#cui-cae

  • PRÉCAIRE, PASSE TON BAC D’ABORD ! CUI-CAE dans l’Education Nationale : le logiciel pour candidater en AESH « obsolète ». - AC ! Réseau - Agir contre le chômage et la précarité
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article2204

    Une partie des 41 000 accompagnants d’élèves en situation de handicap actuellement recrutés en #CUI-CAE espèrent par la suite être recrutés en AESH, avec un #CDD de droit public.

    Ce CDD est certes tout aussi voire plus #précaire que les CUI-CAE : en effet, il permet notamment à l’employeur d’annualiser le temps de travail en comptant les semaines de vacances scolaires : les heures de travail sont donc à la finale beaucoup plus importantes...pour un #salaire souvent moindre.

    Mais il faut bien vivre...et à la fin du CUI-CAE, beaucoup d’entre nous suivent les consignes de leur rectorat et tentent donc de postuler par l’intermédiaire du logiciel SIATEN de l’#Education_Nationale.

    Seulement, pour celles et ceux qui n’ont pas le baccalauréat, postuler est impossible dès lors que l’on indique son niveau de diplôme. Or, depuis la loi du 29 décembre 2013, annoncée en grande pompe en juin de la même année et dont le décret d’application a été pris seulement en décembre 2014, le baccalauréat n’est plus requis pour postuler en #AESH, dès lors qu’une expérience de deux ans en CUI-CAE a été acquise. C’est évidemment la moindre des choses : en poste AESH, on fait exactement la même chose que ce qu’on a fait auprès des élèves en situation de handicap en maternelle, en primaire ou au collège lorsqu’on était sous statut CUI-CAE.

    Mais il y a la loi d’un côté, et la pratique de l’autre. On le sait, l’Education Nationale rechigne à recruter les CUI-CAE en contrat de droit public, alors même qu’elle les fait travailler sans problèmes tant que le salaire est subventionné ! De nombreux salariés ont ainsi constatés que poser leur candidature était impossible avec le logiciel SIATEN.

    #travail #annualisation_du_temps_de_travail

  • Un collectif de précaires de l’Education Nationale en Haute-Garonne - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1646

    La récente mobilisation contre la nouvelle carte des zones d’éducation prioritaires a, certes, attiré la sympathie, et réussi à créer des alliances élèves/parents/profs intéressantes mais contient de nombreuses ambiguïtés. Parmi celles-ci, la question de la place de l’Education Nationale en tant qu’institution dans une société en restructuration a bien évidemment été rapidement évacuée. Pourtant avec un peu plus d’un million deux cent mille travailleurs, les questions du travail, de l’#emploi et donc de la #précarité sont centrales et agissent comme un maître étalon pour l’ensemble du #salariat. Depuis un peu plus d’un an s’est constitué un #collectif de précaires de l’EN en Haute-Garonne, il nous a semblé intéressant d’en discuter avec l’un de ses membres (1), et ainsi donner un point de vue original sur l’EN, celui d’un travailleur précaire..

    Question : Pourrais-tu nous indiquer les circonstances et les motivations de la création du collectif de précaires de l’EN en Haute-Garonne, pourquoi avez-vous ressenti le besoin de la création de cette forme de regroupement et pas celui de rejoindre les structures syndicales existantes (on a bien une petite idée mais bon !) ?

    Le Collectif des précaires de l’#Education_Nationale 31 s’est constitué au mois de novembre 2014, à quelques-uns. A #Toulouse il existait depuis un an un collectif spécifiquement #AVS (auxiliaires de vie scolaire) (2), qui a contribué à obtenir de très maigres avancées (passage au CDI après 5 années de contrat, mais quasiment en permanence à mi-temps imposé avec 600 euros/mois). Notre démarche est différente de celle de ce collectif qui, mis à part le fait qu’il est tenu par la FSU locale, est dans une approche sectorielle. Nous avons dès le début mis en avant notre volonté de regrouper au maximum tous les types de précaires exploités par l’EN : les AED (assistants d’éducation), les AP (assistants pédagogiques), les EAP (emploi d’avenir professeur), les AVS/AESH (accompagnateurs élèves en situations de handicap), les profs contractuels ou stagiaires ainsi que les collègues embauchés sous les contrats #Pôle_Emploi #CUI-CAE (contrat unique d’insertion/contrat accompagnement vers l’emploi) (3)...

