• Hacker modified drinking water chemical levels in a US city | ZDNet
    https://www.zdnet.com/article/hacker-modified-drinking-water-chemical-levels-in-a-us-city

    An unidentified hacker has accessed the computer systems for the water treatment facility in the city of Oldsmar, Florida, and has modified chemical levels to dangerous parameters.

    News of the attack was disclosed today in a press conference by city officials.

    The intrusion took place on Friday, February 5, when the hacker accessed a computer system that was set up to allow for the remote control of water treatment operations.

    The hacker first accessed this system at 8 am, in the morning, and then again for a second and more prolonged intrusion at 1:30 pm, in the afternoon.

    This second intrusion lasted for about five minutes and was detected right away by an operator who was monitoring the system and saw the hacker move the mouse cursor on the screen and access software responsible for water treatment.
    Hacker modified lye levels

    “Sodium hydroxide, also known as lye, is the main ingredient in liquid drain cleaners. It’s also used to control water acidity and remove metals from drinking water in the water treatment plant,” said Oldsmar Sheriff Bob Gualtieri.

    “The hacker changed the sodium hydroxide from about 100 parts per million to 11,100 parts per million. This is obviously a significant and potentially dangerous increase.”

    Oldsmar city staff said that no tainted water was delivered to local residents as the attack was caught in time before any lye levels could be deployed.

    According to Sheriff Gualtieri, the hacker disconnected as soon as they modified the lye levels, and a human operator set the chemical level back to normal right away.

    Officials didn’t attribute the attack to any specific hacker group or entity. The timing of the attack is also of note as the city of Oldsmar is located near the Tampa urban center, which hosted the Super Bowl LV game on Sunday.
    Not the first time

    This is the second incident of its kind where a hacker has accessed a water treatment facility and modified chemical levels.

    A similar incident was reported back in 2015-2016 at an unnamed water treatment facility, but investigators said the intruders didn’t seem to know what they were doing, making random changes, and investigators classified the intrusion as an accident rather than an intentional attack.

    Another set of attacks took place earlier this year, but without as dire consequences. In the spring and summer of 2020, Israeli officials reported attacks against local water treatment facilities, water pumps, and agricultural irrigation systems.

    Tel Aviv officials, which blamed the attacks on the Iranian government, said hackers tried to access the management panels of several types of smart water management systems and asked local organizations to change their passwords.

    None of the attacks were successful, officials and local media reported at the time.

    #Cyber_terrorisme #Eau #Société_du_risque

  • Cyberstructure. L’Internet, un espace politique | emi.enssib.fr
    https://emi.enssib.fr/ressource/cyberstructure-linternet-un-espace-politique

    Stéphane Bortzmeyer est l’auteur de Cyberstructure : L’Internet : un espace politique, C & F Éditions, décembre 2018, prix du livre Cyber 2019 catégorie cybersécurité dans le cadre du Forum international de la cybersécurité. Dans cet ouvrage, Stéphane Bortzmeyer s’intéresse aux usages actuels de l’Internet, et aux problèmes tels qu’ils sont perçus par les utilisateurs. Il explique également comment l’Internet fonctionne d’un point de vue technique, mais aussi sous l’angle de sa gouvernance, du financement et des actions humaines. Il parle enfin et surtout de politique, en détaillant les débats autour de l’utilisation d’Internet.

    Découvrez la vidéo de la conférence :
    https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/visionner/69781-cyberstructure-l-internet-un-espace-politique

    #Cyberstructure #Stéphane_Bortzmeyer #Vidéoconférence

  • Cyber-escrocs, l’Afrique contre-attaque - Ép. 3/4 - Pirates 2.0
    https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/pirates-20-34-cyber-escrocs-lafrique-contre-attaque


    En Côte d’Ivoire, on les appelle les « #brouteurs ». La métaphore est inspirée du mouton et de sa façon de se nourrir : prélevant ça et là - et sans se fatiguer - de petites quantité de nourriture sur un vaste territoire. Les brouteurs, ce sont des cyber-escrocs. De jeunes hommes principalement, qui, de leurs cyber-cafés, basés en #Afrique_de_l’Ouest, conçoivent des arnaques par mail dont ils inondent les serveurs occidentaux.[...]

    Comment ces arnaques se nourrissent-elles du contexte social, politique et historique des rapports entre l’Afrique et l’#Occident ? Enfin, quelle réponse des autorités locales et internationales à cette part du spectre de la #cybercriminalité ?

    Pour en parler, Nahema Hanafi, maitresse de conférence en histoire moderne et contemporaine à l’université d’Angers, membre du laboratoire TEMOS (Temps, Monde, Sociétés), et Yaya Koné, sociologue et anthropologue, maitre de conférence à l’Université Polytechnique des Hauts de France, membre du laboratoire CRISS.

  • Comment des posts Facebook privés d’une salariée ont servi de preuves pour son licenciement
    https://www.europe1.fr/societe/comment-des-posts-facebook-prives-dune-salariee-ont-servi-de-preuves-pour-so

    Dans une décision récente, la Cour de cassation a validé l’utilisation de publications privées postées sur un compte Facebook comme preuves dans le cadre du licenciement pour faute grave d’une salariée de la marque de vêtements Petit Bateau. Europe 1 décrypte les enjeux de cette décision de justice. Nombreux sont les salariés a être très actifs sur les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook ou Twitter. En revanche, il est possible que peu sachent que les publications postées sur leur compte Facebook (...)

    #Facebook #procès #copyright #écoutes #surveillance #travail

    • En l’espèce, l’information communiquée présente une nature professionnelle et il s’agit de préserver les créations de l’entreprise, au cœur de la liberté d’entreprendre. L’atteinte à la vie privée parait acceptable. Mais d’autres situations se présenteront, où l’information présentera en soi une nature privée (on songe par ex. à une information relative à la santé ou à l’activité syndicale) et où l’enjeu pour l’employeur sera légitime mais moindre (Un peu à la manière du contentieux portant sur la preuve du nombre d’adhérent d’une section syndicale : l’adhésion du salarié à un syndicat relève de sa vie personnelle et ne peut être divulguée sans son accord ; à défaut d’un tel accord, le syndicat qui entend créer ou démontrer l’existence d’une section syndicale dans une entreprise, alors que sa présence y est contestée ne peut produire ou être contraint de produire une liste nominative de ses adhérents, Soc. 9 juill. 2009, n° 09-60.011). 

