• The Metaverse’s Dark Side : Here Come Harassment and Assaults - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2021/12/30/technology/metaverse-harassment-assaults.html

    SAN FRANCISCO — Chanelle Siggens recently strapped on an Oculus Quest virtual reality headset to play her favorite shooter game, Population One. Once she turned on the game, she maneuvered her avatar into a virtual lobby in the immersive digital world and waited for the action to begin.

    But as she waited, another player’s avatar approached hers. The stranger then simulated groping and ejaculating onto her avatar, Ms. Siggens said. Shocked, she asked the player, whose avatar appeared male, to stop.

    “He shrugged as if to say: ‘I don’t know what to tell you. It’s the metaverse — I’ll do what I want,’” said Ms. Siggens, a 29-year-old Toronto resident. “Then he walked away.”

    The world’s largest tech companies — Microsoft, Google, Apple and others — are hurtling headlong into creating the metaverse, a virtual reality world where people can have their avatars do everything from play video games and attend gym classes to participate in meetings. In October, Mark Zuckerberg, Facebook’s founder and chief executive, said he believed so much in the metaverse that he would invest billions in the effort. He also renamed his company Meta.

    Yet even as tech giants bet big on the concept, questions about the metaverse’s safety have surfaced. Harassment, assaults, bullying and hate speech already run rampant in virtual reality games, which are part of the metaverse, and there are few mechanisms to easily report the misbehavior, researchers said. In one popular virtual reality game, VRChat, a violating incident occurs about once every seven minutes, according to the nonprofit Center for Countering Digital Hate.

    Bad behavior in the metaverse can be more severe than today’s online harassment and bullying. That’s because virtual reality plunges people into an all-encompassing digital environment where unwanted touches in the digital world can be made to feel real and the sensory experience is heightened.

    Tout ceci n’est pas sans rappeler les début des MMPORG, avec ce viol en ligne qui avait fait la une du Village Voice. La première partie du monde réel à grimper dans le métaverse sera certainement la plus dégoûtante. Direct dans les mirettes, en attendant que l’on branche cela directement dans le cerveau.

    #Metaverse #Cyberharcèlement #Agression_sexuelle #Réalité_virtuelle

  • The Latest High School Prank ? Students Sleeping. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2021/12/23/style/school-sleep-prank.html

    Instagram accounts featuring photos of students slouching, nodding off and parking badly took off this past semester at schools around the country.

    Le lycée comme lieu de sous-veillance (surveillance mutuelle) qui peut partir du rire et finir dans les pleurs du harcèlement.

    #Instagram #Surveillance #Cyberharcèlement #Lycée

  • Cybernétique et révolution - Cybersyn : un projet de gestion cybernétique dans le Chili de Allende [Vidéo inédite]
    https://lundi.am/Cybernetique-et-revolution

    https://www.youtube.com/watch?v=3M4zCjlcxpY&feature=emb_logo

    20.12.2021 - Alors qu’une coalition de gauche vient de remporter cette nuit l’élection présidentielle chilienne face à un nostalgique de Pinochet, la rubrique cyber-philo propose un petit film sur le projet cybersyn, tentative de gestion cybernétique de l’économie sous Allende, interrompue par le coup d’état de 1973. À partir d’images d’archives, la vidéo questionne ainsi certains points de convergence, de malentendus ou d’antagonismes entre cybernéticiens et révolutionnaires au tournant des années 70.

  • Les députés votent un nouveau délit de harcèlement scolaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/12/02/les-deputes-votent-un-nouveau-delit-de-harcelement-scolaire_6104387_3224.htm

    Les députés ont voté en première lecture, mercredi 1er décembre, une proposition de loi qui crée un nouveau délit de harcèlement scolaire. Ce texte, soutenu par le gouvernement, a été adopté à l’unanimité des suffrages exprimés, soit 69 voix. Cinq députés de gauche se sont abstenus.

    « En se proposant de légiférer sur une telle question, les représentants de la nation envoient un message d’une grande puissance », a estimé le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, pour qui la lutte contre le harcèlement scolaire « nécessite la mobilisation de la société tout entière ». Près d’un élève sur dix serait concerné par ce fléau, amplifié par les réseaux sociaux. Un programme de lutte contre le harcèlement scolaire, baptisé Phare et expérimenté par six académies depuis deux ans, est en cours de déploiement au sein de toute l’éducation nationale.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés « J’ai peur d’y retourner » : le sombre quotidien des élèves victimes de harcèlement scolaire

    Ce nouveau délit vise à compléter d’un point de vue pénal les outils déjà disponibles. Il pourra concerner les élèves comme les adultes travaillant dans les établissements scolaires et universitaires, publics ou privés. Le texte prévoit des peines allant de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, lorsque les faits auront causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours, à dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende lorsqu’ils auront conduit la victime à se suicider ou tenter de se suicider.
    « Surenchère pénale »

    Sur le terrain, les acteurs associatifs n’étaient pas demandeurs d’un tel délit. Le directeur du Centre de ressources et d’études systémiques contre les intimidations scolaires (Resis), Jean-Pierre Bellon, ou la fondatrice de l’association Marion la main tendue, Nora Fraisse, jugent ainsi le texte trop répressif : « Aucune loi pénalisant les élèves harceleurs n’aura le moindre effet sur l’existence des effets de groupe » propres au harcèlement scolaire, estiment-ils dans un texte commun.

