• La zone euro écartelée
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=4660

    Ce texte résume les perspectives 2013-2014 de l’OFCE pour l’économie de la zone euro.

    Après six trimestres de baisse, le PIB de la zone euro a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2013. Ce redémarrage de l’activité est un signal positif que corroborent également les enquêtes de conjoncture. Il montre que la zone euro a cessé de s’enfoncer dans les profondeurs de la dépression. Il serait cependant prématuré de conclure que la reprise est enclenchée, car ce niveau de croissance trimestriel (0,3 %) est insuffisant pour entraîner une décrue significative du chômage. En octobre 2013, le taux de chômage se stabilise à un niveau record de 12 % de la population active. Surtout, la crise laisse des stigmates et crée de nouveaux déséquilibres (chômage, précarité et déflation salariale) qui seront autant de freins à la croissance à venir, en particulier dans certains pays de la zone euro.

    Plusieurs facteurs permettent d’anticiper un redémarrage de l’activité qui devrait perdurer au cours des prochains trimestres. Les taux d’intérêt souverains de long terme ont baissé, notamment en Espagne et en Italie. Cela témoigne de l’éloignement de la menace d’un éclatement de la zone euro et ce, en partie grâce au soutien conditionnel annoncé par la BCE il y a un peu plus d’un an (voir Amis des acronymes : voici l’OMT). Surtout, l’austérité budgétaire devrait s’atténuer parce que la Commission européenne a accordé des délais supplémentaires à plusieurs pays, dont la France, l’Espagne ou les Pays-Bas, pour résorber leur déficit budgétaire (voir ici pour un résumé des recommandations formulées par la Commission européenne). Par les mêmes mécanismes que nous avions décrits dans nos précédentes prévisions, il résulte de cette moindre austérité (-0,4 point de PIB d’effort budgétaire en 2013 contre -0,9 en 2013 et -1,8 en 2012) un peu plus de croissance. Après deux années de récession en 2012 et 2013, la croissance s’établirait à 1,1 % en 2014.

    #économie
    #blog-OFCE
    #chômage
    #conjoncture
    #croissance
    #emploi
    #PIB
    #prévisions
    #zone-euro

  • La dette américaine, un actif de plus en plus risqué (Ph. Herlin) | Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2013/10/24/la-dette-americaine-un-actif-de-plus-en-plus-risque-p

    Toujours plus de croissance financée par de la dette, le mur du krach obligataire se rapproche… OD

    « L’épisode tragicomique du « shutdown » est – temporairement – terminé, mais cela nous oblige à réévaluer en profondeur la dette américaine. Est-elle encore un actif sans risque, sous entendu la Fed sera toujours là pour payer, voilà une question que l’on doit se poser ?

    Les médias ont souvent caricaturé les positions « extrémistes » du Tea Party, mais la situation du budget fédéral est vraiment inquiétante. Pour 100 dollars de dépenses, il n’y a que 65 dollars de recettes fiscales, et donc 35 dollars de déficit. C’est clairement un budget à la dérive. Même pour la monnaie internationale de réserve et de transaction, encore largement incontestée, un tel déséquilibre n’est pas tenable. Mais entre une présidence démocrate qui ne veut rien lâcher et un congrès républicain qui veut tailler dans les dépenses, aucun accord n’émerge. Les deux parties se sont seulement entendues pour reporter les échéances de quelques mois.

    On n’est pas obligé de croire en son objectivité absolue, mais tout de même, l’agence de notation chinoise Dagong donne dans son communiqué du 17 octobre des éléments chiffrés qui font réfléchir. Entre le déclenchement de la crise en 2008 et la fin 2012, « la dette a augmenté de 60,7 %, tandis que le PIB nominal a augmenté de seulement 8,5 %, et que les recettes fiscales ont diminué de 2,9 % ». Dagong en conclut que « les recettes fiscales ne peuvent plus être la principale source de remboursement de la dette ». Ah bon, il reste quoi alors, le défaut ? La planche à billets ?

    #Etats-Unis
    #Fed
    #dette-américaine
    #croissance financée par de la #dette
    #déficits-budgétaires

  • Le #chiffre_du_jour : l’#Espagne n’est plus en #récession
    http://fr.myeurop.info/2013/10/23/le-chiffre-du-jour-l-espagne-n-est-plus-en-r-cession-12452

    Christelle Granja

    Une alerte rouge clignote depuis ce matin sur le site d’El País : la récession est terminée. C’est du moins ce qu’affirme la Banque d’Espagne, qui annonce une #croissance nationale de 0,1% entre juillet et septembre. Un indice positif qui s’inscrit dans la timide #reprise européenne. (...)

    #INFO #Économie #Europe #banque_d'Espagne #crise #Economie #récession_technique

  • En #Chine, « le troisième trimestre est probablement le #pic de la #reprise »

    La #croissance de l’économie chinoise a #accéléré au troisième trimestre, à son rythme le plus rapide cette année, sous l’effet d’une hausse de la production industrielle et des ventes au détail, tirées par la demande interne et externe.

    Vision confirmée par Zhu Haibin, chef économiste de la banque JP Morgan en Chine.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/10/18/chine-le-troisieme-trimestre-est-probablement-le-pic-de-la-reprise_3498040_3

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 14/10/2013

  • #Chine : la #croissance accélère à 7,8 % au troisième trimestre

    La croissance de l’ #économie chinoise s’est établie à 7,8 % au troisième trimestre 2013, marquant sa première accélération après deux trimestres de ralentissement.

    Gageons une #reprise économique sur le long terme...dans l’intérêt de tous.

    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/10/18/chine-la-croissance-accelere-a-7-8-au-troisieme-trimestre_3498042_3216.html

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 14/10/2013

  • En Allemagne, une croissance plus faible que prévu
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/10/17/croissance-plus-faible-que-prevu-pour-l-economie-allemande_3497020_3234.html

    Sans même attendre les décisions du futur gouvernement allemand, quatre grands instituts de conjoncture devaient publier, jeudi 17 octobre en fin de matinée, leurs traditionnelles prévisions économiques conjointes. Et, à première vue, la situation de l’Allemagne n’est pas rose. La croissance ne devrait atteindre que 0,4 % cette année, alors que les prévisions initiales misaient sur + 0,8 %.
    Pourtant, selon la presse allemande qui publie des extraits des prévisions jeudi, c’est le message inverse que les quatre instituts (l’Ifo de Munich, le RWI d’Essen, l’IWH de Halle, le DIW de Berlin) veulent faire passer. L’Allemagne se trouve « à l’automne 2013 au début d’une reprise », assurent-ils.

