• Intéressante, l’affaire de Station DivX :

    http://www.zataz.com/news/21364
    Station-divx proposait depuis 2006 des informations sur les films sortis en salle comme en DVD. Originalité de son espace web, il offrait aussi la possibilité de trouver des fiches de films (acteurs, date de sortie, synopsis..) avec un lien vers des productions payantes (via rue du commerce) et une occurrence de mots clés permettant de trouver les dites réalisations cinématographiques sur eMule. Les indications étaient des occurrences de mots clés du type « titre + langue + format + … » à copier dans le système de Peer-to-peer eMule. Bien évidement, les majors (Sony, Vivendi, Paramount, …) n’ont pas apprécié cette possibilité.

    Je ne connais pas le site, son aspect, mais les divers articles de presse sur le sujet sont concordants sur son principe de fonctionnement. En gros, le webmaster semble s’être fait condamner pour des suggestions de recherches. Google se fait aussi condamner ces temps-ci pour diverses combinaisons diffamatoires ou injurieuses, dont « escroc » accolé aux noms de personnes physiques ou morales.

    Il va de soi que le webmaster responsable du site a encore du mal à le croire, relate Zataz :

    J’ai fait cela car, pour moi, il n’y avait aucun risque. Des mots clés ne désignent pas un fichier en particulier. [...] Je pensais être, au pire, le dernier à pouvoir être condamné.

    Plus tôt cette année, j’ai vivement déconseillé à un webmaster d’un site cinématographique de faire apparaître des mots-clefs en rapport avec le piratage dans ses fiches (« [titre du film] warez » notamment). Mon propos concernait avant tout l’accumulation de mots-clefs (ou « keyword stuffing »), prohibée par les moteurs de recherche :

    http://www.google.com/support/webmasters/bin/answer.py?answer=66358
    L’accumulation de mots clés est la pratique qui consiste à charger une page Web contenant des mots clés dans le but de manipuler le classement d’un site dans les résultats de recherche Google.

    Son site ne présentant pas de contenu « warez », il violait les consignes aux webmasters de Google, s’exposant au déclassement de son site dans les résultats de recherche, d’autant que Google, pour satisfaire les ayants droits, tend désormais à pénaliser les sites aux contenus illégaux.

    En 2010, j’ai travaillé sur un portail de jeux vidéo « casual ». À cette occasion, après analyse d’innombrables sites web, je me suis rendu compte que bon nombre d’entre eux — pas les plus visibles, loin de là — bourraient leurs pages de mots-clefs visant à manipuler les moteurs de recherche dans le but d’attirer des publics initialement intéressés par des contenus gratuits illégaux, dans l’espoir (vain ?) que ces Internautes, lassés par ne rien trouver, finissent par... cliquer sur le lien d’affiliation exposé et achètent le produit légalement ?

    Bref, en matière de référencement naturel, mieux vaut ne pas jouer aux cons concernant les mots-clefs utilisés. Ou alors avoir affaire à la justice. Des années de procédures, des dommages et intérêts mirobolants, des amandes conséquentes, voire de la prison avec sursis.

    #internet-référencement_naturel #internet-google #piratage #culture-cinéma #culture-jeux_vidéo #société-justice