• Lecture de : La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, de Guillaume Pitron

    Une perspective nationaliste navrante, mais une somme d’informations capitales.

    Extraits :

    « Le monde a de plus en plus besoin de terres rares, de « #métaux rares », pour son #développement_numérique, et donc pour ttes les #technologies_de_l’information_et_de_la_communication. Les #voitures_électriques et #voitures_hybrides en nécessitent deux fois plus que les voitures à essence, etc. »

    « Nos aïeux du XIXe siècle connaissaient l’importance du #charbon, & l’honnête homme du XXe siècle n’ignorait rien de la nécessité du pétrole. Au XXIe siècle, nous ne savons même pas qu’un monde + durable dépend en très grande partie de substances rocheuses nommées métaux rares. »

    « #Terres_rares, #graphite, #vanadium, #germanium, #platinoïdes, #tungstène, #antimoine, #béryllium, #fluorine, #rhénium, #prométhium… un sous-ensemble cohérent d’une trentaine de #matières_premières dont le point commun est d’être souvent associées ds la nature aux métaux les + abondants »

    « C’est là la clé du « #capitalisme_vert » : [remplacer] des #ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de #gaz_carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2. »

    « Avec des réserves d’or noir en déclin, les stratèges doivent anticiper la guerre sans #pétrole. […] ne plus dépendre des énergies fossiles d’ici à 2040. […] En recourant notamment aux #énergies_renouvelables & en levant des légions de robots alimentés à l’électricité. »

    « La Grande-Bretagne a dominé le XIXe s. grâce à son hégémonie sur la production mondiale de charbon ; une grande partie des événements du XXe s. peuvent se lire à travers le prisme de l’ascendant pris par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sur la production et la sécurisation des routes du pétrole ; .. au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domina routes du pétrole ; au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domination sur l’exportation et la consommation des métaux rares. Cet État, c’est la Chine. »

    La Chine « détient le #monopole d’une kyrielle de métaux rares indispensables aux énergies bas carbone & numérique, ces 2 piliers de la transition énergétique. Il est le fournisseur unique du + stratégique : terres rares — sans substitut connu & dont personne ne peut se passer. »

    « Notre quête d’un modèle de #croissance + écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pr en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des #impacts_environnementaux encore + importants que cx générés par l’#extraction_pétrolière »

    « Soutenir le changement de notre #modèle_énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les 15 ans environ, et nécessitera au cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce que l’humanité a prélevé depuis 70 000 ans. » (25)

    « En voulant nous émanciper des #énergies_fossiles, en basculant d’un ordre ancien vers un monde nouveau, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance, plus forte encore. #Robotique, #intelligence_artificielle, #hôpital_numérique, #cybersécurité, #biotechnologies_médicale, objets connectés, nanoélectronique, voitures sans chauffeur… Tous les pans les + stratégiques des économies du futur, toutes les technologies qui décupleront nos capacités de calcul et moderniseront notre façon de consommer de l’énergie, le moindre de nos gestes quotidien… et même nos grands choix collectifs vont se révéler totalement tributaires des métaux rares. Ces ressources vont devenir le socle élémentaire, tangible, palpable, du XXIe siècle. » (26)

    #Metaux_Rares Derrière l’#extraction et le « #raffinage », une immense #catastrophe_écologique : « D’un bout à l’autre de la chaîne de production de métaux rares, quasiment rien en #Chine n’a été fait selon les standards écologiques & sanitaires les plus élémentaires. En même temps qu’ils devenaient omniprésents ds les technologies vertes & numériques les + enthousiasmantes qui soient, les métaux rares ont imprégné de leurs scories hautement toxiques l’eau, la terre, l’atmosphère & jusqu’aux flammes des hauts-fourneaux – les 4 éléments nécessaires à la vie »

    « C’est ici que bat le cœur de la transition énergétique & numérique. Sidérés, ns restons une bonne h à observer immensités lunaires & paysages désagrégés. Mais il vaut mieux déguerpir avant que la maréchaussée alertée par les caméras ne débarque »

    « Nous avons effectué des tests, et notre village a été surnommé “le village du cancer”. Nous savons que nous respirons un air toxique et que nous n’en avons plus pour longtemps à vivre. »

    « La seule production d’un #panneau_solaire, compte tenu en particulier du silicium qu’il contient, génère, avance-t-il, plus de 70 kilos de CO2. Or, avec un nombre de panneaux photovoltaïques qui va augmenter de 23 % par an dans les années à venir, cela signifie que les installations solaires produiront chaque année dix gigawatts d’électricité supplémentaires. Cela représente 2,7 milliards de tonnes de carbone rejetées dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la #pollution générée pendant un an par l’activité de près de 600 000 automobiles.

    « Ces mêmes énergies – [dites] « renouvelables » – se fondent sur l’exploitation de matières premières qui, elles, ne sont pas renouvelables. »

    « Ces énergies – [dites] « vertes » ou « décarbonées » – reposent en réalité sur des activités génératrices de #gaz_à_effet_de_serre . »

    « N’y a-t-il pas une ironie tragique à ce que la pollution qui n’est plus émise dans les agglomérations grâce aux voitures électriques soit simplement déplacée dans les zones minières où l’on extrait les ressources indispensables à la fabrication de ces dernières ?

    .. En ce sens, la transition énergétique et numérique est une transition pour les classes les plus aisées : elle dépollue les centres-villes, plus huppés, pour mieux lester de ses impacts réels les zones plus miséreuses et éloignées des regards. »

    « Certaines technologies vertes sur lesquelles se fonde notre idéal de sobriété énergétique nécessitent en réalité, pour leur fabrication, davantage de matières premières que des technologies plus anciennes. »

    .. « Un futur fondé sur les technologies vertes suppose la consommation de beaucoup de matières, et, faute d’une gestion adéquate, celui-ci pourrait ruiner […] les objectifs de développement durable. » (The World Bank Group, juin 2017.)

    « Le #recyclage dont dépend notre monde + vert n’est pas aussi écologique qu’on le dit. Son bilan environnemental risque même de s’alourdir à mesure que nos sociétés produiront des alliages + variés, composés d’un nombre + élevé de matières, ds des proportions tjrs + importantes »

    « Dans le monde des matières premières, ces observations relèvent le + souvent de l’évidence ; pr l’immense majorité d’entre nous, en revanche, elles sont tellement contre-intuitives qu’il va certainement nous falloir de longues années avant de bien les appréhender & faire admettre. Peut-être [dans 30 ans] nous dirons-nous aussi que les énergies nucléaires sont finalement moins néfastes que les technologies que nous avons voulu leur substituer et qu’il est difficile d’en faire l’économie dans nos mix énergétiques. »

