Ah le sacro saint travail ! actionnaires ! tous ensemble à genoux pour la prière du « Sa-crééééé de l’emploi ».
Comment échapper à la #culture_du_travail qui fait que ceux qui n’en ont pas sont censés culpabiliser, crever, s’enterrer sous terre et subir les insultes de « ceux qui travaillent » et surtout le déni de leur existence ou la possibilité de représentation sociale.
Vous connaissez beaucoup de syndicats de chômeurs ?
Vous avez vu beaucoup de manifs de pauvres ?
Vous connaissez beaucoup de maires au RSA ?
Ils en font vivre pourtant des personnes avec ce #marché_des_pauvres en pleine expansion, pour apprendre à écrire un CV en 6 mois, monter son entreprise à 80 heures gratuites par semaine, faire des stages d’insertion et de conformisme laborieux avec rien au bout. Avec un minimum pour survivre, les chômeurs se retrouvent poussés dans l’illégalité du travail au noir pour tous ceux qui peuvent à peine payer le loyer. Et pourtant ils jouent le rôle essentiel d’épouvantails en effrayant par leurs difficultés ceux qui évoqueraient l’idée de renoncer à travailler. Et pourtant ce sont les premiers de cordée pour ouvrir d’autres pistes, les plus créatifs parfois, ceux qu’il faudrait entendre pour faire autrement que se soumettre au salariat.
Je fais juste une chose, j’ai cessé sciemment d’utiliser le mot ’travail’ dans mon vocabulaire, je ne demande jamais à quelqu’un « Quel est ton travail » mais « Quelle est ton activité préférée ? »