• Comment appeller toutes ces productions culturelles dont la trame de fond permet d’innocenter la #pédocriminalité ?

    Péril en la demeure
    https://www.arte.tv/fr/videos/114550-000-A/peril-en-la-demeure
    Franchement, oui, le film est bien foutu et les acteurs excellentes.
    Mais merde quoi, à la fin, comme une évidence, car ils sont tous manipulateurs et menteurs, il part avec la seule honnête et gentille qui dispose d’un avenir : Viviane, mineure à qui il donnait des cours de guitare.
    Là tu as le résumé
    https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9ril_en_la_demeure_(film)

    Spoleir ! ne lis pas la suite si tu veux regarder ce film.
    Il se barre avec le fric, dit à ses parents qu’il ne faut pas croire qu’il s’est suicidé, débarque chez la jeune fille qui l’accueille à sa fenêtre et que l’on voit nue 5 secondes puis dans la même pause, habillée. Genre, fantasme Mara desnuda, son désir est magique et imparable puisqu’il la voit à poil.

    #1984

  •  »#SchleFaZ« -Aus bei Tele 5 : Oliver Kalkofe sucht neuen Sender
    https://www.spiegel.de/kultur/tv/schlefaz-aus-bei-tele-5-oliver-kalkofe-sucht-neuen-sender-a-8c6ae006-3022-49

    La fin de l’émission de télévision la plus drôle est proche. Toutes les autres énissions satiriques sur les chaînes allemandes sont déjà rentrées dans les rangs de la politique de guerre officielle, seulement Oliver Kalkofe défendait encore l’autonomie du royaume des pires films du monde. Après de longs combats Peter Rütten et lui ont perdu la guerre contre l’empire Disney qui a simplement acheté la chaîne Tele 5 afin de la transformer en réserve de revenants cinématographiques qu’on y fera prendre l’air avant de les retourner au columbarium.

    Heureusement on trouve encore des oeuvres d’Oliver le Gros sur Youtube.

    SchleFaZ #149 : Vier Fäuste schlagen wieder zu (Staffel 11, Folge 1)
    https://m.youtube.com/watch?v=7xkg6kzZGMU

    Vom »Angriff der Riesenkralle« bis zu »Vampirella«: Die TV-Satiriker Oliver Kalkofe, 58, und Peter Rütten, 61, erfreuen seit mehr als zehn Jahren eine treue Fangemeinde mit einer Sendereihe auserlesener Schundfilme. Jetzt lässt der Kanal Tele 5 das Trash-Festival »Die schlechtesten Filme aller Zeiten« (»#SchleFaZ«) zum Jahresende auslaufen. Das teilte das Medienhaus Warner Bros. Discovery Deutschland am Montag in München mit.

    »Nach elf überaus erfolgreichen Jahren (…) heißt es auf der Höhe des Erfolgs nun leider Abschied nehmen. Wir sind verständlicherweise betrübt und dennoch dankbar für die vielen Momente kreativen Wahnsinns, die wir in dieser Zeit erschaffen konnten«, betonten Kalkofe und Rütten in einem gemeinsamen Statement. »Unseren wunderbaren Fans sei versprochen: Das schmucke Schlachtschiff #SchleFaZ wird trotz allem nicht untergehen, sondern nach einem neuen Heimathafen suchen und weiter live auf der Bühne die Welt des schlechten Films umsegeln. You Can’t Stop the #SchleFaZ

    Die Senderverantwortlichen bedankten sich bei den beiden Entertainern und ihrem Team: »Ihre Leidenschaft, ihr Elan, ihre Akribie und Liebe zum Format haben #SchleFaZ zu dem gemacht, was es heute ist: ein echter TV-Kult«, wird die Programmchefin bei Warner Bros. Discovery Deutschland, Marion Rathmann, in der Mitteilung zitiert.

    Noch neunmal bringen die Trash-Cineasten in der letzten Staffel die schönsten Machwerke ins Wohnzimmer. So dreht sich an diesem Freitag (22 Uhr) alles um das argentinische Fantasy-Machwerk »Im Reich der Amazonen« (1986) mit Mindi Miller und Penelope Reed.

    Die letzte offizielle Herbststaffel läuft noch bis zum 27. Oktober, bis dahin werden es bei Tele 5 insgesamt 160 Filme gewesen sein. Im Advent folgen laut Sender dann vier weitere »liebevoll sezierte Trashfilm-Trüffel«. Am Silvestertag 2023 schließlich will das Duo die Reihe noch einmal ausgiebig mit einer »Sonderprogrammierung aus über zehn Jahren #SchleFaZ-Schundfilm-Hölle« abfeiern, wie es hieß.

    »Die schlechtesten Filme aller Zeiten« wird in Berlin produziert. Kalkofe und Rütten waren Aushängeschilder von Tele 5 unter Senderchef Kai Blasberg, unter anderem mit Sendungen wie »Kalkofes Mattscheibe« oder »Rüttens Bullshit-Universum«. Blasberg verließ den Sender 2020 nach dessen Übernahme durch Discovery Deutschland. »#SchleFaZ« war ein letztes Überbleibsel aus dieser Phase.

    Tele 5 werde »in Zukunft verstärkt auf den Bestand der einzigartigen Warner-Film-Bibliothek mit ihrer Mischung aus legendären Klassikern, Top-Blockbustern und erstklassigen Serien zugreifen«, heißt es in der Pressemitteilung von Warner Bros. Discovery Deutschland.

    Pour les anglophones voilà Oliver Kalkofe dans le rôle de Donald the Great T.
    https://seenthis.net/messages/921763

    #Allemagne #humour #culture #télévision #cinéma

  • « Arrêter la circulation des idées, des savoirs et des créations artistiques avec l’Afrique est un contresens historique »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/20/arreter-la-circulation-des-idees-des-savoirs-et-des-creations-artistiques-av

    « Arrêter la circulation des idées, des savoirs et des créations artistiques avec l’Afrique est un contresens historique »
    Tribune
    Alors que 3 millions d’étudiants effectuent ces jours-ci leur rentrée dans les universités françaises, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, sur ordre de l’Elysée, donne instruction au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et à celui de la culture de suspendre toute coopération universitaire, scientifique et culturelle avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Sans même vouloir évoquer la Guinée, le Tchad, le Gabon, ou la Centrafrique, pour lesquels Paris n’a pas jugé utile de suspendre sa coopération universitaire, scientifique et culturelle, on peut se demander pourquoi les chercheurs, les étudiants, les acteurs culturels et les artistes du Burkina Faso, du Mali et du Niger sont ainsi visés par une suspension des visas d’entrée en France.
    Les chercheurs, les universitaires, les étudiants et les artistes sont les premières victimes des régimes autoritaires, tandis que la liberté d’expression et la pensée critique se rétrécissent dans ces pays en crise. La France ne veut-elle pas entendre ce que les intellectuels et les artistes maliens, burkinabés et nigériens ont à dire ? La tradition d’accueil des intellectuels et des artistes, et l’exception culturelle dont s’enorgueillit la France doivent-elles être brutalement bafouées ?
    Les intellectuels et les artistes ont en commun d’être des passeurs de savoirs et d’émotions mis en partage. Ils nous conduisent là où l’individuel, voire l’intime, et le collectif se rejoignent pour construire une histoire commune et inventer l’avenir. La connaissance et la culture, c’est ce qui nous relie les uns aux autres et qui fait notre humanité.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La France suspend les mobilités étudiantes avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso
    Tout débute, semble-t-il, le 24 mai 2021, avec le second coup d’Etat au Mali, qui met un terme au processus de transition difficilement négociée avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), au profit du colonel Assimi Goïta, nouveau chef de l’Etat. Ce coup d’Etat s’accompagne d’un changement d’alliance stratégique du Mali, qui fait alors appel à la Russie. Le 17 février 2022, la France décide de retirer ses forces au Mali, conduisant le pays hôte à mettre fin le 2 mai à l’accord de défense avec la France. Le 16 novembre, Paris cesse son aide publique au développement au Mali. Commence alors un processus similaire avec le Burkina Faso, puis le Niger. Le 30 septembre 2022, le Burkina connaît un second coup d’Etat militaire en moins de huit mois, avant de mettre fin à son tour à l’accord de défense avec la France, le 23 janvier.
    Le 18 février, Paris ordonne le retrait de ses troupes stationnées dans le pays. Le 26 juillet, un nouveau coup d’Etat intervient, cette fois au Niger. Trois jours plus tard, Paris réplique encore par la suspension de ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger, conduisant ce dernier à mettre fin le 4 août à l’accord de défense avec la France.
    Le Mali, le Burkina et maintenant le Niger ; cela commence à faire beaucoup. Le 7 août, la France décide la suspension collective de la délivrance des visas aux ressortissants burkinabés, maliens et nigériens, tandis que de son côté, appuyant cyniquement la décision de Paris, Air France stoppe ses dessertes aériennes sur les trois pays.
    Après l’arrêt des aides publiques au développement, puis celui de la délivrance des visas et des bourses d’étude, c’est désormais la suspension de toute coopération culturelle avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso qui est rendue publique à travers un banal courriel envoyé le 11 septembre par le haut fonctionnaire de défense et de sécurité du ministère de la culture, aux directions régionales des affaires culturelles.
    A en croire la communication officielle, la France punisseuse aurait le droit pour elle, arguant qu’en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans ces trois pays, les consulats ne sont plus en mesure de délivrer des visas de façon sereine. C’est là une curieuse réponse, lorsque la mise en danger du personnel consulaire et des ressortissants français n’est pas attestée dans les faits. En qualité de membre fondateur de l’Unesco, la France est en réalité tenue de respecter les engagements pris en vertu des accords et principes de cette organisation internationale. Et parmi ces engagements figure la promotion de la libre circulation des personnes dans le cadre des échanges culturels, scientifiques et éducatifs.
    Or une telle obligation ne peut souffrir du pouvoir discrétionnaire reconnu aux Etats en matière de protection de leur territoire national. Prise en défaut à l’égard de ces engagements dans le cadre d’une convention internationale qui a la primauté sur le droit interne, la France se met également hors du droit international au regard de son engagement pour la réalisation des objectifs de développement durables (ODD).
    La suspension des coopérations, des visas et des bourses aura en effet comme conséquence directe et immédiate d’entraver la participation des chercheurs, des enseignants, des étudiants, des acteurs culturels et des artistes maliens, nigériens et burkinabés à de nombreux programmes de recherche, d’éducation et de création. Enfin, l’illégalité dans laquelle l’Etat français s’est mis en sanctionnant ces trois pays du Sahel est susceptible de recours auprès des juridictions internationales, dès lors que les mesures prises touchent les peuples et les personnes, et non les régimes, dont on connaît par ailleurs la capacité de résistance, sinon de résilience face aux sanctions internationales. Le monde universitaire, de la recherche et de la culture a une dimension internationale et il se situe dans une temporalité qui n’est nullement celle de l’action politique et diplomatique. En revanche, il se nourrit, et depuis fort longtemps, de la circulation globalisée des personnes, des savoirs, des créations, des technologies.
    Si empêcher une telle circulation est illégal et même un non-sens, c’est aussi un contresens historique qui concourt à ce que la France se replie un peu plus sur elle-même et s’appauvrisse, au moins autant que ses partenaires sahéliens. Arrêter l’histoire, c’est hypothéquer l’avenir. Aussi, en tant que collectif d’universitaires, de chercheurs, d’acteurs culturels et d’artistes internationaux, nous demandons au gouvernement français le rétablissement immédiat de la délivrance des visas aux ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ainsi que la reprise de tous les programmes de coopération culturelle, universitaire et scientifique avec ces trois pays. Texte à l’initiative de Fatoumata Coulibaly, géographe, université des sciences sociales et de gestion de Bamako (Mali) ; Charles Grémont, historien, IRD (France) ; Gilles Holder, anthropologue, CNRS (France) ; Stéphanie Lima, géographe, institut national universitaire Jean-François-Champollion (France) ; Emmanuelle Olivier, ethnomusicologue, CNRS (France) ; Ophélie Rillon, historienne, CNRS (France) ; Mathias Vicherat, directeur de Science Po Paris.Liste complète des signataires

    #Covid-19#migrant#migration#france#niger#mali#burkinafaso#afrique#cooperation#developpement#crise#visas#universitaire#chercheur#artiste#culture#politiquemigratoire

  • Dans le Var, un festival de rock indé sacrifié pour des raisons politiques ?
    https://www.telerama.fr/musique/dans-le-var-un-festival-de-rock-inde-sacrifie-pour-des-raisons-politiques-7

    Le Pointu Festival n’est à ce jour pas reconduit par la mairie LR de Six-Fours-les-Plages, organisatrice de l’événement. Une décision qui survient après que la foule a clamé des chants anti-police lors de la dernière édition.

    À Six-Fours-les-Plages, le public d’un concert de rock chante « tout le monde deteste la police »
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/a-six-fours-les-plages-le-public-d-un-concert-de-rock-chante-tout-le-mond

    C’est une vidéo enregistrée par un spectateur d’un des concerts du Pointu Festival sur l’Île du Gaou le week-end dernier à Six-Fours-les-Plages. Une partie du public chante « tout le monde déteste la police ». Selon ce témoin, entre deux morceaux, le groupe britannique Idles venait de lancer un « ACAB », l’acronyme anglais « All cops are bastards » ("Tous les flics sont des salauds").

    Ce mercredi, Renaud Muselier a dénoncé ce slogan et la réaction du public. « Faire chanter ’Tout le monde déteste la police’ à la foule, est inacceptable et insupportable, dit le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ici, les forces de l’ordre peuvent compter sur notre soutien, notre estime. »

    De son côté, le député RN Frédéric Boccaletti lui aussi se dit scandalisé. "Ces agissements sont parfaitement intolérables et d’autant plus condamnables à l’heure où nos forces de sécurité et de secours sont tous les jours confrontées à une violence sans précédent", écrit-il dans un communiqué.