    « Devenue productrice prépondérante de certains métaux rares, la Chine [a] désormais l’opportunité inédite d’en refuser l’exportation vers les États qui en [ont] le plus besoin. […] Pékin produit 44 % de l’#indium consommé dans le monde, 55 % du vanadium, près de 65 % du #spath_fluor et du #graphite naturel, 71 % du germanium et 77 % de l’antimoine. La Commission européenne tient sa propre liste et abonde dans le même sens : la Chine produit 61 % du silicium et 67 % du germanium. Les taux atteignent 84 % pour le tungstène et 95 % pour les terres rares. Sobre conclusion de Bruxelles : « La Chine est le pays le plus influent en ce qui concerne l’approvisionnement mondial en maintes matières premières critiques ». »

    « La République démocratique du Congo produit ainsi 64 % du #cobalt, l’Afrique du Sud fournit 83 % du platine, de l’iridium et du #ruthénium, et le Brésil exploite 90 % du #niobium. L’Europe est également dépendante des États-Unis, qui produisent plus de 90 % du #béryllium . »

    « Les 14 pays membres de l’OPEP, capables depuis des décennies d’influencer fortement les cours du baril, ne totalisent « que » 41 % de la prod. mondiale d’or noir… La Chine, elle, s’arroge jusqu’à 99 % de la prod. mondiale de terres rares, le + convoité des métaux rares ! »

    Aimants — « Alors qu’à la fin de la décennie 1990 le Japon, les États-Unis et l’Europe concentraient 90 % du marché des aimants, la Chine contrôle désormais les 3/4 de la production mondiale ! Bref, par le jeu du chantage « technologies contre ressources », le monopole chinois de la production des minerais s’est transposé à l’échelon de leur transformation. La Chine n’a pas trusté une, mais deux étapes de la chaîne industrielle. C’est ce que confirme la Chinoise Vivian Wu : « Je pense même que, dans un avenir proche, la Chine se sera dotée d’une industrie de terres rares totalement intégrée d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. » Vœu déjà en partie réalisé. Il a surtout pris racine dans la ville de #Baotou, en #Mongolie-Intérieure . »

    « Baotou produit chaque année 30 000 tonnes d’aimants de terres rares, soit le tiers de la production mondiale. »

    « Nos besoins en métaux rares se diversifient et s’accroissent de façon exponentielle. […] D’ici à 2040, nous devrons extraire trois fois plus de terres rares, cinq fois plus de tellure, douze fois plus de cobalt et seize fois plus de #lithium qu’aujourd’hui. […] la croissance de ce marché va exiger, d’ici à 2050, « 3 200 millions de tonnes d’acier, 310 millions de tonnes d’aluminium et 40 millions de tonnes de #cuivre 5 », car les éoliennes engloutissent davantage de matières premières que les technologies antérieures.

    .. « À capacité [de production électrique] équivalente, les infrastructures […] éoliennes nécessitent jusqu’à quinze fois davantage de #béton, quatre-vingt-dix fois plus d’aluminium et cinquante fois plus de fer, de cuivre et de verre » que les installations utilisant des #combustibles traditionnels, indique M. Vidal. Selon la Banque mondiale, qui a conduit sa propre étude en 2017, cela vaut également pour le solaire et pour l’hydrogène. […] La conclusion d’ensemble est aberrante : puisque la consommation mondiale de métaux croît à un rythme de 3 à 5 % par an, « pour satisfaire les besoins mondiaux d’ici à 2050, nous devrons extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine ».

    .. Que le lecteur nous pardonne d’insister : nous allons consommer davantage de #minerais durant la prochaine génération qu’au cours des 70 000 dernières années, c’est-à-dire des cinq cents générations qui nous ont précédés. Nos 7,5 milliards de contemporains vont absorber plus de #ressources_minérales que les 108 milliards d’humains que la Terre a portés jusqu’à ce jour. » (211-214)

    Sans parler des « immenses quantités d’eau consommées par l’industrie minière, [des] rejets de gaz carbonique causés par le transport, [du] #stockage et [de] l’utilisation de l’énergie, [de] l’impact, encore mal connu, du recyclage des technologies vertes [de] toutes les autres formes de pollution des #écosystèmes générées par l’ensemble de ces activités [et] des multiples incidences sur la biodiversité. » (215)

    « D’un côté, les avocats de la transition énergétique nous ont promis que nous pourrions puiser à l’infini aux intarissables sources d’énergie que constituent les marées, les vents et les rayons solaires pour faire fonctionner nos technologies vertes. Mais, de l’autre, les chasseurs de métaux rares nous préviennent que nous allons bientôt manquer d’un nombre considérable de matières premières. Nous avions déjà des listes d’espèces animales et végétales menacées ; nous établirons bientôt des listes rouges de métaux en voie de disparition. » (216)

    « Au rythme actuel de production, les #réserves rentables d’une quinzaine de métaux de base et de métaux rares seront épuisées en moins de cinquante ans ; pour cinq métaux supplémentaires (y compris le fer, pourtant très abondant), ce sera avant la fin de ce siècle. Nous nous dirigeons aussi, à court ou moyen terme, vers une pénurie de vanadium, de #dysprosium, de #terbium, d’#europium & de #néodyme. Le #titane et l’indium sont également en tension, de même que le cobalt. « La prochaine pénurie va concerner ce métal, Personne n’a vu le problème venir. »

    « La #révolution_verte, plus lente qu’espéré, sera emmenée par la Chine, l’un des rares pays à s’être dotés d’une stratégie d’approvisionnement adéquate. Et Pékin ne va pas accroître exagérément sa production de métaux rares pour étancher la soif du reste du monde. Non seulement parce que sa politique commerciale lui permet d’asphyxier les États occidentaux, mais parce qu’il craint à son tour que ses ressources ne s’amenuisent trop rapidement. Le marché noir des terres rares, qui représente un tiers de la demande officielle, accélère l’appauvrissement des mines, et, à ce rythme, certaines réserves pourraient être épuisées dès 2027. »

    De la question « du #taux_de_retour_énergétique (#TRE), c’est-à-dire le ratio entre l’énergie nécessaire à la production des métaux et celle que leur utilisation va générer. […] C’est une fuite en avant dont nous pressentons l’absurdité. Notre modèle de production sera-t-il encore sensé le jour où un baril permettra tt juste de remplir un autre baril ? […] Les limites de notre système productiviste se dessinent aujourd’hui plus nettement : elles seront atteintes le jour où il nous faudra dépenser davantage d’énergie que nous ne pourrons en produire. »

    « Plusieurs vagues de #nationalisme minier ont déjà placé les États importateurs à la merci de pays fournisseurs prtant bien moins puissants qu’eux. En fait de mines, le client ne sera donc plus (toujours) roi. La géopolitique des métaux rares pourrait faire émerger de nouveaux acteurs prépondérants, souvent issus du monde en développement : le #Chili, le #Pérou et la #Bolivie, grâce à leurs fabuleuses réserves de lithium et de cuivre ; l’#Inde, riche de son titane, de son #acier et de son #fer ; la #Guinée et l’#Afrique_australe, dont les sous-sols regorgent de bauxite, de chrome, de manganèse et de platine ; le Brésil, où le bauxite et le fer abondent ; la Nouvelle-Calédonie, grâce à ses prodigieux gisements de #nickel. » (226-227)

