• Des féministes chahutent Nicolas Hulot lors d’une conférence
    https://reporterre.net/Des-feministes-chahutent-Nicolas-Hulot-lors-d-une-conference


    Des collectifs féministes et écologistes ont perturbé une conférence des Assises du journalisme de Tours où Nicolas Hulot intervenait. Ils dénonçaient la présence de l’ancien ministre accusé de viol — qui a décidé de quitter les lieux — et l’omerta des médias.

    Nicolas Hulot s’y attendait. L’ancien ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron n’a pas semblé vraiment surpris qu’une quinzaine d’activistes vienne perturber son intervention aux Assises du journalisme de Tours, le mercredi 29 septembre.

    Des militantes de collectifs féministes, écologiques et ces syndicalistes ont dénoncé la « complicité » du système médiatique qui n’a pas enquêté sur l’accusation de viol qui pèse sur Nicolas Hulot. « Le fait de le convier lors d’une table ronde sur la responsabilité de la presse, c’est irrespectueux. Cela reflète l’impunité des agresseurs en France », explique Raphaëlle, militante féministe au collectif Nous toustes 37. « Cette invitation s’inscrit dans la droite ligne des violences systémiques où l’on bafoue la parole des victimes. Lutter contre le réchauffement climatique est indissociable de la lutte contre les violences patriarcales. »

    Derrière elle, Nicolas Hulot conserve son sang-froid. « C’était prévu, ne vous inquiétez pas. Je vais vite essayer de faire en sorte qu’on revienne au sujet du jour. » En l’occurrence, une conférence consacrée aux responsabilités journalistiques face à l’urgence climatique et sanitaire. Il saisit alors son portable pour lire aux activistes une lettre du procureur datant de 2008, époque où la plainte pour viol avait été déposée. « Les faits dénoncés en tout état de cause n’apparaissent en aucun cas établis, lit-il. Cette affaire a été jugée par la justice. J’ai été auditionné pour cela », poursuit-il d’une voix calme, en tenant son téléphone d’une main tremblante.

    Ce courrier, Reporterre l’a publié dans un article https://reporterre.net/Nicolas-Hulot-a-t-il-commis-un-viol-Jean-Michel-Aphatie-apporte-un-nouve il s’avère que dans la précipitation, Nicolas Hulot a tronqué une partie de la phrase. La voici dans sa totalité : « Les faits dénoncés, qui en tout état de cause n’apparaissaient pas établis, font l’objet ce jour d’un classement sans suite en raison de la prescription intervenue. » Ce n’est donc pas un jugement après une enquête, contrairement à ce que beaucoup de spectateurs ont compris...

  • Il y a eu « entre 2 900 et 3 200 pédocriminels » dans l’Eglise catholique en France depuis 1950, selon le président de la commission d’enquête, Jean-Marc Sauvé

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/03/il-y-a-eu-au-moins-2-900-a-3-200-pedocriminels-au-sein-de-l-eglise-catholiqu

    Le président de la commission indépendante qui enquête sur la pédocriminalité dans l’Eglise depuis presque trois ans précise qu’il s’agit là d’une « estimation minimale ». Les conclusions de son rapport, long de 2 500 pages, seront dévoilées mardi.

    #catholicisme #violophilie #violences_sexuelles #culture_du_viol #pedocriminalité

    • Travailler sur l’Église Commission Sauvé : les violences sexuelles sous le regard des sciences sociales
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/03/commission-sauve-les-violences-sexuelles-sous-le-regard-des-sciences-sociale

      Pour mener à bien sa mission, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise a mené trois enquêtes. La première s’intéresse aux victimes, la deuxième a exploré les archives de l’Eglise, tandis que la dernière s’est penchée sur le traitement par la presse de ces affaires.

      L’une des spécificités de l’énorme travail effectué en deux ans et demi par la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) catholique est l’importance accordée à la recherche en sciences sociales. En cela, elle innove par rapport aux commissions qui l’ont précédée dans d’autres pays occidentaux. Sous son égide, deux grandes enquêtes ont été conduites en un temps record. L’une, pilotée par la sociologue et démographe Nathalie Bajos avec l’Inserm, porte sur les victimes et la prévalence de ces actes dans l’Eglise. L’autre, conduite par l’historien et sociologue Philippe Portier en partenariat avec l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), a exploré les archives de l’Eglise pour étudier les profils des prêtres agresseurs et de leurs victimes ainsi que la manière dont l’institution avait géré ces violences.

      Une troisième a débouché sur une étude de la couverture par la presse de ces affaires, à l’initiative de l’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault avec la Maison des sciences de l’homme. Au total, la combinaison des approches procure « un regard absolument incroyable sur le phénomène des violences sexuelles dans l’Eglise catholique en France depuis 1950 », assure Mme Bajos. « Ce travail de recherche très approfondi permet d’articuler les préconisations [de la Ciase] et l’objectivation des faits, la réalité », fait valoir Philippe Portier. Ces travaux de recherche seront publiés in extenso en annexe du rapport de la Ciase, mardi 5 octobre.
      Avant même la composition de la commission, Nathalie Bajos a plaidé auprès de Jean-Marc Sauvé pour que, étant donné l’absence totale de données, une approche scientifique permette de cerner le phénomène des agressions sexuelles dans l’Eglise. « Il fallait d’emblée prévoir une approche quantitative complétée par une approche qualitative avec des entretiens de recherche semi-directifs. Il fallait aussi pouvoir comparer l’ampleur des violences dans cette institution par rapport à ce qui se passait ailleurs », explique la chercheuse. « J’ai souligné la tension qui ne manquerait pas de survenir entre le temps de la recherche et le temps de la commission », ajoute-t-elle.

      Pour l’épauler dans ce lourd travail, elle recrute, avec des contrats de recherche signés par la Ciase, deux sociologues, Julie Ancian et Josselin Tricou, et une démographe, Axelle Valendru.

      Obtenir un profil exact

      Leur travail de recherche repose sur trois sources. La première est un questionnaire rempli par certaines (un peu plus de 1 600) des personnes victimes qui ont répondu à l’appel à témoignages de la Ciase. Rempli par Internet, il a été mis sur pied par son équipe et discuté avec des associations de victimes et avec Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), qui a une longue fréquentation des religieuses abusées. La deuxième source est tirée d’entretiens conduits par les chercheurs avec certains des répondants de l’appel à témoignages. A l’arrivée, l’analyse sera basée sur quarante-cinq entretiens de personnes agressées lorsqu’elles étaient mineures et vingt-quatre de personnes agressées lorsqu’elles étaient majeures considérées comme « vulnérables » par la Ciase – en majorité des religieuses.

      Mais les répondants à l’appel à témoignages ne peuvent être considérés, a priori, comme un échantillon représentatif de toutes les victimes de prêtres ou de religieux. La suite de l’enquête démontrera, par exemple, qu’y sont surreprésentées celles qui ont conservé un lien avec l’Eglise catholique et celles appartenant à des catégories favorisées socialement et scolairement. Pour obtenir un profil exact, la chercheuse pensait pouvoir utiliser les données d’une grande enquête périodique sur les sexualités en France, conduite par l’Inserm. L’épidémie de Covid-19 ayant retardé sa mise en route, la Ciase a décidé de faire réaliser une enquête en population générale auprès de 30 000 personnes. Celle-ci permet d’estimer le nombre total de personnes agressées, leurs profils, leurs réactions, les évolutions au cours du temps.

      Cette opération a une autre vertu : elle permet, pour la toute première fois, de situer ce qui s’est passé dans l’Eglise par rapport aux violences sexuelles sur mineurs intervenues dans d’autres sphères de socialisation. « L’enquête française est la seule qui permet de comparer ce qui se passe en population générale, dans la famille, dans l’Eglise, dans les clubs de sports, les colonies de vacances… », souligne Nathalie Bajos. Les résultats de cette enquête, achevée en janvier 2021, tombent lorsque la Ciase est dans la dernière ligne droite de ses travaux. Et ils n’ont pas constitué la moindre de leurs surprises.

      35 diocèses et 17 congrégations

      Parallèlement au travail de l’Inserm, M. Portier est chargé de l’investigation dans les archives de l’Eglise. Ce travail s’impose pour évaluer le nombre d’agresseurs et de victimes connus de l’institution et pour étudier leur « traitement » par cette dernière. Pour cela, il faut avoir accès aux dossiers des prêtres et des religieux pour y chercher les éléments – indication de l’évêque ou du supérieur, lettres de témoignages, procès canoniques ou civils éventuels – qui pourraient témoigner de faits d’agressions sexuelles.
      Pour ce sociologue et historien spécialiste du catholicisme et de la laïcité, c’est bien sûr une perspective stimulante, mais non dénuée d’une pointe d’angoisse initiale : « Je ne savais pas ce qu’il y aurait dans ces archives et donc si je pouvais aboutir à un travail satisfaisant. Et si tout s’était réglé par oral, sans laisser de trace ? » Pour l’épauler, il recrute, par contrat de recherche, une politiste, Anne Lancien, et deux historiens, Thomas Boullu et Paul Airiau.

      Il faut commencer par faire un « repérage ». Le 30 mai 2019, une lettre du président de la Ciase, Jean-Marc Sauvé, adresse à tous les évêques et aux supérieurs majeurs des quelque 350 à 400 congrégations et instituts de vie religieuse présents en France un questionnaire rédigé par les chercheurs. Il leur est demandé combien il y a eu d’agresseurs dans leurs rangs, de victimes, à quelles périodes, et s’ils disposent d’archives sur lesquelles travailler. Tous les diocèses acceptent, sauf un. Les réponses des diocèses et des congrégations sont « contrôlées » au moyen des données trouvées dans la presse, les archives de la justice et l’appel à témoignages.

      A partir des réponses, Philippe Portier et son équipe sélectionnent 35 diocèses (soit un tiers du total) et 17 congrégations (qui regroupent 80 % des cas d’agressions sexuelles) dans les archives desquels ils se plongent. De ce point de vue, la circulaire obtenue de la chancellerie par Jean-Marc Sauvé pour avoir accès aux archives de la justice « a beaucoup fait pour conduire les diocèses et des congrégations à ouvrir la porte de leurs archives », explique Véronique Margron.

      « Des archives extrêmement nourries »

      Au tout début, l’équipe de chercheurs redoute de tomber sur des fonds maigrichons. Mais rapidement, elle découvre « des archives extrêmement nourries, avec des niveaux d’expurgation qui ne mettaient pas du tout en cause la véracité, l’extensivité quantitative des documents dont nous disposions », se félicite Philippe Portier. L’Eglise, qui a pour règle interne de purger partiellement ses archives dix ans après la mort d’un prêtre, par exemple, ne l’a pas toujours fait, loin de là. « Par exemple, sur un prêtre abuseur qui a sévi dans deux diocèses, témoigne le chercheur, j’ai 120 pages : des lettres d’évêques, des dénonciations, ses réponses, les rapports des psychiatres, les jugements – canoniques et civils quand ils existent… Avec ça, on peut repérer des profils psychologiques. » Ils ont aussi accès aux archives des associations qui se sont occupées des prêtres « en difficulté » (alcooliques, dépressifs, pédophiles…) et, au niveau national, aux archives retraçant la politique de l’Eglise.

      Le chercheur a la surprise de constater que si la fréquence des agressions correspond aux zones de forte implantation de l’Eglise catholique en valeur absolue, ce n’est pas nécessairement le cas en chiffres relatifs. Autrement dit, le nombre d’agresseurs rapporté au nombre de catholiques pratiquants est supérieur dans les diocèses où la pratique est moindre, sauf exception. « On peut l’expliquer par le fait que, sauf certains cas, lorsqu’on a un maillage catholique très fort, on a aussi davantage d’instances de régulation. On ne fait pas n’importe quoi car l’institution est là pour vous surveiller. Quand le maillage est plus souple, il est plus facile d’échapper à son contrôle. » Cette logique se vérifie au sein des diocèses de forte empreinte chrétienne : les agressions y sont plus fréquentes dans les zones « de mission », moins pratiquantes.

      Chemin faisant, Philippe Portier a aussi conduit des études parallèles. L’une porte sur les prêtres agresseurs, dont certains ont accepté de témoigner. C’est sur eux que les archives sont les plus bavardes. « Je peux vous dire d’où ils viennent, quels ont été leurs bulletins scolaires… En comparant les abuseurs et les non-abuseurs d’une même promotion, on voit des différences, dans les notes, les appréciations. Les abuseurs ont plus de difficultés. Ce sont statistiquement de moins bons élèves, et on sent surtout chez eux un renfermement. » Une autre étude porte sur la formation délivrée aux séminaristes et son évolution depuis 1950.

      #église

    • Ouf, l’honneur est sauf :

      Autrement dit, le nombre d’agresseurs rapporté au nombre de catholiques pratiquants est supérieur dans les diocèses où la pratique est moindre, sauf exception.

      C’est-à-dire que là où il y a plus de pédophiles, il y a moins de pédophiles, et inversement. Sauf exception.

      Sinon, est-ce que la comparaison entre la prévalence de la pédocriminalité parmi les prêtres catholiques et celle dans la population masculine générale est publiée ? Et est-ce que le nombre de victimes de cette secte a été réévalué (en mars dernier, on parlait de « au moins 10 000 mineurs ») ?

      Et sinon sinon, comment on gère ça, dans le fan-club de « les racines chrétiennes de la France » ?

    • Ils cherchent encore à produire une évaluation du nombre de victimes, c’est très épineux pour pas dire n’importe quoi (comment rendre visible ce qui se situe sous le sommet de cet iceberg), et veulent préserver le crédit de leurs travaux
      Le journal veut sans doute dire que moins il ya de présence de l’église et de pratiquants, plus la proportion d’agresseurs est élevé. C’est pas l’honneur qui sauf, la bombe est trop dévastatrice, mais le raisonnement couramment appliqué à l’islam, plus c’est encore, lemieux ils sont formés, moins il y a de soucis. Une défense de l’institution appelée à se réformer (ha ah ah).

      À défaut d’un « examen de conscience » excédant la dimension individuelle auquel il est cantonné par le rite qui conduirait l’Église de France a décider son auto-dissolution, ce taff contribue à policer cette zone de non droit.

      Je sais pas quoi faire pour payer le loyer mais on dirait qu’un créneau s’ouvre pour vendre des prestations « foi et prédation » à une église qui se doit d’envisager son avenir au regard de ces pratiques massives. Après tout, ces crimes sont moins fréquents chez/parmi les croyants que parmi les pratiquants, voilà qui impose d’entreprendre une analyse institutionnelle. Et d’appeler la puissance publique à la rescousse pour fermer certains lieu de culte, de formation, de vie communautaire, à limage de ce que la gestion de l’islam nous a appris à faire.

      #Sauvé, telle est la promesse. Et ça turbine nucléaire.
      Certain que ça perturbe bien des réunions pâtisserie au sortir de la messe aujourd’hui : - )

    • Sur la dissolution ou l’auto-dissolution, les questions de responsabilité… je découvre un aspect intéressant dans les documents publiés sur le site de la Ciase :
      https://www.ciase.fr/wordpress/wp-content/uploads/Note-du-Pr.-Laurent-Aynes-sur-la-responsabilite-de-leveque-et.ou-de-lassociati

      Or l’Eglise catholique n’est pas une personne morale. Sans doute comporte-t-elle en son sein de nombreuses personnes morales : associations diocésaines, associations cultuelles, congrégations, associations déclarées ou simples, fondations... ; mais chacune de celles-ci a un objet propre et n’est pas l’Eglise. Si l’Eglise n’est pas une personne juridique, ce n’est pas qu’elle ait négligé de se constituer en une telle personne ; c’est que sa nature propre -assemblée du peuple de Dieu- l’empêche d’être une telle personne : elle n’est pas un groupement de personnes réunies volontairement par une adhésion qui en déterminerait les membres car elle est constituée de tous ceux qui simplement se reconnaissent d’Eglise ; elle inclut potentiellement tous les humains. Elle n’a pas d’intérêts collectifs, de volonté collective permettant la défense de ces intérêts ; elle n’a pas de but ni d’objet, mais constitue seulement un peuple.