      La solution pourrait alors être différente selon les arguments en présence ! Rien n’est figé ! C’est tout l’intérêt du jeu de la #proportionnalité.
      https://actu.dalloz-etudiant.fr/a-la-une/article/publication-sur-facebook-mefiez-vous-de-vos-amis/h/71a87d5dc3b88bd8799a47cae752fa6c.html

      Verhältnismäßigkeit en allemand, c’est souvent autour de cette notion juridique floue que les choses se jouent. Jusqu’à la BCE.
      https://www.monde-diplomatique.fr/2020/06/LORDON/61886

      2/ Les précédents jurisprudentiels.
      L’arrêt du 30 septembre 2020 est inédit en ce que, pour la première fois, la Cour de cassation admet que l’employeur se prévale d’informations extraites d’un compte privé Facebook au soutien du licenciement d’une salariée.

      Sans nier l’atteinte à la vie privée en résultant, la Cour considère que l’intérêt légitime de l’employeur peut justifier une telle entorse, sous réserve :
      – que les éléments de preuve aient été recueillis loyalement ;
      – que l’atteinte à la vie privée soit proportionnée au but poursuivi par l’employeur ;
      – que la production des éléments soit indispensable à l’exercice du droit de la preuve.

      Dans un arrêt du 12 septembre 2018 (n° 16-11.690), la chambre sociale de la Cour de cassation avait jugé que des propos litigieux diffusés sur Facebook, accessibles uniquement « à des personnes agréées par une salariée et peu nombreuses » (groupe fermé composé de 14 personnes) relevaient d’une conversation de nature privée ne caractérisant pas une faute grave.

      En l’occurrence, la salariée avait été licenciée pour avoir adhéré à un groupe Facebook intitulé « extermination des directrices chieuses ».

      Il sera intéressant de savoir si la Cour de cassation entend maintenir cette jurisprudence, qui semble beaucoup plus protectrice de l’intérêt des salariés.

      Précédemment, la Cour avait été conduite à statuer sur la question de savoir si l’employeur pouvait consulter la page Facebook du salarié.

      Dans cet arrêt, elle avait jugé que l’employeur porte une atteinte déloyale et disproportionnée à la vie privée du salarié en accédant au contenu de son compte Facebook sans y être autorisé, au moyen du téléphone portable professionnel d’un autre salarié.

      En l’espèce, l’employeur, à la recherche de preuves dans le cadre d’un litige prud’homal, avait téléchargé des informations du compte Facebook d’une salariée partie au litige à partir du téléphone portable professionnel d’un autre salarié, les deux étant des contacts Facebook.

      L’employeur avait alors été condamné par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence à payer des dommages-intérêts à la salariée en réparation de l’atteinte à sa vie privée.

      La Cour de cassation avait rejeté le pourvoi de l’employeur, en ces termes :

      « Ayant relevé que le procès-verbal de constat d’huissier [établi à la demande de la société] rapportait des informations extraites du compte Facebook de la salariée obtenues à partir du téléphone portable d’un autre salarié, informations réservées aux personnes autorisées, la cour d’appel a pu en déduire que l’employeur ne pouvait y accéder sans porter une atteinte disproportionnée et déloyale à la vie privée de la salariée ; que le moyen n’est pas fondé ».

      Ainsi, la Cour utilisait déjà les deux critères repris dans l’arrêt du 30 septembre 2020 : le caractère proportionné ou non de l’atteinte à la vie privée et le caractère loyal ou non de la preuve ainsi obtenue grâce à Facebook.

      Les juges du fond étant régulièrement appelés à statuer sur ces questions, la Cour de cassation devrait probablement se prononcer à nouveau.
      https://www.village-justice.com/articles/compte-prive-facebook-mode-preuve-licite-matiere-licenciement,36699

  • Covid-19 : des médecins lorrains pro-vaccins, victimes de cyberharcèlement
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/vosges/epinal/covid-19-medecins-lorrains-pro-vaccins-victimes-cyberha
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/T1BxDg4EH9WsPK-ZmOglBbdVsrk/930x620/regions/2021/01/06/5ff5d09ebc11c_tete_de_mort-5145216.jpg

    La chercheuse Bérengère Stassin, maîtresse de conférence à l’Université de Lorraine est spécialisée dans le cyber-harcèlement.
    Elle a publié un ouvrage consacré à ce phénomène dans le milieu scolaire. Le déferlement de violence verbale sur une cible s’appelle le flaming que l’on pourrait traduire par : salve d’insultes. Le but est de saturer la zone de commentaire d’un blog afin de créer une controverse interminable jusqu’à rendre toute discussion impossible.

    Pour la chercheuse, cette technique est favorisée par l’anonymat des internautes. Il engendre le passage à l’acte car il est donne un sentiment d’impunité. La bonne foi ne protège pas des violences verbales et les réseaux sociaux sont parfois pavés de mauvaises intentions.

    Il y a bien un discours de haine présent sur internet comme d’ailleurs dans le PMU du coin.

    Olivier Ertzscheid, chercheur en sciences de l’information et de la communication

    Bérengère Stassin pointe aussi du doigt la logique des algorithmes qui, à partir d’une image consultée, d’un mot-clé ou de la visite d’un site, enferment l’internaute dans ses convictions et abolissent tout esprit critique en lui faisant des propositions identiques dans le même champ d’intérêt.
    Une minorité active

    Pour le médecin attaqué, les complotistes et autres harceleurs sont l’arbre qui cache la forêt.
    La majorité des internautes lit ses messages mais reste silencieuse pour éviter d’alimenter la machine haineuse. Ce que confirme la chercheuse.

    Le contenu du web est produit par 10% des internautes, 90% se contentent de consommer.

    Bérengère Stassin, maîtresse de conférence. Université de Lorraine

    #Cyberharcèlement #Bérengère_Stassin #Vaccins

  • République souveraine, antisémitisme et politique mémorielle, MÉRÔME JARDIN
    https://blogs.mediapart.fr/merome-jardin/blog/231220/republique-souveraine-antisemitisme-et-politique-memorielle

    Alors que Mediapart nous informe qu’un responsable du mouvement République souveraine s’occupe de politique mémorielle pour le gouvernement, il faut s’interroger sur les positions que défend ce mouvement quand on voit qu’ils ont promu à un poste de responsabilité un usager des réseaux sociaux connu pour des tweets particulièrement problématiques sur la Shoah et les juifs.