    Dans l’hémicycle, la création de cette nouvelle infraction, alors que ces agissements peuvent déjà être sanctionnés aujourd’hui par le biais du délit de harcèlement moral, a suscité des débats. Cette proposition de loi participe à « un plan de communication » et à une « surenchère pénale », a ainsi déclaré la députée Sabine Rubin (La France insoumise, Seine-Saint-Denis). « Le réflexe répressif vis-à-vis d’enfants n’est pas la bonne voie », a rebondi Elsa Faucillon (Parti communiste, Hauts-de-Seine). La députée craint une judiciarisation accrue : « Des parents iront porter plainte avant même d’en parler au chef d’établissement », alors qu’« il y a besoin de plus d’éducatif ». Favorable au texte et au fait de « casser un tabou », le député Grégory Labille (Union des démocrates, radicaux et libéraux, Somme) n’en a pas moins jugé que « les peines prévues sont totalement disproportionnées en comparaison avec le droit existant ».

    « Je souhaite avant tout utiliser la fonction expressive du code pénal pour poser un interdit clair, susceptible de fonder une action pédagogique de prévention », se défend Erwan Balanant, le député MoDem à l’origine de ce texte. « Il ne s’agit pas d’envoyer les enfants en prison. La justice des mineurs existe. Elle prend en compte l’âge et le discernement de l’auteur. Mais le code pénal édicte le système de valeurs d’une société », ajoute l’élu du Finistère.

    Un stage de « sensibilisation aux risques liés au harcèlement » pourra être proposé aux élèves harceleurs comme mesure alternative aux poursuites. Le texte prévoit aussi d’obliger les réseaux sociaux à modérer les contenus de harcèlement scolaire. Une disposition qui laisse sceptiques nombre de députés présents quant à sa portée réelle.
    « Tigre de papier »

    Outre ce volet pénal, le texte égrène des mesures de prévention comme la formation des personnels, une information annuelle des parents d’élèves ou l’obligation pour chaque établissement de définir un protocole de traitement des faits de harcèlement. Des dispositions qui resteront un « vœu pieux » si elles ne sont pas associées à des moyens supplémentaires, notamment pour la médecine scolaire, ont souligné plusieurs députés.

    Au tour des sénateurs d’examiner, début 2022, cette proposition de loi, qui bénéficie d’une procédure accélérée. Une mission sénatoriale sur le harcèlement scolaire se montrait dernièrement encore peu convaincue par la création d’un tel délit spécifique. « Au-delà de réaffirmer un interdit social, cette solution risque de n’être qu’un tigre de papier et n’aura pas ou très peu d’effet. Elle risquerait même de créer un sentiment de bonne conscience et de nuire à la nécessaire mobilisation générale », estimait-elle dans son rapport fin septembre.

    #Education #Harcèlement #Cyberharcèlement

  • SAVOIE. Chambéry : « Avec le cyberharcèlement, les victimes ne disent souvent rien »
    https://www.ledauphine.com/societe/2020/02/20/chambery-avec-le-cyberharcelement-les-victimes-ne-disent-souvent-rien

    Maître de conférences à l’université de Lorraine et spécialiste des questions de cyberharcèlement, Bérengère Stassin était au Manège ce mercredi. Elle y intervenait dans le cadre d’une journée dédiée à cette question sensible. Explications avec elle sur les formes que prend ce harcèlement 2.0 et sur les façons de le combattre.

    #Bérengère_Stassin #Cyberharcèlement

  • Conférence > Sexisme et violence sexuelle en contexte numérique : quel état des lieux ? | L’aire d’u
    https://www.lairedu.fr/media/video/conference/sexisme-et-violence-sexuelle-en-contexte-numerique-quel-etat-des-lieux

    Bérengère Stassin, maîtresse de conférences en Sciences de l’information et de la communication, Centre de recherche sur les médiations, Université de Lorraine.

    Cette conférence a pour objectif de présenter les caractéristiques du sexisme et de la violence sexuelle exercés à l’encontre des femmes en contexte numérique, et plus globalement, du cyberharcèlement. Ce dernier prend différentes formes : moqueries, insultes, dénigrement, menaces de viol ou de meurtre, ou encore pornodivulgation (publication d’images intimes sans le consentement de la personne qu’elles représentent, de photos volées ou truquées, de vidéos à caractère sexuel réalisées parfois sous la contrainte, etc.).

