• #sugar_daddy

    il faut passer cinq annonces pour des sites de prostitution avant d’arriver à une page wp :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sugar_daddy

    Le terme « sugar daddy » (« papa gâteau ») est un anglicisme argotique utilisé pour désigner une relation dans laquelle un homme offre de l’argent et/ou des biens à une femme bien plus jeune que lui1.

    #culture_du_viol #masculinisme et je sais pas... #sucre. Je serais curieux de savoir quel pubard a trouvé ce nom.

  • Lewis Carroll, un photographe avant tout
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/lewis-carroll-un-photographe-avant-tout/60168

    (...) Mais son penchant pour les portraits d’enfants, qu’il a fait poser nus à plusieurs reprises, conduit certains critiques à le soupçonner de #pédophilie.

    Des accusations récemment réfutées par Edward Wakeling, ancien président de la #Lewis_Carroll Society, fondée en 1968 afin de promouvoir la vie et les œuvres de #Charles_Dodgson et encourager la recherche à son sujet. Wakeling semble savoir de quoi il parle, puisqu’il s’est lancé, il y a plus de 20 ans, dans le projet de récolter les photographies de l’auteur afin de les compiler dans un livre. Il n’a trouvé que 30 photographies de nus, soit 1 % de la production totale de Charles Dodgson.

    « L’autorisation avait été donnée par les parents, et, dans certains cas, ce sont les parents qui en avaient fait la demande. Dodgson a donné les négatifs aux parents et a conservé un tirage unique pour lui-même, dont il a demandé à ses exécuteurs testamentaires leur destruction à sa mort... Le nombre total de familles impliquées ne dépassait pas huit. Dans son esprit, [Dodgson] voyait la nudité d’un enfant comme étant quelque chose de sacré, une innocente beauté dans un esprit de révérence. Il n’était d’ailleurs pas le seul à avoir ce point de vue ; nombreux Victoriens partageaient cette opinion. Les enfants étaient vus comme angéliques. De plus, le taux de mortalité infantile étant élevée, cela a poussé de nombreux parents à vouloir une image permanente de leur enfant », explique Edward Wakeling.

    tout est parfait dans cet article, le titre, le paragraphe entier pour la défense, contre une phrase pour l’accusation, le petit pourcentage qui va bien, et cerise sur le gâteau, le bon vieux sacré de-à-l’époque ! Matzneff parle de ses actes comme d’une expérience sacrée, aussi, un peu moins de cents ans plus tard. Quel drôle de hasard. #culture_du_viol

    Je tenterais bien #saturnisme

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_d%C3%A9vorant_un_de_ses_fils

    mais c’est déjà pris.

  • Le mea culpa d’un journaliste sur son comportement vis à vis de Matzneff.
    https://www.youtube.com/watch?v=QcfRW6CudPE

    Il s’agit d’un journaliste qui faisait une chronique sur la discographie de célébrités. En 2015 il fait celle de Matzneff. Malgré les avertissements vigoureux de sa mère et de sa tante il a fait tout de même l’émission. Il l’a fait dit il « par bravade ».
    Un mot bien virile que j’ai pas encore exploré mais ca va pas tarder.

    En 2019 il dit chercher les raison de cette #fraternité avec Madzneff. C’est plutot une bonne initiative mais il le fait en discutant de cela entre hommes.
    Ca pose plusieurs problèmes
    L’entretiens est au masculin, par exemple l’invité dit plusieurs fois que Matzneff s’attaque à des gamins sans mentionné les gamines. Il se focalisent aussi sur le tourisme sexuel, encore au masculin, mais ne mentionnent pas le #racisme au passage. Il faut attendre l’extrait de Bombardier pour que les filles soient mentionnées. L’invité dit qu’on accepte la pedocriminalité de Madzneff parcequ’on l’acceptait, une sorte de raison circulaire. Sans analyse féministe ils se trouvent à expliqué les choses par un « parceque c’est comme ca ». Ca fait 20 mins qu’ils discutent et pas un n’évoque la #culture_du_viol la solidarité entre les dominants et la mécanique du système patriarcale
    Ils ne savent pas ...
    Ils disent ensuite que les gens se taisaient par peur d’être #pudibonds ... là aussi ca les inspire pas trop

    et à 24mins (sur 26) l’invité dit enfin que les féministes ont raison quant elles dénoncent l’ #objectification

    Le journaliste dit qu’il fera peut etre une emission sur le sujet mais il invitera peut etre un autre homme vu qu’il percute toujours pas le problème.

    #allié pas pressé #silenciation_des_femmes #manspreading (car ils prennent encore toute la place)
    #male_gaze #déni

  • Matzneff : « Pourquoi un pédophile sans talent a-t-il été publié et encensé ? », par Elisabeth Roudinesco
    https://www.nouvelobs.com/idees/20200110.OBS23286/matzneff-pourquoi-un-pedophile-sans-talent-a-t-il-ete-publie-et-encense-p

    #déni habituel des psychanalystes qui sont très nombreux à entretenir la culture du viol, la cupabilisation des victimes... Je met le passage sur #Dolto .

    François Dolto traînée dans la boue

    Hanté par le fantasme d’une France pervertie par mai 68, bon nombre de commentateurs d’aujourd’hui racontent donc tout et n’importe quoi, confondant les pétitions des années 1970 avec les affaires contemporaines de harcèlement ou de viol, MeToo, « Balance ton porc », Harvey Weinstein, Tariq Ramadan, Roman Polanski et même Françoise Dolto, qualifiée de pédophile par des ligues de vertu anti-freudiennes – toujours les mêmes – qui réclament que soient débaptisées les 167 écoles qui portent son nom (« Le Canard enchaîné », 8 janvier 2020). Et de citer à l’emporte pièce des phrases incohérentes tirées de deux livres d’entretiens fabriqués à la va-vite, le premier l’année de sa mort (« La Cause des adolescents », Laffont, 1988) et le deuxième à titre posthume (« L’Enfant, le juge et la psychanalyse », Gallimard, 1999) publié par sa fille. On en trouve la liste sur internet depuis des lustres et dieu sait si Dolto, une fois célébrée par les médias, a pu raconter n’importe quoi puisqu’elle ne parlait que de cas individuels, issus de son expérience clinique, elle qui avait été trainée dans la boue par René Schérer pour son adhésion à la moralité chrétienne. A ce train là, on l’accusera un jour d’avoir sodomisé des bébés.

    –-----
    Je relève aussi la dépolitisation que fait Roudinesco en critiquant le fait que la dénonciation des viols sur mineurs ai un lien avec la dénonciation des violences sexuelles.
    Sinon pour sa blague sur la sodomie les bébés - qu’est ce qu’elle en sait Roudinesco, peut être que Dolto sodomisait des bébés, en quoi ca serait aussi impensable, comique ou/et ridicule. Son fils chantait bien le tourisme sexuel entouré d’enfants au club dorothé, alors peut être qu’il y a de l’inceste dans la famille Dolto.
    Enfin c’est l’occasion de voire ou revoir les films de Sophie Robert "le mur" et "le phallus et le néant" qui font état de la pensée psychanalytique en 2015 tout aussi misogyne, violophile et nocive aux dominé·es qu’en 1970.

    • Élisabeth Roudinesco, née le 10 septembre 1944 à Paris, est une universitaire, historienne et psychanalyste française, biographe de Jacques Lacan et de Sigmund Freud, auteur, avec Michel Plon, d’un dictionnaire de psychanalyse.

      En 1969 elle entre à l’École freudienne de Paris, fondée par Jacques Lacan, où elle achève sa formation psychanalytique et en restera membre jusqu’à sa dissolution en 1981.

      Roudinesco fait partie du milieu littéraire parisien qui s’autocongratule, passé par Paris VIII où a officié Lacan et la bande de la french theory, marié au PDG des Editions du Seuil (Sollers, Henric) Cerise, elle a brigué un fauteuil à l’Académie française.

      Dans les 2 pétitions les plus importantes de 1977 pro pédosexuel il y a de nombreux psychanalystes, psychiatres et sexologues. En fait partie, Félix Guattari, influenceur pédosexuel sous couvert scientifique et universitaire, fondateur de la Revue Recherches qui publie le pamphlet proviol « Fous d’enfance » et dont Gavi écrit « je pense à mon ami Félix Guattari qui a laissé derrière lui une œuvre géniale et quelques suicides ». Guattari a été psychanalysé par Lacan (avant de s’éloigner avec l’anti-œdipe rédigé avec Deleuze en 1972) . Dolto est aussi une grande amie de Lacan.

      Apparemment, il règne toujours un système corporatiste pour protéger les pères fondateurs de la culture du viol dont les victimes commencent à prendre la parole.

      –---

      Voir la signature proviol de prostitués dans la pétition d’Henric sur Causeur du psychanalyste qui me suivait quand j’avais 30 ans m’a pétrifié. A l’époque je survivais dans un réduit pourrissant et j’allais dans son grand appartement du Marais, à l’entendre me dire que mes conditions de vie n’avaient rien à voir avec mes problèmes j’ai cessé d’y aller.

      #psychanalyste

    • Merci pour les infos sur elle @touti
      au passage je relève ceci qui montre son refu de comprendre le point de vue des victimes ;

      Faudra-t-il un jour envoyer de nouveau en enfer les œuvres de Sade et débarrasser de toutes les bibliothèques les grands noms de la pensée française des années 1970 sous prétexte que leurs auteurs avaient signé des pétitions douteuses ?

      On (les victimes, les féministes, les gentes qui découvrent le sujet comme des fleures et s’en indignent) ne demande pas la censure de Sade, ni de #grand_homme de la pensée des années 1970. Il est seulement demandé de pouvoir utilisé les éléments biographiques des auteurs pour analysé leur œuvre. Sade était peut être un grand penseur, c’etait aussi un violeur, un agresseur sexuel, un sadique qui torturait des victimes non-consentantes, rien à voire avec le BDSM avec lesquel il est souvent assimilé et confondu. Il ne faisait pas que fantasmé ses violences il les mettait en pratique et quand il parle du consentement c’est pour dire que le non consentement est plus bandant. En faire un grand penseur sans dire que c’est la pensée d’un violeur c’est là le problème. Il y a des faits documentés sur les violences sexuelles qu’a commises Sade et ces faits doivent pouvoir servir a éclairé la pensée de Sade. Roudinesco à l’air de dire que la pensée d’un agresseur sexuelle ne doit pas être interrogée sous ce prisme.
      Sinon je ne voie pas pourquoi Sade devrait sortir de « l’enfer », on va pas le faire étudié en primaire, ni au collège et ni au lycée, l’enfer des bibliothèques est accessible aux majeurs et c’est bien assez comme ca. Ca veut pas dire qu’il y a censure de l’œuvre, ca veut dire qu’on va prendre en compte le contexte de celle ci (contexte d’émission de l’oeuvre et de réception de celle ci). Il y a des restrictions d’age pour les films d’horreur porno alors je ne voie pas pourquoi ca serait pas pareil pour la philosophie d’horreur porno. En fait la seul personne qui veut bruler Sade ici c’est Roudinesco qui préfère la destruction totale de cette œuvre plutot que de l’étudié dans son contexte historique et/ou d’en limité la diffusion aux adultes.

      Le freudisme et lacannisme sont au service des dominants, ca sert à les déculpabiliser en portant la faute sur leurs victimes. Ici les victimes sont accusé à tord de vouloir censuré et/ou détruire l’œuvre de Sade, Balthus, et les #grand_homme de la pensée des années 1970. Pourtant, si censure il y a, elle viens des anciens soutiens de Matzneff qui font disparaitre les preuves ou/et font du zèle pour faire oublié leurs comportement passé. Pour le moment au sujet de la censure, c’est la liste des signataires de la pétition de 1979 dans libé qui est censuré et pas l’œuvre de Sade.
      –-

      Le titre est aussi bien dégueulasse, qu’est ce qu’on en a à faire du talent de Matzneff ? Quel est le rapport avec la choucroute ? Si il avait ou pas du talent qu’est ce que ca changerait ? Comment est-ce possible qu’on se prétende psychologue professionnel et commencer son intervention sur la pédocriminalité par la question de la qualité littéraire ? Pour le titre on peut meme pas accusé l’Obs d’avoir dénaturé le propos de Roudinesco, elle meme commence son texte ainsi ;

      Disons-le sans détour, l’affaire Matzneff aura permis de redécouvrir combien l’œuvre de cet écrivain est d’une pauvreté littéraire affligeante, raison pour laquelle elle est tombée en désuétude.

      Roudinesco est-elle psychologue ou critique littéraire ? A lire ce texte on se pose la question mais a mon avis elle n’est ni l’une ni l’autre, c’est une idiote utile de la #culture_du_viol et de la #domination_masculine dont la tache est de renvoyé les victimes dans le silence.

    • C’est @tintin que tu vouvoie @colporteur ? Vu qu’il est pas sur ce poste je sais pas trop pourquoi c’est à lui que tu t’adresse. est-ce que tu as besoin d’un avis « raison gardé » ?

      J’ai dit plusieurs fois que je trouvait réducteur de limité cette violophilie aux années 1970, en 2020 on viol plus et on punit moins les viols qu’en 1970, on peu même se commander des viols par internet ou se faire passé ses petits films de viols entre jeune à la récré. Et Matzneff était primé en 2015 pas en 1970.
      Sinon pour ce que tu raconte sur la pedosexualité des femmes, je voie surtout ton privilège masculin.

      https://seenthis.net/messages/820733
      Dans cette émission faite par un mec qui kiffait Matzneff en 2015, il explique qu’il n’avait rien dit à l’époque par peur d’être traité de pudibond. et aussi par plaisir de faire souffrir sa mère et sa tante.
      Ton message me semble tout à fait sur ce registre.
      Etre réactionnaire c’est vouloir revenir à un état antérieur, vouloir restaure un état du passé. Le réac ici c’est toi, car c’est toi qui demande l’omerta, le statu quo et le maintiens de tes privilèges de sexe, c’est aussi toi qui utilise des euphémismes réacs tel « relation charnelle ».

      Tu veux pas qu’on dise « pédosexualité » tu prefere des euphémismes réacs à la Matzneff
      Mais t’était quoi quant tu avait moins de 15 ans ? T’était un homme ?

    • Le problème n’est pas tant ce que mon psy a dit que l’exercice assez systémique et névrotique du pouvoir des psys auto-immunisés par le prisme freudien ou lacanien de la théorie œdipienne. Pour les signataires qui nous intéressent, impossible d’évacuer non plus Heidegger qui imprègne nombre d’entre eux, qui sont à la fois psys et philosophes. Sous couvert de transformation politique et sociale innovantes, ces théoriciens et praticiens d’une sexualité soit disant libérée, prônent l’assouvissement de leurs instincts sur l’Autre, chien enfant ou femme, du moment que ces objets de désir en seront tenus responsables par les dites théories. Les signataires de ces pétitions pro pédosexuels ont œuvré·es à l’acceptation d’une application irrépressible du désir sexuel en le grimant en liberté face au dispositif bourgeois à combattre. Faisant d’eux des philosophes pervers et des psys dangereux dont l’influence a été relayés par un réseau médiatique littéraire et politique suffisamment important pour faire encore croire aujourd’hui que « c’était l’époque ».
      C’est cet aveuglement qui est terrifiant, ne pas voir la position centrale qu’ils ont joué dans le dispositif de soumission qui sied parfaitement au libéralisme individualiste actuel où le vivier des proies augmente avec la précarité.
      Il me semble que c’est ce même processus individualiste de domination décomplexée qui permet à mon psy de proférer que vivre dans un taudis n’est pas un problème et lui rend également possible l’apposition de sa signature en haut de la pétition de Causeur « touche pas à ma pute ». Si il lui est possible en 2013 de rendre public une telle abjection c’est que penser la mise à disposition du sexe de l’Autre est toujours et encore revendiquable, comme un droit, un dû, une possibilité normale offerte dans une société consumériste moderne où ceux qui exercent le pouvoir s’arrogent le droit de disposer des corps en toute impunité.