    Selon eux, la croissance devrait atteindre 1,8 % en 2014. Même s’ils avaient initialement prévu 1,9%, ce chiffre devrait permettre à l’Allemagne de compter 42 millions d’actifs – un record dans l’histoire de la République fédérale – et un niveau de chômage qui devrait légèrement baisser, passant de 6,9 % à 6,8 % de la population active. Au total, 235 000 emplois seraient créés cette année et 260 000 en 2014.

    L’inflation devrait rester maîtrisée : 1,9 % en 2014 contre 1,8 % cette année.

    Lire aussi : Allemagne : l’export recule, mais il n’y a pas « destruction du moteur de l’économie »

    Surtout, alors que la CDU d’Angela Merkel consulte une dernière fois ce jeudi le parti social-démocrate afin de former une probable future grande coalition, les économistes estiment que grâce aux bonnes rentrées fiscales, les finances publiques devraient afficher un solde positif de 0,1 % du Produit intérieur brut (PIB) cette année et de 0,3 % en 2014.

    Cet excédent de l’ensemble des comptes publics (Etat, régions, communes et comptes sociaux) pourrait même atteindre 1,5 % du PIB en 2018.

    Même si la dette publique reste supérieure aux critères de Maastricht (60 % du PIB), elle devrait se réduire, passant de 79,4 % du PIB à 75,1 % en 2014.

    #Allemagne
    #croissance plus faible que prévu pour l’ #économie allemande

  • PRIÈRE A LA #CROISSANCE | La Parisienne Libérée ♫
    http://www.laparisienneliberee.com/priere-a-la-croissance

    François Hollande et son gouvernement multiplient les déclarations selon lesquelles le retour de la croissance serait imminent. Certain, quasiment déjà là, en tout cas pour demain. De la hausse du PIB devrait découler la baisse du chômage, promise pour la fin de l’année, et tout sera alors pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

    Pourtant de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ces incantations et critiquer leur bien fondé. Dans son récent ouvrage Mystique de la Croissance, la philosophe Dominique Méda démontre par exemple à quel point le PIB est une donnée construite. Elle souligne ainsi l’obstination des médias et des responsables politiques à s’y référer et moque leurs implorations : « Sainte Croissance, nous vous en prions, revenez ! ».

    #idolatrie #économie

  • Faut-il vraiment réduire les dépenses publiques ? | Chez les Economistes Atterrés | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/chez-les-economistes-atterres/2013/10/14/faut-il-vraiment-reduire-les-depenses-publiques-231365

    Allons la messe est dite… Les médias le proclament tous. C’est à sa capacité de réduire les dépenses publiques que sera jugé le gouvernement. Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve le revendique :

    « Je veux être le ministre des économies, pas celui des impôts. »

    François Hollande le disait le 13 novembre 2012 :

    « La dépense publique atteint aujourd’hui 57% de la richesse nationale. C’était 52% il y a cinq ans. Est-ce que l’on vit mieux pour autant ? Non ! »

    La France n’est-elle pas le deuxième pays du monde (après le Danemark) pour le niveau des dépenses publiques ? Réduisons-les, et nous serons sauvés !

    Pourtant, cette politique présentée comme salvatrice, les gouvernements, celui de François Fillon et celui de Jean-Marc Ayrault, ne l’engagent qu’à petites doses. Manque de courage ? Et si la baisse des dépenses publiques était une stratégie illusoire ?

    Se résigner au chômage de masse

    D’abord, nous sommes en période de chômage de masse et de déficience de la demande. De sorte que la baisse des dépenses publiques se traduit par une nouvelle baisse de la demande, donc de la production, puis de la demande privée. Et non pas par un essor de l’activité.

    Un jeune qui n’est pas embauché comme enseignant ne devient pas ingénieur dans une entreprise innovante ; il devient chômeur.

    Certes, on peut toujours prétendre que les chômeurs supplémentaires pèseront sur les salaires, que la baisse des salaires entraînera des gains de compétitivité, ce qui à terme relancera l’emploi. Mais avec quels délais ? Faut-il miser sur des gains de compétitivité sur des pays qui eux-mêmes essayent de gagner en compétitivité sur nous ? Ne peut-on craindre au contraire que la zone euro s’engage ainsi dans une spirale sans fin : baisse du PIB, chute des recettes fiscales, nouvelles politiques d’austérité ?

    Surtout que la France a perdu dix points d’activité du fait de la crise. Ne pas se donner comme objectif de les regagner, c’est se résigner à la persistance d’un chômage de masse.

    #économie
    #impôts
    #budget
    #dépenses-publiques
    #chômage
    #austérité
    #croissance
    #reprise

  • Les Africains n’ont pas le sentiment de profiter des fruits de la croissance - Economie / Afrique - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20131002-afrique-economie-afrobarometre-partage-croissance-sondage

    http://www.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_43_large/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2013-09-06T144824Z_439909532_GM1E9961R8I01_RTRMADP_3_KENYA-ICC%281%29_0.JPG

    Entre 2002 et 2011, la croissance annuelle moyenne en Afrique a été de 4,8%. Pourtant, la grande majorité des Africains a le sentiment de ne pas avoir profité de cette croissance. C’est ce que révèle Afrobaromètre, qui a présenté son rapport 2012 sur les conditions de vie dans 34 pays africains, mardi 1er octobre à Johannesburg, en Afrique du Sud.

    Afrobaromètre regroupe plusieurs instituts de recherche en sciences sociales et en économie du continent. Le rapport présenté mardi 1er octobre à Johannesburg regroupe une série d’études d’opinion réalisées de 2010 à 2012. Plus de 50 000 personnes ont été sondées.

    Toutes les personnes sondées ont évoqué en détail leurs conditions de vie. Combien de fois leur famille a manqué de nourriture ? D’eau potable ? D’argent ? D’électricité ? Aux vues de leur situation, 53 % des sondés estiment que le développement économique de leur pays ne les touche pas*.

    La croissance n’est pas synonyme de réduction de la pauvreté

    « Les populations se plaignent beaucoup d’absence de ressources, et aussi de la non-disponibilité des services publics de base. Cela peut être lié au problème de redistribution des fruits de la croissance. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’efforts qui sont faits sur le continent, cela veut simplement dire que ces efforts ne sont pas encore suffisants, en tout cas, pour impacter directement les conditions de vie des citoyens », analyse Cyriaque Enon, chef de projet au Bénin pour Afrobaromètre.