    La Shoah ? Un « joker ’6 millions’ pour faire pleurer dans les chaumières avec un point Godwin en cas de besoin ». Auschwitz ? « Un endroit éco-responsable : récupération des cheveux et des graisses pour faire des produits ; utilisation des transports en commun (trains) ; pas de gaspillage alimentaire (+régime amincissant » ; pas de lumière la nuit, c’est pas Versailles ici. » Le négationnisme ? Intéressant sur le plan historiographique : « On pourrait se poser la question de faire la chasse aux négationnistes car pendant longtemps, on a cru qu’il y avait eu 9 millions de victimes du génocide. Finalement il y en a eu 6 millions. »

    Ces messages, et tant d’autres de la même veine, parfois sous l’alibi de l’humour, parfois très sérieux, ont été écrits par Tanguy Lacroix, qui vient d’être nommé à la tête d’un Comité Jeunesse du mouvement République Souveraine. Alors que la journaliste Ellen Salvi nous apprend sur Mediapart qu’un autre responsable de ce mouvement, Benjamin Foissey, est en charge de la politique mémorielle auprès du ministère délégué aux Anciens Combattants, il est urgent de s’interroger sur ce qu’autorise République Souveraine en matière d’antisémitisme, de galvaudage de la Shoah et le modèle d’engagement qu’elle propose aux jeunes en matière de mémoire des crimes contre l’humanité.

    Plus connu sur Twitter sous le surnom de « Camarade Charles », #Tanguy_Lacroix bénéficiait sur ce réseau social d’une visibilité indéniable, avec près de 13 000 followers. Son compte principal a été récemment suspendu. Il en dispose d’autres. Ce sont même ces multiples comptes qui sont à l’origine des Charles, la communauté qu’il a créée : « J’avais fait quelques comptes secondaires pour pouvoir répondre aux gens qui parlaient de moi en m’ayant bloqué et ainsi avoir un droit de réponse qui me semble légitime. Sauf que ça s’est vu et des SJW [=Social Justice Warrior, guerriers de la justice sociale, terme méprisant véhiculé par les conservateurs américains pour parler des antiracistes, des féministes, etc.] ont voulu faire la liste des mes comptes pour les bloquer d’avance. Un de mes amis s’est fait passer pour un de mes comptes secondaires et a encouragé d’autres gens à le faire. Moi même j’ai aussi encouragé l’initiative sur mon serveur Discord et ce fut très drôle car ces SJW pensaient que j’avais fait une trentaine de comptes secondaires. », écrit-il dans un billet de blog présentant sa communauté. C’est donc bien sur le piétinement du consentement et le contournement de blocages sur Twitter, pour imposer sa présence non souhaitée, qu’il crée ce groupe.

    « Les Charles » pratiquent le #cyberharcèlement, qualifié par euphémisme de « raids ». (...)

    #République_souveraine #antisémitisme #gouvernement_français

  • Quand le cyberpunk était un laboratoire du technocapitalisme… | Le blog de Yannick Rumpala
    https://yannickrumpala.wordpress.com/2020/12/07/quand-le-cyberpunk-etait-un-laboratoire-du-technocapitalis

    En attendant une parution plus substantielle sous forme de livre l’année prochaine, le texte qui suit, également disponible sur le site du magazine Diacritik, profite de l’actualité et du buzz autour d’un certain jeu vidéo pour rappeler quelques dimensions importantes du cyberpunk qui ont marqué leur époque. Et peut-être encore la nôtre…
    *

    Actualité du cyberpunk ? La sortie fortement promue du jeu vidéo Cyberpunk 2077 ajoute à ce sentiment. Pas tellement pour l’esthétique, qui peut paraître un peu datée, mais pour les thématiques peut-être surtout… Certes, ce type de jeu, avec d’autres, confirme que le cyberpunk est devenu un produit de consommation, aux inspirations largement puisées dans un recyclage de tropes qui finit par être très prévisible. Mais ce qui les a nourris, cette espèce d’anxiété sur les conséquences de l’entrée dans un nouveau technocapitalisme, conserve un intérêt comme matière à réflexion, voire mérite d’être restauré dans sa dimension potentiellement critique.

    Une force de l’imaginaire cyberpunk est de mettre ensemble des dynamiques qui font système et de les rendre presque sensibles. En poussant plus loin la densité technique, cet imaginaire esquisse les transformations possibles de la condition humaine, harnachée, augmentée, décorporée même, au point de paraître devenir de plus en plus post-humaine. En plongeant dans la complexité des réseaux d’un monde multiplement globalisé (économiquement, médiatiquement, financièrement, etc.), il signale et métaphorise des puissances à l’œuvre, celles d’un nouvel ordre qui peut être appelé « technocapitalisme » à défaut de trouver une meilleure dénomination[2]. En les rendant plus saillants, il donne une manière de saisir les effets structurants que contiennent certaines trajectoires technologiques et les transformations qu’elles induisent, autant dans les champs d’expérience des individus que dans les agencements collectifs. Avec une forte tonalité de désenchantement en plus… Les atmosphères paraissent souvent sombres et violentes ; les environnements sociaux, marqués par une insécurité latente, semblent troublés et menaçants.

    Le futur décrit est un futur reconnaissable parce qu’il comporte beaucoup d’éléments familiers. Il emprunte ces traits pour les accentuer, de manière presque monstrueuse parfois, au point effectivement de les rapprocher d’une semblance dystopique. Plutôt qu’un changement de système ou de société, les évolutions technologiques en renforceraient certains aspects, et singulièrement ceux qui pouvaient paraître les plus pathologiques : non seulement les expansions cybernétiques et machiniques pénètrent tout, des intimités corporelles (sous la forme de prothèses, d’implants, etc.) jusqu’aux fonctionnements sociaux, mais leurs effets semblent encore renforcés par une dérégulation presque complète. Dans les représentations produites, tout se passe comme si les pires tendances du libéralisme économique et du transhumanisme s’étaient combinées pour ne laisser qu’un horizon menaçant…

    _ Par les contrastes qu’elle donne, la dystopie est une forme qui prend sens non pas tellement du dedans, mais par l’extérieur, comme point de comparaison. Elle décale l’attention par rapport à des situations présentes implicitement connues et elle montre comment des conditions sont susceptibles d’évoluer jusqu’à rendre les existences humaines difficilement enviables. C’est notamment ce qui fait sa valeur heuristique : par cet assemblage de représentations, elle ouvre un espace où peut se réaliser une forme de déconstruction. Sur un mode analogue à celui des expériences de pensée, l’accentuation des trajectoires révèle des traits qui étaient plus difficilement visibles, mais les reprend surtout dans un registre particulier qui est celui de l’anxiété. Comme un rappel qu’il n’y a jamais de garantie pour un futur radieux et, en même temps, l’invitation implicite à se demander ce qui s’est passé avant pour en arriver à la situation dépeinte. _