    D’autres témoins présents à ce concert dimanche affirment au contraire que le groupe anglais n’a pas provoqué le public. Les chansons des Idles évoquent souvent des sujets politiques comme le Brexit, l’immigration et l’homophobie. Le Pointu Festival s’est tenu sur l’île du Gaou du 7 au 9 juillet.

    #police #culture

  • En France, la crise au Sahel provoque une confusion diplomatico-culturelle
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/15/en-france-la-crise-au-sahel-provoque-un-cafouillage-diplomatico-culturel_618

    En France, la crise au Sahel provoque une confusion diplomatico-culturelle
    Un courrier demandant la suspension de tout projet de coopération avec les artistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso a provoqué, jeudi, l’indignation des milieux du spectacle vivant et un spectaculaire rétropédalage de la part des autorités concernées.
    Par Joëlle Gayot, Sandrine Blanchard et Philippe Ricard
    Publié hier à 05h00, modifié hier à 11h55
    La polémique et la confusion qu’elle a suscitée jeudi 14 septembre sont à la hauteur des incertitudes générées par la suspension, par la France, de toute forme de coopération avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso, y compris dans le domaine de la culture, pourtant très loin des enjeux sécuritaires qui déchirent la région. La crise diplomatique qui sévit entre la France et les trois pays du Sahel, en raison d’une « épidémie » de coups d’Etat militaires dénoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, vient de déborder sur le territoire artistique. Au point de déclencher, en quelques heures, l’indignation dans les milieux du spectacle vivant et un spectaculaire rétropédalage de la part des autorités concernées.(...)
    Tout commence jeudi matin, à l’initiative du tout-puissant Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac). Ce dernier dénonce un courrier « au ton comminatoire » envoyé la veille par les directions régionales des affaires culturelles (DRAC). « Sur instruction du ministère de l’Europe et des affaires étrangères », assène le document révélé par l’organisation syndicale, les établissements culturels subventionnés ont appris qu’ils devaient « suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toute coopération avec les pays suivants : Mali, Niger, Burkina Faso ».
    Ce message, expédié aux structures – les centres dramatiques et chorégraphiques nationaux et les scènes nationales – qui dépendent des DRAC, est passé par le secrétariat du ministère de la culture. Les mesures préconisées sont radicales, à en croire le courrier mis en cause par le Syndeac : « Tous les projets de coopération qui sont menés par vos établissements ou vos services avec des institutions ou des ressortissants de ces trois pays doivent être suspendus, sans délai, et sans aucune exception. Tous les soutiens financiers doivent également être suspendus, y compris via des structures françaises, comme des associations par exemple. De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée », est-il précisé en quelques lignes tranchantes.
    Cette rafale de consignes venue d’en haut provoque la stupeur dans les milieux culturels. « Nous n’avons jamais connu d’injonction de la sorte, explique Bruno Lobé, vice-président du Syndeac et directeur du Manège, scène nationale de Reims (Marne). La philosophie de la France vis-à-vis d’artistes vivant dans des pays avec lesquels elle est en conflit a toujours été de continuer à les inviter, sans jamais rompre le dialogue. Ces créateurs sont déjà empêchés de travailler par leurs propres gouvernants. Si nous en rajoutons une couche, ce sera, pour leur viabilité, mais aussi pour l’image de la France, une véritable catastrophe. »
    La mise en œuvre de l’approche préconisée par les autorités françaises constituerait un précédent. Et une incohérence que souligne Bruno Lobé : « Au début de la guerre en Ukraine, le discours tenu était le suivant : “Continuez à soutenir les artistes russes. Ils ne sont pas Vladimir Poutine.” Quelle est la différence entre un artiste burkinabé, malien, nigérien et un artiste russe ? » (...)
    Si les instructions de la missive devaient être suivies, non seulement des artistes feraient les frais de la dissension des politiques, mais les théâtres et les festivals seraient contraints de bouleverser leurs programmations de saison. Cependant, la polémique oblige très vite les deux ministères à clarifier leurs intentions.
    Si la coopération culturelle publique est bien à l’arrêt, tout comme l’aide au développement et l’appui budgétaire, seuls les artistes n’ayant pas encore reçu de visas sont concernés. Dans les trois pays, justifie encore le Quai d’Orsay, « nous avons suspendu la délivrance de visas, nos postes n’étant plus en mesure de traiter ces demandes du fait de la situation sécuritaire dégradée ».
    L’épisode pourrait néanmoins laisser des traces. « C’est sans doute un fonctionnaire zélé du ministère de la culture qui a rédigé le courrier sur la base de consignes un peu générales des affaires étrangères, qu’il a dû surinterpréter », observe une source sous couvert d’anonymat. Un nouveau message devait être envoyé vendredi par le ministère de la culture afin de clarifier la situation, a indiqué Mme Abdul Malak sur RTL. D’ici là, les professionnels du spectacle vivant risquent de rester sur leurs gardes. « Le fait que ce soient des zones d’influence ou d’anciennes colonies françaises doit jouer dans l’énervement du gouvernement », observe Bruno Lobé. « La sanction est politique, mais celle qui va véritablement souffrir de ses conséquences, c’est la population. Pourquoi viser la culture ? Ce n’est pas très malin », conclut Hassane Kassi Kouyaté.

    #Covid-19#migrant#migration#france#niger#burkinafaso#mali#artiste#visas#politiquemigratoire#crise#culture#postcovid

  • Projets artistiques avec le Sahel : « Il n’est pas question d’arrêter d’échanger avec les artistes et les lieux culturels », assure la ministre de la culture
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/15/projets-culturels-avec-le-sahel-il-n-est-pas-question-d-arreter-d-echanger-a

    Projets artistiques avec le Sahel : « Il n’est pas question d’arrêter d’échanger avec les artistes et les lieux culturels », assure la ministre de la culture
    Seuls les « nouveaux projets de coopération qui démarreraient maintenant et demanderaient des visas, ou d’envoyer des Français » au Burkina Faso, au Mali, au Niger, sont concernés par la demande de suspension, affirme Rima Abdul Malak.
    Confrontée à l’indignation du secteur culturel depuis la diffusion d’un message demandant la suspension de tout projet de coopération avec les ressortissants du Mali, du Niger et du Burkina Faso, la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, s’est employée, vendredi 15 septembre, à déminer le sujet.« Ce n’est pas un boycott, pas de représailles », a-t-elle affirmé sur RTL. « Il n’est pas question d’arrêter d’échanger avec les artistes et les lieux culturels, des musées, des festivals et des théâtres » du Niger, du Mali et du Burkina. « Tous les artistes qui ont déjà des visas et qui ont des tournées prévues ou des spectacles prévus, ceux-là vont pouvoir venir comme prévu. Tous ceux qui sont d’origine burkinabée, nigérienne ou malienne, mais qui vivent en France évidemment, ne sont pas du tout du tout concernés », a précisé la ministre. Sont concernés les « nouveaux projets de coopération qui démarreraient et nécessiteraient des visas, ou d’envoyer des Français là-bas », compte tenu du « contexte sécuritaire extrêmement dégradé ». Un « message » sera renvoyé vendredi pour repréciser les mesures.
    Le gouvernement est mis en cause depuis la diffusion, mercredi, d’un message émanant des directions régionales de la culture (DRAC), qui représentent le ministère et sont chargées de conduire la politique culturelle de l’Etat dans les régions et les départements, appelant à « suspendre sans délai, et sans aucune exception » tous les « projets de coopération qui sont menés (…) avec des institutions ou des ressortissants de ces trois pays ». « Tous les soutiens financiers doivent également être suspendus, y compris via des structures françaises, comme des associations par exemple. De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée », poursuivait le message.
    Ce message a provoqué la colère des acteurs culturels : « Cette interdiction totale concernant trois pays traversés par des crises en effet très graves n’a évidemment aucun sens d’un point de vue artistique et constitue une erreur majeure d’un point de vue politique. C’est tout le contraire qu’il convient de faire », a cinglé le Syndeac dans un communiqué. « Cette politique de l’interdiction de la circulation des artistes et de leurs œuvres n’a jamais prévalu dans aucune autre crise internationale, des plus récentes avec la Russie, aux plus anciennes et durables, avec la Chine », a-t-il ajouté.
    Jeudi, confronté à la polémique, le ministère de la culture avait assuré n’avoir demandé « aucune déprogrammation d’artistes, de quelque nationalité que ce soit ». « Cette décision n’affecte pas les personnes qui seraient titulaires de visas délivrés avant cette date ou qui résident en France ou dans d’autres pays », a-t-il ajouté.

    #Covid-19#migrant#migration#france#mali#niger#burkinafaso#culture#visas#politiquemigratoire#postcovid#artiste

  • La famille d’un patron fait interdire un spectacle sur la mémoire ouvrière, Pierre Jequier-Zalc
    https://www.politis.fr/articles/2023/09/la-famille-dun-patron-fait-interdire-un-spectacle-sur-la-memoire-ouvriere


    Réunion d’ouvriers dans l’usine Piron de Bretoncelles lors de la grève de 1974 (©DR)

    À Bretoncelles, petite commune de l’Orne, la programmation d’un spectacle sur les 50 ans d’une grève historique a provoqué l’ire des descendants du #patron de l’époque. Après des menaces de mort, le #maire l’a finalement interdit, avec l’approbation du #préfet.

    Un spectacle en trois temps

    C’est un spectacle qui aurait dû rester dans l’anonymat du Perche, ce territoire niché à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale. Une œuvre vivante, amateur, pour faire sortir de l’oubli la #grève de l’usine Piron, équipementier automobile, en 1974, dans la commune de Bretoncelles. Un mouvement social très important avait en effet secoué cette entreprise où les ouvriers, dans la poursuite de la lutte historique de LIP, avaient fini par licencier leurs patrons. « Cet événement a eu un retentissement national à une époque où on rêvait d’autogestion ouvrière. Piron a été un petit exemple de ce rêve-là », raconte à Politis Jean-Baptiste Evette, écrivain et un des trois réalisateurs du spectacle. En 1974, Le Monde était même venu couvrir cette lutte.

    Mais voilà, cinquante ans plus tard, beaucoup ont oublié cette grande grève. Trois amis, à l’initiative de Patrick Schweizer, ancien #ouvrier et syndicaliste, décident de faire revivre sa mémoire. Pendant plusieurs mois, ils se plongent dans les archives, et réalisent des entretiens avec des acteurs de l’époque, ouvriers, membres du comité de soutien, etc. De ce travail de recherche naît un spectacle, Bretoncelles, si un jour ça se passait ainsi, décomposé en trois temps.

    « Il commence par une reconstitution du piquet de grève dans l’usine pour raconter les discussions qu’avaient entre eux les ouvriers », explique Jean-Baptiste Evette. Ensuite, un défilé « carnavalesque » est prévu dans la ville avec une fanfare. Enfin, tout ce beau monde termine sa route dans la salle des fêtes de Bretoncelles, occupée à l’époque par les ouvriers de l’usine Piron, pour une rencontre-débat. Le tout devait se dérouler pour les journées européennes du patrimoine, le 17 septembre.

    #classe_ouvrière #culture #censure

  • La comédie musicale ou la « sucralisation » des sentiments
    https://laviedesidees.fr/La-comedie-musicale-ou-la-sucralisation-des-sentiments

    Héritière de l’opérette, la comédie musicale associe une #musique populaire à des thèmes ultra-contemporains, ce qui n’exclut pas l’usage de clichés, voire du kitsch. Car la comédie musicale a son esthétique propre. En bref, ce genre léger n’est pas à prendre à la légère.

    #Arts #États-Unis #sub-culture #Entretiens_vidéo #théâtre #danse #culture_populaire #LGBT
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/2023_comediemusicale.docx

  • La seconde vie des livres
    https://laviedesidees.fr/La-seconde-vie-des-livres

    Les plateformes numériques ont transformé en profondeur le marché du #livre d’occasion. L’occasion pour Vincent Chabault de proposer une sociologie des intermédiaires culturels. À propos de : Vincent Chabault, Le Livre d’occasion : sociologie d’un commerce en transition, Presses Universitaires de Lyon

    #Société #culture #marché #sociologie_économique
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230901_chabault.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230901_chabault-2.docx

  • Otto Waalkes – der Fall: Warnung vor dem Warnhinweis
    https://www.berliner-zeitung.de/kultur-vergnuegen/debatte/otto-waalkes-der-fall-warnung-vor-dem-warnhinweis-li.381872

    24.8.2023 von Harry Nutt - Über Otto Waalkes lachen? Die TV-Konserve eines bald 50 Jahre alten Bühnenauftrittes ermöglichte kürzlich die Überprüfung. Funktioniert der Humor noch, der eine ganze Teenagerkohorte zum unkontrollierten Giggeln gebracht hatte? Das Eingeständnis, einmal davon gestreift worden zu sein, ist begleitet von der Scham, selbst den flauesten Pointen und flachesten Witzen nicht ausgewichen zu sein. Trost spendet vielleicht die Erkenntnis, dass sittliche Reife seit jeher beinahe naturwüchsig aus Sumpfblüten, Abgründen und Niederlagen hervorgeht.