    #Afrique
    #Banque_Mondiale
    #FMI
    #Croissance
    #Pauvreté

  • L’Euro et la croissance | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1566

    Les discours d’experts ont annoncé pendant de nombreuses années que la mise en place de l’Union Économique et Monétaire, autrement dit la « zone Euro », aurait des effets extrêmement positifs sur l’économie des pays membres. Des travaux relativement récents et très solidement argumentés viennent contredire ces affirmations.

    Discours et illusions initiales

    L’illusion qu’une zone monétaire caractérisée par une monnaie unique, comme l’Euro, donnerait naissance à une augmentation très forte des flux commerciaux entre les pays de cette zone monétaire a été fortement répandue. Ceci provenait de travaux tant théoriques qu’empiriques, en particulier ceux d’Andrew K. Rose[1]. Ces travaux, qui étaient fondés sur un modèle de gravité[2], accordaient une très grande importance à la proximité géographique des partenaires. Donnant naissance à ce que l’on a appelé l’« effet Rose » et à une littérature extrêmement favorable aux Unions Monétaires, ils décrivaient les monnaies nationales comme des « obstacles » au commerce international[3]. L’intégration monétaire devait provoquer une meilleure corrélation du cycle des affaires entre les pays[4]. Cette intégration monétaire devait aussi conduire à une accumulation des connaissances conduisant à une forte augmentation de la production et des échanges potentiels[5].

    En un sens l’Union monétaire allait créer les conditions de réussite de la « Zone Monétaire Optimale »[6], dans un mouvement qui semblait devoir être endogène[7]. D’où les déclarations de divers hommes politiques, aujourd’hui fameuses, affirmant que l’Euro allait conduire, de par sa seule existence, à une forte croissance pour les pays membres. Jacques Delors et Romano Prodi ont ainsi affirmé que l’Euro allait favoriser la croissance européenne de 1% à 1,5%[8].

    À la suite de ces travaux, d’autres recherches étaient réalisées raffinant les hypothèses utilisées par Rose, et aboutissant à une forte réduction de l’ampleur des effets positifs de l’Union Monétaire[9] ; néanmoins ceux-ci restaient élevés, avec un effet d’accroissement du commerce entre les pays membres de la zone qui était compris entre 20% et 40%[10]. Il ne faisait alors aucun doute, dans l’esprit de ces experts, que l’introduction de l’Euro aurait un effet extrêmement positif sur l’économie des pays membres...

    #croissance
    #Euro
    #union_monétaire
    #Zone_Monétaire_Optimale
    #Sapir

  • Blog gaulliste libre: Et si un grand krach avait bien lieu en 2017 ?
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/et-si-un-grand-krach-avait-bien-lieu-en.html

    Perspectives à cinq ans

    Bien sûr, faire de la prévision à si long terme est un exercice périlleux, qui expose forcément aux critiques et aux railleries justifiées. Néanmoins, c’est un exercice utile qui amène à réfléchir aux dynamiques profondes qui animent notre économie. Et si l’étape du relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis se passe bien, la croissance aux Etats-Unis devrait accélérer sous la conjugaison du soutien de la Banque Centrale, d’une politique budgétaire moins restrictive (fin de l’effet du sequester), de la forte hausse des prix de l’immobilier et forte hausse de la production d’hydrocarbures.

    Couplée avec la reprise japonaise (plus forte que prévue au second trimestre) et l’amélioration de la situation en Chine, les trois premiers moteurs de la planète devraient aller dans le même sens l’an prochain. En outre, avec des profits des entreprises au plus haut et des politiques monétaires encore accommodantes, voici un cocktail idéal pour gonfler encore les bulles financières, pas vraiment soldées dans les pays dits développés et qui se développent en Chine. Nous pourrions alors assister à une répétition de la phase pré-2008 et très logiquement aboutir à un nouveau krach vers 2016-2018, puisque tous les instruments financiers de la crise à venir existent déjà (dark pools, ETS, trading à haute fréquence…etc).

    Un scénario prévisible

    Finalement, je suis assez surpris par la proximité d’un tel scénario avec mes textes de janvier 2009 (alors que nous n’étions pas encore sortis de la crise d’ailleurs). Bien sûr, une partie importante de mes prévisions n’ont pas été vérifiées (réélection de Brown, élection de Bayrou en France – même si j’avais vu juste sur la défaite de Nicolas Sarkozy et son remplacement par une fausse alternative- inversion des résultats pour Barack Obama entre succès et échec en 2010 et 2012). De même, je n’avais pas anticipé la crise de la zone euro (même si je faisais démarrer la nouvelle crise fin 2016 par un défaut de l’Italie suite à une envolée des taux longs et de l’écart avec les taux allemands)....

    #Bulle
    #Crise
    #Croissance
    #Krach
    #Reprise

  • Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail » | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/22/dominique-meda-faut-nouveau-reduire-temps-travail-245942

    Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail »
    Pascal Riché | Cofondateur

    La croissance faible, une bonne nouvelle ? Pour Dominique Méda, sociologue, c’est le moment de s’en libérer pour bâtir une société plus respectueuse de l’humain.

    « La Mystique de la croissance » de Dominique Méda
    Nous sommes prisonniers de la croyance en la croissance. Elle est dans les têtes. Nos indicateurs sont tous pointés vers cet objectif. Notre système économique et social est entièrement organisé autour d’elle. Et pourtant, ne serait-ce que pour sauver la planète, il faut sortir de la logique de la croissance.

    C’est la thèse que défend la sociologue et philosophe « gorzienne » Dominique Méda, professeure à l’université Paris-Dauphine, dans son dernier essai, « La Mystique de la Croissance » (Flammarion, 2013). Entretien.

    Rue89. On a l’impression que les économistes se résignent peu à peu à l’idée que la croissance restera très basse en France, pendant très longtemps.

    Dans son livre « Le Capital au XXIe siècle » (Seuil, 2013) par exemple, Thomas Piketty écrit qu’il est illusoire de rêver d’un retour à des taux de croissance de 3%... Avez vous le sentiment que la croissance sort des têtes ?

