont même pas d’accord sur les limites de ce groupe. Qui compte comme un être humain ? Quand certains déshumanisent leurs ennemis en prétendant qu’iels sont des vermines. Que leur génocide n’en est pas un, puisqu’iels ne sont même pas « humains ». Qu’on peut en faire des esclaves, les dominer et les tuer « comme des animaux », puisqu’iels ne sont ne sont pas comme « nous ».

    Une faiblesse militante

    Pour la géographe #Rachele_Borghi, croire que nous somme toustes « dans le même bateau » est un des symptômes de la colonialité (Décolonialité & privilège, p. 110). Et c’est bien de ça qu’il s’agit : les écologies de la sobriété semblent croire que nous partageons la même situation critique, toustes embarqués dans un seul bateau-planète.

    Cette vision explique en partie l’insistance du zéro gaspillage sur la #non-violence et la #coopération. Le mouvement pousse à voir ce qui rapproche les personnes, ce qu’elles ont à gagner en collaborant. Il regarde l’intérêt général, celui qui bénéficie à « tout le monde », sans considération de #race, de #classe, de #genre, et ainsi de suite. Il passe un peu vite ce que chaque groupe a à perdre. Il ignore trop facilement les inimitiés profondes, les conflits irréconciliables et les #rapports_de_force qui traversent les groupes humains.

    Cette attitude constitue une véritable faiblesse militante. Faute d’identifier les tensions et les rapports de force, on risque d’être démuni lorsqu’ils s’imposent face à nous. On est moins capable de les exploiter, de savoir en jouer pour faire avancer ses objectifs. Au contraire, on risque de les subir, en se demandant sincèrement pourquoi les parties prenantes refusent de coopérer.

    Le spectre de l’#accaparement_des_ressources

    Plus profondément, un tel point de vue active un risque d’accaparement des #ressources. Si on pense parler au nom de l’humanité et qu’on croît que tous les êtres humains ont objectivement des intérêts convergents, il n’y a plus de conflits sur les ressources. Où qu’elles soient sur Terre, les #ressources_naturelles sont « nos » ressources, elles « nous » appartiennent collectivement.

    En pensant un objet aussi large que « l’humanité », on évacue la possibilité de conflits de #propriété ou d’#usage sur les ressources naturelles. L’humanité est comme seule face à la planète : ses divisions internes n’ont plus de pertinence. Pour assurer sa survie, l’humanité pioche librement dans les ressources naturelles, qui sont au fond un patrimoine commun, quelque chose qui appartient à tout le monde.

    Dans cette perspective, je peux dire depuis la France que j’ai des droits4 sur la forêt amazonienne au Brésil, car elle produit un air que je respire et abrite d’une biodiversité dont j’ai besoin. Cette forêt n’appartient pas vraiment à celles et ceux qui vivent à proximité, qui y ont des titres de propriété, ou même à l’État brésilien. C’est un actif stratégique pour l’humanité entière, qui « nous » appartient à tous et toutes.

    Sauf que rien ne va là-dedans. À supposer qu’on ait tous et toutes des droits sur certains #biens_communs, ça ne veut pas dire qu’on ait des droits équivalents. La forêt amazonienne m’est peut-être utile, dans un grand calcul mondial très abstrait, mais ce que j’en tire est infime comparé à ce qu’elle apporte à une personne qui vit sur place, à son contact direct et régulier.

    Les ressources naturelles sont ancrées dans des territoires, elles font partie d’écosystèmes qui incluent les humains qui vivent près d’elles. « Tout le monde » n’est pas aussi légitime à discuter et décider de leur avenir. N’importe qui ne peut pas dire que ce sont « ses » ressources, sans jamais avoir été en contact avec.

    Une attitude de colon

    Croire l’inverse, c’est faire preuve d’une arrogance crasse, adopter l’attitude d’un colon, qui arrivant de nulle part dit partout « Ceci est à moi » sur des terrains exploités par d’autres. Il faut une assurance démesurée, un sentiment de légitimité total, pour dire « nos ressources » en parlant de celles qui sont littéralement à autrui.

    Les écologistes qui adoptent ce point de vue ne semblent pas conscient⋅es que leur vision fait écho à des #logiques_prédatrices qui elles aussi, se sont parées de discours positifs et altruistes à leurs époques. Après la mission civilisatrice, la #mission_écologique pourrait prendre le relais. On ne viendrait plus exploiter les richesses des colonies pour l’Europe, mais protéger les ressources naturelles pour l’humanité. Un risque d’autant moins théorique qu’on a déjà évoqué les ambiguïtés et l’utilitarisme du zéro déchet.

    L’#impensé_colonial se manifeste aussi par une absence d’inversion des rôles. On pense le monde comme plein de ressources pour « nous », mais on ne pense jamais « chez soi » comme une ressource pour les autres. Quand on parle de l’épuisement des ressources en sable, on n’imagine pas renoncer aux plages françaises pour satisfaire les besoins d’autres pays qui veulent fabriquer du béton.

    Le « nous » d’humanité générale éclate en morceaux : son caractère fictif devient manifeste. Mis face à une #prédation qui touche à des ressources situées sur notre #territoire, nous, Français⋅es, cessons de considérer que tout est un #bien_commun et que nos intérêts se rejoignent avec ceux du reste du monde. Les crises du climat, de la biodiversité et de l’eau n’ont pas disparues. Mais notre approche ne permet plus d’y pallier.

    Une approche individualiste et dépolitisante

    Un autre défaut de l’approche zéro gaspillage est son aspect individualiste. Le zero waste veut prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes, mais sa méthode d’action consiste à ne pas consulter les personnes. On s’informe sur ce qui leur arrive, sur leurs conditions de vie et de travail, mais on n’entre pas en contact avec elles. On veut agir pour ces personnes, mais sans devoir leur parler.

    Je vois trois dimensions à cette attitude. D’abord, une telle discussion est matériellement impossible : il y a trop de parties prenantes dans la production mondiale. L’ambition de toutes les prendre en considération est vouée à l’échec. Ensuite, une écologie qui imagine prendre en compte l’intérêt de toute l’humanité n’a pas besoin de parler aux autres. Elle croit pouvoir se projeter dans leurs situations et connaître leurs intérêts. Enfin, un certain mépris de classe n’est pas à exclure. On n’a pas envie de parler à celles et ceux qu’on estime inférieur⋅es : les fréquenter rend visible la #domination et les #injustices dont on profite.

