• "le publique aura beau être plié en deux pendant deux heures jamais il n’aura la Palme d’or"
    Ma loute, Bruno Dumont, 2016
    Pour moi, il y a 5 réalisateurs français dont on se souviendra longtemps., Delépine, Kervern, Dupontel, Dumont et moi-même.
    Il faut les voir ses films à Bruno... Il faut voir son parcours aussi. Vous avez vu la vie de Jésus ? L’humanité ? Ok, on oubli twentynine palms.
    Mais je vous jure, la vie de Jésus, l’Humanité, Flandre, ça vous retourne. c’est juste, et puis c’est faux et puis c’est dure et puis c’est vrai mais pas trop quand même. C’est de l’humour ? Il se moque ? Mais c’est beau quand même ??? Et le rôle qu’il fait jouer aux personnages féminins, c’est beau comme la lumière ? Ou c’est absolument dégueulasse ?

    Et puis là, pouf, il fait une comédie. Mais mon dieu, j’ai jamais vu ça, il y a du Chaplin, et puis quand même du Zola. Je crois d’ailleur que le père Emile n’a pas vraiment connu la caméra.
    Là, donc, c’est merveilleux. Il nous prend des bourgeois, tous joués par des gens connus avec Fabrice Luccini que je n’ai jamais vu comme ça, méconnaissable, et les vrais gens, les prolos, c’est des amateurs, ou presque.
    Alors bon, j’avais adoré le petit quinquin sur Arte. Et là, on sent bien que la série, c’était son brouillon. Mais les gens n’aiment pas quand il n’y a pas Dubosc et que le territoire de la comédie n’est pas clairement délimité par une intrigue bien référencée dans le catalogue des enjeux à la con.
    Et si ça vous dit pour une fois de réagir à mes critiques à 2 balles, vous génez pas.
    https://www.youtube.com/watch?v=4lU1dR9X9VY


    #critique_a_2_balles #cinéma #bruno_dumont #ma_loute #2016 #Emile_zola #nord #fabrice_luccini #comédie

    • Je l’ai revu. Beaucoup de plaisir.
      Il me semble évident aujourd’hui qu’il faut appuyer, et crier partout la dimension marxiste de ce film. Un monde sépare les bourgeois si drôles du début du XXème siècle qui viennent en vacances tous les ans dans ce coin du Nord, et les héros, travailleurs des mers. Leur boulot c’est finalement, l’humiliation mise à l’image, de faire traverser les riches en les prenant dans ses bras pendant qu’on patauge dans la merde.
      Des quelques-uns ou quelques-unes qui prendront le film sous sa dimension anti-lgbt (cf. une conversation désagréable que j’ai eu avec une amie en sortant du cinoche), nous en parlerons plus tard.

  • Un doc comme de chez moi
    Où est la guerre, Carmit Harash, 2015

    Mon amie Hind est une méga punk franco-marocaine, elle les lutte féministe, elle trouve ça bien occidentalo-centré (dans leur manifestation médiatique). On s’engueule quelques fois.

    Et elle m’a envoyé ce film en voulant mon avis. C’est dure quelques fois à donner un avis.
    les première minutes m’ont séduites à mort à donf. J’aime ces débuts là, Carmit marche dans la rue et nous parle des documentaristes. elle nous dit quelque chose que j’ai souvent trouvé très juste : aller faire des doc à l’étranger, même en filmant les gens, même en vivant parmi eux, même en étant soit même radical et anarchisant, si on rentre en France en affichant son talent à Lussas devant un public d’intello-bobo convaincus, ça n’a pas quelque chose de néo-colonialisme ? Elle, elle décide de filmer en France, et de filmer la misère.
    En fait, le doc, c’est comme un aimant vers l’autobiographie. Je l’ai dit, les premières minutes sont merveilleuses. Et puis ça glisse, tout lentement, presque du Alain Cavalier. Son sujet, elle semble le garder en tête, mais on sent,qu’au bout d’un moment, elle a filmé en se disant, on verra au montage. Ainsi la forme change et devient quelque chose comme un journal intime.
    Voilà c’est tout.
    https://vimeo.com/113594851

    #critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #où_est_la_guerre #Carmit_Harash #2015 #néo_colonialisme #france_a_la_con


  • Death Wish 3, Le Justicier de New York, Michael Winner, 1985

    Dans la scène finale, le héros tire une salve de mitrailleuse lourde sur une vingtaine de jeunes des quartiers populaire... puis s’en va calmement vers le soleil qui se couche.

    La raison pour laquelle j’ai regardé ce film (et tant d’autres vous l’aurez compris), c’est parce que mon troufion de héros Yannick Dahan en parlait. Parfois il est atterré et il casse tout en voyant le vide intersidéral de mise en scène des blockbusters d’aujourd’hui. ... de mises en scènes et aussi de morales. Dans mon monde on appelle ça regards et points de vues. Je ne suis pas sur que l’ami Yannick tienne ce niveau de réflexion. Mais bref, il regrettait l’aseptisation générale de tout. Mais vous savez les PSeux et les invité.e.s de Ruquier parlent de bien pensance... oui sauf que eux après ils dégueulent de la haine raciste, et ça c’est pas du cinéma.
    Moi c’est de cinéma dont je parle et c’est ça le plus grand malheur du monde c’est de confondre représentation et réalité. J’ai regardé ce film pour un exemple d’époque ou parfois rien n’était aseptisé. Et c’est vrai que ce film, il envoie du pâté. C’est aussi un condensé parfait de la pensée reaganienne. Les vrais bons américains (ceux qui ont fait le débarquement) sont mis en danger quotidiennement par les jeunes drogués et surarmés. Les flics sont des tapettes peureuses et corrompues et tout ça.
    Lui, Bronson il a une technique : leur tirer dans la gueule.

    Et je me dis... c’est vrai que ça fait du bien de voir ce film. Pas parce qu’il réveille mes fantasmes fascistes... mais parce que la violence est brute, elle est là, elle est filmée, elle est bourine.
    Et il n’empêche ça a quelque chose de plus propre qu’aujourd’hui. Et même plus subversif.
    Je me dis même que certains films tout lisse tout propre font peut être des dégâts politique incommensurablement plus fort que ce Bronson là.

    https://www.youtube.com/watch?v=QLJBfGdej7g


  • Vanishing point, Richard C. Sarafian, 1971

    La voiture.

    La voiture, ah.

