• Grace Murray Hopper, l’informaticienne certainement la plus récompensée, et pas par n’importe qui !
    _ Pour faire suite au billet de @aris :https://seenthis.net/messages/767643

    Sa biographie wikipédia

    Grace Murray Hopper, née le 9 décembre 1906 à New York et morte le 1er janvier 1992 dans le comté d’Arlington, est une informaticienne américaine et Rear admiral (lower half) de la marine américaine.
    Elle est la conceptrice du premier compilateur en 1951 (A-0 System) et du langage COBOL en 1959.

    Grace Brewster Murray est née le 9 décembre 1906 à New York. Elle étudie les mathématiques, la physique et l’économie au Vassar College, et en sort diplômée en 1928. En 1934, elle obtient un doctorat en mathématiques de l’université Yale.

    La jeune femme enseigne les mathématiques au Vassar College entre 1931 et 1944. Elle épouse en 1930 Vincent Hopper, un professeur de littérature. Le couple, qui n’a pas d’enfants, divorce en 19451.

    Carrière
    En 1943, Grace Hopper s’engage dans la marine américaine. Promue au grade de lieutenant, elle est affectée l’année suivante au Bureau of Ordnance Computation Project de l’université Harvard. Elle travaille dans l’équipe de Howard Aiken sur l’ordinateur Harvard Mark . Elle fait partie du premier groupe, comptant trois personnes, apprenant à le programmer.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle quitte le service actif de la marine, mais continue à travailler au développement des ordinateurs Harvard Mark II puis Harvard Mark III pour le compte du Computation Laboratory d’Harvard.

    En 1949, Grace Hopper est employée par Eckert–Mauchly Computer Corporation (en) (EMCC) et rejoint l’équipe développant UNIVAC à Philadelphie. En 1950, la compagnie est rachetée par Remington Rand. Hopper conçoit l’année suivante le premier compilateur pour UNIVAC I, nommé A-0 System.

    À partir de 1957, elle travaille pour IBM, où elle défend l’idée qu’un programme devrait pouvoir être écrit dans un langage proche de l’anglais plutôt que d’être calqué sur le langage machine, comme l’assembleur.
    De cette idée naît le langage #COBOL en 1959.

    En 1966, conformément au règlement en vigueur, elle doit quitter la Navy après avoir atteint l’âge de 60 ans, mais est rappelée l’année suivante.
    Au cours des années 1970, elle mène les travaux d’établissement de normes pour les ordinateurs, en particulier les premiers langages de programmation évolués : le #Fortran et le COBOL.


    Grace Hopper au clavier de l’UNIVAC, vers 1960.

    Grace Hopper reste dans la Marine jusqu’en 1986, date à laquelle elle prend sa retraite avec le grade de Rear admiral (lower half). Elle est alors l’officier le plus âgé de la marine américaine.

    Jusqu’à son décès en 1992, elle est employée comme consultante externe par Digital Equipment, pour des conférences sur les débuts de l’informatique3. Elle est enterrée avec les honneurs militaires au cimetière national d’Arlington.

    Distinctions
    En 1986, Grace Hopper est décorée de la Defense Distinguished Service Medal, plus haute distinction existante pour les non-combattants3. En 1991, elle reçoit la National Medal of Technology pour « ses contributions novatrices dans le développement de langages de programmation »6.

    Le 22 novembre 2016, Barack Obama lui décerne à titre posthume la médaille présidentielle de la Liberté7.

    Hommages
    En 1973, Grace Hopper est nommée « membre émérite » (distinguished fellow) de la British Computer Society3. Elle est inscrite au National Women’s Hall of Fame en 19945. Près d’une cinquantaine de doctorats honoraires lui ont été décernés3. En 1997, un destroyer de la classe Arleigh Burke, est baptisé USS Hopper (DDG-70).

    #femmes #genre #sexisme #culture_geek #informatique #us_navy #amiral

    • Le Cobol, un langage de programmation a peu prêt naturel, donc simple à apprendre.
      Une petite partie des comptables, dans les entreprises ont donc été transformés en information.e.s, ce qui a permis l’éradication des comptables, et des employé.e.s de bureaux.