    Dominique Méda. Pour qu’il y ait du changement dans les têtes, il faut que de grands économistes, très réputés, disent autre chose que leurs collègues. Ce qui a été le cas avec le texte de Robert Gordon [qui a prédit une croissance moyenne de 0,5% à l’horizon 2050-2100, ndlr]. D’autres économistes hétérodoxes l’avaient dit avant lui, mais on ne les écoute pas. Je pense à Jean Gadrey, par exemple. Là, c’est Gordon qui parle, alors de plus en plus d’économistes s’accordent à penser que la croissance ne reviendra pas ou que les taux de croissance seront durablement faibles.

    Certes, le changement n’est pas complet : de nombreux économistes continuent de penser qu’on peut retrouver de la croissance, notamment en investissant dans la recherche et l’éducation. Mais la doxa selon laquelle il faut absolument plus de croissance et que c’est possible se fissure : les positions sont plus variées. L’idée de la contrainte environnementale a fait son chemin, l’air de rien. De plus en plus d’économistes acceptent qu’elle constitue une limite objective.

    Le débat « croissance contre décroissance » semble dépassé, car la réalité qui s’impose, une très faible de croissance, semble réconcilier tout le monde. Est-il trop tôt pour parler de consensus ?

    Dominique Méda (Flammarion)
    Je n’irais pas jusque-là, franchement. S’il y avait un tel consensus –« on n’a plus de croissance, comment on fait ? » – on tomberait beaucoup plus rapidement sur l’idée qu’il faut remettre sur la table la réduction du temps de travail et d’autres politiques de ce genre. On n’y est pas du tout. On est dans un entre-deux : on se dit que peut-être la croissance ne reviendra pas, ou pas comme avant, mais on n’est pas prêt à prendre les mesures qui s’imposent pour s’accommoder de ce nouveau régime de croissance.

    #Croissance
    #Dominique_Méda
    #Economie
    #Temps_de_travail

  • La société grecque décrite par les philosophes présentait des défauts rédhibitoires – les esclaves, le sort des femmes – mais elle a inventé des choses fantastiques, comme la démocratie, le sens de la mesure. Les modernes ont aussi inventé des choses fantastiques, comme l’autonomie individuelle, par exemple, mais avec des défauts aussi : l’idée qu’on peut y aller, qu’il n’y a pas de limites au progrès.

    Aujourd’hui, on peut inventer un troisième moment, en adoptant les avantages des deux mondes. Remettons un peu de mesure dans l’idée du progrès forgée au XVIIIe siècle. Je ne dis pas qu’il faut arrêter de produire, mais qu’il faut produire pour satisfaire nos besoins essentiels plutôt que pour faire du profit. Qu’il faut produire en respectant l’humain, ses conditions de travail et son environnement. Civilisons la croissance.

    http://www.rue89.com/2013/09/22/dominique-meda-faut-nouveau-reduire-temps-travail-245942

    #economie #croissance #PIB #dominique_medea

    • Cisco has embedded sensors in a basketball, which turns it into a training tool. As one article notes:

      “Although it looks and handles like an ordinary basketball, it can measure factors such as arc and rotation in real time. Such variables might be useless to a sharpshooter like Steve Nash, but could pinpoint correctable technique errors for the Dwight Howards of the world.”

      Potentially, a networked basketball could be used to train anyone who wanted to learn the game.

  • La Russie à la croisée de chemins | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1513

    La Russie à la croisée de chemins
    9 septembre 2013
    Par Jacques Sapir
    Le sommet du G-20 s’est tenu à Saint-Pétersbourg alors que la situation de l’économie russe continue de se détériorer. Certes, en comparaison avec les résultats de la zone Euro, et en particulier avec ceux de la France, ces résultats sont acceptables et peuvent même être considérés comme bons. De même, si on les compare avec ceux de certains pays dits « émergents » comme l’Inde, ils restent satisfaisants, en particulier comparés à ceux de l’Inde. Il n’y a pas eu en Russie de spéculation massive contre le Rouble, comme il y en a tant au Brésil qu’en Inde. Mais, du point de vue de l’évolution de l’économie russe, des besoins et des problèmes qu’elle doit affronter, ces résultats sont préoccupants (graphique 1). Ils montrent une économie aujourd’hui incapable de s’extraire d’un contexte international défavorable et de trouver en elle-même les sources d’une forte croissance.

    #croissance
    #investissement
    #politique monétaire
    #Productivité
    #Taux_de_change_réel
    #Taux_de_refinancement

  • La course du rat, les retraites et la décroissance - La lettre volée, politique, lectures, Europe et humeurs diverses
    http://www.lalettrevolee.net/article-la-course-du-rat-les-retraites-et-la-decroissance-119968505.h

    La course du rat, les retraites et la décroissance
    Avec une croissance à un taux normal de 2% par an, nous pourrions fort probablement financer les retraites.
    L’euro a cassé la croissance et pour éviter d’appeler un chat un chat la gauche qui pense a choisi maintenant de crier haro sur la croissance. 
    Un élément nouveau est intervenu sur ce débat : à l’occasion de la sortie du livre de Thomas Piketty, il a rappelé que plus le taux de croissance est faible et plus les revenus du capital sont élevés.
    Les décroissants sont donc aussi des fabricants de rentiers (il y en a au moins deux qui s’agitent beaucoup en ce moment, Bernard maris et Dominique Méda).
    Je referme la parenthèse.
    Une autre conséquence de la décroissance est la difficulté pour chacun à conserver un travail rémunérateur.
    Ca donne des graphiques assez éloquents......

    #Euro
    #Croissance (à un taux normal de 2% par an, nous pourrions fort probablement financer les retraites)
    #Décroissance
    #UE
    #Retraites

  • La “#croissance” sans fin - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/09/08/la-croissance-sans-fin_3473098_3234.html

    « La Croissance est sans objet, ni fin, ni finalité », nous rappelle le philosophe Jean-Pierre Dupuy. La quête de l’abondance a en principe un terme, ce moment où tous les besoins humains seraient satisfaits. Mais la croissance, elle n’a pas de terme. La croissance, pareille à une religion, est une extériorité régulatrice. Elle est une fuite panique. Mais sans sacré, sans croissance, qui pourra satisfaire notre besoin d’infini ? Tags : internetactu2net (...)

  • L’économiste Thomas Piketty publie son nouveau livre « le Capital au XXIe siècle ». Sans doute très intéressant.

