• #Ukraine, #Israël, quand les histoires se rencontrent

    Dans son dernier livre, l’historien #Omer_Bartov revient sur l’histoire de sa famille et de son voyage de la Galicie ukraino-polonaise à Israël, à travers les soubresauts de l’histoire de la première partie du 20e siècle.

    Alors que les atrocités du conflit israélo-palestinien continuent de diviser les étudiants de prestigieux campus américains, l’universitaire Omer Bartov se propose d’analyser la résurgence de l’#antisémitisme dans le monde à la lumière de sa propre #histoire_familiale.

    Un #antisémitisme_endémique dans les campus américains ?

    L’historien Omer Bartov réagit d’abord aux polémiques qui ont lieu au sujet des universités américaines et de leur traitement du conflit israélo-palestinien : “il y a clairement une montée de l’antisémitisme aux États-Unis, comme dans d’autres parties du monde. Néanmoins, il y a aussi une tentative de faire taire toute critique de la politique israélienne. Cette tentative d’associer cette critique à de l’antisémitisme est également problématique. C’est un bannissement des discussions. Les étudiants, qui sont plus politisés que par le passé, prennent part à cette histoire”. Récemment, la directrice de l’Université de Pennsylvanie Elizabeth Magill avait proposé sa démission à la suite d’une audition controversée au Congrès américain, lors de laquelle elle n’aurait pas condamné les actions de certains de ses étudiants à l’encontre d’Israël.

    De Buczacz à la Palestine, une histoire familiale

    Dans son dernier livre Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine, qui paraîtra aux éditions Plein Jour en janvier 2024, Omer Bartov enquête sur sa propre histoire, celle de sa famille et de son voyage de la Galicie à la Palestine : “en 1935, ma mère avait onze ans et a quitté #Buczacz pour la #Palestine. Le reste de la famille est restée sur place et quelques années plus tard, ils ont été assassinés par les Allemands et des collaborateurs locaux. En 1995, j’ai parlé avec ma mère de son enfance en Galicie pour la première fois, des grands écrivains locaux comme Yosef Agnon. Je voulais comprendre les liens entre #Israël et ce monde juif qui avait disparu à Buczacz au cours de la #Seconde_Guerre_mondiale”.

    À la recherche d’un monde perdu

    Cette conversation a mené l’historien à consacrer une véritable étude historique à ce lieu et plus généralement à cette région, la #Galicie : “ce monde avait selon moi besoin d’être reconstruit. Ce qui le singularisait, c’était la diversité qu’il accueillait. Différentes communautés nationales, ethniques et religieuses avaient coexisté pendant des siècles et je voulais comprendre comment il s’était désintégré”, explique-t-il. Le prochain livre qu’il souhaite écrire en serait alors la suite : “je veux comprendre comment ma génération a commencé à repenser le monde dans lequel nous avons grandi après la destruction de la civilisation précédente”, ajoute-t-il.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/ukraine-israel-quand-les-histoires-se-rencontrent-9022449
    #multiculturalisme #histoire #crime_de_guerre #crime_contre_l'humanité #génocide #Gaza #7_octobre_2023 #nettoyage_ethnique #destruction #déplacements_forcés #Hamas #crimes_de_guerre #massacre #pogrom #occupation

    • Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine

      À nouveau Omer Bartov étudie Buczacz, a ville de Galicie qui servait déjà de point d’ancrage pour décrire le processus du génocide dans Anatomie d’un génocide (Plein Jour 2021). Cette fois, il étudie les perceptions et l’imaginaire que chacune des communautés juive, polonaise et ukrainienne nourrissait sur elle-même, ce a depuis les origines de sa présence dans ce territoire des confins de l’Europe.

      Comment des voisins partageant un sol commun ont-ils élaboré des récits fondateurs de leurs #identités jusqu’à opposer leurs #mémoires ? comment se voyaient-ils les uns les autres, mais également eux-mêmes ; quels #espoirs nourrissaient-ils ? Les #mythes ont ainsi influencé a grande histoire, le #nationalisme, les luttes, et de façon plus intime les espoirs individuels, voire les désirs de partir découvrir un monde plus arge, nouveau, moderne. Ce livre, qui traite de ces récits « nationaux », de a construction de l’identité et de l’opposition qu’elle peut induire entre les différents groupes, apparaît comme une clé de compréhension du passé autant que du présent. Aujourd’hui avec a guerre en Ukraine, sa résonance, son actualité sont encore plus nettes.

      https://www.editionspleinjour.fr/contes-des-fronti%C3%A8res
      #livre #identité

    • Anatomie d’un génocide

      Buczacz est une petite ville de Galicie (aujourd’hui en Ukraine). Pendant plus de quatre cents ans, des communautés diverses y ont vécu plus ou moins ensemble – jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, qui a vu la disparition de toute sa population juive. En se concentrant sur ce seul lieu, qu’il étudie depuis l’avant-Première Guerre mondiale, Omer Bartov reconstitue une évolution polarisée par l’avènement des nationalismes polonais et ukrainien, et la lutte entre les deux communautés, tandis que l’antisémitisme s’accroît.

      À partir d’une documentation considérable, récoltée pendant plus de vingt ans – journaux intimes, rapports politiques, milliers d’archives rarement analysées jusqu’à aujourd’hui –, il retrace le chemin précis qui a mené à la #Shoah. Il renouvelle en profondeur notre regard sur les ressorts sociaux et intimes de la destruction des Juifs d’Europe.

      https://www.editionspleinjour.fr/anatomie-d-un-g%C3%A9nocide

  • the killing of civilians was all calculated and intentional
    https://twitter.com/RnaudBertrand/status/1730218264540643439

    WOW, this might be THE most important piece of journalism on the war on Gaza since it began, by Israeli newspaper .
    @972mag

    https://972mag.com/mass-assassination-factory-israel-calculated-bombing-gaza

    Essentially they confirm, with unimpeachable sourcing, that the killing of civilians was all calculated and intentional.

    Their investigation is “based on conversations with seven current and former members of Israel’s intelligence community — including military intelligence and air force personnel who were involved in Israeli operations in the besieged Strip — in addition to Palestinian testimonies, data, and documentation from the Gaza Strip, and official statements by the IDF Spokesperson and other Israeli state institutions.”

    What the investigation reveals is that “the Israeli army has files on the vast majority of potential targets in Gaza — including homes — which stipulate the number of civilians who are likely to be killed in an attack on a particular target. This number is calculated and known in advance to the army’s intelligence units, who also know shortly before carrying out an attack roughly how many civilians are certain to be killed.”

    One source told them: “Nothing happens by accident. When a 3-year-old girl is killed in a home in Gaza, it’s because someone in the army decided it wasn’t a big deal for her to be killed — that it was a price worth paying in order to hit [another] target. We are not Hamas. These are not random rockets. Everything is intentional. We know exactly how much collateral damage there is in every home.”

    Even more dystopian - and this might be a first in the history of warfare - a lot of the targets are identified by AI: for instance they “use of a system called ’Habsora’ (’The Gospel’), which is largely built on artificial intelligence and can ’generate’ targets almost automatically at a rate that far exceeds what was previously possible. This AI system, as described by a former intelligence officer, essentially facilitates a ’mass assassination factory.’ According to the sources, the increasing use of AI-based systems like Habsora allows the army to carry out strikes on residential homes where a single Hamas member lives on a massive scale, even those who are junior Hamas operatives.”

    I’m not going to copy the whole article here, you have to read this for yourself. IT IS INSANE. They’ve essentially been running, as the sources say, a “mass assassination factory” at a terrifying scale with massive and intended “collateral damage” (often the targets’ entire families, or even sometimes much of their neighborhood), alongside an objective to destroy much of Gaza to “create a shock”, all on a population that had nowhere to escape. It’ll likely remain in history books as one of the most depraved massacres in modern history.

    #crime_de_guerre #crime_de_masse

  • Tal Bruttmann, historien : « Le Hamas a conçu, en amont, une politique de terreur visuelle destinée à être diffusée dans le monde entier »

    Le spécialiste de la Shoah estime, dans un entretien au « Monde », que l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre contre Israël n’est ni un pogrom ni un génocide mais un massacre de masse, et il met en garde contre les analogies avec le nazisme.

    L’historien Tal Bruttmann, spécialiste de la Shoah et de l’antisémitisme, est notamment l’auteur de La Logique des bourreaux (Hachette, 2003), et, avec Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller, d’Un album d’Auschwitz. Comment les nazis ont photographié leurs crimes (Le Seuil, 304 pages, 49 euros).

    Pour qualifier les attaques du Hamas, les hommes politiques, les historiens et les éditorialistes ont parlé de massacre, d’attentat, de pogrom, voire de génocide. En tant qu’historien, comment qualifieriez-vous cet événement ?

    Le mot qui est revenu le plus souvent est « pogrom », mais les attaques du Hamas ne relèvent pas, à mon sens, d’une telle qualification. Ce terme russe désigne non pas les crimes de masse contre les juifs, mais la destruction des biens qui sont en leur possession, accompagnée de violences contre les personnes. Ce qui caractérise le #pogrom, c’est le fait qu’une majorité, excitée, voire incitée, par le pouvoir en place, s’attaque violemment à une minorité qui vit en son sein.

    Au XIXe et au début du XXe siècle, il y a eu, en Europe, beaucoup de pogroms antijuifs, notamment en Russie ou en Roumanie, mais ce terme ne convient pas aux attaques du Hamas. D’abord, parce qu’elles visaient non pas à détruire les biens des Israéliens, mais à tuer des juifs ; ensuite, parce que les juifs, en Israël, ne forment pas une minorité, mais une majorité ; enfin, parce que le Hamas n’est pas un peuple, mais une organisation terroriste. Pour moi, ces attaques sont des massacres de masse : le but était de tuer le plus de juifs possible.

    Certains ont utilisé le terme de génocide. Est-il, selon vous, pertinent ?

    Dans l’imaginaire occidental, le #génocide est devenu l’alpha et l’oméga du crime, alors qu’il n’est pas plus grave, en droit international, que le #crime_de_guerre ou le #crime_contre_l’humanité. Personnellement, en tant qu’historien, je n’utilise pas cette qualification juridique dont la définition est d’une immense complexité : je la laisse aux magistrats et aux tribunaux. C’est à eux d’établir, au terme d’une enquête, si les #massacres qui leur sont soumis sont, ou non, des génocides.

    L’écrivaine Elfriede Jelinek, Prix Nobel de littérature, a comparé le Hamas aux nazis. Que pensez-vous de cette analogie ?

    Il faut faire attention aux mots : la haine des #juifs ne suffit pas à caractériser le #nazisme. Le régime de Vichy ou le Parti populaire français [PPF, 1936-1945] de Jacques Doriot étaient profondément antisémites, mais ils n’étaient pas nazis pour autant : être nazi, c’est adhérer à l’idéologie politique élaborée par Adolf Hitler après la première guerre mondiale et mise en œuvre par le IIIe Reich à partir de 1933.

    Le #Hamas est évidemment profondément antisémite : sa charte initiale, qui fait explicitement référence aux #Protocoles des sages de Sion_ [un faux qui date du début du XXe siècle], affirme que les juifs sont à l’origine de la Révolution française, de la révolution bolchevique et de la première guerre mondiale. Il faut cependant prendre le Hamas pour ce qu’il est : un mouvement islamiste nationaliste qui n’est pas plus nazi qu’Al-Qaida, l’Iran ou Marine Le Pen.