    Depuis ma situation individuelle, je tente d’agir pour les autres, mais sans construire de liens explicites, de relations bidirectionnelles. C’est tout l’inverse d’une approche collective et politique. Certes, la matière et le cycle de vie des objets créent un lien invisible entre les personnes, mais il en faut plus pour créer des solidarités concrètes – pas juste des relations économiques entre clients et fournisseurs.

    Alors que le zéro gaspillage est un projet politique, dont le concept central est intrinsèquement politique, j’ai l’impression qu’il a du mal à dépasser une approche individuelle, à construire de l’#action_collective et des #solidarités. Il reste en ça prisonnier d’une époque néolibérale où les modèles mentaux partent de l’individu, parfois y restent, et souvent y retournent.

    Un risque de #paternalisme

    L’approche zéro gaspillage comporte aussi un risque de paternalisme (https://plato.stanford.edu/entries/paternalism). Si on définit l’intérêt d’autrui sans échanger avec lui, sans écouter sa voix et ses revendications explicites, on va décider seul de ce qui est bon pour lui, de ce qui correspond à ses besoins. On va considérer comme dans son intérêt » des choix que la personne rejetterait, et rejeter des choix qu’elle jugerait positifs pour elle. C’est précisément ce qu’on appelle du paternalisme : agir « dans l’intérêt » d’une personne, contre la volonté explicite de cette personne elle-même.

    Pensez aux travailleurs et travailleuses de la décharge de déchets électroniques d’Agbogbloshie au Ghana (https://fr.wikipedia.org/wiki/Agbogbloshie), qui sont interviewés dans le documentaire Welcom to Sodom (https://www.welcome-to-sodom.com). Iels expliquent que travailler là est là meilleure situation qu’iels ont trouvé, que c’est pire ailleurs : pas sûr qu’iels soient enthousiastes à l’idée d’une réduction globale des déchets. Certes, leur environnement serait moins pollué, leur santé moins en danger, etc. mais leur source de revenu disparaîtrait. Une écologie qui minore les désaccords, la diversité des points de vue et les conflits possibles montre encore une fois ses limites.

    Ce risque de paternalisme rejoint la question de la colonialité. Les Européens et les Européennes ont une longue tradition de hiérarchisation des races, qui met les blancs en haut et les personnes colonisées non-blanches en bas. Les personnes qu’on envahit, domine et tue sont présentées comme incapables de savoir ce qui est bon pour elles. Mais le colonisateur « sait ». Il est prêt à « se sacrifier » pour l’intérêt de ces peuples, qui « ne lui rendent pourtant pas ». Un tel point de vue s’exprime notoirement dans le poème raciste et colonialiste de l’écrivain Rudyard Kipling, Le fardeau de l’homme blanc (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Fardeau_de_l%27homme_blanc).

    Mais n’est-ce pas quelque chose de similaire qu’on entend, quand j’écris dans l’article précédent (https://blog.whoz.me/zerowaste/le-point-de-vue-zero-dechet) que le zéro gaspillage consiste à mettre son intérêt direct en retrait, au profit de celui d’une personne plus loin dans la chaîne de production ? Le mépris s’est (peut-être) effacé, mais le discours sur le sacrifice altruiste est toujours là.

    Une position centrale qui interroge

    Avec la sobriété, les écologistes occidentaux trouvent une narration qui leur donne une place centrale, positive et active dans la lutte contre les injustices climatiques. Ce sont elles et eux qui proposent d’engager les sociétés contemporaines vers un #futur_désirable. Iels produisent des idées et expérimentent des pratiques qu’iels appellent à devenir la norme (#réemploi, #réparation, etc.). À la fois innovantes, précurseures, bienveillantes, ces personnes n’ont presque rien à se reprocher et plus de raison de se sentir coupables.

    Mais on devrait interroger une #narration qui vous donne la meilleure place, légitime vos choix et vos actions, sans jamais leur trouver d’aspects négatifs. Un tel #discours semble trop parfaitement bénéficier à celui ou celle qui s’y retrouve pour ne pas éveiller un soupçon.

    Je peine à ne pas voir dans la sobriété une sorte de version non-interventionniste du « #sauveur_blanc 5 ». Au lieu de prendre l’avion pour aller « aider » des enfants pauvres dans un pays du Sud, on « agit » à distance, par des effets indirects, incertains, et à moyen terme.

    On s’épargne l’aspect grossièrement raciste et paternaliste d’un « #tourisme_humanitaire » qui intervient sur place, perturbe les dynamiques locales, et laisse les conséquences à gérer à d’autres. Mais cet horizon d’agir de chez soi pour les dominés me semble prolonger des logiques similaires. On passe au sauveur « sans contact », qui sauve par un ruissellement de sobriété.

    On reste dans l’idée de porter secours aux « victimes » d’un système… dont on est l’un des principaux bénéficiaires. Un système construit par son pays, ses institutions, voire ses ancêtres… Et qui nous fabrique par notre éducation et nos socialisations.

    Des logiques d’#appropriation

    D’autant que les écologistes de la sobriété font preuve d’attitudes questionnables, qui tranchent avec leurs postures altruistes. Si j’ai les moyens d’acheter neuf, mais que je choisis l’occasion, je fais une excellente affaire, bien au-delà de l’intention écologique. On peut voir ça comme une façon pour un riche de récupérer des ressources peu chères, qui auraient sinon bénéficié à d’autres catégories sociales.

    En glanant Emmaüs et les #recycleries solidaires, les riches écolos s’introduisent dans des espaces qui ne leur étaient pas destinés au départ. Leur pouvoir économique peut même déstabiliser les dynamiques en place. Emmaüs s’alarme de la baisse de qualité des dons reçus, les objets de valeur étant détournés par des nouveaux #circuits_d’occasion orientés vers le profit ou la #spéculation (#Vinted, néo-friperies « #vintage », etc.).

    Par ailleurs, la façon dont les écologistes de la sobriété se réapproprient des pratiques antérieures questionne. Éviter le gaspillage, emprunter plutôt qu’acheter, composter, réparer, consigner : ces pratiques n’ont pas été inventées par le zéro déchet. L’approche zero waste leur donne surtout une nouvelle justification, une cohérence d’ensemble, et les repositionne au sein de la société.

    Des pratiques anciennement ringardes, honteuses, ou marginales deviennent soudainement à la mode, valorisées, et centrales quand des privilégié·es s’en emparent. L’histoire de ces usages est effacée, et les écolos les récupèrent comme marqueurs de leur groupe social. Une logique qui rappelle celle de l’#appropriation_culturelle, quand un groupe dominant récupère des éléments d’une culture infériorisée, les vide de leur signification initiale et en tire des bénéfices au détriment du groupe infériorisé.