    Sherryl Vint faisait remarquer que la technologie est une des principales voies par lesquelles le capitalisme s’étend pour remplir tous les espaces de la vie privée qui n’étaient pas marchandisés, et tous les équipements personnels sont chacun un petit vecteur[10]. Dans la manière dont il est présenté et décrit dans Neuromancien, Case le talentueux pirate informatique n’est plus rien que l’ombre de lui-même sans sa console, à tel point même qu’il ne pourra résister au mystérieux coup qui lui est proposé. De même, la jeune Kumiko dans Mona Lisa s’éclate paraît presque perdue sans sa platine qui lui sert d’assistant virtuel. Devenus parties intégrantes des milieux de vie, les réseaux et univers informatiques apparaissent comme les réceptacles de nouvelles dépendances, typiquement le besoin nouveau de rester connecté au « cyberespace ». La matrice imaginée dans les œuvres d’hier préfigurait les data centers d’aujourd’hui, qui sont effectivement parvenus à absorber une part croissante des vies humaines en les numérisant.

    Dans un tel contexte où les interventions sur les corps ne semblent plus guère avoir de limites, le sens du mot humanité a multiplement implosé. Les facteurs d’inégalité jouant logiquement pour les améliorations physiques et les remplacements des matériaux organiques, c’est la voie d’une post-humanité non pas unique mais multiple qui paraît ainsi tracée. Loin d’une uniformisation, elle apparaît marquée par la variété des possibilités, en fonction des choix : par exemple, transformer son corps en arme et s’extraire de son destin de prostituée comme Molly Millions avec ses prothèses oculaires et ses lames rétractables au bout des doigts dans Neuromancien. Mais aussi et peut-être surtout en fonction des ressources, dont la répartition largement déséquilibrée tend là aussi à faire sentir ses effets. La condition cyborg agit alors comme un révélateur supplémentaire de ce qu’une aspiration à l’égalité pourrait avoir d’incongru dans ces mondes.

    S’il y a de la politique dans les artefacts techniques, les productions du cyberpunk interrogent d’une autre manière cette dimension pour les machines évoluées que sont les intelligences artificielles. Perce là aussi comme une appréhension inquiète si ce genre de création devient source de pouvoir, ou même un nouveau pouvoir. Une particularité de l’œuvre de William Gibson est toutefois que ce ne sont pas les intelligences artificielles qui sont à l’origine de ce qui pourrait ressembler à une dystopie. Plus largement, quand le cyberpunk semble exprimer une part d’anxiété diffuse par rapport à des machines pouvant devenir « intelligentes », celle-ci ne vient pas tellement (ou pas seulement) du fait qu’elles deviennent incontrôlables, mais aussi qu’elles deviennent comme des boîtes noires inaccessibles à la compréhension humaine.

    Nonobstant, ce que montre le cyberpunk, ce n’est pas tellement le remplacement des humains par les machines, mais plutôt les multiples hybridations, continuités, fusions, etc., susceptibles de bouleverser leurs rapports. Et si ces représentations sont de nature à engendrer un trouble, c’est parce que perce cette interrogation latente : les humains y gagnent-ils vraiment ?

    Ces compagnies, à l’image des zaibatsus de la Trilogie de la Conurb de William Gibson, ont quitté les rives de l’humanité pour devenir des espèces de monstres inhumains, où l’intérêt brut et la froideur cynique ont remplacé l’empathie. Pour ces firmes et leurs dirigeants (carrément fous ou pervers pour certains), les populations ne semblent plus être que quantités dérisoires.

    Le cyberpunk installe ainsi sa propre dialectique de l’ordre et du désordre. Il ne s’agit pas de chaos complet, mais d’un autre ordre social qui comporte aussi ses règles (même si elles prennent les apparences de la force brute). Et la classe la plus aisée parvient toujours à utiliser cet ordre à ses propres fins, celles de la domination économique et du contrôle qui va avec , et même celle encore plus ultime de pouvoir enfin réaliser la vieille obsession d’une vie éternelle. Quoi qu’il arrive, la richesse permet de mettre les risques à distance, de même que les populations indésirables. Y compris par la possibilité de partir vivre dans des stations orbitales pour les plus aisés, comme dans Neuromancien de William Gibson ou Câblé de Walter Jon Williams. Et malheur aux perdants et vaincus de ces luttes inégales…

    Le cyberpunk est une littérature de la désorientation. Mais c’est une désorientation qui tient moins à des fragilités psychologiques qu’aux conditions sociales dans lesquelles protagonistes et personnages sont amenés à se débrouiller. Tout se passe comme si l’idée de trouver sa place dans la société ne faisait plus sens. Cette désorientation, qui paraît là aussi systémique, est d’autant plus prégnante qu’elle traverse le vécu des protagonistes au fur et à mesure que les récits avancent

    Les supposés progrès technologiques n’apporteront pas de secours et deviennent même un autre vecteur d’anxiété. Dans le registre désenchanté qui lui est presque propre, le cyberpunk donnait de quoi relativiser et réduire par avance les espoirs qui ont été mis ensuite dans les « nouvelles technologies de l’information et de la communication » et Internet. Aucune redistribution des pouvoirs ou ouverture d’espaces de liberté n’était garantie. Au contraire… Dans cette variété de dystopie cybernétique, débrancher n’est plus une option.

    Sombres. Très sombres même… Les récits du cyberpunk ne laissent guère de place aux espérances. Ce faisant, par les voies de la fiction, ils questionnaient aussi et questionnent encore des trajectoires imaginables pour les sociétés du XXIe siècle. Le cyberpunk donnait à voir les effets d’un darwinisme social intégrant une forte composante technologique. Il était une manière de porter un regard sur le sort des perdants d’un libéralisme économique exacerbé et d’un système capitaliste complètement dérégulé. Sauf à faire partie de la classe favorisée de ces moments futurs, la prudence est de mise dans presque toutes les situations et le stress est quasi permanent. Dans ces mondes, l’artificialité est partout poussée encore plus loin, dans les corps comme dans les environnements.

    #Cyberpunk #William_Gibson #Imaginaires #Dystopies

  • Proposition de loi #Sécurité_globale : la liberté d’informer attaquée !
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/proposition-de-loi-securite-globale-la-liberte-d-informer-attaquee-862766.

    Ainsi, des atteintes à la liberté d’informer ont été commises par des membres des forces de l’ordre en fin de rassemblement à Paris. Un policier a donné l’ordre de quitter les lieux à des journalistes sous peine de les arrêter pour participation à un attroupement (1).