    Zum gerade in Gestalt von Warnhinweisen vom Westdeutschen Rundfunk (WDR) dargebotenen Stück „Otto – der Fall“ kommt man ohne humorhistorische Einordnung nicht weiter. An dem eingangs beschriebenen Auftritt des Pseudo-Barden, der mit Gitarre auftrat, ohne sie ernsthaft zu bespielen, verblüfft inzwischen die zappelige Jugendlichkeit, die im weiteren Verlauf der Karriere immer mehr als zwangsneurotischer Tick eines in die Jahre gekommenen Komikers erschien. Mit und über Otto zu lachen deutete auch auf ein Verharren in der Infantilität.
    Populärer Arm des subversiven Schabernacks

    Aber natürlich war da viel mehr. In der Spaßoffensive jener Jahre, für die nicht zuletzt die der sogenannten Neuen Frankfurter Schule zugerechneten Drehbuchautoren Bernd Eilert, Pit Knorr und der Dichter Robert Gernhardt stehen, war die Kunstfigur Otto letztlich auch ein Teil des Versuchs, die deutsche Humorproduktion zu radikalisieren. Als Mitarbeiter des Magazins Titanic waren sie lustvoll bemüht, die eng gezogenen Grenzen des Biedersinns der Unterhaltungsbranche zu sprengen. Otto war gewissermaßen der populäre Arm des grob-subversiven Schabernacks, der in der Titanic auf die Spitze getrieben wurde und nicht zuletzt darin bestand, Tabus aller Art zu Leibe zu rücken.

    Wenn der WDR jetzt bezüglich in die hauseigene Mediathek verklappter Ausgaben von Harald Schmidts Show „Schmidteinander“ sowie einiger Otto-Auftritte vor Inhalten warnt, die heute als diskriminierend empfunden werden können, so unterliegen derlei Markierungen einer grotesken Fehleinschätzung vom Auffassungsvermögen des Publikums unserer Zeit und früherer Jahre. Tatsächlich wäre es eine soziologisch interessante Frage, inwieweit die Verwendung sexistischer, rassistischer, antiklerikaler und anderweitig abschätziger Einlassungen der flapsigen Wortkünstler gegen Institutionen und soziale Gruppen zur nachhaltigen Liberalisierung der Bundesrepublik – und durch grenzüberschreitende Schallwellen auch der DDR – beigetragen haben. Die skrupellose Otto-Bande hatte sich ganz gezielt der Herausforderung der herrschenden Moral verschrieben und ist dabei ziemlich tief in den Massengeschmack vorgedrungen.

    Ach, Robert Gernhardt

    Inzwischen feiert die längst in die Knie gezwungen geglaubte Hegemonie biederer Moral ihre Wiederkehr im theoriegesättigten Ton mutmaßlicher Intersektionalität, mit dem Unterdrückung markiert und Opferstatus wie eine Trophäe verliehen wird.

    Wenn man die Warnhinweise des öffentlich-rechtlichen Senders auch nicht gleich für eine Unterwerfung an den Zeitgeist halten will, zeugen sie doch zumindest von einer eklatanten Denkfaulheit, mit der man sich vor kreativer Verantwortung aus dem Staub macht. Vielleicht kann eine Zeile des Otto-Einflüsterers Robert Gernhardt zur Beruhigung beitragen: „Ob im Mann, ob im Weib, Dunkel herrscht in jedem Leib.“

    #Allemagne #culture #humour #censure #ÖRR #WDR

  • #religion #religieux Cologne : des membres de l’archidiocèse tentent de voir des sites pornos Bernard Hallet - cath.ch

    Le cardinal Rainer Maria Voelki, l’archevêque de Cologne, a confirmé que des membres du clergé et du personnel avaient tenté de consulter des sites à caractère pornographique à partir de leurs ordinateurs professionnels. Un membre du clergé de haut rang figure parmi les personnes identifiées.

    L’archevêché a déclaré que les informations mentionnées dans la presse allemande avaient été recueillies lors d’un contrôle de la capacité de sa sécurité informatique à bloquer l’accès à des sites qui « présentent un risque (violence, pornographie, drogue, etc.) ». Environ 1’000 tentatives de consultation de sites à accès restreint ont été enregistrées. La majorité des activités suspectes concernaient des sites pornographiques, rapporte le Kölner Stadt-Anzeiger, le 18 août.


    Des tests de sécurité
    Le quotidien a également indiqué que la direction du diocèse avait été informée dès juillet 2022 de ces activités et qu’au moins un membre du clergé de haut rang figurait parmi les personnes identifiées. Les tests, menés entre mai et juin 2022, n’avaient pas pour but d’enquêter sur le comportement du personnel ou du clergé. Guido Assmann, vicaire général de Cologne, a déclaré que l’institution était « très consciente » du problème, mais qu’il était « heureux que nos systèmes de sécurité soient efficaces ».

    « J’ai été déçu d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques à l’aide d’ordinateurs que l’archevêché a mis à leur disposition pour leur service », a déclaré le cardinal Rainer Maria Woelki. L’archevêque a déclaré qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête qui viserait à traiter les cas concernés. « Il est important pour moi que tout le monde ne soit pas placé sous le coup d’un soupçon général. Nous avons un grand nombre de collaborateurs engagés et fiables. »

    Le site Katholisch.de a indiqué que, parmi les 15 personnes identifiées, les procureurs enquêtaient sur un laïc soupçonné de posséder des « contenus criminels ». L’archidiocèse a déclaré qu’il coopérait « pleinement avec les autorités de l’État » et que la personne concernée n’était « plus active » au sein de l’institution.

    Cette affaire fait suite à une série de scandales qui ont éclaboussé le plus grand archidiocèse d’Allemagne, qui compte plus de deux millions de membres. Un rapport publié en 2021 avait révélé qu’il y avait eu plus de 200 abuseurs et plus de 300 victimes – pour la plupart âgées de moins de 14 ans – entre 1975 et 2018 dans la région de l’archevêché de Cologne.

    L’année dernière, le cardinal Woelki a présenté sa démission au pape. Rome n’a pas encore pris la décision de l’accepter ou non. (cath.ch/ksa/kath.de/bh)

    Le cardinal Rainer Woelki s’est dit « déçu » d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques | © www.erzbistum-koeln.de

    #internet #hypocrisie #surveillance #réalité #prêtres s’informer sur la #violence la #pornographie la #drogue

    Source : https://www.cath.ch/newsf/cologne-des-membres-de-larchidiocese-ont-tente-de-voir-des-sites-pornos

    • Le Vatican, nid d’espions ? Raphaël Zbinden - cath.ch

      Le « procès Becciu », dont la dernière phase doit se dérouler fin août 2023 au Vatican, se veut la vitrine du « grand nettoyage » de l’administration du petit Etat. La procédure a toutefois révélé une véritable « culture de l’espionnage », dont le solide ancrage au sein de la Curie apparaît problématique.

      « Je l’ai fait, et je le referais si nécessaire ». La phrase lancée en mars 2023 lors du procès dit « de l’immeuble de Londres » par l’actuel substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, Mgr Edgar Pena Parra, a provoqué des froncements de sourcils chez de nombreux observateurs. Le haut fonctionnaire du Vatican voulait parler de ses activités investigatives douteuses dans le cadre de l’affaire de malversation financière qui agite le micro-Etat depuis quelques années. Des démarches comprenant notamment des surveillances illégales de personnes impliquées.

      L’image du Vatican en jeu
      Mais pourquoi le prélat vénézuélien de 58 ans, nommé par le pape François en 2018, paraît-il si serein et confiant sur ses manquements aux réglements internes ? Il ne l’a certes pas expliqué, le procès ne portant pas sur cet aspect particulier de l’affaire.

      Mais les rapports des nombreuses heures d’auditions ont donné un éclairage inédit sur les modes de fonctionnement au sein de l’administration vaticane. Ils esquissent un univers où bien souvent « la fin justifie les moyens », et où le cadre légal apparaît au mieux comme une ligne de conduite à appliquer seulement « en temps normal ».

      « Le procès a produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de ‘foyer d’espionnage’ »

      Le Vatican est, depuis des décennies, connu pour ses scandales de corruption. Un phénomène à mettre bien sûr en relation avec l’environnement italien dans lequel le micro-Etat est inséré. Le tissu socio-économique dans certaines parties de la Péninsule intègre, encore de nos jours, des fonctionnements « alternatifs » au regard de l’Etat de droit. Le Vatican a naturellement subi cette influence. Mais « la tête de l’Eglise » a le devoir d’être un modèle de moralité, également sur le plan financier. Le rétablissement de cette image est l’une des missions endossées par François en montant sur le Trône de Pierre.

      Procès « vitrine »
      Le « procès Becciu », qui a mis pour la première fois des hauts fonctionnaires du Vatican sur le banc des accusés, est censé ainsi être le fer de lance de cette nouvelle « tolérance zéro » sur les malversations financières.

      Ouvert en juillet 2021, la procédure vise dix personnes, dont le cardinal Angelo Becciu, ancien substitut de la Secrétairerie d’Etat. Les dix personnes ont été inculpées pour avoir utilisé « l’argent du pape » dans des investissements opaques concernant un immeuble de Sloane Avenue, à Londres.
      Le procès en est à sa dernière pause, avant que les avocats de la défense ne fassent leurs plaidoiries après les vacances d’août et que les juges ne se réunissent pour examiner leur verdict.

      Espionnage tous azimuts
      Mais, alors que les juges et les avocats sont préoccupés par les éléments liées à des actes d’accusation tentaculaires, le procès a également produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de « foyer d’espionnage », remarque le vaticaniste américain Ed Condon dans une analyse du média The Pillar.

      L’une des histoires les plus saillantes concerne un « ping-pong » d’accusations d’espionnage entre d’un côté le premier auditeur général du Vatican, Libero Milone, et de l’autre le cardinal Becciu et le chef de la Gendarmerie vaticane, Domenico Gianni. Libero Milone, qui se décrit comme celui qui a « découvert le pot aux roses », a été remercié par son chef de l’époque, Angelo Becciu, en 2017. Le cardinal a expliqué son licenciement par le fait que l’auditeur aurait espionné les affaires financières privées de hauts fonctionnaires du Vatican, dont lui-même.

      Mgr Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, a admis avoir espionné d’autres membres de la Curie romaine | capture d’écran/Imparcial | RD

      Une accusation que Libero Milone a démentie, affirmant qu’il ne faisait que « suivre l’argent », selon le mandat que lui avait confié le pape de réorganiser les finances curiales et mettre fin aux décennies de corruption et de scandales qui avaient entaché les pontificats précédents.

      Libero Milone a assuré que son bureau était sur écoute et que les ordinateurs et les téléphones de son équipe étaient sous surveillance. Des observations qu’il a signalées à la police de la Cité du Vatican, sans obtenir de réponse. Une passivité qu’il a expliquée par le fait que le chef de la police, Domenico Gianni, était lui-même visé par son enquête. Ce dernier a ensuite démissionné pour des raisons indépendantes de l’affaire.

      Les méthodes « peu catholiques » du cardinal
      Le cas a mis en lumière, entre autres, que le cardinal Becciu n’était pas complexé de faire appel à des réseaux de renseignements personnels. Cette orientation a même pris un tour rocambolesque avec les informations délivrées sur Cecilia Marogna. Cette analyste géopolitique autoproclamée a travaillé pendant des années comme « agent secret privé » du cardinal. Elle aurait notamment agi comme intermédiaire pour la libération d’une religieuse enlevée au Mali. Une opération prétendument approuvée par le pape. Ce qui a été démenti à la fois par les services de renseignement italiens et par le pape François.
      « La réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé »
      Ed Condon

      Cecilia Marogna a également déclaré avoir constitué pour le prélat sarde des « dossiers » sur les manquements moraux privés de hauts fonctionnaires du Vatican. Travail pour lequel ni elle ni le cardinal n’ont fourni de justification légale, note Ed Condon. L’Italienne a également, au cours du procès, fait des déclarations digne de romans de gare, en affirmant avoir des liens avec des affaires aussi diverses que la « Loge P2 », la disparition d’Emmanuela Orlandi, ou encore les ‘Vatileaks’.

      Au cours du procès, il a en outre été découvert que le cardinal Becciu avait organisé des enregistrements secrets du pape lui-même discutant de secrets d’État – un crime grave en vertu des lois sur la sécurité nationale de la Cité du Vatican.

      Les substituts se suivent et se ressemblent
      Autant de relents « sulfurés » qui ont fini par arriver aux narines du Saint-Père, provoquant la démission d’Angelo Becciu, en 2018. Le pape l’a alors remplacé au poste de substitut de la Secrétairie d’Etat par l’archevêque Edgar Peña Parra. Il était plutôt logique, à ce moment-là d’imaginer le Vénézuélien en grand chevalier blanc redresseur de tort. Or, ce dernier « semble avoir suivi de près les traces de son prédécesseur », relève The Pillar.


      Des méthodes peu orthodoxes de Mgr Parra, qui n’est pas sur le banc des accusés, sont en effet apparues dans le processus d’enquête sur l’immeuble de Londres. Sans entrer dans les détails de cette affaire très complexe, il est apparu que l’actuel substitut aurait engagé des prestataires extérieurs pour le protéger d’une éventuelle enquête interne et pour organiser la surveillance électronique extra-légale d’autres fonctionnaires à des fins de représailles.

      Mais plutôt que de nier ces allégations ou de présenter une excuse pour avoir agi en dehors de la loi, le Vénézuélien a totalement assumé ses agissements, assurant même être prêt à les réitérer.

      Quel Etat de droit ?
      Ed Condon s’étonne ainsi que, pour le moment, aucune mesure n’ait été prise ni aucun chef d’accusation retenus contre le substitut, ni contre les autres « maîtres espions » de la Curie. « Qu’est-ce que cela nous dit sur l’état de l’État de droit au Vatican ? », s’interroge ainsi le journaliste américain. Dans le cas d’Angelo Becciu, il est possible que l’accusation estime avoir déjà suffisamment de charges contre le cardinal et qu’il faille laisser le procès en cours se dérouler avant de décider d’en ajouter de nouvelles.