    Prenons Eugène Schueller. En 1909, il invente des teintures pour cheveux qui feront la fortune de L’Oréal, à la façon d’un César Birotteau un siècle plus tôt. En 2013, sa fille Liliane Bettencourt fait toujours partie des plus grandes fortunes mondiales, alors même qu’elle n’a jamais travaillé. Entre 1990 et 2010, son patrimoine est passé de 2 milliards à 25 milliards de dollars, soit une progression moyenne de 13% par an (environ 11% par an de rendement réel, après déduction de l’inflation), très exactement autant que Bill Gates, dont la fortune est passée de 4 à 50 milliards.

    Ce cas extrême illustre un phénomène plus général : au-delà d’un certain seuil, la fortune se reproduit toute seule, à un rythme beaucoup plus rapide que la croissance économique. Il s’agit d’une logique redoutable dans ses conséquences à long terme, ce dont même les plus fervents défenseurs du marché feraient bien de se soucier. Se reposer uniquement sur la générosité privée pour résoudre cette contradiction logique est un peu léger.

    http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20130906.OBS5874/thomas-piketty-par-certains-cotes-les-inegalites-sont-actuelleme
    #croissance #capital #patrimoine #inégalités

  • Et l’impact du kebab ouvert jusqu’à minuit sur le bien-être de l’autochtone ?

    « These benefits could come through a variety of channels, including complementary factors of production, lower relative prices of goods and services produced by migrants, improved labor market efficiency, and economic growth resulting from higher demand for goods and services, job creation, and economies of scale.»

    http://blogs.lse.ac.uk/europpblog/2013/07/03/immigration-makes-natives-happier

    #immigration

  • #Palestine : Les #colonies d’#Israël profitent d’un important soutien du gouvernement

    Le gouvernement israélien a augmenté de six le nombre de colonies juives présentes dans une liste de localités classées « priorité nationale », qui sont susceptibles de recevoir des aides publiques supplémentaires. Ce sont au total quelque 91 implantations situées en Cisjordanie qui figurent dans cette liste prioritaire, publiée le 4 août.

    [...]

    Cette politique a des conséquences concrètes : la #population des colonies israéliennes de Cisjordanie a augmenté de plus de 2% au premier semestre 2013, une #croissance deux fois supérieure à celle enregistrée en Israël, ont indiqué mardi les médias en citant des statistiques officielles. Le nombre de colons a augmenté durant les six premiers mois de l’année de 7.700 pour atteindre 367.000 personnes, soit une augmentation de 2,1% alors que la croissance de la population sur le territoire israélien atteint 2% en rythme annuel, selon la radio militaire israélienne.

    Le nombre d’habitants des « petites » colonies isolées en #Cisjordanie, qui pourraient être démantelées dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec les Palestiniens, a pour sa part augmenté de 2.400 durant le premier semestre pour atteindre 40.000 en hausse de 1,7%.

    http://geopolis.francetvinfo.fr/israel-soigne-ses-colonies-20541

  • Incroyable, mais ce midi, ou bien hier midi, mais quelle importance, j’ai écouté un collègue parler d’Angus Maddison (http://fr.wikipedia.org/wiki/Angus_Maddison).

    Ce type (Angus, pas mon collègue) a calculé (je ne sais pas s’il s’est amusé à faire ce calcul) la croissance économique à l’échelle mondiale depuis l’an 0.

    Je cite mon collègue :

    Voici un article qui en parle, avec des graphiques qui paraissent stupéfiants de prime abord :
    – il n’y avait pas du tout de #croissance par habitant avant 1800 (dans le monde entier)...
    – avant 1800, la zone géographique au plus fort PIB était de très loin l’Asie.
    – le #PIB par habitant en Chine n’a presque pas augmenté avant 1960

    http://rationnelsansfinalite.blogspot.fr/2010/05/deux-millenaires-de-croissance-hommage.html

    Je dis incroyable, parce qu’on parle rarement d’#économie ou d’#histoire au déjeuner entre collègues...

  • "La « décroissance permet de s’affranchir de l’#impérialisme économique »
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4546

    Elle débute en 1972 avec la publication du rapport au Club de Rome Les limites de la croissance. En tant que projet de société socialiste anti-productiviste et anti-industraliste, la décroissance est alors proche de l’#écosocialisme qui apparaît dans les mêmes années avec André Gorz. Cette première phase de la décroissance est essentiellement une phase de critique de la croissance : on veut l’abandonner car elle n’est pas soutenable. C’est une phase « écologique ».

    Mais un second courant, porté par Ivan Illich – qui a d’ailleurs refusé de participer au Club de Rome –, est apparu en disant que ce n’est pas parce que la croissance est insoutenable qu’il faut en sortir, mais parce qu’elle n’est pas souhaitable ! C’est la critique du #développement – terme que l’on utilise dans les pays du Sud comme équivalent de la croissance au Nord –, c’est le mouvement post-développementiste. Personnellement, je me rattache à ce courant-là depuis que j’ai viré ma cuti au milieu des années 1960 alors que j’étais au Laos. La fusion de ces deux courants s’est opérée à l’occasion du colloque organisé en février-mars 2002 à l’Unesco « Défaire le développement, refaire le monde ».

    • #Interview de #Serge-Latouche sur l’histoire de la #décroissance et sur son positionnement #politique actuel.

      Et oh, bizarrerie : encore un qui dit vouloir s’éloigner du signifiant « de #gauche ».

      #croissance #économie #socialisme #Ivan-Illich #occidentalisation #sortir-de-l'économie

      L’économie est une religion, et non pas une science. Par conséquent, on y croit ou on n’y croit pas. Les économistes sont des prêtres, des grands ou des petits, des orthodoxes ou des hétérodoxes. Même mes amis Bernard Maris ou Frédéric Lordon – les meilleurs d’entre eux. Les altermondialistes, par exemple, dont la plupart sont des économistes, ont tendance à réduire tous les malheurs du monde au triomphe du néo-libéralisme. Mais ils restent dans le productivisme et la croissance. Or le mal vient de plus loin. La décolonisation de l’imaginaire que je préconise vise précisément à extirper la racine du mal : l’économie. Il faut sortir de l’économie !

      A la différence de mes camarades du journal La Décroissance, qui passent leur temps à exclure, je pense que nous devons faire un bout de chemin avec des gens comme Pierre Rabhi, Nicolas Hulot, le mouvement Slow Food, etc. La décroissance, c’est comme une diligence. Même s’il y a un cheval qui tire à hue et l’autre à dia, l’important est que la diligence avance. Les initiatives des villes en transition et de simplicité volontaire – comme ce qu’Illich appelait le « techno-jeûne » – s’inscrivent aussi parfaitement dans la décroissance.