    La voiture, et pas du fast and furious de mes deux...
    La voiture, mais la voiture qui libère et qui devient symbole. Symbole de vie et de liberté. Et de fuite aussi. Ma théorie est simple : quand les ricains ont fini de chercher la frontière en épuisant le western ils ont mis en scène cette recherche impossible de frontière. Ils ont fait l’équipée sauvage où les chevaux sont remplacés par des motos : http://www.imdb.com/title/tt0047677/?ref_=fn_al_tt_1
    Et puis ensuite... Bah y’a des murs, des océans, un à droite et un à gauche (ma mère m’engueule souvent en me disant de dire plutôt ouest et est mais bordel c’est quoi la différence ?) et puis entre la guerre du vietnam et Jean-Michel Regan qui se profilait quand même, pour ne pas péter les plombs il fallait rouler vite et aller loin.
    Et putain Kowalski il va loin et il va vite.
    Esthétiquement c’est merveilleux, des paysages et cette dodge challenger qui passe. Un affront à tous le pays, les flics et à travers eux toute la lourdeur administrative et morale.
    Ce qui est vraiment super dans les films des années 70 c’est que rien n’a la lourdeur d’aujourd’hui, ce Kowalski est mystérieux on n’aura rien sur sa vie et son histoire mais on aura quelques gouttes de choses qui nous racontent tout si on a un petit peu d’imagination.
    Et la musique putain elle envoie aaaah, j’adore.

    Ah oui et puis aussi une #spéciale_dédicace pour la petite scène #royalement_homophobe on pardonne rien mais c’est quand même royal et franchement il était pas obligé.

    https://www.youtube.com/watch?v=0P2VCMT8vAw


    #critique_a_2_balles #cinéma #comptoir_du_doc_non_c'est_une_blague #voiture #liberté #vanishing point #point_limite_zero #1917 #Richard_C._Sarafian #Kowalski #fast_and_furious


  • Vers la tendresse, Alice Diop, 2015

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Le 4 mai dernier. Ne me souviens plus très bien du contexte. C’était avec Marie.

    A quels films il m’a fait penser
    C’est marrant car la veille, j’étais allé voir le dernier film du père Depardon. J’avais été plutôt déçu, je jugea ce film comme un peu paresseux. Mais quelques scènes, toutefois m’ont intéressé. Et notamment celle où les deux personnages filmés évoquent leurs difficultés affectives. Et particulièrement lorsque ce film présente des personnages venus de quartiers populaires. Mais Depardon reste, d’après moi, en surface.
    Alors le lendemain je regarde : Vers la tendresse et putain ça fait du bien.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    Son dispositif de séparer images et sons enregistrés dans d’autres occasions fonctionne très bien. Curieux comme un personnage est infiniment plus crédible, comme celui-ci suscite l’empathie du spectateur lorsqu’on entend sa voix seule et une image désynchro.
    Dommage qu’Alice intervienne quelques fois de manière un peu lourde.
    Puisque cette question est consacrée à l’image, si j’étais sur un petit nuage d’exigence cinématographique durant tout le film, j’ai été carrément déçu de sa scène de fin. Je m’explique : je reconnais que l’auteur ne veut pas en rester à des témoignages (si merveilleux soit-il), le film ne fait que parler d’amour alors il faut, au moins une fois, filmer l’amour. Pourquoi pas ? Mais c’est extrêmement difficile en cinéma documentaire pur. Et voilà. Alice a commencé mais est sans doute partie avant la fin de la scène dont elle aurait eu besoin... Et puis c’est assez prévisible.
    Alors que le cinéma de fiction peut faire ça très très bien, très très tendre, très très beau et tout et tout. J’ai trouvé que cette fin là se cassait complètement la gueule. Et puis et puis...l’homme du couple est un blanc. Ca ne va pas. Ca s’échappe littéralement de tout ce que le film tente de nous faire apercevoir.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    La parole du gars gay (gagay, c’est rigolo) est super bien. J’ai l’impression qu’Alice Diop a commencé par faire de la radio.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    A personne, je veux le garder pour moi.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Mes parents sont venus pour quelques jours, c’est pour ça que je n’ai rien regardé à part le génialisimme Point Limit Zero qui passait au TNB.

    Bande annonce toute pourrite
    https://www.youtube.com/watch?v=4BtCSlBkcSU


    #critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #comptoir_du_doc #Vers_la_tendresse #alice_diop #2015 #amour #cité


  • Des hommes debout, Maya Abdul-Malak, 2015

    Cette fiche un petit peu particulière est destinée à vous convaincre tous et toutes que le film « Des hommes debout » de Maya Abdul-Malak doit absolument être montré, non pas désigné mais partagé.
    C’est un film exigeant qui demande absolument d’être accompagné pour trouver son public. Il est tellement loin des produits que les gens, je veux dire les vrais gens ont l’occasion de voir des docs à la télé et au Gaumont qu’il peut en effet rebuter très rapidement et passer pour un mauvais brouillon, voire, pour une plaisanterie.
    Pour finir cette intro, je dirai que c’est toute la vocation de notre association que d’inviter le public à risquer son regard. C’est aussi notre rôle que de donner la chance à certains films de trouver un public. Ce film est difficile, mais il dit beaucoup plus de choses qu’un commentaire pourrait en formuler.

    Maintenant ça suffit je commence mes questions habituelles.

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Mardi 10 au matin, un peu la flemme de voir un doc. Ca fait presque une dizaine de films, et j’ai la vague impression qu’ils sont un peu tous pareils.

    A quels films il m’a fait penser
    Allez, je passe le pas et je ne m’intéresse plus vraiment à mes questions qui doivent être vraiment repensées.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées (ou un truc comme ça)
    Je vais plutôt parler du dispositif. En fait dans ma vie, j’ai mis un temps fou à savoir ce que c’était que ce mot « dispositif ». Et puis j’ai un peu compris que ce mot insupportable voulait dire en fait « mise en scène », une sorte de charte, de règles que le ou la filmeuse suivait pour construire son film. Ainsi, respecter un dispositif sert à le construire (cher spectateur, j’ai fait un film et il fonctionne comme ça) mais aussi à faire émerger le réel à l’intérieur de celui-ci. Tout ceci quitte à, parfois, ne pas le respecter et donner ainsi au film, dans ces moments là, une force incroyable.
    Ici, on comprend assez vite que la caméra n’ira pas au delà de ce bout de trottoir. A l’intérieur quelque fois mais c’est tout. Et en fait ce sera la voix qui nous permettra de voyager et de faire un film sur l’exode sans jamais sortir de ce bout de trottoir.
    En fait, je pense, que plus le dispositif est stricte et minimal, plus le regard peut se concentrer sur autre chose. Ainsi, l’attention se porte d’abord sur la parole des personnages, leurs accents, leurs tournures de phrases, leurs rapports fraternels. C’est par là que moi j’ai voyagé. J’ai pensé aux films anthropologiques de Jean Rouch et à la trilogie de L’Ile aux coudres de Perrault et Brault.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    Au début, voir ces personnages discuter au quotidien ne me faisait rien, j’attendais de cerner un enjeu, une histoire. Et puis il y a eu la première lettre de lue. Elle avait été écrite en 1972 et nous parlait d’un exil. Et puis là dans ma tête ça a fait clac ! J’attends désespérément une histoire alors que c’est ça l’histoire, tenir les murs, tenter de se retrouver un chez soi autour d’une boutique de spécialités tunisiennes. Les lettres m’ont foutu un putain de vertige. Un jeune homme enthousiaste près à croquer sa nouvelle vie et à conquérir le monde...et en même temps je vois les hommes que ce jeune est devenu. Whaou c’est mieux que de la fiction.