      « Tant que des fonctionnaires pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, certains concluront que rien n’a réellement changé au Vatican »
      Ed Condon

      « Mais la réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé, d’écoutes illégales et de mépris désinvolte de l’État de droit au plus haut niveau du pouvoir au Vatican », commente Ed Condon. Et tout cela dans une « relative impunité ».

      Test fondamental
      Alors que de nombreux observateurs du Vatican ont qualifié le procès « d’historique » et de test fondamental du système judiciaire de la cité-État, la culture de l’espionnage mise en lumière par le procès « soulève de réelles questions quant à la crédibilité du gouvernement dirigé par le Saint-Siège », relève le vaticaniste.

      Si les procureurs parviennent à obtenir des condamnations, en particulier à l’encontre du cardinal Becciu, certains considéreront cela comme la preuve que la réforme et la responsabilité sont enfin arrivées au Vatican. « Mais tant que des fonctionnaires comme Edgar Peña Parra pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, d’autres en concluront que rien n’a réellement changé au Vatican », conclut Ed Condon. (cath.ch/thepillar/ec/arch/rz)

      #vatican #espionnage #surveillance #immobilier #malversation #finances #culture

      Source : https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-nid-despions

    • Texas : un évêque menace d’excommunier des carmélites Raphaël Zbinden - cath.ch

      Mgr Michael Olson, évêque de Fort Worth (Texas), a déclaré le 18 août 2023 qu’une ou plusieurs carmélites du couvent d’Arlington pourraient subir une excommunication après avoir rejeté son autorité. Le dernier développement d’une dispute sur fond d’accusations de rupture de chasteté et d’usage de drogue.

      « C’est avec une profonde tristesse que je dois informer les fidèles du diocèse de Fort Worth que Mère Teresa Agnes pourrait encourir l’excommunication latae sententiae (c’est-à-dire par ses propres actions schismatiques) », a écrit Mgr Olson le 19 août 2023, rapporte le média américain The Pillar. L’évêque a brandi cette menace en référence à une déclaration publiée la veille sur le site du couvent d’Arlington, dans la banlieue de Dallas. Le texte des religieuses affirme que Mère Teresa Agnes Gerlach et le groupe de direction du monastère « ne reconnaissent plus l’autorité de l’actuel évêque de Fort Worth ou de ses représentants et ils ne peuvent plus avoir de relations avec eux ».

      Vœu de chasteté violé ?
      Il s’agit en fait du dernier développement d’un conflit qui dure depuis plusieurs mois entre Mgr Olson et les moniales de la Très Sainte Trinité. L’évêque a ouvert en mai 2023 une enquête canonique sur la supérieure, Mère Teresa Agnes Gerlach, qui aurait admis avoir violé son vœu de chasteté avec un prêtre. Cette dernière a nié les faits, invoquant avoir fait ces aveux sous l’emprise de médicaments pris suite à une intervention chirurgicale.

      La plus grande partie des moniales ont pris fait et cause pour leur supérieure. Elles ont réagi aux allégations en intentant une action civile d’un million de dollars contre l’évêque, alléguant notamment que Mgr Olson avait volé leurs biens en saisissant leurs téléphones et leurs ordinateurs lors d’une perquisition dans le couvent. Les religieuses affirment que les actions de l’évêque étaient motivées par des raisons financières et qu’il cherchait notamment à obtenir la liste de leurs donateurs.

      #Marijuana et #crucifix
      Le 31 mai, sur sa demande, le Vatican a nommé Mgr Olson « commissaire pontifical » pour le monastère et a annulé rétroactivement tous les problèmes de procédure canonique soulevés par les actions antérieures de l’évêque concernant le monastère.

      Le jour suivant, l’évêque a restreint aux soeurs l’accès à la messe et à la confession jusqu’à ce qu’elles retirent leur plainte. Il leur a rendu l’accès aux sacrements le 1er juin, tout en publiant dans le même temps un décret renvoyant Sœur Teresa Agnes.

      Dans le courant du mois de juin, le diocèse a également déclaré être en communication avec la police locale concernant de sérieuses inquiétudes sur « l’utilisation de marijuana et de drogues comestibles au monastère ». Le diocèse a même publié des photos provenant prétendument de l’intérieur du monastère semblant montrer des tables jonchées d’attirail de drogue, de produits de marijuana, de bongs et d’un crucifix.

      Les moniales ont fait plusieurs appels à Rome, arguant notamment que Mgr Olson avait fait usage de prérogatives réservées à une enquête canonique criminelle, alors que les actions présumées de la mère supérieure – bien que considérées comme un péché – ne constituent pas un crime selon le droit canonique.

      Le conflit s’est donc encore aggravé le 18 août lorsque les religieuses ont publié une déclaration inattendue rejetant l’autorité de l’évêque, et alléguant des mois « d’ingérence sans précédent, d’intimidation, d’agression, d’humiliation privée et publique et de manipulation spirituelle comme résultat direct des attitudes et des ambitions de l’actuel évêque de Fort Worth ».

      Mgr Vigano en soutien
      Elles ont publié en même temps une déclaration de soutien apparemment rédigée par l’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis, l’archevêque Carlo Maria Vigano. Le prélat italien, qui s’est plusieurs fois opposé au pape François, invite « à soutenir la courageuse résistance des carmélites d’Arlington (…) pour envoyer un signal clair à ceux qui, dans l’Église, croient détenir un pouvoir absolu, jusqu’à contredire impunément l’autorité du Christ, chef du corps mystique ».

      On ne sait pas si l’évêque Olson a l’intention d’engager une procédure pénale administrative pour déterminer clairement si les religieuses sont excommuniées ou non, ou si la question restera latente. Mais il apparaît qu’il s’efforce de désolidariser les religieuses de leur Mère supérieure. Il a ainsi ordonné que le couvent d’Arlington « reste fermé au public jusqu’à ce que le Carmel désavoue publiquement les actions scandaleuses et schismatiques de Mère Teresa Agnes ». (cath.ch/thepillar/rz)

      #religieuses #immobilier #Femmes #sexualité #drogue #excommunication #chasteté #prêtre #carmélites

      Source : https://www.cath.ch/newsf/texas-un-eveque-menace-dexcommunier-des-carmelites

  • Deuil des menhirs : manifestation symbolique et pacifiste à Carnac samedi 19 Août 2023 à 14h
    Communiqué de presse de Le Soulèvement des Pierres
    https://abp.bzh/deuil-des-menhirs-manifestation-symbolique-et-pacifi-58233


    Ce qui reste du site archéologique dit Chemin de Montauban après sa destruction
    (photo Sites et Monuments)

    Tous les jours, des attaques envers nos patrimoines historiques, écologiques et immatériels, sont perpétrées à une vitesse jamais vue auparavant.

    Publié le 11/08/23 11:55 — mis à jour le 12/08/23 14:39

    Manifestation symbolique et pacifiste, sous forme d’une marche blanche et noire, organisée par le collectif « Le Soulèvement des pierres » en mémoire des menhirs de « Men gwen bihan » détruits à Montauban. Créé sous l’impulsion d’Eugène Riguidel, Christian Obeltz, Yannig Baron et leurs amis, ce collectif est composé de sympathisants, d’associations et d’archéologues.

    Tous les jours, des attaques envers nos patrimoines historiques, écologiques et immatériels, sont perpétrées à une vitesse jamais vue auparavant.

    Les menhirs de Montauban figuraient dans la liste d’identification du projet de classement Unesco, ils appartenaient à un vaste complexe.

    Avec leur destruction c’est une partie de notre mémoire et de la richesse de notre territoire qui disparaît.

    Nous apportons notre soutien aux 3 associations qui ont porté plainte : Koun Breizh, Sites et Monuments, L’Union pour la mise en valeur esthétique du Morbihan (UMIVEM).

    Nous demandons que toute la lumière soit faite sur le processus ayant conduit à cette destruction.

    Du fait de l’intérêt archéologique de cette zone, il ne doit plus pouvoir être délivré de permis de construire sans fouilles archéologique préalables.

    Nous invitons ainsi les amis et associations à nous rejoindre samedi 19 août 2023 à 14h00 au Cromlech du Ménec à Carnac. La marche blanche et noire se rendra jusqu’au Géant du Manio, où auront lieu une cérémonie, un appel et des prises de paroles avant de rejoindre le site de Montauban.

    N’acceptons pas que cet acte, et tout ce qu’il représente, tombe dans l’oubli.

  • John H. White’s Photographs of Black Chicago for DOCUMERICA (1973–74)
    https://publicdomainreview.org/collection/john-h-white-documerica

    While still in his twenties, White (b. 1945) was contracted by the Environmental Protection Agency (EPA) as part of DOCUMERICA, a project that sought to produce a visual record of the nation and its people with a particular — but not an exclusive — focus on ecology. The program made use of local photographers around the country and generally provided little in the way of guidelines or restrictions on subject matter; collectively, White and the rest of the DOCUMERICA cohort produced over 20,000 images, often using the openness of their assignment to create a body of work that shines not just with environmental urgency but with artistic vision too.

    #USA #culture #histoire #Chicago #seventies #blacls

  • Aufgewachsen in der DDR : Wenn Träume unerfüllt bleiben
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/aufgewachsen-in-der-ddr-nicht-eingeloeste-traeume-li.375502
    Chacun a ses raisons pour ne pas réaliser ses rêves. En RDA la frontière visiblement imperméable remplissait ce rôle pour beaucoup. Pendant au moins vingt cinq ans seulement les plus téméraireres et le plus intelligents arrivaient à contourner « le mur » et découvrir de leurs propres yeux le monde entier. Voici l’histoire d’une spécialiste de la culture et de la langue française qui n’a jamais quitté la RDA.

    Soyons honnêtes, qui entre nous européens est assez attiré par les pays lointains pour y passer plus qu’un séjour touristique ? Qui est assez riche pour se rendre dans les contrées lointaines de ses rêves ? La plupart d’entre nous accepte un destin préconfiguré qui une fois arrivé á l’age adulte nous fait paraître une vie exceptionnelle hors de notre portée. En fin de compte nous sommes heureux de ne pas être obligés à dépasser les limites.

    4.8.2023 von Rahel von Wroblewsky| - Meine Mutter war Romanistin, sie hat an der Humboldt-Universität in Ost-Berlin studiert, sie hat fließend Französisch gesprochen, sie hat Bücher aus dem Französischen übersetzt, Filme im Studio Camera in der Oranienburger Straße eingesprochen, französische Chansons gehört, Gedichte auf Französisch gelesen, aber sie war niemals in Frankreich oder in einem anderen frankophonen Land.

    Sie war 19, als die Mauer gebaut wurde und 47, als sie fiel. Die Ost-Berliner Jahre dazwischen waren, was fremde Sprachen und Kulturen anbelangte, karg. Es gab so gut wie keine französischen Muttersprachler:innen in diesem Teil der Stadt, mein Vater war einer der wenigen von ihnen, zwar Deutscher, aber im Exil seiner Eltern in Frankreich geboren, doch meine Eltern trennten sich, als ich ein Jahr gewesen war.

    Vor kurzem war ich in Marokko und habe meinen Freund besucht. Mein Freund ist in der Elfenbeinküste geboren, seine Muttersprache ist Französisch, und an einem Abend saßen wir mit seinen Freunden auf einer Terrasse in Marrakesch, wir aßen, tranken Wein, die Freunde sprachen auf Französisch, zwischendurch spielte mein Freund Gitarre und der Abend war nach der Hitze des Tages herrlich frisch.

    Das Essen war fantastisch, ich liebte es, der melodiösen Sprache zu lauschen, meinem Freund beim Spielen zuzuhören, ich sah auf die Palmen vor dem Haus bis zu den Bergen des Atlas am Horizont, und ich spürte, wie glücklich ich in diesem Moment war.

    Ich spreche kein Französisch, ich habe es nie gelernt. Mit siebzehn habe ich es kurz versucht, zwei Monate lang an einer Volkshochschule in Ost-Berlin, weil es an den meisten ostdeutschen Schulen keinen Französischunterricht gab, aber ich habe damit schnell wieder aufgehört. Es ergab keinen Sinn.

    Es gab niemanden, mit dem ich diese Sprache hätte sprechen können, geschweige denn ein Land, in das ich hätte fahren dürfen, um sie zu praktizieren. Mein Vater war mir damals fremd. Wir hatten keinen Kontakt, seit meine Eltern geschieden waren, und das Verhältnis zu meiner Mutter war nicht gut. Ich hatte keinen Bezug zu ihrer geliebten Sprache, vielleicht auch, weil ich kaum einen Bezug zu ihnen hatte, im Gegensatz zu meiner Großmutter, bei der ich aufgewachsen war.

    Das Einzige, woran ich mich erinnere, ist das Lied „Bruder Jakob“, das meine Mutter mir manchmal auf Französisch vorgesungen hat. „Frère Jacques, dormez-vous?“. Ein unverständliches Lied aus einem abstrakten Land, von dem ich keinerlei Vorstellung besaß.

    Neben ihrem Studium der Romanistik hatte meine Mutter Theaterwissenschaften studiert. Nach dem Abschluss ist sie als Dramaturgin ans Volkstheater nach Bautzen gegangen, während ich in Berlin bei meiner Großmutter blieb.

    Später wurde ihr eine befristete Stelle am Berliner Ensemble angeboten, die nach einem Jahr in eine feste Stelle gemündet hätte, aber sie hat diese Stelle abgelehnt. Das Theater war ihr zweiter großer Traum.