      L’appartenance à ce peuple ne nécessite aucun acte et ne se manifeste pas nécessairement par un signe ; elle est dénuée de tout effet juridique, et n’a de conséquence que dans l’ordre personnel et spirituel. Parler de « responsabilité de l’Eglise » -dont sont au demeurant membres les auteurs des crimes aussi bien que les victimes et un grand nombre d’innocents- n’a pas de sens juridique. De même que l’affirmation selon laquelle les prêtres agiraient « pour le compte de l’Eglise » ou se verraient confier par l’Eglise « la mission de prendre soin de ses fidèles », comme si l’Eglise était un organisme doté de préposés affectés au service de ses usagers, est une facilité langagière dénuée de toute signification juridique, qui masque à peine une méconnaissance de la nature de l’Eglise.

      De même, les diocèses, qui sont une Eglise particulière, ne sont pas des personnes juridiques. Certes, les associations diocésaines le sont, mais leur personnalité est limitée par leur objet : non pas exercer le culte catholique mais subvenir aux frais et à l’entretien du culte catholique sous l’autorité de l’évêque, en communion avec le Saint-Siège et conformément à la constitution de l’Eglise catholique (statuts-type approuvés par l’autorité civile).

      De même encore, les paroisses ne sont pas des personnes juridiques.

    • Trouvé un article qui avance un nombre de victimes bien supérieur au rapport de l’année dernière : Pédocriminalité dans l’Eglise : plus de 100.000 mineurs concernés selon le rapport Sauvé
      https://www.europe1.fr/societe/pedocriminalite-dans-leglise-plus-de-100000-mineurs-concernes-selon-le-rappo

      Selon plusieurs sources au sein du gouvernement et de la commission, le nombre de victimes serait largement au-dessus de 100.000. C’est au moins dix fois plus que le chiffre évoqué dans le dernier rapport d’Etat de Jean-Marc Sauvé au printemps 2020. Ce dernier rapport avançait le chiffre de 10.000 victimes. Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France a déjà parlé d’un phénomène « insoupçonné dans son ampleur » qui allait forcer l’Eglise à réagir.

      Si c’est confirmé, ça ferait 100 000 victimes pour 3 000 pédocriminels, c’est-à-dire une moyenne de 33 victimes par pédophile. Ce qui ne serait possible qu’avec une impunité quasi totale des auteurs.

    • Oui, c’est la reprise du nom de cette commission, crée par les évêques français.
      https://www.ciase.fr/mission-de-la-commission
      Pour cette opération transparence, l’église a dégoté un saint. La bio wikipedia de Sauvé propose une (discrète ?) hagiographie d’un grand serviteur de l’État (comme on dit), mentionnant qu’il dit avoir voulu abolir la peine de mort à 12 ans, et que novice chez les Jésuites il " a pu éprouver des « expériences uniques que peu de personnes de [son] milieu professionnel ont pu faire : s’occuper d’autistes pendant plusieurs mois, vivre avec une famille de gitans, être employé de libre-service »" avant de quitter le noviciat. Tardivement au PS (au "début des années 80"...), il est dans le staff du Badinter des débuts de l’alternance, puis sera secrétaire général du gouvernement sous quatre 1ers ministres de droite. Expérience catholique, passage par la gauche, carrière peu perturbée par les changements de majorité politique, si ce n’est une convocation par Sarkozy après l’annulation de l’élection de Corbeil Essone en 2008.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Sauvé

  • « Il avait noté sa méthode dans un cahier » : les témoignages glaçants de victimes d’une organisation pédocriminelle Midi Libre
    https://www.midilibre.fr/2021/10/02/il-avait-note-sa-methode-dans-un-cahier-les-temoignages-glacants-de-victim

    Après 50 années de silence, ils se retrouvent enfin et parlent pour extérioriser leur traumatisme. Des dizaines de victimes d’abus sexuels lors de leur enfance au Petit-Séminaire de Chavagnes-en-Paillers (Vendée) se sont constituées en collectif, afin de dénoncer tout un système pédocriminel qui a sévi pendant de nombreuses années, en toute impunité. 


    Le confessionnal faisait partie des lieux où des prédations ont été commises. Midi Libre - EVA TISSOT

    Il aura fallu le témoignage de Jean-Pierre Sautreau dans son livre « Une croix sur l’enfance », publié en 2018, pour que les langues se délient. Depuis ce premier récit édifiant, relatant les faits et gestes d’une partie des membres de l’Eglise de Vendée, particulièrement dans le Petit-Séminaire de Chavagnes-en-Paillers, les victimes affluent par dizaines. À tel point qu’elles ont décidé, comme le relate France 3 https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/vendee/herbiers/vendee-a-chavagnes-en-paillers-la-pedocriminalite-en-sy , de se constituer en collectif.

    « Les chouchous caressés au fond de la classe »
    Dans ce collectif, on retrouve Jean-René, 61 ans. Il explique à nos confrères que l’ambiance était « bizarre » lorsqu’il est entré en 6e2 :
    le prof d’anglais et ses « chouchous » qu’il caressait au fond de la classe en nous interdisant de nous retourner", ou ces "professeurs qui venaient vérifier que l’eau était assez chaude, au moment des douches

    Il poursuit en précisant que pour sa part, il a été agressé dans un confessionnal par un monseigneur : « Il m’a demandé si j’avais des pensées impures. J’avais 10 ans, je ne savais pas ce que c’était une pensée impure. J’avais vu une femme nue, et à ce moment-là, il déboutonne ma culotte courte et il glisse sa main dans mon slip et pendant toute la confession, il a joué avec mes organes génitaux. J’étais pétrifié. J’ai bien senti qu’il cherchait à me faire avoir une érection, à 10 ans, ce n’est pas toujours possible. »

    Une méthode de prédation mise à l’écrit
    Pire. Jean-René assure que ce « manipulateur de génie » avait noté une méthode dans un cahier pour abuser des enfants dont il avait la charge. Il ajoute : 
    Une méthode qu’il a appliquée, dont d’autres prédateurs de Chavagnes se servaient pour abuser des enfants aussi

    Un véritable système de prédation était donc à l’œuvre, et ce dernier était semble-t-il couvert par l’Eglise. « Quand un prêtre était trop sulfureux dans un endroit, au séminaire ou en paroisse, l’évêque le changeait de place », précise Jean-René. 

    Plus de 60 victimes officiellement recensées
    Une autre victime explique avoir été agressée pour la première fois alors qu’elle avait 9 ans, et ne pas avoir été cru par ses parents, qui le traitaient d’affabulateur : « Ce qui a été compliqué c’est ça, de vivre toute l’enfance en étant traité de menteur ».

    Pour la première fois en mars dernier, l’évêché de Vendée a fait acte de repentance, et une plaque en mémoire des victimes a été installée dans la cathédrale de Luçon. Pas sûr que cela suffise à soigner les traumatismes des 65 victimes déjà officiellement recensées par le diocèse de Luçon entre les années 50 et les années 70, pour au moins 45 agresseurs (32 pour le seul Petit-Séminaire). 

    Un chiffre largement sous-estimé selon Jean-René. Ce dernier, se basant sur les témoignages recueillis par le Collectif85, évoque "plusieurs centaines, peut être plusieurs milliers" d’enfants abusés sur deux décennies. La commission Sauvé doit sortir un rapport accablant mardi prochain, selon lequel "un tiers de l’équipe enseignante a été accusé" de prédation sexuelle. 

    #pédophilie #Enfants #culture_du_viol #viol #catholicisme #enfants #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #pedocriminalité #impunité #religion #église #Vendée #Petit-Séminaire #Séminaire #prédateurs #prédation #commission_Sauvé #enseignement

    • Le rapport donnera un état des lieux quantitatif du phénomène, et notamment du nombre de victimes. Il comparera la prévalence des violences sexuelles dans l’Eglise à celle identifiée dans d’autres institutions (associations sportives, école...) et dans le cercle familial.

      La commission évaluera également les « mécanismes, notamment institutionnels et culturels » qui ont pu favoriser la pédocriminalité et listera 45 propositions.

    • France : depuis 1950, il y a eu entre 2.900 et 3.200 pédocriminels au sein de l’Église catholique
      https://www.rtbf.be/info/societe/detail_france-depuis-1950-il-y-a-eu-entre-2-900-et-3-200-pedocriminels-au-sein-

      Il y a eu « entre 2.900 et 3.200 pédocriminels », hommes - prêtres ou religieux - au sein de l’Église catholique en France depuis 1950, a déclaré à l’AFP Jean-Marc Sauvé, le président de la Commission qui enquête sur la pédocriminalité dans l’Église en France.

      « Il s’agit d’une estimation minimale », fondée sur le recensement et le dépouillement des archives (Église, justice, police judiciaire et presse) et sur les témoignages reçus par cette instance, a-t-il ajouté. C’est un chiffre à rapporter à une population générale de 115.000 prêtres ou religieux au total sur cette période de 70 ans.

      Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) rend mardi les conclusions, dans un rapport, qui annexes comprises, montera finalement à « 2.500 pages », a-t-il précisé.

      Le rapport donnera un état des lieux quantitatif du phénomène, et notamment du nombre de victimes. Il comparera la prévalence des violences sexuelles dans l’Eglise à celle identifiée dans d’autres institutions (associations sportives, école...) et dans le cercle familial.

      La commission évaluera également les « mécanismes, notamment institutionnels et culturels » qui ont pu favoriser la pédocriminalité et listera 45 propositions.
       

    • Comment se fait il qu’une telle organisation criminelle n’ait pas été interdite ?

      Et l’on croise toujours des membres de cette mafia sexuelle, entourés d’enfants dans les processions, à la sortie des églises . . . .

  • La diversité dans la variété
    https://laviedesidees.fr/Lebrun-Dalida-mythe-et-memoire.html

    Dénigrée ou adulée, Dalida a revêtu de multiples #identités : l’exotisme, la culture franco-américaine, la musique disco, soulignant les nombreux points d’achoppement qui traversent la culture française — le statut des femmes, des étrangers, des minorités sexuelles.

    #Arts #sub-culture #culture_populaire
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210929_dalida.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210929_dalida.pdf

  • Violences sexuelles et sexistes : les enquêtes se multiplient dans l’#enseignement_supérieur, sommé d’agir

    En publiant un vade-mecum pour les #enquêtes_administratives, l’#inspection_générale_de_l’éducation, du sport et de la recherche veut inciter les établissements à mettre un coup d’arrêt aux violences sexuelles et sexistes, objet de multiples saisines depuis plusieurs mois.

    C’est le tournant #metoo de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (#IGÉSR) : en partageant, comme un modèle, lundi 27 septembre, un #guide très détaillé sur l’art et la manière dont ils conduisent une enquête administrative susceptible de suites disciplinaires, les inspecteurs généraux veulent appeler à leurs responsabilités les chefs d’établissement de l’enseignement supérieur sur des questions longtemps considérées comme mineures ou extérieures à la vie d’un campus.

    En 2020-21, l’enseignement supérieur a représenté 50 % des activités de contrôle de l’IGÉSR, avec vingt et une enquêtes administratives sur quarante-quatre. En septembre 2021, l’inspection a été saisie de trois nouvelles missions qui s’ajoutent aux cinquante encore en cours. Parmi elles, une majorité est liée aux #violences_sexuelles_et_sexistes (#VSS), au #harcèlement_moral ou à des #agressions lors de week-ends d’intégration. Viennent ensuite le « #management_brutal et inapproprié » ou encore la carence de dirigeants qui auraient pu faire cesser un scandale, comme celui du #Centre_du_don_des_corps de l’#université_Paris-Descartes, où l’ancien président #Frédéric_Dardel a finalement été mis en examen en juin.

    A l’échelle des #universités et #grandes_écoles, les #enquêtes_administratives menées en interne par l’administration de l’établissement – sans recourir à l’IGÉSR – sont un phénomène nouveau. « Il y a quelques années, nous n’en faisions quasiment pas et, aujourd’hui, certains établissements en sont à quatre par an », illustre Delphine Gassiot-Casalas, secrétaire générale de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux et présidente du réseau national des services des affaires juridiques, JuriSup, qui a publié, en juillet, un guide sur les #procédures_disciplinaires.

    Effet cathartique

    L’année 2021 a eu un effet cathartique dans la communauté universitaire et les grandes écoles. Les premiers à en faire les frais sont les #instituts_d’études_politiques (#IEP).

    Accusés d’#immobilisme voire de #complicité avec la « #culture_du_viol », ils ont été submergés en février par une déferlante de #témoignages d’étudiantes, sous le hashtag #sciencesporcs, rapportant avoir été violées ou agressées par des étudiants ou des personnels, sans qu’aucune sanction ait été prononcée. Aussitôt, Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, avait diligenté une mission d’inspection, chargée de faire le tour des dix IEP et des sept campus de l’IEP de Paris.

    Remises fin juillet, les #préconisations de l’inspection invitent à dépasser la simple prise de conscience pour professionnaliser les missions de #veille et de #recueil_de_la_parole.

    Un #plan_national de lutte contre les violences sexuelles et sexistes doit être annoncé fin septembre ou début octobre par Frédérique Vidal ; il sera doté de #formations qui auront « vocation à être renforcées et pérennisées à partir de 2022 », assure le ministère. « Renforcer les cellules de veille et d’écoute est important, prévient Delphine Gassiot-Casalas. Mais il faut aussi recruter au sein des #services_juridiques, car ce sont eux qui gèrent les procédures, et nous croulons sous les affaires. »

    Qu’elle soit commise dans les locaux ou à l’extérieur, toute #agression doit faire l’objet d’un #signalement. « Au domicile d’un étudiant, il s’agit de la même communauté qui se regroupe, et le comportement déviant d’un des membres va nécessairement rejaillir sur le fonctionnement de l’établissement », appuie la présidente de JuriSup. Avec des répercussions immédiates en termes d’#image, de #réputation mais aussi d’#atteinte_à_la_santé et à la scolarité de la victime.

    « Un souci de #transparence »

    Trop longtemps tolérées, « les violences sexuelles et sexistes ne doivent plus du tout avoir cours et donc ne jamais être mises sous le tapis », affirme Caroline Pascal, chef de l’IGÉSR.

    Très régulièrement, lors de leurs missions, les inspecteurs généraux font face à des enseignants ou des responsables hiérarchiques qui ont « des habitudes de tutoiement, de bises, de contacts tactiles appuyés, qu’ils perçoivent comme des attributs de leurs fonctions, relate Patrick Allal, responsable du pôle affaires juridiques et contrôle à l’IGÉSR. Ils n’ont pas compris que le temps est révolu où l’on pouvait arriver le matin et hurler sur quelqu’un ou ne pas réagir au fait qu’un directeur de thèse impose des relations intimes à ses doctorantes ».

    A travers son #vade-mecum des enquêtes administratives, l’IGÉSR situe son action sur le volet de la #procédure. « C’est la première fois qu’une inspection générale rend publique la façon dont elle travaille, souligne Patrick Allal. Nous revendiquons un souci de transparence visant aussi à faire taire les critiques qui régulièrement entourent nos travaux : #opacité, absence de contradiction, enquêtes réalisées à charge, instrumentalisation par les ministres, etc. »

    En 2021, trois rapports ont été contestés par des personnes incriminées lors d’une enquête, soit à l’occasion de la procédure disciplinaire engagée conformément aux préconisations de la mission devant le juge administratif, soit lors des poursuites pénales faisant suite au signalement au parquet par l’inspection générale.

    « Fonctions nouvelles et chronophages »

    Le document de 65 pages détaille le déroulement d’une enquête étape par étape, de la préparation de la mission au recueil des pièces en passant par l’attitude durant l’audition des témoins et la procédure contradictoire préalable à la rédaction du rapport définitif.

    « #metoo a fait émerger une charge de travail nouvelle pour nous, sur un sujet qui était d’ordre individuel et qui devient collectif », analyse Caroline Pascal. « On s’interroge désormais sur l’amplitude de systèmes qui ont pu laisser prospérer des situations de harcèlement moral ou des violences sexuelles et sexistes, faute de réaction et de formation, avec à la clé un possible signalement au parquet », en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, qui prévoit que tout fonctionnaire qui acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République.

