Qu’on se le dise : aujourd’hui, en 2015 en France, on efface une fresque présente depuis 15 ans dans un lieu privé suite à une demande de censure émanant de nos plus hautes autorités.
Pour éviter les quiproquos : je trouve également que cette fresque est loin d’être fine, loin d’être du meilleur goût. Mais je ne supporterai pas pour autant qu’on la qualifie de « scène de viol collectif » ou d’"incitation au viol". Salissant la profession de médecin, et notre hopital français. NON !
Cette fresque au goût douteux n’a JAMAIS été sur le mur d’un hôpital, lieu dans lequel nous travaillons tous les jours et que nous respectons infiniment plus que la plupart des gens qui disent vouloir le défendre par des lois qui le tueront. Cette fresque était dans un foyer de repos, appelé « internat » parce que les internes y vivent, au sens propre, une bonne partie de leur jeunesse. Tous les internats de France sont couverts de fresque de mauvais goût. Ce n’est pas une excuse, mais les même personnes qui nous accusent aujourd’hui se sont sans doute esclaffés sur des documentaires bobo-gauchos qui qualifiaient ces fresques de patrimoine carabin, de tradition française...
Si on peut condamner de l’avoir rendue publique, ce qui n’aurait JAMAIS dû arriver, il est interdit de lui donner un sens qu’elle n’a pas : il ne s’agit pas d’un appel au viol, ni d’une agression sexuelle. Il s’agit de la mise en scène, sous le format d’une bande-dessinée (avec des super-héros !), d’une partouze dont la définition dans le dictionnaire est :
« nf : partie de débauche au cours de laquelle les participants (dont le nombre excède généralement quatre), pratiquent l’échange des partenaires et se livrent à des activités sexuelles collectives et simultanées. Fille à partouse ; arranger, organiser des partouses ; participer à des partouses ».
Condamnons donc et effaçons le dictionnaire, qui semble, lui aussi, « stigmatiser la femme » en la qualifiant de « Fille à Partouse ».
Une autre définition : Diffamation : nf : imputation d’un fait non avéré qui porte atteinte à l’honneur et à la considération d’une personne. Elle relève d’une procédure spécifique permettant de protéger la liberté d’expression.
5 millions de personnes ont manifesté pour la liberté d’expression. 7 millions de personnes se sont rendues dans des kisoques pour acheter un journal anarchico-anti-clérico-communiste qui publie chaque semaine des dessins de curés qui enculent des enfants, des bites, des chattes.... Et on nous efface notre petite fresque de rien du tout parce que l’ego de nos dirigeants s’est senti visé par des dessins de super-héros qui prennent du bon temps sur nos murs depuis plus de quinze ans....non mais allô, quoi ! Même Nabila doit comprendre l’absurdité de la situation !
En tout cas, si toutes les thématiques sont analysées et traitées de la sorte par nos politiques et nos médias, ça explique bien des choses...
RIP Wonder-woman