      Pour information, une version française avait été développée, elle devait se nomer le « français ».
      Il semble que ce langage de programmation soit toujours utilsé, dans 1 % des cas.

  • Pourquoi les filles ont délaissé l’informatique
    http://theconversation.com/pourquoi-les-filles-ont-delaisse-linformatique-110940

    C’est un fait qui saute aux yeux de tout organisateur de salon d’orientation post-bac ou de journées portes ouvertes en école d’ingénieurs : les garçons sont largement plus nombreux que les filles à se presser autour des stands dédiés aux métiers du numérique. On pourrait croire qu’il en a toujours été ainsi. D’ailleurs, cet état des lieux est ancré dans les mentalités, la figure du « geek » se déclinant encore souvent au masculin.

    Cela ferait presque oublier qu’aux débuts de ce qu’on appelait l’« informatique », de nombreuses mathématiciennes ont joué un rôle clé. Parmi ces grandes figures, on peut citer Grace Hopper, qui a imaginé la notion de compilateur et en a fait le premier prototype en 1952. C’est une femme, Mary Keller, qui a soutenu la première thèse en informatique, en 1965.

    On peut citer aussi Kathleen Booth, pionnière de la reconnaissance de caractères et de la traduction automatique. Ou Barbara Liskov, qui programme en 1968 un des premiers jeux d’échecs, et devient professeure en intelligence artificielle au MIT.

    #femmes #genre #sexisme #culture_geek #informatique

  • Les gourous de l’économie "connectée" : une vraie plaie ...

    « Apprendre ne sert à rien, c’est dangereux et ça rend idiot », Parcours - Les Echos Business
    https://business.lesechos.fr/directions-numeriques/metier-et-carriere/parcours/030618320183-apprendre-ne-sert-a-rien-c-est-dangereux-et-ca-rend-i

    À 42, il promeut un enseignement sans professeur ni salle de cours, seulement des ordinateurs et des œuvres d’art. Et oriente l’école d’informatique pas comme les autres qu’il a cofondée entièrement vers la créativité des étudiants. Rencontre avec Nicolas Sadirac, directeur général de 42.

    #poisson_rouge (syndrome du) #Leur_Internet_c'est_d'la_merde

    • #paywall
      Cette dévalorisation de l’enseignement est de la misogynie larvée. Car aujourd’hui celleux qui sont diplomé·e·s et les enseignant·e·s ce sont surtout les femmes et l’informatique c’est justement un domaine important du pouvoir des hommes sur les femmes. Les femmes ont été expulsées du domaine informatique par la culture geek et cette école 42 c’est le temple du couillon eduqué sur Jeux-video.com.
      La créativité des étudiants c’est un moyen de se garantir une chasse gardée du pouvoir entre mâles mais avec toute l’hypocrisie habituelle des dominants.
      Les hommes n’ont pas besoin d’apprendre, ils ont la science infuse qui leur viens de leur cerveau de codeur qu’ils ont entre les cuisses, les femmes elles par contre sont studieuses, scolaires, toussa toussa...
      #exclusion_des_femmes #sexisme #discrimination #culture_geek

    • Intégralité de l’article :

      Masterclass À 42, il promeut un enseignement sans professeur ni salle de cours, seulement des ordinateurs et des œuvres d’art. Et oriente l’école d’informatique pas comme les autres qu’il a cofondée entièrement vers la créativité des étudiants. Rencontre avec Nicolas Sadirac, directeur général de 42.

      En matière de savoir, le numérique change considérablement la donne… Est-ce irréversible ?

      Sans catastrophe majeure à venir, oui. Toutes les tâches liées à de la manipulation de connaissances vont être remplacées, automatisées. Le fait même de savoir n’a plus aucune valeur. Tous les métiers vont changer et se faire différemment. Dans tous les métiers, il y a une base de connaissances, de savoir-faire et de la créativité. On peut désormais assurer les deux premiers éléments à l’aide d’un ordinateur. Toute la valeur réside dans la capacité à créer et à être empathique.