    Et puis quand même il y en a un qui revient. Quelle illusion d’avoir cru que sa vie était là bas et pourrait recommencer comme si rien ne s’était passé. C’est dans le dispositif qu’il reviendra s’échouer.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    Je pense que ce film doit être montré dans des bars à kébabs ou bien dans des séances de formation au documentaire.
    Pour moi ce film représente tout ce que j’aime dans l’art cinématographique. Il expérimente une forme adaptée à son sujet.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Ce film est fragile, il parle mille fois mieux de cinéma que « Ma famille entre deux terres ». J’espère vivement que le groupe le choisira et j’espère qu’il sera méga accompagné, ateliers, débats, rencontres, petits gâteaux, thé à la menthe.

    https://www.youtube.com/watch?v=DtB-i7FMI84


    #critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #comptoir_du_doc #des_hommes_debout #Maya_Abdul-Malak #2015 #arabe #spécialités_tunisiennes


  • Angel, Stephane Fernandez, 2016

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    C’était finalement il y a quelques temps. Avant le 13 mai. Et voilà j’aurai du taper cette fiche plus tôt et maintenant il ne me reste plus grand chose dans ma tête. En tout cas je me rappelle que je l’ai pris comme le premier film d’une nouvelle série de visionnage.

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    En général les récits de la révolution d’Espagne et de la guerre qui a suivi m’intéresse toujours énormément. C’est bien simple, si cette expérience survit dans les mémoires c’est seulement grâce aux cercles de militants acharnés. Alors voilà, cette histoire là m’a plu à regarder. Je ne suis pas une bête en histoire mondiale de l’anarchie et connaître les mésaventures d’Angel, la prison, les camps dans les Pyrénées me nourrit.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    C’est là le problème d’écrire des comptes-rendus plus de deux jours après avoir vu le film. Le minute par minute n’est pas possible.
    Je me rappelle avoir eu peur dans les premières minutes du machin. Je me rappelle avoir été heureux de voir le dispositif que je comprenais ainsi : un héros, Angel, et un sérum pour ouvrir sa parole : le gars qu’est avec lui tout le temps et qui ne parle pas beaucoup il est là surtout comme réceptacle à sa parole.

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    Beaucoup de plaisir à voir de l’extérieur et du soleil, et tout ça qui accompagne la beauté d’Angel qui est tout sauf un vieil anar aigri.

    Celles qui m’ont le plus plues
    Angel confronté dans sa chair à un mur de prénoms et de noms. Dans ses yeux... C’est terrible. L’image-temps.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    RAS

    L’enjeu, la question
    La mémoire, c’est sur et puis la transmission. Bien sur. Mais ça c’est extérieur au film. C’est du contextuel.

    A quel film il m’a fait penser
    Rien

    Y’a aut’ chose ?
    Un peu marre de ne voir que du cinéma direct : un perso, une caméra, on suit et on filme. Pas vraiment de mise en scène à part, je l’ai dit, son pote qui est là pour le faire éclore.

    https://vimeo.com/123632919


    #critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #comptoir_du_doc #angel #stephane_fernandez #2016 #guerre_d'espagne #révolution_d'espagne


  • Deltas, back to shore, Charlie Petersmann, 2016

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    En ce moment, je suis un peu à fond dans Frédéric Lordon. Alors bien sur j’ai un peu un filtre proanti européen. J’ai, disons, une grille de lecture...
    Après je pensais à quelque chose : il y a quelques années, en études de documentaire, je me disais qu’il ne fallait pas trop que ça devienne une mode, faire des films sur les Roms. Une sorte de néo impérialisme bobo documentaire.
    Et c’est un peu pareil sur les migrants et migrantes, il y a de très bons films, mais il y a aussi des choses qui indiquent que c’est une aubaine pour les documentaristes en manque de sujet...

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    J’ai aimé voir, menées de front, deux histoires indépendantes reliées par le fil des méfaits du néolibéralisme. Des choses économiques qui touchent l’espace et les hommes.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    Il faut que je dise : je suis un peu le roi pour rater des séquences et pour ne pas saisir l’histoire qu’on me raconte. Alors je n’ai pas tout de suite saisi le montage alterné entre le Maroc d’un côté et la Bulgarie (je crois) de l’autre. Et puis, comme je vous disais j’ai quelques filtres alors j’ai plus vite saisi.
    Ensuite, j’ai passé pas mal de temps à essayer d’imaginer comment les deux personnages allaient pouvoir se rencontrer.
    Enfin, j’ai eu peur que le film affiche une morale du c’est-mieux-quand-chacun-retourne-chez-soi. Mais vraiment peur. Et en fait je ne sais pas pourquoi mais il se débrouille pour que ça passe tout simplement. On est davantage attachés au destin des personnages qu’à une morale. Ainsi je me retrouvais plutôt rassuré.

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    RAS
    Celles qui m’ont le plus plues
    Waaaaaaaaaa... Le héros sénégalais en perplexité face à la mer et à cette épreuve terrible. En général toutes les images liées à la mer dans ce film m’ont plu. Elle font toujours métaphore. Le lieu qui mange les hommes.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    RAS

    L’enjeu, la question
    Le corps et le décor. Et c’est pour ça ce que je disais ! Ce n’est pas tant un film sur le home sweet home et la nostalgie de la terre natale qu’un film sur l’homme confronté au voyage imposé. La marche en avant forcée.

    A quel film il m’a fait penser
    Je sais plus mais un certain nombre.

    Y’a aut’ chose ?
    Oui, y’a du thé qui refroidit.

    https://www.youtube.com/watch?v=28HVq_Ya9Ks


    #critique_a_2_balles #cinema #documentaire #comptoir_du_doc #delta,_back_to_shore #charlie_petersmann #2016 #migrants #europe #exode


  • La visite, Pippo Delbono, 2015

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    Juste après Matière première.

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    L’histoire et le dispositif de ce film c’est pareil alors c’est suffisamment conceptuel et en même temps suffisamment doc pour être exactement le genre de film qui me botte.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    Très aimé le début, abstrait et quand même du sens.
    Et puis j’ai retrouvé le personnage star de Pippo Delbono. Et puis... Mais oui, c’est qui ? C’est Pipo ? Non non, ah oui ça y est j’ai trouvé c’est Mickael Lonsdale.
    Avec une mise en scène comme ça, c’est vraiment propre à faire naître des métaphores dans tous les sens.

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    Ah merde j’étais tellement dans mes réflexions que j’ai pas fait gaffe, il me semble que c’est plutôt fixe ou au moins très stable.