    • @touti n’empêche si tu arrive effectivement à cartographier cet espèce de tour d’esprit dégueulasse qui va de la fascination pour sade, en passant par heidegger, cioran, bref, ce truc chelou et malsain d’une certaine intelligentsia, ce serait quelque chose... ça fait des années que je me demande comment ce truc se maintient en place, alors qu’on a des intellos tout à fait passionnant, comme Vernant par exemple, qui n’ont jamais, à ma connaissance, donné dans cette... chose. Mais dont on ne te parlera jamais aux beaux-arts par exemple...

    • Ouhlala, je crois pas que je vais faire une tour, je n’ai pas du tout ces compétences dans les structures ADN :)
      Par contre, je remarque l’utilisation d’un espace fictionnel qui semble inattaquable avec comme vecteur la littérature, le cinéma, l’Art …
      Apparemment rendre public des faits et des réalités sous cet aspect est un moyen employé par ces salopards et leurs défenseurs pour se blanchir.

    • http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Bibliotheque-des-Histoires/Les-aveux-de-la-chair
      #Foucault
      Parution : 08-02-2018
      « Centré sur la façon dont saint Augustin(1) et les Pères de l’Église concevaient le désir, Les aveux de la chair paraît enfin. »
      Élisabeth Roudinesco, Le Monde des Livres

      Extrait de l’avertissement/préface

      En 1976, Michel Foucault fait paraître — sous le titre La volonté de savoir — le premier tome d’une Histoire de la sexualité dont la quatrième de couverture annonce une suite prochaine en cinq volumes, respectivement intitulés :
      2. La chair et le corps ;
      3. La croisade des enfants ;
      4. La femme, la mère et l’hystérique ;
      5. Les pervers :
      6. Population et races

      Aucun de ces ouvrages ne verra le jour.

      Quand tu vois les titres prévus au programme :/ ça m’étonne pas d’un fervent Nietzschéen. Nietzsche haïssait les femmes.
      Suite …

      Le ’prière d’insérer’ de 1984 conclut ainsi :
      D’où, finalement, un recentrement général de cette vaste étude sur la généalogie de l’homme du désir, depuis l’Antiquité classique jusqu’aux premiers siècles du christianisme.

      Nan nan, tu as bien lu :
      généalogie de l’homme du désir

    • L’art c’est un tutoriel de domination à destination des dominants. Aux hommes-bourgeois-blancs, l’art apprend à traiter les femmes-prolétaires-noirs comme des objets, à trouver cela noble et à se tripoter l’ego avec des grands mots grecs afin de se faire passer pour supérieur. Les philosophes phallosophes appellent cette escroquerie la #catharsis
      Le fait que les hommes violent des enfants est une pratique ancienne et totalement justifié dans l’art. Cf le culte de la #viriginité : On ne peu considéré comme vierge une personne, que si on considère que le sexe est une souillure, une saloperie dégradante, une chose incompatible avec l’innocence, une dégradation de l’etre. Les Matzneff ou les Sade et leurs fana, ce qu’ils cherchent et ce qui les excitent c’est cette souillure, cette humiliation par leur sexe et c’est un concept profondément puritain de voire la sexualité comme un abaissement de soi.

      #talent

  • De la tolérance envers le viol
    https://www.crepegeorgette.com/2015/08/27/tolerance-viol

    Si nous réalisions un micro-trottoir dans la rue à propos du viol, les mots ne seraient pas assez forts pour en parler. On nous évoquerait ce « crime abominable », qui « détruit la vie des femmes » et dont « elles ne peuvent jamais se remettre ». Le violeur serait qualifié de « monstre », de « salopard », « d’être inhumain », qu’il faut « enfermer à vie », voire « tuer » ou « castrer ». Si nous parlions de viol sur des mineur-es de moins de 15 ans, les réactions seraient encore plus violentes et virulentes.
    Si nous interrogions ensuite sur les gens sur ce qu’est pour eux un viol, la définition serait sans doute la suivante : « une jeune femme court-vêtue rentrant chez elle tard le soir, violée par un inconnu armé d’un couteau ». Nous savons que ces représentations sont fausses mais elles ont profondément ancré nos esprits et il est extrêmement difficile de se sortir de l’esprit cette image pour se rappeler que le viol a davantage lieu dans un lieu privé et par une connaissance. Pourtant nous sommes à peu près toutes et toutes convaincues, que si nous ne condamnons pas tous les viols, nous condamnons les plus terribles, les plus violents, les plus atroces.

    C’est un texte que j’ai deja posté en 2015 lorsqu’il avait ete écrit mais je le remet car il me semble correspondre à ce qui se passe en ce moment.
    #culture_du_viol

  • ENFANCE VOLÉE, CHRONIQUE D´UN DÉNI
    Comment la société Française a totalement changé son regard sur le problème des violences sexuelles sur mineurs, en à peine un demi-siècle.

    La société Française a totalement changé son regard sur le problème des violences sexuelles sur mineurs, en à peine un demi-siècle.
    C´est seulement depuis un siècle qu´on parle clairement d’agressions sexuelles sur les enfants, même si ce n´est pas un fait nouveau. Véritable baromètre des moeurs, les réactions de la société civile au crime sexuel sur mineur esquissent l´histoire morale, politique et culturelle de ce problème majeur, et d´une si longue indifférence à son égard, aux dépens des victimes. Le film entend retracer l´histoire de ce tabou avec l´aide ponctuelle d´historiens, psychiatres, magistrats, politiques, l´utilisation d´archives, mais surtout en donnant une large place aux témoignages de personnes de différentes générations ayant vécu ces agressions.

    http://www.lcp.fr/emissions/288920-enfance-volee-chronique-dun-deni

  • Slayer, Striker, Shooter and the Rise of the Extreme Baby Boy Name
    https://melmagazine.com/en-us/story/extreme-boys-names


    Parents tend to be more conservative about naming baby boys. But when they do get creative, they turn them into throat-ripping action heroes

    Is there a better way to change everything about your life than by changing your name? Because while it might not completely erase your circumstances, it definitely allows for a new you, if in name only. So this week, we’re looking at what’s in a new name — for yourself, for your favorite TV characters, for your boat, for your stripper, for your son and for nearly everybody (and thing) in between.

    In a recent article for the Guardian titled “I’m No Jaxon or Albie. But a Boring Name Has Its Own Rewards,” novelist Andrew Martin weighs the pros and cons of having a common, unimaginative name. On the one hand, it’s simple and well-liked. On the other, he’s constantly confused for other people in his trade, can’t think up an original username or password for the life of him, and by his calculations would be earning “at least 20 percent more” if his name were “interesting, or even memorable.”

    But alas, he’s but one drop of water in an endless ocean of other similarly named Andrews and an unfortunate byproduct of the centuries-long tradition of giving boys names so drab and quotidian that they border on the anonymous.

    Meanwhile, girls can be named after any person, place or thing, and the more unique, the better. Recently, there’s been a surge in female babies being named things like Echo, Victory and Ireland, and the girls’ names coming out of Hollywood are even more flamboyant. We all know Beyoncé’s daughter Blue Ivy, but have you met Hilary Duff’s spawn Banks Violet Bair, Cardi B’s Kulture Kiari Cephus or Kylie Jenner’s mononymous child accessory Stormi?

    Whereas it’s rare to see boys with more expressive names that set them apart, it’s normal — expected, even — to see girls with names or spellings that make them stand out (lookin’ at you, Maddisyn). Laura Wattenberg, a naming expert and self-proclaimed “Baby Name Wizard” who combs through annals of Social Security Administration (SSA) data to suss out naming trends, says the most popular “unique” girls’ names in recent years have been Genesis, Serenity, Heavenly, Promise, Legacy, Treasure and Egypt. Basically, she says, if it’s a word, it can — and will be — a girl’s name.

    By contrast, expressive naming practices don’t seem to apply to baby boys at all. According to research from the SSA, parents are three times more likely to give girls “unusual” names than they are boys, a phenomenon often referred to by naming experts as the “originality gap.” The result of this gap is hordes of boys named Andrew. And Greg, and Michael, and Matt, Sam, Mark, Chris and Ryan — humble, simple and inoffensive names that convey neither the expressiveness nor poetry of feminine monikers like Eden, Phoenix or Diva Muffin, the label Frank Zappa so kindly applied to his daughter.

    “For most of recent history, Western boys have been given drab, biblically informed names like Brian, John or Nicholas,” says Matthew Hahn, a professor of biology and informatics at the University of Indiana who co-authored a 2003 study comparing baby name trends to evolutionary models. “In general, they’ve been nowhere near as ‘creative.’” They’ve also been extremely patriarchal — it’s an honor to be named after the (male) head honcho of your family, and first-born boys are particularly prone to being gifted with grandpa’s nominative legacy.

    To Hahn, the most obvious explanation for this is that people are much more aware of the expectations around the masculinity of their male children. “They know that boys get teased a lot more by their peers, certainly about those things, and they’re afraid of making their boy child the object of derision,” he says. “No parent wants their kid to be made fun of on the playground.” In a way, he says, there’s a perceived “safety” in giving your boy a boring name.

    Of course, it’s not just young boys who are bullied for having “creative” names. “Anyone who’s different in any way can be targeted,” says Barbara Coloroso, a parenting, bullying and teaching expert who specializes in nonviolent conflict resolution. “It’s girls, kids from a different country or culture or anyone whose name sets them apart.” Though, she admits, she has seen plenty of boys get picked on for having unusual or feminine names. “There does seem to be a lot less variation in boys’ names, especially in white, more middle-class areas.”

    But that’s all changing. According Wattenberg, a new breed of rugged, hyper-macho and blatantly “action-oriented” names for boys has exploded in popularity in recent years, and their inventiveness is starting to match the creativity and expressiveness that girls names have always enjoyed. Combing through pages of recent Social Security Administration data, she found that the usage of “doer” names like Racer, Trooper and Charger have risen more than 1,000 percent between 1980 and 2000, and have increased exponentially ever since.
    Laura Wattenberg’s “doer name” data from Namerology

    In a recent Namerology article on the topic, she lists several of the burlier, more aggressive names that have been picking up steam: Angler, Camper, Tracker, Trapper, Catcher, Driver, Fielder, Racer, Sailor, Striker, Wheeler — deep breath — Breaker, Roper, Trotter, Wrangler — still going — Lancer, Shooter, Slayer, Soldier, Tracer, Trooper — wait, “Slayer”? — Blazer, Brewer, Charger, Dodger, Laker, Pacer, Packer, Raider, Ranger, Steeler, Warrior — kill me — Dreamer, Jester and — wait for it — Rocker.

    The majority of these names take inspiration from stereotypically “masculine” interests, but while they might seem modern — no one’s grandpa is named Rocker — they’re actually not. According to Wattenberg, these hyper-masculine boys’ names were spawned from the primordial ooze of 1990s-era Britain during a time she calls the “great surname boom.”

    Whereas most surnames were family names passed down through generations, the boom inspired Brits to start DIY-ing their own last names, and it was the snappier ones — particularly ones ending in “-er” — that became popular, in part due to how “active” they sounded. Most of the “doer” names started out as obsolete occupational names like Tucker or Spenser, but a few, like Hunter and Rider (which, it should be pointed out, are the first names of Guy Fieri’s sons) packed the punch of what she calls a more “energetic avocation.”

    “The result,” she writes, “was a two-fer.” You got the zippy style of a self-made surname and the roundhouse throat-punch of a vigorous action-name, a killer combo which sent the popularity of brawny last names like Saylor and Stryker soaring. Eventually, she says, last names became first names, and soon, any doer name became fair game, especially for boys. And though they’d previously been conservative and biblical in their naming habits, parents began naming their wriggly, fat-headed little boy babies after pretty much anything you’d see during a Super Bowl halftime commercial: rugged SUVs, lethal combat positions, and you guessed it, condoms (apparently, the names “Magnum” and “Maxx” are gaining popularity, the extra “x” in the latter signifying a next-level extremeness never before seen in tiny, blubbering male humanoids too young and cartilaginous to understand just how much extra beer that means they’re going to have to shotgun at parties).

    For today’s parents, it seems the more aggressive and bloodthirsty the name, the better. Wattenberg’s research found that 47 boys were named “Raider” in 2018, and “Hunter” tops the brawny baby charts as the country’s most popular hypermasculine name. According to Hahn, names like these give parents a way to be creative without breaking the masculinity mold. They’re expressive, vivid and undeniably unique, but they’re also pulsating with testosterone and so certifiably burly that he suspects some parents are using them as anti-bullying shields. “Who’s going to make fun of Striker?” he says. By the same token, names like “Shooter,” “Gunner” or “Slayer” seem particularly resistant to playground taunting.

    Wattenberg agrees that this might be intentional. “When parents choose names that sound like an automatic weapon, a condom or a skateboard, they’re saying something about who they hope their child becomes,” says Wattenberg. “Judging by some of the names I’ve been seeing, they want an action hero.” The practice of naming a kid based on who you hope they become falls under the umbrella of what’s called nominative determinism, a hypothesis that examines the degree to which someone’s name influences the course they take in life. Though there’s limited evidence that names dictate reality — i.e., not all Bakers are bakers — Hahn suspects that many parents name their children with the subconscious hope that they live up to their name, but without thinking about the effect that’ll have on them as they mature. “That’s a lot of pressure to put on kids,” he says. “Imagine being named Racer. You could never get away with being slow!”

    It’s also possible, he says, that the action-name trend for boys is a backlash to the evolving definition of masculinity. As the concept of masculinity evolves into something more dynamic, personal and sensitive than the John Wayne stereotype of the past, groups of conservationist parents are staking a claim on the increasingly endangered species of traditional manhood by naming their children after the most stereotypically masculine things possible. “It could be a backlash to changing norms around what it means to be a man, and a staking of a position about masculinity and traditional values,” he suggests.

    In any case, there’s little question about the message that these Vin Diesel-y boys’ names send: It’s okay for females to be expressive, unique and even androgynous, but it’s only okay for males to be so if what they’re expressing is brute-force testosterone that rains down from the heavens while a muscle-y football player shreds out Kenny Loggins’ “Danger Zone” on an electric guitar in front of a massive poster of tits and ice-cold beer. So even though boys names have become light-years more expressive than they used to be, they’re still upholding the aggressive, active and power-based ideals of traditional masculinity, perhaps even more so than the wearisome but undeniably guy-flavored “Andrew.”

    Coloroso’s not timid about how far-reaching an effect she believes this can have. “The impact of how much linguistics, semantics and names can influence beliefs and behaviors can’t be understated,” she says. “When you start to categorize names as either masculine or feminine, or you give a child a name that can only be one of those things, what you’re really doing is reinforcing gender stereotypes,” she says. “That’s a slippery slope. Stereotyping can lead to prejudice, which can, in turn, lead to intolerance, bigotry and hate.”

    This isn’t just true for masculine and feminine-sounding names, of course: Any name that falls outside the range of what’s “normal” for white, middle-class America can be used as a tool to otherize and promote hate. Ethnic names are particularly subject to this, and as Coloroso notes in her upcoming book about genocide — an admitted topical stretch for a parenting and early education expert — it’s a “short walk” from hateful rhetoric to tragedy.

    That’s not to say parents who dub their kid “Trooper” are intentionally propagating gender roles — or more broadly, bigotry — with their macho name choices, though. It’s doubtful they even breach that territory when thinking about names; they’re likely just trying to think of something familiar and fun. “The kind of parents that name their son ‘Magnum’ aren’t necessarily reacting to philosophical shifts or trends in gender roles,” Wattenberg says. “The names parents choose are usually just a reflection of their culture and values.” Still, it’s interesting to note how those choices both reflect and enforce the norms that confine people to a limited style of expression.