    « En engageant l’humanité ds la quête de métaux rares, la transition énergétique & numérique va assurément aggraver dissensions & discordes. Loin de mettre un terme à la géopol. de l’énergie, elle va au contraire l’exacerber. Et la Chine entend façonner ce nouveau monde à sa main. »

    « Les #ONG écologistes font la preuve d’une certaine incohérence, puisqu’elles dénoncent les effets du nouveau monde plus durable qu’elles ont elles-mêmes appelé de leurs vœux. Elles n’admettent pas que la transition énergétique et numérique est aussi une transition des champs de pétrole vers les gisements de métaux rares, et que la lutte contre le réchauffement climatique appelle une réponse minière qu’il faut bien assumer. » (234-235)

    « La bataille des terres rares (et de la transition énergétique et numérique) est bel et bien en train de gagner le fond des mers. Une nouvelle ruée minière se profile. […] La #France est particulièrement bien positionnée dans cette nouvelle course. Paris a en effet mené avec succès, ces dernières années, une politique d’extension de son territoire maritime. […] L’ensemble du #domaine_maritime français [est] le deuxième plus grand au monde après celui des #États-Unis. […] Résumons : alors que, pendant des milliers d’années, 71 % de la surface du globe n’ont appartenu à personne, au cours des six dernières décennies 40 % de la surface des océans ont été rattachés à un pays, et 10 % supplémentaires font l’objet d’une demande d’extension du plateau continental. À terme, les États pourvus d’une côte exerceront leur juridiction sur 57 % des fonds marins. Attirés, en particulier par le pactole des métaux rares, nous avons mené, en un tps record, la + vaste entreprise d’#appropriation_de_territoires de l’histoire. »

    « Le projet, entonné en chœur par tous les avocats de la #transition_énergétique et numérique, de réduire l’impact de l’homme sur les écosystèmes a en réalité conduit à accroître notre mainmise sur la #biodiversité. » (248)

    « N’est-il pas absurde de conduire une mutation écologique qui pourrait tous nous empoisonner aux métaux lourds avant même que nous l’ayons menée à bien ? Peut-on sérieusement prôner l’harmonie confucéenne par le bien-être matériel si c’est pour engendrer de nouveaux maux sanitaires et un #chaos_écologique – soit son exact contraire ? » (252)

    Métaux rares, transition énergétique et capitalisme vert https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/metaux-rares-transition-energetique-et-capitalisme-vert_4727 (Lutte de classe, 10 janvier 2023)

    #écologie #capitalisme #impérialisme

  • Petits gâteaux apéro au cumin
    Procéder comme pour une pâte brisée, mettre un peu moins de beurre (et pas trop d’eau) mais ajouter de la feta émiettée et une poignée de graines de cumin. Pétrir, former une boule.
    Laisser la pâte reposer au moins 2 heures. L’étaler finement sur un papier sulfurisé, découper en rectangles et mettre au four préchauffé à 180° pendant 15 mn. Les potes en raffolent.
    #miam

  • Viandier
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Viandier

    Le Viandier est un livre de recettes français de la fin du Moyen Âge, associé au nom de Guillaume Tirel, dit Taillevent, maître cuisinier des rois de France Charles V et Charles VI. Le plus ancien manuscrit connu, celui de Sion, daté de la seconde moitié du XIIIe siècle, prouve qu’il lui est antérieur.

    https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fmanucius.blog2b.net%2F4822%2F#federatio

    #France #histoire #cuisine #miam

  • Swiss extractivism: Switzerland’s role in Zambia’s copper sector

    Switzerland is usually not looked upon as a substantial economic actor in Africa. Taking Zambian copper as a case study, we show how important Swiss companies have become in the global commodities trade and the services it depends on. While big Swiss trading firms such as #Glencore and Trafigura have generated increasing scholarly and public interest, a multitude of Swiss companies is involved in logistics and transport of Zambian copper. Swiss extractivism, we argue, is a model case for trends in today’s global capitalism. We highlight that servicification, a crucial element of African mining regimes today, creates new and more flexible opportunities for international companies to capture value in global production networks. These opportunities partly rely on business-friendly regulation and tax regimes in Northern countries, a fact which makes companies potentially vulnerable to reputation risks and offers opportunities to civil society actors criticising their role. New and different Swiss–Zambian connections emerge from civil society networks organising around companies’ economic activities.

    https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-modern-african-studies/article/swiss-extractivism-switzerlands-role-in-zambias-copper-sector/8DF2B9E7BF6B9126BEE463233894395F
    #extractivisme #Zambie #mines #Suisse #cuivre

  • Longtemps tu as pensé que la cuisine libanaise était une des meilleures du monde. Et puis on t’a fait découvrir la vidéo Tiktok aux 11 millions de vues de « Dr Food ».
    https://www.tiktok.com/@drfood.worldwide/video/7184856715257449730?is_copy_url=1&is_from_webapp=v1&lang=fr

    (Après, pour être honnête, en dehors des lentilles de contact qui font les yeux bleu-électrique, il n’y a pas de trucs aussi choquant que ça dans les autres vidéos.)

  • Titane, pétrole, fer, gaz, manganèse… Le contrôle des ressources fossiles et des minerais enfouis dans le territoire ukrainien est au cœur du conflit.
    Origine de ces informations : Reporterre https://reporterre.net/Un-enjeu-cache-de-la-guerre-en-Ukraine-les-matieres-premieres

    Les médias qui font semblant de nous informer sur ce qui se passe en Ukraine en sont à parler d’affrontements religieux entre la catholicisme et la religion orthodoxe. Une guerre de religion en somme.

    Et pourtant,
    L’accaparement des matières premières enfouies sous le sol ukrainien est à la racine d’un conflit où les voix des puissances nationales et industrielles priment sur celles des Ukrainiens.

    Depuis 2014, le rapprochement des gouvernements ukrainiens avec les puissances occidentales a permis aux États-Unis et à l’Union européenne de planifier l’extraction des matières premières de ce pays richement doté.

    En 2010, d’importants gisements de #gaz_de_schiste ont été découverts en Ukraine. En 2013, les permis ont été attribués aux sociétés étasuniennes #Shell et #Chevron. Sur fond de corruption.

    Le gigantesque projet d’extraction de Yuzivska a déclenché l’opposition des habitants de la région, qui se sont mobilisés contre les pollutions des eaux qui résulteraient de la fracturation hydraulique.

    Au même moment, l’exploitation d’hydrocarbures à l’est de la Crimée visant à produire 3 millions de tonnes de #pétrole par an démarre.
    L’annexion de la Crimée », par la Russie a mis cette exploitation pétroliére en stand by.

    Les conquêtes de 2014 ont permis à la Russie « de contrôler la moitié du pétrole conventionnel de l’Ukraine, 72 % de son #gaz naturel, et l’essentiel de sa production et de ses réserves de charbon ». Ces dernières sont situées dans le Donbass.

    Le sous-sol du pays recèle des gisements considérables estimés par les services de géologie ukrainiens à une valeur de 7 500 milliards de dollars.