    En attendant que se professionnalisent réellement les missions exercées par les cellules de veille et d’écoute au sein des universités et des grandes écoles, l’IGÉSR restera le principal recours. « Ce sont des fonctions nouvelles et chronophages pour lesquelles les établissements ne sont pas forcément très armés, même si l’on constate souvent le souci de bien faire », observe Patrick Allal. En témoigne cette mission d’inspection à l’encontre d’un professeur d’université qui vient tout juste de démarrer au sujet d’une suspicion d’agression sexuelle. L’enquête menée en interne est restée vaine : aucun témoin n’a osé s’exprimer, par manque de #confiance dans l’administration de l’établissement.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/27/violences-sexuelles-et-sexistes-les-enquetes-se-multiplient-dans-l-enseignem
    #sexisme #violences_sexuelles #violences_sexistes #ESR #France

    ping @_kg_

    –—

    ajouté à la métaliste sur le harcèlement sexuel dans les universités :
    https://seenthis.net/messages/863594
    Et plus précisément sur la France :
    https://seenthis.net/messages/863594#message863596

  • Quelques twitts à propos de la #zemmouroïd

    Le racisme obsessionnel de Zemmour est l’expression d’une stratégie de survie classique de l’immigré, qui, ne supportant pas sa position minoritaire, cherche par suradhésion une place au sein du système qui a vocation à le discriminer. (1/12)

    Il est le reflet du racisme endémique au sein des classes élitaires, qui requièrent des gages à tout membre d’une minorité avant de lui offrir une place et l’intégrer.
    Il en devient ainsi l’idiot utile. Mais plus grave encore : un traître et l’incarnation de la lâcheté. (2/12)

    Cette position inassumable, extrêmement violente, est ce qui explique son obsession contre ce qu’il prétend être la lâcheté des « progressistes », sans qui il aurait été soit exterminé, soit systématiquement discriminé : il les hait de ce qu’il sait leur devoir. (3/12)

    Elle rencontre un écho important au sein de la société pour une simple raison : nous sommes des millions à accumuler des frustrations du fait de nos compromissions avec un système dont on sait qu’il nous a détruit intérieurement, et saccagé nos semblables qui y ont résisté. (4/12)

    Elle explique pourquoi il est par tant d’autres considéré comme un guignol, un bateleur : on ne voit en lui que l’archétype du soumis. Que toute une partie de l’extrême droite antisémite, dont Soral, se régale de lui, dit tout au sujet du chemin qu’il a pris. (5/12)

    Là où la gauche commet une erreur fondamentale, c’est en ne comprenant pas que ces turpitudes et cette violence l’ont poussé à construire une puissante pensée pour sublimer la violence et le dégoût qu’autrement, de lui-même, il ressentirait. (6/12).

    Zemmour est beaucoup plus puissant et armé intellectuellement qu’un quelconque des hérauts du progressisme contemporain qui, depuis des années, ont cessé de penser la société. Au-delà de ses fixations identitaires, il touche un clef : l’idée de la France, et sa souveraineté (7/12)

    Comme tous les lâches, il évite le principal écueil, la véritable raison de l’effondrement de son pays : sa colonisation américaine et la destruction de ses traditions par un consumérisme, une financiarisation et un libre-échangisme forcenés.
    C’est cela qui nous a dévasté. (8/12)

    Pas les pauvres hères que nous n’aurons cessé d’exploiter et d’écraser, et qui ont été comme nous les victimes de la dévastation de nos sociétés.
    Mais il faudrait un courage immense pour l’énoncer. Et pour rompre avec un modèle économique qu’il n’aura jamais pensé. (9/12)

    Un courage immense pour dire le mépris que suscite une politique étrangère vassalisée, qui réduit le ministre des affaires étrangères au rôle de vulgaire marchand de canons, ne parlant que lorsqu’il s’agit de se plaindre ou de se féliciter de contrats d’armements. 10/12

    Un courage immense pour dire la vérité : sans rupture avec l’Union Européenne - que Zemmour veut préserver - il n’y aura jamais de sortie de cette vassalisation et de la perte de souveraineté qui nous a tous amenés à devenir les colonies d’un empire avarié. 11/12

    Un courage immense enfin, pour dire que ce sont bien eux, les Bolloré, Dassault & cie, qui ont détruit notre démocratie et produisent chaque année les flots de désespoir qui arrivent à nos pieds.
    Ceux là même qui ont fabriqué Zemmour et nous privent aujourd’hui de souveraineté.

    Juan Branco
    Source : https://threadreaderapp.com/user/anatolium
    https://twitter.com/anatolium/status/1439173526041333760?t=-LuAZEq6Npnr9VQCOElMzg&s=19
    https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/posts/10159469532766125

    #racisme #france #zemmour #extrême_droite #islamophobie #sexisme #histoire #femmes #médias #eric_zemmour #extrême-droite #culture_du_viol #xénophobie #metoo

    • Comme tous les lâches, il évite le principal écueil, la véritable raison de l’effondrement de son pays : sa colonisation américaine et la destruction de ses traditions par un consumérisme, une financiarisation et un libre-échangisme forcenés.
      Un courage immense pour dire la vérité : sans rupture avec l’Union Européenne - que Zemmour veut préserver - il n’y aura jamais de sortie de cette vassalisation et de la perte de souveraineté qui nous a tous amenés à devenir les colonies d’un empire avarié.
      C’est totalement faux sur ces points. Zemmour en parle largement. Il s’est même payé en direct la folledinge de l’IFRAP, Verdier-Molinié et l’a écrasée.

  • « J’ai fini par céder » : on a tous une histoire de violence sexuelle
    https://www.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20171012.OBS5907/j-ai-fini-par-ceder-on-a-tous-une-histoire-de-violence-sexuelle.html

    « J’ai fini par céder » : on a tous une histoire de violence sexuelle
    Qui n’a pas une histoire de relation sexuelle qu’elle ou il aurait préféré éviter ? Attaquons-nous ensemble au concept de zone grise (qui nous pose problème).

    Ce mardi 6 mars est diffusé à 22h55 sur France 2 un excellent documentaire sur le consentement sexuel. Face caméra, intelligentes, belles, drôles et puissantes, des femmes racontent comment elles ont « cédé » à des rapports sexuels qu’elles ne désiraient pas.

    Les blessures que cela a laissées. On en pleure et on s’étonne de rire parfois aussi. A l’origine de ce documentaire Dephine Dhilly et Blandine Grosjean (ex-rédactrice en chef de Rue89).

    « Sexe sans consentement » : « Célia parle des mille voix qui résonnaient dans sa tête »
    Blandine a signé un texte dans Le Monde pour raconter son cheminement sur le controversé concept de la « zone grise ». Elle fait notamment référence à cet article donnant la parole à des jeunes femmes qui n’avaient pas consenti.

    Si ce documentaire est essentiel, c’est qu’il pousse à une prise de conscience majeure, pour les femmes comme pour les hommes. La seule critique qu’on puisse lui faire est d’avoir offert aux femmes un confort pour témoigner auquel les hommes interviewés n’ont pas eu le droit. Si les femmes racontent leurs histoires de leur canapés, chez elle ou dans leur salon, les hommes sont cueillis dans des festivals, ivres parfois. Dommage...

    Nous profitons de cette actualité pour vous proposer de relire cet article, publié en octobre dernier, dans lequel nous nous attaquons au concept controversé de « zone grise ».

    Il y a une histoire que Charlotte (un pseudo), une étudiante de 25 ans, raconte souvent à ses copines sur le ton de la blague.

    Ça s’est passé lors de son échange universitaire en Argentine, en soirée. Elle avait 20 ans alors, elle aimait faire la fête, et elle était à ce moment-là « vraiment ivre ». Un jeune homme l’a attrapée, emmenée jusqu’au balcon, lui a baissé le T-shirt et le soutien-gorge et s’est mis à lui lécher la poitrine.
    ""Je ne bougeais pas, j’étais plutôt inconsciente. J’ai vomi juste après.""

    Mais ça n’en est pas resté là :
    ""Il était toujours là, m’a embrassée et m’a traînée dans ma chambre. Un autre garçon me plaisait à l’époque, j’ai dit que je ne voulais pas.

    Je me souviens clairement d’avoir agrippé l’encadrure de la porte de la chambre pour ne pas qu’il m’y entraîne. Ma coloc française qui était là était bourrée aussi et aux prises avec un autre gars très ivre.

    Mon Argentin m’a dit que tout le monde était adulte ici et qu’il fallait laisser les choses se faire. J’ai abandonné la lutte.""

    Comme « ça n’était pas mauvais, physiquement parlant », c’est devenu une « anecdote » avec un fort arrière-goût de malaise. « Ce truc-là », que Charlotte range dans les « expériences sexuelles foireuses », lui est arrivé plusieurs fois.
    « Enormes malentendus »

    Pour elle, ce ne sont pas des viols, « plutôt des énormes malentendus » avec « des gens qui n’étaient pas violents, plutôt très axés sur eux et qui ne se posaient pas la question de mon consentement ».

    Charlotte a toujours raconté ces histoires en rigolant et avec une bonne dose de culpabilité. « Ils devaient se dire ’tant qu’elle est là dans mon lit c’est open bar’, et je n’ai pas bataillé beaucoup pour les convaincre de l’inverse. Parce que je me disais ’ça va être chiant, il va gueuler’, etc. »

    Ce que raconte Charlotte n’est pas anecdotique. Demandez autour de vous : qui n’a pas vécu une histoire similaire ?

    Nous en avons fait l’expérience en lançant un appel à témoignages sur la « zone grise du consentement ».

    Disons-le tout de suite. Ce terme nous pose un problème, car il sous-entend que le consentement est quelque chose de compliqué, alors que quand ce n’est pas oui, c’est non.

    On a utilisé ce terme parce que si on avait sollicité des témoignages de viols, tous ces cas considérés comme limites, flous, auraient été passés sous silence. Plus de 200 histoires nous sont parvenues, écrites dans une écrasante majorité par des femmes, dans des relations hétéros.

    C’est beaucoup (et beaucoup trop pour être lu d’une traite sans se donner mal à la tête et au bide) et cela nous fait dire que c’est une expérience aussi répandue que le harcèlement de rue.
    Méconnaissance du viol

    En parcourant les témoignages, on constate qu’on entre, à votre sens, dans la « zone grise » quand il y a un ensemble de « circonstances atténuantes » à l’agression sexuelle ou au viol – ce qui, dit comme ça, est problématique.

    La plupart des personnes qui témoignent n’utilisent pas le mot « viol » pour qualifier ces expériences-là.

    Elles disent « ce n’était pas vraiment un viol », « j’ai fini par céder », « je l’avais cherché », « il fallait y passer », « je l’ai fait par devoir conjugal », « par conformisme je suis allée jusqu’au bout » ou « pour lui faire plaisir »...

    Certains parmi vous, et c’est assez parlant, l’ont appelé « viol consenti ».

    « Cette histoire de zone grise, c’est très dangereux », nous a reproché une lectrice en colère. « A partir du moment ou ce n’est pas un oui clair, c’est non. Vous êtes dégueulasses et répugnants de parler de zone grise, ou de ’consentement flou’. »

    Parce qu’un viol est un acte sexuel non consenti, de très nombreux témoignages reçus pourraient être considérés comme tels au regard de la loi.

    On ne le dit peut-être pas assez : un viol n’est pas qu’un acte sexuel imposé face auquel la victime a crié « non ». Il peut y avoir viol sans manifestation explicite d’un refus, parce que la victime est paralysée par ce qui lui arrive, inconsciente ou pas en état de donner un consentement éclairé (droguée, alcoolisée...). Ce qui compte pour la justice est le consentement au moment des faits (et pas deux heures avant).

    Un viol n’est pas non plus ce qu’en dit l’imaginaire collectif (une ruelle sombre ou un parking souterrain, par un inconnu menaçant d’un couteau). 83% des femmes victimes de viol ou de tentative de viol connaissent leur agresseur.

    La zone grise, en creux, nous amène à la méconnaissance qui entoure la définition du viol et de sa représentation.
    Culture du viol

    Comme le dit la lectrice en colère, le consentement est clair et franc ou il n’est pas. Parce qu’elle établit une hiérarchisation, la zone grise peut être dangereuse car elle est une façon de se dédouaner pour les agresseurs.

    Jean-Raphaël Bourge, chercheur à Paris-VIII qui travaille sur le consentement sexuel, parle d’une « zone de refuge pour les violeurs, qui s’abritent derrière une ambiguïté ».

    Lana le dit autrement, à propos de son violeur auquel elle a dit non, « à demi-consciente », car ivre :
    ""Il devait être dans une zone grise, perdu entre sa stupidité et son érection ? Je lui ai clairement dit le lendemain que c’était un viol.""

    Pour Jean-Raphaël Bourge, la véritable « zone grise », ce flou du consentement concerne des « cas très rares », « mais elle est considérablement étendue par ceux qui veulent empêcher les femmes de disposer de leur corps, et on la laisse exister en rendant par exemple très difficile le fait de porter plainte pour viol ».

    Car la « zone grise » profite à la « culture du viol », et la nourrit. « J’en ai tellement marre des zones grises », lâche la réalisatrice féministe Lena Dunham, dans un génial épisode de la saison 6 de « Girls », illustrant la culture du viol.

    Hannah, le personnage qu’elle incarne, est chez un auteur qu’elle admire, accusé par plusieurs femmes d’abus sexuels. Quand il lui propose de venir près d’elle sur le lit, après une longue discussion, il sort par surprise son sexe et lui colle sur la cuisse. Comme par automatisme, elle le prend un instant dans sa main, avant de s’exclamer, en se relevant :
    " « Oh my fucking god ! » "

    Lena Dunham montre dans cet épisode qu’il peut y avoir agression sexuelle sans contrainte physique, relatait « les Inrocks », et que « les femmes se sentent obligées de rendre la pareille en faveurs sexuelles lorsqu’un homme, considéré plus puissant ou important, passe du temps à s’intéresser à elles ».
    « Résister pour mieux céder »

    La « culture du viol », c’est l’ensemble des représentations genrées de la sexualité et de la séduction qui permettent et encouragent les violences sexuelles. Laura (un pseudo), 26 ans, pour qui la zone grise n’existe pas, raconte distinctement comment la « culture du viol » a pu influer sur sa sexualité :
    ""Inconsciemment, je fonctionnais de cette manière : si un homme manifeste du désir pour moi, c’est que je l’ai provoqué, que je dois en être flattée et saisir l’opportunité. J’ai donc couché avec plusieurs personnes dont je n’avais pas réellement envie, à cause de ça.""

    Pour illustrer la culture du viol, Jean-Raphaël Bourge parle des manuels d’éducation à la sexualité du XIXe siècle, où on conseillait aux femmes « de résister pour mieux céder ». Citons aussi le porno ou les scènes de film et de série où « la fille finit par céder sous les baisers de son agresseur… hum... séducteur ».

    Tant que cette représentation existera, les cas de zone grise aussi. Car finalement, le consentement des femmes, dont la notion n’a émergé que très récemment, est encore un « assentiment au désir des hommes », explique Jean-Raphaël Bourge.

    Pendant longtemps, les femmes n’avaient pas voix au chapitre et le viol conjugal était institutionnalisé – le fameux « devoir conjugal ».

    Jean-Raphaël Bourge développe : « Il y a eu une première vague de prise de conscience avec le débat pour la vraie reconnaissance du viol dans les années 1970, et la lutte pour le droit des femmes à disposer de leur corps. Avant ça, le viol était une atteinte à l’honneur ou à la famille, bref au ’possesseur’ de la femme, mais pas à la victime. »
    Culpabilité

    Plus récemment, un assaut contre la zone grise est parti des campus américains. Des universités ont réglementé les relations sexuelles dans leurs établissements, après plusieurs affaires de viols en soirée étudiante, en obligeant chaque partenaire à vérifier le consentement de l’autre, avant mais aussi après la relation. « Ça peut paraître jusqu’au-boutiste, mais ça a été radical », complète Jean-Raphaël Bourge.

    Ce questionnement est arrivé jusqu’en France via les militantes féministes. Les affaires médiatiques (les affaires DSK, Baupin ou plus récemment les révélations sur Harvey Weinstein) contribuent aussi à faire émerger la question du consentement dans l’espace public.

    On pourrait donc conclure que la zone grise est un mythe et s’arrêter là, mais il ressort autre chose des témoignages lus et entendus.