    Une vision très abstraite

    Ma dernière critique porte sur le caractère très abstrait du zéro gaspillage. Les concepts centraux du mouvement présentent un fort niveau d’#abstraction. J’ai détaillé le cas du « gaspillage », mais on peut aussi évoquer les idées de « ressource » ou de « matière ».

    Une « #ressource » n’est pas vraiment une réalité concrète : le mot désigne la chose prise comme moyen d’un objectif, intégrée à un calcul utilitaire qui en fait une variable, un élément abstrait. La « #matière » elle-même relève d’une abstraction. Ce n’est pas un composé précis (de l’aluminium, de l’argile, etc.), mais la matière « en général », détachée de toutes les caractéristiques qui permettent d’identifier de quoi on parle exactement.

    Les dimensions géopolitiques, économiques et sociales liées à une « ressource » naturelle particulière, ancrée dans un territoire, sont impensées. Paradoxalement le zéro déchet insiste sur la matérialité du monde via des concepts qui mettent à distance le réel concret, la matière unique et spécifique.

    Le zéro déchet mobilise aussi ce que lea philosophe non-binaire #Timothy_Morton appelle des #hyperobjets : « l’humanité », la « planète », le « climat », les « générations futures »… Ces objets s’inscrivent dans un espace gigantesque et une temporalité qui dépasse la vie humaine. Ils sont impossibles à voir ou toucher. Quand on parle de « l’humanité » ou de « la planète », on cible des choses trop grosses pour être appréhendées par l’esprit humain. Ce sont des outils intellectuels inefficaces pour agir, qui mènent à une impasse politique.

    Cette fois-ci, le lien à la colonialité m’apparaît mois clairement. Je saisis qu’il y a un lien entre ces abstractions et la modernité intellectuelle, et que la #modernité est intimement liée à la colonisation. J’ai déjà parlé de la dimension calculatoire, optimisatrice et utilitariste du zéro déchet, mais la connexion précise avec la colonialité m’échappe6.

    Balayer devant sa porte

    Bien sûr, tout ce que je dis dans ce billet vaut aussi pour mon travail et les articles précédents. Mes critiques concernent autant le zéro déchet en général que la manière spécifique que j’ai de l’aborder. La colonialité que je reconnais dans le zero waste ne m’est pas extérieure.

    Et encore, ma position sociale et raciale font que je passe forcément à côté de certaines choses. Je sais que mes textes sont marqués de colonialité et de blanchité, par des aspects que je ne perçois pas, ou mal.

    Alors que la blanchité de l’écologie est le point de départ de ma réflexion, j’ai échoué à penser directement le lien entre suprématie blanche et sobriété. Cette réflexion sur la colonialité pourrait n’être qu’un détour, un moyen de ne pas aborder le problème, en en traitant un autre.

    Dans l’impasse

    Le système économique que le zéro gaspillage nous fait voir comme absurde a une histoire. Il est l’héritier de la colonisation du monde par l’Europe depuis le 15e siècle. Il naît d’un processus violent, d’exploitation et de #dépossession de personnes non-blanches par les européens. Son racisme n’est pas un aspect extérieur ou anecdotique.

    Une écologie qui veut sérieusement remettre en cause ce système ne peut pas être composée que de personnes blanches. Au-delà de ses « bonnes » intentions7, une #écologie_blanche est condamnée à reproduire des logiques de domination raciale et coloniale. En ne prenant pas en compte ces dominations, elle prolonge les façons de faire et de penser qui ont conduit à la crise climatique.

    Mais il ne suffit pas de vouloir une écologie décoloniale et antiraciste : il faut comprendre le problème avec l’écologie qui ne l’est pas. C’est ce j’ai tenté de faire dans cet article, malgré ma compréhension limitée de ces sujets. Le risque d’être imprécis, insuffisant, ou même erroné m’a semblé plus faible que celui ne pas en parler, ne pas ouvrir la discussion.

    Et pour qu’elle continue, je vous invite à vous intéresser à celles et ceux qui m’ont permis de recoller les morceaux du puzzle, de reconnaître un motif colonial dans le zéro gaspillage. Ils et elles ne parlent jamais de zéro déchet, rarement d’écologie, mais sans leurs apports, cet article n’existerait pas.

    En podcast

    Kiffe ta race (Rokhaya Diallo, Grace Ly)
    Le Paris noir (Kévi Donat)
    Code Noir (Vincent Hazard)
    Des Colonisations (Groupe de recherche sur les ordres coloniaux)
    Décolonial Voyage (Souroure)
    Décoloniser la ville (Chahut media)
    Isolation termique (Coordination Action Autonome Noire)
    Je ne suis pas raciste, mais (Donia Ismail)

    En livre & articles

    L’ignorance blanche (Charles W. Mills)
    Décolonialité & Privilège (Rachele Borghi)
    Amours silenciées (Christelle Murhula)
    La charge raciale (Douce Dibondo)
    La domination blanche (Solène Brun, Claire Cosquer)
    Le racisme est un problème de blancs (Reni Eddo-Lodge)
    Mécanique du privilège blanc (Estelle Depris)
    Voracisme (Nicolas Kayser-Bril)

    En vidéo

    Histoires crépues

    Notes

    Mes grands-parents et mon père naissent dans le Protectorat français de Tunisie. Ma famille quitte la Tunisie six ans après l’indépendance, lors de la crise de Bizerte. ↩︎
    J’hérite de cette idée générale de sa version spécifique proposée par Charles W. Mills dans son article L’ignorance blanche. ↩︎
    On retrouve cette idée dans Recyclage, le grand enfumage en 2020, même si la formulation de Flore Berligen (p. 15) est plus subtile. À l’inverse, cet article de 2015 reprend littéralement la formule. ↩︎
    Pas au sens de « droit » reconnu par un État ou une structure supra-nationale. C’est un droit au sens de revendication légitime, qui possède une valeur impersonnelle et qui mérite d’être prise en compte par tous et toutes, indépendamment de qui formule cette revendication. C’est un usage du mot « droit » qu’on retrouve en philosophie. ↩︎
    Toutes les personnes qui font du zéro déchet et prônent la sobriété ne sont évidemment pas blanches. Mais vu la quantité de blancs et de blanches dans le mouvement, on ne peut pas faire abstraction de cette dimension pour réfléchir à cette écologie. ↩︎
    Ma copine me souffle que le lien est simple : tout notre système intellectuel (politique, épistémologique, etc.) est produit par des colonisateurs. Il accompagne et légitime la colonisation. Même si je suis d’accord, c’est trop long à détailler à ce stade de l’article. ↩︎
    N’oubliez pas : le racisme n’est jamais une question d’intention. Ce sont les effets concrets et la domination qui constituent un acte comme raciste, pas l’intention de la personne qui le commet. ↩︎

    https://blog.whoz.me/zerowaste/il-ne-suffit-pas-de-vouloir-une-ecologie-antiraciste-le-zero-dechet-la-col
    #dépolitisation #individualisme #innovations #second_hand