    Einmal hat sie mir gegenüber erwähnt, sie hätte diese Stelle wegen mir nicht annehmen können, als alleinerziehende Mutter sei es zu unsicher gewesen, sich auf eine Probezeit einzulassen, und ich glaube, dass sie mir das zeit ihres Lebens unbewusst vorgeworfen hat.
    In der DDR aufgewachsen

    Nach dem Zwischenspiel in Bautzen hat meine Mutter keine Kunst mehr gemacht, sie hat sie nur noch verwaltet. Sie hat zuerst im Filmarchiv der DDR gearbeitet, später im Schriftstellerverband der DDR Autor:innen betreut.

    Sie war zuständig für die Dramatiker:innen und Kinderbuchautor:innen und manchmal hat sie eine Rezension für eine Zeitung geschrieben oder eine Kritik zu einem Theaterstück. Sie hat zugesehen, wie andere die Träume lebten, die sie sich verboten hat. Ins Theater ging sie nur noch als Zuschauerin und Frankreich blieb ihr nach wie vor verschlossen. Nach der Wiedervereinigung wurde der Schriftstellerverband der DDR aufgelöst und meine Mutter arbeitslos, davon hat sie sich nie wieder erholt.

    Sie hat noch ein paar Jahre in verschiedenen ABM-Stellen gearbeitet und Berlin danach verlassen. In ihren letzten Lebensjahren hatte sie sich nach Süddeutschland zurückgezogen und ihre Zeit damit verbracht, ein altes marodes Haus wiederaufzubauen, das sie in einem kleinen Dorf gekauft hatte, für wenig Geld. Ich habe nie verstanden, warum meine Mutter nach der Wende kein einziges Mal nach Frankreich gefahren ist.

    An diesem Abend auf der Terrasse in Marrakesch passierte etwas Seltsames mit mir. Vielleicht waren es die Palmen vor dem Haus, vielleicht der Klang der französischen Sprache, vielleicht eine Kombination aus beidem.

    Ich erinnerte mich plötzlich daran, dass ich als Jugendliche der Überzeugung gewesen war, ich würde nie in ein Land reisen können, in dem es Palmen gibt. Ich musste daran denken, wie eingesperrt ich mich damals gefühlt hatte, wie ohnmächtig, mit dieser Mauer rundherum um mein Land. Wie groß meine Sehnsucht nach der Welt gewesen war.
    Eingesperrt gefühlt

    Wie gerne hätte ich im Ausland studiert, wie gerne eine andere Sprache erlernt. Als die Mauer sich öffnete, war ich 25, studierte Philosophie an der Ost-Berliner Humboldt-Universität und hatte eine Tochter, die ich allein großzog. Ich konnte nicht mehr so einfach ins Ausland gehen, und in den folgenden dreißig Jahren habe ich meine Träume vergessen.

    Ich habe an die Mauer nicht mehr gedacht, aber trotzdem war sie noch da. Ich trug sie in mir, sie hat mich seitdem begleitet, ohne dass ich sie wahrnehmen wollte, aber an diesem Abend in Marrakesch habe ich sie gespürt. Ich habe sie gespürt, weil sie plötzlich verschwunden war.

    Ich war draußen, ich war in der Welt, die ich als Jugendliche nur aus der Ferne hatte betrachten können, ich spürte dieses riesige Glücksgefühl, und in diesem Moment waren mir meine Eltern plötzlich ganz nah.

    Es ist nicht wahr, dass sie mir nichts mitgegeben haben, sie haben mich beeinflusst in meinem Lebensgefühl. Von ihnen habe ich meine Liebe zu Sprachen geerbt, ihre Liebe zur Literatur, durch sie habe ich gutes Essen und Trinken schätzen gelernt, und als mein Freund erzählte, dass sein Vater ein großer Weinkenner gewesen sei und wie genüsslich er bei Gesellschaften Weine dekantiert hatte, lächelte ich ihn wissend an.

    Manchmal habe ich mir vorzustellen versucht, wie sich meine Eltern gefühlt haben müssen, als die Mauer gebaut wurde, ohne Vorankündigung, über Nacht. Der Feuilletonist und Chronist der Berliner Stadtgeschichte Heinz Knobloch hat einmal darüber geschrieben: „Als Kind hatte ich vor, eines Tages bis zum Ende der Welt zu laufen. … Nun ist es selber gekommen. Man hat es vor der Haustür.“

    Ich stelle mir vor, dass es für meine Eltern so gewesen sein muss. Sie waren so jung, meine Mutter war 19, mein Vater 22 Jahre alt, sie waren Studenten, sie sprachen mehrere Sprachen, sie hatten Freunde in aller Welt, sie waren neugierig, abenteuerlustig, voller Pläne und Projekte, wie man es als junger Mensch eben ist – haben sie sich nicht amputiert gefühlt, zu Boden gerissen, mitten im Sprung?! Waren sie nicht mit einem Mal vollkommen abgeschottet, isoliert?!

    Mit der Mauer arrangiert

    Mein Vater hat mir einmal erzählt, sie hätten geglaubt, dass es nur eine vorübergehende Absperrung gewesen sei. Aber wie haben sie sich gefühlt, als sie begreifen mussten, dass diese Mauer für länger stehen bleiben wird? Wie haben sie sich mit ihr arrangiert?

    Ich bin 1964 geboren, hineingeboren in die ummauerte DDR, in den ummauerten Teil Berlins. Die Mauer war ein fester Bestandteil meines Lebens, ich habe versucht, sie zu verdrängen, aber gleichzeitig habe ich mir nie vorstellen können, dass sie eines Tages nicht mehr existiert.

    Für mich hatte sie den Charakter der Ewigkeit. Sie war der schmerzhafte Teil meines Lebens, an ihr endeten meine Träume, an ihr zerbrach meine Liebe zu einem Mann, der nach seinen Besuchen in den unerreichbaren Teil der Welt verschwand, hinter ihr fanden Konzerte statt, die ich niemals besuchen konnte, sie war der Ursprung meines Fernwehs, das bis heute an mir zerrt.

    Als sie sich nach 28 Jahren öffnete, erlebte ich die unglaublichste Nacht meines Lebens. Eine Nacht, die mir bis heute unwirklich erscheint. Natürlich bin ich nach der Maueröffnung durch die Welt gereist, anders als meine Mutter, ich bin in New York gewesen, in Buenos Aires, in Lima und in Wien, an der dänischen Ostseeküste, am Atlantik und am Mittelmeer, ich habe meinen Vater in Frankreich besucht, wo er inzwischen wieder lebt, ich war in Kambodscha, in Kroatien, in Italien und an vielen anderen Orten dieser Welt, aber nirgendwo konnte ich länger bleiben.

    Doch inzwischen bin ich frei. Meine Kinder sind erwachsen, nichts hält mich mehr zurück, und im nächsten Jahr werde ich für mindestens drei Monate ins Ausland gehen. Vielleicht nach Marokko, vielleicht an einen anderen Ort in der Welt, doch zunächst fange ich einen Französischkurs an.

    Ich träume davon, diese Sprache doch noch zu lernen, in einer Umgebung, in der ich sie hören, lesen, sprechen, riechen und schmecken kann. Die Mauer ist offen, sie existiert nicht mehr, seit 34 Jahren schon, sie kann mir nichts mehr anhaben, aber für meine Mutter kam ihre Öffnung zu spät.

    Als ich auf der Terrasse in Marrakesch an diese Zeit dachte, kamen mir die Tränen. Ich weinte nicht nur, weil ich so glücklich war, sondern auch, weil ich an meine Mutter denken musste, und ich habe mich dann verstohlen von der Gesellschaft weggeschlichen, mich auf die Brüstung der Terrasse gelehnt, meinen Tränen freien Lauf gelassen und dabei auf die Palmen vorm Haus und in die Ferne geblickt.

    Rahel von Wroblewsky, geboren 1964, ist Schriftstellerin und Lektorin. Sie lebt in Berlin.

    #DDR #voyage #culture

  • ‘Shadow Libraries’ Are Moving Their Pirated Books to The Dark Web After Fed Crackdowns
    https://www.vice.com/en/article/v7vnn4/shadow-libraries-are-moving-their-pirated-books-to-the-dark-web-after-fed-crac

    30.11.2022 by Claire Woodcock - Academic repositories like LibGen and Z-Library are becoming less accessible on the web, but finding a home on alt-networks like Tor and IPFS.

    Library Genesis (LibGen), the largest pirate repository of academic papers, doesn’t seem to be doing so hot.

    Three years ago, LibGen had on average five different HTTP mirror websites backing up every upload, to ensure that the repository can’t be easily taken down. But as Reddit users pointed out this week, that number now looks more like two. After the recent takedown of another pirate site, the downturn has caused concern among “shadow archivists,” the term for volunteer digital librarians who maintain online repositories like LibGen and Z-Library, which host massive collections of pirated books, research papers, and other text-based materials.

    Earlier this month, the head librarians of Z-Library were arrested and charged in federal court for criminal copyright infringement, wire fraud, and money laundering. After the FBI seized several websites associated with Z-Library, shadow archivists rushed to create mirrors of the site to continue enabling user access to more than 11 million books and over 80 million articles.

    For many students and researchers strapped for cash, LibGen is to scholarly journal articles what Z-Library is to books.

    “It’s truly important work, and so sad that such a repository could be lost or locked away due to greed, selfishness, and pursuit of power,” one Reddit user commented on r/DataHoarder. “We are at a point in time where humanity could do so very much with the resources and knowledge that we have if it were only organized and accessible to all instead of kept under lock and key and only allowed access by a tiny percentage of the 8 billion people on this planet.”

    There isn’t one clear explanation for what’s happening with LibGen’s HTTP mirrors. However, we do know that maintaining a shadow library is time-consuming and often isolating for the librarian or archivist. It makes perfect sense why a shadow librarian involved in this work for years may throw in the towel. This could also be the seed of a recruitment effort underway, much like we saw several years ago when archivists enacted a rescue mission to save Sci-Hub from disrepair.

    When news circulated that Z-Library was seized by the feds, some supporters stepped in with monetary donations to restore the repository. Members of the Z-Library team also expressed sadness about the arrests and thanked supporters in an official response, as reported by Torrent Freak.

    “Thank you for each donation you make. You are the ones who making the existence of the Z-Library possible,” the Z-Library members wrote in the statement, which was posted to a site on the anonymized Tor network. “We believe the knowledge and cultural heritage of mankind should be accessible to all people around the world, regardless of their wealth, social status, nationality, citizenship, etc. This is the only purpose Z-Library is made for.”

    The usage of the anonymized network follows the movement of shadow libraries to more resilient hosting systems like the Interplanetary File System (IPFS), BitTorrent, and Tor. While there might be fewer HTTP mirrors of shadow libraries like LibGen, there are likely more mirrors on alternative networks that are slightly harder to access.

    It’s unclear if LibGen will regain the authority it once had in the shadow library ecosystem, but as long as shadow librarians and archivists disagree with current copyright and institutional knowledge preservation practices, there will be shadow information specialists.

    “Shadow library volunteers come and go, but the important part is that the content (books, papers, etc) is public, and mirrored far and wide,” Anna, the pseudonymous creator of Anna’s Archive, a site that lets users search shadow archives and “aims to catalog every book in existence,” told Motherboard in a statement. “As long as the content is widely available, new people can come in and keep the flame burning, and even innovate and improve—without needing anyone’s permission.”

    Anna says the job of shadow librarians closely follows the ethos “information wants to be free,” which was famously put into practice by information activists like Aaron Swartz.

    “Once the content is out there, it’s hard to put the genie back in the bottle,” she added. “At a minimum, we have to make sure that the content stays mirrored, because if that flame dies, it’s gone. But that is relatively easy to do.”

    #IPFS #culture #information #monopoles #copyrightmadness

  • Des nouvelles de l’union des droites : au Blanc-Mesnil (93) le Sénateur-Maire Thierry Meigne fait régner un climat de terreur politique
    https://threadreaderapp.com/thread/1679231229810425858.html

    Le maire et les Tilleuls : tension et répulsion
    https://www.bondyblog.fr/politique/municipales2020/le-maire-et-les-tilleuls-tension-et-repulsion
    Pourquoi les banlieues rouges passent à droite. Le Blanc-Mesnil, un cas d’école, Samir Hadj Belgacem

    Thierry Meignen
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Meignen

    La nouvelle équipe municipale supprime les subventions du Forum culturel, salle de spectacle conventionnée inaugurée en 1993 et réputée l’une des grandes réussites de l’acte II de la décentralisation, afin de marquer une rupture avec la politique culturelle des précédentes administrations3.

    En juillet 2014, l’auteur de bande dessinée Remedium lance Titi Gnangnan, une bande dessinée publiée sous forme de daily strip sur Tumblr. Le personnage principal, maire nouvellement élu de la commune fictive d’Alba-Villa, est inspiré Thierry Meignen, qui menace de porter plainte contre l’auteur4 puis résilie son bail dans un logement conventionné de la commune, mais en octobre 2016 le tribunal administratif de Montreuil annule cette décision pour « détournement de pouvoir » de l’édile et condamne la municipalité à verser 1 000 € au dessinateur.

    Le maire a quitté les Républicains pour rejoindre Soyons libres créé par la présidente du conseil régional Valérie Pécresse.

    #émeutes #IDF #porcherie #banlieue_rouge #gauche #PCF_chauvin #droite #épuration #union_des_droites #Reconquête #cités #pauvres #association #culture #syndicalisme #privatisation #spéculation_immobilière #Valérie_Pécresse

  • Crimes violents et sexuels Quelle prison pour les détenues trans ? Tristan Péloquin - La Presse.ca

    Au moment où l’Écosse suspend les transferts de personnes transgenres détenues pour des crimes violents vers des prisons pour femmes, un rapport du Service correctionnel du Canada montre que 91 % des femmes transgenres détenues dans les pénitenciers fédéraux du pays purgent des peines pour des infractions violentes, contre 72 % pour la population carcérale masculine.