    La Shoah est incontestablement le pire épisode de l’#histoire de l’antisémitisme, mais cela n’en fait pas la clé à partir de laquelle on peut comprendre toutes les #violences_antijuives. Parfois, elle nous empêche même de saisir la singularité des événements : à force d’associer l’#antisémitisme à la Shoah, on oublie que cette haine a pris, au cours de l’histoire, des formes très différentes.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/29/tal-bruttmann-historien-le-hamas-a-concu-en-amont-une-politique-de-terreur-v

    avec des extraits de Un album d’Auschwitz :
    https://archive.is/jO7UX

    #histoire #images #photos #films #attentat #attentat_massacre #islamisme #nationalisme #shoah #Extermination_des_juifs_par_les_nazis

    • Il est clair Tal Bruttmann et du coup ça permet de ne pas avoir un sac fourre tout d’où tu tires des mots chargés de sens et inappropriés pour un oui ou un non.

  • Mitchell Plitnick 🔥🕎 sur X :
    https://twitter.com/MJPlitnick/status/1727769437032391059

    #Israel has used the October 7 attack by #Hamas to destroy many norms. The biggest ones have gotten the most notice, those that are part of genocide and ethnic cleansing. But there’s more, and it’s going to have profound effects on warfare going forward.

    Israel has intentionally targeted civilians, hospitals, ambulances, schools, journalists, UN shelters, humanitarian workers, and civilian infrastructure of all kinds. They’ve done these things before but never on this scale and never so openly.

    Israel has made no effort to hide these acts. On the contrary, they have tried to justify them as intentional acts. They’ve been supported in this by the US and EU. In the future, other countries will do the same and opposition will only reinforce the already widely held view that there are no rules, just what the US will allow its friends and forbid others.

    The US and #Israel have struck what could be a mortal blow to the fledgling effort to establish international laws that protect civilians.

    Congratulations.

  • Elias Sanbar, intellectuel palestinien : « Toute attaque contre des civils est un crime de guerre »


    Elias Sanbar, historien, poète et essayiste palestinien, chez lui, à Paris, le 11 octobre 2023. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

    Dans un entretien au « Monde », l’écrivain installé en France réagit au conflit entre le #Hamas et #Israël, et revient sur l’histoire longue de son peuple. Propos recueillis par Benjamin Barthe

    Elias Sanbar, ancien ambassadeur de la #Palestine auprès de l’Unesco, essayiste, poète et traducteur en français de Mahmoud Darwich, réagit au nouveau conflit entre le Hamas et Israël à la suite de l’attaque du 7 octobre.

    Comment vivez-vous ces moments tragiques ?

    Ce sont des jours très difficiles, d’autres, plus durs, s’annoncent. Cela impose de s’en tenir plus que jamais aux principes. Les Palestiniens, dans leur combat pour leurs droits, se réclament du droit international. Et celui-ci est clair : toute attaque contre des civils est un crime de guerre. Se réclamer du droit impose d’appliquer aussi toutes les dispositions du droit. Mais, dans ce conflit, tout n’est pas crime de guerre. S’attaquer à une armée d’occupation est parfaitement légitime.

    L’attaque surprise menée par le Hamas dans le sud d’Israël, qui est à l’origine de cette nouvelle guerre, a causé la mort de 1 200 Israéliens, en majorité des civils. Qualifiez-vous cette attaque de crime de guerre ?

    Certains actes commis au cours de ces opérations militaires le sont. Oui. Mais l’opinion publique doit comprendre que nous sommes également face à une guerre légitime contre une armée d’occupation. Pratiquer la distinction dans des moments tragiques s’avère souvent impossible. C’est pourtant nécessaire, inévitable, si l’on veut mettre fin un jour à ce conflit interminable. Ce que les Israéliens subissent aujourd’hui, les Palestiniens le subissent quotidiennement depuis soixante-dix ans. Je rappellerai un fait, concomitant à cette guerre : 220 Palestiniens, dont un grand nombre d’adolescents, des civils en majorité aussi, ont été abattus en Cisjordanie, par l’armée israélienne et les colons, entre le 1er janvier et la fin septembre 2023. Ce sont aussi des crimes de guerre. Et j’aimerais bien les entendre condamnés.

    Le mot « pogrom » a été employé pour qualifier le bain de sang de Kfar Aza, un kibboutz dont une centaine d’habitants ont été tués, à bout portant, par les assaillants du Hamas…

    Nous sommes captifs d’un conflit qui n’a pas commencé en 1967 mais en 1917. Cette longue histoire coloniale est ponctuée, hélas, d’actes intolérables, horribles souvent. Mais que diriez-vous si je vous présentais une comptabilité indécente, un décompte à deux colonnes des crimes de guerre commis par l’une et l’autre des parties ? Nous ne sommes pas dos à dos dans ce conflit, nous sommes face à face. On ne peut néanmoins être naïfs. Les crimes de guerre sont consubstantiels à toute guerre.

    La facilité avec laquelle les combattants du Hamas ont pénétré en Israël a stupéfié les observateurs. Comment l’expliquez-vous ?

    Je ne peux croire que les services de renseignement israéliens n’étaient pas au courant de l’imminence de l’attaque. Je pense qu’ils étaient informés et qu’ils n’y ont pas cru. Pourquoi ? Parce que toute occupation induit la morgue et le mépris. L’occupant voit les occupés comme des demi-hommes, incapables de lui tenir tête. La commission d’enquête israélienne mise en place après la guerre d’octobre 1973, dite aussi « guerre du Kippour », a montré que le gouvernement et l’armée savaient que les Egyptiens se préparaient à traverser le canal de Suez. Cette conclusion a mis fin à la carrière politique de la première ministre Golda Meir. On ne peut réduire l’attaque de samedi à des dysfonctionnements techniques. La psychologie coloniale est une clé de compréhension importante. Après la guerre, la société israélienne, qui n’a jamais eu autant de pertes en si peu de temps, réclamera des comptes à ses dirigeants.

    La bande de Gaza vit sous blocus depuis plus de quinze ans. La violence extrême qui s’est manifestée ces derniers jours est-elle le produit dérivé de cette situation d’enfermement ?

    L’occupation ne crée que la violence. #Gaza est depuis seize ans maintenant un Soweto palestinien [bidonville noir particulièrement opprimé sous le régime d’apartheid en Afrique du Sud], une cage à ciel ouvert où rien n’entre sans un feu vert israélien.

    Il y a un mois, dans un entretien que vous nous aviez accordé à l’occasion des trente ans des accords d’Oslo, vous aviez déclaré que le gouvernement Nétanyahou jouait la carte du désastre. Le Hamas ne fait-il pas pareil ?

    Je parlais d’un gouvernement dominé par les colons qui jouait avec le feu, convaincu qu’en exacerbant les tensions avec les Palestiniens ces derniers commettraient des violences telles que les Israéliens se sentiraient légitimes à vider le pays de leur présence. Les colons faisaient et font encore le pari d’une nouvelle Nakba [« catastrophe » en arabe, nom donné à l’exode forcé de 700 000 Palestiniens, à la création d’Israël, en 1948] qui les débarrasserait des Palestiniens. Le Hamas a saisi la balle au bond et repousse aujourd’hui le pouvoir israélien dans les cordes. Les deux sociétés vont beaucoup souffrir, notamment s’il y a une opération terrestre dans la bande de Gaza, encore plus si le front nord [à la frontière avec le Liban et la Syrie] s’embrase. Mais le Hamas a d’ores et déjà marqué un énorme point dans les opinions publiques palestinienne et arabes et il en réclame le prix politique. Il apparaît aujourd’hui comme le porte-étendard de la résistance. Que cela plaise ou non, c’est la réalité.

    La bande de Gaza a toujours joué un rôle majeur dans l’histoire du mouvement national palestinien. Ce qui se passe depuis samedi le démontre de nouveau…
    La population de Gaza est composée à 80 % de réfugiés, pétris de l’idéologie du retour [sur le territoire israélien dont ils ont été chassés en 1948]. Cette donnée a beaucoup joué dans le lancement de la résistance palestinienne dans les années 1950. Les terres où les combats se sont déroulés samedi sont, en partie, les terres dont sont originaires les habitants de l’enclave. Tout cela est très présent dans les esprits. De plus, Gaza se présente comme la défenseuse de Jérusalem et des lieux saints. Gaza est partie intrinsèque de la Palestine.

    Comment la guerre peut-elle évoluer ?

    Je vois trois scénarios. Le premier, c’est le retour au statu quo ante, après une guerre plus ou moins longue, qui se terminerait, comme d’habitude, grâce à une médiation de l’Egypte ou du Qatar. Conclusion d’un cessez-le-feu et attente de la prochaine explosion. C’est à mon sens l’hypothèse la moins probable car il faudrait que le Hamas soit disposé à rejouer ce jeu et que la population israélienne l’accepte. J’en doute fort. Le deuxième scénario serait une nouvelle Nakba. Des discussions sont en cours entre Américains, Israéliens et Egyptiens pour convaincre ces derniers d’accepter l’instauration d’un corridor par lequel les Gazaouis seraient autorisés à quitter Gaza pour se mettre à l’abri des bombardements. Proposition humanitaire qui viderait Gaza. Israël faisant alors d’une pierre deux coups aurait aussi les mains libres pour écraser « légitimement » le Hamas, seul sur le terrain.

    Ce serait un peu une réédition de la Conférence de Madrid de 1991, qui a ouvert le processus de paix. A l’époque, les Palestiniens étaient accusés d’être les agents de Saddam Hussein [parce que Yasser Arafat avait refusé de condamner l’invasion du Koweït en 1990]. Un consensus large préconisait de nous exclure des négociations de paix futures. Et puis, dans l’euphorie de leur victoire, les Américains, conscients que rien ne peut être vraiment réglé sans les Palestiniens, décident de ramener tous les acteurs régionaux à la table des négociations. Et à la surprise générale, nous sommes conviés à Madrid. Bien sûr, nous n’en sommes pas là, mais c’est une piste. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a l’habitude ces derniers temps, dans ses déclarations de soutien absolu à Israël, de rajouter une périphrase intrigante, où il parle de « décisions douloureuses qui devront être prises ». De quoi s’agit-il ? D’obtenir d’Israël une réponse positive aux demandes saoudiennes portant sur le dossier palestinien ?

    L’Autorité palestinienne peut-elle survivre à cette guerre ?

    Ce qui se passe porte un coup très dur à une Autorité palestinienne déjà affaiblie par le fait que, pendant trente ans, elle est systématiquement revenue bredouille des négociations. En ce moment, les Américains exercent une énorme pression sur Mahmoud Abbas, le président palestinien, pour qu’il condamne l’attaque du Hamas. Mais il s’y refuse. On peut critiquer la gestion du président palestinien, la façon dont les négociations ont été menées, les manquements de l’Autorité, mais Abbas n’est pas un traître.
    Je voudrais ajouter quelque chose à ce sujet. Ces jours sont difficiles. Ils sont aussi propices aux confusions. Chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, les Palestiniens sont requis de prouver qu’ils ne sont pas antisémites. C’est intolérable. Que penseriez-vous vous si, chaque fois que j’ai en face de moi un interlocuteur de l’autre bord, israélien ou pas, je lui disais : « Tu ne dis pas mot avant de me prouver que tu n’es pas un raciste anti-arabe » ?

    Que pensez-vous du positionnement des autorités françaises qui ont apporté un soutien très ferme à Israël et ont interdit les manifestations de solidarité avec les Palestiniens ?