    Tangi Kermarrec, journaliste à France 3 Ile-de-France, et Hannah Nelson, journaliste pigiste au média Taranis News, ont été interpellés, violemment pour cette dernière, et placés en garde-à-vue pour participation à un attroupement après sommation et dissimulation du visage ! En pleine pandémie de Covid et alors qu’un tel délit est contraire au droit international !

    Au moins six reporters d’image ont également été pris pour cible. Trois d’entre eux ont subi des violences, notamment des coups de matraque. Deux autres ont été menacés d’interpellation et empêchés de faire leur travail d’information, sous prétexte selon le ministre de l’Intérieur, #Gérald_Darmanin, qu’ils ne se seraient pas accrédités auprès de la préfecture avant de couvrir une manifestation sur la voie publique. Deux observateurs de l’Observatoire parisien des libertés publiques (portant une chasuble Ligue des droits de l’Homme et un casque siglé LDH et SAF) ont également reçu des coups.
    ... et en régions

    A Bayonne, un photojournaliste de Mediabask a été menacé par des forces de l’ordre alors qu’il couvrait une manifestation contre la PPL Sécurité globale. A Toulouse, un journaliste a également été pris à partie par un CRS alors qu’il lui montrait sa carte de presse.

    La dispersion du rassemblement de Paris été décidée en vertu du nouveau Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO), qui s’appuie sur la loi contre les attroupements de 2012. Pour le SNMO, les requérants (des syndicats de journalistes et la LDH), dont le juge des référés n’a pas estimé l’urgence, vont au fond devant le Conseil d’Etat pour le contester.

    Dans le même temps, certains syndicats de policiers ont mené des attaques de #cyberharcèlement sur les réseaux sociaux contre plusieurs journalistes.

    #violences_policières

  • Les « stories » de Twitter risquent-elles de devenir un nouvel outil de cyberharcèlement ?
    https://www.20minutes.fr/high-tech/2911319-20201119-stories-twitter-risquent-elles-devenir-nouvel-outil-cyber

    Voici pour moi un cas d’école :
    – est-ce que les menaces soulevées de cyberharcèlement sont bien réelles ?
    – ou bien s’agit-il d’une nième "panique morale" : à chaque fois qu’une nouvelle techno se met en place, les gens voient le pire en découler.

    Seul le temps nous dira... mais c’est quand même surprenant d’avoir un article sur les menaces avant que ces mêmes menaces aient eu lieu. Mais c’est dans la logique actuelle : les menaces sont partout, les solutions nulle part. Il va falloir sortir de cette spiirale mortifère.

    Une nouvelle fonctionnalité sur Twitter permet aux utilisateurs de publier pour une durée de 24 heures, des photos, des vidéos, des textes ou encore les tweets d’un autre compte.
    Un outil qui, pour certains, pourrait faciliter le cyberharcèlement.
    La disparition des preuves, les problèmes de blocage de compte ou encore les délais trop courts pour signaler les posts sont notamment pointés par les utilisateurs.
    C’est non sans enthousiasme que Twitter a annoncé ce mardi le déploiement progressif d’une toute nouvelle option sur sa plateforme : les « fleets ». Rien de particulièrement innovant puisque cette option ressemble de loin comme de près aux stories Instagram. En cliquant sur le « + » sur la vignette de son compte, un utilisateur peut désormais publier des photos, des vidéos, des textes ou encore les tweets d’un autre compte. Ces posts ne resteront visibles que 24 heures (oui, tout pareil que sur Instagram, on vous dit !).

    Les Fleets de Twitter - capture @Twitter
    Twitter présente cet outil comme un moyen de partager des pensées et des opinions sans engendrer de longs débats et des réactions agressives sur le réseau social. Une réponse positive, au premier abord, « pour permettre à tout le monde, notamment les militantes féministes ou LGBT+, de s’exprimer sans pour autant avoir le risque d’un déferlement des commentaires haineux en chaîne », commente le Centre Hubertine Auclert, qui lutte notamment contre les cyberviolence faites aux femmes. En effet, il n’est pas possible de partager le fleet, ce qui limite sa diffusion virale. Et si l’on peut y répondre par message privé, Twitter propose de masquer les commentaires des fleets.

    Perte des preuves en cas de cyberharcèlement
    La nouvelle fonctionnalité est pourtant loin de faire l’unanimité auprès des internautes. Jugés « inutiles » ou encore « anxiogènes », les fleets ont rapidement essuyé de vives critiques sur la plateforme. Des voix se sont élevées pour alerter sur le fait qu’ils pourraient devenir un outil très pratique pour les cyberharceleurs, les trolls et les comptes malveillants. « Vous avez créé une méthode que les gens peuvent utiliser pour des campagnes de harcèlement ciblé et dans lesquelles les preuves du harcèlement disparaissent », s’indigne une internaute.

    Car une photo ou un message malveillant avec une durée de vie de seulement 24 heures complique la défense des victimes pour diverses raisons. « Une capture d’écran suffit pour porter plainte, mais s’il y a un procès ensuite, il faut un constat d’huissier. Dans un délai aussi court, c’est quasiment impossible », souligne Stéphanie de Vanssay, professeure des écoles et conseillère nationale au syndicat enseignant de l’Unsa sur les questions numériques et éducation. « Cela accroît l’impunité de ceux qui voudraient diffuser un contenu haineux ou comportant des violences sexistes ou sexuelles », ajoute le Centre Hubertine Auclert.

    Signalement encore plus compliqué
    Stéphanie de Vanssay, autrice du livre Manuel d’autodéfense contre le harcèlement en ligne – #DompterLesTrolls, note également que les utilisateurs cités ou retweetés dans les fleets n’en sont pas notifiés. « On peut donc exposer quelqu’un sans qu’il le sache. » Un aspect qui complique sérieusement le processus de signalement. « C’est un point sur lequel nous travaillons », nous assure un porte-parole de Twitter, qui affirme que le réseau est « en permanence à l’écoute des retours » pour améliorer la sécurité de la plateforme.

    Parmi les nombreuses réactions à l’annonce de Twitter, un internaute interpelle le réseau en expliquant qu’avec les fleets, il est actuellement possible de mentionner une personne qui nous a bloqué. Là encore, le réseau social assure travailler en ce moment pour que la fonction « bloquer » s’applique également aux stories.