      Pour moi, elle est à gauche. Mais le débat est biaisé. Comme le dit Jean-Claude Michéa, finalement, ne faut-il pas abandonner la dichotomie droite-gauche qui tient à notre histoire ?

    • @rastapopoulos : tu en conclus quoi... enfin, conclure, c’est aller un peu vite en besogne... disons, tu as des pistes de variables explicatives ?

      Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche. Déjà, j’ai été interloquée par la disparition, ou du moins, le silence, de nombres voix ancrées à gauche depuis l’automne 2012. Je ne pense pas qu’il faille en tirer des conclusions.
      Comment critiquer la politique libérale quand elle est appliquée aux forceps par un gouvernement qui se réclame de la gauche ?

      J’en parlais l’autre jour avec @bravepatrie, mais c’était bien plus facile pour beaucoup de monde, voire jubilatoire, de taper sur Sarko. On va dire que le bougre était très inspirant pour le camps d’en face.
      Du danger prévisible de la personnalisation en politique...

      À creuser.

    • Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche.

      Je crois que c’est avant tout l’idée de la débacle, de résignation, de #capitulation qui provoque cela. Le manque de soutien de l’opinion publique. Quand tu vois que le rejet du mariage homo mobilise 40% de la population pendant que la banquise fond plus vite que prévu, pendant que la France est mise sous tutelle des banquiers, et que les écolos ou le FDG plafonnent à 5%, c’est dur, tu es obligé de faire des concessions. On peut pas se permettre le luxe de jouer les puristes isolés... Real politik ? Peut être.

      Et puis rien à faire, gauche et extrême-droite dénoncent des choses similaires, pas pour les mêmes raisons, mais . L’extrême-droite se fait un plaisir de récupérer les voix de ceux que la crise a broyés, en recyclant les discours que la gauche anticapitaliste diffusait dans le vide 10 ans en arrière pour alerter en vain sur la crise à venir... Et nous on se tait de peur d’être désormais assimilés à l’extrême droite..
      cf http://seenthis.net/messages/156724

    • A mon sens, la piste du système devenu nihiliste et hors de contrôle versus toutes les structures humaines jugées forcément comme concurrentes est vraiment féconde. Elle explique la confusion actuelle, les recoupements dans les analyses de gens n’ayant à priori rien à faire ensemble... En cela, les analyses de Grasset (dedefensa) sont passionnantes. Même si en effet, elles peuvent sembler ineptes par leur simplisme et leur absence de lien avec tous les corpus idéologiques habituels.

    • @monolecte

      Je ne crois pas que l’élection de Hollande ait démarré quoi que ce soit. Peut-être révélé plus fort.

      En tout cas la critique de la gauche et du fait de s’affilier à elle, à ce terme, ça ne date pas d’hier. Ne serait-ce que dans la mouvance anarchiste, ce sont de vieux débats.

      En ce qui concerne Michéa, je rappelle quand même le fond de sa démarche, au-delà des piques et des passages polémiques : historiquement le mouvement socialiste et le mouvement anarchiste sont complètement dissociés de la Gauche (les libéraux et les radicaux). Ni de gauche, ni de droite, ni libéraux, ni réactionnaires. Tout ceci était clamé noir sur blanc. C’est seulement au moment de l’affaire Dreyfus, que par stratégie, une partie de ces mouvements (pas tous) s’est alliée à la gauche afin de faire front commun contre l’antisémitisme, et contre le risque réel, à ce moment, d’un coup d’état. Sauf que cette liaison a perduré, et les idéaux socialistes (surtout le socialisme ouvrier et utopique, plus proche des anarchistes que le socialisme scientifique) se sont dilués petit à petit dans les partis de gauche, politique, pouvoir, etc.

      Autrement dit :
      1) la vraie gauche est intrinsèquement libérale
      1bis) dans l’autre sens : les théoriciens libéraux étaient des hommes de gauche, croissance, capitalisme, marché, main invisible, foi dans le progrès technique, etc : à gauche
      2) aucun théoricien socialiste (ceux qui ont lancé/popularisé ce terme, au XIXe donc) ne s’est jamais revendiqué de gauche (c’était une insulte chez les Marx, dit l’anecdote)

      D’où le fait de plaider pour se détacher réellement de nouveau de « la gauche », trouver un ou plusieurs autres signifiants rassembleurs, et faire bande à part (quand bien même on lutterait de temps en temps pour une même cause).

      Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire. Mais je rappelle un peu l’histoire, le pourquoi du comment des gens comme Serge Latouche ou d’autres, embrayent peut-être dans cette direction.

    • @fil

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens de droites qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant hein. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • Que peut signifier la proposition de s’éloigner du paradigme droite/gauche ? Il peut à mon avis s’agir de constater qu’à partir du moment où même des intellectuels unanimement considérés comme progressistes qualifient de « gauche » ces convertis à l’économie que sont les politiciens professionnels du PS, alors, prétendre qu’ils se distinguent des politiciens professionnels dits « de droite » est stérile.

      Un paradigme stérile doit être abandonné. Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

    • Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

      Je suis assez d’accord sur la question de l’urgence.

      Disons que quand le bateau prend l’eau, on peut arrêter de s’interroger sur les opinions politique du mec d’à côté pour savoir si on peut s’autoriser à ramer dans le même sens que lui pour atteindre la berge et se débarrasser du bateau. La question de ce qu’on fera après, ça doit venir dans un second temps..

    • Pour ma part, j’aimerais plus souvent entendre des justifications de la camaraderie qu’on voudrait nous imposer avec cette soit-disant « gauche socialiste » qui prolonge et amplifie l’oeuvre des servants (sincères et assumés) du Capital.

      Car en matière de fréquentations douteuses, c’est un peu facile de pointer du doigt les camarades qui se refusent au panurgisme qui consiste à hurler avec les loups quand c’est pour mieux après se ranger derrière le socialiste providentiel du jour choisi par les patrons du caca-rente.

    • Personnellement, je ne suis pas outillée intellectuellement pour comprendre comment la #décroissance est un truc de #fachos.
      D’ailleurs, je commence à me demander si j’ai bien compris, toute ma vie, ce qu’était un #facho.

      Je trouvais le papier intéressant sur la mise en perspective de la #décroissance qui me semblait être précisément une notion indiscutablement ancrée à gauche... ben là, franchement, je suis très dépassée.
      Je m’en vais crever de ce pas dans mon cimetière des archéo-éléphants de la sous-pensée.