    At the same time, it would be remiss not to note the bajillions of exceptions to this trend. While baby names can be indicative of larger cultural beliefs and social systems that promote stereotypes and inequality, they’re not necessarily prescriptive on an individual level. You can be named Charger, and turn out to be a gentle, Prius-driving, gender anarchist. At the same time, you can have a dull-boy name like Greg and be the most creative, expressive person in your hemisphere. And you can be named Crescent Bongwater and have the personality of an expired Saltine cracker.

    It’s less about the name itself and more about who wears it. But still, here’s to hoping all the “Slayers” of the world don’t live up to theirs.

    #prénom #féminicide #backlash #culture_du_viol

    • To Hahn, the most obvious explanation for this is that people are much more aware of the expectations around the masculinity of their male children. “They know that boys get teased a lot more by their peers, certainly about those things, and they’re afraid of making their boy child the object of derision,” he says. “No parent wants their kid to be made fun of on the playground.” In a way, he says, there’s a perceived “safety” in giving your boy a boring name.

      Si les parents ne veulent pas risqué que leurs fils soit tourné en dérision, si les parents ne veulent pas que leur fils soient taquiné, harcelé ou dévalorisé à cause de son prénom, cette préoccupation n’est pas valable pour les filles. Pour les filles les parents s’en fichent globalement qu’elle soit tourné en ridicule, harcelé, dévalorisés... Les parents leur donne des noms d’objets pour qu’elles soient traité comme des objets.

      Ca me fait pensé à une remarque de Titiou Lecoq sur son fils et la pression qu’elle se met sur son role de mère dans son education. Elle dit que c’est comme si elle risquait de changer son génial fiston en tueur psychopathe si elle ratait un truc. Elle dit bien que c’est une vision caricaturale, mais c’est le cliché qu’elle a identifié comme sa peur d’être une mauvaise mère.

      Génie, c’est un mot qui n’existe pas au féminin car le génie est un individu qui as marqué son époque mais aussi d’autres époques que la sienne, or les femmes peuvent marqué leur époque mais elles sont effacées de l’histoire, le génie leur est structurellement inaccessible car on leur interdit de marqué d’autres époques que la leur. Pour les psychopathes, les clichés autour des serial killers mettent toujours le role de la mère en avant comme origine de la pathologie des tueurs (meme si cela est discutable puisque les tueurs en série sont souvent fils de militaires et de flics mais ca se fait pas de le dire). A cela s’ajoute que les tueurs psychopathes sont souvent associé à de grands QI mais c’est encore une fois une déformation patriarcale, car il est génial en patriarchie de tuer des quantité de femmes dans des conditions atroces. Jack l’éventreur correspond à la définition du génie, il a marqué au dela de son époque et constitue le model des tueurs en série. Les femmes tueuses psychopathes sont par contre un peu moin rare que les femmes génies mais il n’y en a pas beaucoup et les tueuses en série ne sont pas qualifiés de génies. Il n’y en a de toute façon pas assez pour que les mères aient peur que leurs filles géniales deviennent des serial tueuses psychopathes si elles n’ont pas été bien élévés. Je me suis demandé quels sont les craintes des mères par rapport à leurs filles, car j’ai du mal à croire que les mères aient peur que leurs filles deviennent des tueuses psychopathes si elles n’arrivent pas à devenir les génies qu’elles sont. Je pense que les mères vis à vis de leurs filles sont toujours dans la dichotomie maman-putain. Elle ne veulent pas que leurs filles soient violés ou/et cognés par leur compagnon/clients et/ou qu’elles n’aient pas d’enfants et elles espèrent simplement qu’elles aient un boulot décent pas trop sous payé...

      Les filles on peu leur donner des noms de sexes de plantes qui attendent qu’on les butinent. Des sexes de plante qu’on coupe pour les mettre dans des vases pour faire jolie et sentir bon dans la demeure d’un dominant. Pour les garçons la nouvelle mode c’est de leur donner des noms de tueurs psychopathes comme ca ils pourrons s’amuser à arracher les pétales des fleurs qui tomberons entre leurs mains. « Je t’aime, un peu, à la folie, passionnément, à mort »...
      #éducation #amour #maternité #famille #féminicide #domination_masculine #sexisme #fleur #génie

      edit - https://www.youtube.com/watch?v=gZkLhGDO84s


      Les mères dans les films d’horreur - Maternité et grossesse

      Comment sont représentées les mères dans les films d’horreur ?
      Et si l’analyse de ces personnages, terrifiants ou protecteurs, nous permettait de voir toutes les attentes sociales envers la maternité, ce qu’elle incarne et ce qu’elle est réellement.

      La filmographie se trouve dans le générique final !
      Avertissement : Si vous n’êtes pas à l’aise avec la violence ou la sexualité, cette vidéo peut vous déranger.

  • #Julie_Bindel : Pourquoi les gens sont-ils si disposés à croire que les femmes mentent à propos du viol ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/11/pourquoi-les-gens-sont-ils-si-disposes-a-croire-que-les-femmes-me

    Quoi qu’il en soit, la couverture médiatique disproportionnée des cas de femmes condamnées pour avoir fait de fausses allégations de viol peut donner à une bonne partie du public – et donc à ceux qui siègent dans les jurys de procès pour viol – l’impression que les femmes sont de dangereuses fabulatrices qui se font passer pour des victimes.

    On voit de plus en plus les hommes accusés de viol recourir à la défense d’un consentement que la plaignante aurait donné avec joie et enthousiasme au type de sexe correspondant à un récit pornographique populaire — par exemple, celui d’une orgie avec un tas d’étrangers de sexe mâle. Si la plaignante est soumise à un examen médico-légal et que l’on constate qu’elle présente une hémorragie interne, d’importantes ecchymoses et des signes de traumatisme grave, ces indices sont rejetés comme de simples traces d’une activité sexuelle vigoureuse.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://blogs.spectator.co.uk/2020/01/why-are-some-so-keen-to-believe-women-lie-about-rape

  • Il serait temps d’admettre que les violences sexuelles sont un problème collectif
    http://www.slate.fr/story/186176/agressions-sexuelles-mineurs-revolution-societe-matzneff-springora

    À votre avis, combien va-t-il falloir de révélations sur des histoires de violences sexuelles avant qu’on admette que nous avons un problème ?

    Je veux dire : un problème collectif. Un problème qui dépasse le cadre du cas particulier, de la vie privée, de l’exception terrible, du « elle a vraiment pas eu de chance », du « en même temps, elle aurait pu s’y attendre », voire du « bah tout ça, c’est la faute de sa mère » (affirmation employée aussi bien pour parler des victimes que des agresseurs).

    L’autre jour, j’ai lu cet article de l’Obs racontant le combat d’Eva Thomas, qui a parlé publiquement de l’inceste par son père dont elle avait été victime quand elle avait 15 ans. Son témoignage a été considéré comme un tournant. Le silence autour de l’inceste était fini. La parole se libérait. Plus rien ne serait comme avant. C’était en 1986.

  • Quand BHL soutenait le pédocriminel Matzneff en 2018
    https://www.les-crises.fr/quand-bhl-soutenait-le-pedocriminel-matzneff-en-2018

    2018, une tout autre époque, où BHL soutenait Matzneff… Matzneff, Pinchard, Martinez Bernard-Henri Lévy, 19 mars 2018, La règle du je(u), arch Critique de « La Jeune Moabite » de Gabriel Matzneff, de « Hespérie » de Bruno Pinchard et de « Kairos Melancolia – Jacques Martinez Venise 2017 » de Guido Brivio. Bien des choses me tiennent à distance de […]

  • Humiliations sexuelles, homophobie, sexisme : voyage au sein des grandes écoles de commerce françaises (Mediapart)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060120/humiliations-sexuelles-homophobie-sexisme-voyage-au-sein-des-grandes-ecole

    Les plus grandes écoles de commerce françaises (HEC, Essec, Edhec), qui forment les élites et se disent à la pointe de la modernité, laissent prospérer les comportements indignes et dégradants, comme le montrent les films, photos et documents que nous avons récupérés.

    Extrait :

    Nous avons par exemple retrouvé le « recensement » de filles de la promotion 2016. La description de ces 29 filles, sous forme de diaporama PowerPoint, est accompagnée des noms, photos (visage coupé) et de descriptions : « De longues jambes qui ne demandent qu’à être écartées, un corps sensuel qui ne demande qu’à être déshabillé », pour décrire l’une. « Une très faible résistance aux valeurs de l’éthyle en fait une proie toute désignée même si sobre elle n’est déjà point farouche », est-il dit d’une autre.

    #éducation_supérieure #sexisme #misogynie #culture_du_viol

  • States sur les condamnations pour viol en france
    https://www.youtube.com/watch?v=jxJbnQNrafk

    Dans cette video il est expliqué que les condamnations pour viol sont en augmentation depuis 10 ans il va meme jusqu’a prétendre que cette progression est en augmentation en synchronisation avec l’augmentation des dépôts de plainte.
    Or j’ai plutot lu l’inverse du coup j’ai été vérifié ce info et ce prétendu zététicien dit n’importe quoi et ne fournis bien sur aucune source pour ces grosses intoxes.

    condamnations pour viol
    2007 = 1 652
    2010 = 1.342
    2011 = 1.257
    2012 = 1.271
    2013 = 1.196
    2014 = 1.066
    2015 = 1.024
    2016 = 1.003

    Source https://fr.statista.com/statistiques/953012/condamnations-pour-viol-france

    ___

    states du ministère
    http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Annuaire_ministere-justice_2018_CHAPITRE_8.pdf

    Voici les infos - en premier les condamnations pour viol sur majeur·es puis condamnation pour viol sur mineur·es

    2013 = 735 + 463 = 1198
    2014 = 656 + 410 = 1066
    2015 = 623 + 401 = 1024
    2016 = 563 + 457 = 1020
    2017 = 576 + 472 = 1048
    2018 = 527 + 501 = 1024

    Il y a bien une baisse du nombre de condamnations pour viol alors que les dépôts de plaintes augmentent.

    #viol #statistiques

    • J’ai repensé à ta remarque @marclaime ; « Savoir raison garder »

      C’est amusant car tu constitue le maillon d’une chaine de plusieurs hommes raisonneurs raisonnables qui m’as justement conduit à faire ce poste.

      A l’origine j’étais agacée par la posture « raisonnablement » sexiste de la chaine Youtube « la tronche en biais » qu’ils appellent entre eux « la teub ». Cette chaine comporte un gros biais masculiniste alors qu’elle se revendique de la raison et d’une posture scientifique la plus neutre et objective possible. Elle fait une audience importante pour de la zététique avec très peu de femmes invités et beaucoup de commentaires sexistes du présentateur, sur la question du féminisme, ils ont invité Peggy Sastre qui est entre autre l’autrice de la pétition sur la liberté (pour les hommes) d’importuner (sexuellement les femmes). Le prochain numéro de la Teb sera sur la chasse aux sorcières et le spécialiste invité sera encore une fois un homme.
      Donc agacée par la TEB je cherche si il y a des critiques de ce masculinisme de la TEB chez des zététicien·nes de zététicien·nes. Je tape « zététique + féminisme »
      Je tombe d’abord sur ce youtubeur « hypnomachie » :
      https://www.youtube.com/watch?v=ApBtsVvwXfA


      Qui explique que le féminisme n’a pas lieu d’être car les femmes transmettent 60% de leur ADN à leur progéniture lorsque les hommes ne transmette que 40% du leur... #WTF Ce youtubeur n’utilise pas le conditionnel, il ne fournis aucune source, et je passe sur la débilité de son idée que la transmission d’ADN annulerait le bien fondé de l’égalité politique entre les sexes. Ce raisonnement par la nature et l’ADN me fait d’ailleurs pensé à la #phallosophie nazie tel que décrite par Chapoutot https://seenthis.net/messages/819928

      Le youtubeur d’hypomachie est interpellé en commentaire, plusieurs personnes lui demandent ses sources, il n’en fournis aucune et se contente de répondre « ca dépend ce qu’on entend par ADN »...

      Après ce mâle raisonnement sur les femmes sensé démonté un autre mâle raisonnement sur les femmes, Youtube me propose la vidéo que j’ai mis en début de ce poste. Cette fois le youtubeur « les Echanges de Savoirs de Sénart ESS »
      à l’air un peu moins machiste que celui d’hypomachie. Mais il dit quant même n’importe quoi avec les meilleurs intentions du monde. Il ne source pas et il fait la morale aux victimes de viol en leur disant d’aller porter plainte car il en est certain, les condamnations augmentent en rapport au nombre de dépôt de plaintes...

      Du coup je prend du temps pour vérifié cette #fake_News , je fournis une source sérieuse. Ce youtubeur a d’ailleurs répondu qu’il était effectivement dans l’erreur, j’espère qu’il saisira l’occasion de faire une vidéo là dessus et réfléchir sur ses biais masculins. Et après ceci, malgré la documentation que je fournis sur seenthis sur les condamnations pour viols, à nouveau un homme m’explique en deux lignes expéditives, que selon lui je ne sais pas garder ma raison car les condamnations pour les délits doivent être confondus avec celles pour les crimes.

      Comme si l’impunité des viols pouvait être comptabilisé pour exactement l’inverse de ce que c’est.
      Et comme si il était déraisonnable pour une femme d’osé seulement prétendre vouloir raisonner.

      #dissonance_statistique #dissonance_cognitive #male_gaze #déni #culture_du_viol #fraternité #paternalisme #correctionnalisation #euphémisation #raison #hystérie
      #inversion_patriarcale #sexisme

    • « Raison garder » était de trop, il était possible d’apporter un argument sans suggérer qu’une femme était hors de sa raison...

      @antonin1 Je ne sais pas ou tu voie des arguments, je n’ai vu qu’une affirmation fausse et hors sujet qui témoigne d’une très forte solidarité avec les violeurs et d’un mépris profond pour les victimes.
      « raison gardé » n’est pas que de trop, il est le reflet du sexisme de @marclaime

    • Suggérer que la correctionnalisation est l’une des raisons de l’invisibilité de ces condamnations, pour moi c’est un argument. Après, je comprends que ça te fasse déconsidérer des arguments qui s’inscrivent dans un cadre sexiste comme ce « raison garder ».

    • C’est pas ce que j’ai compris des propos de @marclaime
      il ne parle pas d’invisibilisation, il dit que les correctionnalisations sont des condamnations pour viol qu’il serait raisonnable de confondre et comptabilisé avec les condamnations pour viols aux assisses.

      Moi je parle des condamnations pour viol par la justice française et uniquement de cela. Qu’est ce que j’en ai à faire de comptabilisé les condamnations pour des délits si je parle des condamnations pour des crimes ? Dans le meilleur des cas cette remarque est hors sujet mais comme c’est introduit par une remarque sexiste c’est pas seulement du hors sujet, c’est du déni de dominant enrobé de condescendance. C’est aussi de mansplanning car je suis tout de meme bien informé des correctionnalisations et c’est bien pour ca que j’ai documenté depuis des années ce sujet et que je parle ici des seuls condamnations aux assises et que j’ai pris la peine de l’expliqué dans mon poste.

  • Anne-Claude Ambroise-Rendu, Histoire de la pédophilie, XIXe-XXIe siècle


    https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CLIO1_042_0244#

    À quelques exceptions près (dont la thèse de sociologie soutenue en 2012 par Guillaume Brie, à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Traitement social de la criminalité sexuelle pédophile. Rapports de pouvoir et lutte des représentations entre agents chargés du contrôle et condamnés), rares sont les auteur.e.s en sciences sociales à avoir interrogé les violences sexuelles sur mineurs. L’intensité des émotions qu’elles suscitent aujourd’hui rend tout propos distancié difficilement audible, dicible, voire même pensable. En publiant une histoire de la pédophilie du xix e siècle à nos jours, Anne-Claude Ambroise-Rendu propose une lecture éclairante de cette problématisation moderne des violences sexuelles sur mineurs. Moins à partir des pratiques que des discours qu’elles suscitent (saisis à travers la justice pénale, les évolutions législatives, les archives policières, les faits divers journalistiques ou, pour la période plus récente, les investissements philanthropiques), son ouvrage montre la formulation progressive d’un intolérable contemporain. Ainsi, entre histoire des émotions collectives, de l’enfance, de la criminalité ou de l’expertise juridico-médicale, Histoire de la pédophilie, xix e - xx e siècle donne à voir la fabrique d’un regard et d’une indignation.