    Ces violences frappent partout, à tout âge et dans tous les milieux : à l’école, à l’université, dans le monde du travail, dans celui des médias et du cinéma – comme en témoigne le mouvement #metoo – en politique, dans le sport de haut niveau, mais aussi dans la sphère privée et conjugale. Les victimes sont donc aussi bien des collégiennes (cf. l’affaire Mila) que des enseignantes (cf. Stéphanie de Vanssay), des militantes féministes (cf. Marion Seclin), des journalistes (cf. Nadia Daam) ou des célébrités (cf. Adele). Les moyens de prévenir ces violences se multiplient, les langues se délient, des plaintes sont déposées, des procès ont lieu. Mais cette violence « en ligne » fait autant de dommages que la violence « hors ligne ». Elle laisse des traces qui ne sont pas seulement numériques et qui impactent durablement la vie des victimes.

    #Bérengère_Stassin #Féminisme #Cyberharcèlement

  • Épisode 3
    Surveillance made in France - Les mémos de la terreur
    Mardi 23 Novembre 2021
    https://egypt-papers.disclose.ngo/fr/chapter/surveillance-dassault

    (...) 65 000 opposants en prison

    Opposants politiques, journalistes, responsables d’ONG, homosexuels, grévistes… Depuis cinq ans, tous ceux qui ne pensent pas ou ne vivent pas selon les préceptes du régime militaire risquent la prison – près de 65 000 opposants croupiraient dans les geôles du régime, tandis que 3 000 autres auraient « disparu » après leur interpellation, selon le département d’Etat américain. Une répression sans précédent de la société civile égyptienne facilitée par un système de cybersurveillance massif installé par trois entreprises françaises, avec l’accord tacite des autorités.

    La première, baptisée Nexa Technologies, est dirigée par les fondateurs d’Amesys, une société accusée d’avoir fourni du matériel de surveillance à la dictature de Mouammar Kadhafi, en Libye. La deuxième, Ercom-Suneris – filiale de Thalès depuis 2019 – est connue pour sécuriser l’un des téléphones portables d’Emmanuel Macron. La troisième n’est autre que Dassault Systèmes, la filiale technologique du poids lourd de l’armement tricolore et constructeur de l’avion Rafale. Sollicités, Ercom-Suneris et Dassault Systèmes n’ont pas répondu à nos questions. (...)

    Episode 1 : Opération Sirli - Les mémos de la terreur
    https://seenthis.net/messages/937340

    Episode 2 Les mercenaires du ciel - Les mémos de la terreur
    https://seenthis.net/messages/937425
    #FranceEgypte

  • « J’ai peur d’y retourner » : le sombre quotidien des élèves victimes de harcèlement scolaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/11/17/j-ai-peur-d-y-retourner-temoignages-d-eleves-harceles_6102380_3224.html

    Des témoignages qui rendent plus que triste.

    Et une question lancinante : pourquoi n’y a -t-il aucune prise en compte d’un besoin de penser l’école autrement qu’au travers du seul prisme du "transfert de connaissances" et de penser que c’est un lieu de vie... qui a donc besoin d’un personnel nombreux et qualifié pour apprendre le "savoir-être" aux jeunes générations. Pas le rôle des prof, mais bien des CPE. Qu’on en multiplie le nombre, qu’on les accompagnent d’infirmier.es et de psychologues, et on fera sacrément avancer la société. Sur le long terme, autant que pour prendre en compte/charge les dérives présentées dans cet article.

    En France, un enfant sur dix serait concerné par des violences verbales ou physiques dans le cadre scolaire. A l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire, des victimes et leurs parents racontent leur histoire au « Monde ».

    On a publié trois livres sur ces questions que l’on estime vraiment importantes :
    – (Cyber)harcèlement de Bérengère Stassin
    https://cfeditions.com/cyberharcelement

    – L’Ecole sans école. Ce que le confinement nous dit de l’éducation
    https://cfeditions.com/sans-ecole

    – Le désir de détruire de Daniel Oppenheim
    https://cfeditions.com/destructivite

    #Cyberharcèlement #Harcèlement_scolaire

    • Internet, année zéro, par Jonathan Bourguignon - La Jaune et la Rouge
      https://www.lajauneetlarouge.com/internet-annee-zero

      Internet, année zéro, un titre qui porte en lui l’interrogation fondamentale du livre : année zéro de sa création mais aussi année zéro de ce qu’il peut devenir comme l’explicite le sous-titre « De la Silicon Valley à la Chine, naissance et mutations du réseau ».

      Jonathan Bourguignon, esprit curieux, est maintenant consultant après avoir collaboré à de nombreuses start-up dans le numérique et vécu longtemps en Asie. Il existe sans doute déjà des sommes racontant internet. Son livre, Internet, année zéro, fait vivre le produit, résultat étonnant du mariage après la Seconde Guerre mondiale entre les idéaux libertaires de la contre-culture californienne et les inventions technologiques des grands laboratoires militaires américains. Mais il faudra la mise au point par des savants au Cern à Genève en 1989 d’un système de navigation pour indexer les documents et donc faciliter les recherches entre les différents ordinateurs connectés.