    La « zone grise » est décrite, parfois, comme un refuge. Comme Fanny, 25 ans, qui parle « d’un mécanisme de protection » :
    ""Je voulais me dire que j’étais consentante, parce que je sentais que les choses pouvaient déraper, que je pouvais être violée." "

    Entrer dans des histoires de « zone grise » – la police judiciaire utilise le néologisme « miol » – nous amène vite en eaux troubles. « C’est le moment où on est mentalement engagée et où on ne se sent pas ou plus en capacité ou légitimité de dire non », résume Fanny.

    Viol ou rapport sexuel consenti ? Dans le doute, la police dit « miol »
    "C’est le moment où on dit oui parce qu’on n’ose pas dire non, où un silence ou une absence de réponse est interprété comme un oui", explique Lorene Carlin, sage-femme, qui a participé à une campagne sur le consentement à l’université de Bordeaux.

    Lucie (un pseudo) nous parle dans le questionnaire d’"un moment de fragilité et d’incertitude où le corps, le cœur et la tête envoient des messages contradictoires et où on ne parvient pas à dire son désarroi et où l’autre ne l’entend pas".

    Dénominateur commun de toutes ces histoires : un sentiment de culpabilité, où la victime a l’impression d’avoir en quelque sorte autorisé l’agression. Et donc de s’être privée du droit de se plaindre. Une des victimes d’Harvey Weinstein, l’actrice Lucie Evans, qui a subi une fellation forcée, l’exprime ainsi : « Je ne voulais pas le frapper ou me battre avec lui », puis « c’est un mec costaud, il était plus fort que moi », et enfin :
    " « J’ai en quelque sorte abandonné. C’est la partie la plus horrible de ça, et c’est pour ça qu’il a été capable de faire ça aussi longtemps à de si nombreuses femmes ; on abandonne et on a l’impression que c’est de notre faute. »"
    « Ça arrive avec mon conjoint »

    De nombreux récits reçus se situent au début de la vie sexuelle, en phase d’apprentissage.

    Ça peut commencer au premier baiser, celui dont on n’avait pas très envie, mais qu’on a fini par accepter, sous la petite pression des copains et copines ("allez, allez !").

    C’est la première fois « forcée », par le partenaire ou la pression sociale ("il faut le faire"). « J’avais 14 ans. Mon petit copain de l’époque savait parfaitement que je ne me sentais pas prête, et pourtant j’ai ’accepté’ pour qu’il reste avec moi », a-t-on lu par exemple.
    ""Je ne sais pas encore bien si cette relation évoquée juste au-dessus est incluse dans la zone grise ou si c’est carrément du viol.""

    Il y a tous ces cas où on « cède » pour être tranquille. Comme Amélie (un pseudo), hébergée chez un de ses collègues, qui s’est fait réveiller par des attouchements :
    ""Je commence à sombrer dans le sommeil, je pense même rêver qu’on me caresse et je trouve ça agréable... jusqu’à ce que je prenne conscience qu’il s’agit bien de la réalité.

    Je le repousse mollement, je n’ai que des bonnes raisons pour ne pas coucher avec lui mais j’en ai physiquement envie. Je finis par lui enfiler une capote, histoire d’avoir la paix.""

    Plus tard, Amélie, 24 ans, s’est mise en couple avec cette « relation malsaine », mais a fini par le quitter.

    Il y a aussi les pratiques imposées pendant un acte consenti. Il y a un an, bien après l’Argentine, Charlotte a été « sodomisée par surprise » par un plan de soirée « somme toute assez gentil ».

    Enfin, et c’est édifiant à la lecture, une majorité des expériences relatées prennent place au sein du couple. C’est Roxane, 30 ans, qui raconte :
    «  »Ça peut arriver avec mon conjoint, neuf ans de vie commune. Certains soirs où t’as pas tant envie que ça. Je le fais quand même mais en plein acte je me rends compte que j’ai qu’une envie, lui planter mes ongles dans le dos. Ça paraît bête mais en fait je n’avais pas envie."
    "

    Elle ajoute (et cela peut choquer) : « Ce n’est pas si grave, l’amour reprend le dessus. »

    Ou Catherine (un pseudo), 49 ans, prof : « Cela m’est arrivé de le faire ’pour faire plaisir’ à mon ou ma partenaire avant mes 30 ans. Cela m’arrive encore parfois parce que je n’ai pas envie de parler de mon absence de désir et que l’accord des désirs ça peut être compliqué (en fonction de l’état physique ou psychologique). »

    Bref, c’est gris, c’est flou, alors on se tait.
    « C’était pas agréable »

    Mais la notion de « zone grise », dans certains cas, déclenche une prise de conscience ("Il s’est passé un truc pas net pour moi").

    Certains nous ont remerciés d’avoir mis un mot sur leurs expériences, qu’ils ne veulent pas qualifier de « viol » ou même d’agression sexuelle, mais dont ils ne savaient pas quoi faire. C’est le cas de Charlotte, mais aussi de Victor (ce n’est pas son vrai prénom), dans le social.

    Cet homme de 41 ans s’est forcé avec sa partenaire actuelle, un matin où il n’en avait pas envie, mais où elle lui a sauté dessus ("gentiment, et avec beaucoup de tendresse", précise-t-il).
    " « J’avais honte de ne pas avoir su dire non, et c’était pas agréable. » "

    Coincé dans « les images de la virilité », il a hésité à nous appeler, mais avant de raccrocher, il nous glisse : « Votre zone grise, là, ça m’a tout de suite flashé. C’est chouette. »

    « Définir les différences entre zone grise et viol, c’est accepter que j’ai pu être violée », dit au téléphone Odile (un pseudo), une assistante de gestion de 38 ans, qui fait référence à une « relation malsaine » avec un ex-compagnon.

    Pendant ces moments, son corps tout entier exprimait son non-consentement. Il était rigide, sans élan, dans « une position d’acceptation mutique ». « N’importe quelle personne bien intentionnée devinerait facilement que je n’en avais pas envie. Il ne s’en souciait pas. »
    Banalité du mal

    « Cette notion de zone grise permet d’ouvrir la discussion et peut donc permettre de réaliser, de retravailler certaines situations pas/peu claires », résume Lorene Carlin, sage-femme à l’université de Bordeaux.
    «  »’J’ai été violée’ est une annonce qui peut être lourde de conséquence et stigmatisante.""

    Ça permet déjà d’en parler, comme un « marchepied ».

    Ella, 20 ans, le dit : « Pendant longtemps, c’était trop dur pour moi d’admettre que j’avais été violée et on ne pense pas à ce mot-là quand on a 15 ans. »

    Son premier petit copain la pressait de coucher pour la première fois. On le fait ? « Je lui avais répondu ’je ne sais pas’, il a insisté plusieurs fois, je l’ai laissé faire, paralysée. » La jeune femme a gardé peu de souvenirs du moment. « Je me suis sentie déchirée, c’était horrible. »

    A l’inverse, s’avouer à soi-même qu’on est un agresseur peut être très compliqué. Nicolas (un pseudo), 28 ans, cadre sup’, se souvient d’avoir lourdement insisté en lendemain de soirée, auprès de la fille avec qui il sortait.

    « J’estime avoir été dans cette zone grise, voire même plus car ne me suis pas posé la question de son consentement à ce moment-là », admet-il. « C’était purement égoïste, centré sur mon plaisir. »

    Plus tard, c’est en lisant un article sur la « zone grise » qu’il a identifié ce qu’il s’est passé. Récemment, Nicolas a envoyé à cette fille un mail d’excuses (resté sans réponse).

    Imaginer que le violeur est toujours un monstre pervers nous fait passer à côté de la banalité de la violence (Hannah Arendt disait « la banalité du mal »), de cette fameuse « zone grise ». Où il n’y a pas les méchants d’un côté, les gentils de l’autre.

    « Un acte de pénétration non consenti est un viol. Et ça peut arriver de façon involontaire de la part des différents individus au sein d’une relation. Il n’y a pas forcement volonté de malveillance », rappelle Lorene Carlin.
    Et la relation à soi

    Bref, pour faire reculer la zone grise, il faut que tous soient sensibilisés et éduqués au consentement.

    « Dans ma famille ou à l’école, personne ne m’a dit que si je disais oui pour un baiser ou un flirt en soirée je n’étais pas obligée d’aller jusqu’au bout et que ça ne faisait pas de moi une allumeuse », explique Fanny.

    Ella non plus ne se souvient pas avoir entendu ce mot à l’école. Pendant les cours d’éducation sexuelle, il était surtout question de « techniques » et d’apprentissage de la contraception.
    ""Il faudrait dans les cours d’éducation à la sexualité parler encore plus de consentement, de la relation à soi, à l’autre et du respect de tout ça", abonde Lorene Carlin. "

    Le consentement sexuel peut être simplement expliqué avec une tasse de thé, comme dans ce fantastique petit spot anglais. Est-ce qu’il viendrait à l’idée de forcer quelqu’un à en boire ?

    Le consentement peut être retiré à tout moment : on peut vouloir boire du thé mais changer d’avis ; on peut même proposer à l’autre de partager une tasse et pendant que l’eau bout, ne plus en vouloir. On peut accepter la tasse mais refuser le gâteau proposé avec. Cela va de soi : quelqu’un d’endormi ou d’inconscient n’a pas envie de thé. Consentir, c’est faire un choix libre et éclairé. Et « céder n’est pas consentir ».

    La plupart du temps, on apprend sur le tas, et à coups d’expériences douloureuses, à dire « non ». Fanny raconte qu’elle « date » beaucoup via des applications, et que ça lui permet de « s’entraîner » :
    ""Je m’affirme, je pose mes limites, c’est un apprentissage." "
    D’autres femmes sur l’épaule

    L’histoire d’une autre Fanny, 26 ans, surveillante, est parlante. Pendant ses années lycée, elle avait « une petite attirance » pour un garçon. Quand elle s’est retrouvée dans sa chambre, elle « ne savait plus » si elle avait vraiment envie de coucher avec lui.

    Si une copine l’avait appelée à ce moment, elle aurait eu une excuse pour partir, et s’il lui avait posé la question, elle aurait peut-être dit « non ». Mais elle s’est « mis la pression » pour « aller jusqu’au bout ». Le soir, elle a pleuré dans son lit :
    ""Je me sentais sale et je me demandais pourquoi je m’étais rabaissée à coucher avec ce type." "

    Pour la jeune femme, le féminisme, découvert plus tard, a été un déclic. Elle rit : elle a l’impression aujourd’hui d’avoir toujours une bande de meufs derrière son épaule qui l’avisent « ce n’est pas normal, ça ».

    Parce qu’elles sont là, Fanny ne se sent pas seule au moment de donner ou pas son consentement. Cet été, elle a d’ailleurs dit « non » (et ça s’est très bien passé). « Dire non, c’est faire confiance à l’autre. C’est aussi faire preuve de sincérité que de dire ’là je ne le sens pas, je n’ai plus envie »", ajoute-t-elle.
    Qui ne dit mot ne consent pas

    Mais c’est aussi OK de ne pas en être toujours capable. Et surtout, il ne s’agit pas seulement de savoir dire, mais avant tout d’entendre et de se soucier du consentement de l’autre.

    « Il y a du langage non verbal. Si je fais la gueule quand tu me souris dans la rue, ça veut dire que je ne veux pas que tu viennes me parler par exemple. Dans la sexualité, c’est la même chose », explique Jean-Raphaël Bourge. Qui ne dit mot ne consent pas par principe, contrairement à ce que dit le proverbe.

    En couple, on peut utiliser des codes qu’on a établis ensemble. Pour le reste, la première des choses est de parler, communiquer. « Avant de partir dans l’espace, on discute, on réfléchit », sourit Lorene Carlin, pour qui c’est faux de dire que discuter casse tout.
    " « Echanger, ça peut être romantique, doux, subtil, voire érotique. » "

    Au moindre doute sur les envies de l’autre, c’est pas compliqué : il faut poser la question.
    –—
    #viol #culture_du_viol

    • Une enquête pour traite des êtres humains expose les pratiques de l’industrie du porno

      Deux producteurs français, et deux collaborateurs, ont été mis en examen pour « viols », « proxénétisme aggravé » et « traite d’êtres humains aggravée ». Dans leur ombre, les leaders du secteur : Dorcel et Jacquie & Michel. Mediapart révèle le contenu des réquisitions du parquet.

      Il s’est choisi un pseudonyme féminin passe-partout. Sa photo de profil est tout aussi sobre. Une jeune femme brune aux traits fins et légèrement maquillée, vêtue d’un manteau noir, dans l’habitacle d’une voiture. Le cliché est sans artifices, presque intime. En réalité, ce compte Facebook est utilisé par J. D., 39 ans, marié et père de deux enfants. Durant sa garde à vue, il a reconnu s’en servir pour engager la conversation avec des jeunes femmes. Son but : les convaincre de se prostituer, puis de tourner des films porno avec le producteur Pascal O., connu sous le surnom de « Pascal OP ».

      Depuis samedi 17 octobre, les deux hommes sont en détention provisoire, accusés notamment de « viols », « proxénétisme aggravé » et « traite d’êtres humains aggravée ». Deux autres personnes, le producteur porno Mathieu L., dit « Mat Hadix », ainsi que N. T. T., un assistant de Pascal O., ont également été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, pour les mêmes chefs d’accusation. Tous bénéficient de la présomption d’innocence et, pour la plupart, nient les faits qui leur sont reprochés.
      Mathieu L. et Pascal O. © Capture d’écran, compte Instagram

      Dans ses réquisitions, consultées par Mediapart, le parquet de Paris décrit les méthodes de ce qu’il présente comme un petit groupe informel, impliqué à divers degrés dans la production de films porno, et gravitant autour de Pascal OP. Les accusations sont graves : viols répétés ; actrices alcoolisées ou droguées, parfois à leur insu ; mensonges et intimidations pour les inciter à tourner ; présentation de faux tests VIH ; racket quand elles souhaitent faire retirer les vidéos… Elles reposent sur les plaintes de cinq femmes, déposées entre 2016 et 2020, dont quatre impliquent directement les producteurs.

      À chaque fois, le même profil de plaignantes. Des femmes, nées dans les années 1990, avec des parcours de vie abîmés ou une vulnérabilité à un moment de leur existence. Et toujours le même système pour les inciter à faire du porno, comme J. D. l’a reconnu dans son interrogatoire de première comparution, en marge de sa garde à vue du 13 octobre 2020.

      Derrière son écran d’ordinateur, caché sous son pseudonyme, il raconte prendre contact avec elles sur les réseaux sociaux, en les complimentant sur leurs photos de profil. La prétendue jeune femme s’épanche sur de supposés problèmes familiaux ou financiers afin de gagner leur confiance. La relation d’amitié dure plusieurs mois, jusqu’à ce que l’appât virtuel confesse se prostituer occasionnellement et propose de les mettre, elles aussi, en relation avec des clients. Ses interlocutrices déclinent toutes, puis cèdent devant son insistance et les sommes proposées, entre 1 500 et 3 000 euros pour une soirée.

      Lorsqu’elles se présentent au lieu de rendez-vous, un hôtel de l’est de la France, payé par leurs soins, J. D. les retrouve, avec un autre pseudonyme, et se présente comme leur client. À l’une d’elles, il aurait imposé un rapport « marqué par la violence », ayant laissé la plaignante prostrée dans la chambre, selon les réquisitions du parquet. À son départ, il indique à ses proies qu’un coursier va arriver dans quelques minutes pour leur remettre une enveloppe avec la somme convenue. Un mensonge, qu’il a reconnu.

      Le stratagème est, d’après sa déposition, la première étape d’une manipulation au long cours qui vise à rabattre ces femmes vers des producteurs porno. Quand les victimes recontactent l’avatar Facebook pour lui faire part de leur détresse et de leurs difficultés financières, celui-ci leur promet d’arranger les choses. Il propose de leur présenter « son ami Pascal », un réalisateur de film X à la recherche de nouvelles actrices, pour des vidéos exclusivement diffusées au Canada. Les cachets sont alléchants.