    La durée de vie des posts est également pointée du doigt, jugée assez longue pour faire du mal, mais trop courte pour réagir. « Par exemple, un fleet avec une vidéo volée et le nom de la jeune fille qui apparaît dessus. 24 heures, c’est suffisant pour que tout le monde voie bien ce contenu, mais pas assez pour le signaler par celle qui est directement concernée et qui l’apprend après coup », analyse le Centre Hubertine Auclert.

    Efficacité suffisante des signalements ?
    Concernant les signalements, le compte « Twitter Support », géré par le réseau social, indique que « n’importe quel fleet peut être signalé, tout comme les tweets ». « Si vous souhaitez nous signaler un fleet, appuyez sur la flèche en haut à droite et sélectionnez l’option "Signaler le fleet" », explique-t-il.

    Reste à voir si la modération de la plateforme sera assez rapide pour agir sur des messages visibles seulement 24 heures. Un engagement pris par Twitter : « Notre équipe Trust & Safety utilise son expertise et connaissance en matière de comportement observé sur la plateforme, ainsi que des études en continu pour adresser une réponse à toute infraction. » Le réseau n’a toutefois pas précisé s’il allait augmenter le nombre de modérateurs en prévision du plus grand nombre de posts à traiter avec les fleets.

    Régulièrement prise à partie sur Twitter, la militante pédagogique Stéphanie de Vanssay souligne que sur les nombreux signalements qu’elle a pu faire sur des tweets classiques ou des comptes, seuls 1 % ont été pris en compte et « jamais pour des cas de harcèlement ».

    « La violence reste la même pour les victimes »
    Malgré tout, l’éphémérité des fleets peut être un atout pour le droit à l’oubli. « Cela évite que des trolls aillent déterrer des vieux tweets, que vous aviez postés à une période de votre vie et que vous n’auriez pas publiés aujourd’hui », souligne Stéphanie de Vanssay, faisant notamment référence à l’affaire Mennel Ibtissem, dont d’anciens tweets avec lesquels elle n’était plus en phase avait été ressortis après sa participation à « The Voice ».

    Enfin, le Centre Hubertine Auclert appelle à ne pas minimiser l’impact d’un harcèlement, d’un message violent ou d’une photo malveillante qui serait visible « seulement » une journée. « Les conséquences d’un tweet au contenu insultant ou haineux sont toutes aussi importantes, même s’il disparaît. La violence reste la même pour les victimes. » Difficile de faire, pour l’heure, des prévisions sur la manière dont sera utilisé l’outil, qui sera accessible à tous d’ici les prochains jours.

    #Fllets #Cyberharcèlement #Modération #Panique_morale

    • De toute façon, cette prétendue « disparition » des fleets après 24h n’est-elle pas un leurre ? Ne disparaissent-ils pas pour tout le monde sauf la plateforme qui pourra toujours les déterrer ? Encore une asymétrie de pouvoir / d’accès au savoir...

  • Le vrai nom du « second confinement »
    https://lundi.am/Le-vrai-nom-du-second-confinement

    Le terme de « confinement » ne contribue en rien à décrire la situation qui est la nôtre depuis quelques jours ; il en alimente plutôt la confusion. En mettant en avant, comme un chiffon rouge, l’aspect sanitaire, ce terme est engagé, qu’on le veuille ou non, dans une stratégie de légitimation et de banalisation des manœuvres en cours qui nous empêche d’en penser les multiples strates et les conséquences que nous savons déjà durables. Il y a une épidémie, certes ; mais il y a surtout une multitude de manières d’y répondre ! et ce sont ces choix politiques qu’il est d’autant plus crucial de percevoir nettement qu’on essaye de les mettre sur le compte de la nécessité. A moins de cela, la politique sera toujours quelque chose que l’on subit, que l’on nous fait , et jamais une prise et un levier que l’on a en main. Et vus les temps qui courent à leur perte, on sera fait , tout simplement, comme des rats.

    Pour nommer cette situation où personne n’est confiné, mais où tout le monde est soumis à un principe de raisons suffisantes – dont la liste variable est édictée régulièrement par l’État – pour sortir de chez soi, où la circulation n’est pas tellement entravée mais doublée en continu de son motif crédible, de son attestation, il me semble que le nom d’« arraisonnement » est parfaitement adéquat. Il désigne précisément cela : une mise à la raison , le fait de n’avoir droit à l’existence qu’à mesure qu’on est capable de rendre des comptes, de donner ses raisons. « Vous n’avez rien à faire ici » – c’est la première phrase que j’entends aujourd’hui lors d’un contrôle au carrefour de Belleville.

    Arraisonnement est un vieux terme de marine, et il a tout d’abord été forgé dans des contextes sanitaires. Est arraisonné un navire que l’on suspecte d’être porteur d’une maladie : avant de le laisser entrer dans un port, on examine son équipage et sa cargaison, lesquels doivent rendre compte de leur caractère sain. Le médecin qui arraisonne le bateau lui fournit alors une attestation qui lui permet de circuler jusqu’aux dépôts, mais si un doute subsiste, si toutes les raisons d’être rassuré n’ont pas été données, alors le navire n’a pas le droit d’entrer au port (et c’est là qu’il est proprement confiné , mis en quinzaine ou en quarantaine). La seule différence avec notre situation, c’est que, pour nous, le moment du contrôle coïncide avec celui de la circulation : à tout moment un agent peut nous sommer de donner nos raisons d’être là. Comme à l’intérieur du carré de la gare Saint-Lazare, la pression des raisons se fait constante, courbe les dos, presse les pas, corrige les attitudes, édicte les suspicions.

    [...]Cette situation d’arraisonnement n’est pas liée à une « seconde vague », terme qui laisse croire que la fin de l’année apporterait du meilleur. L’arraisonnement étant sanitairement assez nul, il risque de s’inscrire dans un temps beaucoup plus long, de tassement relatif des courbes plus que de retombée.

    [...] Aux conséquences économiques de tout cela, qu’on annonçait déjà colossales après le printemps dernier, et qui serviront de portée inattaquable à la musique d’enterrement de l’austérité, vont s’ajouter les premières conséquences économiquement non négligeables et croissantes du réchauffement climatique.

    #arraisonnement #confinement #covid-19 #rat_race #politique #contrôle #biopolitique #état_d'exception #cybernétique

  • Le harcèlement scolaire s’est massivement reporté sur les réseaux sociaux en cette période de Covid-19
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-harcelement-scolairesest-massivement-reporte-sur-les-reseaux-sociaux

    Le phénomène auquel est dédiée une journée nationale jeudi est loin d’avoir disparu. La plateforme Net Ecoute signale une forte hausse des sollicitations pendant et après le confinement pour des « faits graves » de #cyber-violence et #cyber-harcèlement.