    La France est un pays souverain et indépendant. Et elle peut s’indigner légitimement du sort des civils, israéliens ou d’autres nationalités tombés les premiers jours de la guerre en cours. Elle peut aussi garder le silence s’agissant du bilan horrible, encore en augmentation, des enfants morts sous les bombardements de Gaza. Elle peut interdire les manifestations solidaires des Palestiniens, continuer à faire des déclarations enflammées en faveur d’Israël, ne pas dire grand-chose des malheurs palestiniens. Elle peut… Mais c’est la meilleure façon de se disqualifier et de sortir du jeu futur. Si elle veut continuer à être entendue, la France devrait tenir compte d’une règle d’or. Ce conflit demeurera insoluble si les deux parties, palestinienne et israélienne, n’ont pas, l’une et l’autre, le sentiment que leurs aspirations ont été satisfaites. On me dira que c’est la quadrature du cercle… Je ne le crois pas. Une solution est possible, nous la connaissons tous.

    Cette guerre replace la question palestinienne sur le devant de la scène internationale, alors que, depuis une dizaine d’années, elle en avait quasiment disparu. En même temps, ce retour s’accompagne d’images très dures. Ne craignez-vous pas que votre cause ressorte salie et in fine encore plus affaiblie de cette séquence ?

    Je suis né en 1947 et je ne compte plus le nombre d’annonces de décès de la cause palestinienne… Je ne suis pas inquiet parce que je sais que c’est une cause juste et qu’elle est portée par un peuple têtu, un petit peuple admirable. Cela fait plus de cent ans qu’il tient bon et il va continuer à tenir bon. Je sais que cette obstination se paye, que le prix était et demeure élevé. Mais cette cause ne disparaîtra pas, c’est ma conviction.

    Néanmoins, une question me taraude : pourquoi un conflit plus que centenaire n’a toujours pas trouvé de solution ? Pourquoi Israël et l’ensemble des puissances, amies ou hostiles, adhèrent-ils à toutes les mauvaises solutions, jamais à la bonne quand cette dernière est connue de tous : admettre que les Palestiniens ont le droit absolu à l’égalité des droits ?

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/12/elias-sanbar-intellectuel-palestinien-toute-attaque-contre-des-civils-est-un

    • On illumine la tour Eiffel aux couleurs d’Israël. Jamais la Palestine n’a eu cet honneur, alors que je peux vous rappeler une bonne dizaine d’épisodes avec plus de 500 morts palestiniens en deux jours. Des grand-mères et des enfants palestiniens massacrés, il y en a eu ! Les grand-mères israéliennes ne sont pas les premières, et croyez que mon cœur saigne pour elles ! Mais à ce niveau-là, ce n’est même plus du deux poids deux mesures : c’est tout simplement indécent. »

    • “Terrorisme” ou “résistance” ?

      « Les mots sont importants. Les actes commis par le #Hamas sur les civils sont des crimes de guerre. On parle de tuer des civils, de massacrer des enfants devant les yeux de leurs parents. Malheureusement, toutes les résistances au colonialisme se sont rendues coupables de telles exactions. Ce qui s’est passé samedi 7 octobre est une sorte de grand attentat-suicide collectif. Les combattants du Hamas, qui sont des kamikazes, savent qu’ils vont mourir et que leurs familles vont payer très cher.

      Pour en arriver là, il faut clairement avoir été soumis à un haut niveau d’endoctrinement religieux, mais aussi être dans un désespoir inouï. Pour la plupart, ils sont très jeunes et constituent un réservoir inépuisable. Je n’ai vraiment aucune sympathie pour leurs leaders, ni pour les moyens qu’ils emploient, ni pour le projet de société terrible qu’ils offrent aux Palestiniens, mais il faut bien comprendre que le réservoir de chair à canon qui compose les rangs des combattants du Hamas ne se tarira que si la politique d’Israël à l’égard de la Palestine change. »

    • Et maintenant ?

      « On ne peut pas vraiment savoir ce qui va se passer. Israël, c’est neuf millions d’habitants, une petite société. Quand on a d’un coup presque mille morts, qu’on est face à un tel degré d’horreur dans le crime, il est logique que la sidération l’emporte dans un premier temps. Le réflexe normal est un sentiment d’union nationale. Mais je lis depuis deux jours dans la presse israélienne des choses qui seraient inimaginables dans la presse française. Beaucoup de commentateurs israéliens sont absolument furieux, exigent la démission du gouvernement et disent, ce qui est vrai, qu’une des raisons pour lesquelles il y a eu tellement de morts est qu’il y avait très peu de soldats pour garder la frontière. Pour schématiser, l’armée israélienne est devenue une police de protection des colons. Des bataillons entiers sont employés à sécuriser des petites colonies de dix, quinze, vingt familles qui ne cessent de proliférer en Cisjordanie. Même les familles des kidnappés, qui ont donné hier une conférence de presse, sont très en colère contre le gouvernement. Donc un sentiment d’union nationale, oui, mais certainement pas autour de Netanyahou, dont cette attaque marque sans doute le début de la fin politique.

      Côté palestinien, vous aurez du mal à trouver des gens qui condamnent complètement les actes du Hamas et ce même si ce sont des opposants très affirmés à l’islam politique. Une chose est sûre : si les Palestiniens n’accèdent pas à un minimum de liberté, d’indépendance et de dignité, alors le pire est encore devant nous. »

    • https://lundi.am/La-nausee

      La révolution ainsi que la libération palestinienne sont nécessaires, et non pas de manière abstraite. Oui, la guerre, c’est sale, oui il y a du sang, des injustices, des “dommages collatéraux” AKA la mort d’innocents.

      Mais le Hamas joue mal. Il dessert la cause palestinienne, montrant un visage de terreur et de haine à la communauté internationale. Il désolidarise quand la solidarité envers le peuple palestinien est plus que jamais nécessaire. C’est l’enfer tout bonnement qui attend les Gazaouis cette semaine.

      La lutte décoloniale est aussi une lutte médiatique. Les images que j’ai vues et qui désormais hantent ma mémoire comme un cauchemar ineffable sont injustifiables. Ni au nom de la libération palestinienne, ni au nom de la révolution, je ne peux adouber ce que j’ai vu et continuer à porter le nom d’Homme.
      La vision de la barrière de sécurité passée au bulldozer est une réjouissance, une véritable évasion de prison. Les postes de police brûlés, les bases militaires saisies. Bien, il y a cohérence, les oppressés de toujours s’en prennent à l’oppresseur, ses institutions, son armée et sa police.

      Le reste est insupportable, tout bonnement. Entrer dans les foyers, tirer à bout portant sur des familles entières, violer des femmes sur les cadavres de leurs amis pour ensuite les exécuter ou parader, le corps nu et humilié, comme un trophée de guerre tandis qu’une foule en délire crache dessus. J’ai envie de vomir. Voilà que les “freedom fighters” s’abaissent au niveau de l’oppresseur, et peut-être même, s’enfoncent dans des ténèbres plus épaisses encore.

      Que ceux qui scandent que : ce sont de toute façon des colons, qu’ils n’avaient qu’à pas aller à une fête à la frontière de la prison à ciel ouvert qu’est #Gaza se posent la question ; tous ceux qui vont se coucher dans leur lit le soir alors qu’il y a sans-abris et réfugiés qui dorment au pied de leurs immeubles, méritent-ils la mort ? Ceux qui passent en sifflant devant les murs de nos prisons, songeant à leur crush, méritent-ils la mort ? Où commence la culpabilité ? Et ne sommes-nous pas tous coupables ?

    • Mais le Hamas joue mal

      Bon, pour moi ça sonne un peu comme « daesh joue mal », à un moment donné faut comprendre que le Hamas est un mouvement islamiste (et sûrement pas « décolonial »), qui souhaite l’anéantissement d’Israël (et probablement des juifs en général), c’est le pendant de Netenyahu, c’est juste qu’il y en a un qui a des mitraillettes et roquettes tandis que l’autre a des tanks et des missiles. Je comprends mieux l’incompréhension de certaines personnes si elles pensaient que le Hamas était un mouvement de « freedom fighters »...

    • https://lundi.am/L-instant

      Aujourd’hui être Musulman ou Juif en France, c’est le même cauchemar. La même peur en circulant dans l’espace public, la même violence contre nos deuils. La même instrumentalisation par l’extrême-droite. Nous sommes des minorités honnies, essentialisées, réduites à deux pôles dans un conflit territorial que les médias tentent de dépeindre comme civilisationnel. Nous sommes des gens qui souhaitent vivre, on compte nos morts en se demandant combien il en faudra encore pour que ça cesse. Nous ne sommes ni le gouvernement Israélien, ni le Hamas. « Sioniste », « Islamiste », « colon », « terroriste », tous ces termes qui nous écrasent et nous musèlent sont issus d’une même logique d’effacement de nos singularités et de déshumanisation. À qui cela profite de nous monter les uns contre les autres et qu’on s’entre déchire ? À ceux qui veulent nous appeler « barbares » ou bien « fourbes marionnettistes ». C’est contre eux que nous devons nous allier au lieu d’attendre de voir à qui ils jetteront la première pierre, le premier os. « Diviser pour mieux régner » est une tactique vieille comme le monde. Elle a déjà été employée par la France coloniale, avec succès.

  • Benxihu Colliery (17.12.2002)
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Benxihu_Colliery?oldid=466248037

    à propos de https://seenthis.net/messages/1012154
    Version avec mention des crimes japonais

    Benxihu (Honkeiko) Colliery (simplified Chinese: 本溪湖煤矿; traditional Chinese: 本溪湖煤礦), located in Benxi, Liaoning, China, was first mined in 1905. It started as a iron and coal mining project under joint Japanese and Chinese control. As time passed, the project came more and more under Japanese control. In the early 1930s, Japan invaded the north east of China and Liaoning province became part of the Japanese controlled puppet state of Manchukuo. The Japanese forced the Chinese to work the colliery under very poor conditions. Food was scarce and workers didn’t have sufficient clothing.[1] Working conditions were harsh and diseases such as typhoid and cholera flourished.[2] Typically miners worked 12 hour shifts or longer. The Japanese controllers were known to beat workers with pick handles and the perimeter of the mine was fenced and guarded. Many describe the work as slave labour.
    Coal dust explosion

    On April 26, 1942, a gas and coal-dust explosion in the mine killed 1,549, 34% of the miners working that day, making it the worst disaster in the history of coal mining.

    The explosion sent flames bursting out of the mine shaft entrance. Miners’ relatives rushed to the site but were denied entry by a cordon of Japanese guards who erected electric fences to keep them out. In an attempt to curtail the fire underground, the Japanese shut off the ventilation and sealed the pit head. Witnesses say that the Japanese did not evacuate the pit fully before sealing it; trapping many Chinese workers underground to suffocate in the smoke.[2] Thus the actions of the Japanese are blamed for needlessly increasing the death toll. It took workers ten days to remove all the corpses and rubble from the shaft. The dead were buried in a mass grave nearby. Many victims could not be properly identified due to the extent of the burns. The Japanese at first reported the death toll to be just 34.[1] Initial newspaper reports were short, as little as 40 words, and downplayed the size of the disaster as a minor event. Later the Japanese erected a monument to the dead. This stone gave the number of dead to be 1327.[3] The true number is believed to be 1,549.[4] Of this number, 31 were Japanese, the rest Chinese.[2] The mine continued to be operated by the Japanese until the end of World War II in 1945. Following the Japanese withdrawal, the workers took control of the site. With the liberation after the war, the Soviet Union investigated the accident. They found that only some of the workers died from the gas and coal-dust explosion. The Soviet report states that most deaths were of Carbon Monoxide poisoning due to the closing of ventilation after the initial explosion.[2]
    See also

    Coal power in China

    References

    1. De (尚), Shangbao (宝德). “About 1942, the Lake mine gas explosion oral information (关于1942年本溪湖煤矿瓦斯大爆炸口述资料)” (in Chinese). Retrieved 7 August 2010.
    2. “Chinazhaoge Blog” (in Chinese). sohu.com. Retrieved 7 August 2010.
    3. “The Lake coal mine explosion (本溪湖煤矿爆炸)” (in Chinese). Baidu Baike. Retrieved 7 August 2010.
    4. Yang (杨), Wenjie (雯洁). “Hidden behind the world’s largest coal mine accident lies (Figure) - 世界最大煤矿事故背后藏谎言(图)” (in Chinese). Sina News. Retrieved 7 August 2010.