  • Dans la Creuse, #Manssour_Sow, ouvrier agricole sans papiers, est suspendu à la décision de la #préfecture

    Cet exilé mauritanien travaille dans trois fermes et permet de nourrir de nombreux habitants, participant au « dynamisme » de tout un territoire. Mais depuis le 3 avril, il est assigné à résidence et menacé d’expulsion. Ses soutiens invitent les autorités à le régulariser.

    « Je n’aurais jamais cru en arriver là », soupire Manssour Sow. À l’autre bout du fil, le trentenaire se dit fatigué. Il explique qu’il « travaille », dans un métier en tension qui plus est, et qu’il a « tous les documents qui le prouvent ». « Je n’arrive pas à comprendre », dit-il.

    Quelques semaines plus tôt, cet exilé mauritanien a reçu un courrier de la préfecture de la Creuse, une convocation pour lui faire signer une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et une assignation à résidence (depuis contestée en justice). Manssour Sow avait déjà fait l’objet d’une OQTF en août 2022, après avoir vu sa première demande de régularisation rejetée.

    Finalement, « ils ne [lui] ont pas fait signer la nouvelle #OQTF, en disant que c’était une erreur ». Mais la première mesure d’éloignement étant toujours en cours (elles sont exécutoires durant trois ans depuis la loi Darmanin), il est assigné à résidence depuis le 3 avril, contraint de pointer chaque jour à la gendarmerie.

    « Ça me fait mal, c’est comme si j’étais un criminel. Cette situation m’empêche de dormir la nuit. » La gendarmerie étant éloignée de son lieu de vie, la préfecture a depuis accepté de réduire la fréquence des pointages à trois fois par semaine. De nombreux soutiens de Manssour Sow invitent la préfecture à réexaminer sa situation.

    Sollicités par Mediapart, ni les services de la préfète de la Creuse ni le cabinet du ministre de l’intérieur n’ont répondu à l’heure où nous publions cet article. Selon nos informations, la préfecture a accepté de prendre un nouveau dossier le 16 avril, après qu’une délégation a été reçue par le secrétaire général la semaine précédente. « On a compris que ce qui bloquait, c’était la circulaire Retailleau », raconte une source ayant participé à l’entrevue.

    Adressées aux préfets le 23 janvier, ces consignes venues du ministre de l’intérieur durcissent les conditions de régularisation des sans-papiers, en imposant un délai de présence en France de sept ans et l’absence d’OQTF pour toute demande. « La circulaire met la pression sur les préfets aujourd’hui. Peu importe la situation des gens, ils l’appliquent », poursuit cette source.
    Un secteur et un territoire qui peinent à recruter

    Le dossier de Manssour Sow n’est pas anodin : il se trouve à la croisée de plusieurs chemins, entre agriculture et monde rural, métiers en tension et régularisation des travailleurs sans papiers… Et c’est sans doute ce qui explique le soutien très large dont le jeune homme bénéficie depuis l’annonce de son assignation à résidence.

    « Tout le monde me connaît dans le coin », confie l’intéressé à Mediapart. « Quand les habitants ont appris ce qui lui arrivait, ils sont allés se rassembler devant la préfecture, et ce alors qu’ils ne sont pas forcément militants », complète Olivier Thouret, représentant de la Confédération paysanne creusoise.

    Ce dernier est témoin des difficultés de recrutement que connaît le secteur, notamment « pour les petites fermes en vente directe » – Manssour Sow travaille depuis deux ans dans trois fermes différentes dans la Creuse. Pour pouvoir tenir dans la durée, précise Olivier Thouret, « on a besoin d’emplois, parce que c’est aussi très chronophage ». Ces emplois ne sont pas toujours à temps plein, mais permettent d’assurer la « vivabilité » des fermes. Et « ni France Travail ni les services de remplacement ne permettent de trouver la polyvalence » dont elles ont besoin.

    « Le travail se passe bien, raconte Manssour Sow. Je m’occupe des vaches laitières et des vaches limousines, mais aussi de la volaille et des cochons. Je dois les nourrir, les sortir, les soigner. Je fais plein d’activités différentes. » Il participe aussi à la fabrication de yaourts et de fromages vendus aux particuliers.

    L’une des fermes qui l’embauchent a également une serre pour le maraîchage ; une autre activité qu’il maîtrise. « Manssour est d’une polyvalence quasi extrême, commente Olivier Thouret. Cela montre sa volonté de s’adapter aux besoins locaux. »

    Selon Catherine Couturier, ancienne députée de la première circonscription de la Creuse (La France insoumise) ayant suivi le dossier de Manssour Sow, les services de la préfecture seraient « embêtés » par la situation, et par la mobilisation qui l’accompagne. Lors du rendez-vous auquel elle a participé, la délégation « a insisté sur les spécificités du métier et la difficulté que les fermes rencontrent pour trouver de la main-d’œuvre formée ».

    « On parle d’une agriculture qui fait de la vente directe, avec des marchés de proximité et des livraisons en épicerie dans de petits bourgs. Cela vient donc en contradiction avec les objectifs affichés par l’État », souligne-t-elle, comme pour le programme « villages d’avenir » et les projets alimentaires territoriaux (PAT).

    « Ces fermes participent à l’animation du territoire et apportent une dynamique sociale », reprend Olivier Thouret, qui rappelle que les marchés sont aussi l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de s’alimenter en mangeant local. « On ne peut pas faire croire qu’en enlevant ce maillon de la chaîne [Manssour Sow – ndlr], ça continuera de fonctionner comme avant. »
    Une rencontre décisive

    Pour la société creusoise, perdre Manssour Sow serait une « catastrophe », estime Fabien, lui aussi paysan et atterré par la situation. « On nous parle sans arrêt de repeupler la Creuse, on a trois fermiers qui sont unanimes sur son savoir-faire, sa connaissance de la vie des sols et des bêtes… »

    Si Manssour Sow connaît aussi bien son métier, c’est parce qu’il était éleveur dans son pays d’origine, la Mauritanie, qu’il a dû quitter en 2019 après avoir vu ses terres accaparées par autrui. Son père a été emprisonné durant huit mois et a perdu la vie deux mois après sa libération, du fait de « mauvais traitements ».