      Dans son interrogatoire devant les gendarmes, J. D. indique avoir recruté une cinquantaine de jeunes femmes pour Pascal OP, ainsi que pour le producteur Mat Hadix. « Sans lui, ces femmes ne seraient pas entrées dans le monde de la pornographie », écrivent les enquêteurs, rapportant ses déclarations. A-t-il été rémunéré pour ce service ? Le rabatteur assure que non, ni même avoir rencontré les deux producteurs en personne. En contrepartie, cet éducateur spécialisé auprès de handicapés mentaux aurait bénéficié de vidéos sur mesure, produites par les deux hommes, ainsi qu’un abonnement gratuit au site de Pascal OP. Sollicité par Mediapart, l’avocat de J. D. n’a pas souhaité faire de déclaration.
      Des viols, de faux tests HIV et des somnifères

      Sur les tournages, un autre cycle d’abus commence, racontent les plaignantes. Au motif que son site internet est géré depuis le Québec, Pascal OP leur aurait assuré, à toutes, que leurs vidéos seraient inaccessibles depuis la France. Selon plusieurs témoignages, il promettait également de les payer entre 1 000 et 2 500 euros. En réalité, les cachets sont dérisoires, ce que certaines plaignantes assurent avoir découvert seulement après avoir tourné leur scène.

      L’une d’entre elles s’offusque de ne recevoir que 250 euros, alors que le producteur lui en avait promis 1 000. Elle raconte qu’il l’aurait contrainte à accepter la somme et à parapher un contrat de cession de droit à l’image, en la menaçant de ne plus la payer du tout, et de diffuser sa vidéo en France.

      Parfois, Pascal OP est accusé d’utiliser un autre moyen de pression. Il ne remettrait qu’une partie du cachet à ses actrices. Une manœuvre pour les obliger à une nouvelle rencontre, le lendemain, et leur imposer de nouvelles scènes qui conditionnent le versement du total de la somme.

      Les descriptions des tournages faites par les plaignantes sont glaçantes. Malgré leur refus exprimé, des pénétrations anales ou des éjaculations faciales sont systématiquement imposées aux jeunes femmes, qui s’effondrent parfois en larmes. Un matin de l’année 2017, à 8 heures, Pascal OP arrive sur le lieu d’un tournage, un appartement Airbnb où il loge également une plaignante. Il est accompagné de plusieurs hommes pour réaliser un gang-bang, une pratique mettant en scène une femme avec au moins trois hommes. La jeune femme aurait été prise au dépourvu.

      À chaque fois, les victimes déclarent céder, ne voyant pas d’autre issue. Subir est « la seule manière que cela s’arrête », dit l’une d’elles dans sa déposition aux gendarmes. Certaines « s’éteignent » ou s’obligent à sourire pour qu’on ne leur demande pas de refaire les scènes.

      Prise dans un engrenage où l’argent avait pris une place excessive et où son corps n’avait plus d’importance, une plaignante indique aux policiers avoir accepté de tourner un bukkake, malgré ses réticences. Cette pratique extrême désigne l’éjaculation de plusieurs hommes sur le visage d’une femme. La scène a lieu dans un hangar de Seine-Saint-Denis. En guise de lit, un caisson recouvert d’un drap. La plaignante a « envie de fuir ». Les participants cagoulés – une vingtaine – la tirent vers eux alors que son corps se rigidifie. Elle se décrit comme « anesthésiée », s’étant « mise en off pour ne pas craquer ».

      Dans son dépôt de plainte, elle raconte avoir découvert après le tournage qu’elle ne sera payée que 450 euros, à la place des 600 euros initialement prévus. Puis le producteur Mat Hadix, présent lors de la scène, lui administre une pilule d’azithromycine, un antibiotique contre les infections sexuellement transmissibles (IST), ce qu’il reconnaît lors de son interrogatoire de première comparution, en marge de sa garde à vue du 13 octobre 2020.

      Pour supporter les tournages, les plaignantes s’alcoolisent, parfois jusqu’à se sentir « détachées » de leur corps. Le producteur leur aurait également fourni de la cocaïne. Dans son interrogatoire, N. T. T., un des abonnés de Pascal OP devenu son assistant, reconnaît avoir acquis un générateur de faux tests sérologiques. Ce subterfuge devait permettre à ses acteurs, et au producteur, de tourner sans préservatifs, tout en n’ayant pas à réaliser de dépistages de maladies sexuellement transmissibles (MST).

      Le témoignage d’une des plaignantes est particulièrement éprouvant. Maintenue sous pression par le reliquat d’argent qu’il lui doit et le contrat qu’il lui a fait signer lors d’un précédent tournage, elle raconte que Pascal OP lui aurait imposé plusieurs nouvelles scènes. Lors de l’une d’entre elles, courant juin 2020, il lui aurait appris, une fois sur place, qu’une soixantaine d’hommes l’attendaient pour un bukkake. Face à son refus, elle raconte que le producteur lui aurait crié dessus, puis proposé un verre de jus de fruit, l’invitant à se détendre.

      Une analyse capillaire effectuée par les gendarmes révélera la présence de Zolpidem dans son organisme, un puissant somnifère détourné à des fins de soumission chimique, sans que la date d’ingestion ne soit néanmoins précisément déterminée. Pendant un précédent tournage où il lui avait également fait boire une boisson, elle s’était sentie dans « un état second » et Pascal OP aurait essayé d’en profiter pour lui demander d’avoir un rapport sexuel avec son chien, avant de réaliser une scène avec le producteur Mat Hadix.

      Lors du bukkake de juin 2020, la tête de la jeune femme est maintenue fermement par une autre actrice, qui lui impose de garder les yeux ouverts. « Pour la soulager, et non pour la bloquer », assure N. T. T., l’assistant de Pascal OP, dans son audition. La jeune femme est en sanglots puis entre en état de sidération, note le parquet dans son réquisitoire. Son beau-frère parviendra à faire retirer la vidéo du site web de Pascal OP, après lui avoir remis la somme de 4 500 euros, comme il l’indique dans sa déposition aux gendarmes de la section recherche.

      Dans son interrogatoire en marge de sa garde à vue, Pascal O. accuse les plaignantes de mentir, affirmant que certaines sont des « escorts ». Il assure qu’elles connaissaient à l’avance toutes les conditions de tournage, qu’elles n’étaient ni menacées, ni isolées, ni contraintes, que des dépistages de MST étaient systématiquement réalisés par tous et que les actrices recevaient un bonus pour simuler les pleurs ou le refus d’un acte sexuel.

      À chaque question susceptible de lui porter préjudice, « il se retranche derrière son droit au silence », ajoutent les enquêteurs. Sollicité par Mediapart, son avocat n’a pas souhaité faire de déclaration.
      Des accusations qui éclaboussent le porno français

      Les vidéos de Pascal OP sont principalement commercialisées sur son propre site web, French Bukkake. Ses abonnés peuvent participer aux scènes contre le versement de 29,90 euros par mois. Ce procédé alerte les gendarmes de la section Recherche de Paris, dans le cadre de leur activité de veille du réseau internet, qui ouvrent une enquête en mars 2020 pour des faits de proxénétisme. L’exploitation des centaines de vidéos du site suggère que des pratiques sexuelles sont régulièrement imposées aux femmes qui y participent.

      Ces constatations amènent les enquêteurs à verser à la procédure les cinq plaintes des plaignantes, déposées entre 2016 et 2020 indépendamment de cette nouvelle enquête. Trois d’entre elles avaient été initialement classées sans suite, comme à Bobigny en 2017, le parquet invoquant un « litige commercial » entre la plaignante et le producteur.

      Bien qu’il en tire des revenus confortables – 240 000 euros de bénéfice depuis 2015, d’après les gendarmes –, l’audience du site de Pascal OP reste confidentielle, avec 280 000 visiteurs par mois. Le producteur n’en est pas moins inséré dans le circuit du porno français. Jusqu’à peu, il bénéficiait de sa propre fiche sur le site Dorcelvision, la plateforme de VOD de Dorcel, le leader français du secteur.

      Dans un entretien réalisé en juillet 2018 (voir notre Boîte noire), un responsable du groupe reconnaissait d’ailleurs être en discussion avec lui pour distribuer ses productions. « Pour le moment, il n’est pas revenu vers nous mais s’il m’envoie un projet et que tout est aux normes, moi, je n’ai aucun problème à lui dire OK. »

      Des propos qui font écho à ceux du directeur général du groupe, Grégory Dorcel, à qui l’on demandait au printemps 2018 s’il s’intéressait aux conditions de tournage des films qu’il distribue : « Absolument pas, répondait-il. Nous ce qu’on réclame et qui est imposé contractuellement, c’est qu’on nous délivre un contenu légal et que cela corresponde à notre ligne éditoriale (…) Je ne peux pas m’occuper de savoir comment ça a été fait. »
      Marc Dorcel, un des leaders du porno en France, au festival de Cannes le 20 mai 2015. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

      Pascal OP a également collaboré avec le site Jacquie & Michel (J&M), l’autre locomotive du secteur. Il bénéficie même de son propre personnage récurrent, « l’abominable David Grumeau », camouflé sous une perruque années 1980 et ses lunettes de soleil aux verres polarisés. En toute discrétion, il leur a produit également des dizaines de vidéos, comme l’attestent ses échanges par écrit avec Michel Piron, le fondateur de J&M, que Mediapart a pu consulter.

      Son fils Thibault Piron, directeur général de J&M, minimisait maladroitement cette collaboration lors d’un entretien réalisé en mai 2018. « Ça fait plus d’un an que Pascal OP n’est pas apparu dans nos vidéos, admettait-il. Par contre, ce qui est vrai, c’est que s’il trouve une nana, il peut faire le tournage mais ce n’est pas lui qui dirige, ni ne joue l’acteur. On n’en veut pas pour notre image. Nous aussi, on évolue. Ça n’a aucun sens, après tout ce qui s’est passé récemment. » Une allusion à #MeToo et #BalanceTonPorc.

      Le profil du quatrième mis en examen, Mathieu L., dit « Mat Hadix », éclabousse aussi les deux leaders du secteur. Depuis 2013, il est l’un des principaux producteurs pour Jacquie & Michel, ses vidéos se comptant par centaines. Au point qu’en 2015, le groupe lui confie l’organisation de ses lucratives soirées en discothèque, puis le présente en 2017 comme « l’incontournable ambassadeur de la marque » dans un article de Jacquie & Michel Le Mag.

      En mai 2018, Thibault Piron, en disait plus sur son rôle. « On a toujours cinq ou six producteurs qui bossent en même temps mais Mat est vraiment le seul régulier qui n’arrête jamais, précisait-il. Les trois quarts du temps, ça se passe comme ça : il dégote une nouvelle nana, il nous envoie les photos en nous demandant combien de scènes on veut. Puis après, on fait une avance et une fois qu’il a filmé, la vidéo arrive chez nous et le monteur s’en occupe. »

      Mathieu L. est aussi l’un des principaux prestataires français de Dorcel, chez qui il dispose de ses propres labels. Des productions réalisées pour la marque « Porno chic », sur lesquelles n’apparaît jamais le nom Dorcel, pour des questions d’image. « Mais en théorie, et même en pratique, Dorcel est le producteur à 100 % de ses films », concédait, en juillet 2018, un responsable du groupe.

      Les enquêteurs estiment que le producteur mutualisait ses tournages avec Pascal OP, les deux hommes se partageant recrues, décors et caméras, depuis les années 2015-2016. « Mathieu L. était présent sur toutes les scènes qualifiées de casting et gang-bang et, de façon plus occasionnelle, sur les bukkake », indique le réquisitoire, rapportant des propos de Pascal O. Dans leurs témoignages, certaines plaignantes déclarent ainsi ne pas savoir si elles tournaient pour l’un ou pour l’autre, Mat Hadix déléguant parfois la production de ses scènes à Pascal OP, ce dernier le prenant à son tour comme cadreur ou acteur.
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      Le chef d’accusation de viol à l’encontre de Mat Hadix a été retenu pour une plaignante, contre quatre pour Pascal OP. Les deux producteurs sont également accusés de « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne » et « d’exécution d’un travail dissimulé », en plus des chefs de « proxénétisme aggravé » et « traite d’êtres humains aggravée ». Pascal OP doit également répondre des chefs de « blanchiment d’un délit de proxénétisme » et « blanchiment d’un délit de fraude fiscale ».

      « Il n’est pas le seul qui mutualisait des dépenses avec Pascal O. et pour une raison qui m’échappe, lui seul est accusé, s’offusque Me Wilner, l’avocat de Mathieu L. Mon client est une victime collatérale. Il n’a jamais participé de près ou de loin à la production ou à la commercialisation des films de Pascal OP. »

      De son côté, Me Mugerin, l’avocat de N. T. T., opticien de profession et assistant informel de Pascal OP, indique que son client « a été extrêmement naïf en se rendant à ces tournages ». « Il n’avait pas pris la mesure de ce qu’il y avait derrière, et s’est rendu compte de la gravité pendant sa garde à vue. »

      Depuis septembre 2020, et l’ouverture concomitante d’une autre enquête du parquet de Paris impliquant Jacquie & Michel pour « viols » et « proxénétisme », les labels de Mat Hadix ont disparu de la plateforme VOD de Dorcel. Désormais, ce sont tous les films où il apparaît en tant qu’acteur, ainsi que ceux avec Pascal OP, qui ont été rayés du catalogue.

      « Depuis juin 2019, nous avons enquêté et commencé à stopper la distribution de plusieurs producteurs français dont les conditions de travail semblaient troubles, précise Dorcel, dans un communiqué adressé à Mediapart (à lire en intégralité sous l’onglet Prolonger). Ce travail est long et délicat, car tous ces producteurs ont des sociétés établies, sont diffusés historiquement par de nombreux diffuseurs français réputés et n’ont, à notre connaissance, jamais fait l’objet de décision de justice qui auraient pu justifier une rupture de contrat. »

      Sollicités par Mediapart, les représentants du groupe Jacquie & Michel ne nous ont pas répondu. Les dirigeants du groupe et la société elle-même n’ont jamais été soupçonnés ni inquiétés par la justice dans cette affaire.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/231120/une-enquete-pour-traite-des-etres-humains-expose-les-pratiques-de-l-indust

      J’ai déplacé ca ici pour des raison d’érgonomie et d’autonomie de mes contenus ainsi que moyen de lutte contre la censure masculiniste.

  • Eric Zemmour : après la bourgeoisie start-up, la bourgeoisie fasciste

    Dans une émission face à Laurent Ruquier et Léa Salamé, Eric Zemmour s’est promis de réunir la bourgeoisie de droite CSP+ et les classes populaires de droite, recette qui fit ses preuves au siècle dernier et qui, si elle réussit, permet effectivement à l’extrême droite de parvenir au pouvoir.
    Pourtant, à en croire la jeune garde militante de la “Génération Z”, le mouvement né en faveur de sa candidature, s’il réussit bien à attirer les premiers, les seconds en sont fortement absents.

    En effet, Zemmour, qui semble être particulièrement obsédé par les prénoms, ne paraît être entouré que par des Stanislas d’école de commerce et des Jean-Eude de Sciences Po. Et pour cause.

    La pensée d’Eric Zemmour, celle du “très grand intellectuel de la droite française” est largement connue et a l’avantage, malgré son immense complexité, de pouvoir être résumée assez correctement et sans trahir l’esprit génial de son auteur, en deux ou trois phrases. 

    Tentative : la France est chrétienne et blanche par essence. Les musulmans et autres étrangers violents et fanatisés veulent, et réussiront, à remplacer les vrais Français si nous n’agissons pas. Il faudrait alors, comme il le disait à un journaliste italien, les déporter (“par avion ou par bateau”, précisait-il), ou à minima stopper toute immigration, etc. Tout a été dit sur ces positions et chez Frustration, nous pensons que rien ne sert d’ajouter du bruit au bruit et de participer au petit jeu qui consiste à s’effaroucher chaque fois qu’un éditiorialiste droitard et un intellectuel bourgeois de seconde zone lève le doigt, les laissant ainsi polariser le conflit autours de leurs thématiques. Toutefois, Eric Zemmour est désormais un quasi-candidat à la présidence de la République. Un point mort de son discours, et probablement de son programme à venir, attire alors notre attention : quelle est la pensée sociale d’Eric Zemmour ?
    Quelles sont ses positions sur l’économie, c’est-à-dire sur ce qui détermine une grande partie de nos vies ? On ne sait généralement rien, ou si peu, de sa “pensée” sur le sujet. Elle existe pourtant, et spoiler… ce n’est pas bien glorieux. 
    Eric Zemmour combat l’oligarchie mondialisée mais (étrange), celle-ci semble beaucoup l’apprécier
    La suite et les liens de cet extrait d’article : https://www.frustrationmagazine.fr/zemmour-bourgeoisie

    #racisme #france #zemmour #extrême_droite #en_vedette #islamophobie #sexisme #histoire #médias ( #eric_zemmour #extrême-droite #culture_du_viol #xénophobie #bourgeoisie qui se croit #haute_bourgeoisie #oligarchi
    #école_de_commerce #sciences_po #sciences_popo

  • SAINT-BEBEL, UNE CERTAINE IDÉE DE L’HOMME Publié dans Le Postillon par Irene Kaufer

    Ce jeudi 9 septembre, c’est donc la Saint-Bebel. Programmes télé bouleversés, hommage rendu aux Invalides par le président Macron en personne… Encore un peu et on avait droit à une nouvelle Panthéonade.