    #Chine #Japon #Mandchoukouo #occupation #crime_de_guerre #génocide #mine #charbon #exploitation_minière #mineurs

  • L’armée ukrainienne a mis en danger les civils, selon Amnesty .lorientlejour - Amnesty
    https://www.lorientlejour.com/article/1307674/larmee-ukrainienne-a-mis-en-danger-les-civils-selon-amnesty.html

    L’armée ukrainienne a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées pour repousser l’invasion russe, a affirmé jeudi Amnesty International.

    De telles tactiques violent le droit international humanitaire, avertit l’ONG dans un communiqué. « Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu’elles opèrent dans des zones peuplées », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. « Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l’armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire », a-t-elle ajouté.


    Un soldat ukrainien saute dans une tranchée dans la région de Kharkiv, pendant l’invasion russe de l’Ukraine, le 3 août 2022. Photo REUTERS/Vyacheslav Madiyevskyy TPX IMAGES OF THE DAY

    Entre avril et juillet, des chercheurs d’Amnesty International ont enquêté sur les frappes russes dans les régions de Kharkiv (est), du Donbass et de Mykolaïv (sud-est), inspectant les sites touchés par des frappes et interrogeant des rescapés, des témoins et des proches de victimes. Selon l’ONG, ces chercheurs ont trouvé des preuves que les forces ukrainiennes lançaient des frappes à partir de zones résidentielles peuplées et avaient établi des bases dans des bâtiments civils dans 19 villes et villages de ces régions.

    La plupart des zones résidentielles où se trouvaient les soldats étaient situées à des kilomètres des lignes de front, note Amnesty, soulignant que d’autres options qui n’auraient pas mis en danger les civils - comme des bases militaires ou des zones densément boisées à proximité - étaient possibles. L’ONG indique qu’à sa connaissance, les soldats qui se sont installés dans ces zones d’habitation n’ont pas demandé aux civils d’évacuer. Elle affirme que les forces ukrainiennes ont établi des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux.

    Si l’ONG dénonce ces tactiques ukrainiennes, elle insiste sur le fait qu’elles ne « justifient en aucun cas les attaques russes aveugles » qui ont frappé les populations civiles. Amnesty international dit avoir contacté le ministère ukrainien de la Défense à propos des conclusions de ses recherches le 29 juillet mais n’avoir pas reçu de réponse au moment de la publication du communiqué.

     #ukraine #crime_de_guerre #civils #facisme #Zelinsky #guerre #otan #uene trouve rien à redire à cela #Amnesty,

  • Entre l’Amérique et Israël, ce n’est plus ce que c’était
    https://www.nouvelobs.com/monde/20210520.OBS44248/entre-l-amerique-et-israel-ce-n-est-plus-ce-que-c-etait.html

    C’était dimanche 16 mai, sur la populaire chaîne câblée HBO. Les Etats-Unis se disent les « amis indéfectibles » d’Israël ? Si c’est le cas, « j’oserais espérer qu’un ami véritable me dise quand je me comporte comme un #trou_du_cul, et plus encore quand je commets un putain de #crime_de_guerre ». La charge au canon de l’humoriste #John_Oliver, qui n’exemptait pas le Hamas de ses responsabilités mais refusait une lecture « torts partagés » du conflit, et critiquait vertement la justification offerte par les présidents américains successifs, selon laquelle « Israël a le droit de se défendre », a mis dans le mille.

  • « Soldats sans lois », des crimes de guerre (France, Allemagne, Australie, États-Unis...) niés, maquillés...
    https://www.heise.de/tp/features/Gesetzeslose-Soldaten-von-Kunduz-bis-Bounti-5035770.html

    In allen Kriegen töten Soldaten völkerrechtswidrig Zivilisten. Geahndet wird das fast nie. Regierungen finden stets neue Wege, um Strafen zu vermeiden

    Am 5. Januar 2021 schoss ein französischer Helikopter in eine Menschenmenge in Zentral-Mali und tötete dabei rund 20 Gäste einer Hochzeitsfeier. Das berichteten Bewohner des nahegelegenen Dorfes Bounti der französischen Nachrichtenagentur AFP.1 Frankreichs Regierung bestreitet jedoch, dass Zivilisten getötet wurden. Drohnen hätten – je nach Quelle eine Stunde bis Tage zuvor – Informationen gesammelt, anhand derer die Getöteten als Terroristen ausgemacht worden seien. Tabital Pulakuu, eine transnationale Organisation zur Förderung der Kultur der ethnischen Gruppe der Fulani, und Berichte der Hilfsorganisation Ärzte ohne Grenzen bestätigten hingegen die Aussagen der Dorfbewohner.

    #crime_de_guerre #militaire #double_morale

  • Trump pardons #Blackwater contractors jailed for massacre of Iraq civilians
    https://www.theguardian.com/world/2020/dec/23/trump-pardons-blackwater-contractors-jailed-for-massacre-of-iraq-civili

    President Donald Trump has pardoned four Blackwater security guards who were given lengthy prison sentences for killing 14 civilians in Baghdad in 2007, a massacre that caused international uproar over the use of private contractors in war zones.

    The four – Paul Slough, Evan Liberty, Dustin Heard and Nicholas Slatten – were part of an armoured convoy that opened fire indiscriminately with machine-guns and grenade launchers on a crowd of unarmed people in the Iraqi capital. Known as the Nisour Square massacre, the slaughter was seen as a low point in the conflict in Iraq.

  • Russia and Assad committed war crimes in Syria, Amnesty - InfoMigrants

    “Even by the standards of Syria’s calamitous nine-year crisis, the displacement and humanitarian emergency sparked by the latest onslaught on Idlib has been unprecedented. The UN Security Council must not cut the vital lifeline of cross-border humanitarian aid while thousands of lives hang in the balance,” said Heba Morayef, Amnesty International’s Middle East and North Africa Director.

    #Covid-19#Syrie#ONU#Al-Assad#Russie#Déplacés#Guerre#Crime_de_guerre#migrant#migration

    https://www.infomigrants.net/en/post/24681/russia-and-assad-committed-war-crimes-in-syria-amnesty

  • #Havrin_Khalaf, un #crime_de_guerre doublé d’un #féminicide
    http://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2019/10/Havrin-Khalaf-Rojava.jpg

    Havrin Khalaf (#Xelef) avait 35 ans. Elle était kurde. Son engagement auprès des femmes dans le nord de la Syrie, au #Rojava était constant.

    Des mercenaires islamistes ont profité de l’invasion turque pour l’assassiner dans des conditions particulièrement atroces et dégradantes. Il s’agit d’un des nombreux crimes de guerre qui accompagnent l’attaque des forces turques et ses supplétifs djihadistes, doublé d’un féminicide avéré.

    Hommage soit rendu à cette femme, qui, avec beaucoup d’autres, oeuvrait dans cette partie du Moyen-Orient pour la cause des femmes, de la démocratie et de la paix.

    Havrin Khalaf luttait auprès des femmes musulmanes au Rojava. Elle y défendait un modèle d’égalité hommes-femmes. Dans cette région où les tribus restent un modèle d’organisation sociale respecté par les peuples arabes présents, elle avait fait avancer auprès des femmes une résistance au patriarcat, que beaucoup avait éprouvée davantage encore, alors que Daech ces dernières années développait son idéologie meurtrière.

    C’était aussi une militante politique, co-présidente avec un homme arabe, du parti “Avenir de la Syrie” et membre de la direction du Conseil démocratique syrien, formé en 2014, après la reconquête de Kobanê où les combattantes s’illustrèrent de façon éclatante pour repousser les djihadistes. Elle fut donc de celles qui oeuvrèrent, après la proclamation d’une direction fédérale kurde, arabe et assyrienne au Rojava, en 2016, au Nord de la Syrie, pour que les femmes occupent à part entière, de façon paritaire, toutes les responsabilités dans la construction du processus démocratique ouvert.

    Elle luttait pour le pluralisme, l’alliance entre Kurdes, Arabes,,Turkmènes, qu’ils soient musulmans, chrétiens et yézidis. Pour elle, le combat, était le même contre le régime de Bachar El-Assad et contre l’Etat Islamique. Celui contre le patriarcat en constituait aussi le ciment.

    En assassinant de façon ignoble Havrin Khalaf, en s’acharnant sur son corps, c’est à la fois la femme et les idées qui l’animaient que les djhiadistes ont voulu tuer. Personne ne croira au hasard dans ce crime de guerre, perpétré dès l’annonce de l’invasion turque et du retrait américain.

    Les assassins ont pensé que ce crime passerait inaperçu, dans le chaos créé par l’offensive turque, les dizaines de milliers de déplacés (160 000 aujourd’hui selon l’ONU), les bombardements. Et, en effet, c’est seulement après l’hommage qui lui a été rendu, pour l’accompagner en terre, que les informations sont devenues plus précises et que certains médias internationaux s’y sont intéressés. A notre grand étonnement, et nous nous en sommes interrogés, même les réseaux kurdes à l’international, bien sûr submergés par la gravité des attaques, n’avaient pas donné à ce meurtre sa véritable importance, et la force symbolique qu’il recèle.

    Dans la même journée en effet, d’autres crimes de guerre étaient commis, sur les mêmes axes, et souvent filmés par leurs auteurs, supplétifs syriens de l’armée turque, (“Ahrar al-Sharqieah”), en avant poste de l’attaque. Ces vidéos circulent et sont autant de preuves des atrocités commises et de celles à venir, tant elles se confondent depuis cinq ans sur ce terrain de guerre. D’ailleurs, un des auteurs présents sur ces vidéos a été identifié comme étant un islamiste recyclé par les forces turques, dans la soit disant armée nationale syrienne… Et c’est d’ailleurs pour cela que le torchon turc islamo-nationaliste Yeni Safak écrivait dimanche 13 : “À la suite d’une opération réussie, la secrétaire générale du Parti du Futur de la Syrie, liée au parti politique terroriste PYD, a été mise hors d’état de nuire”.

    Nous tenions à rendre hommage à une combattante civile de la paix, une inlassable activiste de la cause des femmes, et une diplomate connue de beaucoup de dirigeants européens.

    http://www.kedistan.net/2019/10/15/havrin-khalaf-un-crime-de-guerre-double-dun-feminicide
    #assassinat #meurtre

  • Holocaust versus Nakba ? | Telepolis
    https://www.heise.de/tp/features/Holocaust-versus-Nakba-4533266.html
    Cet article décrit l’idéologie sioniste et sa justification du nettoyage ethnique de la Paestine depuis 1948. Le texte est remarquable parce qu’il cite les auteurs sionistes d’aujourd’hui qui reconnaissent et justifient chaque crime commis contre les Palestiniens. Leurs arguments ne tiennet pas debout quand on les soumet à une critique systématique. La conclusion s’impose que l’État d’Israël poursuit une politique illégale et meurtrière dont les acteurs méritent une inculpation pour de nombreux crimes dont la définition est le résultat des procès de Nuremberg.