    Manssour Sow fuit et vit un temps au Maroc, sans se douter une seconde, dit-il, qu’il gagnerait l’Europe un jour. « J’étais avec des amis d’enfance, du même village que moi, et ils ont décidé de partir parce qu’ils n’arrivaient plus à gagner leur vie au Maroc. »

    Après un passage par la rue à Paris, il rejoint un hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile (Huda) à Peyrat-le-Château (Haute-Vienne), heureux de s’éloigner des grandes villes pour retrouver le calme auquel il était habitué. Mais sa demande d’asile finit par être rejetée et il se voit contraint de quitter son lieu d’hébergement.

    Il est alors pris en charge par une association locale, qui lui propose une chambre. « Je faisais du bénévolat pendant ma demande d’asile, j’ai donc connu plein de gens, ça m’a aidé. » Il apprend également le français, qu’il maîtrise depuis.

    Une rencontre change le cours de sa vie alors qu’il fait du stop au bord de la route : « Une dame qui m’a parlé des fermes alentour qui avaient besoin de travailleurs déjà formés. » Il fait alors un stage découverte. « Je suis né et j’ai grandi avec les animaux, ils ont tout de suite vu que je connaissais le métier. »

    Membre de Réseau éducation sans frontières (RESF) et mère de l’une des employeuses de Manssour Sow à Maisonnisses, Pierrette Bidon vante ses qualités. « C’est quelqu’un de discret et de droit, qui aime son travail et sait faire énormément de choses. Il est décrit comme un “pilier” par l’un de ses collègues. »
    Une première tentative de régularisation qui a échoué

    La retraitée se souvient des premières tractations avec la préfecture de la Creuse, lors du refus de sa demande d’admission exceptionnelle au séjour en 2022, doublé d’une OQTF. Le dossier est alors déposé « trop tôt », et ne remplit pas les conditions de la circulaire Valls – qui permettait, jusqu’à la circulaire Retailleau, de régulariser les personnes sans papiers selon divers motifs et critères précis.

    « Mais la préfète de l’époque avait accepté notre recours gracieux, et était prête à réexaminer sa situation si de nouveaux éléments étaient apportés. » Dont un CDI et des fiches de paie qui démontreraient son insertion professionnelle.

    Manssour Sow est embauché par trois fermes dans la foulée, début 2023, mais la préfète de l’époque est entre-temps remplacée. « Il a déposé une nouvelle demande en 2024 », témoigne Pierrette Bidon.

    En dehors de la circulaire Retailleau, Manssour Sow pourrait prétendre à un titre de séjour en vertu de la loi Darmanin, qui ouvre la voie à la régularisation pour les travailleurs des métiers en tension. Mais la demande reste sans réponse durant plusieurs mois.

    En juillet 2024, après une relance auprès de la préfecture, il lui est demandé d’envoyer le timbre fiscal pour compléter son dossier. « On pensait que c’était bon signe, mais il ne s’est rien passé ensuite », regrette Pierrette Bidon. Jusqu’à ce courrier l’invitant à se rendre en préfecture pour son assignation à résidence en 2025.

    « J’ai dit à la préfecture de ne pas me renvoyer en Mauritanie, car c’est dangereux pour moi là-bas », confie Manssour Sow, dont la mère et la petite sœur ont fui pour le Sénégal. « Je ne m’imagine pas quitter la France, mais ce n’est pas moi qui décide. Ça fait bientôt cinq ans que je vis ici et j’ai toujours été actif : on ne peut pas dire que je ne me suis pas intégré », conclut-il.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/170425/dans-la-creuse-manssour-sow-ouvrier-agricole-sans-papiers-est-suspendu-la-
    #sans-papiers #migrations #France #agriculture #élevage #dynamisme_territorial #assignation_à_résidence #expulsion #régularisation #travail #intégration_professionnelle #métiers_en_tension #Creuse #assignation_à_résidence #loi_Darmanin #criminalisation_de_la_migration #circulaire_Retailleau #travailleurs_sans-papiers #titre_de_séjour

    via @karine4

  • Le capitalisme à marche forcée
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2025/04/18/le-capitalisme-a-marche-forcee

    Le texte qui suit sur « Le captalisme à marche forcée » suite de « La nécessité impérative de sortir du capitalisme » est un résumé de l’un des #Ateliers d’une longue série organisée par Chusma Selecta et Floréal Roméro pour mieux comprendre notre monde : la série complète s’intitule « Le royaume de l’argent ». […] L’article Le capitalisme à marche forcée est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et #Communalisme.

    #Évènements #Critique_du_capitalisme_et_de_l'Etat #Floréal_Romero #La_Chusma_selecta

  • Guerre au Soudan : en deux ans, 1,3 million de réfugiés ont afflué au Tchad
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/16/guerre-au-soudan-en-deux-ans-1-3-million-de-refugies-ont-afflue-au-tchad_659