    Personnellement, je n’ai rien contre Jean-Paul Belmondo, parti pour sa dernière cascade. C’était peut-être un type très sympa, j’ai vu et même apprécié certains de ses films, et pas seulement ceux dits ”films d ‘auteur”, comme si les autres se faisaient tout seuls. Il a même fait une brève apparition dans un film d’autrice, eh oui, chez Agnès Varda et son ”Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma” https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Cent_et_Une_Nuits_de_Simon_Cin%C3%A9ma , même si ce n’est pas l’oeuvre qui a fait la gloire ni de l’une ni de l’autre…

    ”Culture du viol”
    Mais dans ce concert assourdissant d’éloges, il me manque tout de même quelque chose. Que j’ai trouvé dans un tweet de… Christine Boutin : ”Demain l’hommage à #Belmondo dans la cour des Invalides sera un requiem pour une France disparue… Et pour une certaine incarnation de l’homme”. 


    Il me paraît donc intéressant de profiter de l’occasion pour me pencher sur cet aspect peu commenté de la filmographie du héros du jour. Car oui, dans ses films les plus populaires, Belmondo incarnait une forme de virilité face à laquelle les femmes avaient principalement le rôle de proie plus ou moins consentante. Ce qui contribue à ce qu’aujourd’hui on appelle la ”culture du viol”. Voilà une approche qu’on n’a pas beaucoup entendue dans les multiples analyses de la filmographie de Belmondo. En fait, je ne l’ai trouvée qu’ici. https://www.xulux.fr/cinema/belmondo-et-la-culture-du-viol
    En résumé : dans plusieurs de ses films, comme “L’animal” ou ”Le magnifique” (dont les affiches en elles-mêmes sont parlantes), son personnage se complait dans des scènes de harcèlement sexuel. Tout cela sous couvert d’humour, mais on sait combien un certain humour peut participer à cette culture du viol. Extrait de l’article : ”Si Belmondo est une personne assurément plus sympathique que Delon et qu’il n’a pas été accusé de violences sexuelles, les rôles qu’il a pu incarner semblent en revanche assez révélateurs d’un climat particulier, mais somme toute assez banal. Mis bout à bout, ces rôles rendent compte d’une culture faisant l’apologie de la virilité tout en encourageant les violences faites aux femmes, les deux allant de pair”.

    * Aimons-les vivants !
    Je précise bien qu’il ne s’agit pas d’accuser l’homme Belmondo d’une quelconque violence, ni de plaider pour je ne sais quelle ”cancel culture” qui amputerait ses films de certaines scènes, les interdirait de rediffusion à la télé ou les réserverait aux plus de 70 ans ! Il s’agit juste de souligner un phénomène complètement occulté et qui mérite d’être mis en lumière : un sexisme que beaucoup continuent à considérer comme totalement inoffensif, voire franchement drôle. En renvoyant la responsabilité à l”’époque” , à quoi on peut rétorquer qu’aujourd’hui encore, les commentateurs/trices ne trouvent pas pertinent de souligner cet aspect de la carrière bébelienne. Essayez donc avec votre moteur de recherche préféré, et vous verrez. Ou plutôt vous ne verrez rien du tout, à part l’article cité plus haut (et qui date de 2011).


    D’aucun‧es diront que ce n’est vraiment pas le moment. Ben si, justement, quand le monde (enfin, une petite partie du monde, mais au diable le relativisme) a les yeux rivés sur le personnage. On sait bien que les mort‧es sont toustes des saint‧es, comme le chante Marie-Paule Belle sur des paroles de Françoise Mallet-Joris), “Mais où est-ce qu ‘on les enterre (ceux qui sont méchants) ?” https://www.youtube.com/watch?v=_EEB6MfxLds

    Tiens, j’en profite pour souligner quelque chose qui me gêne toujours dans ces ”hommages” nécrologiques. Des gens qu’on aime, proches ou célèbres, j’ai envie de dire : aimons-les vivants ! Montrons-leur notre affection tant qu’il leur est encore possible d’en profiter ! Après, c’est trop tard.

    Post (mortem) scriptum : donc, n’attendez pas mon incinération pour me dire combien je suis géniale. Ce jour-là et les suivants, vous pourrez en toute quiétude expliquer à quel point je vous exaspérais, ça vous fera du bien, vous verrez, et moi ça ne me fera aucun mal.

    Source : https://www.asymptomatique.be/saint-bebel-une-certaine-idee-de-lhomme
    #harcèlement #Belmondo #Agnès_Varda #cancel_culture #sexisme #virilité #culture_du_viol #sexisme #nécrologie #harcèlement #harcèlement_sexuel #violences_sexuelles,

  • Faites entrer l’accusé : Luc Tangorre, innocent à tout prix
    https://www.youtube.com/watch?v=623qspTqaKc

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaires_Luc_Tangorre

    Les affaires Luc Tangorre sont des affaires criminelles françaises médiatisées pour lesquelles Luc Tangorre (à qui l’opinion publique attribue le fait d’être « le violeur des quartiers sud de Marseille »), né en 1959 à Saint-Étienne, est condamné une première fois en 1983 à quinze ans de réclusion criminelle pour neuf agressions sexuelles et viols sur les dix-sept qui ont été commis dans la cité phocéenne à cette époque, il bénéficie d’un non-lieu pour six autres et est acquitté pour une dernière.

    En 1982, un comité de soutien se constitue pour obtenir la révision de procès. Il compte des intellectuels et des personnalités politiques françaises, parmi lesquels l’écrivaine Marguerite Duras, l’historien Pierre Vidal-Naquet, Albin Chalandon, garde des Sceaux, et le parlementaire Dominique Baudis. Grâce à son action, Luc Tangorre est gracié partiellement, en 1987, par François Mitterrand, président de la République française. Cette grâce présidentielle entraîne sa libération.

    En août 1988, le viol de deux étudiantes américaines vaut à Tangorre une nouvelle incarcération. Quatre ans plus tard, la cour d’assises de Nîmes le condamne à dix-huit ans de réclusion criminelle avec circonstances atténuantes. Il n’a jamais reconnu les faits.

    Luc Tangorre est placé en garde à vue le 10 août 2014 pour une agression sexuelle sur mineure de quinze ans au Grau du Roi. Deux autres mineures portent plainte pour des faits similaires, la première un mois après avoir reconnu sa photo sur un article de presse, la seconde onze mois après. Il est condamné pour ces faits le 11 septembre 2019 par le Tribunal correctionnel de Nîmes à trois ans et demi de prison ferme. Il ne fait pas appel de sa condamnation, tout en persistant à nier catégoriquement les faits qui lui sont reprochés.

    En 2017, il est de nouveau placé en garde à vue puis incarcéré pour avoir été reconnu sur présentation de photos par une adolescente âgée de quatorze ans qui l’accuse de tentative de corruption de mineure. Toutefois deux autres témoins de cette tentative ne le reconnaissent pas, il est relaxé par le tribunal judiciaire de Lyon le 16 juillet 2020.

    #culture_du_viol #viol #violophilie

    • A partir de 1985, aucun média ne prit le parti de la Magistrature pour défendre l’opportunité du jugement contesté.

      Appuis politiques dans la mesure où les interventions auprès de la chancellerie, à gauche comme à droite, se succédèrent à un rythme soutenu : Michel Pezet, Gaston Deferre, Franck Serusclat, Georgina Dufoix, André Labarrere, Roland Carraz, Gérard Bapt, Jean-Claude Gaudin, Danielle Mitterrand, Lionel Jospin, Michel Noir, Dominique Baudis, Thierry Lajoie, Pierre Brana, Michel Rocard, Charles Hernu, Daniel Levis, Emmanuel Hamel, Pierre Bérégovoy. Même Alain Peyrefitte, ancien Garde des Sceaux R.P.R, père de la loi Sécurité-Liberté, décida de se pencher sur le dossier. L’éminent spécialiste se déclara lui aussi favorable à la révision non sans avoir, bien sûr, minutieusement disséqué le dossier. Aucune voix politique ne s’opposa non plus à ce concert révisionniste unanime.

      Appuis populaires au regard de comités capables de s’élargir jusqu’à gagner plusieurs pays d’Europe dont la Belgique, la Suisse, l’Italie et l’Espagne. Les amis de Tangorre firent preuve d’un dynamisme à toute épreuve : réunions ; concert de musique classique organisé au bénéfice de la cause ; jeûnes collectifs de trois jours mis en oeuvre à Toulouse, Marseille, Lille, Lyon et Saint-Etienne ; diffusion d’un journal de 24 pages, exclusivement consacré à l’affaire et distribué dans les gares ou les aéroports (80000 exemplaires furent ainsi ventilés aux quatre points cardinaux).

      https://justice-affairescriminelles.org/Affaire_Tangorre/pages_accueil/comitesoutien.html

  • Des misogynies rebelles | Joy Press et Simon Reynolds
    https://lmsi.net/Des-misogynes-rebelles

    Au départ, Sex revolts a été imaginé comme une enquête sur la misogynie – la masculinité dérangée et dérangeante – au sein du rock et des styles voisins de musique populaire. Mais notre périmètre s’est rapidement élargi pour embrasser d’autres aspects des questions de genre, tels qu’ils se manifestaient, amplifiés, dans la musique pop et ailleurs. Source : Les mots sont importants

  • Ce livre a l’air excellent ! A moins que ce ne soit la (très bonne) critique de Sylvie Tissot, mais pas que ...

    https://lmsi.net/Faut-il-jeter-tous-ses-vinyles-des-Rolling-Stones-a-la-poubelle

    Sex revolts propose une analyse passionnante, minutieuse, drôle aussi, dans un style enlevé que la traduction parvient le plus souvent à rendre, des thèmes qui traversent un courant musical défini de manière très large (puisque les auteur·e·s nous amènent jusqu’au rap). Il démystifie ce tour de passe-passe par lequel le mépris des femmes devient une source inépuisable de blagues, et leur haine l’étalon à travers lequel se mesure l’art de la transgression.

    De fait, et Sex revolts le rappelle avec éloquence, il n’y a rien de transgressif à chanter des horreurs sur les femmes. Rien de beau, rien d’entraînant, rien de marrant, ni de cool : l’alibi que procure la culture rock à la misogynie se dégonfle d’un seul coup.

    #rock’n’roll #misogynie #culture_rock #patriarcat

  • « Lʼ#écologie est le premier pilier du #bonheur_national_brut »

    « Le bonheur national brut est plus important que le produit national brut. » Cette affirmation marque la vie économique et culturelle du #Bhoutan depuis plus de quarante ans. Entretien avec Ha Vinh Tho, directeur des programmes du centre national du BNB à Thimphu.

    Qu’est-ce que le bonheur national brut (BNB) ?
    #Ha_Vinh_Tho : Le #BNB est né d’une volonté politique de bâtir une société qui préserve la #culture et l’#environnement_naturel du Bhoutan. Le BNB est un nouvel indice, fondé sur des #valeurs_spirituelles bouddhistes. Il sert, entre autres, de #guide pour le #développement_économique du pays et repose sur quatre principes fondamentaux : la protection de l’environnement, la conservation et la promotion de la #culture_bhoutanaise, la #bonne_gouvernance ainsi que le développement économique responsable et durable.

    Vu d’ici, le BNB peut paraître paternaliste, voire être compris comme une injonction au bonheur.
    La définition du bonheur du roi du Bhoutan reflétait sa conviction que les valeurs matérielles et spirituelles doivent se renforcer mutuellement. Mais son idée de #bonheur collectif et individuel a été interprétée, en Occident, comme le besoin d’atteindre un certain niveau de vie pour être heureux. Or, le bonheur dépend de l’équilibre entre les conditions objectives favorables à l’épanouissement de chacun-e et le développement de compétences personnelles telles que la compassion, l’altruisme, la gratitude ou la générosité.
    Pour en revenir au Bhoutan, le gouvernement consulte les citoyennes et citoyens tous les trois ans, à l’aide d’une #enquête qui mesure leur santé physique et mentale, leur bien-être au travail, l’efficacité politique des élites, l’environnement ou encore l’éducation. L’adhésion de la population à un projet de société est essentielle, rien ne peut être imposé par le haut. Surtout dans un contexte d’ouverture rapide à la modernité, qui pose des questions économiques et culturelles urgentes.

    De quel bonheur parlons-nous ?
    De celui qui naît lorsque l’homme est en adéquation avec ses #valeurs et peut créer les conditions qui lui permettent une vie bonne sur cette Terre. Cela implique d’en prendre soin et de réaliser que nous avons une #responsabilité envers elle. Pour moi, l’écologie est le pilier prioritaire. Dans la tradition bouddhiste, l’homme et la Terre ne font qu’un. Toutes les formes de vie ont une dignité égale.

    Dans cette logique, l’#économie serait donc un sous-système de cette biosphère.
    Exactement. Le but premier de l’économie est de répondre aux #besoins légitimes de l’humain. Est-ce que l’économie joue son rôle ? Est-ce qu’elle augmente le #bien-être, le bonheur de toutes les personnes – et j’insiste sur le toutes – ainsi que de toutes les espèces vivantes ? Le système économique actuel est insoutenable pour la planète et conduit à des #inégalités sociales injustifiables. Dans nos programmes, au Bhoutan et dans de nombreux pays, nous proposons aux participants de concrétiser dans leur propre contexte les valeurs et pratiques du BNB. Des écoles, des entreprises – à l’image du groupe B. Grimm en Thaïlande – font, au-delà du profit financier, le choix du bien-être de tous. Nous avons besoin d’une nouvelle histoire à raconter à nos enfants, et ces exemples montrent qu’au lieu de parler de loi du plus fort, on peut planter et arroser les graines du futur : parler de vivre ensemble, de sobriété, d’harmonie. Cette nouvelle histoire doit également favoriser les #attitudes et #comportements qui transformeront les systèmes de l’intérieur, en se posant cette question : comment générer le moins de souffrance possible ?