    2
    Le livre s’organise en dix chapitres qui couvrent de manière chronologique et thématique près de deux siècles d’abus sexuels sur mineurs. Le parti-pris de l’auteure permet de saisir comment des institutions produisent une clinique de la pédophilie en spécifiant, isolant et condamnant les violences sexuelles commises sur les enfants. Sans pouvoir entrer ici dans le détail des chapitres, on peut retenir que ce processus, initié au xix e siècle, s’est formalisé sous l’impulsion conjointe de la justice criminelle et de la médecine. Si Michel Foucault est un peu rapidement critiqué en début d’ouvrage pour sa lecture d’un cas particulier (p. 33), on voit à quel point ses travaux irriguent l’analyse de l’auteure pour penser la production d’un nouveau regard et la naissance d’un discours expert sur une violence que l’on formalise progressivement comme particulière, au fur et à mesure que l’enfance et la sexualité deviennent des objets de savoir.

    Histoire de la pédophilie : XIXe-XXIe siècles - Anne-Claude Ambroise-Rendu - Google Books
    https://books.google.com/books/about/Histoire_de_la_p%C3%A9dophilie.html?hl=de&id=5HIeAwAAQBAJ
    https://books.google.de/books/content?id=5HIeAwAAQBAJ&printsec=frontcover&img=1&zoom=1&edge=curl&imgt

    Histoire de la pédophilie : XIXe-XXIe siècles
    von Anne-Claude Ambroise-Rendu

  • Le revers de la médaille (Disclose) | We Report
    https://www.wereport.fr/articles/le-revers-de-la-medaille-disclose

    Le revers de la médaille (Disclose)

    Après huit mois d’enquête dans le milieu sportif, Daphné Gastaldi et Mathieu Martiniere dévoilent pour le média d’investigation Disclose 77 affaires marquées par des dysfonctionnements graves. Révélations sur une faillite qui a fait au moins 276 victimes, la plupart âgées de moins de 15 ans au moment des faits.

    Pedophilie dans le sport, le scandale
    https://abus-sport.disclose.ngo/fr

  • VIOLÉES, BATTUES, MENACÉES, LES FEMMES NE SE TAIRONT PLUS
    https://www.youtube.com/watch?v=-uFfrEjR_Po

    En septembre 2019, Sandra Muller, initiatrice du hashtag #balancetonporc, a été condamnée pour diffamation. En cause, un tweet relatant des propos sexistes tenus, et reconnus, par Eric Brion.
    Plus de 200 femmes ont signé la tribune, « nous ne nous tairons plus » dans un but précis : dénoncer les pirouettes juridiques et chipotages lexicaux utilisés pour réduire au silence les victimes qui osent dénoncer haut et fort leurs agresseurs.

    #harcelement_judiciaire #injustice #sexisme_d'etat #vocabulaire #fraternité #déni #silenciation
    #droit_de_harceler #interdiction_de_nommer #diffamation #honneur #viol #culture_du_viol

  • #Glosswitch (#Victoria_Smith) : Le féminisme dit « pro-sexe » fait le sale boulot du patriarcat
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/28/le-feminisme-dit-pro-sexe-fait-le-sale-boulot-du-patriarcat

    Le féminisme peut être effrayant pour toute femme qui a grandi sous le patriarcat. Vous êtes habituée à un ensemble de règles très fixes : être passive, se soumettre aux autres, respecter l’autorité masculine, craindre la violence des hommes, ne jamais transgresser. C’est triste, mais au moins vous savez à quoi vous en tenir. Puis arrive le féminisme et ces certitudes disparaissent – ou du moins c’est ce qui se passait avant. Les choses sont différentes maintenant.

    Il fut un temps où le mot « féministe » était en soi transgressif. Aujourd’hui, les gens s’y objectent rarement. Amère ironie : la phrase « je suis féministe mais » est devenue une expression utilisée pour renforcer la domination masculine. « Je suis féministe mais je n’ai rien contre l’objectification, le travail non payé, le harcèlement sexuel, ou me faire traiter de conne ! » Cela suggère que nous sommes revenues au point de départ. Le féminisme aurait ramé dans tous ces enjeux pour réaliser, en fin de compte, que les adultes avaient raison dès le départ. Tous ces trucs que nous qualifions d’oppression ? C’est maintenant TRÈS cool à nos yeux.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.newstatesman.com%2Flifestyle%2F2014%2F03%2Fsex-
    #poupée_barbie #pornographie #pro-sexe #sexualisation #objectification_sexuelle #patriarcat #culture_du_viol

  • Que cette nouvelle année soit pour vous sous le signe de l’amour ! L’amour, toujours l’amour... Une histoire en trois étapes : naissance, stabilisation et désamour. Une étude sociologique de Michel Bozon
    http://sms.hypotheses.org/10349 #Amour #Rupture #Etapes #voeux2020

    Le plaisir et l’inquiétude, voilà bien résumée l’ambivalence des sentiments qui saisissent, dans les rayons d’une librairie, l’éventuel lecteur d’un essai sur l’amour. Il sait, dans son for intérieur, qu’une telle évocation est propice à (re)susciter le désir, l’excitation, tout le cortège du transport amoureux. Mais il craint aussi de voir décortiquée, déflorée, mise à nu sa propre expérience avec les conséquences réflexives, parfois funestes, que cela peut engendrer. S’il passe la barrière de l’appréhension, il tirera cependant un profit certain à la lecture de Pratique de l’amour. Le plaisir et l’inquiétude de Michel Bozon, chercheur à l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED).

    Dans cet essai, l’auteur choisit d’étudier l’amour précisément comme une histoire, en trois étapes, formant autant de chapitres : naissance, stabilisation et désamour. Le sociologue, bien connu pour ses travaux antérieurs sur l’amour et la sexualité, ne se fonde pas ici sur une enquête précise qu’il analyserait. Il s’appuie bien entendu sur des entretiens qu’il cite çà et là, mais c’est plutôt son expérience accumulée sur le sujet qui innerve l’ensemble de l’écriture. De même le cortège méthodologique mobilisé (Michel Foucault, Marcel Mauss…), s’efface devant les références littéraires, nombreuses et variées, de l’amour courtois à la littérature très contemporaine. L’amour n’est pas un sentiment individuel qui naît soudainement lorsque l’on rencontre la bonne personne (...)

  • Sue Lyon, la « Lolita » de Stanley Kubrick, est morte

    « Ils m’avaient aussi demandé si je connaissais le sujet du roman, et si ça me posait problème. Ma mère m’en avait parlé, mais en fait j’avais une copine à l’école qui avait fauché l’exemplaire de sa mère et on cherchait les passages un peu salés à la récré. Mais bon, j’avais compris l’histoire, et ça ne me posait pas problème. Je devais juste jouer une fille qui avait une relation avec un vieux type. Ce n’était pas comme si je devais me le taper… Et en fait, à part le temps que ça a pris, je ne me suis jamais autant amusée dans ce métier. Aussi bien Stan et Jimmy, qui me protégeaient bien, que James Mason, qui était adorable avec moi. Il me disait, allez, kiddo, on va répéter nos répliques. Comme si M. Mason avait besoin de répéter ses répliques… Il le faisait pour moi, pour me mettre en confiance. »
    « Le chewing-gum et les grimaces, c’est moi qui m’ennuyais »

    Je lui avais demandé ce qu’elle lui avait chuchoté à l’oreille quand Mason est sur le lit de camp écroulé, qui avait provoqué un extatique fou rire chez Mason (la prise retenue par Kubrick). Elle avait tricoté des sourcils, comme elle le fait beaucoup dans le film, puis s’était souvenue : « Je lui disais, j’espère qu’il va un peu se magner avec ses prises, parce que j’ai drôlement faim. Vous voyez, rien de très scabreux ! » Mais c’était ce manque total d’innocence chez elle qui fait que Lolita marche si bien. Sa manière de le rendre fou aussi, avec son hula-hoop et son bubble gum. « Le hula-hoop, c’était dans le scénario. Bien sûr je savais en faire, j’avais 15 ans et j’étais américaine. Six jours qu’on a tourné cette scène ! C’est beaucoup de hula-hoop. Mais le chewing-gum et les grimaces que je fais dans la voiture, c’est moi qui m’ennuyais. J’étais une gamine au milieu de tous ces bonshommes et c’était long, alors je m’amusais comme je pouvais. » Stanley n’en a pas perdu une miette.

    Pas de changements depuis 2015 et mon poste sur #lolita
    Ici encore on prend le point de vue du violeur
    on ne nomme pas le viol
    on ne nomme pas le féminicide de la mère de Dolorès Haze
    et Dolorès Haze "manque totalement d’innocence ce qui le rendre fou aussi, avec son hula-hoop et son bubble gum. "
    ....
    https://seenthis.net/messages/399841

    #lolita #culture_du_viol #misogynie #male_gaze #déni #violophilie #pedoviolophilie

  • Le quadragénaire couchait avec une ado de 14 ans à Incheville

    Le procureur a requis cinq ans de prison, dont trois ans de prison ferme. La décision du tribunal sera rendue le 14 janvier.

    Un homme de 42 ans comparaissait mardi 10 décembre devant le tribunal de Dieppe pour agression sexuelle sur la fille de sa compagne, âgée de 14 ans, à Incheville et Rainfreville, des faits survenus au cours de l’année 2012.

    En plus de ce titre fabuleusement violophile puisque on glisse de « coucher avec » du titre vers « pour agression sexuelle » du debut de l’article, ca indique qu’on est aussi face à un viol correctionnalisé.

    #violophlie #culture_du_viol #déni #correctionnalisation #vocabulaire

  • Non #Gabriel_Matzneff, la pédophilie n’est pas un « style de vie » | Slate.fr

    Rappel : article et Renaudot de 2013 (c’était hier...) et bien peu s’en sont ému. Trois jours après l’Apostrophe de 1990 dans lequel il est dénoncé par Denis Bombardier, dans Le Monde, Philippe Sollers la traitait de "connasse", et 30 ans plus tard, Josianne Savigneau de "purge" [ La Presse écrit "merde" mais le twitt de Savigneau dit "purge"]...

    L’intervention de Denise Bombardier, faite sous les yeux d’un jeune Alexandre Jardin bouche bée, avait notamment valu à l’auteure québécoise de se faire traiter de « connasse » par Philippe Sollers. Josyane Savigneau, ancienne directrice du Monde des livres, en a rajouté le 23 décembre dernier, disant sur Twitter avoir toujours détesté ce qu’écrit et dit Denise Bombardier avant de conclure son message en la traitant ni plus ni moins de « merde ».

    Source : ci-dessous.

    –---
    C’est qu’il y avait déjà du niveau, au Monde à cette époque.
    –---

    http://www.slate.fr/culture/80167/matzneff

    «Les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare.»

    #grand_homme

    –—
    Affaire Matzneff : les droits des enfants avant la littérature

    https://www.lapresse.ca/arts/litterature/201912/26/01-5255046-affaire-matzneff-les-droits-des-enfants-avant-la-litterature.php

    « C’est incroyable. On prend position dans la vie et on peut changer le cours des choses », constate Denise Bombardier, « ravie » de voir que Vanessa Springora prend la parole à son tour. Même après tout ce temps. « Elle n’était pas prête », dit-elle. Denise Bombardier est aussi heureuse de constater que ses propos, qui ont été tellement critiqués à l’époque, ont fait œuvre utile.

    Son intervention n’avait rien du coup de gueule impulsif. Elle avait lu le livre de Gabriel Matzneff. Elle savait qu’elle avait une tribune. Qu’elle devait l’utiliser. Son éditeur l’avait d’ailleurs prévenue qu’elle risquait de se mettre à dos une frange importante – et puissante – de l’institution littéraire française. « Je lui ai dit : “Je ne peux pas laisser passer ça”, raconte-t-elle aujourd’hui. “Je ne peux pas ne pas intervenir.” »

    –---

    Quand le prix Renaudot Essai est attribué à Gabriel Matzneff, défenseur de la pédophilie - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/968288-quand-le-prix-renaudot-essai-est-attribue-a-gabriel-matznef

    Voici ce qu’il écrit dans « Les moins de seize ans » :

    « Ce qui me captive, c’est moins un sexe déterminé que l’extrême jeunesse, celle qui s’étend de la dixième à la seizième année et qui me semble être – bien plus que ce que l’on entend d’ordinaire par cette formule – le véritable troisième sexe. Seize ans n’est toutefois pas un chiffre fatidique pour les femmes qui restent souvent désirables au-delà de cet âge. (..) En revanche, je ne m’imagine pas ayant une relation sensuelle avec un garçon qui aurait franchi le cap de sa dix-septième année. (...) Appelez-moi bisexuel ou, comme disaient les Anciens, ambidextre, je n’y vois pas d’inconvénient. Mais franchement je ne crois pas l’être. À mes yeux l’extrême jeunesse forme à soi seule un sexe particulier, unique. »

    Gabriel Matzneff se qualifie lui-même d’amant des enfants, païen imprégné d’orthodoxie, végétarien qui aime la viande, pédéraste qui aime les femmes, et esprit libre qui n’irriterait que les sots.

    Sensible ? mon cul oui.

    • excellent cet article :

      Surtout, je voudrais comprendre cet argument selon lequel « l’art n’a rien à voir avec la morale ». Qui dit le contraire aujourd’hui ? Qui dit qu’une œuvre, pour être belle, devrait être conforme à une idéologie ? Personne ne dit : Polanski a été accusé d’abus sexuel sur mineur, donc Le Pianiste est un film horrible. Cantat a été condamné pour homicide involontaire, ses chansons sont devenues affreuses

      .

    • L’écrivain Gabriel Matzneff rattrapé par son passé
      https://www.la-croix.com/Culture/Lecrivain-Gabriel-Matzneff-rattrape-passe-2019-12-25-1201068455

      Denise Bombardier, sur le plateau d’« Apostrophes », dénonce, avec une rage froide et implacable, ses agissements qui tombent sous le coup de la loi. Dès le lendemain, l’auteure et journaliste québécoise est brocardée et ostracisée par le milieu intellectuel.

      Ami de Matzneff, Philippe Sollers la qualifie publiquement de « mal baisée ». Dans Le Monde, Josyane Savigneau pourfend sa « sottise » et défend avec ardeur « l’homme qui aime l’amour ». Sur Twitter, ces jours-ci, elle le glorifie encore.

      Dans VSD, Jacques Lanzmann s’étonne que Matzneff n’ait pas « aligné la Bombardier d’une grande baffe en pleine figure ». À son retour au Québec, elle reçoit des lettres anonymes, des appels menaçants, sa maison est taguée, ses vitres cassées, ainsi qu’elle le raconte dans son autobiographie parue en février dernier (2). « Rétrospectivement, écrit Vanessa Springora, je m’aperçois du courage qu’il a fallu à cette auteure canadienne pour s’insurger, seule, contre la complaisance de toute une époque. »

    • Je lis un peu ce qui s’écrit sur cette affaire et je vois passer des noms qui ont, à plusieurs reprise, et qui pour certaines continuent de le faire, encensé Matzneff, qui l’ont défendu en niant ses crimes pédophiles.

      Yann Moix
      Richard Millet
      Philippe Sollers
      Josianne Savigneau
      Bernard Henry Levy
      Jean d’Ormesson
      Alain Finkielkraut
      Bernard Pivot (qui rigole presque en écoutant Daniel Cohn Bendit expliquer qu’il aime se faire désahbiller par une petite fille de 5 ans, et qui plus récemment délire sur les petites suédoises - la vieillesse dans son cas est un naufrage)
      Jean-François Kahn (grand spécialsite du troussage de domestique apparement et défenseur de Dominique Strauss-Kahn)
      Simone de Beauvoir
      Jacques Lanzmann
      Michel Foucault
      André Glucksmann
      Bernard Kouchner

      Il y en a d’autres, mais juste ceux là, de penser qu’ils (et hélas un peu elles) « régissent » une grande partie la vie intellectuelle française me donne une sorte de grand vertige rétrospectif.