      La connaissance, plus un matériau nécessaire ! N’est-ce pas paradoxal de la part d’une personne bardée de diplômes comme vous (UCLA, Stanford, Epita, HEC) ?

      Non, on me l’a imposé. Et surtout, aujourd’hui, ce n’est plus nécessaire, et même ce peut être néfaste. La première chose que je dis à mes étudiants, c’est qu’apprendre ne sert à rien, c’est dangereux et ça rend idiot. On sait faire mieux. Aujourd’hui quand on a besoin d’une connaissance, le mieux ce n’est certainement pas de l’apprendre, mais d’aller la chercher sur Internet. Et les interfaces sont en train de s’améliorer de façons drastiques.

      Donc ces diplômes ne vous ont rien apporté ?

      Je ne dirais pas ça. C’était la meilleure méthode du moment. Aujourd’hui, les gens qui n’auront pas intégré une part importante de créativité, sont en situation très dangereuse. A 42, nous formons aussi quelques informaticiens de plus de 55 ans, souvent avec des doctorats en physique ou en chimie. Quand on pose le même problème à ces personnes et à un jeune, le jeune qui n’a fait aucune étude y répond mieux. Pourquoi ? La connaissance met en position de handicap et enferme dans ce que l’on sait. On a beau enseigner des choses nouvelles, cela ne change rien. La connaissance se « sédimente » en nous. On agit en fonction de l’expérience et il est quasiment impossible d’effacer l’expérience.

      Le modèle de 42, sans professeurs et entièrement basé sur la créativité, est-il exportable à tous les domaines ?

      Tous les domaines sont composés d’une part de connaissances et d’une part de créativité. En physique, on est plutôt à 95 % de connaissances et 5 % de créativité.

      L’informatique, elle, n’est pas une science, c’est un art. D’ailleurs 42 n’a fait que piquer les méthodes en cours dans le milieu de l’art. On n’a jamais vu un cours magistral d’art qui explique comment peindre et faire naître la beauté. L’erreur majeure de notre société est d’avoir imaginé que l’informatique était une science. Il n’y a pas de préexistant. C’est un ensemble de conventions établies entre êtres humains. On s’est mis autour d’une table et on s’est dit qu’on appellerait ça un 0, ça un 1. Donc, oui, ce modèle est exportable dans la mesure où on élimine la partie « base de données », c’est-à-dire la connaissance.

      Finalement, 42 est une école d’art…

      Absolument ! C’est une hérésie de penser que l’informatique est autre chose que de l’art. Chaque année, on fait un hackathon « art et numérique ». L’étudiant se met au service d’un créateur. Nous avons aussi fait intervenir un professeur de philosophie et créé un module d’ethnologie et un autre de méditation. Nous comptons ouvrir prochainement un module d’histoire de l’art et d’art numérique. Nous utilisons le numérique au service de l’art via des outils numériques pour faire ressentir les émotions, créer des objets.
      « Les entreprises se battent pour embaucher nos étudiants »

      Cette créativité s’enseigne donc ?

      Je ne pense pas que cela s’enseigne, c’est naturel. Nous l’avons à peu près tous en nous, mais le système éducatif en élimine une bonne partie et, en grandissant, nous tombons dans l’inhibition. Donnez un trombone à un enfant de 3 ans élevé en Occident, il a 30 idées. On lui redemande à 12 ans, il en a dix fois moins. Pourtant les idées il les a toujours, il n’ose simplement plus s’exprimer.

      Votre rêve, c’est donc d’enrôler les élèves à trois ans, avant même que le système éducatif ne les transforme ? !

      Je ne sais pas si c’est mon rêve, mais c’est quelque chose qu’il va falloir faire de toute façon.

      Mais comment déconstruire ce mécanisme d’inhibition ?

      Il suffit de redonner confiance. Avant, c’était « j’ai une idée saugrenue, je prends une baffe ». Chez nous, c’est « j’ai une idée saugrenue, on m’applaudit ». Dans le système classique, l’instituteur incarne l’approbation du groupe et toute l’attention est portée sur lui. A 42, on enlève le professeur et le regard de l’étudiant revient dans le groupe. On redonne de la valeur sociale au groupe.