    Ce portrait, dressé par le Service correctionnel du Canada (SCC) et obtenu par La Presse grâce à la Loi sur l’accès à l’information, précise que 44 % des détenues transgenres (personnes s’identifiant comme femmes dont le sexe de naissance était masculin) incarcérées dans les pénitenciers fédéraux ont déjà été condamnées pour des crimes de nature sexuelle, et que 41 % purgent une peine liée à un homicide.

    Dans plus de 9 condamnations pour crimes sexuels sur 10, les infractions ont été commises alors que le délinquant vivait selon l’identité correspondant à son sexe biologique de naissance (alors qu’il était ou s’identifiait comme un homme), indique le document de 64 pages, intitulé Examen des délinquants de diverses identités de genre. « La majorité des victimes étaient des enfants ou des femmes », souligne un résumé de l’étude également obtenue par la Loi sur l’accès à l’information.

    L’étude dresse ce portrait en se basant sur les données démographiques, la nature des infractions et le type de peines de 99 délinquants de diverses identités de genre, identifiés par le SCC entre 2017 et 2020.

    Une directive officielle du SCC permet depuis 2017 à tous les détenus d’être placés dans leur « type d’établissement préféré », selon ce « qui correspond le mieux à leur identité ou expression de genre », et ce, « peu importe leur sexe ou leur marqueur de genre/sexe dans les documents d’identification ».

    Aucune intervention chirurgicale transformative ni aucun examen psychologique n’est nécessaire ; la politique se base sur l’autodéclaration du genre faite par le délinquant.

    Plus d’une douzaine de détenues transgenres, dont certaines au passé très violent, ont à ce jour été transférées d’établissements pour hommes vers des prisons pour femmes en vertu de cette politique. Le seul critère officiel de refus de transfert est l’existence de « préoccupations dominantes en matière de santé ou de sécurité ».

    Le cabinet du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a pris connaissance du portrait dressé par le SCC, mais ne remet pas en question la directive permettant aux détenues trans sous responsabilité fédérale d’être transférées vers des prisons pour femmes. « Nous ne prévoyons pas revoir dans un avenir proche la politique en vigueur. [Ces données] soulèvent de bonnes questions, c’est inquiétant, et ce sont des choses qui seront discutées par notre cabinet. Mais dans un avenir proche, il n’y a pas de changement de politique en vue », a indiqué le directeur du cabinet, Alexander Cohen.

    Volte-face en Écosse
    L’adoption d’une politique carcérale semblable par l’Écosse a provoqué ces derniers jours un débat public qualifié de « hautement émotif » par le ministre écossais de la Justice, Keith Brown, qui a décrété une « pause » dans le transfert de détenues transgenres vers des pénitenciers pour femmes.

    Nous ne devons pas permettre que s’enracine la perception que les femmes trans sont un problème inhérent pour les femmes. Ce sont les hommes prédateurs qui sont un risque pour les femmes.
    Keith Brown, ministre écossais de la Justice

    Le ministre écossais a néanmoins exigé une « révision urgente » du cas d’Isla Bryson, une femme transgenre condamnée pour deux agressions sexuelles violentes commises contre des femmes en 2016 et 2019, alors qu’elle s’identifiait comme un homme connu sous le nom d’Adam Graham. Ce n’est qu’une fois que les accusations ont été déposées par la justice qu’elle a commencé à s’identifier comme une femme, et qu’elle a pu être incarcérée dans une prison pour femmes, à sa demande.

    Isla Bryson, alors qu’elle s’identifiait toujours comme un homme du nom d’Adam Graham

    La romancière J. K. Rowling, auteure des best-sellers Harry Potter, a contribué à braquer les projecteurs sur ce cas, en déplorant à ses 14 millions d’abonnés sur Twitter le fait que les opposants à la politique carcérale sur les transgenres aient été traités de « transphobes » et d’« intolérants » par les groupes de pression LGBTQ+.

    La rapporteuse spéciale de l’ONU pour la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, ainsi que la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture et les autres peines cruelles, Alice J. Edwards, ont toutes deux dénoncé l’absence de balises en Écosse pour les transfèrements de transgenres ayant commis des violences sexuelles. « Combien de fois nous a-t-on dit qu’il était ridicule d’évoquer l’idée que des prédateurs masculins puissent tirer avantage de failles systémiques pour s’approprier des espaces réservés aux femmes ? », a demandé Mme Alsalem sur Twitter.

    Perception nuancée des détenues cisgenres
    Au Canada tout comme en Écosse, les détenues transgenres qui demandent un transfert vers une prison pour femmes représentent moins de 1 % de la population carcérale.

    Une étude publiée dans le British Journal of Criminology, en juillet dernier, s’est penchée pour la première fois sur la perception qu’ont les prisonnières cisgenres (nées avec un sexe féminin et qui s’identifient comme des femmes) de leur cohabitation avec des femmes transgenres.

    « Je viens d’un milieu où j’ai vécu de la violence conjugale extrême, et je ne trouve pas les [femmes transgenres] inquiétantes du tout. En fait, je me sens plus en sécurité avec elles », a relaté une détenue questionnée dans le cadre de cette étude.

    L’auteur, Matthew Maycock, affirme que la perception selon laquelle les femmes cisgenres détenues doivent être considérées comme vulnérables face aux détenues transgenres a été « rejetée par plusieurs participantes ». « Certaines femmes sont vulnérables […], mais cela ne veut pas dire [que les détenues transgenres] les prendront comme proies », a affirmé une des détenues.

    « Il y a des détenues cisgenres qui représentent un danger plus important pour les femmes vulnérables que [le risque] que peuvent représenter les détenues transgenres », a indiqué une autre.

    L’étude souligne que la perception de l’« authenticité » et de la « sincérité » du changement de genre des détenues transgenre a toutefois un impact important sur le sentiment de sécurité des détenues. « Je me sens vraiment en sécurité [avec les détenues transgenres], sauf s’ils jouent une comédie et ne sont pas vraiment des transgenres », a résumé une participante.

    Peines sévères
    Le portrait des détenus de diverses identités de genre obtenu par La Presse par la Loi sur l’accès à l’information révèle que la moitié des 61 femmes transgenres incarcérées dans des pénitenciers fédéraux purgent des peines à durée indéterminée ou à perpétuité, qui sont réservées aux délinquants à contrôler ou considérés comme trop dangereux pour être libérés d’office. La proportion est de 25 % dans l’ensemble de la population carcérale fédérale.

    En revanche, 71 % des 21 hommes transgenres (femmes s’identifiant comme hommes) incarcérés dans des prisons pour femmes purgeaient une peine de six ans ou moins. Aucune demande de transfèrement vers des prisons pour hommes n’a à ce jour été reçue par le SCC.

    Aucun homme transgenre n’était par ailleurs incarcéré pour un crime de nature sexuelle, alors que c’était le cas pour 44 % des femmes transgenres.

    Parmi l’ensemble des détenus de diverses identités de genre, 70 % ont vécu des abus sexuels, émotionnels, physiques ou psychologiques pendant leur enfance, révèle le rapport.

    Ce que les groupes de féministes en pensent
    Les conditions de détention des femmes au Québec sont déplorables et les situations de violences entre détenues ne représentent qu’une fraction des violences que les femmes peuvent vivre en prison. Nous pensons que toutes les femmes incarcérées doivent être traitées humainement dans des conditions exemptes de violence. Notre féminisme est trans-inclusif et nous refuserons toujours que le féminisme serve de prétexte à la transphobie envers les femmes trans incarcérées.
    La Fédération des femmes du Québec

    En tant qu’organisation féministe, on pense au droit des femmes d’abord. Les femmes n’ont pas été consultées, comme si leurs instances étaient secondaires face aux besoins des personnes trans. On leur impose la présence d’hommes biologiques dangereux dans un environnement qui leur est réservé, sans leur demander si elles ont peur ou se sentent brimées dans leur intimité.
    Élaine Grisé, membre militante du groupe Pour le droit des femmes du Québec

    Des ailes réservées aux femmes trans
    Au Royaume-Uni, le Service des prisons de Sa Majesté a créé dans une prison pour femmes une aile consacrée spécifiquement aux détenues transgenres violentes, séparée du reste de la population carcérale. Un sondage indique que 50 % des Canadiens seraient favorables à la création d’une unité semblable au pays.

    Connue sous le nom d’« E Wing », l’unité spéciale britannique est réservée aux femmes transgenres qui représentent un « danger élevé » pour les détenues féminines, afin d’assurer à l’ensemble des détenues un espace « sécuritaire, décent et sûr où les individus à haut risque peuvent être encadrés, tout en maintenant l’ordre, le contrôle et la sécurité de toutes les résidantes ».

    L’aile de 16 cellules a aussi été créée afin d’« éviter de placer en isolement les femmes transgenres qui présentent un risque élevé », précise la politique publiée par le Service des prisons de Sa Majesté (HM Prison Service).

    La décision d’y transférer des détenues transgenres est prise par un comité spécial, le Transgender Complex Case Board, et les candidates doivent détenir un Certificat de reconnaissance de genre pour y être admises. L’anatomie, « y compris les considérations liées à la force physique » et aux « pulsions sexuelles » de la délinquante, de même que sa prise d’hormonothérapie sont considérées dans la décision, précise la politique.

    Il est aussi spécifié que le ratio de surveillants pour chaque détenue doit être supérieur à celui du reste de la population carcérale, pour des raisons de sécurité.

    Sondage auprès des Canadiens
    Selon un sondage réalisé pour le compte de l’Institut MacDonald-Laurier, un groupe de réflexion politique d’Ottawa qui se dit « indépendant » et « non partisan », la moitié des Canadiens sont favorables à la création d’une telle unité.

    Le coup de sonde indique que 78 % des Canadiens estiment important que les prisons continuent de séparer les détenus de sexes masculin et féminin. Cette proportion est légèrement plus faible (71 %) chez les répondants québécois.

    Chez les Québécois, ce sont 40 % des répondants qui appuient l’idée de placer les détenues trans dans des unités consacrées, séparées du reste de la population carcérale. Une proportion égale (41 %) de répondants québécois estime que les femmes transgenres devraient être placées dans des prisons pour femmes.

    Dans l’ensemble du pays, près d’un répondant sur deux a affirmé que les détenus ayant un sexe biologique masculin ne devraient pas pouvoir changer leurs conditions d’incarcération en s’identifiant comme femmes une fois accusés ou condamnés. Autour de 40 % croient que le type de crime commis doit être pris en compte.

    Le sondage est basé sur un panel web de 1006 répondants recrutés par la firme Digit et questionnés dans le cadre d’un sondage omnibus.

    Des cas troublants au Canada
    Au Canada, la Cour de justice de l’Ontario s’est penchée au début du mois de février sur la cause de Shane « Stephanie » Green, délinquant sexuel condamné pour deux agressions sexuelles, qui se définit désormais comme une femme, mais qui n’en a pas les apparences.

    Green, âgée de 25 ans, est accusée d’avoir agressé sexuellement une cochambreuse dans un refuge pour femmes violentées, alors qu’elle était en libération conditionnelle en août 2022.

    Dès son arrivée dans l’établissement, son apparence physique (Green porte la barbe et a des seins) ainsi que son habillement masculin ont mis le personnel et les résidantes mal à l’aise, indique un résumé des faits présenté devant la Cour. Green aurait touché les fesses d’une des résidantes et tenté, à une autre occasion, de l’embrasser sans son consentement dans une pièce commune.

    Green a déjà plaidé coupable à trois chefs de non-respect de conditions dans cette affaire, notamment parce qu’elle a omis d’avertir son agent de probation de son changement de nom et d’adresse. Les chefs d’accusation d’agression sexuelle ne seront toutefois débattus devant le tribunal qu’en avril prochain.

    Au Québec, la Cour du Québec s’est penchée vendredi dernier, sur la sanction à donner à Jody Matthew Burke, un délinquant sexuel notamment reconnu coupable d’agression sexuelle armée, qui a commencé à s’identifier comme une femme après avoir été condamné. Burke, un ancien combattant d’arts martiaux mixtes qui veut maintenant se faire appeler Amber, continue de prendre des suppléments hormonaux de testostérone en prison, malgré son intention de s’afficher comme une femme.

    En mars 2021, Samantha Mehlenbacher, détenue trans autrefois connue sous le nom de Steven, a aussi été accusée d’avoir agressé sexuellement une codétenue au pénitencier pour femmes de Kitchener, en Ontario. Le chef d’accusation d’agression sexuelle a été retiré en juin, après qu’elle eut plaidé coupable à un chef d’accusation de harcèlement criminel. Mehlenbacher, qui dément avoir agressé sexuellement la codétenue, a écopé d’une peine de quatre mois, purgée en partie dans une maison de transition de Montréal, selon l’entente conclue avec la Couronne que La Presse a pu consulter.

    #transgenre #violence #prison #crimes_sexuels #LGBTQ+ #viol #culture_du_viol #fumisterie #Femmes

    Source : https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2023-02-26/crimes-violents-et-sexuels/quelle-prison-pour-les-detenues-trans.php

  • De la toxicité du Pass Culture pour les bibliothèques et la lecture publique - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2023/06/26/de-la-toxicite-du-pass-culture-pour-les-bibliotheques-et-la-lecture-publique

    Si la véritable justification politique de cette machine était la lecture de livres par les jeunes, l’État se devait de confier la plus grande partie des 75 millions d’euros à des initiatives publiques : au moins, chaque livre aurait été lu plusieurs fois et, en plus, en relation avec d’autres ! Les responsables du Pass Culture se félicitent d’avoir fait acheter 7,5 millions de livres mais ils oublient trop vite que le nombre de prêts de livres dans les bibliothèques s’élève à 213 millions (en 2018) et que les projets de « lire ensemble » sont légion bien que trop souvent pauvres dans leurs moyens.