    • Bienvenue au club alors @monolecte. Depuis le début que je fréquente Seenthis, je me fais tancer vertement lorsque je propose certains liens et j’ai fini par m’autocensurer. Ceci dit, mes contradicteurs m’ont permis de faire des recherches complémentaires sur tel ou tel auteur ou blogueur et du moment que j’approfondis mes connaissances, j’y trouve mon compte.
      Maintenant, je reconnais bien humblement que certains ici m’énervent un peu quand ils se posent en donneurs de leçons et prétendent te faire ostraciser un auteur à cause des ses fréquentations.
      Que faisons-nous ici, tous autant que nous sommes ?
      Nous proposons des liens mettant en valeur des articles qui nous ont plu ou interrogé. On peut donner un avis contradictoire sans pour autant humilier. C’est ce que je m’efforce de faire depuis le début. La langue française est assez riche me semble-t-il pour s’exprimer avec courtoisie. Cependant, on sent parfois des non-dits qui sont pire que des attaques personnelles.
      Je sais qu’il peut être difficile de s’exprimer avec sincérité et sans à priori sur les personnes.
      Maintenant quant à savoir ce qu’est un fasciste, ce n’est pas difficile : un fasciste c’est quelqu’un qui a le culte du chef (homme providentiel), qui est fanatisé par un discours simpliste faisant vibrer en lui tout ce qui s’y est cristallisé de frustration, et qui est prêt à commettre les pires crimes sur injonction de sa hiérarchie, son mentor, son gourou, son chef.
      Y en a-t-il beaucoup parmi nous (comme dirait mon chat) qui se reconnaissent dans cette définition ?

    • Par contre, @monolecte, même si moi aussi j’ai mal à la tête à force :-) , j’ai quand même une question car ce que tu dis m’embrouille finalement : je n’ai pas lu dans les interventions quiconque affirmer que la décroissance est un truc de fachos. Que veux-tu dire ?
      Je veux être sûr qu’on lit la même chose.

      La question qui se pose ici, si je résume bien, c’est dans l’état actuel des choses, faut-il faire feu de tout bois pour mettre en oeuvre la décroissance, quitte à cotoyer des « fachos » qui pensent/agissent sur certains aspects un peu comme nous, ou bien faut il veiller à se tenir toujours éloignés d’eux, de peur que la promiscuité nous corrompe, salisse notre âme, voire nous entraine vers le côté obscur de la force ?
      Je suis plus tenté par le premier scénario (je suis plus flippé par le sort de la planète que par la capacité des fachos à nous pourrir), pour d’autres c’est l’inverse.

      En gros on est en train de s’engueuler pour choisir un chemin pour atteindre le même sommet, parce qu’on n’a pas les mêmes filtres personnels : aptitude à l’endurance, l’escalade, la sensibilité au vertige, etc...

    • @baroug : oui, c’est vrai, j’aurais pu développer la dimension historique. En fait, ma définition n’est pas si restrictive que ça car en chacun de nous sommeille un facho. Et si quelqu’un avait la velléité de me dire que je sombre dans le psychologisme à deux balles, qu’il ne perde pas son temps à le faire. Je retourne à mes occupations.

  • Tiens la Commission européenne prévoit de la croissance pour la Grèce en 2014. Une #croissance gigantèsque compte tenu de ce qu’elle connait depuis 2008 : 0,6% ! On ne peut même plus en rire.

    Mais qu’est-ce que ça veut dire 0,6% de croissance du #PIB après 5 années de récessions et de destructions des services publics, des solidarités et d’une ascension des fascistes (qui à un moment ont gouverné avec les socialistes) ?

    Relater l’ampleur de ces dégâts est long et fastidieux, je me contenterai de souligner le cynisme de la commission en explicitant simplement et trivialement l’embellissement incroyable que représente ce beau chiffre qu’elle agite, 0,6% de croissance en 2014.

    Le Monde nous offre un joli « graphique interactif » avec ces informations :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/07/08/la-troika-favorable-au-deblocage-d-une-nouvelle-tranche-d-aide-a-la-grece_34
    (source : Eurostat)

    2008 : -0,2%
    2009 : -3,1%
    2010 : -4,9%
    2011 : -7,1%
    2012 : -6,4%
    2013^ : -4,2%

    Prenons l’année 2007 en référence en lui attribuant une production de 100. Voici ce que ça donne :

    2007 : 100
    2008 : 99,8
    2009 : 96,7
    2010 : 92
    2011 : 85,4
    2012 : 80
    2013 : 76,6

    Alors, fin 2014, qu’aura gagné la Grèce après avoir perdu, en cumulé, au moins^^ 70 points de production ? Grâce à ces 0,6% de croissance, elle verra passer sa production annuelle à 77. Ce qui veut dire qu’elle va perdre encore au moins 23 points de production par rapport à une production annuelle similaire à celle de 2007.

    Fin 2014 la Grèce aura donc perdu, en cumulé depuis 2007, au minimum 93 points de #production (sur 700) par rapport à une situation « normale » (0% de croissance sur 7 ans...).

    Évidemment, ce scénario « optimiste » vaut uniquement si les prévisions 2013 et 2014 se réalisent.

    Et si dès 2015 la Grèce a un taux de croissance de 2%, c’est à la fin de l’année 2027 qu’elle aura retrouvé la production annuelle de 100 qu’elle connaissait en 2007.

    –---------

    ^(prévision, donc généralement optimiste)

    ^^ C’est un minimum, car je fais la soustraction en considérant arbitrairement qu’elle aurait maintenu une production de 100 (alors qu’elle aurait été chaque année supérieur à 100 si la Grèce avait connu une croissance).

  • Pascal Lamy : « L’ouverture est plus dure à supporter par les faibles que par les forts » | La-Croix.com // Il y a là une forme d’honnêteté assez terrifiante…
    http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Pascal-Lamy-L-ouverture-est-plus-dure-a-supporter-par-les-faibles-que-par-

    P. L. : Depuis le traité de Rome de 1957, la politique commerciale de l’#Union_européenne vise l’ouverture des échanges internationaux. C’est écrit noir sur blanc dans les traités européens. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre. L’ouverture crée de la #concurrence, qui crée de la #spécialisation, qui créé de l’#efficience, qui créé de la #croissance, laquelle est porteuse de bien-être.

