votre paraphrase n’est elle pas un peu caricaturale ?
Le ton de cette paraphrase ainsi que la façon dont son auteur participe aux débats sur seenthis peut nous faire croire qu’il ne s’agit pas de caricature mais d’ironie provocatrice et pas forcément constructive. A lui de nous rassurer..
Je trouve l’article intéressant. Pour ma part, la meilleure stratégie pour combattre le confusionnisme n’est pas vraiment technique, ce n’est pas tant une question d’attractivité de web de gauche ni de marketing idéologique, mais une question d’éthique intellectuelle.
C’est un travail difficile car il faut se réhabituer à l’humilité. La supériorité intellectuelle de la gauche depuis plusieurs décennies en France (qui nous rendait assez arrogants avouons-le) s’est érodée. Avant on n’avait pas besoin de convaincre, il suffisait de dénoncer, et les réacs faisaient profil bas, ils se planquaient. Aujourd’hui les complexes ont changé de camp, il faut réapprendre à s’affirmer et à convaincre.
Ayons confiance dans nos valeurs, affirmons-les de façon positive et BIENVEILLANTE (le mot est important pour moi) et mettant le doigt sur nos principes quand le débat veut nous entraîner vers les zones troubles et ambiguës.
En d’autres terme, évitons absolument ce que l’on voit trop fréquemment ici en particulier (cf dernières discussions sur l’islamophobie et sur Darwin) : les procès d’intention, les jugements personnels, les insultes, les coups bas, les querelles de clocher, la diabolisation et la mauvaise foi.
On peut être en désaccord et constater un désaccord sans en faire un cas personnel et des questions de postures orgueilleuses.
Et disons qu’entre se défouler ou se mettre au service de ses idées, faut choisir.
Ce concept même de cons irrécupérables sur lesquels on peut se défouler, c’est la vision de ceux d’en face.
La pensée de gauche doit avoir une confiance forte dans l’individu quel qu’il soit, elle doit appliquer la présomption de bienveillance, sans quoi elle tombera vite dans le nihilisme social, et se fera vite absorber par la pensée réactionnaire.
De toutes façons, ce qui tue la pensée de gauche, c’est la peur.
Pas étonnant que la gauche soit au plus mal. La peur règne sur le monde..
Quand un gauchiste dit « on ne doit pas parler à un tel ou un tel », il perd son âme. Quand l’humain a peur de ses congénères, il ne peut plus être de gauche. On le voit avec les gauchistes islamophobes, et on pourrait désormais parler de gauchistes confusiophobes.
La clé c’est la confiance. En soi, et dans son prochain.. Y a pas de hasard, cette confiance, c’est ce que le néolibéralisme a le mieux réussi à détruire...