  • LFI veut mettre des hommes dans les prisons pour femmes.
    https://www.youtube.com/watch?v=zze3YIVbaPo

    L’amendement est ici
    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/amendements/1440/AN/1056.pdf

    Et voici une lettre type à envoyé à votre député LFI que j’ai trouvé en commentaire sous la vidéo d’Antastesiaa

    A partir de lundi 3 juillet 2023, un projet de loi « Organisation et programmation du ministère de la justice 2023-27 » sera examiné en séance publique à l’assemblée nationale.

    Jeudi 29 juin, des députés LFI ont déposé un amendement à ce texte qui permettrait à n’importe que homme incarcéré d’être placé en prison de femmes.

    Voila le texte de l’amendement n°1056, déposé le jeudi 29 juin 2023 : « la mise à l’écrou est effectuée en fonction de l’identité de genre déclarée de la personne condamnée, indépendamment du genre indiqué à l’état civil au moment de la condamnation. ».

    Si ce texte était adopté, il permettrait à n’importe quel homme déclarant son « identité de genre » femme d’être placé en prison de femmes, qu’importe la nature de l’infraction pour laquelle il est par ailleurs condamné.

    Un violeur pourrait ainsi être incarcéré avec des femmes détenues sur simple déclaration, et sans même entamer d’autres démarches pour modifier la mention de son sex à l’état civil.

    Malheureusement, de trop nombreux exemples dans d’autres pays ayant adopté une législation ultra libérale en matière d’autodétermination de « genre » démontrent le danger que cela constitue dans les prisons pour femmes.

    Ainsi, en 2018 au royaume Uni, Karen White, un homme ayant été incarcéré en prison de femmes a été accusé de viols sur ses codétenues.

    L’amendement n°1056 représente donc un danger considérable pour les femmes détenues, qui constituent une des populations les plus marginalisées et qui n’ont aucun moyen de faire entendre leur voix et de défendre leur dignité.

    La sécurité et la dignité des femmes détenues doivent prévaloir sur les sentiments des hommes incarcérés, c’est pourquoi j’attire votre attention sur cet amendement inacceptable.

    #sexisme #masculinisme #misogynie #culture_du_viol #non_mixité #féminisme #transhumanisme #transactivisme #genre #prison

    Il y a des pays qui ont appliqué ce type d’amendement à la demande des femmes trans. Les hommes trans eux ne demandent pas à être incarcéré avec les hommes et on ne se demande pas pourquoi.

    Au moment où l’Écosse suspend les transferts de personnes transgenres détenues pour des crimes violents vers des prisons pour femmes, un rapport du Service correctionnel du Canada montre que 91 % des femmes transgenres détenues dans les pénitenciers fédéraux du pays purgent des peines pour des infractions violentes, contre 72 % pour la population carcérale masculine.

    https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2023-02-26/crimes-violents-et-sexuels/quelle-prison-pour-les-detenues-trans.php

    Ce portrait, dressé par le Service correctionnel du Canada (SCC) et obtenu par La Presse grâce à la Loi sur l’accès à l’information, précise que 44 % des détenues transgenres (personnes s’identifiant comme femmes dont le sexe de naissance était masculin) incarcérées dans les pénitenciers fédéraux ont déjà été condamnées pour des crimes de nature sexuelle, et que 41 % purgent une peine liée à un homicide.

    Dans plus de 9 condamnations pour crimes sexuels sur 10, les infractions ont été commises alors que le délinquant vivait selon l’identité correspondant à son sexe biologique de naissance (alors qu’il était ou s’identifiait comme un homme), indique le document de 64 pages, intitulé Examen des délinquants de diverses identités de genre. « La majorité des victimes étaient des enfants ou des femmes », souligne un résumé de l’étude également obtenue par la Loi sur l’accès à l’information.


    L’étude dresse ce portrait en se basant sur les données démographiques, la nature des infractions et le type de peines de 99 délinquants de diverses identités de genre, identifiés par le SCC entre 2017 et 2020.

    Une directive officielle du SCC permet depuis 2017 à tous les détenus d’être placés dans leur « type d’établissement préféré », selon ce « qui correspond le mieux à leur identité ou expression de genre », et ce, « peu importe leur sexe ou leur marqueur de genre/sexe dans les documents d’identification ».

    Aucune intervention chirurgicale transformative ni aucun examen psychologique n’est nécessaire ; la politique se base sur l’autodéclaration du genre faite par le délinquant.

    Plus d’une douzaine de détenues transgenres, dont certaines au passé très violent, ont à ce jour été transférées d’établissements pour hommes vers des prisons pour femmes en vertu de cette politique. Le seul critère officiel de refus de transfert est l’existence de « préoccupations dominantes en matière de santé ou de sécurité ».

    Le cabinet du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a pris connaissance du portrait dressé par le SCC, mais ne remet pas en question la directive permettant aux détenues trans sous responsabilité fédérale d’être transférées vers des prisons pour femmes. « Nous ne prévoyons pas revoir dans un avenir proche la politique en vigueur. [Ces données] soulèvent de bonnes questions, c’est inquiétant, et ce sont des choses qui seront discutées par notre cabinet. Mais dans un avenir proche, il n’y a pas de changement de politique en vue », a indiqué le directeur du cabinet, Alexander Cohen.
    Volte-face en Écosse

    L’adoption d’une politique carcérale semblable par l’Écosse a provoqué ces derniers jours un débat public qualifié de « hautement émotif » par le ministre écossais de la Justice, Keith Brown, qui a décrété une « pause » dans le transfert de détenues transgenres vers des pénitenciers pour femmes.

    Nous ne devons pas permettre que s’enracine la perception que les femmes trans sont un problème inhérent pour les femmes. Ce sont les hommes prédateurs qui sont un risque pour les femmes.

    Keith Brown, ministre écossais de la Justice

    Le ministre écossais a néanmoins exigé une « révision urgente » du cas d’Isla Bryson, une femme transgenre condamnée pour deux agressions sexuelles violentes commises contre des femmes en 2016 et 2019, alors qu’elle s’identifiait comme un homme connu sous le nom d’Adam Graham. Ce n’est qu’une fois que les accusations ont été déposées par la justice qu’elle a commencé à s’identifier comme une femme, et qu’elle a pu être incarcérée dans une prison pour femmes, à sa demande.

    PHOTO FOURNIE PAR POLICE SCOTLAND, ARCHIVES REUTERS

    Isla Bryson, alors qu’elle s’identifiait toujours comme un homme du nom d’Adam Graham

    La romancière J. K. Rowling, auteure des best-sellers Harry Potter, a contribué à braquer les projecteurs sur ce cas, en déplorant à ses 14 millions d’abonnés sur Twitter le fait que les opposants à la politique carcérale sur les transgenres aient été traités de « transphobes » et d’« intolérants » par les groupes de pression LGBTQ+.

    La rapporteuse spéciale de l’ONU pour la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, ainsi que la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture et les autres peines cruelles, Alice J. Edwards, ont toutes deux dénoncé l’absence de balises en Écosse pour les transfèrements de transgenres ayant commis des violences sexuelles. « Combien de fois nous a-t-on dit qu’il était ridicule d’évoquer l’idée que des prédateurs masculins puissent tirer avantage de failles systémiques pour s’approprier des espaces réservés aux femmes ? », a demandé Mme Alsalem sur Twitter.
    Perception nuancée des détenues cisgenres

    Au Canada tout comme en Écosse, les détenues transgenres qui demandent un transfert vers une prison pour femmes représentent moins de 1 % de la population carcérale.

    Une étude publiée dans le British Journal of Criminology, en juillet dernier, s’est penchée pour la première fois sur la perception qu’ont les prisonnières cisgenres (nées avec un sexe féminin et qui s’identifient comme des femmes) de leur cohabitation avec des femmes transgenres.

    « Je viens d’un milieu où j’ai vécu de la violence conjugale extrême, et je ne trouve pas les [femmes transgenres] inquiétantes du tout. En fait, je me sens plus en sécurité avec elles », a relaté une détenue questionnée dans le cadre de cette étude.

    L’auteur, Matthew Maycock, affirme que la perception selon laquelle les femmes cisgenres détenues doivent être considérées comme vulnérables face aux détenues transgenres a été « rejetée par plusieurs participantes ». « Certaines femmes sont vulnérables […], mais cela ne veut pas dire [que les détenues transgenres] les prendront comme proies », a affirmé une des détenues.

    « Il y a des détenues cisgenres qui représentent un danger plus important pour les femmes vulnérables que [le risque] que peuvent représenter les détenues transgenres », a indiqué une autre.

    L’étude souligne que la perception de l’« authenticité » et de la « sincérité » du changement de genre des détenues transgenre a toutefois un impact important sur le sentiment de sécurité des détenues. « Je me sens vraiment en sécurité [avec les détenues transgenres], sauf s’ils jouent une comédie et ne sont pas vraiment des transgenres », a résumé une participante.

    Avec William Leclerc, La Presse
    Peines sévères

    Le portrait des détenus de diverses identités de genre obtenu par La Presse par la Loi sur l’accès à l’information révèle que la moitié des 61 femmes transgenres incarcérées dans des pénitenciers fédéraux purgent des peines à durée indéterminée ou à perpétuité, qui sont réservées aux délinquants à contrôler ou considérés comme trop dangereux pour être libérés d’office. La proportion est de 25 % dans l’ensemble de la population carcérale fédérale.

    En revanche, 71 % des 21 hommes transgenres (femmes s’identifiant comme hommes) incarcérés dans des prisons pour femmes purgeaient une peine de six ans ou moins. Aucune demande de transfèrement vers des prisons pour hommes n’a à ce jour été reçue par le SCC.

    Aucun homme transgenre n’était par ailleurs incarcéré pour un crime de nature sexuelle, alors que c’était le cas pour 44 % des femmes transgenres.

    Parmi l’ensemble des détenus de diverses identités de genre, 70 % ont vécu des abus sexuels, émotionnels, physiques ou psychologiques pendant leur enfance, révèle le rapport.
    Ce que les groupes de féministes en pensent

    Les conditions de détention des femmes au Québec sont déplorables et les situations de violences entre détenues ne représentent qu’une fraction des violences que les femmes peuvent vivre en prison. Nous pensons que toutes les femmes incarcérées doivent être traitées humainement dans des conditions exemptes de violence. Notre féminisme est trans-inclusif et nous refuserons toujours que le féminisme serve de prétexte à la transphobie envers les femmes trans incarcérées.

    La Fédération des femmes du Québec

    En tant qu’organisation féministe, on pense au droit des femmes d’abord. Les femmes n’ont pas été consultées, comme si leurs instances étaient secondaires face aux besoins des personnes trans. On leur impose la présence d’hommes biologiques dangereux dans un environnement qui leur est réservé, sans leur demander si elles ont peur ou se sentent brimées dans leur intimité.

    Élaine Grisé, membre militante du groupe Pour le droit des femmes du Québec
    Des ailes réservées aux femmes trans

    Au Royaume-Uni, le Service des prisons de Sa Majesté a créé dans une prison pour femmes une aile consacrée spécifiquement aux détenues transgenres violentes, séparée du reste de la population carcérale. Un sondage indique que 50 % des Canadiens seraient favorables à la création d’une unité semblable au pays.

    Connue sous le nom d’« E Wing », l’unité spéciale britannique est réservée aux femmes transgenres qui représentent un « danger élevé » pour les détenues féminines, afin d’assurer à l’ensemble des détenues un espace « sécuritaire, décent et sûr où les individus à haut risque peuvent être encadrés, tout en maintenant l’ordre, le contrôle et la sécurité de toutes les résidantes ».

    L’aile de 16 cellules a aussi été créée afin d’« éviter de placer en isolement les femmes transgenres qui présentent un risque élevé », précise la politique publiée par le Service des prisons de Sa Majesté (HM Prison Service).

    La décision d’y transférer des détenues transgenres est prise par un comité spécial, le Transgender Complex Case Board, et les candidates doivent détenir un Certificat de reconnaissance de genre pour y être admises. L’anatomie, « y compris les considérations liées à la force physique » et aux « pulsions sexuelles » de la délinquante, de même que sa prise d’hormonothérapie sont considérées dans la décision, précise la politique.

    Il est aussi spécifié que le ratio de surveillants pour chaque détenue doit être supérieur à celui du reste de la population carcérale, pour des raisons de sécurité.
    Sondage auprès des Canadiens

    Selon un sondage réalisé pour le compte de l’Institut MacDonald-Laurier, un groupe de réflexion politique d’Ottawa qui se dit « indépendant » et « non partisan », la moitié des Canadiens sont favorables à la création d’une telle unité.

    Le coup de sonde indique que 78 % des Canadiens estiment important que les prisons continuent de séparer les détenus de sexes masculin et féminin. Cette proportion est légèrement plus faible (71 %) chez les répondants québécois.

    Chez les Québécois, ce sont 40 % des répondants qui appuient l’idée de placer les détenues trans dans des unités consacrées, séparées du reste de la population carcérale. Une proportion égale (41 %) de répondants québécois estime que les femmes transgenres devraient être placées dans des prisons pour femmes.

    Dans l’ensemble du pays, près d’un répondant sur deux a affirmé que les détenus ayant un sexe biologique masculin ne devraient pas pouvoir changer leurs conditions d’incarcération en s’identifiant comme femmes une fois accusés ou condamnés. Autour de 40 % croient que le type de crime commis doit être pris en compte.

    Le sondage est basé sur un panel web de 1006 répondants recrutés par la firme Digit et questionnés dans le cadre d’un sondage omnibus.
    Des cas troublants au Canada

    Au Canada, la Cour de justice de l’Ontario s’est penchée au début du mois de février sur la cause de Shane « Stephanie » Green, délinquant sexuel condamné pour deux agressions sexuelles, qui se définit désormais comme une femme, mais qui n’en a pas les apparences.