    Les positions sionistes décrites ici constituent une des raisons d’être de la Bundesrepublik Deutschland où on prend souvent des mesures draconiennes contre les personnes qui osent critiquer l’État d’Israël et les crimes commis par ses agents.

    Zur Tiefenstruktur des sogenannten Israel / Palästina - Konflikts

    Es gibt Umstände in der Geschichte, die ethnische Säuberungen rechtfertigen.
    Benny Morris

    Und der Genozid an den Juden ist ein solcher Fall.

    Mit der Staatsgründung Israels im Jahre 1948 ist die Vertreibung von etwa 750.000 Palästinensern untrennbar verbunden. Wie ist diese Vertreibung aus heutiger Sicht zu beurteilen?

    Darüber macht sich bei uns, in Übereinstimmung mit der israelisch/zionistischen Strategie der Ablehnung der Nakba als solcher (d.h. als einer Katastrophe), kaum jemand Gedanken. Dieser Beitrag versucht es zumindest.(1)

    1 Der Palästina-Konflikt

    1.1 Worum geht es im Palästina-Konflikt, dem Nahost-Konflikt? Nicht einmal darüber gibt es Konsens. Außer vielleicht darüber, dass zwei Gruppen von Menschen Anspruch auf ein und dasselbe Land erheben: auf das ehemals britische Mandatsgebiet Palästina.

    1.2 Unter beiden Gruppen gibt es solche, die das Land ausschließlich für die eigene Gruppe beanspruchen (Maximalisten); und solche (die Nicht-Maximalisten), die bereit sind, das Land mit der anderen Gruppe zu teilen, entweder durch Teilung des Landes (Zweistaaten- Lösung) oder in einem gemeinsamen Staat (Einstaaten-Lösung).

    1.3 Die erhobenen Ansprüche auf das Land sind unterschiedlichster Art: religiös (das Land selbst als Geschenk Gottes), historisch, rechtlich, ökonomisch, politisch (global wie lokal) und auch moralisch. Miteinander verbunden sind diese verschiedenartigen Begründungen für den Anspruch auf das Land in Form von so genannten Narrativen (Kollektiv-Geschichten), mit deren Hilfe sich die Identitäten der Gruppen und Untergruppen bilden und festigen.

    1.4 Ein gemeinsames, den bisherigen Konflikt transzendierendes (israelisch-jüdisches / palästinensisch-arabisches) Narrativ ist bislang nicht in Sicht. Im Gegenteil: Ein wesentlicher Effekt der zunehmenden medialen Inszenierung des Konflikts scheint der zu sein, dass sich die einander widersprechenden Narrative weiter verhärten. Fast hat man den Eindruck: an einem diese Widersprüche auflösenden gemeinsamen Narrativ hat so gut wie niemand echtes Interesse.

    1.5 Die Folge ist: Keine Seite ist derzeit imstande, die Welt aus der Sicht der anderen Seite zu sehen. Und so ist sie dazu in der Regel auch nicht willens. Solange dies so bleibt, ist der Konflikt nicht lösbar. Jedenfalls nicht einvernehmlich.

    1.6 Bei der Begründung der Ansprüche auf Palästina spielen quer über die verschiedenen (religiösen, historischen etc.) Kategorien hinweg auf israelischer Seite vor allem die Erinnerung an die Shoa (den Holocaust) und auf palästinensischer Seite die an die Nakba (die ethnischen Säuberungen von 1948/49) eine wichtige Rolle. Diese Erinnerungen (als historische Reminiszenzen wie auch als Imperative) bilden das Herzstück der konkurrierenden Narrative.

    1.7 Diese Erinnerungen begründen auch eine der wenigen Gemeinsamkeiten: Beide Seiten sehen sich primär als Opfer. Und beide Seiten sind das auch. Aber, und vielleicht liegt genau darin die zentrale Tragik des Konfliktes: Beide Seiten sehen - auch in ihrem gegenseitigen Verhältnis - fast ausschließlich nur sich selbst als Opfer.

    2 Die Nakba

    Vor diesem allgemeinen Hintergrund nun zur Nakba selbst.

    2.1 In keinem Punkt divergieren die beiden Narrative stärker als in diesem. Verständlicherweise. Denn bei diesem Thema geht es für beide Seiten (bisher) um alles oder nichts.

    2.2 Der einzige Konsens - ist dieser: Im Kontext des 48er Krieges kam es zu einem erheblichen Bevölkerungs-Transfer, von dem etwa eine ¾ Million Palästinenser betroffen waren. Punkt. Ende des Konsenses.

    2.3 Die israelische Seite wollte diesen Transfer anfangs - und will das unter den letzten Rechts-Regierungen zunehmend wieder - am liebsten so verstanden wissen: Diese Flucht war großteils eine Reaktion auf entsprechende Aufforderungen von Seiten der Führung der angreifenden arabischen Armeen; diese sollten freies Schussfeld haben. Nach dieser Auffassung hätten die Palästinenser demnach ihre Dörfer freiwillig verlassen; ihre Flucht war, von wenigen Ausnahmen abgesehen, nicht die Folge einer Vertreibung.

    2.4 Die Forschungen der sogenannten Neuen Historiker aus den 80er und 90er Jahren widersprechen dieser Darstellung.2 Die Vertreibungen waren von langer Hand - von speziellen Transfer-Kommittees - geplant, fanden zum Teil bereits vor dem Kriegsbeginn statt, waren ersichtlich gut koordiniert, etc.

    2.5 Als die zwei bedeutendsten historischen Pionierarbeiten zur Nakba können gelten: Die 1987 erschienene Arbeit The Birth of the Palestinian Refugee Problem 1947 - 1949 des israelischen Historikers Benny Morris; und das von Walid Khalidi 1992 hrsg. Buch All That Remains: The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israel in 1948, ein Almanach der zerstörten Dörfer, „unverzichtbar für jeden, der die ungeheuren Ausmaße der Katastrophe von 1948 begreifen möchte“.3

    2.6 Was man wissen könnte, deckt sich, sobald es um Macht geht, freilich selten mit dem, was man (auch öffentlich) wissen will. Im politischen Diskurs zur Nakba wird jedenfalls auch jetzt noch oft weiterhin so gesprochen, als hätte es den durch Khalidi und Morris definierten Erkenntnisstand zur zionistischen Planung und Durchführung der Nakba gar nie gegeben.

    Angesichts dieser Lage empfehle ich Ihnen dringend: Machen Sie, ehe Sie sich auf eine Diskussion mit einem angeblichen Nakba-Experten einlassen, bei diesem unbedingt vorher den Khalidi/Morris-Test: Ignorieren Sie den betreffenden Experten, wenn dieser noch nicht auf deren Erkenntnisstand aus den 80er/90er Jahren ist. Sie werden sehen: Dieser Test erspart Ihnen sehr viele nutzlose Diskussionen.

    2.7 Auch der Morris-Forschungsstand ist nicht mehr der neueste. Wer sich für dieses Thema überhaupt zu interessieren getraut, wird auch das neue, bereits 2010 bei Zweitausendeins auch auf Deutsch erschienene Buch von Ilan Pappe kennen bzw. sollte es kennen. Es hat den geradezu ungeheuer klaren Titel: Die ethnische Säuberung Palästinas.

    Die Differenz zu Morris ist diese: Während sich die ethnischen Säuberungen für Morris primär durch die Notwendigkeiten des 48er Krieges erklären lassen, hebt Pappe in seinem Werk auf den weit über die damaligen Kriegsnotwendigkeiten hinausgehenden eigenständigen Charakter dieser Säuberungen ab.

    Sie können sich vielleicht vorstellen, wie heftig über die Details dieser Differenz zwischen Morris’s Kriegsparadigma einerseits und dem Pappe’schen ethnische Säuberungen-Paradigma andererseits gestritten wird - derzeit und gewiss auch noch lange. Wobei daran zu erinnern ist, dass viele Dokumente auch heute noch nicht zugänglich sind.

    2.8 Wäre es in dieser Lage nicht angezeigt, auch hier das zu tun, was wir in anderen vergleichbaren Kontexten - z.B. gegenüber Türken und Armeniern - doch sonst so gerne tun? Nämlich: zur Klärung der offenen Fragen die Einrichtung gemischter (in diesem Fall also: israelisch/palästinensischer) Forschungskommissionen zu empfehlen?

    2.9 Und natürlich ist auch dieser Streit kein bloß akademischer. Schließlich geht es bei diesem Thema, wie oben schon gesagt, ums Ganze. Wie man die Nakba sieht bzw. wie man die Nakba zu sehen hat, das bleibt schließlich nicht folgenlos. Insbesondere nicht ohne Folgen dafür, wie man mit den direkten Folgen der Nakba umzugehen hat: mit den vertriebenen palästinensischen Flüchtlingen.

    3 Die Nakba und das Rückkehrrecht

    3.1 Aus der Sicht des Völkerrechts ist die Sache klar. Die Vollversammlung der UNO hat in der Resolution 194 vom 11.12.1948 den Palästinensischen Flüchtlingen grundsätzlich das Recht auf Rückkehr in ihre Heimat und/oder auf Entschädigung zugesprochen, wobei sich diese Resolution auf die (einen Tag zuvor verabschiedete) Allgemeine Erklärung der Menschenrechte (insbes. Art 13.2 und 17.2) stützt. Diese Rückkehr-Resolution wird seit 1948 Jahr für Jahr bekräftigt.

    Aber wer kümmert sich im Kontext des Palästina-Konflikts schon wirklich darum, was das Recht sagen würde? Die Umsetzung der Resolution 194 von 1948 wurde bis heute verhindert.

    3.2 An dieses Rückkehr-Recht klammert sich bei den Palästinensern, nachdem sie alles andere verloren hatten, der Rest an Hoffnung. Dieses Recht gehört zum Kern ihrer Identität. Es ist für sie prinzipiell unverhandelbar.

    3.3 Dasselbe gilt exakt für die Negation dieses Rechts durch das zionistische Israel. Eine Rückkehr der vertriebenen Palästinenser würde die Transformation Israels in einen binationalen Staat bedeuten - und damit das Ende des gerade dank der Nakba 1948 zum Erfolg geführten zionistischen Projekts.

    3.4 Genau aus diesem Grund fordert Israel immer wieder die Anerkennung seiner Existenz als jüdischem Staat, womit primär einfach ein Staat gemeint ist, in dem eine (möglichst große) jüdische Mehrheit garantiert ist.

    Wer das Existenzrecht Israels (in diesem Sinne) anerkennt, sollte also wissen, was er damit tut: Er bestreitet damit eo ipso genau das, was die UNO-Rückkehr-Resolution fordert. Woraus folgt: Zur deutschen Staatsraison gehört derzeit auch … genau: auch die Nicht-Umsetzung dieses Rückkehrrechts!4

    3.5 Es ist schlicht die Angst vor dem Ende des zionistischen Projekts, woraus sich im Kontext der palästinensischen Flüchtlingsproblematik das ganze Spektrum der so genannten israelischen Ablehnungs- bzw. Verweigerungs-Politik (The Politics of Denial)5 erklärt. Wie das offizielle Israel anfänglich

    – Das Vorkommen bzw. das Ausmaß bzw. die Intentionalität der Vertreibungen ja sogar (man erinnere sich an Golda Meir’s entsprechendes Diktum „Es gibt keine Palästinenser“)
    – Die Existenz von Palästinensern bestritten hat, so lehnt es über
    Das Recht auf Rückkehr bzw. Entschädigung der vertriebenen Palästinenser hinaus auch
    – Jegliche (moralische) Verantwortung für die Nakba schlechterdings ab.