    #plo

  • Création de la Fédération du Drone Civil
    http://www.federation-drone.org

    COMMUNIQUE DE PRESSE :

    Création de la Fédération Professionnelle du Drone Civil

    Paris, le 01 juillet 2013.

    Dans la prolongation du Salon du Bourget 2013, des constructeurs, opérateurs ou acteurs du secteur des drones civils en France, ont décidé de s’associer. Ainsi, la Fédération Professionnelle du Drone Civil (FPDC) a été créée.
    Depuis un peu plus d’un an, un cadre règlementaire fixe l’utilisation des drones civils dans l’espace aérien français : c’est l’arrêté du 11 avril 2012. Comme le secteur du drone civil s’est développé rapidement, le besoin d’un organe fédérateur s’imposait afin de structurer et d’organiser cette évolution.
    La France se positionne aujourd’hui à l’avant-garde de l’exploitation civile des #drones en Europe et dans le monde. La Fédération Professionnelle du Drone Civil s’est donnée plusieurs défis à relever. Tout d’abord maintenir sur le long terme cette longueur d’avance. Offrir ensuite à cette nouvelle filière à fort potentiel, une place privilégiée dans l’industrie française, car elle est susceptible de créer des milliers d’emplois.

    • @ari L’intelligence n’est plus une qualité, c’est devenu un mot pour signifier espionnage ! téléphone intelligent, réfrigérateur intelligent, voiture intelligente, entreprise intelligente continuent de siffler le cerveau aux pauvres idiots que nous sommes.
      #ahahah #novlangue #drone

    • Offrir ensuite à cette nouvelle filière à fort potentiel, une place privilégiée dans l’industrie française, car elle est susceptible de créer des milliers d’emplois.

      Ce qui est « amusant », une fois encore, c’est qu’on est en train de voir se concrétiser les conditions de cauchemars de science fictions (genre « I, robot »), et le pouvoir politique préfère parler de cigarette électronique pour faire écran de fumée (désolé)...

      Et même dans le meilleur des mondes où l’on pourrait garantir que les drones ne pourraient jamais nuire à l’humain, il faudrait repenser notre système économique avant de se lancer là dedans. Les drones, c’est pas tellement une histoire d’aéronautique. C’est surtout un enjeu d’intelligence artificielle pénétrant partout dans notre environnement...

      On veut remplacer les humains par des drones, soit. Que vont devenir les humains ? Les milliers d’emplois crées ne pourront pas faire longtemps illusion face aux millions d’emplois détruits...

      (edit : en parlant d’Asimov, ce bouquin à lire..
      http://seenthis.net/messages/152704)

    • petitécrandefumée :

      On veut remplacer les humains par des drones, soit. Que vont devenir les humains ? Les milliers d’emplois crées ne pourront pas faire longtemps illusion face aux millions d’emplois détruits...

      La théorie économique dit que les emplois détruits ici n’étaient pas des emplois désirables, et qu’ils sont remplacés par des emplois bien plus désirables.

      Cependant, les faits semblent vouloir démontrer que pour tourner, ce monde a de moins en moins besoin de bras... et que les cervelles nécessaires n’ont pas besoin d’être des millions (milliards).

      Alors soit on revoit les besoins de notre société, et on décide, par exemple, que s’occuper de notre prochain est une activité noble et méritant salaire... c’est un exemple. On peut aussi décider que réfléchir à notre condition est une activité noble, de la même façon que de rester enfermé 20h/j dans une usine Foxconn... (z’avez vu passer cet article qui dit que Foxconn est en train de tout robotiser ?).

      Bon. On ne va pas y arriver facilement par ce biais.

      On peut aussi choisir le biais : ce que produisent les robots doit être redistribué à hauteur des emplois qu’ils détruisent. Ce qui fera hurler les possesseurs de capital... si on le présente ainsi.

      On peut aussi le présenter autrement. Toute production est taxé d’une façon inversement proportionnelle à la quantité de travail qu’elle contient, le travail étant entendu comme les salaires versés. Comme on connait la disparité des salaires, on pourrait même décider de parler « d’équivalent salaire médian ».

      Bref, ces robots, ce qu’ils produisent, c’est pour des humains qu’ils le produisent. Et ça serait bien qu’ils ne produisent pas que pour les humains dits « solvables ».

      On n’en est pas arrivé à... là... pour que finalement, les robots ne libèrent que ceux qui sont désignés comme solvables... alors que depuis toujours l’objectif de l’humanité est (idéalement) que tous ses membres survivent dans des conditions décentes, y compris les insolvables (les enfants, les vieux, les estropiés, ...).

    • @biggrizzly

      On peut aussi choisir le biais : ce que produisent les robots doit être redistribué à hauteur des emplois qu’ils détruisent. Ce qui fera hurler les possesseurs de capital... si on le présente ainsi.

      Tu ne crois pas si bien dire.
      Mais je ne dirais pas à hauteur des emplois qu’ils détruisent, mais en proportion du PIB auquel ils contribuent (en gros taxer l’entreprise par rapport à sa production (comptable), indépendamment des fluctuations de sa masse salariale).

      Une des plus grosses batailles à mener pour sortir du capitalisme, concrètement, c’est de repenser les mécanismes de solidarité et de partage des richesses non plus selon un clivage actifs/inactifs (en prenant des assiettes de prélèvements telles que la masse salariale et/ou le temps de travail humain), mais sur la bonne ventilation du PIB, ventilation repensée pour la bonne irrigation de l’édifice sociétal. L’idée étant que la contribution des entreprises soit modulable, comme la TIPP. Genre des charges proportionnelles à un rapport EBE/effectif.
      Les libéraux objecteront que ça nivelle par le bas, que ça favorise les entreprises les moins performantes. Je leur rétorquerai que contribuer à la solidarité collective est le plus beau gage de performance, que c’est toujours plus noble et économiquement utile qu’une contribution à l’enrichissement des quelques nantis via le partage de dividendes..

      Une entreprise en difficulté doit être moins prélevée qu’une entreprise qui fait du bénéfice, de sorte qu’aucune ne joue sur l’emploi comme effet de levier sur ses dépenses sociales, comme c’est le cas actuellement.

      Je suis en train de réfléchir en ce moment pour remettre de l’ordre dans mes idées et pour répondre concrètement à la question que me posait @sylvain ici :

      http://seenthis.net/messages/151235

      Doit y avoir plein de théories sur cette piste, si vous avez des tuyaux je suis preneur...