    #harcèlement_scolaire

  • Roh même TF11 et RSF trouvent que les Fanboys franco-arméniens exagèrent
    https://rsf.org/fr/actualites/une-journaliste-auteure-dun-reportage-sur-le-conflit-au-haut-karabakh-violemmen

    la journaliste et grand reporter Liseron Boudoul est la cible d’un déferlement de messages haineux de la part de membres de la communauté arménienne en France sur Facebook et Twitter, où elle a notamment été traitée de “pute des génocidaires”.

    #karabakh #nkao #azerbaïdjan #arménie #cyber

  • Free As In Beer: Cybernetic Science Fictions on Vimeo
    https://vimeo.com/8000921


    A paper delivered at the 2009 Pacific Ancient and Modern Languages Association Conference by Jeremiah Axelrod and Greg Borenstein that describes how British cyberneticist Stafford Beer’s writing, infographics, and industrial design for his ambitious #Cybersyn Project worked together to create a science fictional narrative of omniscience and ominpotence for Salvador Allende’s socialist government in Chile.

    Follow us on twitter for news about the Computer Science Fiction project: twitter.com/computerscifi

    #Chili #internet #cybernétique #histoire

  • ‘Hackers’ chinos robaron información de la vacuna española para la covid | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2020-09-17/hackers-chinos-robaron-informacion-de-la-vacuna-espanola-para-la-covid.html

    Hackers chinos han sustraído información a centros españoles que trabajan en la investigación de una vacuna para la covid-19, según fuentes conocedoras de estos ciberataques. Los asaltos a los sistemas informáticos se han repetido en varios países que compiten en la carrera por obtener un remedio frente a la pandemia, según reveló este jueves la directora del Centro Nacional de Inteligencia (CNI), Paz Esteban, quien añadió que sus respectivos servicios secretos intercambian información para evitarlos, aunque no ofreció detalles.

    Durante un seminario organizado por la Asociación de Periodistas Europeos (APE), la directora del servicio español alertó del crecimiento “cualitativo y cuantitativo” de los ciberataques durante el confinamiento, ante la extensión del “área de exposición” a esta amenaza que ha supuesto la ampliación del teletrabajo. Y subrayó los ciberataques a “sectores sensibles como el sanitario y el farmacéutico”, así como “una campaña, especialmente virulenta, no solo en España, contra laboratorios que trabajan en la búsqueda de una vacuna para la covid-19”.

    La mayoría de estos cibertaques, según las fuentes consultadas, proceden de China y Rusia. En muchos casos se trata de entidades estatales, pero también hay universidades y organizaciones criminales que comercian con la información sustraída. En España se sabe que el ciberataque procedía de China. Las fuentes consultadas no han revelado la importancia ni el carácter de la información sustraída.

    En julio pasado, un tribunal federal de Spokane, en el estado de Washington, acusó a dos ciudadanos chinos residentes en Cantón (China), Li Xiaoyu y Dong Jiazhi, de piratear durante más de una década los sistemas de cientos de empresas de alta tecnología, Gobiernos, ONG y activistas proderechos humanos en EE UU, Australia, Bélgica, Alemania, Japón, Lituania, Holanda, Corea del Sur, Suecia, el Reino Unido y España. En los últimos meses, según la acusación, “investigaron vulnerabilidades en las redes informáticas de las empresas que desarrollan vacunas covid-19, tecnología de prueba y tratamientos” para la enfermedad. Los hackers trabajaban a veces en su propio beneficio, pero también colaboraban con el MSS, el Ministerio de la Seguridad del Estado chino.

    #covid #cyberguerre

  • Facebook et la reporterre philippine Maria Ressa : architecture toxique.
    https://link.wired.com/view/5cec29ba24c17c4c6465ed0bcpe69.322g/9be04645

    Earlier this week, I spoke to Maria Ressa. She is the CEO of Rappler, a publication in the Philippines that steadfastly reports the truth. This enterprise is made more difficult because the Filipino president, Rodrigo Duterte, actively opposes a free press, and Ressa in particular. (“Fake news!” he cries.) Aided by social media supporters, mainly on Facebook, the Duterte regime has harassed her, spread lies about her, and charged her with criminal behavior, including a spectacularly dubious charge of cyber-libel. (Rappler’s seemingly accurate reporting was published before the cyber-libel law even existed, and the arrest came after the paper corrected a typo.) On June 15, a Filipino court convicted her. There are also impending charges of tax evasion and possibly anti-terrorism. The total possible sentence could exceed 100 years. All for telling the truth.

    She now tells me that despite Facebook’s recent efforts, the platform is still what she calls a “behavioral modification system.” She explains: “It’s the way they have not paid attention to the influence operations. I think they take all of our data, and then they take our most vulnerable moments for a message, whether that is from an advertiser or a country, and they serve that to us, right? And then look at how we react and the algorithms adjust to that.”

    After her conviction, “the propaganda machine of the government went into high gear,” she says. “They went even further in terms of dehumanizing me, and that makes it more dangerous for me.” One meme superimposed her face on a scrotum. “It’s sexualized, it’s gendered,” she says. While Facebook did respond to her pleas to remove those, the question was why they ever appeared in the first place. “Sometimes it gets taken down, but it still gets up,” she says. Many of the posts, she says, simply misreport the facts about her. And consistent repetition of a falsehood can obliterate truth. “You repeat a million times that I’m a liar or a criminal, which one is real?” she says.

    Ressa’s plight has drawn attention. She, along with Jamal Khashoggi and a few other courageous journalists, was named Time Magazine’s Person of the Year in 2018. Her speaking appearances have brought crowds to their feet. She is an international symbol for free speech and resistance to authoritarianism. Yet Facebook, which sometimes likes to celebrate heroes who stand up to oppressive bullies (their faces are often on posters hanging on headquarters), had no official statement about Maria Ressa’s shameful prosecution. Speaking on his own, Facebook’s security head Nathan Gleitcher posted a tweet on the day of her conviction: “This is a dark day for press freedom. Maria Ressa is a fearless reporter and an inspiration.” But his remark stood alone: not a peep from Zuckerberg, Sandberg, or other top executives, many of whom have met with her previously and looked her in the eye.