    L’Ukraine est classée au cinquième rang mondial pour ses réserves en #fer, en #graphite et en #manganèse — deux éléments critiques pour la production de batteries électriques.

    Elle est aussi sixième productrice mondiale de #titane, métal stratégique pour la production aéronautique, et recèle d’importants gisements de #lithium, de #cuivre, de #cobalt et de #terres_rares.

    Il y a aussi du #zirconium, utilisé aux trois quarts pour le nucléaire ; de #scandium, sous-produit de la métallurgie du titane utilisé dans les piles à combustible et les alliages ultralégers de l’aéronautique ; ou encore de #molybdène, employé dans les superalliages, les écrans et les puces électroniques.

    Pour la fabrication de semi-conducteurs, l’industrie étasunienne est par ailleurs dépendante à 90 % du #néon de qualité ultrapure produit à Odessa à partir du gaz issu des acieries.

    L’Ukraine s’était engagée à privatiser ses mines et son industrie métallurgique, à collaborer avec les services géologiques européen.

    À partir de 2016, le gouvernement ukrainien a commencé à vendre ses permis miniers par le biais d’enchères électroniques.

    Tous ces gisements de minerais sont aussi stratégiques pour les pays de l’Otan qu’ils le sont pour la Russie.

    L’agression russe de l’Ukraine a donc aussi pour toile de fond cet affrontement pour l’approvisionnement en matières critiques, dont la première victime est la population ukrainienne.

    En ce moment, tout le monde promet ou prête de l’argent à l’Ukraine.

    Quelle marge de manœuvre restera-t-il aux dirigeants du pays quand il faudra rembourser les dizaines de milliards d’euros de prêts contractés auprès de la BERD, de la Banque mondiale, des États-Unis et des pays européens qui convoitent ses ressources naturelles ?

    Une fois la guerre terminée, les Ukrainiens n’auront-ils pas la mauvaise surprise de découvrir que pendant qu’ils tentaient de survivre aux assauts et aux bombardements russes, leurs régions ont été vendues aux entreprises minières et gazières ?

    #ukraine #économie #guerre #otan #usa #énergie #ue #géopolitique #matières_premières #Russie #Donbass

  • La laine française termine au fumier
    https://reporterre.net/La-laine-francaise-termine-en-fumier

    Il faut ensuite traiter la laine, et là, la bonne volonté des producteurs se heurte à la déstructuration de toute une filière. « Très peu de filatures sont capables de filer de manière très fine. Même chose pour le feutrage, que peu de professionnels savent faire. Et il n’existe pas de machine qui permettrait que ce soit plus rentable, détaille Alexandrine Parmentier. Si on récoltait 2 tonnes de laine, ça bouchonnerait forcément à un endroit. Il n’y a pas la capacité à absorber une telle production. »

    La dernière usine de lavage de laine en France, située à Saugues, en Haute-Loire, utilise encore des machines datant du XIXe siècle. « Même si elle tournait en trois-huit, elle traiterait moins de 2 % de la laine française », assure Pascal Gautrand, délégué général du collectif Tricolor. Créée en 2018, cette association interprofessionnelle ambitionne de recréer un espace de dialogue et une synergie pour redévelopper « une filière laine à haute valeur ajoutée ».

    Quel gâchis. On importe des tonnes de pulls merdiques en synthétique quand on pourrait faire de la vraie qualité avec propres ressources en laine.

    • En Irlande dans les années 80, il y avait des concours de tonte de mouton au ciseau à main. Le ou la gagnante devait être la plus rapide, quelques minutes parfois. Un autre critère était de ne pas blesser le mouton et sortir une laine entière, comme si on avait ôté son manteau au mouton, donc surtout sans déchirer la laine. C’était des moments fascinants de rencontres et de joie pour les éleveuses et éleveurs, ça égayait les festivités de mai/juin, avec parfois aussi les courses d’ânes, de chevaux ou de lévriers, une foire paysanne comme il a du aussi en exister en france.

    • Et dans le genre gâchis, une fois qu’on a accepté de tuer un animal comme le mouton pour le manger, il reste la peau. Combien de tanneries abandonnées, de métiers perdus, de peau de moutons à l’équarissage ?

      Dans le Minervois, vers le gouffre de #Cabrespine, #Mazamet ou #Carcassonne, le long des rivières de la montagne noire des dizaines d’usines de tannage abandonnées s’écroulent. Et ce n’est pas qu’en Occitanie. Sur ces photos, c’est Bourgogne, Limousin, Normandie où l’on voit la transformation du cuir. (Certes pas écologique, mais le sky pollue-t-il moins ?)

      https://cuirschadefaux.com/cartes-postales-anciennes
      https://www.boreally.org/industrie-abandon/tanneries-graulhet

      L’industrie de la tannerie et mégisserie à Graulhet est un moteur de l’économie locale, la ville est ancrée autour des usines qui longent la rivière Dadou. Les mégissiers artisans ont tanné des peaux diverses pour procurer du cuir en matière première à l’industrie de l’habillement et du textile. Très tôt avant l’an mille, Graulhet est réputée de très loin pour sa qualité de tannerie des peaux produisant un cuir résistant à un prix abordable grâce à l’utilisation d’un tanin spécial le rusca de garric que l’on extrait de l’écorce de chêne.

      Malgré un déclin de l’activité, #Graulhet fait partie des villes leaders dans la production de tannage de petites peaux et notamment de la basane, une peau de mouton utilisée pour les chaussures. De nos jours après avoir été frappé par différentes crises économiques, la ville de Graulhet pratiquement mono industrie sur la tannerie a vu fermer la majorité des usines installées en bord de rivière. On recense plus d’une centaine de friches industrielles dans la ville , la municipalité arrivée en 2008 a pour projet de changer cette image par la reconversion des usines abandonnées aux travers de projets de développements.

      #métiers_disparus #cuir #tannerie #moutons

  • Santiago, Italia

    Le documentaire rend compte à travers des documents d’époque et des témoignages, de l’activité de l’ambassade Italienne à Santiago lors des mois qui ont suivi le coup d’état de Pinochet le 11 septembre 1973 mettant fin au régime démocratique de Salvador Allende2. L’ambassade a donné refuge à des centaines d’opposants au régime du général Pinochet, leur permettant ensuite de rejoindre l’Italie3.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Santiago,_Italia
    #film #documentaire #film_documentaire

    #Chili #Santiago #Unidad_Popular #Allende #histoire #mémoire #socialisme_humaniste_et_démocratique #marxisme #cuivre #nationalisme #prix_bloqués #médias #démocratie #coup_d'Etat #dictature #témoignage #terreur #climat_de_peur #peur #enfermement #MIR #torture #stade #Villa_Grimaldi #disparitions #ambassade_d'Italie #ambassades #réfugiés #réfugiés_chiliens #solidarité

    • Mme Caroline « Les bonnes choses » Broué, animatrice de l’émission (qui lui a permis de faire le Tour de France des chefs à 200 balles l’assiette), qu’elle a piqué à son inventeur, comme c’est la norme à France cul, est en campagne électorale pour prendre la place de Mme Treinert, comme déjà signalé hier...