    Comme vous le dites dans votre livre, le BNB se définit comme un équilibre entre les conditions externes et internes pour atteindre le bonheur.
    C’est la base du bouddhisme : la souffrance fait partie de la condition humaine. Les trois causes profondes de notre mal-être sont l’#aliénation avec soi-même, avec la nature et avec nos semblables. Apprendre à aller au plus profond de soi pour accueillir nos colères et nos souffrances nous permet de nous transformer et de nourrir l’aptitude au bonheur présent en toute personne. Ensuite seulement, nous pourrons modifier les structures en général et le système économique en particulier. En ce sens, le BNB donne un cadre pour relier changement individuel et changement social.

    https://www.moneta.ch/bonheur-national-brut
    #bouddhisme

  • #A_Rapist_in_Your_Path’ : Exploring a new feminist #anthem

    In this new podcast episode, Olivia Stanek, recent graduate of the University of Warwick, introduces us to a feminist protest anthem that has swept across the globe, pointing the finger back at the State as the source of discrimination against women.


    https://lacuna.org.uk/podcasts/a-rapist-in-your-path-exploring-a-new-feminist-anthem

    #UN_VIOLADOR_EN_TU_CAMINO #el_violador_eres_tu #violador_eres_tu #féminisme #résistance
    #chanson #musique #musique_et_politique #viol #femmes #féminisme #chili #police #hymne #femmes #culture_du_viol #art_et_politique
    #podcast
    –—

    voir aussi le fil de discussion initié par @rezo sur cette #chanson / #performance :
    https://seenthis.net/messages/813063

    et ici, un fil de @val_k :
    "#Las_Tesis" : Elles sont les chiliennes qui ont créé « #Un_violeur_sur_ton_chemin »


    https://seenthis.net/messages/813529

    ping @_kg_

  • The macho state: coercion, patriarchy and resistance

    When police officers themselves are responsible for so many cases of gender-based violence and when so many cases are never addressed by the judicial system, what does that say about both the institution of the police, the state and their coercive apparatus?

    https://longreads.tni.org/stateofpower/the-macho-state-coercion-patriarchy-and-resistance

    #machisme #partiarcat #résistance #violences_sexuelles #justice #impunité #insitutions #police #coercition #féminicide #féminicides #femmes #viols #culture_du_viol #violence #invisibilisation #genre #Etat #omission #violence_institutionnelle

    ping @_kg_

    • To paraphrase Paulo Freire, it seems to varying degrees that we are coming to the realisation of our condition of oppression. The moment is ripe to also realise that “nobody liberates themselves all alone. People liberate themselves in fellowship with each other.” Invoking the appeals of abolitionists who see not only the need but also the potential for the world to transform itself, it is time to forge ties of solidarity, communities of care, but above all communities of understanding, to come closer to the one another and find our own humanity in this otherness. This we owe to ourselves, to those who came before, but above all to those who will come after.

      ajouté ici —> https://seenthis.net/recherche?recherche=%23metalist+%23gender

  • I Joined a Penguin NFT Club. Here’s What Happened. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2021/08/12/technology/penguin-nft-club.html

    Par Kevin Roose

    I decided to join the Pudgy Penguins because … well, it’s August and I’m bored. But I also wanted to explore a more serious undercurrent. For years, technologists have been predicting the rise of the “metaverse,” an all-encompassing digital world that will eventually have its own forms of identity, community and governance. Mark Zuckerberg, the chief executive of Facebook, recently said the social network would pivot to becoming a “metaverse company.” Epic Games, the maker of Fortnite, has also bet big on the metaverse, raising $1 billion to build its own version of digital reality.

    Metaverse enthusiasts believe that our digital identities will eventually become just as meaningful as our offline selves, and that we’ll spend our money accordingly. Instead of putting art on the walls of our homes, they predict, we’ll put NFTs in our virtual Zoom backgrounds. Instead of buying new clothes, we’ll splurge on premium skins for our V.R. avatars.

    Pudgy Penguins, and similar NFT projects, are a bet on this digitized future.

    “The way I describe it to my family members and friends is like, people buy Supreme clothes, or they buy a Rolex,” Clayton Patterson, 23, one of the founders of Pudgy Penguins, told me in an interview. “There are all these ways to tell everyone that you’re wealthy. But a lot of those things can actually be faked. And with an NFT, you can’t fake it.”

    The first community NFT was the CryptoPunks, a series of 10,000 pixelated characters that was sold starting in 2017. They became a luxury status symbol, with single images selling for millions of dollars, and paved the way for other community NFTs, including the Bored Ape Yacht Club, a group of 10,000 cartoon primates that now sell for upward of $45,000 apiece.

    Mr. Patterson and his co-founders hope that Pudgy Penguins will end up joining the NFT pantheon. The original collection sold out within 20 minutes, and more than $25 million worth of them have changed hands overall, according to NFT Stats, a website that aggregates data on NFT sales. Early this week, it was still possible to score a penguin for a few thousand dollars, but penguins with rare features, such as different-colored backgrounds or gold medals around their necks, can go for much more. The most expensive was Pudgy Penguin #6873, which sold for $469,000.

    They were a gift, Mr. Patterson said, in appreciation of my willingness to learn about the community. (Since I can’t ethically accept gifts, I’ll be sending my Pudgy Penguins back to Mr. Patterson after this column publishes.)

    I then joined the Pudgy Penguin Discord server, where I was greeted by a throng of fellow owners who were excited to see me, not least because they thought getting attention from The Times would increase the value of their own penguins. (After I received my images, I got offers to buy them for thousands of dollars.) The co-founders of Pudgy Penguins earn a royalty every time a penguin is sold, but other owners stand to profit only if they can resell their penguins for more than they paid.

    To the uninitiated, Pudgy Penguins may seem fundamentally pointless, and in some ways, they are. But I wouldn’t bet against them for the same reason I wouldn’t bet against the continued appeal of blue check marks on Twitter or O.G. Instagram user names. Humans are status-seeking creatures, always looking for new ways to elevate ourselves above the pack. The first iteration of the internet tended to flatten status distinctions, or at least make them harder to pin down — “on the internet, nobody knows you’re a dog” went the proverb — but newer technologies, including NFTs, have allowed for more obvious kinds of signaling.

    #NFT #Pudgy_Penguins #Culture_numérique

  • Affaire Epstein : une Américaine porte plainte contre le prince Andrew pour abus sexuels
    https://www.letemps.ch/monde/affaire-epstein-une-americaine-porte-plainte-contre-prince-andrew-abus-sexue

    Une Américaine, qui accuse le prince britannique Andrew d’abus sexuels sous l’emprise du financier Jeffrey Epstein quand elle était mineure, a déposé une plainte, lundi, à New York, a indiqué la plaignante avec son avocat. Elle était âgée de 16 ans au moment des faits reprochés.

    La plainte, consultée par l’AFP, affirme que le duc d’York, deuxième fils de la reine d’Angleterre, est « l’un des hommes puissants » à qui la plaignante a été « remise dans un but sexuel », quand elle a été la victime entre 2000 et 2002 du vaste trafic sexuel pour lequel le financier Jeffrey Epstein a été inculpé et incarcéré. Ce dernier s’est donné la mort dans une prison de Manhattan, à l’été 2019.


    La plaignante Virginia Roberts Giuffre quitte le tribunal fédéral de New York, le 27 août 2019. — © EPA /ALBA VIGARAY

    La plainte a été déposée lundi au tribunal fédéral de Manhattan, en vertu d’une loi de l’Etat de New York sur les victimes mineures, qui donne un délai d’un an pour intenter une action pour abus sexuels, sans règle de prescription. Cette loi, entrée en vigueur en août 2019, laisse encore quelques jours aux victimes potentielles pour agir.

    Appel à la mobilisation des victimes du prince Andrew
    Le prince Andrew a déjà rejeté ces allégations. Il est accusé dans la plainte d’avoir « agressé sexuellement » la plaignante, alors mineure, à trois reprises : à Londres chez une très proche d’Epstein, Ghislaine Maxwell, et dans les propriétés de l’homme d’affaires à New York et dans les îles Vierges.

    « Je tiens le prince Andrew responsable de ce qu’il m’a fait. Les puissants et les riches ne sont pas exempts de rendre des comptes. J’espère que d’autres victimes verront qu’il est possible de ne pas vivre dans le silence et la peur », a indiqué l’accusatrice dans une déclaration transmise aux médias.

    Le duc plongé dans la tourmente
    Aujourd’hui âgé de 61 ans, le prince Andrew avait « catégoriquement » démenti de telles accusations dans une interview jugée calamiteuse à la BBC en novembre 2019. Il avait notamment émis des doutes sur l’authenticité d’une photographie très médiatisée le montrant avec la plaignante et, à l’arrière-plan, Ghislaine Maxwell, qui reste incarcérée dans l’affaire Epstein.

    Malgré ses dénégations, sa fréquentation de l’homme d’affaires américain l’avait plongé dans la tourmente et contraint à se retirer de la vie publique.

     #actualités_internationales #viol #jeffrey_epstein #epstein #pédophilie #culture_du_viol #ghislaine_maxwell #femmes #violophilie #grand_homme #prince_andrew #Angleterre

  • Facebook Wants Us to Live in the Metaverse | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/culture/infinite-scroll/facebook-wants-us-to-live-in-the-metaverse

    A shift toward the digital space of the metaverse is already beginning to take place, though not yet under Mark Zuckerberg’s domain.Photograph by David Paul Morris / Bloomberg / Getty

    In a Facebook earnings call last week, Mark Zuckerberg outlined the future of his company. The vision he put forth wasn’t based on advertising, which provides the bulk of Facebook’s current profits, or on an increase in the over-all size of the social network, which already has nearly three billion monthly active users. Instead, Zuckerberg said that his goal is for Facebook to help build the “metaverse,” a Silicon Valley buzzword that has become an obsession for anyone trying to predict, and thus profit from, the next decade of technology. “I expect people will transition from seeing us primarily as a social-media company to seeing us as a metaverse company,” Zuckerberg said. It was a remarkable pivot in messaging for the social-media giant, especially given the fact that the exact meaning of the metaverse, and what it portends for digital life, is far from clear. In the earnings call, Zuckerberg offered his own definition. The metaverse is “a virtual environment where you can be present with people in digital spaces,” he said. It’s “an embodied Internet that you’re inside of rather than just looking at. We believe that this is going to be the successor to the mobile Internet.”

    Like the term “cyberspace,” a coinage of the fiction writer William Gibson, the term “metaverse” has literary origins. In Neal Stephenson’s novel “Snow Crash,” from 1992, the protagonist, Hiro, a sometime programmer and pizza-delivery driver in a dystopian Los Angeles, immerses himself in the metaverse, “a computer-generated universe that his computer is drawing onto his goggles and pumping into his earphones.” It’s an established part of the book’s fictional world, a familiar aspect of the characters’ lives, which move fluidly between physical and virtual realms. On a black ground, below a black sky, like eternal night in Las Vegas, Stephenson’s metaverse is made up of “the Street,” a sprawling avenue where the buildings and signs represent “different pieces of software that have been engineered by major corporations.” The corporations all pay an entity called the Global Multimedia Protocol Group for their slice of digital real estate. Users also pay for access; those who can only afford cheaper public terminals appear in the metaverse in grainy black-and-white.

    Stephenson’s fictional metaverse may not be that far off from what today’s tech companies are now developing. Imagine, like Hiro, donning goggles (perhaps those produced by Oculus, which Facebook owns), controlling a three-dimensional virtual avatar, and browsing a series of virtual storefronts, the metaverse equivalents of different platforms like Instagram (which Facebook also owns), Netflix, or the video game Minecraft. You might gather with friends in the virtual landscape and all watch a movie in the same virtual theatre. “You’re basically going to be able to do everything that you can on the Internet today as well as some things that don’t make sense on the Internet today, like dancing,” Zuckerberg said. In the future we might walk through Facebook, wear clothes on Facebook, host virtual parties on Facebook, or own property in the digital territory of Facebook. Each activity in what we once thought of as the real world will develop a metaverse equivalent, with attendant opportunities to spend money doing that activity online. “Digital goods and creators are just going to be huge,” Zuckerberg said.

    This shift is already beginning to take place, though not yet under Facebook’s domain. The video game Second Life, which was released in 2003 by Linden Lab, created a virtual world where users could wander, building their own structures; land can be bought there for either U.S. dollars or the in-game currency, Linden Dollars. Roblox, a children’s video game launched in 2006, has lately evolved into an immersive world in which players can design and sell their own creations, from avatar costumes to their own interactive experiences. Rather than a single game, Roblox became a platform for games. Fortnite, released in 2017, evolved from an online multiplayer free-for-all shoot-’em-up into a more diffuse space in which players can collaboratively build structures or attend concerts and other live in-game events. (Ariana Grande just announced an upcoming virtual show there.) Players of Fortnite buy customized avatar “skins” and motions or gestures that the avatars can perform—perhaps that’s where Zuckerberg got his reference to dancing. If any company is primed to profit from the metaverse it’s the maker of Fortnite, Epic Games, which owns a game marketplace and also sells Unreal Engine, the three-dimensional design software that is used in every corner of the gaming industry and in streaming blockbusters such as the “Star Wars” TV series “The Mandalorian.” In April, the company announced a billion-dollar funding round to support its “vision for the metaverse.”

    Video From The New Yorker

    Surfing on Kelly Slater’s Machine-Made Wave

    No single company is meant to own or run the metaverse, however; it requires coöperation to create consistency. Assets that one acquires in the metaverse will hypothetically be portable, moving even between platforms owned by different corporations. This synchronization might be enabled by blockchain technology like cryptocurrencies and non-fungible tokens, which are defined by their immutable record keeping. If you bought an N.F.T. avatar from the online society Bored Ape Yacht Club, Fortnite could theoretically verify your ownership on the blockchain and then allow you to use the avatar within its game world. The same avatar might show up on Roblox, too. The various realms are supposed to maintain “interoperability,” as Zuckerberg said in the earnings call, linking together to form the wider hypothetical metaverse, the way every Web site exists non-hierarchically on the open protocol of the Internet.

    The metaverse represents a techno-optimist vision for a future in which culture can exist in all forms at once. Intellectual property—a phrase increasingly applied to creative output of any kind—can move seamlessly among movies, video games, and virtual-reality environments. It’s a tantalizing possibility for the corporate producers of culture, who will profit from their I.P. wherever it goes. Disney’s Marvel pantheon of superhero narratives already amounts to a “cinematic universe”; why not unleash it into every possible platform simultaneously? In Fortnite, as the pro-metaverse investor Matthew Ball wrote in an influential essay last year, “You can literally wear a Marvel character’s costume inside Gotham City, while interacting with those wearing legally licensed N.F.L. uniforms.” (How appealing you find this may depend on how addicted you are to logos.) In the future, users’ own creations may attain the same kind of portability and profitability, letting fan concepts compete with Marvel just as self-published blogs once disrupted newspapers.

    Judging from Facebook’s growth strategy over the past decade, though, Zuckerberg won’t be satisfied with making his company one component of a multiplatform metaverse. Just as the company bought, absorbed, and outcompeted smaller social-media platforms until it resembled a monopoly, it may try to control the entire space in which users dwell so that it will be able to charge us rents. Facebook may, indeed, create virtual real estate that online small businesses will have to rent in order to sell their wares, or build an in-game meeting space where an impressive, expensive avatar will be key to networking, like the equivalent of a fancy Zoom background. Our physical lives are already so saturated with Facebook and its other properties that the company must build new structures for the virtual iterations of our lives, and then dominate those as well in order to keep expanding.

    Zuckerberg’s comments brought to my mind an earlier iteration of online life, a game and social space called Neopets. Neopets launched in 1999; I remember playing it in middle school, trading strategies with friends. In the game, the player takes care of small digital creatures, feeding and grooming them as well as buying accessories with “Neopoints” earned from in-game activities. It was a point of pride and a form of self-expression, albeit a nerdy one, to have a highly developed profile in the game. In the metaverse Facebook envisions, however, you are the Neopet, and your in-game activities may affect every sphere of life that Facebook already touches: careers, relationships, politics. In Zuckerberg’s vision, Neopoints become Facebook dollars, only usable on the platform; your self-presentation online becomes a choice limited to options that Facebook provides. A blue-and-gray virtual universe looms. The more immersive it is, the more inescapable it becomes, like an all-encompassing social-media feed, with all the problems thereof.

    #Mateverse #Culture_Numérique

  • « Elle a joué avec le feu » : un tribunal suisse réduit la peine d’un violeur - Le Point
    https://www.lepoint.fr/monde/elle-a-joue-avec-le-feu-un-tribunal-suisse-reduit-la-peine-d-un-violeur-07-0

    Les propos de la présidente de la cour d’appel dénonçant le comportement d’une victime de viol provoquent un tollé en Suisse, rapporte « La Tribune de Genève ».

    « Il faut constater qu’elle a joué avec le feu. » Pour justifier une pleine plus clémente contre l’auteur d’un viol, la présidente de la cour d’appel de Bâle-Ville, en Suisse, a mis en avant le comportement de la victime, rapporte La Tribune de Genève.

    Cette décision a provoqué une vague d’indignation, de la part de personnalités politiques, de collectifs féministes, mais aussi de centres d’aide aux victimes. Tous reprochent à la juge d’avoir relativisé le viol subi par la victime. Pour la conseillère nationale Céline Amaudruz, interrogée par le quotidien, les propos de la présidente sont « une insulte majeure à toutes les femmes ».

    Les faits jugés se sont déroulés en février 2020. Alors qu’ils venaient de passer la soirée en boîte de nuit, deux hommes – un adulte et un mineur – ont agressé une femme alors âgée de 33 ans.