    • L’écrivain Gabriel Matzneff rattrapé par son passé

      Ce passé qui ne ressurgit que maintenant parce que le livre de Vanessa Springora sortira début 2020 ou parce qu’il y a une certaine omerta dans le milieu « intellectuel » parisien ?
      Je ne connaissais pas ce Matzneff mais Sollers est définitivement grillé à mes yeux. Je l’ai toujours trouvé plus que douteux.
      #le_bal_des_pourris

    • Alors pour ce qui concerne les prix littéraires, les membres du jury du Renaudot 2013 ont vraiment fait très fort : Yann Moix et Gabriel Matzneff dans la catégorie Essai.

      Un néonazi et un pédophile, Ce qu’il fallait pour renforcer la crédibilité des prix ...

      Parmi les membres du jury du prix :

      Franz-Olivier Giesbert
      Georges-Olivier Châteaureynaud
      Jean-Marie Le Clézio
      Patrick Besson
      Jérôme Garcin
      Frédéric Beigbeder

      La suite du grand vertige ...

    • L’ouvrage de Madame Springora casse la baraque en torpillant l’argument du « consentement », toujours utilisé pour silencier les victimes et disculper les coupables de crimes qui cessent d’en être sous les spots de la télé.

    • Pour Finkielkraut je voudrais documenté son soutiens à Matzneff et ses interventions de l’époque sur sa fiche, puisqu’il se permet de faire des appels au viol ca me semble pas mal de réunir les infos là bas. J’arrive pas à trouvé une source explicite mais @reka tu semble l’avoir vu mentionné dans une de tes sources, est ce que tu pourrais me retrouvé d’ou ca viens stp ?
      https://seenthis.net/messages/811204

      Pour Simone de Beauvoir, je croyait avoir deja fait un poste pour elle mais en fait je l’ai juste mentionné dans mon premier poste sur les #grand_homme à partir du Dalaï Lama
      https://seenthis.net/messages/413241#message425819

      Je fait faire un poste sur elle et sa relation au sujet.
      Aussi, dans ces listes de pedophilophiles et violophiles d’enfants on trouve beaucoup des grands penseurs de « french théory » - En plus de Beauvoir, il y a Foucault, Derrida, Quaratti, Deleuze et le #féminicide #Althusser et peut être d’autres dans les ...
      Il me semble que Quaratti s’était illustré dans la misogynie crasse autour des questions de féminisation de la langue avec Levi_strauss mais je ne retrouve pas, possible que je confonde avec quelqu’un d’autre - je vais vérifié.

      Les femmes sont peu nombreuses mais je tag #grande_femme pour #Dolto et #Beauvoir

      Poste sur Dolto = https://seenthis.net/messages/688632
      Poste sur Beauvoir = https://seenthis.net/messages/817770

      Il me semble aussi que la discutions de 2015 sur #lolita et la manière dont les gens ont pris le point de vue d’Humbert Humbert contre Dolorès Haze
      https://seenthis.net/messages/399841

    • 2018, c’était hier @reka et les années 80 avant-hier, voire hier 3/4.
      Gabriel Matzneff est né en 1936, en juillet. Ma mère en décembre, ce monsieur a l’âge d’être mon père. A t-il des enfants ?
      J’ai regardé vite fait sa fiche wikipédia ou il y a des extraits de ses bouquins et son site matzneff.com à son image (vert de gris).
      et ceci en bas de page : Fous d’enfance : qui a peur des pédophiles ? (avec plusieurs cosignataires dont Luc Rosenzweig, Gilbert Villerot, Jean-Luc Hennig, René Schérer, Bernard Faucon et Guy Hocquenghem), Éditions Recherches, 1979
      https://seenthis.net/messages/505807
      Il a aussi écrit sur le suicide et ça ne m’étonnerais pas qu’il passe à l’acte comme Hamilton. Je trouve ça beau, un vieux qui se suicide mais ça dépend pourquoi. Dans son cas c’est irrecevable, sa cause est indéfendable, une ordure de 84 ans.

    • Pour Hamilton je suis tombé il y a 2 semaines sur un « débat » anti #metoo dans lequel il avait encore de farouches défenseuses. L’argument était que son suicide était la preuve que #metoo tue des innocents.
      https://seenthis.net/messages/814755

      Sinon dans les tactiques de l’agresseur je relève que Matzneff demande à étre appelé « philopéde » et non pédocriminel comme le violeur de Dolorès Haze se fait appelé « nympholepte » dans le roman de Nobokov.
      #vocabulaire #euphémisme

      Pour la pétition de 1977 wikipédia donne la liste complète

      Le Monde publie le 23 mai 1977 sous le titre « Un appel pour la révision du code pénal à propos des relations mineurs-adultes » des extraits d’une « Lettre ouverte à la Commission de révision du code pénal pour la révision de certains textes régissant les rapports entre adultes et mineurs »7 envoyée par 80 personnalités et intellectuels au Parlement français8,9. Cet appel réclame une réécriture des dispositions du code pénal concernant les relations sexuelles entre adultes et mineurs de quinze ans afin de les rendre moins strictes8,7.

      Le Monde reproduit les signatures de Louis Althusser, Jean-Paul Aron, Roland Barthes, André Baudry, Simone de Beauvoir, Jean-Claude Besret, Jean-Louis Bory, Bertrand Boulin, François Chatelet, Patrice Chéreau, Copi, Alain Cuny, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Françoise Dolto, Michel Foucault, Félix Guattari, Michel Leiris, Gabriel Matzneff, Bernard Muldworf, Christiane Rochefort, Alain Robbe-Grillet, Jean-Paul Sartre, le docteur Pierre Simon et Philippe Sollers8.

      La lettre a également été signée par Dennis Altman (en), Claude Bardos, le pasteur G. Berner, Christian Bourgeois, Christine Buci-Glucksmann, Jean-Pierre Colin, Dominique Desanti, Jean-Toussaint Desanti, Bernard Dort, Françoise d’Eaubonne, Philippe Gavi, André Glucksmann, Renaud Goyon, Daniel Guérin, Pierre Hahn, Jean-Luc Hennig, Christian Hennion, Guy Hocquenghem, Roland Jaccard, Pierre Klossowski, Anne Laborit, Madeleine Laïk, Georges Lapassade, Dominique Lecourt, Jacques Lefort, Michel Lobrot, Jean-François Lyotard, Michel Mardore, Dionys Mascolo, Gérard Molina, Vincent Monteil, Nicole Nicolas, Marc Pierret, Jacques Rancière, Claude et Olivier Revault d’Allonnes, Jean Ristat, Gilles Sandier, René Schérer, Victoria Thérame, Hélène Védrine et les Drs Frits Bernard, Boegner, Cabrol, Challou, Maurice Eme, Pierrette Garreau, R. Gentis, Michel Meignant, Jean Nicolas, Séguier, Torrubia7.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9titions_en_France_concernant_la_majorit%C3%A9_sexuelle
      –—
      Pour Christiane Rochefort est ce que c’est celle de « sortir les couteaux » ? ...
      http://1libertaire.free.fr/Rochefort01.html
      il semble que oui :(

      –—

      Entretiens avec Denis Bombardier

      Un copinage dont elle dit avoir fait les frais. « Mon éditeur, Claude Cherki, m’avait prévenue. “Écoute Denise, je ne pense pas que tu te rends compte du pouvoir qu’ont ces gens dans la vie littéraire parisienne. Ça va nuire à ton livre [Tremblement de coeur] et à tous les livres que tu publieras par la suite.” » Il avait raison. « J’ai été boycottée par tous ces milieux durant trente ans. »

      #historicisation #invisibilisation_des_femmes #fraternité #boys_club #pré-carré

  • Emma Becker : « Le sexe est le dernier bastion d’apolitisme dans l’existence »

    https://www.franceculture.fr/emissions/signes-des-temps/emma-becker-pour-une-femme-la-jouissance-est-politique-et-cest-un-comb

    La maison close comme poste d’observation pour explorer les rapports hommes/femmes, un choix radical ?

    Emma Becker : Je voulais faire l’expérience de cette condition très schématique : une femme réduite à sa fonction la plus archaïque, celle de donner du plaisir aux hommes. N’être rien d’autre que cela. Il y avait une forme de bravade mais pas de courage, j’étais tellement fascinée, intriguée, j’avais envie d’écrire sur ce sujet c’est cela qui m’a aidée à pousser la porte du premier bordel.

    Quitte à nourrir une admiration presque naïve pour la figure de la prostituée, mythifiée , et pour ce milieu interdit en France ?

    Emma Becker : En effet, j’étais fascinée par les prostituées, par cette évidence avec laquelle elles se tiennent là, splendides, sanglées dans leur corset, objectivement faites pour être louées par des hommes, par cette paisible toute-puissance. Toute une part de la littérature en fait des figures mythologiques . J’avais besoin de les faire descendre de ce piédestal sur lequel je les avais mises, et au travers de ma propre expérience, soit de m’élever à leur niveau soit de les ramener au mien. En tout cas j’avais envie de les comprendre.

    Si l’on cherchera en vain dans La Maison une critique des rapports de domination et du patriarcat, Emma Becker - qui affirme clairement son engagement en faveur de la légalisation de la prostitution en France - livre en revanche une confession à la fois très littéraire et très intime sur ce que cette expérience a changé dans son rapport à son propre désir, pour aboutir à une revendication de la dimension "apolitique" de la sexualité :

    Emma Becker : Pour moi, le sexe est le dernier bastion d’apolitisme que l’on a dans l’existence. Il ne devrait pas y avoir de politique. Malheureusement, il y en a, on réfléchit beaucoup en ce moment à « Qui domine qui ? » « Qui est soumis à qui ? » Mais moi la question de l’égalité dans le sexe ne me fait pas bander. Ce que je trouve très excitant en revanche c’est à quel point la personne qui avait les rênes soudain les lâche, que l’on puisse se réinventer constamment. Que les hommes puissent assumer cette part de féminité dans le sexe, que les femmes accèdent à cette part de pouvoir, de masculinité, et qu’au fond, tout le monde s’en foute. Je pense que la porte de la chambre à coucher devrait rester fermée à toutes ces considérations hystérisées de domination et de soumission.

    Ah que c’est misogyne - toutes ces considérations hystérisées -
    J’ai toujours trouvé que les personnes se revendiquant de l’ #apolitisme sont en réalité des personnes dont les idées politiques sont à l’extrème droite. Maintenant que ce dessine un #extrême_centre il me semble que le discours tenu par Emma Becker est de ce bord là.

    Dans le discours faussement apolitique de Mme Becker on trouve un champ lexical de la domestication non-humaine (femmes sanglées, tenir et lâcher les reines). On retrouve la dialectique Hégelienne maitre-esclave, qui permet toutes les pirouettes inversives. Elle dit plusieurs fois que la prostitution est un myth mais n’as pas l’air de comprendre les mots qu’elle emploie.

    Cette écrivaine a reçu le prix Roman des étudiants France Culture-Télérama 2019, il y a une grosse médiatisation autour de son discours. Juste à coté d’articles dénonçant Epstein et Matzneff.

    Ce livre est promu sur l’e-monde.fr pour les fêtes de fin d’année, probablement pour renfloué les caisses des anciens propriétaires de cette femme http://www.leparisien.fr/faits-divers/mougins-la-femme-dont-le-corps-a-ete-decouvert-partiellement-brule-a-ete-

    C’est un bel exemple de #backlash contre le discours abolitionnistes et une réponse à l’affaire Epstein et des suites de #metoo
    Le discours de Mme Becker est assez limpide. La #prostitution c’est la réduction des #femmes à l’état d’objet. La sexualité ne peut être que de l’inégalité. Je dit sexualité mais son discours est en fait très hétérocentré, elle précise bien que la fonction des femmes est de donner du plaisir aux hommes et rien d’autre que cela.

    Je relève aussi la manière dont la qualité littéraire est utilisé pour faire passer l’intérêt (a)politique du bouquin.

    Je pense qu’une des clés de son discours se trouve ici ; « le sexe est le dernier bastion d’apolitisme que l’on a dans l’existence. » c’est enrober d’une belle couche d’hypocrisie, en fait elle dit que le sexe est le premier bastion de la politique que l’on a dans l’existence
    La lutte politique de Mme Becker c’est que les femmes ne soient que des objets et rien d’autre.

    #femme_de_droite #extrême_centre #proxenetisme #culture_du_viol

    • C’est curieux, parce que justement, c’est un des faits du féminisme de montrer que le sexe est politique. Construction en opposition à tout·es celleux qui œuvrent encore pour faire croire que le sexe est un espace apolitique. Pour les tenants de cette vision archaïque où derrière la porte tout est permis et surtout opacifié par le mot plaisir, il y a sciemment des omissions. Comment expliquer sans être ridicule que nos gestes, postures, productions et pensées, qu’ielles soient dans l’espace public ou dans l’intimité puissent échapper au capitalisme et au patriarcat. Comment réfuter si ce n’est par le #déni que le #sexe_est_politique et comment alors expliquer l’influence de l’industrie de la pornographie sur les taux de féminicides ?
      https://tradfem.wordpress.com/2019/12/24/il-est-temps-de-cesser-de-frequenter-les-hommes-consommateurs-de-

      La pornographie est profondément liée aux crimes sexuels, puisqu’on la trouve sur les lieux de 80 % des crimes sexuels violents ou aux domiciles des auteurs de ces crimes. Le département de police de l’État du Michigan a constaté que la pornographie est utilisée ou imitée dans 41 p. 100 des crimes sexuels sur lesquels il a fait enquête. Une étude réalisée en 2015 a révélé une forte corrélation entre l’augmentation de l’accès à Internet en Inde et les taux de viols de filles mineures ainsi que d’autres formes de violence sexuelle.

      #antiféminisme

  • Exploring Misogyny across the Manosphere in Reddit
    http://oro.open.ac.uk/61128

    Abstract

    The ‘manosphere’ has been a recent subject of feminist scholar- ship on the web. Serious accusations have been levied against it for its role in encouraging misogyny and violent threats towards women online, as well as for potentially radicalising lonely or dis-enfranchised men. Feminist scholars evidence this through a shift in the language and interests of some men’s rights activists on the manosphere, away from traditional subjects of family law or mental health and towards more sexually explicit, violent, racist and homophobic language. In this paper, we study this phenomenon by investigating the flow of extreme language across seven online communities on Reddit, with openly misogynistic members (e.g., Men Going Their Own Way, Involuntarily Celibates), and investigate if and how misogynistic ideas spread within and across these communities. Grounded on feminist critiques of language, we created nine lexicons capturing specific misogynistic rhetoric (Physical Violence, Sexual Violence, Hostility, Patriarchy, Stoicism, Racism, Homophobia, Belittling, and Flipped Narrative) and used these lexicons to explore how language evolves within and across misogynistic groups. This analysis was conducted on 6 million posts, from 300K conversations created between 2011 and December 2018. Our results shows increasing patterns on misogynistic content and users as well as violent attitudes, corroborating existing theories of feminist studies that the amount of misogyny, hostility and violence is steadily increasing in the manosphere.