    • @o.a Ce sont des plats caractéristiques de la cuisine levantine (Syrie, Liban, Palestine, Joradnie, Irak, un peu aussi Égypte et Turquie). La qualifier exclusivement (comme c’est fréquent) de « cuisine israélienne », c’est un choix politique.

      Selon ta remarque, on pourrait tout aussi bien faire une liste contenant exclusivement des plats traditionnels éthiopiens, et la titrer « les saveurs israéliennes » ; ça semblerait tout de même saugrenu. À la différence cependant qu’Israël est un projet colonial installé en Palestine, ce qui rend comme tu le sais l’appropriation du houmous, du labneh et du zaatar particulièrement douloureuse.

    • Une mosaïque culinaire euuuh la blague. Tu sais qu’en France ou en Angleterre ya aussi je sais pas moi « des indiens », et pourtant on dit pas « le curry est une saveur française »… Ou que le couscous c’est un plat français parce que la France a colonisé l’Algérie…

      Tout le monde a le droit de cuisiner tout ce qu’on veut, ça n’a rien à voir bien sûr. Mais chaque culture culinaire (car la cuisine est toujours lié à des cultures) bah ça vient de telle ou telle population. Et TOUS les plats listés ci-dessus sont des plats des populations colonisées, qui existaient déjà avant Israël, des plats libanais, palestiniens, syriens, etc. Donc dire ensuite que ce sont des saveurs « israeliennes », c’est bien de l’appropriation culturelle dans un but clairement de soft power politique.

    • C’est surtout que c’est un sujet récurrent (comme dit rasta : un outil de soft power). Je vois qu’ici même en 2018 @nidal signalait encore un article de (ohh) France Inter expliquant qu’il faut prononcer « houmous » _ROU_mous (« J’ai voyagé en Israël, où on en consomme beaucoup »), alors que pas du tout :
      https://seenthis.net/messages/718124

      Avec, dans la discussion qui suit, plein de liens du même tonneau grâce à la vigilance de @sinehebdo, qui avait aussi fait une recension en 2019 :
      https://seenthis.net/messages/767469

  • Bouffons - Nouvelles Écoutes
    https://nouvellesecoutes.fr/podcast/bouffons

    Depuis les années 70, nos foyers sont massivement équipés de congélateurs, qui nous permettent de stocker des produits surgelés. C’est la domestication du froid, un phénomène qui marque un avant/après dans nos manières de consommer. Essor du travail des femmes, gain de temps… les surgelés sont alors synonymes de modernité, de progrès, d’émancipation à une époque où faire à manger relevait plus de la tâche domestique que de l’activité créative.

    Quelle est la différence entre surgélation et congélation ? Qu’est-ce que la chaîne du froid, exactement ? Manger des produits surgelés est-il bon pour la santé ? En quoi la mise en marché du micro-ondes est-elle historiquement passée d’une cible masculine à une cible féminine ?

    Dans cet épisode, Émilie Laystary tend le micro à l’experte en consommation Pascale Hébel, la docteure en physico-chimie des bioproduits Catherine Renard ainsi que l’ingénieure à l’INRAE Fatou Toutie Ndoye.Cet épisode inaugure notre nouvelle série Bouffons sur le thème de Picard, une enseigne qui se hisse régulièrement à la première place des enseignes préférées des Français et des Françaises.

    Un cas d’école pour comprendre le fonctionnement de l’industrie agroalimentaire, ses stratégies, ses innovations et ses techniques marketing pour nous faire passer toujours plus à la caisse.

    Bouffons est un podcast de Nouvelles Écoutes que j’anime avec l’aide en coulisses de Cassandra de Carvalho, et de Mathilde Jonin.

    Montage et mixage par Laurie Galligani

    Générique réalisé par Aurore Mahieu

    Directrice des productions : Marion Gourdon

    #alimentation #Surgelé #Picard #Consommation #Marketing #Histoire #Cuisine

  • #Scones irlandais aux #Herbes
    https://www.cuisine-libre.org/scones-irlandais-aux-herbes

    Cuire les pommes de terre. Pendant ce temps, laver et hacher les herbes. Réduire les pommes de terre en purée. Ajouter la farine, le sel, l’huile et les herbes hachées. Mélanger jusqu’à former une pâte homogène. Sur une table farinée, étaler la pâte et l’abaisser en un disque de 3 à 5 mm d’épaisseur. Découper des parts triangulaires de 7 à 10 cm de large. Frire à la poêle dans l’huile bouillante, des deux côtés, jusqu’à ce que chaque côté soit… Herbes, #Röstis_et galettes, Scones, #Banniques, #Cuisine_irlandaise, #PdT_à chair_farineuse / #Végétarien, #Sans œuf, Végétalien (vegan), #Sans lactose, #Sans viande, #Friture

    #Végétalien_vegan_

  • Bûche glacée, dinde de Noël : à qui appartiennent les recettes de cuisine ?
    https://actualitte.com/article/103623/enquetes/buche-glacee-dinde-de-noel-a-qui-appartiennent-les-recettes-de-cuisine

    À qui appartiennent les recettes de cuisine ? Celles de grand-mère sont rarement reproductibles, avec son habitude de mettre un peu de ça, juste assez de ça et rajouter une pointe de ça pour la couleur. Des proportions difficilement imprimables, reposant sur un empirisme subjuguant. Mais dans les faits, un texte de recettes, d’où vient-il, où va-t-il, et dans quelle étagère-t-il ? Car la question de la propriété intellectuelle lorsqu’il s’agit de ces ficelles de la cuisine n’est pas forcément la plus évidente.

    Elles sont, pour beaucoup, considérées comme appartenant au domaine public – une sorte de bien commun, transmis générationnellement. Faire une purée, on le sait bien, n’a rien de révolutionnaire en soit — sauf lorsque ladite purée se trouve être une création originale d’une personne très inspirée, qui décide de partager sa découverte sur la toile. Et pourtant, même dans ce cas-là, comment s’assurer qu’une telle invention culinaire reste protégée ?
    La tambouille... juridique

    Maître Magaly Lhotel, avocate spécialisée en droit de la propriété intellectuelle donne le ”la“ : « Il n’existe pas de droits de propriété intellectuelle sur les recettes de cuisine. Elles ne sont pas protégeables en tant que tel, notamment par le droit d’auteur. » À ce titre, seule l’expression visuelle — autrement dit, la présentation dans l’assiette — ou bien littéraire — les mots choisis pour la présenter — peuvent être protégés.

    Et encore, souligne l’avocate, « si leur expression est suffisamment originale, c’est-à-dire empreinte de la personnalité de l’auteur ». Le nom de la recette, en revanche, pourra être déposé au titre de marque. De même, il est possible de breveter un procédé de fabrication.