      C’est ensuite l’explosion de la Toile avec un nombre croissant d’appareils connectés et d’applications parmi lesquelles PayPal jouera un rôle éminent. Apparaissent aussi les cookies tiers qui, malgré les promesses de respect de l’individu, permettent aux donneurs d’accès d’engranger une masse toujours croissante de données personnelles, véritable nouvel or noir à monétiser. Big Brother dont internet voulait annihiler le pouvoir se reconstitue chez les Gafa.

      Ces technologies gagneront vite la Chine qui élaborera des technologies sophistiquées pour contrôler le réseau à l’intérieur d’une grande muraille numérique. Avec l’intelligence artificielle et le transhumanisme mais aussi les pressions pour protéger les données privées, l’avenir de cette formidable invention est à écrire.

  • Gros succès pour le #fédivers, il est maintenant utilisé par le logiciel malveillant (en l’occurrence pour trouver le C&C ou C2, le centre de commandement du botnet où le zombie va prendre ses ordres).

    https://www.bleepingcomputer.com/news/security/vidar-stealer-abuses-mastodon-to-silently-get-c2-configuration

    https://heimdalsecurity.com/blog/vidar-stealer-returns-and-has-a-new-target-mastodon

    Notez la remarque vicieuse, classique chez les sécuritaires, comme quoi le fédivers n’est pas assez censuré.

    (Ne regardez pas le compte cité dans l’article, il a déjà été fermé.)

    Les logiciels malveillants ont déjà utilisé le DNS, IRC, XMPP, le Web, Ethereum, Twitter, des pads, pour communiquer avec leur C&C, tôt ou tard, ils devaient utiliser le fédivers. Tout outil de communication peut être utilisé ainsi. C’est pour ça que des remarques comme « Mastodon a relatively under-moderated space » sont très connes : est-ce qu’il propose qu’un censeur (« modérateur », en politiquement correct) lise tous les profils et comprenne que scan:192.0.2.1 est une instruction ?

    Un bon exemple d’une utilisation d’un outil existant pour la communication du logiciel malveillant : https://www.bleepingcomputer.com/news/security/russian-state-hackers-use-britney-spears-instagram-posts-to-contro

    #cybersécurité

  • « Trouver des alternatives aux réseaux qui favorisent les clashs et les altercations stériles : pas si simple ! En ce sens, Polemix est sûrement une proposition extrêmement intéressante. Son but ? Créer un lieu de débat sans désinformation ni haine, en invitant un cercle de jeunes à s’exprimer. »

    https://www.ladn.eu/media-mutants/polemix-reseau-social-debat-intelligent

    #Débat #ReseauSocial #Cyberharcèlement #SNT

  • La voiture autonome ? Une catastrophe écologique Celia Izoard pour Reporterre
    https://reporterre.net/La-voiture-autonome-Une-catastrophe-ecologique

    L’industrie automobile prépare activement la généralisation des véhicules autonomes. Problème : leur mise en œuvre à grande échelle aurait des conséquences écologiques très néfastes.

    Dans le principe, la prouesse technologique consistant à remplacer par des machines les innombrables opérations complexes qu’effectue une personne au volant paraît difficilement compatible avec l’idée de sobriété. Un des derniers modèles, présenté en janvier au dernier Consumer’s Electronic Show de Las Vegas, le SUV Range Rover équipé par l’entreprise Valeo, comporte pas moins de quatre ou cinq caméras, huit lidars (qui permettent de mesurer les distances à partir d’un faisceau laser), plusieurs radars longue portée, un ordinateur central de grande puissance, une caméra trifocale sur le pare-brise et d’autres capteurs. La généralisation de ces véhicules impliquerait, pour abaisser les coûts de façon acceptable, le lancement d’une production de masse de tous ces objets, en supplément de l’électronique déjà présente dans les véhicules actuels. Aux États-Unis, la National Mining Association rappelle régulièrement aux décideurs que « la sophistication croissante des produits de l’industrie automobile va faire exploser la demande en métaux et la compétition pour ces ressources » [1]. En clair, impossible d’obtenir la matière première de tous ces superalliages sans provoquer une augmentation de l’activité minière, qui compte parmi les industries les plus polluantes [2].

    Deuxième problème : la croissance exponentielle des #données (le #data). La conduite automatisée repose sur de gigantesques volumes d’informations que les divers capteurs transmettent aux algorithmes de traitement d’images. Selon Brian Krzanich, PDG d’Intel, un véhicule autonome va générer et consommer, pour huit heures de conduite, environ 40 téraoctets de données, soit l’équivalent de 40 disques durs d’ordinateur. « En circulation, chacun de ces véhicules produira autant de données que 3.000 utilisateurs d’ #internet », précise-t-il [3]. Or la facture énergétique du traitement et du stockage du big data est déjà préoccupante. En France, les #datacenters consommaient déjà en 2015 plus d’électricité que la ville de Lyon. En 2017, ils ont consommé à eux seuls 3 % de l’électricité produite dans le monde, soit 40 % de plus qu’un pays comme le Royaume-Uni [4].