    Celles qui m’ont le plus plues
    La séquence du début vraiment.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    RAS

    L’enjeu, la question
    Le corps de ces personnages patraques confronté au corps des rois de Versailles. Je dis le corps mais aussi leur esprit bien sûr.

    A quel film il m’a fait penser
    Bon, dîtes moi qui n’a pas répondu à cette question par : « les portrait d’Alain Cavalier »

    Y’a aut’ chose ?
    C’était bien.

    https://www.youtube.com/watch?v=EF7bw6Yr8Sk


    #critique_a_2_balles #cinema #documentaire #comptoir_du_doc #Pippo_delbono #la_visite #2016 #handicap #Versailles


  • Matière Première, Jean-François Reverdy, 2016

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    Le matin. Je ne sais plus ni quand ni avec quel état d’âme (déjà je pense que l’état qu’on connait aujourd’hui c’est pas terrible alors l’âme...)

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    Ah bah ça c’est très fort et c’est ça que j’aime bien. C’est vraiment très chouette de se poser la question de l’histoire, et donc du récit, pour ce genre de film.
    Parce que peut-être que le récit et le fond, ce n’est pas tout-à-fait pareil.
    J’ai aimé les passages successifs de ma pensée entre l’abstrait, le doc, le contexte, le pictural et les quelques mots que j’avais au sujet de ce film : le mot de passe viméo : que je ne dirai pas ; la première image.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    Déjà scotché par avoir enfin une image fixe, et ensuite une image travaillée, on peut dire abstraite.
    Et puis on voit qu’il y a du réel, que l’image est juste un filtre.
    Moi je ne me lasse pas de ce genre de travail.
    Et puis je me suis un peu rappelé de la tête d’épingle.
    J’ai fini par faire le lien entre le titre, le matériaux qui à l’air d’être travaillé dans la réalité, et cette tête d’épingle.

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    Comment dire plus et dire mieux, on sent bien que c’est le dispositif de captation qui a provoqué une telle image. Mais ce qui est bien c’est que ce dispositif n’est pas complètement et sauvagement expliqué.

    Celles qui m’ont le plus plues
    C’est au moment où un personnage touche la caméra du bout de son doigt qu’on comprend, qu’on a le vertige, pour une fois la caméra est à hauteur d’homme.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    Ah merde j’ai pas fait gaffe j’ai oublié. Putain on oublie souvent le son fait chier.

    L’enjeu, la question
    Bah oui mais c’est bon quoi ! Alors attend … Bah non ça y est j’ai tout dit.

    A quel film il m’a fait penser
    J’aimerai le montrer au festival polly magoo de Marseille. Festival du film scientifique, étonnant et scotchant.

    Y’a aut’ chose ?
    Non

    https://vimeo.com/149743491


    #critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #comptoir_du_doc #matiere_premiere #jean_françois_reverdy #2016


  • Les Héritiers, Maxence Voiseux, 2016

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    Je préviens mes lecteurs et lectrices, cette fiche n’est pas la meilleur, j’ai été gavé dérangé pendant mon visionnage. J’ai bien senti que le montage était super travaillé mais je suis un peu passé à coté.

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    Il y a beaucoup de chose à faire au moment de monter ce film. Comme il y a une famille et que chaque frère fait une activité un petit peu différente, il faut bien choisir dans quel ordre on dit quoi. Et ça c’est plutôt bien foutu.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    Alors c’est là que c’est n’importe quoi. Je suis infoutu de me répondre.
    Les titres à l’écran m’ont paru superflux tant la première image et le titre du film nous indiquent les enjeux.
    Et ensuite j’ai adoré chacun des héritiers, et puis plus tard chacune des héritières. J’ai trouvé que certaines choses n’étaient pas tout à fait réussies et même parfois à peine commencées comme les manières de comparer les conditions féminines au conditions animales (pourquoi faut-il que le réal nous fasse un clin d’oeil à peine entrevu chaque fois qu’on parle des accouchement ?)

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    Ben rien

    Celles qui m’ont le plus plues
    Pourquoi le monteur nous coupe-t-il le moment de l’accouchement ?
    Le bouché dans sa boutique et sa manière de parler... c’est merveilleux.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    RAS

    L’enjeu, la question
    Très beau la manière dont les futurs héritiers arrivent progressivement pour finalement s’arrêter à la nature et faire des plans sur la comète.

    A quel film il m’a fait penser
    Profil : Paysan ! Evidemment

    Y’a aut’ chose ?
    Bah non, c’était pas mal non ?

    Aucune bande annonce disponible donc faut quand même se faire plaisir alors voilà
    https://www.youtube.com/watch?v=akFKRZsoQ2o


    #critique_a_2_balles #Les_Héritiers #Maxance_Voiseux #2016 #cinéma #comptoir_du_doc #agriculture #documentaire


  • Je suis le peuple, Anna Roussillon, 2014

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    Fasciné par le titre que je connais, de je ne sais pas d’où, je suis heureux qu’Agniès nous le propose.

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    Comment une révolution révolutionne beaucoup plus largement qu’une simple ville. Ici, interroger l’intime est vraiment très pratique parce que, malgré les réticences conservatrices logiques, les gens, qui représentent ici le peuple vont très loin dans leurs témoignages.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    Adoré la première séquence suffisamment énigmatique et qui fait vivre pleinement la réflexivité propre au documentaire.
    Et puis après je comprend, juste comme il faut la manière dont le dispositif va se mettre en place. Ca prend du temps mais une révolution aussi...
    Heureux de constater aussi que le départ de Moubarak passait avec la réalisatrice coincée en France.
    Et puis sa famille... Ses voisins... Un cercle intime qui va être filmé mais ce cercle est tellement large que l’intime n’est pas vécu par moi comme un territoire clos.
    Enfin, super ravis de trouver la manière de clore le film. Une panne d’électricité ça dit beaucoup.

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    Les cadrages m’ont beaucoup plus. Les personnages sont isolés mais pleins d’un hors champs qui grouille de vie, de parole, et d’imagination.

    Celles qui m’ont le plus plues
    Cette petite fille toute mignonne qui nous parle sans problème de la nécessité d’exécuter Moubarak.
    Le paysan qui plante à la main plié en deux et qui dit que rien n’a changé.
    Le père (je crois) qui se conscientise petit à petit et qui fini par lutter contre celui pour lequel il était à fond plusieurs minutes avant.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    J’ai retrouvé des jolis slogans que j’essayais d’apprendre il y a 5 ans.

    L’enjeu, la question
    Bah voilà, je l’ai déjà dit : comment une révolution transforme les gens, les fait avancer.

    A quel film il m’a fait penser
    Evidemment Tahir, place de la révolution

    Y’a aut’ chose ?
    L’importance de se débrouiller pour arriver à passer ce film en France, et en ce moment, je veux dire pas en septembre.

    https://www.youtube.com/watch?v=0GA6yiVYaDo


    #critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #comptoir_du_doc #je_suis_le_peuple #Anna_Roussillon #2014 #Egypte #révolution


  • The Ride, Stéphanie Gillard, 2015

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    putain j’arrive pas à suivre, y’a trop de trucs à voir. Ce film là je l’ai vu lundi dernier après un week-end éprouvant.