    3.6 Die Argumente, auf die sich diese zionistische Position der eigenen Unverantwortlichkeit stützt, sind die üblichen. Sie sind ziemlich platt - und eigentlich gar keiner näheren Betrachtung würdig. Aber leider gilt ja nur allzu oft: Je schwächer (oder noch einfacher: je blöder) ein Argument ist, desto wirksamer ist es. Das „selber-schuld“-Argument etwa, das besagt: Es waren die Palästinenser, die, anders als die Yishuv, den UN-Teilungsplan abgelehnt und mit dem Krieg angefangen hatten - und darum seien sie für alles, was in diesem Krieg passiert sei, schließlich selber verantwortlich - einschließlich der Vertreibungen und der mit diesen verbundenen Massaker. Oder dass die jüdischen Massaker nur Vergeltungsreaktionen auf palästinensische Gewalttaten gewesen seien. Oder das sogenannte na und?- bzw. was soll’s?-Argument, nach dem die Vertreibung der Palästinenser im Vergleich zum Holocaust doch nur ein Klacks gewesen sei.

    3.7 Der Politikwissenschaftler Saleh Abdel Jawad von der Birzeit Universität hat Recht, wenn er sagt, dass diese Argumentations- bzw. Ausweich-Strategien nichts anderes als „Versuche“ seien, es "Israel zu ersparen, das an den Palästinensern begangene Unrecht [auch nur] zu thematisieren."6

    3.8 Der Gipfel der zionistischen Verdrängungs-Politik manifestiert sich in dem schon 2011 beschlossenen Gesetz, wonach all jenen Gemeinden Finanzhilfen der Zentralregierung verwehrt werden, die die israelische Staatsgründung von 1948 öffentlich als Nakba (als Katastrophe) bezeichnen. Noch weitaus schärfere Gesetzesvorhaben sehen vor, dass sogar die öffentliche Benennung der israelischen Staatsgründungs-Vorgänge als Nakba generell unter Strafe gestellt wird.

    4 Prolegomena zu einer Ethik der Nakba

    Betrachten wir zum Schluss noch jene Position, die gerade keine Ausweichposition ist, vielmehr eines der härtesten Beispiele für eine aggressive Vorwärts-Strategie. Der Fall mag Sie schockieren; aber vielleicht dient gerade dies der nötigen Klarheit.

    4.1 Die große Figur unter den israelischen Neuen Historikern habe ich oben schon herausgehoben: Benny Morris. Es dürfte niemanden geben, der die aus den bisher zugänglichen israelischen Quellen ermittelbaren Fakten zur Nakba besser kennt. Wenn es um die von den jüdischen Milizen verübten ethnischen Säuberungen um 1948 herum geht, so weiß Morris genau, worum es geht.

    Und ausgerechnet dieser Mann wirft heute Ben Gurion, dem Hauptverantwortlichen für diese Säuberungen, vor, diese ethnischen Säuberungen nicht radikal genug durchgeführt, sie nicht konsequent genug zu Ende gebracht zu haben.

    4.2 Ich zitiere aus dem Interview jetzt etwas ausführlicher.7 (Die fett-Hervorhebungen in diesem Interview stammen von mir. Es sind die zentralen Stellen, auf die ich gleich noch besonders eingehen werde.)

    Ari Shavit: Sie sind ein Experte für die Greueltaten des Jahres 1948. Rechtfertigen Sie letztlich all das? Befürworten Sie den Transfer von 1948?

    Benny Morris: […] unter bestimmten Bedingungen ist Vertreibung kein Kriegsverbrechen. Ich denke nicht, dass die Vertreibungen von 1948 Kriegsverbrechen waren. Du kannst kein Omelett machen, ohne Eier zu zerbrechen.

    Ari Shavit: Wir sprechen über die Ermordung von tausenden Menschen, der Zerstörung einer gesamten Gesellschaft.

    Benny Morris: Eine Gesellschaft, die droht, Dich zu zerstören, zwingt Dich, sie zu zerstören. Wenn die Wahl besteht zwischen Zerstören oder selbst zerstört zu werden, ist es besser zu zerstören. […]

    Ari Shavit: Wenn also die Kommandeure der Operation Dani dastehen und den langen und schrecklichen Flüchtlingsstrom der 50.000 Menschen, die aus Lod vertrieben wurden, auf seinem Weg nach Osten beobachten, stehen sie dann dort gemeinsam mit ihnen? Rechtfertigen Sie sie?

    Benny Morris: Ich kann sie zweifellos verstehen. Ich verstehe ihre Motive. Ich glaube nicht, dass sie irgendwelche Gewissensbisse hatten und an ihrer Stelle hätte ich auch keine gehabt. Ohne diese Tat hätten sie den Krieg nicht gewonnen und kein Staat wäre entstanden. […] Es gibt Umstände in der Geschichte, die ethnische Säuberungen rechtfertigen. Ich weiß, dass dieser Begriff im Diskurs des 21. Jahrhunderts völlig negativ ist, aber wenn die Wahl zwischen ethnischer Säuberung und Genozid - der Vernichtung deines eigenen Volkes - besteht, dann ziehe ich ethnische Säuberung vor. […]

    Ari Shavit: Sie haben eine interessante Wandlung durchgemacht. Sie zogen aus, Ben- Gurion und das zionistische Establishment kritisch zu erforschen, aber letztlich identifizieren sie sich sogar mit ihnen. Ihre Worte sind so hart wie deren Taten.

    Benny Morris: Da mögen Sie Recht haben. Weil ich den Konflikt intensiv erforscht habe, war ich genötigt, mich mit den tiefgehenden Fragen auseinanderzusetzen, mit denen diese Leute fertig werden mußten. Ich verstand die problemat ische Situation, in der sie sich befanden und vielleicht habe ich einen Teil ihrer Weltsicht übernommen. Aber ich identifiziere mich nicht mit Ben-Gurion. Ich glaube, er hat 1948 einen schwerwiegenden historischen Fehler gemacht. Obwohl er das demographische Problem und die Notwendigkeit, einen jüdischen Staat ohne große arabische Minderheit zu errichten, verstand, bekam er im Verlauf des Krieges kalte Füße. Letztlich hat er gezögert.

    Ari Shavit: Ich bin nicht sicher, ob ich richtig verstehe. Sagen Sie, Ben-Gurion hätte zu wenige Araber vertrieben?

    Benny Morris: Wenn er schon die Vertreibung begonnen hat, hätte er sie vielleicht auch zu Ende bringen sollen. Ich weiß, dass das die Araber und die Liberalen und all die politisch Korrekten sprachlos macht. Aber mein Gefühl sagt mir, dass dies hier ein ruhigerer Ort wäre und weniger Leid herrschen würde, wenn die Sache ein für alle Mal zu Ende gebracht worden wäre. Wenn Ben-Gurion eine große Vertreibung durchgeführt und das gesamte Land gesäubert hätte: das ganze Land Israel bis zum Jordan. Es mag sich noch zeigen, dass dies sein fataler Fehler war. Wenn er eine vollständige Vertreibung durchgeführt hätte - und keine teilweise - , hätte er den Staat Israel auf Generationen hinaus stabilisiert.

    Und dann folgt der Absatz:

    Ari Shavit: Ich kann kaum glauben, was ich höre.

    Benny Morris: Wenn sich das Ende der Geschichte als düster für die Juden erweist, wird dies daran liegen, weil Ben-Gurion den Transfer 1948 nicht vollendet hat. Weil er eine große und unberechenbare demographische Reserve in der Westbank und Gaza und in Israel selbst beließ. […].

    4.3 So schockierend dieses Interview für einige von uns auch immer sein mag, so kommt ihm doch das Verdienst zu, genau die Fragen aufzuwerfen, die man sich stellen muss, wenn man sich über die Nakba ein eigenes moralisches Urteil bilden will. Und selbst wenn man, wie ich, diese Position von Morris keineswegs teilt - seine Sichtweise zumindest zu kennen und zu verstehen, ist schon deshalb wichtig, weil er mit seinen Antworten in brutaler Offenheit nur das ausdrückt, was auch viele anderen denken.

    4.4 Wir werden mit diesem Interview auf die härteste aller denkbaren Fragen gestoßen, die es in dem Bereich der so genannten Kriegsethik bzw., allgemeiner, in dem sehr weiten Berich der Ethik der Gewalt überhaupt gibt. Diese Frage, ich bezeichne sie im Folgenden kurz als die Omega-Frage, lautet: Kann es gewisse extreme Ausnahme-Situationen geben, in denen sogar die schlimmsten Kriegsverbrechen bzw. sogar die schlimmsten Verbrechen gegen die Menschlichkeit erlaubt, ja sogar geboten sind?

    4.5 Churchill stand im 2. Weltkrieg genau vor dieser Frage. Seine Antwort kennen wir: Das Terrorbombing deutscher Städte. Seine Begründung war die gleiche wie die von Morris vorgebrachte: Das Terrorbombing war notwendig. Notwendig, um den worstcase zu verhindern: die Weltherrschaft Hitlers.

    4.6 Michael Walzer, der Klassiker der modernen Theorie des gerechten Krieges, hat die Omega-Frage genau anhand dieses Churchill-Beispiels diskutiert - und mit einer differenzierten Antwort versehen. Solange der Omega-Fall, die drohende Weltherrschaft Hitlers, wirklich gegeben war, war auch jenes Terrorbombing vertretbar. (Und dies, obgleich diese Bombardierungen ohne diesen Omega-Kontext ein extremes Kriegsverbrechen darstellen.) Sobald diese Gefahr nicht mehr bestand, nicht mehr. Also nicht mehr nach der deutschen Niederlage von El Alamain, 1942, bzw. nach Stalingrad, 1943. Die Bombardierung Dresdens im Februar 1945 war demnach, da nicht mehr durch die Omega-Regel gedeckt, ein klares Kriegsverbrechen.

    4.7 Das große Problem dieser ganzen Debatte ist natürlich dieses: Wann genau ist eine Situation derart schlimm, dass sie als relevanter extremer Ausnahmefall - als Omega-Fall - gelten kann? Und wer entscheidet darüber? Und lässt sich ein Omega-Fall überhaupt objektiv definieren? Schließlich unterscheidet sich, was jeweils als „schlimm“ gilt, von Person zu Person, von Gruppe zu Gruppe, ja von Kultur zu Kultur.

    Das sind für den engen Rahmen dieses Beitrags freilich viel zu große Fragen. Hier reicht aber die Feststellung, dass ein Genozid, ein laufender oder auch nur mit hinlänglicher Sicherheit bevorstehender, das allgemein anerkannte Paradigma für einen Omega-Fall darstellt.

    4.8 Und das ist genau der Fall, auf den auch Morris abhebt. Seine Kernthese besagt (wörtlich - siehe das oben schon Fettgedruckte): "Es gibt Umstände …, die ethnische Säuberungen rechtfertigen" Und ein Genozid ist (auch für ihn) so ein Fall. In unsere eigene obige Redeweise übersetzt - bzw. präzisiert - besagt diese Kernthese:

    Wenn ein Genozid in Gang ist oder mit hinreichender Sicherheit bevorsteht, dann ist - als ultima ratio, versteht sich - gegen ihn sogar eine ethnische Säuberung erlaubt.