    « L’autonomie apparente du propriétaire d’une automobile recouvrait sa radicale dépendance » 
    Enfin, la généralisation des véhicules autonomes nécessite le déploiement de la #5G et le renouvellement des infrastructures routières. « Il est probable que l’environnement deviendra plus standardisé et proactif à mesure que sera développée une infrastructure plus communicante, résume un article de la Harvard Business Review. Il faut s’imaginer des transmetteurs radio à la place des feux rouges, des réseaux sans fil permettant aux véhicules de communiquer entre eux et avec les infrastructures, et des unités de bord de route fournissant des informations en temps réel sur la météo, le trafic, et d’autres paramètres [5]. »

    L’Union européenne finance plusieurs projets de ce type via le programme #Codecs, notamment le projet #Cooperative_ITS_Corridor, une autoroute expérimentale connectée desservant #Amsterdam, #Francfort et #Vienne. Une portion test de 8 km est déjà équipée d’une « unité de bord de route » (comprenant une antenne 5G et des ordinateurs) tous les 500 m et d’une caméra tous les 100 m. On imagine la quantité de matériel nécessaire pour équiper ne serait-ce que toutes les autoroutes d’Europe ! Le projet est loin d’être marqué par la sobriété, et moins encore si l’on imagine « des caméras avec des unités de communication (...) installées sur les feux rouges pour avertir le conducteur du passage “au vert” », comme les auteurs du Livre blanc #Mobility_Nation, le rapport du Boston Consulting Group remis au gouvernement pour accélérer l’essor du #transport_autonome [6].


    Un prototype de véhicule autonome Nissan, en 2014.

    On peut dès lors s’interroger sur la dénomination de ces véhicules : autonomes, vraiment ? André Gorz montrait déjà en 1973 à quel point l’automobile, qui dépend d’un approvisionnement en pétrole et d’une infrastructure gigantesque, reposait sur une autonomie largement fictive : « Ce véhicule allait obliger [l’automobiliste] à consommer et à utiliser une foule de services marchands et de produits industriels que seuls des tiers pouvaient lui fournir. L’autonomie apparente du propriétaire d’une automobile recouvrait sa radicale dépendance [7]. » La démonstration paraît encore plus probante pour ces véhicules qui ne pourraient « rouler tout seuls » qu’à la condition de modifier radicalement leur environnement en déployant autour d’eux un ensemble de macrosystèmes techniques.

    « Un moment de confort, dépourvu de stress, qui offre au consommateur son espace privé, des horaires flexibles, et presque aucune tâche de conduite » 
    Pour les entreprises, les véhicules dits autonomes participent pourtant de la « #mobilité_durable ». Leur argumentaire a largement été repris par le gouvernement : dans les « Neuf solutions de la nouvelle France industrielle » du président macron, les véhicules autonomes figurent en bonne place dans le volet « #mobilité_écologique ». Quels sont les arguments ? D’une part, l’interconnexion des véhicules et des infrastructures va réduire les embouteillages en permettant d’ajuster les itinéraires en temps réel. Ensuite, la conduite autonome, plus fluide, consommerait moins d’ #énergie. Surtout, le transport autonome serait porteur de la fameuse révolution de l’ #autopartage : on pourrait délaisser son véhicule personnel au profit des services de #robots-taxis en #covoiturage. Mais en analysant cette promesse, on constate qu’elle sert surtout à contrebalancer le principal problème que pose le transport autonome : le redoutable #effet_rebond, tel que les économies d’énergie procurées par une technique vont susciter l’augmentation de la consommation.

    Selon un rapport de Morgan Stanley, il paraît vraisemblable que les premiers véhicules autonomes opérationnels à grande échelle seront des #camions de transport routier. Ils seraient pilotés à distance sur des routes complexes et en conduite automatique sur autoroute ; ces camions pourraient circuler en convois, avec un seul chauffeur à la tête de plusieurs véhicules. Étant donné que la paie des chauffeurs représente environ 40 % du coût du transport, les grandes entreprises du secteur s’attendent à une baisse historique des prix, qui donnerait à la route un avantage certain par rapport au #ferroviaire [8]. Que ce soit pour du fret ou de la livraison, on aurait là une incitation à augmenter le nombre de marchandises en circulation, pour le plus grand profit des monopoles de la vente en ligne. Et comment les particuliers, les actifs surmenés par exemple, résisteraient-ils à la tentation de se faire livrer tout et n’importe quoi à domicile ?