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    Je le dis et je le dirai toujours : ce film n’est QUE le récit d’une commémoration. Tout l’intérêt que je peux avoir pour une injustice gigantesque et pour une part oubliée ne dépasse pas ce pitch : c’est l’histoire d’une commémoration... Aussi intéressante la mise en scène réelle de cette commémoration.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    J’ai grave aimé la première minute. Ça paraît dérisoire mais cette intro m’a fait croire au film à venir. Et puis je me suis demandé comment celui-ci pouvait être un doc.
    Ensuite j’ai trouvé que la préparation n’était pas très bien filmée. Je me suis demandé si ce film allait devenir un genre de survival documentaire.
    Touché lors de la première confrontation des enfants avec leur histoire et j’ai attendu la suite et la transformation pendant tout le reste du film. Et dieu sait qu’il était long.
    Pas d’enjeu, pas d’enjeu, pas d’enjeu.
    Dans la réalité y’en a un enjeu, bien sûre, un voyage à faire, une découverte, une transmission, mais dans le film, rien qui ne ressemble à une narration.

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    Quelques très jolis plans de Western, des grands espaces et tout et tout. Une lumière chouette...
    … Après beaucoup du film se résous à des gens qui font une colo en dormant des des gymnases...

    Celles qui m’ont le plus plues
    C’est dit.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    Et beh voilà, plaisir d’entendre, et de voir traduite quelques chansons, et déception de constater qu’il n’y a que là que le film trouve un sujet et un enjeu capable de tirer le spectateur.

    L’enjeu, la question
    Et bah voilà... Y’en a pas !

    A quel film il m’a fait penser
    A des films où l’enjeu est alléchant... Avant de faire le film. Je n’ai pas regardé quels soutiens
    ils avaient eu, mais j’imagine les jolis dossiers. Et au final, le gars il film, et en fait il n’a rien à faire. Il s’ennuie et nous aussi.

    Y’a aut’ chose ?
    Voir le soldat bleu et Little Big Man mais ça c’est du sujet c’est tout.
    https://www.youtube.com/watch?v=GeACVEcfngk


    #critique_a_2_balles #documentaire #comptoir_du_doc #cinéma #indiens #génocide #mémoire_et_tout_et_tout #The_Ride #2015 #Stéphanie_Gillard

  • Bonjour à toutes et à tous, et voila je n’ai pas tenu très longtemps j’ai décidé de lâcher un petit peu les #critique_a_2_balles trop de trucs à faire en ce moment et ça prend trop longtemps et peut être pas vraiment de rétribution symbolique suffisamment nourrissante. Mais j’ai réfléchi parce que j’y prends quand même un sacré plaisir mais bon je voudrai un autre truc...je sais pas, un journal ou un site avec d’autres gens...on verra.

    La vraie raison de mon message. Y’a-t-il des acharnés de mac et du logiciel libre ici ? J’ai plusieurs questions un petit peu pointues du genre comment fait-on pour faire tel ou tel truc.
    Plutôt que de poser mes questions précisément maintenant je préfère demander des contacts que je pourrai contacter (sans blague) un peu de près.
    Tiens, je vais donner ma config : imac 21’, processeur intel core i3 avec OS 10.8.5
    Et pour firefox : version 46.0.1

    Pour ma question y a des choses sur l’émulation d’androïd et sur les modules complémentaires qui me permettent de télécharger des vidéos en streaming.

    Voila c’était vraiment vachement intéressant...
    #mac #contact #help #streaming #firefox #demande_d_info
    @mad_meg j’ai vu Ma Loute hier soir et c’était absolument incroyable. Nom de Dieu c’est du Zola en plus drôle

  • Homicide, David Mamet, 1991

    Ouh bordel ! Je crois que j’ai trouvé le bon dosage. Le dosage parfait du genre 1/2 de vodka 1/4 de lait et 1/4 de crème de café. Je souhaite que vous puissiez imaginer le pied que j’ai pris devant ce film. Tout est une question de dosage... Pas trop de bons films, beaucoup de docs, et puis du genre et de l’histoire du cinéma, surtout de la plus crade. Celle qui tâche et qui fait tâche. Vous êtes prêt.e.s ?

    Je vous promet, ce n’est pas ce que j’appellerai un bon film hein ! Mais alors un sacré panard. Je ne sais pas si c’est les doublages ou les dialogues juste assez décalés mais ça commence comme un pur film de flic américain des années 90. J’ai presque envie de revoir l’Arme Fatale. C’est vous dire.
    Et puis évidemment, ça tombe comme un gâteau à la cannelle bien sucré : encore un coup de ces enfoirés de fédéraux alala, ces enfoirés de fédéraux. J’adore ça c’est trop bien. J’avais 8 ans.

    Et puis tout doucement, tout gentiment, sans prévenir, une intrigue : tiens tiens une grand-mère juive a été assassinée dans sa confiserie. Je me dis “Après tout les youpins aussi ont le droit d’être pris comme victime de mauvais films américains”. Je fais pas gaffe et je continue. Après tout je me marre bien.
    C’est vrai que le héros s’est fait traiter par des collègues de “sale youtre“ mais bon on rigole bien.
    Et puis je sais pas quoi, le héros trouve une liste de courses du genre Al Quaida chez la grand-mère morte et se rend à une adresse d’une maison abandonnée. Et là...
    Et là je comprends tout... Trois grands-pères sortent de la maison abandonnée du genre les plus grosses caricatures de pépés juifs que je n’ai jamais vus. Les moustaches, les chapeaux, le pardessus qui vient tout droit de Varsovie. Et ils annoncent au héros que cette maison est une sorte de QG de leur armée secrète de défense du peuple juif aux USA. Il s’ensuit un tête à tête entre le héros (vaguement d’origine juive je l’ai déjà dit) et le roi des papis juifs.
    “Ne vous êtes-vous jamais demandé si vous aviez une patrie ?
    Vous savez, cette impression de vide en vous... Un jour il faudra bien combler ce manque par une terre. La terre... celle de vos aïeux. Croyez-vous en votre peuple autant que votre peuple croit en vous ?”