    Guerre au Soudan : en deux ans, 1,3 million de réfugiés ont afflué au Tchad
    Par Victor Mauriat (Adré, Tchad, envoyé spécial)
    Des cases de paille et de tôle alignées à perte de vue au milieu du désert. Dans le camp d’Aboutengué, à une trentaine de kilomètres au nord d’Adré, ville tchadienne frontalière du Soudan et principal point d’entrée des réfugiés dans le pays, 46 000 personnes sont installées depuis bientôt deux ans. En cette période de l’année, le soleil, lorsqu’il n’est pas caché par la brume, fait rapidement monter le mercure au-delà des 45 °C.
    « Le vent nous apporte toujours du sable, c’est beaucoup plus difficile de vivre ici qu’au Soudan », témoigne Arafa Djoumoua Adam Ibrahim, emmitouflée dans son « toub » jaune et vert, un vêtement traditionnel qui la couvre de la tête aux pieds. Elle a quitté Al-Geneina, la capitale du Darfour occidental, avec ses six enfants en juillet 2023. « Les Forces de soutien rapide [FSR, milice paramilitaire commandée par le général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », et opposée à l’armée du général Abdel Fattah Al-Bourhane] ont tué beaucoup d’hommes. Ils ont pris notre argent et brûlé la région. Mon mari est mort, il est parti en martyr. Maintenant je joue le rôle de la mère et du père », raconte-t-elle dans un arabe soigné.
    Le conflit soudanais, qui a éclaté en avril 2023, a provoqué le déplacement de 13 millions de personnes, dont 1,3 million au Tchad, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Comme la plupart des réfugiés du camp d’Aboutengué, Arafa Djoumoua Adam Ibrahim est masalit, une ethnie non arabe du Darfour, cible des hommes de « Hemetti ». Selon l’ONU, sur les 150 000 personnes tuées lors de ce conflit depuis deux ans, environ 15 000 Masalit sont morts à Al-Geneina, une ville située à une dizaine de kilomètres de la frontière tchadienne.
    Une plainte pour « complicité de génocide » visant les Emirats arabes unis a été déposée par le camp du général Al-Bourhane auprès de la Cour internationale de justice (CIJ). Dans sa requête, il affirme que la perpétration de « génocide, meurtres et déplacements forcés » a été rendue possible « par le soutien direct apporté par les Emirats arabes unis à la milice rebelle des FSR ». Un soutien jugé « crédible » et opéré, selon des experts de l’ONU, via des livraisons d’armes depuis l’aéroport tchadien d’Amdjarass, à 300 km au nord d’Adré. N’Djamena est ainsi régulièrement accusé par Khartoum de soutenir les FSR.
    Dans les 19 camps de réfugiés installés ces deux dernières années au Tchad, l’ONU et les ONG ont déployé de grands moyens. A Aboutengué, jusqu’en mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) distribuait des rations alimentaires d’urgence aux réfugiés, principalement des céréales et de l’huile. Depuis avril, il donne à la place 8 000 francs CFA (environ 12 euros) par personne et par mois, « ce qui correspond au prix du panier qu’on fournissait auparavant », précise Olympe Rittimann, emergency officer au PAM : « L’objectif est de leur permettre de subvenir à leurs besoins alimentaires et, comme pour les distributions de denrées, on donne pour trois mois », ce qui représente plus de 1,1 milliard de francs CFA (environ 1,7 million d’euros) pour les 46 000 réfugiés du camp.
    Selon les ONG, le camp d’Aboutengué fonctionne plutôt bien. La situation est beaucoup plus difficile dans celui d’Adré, qui abrite environ 237 000 personnes. Si l’afflux de réfugiés s’est considérablement réduit – entre 100 et 200 personnes traversent la frontière chaque jour, contre 1 000 à 2 000 en 2023 et 2024 –, l’accueil demeure compliqué, tout comme la délocalisation des réfugiés loin de la frontière, voulue par les autorités tchadiennes. A l’approche de la saison des pluies (de juin à septembre), il est urgent d’acheminer le plus de réfugiés possible d’Adré vers d’autres camps, car les routes non goudronnées de l’est du Tchad ne permettent pas aux camions de circuler durant cette période.
    Par ailleurs, depuis la reprise de Khartoum par l’armée soudanaise, fin mars, les FSR ont accentué la pression sur El-Fasher, la capitale du Darfour du Nord. La violence des combats a déjà fait fuir des dizaines de milliers de personnes du camp de déplacés de Zamzam, au sud de la ville, faisant craindre une nouvelle arrivée massive de Soudanais au Tchad. « Au Soudan, il n’y a plus de nourriture, la vie est chère et on ne peut plus travailler », explique Mahmoud Khamis Id, 39 ans, originaire d’El-Fasher et arrivé le 11 avril au Tchad avec ses cinq enfants. Accueilli par la Croix-Rouge du Tchad, il doit désormais attendre d’être enregistré auprès du HCR pour pouvoir ensuite rejoindre un des 19 camps de la région.
    N’Djamena appelle régulièrement la communauté internationale à lui donner « plus de moyens » pour gérer la crise. Si l’Union européenne (UE) a annoncé une hausse de ses investissements humanitaires dans la zone (de 44 à 74 millions d’euros), elle est loin de compenser le gel des financements publics américains, qui représentaient près de la moitié des fonds mis à disposition des agences de l’ONU et des ONG. « On craint les prochains mois, confie la responsable d’une organisation internationale très présente sur le terrain. Pour l’instant, la décision américaine nous empêche d’anticiper les contrats des équipes, mais d’ici à la saison des pluies, elle aura des conséquences sur nos actions. Nous ne savons pas comment nous allons garder le rythme alors qu’il faudrait faire plus ! »

    #Covid-19#migrant#migration#soudan#tchad#HCR#camp#UE#crise#darfour#sante#droit#refugie

  • Pour une Écologie sociale de combat
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2025/04/17/pour-une-ecologie-sociale-de-combat

    Ce que nous tentons de mettre en œuvre, c’est une écologie sociale de combat cherchant à dévoiler de manière sensible et saisissable les multiples aberrations et égarement caractérisant la présente forme de société, celle qu’a progressivement mise en place le système capitaliste global pour pouvoir s’imposer et se perpétuer. Nous démontrerons pas à pas que […] L’article Pour une Écologie sociale de combat est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et Communalisme.

    #Prémices_à_l'autonomie_et_au_communalisme #Regards_sur_notre_monde #Conscience #Critique_de_la_société_contemporaine #Ecologie_sociale #Projet_de_société #Société

  • The Misinformation Susceptibility Test
    https://www.cam.ac.uk/stories/misinformation-susceptibility-test

    Une étude internationale a examiné la susceptibilité à la #désinformation chez plus de 66 000 personnes dans 24 pays en utilisant le Test de Susceptibilité à la Désinformation (MIST). La Génération Z a obtenu les pires résultats au test, tout en évaluant sa propre capacité à détecter la désinformation avec la plus grande justesse. Cette étude fournit ainsi le premier profil systématique et global de la vulnérabilité à la désinformation et vient corroborer des résultats plus anciens. Selon une étude de l’Université de Cambridge publiée le 29 juin 2023, les 18-29 ans, pourtant très à l’aise avec les outils numériques, sont les plus vulnérables aux fake news. Testée sur plus de 8 000 participants et utilisée par YouGov aux États-Unis, l’enquête montrait que seuls 11 % des jeunes adultes obtiennent un score élevé au (...)

    #réseauxsociaux #critiquedelinfo

  • Condamnation de Marine Le Pen : le soutien « inattendu » des médias mainstream
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/condamnation-de-marine-le-pen-le-soutien-inattendu-des-medias-mainstream-V

    Il est intéressant est de voir des médias plutôt “mainstream” - chaîne d’info en continu ou JT des grandes chaînes - proposer une couverture non pas favorable à Le Pen, mais qui facilite le récit que le RN cherche à imposer.