    Selon ce même rapport, les véhicules autonomes pourraient concurrencer les transports en commun, d’une part en diminuant de deux tiers le coût d’un #taxi, d’autre part en rendant la voiture personnelle plus attractive : « Si l’automobile devient un moment de confort, dépourvu de stress, qui offre au consommateur son espace privé, des horaires flexibles, et presque aucune tâche de conduite, le consommateur pourrait échapper aux désagréments des transports publics en optant pour la “conduite” d’un véhicule autonome personnel. » La voiture autonome renforcerait ainsi le phénomène de suburbanisation, rendant acceptable de vivre plus loin de son travail en permettant à beaucoup de commencer leur journée dès l’aube dans une sorte de bureau privatif mobile. Elle permettrait à de nouveaux usagers — enfants, personnes très âgées — de se déplacer facilement, ce qui augmenterait encore, comme l’a confirmé une étude de l’université de Leeds, le nombre de véhicules sur les routes [9]. En gros, concluent les chercheurs, à partir du moment où il ne sera plus nécessaire de toucher le volant, les effets négatifs se multiplieront.


    Un prototype de voiture sans chauffeur d’Uber à San Fransisco, en novembre 2016.

    « Au plan environnemental, la voiture autonome est a priori catastrophique, puisqu’elle va faciliter le recours à l’automobile », confirme Bertrand-Olivier Ducreux, du service transport et mobilités de l’Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe). Ce service est notamment chargé de l’appel à projets « expérimentation du véhicule routier autonome » qui subventionne les entreprises du secteur via le plan d’investissement d’avenir. « La position de l’ #Ademe, c’est de tenter d’orienter les véhicules autonomes vers une mobilité vertueuse, en faisant en sorte qu’ils soient utilisés comme un service d’autopartage. L’idéal, pour nous, c’est une navette de six, huit places sans conducteur. » Par exemple, un véhicule Uber sans chauffeur qui viendrait chercher plusieurs clients effectuant des trajets semblables.

    « Une solution efficace serait de réserver les véhicules autonomes aux systèmes de transport collectif plutôt qu’aux particuliers » 
    En admettant l’idée de confier l’avenir des transports collectifs à Uber et autres géants du net, la promotion de ces robots-taxis pourrait-elle suffire à enrayer ce qui ressemble à une étape de plus vers la #surconsommation ? Pour Thomas Le Gallic, chercheur en prospective au sein du laboratoire Ville Mobilité Transport, le pari est risqué. « Les études concluent que les véhicules autonomes pourraient aussi bien doubler que diviser par deux la consommation d’énergie associée à la mobilité des personnes. Mais l’augmentation semble plus probable, parce que les gens seront incités à faire des trajets plus longs. Pour moi, une solution efficace serait de réserver les véhicules autonomes aux systèmes de transport collectif plutôt qu’aux particuliers. Mais ce n’est pas la tendance qui se dessine. »

    Ainsi, loin de l’étiquette « mobilité écologique » sous laquelle les pouvoirs publics investissent dans les véhicules autonomes, il faudrait inverser le constat : pour que cette innovation ne soit pas catastrophique, il faudrait une politique extrêmement volontariste.

    Cela impliquerait que le gouvernement, de manière assez invraisemblable, décide de rendre la voiture personnelle prohibitive pour la remplacer par une ambitieuse politique de transports publics et de navettes. Est-ce vraiment le projet ? L’État prévoit-il de se donner les moyens de limiter drastiquement les ventes des constructeurs automobiles ? Est-ce vraiment ce qu’Emmanuel Macron avait en tête, lors de son discours de mars 2018 sur l’ #intelligence_artificielle, quand il déclarait vouloir mener la « bataille essentielle » de la voiture autonome parce que « la #France est une grande nation automobile, et nous y avons notre rôle historique » ?

    En mai 2018, l’État avait déjà dépensé près de 200 millions d’euros pour subventionner la #recherche en véhicules autonomes [10]. C’est sans commune mesure avec ce que pourrait ensuite coûter la mise en œuvre de la 5G, la refonte des infrastructures routières, les mesures de #cybersécurité, soit les investissements publics colossaux nécessaires à leur déploiement, auxquels il faut ajouter le coût social de la mise au chômage de plusieurs centaines de milliers de chauffeurs professionnels.

    Si l’objectif est de mener la « révolution de l’autopartage » et d’en finir avec la voiture personnelle, a-t-on besoin des véhicules autonomes ? Ces investissements ne pourraient-ils pas tout aussi bien servir à mener une aussi ambitieuse politique de transports collectifs avec conducteurs en finançant les trains, les bus et les navettes que réclament les habitants des campagnes et de la France périurbaine pour délaisser leur voiture personnelle ?

    Notes
    [1] « Minerals Drive the Auto Industry », American Mining Association, 10/02/14.
    [2] Cf. Revue Z, n° 12, « Trésors et conquêtes », Agone, 2018.
    [3] « Just one autonomous car will use 4000 GB of data per day », Network World, 7/12/16.
    [4] « Quand le stockage de données consommera plus d’énergie que le monde n’en produit », L’Usine nouvelle, 29/06/18.
    [5] « To Make Self-Driving Cars Safe, We Also Need Better Roads and Infrastructure », 14/08/18.
    [6] « Réinventer la mobilité urbaine et périurbaine à l’horizon 2030 », novembre 2017. Le Boston Consulting Group est une émanation du Forum économique mondial financé par 1.000 multinationales réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros.
    [7] « L’idéologie sociale de la bagnole », Le Sauvage, automne 1973.
    [8] Blue Paper on Autonomous Cars, 2013.
    [9] « Self-driving Cars : Will They Reduce Energy Use ? », University of Leeds, 2016 ; « Will Self-driving Cars Be Good or Bad for the Planet ? », geekwire.com, 25/02/16.
    [10] Développement des véhicules autonomes : orientations stratégiques pour l’action publique, mai 2018.