    Le prévenu majeur, de nationalité portugaise, a été condamné en première instance à cinquante et un mois de prison et à une expulsion du territoire de huit ans, relate de son côté le média suisse 20 Minutes. L’homme a fait appel et, fin juillet, la peine de prison est passée à trente-six mois, dont dix-huit avec sursis, tandis que l’expulsion du territoire a été abaissée à six ans.
    Des « signaux » envoyés aux hommes

    Selon la presse locale, la présidente a évoqué l’absence d’antécédents de l’agresseur, le fait que l’agression a duré très peu de temps, mais aussi que la victime ne souffrait pas de séquelles persistantes. La magistrate a ensuite évoqué le « comportement » de la Bâloise en discothèque, autant de « signaux », selon elle, envoyés « aux hommes ».

    Jeudi 5 août, l’autorité judiciaire a réagi à la polémique. Dans un communiqué cité par La Tribune de Genève, elle affirme que, « lorsqu’on examine comment l’accusé a interprété la situation, il ne s’agit que de mesurer la culpabilité de l’auteur et non de disqualifier la victime ».

  • Le mea- culpa de Bill Gates sur Jeffrey Epstein
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/monde/story/le-mea-culpa-de-bill-gates-sur-jeffrey-epstein-26709548

    Bill Gates a admis avoir fait « une énorme erreur » en rencontrant Jeffrey Epstein, le financier inculpé d’abus sexuels sur des dizaines de mineures avant d’être retrouvé pendu dans sa cellule.
    « C’était une énorme erreur de passer du temps avec lui, de lui donner de la crédibilité en étant là », a déclaré Bill Gates à la chaîne d’informations américaine CNN. M. Gates assure l’avoir rencontré dans le but de collecter des fonds pour ses activités philanthropiques.

    « J’ai eu plusieurs dîners avec lui dans l’espoir qu’il concrétise ses dires sur l’octroi potentiel, grâce à ses contacts, de milliards de dollars dans le cadre de projets philanthropiques en faveur de la santé mondiale », a expliqué Bill Gates. « Quand il est apparu que cela n’allait pas se concrétiser, cette relation a pris fin », a-t-il ajouté.

    En mai dernier, le New York Times et le Wall Street Journal avaient évoqué ces dîners, qui auraient fait l’objet de questionnements de la part du conseil d’administration de Microsoft et auraient suscité le désaccord avec sa désormais ex-femme Melinda. Bill Gates, qui avait fondé Microsoft en 1975, avait quitté le conseil d’administration du groupe en 2020 pour se consacrer pleinement à la fondation qu’il avait créée avec son épouse. Il n’était déjà plus directeur général depuis 2000.

    #en_vedette #epstein #viol #jeffrey_epstein #pédophilie #culture_du_viol #metoo #philanthropie #violences_sexuelles #grand_homme #ghislaine_maxwell #bill_gates #philanthrocapitalisme #fondation_gates #microsoft #gates

  • « Le système de la gymnastique de haut niveau a dressé, tordu, exploité, violé, menacé des centaines d’adolescentes »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/03/le-systeme-de-la-gymnastique-de-haut-niveau-a-dresse-tordu-exploite-viole-me

    La sociologue Caroline Ibos revient sur le retrait de l’athlète américaine Simone Biles des JO de Tokyo et propose, dans une tribune au « Monde », une analyse sociopolitique de la gymnastique comme système d’exploitation du corps des filles.

    Reine annoncée des Jeux olympiques de Tokyo, la gymnaste états-unienne Simone Biles a abandonné mardi 27 juillet le concours par équipe au milieu de la compétition ; elle avait échoué à réaliser une figure particulièrement difficile au saut de cheval. Le retrait de celle qui domine aujourd’hui son sport plus que toute autre sur terre, a semé la stupeur. Mais ce qui a le plus embarrassé le monde du sport est l’explication qu’elle en a donnée : « Dès que je mets le pied sur le tapis, il n’y a plus que moi et ma tête… Faire face aux démons dans ma tête. Je veux me concentrer sur mon bien-être, il n’y a pas que la gym dans la vie ».

    Depuis, les commentaires honorent ou déboulonnent l’icône : ils saluent le courage de la « plus grande championne de tous les temps » à briser les tabous, ou la dépouillent de ce blason de GOAT (« Greatest of All Times », « meilleure de tous les temps ») et moquent la petite chèvre brodée sur ses maillots. Et les réseaux sociaux déversent sur elle brouettes de fleurs et torrents de boue.

    Des vies contrôlées

    Pourtant, comprendre ce coup de théâtre à partir de la seule personnalité de Simone Biles, à partir de sa supposée surhumanité ou de ses possibles failles, masque ce qu’il exprime et que Simone Biles ne cesse de dénoncer depuis des années : la violence du système de la gymnastique féminine de haut niveau. Une violence dont l’enjeu est d’incarner la gloire nationale dans des corps et des vies contrôlées depuis l’enfance.

    Façonner le corps des filles est l’art d’un sport hanté par Pygmalion. Avant d’être étatsunienne, la gymnastique artistique fut soviétique et c’est dans les régimes communistes qu’a surgi le modèle de l’entraîneur surpuissant, héros du travail et créateur de championnes adolescentes.

    Rappelons-nous [la Russe] Elena Mukhina [1960-2006], championne du monde en 1978. Orpheline, entraînée depuis l’âge de huit ans par l’ancien champion de barre fixe Viktor Klimenko, elle se brise à vingt ans les vertèbres cervicales, quelques jours avant les Jeux de Moscou (1980), et reste entièrement paralysée. Malgré une jambe cassée, Klimenko la forçait à s’entraîner pour être la GOAT de son époque, la première à réaliser une folie de double salto et demi réceptionné sur la nuque.

    Dans ce système d’appropriation des corps, le modelage est redoublé par l’exploitation sexuelle, l’éclat de l’innocence rehaussée par la souillure cachée. Olga Korbut, surnommée le « moineau de Minsk » et gloire soviétique des Jeux olympiques de Munich (1972), accusa à la fin du vingtième siècle son ancien entraîneur, Renald Knysh, de l’avoir violée de multiples fois alors qu’elle avait quinze ans, réduite à l’esclavage sexuel et menacée d’exclusion de l’équipe nationale si elle parlait. En 2017, elle vendait aux enchères ses médailles olympiques, geste qui, dit-elle, lui « sauvait la vie ».

    Un régiment d’enfants jetables

    Ces deux exemples ne sont pas les cas extrêmes d’un monde « totalitaire » révolu : des années 1970 à aujourd’hui, des Pays-Bas à la Grande-Bretagne et de la Russie aux Etats-Unis, le système de la gymnastique de haut niveau a dressé, tordu, insulté, humilié, exploité, violé, menacé des centaines d’adolescentes.
    Simone Biles le sait intimement puisqu’elle fait partie des deux cent soixante-cinq survivantes, mineures abusées sexuellement par Larry Nassar, médecin pédophile de l’équipe nationale étatsunienne. Elle le sait tragiquement puisque John Geddert, l’entraîneur de son ancienne coéquipière Jordyn Wieber, championne olympique aux Jeux de Londres (2012), s’est suicidé il y a quelques mois : il était poursuivi pour de multiples agressions physiques, verbales et sexuelles sur une trentaine de mineures dans son club de Twistars, l’un des plus prestigieux des Etats-Unis.

    Dans le système de la gymnastique, le rapport entre corps et performances est brouillé. Il ne s’agit pas seulement d’ajuster le corps à la performance visée : celle-ci est normée à partir d’un idéal du corps gymnaste.

    En Union soviétique, les corps épurés des adolescentes étaient laxes, plats, légers et longilignes – tout ce que la puberté met en péril – et produisaient une gymnastique de l’apesanteur, fondée sur l’élan, la souplesse, la technique et la perfection chorégraphique. Et si la gymnastique olympique soviétique embarqua un régiment d’enfants jetables dès les premières règles, c’était au service d’une armée blanche : de l’Ukraine au Tadjikistan, les gymnastes, presque toutes slaves, ont aussi incarné la russification de la nation.

    Trophées de la guerre froide

    Dès les premières secousses de la fin de l’empire, les entraîneurs russes et roumains migrent aux Etats-Unis et y fondent les grands gymnases à l’origine de l’actuel business d’un sport spectacle : leur art du modelage des corps enfantins leur a permis de renouveler une gymnastique épousant les valeurs américaines. Des corps musclés, « conditionnés », resplendissants, souriants produisent une gymnastique explosive, fondée sur la détente, le rebond et l’acrobatie.

    Si la gymnastique olympique soviétique embarqua un régiment d’enfants jetables dès les premières règles, c’était au service d’une armée blanche : de l’Ukraine au Tadjikistan, les gymnastes, presque toutes slaves, ont aussi incarné la russification de la nation
    Simone Biles le sait, elle qui a passé tant de camps d’entraînement au ranch du couple Karolyi : les pygmalions de [la Roumaine] Nadia Comaneci, quintuple médaillée à l’âge de quatorze ans aux Jeux de Montréal (1976), ont dirigé d’une main de fer la gymnastique nationale étatsunienne de 1981 à 2016.

    Trophées de la guerre froide, les Karolyi ont généré cette gymnastique nationale étatsunienne qui règne aujourd’hui sur le monde : d’abord Belà, « affectueusement » surnommé l’ « ogre des Carpates », puis Marta, coach nationale lors des jeux de Rio (2016) où Simone Biles remporta cinq médailles. Tant de gymnastes passées entre les mains des Karolyi ont dénoncé leurs maltraitances, coups, insultes, humiliations, abus psychologiques à l’origine, selon elles, de détresse, addictions, désordres alimentaires, dépressions.
    D’autres, comme Nadia Comaneci, ont pesé de tout leur poids médiatique pour justifier des violences supposées nécessaires pour gagner des médailles. Ces médailles olympiques, signes de la puissance nationale que les corps des athlètes incarnent. En 1976, le corps de Nadia Comaneci révélait au monde à la fois la gymnastique et l’existence d’une Roumanie contestant la tutelle de Moscou : sa photographie posant en costume national avec le couple Ceaucescu, ses cinq médailles olympiques autour du coup, fit le tour du monde. Quelques années après, fuyant son pays, elle affirmait avoir été violée et battue par le fils du dictateur [Ceaucescu].

    Enorme capital symbolique

    Quarante ans plus tard, en 2016, Simone Biles est reçue à la Maison-Blanche par le couple Obama : à dix-neuf ans, quelques mois avant l’élection de Donald Trump, la gymnaste africaine américaine incarne le « smart power » d’une super puissance encore charismatique.

    Athlète engagée, Simone Biles ne s’est pas seulement battue sur les tapis des gymnases. Elle a dû affronter le racisme structurel d’une gymnastique blanche, comme le jour où une concurrente italienne déclara que, dorénavant, pour gagner des médailles, il suffisait de se peindre le corps (propos que la fédération italienne n’a jamais condamnés). Elle a dû se justifier de prendre des traitements pour pallier un trouble de déficit de l’attention, secret médical révélé au monde par des hackers russes.

    Elle a porté plainte contre Larry Nassar et a mobilisé son énorme capital symbolique pour interpeller à ce sujet la fédération étatsunienne de gymnastique. Depuis quelques semaines, sur les réseaux sociaux, elle se focalise sur la santé mentale des athlètes, revendiquant se soucier d’elle-même et consulter un psychologue.
    Lors de la finale par équipe, au moment d’offrir un titre olympique à sa patrie, des démons ont envahi la tête de Simone Biles : certains d’entre eux ressemblaient peut-être à Viktor Klimenko, Renald Knysh, Larry Nassar, John Geddert, Bela et Marta Karolyi, Nicu Ceaucescu ainsi qu’à tous ces gens sans visage qui font des jeunes gymnastes la chair de la gloire nationale.

  • Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan : une réforme pour « durcir » les chefs - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/academie-militaire-de-saint-cyr-coetquidan-une-reforme-pour-durcir-les-


    Un nouveau commandant, une formation qui évolue et un nouveau nom : l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan prépare ses chefs de demain aux futurs conflits.
    Photo archives Emmanuel Nen

    Changement de nom, évolution de la formation : à Coëtquidan (56), le creuset des officiers de l’Armée de Terre se met en ordre de bataille pour préparer ses futurs chefs aux prochains conflits.

    « Les dangers qui nous guettent se rapprochent de nous », a glissé le général François Lecointre aux députés qui l’ont auditionné une dernière fois, début juillet. Passé relativement inaperçu, son avertissement en dit long sur le cadre dans lequel les armées françaises, dont la mission est d’anticiper les menaces pour s’y préparer, envisagent l’avenir des relations internationales.

    Sur terre comme sur mer ; dans les airs, l’espace ou le cyberspace. Partout, s’accordent les stratèges, les manifestations de puissance s’expriment dans un « continuum compétition-contestation-affrontement (…) qui nous oblige collectivement à envisager toutes les hypothèses d’engagement, et surtout les plus exigeantes », insiste le nouveau chef d’état-major des Armées, le général Thierry Burkhard, dans son premier « Ordre du Jour » daté du 22 juillet.

    Ces deux dernières années à la tête de l’Armée de Terre, ce légionnaire parachutiste avait fixé pour priorité de « durcir » et « d’épaissir » ses rangs. Il avait, notamment, confié au général Patrick Collet, le patron des écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, à Guer (56), le soin de repenser le cursus des jeunes officiers en ce sens. En ce 31 juillet, il lègue à son successeur, le général Hervé de Courrèges, une nouvelle matrice qui met l’accent sur la « singularité du chef militaire » et « l’esprit guerrier ».

    Un retour aux fondamentaux
    Le général Collet explique : « Ce nouveau canevas sera plus réaliste et plus exigeant sur les plans physique, technique, moral. Il permettra à nos élèves de relever quatre défis clés : la combativité du soldat, l’autorité du chef, l’intelligence de l’officier, l’humanité de l’homme ». C’est un retour aux fondamentaux pour l’institution créée en 1802 par Napoléon Ier.. Il n’y a pas si longtemps encore, ses chefs évoquaient volontiers « une grande école de management*Des séances d’entraînements musclées

    Les promotions qui rejoindront la lande bretonne fin août seront les premières à bénéficier de la réforme. Dès cet hiver, les plus jeunes, les Saint-Cyriens, vingt ans en moyenne, seront immergés trois mois (contre un auparavant) comme sergents dans l’un des Centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) de l’Armée de Terre. Une plongée qui leur permettra de découvrir son quotidien et leur métier. Pour tous, les séances de sport, d’aguerrissement ou de tir seront musclées. Et les périodes de « mise en situation » multipliées, à l’occasion de vrais exercices organisés autour de Coëtquidan avec des unités opérationnelles. Il y a quelques mois, ce fut, par exemple, le cas avec les légionnaires de deux compagnies du 2e régiment étranger d’infanterie (REI) qui rentraient du Mali.

    Stratégie et philosophie
    La nouveauté se situe enfin au plan académique. Les trois écoles s’enrichissent d’une couche supplémentaire commune baptisée « Culture militaire et art de la guerre ». Elle comprendra notamment une introduction à la stratégie, confiée au général Vincent Desportes, l’ancien patron de l’École de guerre, auteur d’une réflexion abondante et originale - la stratégie, expliquera-t-il à ses élèves, « est d’abord l’art de se poser les bonnes questions »… Ou encore d’un cycle de conférences données par la philosophe Alexandra Laignel-Lavastine autour des questions qu’elle aborde dans son dernier essai intitulé : « Pourquoi serions-nous encore prêts à mourir » (Cerf).

    En gestation depuis deux ans, le nouveau Saint-Cyr séduit déjà au-delà des jeunes ayant la vocation de servir. L’année dernière, sa formation au leadership conçue pour les étudiants des grandes écoles de commerce, d’ingénieur et de sciences politiques a été prise d’assaut. Ils furent 150 candidats pour 30 places.

  • Gamasutra - Ubisoft staff back Activision Blizzard protests, decry ’ingrained culture of abusive behavior’
    https://gamasutra.com/view/news/385872/Ubisoft_staff_back_Activision_Blizzard_protests_decry_ingrained_culture_o

    Ubisoft employees have voiced their support for protesting Activision Blizzard developers and called for more accountability and action to combat “a widespread and deeply ingrained culture of abusive behavior” within the games industry.

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