    #Critique_des_médias #Extrême_droite

  • Quatre mille Afghans ont été expulsés du Pakistan au début d’avril, un chiffre en forte hausse
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/08/quatre-mille-afghans-ont-ete-expulses-du-pakistan-au-debut-d-avril-un-chiffr

    Quatre mille Afghans ont été expulsés du Pakistan au début d’avril, un chiffre en forte hausse
    Des Afghans traversant la frontière ont raconté au cours des derniers jours à l’AFP être partis sans avoir pu emporter la totalité de leurs affaires ou de leur argent, tandis que d’autres sont pris dans des rafles et emmenés directement à la frontière sans avoir pu rassembler leurs effets. En outre, depuis des mois, des militants des droits humains signalent harcèlement, racket et brimades des forces de sécurité pakistanaises à l’encontre des Afghans.
    « Les Afghans ne sont pas autorisés à prendre leurs affaires », et « des familles sont séparées par ces arrestations, car il n’y a pas de mécanisme par famille » accuse Moniza Kakar, avocate à Karachi, la plus grande ville du Pakistan, auprès de l’AFP. « Mon seul crime, c’est d’être Afghan », se désole Chah Mahmoud, de retour en Afghanistan au point de passage de Torkham. « J’avais des papiers, ils les ont déchirés », dit-il.
    Le gouvernement taliban a également dénoncé, mardi, les « violences » infligées aux Afghans durant la nouvelle campagne massive d’expulsions du Pakistan, accusant son voisin d’utiliser ces migrants « à des fins politiques ». « La maltraitance infligée par les pays voisins est inacceptable et intolérable », a affirmé le ministère des réfugiés et du rapatriement afghan sur le réseau social X, déplorant l’absence d’accord pour faciliter les départs.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Afghanistan, la fin de l’aide américaine a déjà entraîné la fermeture de 206 centres de santé
    Actuellement, environ 3 millions d’Afghans vivent au Pakistan : 800 000 ont vu leur carte de résidence pakistanaise annulée en avril, tandis que 1,3 million ont encore un permis de séjour jusqu’au 30 juin parce qu’ils sont inscrits auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés ; les autres n’ont pas de papiers.
    « Nous regrettons vivement que des réfugiés afghans soient soumis à des violences », affirme encore le ministère, à Kaboul. « Tous les réfugiés devraient avoir la possibilité de prendre avec eux leur argent, leurs affaires et leurs biens », ajoute-t-il. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’intérieur pakistanais a assuré mardi avoir « donné des consignes strictes pour faciliter le retour des citoyens afghans, et ordonné que personne ne subisse d’abus au cours de ce processus ». A la fin de 2023, Islamabad avait déjà expulsé plus de 800 000 Afghans, accusés de semer le trouble au Pakistan, pays englué dans le marasme politique, économique et la violence. Jusqu’à 1,6 million d’Afghans pourraient être expulsés en 2025, selon les chiffres de l’OIM

    #Covid-19#migrant#migration#afghanistan#pakistan#expulsion#sante#sante#crise#rapatriement#crise#HCR#OIM

  • La Suède veut imposer un critère de « #conduite_honnête » aux migrants, sous peine d’expulsion

    Le gouvernement suédois a annoncé mardi sa volonté d’introduire dans la législation un critère de « conduite honnête » aux migrants sous peine d’expulsion. Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le gouvernement suédois, soutenu au Parlement par les Démocrates de Suède, parti d’extrême droite anti-immigration, a multiplié les restrictions de plus en plus sévères en matière migratoire.

    Introduire des normes de #comportements aux migrants sous peine d’expulsion. C’est la nouvelle mesure proposée par le gouvernement suédois en matière migratoire. Stockholm a annoncé mardi 1er avril son intention de mettre en place une règle de bonne conduite pour les étrangers, sous peine d’expulsion de Suède.

    « La grande majorité des personnes qui viennent en Suède sont parfaitement honnêtes, elles veulent simplement une vie meilleure, pour elles-mêmes, pour leur famille, elles veulent travailler, faire ce qu’il faut, apprendre la langue suédoise, faire partie de notre pays », a déclaré le ministre des Migrations Johan Forssell. « Mais nous vivons également à une époque où la confiance des citoyens dans la politique d’immigration repose sur un principe très fondamental, à savoir que ceux qui viennent en Suède et commettent des #crimes - ou qui se comportent mal d’une autre manière - ne devraient pas être ici », a-t-il ajouté.

    Fraude aux prestations sociales, endettement, toxicomanie...

    Ainsi Robert Schött, un ancien juge en charge de l’examen de cette mesure, propose d’introduire dans la législation suédoise un critère de « #conduite_honorable » destiné aux migrants - principalement les étudiants, ceux ayant un permis de travail, et leur famille. Et de pouvoir invoquer ce motif pour révoquer ou leur refuser un #permis_de_séjour.

    Ces « manquements dans le mode de vie » pourraient être, outre commettre un crime ou un #délit, la #fraude aux prestations sociales, l’#endettement, les perturbations à l’ordre public induites par la #toxicomanie, ou encore l’#apologie_du_terrorisme ou d’autres agissements qui « menacent la sécurité » de la Suède, a énuméré le ministre des Migrations.

    « Je suis convaincu que la grande majorité des gens comprennent exactement ce que nous voulons dire dans ce contexte », a affirmé Johan Forssell. « La législation sera plus stricte pour ce groupe de personnes qui ne sont pas des citoyens suédois ».

    Les ONG ont immédiatement critiqué cette nouvelle proposition gouvernementale. À l’instar de Civil Rights Defenders qui estime que « cela créerait un système dans lequel certaines personnes pourraient être punies pour avoir exprimé des opinions qui restent tout à fait légales pour d’autres ». Selon l’ONG, « cela porterait atteinte au principe de l’égalité de traitement devant la loi et constituerait une évolution extrêmement regrettable pour la Suède ».

    Multiplication des annonces

    Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le gouvernement suédois, soutenu au Parlement par les Démocrates de Suède, parti d’extrême droite anti-immigration, a introduit des restrictions de plus en plus sévères en matière migratoire.

    Début janvier, Stockholm avait indiqué vouloir durcir l’accès à la citoyenneté, et mettait déjà en avant une « conduite honorable ». Selon le texte, pour devenir suédois, un étranger devra avoir vécu huit ans en Suède - contre cinq ans actuellement -, passé un test de connaissances de la société et des valeurs suédoises, et réussi un examen de langue, avait recommandé une commission d’experts mandatée par le gouvernement.