    #masculinisme #misogynie #sexisme #féminicide #viol #culture_du_viol

  • « Les temps ont changé, il est devenu indéfendable » : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/12/23/les-temps-ont-change-il-est-devenu-indefendable-dans-un-contexte-post-metoo-


    Gabriel Matzneff en 2006. À droite, l’éditrice Vanessa Spingora. En haut, Bernard Pivot (en 1978), qui a reçu l’écrivain à six reprises dans son émission « Apostrophes ».
    Collage d’après les photos de Jean-Philippe Baltel/Sipa, Rue des Archives/Agip Jean-Francois Paga/Opale via Leemage. Collage de Jean-Baptiste Talbourdet Napoleone pour M Le magazine du Monde

    La parution du livre « Le Consentement » crée une secousse dans le monde littéraire. L’auteure Vanessa Springora y raconte sa relation traumatisante, à 14 ans, avec cet homme de trente-six ans son aîné, écrivain aux pratiques pédophiles assumées.

    le #paywall ne me permet pas de voir si Le Monde rappelle que Gabriel Matzneff a longtemps tenu une chronique hebdomadaire (dans mon souvenir, entièrement centrée sur sa personne) dans Le Monde des Livres.

    (et, je voudrais pas dire, mais à l’époque c’était déjà beaucoup plus que du malaise que m’inspirait ce bonhomme et ses œuvres…)

    • Puisque nous n’avons pas l’article en entier à cause du #paywall, on peut quand même bruler chaque lettre du titre.

      Comme si les crimes pouvaient s’absoudre dans le temps, que les faits n’existaient pas et n’avaient pas à voir avec un viol mais simplement à la définition morale d’une époque. Comme si il n’y avait pas eu de victimes avant et des prédateurs sexuels, toujours, pour profiter de leur position dominante sur des enfants et les violer en toute impunité.
      A cette époque certains se targuaient de leurs libertés basées sur la soumission sexuelles des autres, le monde de la politique et de la littérature, les #grands_hommes se congratulait et montrait comment détruire des personnes par le sexe pour maintenir leur position dominante.

      Oserait-on titrer la même chose avec Hitler ?

      « Les temps ont changé, il est devenu indéfendable »

    • L’article de Lacroix relate la courageuse intervention de #Denise_Bombardier chez #Pivot et comment elle fut agressée et ostracisée

      https://www.la-croix.com/Culture/Lecrivain-Gabriel-Matzneff-rattrape-passe-2019-12-25-1201068455

      Vanessa Springora rappelle, témoignage accablant sur les doctes errements des intellectuels, ce que fut aussi le « consentement » général. Tribune libre en 1977 à la une du Monde ; pétition signée par Sartre, Simone de Beauvoir, Michel Foucault, André Glucksmann, Jack Lang, Bernard Kouchner… Sans l’ombre depuis, chez les vivants, de l’expression d’un remords à l’égard des « victimes » de ce gourou de la pulsion pédophile, très en cour, défendu, au nom du style, par François Mitterrand.

      #livres
      Le Consentement, de Vanessa Springora. Grasset, 218 p., 18 €.

      Une vie sans peur et sans regret. Mémoires, de Denise Bombardier. Plon, 464 p., 21,90 €.

      A part ceux qui sont morts, tous les crevards de pédophiles cités plus haut se portent plutôt bien, la presse française leur déroule le tapis et ils ont toujours pignon sur rue.

    • La prestation de Matzneff et de Pivot dans la vidéo d’Apostrophes est insoutenable. Denise Bombardier très émue et très digne face à un porc…

      Denise Bombardier, dans Une vie sans peur et sans regret, Mémoires : […] Puis-je avouer que cette intervention fut l’une des rares où, dans ma vie, j’ai fait œuvre utile ? »

    • Ami de Matzneff, Philippe Sollers la qualifie publiquement de « mal baisée ». Dans Le Monde, Josyane Savigneau pourfend sa « sottise » et défend avec ardeur « l’homme qui aime l’amour ». Sur Twitter, ces jours-ci, elle le glorifie encore.

      Dans VSD, Jacques Lanzmann s’étonne que Matzneff n’ait pas « aligné la Bombardier d’une grande baffe en pleine figure ». À son retour au Québec, elle reçoit des lettres anonymes, des appels menaçants, sa maison est taguée, ses vitres cassées, ainsi qu’elle le raconte dans son autobiographie parue en février dernier. « Rétrospectivement, écrit Vanessa Springora, je m’aperçois du courage qu’il a fallu à cette auteure canadienne pour s’insurger, seule, contre la complaisance de toute une époque. »

      ici l’extrait de l’émission Denis Bombardier interviens à 1:43 mins
      https://www.dailymotion.com/video/x3ykex7

    • Même rhétorique, chez ce gros connard d’ardisson, il y a une quinzaine d’année.

      Interview biographie de Gabriel Matzneff - Archive INA - YouTube
      (je vous épargne le lien, c’est au début)

      Ardisson :

      mais vous ne croyez pas que la condamnation de la société envers vous est irrévocable ?

      matzneff (rigolard) :

      Mais non voyons, absolument pas, ça c’était au vingtième siècle, maintenant c’est le vingtième et unième siècle - c’était les années 90 où je me faisait insulter (...)

      et ensuite, de lui servir la soupe pendant un quart d’heure.

    • Mais il ne faudrait pas croire que c’est là le seul contexte où les médias préfèrent des formules qui ne contiennent pas « le mot en V » ; le même évitement peut être observé dans presque tous les contextes. Jane Gilmore, la féministe australienne à l’origine du projet ‘Fixed It’ [“rectification”], qui souligne en rouge les titres sexistes des journaux et publie une capture d’écran de sa version rectifiée avec la bulle « Allez-y » (nom de l’organe de presse), « je vous l’ai rectifié », est particulièrement au fait de l’utilisation médiatique permanente du mot « sexe » au lieu de « viol » dans les comptes-rendus d’affaires de viol, alors même que les médias pourraient tout à fait remplir leurs obligations légales de ne pas biaiser les procédures criminelles en procédant à une simple modification, en ajoutant « présumé » au mot « viol ». Comme le dit Gilmore, ce n’est pas ainsi qu’ils rendent compte d’autres crimes à propos desquels personne n’a encore été condamné. Si quelqu’un est accusé de voler une voiture, les médias ne se sentent pas obligés de le décrire comme étant simplement en train de « conduire une voiture », tant qu’un jury ne l’a pas condamné pour vol. Même si sa défense consiste à dire, « je conduisais avec la permission du propriétaire », des mots comme « voler » ou « dérober » ne seront pas complètement rejetés. Pour « violer », toutefois, les choses sont différentes.

      J’en suis venue à des conclusions semblables lors de ma recherche pour un article du TES [le Supplément Education du Times] sur le langage utilisé pour qualifier des agressions sexuelles commises à l’endroit d’enfants. Les articles que j’ai lus, surtout dans les cas concernant des adolescentes, faisaient preuve d’une résistance marquée envers l’utilisation du mot « viol » ou d’autres mots impliquant des sanctions pénales, comme « agression » ou « abus ».

      Par exemple, les enseignants qui avaient abusé de leur position d’autorité ont été très souvent considérés « comme ayant eu des relations sexuelles » avec les élèves adolescentes qu’ils avaient sollicitées ; parfois on disait qu’ils avaient eu « une liaison » ou « une aventure ». Le langage, en d’autres termes, était issu du registre généralement utilisé pour parler de sexe ou de relation amoureuse entre deux adultes consentants – même quand le professeur était un prédateur en série, agressant des élèves n’ayant pas plus de 13 ans, et cela même dans des articles après qu’il ait été condamné.

      Pourquoi les comptes-rendus des cas concernant des enfants sont-il si frileux quant à l’usage des termes « viol », « agression » ou « abus » ? Je me suis alors vraiment demandée si ce n’était pas parce qu’il ne s’agissait pas vraiment d’accusations de viol dans la plupart de ces cas (les atteintes contre les mineur·e·s sont désignées différemment, par exemple comme « relations sexuelles avec enfant »). Mais à la réflexion j’ai conclu que l’accusation n’était pas l’enjeu : l’évitement constaté était plus en rapport avec deux autres facteurs.

      L’un d’eux est la réticence à utiliser des mots impliquant la violence dans des cas où l’agresseur a usé de manipulation psychologique et affective plutôt que de force ou de menaces. C’est ainsi que beaucoup d’agresseurs d’enfants opèrent. Dans une émission télévisée récente au cours de laquelle j’ai entendu parler du cas de Larry Nassar, entraineur sportif qui a agressé sexuellement de centaines de filles pendant une vingtaine d’années, la journaliste Lindsey Smith (qui avec sa collègue Kate Wells a fait un reportage pour la radio publique du Michigan, et a poursuivi avec des récits des survivantes, dans le podcast primé “Believed”[« On vous croit »]), a expliqué que les raisons principales de l’impunité prolongée de Nassar était sa capacité a gagner la confiance à la fois de ses victimes, de leurs parents et de leurs entraineurs. Les professeurs qui agressent leurs élèves abusent de leur confiance ; peut-être, alors, n’est-il pas étonnant que dans les cas d’abus de pouvoir, des formules comme « ont eu un rapport sexuel / une relation / une aventure avec » ont été en toute logique préférées. En utilisant ce langage, toutefois, les médias ne font que reprendre l’éclairage déformé qui permet à cette forme d’abus de prospérer.

      Le second facteur est une tendance à nier ou à occulter le déséquilibre de pouvoir entre les hommes adultes et les adolescentes. Les termes « relations » ou « aventures » confirment implicitement ce que Jeffrey Epstein affirmait explicitement – à savoir que les adolescentes ne devraient pas être considérées comme des enfants vulnérables. Elles peuvent dans les faits être mineures, mais en réalité, elles sont sexuellement et socialement des adultes matures ; elles n’ont ni besoin ni envie d’être préservées des attentions sexuelles d’hommes plus âgés.

      Parfois le déni de la vulnérabilité des filles va encore plus loin, en les présentant comme plus puissantes, plus calculatrices et plus maîtresses d’elles-mêmes que les hommes qui les ont exploitées. Au tribunal, la faute est souvent rejetée sur la victime. Lors d’un procès en 2015, le juge a dit d’un professeur de 44 ans qui venait juste d’être inculpé pour abus de pouvoir sur une élève de 16 ans qu’il avait été « séduit » par une « fille intelligente et manipulatrice ». Une autre adolescente victime a été décrite comme une « allumeuse » cherchant à se venger.

      Ces descriptions d’hommes adultes comme étant les vraies victimes, pris au piège et manipulés par des adolescentes prédatrices, sont un bon exemple de ce que la philosophe Kate Manne appelle « virilo-empathie », la tendance socialisée et partagée de ressentir la souffrance d’un homme plus facilement et plus intensément que celle d’une femme, et de lui accorder, partout où c’est possible, le bénéfice du doute. Cette tendance fournit un autre motif de ne pas appeler « viol » les agissements de certains hommes : puisque tout le monde s’accorde pour reconnaître que le viol est un crime particulièrement odieux, on doit être très prudent avant de formuler une accusation aussi grave. On voit partout ce souci de ne pas briser la vie des hommes, depuis la réticence des juges à punir de jeunes hommes à l’avenir plein de promesses, jusqu’à la demande d’accorder aux accusés le même anonymat qu’aux victimes dans les affaires de viol. Bien qu’il y ait dans le monde un grand nombre d’hommes qui ont été accusés de viol et qui pourtant n’ont pas tout perdu, (pensez à Roman Polanski et Donald Trump), cela peut être encore une autre raison de la réticence des gens à utiliser le mot en V.

      La « virilo-empathie » peut influencer les mentalités par rapport au viol d’autres manières moins évidentes. Dans le courant du mois, la Juge des Tutelles a statué sur le cas d’un déficient mental qui voulait avoir des relations sexuelles, mais qui ne comprenait pas l’idée de consentement. Auparavant il avait eu une « conduite inappropriée » envers les femmes, et ses aidants, inquiets à l’idée qu’il puisse être arrêté pour des raisons qu’il était incapable de comprendre, avaient pris des mesures de prévention dans ce sens. La juge, toutefois, déclara que ces mesures portaient atteinte à ses droits fondamentaux. Il avait le droit, dit-elle, de « commettre les mêmes erreurs que n’importe quel être humain pourra commettre, ou commettra, dans le cours de sa vie ».

      Selon le commentaire de la juriste Ann Olivarius sur Twitter, la juge a semblé totalement indifférente aux répercussions de sa déclaration pour les femmes susceptibles d’être, selon les aidants, des victimes de cet homme. Elle a même minimisé les menaces qu’il faisait peser sur ces femmes en les reformulant dans un langage insipide et euphémisant. Parler des « fautes que tout être humain commet au cours d’une vie » suggère que le problème – la possibilité que nous puissions offenser ou humilier en faisant des avances mal venues et maladroites – est courant et relativement mineur. En fait les aidants craignaient qu’il ne commette une grave infraction sexuelle. Peu de gens pourraient décrire un viol comme « une faute » et certainement pas comme le genre de faute que « tous les êtres humains peuvent commettre un jour » (surtout si l’on considère les femmes comme des êtres humains). Bien entendu, la juge n’aurait pas pu dire, avec autant de mots : « cet homme devrait avoir la même liberté de violer les femmes que tout un chacun ». Mais si l’on dépasse les non-dits et les euphémismes, n’est-ce pas le sens même de son jugement ?

      Cette année, les écoles d’Angleterre et du Pays de Galles devront enseigner à leurs élèves ce que dit la loi sur le consentement sexuel. Des jeunes gens apprendront qu’on doit avoir 16 ans pour pouvoir consentir, et que le sexe sans consentement est illégal. Mais en dehors de la salle de classe, les mêmes jeunes gens seront confrontés à quantité de messages dans lesquels le sexe non consenti, y compris des actes impliquant des mineurs, sont décrits en des termes qui, ou bien les normalisent (sexe, relation, aventure), ou bien les banalisent (« se conduire de façon inappropriée », « commettre des erreurs »). Comment savoir lequel de ces messages contradictoires ils retiendront ?

      Nous devons parler du viol, et par là j’entends : en parler en termes de viol. La définition légale peut avoir changé, mais « ce que la société en général considère comme du viol » est le plus souvent plus proche du point de vue que Susan Estrich a critiqué dans son livre de 1987 Real Rape (Ce que le viol est réellement), à savoir : le viol n’est avéré que s’il s’agit de l’attaque brutale par un inconnu d’une femme de réputation irréprochable. (Il n’y a que dans les comptes-rendus de ce genre d’affaires qu’on ne voit aucun évitement du mot en V.) Si nous voulons changer le consensus actuel, nous devons (entre autres choses) cesser d’utiliser, ou de tolérer un langage qui occulte la réalité du viol.

      https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/12/25/nous-devons-parler-du-viol

      #viriol-empathie #fraternité #violophilie #vocabulaire #victime_blaming #déni #male_gaze

    • Je me demande si il n’y aurait pas une carte des collusions du viol à créer. Avec des sources genre relevé d’écriture, paroles reprises dans les journaux, médias, films, etc. On verrait se dessiner le boyclub français qui sévit encore pour dédouaner les violeurs.

      J’ai envie de comprendre comment la plupart de mes amies qui ont cinquante ans aujourd’hui ont été violées si jeunes sans que personne ne pense jamais à prendre leur défense. Envie de savoir qui étaient ceux qui facilitaient l’acceptation culturelle et le principe de normalité pour qu’on accepte qu’un enfant devienne une proie sexuelle à 13 ans et comment les empêcher aujourd’hui de poursuivre leur massacre en les dénonçant.
      Rien que ça :)

    • J’ai mis la liste complète ici @tintin
      https://seenthis.net/messages/817715#message817775

      Pour la carte ca serait plutot un bingo des pedo-violophiles que j’imagine. Je veux bien y participé, il me semble que seenthis se prête bien à cet exercice collectif. Je vais ouvrir un sujet là dessus pour le rendre plus visible. Je pense qu’il y a aussi un truc à faire avec des cercles d’influence, comme une carte des misogynes médiatiques français- il y a des figures autour desquelles s’articulent plusieurs dossiers pas seulement des violences sexuelles et pas seulement sur des enfants. J’y pensait parce que Denise Bombardier explique qu’elle a été blacklisté d’un cercle.
      Du coup je voie bien un #bingo + une carte des réseaux pédophobes et misogynes

    • @mad_meg attention à ne pas abuser de l’interpellation du compte seenthis car ses notifications arrosent la liste de diffusion par email (ce qui nous permet de veiller à plusieurs pour les différents problèmes communautaires et techniques). Merci :)

    • @mad_meg cool pour la carte, je voyais quelque chose d’interactif un peu comme societe.com. Comme dit plus haut, je voudrais souligner la construction de ces réseaux et leur pouvoir d’influence, pas seulement de personnes mais des médias pour lesquels ils ont bossé, et montrer dans le temps que ces pédos violeurs misogynes se tiennent la main pour conserver leur domination destructrice. D’ailleurs la liste des salopards du torchon causeur est une base où en retrouver plusieurs cités déjà ici.