    À ce titre, un petit tour sur le registre de l’INPI, Institut national de la propriété industrielle, nous apprend que Cyril Lignac, adepte du « Gourmand croquant », est un féru de protection de la propriété intellectuelle. Il a déposé la marque en juillet 2015, ainsi qu’une vingtaine d’autres – notamment le Fait maison, qui a donné lieu à la publication de cinq ouvrages parus chez La Martinière. Conclusion : 1,322 million d’exemplaires pour plus de 16,72 millions € de chiffre d’affaires (données : Edistat).

    « En revanche, il n’existe pas de possibilité de protéger une saveur. À défaut, les recettes de cuisine sont protégées par le secret et des accords de confidentialité sont signés », conclut Magaly Lhotel. Peut-être un jour, à l’instar des parfums de Grasse, une inscription au patrimoine immatériel de l’Humanité par l’Unesco ?
    Aux fourneaux, les blogueuses

    Que disent donc les premières concernées par une possibilité de plagiat ? Les blogueuses (majoritairement) cuisine sont multitude, toutes à la recherche de recettes signatures qui sauront attirer les amateurs de nourriture. Or comment s’assurer que leurs créations ne soient pas tout bonnement recopiées et diffusées, mot pour mot, et sans autorisation ?

    « Je ne protège pas mes recettes et je ne saurais pas comment le faire, si ça prend du temps, via quelle plateforme ou par quel billet le faire… », nous avoue Charlotte Chateau, créatrice de Paris with Charlotte. Et d’ajouter : « Si je trouve quelqu’un qui a repris ma recette, qu’est-ce que je peux faire en soi ? De manière légale, je ne vais pas porter plainte. Je ne sais même pas quelles seraient les règles, si elles existent. C’est très flou, finalement, et j’ai l’impression qu’on n’en parle pas assez… ». Justement !

    Nathalie Pagnoux, qui gère Envie d’Apéro, dit les choses simplement : « Mes recettes ne sont pas protégées. Tout le monde publie des hachis parmentier, c’est du domaine public. Pour moi ça n’aurait pas de sens. » Plutôt de que mixer une soupe à la grimace, Christelle de Il était une fois la pâtisserie, fait contre mauvaise fortune bon coeur et considère le vol de recette devient une forme — maladroite, au mieux — de reconnaissance : « Au contraire, ça me fait plaisir plutôt que de provoquer une quelconque colère », explique-t-elle.

    « La plupart du temps, les gens proposent un lien vers mon blog, pour indiquer d’où provient la recette, c’est bon pour le référencement ! » Or, tout le monde dans l’univers de la cuisine pixélisée n’est pas forcément du même avis : « Certaines de mes amies sont très remontées si elles se font piller leur recettes : au point d’aller jusqu’à porter plainte pour plagiat. »

    Avec un taux de réussite fragile : depuis que le Tribunal de Grande Instance de Paris a statué, en 1974, que les recettes n’entraient pas dans le champ du droit de la propriété littéraire et artistique — à l’instar des idées, elles sont « libres de parcours », la messe est dite. Mieux : en 1997, ce même TGI avait ajoutait qu’elles ne relevaient pas de l’œuvre de l’esprit : elles sont un enchaînement d’instructions et de mesures, en rien un savoir-faire.

    Les grands chefs étoilés, qui se plaignent du « plagiat culinaire » aussi bien que les cuisiniers amateurs, montrent tout à la fois une imperfection en ce sens autant que la nécessité de laisse libre court aux arts gastronomiques. Le législateur français avait pourtant, fin avril 2019, envisagé une proposition de loi pour la protection des recettes et créations culinaires. Mais l’idée d’une Fondation pour la gastronomie française aura fait long feu.

    Pourtant, écrire une recette demande du temps à ces passionnées : créer, tester, mais aussi penser à leur mise en page. Sans oublier préparer un catalogue de clichés, qui viendront guider les internautes, pas à pas, vers la bonne réalisation d’un plat unique. Nathalie Pagnoux nous explique que « pour les photos, tout le monde râle parce qu’elles sont souvent reprises sans autorisation. Et moi-même, je râle en retrouvant mes photos sur Instagram par exemple, en disant que ce serait sympa de citer [le nom de l’auteur] ».

    Le cas du plagiat de photographies est une toute autre histoire, avec des régulations plus claires en termes de propriété intellectuelle. Contrairement à un texte, et en particulier à une recette de cuisine, une image est figée, et ne laisse pas de doute quant à une reprise sans autorisation. Christelle indique être inscrite à un système, nommé PixTrakk, qui permet de notifier en cas de duplicata et ainsi lutter contre le vol d’images sur internet, en plus d’affubler ses clichés d’un tatouage numérique.

    Le grain de sel des éditeurs

    Les recettes, donc, appartiennent à une domaine juridiquement complexe. Didier Ferat, pour les Editions Solar, est catégorique : une recette ne peut pas être protégée juridiquement : « À partir du moment où elle est dans le livre, elle appartient à l’auteur et à l’éditeur », nous indique-t-il. « Mais les gens peuvent toujours piller de manière éhontée. »

    D’après lui, il est très simple pour quiconque de piocher une recette, la recopier, pour ensuite la modifier à sa guise, en ajoutant, remplaçant, ou supprimant un ingrédient par-ci, par-là. « Un recours n’est possible que si le plagiat en question est fait de manière vraiment visible. »

    Interrogé sur la possibilité d’un recopiage explicite d’une recette de cuisine publiée par les éditions Solar, Didier Ferat a affirmé n’avoir jamais eu de telle expérience, même avec un rythme de publication de 60 livres pas an. « Pourtant, nous publions les livres de Laurent Mariotte, qui est numéro 1 en cuisine depuis septembre ! »

    Mieux manger sans se ruiner, ouvrage sorti le 7 octobre, culmine en effet à 42.369 exemplaires, mais l’animateur radio est un habitué des joli succès : Mieux manger toute l’année, une sorte d’almanach de recettes, démarré en 2017, cumule plus de 379.700 exemplaires — 7,4 millions € (données : Edistat). Et pour 2022, l’animateur prépare également deux autres parutions, aux sujets évocateurs : Grand apéro : petits plats en équilibre ainsi que Grandes tablées : petits plats en équilibre, toujours avec cette perspective de recettes gourmandes, simples et accessibles.

    Les éditions Hachette Cuisine, ainsi que les éditions de L’Epure ont été contactées, mais n’ont pas pu répondre, prises de court par les préparatifs des fêtes de fin d’année.

    #propriété_intellectuelle #cuisine #recettes

  • « Le cuivre dans la transition énergétique : un métal essentiel, structurel et géopolitique ! », Les métaux dans la transition énergétique, n° 2, IFPEN, Décembre 2020
    https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/article/cuivre-transition-energetique-metal-essentiel-structurel-et-geo

    78,3 % et 89,4 % des ressources mondiales de #cuivre identifiées seront extraites respectivement dans les scénarios 4° C et 2° C entre 2010 et 2050. Ces niveaux d’extraction baissent respectivement à 47 % et 53,7 % si les ressources en cuivre non découvertes sont disponibles.