  • Unissons nous contre la cyber-surveillance et la répression

    Par le Comité National BDS palestinien (BNC), le 22 juillet 2021

    Le scandale international grandissant autour du logiciel espion israélien Pegasus de NSO Group, dont se servent des dictatures et des régimes autoritaires pour perpétrer quantité de crimes et de violations des droits de l’homme, n’est que le sommet de l’iceberg. Depuis des années, Israël et ses entreprises de technologie de pointe ont exporté des logiciels espions et autres technologies de surveillance intrusives à travers la planète, y compris pour certains des régimes les plus brutaux.

    Le marché de la technologie militaire, sécuritaire et de surveillance constitue le socle des liens d’Israël avec le reste du monde.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/08/12/unissons-nous-contre-la-cyber-surveillance-et-la-repres

    #international #cybersurveillance

  • Un cambriolage record de cryptomonnaies chez Poly Network par des pirates informatiques
    Le vol, évalué à 600 millions de dollars par des experts, est le plus important jamais observé par le secteur. La société Poly Network a invité les hackers à « (leur) parler pour trouver une solution »

    #Poly_Network, une société spécialisée dans les transferts de #cryptomonnaies, a rapporté mardi un vol record, le plus gros jamais observé par le secteur, évalué à 600 millions de dollars (512 millions d’euros) par des experts.

    « Cher hacker (...) nous voulons entrer en communication avec vous et vous exhorter à rendre les actifs que vous avez piratés », a écrit l’entreprise Poly Network dans une lettre adressée aux pirates informatiques et publiée sur Twitter. « La somme d’argent que vous avez piratée est la plus grosse dans l’histoire de la finance décentralisée. Cet argent vient de dizaines de milliers de membres de la communauté crypto. »

    https://twitter.com/PolyNetwork2/status/1425123153009803267/photo/1

    En tout, le vol de #jetons d’#Ethereum, #BinanceChain et #OxPolygon représente quelque 600 millions de dollars, selon des calculs d’utilisateurs comme le chercheur en #cybersécurité et spécialiste de l’Ethereum #Mudit_Gupta.

    Sur Twitter, l’entreprise a publié les adresses utilisées par les hackers, et appelé les détenteurs de portefeuilles de cryptomonnaies à les « blacklister ».

    Les piratages, une tendance « alarmante »

    Les transferts de #bitcoins et autres #crypto-actifs reposent sur la technologie de la #blockchain, qui permet a priori de se passer d’intermédiaires comme les banques, les transactions se faisant directement d’utilisateur à utilisateur.

    « Les autorités de n’importe quel pays vont considérer vos méfaits comme un crime économique majeur et vous serez poursuivis. (...) Vous devriez nous parler pour trouver une solution », insiste Poly Network dans sa lettre.

    Fin avril, les vols de cryptomonnaies, piratages et fraudes avaient atteint 432 millions de dollars (368,7 millions d’euros) en tout, selon #CipherTrace. « Ce chiffre peut sembler petit comparé aux années passées, mais si on regarde plus en détail, on observe une tendance alarmante : les piratages dans la #finance_décentralisée représentent désormais plus de 60% du volume total des #piratages et #vols », constate le cabinet spécialisé.
    #monaie #argent

  • Combattre le cybersexisme et son invisibilité | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/08/11/combattre-le-cybersexisme-et-son-invisibilite

    « A travers les outils numériques, les violences sexistes et sexuelles se trouvent à la fois démultipliées via la dissémination permise par ces technologies, et favorisées voire encouragées par l’anonymat conférant aux agresseurs et agresseuses un sentiment d’impunité, amplifié par le fait que ces agissements sont soustraits au regard des adultes ».

    Les autrices présentent l’étude et son contexte, le cadre législatif et institutionnel, d’autres enquêtes sur le même sujet. Elles abordent, entre autres, le climat scolaire, la violence et la cyberviolence, les usages et les pratiques du numérique des adolescent·es, la tendance à l’hyper-connexion, les modes de communication et ce qu’ils permettent, « Ces modes de communication permettent donc le partage et les échanges avec autrui, le maintien (ou la construction) d’un lien social avec des ami-e-s, des connaissances, voire des inconnu-e-s », la fréquentation des réseaux sociaux, « La fréquentation des réseaux sociaux va également dans le sens d’une expression de soi, de l’occupation de l’espace virtuel pour une mise en scène de soi autonome, indépendante et créative », les visées de renommée ou de popularité, la définition de la cyberviolence, « l’usage des différents outils de connexion en ligne ou par téléphone mobile dans le but d’insulter, harceler, humilier, répandre des rumeurs, ostraciser, exercer une coercition externe sur un individu qui ne peut pas facilement se défendre seul ou qui subit une domination », l’anonymat et ce qu’il permet, l’engendrement de formes de désinhibition, le sentiment d’insécurité et d’isolement, l’« auto-culpabilisation », les liens entre cyberviolences et violences en présentiel, les relations contextuelles et relationnelles de genre, « Cette orientation qui s’attache aux manifestations sexistes et sexuelles, est notre voie de questionnement pour explorer les cyberviolences, avec l’ambition de pallier modestement les lacunes exposées précédemment », la nécessité d’une analyse genrée des violences entre pairs…