      Comment préparez-vous vos étudiants au monde de l’entreprise ?

      On ne le fait pas. C’est aux entreprises de se préparer à accueillir nos étudiants. Et d’ailleurs, elles se battent pour les embaucher . Celles qui en recruteront, auront un avantage concurrentiel, les autres mourront. Bien sûr, je ne parle pas que des étudiants de 42, mais des étudiants créatifs en général. Au fur et à mesure de mes rencontres, je vois que tous les patrons des plus grandes boîtes du monde savent que l’enjeu majeur est de trouver les bons talents pour ne pas mourir. Désormais, il suffit d’un mec avec une bonne idée pour briser un empire industriel. L’enjeu des grandes structures va être d’intégrer dans leur chaîne de valeur ces gens créatifs qui les aident à s’adapter. Si les grosses entreprises sont trop rigides, elles doivent exporter leur centre d’innovation vers l’extérieur, pour préserver leur capacité d’innovation. La contrainte réduit la créativité.

      Les étudiants de 42 ont des profils très divers. Quel est votre secret pour être un bon directeur ?

      Ah… Je passe une bonne partie de mon temps à empêcher que les choses ne s’institutionnalisent.

      En définitive, quel est votre métier ?

      J’aime bien me décrire comme un « éleveur de champions » (rires).
      Son credo managerial
      Délégation, collaboration, transparence, peu de hiérarchie.

    • Merci pour le texte complet @sombre j’ai pas fini de lire mais avant d’oublié je met ceci ici :

      Donnez un trombone à un enfant de 3 ans élevé en Occident, il a 30 idées. On lui redemande à 12 ans, il en a dix fois moins. Pourtant les idées il les a toujours, il n’ose simplement plus s’exprimer.

      Pourquoi précisé ici « élevé en Occident » surtout si en plus il ajoute juste avant ;

      Cette créativité s’enseigne donc ?

      Je ne pense pas que cela s’enseigne, c’est naturel.

      Si c’est naturel mais Occidental ! moi je tag #racisme car je voie pas comment un enfant non occidental de 3 ans n’aurais pas de créativité autant qu’ailleurs.

      Par contre je suis pas d’accord sur l’aspect naturel de la créativité. Je fait mon travail de créativité en publique sur @seenthis pour justement montré que c’est une méthode, que ca s’entretient, que c’est un travail de tri des connaissances et que ca tombe pas comme ca naturellement. D’ailleurs quant il parle de faire des recherches sur internet c’est complètement paradoxale. Savoir faire des recherches ca demande des connaissance et plus tu as de connaissances plus tu peu croiser finement tes recherches et avoir des idées riches et complexes. Et les recherches en soi c’est des connaissances.

      Pour avoir été pas mal broyé dans le système éducatif français il y a certains aspects de son discours qui me séduise mais c’est trop une vision de renard libre dans poulailler libre. Et pour être une de ces artistes dont il dit que le numérique prend soin, je peu affirmer que c’est pas le numérique qui paye mon loyer. D’autre part internet sais très bien uberisé les « créatif·ve·s* », les photographes ont été les premier·e·s servies.

      *vocabulaire de pubeux AOC

  • Why Marketers Fear The Female Geek | Howtonotsuckatgamedesign.com
    http://howtonotsuckatgamedesign.com/2013/12/marketers-fear-female-geek-2

    So, there is this story making the rounds, where Paul Dini on a podcast explains why execs do not want female viewers for their super hero shows. There’s a link in the resources below, but the gist of it is basically “Girls do not buy our merchandise.” Sounds horrible right? People are shocked! Yeah, well, it’s worse then you think.

    Here is the reasoning, that drive execs and marketers to pro-actively exclude women from their audiences and to pro-actively encourage a culture in which women do not feel welcome.

    This is why we can’t have nice things… or can we?

    #sexisme #femmes #jeux_vidéo #culture_geek