    Green, âgée de 25 ans, est accusée d’avoir agressé sexuellement une cochambreuse dans un refuge pour femmes violentées, alors qu’elle était en libération conditionnelle en août 2022.

    Dès son arrivée dans l’établissement, son apparence physique (Green porte la barbe et a des seins) ainsi que son habillement masculin ont mis le personnel et les résidantes mal à l’aise, indique un résumé des faits présenté devant la Cour. Green aurait touché les fesses d’une des résidantes et tenté, à une autre occasion, de l’embrasser sans son consentement dans une pièce commune.

    Green a déjà plaidé coupable à trois chefs de non-respect de conditions dans cette affaire, notamment parce qu’elle a omis d’avertir son agent de probation de son changement de nom et d’adresse. Les chefs d’accusation d’agression sexuelle ne seront toutefois débattus devant le tribunal qu’en avril prochain.

    Au Québec, la Cour du Québec s’est penchée vendredi dernier, sur la sanction à donner à Jody Matthew Burke, un délinquant sexuel notamment reconnu coupable d’agression sexuelle armée, qui a commencé à s’identifier comme une femme après avoir été condamné. Burke, un ancien combattant d’arts martiaux mixtes qui veut maintenant se faire appeler Amber, continue de prendre des suppléments hormonaux de testostérone en prison, malgré son intention de s’afficher comme une femme.

    En mars 2021, Samantha Mehlenbacher, détenue trans autrefois connue sous le nom de Steven, a aussi été accusée d’avoir agressé sexuellement une codétenue au pénitencier pour femmes de Kitchener, en Ontario. Le chef d’accusation d’agression sexuelle a été retiré en juin, après qu’elle eut plaidé coupable à un chef d’accusation de harcèlement criminel. Mehlenbacher, qui dément avoir agressé sexuellement la codétenue, a écopé d’une peine de quatre mois, purgée en partie dans une maison de transition de Montréal, selon l’entente conclue avec la Couronne que La Presse a pu consulter.

    Autre source en Anglais qui montre que la criminalité des hommes qui se transidentifient à des femmes est comparable à celle des hommes et non à celle des femmes.
    https://fairplayforwomen.com/transgender-male-criminality-sex-offences

  • Les trésors du musée de l’imprimerie, délogé par la mairie de Bordeaux, bientôt à la déchetterie ?  Marie-Hélène Hérouart - Le figaro

    Expulsé des locaux que la mairie lui prêtait depuis 1985, le musée et atelier de l’imprimerie préserve notamment 150 machines séculaires et, pour certaines, fonctionnelles. Elles pourraient finir à la casse

    Le 28 septembre 1987 est marqué d’une pierre blanche gravée et fixée au mur : ce jour-là, Jacques Chaban-Delmas inaugurait en grande pompe le musée et atelier de l’imprimerie de Bordeaux. « En gage d’espérance pour un avenir plus juste et plus sain », inscrivait-il en italique en entamant le livre d’or des lieux, deux ans après leur ouverture. Dans un hangar de plus de 1300 mètres carrés, sept hommes s’étaient mis en tête de préserver le patrimoine culturel des imprimeurs bordelais. Trente-huit ans plus tard, ce sont neuf tonnes de matériel, 150 machines séculaires - et pour la plupart fonctionnelles - qui sont préservées rue du Fort Louis. Une lithothèque, composée de plus de 3000 pierres - dont l’originale de la célèbre maison de liqueurs bordelaises, Marie Brizard, qui acquit sa renommée à la cour de Louis XV. Des objets retraçant l’histoire de l’imprimerie, de son invention par Gutenberg en 1450 à nos jours, qui pourraient bientôt disparaître... et surtout, être jetés à la déchetterie.

    Dans une lettre consultée par Le Figaro et estampillée le 2 juin 2023, la mairie de Bordeaux signifie en effet à l’association gestionnaire la fin de son bail d’usage. Et ce, sans solution de repli : Paul est déshabillé pour habiller Jacques. L’espace doit ainsi être dégagé d’ici six mois : les Beaux-Arts s’en emparent pour étendre leur école. L’épée de Damoclès qui pesait sur ces passeurs d’histoire depuis 1999 est tombée. « Il n’y a pas de volonté politique pour protéger ce patrimoine exceptionnel », déplorent les bénévoles du musée, dépités. « 900 tonnes, vous imaginez ? On les met où ? Dans la rue ? », s’indigne Bernard Poitevin, l’un des membres de l’association. « La seule solution qui va nous rester, ce sont les tas de ferraille de la déchetterie », renchérit un autre avec désarroi.

    « La mairie de Bordeaux nous dit : débrouillez-vous pour liquider les machines dans des musées en France ou auprès de collectionneurs », complète le président de l’association, Claude Chaffeteau, 85 ans. Avec son vice-président, Lucien Froumenty, 87 ans, qui se balade partout avec son certificat d’imprimeur obtenu avec la mention bien, ils sont les deux seuls membres fondateurs encore en vie. « On peut pleurer, mais à nos âges... On sait ce qui nous attend : les responsables de la culture se moquent de ce qu’on représente », témoigne le premier, tandis que le second rappelle avec nostalgie que c’est à la force de leurs bras qu’ils ont tout apporté ici.

    Aucune solution
    Les garants du musée de l’imprimerie de Bordeaux se sentent d’autant plus abandonnés que, selon leurs dires, Jacques Chaban-Delmas avait acheté l’ancienne usine de torréfaction qu’ils occupent pour eux. Depuis, les lieux ont pris de la valeur et surtout, la mairie qui les prête à titre gracieux, refuse d’en entretenir la toiture. Depuis une décennie, les bénévoles colmatent ce qui peut encore l’être. Plusieurs seaux sont ainsi disposés au sol et il suffit de lever la tête pour entrapercevoir le ciel entre les tuiles cassées. « Cela fait dix ans que l’on envoie des recommandés à la Ville pour prévenir. Déjà, il aura fallu attendre six ans pour qu’il nous répare l’issue de secours l’an passé », s’agace Bernard Poitevin. Au-delà des machines qui rouillent et du danger que représentent ces fuites pour celles qui sont alimentées en électricité, la vétusté des lieux - récemment vandalisés - empêche l’association de recevoir du public depuis quelques mois. Contactée, la mairie de Bordeaux a refusé de répondre à nos questions.

    La Direction culturelle des affaires régionales, alertée sur le sujet par Le Figaro, elle, n’est pas compétente : l’association ne bénéficie pas de l’appellation « musées de France ». « La Drac ne peut jouer qu’un rôle de conseil et d’orientation pour aider à établir une évaluation de la valeur de la collection », précise l’institution qui redirige les bénévoles vers la Ville, le musée national des arts et traditions populaires (MNATP) et le musée de l’imprimerie lyonnais.

    #Bordeaux #immobilier #Musée #Imprimerie #Histoire #Patrimoine à la #déchetterie #Maire #culture #DRAC #Gutenberg #Savoir #Lithographie

    Source : https://www.lefigaro.fr/bordeaux/les-tresors-du-musee-de-l-imprimerie-deloge-par-la-mairie-de-bordeaux-bient

  • Akward Stephen King : Bandera was a great man
    https://www.youtube.com/watch?v=3I224Ym17Dk

    Vovan et Lexus ont appellé Stephen King, qui pensait parler au président de l’Ukraine Zelensky.

    https://www.youtube.com/watch?v=zLa9l8ts4po&pp=ygUbU3RlcGhlbiBLaW5nICBWb3ZhbiAgTGV4dXMg

    JK Rowling aime l’idée de peindre « abracadabra » sur des missiles avant de les envoyer vers des positions russes.

    https://m.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/fake-anrufe-an-politiker-wer-bezahlt-vovan-und-lexus-18156545.html

    Rasch waren sich alle Getäuschten einig, dass die vermeintlich humoristische Aktion Teil der russischen Kriegsführung sei. Im Dunkeln blieb, woher Kusnezow und Stoljarow ihre Mittel be­ziehen, um ihre Täuschungsmanöver zu inszenieren. In einem Interview mit dem RBB-Magazin „Kontraste“ gaben sie nun bekannt, dass sie von „Rutube“ bezahlt werden. Das Videoportal gehört zur Gazprom Media, ei­ner Tochterfirma des russischen Staatskonzerns Gazprom. „Wir arbeiten für Rutube und sind Rutube-Botschafter. Also bekommen wir unser Geld von dort“, sagt Stoljarow den „Kontraste“-Reportern.

    Bisher waren auf Rutube unter der Überschrift „Die Reise der Ukrainer durch Europa“ Ausschnitte aus den Ge­sprächen mit europäischen Politikern zu sehen, darunter Rafał Trzaskowski, Bürgermeister von Warschau, und die EU-Innenkommissarin Ylva Jo­hansson.
    ...
    Bei „Kontraste“ kommt auch der Di­rektor des NATO-Exzellenzzen­trums für Strategische Kommunikation, Jānis Sārts, zu Wort. Er betont, wie wichtig es für ein Regime wie das Putins sei, auch den „Humor“ zu kon­trollieren, der sich im Falle von Vovan und Lexus ausschließlich gegen west­liche Politiker richte. Diese zu negativen Aussagen, zum Beispiel über ukrainische Ge­flüchtete, zu verleiten, passe zur umf­assenden Informationskriegsstrategie des Kremls.

    #WTF #culture

    • Oublie pas de mettre une date quand tu recycles des vieilleries, danke ! (Ça n’excuse ni l’un ni l’autre, hein... ;-) )

    • Là je m’intéresse aux « valeurs éternelles ». Pour cette petite collection la date ne joue aucun rôle car on découvre dans ces vidéos des états d’esprit typiques pour toute notre époque. A partir d’une certaine notoriété publique on se sent en mesure de parler de tout et de n’importe quoi. En voilà le résultat.

      Les personnages du récit :

      – il y a les humoristes à la solde d’un pouvoir,
      – deux génies de l’espace public se comportent en imbéciles
      – enfin il y a la droite (faz.net) qui nous explique la signification du truc comme ils la comprennent,

      Je ne sais même pas quand ces enregistrements ont été faits. Tout ce que je sais sur le déroulement dans le temps c’est que Youtube à effacé les vidéos des farceurs russes après, naturellement, c’était une punition pas de la censure. Ce qu’on y trouve encore ne sont que les échos de deuxième main.

      Dans le genre « humour de mauvais goût » on pourrait ajouter une séquence de Michael Moore qui va voir Charlton Heston après Colombine pour l’interroger sur l’autorisation du port d’armes aux USA . J’ai toujours trouvé cette scène pénible, car le vieux gâteux n’est pas à l’hauteur du reporter militant qu’est Michael Moore. En même temps je comprends la rage de Moore et la nécessité de mettre à nu les autorités.

      En Allemagne on risque la prison pour ce genre de blague anodine parce qu’on peut être accusé de violation de la sphère privée en enregistrant le son d’une conversation. La manière de procéder des russes ne manque donc pas d’intérêt - il font un truc interdit qui nuit à personne, alors c’est forcément bien parce qu’ils ignorent une règle critiquable. Vu sous cet angle ils sont un peu comme Edward Snowdon ;-)

      Si tu veux un exemple pour quelqu’un qui fait bien les choses et ne se laisse pas corrompre, ni par l’énorme confiance en soi que te donne le succès, ni par la peur de la perte de notoriété, voici une comédienne courageuse. Elle refuse expressément de travailler dans l’esprit de Vovan et Lexus et n’est alors plus invitée dans les émissions humoristiques à la télé allemande :

      Birte spielt nicht mehr mit
      https://seenthis.net/messages/1008141
      Dans le texte complet sur le site d’origine Christine Prayon explique dans le détail le développement du « cabaret » télévisé en Allemagne. Ces gens ont changé de bord et ne critiquent plus le pouvoir mais tirent sur le samizdat.

      Voici un exemple de son travail :

      Tempolimit
      https://www.youtube.com/watch?v=gZKh5NaWz8E&t=6163s


      trop drôle
      https://www.youtube.com/watch?v=gZKh5NaWz8E&t=6163s

      toute la conférence à partir du début (8h 50m)
      https://www.youtube.com/watch?v=gZKh5NaWz8E

      (sous-titres et traduction automatique disponibles)
       :-)

      P.S. Je pense qu’en principe il n’est pas nécessaire d’expliquer l’intérêt d’un billet sur #seenthis. Je mets pleins de trucs avec lesquels je ne suis pas d’accord ou que je n’apprécie pas parce que vu de chez moi ils sont intéressants. Il va de soi qu’il y a de choses que quelqu’un peut trouver repoussant (j’imagine par exemple des trucs que les uns considèrent comme antisémite alors qu’il y a d’autres qui trouvent que c’est antisioniste et tout á fait justifié) mais qui ont leur intérêt quand même. Ceci peut concerner la forme comme le contenu.

      J’ai donc pris l’habitude de ne pas me prononcer sur des choses que je trouve inadéquates ou fausses. On perd trop de temps de toute manière. J’essaye de commenter surtout ce que je trouve positif et valorisant, mais je n’arrive pas toujours à respecter ce principe. Au fond je suis militant, alors ...

      On était partis pour utiliser Seenthis comme espace pour nos échanges afin de nous faire découvrir mutuellement des choses intéressantes. C’est toujours +/- le cas, mais trop de gens sont partis parce qu’ils n’avaient pas l’impression d’êtres accueillis différemment que sur les autres réseaux.
      J’y tiens toujours. Je ne suis pas ici pour critiquer les autres contributeurs. Je critique ce qu’il faut impérativement critiquer.
      Merci d’être là.
      Que du bonheur !