    Facebook gave me a statement saying, “We believe strongly in press freedom and the rights of journalists to work without fear for their personal safety or other repercussions. We continue to support journalists and news organizations by removing any content that violates our policies, disrupting coordinated networks, and limiting the spread of misinformation.” (It also notes that Rappler is one of its fact-checking partners.) So why not speak up for a journalist who works in fear and has suffered repercussions? Facebook’s explanation is that it doesn’t normally single out free-speech heroes and that it did meet privately with Ressa after her conviction. The company has said repeatedly that it has taken measures to address the toxic organized misinformation campaigns boosted by its platform. But Ressa—and many critics—believe that those efforts fall short because they don’t address fundamental aspects of its platform that rewards provocative and even toxic content. “What does fixing it mean?” she says, “In the end, their business model is flawed. How will they still make money without killing democracy?”

    #Facebook #Cyberharcèlement #Philippines

  • EFF and ACLU Tell Federal Court that Forensic Software Source Code Must Be Disclosed
    https://www.eff.org/deeplinks/2020/08/eff-and-aclu-tell-federal-court-forensic-software-source-code-must-be-disclosed

    Can secret software be used to generate key evidence against a criminal defendant ? In an amicus filed ten days ago with the United States District Court of the Western District of Pennsylvania, EFF and the ACLU of Pennsylvania explain that secret forensic technology is inconsistent with criminal defendants’ constitutional rights and the public’s right to oversee the criminal trial process. Our amicus in the case of United States v. Ellis also explains why source code, and other aspects of (...)

    #algorithme #génétique #justice #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #santé #surveillance #ACLU #EFF #TrueAllele (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##santé ##Cybergenetics

  • Alice Coffin placée sous protection policière après son cyberharcèlement | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/alice-coffin-placee-sous-protection-policiere-apres-son-cyberharcelem

    “Ce qui s’est passé est très grave. La tempête d’insultes et de haine a été tellement violente qu’on m’a proposé une protection policière”, a confié l’élue issue du monde militant féministe. Après avoir d’abord refusé cette protection, elle a fini par l’accepter dimanche soir, précise-t-elle encore au quotidien.

    #Matzneff #Christophe_Girard #Alice_Coffin #cyber_harcèlement

  • Le courageux témoignage de Manon, 20 ans, streameuse victime de cyberharcèlement et de menaces de viol
    https://www.bellica.fr/le-courageux-temoignage-de-manon-20-ans-streameuse-victime-de-cyberharceleme

    Manon, jeune streameuse belge connue sous le pseudonyme Manonolita, a publié un témoignage vidéo courageux sur le cyberharcèlement qu’elle a subi pendant quatre mois. Le métier de cette jeune femme de 20 ans consiste à diffuser des vidéos de ses parties de jeux vidéos sur la plateforme Twitch. Les vidéos sont en direct et le public peut commenter. Un jour, un groupe de 200 à 300 personnes envahit son serveur Discord d’un coup, et se met à publier toutes sortes d’atrocités, notamment des photos de femmes et d’enfants décapités et démembrés. Manon panique et se met à pleurer, et les harceleurs la poussent à stopper son live. Puis s’ensuit une longue descente aux enfers, à base de menaces de mort et de viol, de chantage pour la pousser à se suicider, et de harcèlement à l’encontre de sa famille et de ses collègues.

    “Ces personnes ont fouillé tous mes réseaux sociaux, raconte Manon. Du coup, ils ont découvert que j’avais été abusée. Et ils en ont joué, en me disant que ça m’était arrivé une première fois, donc ça pouvait m’arriver une deuxième fois, qu’ils allaient me retrouver, me retracer, qu’ils allaient me violer à plusieurs, qu’ils allaient torturer mes parents pour que ceux-ci me voient en train de me faire violer devant eux, et qu’ils ne puissent rien faire.” Manon a également reçu des menaces en rapport avec son homosexualité. Les harceleurs lui ont envoyé “des drapeaux LGBT brûlés avec des croix gammées dessus” et des messages disant que comme elle était lesbienne “ce ne serait pas une grande perte“.

    Son témoignage est précieux, parce qu’il est important que les victimes ne se terrent pas dans le silence et parce que sa prise de parole aide à la prise de conscience de ce problème qui touche un nombre croissant de personnes, notamment les jeunes. Nous vous invitons à l’écouter dans son intégralité. Les deux vidéos sont accessibles sur son compte twitter :

    Mon harcèlement.

    J’ai accepté de témoigner pour vous montrer que le harcèlement n’est pas juste un mot, mais une situation que je ne souhaite à personne.

    Je vous demanderai juste de partager afin que ça ouvre les yeux à certaines personnes,

    Merci ♥ pic.twitter.com/9jsdYI5Ule

    — Mano (@Manonolita14) July 16, 2020

    La suite : pic.twitter.com/l04UhhG5cE

    — Mano (@Manonolita14) July 16, 2020

    De plus, dans son témoignage, Manon pointe plusieurs éléments particulièrement intéressants pour comprendre le fonctionnement du cyberharcèlement :
    L’ostracisation professionnelle

    Manon relate l’ostracisation professionnelle qu’elle a subi à cause du harcèlement. Les harceleurs s’en sont pris à son entourage, y compris à ses collègues, et ont fait du chantage à Manon : si elle voulait qu’ils cessent d’attaquer son entourage, elle devait se suicider, lui disaient-ils. Au lieu de la soutenir, un certain nombre de ses collègues se sont mis à l’ostraciser.
    L’injonction à la disparition

    Parce que son métier est un métier nouveau en lien avec les jeux vidéos, son activité professionnelle n’est pas prise au sérieux. La police a donc dit à Manon qu’elle devait tout simplement tout abandonner, disparaître des réseaux sociaux, incapables qu’ils étaient de comprendre que la présence publique de Manon sur les réseaux sociaux faisait partie intégrante de son métier, et que celle-ci a travaillé pendant quatre ans pour se bâtir une audience qui lui permet de vivre de son activité. Il s’agit là d’une injonction à la disparition : on dit à la victime que c’est à elle de se cacher. Cette injonction est récurrente en matière de harcèlement en ligne, et le pire, c’est qu’elle vient souvent des personnes censées aider les victimes (la police dans le cas de Manon, ou une association d’aide aux victimes de cyber-harcèlement dans le cas de Mila).
    Refuser le chantage

    L’importance de refuser le chantage. Même si la pression était énorme et qu’obéir au chantage des harceleurs peut être tentant lorsqu’on est desespéré, Manon a trouvé la force de ne pas obéir. Les harceleurs ne sont jamais rassasiés et quand on cède à leur chantage, ils s’empressent de tenter un nouveau chantage. Le but des harceleurs est d’obtenir le silence de leur victime afin d’éviter toute sanction.

    #Cyberharcèlement #Jeux_vidéo #Twitch #Gamergate #Neofachisme #Fachosphère