    Sans aucune production secondaire issue du #recyclage, l’indicateur de demande mondiale de cuivre rapportée aux ressources est porté à respectivement 119,2 % et 130,7 % dans les scénarios de 4° C et 2 °C (avec une mobilité Business As Usual), ce qui tend à montrer l’importance de la production secondaire issue du recyclage pour les équilibres futurs du marché.

    Une dépendance croissante aux importations pour l’Europe et la Chine

    Les travaux révèlent également que certaines zones ne produisent pas assez pour couvrir les besoins de leurs économies. L’Europe et la Chine sont vouées à devenir fortement dépendantes aux importations de cuivre tandis que l’Amérique centrale et du Sud, l’Afrique et les États-Unis produiront suffisamment pour assurer leurs besoins domestiques, voire même pour certains, exporter un surplus. Dans ce contexte, le marché du cuivre restera dépendant des orientations politiques et économiques des principaux pays producteurs, notamment le #Chili et le Pérou, dans le domaine minier.

    Une mainmise chinoise sur le marché du cuivre ?

    En aval de la chaine de valeur du marché se trouve la #Chine qui, en 2018, est à l’origine de 9,4 millions de tonnes de cuivre raffiné soit 39 % du total mondial (environ 24,1 millions de tonnes), alors qu’elle ne représente que 8 % de la production minière. La Chine domine donc très largement les activités de raffinage du cuivre.

    #énergie #pollution

  • Réponse de Sandrine Aumercier à Bertrand Louart à propos de « Le Mur énergétique du capital »
    http://www.palim-psao.fr/2022/07/reponse-de-sandrine-aumercier-a-bertrand-louart-a-propos-de-le-mur-energe

    Or la notion de « réappropriation » est à mon sens problématique. Elle suppose certes une expropriation à faire cesser, mais elle suppose aussi quelque chose d´intact à récupérer. Il y a une sorte d´idéalisation de quelque chose qui serait authentique (le bon travail, le bon outil, le bon usage, les bons savoirs, les bonnes gens, etc.) et qui aurait été perverti par la société. Dans cette vision, le mal c´est toujours les autres. Ça ne tient pas la route, nous sommes de part en part formés par la société de marchandise, même quand nous la critiquons et c´est pourquoi la critique ne peut être qu´immanente sans pour autant céder sur la pointe (Robert Kurz insiste là-dessus à juste raison). Je déments qu´il soit possible d´opérer un inventaire des technologies dans la perspective d´un dépassement du capitalisme et je conteste aussi qu´il soit possible de parvenir sur ce point à un accord « démocratique ». Il pourrait certainement subsister des trucs épars et des connaissances avec lesquels une société post-capitaliste pourrait bricoler quelque chose de nouveau. Je ne pense pas que cela ressemblerait un tant soit peu à ce à ce que nous connaissons aujourd´hui. Mais je ne pense pas que ce serait l´affaire d´un choix éclairé et concerté, ou bien ce serait (une fois de plus) un choix effectué sur la base d´une expertise élitiste et déconnectée, une nouvelle dépossession.

    […]

    Votre défense d´un outil simple et robuste nécessitant une sorte d´industrie de proximité me semble faire l´impasse sur l´intégralité de l´infrastructure et le problème sous-jacent et insoluble de l´énergie. Il ne faudrait pas trop idéaliser notre propre activité, sous le capitalisme tout est contaminé ! Ne me faites pas croire que votre petit panneau solaire va sauver le monde. Lorsqu´on met un seul doigt dans l´engrenage, on est foutu. Pour fabriquer une petite machine, il faut une autre machine, pour fabriquer cette autre machine il faut des matériaux géographiquement dispersés ; pour les extraire et les transformer, encore d´autres machines ; pour les distribuer, il faut des transports motorisés, pour faire tourner le tout il faut des quantités phénoménales d´énergie, nécessitant elle-même des infrastructures voraces, etc. Je n´ai quand même pas besoin de vous faire des dessins. Il est impossible d´en découper un petit morceau. Une petite machine, dans ce contexte, ÇA N´EXISTE PAS. C´est une espèce de projection faussement rassurante permise par notre habitude de penser d´une manière préformée par l´individualisme méthodologique, qui isole mentalement la gentille petite machine qu´on a sous la main et la pare de toutes les vertus que détruit le grand méchant système. Vous contournez cette objection en vous accrochant à votre outil convivial, mais je ne crois pas que ce soit tenable sans une bonne dose de subjectivisme égocentrique, qui fonctionne sur le principe : « Parce que moi je suis raisonnable et je connais les bonnes limites, tout le monde n´a qu´à être comme moi et tout ira bien. » Je ne vois pas ce qui permet de penser qu´on est plus raisonnable et éclairé que la moyenne ni que tout le monde doit suivre le même raisonnement que soi. En tout cas, je fais tous les jours l´expérience du contraire. Personne n´est capable de dire, une fois le doigt mis dans l´engrenage industriel et capitaliste, où doit se situer la « bonne limite ». Il y aura toujours quelqu´un pour dire que si on a déjà cette petite machine, là, il nous faut aussi cette autre petite machine, qui est très utile aussi, etc. On pourra s´écharper là-dessus jusqu´à la fin des temps.

    […]

    Et comme déjà dit, je conteste radicalement qu´il soit possible d´obtenir un accord démocratique là-dessus. Il y a là-dedans un fond d´autoritarisme habillé de beaux principes purement idéaux, qui prétend que si seulement tout le monde pouvait participer à la décision, alors le monde irait mieux. Je n´y crois pas. Je ne peux pas décider quelque chose de sensé concernant des produits, des matériaux, des flux, des activités qui dépassent mon horizon et avec lesquels je n´ai qu´un rapport instrumental. Je suis toutefois d´accord avec vous sur le fait que le « marxisme » traditionnel et productiviste s´est fourvoyé sur ce point et c´est bien pour cela et quelques autres raisons que je m´en suis éloignée pendant très longtemps, après avoir fréquenté justement des « marxistes » tels que vous semblez les détester autant que moi. Néanmoins, j´ai persisté pendant toutes ces années à me poser la question posée plus haut : pourquoi dans la modernité, et elle seule, on est condamné à une illimitation de principe, un tonneau percé, et pourquoi toute considération de limite est forcément vaine et réactionnaire ? Eh bien, sur cette question, je dois dire qu´aucune des réponses apportées par les différents moralistes de service, y compris les anti-industriels, ne m´a convaincue. Ils ne font que dénoncer, dénoncer, dénoncer. C´est la spécialité de PMO par exemple. Mais on ne dit jamais rigoureusement pourquoi et comment les choses fonctionnent ainsi. C´est une sorte de vision vaseuse du « capitalisme » : un peu de domination, un peu d´exploitation et un peu de mégalomanie, et ça nous donne le « capitalisme ». Cette approche est incapable d´expliquer de quoi on parle en fait. Et là je dois dire que revenir à Marx et à son interprétation par la Wertkritik a en effet été pour moi le moyen de répondre enfin à certaines questions restées en suspens, ce qui ne veut pas dire qu´on a réponse à tout.

