• Criminalités | Revue de géopolitique en ligne | Dossier : mafias et cinéma (1/2)

    http://geopolcrim.info/?page_id=10601

    « Vous ne voyez pas l’éléphant qu’il y a dans votre salon » (éditorial de Criminalités n°8)

    Pour tout un chacun, le cinéma vit de l’épopée supposée des gangsters, présentés comme des héros mythiques dont personne ne voudrait au fond, du destin fascinant mais tragique. Ceux-ci ne serviraient finalement qu’à mettre en lumière le génie créateur des grands artistes que sont les metteurs en scène et le tempérament explosif des acteurs stars, dans un divertissement tout à fait innocent.

    En réalité, ce sont plutôt les criminels les mieux organisés et les plus dangereux qui vivent du cinéma et prospèrent grâce à lui, pour le malheur de beaucoup et bientôt de la quasi-totalité des citoyens.

    C’est un coin de ce dossier largement méconnu que la revue CRIMINALITÉS entend soulever dans une série d’articles qui seront publiés dans ses numéros de septembre et octobre 2013, en commençant à expliquer comment

    – les mafias ont renforcé leur main-mise économique sur l’industrie du cinéma depuis la fin de la Prohibition aux Etats-Unis en 1933 :

    efficace machine à blanchir leur argent,

    réservoir de clients usagers ayant besoin de leurs produits stupéfiants pour leur créativité artistique,

    *véhicule quasi-intouchable avec l’industrie du show-biz pour transporter ces produits,

    ce fut et c’est plus que jamais sur tous les continents un secteur-clé de leur développement.

    – elles se sont fabriqué, en inspirant directement les personnages cinématographiques de tous leurs protagonistes, du petit tueur à l’hystérie bien contrôlée au Parrain énigmatique, bienveillant et sans pitié, une puissante légitimité sociale et culturelle, cachée par les paillettes des festivals, grâce à un mécanisme de RÉPULSION-FASCINATION-ATTRACTION-IMITATION

    – et comment l’industrie du cinéma leur permets d’entrer en contact avec les hommes politiques pour leur rendre mille services

    – mais aussi comment un cinéaste comme Fransesco Rosi a cherché et réussi à les raconter dans leurs dimensions les plus spectaculaires sans les valoriser

    #criminalié #mafia #cinéma #le_parrain

    • Oui, je l’ai rencontré à plusieurs reprises, nous avions des projets... hélas pas assez de temps, mais je ne renonce pas, le personnage est formidable. Il travaille en étroite collaboration avec un autre juge spécialisé en criminalité financière, Jean de Maillard, un autre juge génial, qui a été collaborateur du diplo pendant un temps et qui a écrit un livre superbe il y a deux ou trois ans.

      L’initiative et les initiateurs de cette initiative doivent absolument être soutenus.

    • Dans le papier de Ouest-France :

      « ...Charles-Henri de Choiseul qui préparait l’Ena en 68 (après Normale sup’ et Sciences-Po) n’a trouvé dans ces études « ni rigueur théorique ni connaissance pratique.

      - Je m’attendais à ce qu’on m’explique ce que j’avais vu quand j’étais gamin à Hayange. Je me suis dit : ces études-là, c’est de la merde. Je pense toujours que ce savoir-là n’est qu’une technique de pouvoir et ne rend pas compte de la réalité... »