    • @mad_meg
      pour le côté interactif, au pire on trouvera de l’aide :) il faut en premier essayer d’anticiper les liens et relations que l’on veut voir apparaitre.
      Je suis en train de penser la structure de la base de données.
      Chaque personne qui s’est exprimée publiquement a sa place : nom, prenom, date de naissance (pour regrouper par ages et voir si ça évolue ou pas).
      Ces personnes sont liées à leur milieu d’influence via leur métier : politique, journalisme, art, cinéma, sport, mode.
      Les faits sont datés et sourcés et chaque personne est liée à un rôle : victime / à fait barrage / a défendu le violeur /signataire de la pétition Z.
      Les pétitions sont sourcées et reliées à chaque personne.

      Je fais des essais pour voir les regroupements systématiques des soutiens à Polansky, DSK, Matzneff, n’hésite pas si tu as des idées, et tu as mon mail aussi !

      Ok, je viens de voir ton lien, super !

    • (Texte intégral de l’article, @simplicissimus)

      Le Monde (site web)
      m-le-mag, lundi 23 décembre 2019 - 11:25 UTC +0100 3842 mots

      « Les temps ont changé, il est devenu indéfendable » : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff
      Dominique Perrin

      La parution du livre « Le Consentement » crée une secousse dans le monde littéraire. L’auteure Vanessa Springora y raconte sa relation traumatisante, à 14 ans, avec cet homme de trente-six ans son aîné, écrivain aux pratiques pédophiles assumées.

      Le livre est à la fois cru et subtil. « À quatorze ans, on n’est pas censée être attendue par un homme de cinquante ans à la sortie de son collège, on n’est pas supposée vivre à l’hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche à l’heure du goûter. (…) De cette anormalité, j’ai fait en quelque sorte ma nouvelle identité. À l’inverse, quand personne ne s’étonne de ma situation, j’ai tout de même l’intuition que le monde autour de moi ne tourne pas rond. » Dans Le Consentement (Grasset), Vanessa Springora raconte tout, la rencontre avec G. en 1985, à l’âge de 13 ans, la fascination, l’amour qu’elle dit avoir éprouvé, l’emprise, la séparation, la chute, avec crises d’angoisse et épisode psychotique, puis les années pour s’en remettre. Il lui aura fallu trente ans pour livrer sa version de l’histoire. Jusque-là, en littérature, elle n’était que Vanessa, une des multiples conquêtes de « l’homme à la sortie du collège », un écrivain qui a eu son heure de gloire, mais que les moins de 50 ans ne connaissent guère : Gabriel Matzneff.

      « Le Consentement » pousse à remonter le temps, jusqu’à ces années 1970 et 1980, quand le milieu littéraire et certains médias encensaient le dandy parisien, sans questionner les conséquences de ses attirances sexuelles.

      Ce récit, qui sort le 2 janvier, est une première. Jamais les enfants et les adolescentes ayant eu une relation avec cet écrivain n’avaient pris la parole. Devenus adultes, aucun n’était sorti du silence. À 47 ans, Vanessa Springora, nouvelle directrice des éditions Julliard, se lance et couvre de ses mots ceux d’un homme de 83 ans, qui a toujours revendiqué son désir pour les mineurs – il ne dit pas pédophile mais « philopède », même si le verlan n’est pas son style. Récit littéraire, personnel et très fort, Le Consentement est aussi un ouvrage qui interroge la société. Il pousse à remonter le temps, jusqu’à ces années 1970 et 1980, quand le milieu littéraire et certains médias encensaient le dandy parisien, sans questionner les conséquences de ses attirances sexuelles.

      Aujourd’hui, Gabriel Matzneff parle à ses amis de « retour du puritanisme » mais refuse de s’exprimer – « Je sors de chez le médecin, je n’ai pas la tête à ça, ce n’est pas du tout par désobligeance, croyez-le bien », répond-il, très courtois. Dans un contexte post-#metoo de remise en cause de la domination masculine et peu après le témoignage de l’actrice Adèle Haenel, il sait que l’époque ne lui est plus favorable.

      Une autre époque

      Crâne rasé, chemise grande ouverte sur torse bronzé, pantalon pattes d’éph, Gabriel Matzneff a 39 ans. Costume vert amande, chemise rose pâle et cravate bariolée, Bernard Pivot n’a pas un cheveu blanc. Nous sommes le 12 septembre 1975, sur Antenne 2. Présenté comme l’ami de Montherlant, l’écrivain est invité pour son essai Les Moins de seize ans (Julliard), sorti un an plus tôt. Déjà, il révèle ce qui fera tout son succès, ses airs d’aristocrate, son amour des interdits, son besoin de scandaliser. Déjà, ses propos sont limpides : « Je pense que les adolescents, les jeunes enfants, disons entre 10 et 16 ans, sont peut-être à l’âge où les pulsions d’affectivités, les pulsions sexuelles également, sont les plus fortes parce que les plus neuves. Et je crois que rien ne peut arriver de plus beau et de plus fécond à un adolescent ou une adolescente que de vivre un amour. Soit avec quelqu’un de son âge (…), mais aussi peut-être avec un adulte qui l’aide à se découvrir soi-même, à découvrir la beauté du monde créé, la beauté des choses. » Il enchaîne sur l’éveil, Bouddha, le Christ, les stoïciens.

      Pédophile certes, mais pédophile mystique. « Est-ce que vous avez été choqué par le livre ? », interroge Pivot. Deux invités s’avouent gênés. Une professeure de lycée parle « d’attentat à la dignité de l’enfant » et un universitaire interroge l’écrivain, à propos « des petits garçons qu’il drague » : « Vous les avez peut-être traumatisés pour la vie ? » Matzneff ne se démonte pas : « Je vous dirais qu’il y a beaucoup d’autres façons de pourrir un enfant que de coucher avec. » Fin du débat. « Le livre n’a pas soulevé de vagues de protestation, se remémore Bernard Pivot. Ce sont les époques qui diffèrent. » Lui-même n’a aucun souvenir de cet essai. Il réinvitera l’écrivain à cinq reprises.

      « Bernard Pivot invite systématiquement Matzneff, “Le Monde” ne dit jamais de mal de l’écrivain pendant les années 1970 et “Libération” en parle peu mais soutient le mouvement pro-pédophile. » Anne-Claude Ambroise-Rendu, universitaire

      Une autre époque en effet. Une période difficile à juger avec les critères actuels. « Bernard Pivot invite systématiquement Matzneff, Le Monde ne dit jamais de mal de l’écrivain pendant les années 1970 et Libération en parle peu mais soutient le mouvement pro-pédophile, raconte l’universitaire Anne-Claude Ambroise-Rendu, auteur d’Histoire de la pédophilie : XIXe-XXe siècles (Fayard). Aux côtés de l’écrivain Tony Duvert et du philosophe René Schérer, il est la tête de proue de la défense de ce qu’il répugne à appeler la pédophilie, avec des arguments très structurés et ce qu’il faut de mauvaise foi. Le Monde et Libération y voient un discours de défense de la liberté, une cause plus que transgressive, révolutionnaire. Les seuls à critiquer Matzneff, au nom de la morale, sont des titres conservateurs, comme France Soir, ou d’extrême droite comme Minute. Le partage des médias est très politique. » A partir de 1977, l’écrivain tient une chronique hebdomadaire au Monde. Le journal y mettra fin en 1982 quand Gabriel Matzneff sera soupçonné de pédophilie, finalement à tort, dans l’affaire du Coral, un centre éducatif dans le Gard. Sa voix est reconnue, ses romans sont lus. Un de ses plus grands succès, Ivre du vin perdu, sort en 1981 et se vendra au fil des ans à 20 000 exemplaires.

      Dans le milieu littéraire, le personnage séduit. Petit-fils de Russes blancs à l’écriture classique, mâtinée de références grecques et latines, l’écrivain possède l’aura de l’homme cultivé qui ose briser les tabous, choquer le bourgeois. Un héritier de Gide, de Byron et de Casanova tout à la fois. En janvier 1977, il rédige une lettre ouverte publiée dans Le Monde demandant la relaxe de trois hommes incarcérés, accusés d’avoir eu des relations sexuelles avec des filles et des garçons de 13 et 14 ans. Tout Saint-Germain-des-Prés signe : Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Guy Hocquenghem, Louis Aragon, Roland Barthes, Philippe Sollers, Jack Lang… L’heure est à la liberté des mœurs, il faut extraire l’enfant du carcan familial, l’aider à s’épanouir. Dans les milieux intellectuels et artistiques, défendre la cause pédophile et militer pour l’abrogation de la majorité sexuelle fixée à 15 ans, est un combat d’avant-garde. À cette même époque, la photographe Irina Ionesco fait des portraits érotiques de sa fille, Eva, dès ses 4 ans, et David Hamilton (accusé plus tard de viols sur mineures) repère ses jeunes modèles sur les plages du Cap d’Agde.

      Changement d’atmosphère

      Milieu des années 1980, changement d’atmosphère. « Un basculement s’opère en 1986, explique Anne-Claude Ambroise-Rendu, quand “Les Dossiers de l’écran” consacrent une soirée à la question de l’inceste. » Armand Jammot y reçoit Eva Thomas, qui publie Le Viol du silence (Aubier, 1986), dans lequel elle raconte qu’à 15 ans, elle a été abusée par son père. « L’opinion commence alors à se retourner, note l’historienne. Via l’inceste, les Français s’intéressent davantage aux enfants victimes d’abus sexuels. » C’est à cette période-là que le mot pédophilie apparaît dans le langage courant.

      Lorsque le 2 mars 1990, Gabriel Matzneff est de nouveau invité à « Apostrophes », l’ambiance n’est donc plus celle de 1975. L’écrivain, que Vanessa Springora a quitté deux ans plus tôt, présente un tome de son journal intime, au titre baudelairien : Mes amours décomposées (Gallimard). Un tableau de chasse, autobiographique donc, de filles de 14 ou 15 ans, agrémenté de garçons philippins de 11 et 12 ans, prostitués à Manille. Ton bravache. Sur le plateau chacun intervient tour à tour, quand, soudain, une journaliste et écrivaine québécoise crée la surprise. D’un ton assuré, celle qui a été la première femme à animer une émission politique à la télévision de Radio-Canada, se lance : « Moi, M. Matzneff me semble pitoyable. (…) On sait bien que des petites filles peuvent être folles d’un monsieur qui a une certaine aura littéraire, d’ailleurs on sait que les vieux messieurs attirent les petits enfants avec des bonbons. M. Matzneff, lui, les attire avec sa réputation. » Assis à sa gauche, « l’écrivain pitoyable » est soufflé : « Je trouve insensé de parler comme vous venez de le faire. (…) Je suis le contraire d’un macho, d’un type qui force qui que ce soit à faire quoi que ce soit. »

      Le cocktail qui suit est tendu, les olives passent mal. « C’était affreux, se souvient depuis Montréal, Denise Bombardier, 78 ans aujourd’hui. Les gens faisaient cercle autour de Matzneff, je ne suis restée que cinq minutes. » Bernard Pivot est alors le premier étonné : « Parfois j’organisais des conflits, mais là ce n’était pas le cas. Gabriel Matzneff avait le prestige de l’écrivain qui a une belle écriture. Ce qu’il racontait, on ne le trouvait pas dans d’autres livres, c’était original, osé, aventureux. À ceux qui pensaient qu’il bluffait, ses proches confirmaient que tout était vrai. Mais cela n’indignait pas comme aujourd’hui. » Sauf à venir d’un autre continent.

      Après l’émission, les critiques ne visent pas l’homme mis en cause… Mais la femme qui a cassé l’ambiance. « Connasse ! », s’énerve Philippe Sollers, l’éditeur de Matzneff, le 19 mars, sur France 3. Dans Le Monde du 30 mars, Josyane Savigneau encense l’écrivain, qui « ne viole personne », et tacle la Canadienne : « Denise Bombardier a eu la sottise d’appeler quasiment à l’arrestation de Matzneff, au nom des “jeunes filles flêtries” par lui… Découvrir en 1990 que des jeunes filles de 15 et 16 ans font l’amour à des hommes de trente ans de plus qu’elles, la belle affaire ! [ni l’ex-responsable du Monde des livres, ni Philippe Sollers n’ont souhaité nous parler] ». Dans Le Nouvel Observateur, Guy Sitbon est un des rares à écrire un article au vitriol contre l’écrivain « qui ne recule devant aucune goujaterie ».

      Impunité des artistes

      Des années plus tard, le 18 mars 1999, à l’occasion de la critique d’un livre, le chroniqueur Pierre Marcelle pourfendra encore, dans Libération, les « glapissements torquemadesques » de la journaliste (en référence au grand inquisiteur espagnol Tomás de Torquemada) et écrira que « déjà Christine Boutin pointait sous Bombardier ». « Je me suis fait traiter de mégère et de mal-baisée, raconte celle-ci. Matzneff était protégé par une partie du milieu littéraire et des médias, complètement complaisants à son égard. Ils ont justifié l’injustifiable au nom de la littérature. » Aujourd’hui, Vanessa Springora s’étonne aussi de l’impunité des artistes. « Tout autre individu, qui (…) se vanterait de sa collection de maîtresses de 14 ans, aurait affaire à la justice », écrit-elle dans son récit.

      Mais l’émission reste dans les mémoires et sonne la progressive mise au ban de l’écrivain. Tout le monde réalise que la pédophilie transforme l’enfant en simple objet de jouissance. Les années 1990 sont aussi celles de l’affaire Dutroux. Le pédophile n’a plus rien de libertaire, il devient un monstre. Pour son livre L’Enfant interdit, comment la pédophilie est devenue scandaleuse (Armand Colin, 2013), le sociologue Pierre Verdrager a étudié de près le parcours de l’écrivain. Il a une théorie cocasse : « Le journal de Matzneff est à la pédophilie ce que les carottes glaciaires sont à la climatologie. » Plus précisément, « les changements dans les mœurs se réfléchissent dans sa mauvaise humeur ». Ces années-là, l’écrivain au crâne rasé est bougon. Il est de moins en moins invité par les médias. Et quand il l’est, constate Verdrager, c’est moins pour la qualité de ses livres que pour le caractère sulfureux de sa vie.

      Prix Renaudot en 2013 à sept voix contre trois

      Le milieu littéraire parisien le remet soudain à l’honneur en 2013. À 77 ans, après une quarantaine de livres publiés, il reçoit son premier prix, le Renaudot essai, pour Séraphin, c’est la fin ! (La Table ronde). Un recueil de textes rédigés entre 1964 et 2012, sur Schopenhauer, Kadhafi, les prêtres ou le viol. Le jury (Jérôme Garcin, Patrick Besson, Dominique Bona…) l’a choisi à sept voix contre trois, après qu’un de ses membres eut longuement plaidé sa cause : Christian Giudicelli. Il n’est autre que l’éditeur de Matzneff chez Gallimard et son ami. Mais dans le grand jeu des prix littéraires, être juge et partie n’est pas un souci. « C’est un prix que l’on a décerné à un auteur ostracisé, jugé sulfureux et scandaleux depuis une vingtaine d’années et qui n’avait plus accès aux médias », se souvient Frédéric Beigbeder, membre du jury. Le ton était à la compassion. L’écrivain Patrick Besson : « Dans ce qu’il a pu écrire sur sa vie amoureuse, il y a des choses ahurissantes et inacceptables, mais c’est un vieux monsieur blacklisté et dans le besoin, on a fait la part des choses. »

      Ex-directeur du Point, Franz-Olivier Giesbert n’a voté pour Matzneff qu’au second tour. « C’est un excellent écrivain, dont j’aime certains livres, d’autres pas du tout, précise-t-il. J’exècre la pédophilie, mais je déteste aussi la police de la maréchaussée. Les gens cloués au pilori ont toujours ma sympathie. » Il souligne que jamais l’écrivain n’a été condamné par la justice. Aussitôt le Renaudot annoncé, trois pétitions apparaissent pour retirer le prix « à un militant pro-pédophile ». En vain. L’essai ne fera pas date, mais, grâce au prix, se vendra à 3 800 exemplaires.