    Aujourd’hui nous sommes une grosse vingtaine qui travaillons en majorité en Vie Scolaire, mais des collègues assistants pédagogiques, profs stagiaires ou AVS nous ont récemment rejoints. Je remarque également que des mouvements commencent à naître dans les CLAE (animation dans les écoles maternelles et primaires). C’est un des premiers combats sur le fond qu’on doit donc réussir à gagner en réussissant à casser la logique de division découlant de la multitude de contrats et de sigles. Nous le disons et nous le répétons : la précarité est une réalité partagée au-delà de nos contrats et de nos postes. L’Éducation Nationale a recours à nos petites mains parce que nous coûtons moins cher et que nos contrats font de nous des personnels temporaires, flexibles et donc interchangeables. Ce sont des contrats qui, en plus des salaires de misère, ont vocation à nous mater. On sent très vite,dans les établissements les collèges et les lycées, la violence hiérarchique. C’est beaucoup plus pratique pour les chefs d’établissement de mettre la pression sur des personnels dont les contrats ne durent qu’un an (parfois 6 mois renouvelables deux fois ou quatre pour les CUI). Le chantage à la reconduction du contrat n’est pas toujours explicite, mais on te le fait comprendre, d’autant plus quand tu oses faire #grève.

  • Les précaires à la Direction Régionale de la Cohésion Sociale - AC ! Réseau - Agir contre le chômage et la précarité
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article2203

    Cohésion sociale, c’est une de ces expressions à la mode dans les institutions, mais dont personne ne sait vraiment ce qu’elle veut dire : elle date de 2005, quand Jean Louis Borloo a « révolutionné » les politiques de l’emploi, en supprimant toutes les barrières légales qui empêchaient les employeurs de pourvoir à des besoins pérennes en recourant éternellement à des contrats aidés.

    Dix ans plus tard, le résultat est là : des salariés qui en sont à leur huitième contrat aidé pour les mêmes postes auprès des élèves en situation de handicap. Des précaires à qui l’on ne proposera jamais autre chose qu’un autre #CUI-CAE, alternant avec des périodes de chômage. Il y a une chose vraiment pratique avec ces contrats : comme ils sont à temps partiel, la plupart des salariéEs sont contraintEs de bosser en plus à côté, avec d’autres contrats en temps partiel. C’est ainsi que le précaire en charge d’un élève en situation de handicap le matin et l’après-midi , sera #vacataire à la cantine entre midi et deux, assurera l’étude le soir , ou sera animateur en centre de loisirs le mercredi, ou encore assurera du soutien scolaire le soir dans les associations. (...)
    En ce jour de #grève à l’Education Nationale, nous avions donc de très bonnes raisons de manifester à la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale : c’est le directeur en personne qui nous a reçus longuement, avec son équipe. Aucun d’entre eux n’a contesté le caractère scandaleux des situations décrites par les salariées dans l’Education Nationale : et pour cause, entre retards de salaires, impossibilité d’être recruté même en contrat précaire de droit public après deux ans de CUI-CAE, formations quasi-inexistantes et insertion zéro, le tableau n’est pas reluisant.

    Nous avons bien l’intention de nous inviter partout pour dénoncer la situation : en effet, les rectorats et celui de Versailles tout particulièrement ont choisi la politique de la porte fermée face aux luttes des précaires qu’ils emploient. « Traitons les comme des moins que rien, et ils ne feront rien » , telle semble la peu glorieuse stratégie adoptée par un employeur public qui devrait donner l’exemple.

    C’est peu glorieux et peu efficace : de l’#occupation de la Direction Générale du Travailà celle de la Direction Générale des Ressources Humaines de l’Education Nationale, de notre visite aux services du premier Ministre, à celle de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale aujourd’hui, nous comptons bien nous faire entendre partout puisque nous ne sommes respectés nulle part.

    #AVS # AESH #précaires #action_collective #tract