    Un sacré nom de dieu de film radical sioniste intégriste. J’ai jamais vu ça moi, j’étais pas habitué. Et puis je repensais au film Spartan que j’ai #Critique_a_2_balles il y a deux semaines. Et je comprends de mieux en mieux.

    https://www.youtube.com/watch?v=YRrVHErtFo4

    #Cinéma #David_Mamet #Homicide #1991 #Film_de_flic #Enfoirés_de_fédéraux #Notre_peuple_vaincra #Russe_blanc #L'arme_fatale #sioniste_intégriste

  • http://www.critikat.com/IMG/artoff2232.jpg?1390166270
    Rue Santa Fe, Carmen Castillo, 2007

    Chère S.,

    Le DVD dont je t’ai parlé est prêt. C’était chiant. Des aventures longues, des lectures ennuyeuses et techniques mais un truc qui s’appelle autoformation qui avance et c’est chouette. Maintenant je sais comment dégager les protections d’un DVD protégé. Ca, je savais le faire il y a 6 ans et trois ans mais comme les technologies changent, et les protections aussi, et bien heureusement que la trachéotomie existe pour obliger certains cas à rester chez eux et apprendre comment faire sauter les protections. Bref, tu m’as compris.

    Maintenant des petites histoires qui ne parlent pas de sexualité et de différents fluides plus ou moins amidonnés.

    Il y a plusieurs années, 4 ou 5 je crois, une réalisatrice est passée à La belle rouge présenter son film : Carmen Castillo. Ni d’Eve ni d’Adam, et puis, entre nous, les films sélectionnés par Michel de la compagnie Jolie môme, je ne leur fait pas vraiment confiance... du archi militant (et ça je n’ai rien contre), mais alors sur la forme, rien à foutre. Seulement du propos, et du propos plutôt injonctif si tu vois ce que je veux dire.

    En tout cas on voit ce film et c’est plutôt scotchant.

    Carmen était la compagne de Enrique je sais plus quoi, Gonzales ou un truc comme ça, (de toute façon ils s’appellent tous pareil ces connards de latinos) (Miguel Enriques je biens de le trouber) un des dirigeants du moubement rébolutionnaire chilien au moment du coup d’état de Pinochio. Elle a bu son compagnon mourir sous ses yeux et a été grièbement blessée. Elle a pu, in-extrêmise partir en France pendant 30 ans. Après 30 ans elle fait un film. Et je l’ai troubé très très beau.
    C’est-à-dire qu’elle touche à un point qui me trabaille depuis longtemps. Elle arribe à faire le lien entre la rébolution, sa beauté, et la nostalgie. Bien sûr, celle-ci est terrible pour elle.

    Cet été, a Douarnenez, j’avais oublié cette femme, elle projetais un autre film « nous sommes vivant ». J’y suis allé. Très bien et très original, il m’a touché pour d’autres raisons, mais toutes aussi intimes. Si le premier te plait, c’est promis je pars à l’aventure sur les vagues du web pour méchamment pirater ce joyau (vive les médiathèques).
    Après le film et même pendant, je lui cause. Et la nana, elle se rappelle de moi (sans doute ma tendance à causer quand un film ou quelqu’un m’intéresse) et ça m’a fait très très plaisir, tu verras le film. Aujourd’hui j’ai envie de lui écrire.

    La version que j’ai vu au cinéma durait 1h30, la version que je t’envoies dure 2h45. Sans doute une histoire de production. Enfin bon...
    Je comprends un peu pourquoi la version de 2h45 n’a pas été gardée pour le cinéma. De ma position, j’ai plutôt l’impression que c’est un « ours », un film en cours de montage. Pourtant je trouve bien que chaque séquence est essentielle et m’apprend beaucoup de chose mais j’ai plutôt envie de prendre ce film comme un document plutôt que comme un documentaire. Mais là, je pinaille tellement c’est bon et c’est bien et c’est à fond dans nos discussions.

    Je t’embrasse

    Rémi
    http://www.dailymotion.com/video/x5w77k_rue-santa-fe-carmen-castillo_shortfilms

    #Critique_a_2_balles #Rue_Santa_fe #Carmen_Castillo #2007 #Documentaire #Cinéma #Correspondance #Douarnenez #Compagnie_Jolie_mome #La_Belle_Rouge #Nous_sommes_vivants

  • Oulinine Imdanate, Michel K. Zongo, 2014

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    C’est le premier des quatre cours que j’ai vu. Je ne sais plus très bien quand mais c’était un peu avant le 27 avril.

    A quels films il m’a fait penser
    J’ai pensé à la phrase du critique Jean Roy qui était venu nous faire un cours quand je faisais mon cursus Art du spectacle : « si un jour vous devez critiquer un film qui vient du continent africain, saluez la beauté des paysages et l’ascétisme de ces peuples si joyeux, n’oubliez pas de déplorer la petitesse des moyens » j’ai adoré le sarcasme de sa phrase.
    Pour ce film ce n’est pas vraiment le cas, en particulier sur la qualité de la prise de son (je n’ai pas un méga matos mais il m’a semblé.)

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    Au moment où l’héroïne chante la nostalgie, on la voit toute entière. C’est ici que ce film touche à l’universel.
    La beauté des paysages etc.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    Le jeu auquel jouent les enfants est filmé entièrement. Une attention est portée au détail du jeu en lui-même. Et ça c’est cool.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    Surtout pas à une classe de primaire... Je me rappelle des films qu’on nous emmenait voir jusqu’au collège. Des films iraniens de 2h. Des fables africaines. Ces films étaient merveilleux, mais moi je n’avais qu’une seule envie : aller voir Mission impossible et me mettre juste à côté d’Ingrid qui commençait à avoir des reliefs très attirants sous sa chemise. Il n’y a rien de mieux pour couper l’envie du vrai cinéma que de forcer des gosses à aller voir des trucs qu’ils jugeront mondialement chiants.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Bah je sais pas trop en plus j’ai pas le temps je dois y aller.

    https://www.youtube.com/watch?v=YNpLc6d94P8


    #Oulinine_Imdanate #Michel_K._Zongo #Court_métrage #2014 #Comptoir_du_doc #Documentaire #Cinéma #Rennes #Critique_a_2_balles

  • Underground, Maxime Bultot, 2014

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Mercredi 27 avril juste après avoir vu Armand à New York. Plus fatigué mais encore faim.

    A quels films il m’a fait penser
    Des films de S-F un peu glauque. J’ai pensé aux premiers films de Caro et Jeunet. Et puis je me suis rappelé que dans le premier film auquel j’ai participé on suivait une jeune fille en fauteuil obligé de passer dans les catacombes de son université pour rejoindre l’ascenseur qui menait à son amphithéâtre.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    La première séquence m’a énormément plu. L’héroïne essaye de rejoindre sa chambre qui est au deuxième sous-sol. Il y a métaphore dans cette séquence, j’ai pensé à l’infini, à la puissance terrible de l’écrasement total. A l’être humain réduit et étouffé.
    Un peu plus tard, l’héroïne regarde la télé. Il y a un champs – contre champs entre elle et son double qui a quelques années de plus qu’elle. On voit en même temps l’horreur de la fascination des jeunes chinois pour la télévision (un peu la même que peuvent avoir n’importe quel public moyen pour la télé) et en même temps on voit son espoir, sa route, celle qui lui permet de survivre avec ces conditions de vie là, vers son futur idéal.