    4.9 So weit, so vielleicht richtig - wie wir im Folgenden der weiteren Argumentation wegen einfach mal annehmen wollen.

    Aber, und das ist ein großes ABER: Reicht diese Wenn-Dann-Basis bereits als Rechtfertigung für die von Morris verteidigten ethnischen Säuberungen im israelischen Teil Palästinas?

    Mit Sicherheit nicht. Aus WENN-A, DANN-B alleine folgt nicht schon B. Es fehlt noch der Nachweis, dass A, das heißt der Nachweis dafür, dass im Kontext der Vertreibungen der Palästinenser tatsächlich ein Genozid vorlag oder bevorstand.

    4.10 Von welchem Genozid ist in diesem Morris-Interview überhaupt die Rede? Von welchem Genozid, zu dessen Beendigung bzw. Verhinderung die Vertreibung der Palästinenser tatsächlich notwendig war?

    4.11 Für Morris reicht freilich, wie das obige Interview zeigt, bereits das Postulat einer solchen genozidalen Omega-Situation, um die Haupt-Akteure der in dem Interview erwähnten Säuberungen, d.h. die Kommandeure der Operation Dani, zu verstehen. Was voraussetzt, dass Morris zumindest glaubt, dass diese Akteure ihrerseits glaubten, dass sie es mit einem Omega-Fall zu tun haben.

    4.12 Frage an die Historiker: War dem wirklich so? Glaubten das die Dani-Kommandeure - und auch deren Befehlsempfänger - tatsächlich?

    4.13 Und falls sie das tatsächlich geglaubt haben sollten - wäre das dann auch schon eine hinreichende Basis nicht nur für ein Verstehen, sondern auch für ein Rechtfertigen ihres Tuns? Wiederum: mit Sicherheit nicht.

    Ihr entsprechender Glaube würde zwar in der Tat erklären, warum sie, was sie taten, „ohne jede Gewissensbisse“ getan hatten. Aber wie gerade wir Deutschen aus unserer eigenen Vergangenheit, genauer: aus den Versuchen einer ‚Bewältigung’ unserer eigenen Vergangenheit her wissen: Fehlende Gewissensbisse sind mit den schrecklichsten Taten verträglich. Und spätestens seit dem Eichmann-Prozess könnte das doch wirklich jederman wissen.

    4.14 Noch einmal: Von welchem Genozid spricht hier Morris eigentlich?

    Ich vermute: Von keinem realen, insbesondere von keinem damals realen in Palästina. Morris „Genozid“-Bezug hebt vielmehr lediglich auf einen fiktiven Genozid ab, auf einen lediglich potentiellen.

    Dafür spricht die weitere Fettdruck-Stelle des Interviews. Dort heißt es, dass sie, die damaligen Akteure, ohne diese Vertreibungen bzw. Säuberungen "den Krieg nicht gewonnen [hätten] und auch kein Staat … entstanden [wäre]."

    4.15 Welche Relevanz hat das für das Morris’sche Genozid-Verhinderung-durch-ethnische Säuberungen-Argument? Die für den schlüssigen Zusammenhang notwendige Prämisse scheint für ihn so selbstverständlich zu sein, dass er sie gar nicht erst aussprechen zu müssen glaubt. Nämlich: Vor einem weiteren Genozid schützt uns nur ein eigener starker Staat.

    4.16 Morris’s Position ist also, aus der 48er Perspektive formuliert, diese:

    1. Um vor einem weiteren Genozid sicher zu sein, brauchen wir Juden einen eigenen möglichst starken jüdischen Staat.
    2. Einen solchen Staat gibt es nur dann, wenn Israel (a) im Unabhängigkeitskrieg als Sieger hervorgeht und (b) auch weiterhin nicht von Palästinensern in seinem Inneren bedroht ist.
    3. Und beides - der Sieg im Krieg wie die innere Sicherheit - erfordert die möglichst vollständige Säuberung Israels von den Palästinensern. Konklusion : Um vor einem weiteren Genozid sicher zu sein, ist eine möglichst vollständige Vertreibung der Palästinenser aus Israel notwendig - und, so glaubt Morris, insofern auch gerechtfertigt.

    4.17 Ich gehe auf diese Argumentation von Morris nicht nur deshalb so ausführlich ein, weil ich generell ein großer Fan von Offenheit bin - selbst dann, wenn diese Offenheit einigen weh tut; sondern vor allem deshalb, weil Morris mit dieser Argumentation radikal- zionistischen Klartext spricht. Mit seiner brutal expliziten Argumentation hat uns Morris so etwas wie einen ersten klaren Einblick in die andernorts meist nur implizit zum Einsatz kommende Software der radikal zionistischen Denkungsart verschafft.

    4.18 Nun ist diese Software zwar, was den Notwendigkeitsaspekt der Vertreibungen angeht, auf der Basis der angeführten Prämissen in sich perfekt logisch schlüssig, hat dafür aber zwei erhebliche Defizite.

    Zum einen sind alle drei Prämissen alles andere als evident, ja sogar höchst zweifelhaft. Und zum anderen hat diese Argumentation jetzt wirklich nichts mehr mit dem obigen Omega-Rechtfertigungsschema zu tun. Denn dieses bezieht sich bisher nur auf bereits vorliegende oder mit großer Wahrscheinlichkeit unmittelbar bevorstehende Omega-Situationen. Durch die von Morris vollzogene Erweiterung dieses Schemas auch auf aus heutiger Sicht bloss potentielle spätere Omega-Fälle verliert dieses Schema aber jegliche Überzeugungskraft.

    4.19 Das tut der weiten Verwendung dieses erweiterten Schemas freilich keinerlei Abbruch. Im Gegenteil: Rechtfertigen lassen sich mit dieser Erweiterung, wenn man diese akzeptiert, schließlich alle möglichen Arten von sogenannten präemptiven Verteidigungen. Und so verwundert es überhaupt nicht, dass Morris unter Rekurs auf dieses erweiterte Omega-Schema auch für einen möglichst baldigen Präemptionsangriff auf den Iran plädiert.

    4.20 Wie Sie sehen: Schon ein kurzer Blick auf Morris’s Versuch einer moralischen Rechtfertigung der jüdischen ethnischen Säuberungen in Palästina eröffnet ein sehr weites Feld. Ein für jetzt zu weites, klar.

    Deshalb jetzt nur noch dies: Ich habe Ihnen eine Reihe von Unterscheidungen und Fragen vorgestellt, die wir beachten müssen, wenn wir uns über das Problem der Rechtfertigungen der Vertreibungen der Palästinenser selber ein klares Urteil bilden wollen. Wie Sie mit diesen Unterscheidungen umgehen, das ist und bleibt jetzt Ihre Sache.

    Georg Meggle ist Analytischer Philosoph. Seit seiner Emeritierung (2009) lehrt er jeweils abwechselnd in Kairo (Winter) und Salzburg (Sommer).
    ––––––––––

    Fussnoten
    1
    Dieser Beitrag geht auf einen Vortrag zurück, den ich bereits 2011 zur Eröffnung der von Ingrid Rumpf betreuten Wanderausstellung Die Nakba. Flucht und Vertreibung der Palästinenser 1948 in der VHS Heidelberg gehalten hatte - und der bis heute nicht veröffentlich war. Der folgende Paragraph 1 entspricht dem Paragraph 2 meines 2010 verfassten Entwurfes für ein neues Grundsatzpapier der Nahostkommission von Pax Christi, unter dem Titel Menschenwürde und der Palästina-Konflikt, abgedruckt als 13. Kapitel in: Georg Meggle, Philosophische Interventionen, mentis Verlag, Paderborn, 2011, S. 197-201, nunmehr auch in dem eBook: Georg Meggle, Über Medien, Krieg und Terror (2019).

    2
    Von israelischer Seite vor allem: Simha Flapan, Benny Morris, Ilan Pappe und Tom Segev. Und von palästinensischer Seite: Whalid Khalidi, Rashid Khalidi, Sharif Kana’ana und Nur Masalha.

    3
    So Ilan Pappe, Die ethnische Säuberung Palästinas, Zweitausendeins, 2010, S. 15.

    4
    Diese Argumentation ist so noch nicht ganz wasserdicht (schreit also, wie diese Reflexionen generell, nach weiteren Differenzierungen): Denn auch wenn das Rückkehrrecht (nach der UNO-Resolution) umgesetzt würde, müsste das nicht auch schon das Ende der jüdischen Mehrheit in Israel bedeuten - denn die Palästinenser könnten sich ja statt für die Rückkehr für eine bloße Entschädigung entscheiden! Um genau dies zu erreichen, müssten die angebotenen Entschädigungen aber wohl entsprechend hoch sein. Was sicher auch ein dickes finanzielles Engagement anderer Länder beinhalten müsste.

    5
    Dazu: Nur Masalha, The Politics of Denial. Israel and the Palestinian Refugee Problem, London (Pluto Press), 2003.

    6
    So in seinem Beitrag in INAMO 54, S. 18.

    7
    Das von Ari Shavit durchgeführte Interview erschien am 09.01.2004 in der Zeitung Ha’aretz; die folgende deutsche Übersetzung findet sich in INAMO 49, 2007, S. 32

    #Israël #Paestine #Nakba #Shoa #Holocaust #idéologie #crimes_de_guerre #crime_de_guerre #génocide #impérialisme

  • U.S. War_Crimes in #Afghanistan Won’t Be Investigated — The Spark #1080
    https://the-spark.net/np1080601.html #CPI #crime_de_guerre #violence_sexuelle

    In 2017, the prosecutor for the #International_Criminal_Court (#ICC), Fatou Bensouda, asked to open an investigation into war crimes and crimes against humanity in Afghanistan. She said these were carried out by all sides, including the U.S. and the U.S.-backed government.

    She said, “There is reasonable basis to believe that, since May 2003, members of the U.S. armed forces and the #CIA have committed #war_crimes of #torture and #cruel_treatment, outrages upon personal dignity, and rape and other forms of #sexual_violence pursuant to a policy approved by U.S. authorities.” And she submitted more than 20,000 pages of evidence to back up her charges.

    But no surprise – the U.S. blocked this investigation. First, they revoked Bensouda’s visa, effectively kicking her out of the country. Then, in April of this year, the judges at the court rejected her request to investigate. They noted that they have been unable to get the U.S. to cooperate, and said the ICC should “use its resources prioritizing activities that would have a better chance to succeed.”

    Yes, the ICC has a better chance of “success” – but only if its investigations fit the interests of U.S. #imperialism!

  • Quand l’occident « libère » les peuples, ça donne ça. Résultat d’Amnesty, après analyse de grosses données + enquête sur le terrain.

    Raqqa le carnage de la coalition occidentale - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/conflits-armes-et-populations/actualites/des-milliers-de-civils-ont-ete-tues-lors-de-loffensive

    Plus d’un millier de civils ont été tués lors de l’offensive de la coalition dirigée par les Etats-Unis visant à débarrasser Raqqa de l’Etat Islamique.

    Et un webdoc dédié « Rhetoric versus Reality » :
    https://raqqa.amnesty.org

    #Amnesty #guerre #crime_de_guerre #Raqqa #Syrie #occident #webdoc

  • 26.4.1939 16:30 - Luftangriff auf Guernica – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Luftangriff_auf_Guernica


    Berlin en 1945 ? Non, c’est Guernica en 1937.

