• Spatial militaire : big bang ou pschiiit en 2019 ? (1/3)
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/spatial-militaire-un-big-bang-ou-un-pschiit-en-2019-1-3-797045.html


    "Je crois pouvoir dire aujourd’hui que si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court", a estimé le chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Philippe Lavigne.
    Crédits : ESA/NASA

    2019 sera l’année du spatial militaire... ou pas. Emmanuel Macron veut une stratégie spatiale de défense pour l’année prochaine. Florence Parly va très prochainement recevoir un rapport sur le spatial militaire. La France se veut ambitieuse. Mais en a-t-elle les moyens ? et sera-t-elle dot[ée] de moyens à la hauteur de son ambition ?
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    Bref, cela pourrait augurer en 2019 d’un big bang en France ou… d’un pschittt. Car faute de crédits supplémentaires dans la future loi de programmation militaire (LPM), la France pourrait être tentée de se concentrer sur une (r)évolution de la gouvernance du spatial militaire et/ou appeler à une grande réforme pour faire évoluer la réglementation spatiale internationale, qui a des trous béants dans la raquette sur la problématique de l’arsenalisation de l’espace. Le Traité de l’espace n’interdit que l’envoi dans l’espace des armes de destruction massive. A défaut de lancer des programmes disruptifs horriblement chers mais capables de réduire le retard de la France par rapport aux nations leader, le ministère des Armées pourrait être tenté de lancer des projets d’études amont (PEA) et/ou des démonstrateurs. Ou encore de repousser le lancement des programmes après 2025. A suivre…

    • Pourquoi Florence Parly insiste tant sur l’importance stratégique du spatial militaire
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/pourquoi-florence-parly-insiste-tant-sur-l-importance-strategique-du-spati

      A l’occasion du lancement du satellite d’observation français CSO-1, la ministre des Armées a rappelé tout l’importance stratégique du spatial militaire pour les armées. Un nouveau discours audacieux qui oblige Florence Parly à décliner cette ambition sur le plan budgétaire et capacitaire.

      A quelques jours de Noël, le lancement du satellite d’observation #CS0 (Composante spatiale optique), a permis le 19 décembre à la ministre des Armées Florence Parly d’insister à nouveau sur l’importance stratégique du spatial dans la gestion et l’exécution des opérations des armées. « Aujourd’hui, plus que jamais, notre défense passe par l’espace », avait-elle à nouveau martelé lors de son discours prononcé à l’Ecole militaire. Et de rappeler toute l’importance du spatial lors de l’opération internationale Hamilton (Etats-Unis, Grande-Bretagne et France), qui a permis de détruire des sites de production et de stockage des armes chimiques du régime syrien.

      « Quand le régime syrien a décidé de franchir les limites de l’humanité et de gazer son propre peuple, il nous fallait réagir, a rappelé la ministre. Si nous avons pu le faire vite, précisément : c’est grâce à l’espace. Grâce à Hélios et _Pléiades, nous avons pu collecter des renseignements, détecter les lieux stratégiques de production et de stockage des armes chimiques du régime. Avec le GPS et demain Galileo, nous avons pu positionner et guider nos chasseurs. Grâce à Syracuse, nous avons pu communiquer en permanence pendant l’opération_ ».

      Pour le ministère des Armées, le lancement du premier satellite CSO est « un premier pas », a précisé la ministre. Car la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit le renouvellement complet des capacités spatiales militaires françaises. En 2020 et 2021 seront tirés les deux autres satellites qui compléteront cette composante. Ce qui placera la France « définitivement à la pointe de l’observation spatiale », a fait valoir la ministre. En 2020, la France lancera également trois satellites d’écoute électromagnétique CERES. « C’est une capacité nouvelle pour détecter les centres de commandement et les flottes ennemies », a précisé Florence Parly.

      D’ici à 2022, les deux premiers satellites de télécommunication Syracuse 4 seront en outre lancés. Enfin, la ministre a décidé qu’un troisième serait commandé en 2023. A l’exception du troisième satellite Syracuse 4, la ministre a pris le train en marche pour le renouvellement des capacités spatiales françaises.