    En décembre 2024, le gouvernement avait aussi annoncé un projet de loi qui limiterait la possibilité pour les demandeurs d’asile déboutés de déposer une nouvelle demande sans avoir quitté le pays, souhaitant ainsi lutter contre la « clandestinité ».

    En mai 2024, une proposition de loi visait à obliger les travailleurs du secteur public à dénoncer aux autorités les personnes sans-papiers avec lesquelles ils sont en contact. Cette mesure, jugée raciste et discriminatoire par les défenseurs des droits, avait créé la polémique dans le pays.

    Quelque 4 000 soignants avaient alors signé une tribune pour dénoncer un texte qui va à l’encontre du serment d’Hippocrate. « Cela aura des impacts de santé publique : des maladies pas traitées qui deviennent graves, la propagation de maladies infectieuses », expliquait la tribune.

    Demandes d’asile au plus bas

    Lors de la crise de 2015, la Suède avait largement ouvert ses portes aux étrangers et avait accueilli plus de 150 000 demandeurs d’asile, soit le nombre le plus élevé par habitant dans l’Union européenne. Mais en 2022, le bloc composé de la droite libérale conservatrice et de l’extrême droite l’emportait aux législatives. Une nouvelle ère anti-migrants s’était alors ouverte. « Il est temps de faire passer la Suède d’abord », déclarait à l’époque Jimmie Akesson, le leader des Démocrates de Suède (extrême-droite).

    Résultat, en 2024, le nombre de migrants ayant obtenu l’asile en Suède a atteint le niveau le plus bas depuis 40 ans. Seuls 6 250 permis de séjour pour l’asile ont été accordés dans le pays scandinave l’année dernière. « Aujourd’hui, trois personnes sur quatre qui demandent l’asile en Suède ne sont pas considérées comme ayant des motifs suffisants pour obtenir un permis de séjour. Elles ne sont donc pas des réfugiées et doivent rentrer chez elles », a récemment déclaré le ministre Johan Forssell.

    La Suède se considérait autrefois comme un refuge pour les personnes victimes de guerre et de persécutions, mais elle a peiné, au fil des ans, à intégrer un grand nombre de ses nouveaux arrivants.

    Preuve de ce changement de considération vis à vis des réfugiés, la Suède a été l’un des premiers pays a annoncé la suspension des demandes d’asile pour les Syriens après la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63738/la-suede-veut-imposer-un-critere-de-conduite-honnete-aux-migrants-sous
    #criminels_étrangers #expulsions #renvois #migrations #réfugiés #Suède
    ping @karine4

  • Capitalismo finanziario e #economia_di_guerra
    https://radioblackout.org/2025/04/capitalismo-finanziario-e-economia-di-guerra

    Nella giornata che ha visto grandi dichiarazioni del presidente Trump aprire alla guerra commerciale dei #dazi abbiamo approfondito come la ristrutturazione della #finanza e gli scenari bellici mondiali siano strettamente connessi. Negli ultimi anni abbiamo vissuto una forte crisi dei mercati finanziari che ha visto una crescita fuori misura di specifici settori (come il Big […]

    #L'informazione_di_Blackout #crisi_capitalismo #donald_trump

  • Appel à contribution brochure contre le genre et la technologie
    https://lagrappe.info/?Appel-a-contribution-brochure-contre-le-genre-et-la-technologie-1278

    Plusieurs questions guident nos réflexions : Comment faire vivre des perspectives de lutte contre le genre dans une critique anti-industrielle contre la technologie ? Comment y insérer d’autres pans de nos luttes ? Quels pourraient être des points de jonction, en théorie et en pratique ?

    […]

    Parce que nous voulons ouvrir un espace de discussion, et nous sentir moins seul.es, nous nous lançons dans cette aventure sur papier, avec toi si tu le souhaites 😉. N’hésite pas à nous envoyer ta contrib à contrib-antitech-antigenre@riseup.net avant le 1er août 2025. Pour l’instant aucune date de publication n’a été fixée, mais on essaiera d’envoyer des retours maximum fin août.

    #genre #critique_techno #anti-industriel

  • PFAS : un nouveau site « super-émetteur » identifié à Mourenx dans les Pyrénées-Atlantiques
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/04/01/pfas-un-nouveau-site-super-emetteur-identifie-a-mourenx-dans-les-pyrenees-at

    Les résultats de la campagne, publiés progressivement ces derniers mois par les autorités régionales et analysés par Le Monde, révèlent l’existence d’un nouveau « #super-émetteur » de #PFAS : l’usine #Finorga de #Mourenx, aujourd’hui détenue par le groupe Axplora (ex-Novasep), qui n’a pas répondu aux sollicitations du Monde. En activité depuis trente ans, le site synthétise des principes actifs pour l’industrie pharmaceutique.

    Les prélèvements réalisés par l’industriel entre mai et juillet 2024 ont rapidement attiré l’attention de l’inspection des installations classées. Cette dernière relève, dans un courrier de septembre 2024, des « rejets significatifs » de fluor organique absorbable (#AOF) – une méthode indiciaire pour estimer la quantité totale de PFAS présente dans les rejets. Jusqu’à 181,9 kilos de fluor organique ont été évacués en un jour vers la station de traitement des effluents industriels, soit une concentration de 10 700 000 microgrammes par litre d’eau. A titre de comparaison, l’ultratoxique PFOS, le seul PFAS réglementé dans les rejets industriels, ne doit pas excéder 25 microgrammes par litre d’eau.

    https://justpaste.it/h2dky

    #TFA #le_mystère_reste_entier #criminels

  • Israel killed 15 Palestinian paramedics and rescue workers one by one, says UN

    https://www.theguardian.com/world/2025/mar/31/israel-killed-15-palestinian-paramedics-and-rescue-workers-one-by-one-s

    “Seven days ago, civil defence and PRCS ambulances arrived at the scene,” the head of Ocha in Palestine, Jonathan Whittall, said in a video statement. “One by one, [the paramedics and civil defense workers] were hit, they were struck. Their bodies were gathered and buried in this mass grave.

    “We’re digging them out in their uniforms, with their gloves on. They were here to save lives. Instead, they ended up in a mass grave,” Whittall said. “These ambulances have been buried in the sand. There’s a UN vehicle here, buried in the sand. A bulldozer – Israeli forces bulldozer – has buried them.”

    #israël
    #Gaza
    #crimes_de_guerre
    #crimes_contre_l_humanité