    Mars/avril 1937 - mon grand-père participe au premier crime de guerre de la Luftwaffe allemande. Pendant que les avions bombardent il s’occupe de l’infrastructure militaire et de la communication avec le ministère de l’aviation à Berlin/Wilhelmstraße. Lors de la fête de retour de la Legion Condor le 5.6.1939 la ville de Berlin rebâtise la plus grande partie de la Wannseestraße en Spanische Allee . Au 82ème anniversaire du crime elle porte toujours ce nom malgré de longues et vives protestation de la gauche. Mon grand-père n’a jamais été poursuivi pour sa participation à ce crime de guerre.

    Bereits am 31. März 1937, also knapp einen Monat vor Guernica, wurde die etwa 20 Kilometer entfernte Kleinstadt Durango von deutschen Flugzeugen bombardiert (siehe Luftangriff auf Durango und Krieg im Norden). Bei den Angriffen starben über 330 Menschen. Das Bombardement erlangte kaum Bekanntheit. Heute wird gemeinhin angenommen, dass die Deutschen in Durango ihre Flugzeuge und Waffensysteme für den anstehenden Luftangriff auf Gernika testen wollten.

    Guernica, eine Kleinstadt mit damals 5000 bis 6000 Einwohnern im Baskenland an der Nordküste Spaniens am Golf von Biscaya gelegen, befand sich zu dieser Zeit in einem schmalen, von den Republikanern kontrollierten Streifen, der jedoch durch die von General Francisco Franco angeführten Vorstöße schon im Juli des Jahres 1936 von den anderen republikanischen Gebieten abgetrennt worden war.

    Der Angriff

    Ziel des deutschen Angriffs auf Guernica war die Zerstörung einer 25 Meter langen und 10 Meter breiten Steinbrücke über den Fluss Oca, die das Zentrum mit dem östlichen Stadtteil Rentería verband. Dadurch sollte die Infrastruktur zerstört und den Truppen Francos ein leichteres Erobern der Stadt ermöglicht werden.

    Am Morgen des 26. April 1937, einem Montag, meldete die Besatzung einer Dornier Do 17 der Versuchsbomberstaffel 88 (VB/88) fälschlicherweise größere Truppenansammlungen am Rande Guernicas. In Wirklichkeit handelte es sich um Zivilisten auf dem Weg zum Markt. Der Stabschef der Legion Condor, Wolfram von Richthofen, sah hierin eine taktische Gelegenheit, die vermeintlichen „Reserven“ des Gegners – man vermutete hier 23 baskische Bataillone – zu isolieren und zu vernichten, und erhielt die Angriffsfreigabe von Oberst Vigón, dem Stabschef von Emilio Mola. Die Kommunikation zwischen von Richthofens Kommandoposten und dem Hauptquartier der Nationalen in Burgos soll nicht einwandfrei funktioniert haben und so kam es stattdessen zum direkten Angriff auf Gernika.[2]

    Nachmittags um 15:45 Uhr startete auf dem Flughafen Burgos, etwa 140 Kilometer südwestlich von Guernica gelegen, eine Do 17 mit vier Mann an Bord. Begleitet von Jagdfliegern aus Vitoria als Schutz flog die Maschine zunächst etwa zehn Kilometer auf den Golf von Biscaya hinaus (von der Seeseite erwarteten die Spanier keine Angriffe) und kehrte dann in einer Schleife nach Gernika zurück. Die Bomben, entriegelt um 16:30 Uhr, trafen jedoch nicht das Bauwerk, sondern fielen ins Stadtzentrum.

    Zehn Minuten später führte das Flugzeug die erste Staffel, bestehend aus drei Savoia-Marchetti SM.79 der italienischen Legion, über der Küste an. Diese steuerte über die Stadt und ließ die Bomben aus einer Höhe von etwa 700 Metern fallen.

    Um 17:00 Uhr hoben 50 Kilometer südlich der Stadt, in Vitoria, 10 Heinkel-He-51-Jäger ab; zur gleichen Zeit starteten 27 Bomber von Burgos aus. Bei diesen handelte es sich um behelfsmäßig umgebaute Transportflugzeuge vom Typ Junkers Ju 52/3m, welche nur mit provisorischen Bombenzielgeräten ausgestattet waren. Die größeren Flugzeuge gehörten zur Kampfgruppe 88 (K/88) und der VB/88, die einmotorigen Heinkels zur 3. Staffel der Jagdgruppe 88 (3.J/88). Geleitschutz flogen Messerschmitt Bf 109-Jäger der ersten beiden Staffeln desselben Verbandes (1. und 2.J/88).

    15 Minuten darauf trafen die He 51 in Guernica ein. Wenig später warfen die Ju 52 ihre Bomben in drei Wellen ab. Gegen 18:50 Uhr erreichten mehrere Bf 109 der 2.J/88 erneut den Ort und schossen auf die Flüchtenden. Zehn Minuten später flogen weitere He 51 den letzten Angriff.

    Durch die Bomben und das anschließende Großfeuer wurden etwa 80 Prozent aller Gebäude zerstört, unter anderem der Bahnhof und eine Olivenfabrik, deren Brand dichte Rauchwolken zur Folge hatte und die Zielgenauigkeit der späteren Angriffswellen beeinträchtigte. Die Rentería-Brücke allerdings war nicht von einer einzigen Bombe getroffen worden. Sie blieb genauso unbeschädigt wie eine kleinere Waffenfabrik und auch beide Krankenhäuser.

    Die Times berichtete am Tag nach dem Angriff aus Guernica, dass wahrscheinlich Hunderte von Menschen durch den Angriff gestorben seien. Die damalige baskische Regierung meldete 1654 Tote und 889 Verletzte. Diese Zahl wurde bei späteren Forschungen bezweifelt; man vermutete etwa 200 bis 300 Todesopfer. Die exakte Bestimmung der Opferzahl war und ist auch deshalb nicht möglich, weil sich (unregistrierte) Flüchtlinge in Guernica aufhielten.

    Der Militärhistoriker Klaus A. Maier betrachtet die Bombardierung der Stadt als ersten Verstoß der deutschen Luftwaffe gegen das Kriegsvölkerrecht. Sven Felix Kellerhoff schreibt hingegen, sie sei „vom Kriegsvölkerrecht als Grenzfall gerade noch gedeckt“ gewesen.

    #Espagne #Allemagne #Italie #guerre #nazis #crime_de_guerre #Berlin #Zehlendorf #Nikolassee #Wannseestraße #Spanische_Allee #Straßenumbenennung

  • Bien garder à l’esprit - Pour mesurer ce qu’est réellement l’administration Trump :

    In recent months, the Trump administration has taken a hard line, refusing to agree to any UN documents that refer to sexual or reproductive health, on grounds that such language implies support for abortions. It has also opposed the use of the word “gender”, seeing it as a cover for liberal promotion of transgender rights.

    UN waters down rape resolution to appease US’s hardline abortion stance | Global development | The Guardian

    https://www.theguardian.com/global-development/2019/apr/23/un-resolution-passes-trump-us-veto-threat-abortion-language-removed

    The UN has backed a resolution on combatting rape in conflict but excluded references in the text to sexual and reproductive health, after vehement opposition from the US.

    The resolution passed by the security council on Tuesday after a three-hour debate and a weekend of fierce negotiations on the language among member states that threatened to derail the process.

    The vote was carried 13 votes in favour. China and Russia abstained. On Monday, the US had threatened to veto the resolution but it is understood that last minute concessions on Tuesday morning got the US on side.

    Other omissions included calls for a working group to review progress on ending sexual violence.

    #viol #crime_de_guerre #crime_contre_l_humanité

  • Yémen : des armes made in France - Une enquête en partenariat avec Disclose.ngo | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/086089-022-A/yemen-des-armes-made-in-france

    Cette note a été transmise au Président de la République Emmanuel Macron, lors du conseil restreint de défense du 3 octobre 2018 à l’Élysée, en présence de la ministre des Armées, Florence Parly, du Premier ministre, Edouard Philippe et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

    Ces derniers ont tous pu consulter les quinze pages du document provenant de la direction du Renseignement militaire français (DRM), qui détaille l’ensemble des armes vendues par la France aux Émirats arabes unis et à l’Arabie saoudite. Des armes aujourd’hui utilisées dans la guerre au Yémen.

    Cette note révèle pour la première fois les positions, à la date du 25 septembre 2018, de l’armement français utilisé par la coalition saoudienne dans le conflit yéménite. Ces “Yémen Papers” contredisent la position du gouvernement français. Des armes françaises sont bien utilisées par la coalition dans la guerre au Yémen sur tous les fronts : air, terre et mer.

    https://www.arte.tv/sites/story/reportage/yemen-des-armes-made-in-france
    #crime_de_guerre #crime_contre_l'humanité #armement #industrie_de_la_mort #mensonge_d'état

  • Gaza : des enquêteurs de l’ONU suspectent Israël de crimes contre l’humanité lors des manifestations
    ONU Info - 28 février 2019 - Droits de l’homme
    https://news.un.org/fr/story/2019/02/1037422

    « La Commission a des motifs raisonnables de croire que des soldats israéliens ont commis des violations des droits de la personne et du droit humanitaire international lors de la "Grande Marche du retour". Certaines de ces violations peuvent constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité et doivent faire immédiatement l’objet d’une enquête par Israël », a déclaré le Président argentin de la Commission, Santiago Canton.

    La Commission a trouvé des motifs raisonnables de croire que des membres des forces de sécurité israéliennes avaient tué et blessé des civils qui ne participaient pas directement aux hostilités et ne constituaient aucune menace imminente.

    L’enquête a couvert la période allant du début des manifestations jusqu’au 31 décembre 2018.

    « Plus de 6.000 manifestants non armés ont été touchés par des tireurs d’élite militaires, semaine après semaine lors des manifestations » près de la barrière de séparation, selon la commission de l’ONU. Au cours des manifestations couvertes par l’enquête, 189 Palestiniens ont été tués.

    La Commission a constaté que les forces de sécurité israéliennes avaient tué 183 de ces manifestants avec des balles réelles, dont 35 enfants, trois ambulanciers paramédicaux et deux des journalistes, clairement identifiés.

    #ONU #marcheduretour

  • UN council: Israel intentionally shot children and journalists in Gaza - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/un-council-israel-intentionally-shot-children-and-journalists-in-gaza-1.697

    The investigative commission of the United Nations Human Rights Council that examined the most recent round of violence on the #Israel-#Gaza border presented its findings on Thursday, saying it found “reasonable grounds” that Israeli security forces violated international law.

    The commission determined that the majority of Gaza protesters who were killed by Israeli forces —154 out of 183 people — had been unarmed.

    The panel also recommended that UN members consider imposing individual sanctions, such as a travel ban or an assets freeze, on those identified as responsible by the commission.

    [...]

    The commiission found that 35 children had been killed, some from direct weapons fire. The commission also noted one case involving a disabled person in a wheelchair and direct fire at journalists who claimed that they were clearly identified as press. One commission member, Sara Hussein, responded that there was no justification for firing at children and the disabled, whom she claimed posed no danger. The commission also took note of injury to Israeli soldiers in the confrontations.

    The commission also recommended that materials it collected be transferred to the International Criminal Court in The Hague and that UN members “consider imposing individual sanctions, such as a travel ban or an assets freeze, on those identified as responsible by the commission.”

    #crimes #ONU #impunité

    En français, versions édulcorées
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/28/israel-mis-en-cause-par-une-commission-de-l-onu-pour-de-possibles-crimes-de-

    https://www.lorientlejour.com/article/1159486/lonu-accuse-israel-de-possibles-crimes-contre-lhumanite-a-gaza.html

    https://www.rts.ch/info/monde/10254221-l-onu-suspecte-israel-de-crimes-de-guerre-lors-des-manifestations-a-gaz