Alors, après quelques mois de silence, voici quelques nouvelles du projet. Je mets ça en citation, c’est plus agréable à lire. Je vous cache pas que parfois je suis complètement démoralisée mais je tiens bon quand même.
Tout d’abord, j’ai été un peu désenchantée par les conditions incontournables du financement participatif. Je comprends bien la « nécessité » mais ces conditions m’emmerdent :
– prévoir au moins 8% supplémentaire pour la rémunération du site et frais bancaires
– faire une vidéo coucou les copains c’est mon projet qu’il est beau
– prévoir des contreparties pour les contributeurs : non seulement c’est un boulot à temps plein mais c’est aussi un budget supplémentaire ! Je rappelle qu’au bout du compte c’est pour donner accès à un docweb et à fichier exploitable gratuitement
– c’est tout ou rien : soit on obtient la somme soit c’est zéro
J’ai fait part de mes réserves à mes amis de @visionscarto et à @touti (que je remercie au passage pour son soutien en aparté). Pour résumer, selon l’argent récolté, soit je fais travailler des gens pour que le projet sorte avant la fin 2016, soit, je travaille seule (sauf pour le webdoc of course) et le projet voit le jour dans plusieurs années (et je ne garantis pas de son utilité). Je n’ai pas totalement renoncé au financement participatif mais pour l’instant je cherche une autre voie.
J’ai décidé de relancer la demande de partenariats financiers. Pour se faire, j’ai tenu compte de vos remarques (#merci) et revu un peu la rédaction du dossier qui mentionne le soutien de visionscarto (animé par deux hommes) et revoit le budget à la hausse. On était alors en 2015.
Reçu une réponse favorable de SOS faim, qui file 1 000 € sans condition sur le budget 2016.
Eu un échange avec le collègue d’Olivier de Schutter à Bruxelles qui trouve la démarche superbe mais c’est pas leur prérogative. Cela dit, on a fait connaissance, ça peut servir.
Et puis quoi ? Un certain Jean Ziegler m’a appelé sur mon portable pour savoir comment le projet avançait. J’ai fait un bond de dix mètres, traverser le plafond, le toit, fait un quintuple et saut périlleux et redescendu à l’atelier pour lui répondre : c’est pas terrible. Donc il soutient à voir maintenant comment (il s’absentait plusieurs semaines).
Après deux courriels, Via Campesina m’a répondu favorablement mais bon, pour l’instant on m’a pas proposé de thunes. Pourtant, mon courrier est on ne peut plus clair.
Aujourd’hui, j’ai reçu ceci (je vous laisse apprécier) :
Dear Agnes,
Thank you for your mail.
I have shared your project with Dr Shiva and she is willing to collaborate with you on this project. Please use this email for communication.
Wouhouuuuuuhhh. Bon, on se calme, on n’a pas encore de thunes mais cela devrait bien aider.
A part ça j’ai reçu plein d’encouragements et de félicitations mais rien pour faire avancer.
Concrètement. Avec des amies voisines, on a créé une asso pour recueillir des fonds et des dons. Des ami·e·s suisses font de même au pays des banques.
Et puisqu’on parle de banque. Je voulais ouvrir un compte à la Nef mais pour un compte courant ils sont toujours dépendants du Crédit coopératif... à 100 € par trimestre de frais de gestion. Je me suis tournée vers la banque postale, 4,25 € par mois et mardi j’ai rv avec le crédit mutuel pour connaître leurs conditions et décider ce qui sera le moins cher.
Voilà, suite au prochain numéro.