      « Sur les réseaux sociaux, je me fais parfois interpeller pour le virer. Notre philosophie est claire : plus on nous demande de virer quelqu’un, moins on le fera. C’est une question de liberté d’expression. » Étienne Gernelle, directeur du « Point »

      Les médias qui le soutiennent s’amusent de son côté « politiquement incorrect ». Ses relations sexuelles avec des mineurs sont, pour eux, une histoire ancienne. D’ailleurs, dans ses derniers tomes de journaux, ses amantes ont passé les 18 ans. Et puis l’écrivain a d’autres sujets de prédilection : la Russie, la religion, la politique… La politique, c’est compliqué. Tendance réac, proche du penseur de la nouvelle droite, Alain de Benoist, Matzneff a voté Mélenchon en 2017. La chaîne Russia Today l’invite parfois, tout comme la très à droite Radio Courtoisie. Depuis 2013, il tient une chronique irrégulière sur le site du Point. « Il écrit sur tout et n’importe quoi avec un talent fou, se réjouit le directeur de l’hebdomadaire, Étienne Gernelle. Il dit le contraire de ce qu’il y a dans beaucoup de journaux, ça détonne. Sur les réseaux sociaux, je me fais parfois interpeller pour le virer. Notre philosophie est claire : plus on nous demande de virer quelqu’un, moins on le fera. C’est une question de liberté d’expression. »

      Dans l’édition aussi, il sème la pagaille. Au printemps 2016, il signe un contrat avec son ami Jean-François Colosimo, orthodoxe comme lui et directeur des Éditions du Cerf, pour publier un essai. En juillet, la maison fondée par l’ordre dominicain change d’avis « pas par censure », soutient Colosimo, « plus par incommodité ». « Quand j’ai appris que son essai avait été refusé, je n’ai pas hésité », raconte Manuel Carcassone, directeur de Stock. En 2017, il publie Un diable dans le bénitier. L’éditeur n’est pas un ami proche, mais il l’a admiré très tôt – « sans être familier du volet privé de son œuvre », s’empresse-t-il de préciser. « Quand j’avais 22 ans, à la fin des années 1980, Gabriel Matzneff était un personnage légendaire, perçu comme un auteur de qualité et un esprit libre. En plus, c’est un diariste, genre que j’aime beaucoup. Il me fascinait. Je l’ai rencontré à ce moment-là, je me souviens d’un dîner avec lui chez Guy Hocquenghem. On manque de gens comme eux. Le milieu littéraire est de plus en plus uniforme, aseptisé, politiquement correct. »

      A Saint-Germain-des-Prés, Matzneff est désormais synonyme de malaise. L’annonce de la sortie du livre de Springora a jeté un froid. Rares sont les personnes qui acceptent de parler. « Ça ne m’étonne pas, confie anonymement un professionnel de l’édition. Tout le monde connaissait l’histoire entre Vanessa Springora et Gabriel Matzneff et leur relation avait la bénédiction du milieu. Certains connaissaient aussi la mère de l’adolescente, attachée de presse dans l’édition. Aujourd’hui, forcément, tout le monde est gêné. » Matzneff n’hésitait d’ailleurs pas à se faire accompagner de sa jeune amante pour se rendre sur un plateau télé.

      « Pourriez-vous écrire qu’il est mon ami et le restera quoi qu’il advienne. » Frédéric Beigbeder

      Dans sa maison de la côte basque, à Guéthary, Frédéric Beigbeder est plus courageux. Il ne nous fait pas croire qu’il est parti faire du surf, mais se noie un peu dans ses hésitations. « Un nouveau tribunal va se mettre en place, comme pour Polanski, soupire-t-il. C’est une époque qui en juge une autre, mais les temps ont changé… Tout le milieu littéraire a peur. » Revoterait-il aujourd’hui pour le Renaudot ? « Je ne sais pas… C’est un auteur que j’aime beaucoup. Nous ne sommes ni flics ni juges, juste des personnes qui aiment la littérature. C’est triste si quelqu’un a souffert, c’est très triste… Mais quand on juge une œuvre d’art, il ne faut pas avoir de critères moraux. Je ne sais pas quoi dire de plus… C’est terminé pour lui, il est devenu indéfendable. Je ne serais pas étonné qu’il se suicide, il a tellement écrit sur le suicide. » Le lendemain, il envoie un message : « Pourriez-vous écrire qu’il est mon ami et le restera quoi qu’il advienne. » Manuel Carcassonne est partagé. « La transgression, comme celle de Rimbaud ou de Verlaine, devrait être consubstantielle à un certain nombre d’écrivains. Mais à un moment, si c’est illégal, il y a un prix à payer. L’affaire qui se profile est à la fois sûrement nécessaire et triste pour un homme de 83 ans. »

      Dans son studio du Quartier latin, Gabriel Matzneff doit, une fois de plus, se sentir victime d’un « retour de l’ordre moral, qui nous vient des sectes puritaines américaines » (Russia Today, le 1er décembre, au sujet de sa mauvaise réputation). « Il ne s’agit pas d’un retour à l’ordre moral, estime Patrick Besson, juste d’un retour à la raison. Les filles de 13 ans ont autre chose à faire que de tomber amoureuse d’un mec de 50 ans. Elles ne sont pas à armes égales avec lui. »

      L’auteur scandaleux n’intéresse plus grand monde

      Ce qui nuit le plus au vieil écrivain, selon Besson, ce ne sont ni les ligues de vertu, ni la bien-pensance, mais lui-même. « Il devient sa proie. Gabriel est attachant mais aussi exaspérant. Il est prisonnier de ses obsessions littéraires. Entre Marie-Élisabeth, Sandra, Juliette et Anne-Sophie, je ne vois plus la différence, lui non plus je crois. Il est prisonnier aussi de sa folie narcissique, il ne s’intéresse qu’à son poids, ses conquêtes, son œuvre. Il ne restera pas dans l’histoire de la littérature, mais dans celle de la psychiatrie. » Des propos sans concession, qui ne lui font pour autant pas regretter le Renaudot : « C’était un essai, pas un tome de journal ». L’auteur scandaleux n’intéresse en tout cas plus grand monde. Il a sorti en novembre le quinzième volume de son journal, L’Amante de l’Arsenal (Gallimard, 2019), alors que le quatorzième, La Jeune Moabite (Gallimard, 2017) n’avait pas dépassé les 1 000 exemplaires vendus.

      Lundi 9 décembre, rendez-vous avec un « matznévien » dans le Quartier latin. Normalien, Arthur, 21 ans, veut devenir écrivain et n’aime rien tant que citer son maître (rencontré à 17 ans, après lui avoir écrit). Choix du jour : « être différent, c’est être coupable ». Il se dit furieux de la sortie du livre de Vanessa Springora. « Pour Matzneff, c’est très douloureux, confie-t-il en buvant un chocolat chaud. Quand il l’a appris, il en avait les larmes aux yeux. Il se sent poignardé en plein cœur par une des trois femmes qui ont le plus compté dans sa vie. » Il raconte leur histoire dans La Prunelle de mes yeux (Gallimard, 1993). Par la vitre du café, on aperçoit en face, rue du Cardinal-Lemoine, un bar littéraire qui sert de l’absinthe, entièrement peint de jaune : L’Eurydice.

      « Les pédophiles à Cayenne ! »

      C’est là que, le 17 octobre, Arthur a organisé avec deux amis une soirée en hommage à son auteur fétiche. Ce jour-là, une cinquantaine de personnes, dont son ami l’écrivain Roland Jaccard, s’installe face à la scène. Invité, Philippe Sollers n’est pas venu. Au premier rang, Gabriel Matzneff est assis à côté d’une étudiante de 24 ans. Arthur lui offre une bouteille de vin jaune du Jura et tend à l’ancien ami d’Hergé une photo sur laquelle Tintin est emprisonné au quai de Gesvres, l’adresse de la brigade des mineurs. Tout le monde trouve ça très drôle.

      Puis Matzneff lit un extrait de roman, quand soudain trois étudiants – « avec des têtes de nazillon », précise Arthur – se lèvent et crient : « Casse-toi ! », « Les pédophiles à Cayenne ! ». Échanges de coups de poings, exfiltration de l’écrivain. Les organisateurs croient l’incident fini, quand d’autres jeunes tentent de rentrer. Cette fois, ils hurlent : « Matzneff au goulag ! ». Des étudiants d’extrême gauche, selon Arthur. Ils reprochent à l’écrivain sa proximité avec Alain de Benoist. C’est ce qui s’appelle un hommage raté. Le héros du soir s’est juré d’arrêter les rencontres publiques et Arthur s’en veut encore de n’avoir su prévenir tant de violence. Il saura que soutenir Matzneff est désormais devenu un loisir à haut risque.
      Cet article est paru dans Le Monde (site web)

      Note(s) :

      Mis à jour : 2019-12-27 07:02 UTC +0100

    • #merci @gata ! ça répond à ma question. L’auteur, Dominique Perrin donne un compte-rendu fidèle.

      Le jury (Jérôme Garcin, Patrick Besson, Dominique Bona…) l’a choisi à sept voix contre trois, après qu’un de ses membres eut longuement plaidé sa cause : Christian Giudicelli. Il n’est autre que l’éditeur de Matzneff chez Gallimard et son ami. Mais dans le grand jeu des prix littéraires, être juge et partie n’est pas un souci.

      Voilà,…

    • Plusieurs ressources via @kinkybambou sur twitter
      https://twitter.com/kinkybambou/status/1210913811638759425
      En framapad par @PacoHerin :

      Retranscription des tweet de Xanax (comme Twitter les bloque pour certain.e.s)

      « Quelques personnes à lire sur un type de violences sexuelles à l’encontre des enfants et ados, les violences incestueuses. Je n’indique ici que des ressources facilement disponibles en ligne. »

      Comptes-rendus de l’étude de Léonore Le Caisne, Un inceste ordinaire. Et pourtant tout le monde savait, paru en 2014, qui résument le livre : https://journals.openedition.org/gss/3619

      Les travaux de Dorothée Dussy : je commence par deux compte-rendus de ses ouvrages (qu’elle a écrit en nom propre ou dirigé). Dussy s’intéresse particulièrement à ce qui conduit (contraint) les victimes au silence. https://journals.openedition.org/clio/12872

      Des articles de Dorothée Dussy : https://www.erudit.org/fr/revues/as/2009-v33-n1-as3337/037816ar

      Un texte co-écrit par Dussy et Le Caisne
      https://journals.openedition.org/terrain/5000

      une étude ethnographique sur un cas d’inceste d’un père sur sa fille, au tribunal, qui interroge profondément les dynamiques familiales.
      https://www.cairn.info/revue-cahiers-internationaux-de-sociologie-2008-1-page-161.htm

      Ici, un rapport d’expertise qui avait été commandé à l’époque par le Ministère des familles (sous Hollande), qui devait enclencher un travail de fond, et qui est depuis tombé dans les oubliettes de la macronie.
      https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/documents/cnrs_expertise_inceste_avril17.pdf

      Et le site de la grande enquête Virage de l’INED, mine d’informations toujours en cours d’exploitation, sur les violences sexuelles en France en général. Ce lien renvoie directement vers les publications actuellement disponibles au téléchargement.
      https://virage.site.ined.fr/fr/publications/Publications%20Virage

      Bibliographie :
      Lydia Guardo et Jean-Michel Caradec’h, ’ Le Silence des autres’ (qui est la personne dont parle Le Casine dans Un inceste ordinaire). (Merci à Valery Rey-Robert !)

      https://hebdo.framapad.org/p/9e4e-ressources-et-liens-sur-violences-incest?lang=fr (pour une semaine)

      via
      https://twitter.com/PacoHerin/status/1210932869603966981

    • @tintin : dans ta liste, je crois qu’il faut retirer Sorj Chalandon qui est celui qui dénonce Libé...

      Et sinon, juste pour compléter, bien que l’intervention de Denise Bombardier soit impeccable, il faut rappeler que c’est une chroniqueuse québécoise assez réac...

  • Laissez venir à eux les petits agneaux, ils les boufferons à Pâques.

    Cent soixante-quinze mineurs, pour la plupart des garçons âgés de 11 à 16 ans, ont été victimes d’agressions sexuelles entre 1941 et 2019 de la part de 33 membres de la congrégation catholique des Légionnaires du Christ, dont le fondateur fut longtemps protégé par le Vatican.
    ...
    En 2016, cette congrégation comptait 963 prêtres et 687 séminaristes ainsi que 121 paroisses. Ses membres sont appelés les « légionnaires du Christ ». Ils ont longtemps été appréciés du Saint-Siège et du pape Jean-Paul II.

    La Légion du Christ œuvre aussi auprès des laïcs dans de nombreux domaines tant sociaux que culturels, ils sont à l’origine de l’organe de presse Zenit.org qui diffuse des informations sur les activités du pape et du Saint-Siège.

    http://www.leparisien.fr/societe/175-mineurs-agresses-sexuellement-par-des-pretres-de-la-congregation-des-

    JP2 à été canonisé le 27 avril 2014 ce qui fait de lui le saint patron et protecteur des pédovioleurs.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Canonisations_des_papes_Jean_XXIII_et_Jean-Paul_II

    Au passage l’article utilise l’euphémisme #abus comme synonyme d’ #agression_sexuelle et #viol
    #culture_du_viol #violophilie #catholicisme #violences_sexuelles #pédocriminalité #amour

  • J’ai été un violeur ? (discussion avec des féministes)
    https://www.youtube.com/watch?v=u1t--qEn1F4

    Je découvre la polémique autour de cette video posté il y a trois jours.
    Voici ce que disent les deux féministes invitées par ce vidéaste.

    L’introduction et le titre sont une mise en scène qui permet ensuite de parler de la « culture du viol ». Je n’ai violé personne et je n’ai jamais forcé personne. Le message principal de la vidéo était : « tous les hommes sont des violeurs car leurs comportements sont conditionnés par la culture du viol ». J’ai dit que j’étais un violeur parce que j’ai voulu incarner cette idée et inviter les hommes à se remettre en question.

    J’estime que ma domination masculine imprégnée de la culture du viol doit être remise en question. Je ne peux donc pas me « rendre à la police pour avouer mon crime » car ce n’en est légalement pas un.
    Mais je peux essayer de remettre en question mes privilèges et ceux de tous les hommes cis pour que soit mise en place une « culture du consentement ».

    Je présente mes excuses à toutes les victimes de viol qui ont pu souffrir suite à cette vidéo. Mon objectif n’était clairement pas d’avouer mon viol et d’obtenir un « pardon », mais de mettre en avant des comportements que beaucoup de couples ont connu.

    Je tiens également à présenter mes excuses à nos deux invitées féministes qui m’avaient alerté sur les conséquences possibles de cette introduction. Leur message a été obstrué par mon intro maladroite et c’est dommage. Elles ne sont pas responsable de tout ça.

    ►Si vous êtes victime de :

    Viol : appelez le 0.800.05.95.95
    Violences Conjugales : appelez le 3919
    (numéros gratuits et anonymes)

    #culture_du_viol #viol #male_gaze #violophilie #féminisme #hétérosexualité