    #Sandrine_Aumercier #débat #énergie #système_industriel #capitalisme #critique_techno #anti-industriel

    • Louard ne semble pas du tout avoir envie de comprendre ce qu’est un rapport social quand il écrit :

      « C’est bien plutôt le rapport social qui constitue le critère ultime d’une critique de la technologie et du dépassement pratique » (p. 289).

      Or, dès 1934, on avait déjà abouti à cette conclusion :

      « Il s’agirait donc de séparer, dans la civilisation actuelle, ce qui appartient de droit à l’homme considéré comme individu et ce qui est de nature à fournir des armes contre lui à la collectivité, tout en cherchant les moyens de développer les premiers éléments au détriment des seconds. »

      Simone Weil, Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, 1934.

      Là c’est le grand écart ^^

      De son côté, Aumercier n’a pas tellement envie de penser le dépassement du capitalisme à partir des résistances contre lui, fidèle en cela à la doxa de la critique de la valeur allemande.

      Un article de la revue Stoff sur la critique de la valeur en faisait l’analyse :

      https://www.stoff.fr/au-fil/substance-capital-lutte-classes2

      Un extrait :

      La WK [WertKritik = critique de la valeur] a correctement repéré certaines limites des luttes pâtissières (superficielles et « tronquées », politiciennes, modernisantes), cependant elle érige ces limites en un absolu, comme si elles n’étaient pas soumises elles aussi au procès contradictoire qui nous emporte tous vers la brutalisation des rapports sociaux. Elle les érige en absolu parce qu’elle-même croit détenir la bonne théorie et qu’elle s’imagine que toutes les luttes devraient suivre la bonne théorie, alors qu’en réalité l’écrasante majorité des luttes se moque comme d’une guigne de la théorie, des catégories, des concepts, et ne se comprend que dans la situation spécifique qui voit naître ces luttes. C’est ainsi que le théoricien critique de la valeur voit partout de la « critique tronquée » et ne voit jamais en revanche que cela le conduit à une posture surplombante et idéaliste. Subrepticement, à la lumière de la critique catégorielle, les défaites d’un jour deviennent les défaites de toujours.

      Il faut concéder à la WK que dans une certaine mesure, toute lutte s’inscrit au départ dans un cadre où se rejoue le face à face prolétariat/bourgeoisie. Mais dans une certaine mesure seulement. Pourquoi ? Parce qu’une lutte pour une meilleure intégration au processus de valorisation du capital, quand cette intégration n’est plus possible, se transforme nécessairement. De deux choses l’une : ou bien elle cesse, ou bien elle se retourne sur elle-même, contre ses propres présupposés. Très souvent, elle cesse. Elle commence à peine que déjà, elle cesse. Une série interminable de défaites. Puis arrive le jour où elle ne cesse plus et de catégoriquement acritique elle se transforme en négation des catégories.

      #revue_Stoff #WertKritik

    • A quoi reconnaît-on un ou une cuistre ? D’abord elle fait assaut de modestie ("je n’ai pas lu votre livre"), ensuite elle vous fait la leçon ("Ne me faites pas croire que votre petit panneau solaire va sauver le monde")...

      Si elle avait lu mon livre Réappropriation, jalons pour sortir de l’impasse industrielle (La Lenteur, mai 2022) avant de faire sa réponse, cela lui aurait évité de déblatérer cet ensemble de conneries.

      Mais de toute façon, je crois qu’elle ne le lira pas.

      Kolossale K#cuistrerie

  • Salade niçoise aux haricots tarbais
    https://www.cuisine-libre.org/salade-nicoise-aux-haricots-tarbais

    Faire tremper les Haricots Tarbais une nuit dans 2 fois et demie leur volume d’eau. Puis changer l’eau et les faire cuire pendant 1 heure. Les égoutter et laisser refroidir. Faire cuire les fèves et les asperges séparément dans une petite casserole d’eau salée. Quand elles sont cuites mais encore croquantes, les égoutter et les mettre dans un saladier d’eau bien froide afin de conserver leur couleur. Faire griller des deux côtés le thon à feu très vif dans une poêle antiadhésive jusqu’à ce qu’il soit… #Fève_fraîche, #Haricot_blanc, #Salades_de haricots, #Thon_frais, #Iceberg, #Cuisine_niçoise / #Sans viande, #Sans gluten, #Sans lactose, (...)

    #Sauté

  • Cuisson des vermicelles de riz
    https://www.cuisine-libre.org/cuisson-des-vermicelles-de-riz

    Porter un grand volume d’eau (non salée) à ébullition. Couper le feu. Plonger les écheveaux de vermicelles dans l’eau chaude. Laisser réhydrater 3 à 5 minutes en remuant de temps en temps avec des baguettes, très délicatement pour ne pas rompre les filaments. L’eau va blanchir. Lorsqu’ils sont cuits, les vermicelles deviennent légèrement translucides. Avec une écumoire, égoutter les vermicelles et les tremper dans de l’eau bien froide pour stopper la cuisson. Renouveler l’eau froide plusieurs fois jusqu’à ce… #Cuissons, #Vermicelles_de riz, #Asie_du Sud-Est / #Sans gluten, #Sans œuf, Végétalien (vegan), #Sans viande, #Végétarien, #Sans lactose, (...)

    #Végétalien_vegan_ #Bouilli

  • Saucisson brioché
    https://www.cuisine-libre.org/saucisson-brioche

    Préparation de la brioche Dans un grand bol, versez la farine et la levure boulangère émiettée. Faites un puits et cassez-y les œufs. Commencez à pétrir. Quand la pâte commence a être homogène, ajoutez-y le sucre et une cuillère à café de sel. Ajoutez ensuite le beurre coupé en petits morceaux et continuez à pétrir la pâte. Si elle est trop collante, n’hésitez pas à ajouter un peu de farine. Elle doit avoir une texture souple mais qui ne colle pas trop aux mains. Couvrez le bol et laissez la brioche pousser… #Brioches, #Saucisse, #Cuisine_lyonnaise / #Four

  • Les conflits environnementaux autour de l’#exploitation des #métaux_précieux dans la péninsule de #Chalcidique (#Grèce du Nord)

    L’article se propose d’explorer les enjeux environnementaux apparus lors des tentatives d’exploitation des métaux précieux contenus dans les #minerais sulfurés de #plomb, de #zinc, de #fer et de #cuivre extraits dans la péninsule de Chalcidique (Grèce du Nord). Les efforts de mise en place d’une #métallurgie des #métaux_purs durent depuis quarante ans mais suscitent des oppositions locales très fortes qui ont contrarié le projet. Cet article vise à décrypter les stratégies et argumentaires des groupes d’acteurs concernés : opposants, investisseurs, gouvernements, administration, Conseil d’État, et à identifier les facteurs déterminant ces stratégies dans la durée.

    https://journals.openedition.org/balkanologie/3459

    #extractivisme #Hellas_Gold #TVX_Gold #résistance #mines