    Quels propos m’ont le plus touché
    La parole du narrateur homme m’a sur-énervé. Il se tente à une écriture poétique alors que tout est déjà là. Idem : pas besoin de dire « la Chine que l’on ne montre pas d’habitude », on le sait déjà. Et vers la fin, ce qui faisait métaphore est complètement aplati vers du concret un peu niaiseux.
    Est-ce vraiment nécessaire de parler du dernier plan qui casse tout ? Pourquoi dehors ? Pourquoi la nuit ?

    A qui j’aimerai montrer ce film
    Au réalisateur lui-même, il faut qu’on parle.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Bon. Il est clair, pour moi, que ce qui est une erreur manifeste à la fin de ce film, ne veut absolument pas dire qu’il ne doit pas être montré. Toute la première moitié à quelque chose d’incontestable. Je disais il y a une semaine à Agnès que c’est surtout les films qui lui semblaient mauvais qu’il fallait nous montrer. S’il y a des désaccords entre nous, raison de plus pour en faire profiter le public.

    #Underground #Maxime_Bultot #2014 #Court_métrage #Comptoir_du_doc #Cinéma #Rennes #Documentaire #Critique_a_2_balles


  • Un temps pour danser, Alessandra Celesia, 2016

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Dimanche 1 mai au matin. Le film d’hier soir m’a bien remotivé à voir des docs. Aussi je décide de voir celui là et de repousser un peu mes prochains films de karaté.

    A quels films il m’a fait penser
    La moindre des choses de Nicolas Philibert et A ciel ouvert de Marianna Otero. Et c’est bien ça le problème.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    Ce sont toujours les personnes handicapées (handis) qui sont cadrés. Pour moi cela contredit un petit peu le texte placé en insert du film. S’agit-il réellement d’une rencontre ? J’aurai tendance à y voir plutôt une enième expérience d’inclusion. Et le film aurait plutôt tendance à faire un constat d’échec... Non ?
    Certains personnages handis sont formidables. Je me rappelle d’une fille assez grande et surtout d’un jeune homme psychotique très énervé vers la fin du film qui semble rire de son propre énervement. Un esprit de dérision magnifique.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    A un moment donné, le film semble fonctionner, ou du moins l’expérience commence à fonctionner, les jeunes valides s’adressent et communiquent avec les handis. C’était ça le sujet formulé par l’intertitre du début du film. Malheureusement il commence seulement et avoue son échec lors de la séquence (qui m’a foncièrement énervé – une histoire de rappel personnel -) où on annonce au jeune homme qu’il n’a pas le droit d’inviter deux amies à la fête de fin d’année de son établissement. Un peu plus tard le jeune en question annonce à son pote qu’ils vont passer outre cette interdiction et là, pouf ! Nous n’entendrons plus jamais parler de cette histoire.

    Le temps de la vie (et donc le temps du film) et le temps de l’institution ne coïncident pas.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    Je sais pas, à personne ?

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Encore une fois j’ai trouvé que le générique de fin m’apportait beaucoup de réponses sur les raisons de ma déception en voyant ce film.

    #Un_temps_pour_danser #Alessandra_Celesia #Documentaire #Comptoir_du_doc #Rennes #Cinéma #Critique_a_2_balles


  • Le Domaine, Greg Nieuviarts, 2016

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Hier soir lundi 2 mai le soir. Rien.

    A quels films il m’a fait penser
    Un film asiatique que j’avais vu en 2009. Le genre de film « oscar du meilleur film étranger ». Super naze. L’histoire d’un gars qui devient (je sais plus comment ça s’appelle, c’est un métier qui consiste à embellir les morts, pour la famille, avant leur enterrement). Ca m’a rappelé aussi ma deuxième année au créadoc où j’étais allé voir une entreprise de pompes funèbres qui faisait aussi chambre mortuaire. Ca me bottait bien et le responsable avait fini par refuser que je passe deux mois là bas à filmer.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    J’ai aimé énormément d’images.
    La fabrication du cercueil par un artisan avec au fond de l’image un établi avec toute sorte d’outils.
    Les propos d’un directeur dans sa voiture, très self made man « j’ai été premier je me suis fait tout seul, on a fait avancer le pays et c’est trop cool »
    La scène de toilette et d’embellissement shampooing rasage manucure et jusqu’à la scène où le film flirte avec le film gore.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    En résumé ce qui m’a plu dans ce film c’est la rudesse franche. Filmer des hommes, filmer des femmes au travail, jusqu’à en devenir presque plus un film sur la mort mais un film sur le travail. Comme si ce terrain très précis était le seul moyen d’atteindre et de capter une vérité du travail.
    Je pourrais dire que ce film est bien fait, il est propre et il n’y a rien qui dépasse. Mais les propos des deux gars qui discutent tout le long du film assis sur une tombe donne une dimension largement métaphysique au film. Ce n’est pas seulement un film bien fait, c’est un bon film.
    La première musique post-synchronisée est étonnante. Qu’est-ce qu’elle fou là ? C’est du tarantino ? Prrr je sais pas. Je peux bien accorder au film ce petit pas de côté.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    J’en sais rien. Mais qui a eu l’idée d’une telle question ? Je trouve ça vraiment con.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Quand est-ce qu’on en cause ?

    https://vimeo.com/145246296


    #Comptoir_du_Doc #Rennes #Documentaire #Cinéma #critique_a_2_balles #Le_Domaine #Greg_Nieuviarts


  • Ma famille entre deux terres, Nadja Harek, 2015

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Samedi 30 avril 10h du matin. Levé tôt, super motivé pour voir un film de Nadja Harek qui avait fait un film pour l’expérience des 100 jours en 2012 à laquelle j’avais participé. J’avais pas mal aimé son film (improvisé mais joyeux et efficace http://www.100jours2012.org/blog/2012/02/27/32 et plus généralement www.100jours2012.org ça dure à peine 5h si on veut voir l’intégrale. Moi j’ai fait le 58 il n’est pas terrible.).

    A quels films il m’a fait penser
    Il m’a fait pensé au film que j’ai monté au Créadoc à Angoulême. Il s’appelle : Pour des figues de Barbarie de ma camarade Hind Dadssi. J’aimerai beaucoup vous le montrer.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    L’un des frères de la narratrice, le plus jeune je crois. Notre cerveau est rempli d’images télévisuelles. A tel point qu’on ne s’en rend pas du tout compte. Voir ce jeune homme d’une image archi méga occidentale (les cheveux, l’habillement, la manière de s’exprimer) m’a étonné. Premier choc de ce film. Constater qu’une part de ce fameux retour est impossible.
    Entendre le père de la narratrice expliquer que c’est habituel : après avoir travaillé en France, beaucoup retournent au pays pour vivre leur retraite. C’est vraiment la première fois que j’entends ça. Je crois connaître beaucoup de personnes dont les parents sont nés en Algérie et aucun et aucune ne sont repartis vivre au bled.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    Le frère de la narratrice qui a choisi de divorcer (peut-être le même, je ne sais plus très bien). Sa parole et son choix semblent profonds. On aimerait que le film s’attarde la-dessus. Mais c’est le cas de tant de séquences dans ce film. De la mort d’un fils, au désaccord du couple, les 52 minutes semblent être un très mauvais format pour tout ce que Nadia aurait voulu dire. C’est la principale chose que j’ai à reprocher à ce film : un échantillon vaste de la famille de Nadia. À la fin je me suis demandé : « Quelle question pose ce film ? » suivant le principe qu’un bon film est un film qui pose une question. Certes la problématique de chaque personnage a un rapport avec la question de l’exode, mais jamais fouillée. Vu l’intimité que Nadia partage avec chacun des membres de sa famille, j’aurai voulu qu’elle s’intéresse à un membre. Un seul.
    … Enfin oui ! Quand j’y pense... Son père qui a eu une vie en Savoie, la vie d’ouvrier, le racisme latent, sa femme qu’à du attendre dans son pays. La fille mariée avec un quelqu’un de portugais. Un grand frère décédé, un plus jeune qui se marie avec une fille algérienne et qui divorce en survolant de très loin le mot hypocrisie. Alors qu’on voit le mariage et on voit leur visage à tous les deux. Il y avait de quoi faire un super film.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    A Hind c’est sûr.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Ne nous laissons pas séduire par les sujets des films. En tous cas moi j’essaie de pas.

    https://www.youtube.com/watch?v=dUcVZdAWthg


    #comptoir_du_doc #rennes #documentaire #ma_famille_entre_deux_terres #nadja_harek #2015 #cinema #critique_a_2_balles


  • Toto et ses soeurs, Alexander Nanau, 2014

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Samedi 30 avril ; 20h30 ; je commence à en avoir marre de me taper des docs qui en plus me plaisent assez moyennement. Je prends le plus long et bim ! Dans ta gueule.

    A quels films il m’a fait penser
    Il y a quelque chose dans celui-ci de Dancer in the dark, la situation horrible des personnages, et le salut du héros (ou de l’héroine pour le film de Lars Von Trier) dans la musique et la danse. C’est un oiseau mazouté qui s’envole au contact de son art.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    Chaque image dans ce film m’a plu. La distance de la caméra, la justesse, la pudeur et en même temps la confiance. Je me suis vraiment demandé quelle place avait le réalisateur par rapport à cette famille. Je veux dire, dans la vraie vie.
    Et puis savoir que HBO qui est une chaine de télé américaine (je crois) avait participé au film. Je ne savais pas qu’HBO aimait les docs de création. Alala moi et mes préjugés à la con.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    J’ai aimé la violence de ce film. J’ai aimé qu’il ne nous épargne rien. J’ai aimé qu’il se confronte au gentil petit spectateur et à la gentille petite spectatrice de doc pour lui dire « voilà, le réel c’est ça. ». Et tout ça sans images impudiques et racolleuses.
    La séquence où le médecin annonce à la sœur la plus agée qu’elle est porteuse du VIH m’a posé question. Me gêne-t-elle ? Le réal aurait-il du zapper cette séquence sous prétexte que « ça va on a compris ». J’ai réfléchi et je me dis que dramaturgiquement ça va tout à fait. On est dans le mélo et aucune raison de ne pas y aller jusqu’au bout. Il n’y a rien de surfait finalement dans cette séquence.
    Et puis toujours Toto qui semble réussir à se construire malgré tout. Il flotte au dessus de tout ça et vit ça “malgré” et “grâce à”.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    A ma sœur et aussi ma nièce (un jour je vous raconterai peut-être)

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Tout est dit.

    https://www.youtube.com/watch?v=YoKdbankyoM


    #comptoir_du_doc #rennes #cinema #documentaire #toto_et_ses_soeurs #alexander_nanau #2014 #critique_a_2_balles


  • Armand New York, Blaise Harrison, 2016

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Mercredi 27 avril au retour de l’Assemblée générale de Nuit debout. Il pleuvait, petite baisse d’enthousiasme pour ce mouvement. Retour chez moi, j’avais très faim, une tasse de thé, du mauvais tarama et une cigarette qui fait rigoler. 22H : pas vu de doc depuis un moment.

    A quels films il m’a fait penser
    Agréablement surpris par l’image en pellicule (8mm ou plus, je ne suis pas très fort) : ça donne tout de suite un air de grand film américain.
    Et puis viennent les images de tout un tas de teen movie (films pour ados) et en particulier : igby goes down. Ce film convoque consciemment toutes ces images. Armand et son réal mettent en scène un lien vers le cinéma. Les vues de New York ne m’ont pas rappelées grand chose (mais je ne suis pas un pro de Woody Allen).

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    Un peu au début : Armand est au bord de la mer, travesti. Il imite en fait Divine (c’est un acteur de 80kg qui s’est toujours travesti, elle est devenue une icône gay en particulier grâce au film très choquant de John Waters :
    http://www.imdb.com/name/nm0001145/?ref_=fn_al_nm_1 )
    Le gros plan sur les cheveux d’Armand qui est vraiment très beau. A ce moment là on a déjà une idée de la sexualité d’Armand mais une idée par le texte du film, à ce moment-là c’est l’image en entier qui se transforme.

    Quels propos m’ont le plus touché
    J’ai apprécié que ce film ne soit pas seulement constitué de la découverte de l’homosexualité d’Armand. Le film fait d’Armand un personnage entier et complexe. Les éléments vis-à-vis de la mort de sa mère et de ses réflexions sur la vie et la mort (toujours accompagnés par la légèreté du principe du voyage).

    A qui j’aimerai montrer ce film
    Les gamins hommes de son âge, pétris de stéréotypes ridicules et de réflexes homophobes dangereux. En bref, j’aimerai le montrer à des collégien.ne.s.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Ce film utilise beaucoup des outils du cinéma et pas ceux dont les potentiel.le.s spectateurs et spectatrices des multiplexes ont l’habitude (voix désynchro ou post-synchro, images argentiques , etc.). Pour moi, ce film n’est pas absolument exceptionnel mais tout dédié à une asso comme la notre.

    https://vimeo.com/152685807


    #comptoir_du_doc #Rennes #documentaire #cinema #critique_a_2_balles #armand_new_york #blaise_harrison #2016 #Court_métrage


  • D’aucun me diront que ce n’est pas encore tout à fait « un vrai métier ». D’ailleurs ce n’en est pas un du tout puisque ce n’est jamais que le statut d’adhérent d’une association rennaise.
    M’en fou un peu, ils et elles m’envoient les films visionnables sur internet. Je les mate et on en cause en groupe pour la sélection pour le prochain mois du doc.
    Alors voilà, je vais goupiller à continuer mes #critique_a_2_balles en copiant celles que je fais pour ce groupe. Le style n’est pas vraiment le même, vous me direz (j’espère)
    #comptoir_du_doc #rennes #mois_du_film_documentaire #cinema