    #Cybersexisme #Sexisme #Cyberviolence #Cyberharcèlement #Médias_sociaux #Rayon_numérique

  • Combattre le cybersexisme et son invisibilité

    « A travers les outils numériques, les violences sexistes et sexuelles se trouvent à la fois démultipliées via la dissémination permise par ces technologies, et favorisées voire encouragées par l’anonymat conférant aux agresseurs et agresseuses un sentiment d’impunité, amplifié par le fait que ces agissements sont soustraits au regard des adultes ».

    Note sur : Cybersexisme
    Une étude sociologique dans des établissements scolaires franciliens

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/08/11/combattre-le-cybersexisme-et-son-invisibilite

    #féminisme #sexisme #cybersexisme

  • Maroc. « Comment j’ai été tracé à Vienne par Pegasus »
    https://orientxxi.info/magazine/maroc-comment-j-ai-ete-trace-a-vienne-par-pegasus,4929

    Hicham Mansouri, journaliste marocain réfugié en France et membre de la rédaction d’Orient XXI, fait partie des cibles de #Pegasus. Il raconte pour la première fois comment au cours d’un séjour privé en Autriche, il a été repéré grâce au logiciel espion et suivi par de probables barbouzes marocains.

  • La conversion numérique de violences conjugales masculines contre les femmes

    Le numérique et ses usages sont au cœur d’un mouvement de transformation profonde de la société. Il offre un formidable espace et outil d’émancipation pour les femmes comme pour les hommes : il sert de support à de nouveaux modes de mobilisation et d’expression et il est source d’une extraordinaire créativité. Il constitue aussi un espace de travail, et un puissant outil pour défendre les droits des femmes et dénoncer les violences sexistes – comme on l’a vu avec l’ampleur du mouvement #MeToo.

    Note sur : Cyber-violences conjugales
    Recherche-action menée auprès de femmes victimes des violences conjugales et des professionnel-le-s les accompagnant

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/07/20/la-conversion-numerique-de-violences-conjugales-masculi

    #féminisme #cyberviolence

  • Cyberstructure - de Stéphane Bortzmeyer | Recension L’espace-poulpe
    http://grishka.fr/poulpe/cyberstructure

    Ce qui m’a réellement fait passer à la caisse, c’est cette note d’intention : l’ouvrage promet de dépasser le simple cadre technique pour analyser le fonctionnement du réseau des réseaux d’un point de vue politique.

    Et c’est une franche réussite : sans jamais perdre le lecteur, l’auteur explore de nombreuses notions en démontrant que le moindre choix, même une décision technique anodine, revêt un poids politique et implique un impact concret sur nos vies.

    Le texte est une fois de plus didactique et il n’est pas nécessaire d’avoir un bagage geek particulier pour l’apprécier, bien que cela puisse aider à apprécier les sections les plus techniques. Une fois la lecture terminée, je me surprends à questionner autrement, plus régulièrement, certaines choses dans le domaine des technologies et d’Internet en particulier. Et c’est une bonne chose !

    #Cyberstructure #Stéphane_Bortzmeyer

  • Opération « Dunhammer » : le cheval de Troie danois en Europe
    https://theconversation.com/operation-dunhammer-le-cheval-de-troie-danois-en-europe-163467

    Dimanche 30 mai 2021, une chaîne publique de télévision danoise, Danemarks Radio (DR), en coopération avec d’autres médias (le journal Le Monde, la chaîne suédoise SVT, la chaîne norvégienne NRK, les chaînes allemandes NDR, WDR et le quotidien allemand Suddeutsche Zeitung) révèle l’existence d’un accord secret passé entre l’agence de sécurité nationale des États-Unis, la NSA (National Security Agency) et le service danois de renseignement de la défense, le Forsvarets Efterretningstjeneste (FE).

    Cet accord, qui s’appuie sur un rapport commandé par le FE dénommé « Opération Dunhammer » et livré en 2015, révèle l’existence d’une coopération secrète américano-danoise qui a duré de 2012 à 2014. Cette opération a permis à la NSA et au FE d’accéder, via le logiciel XKeyscore, aux données SMS, appels, trafic Internet et autres services de messagerie de plusieurs hauts responsables politiques européens (français, norvégiens, suédois et allemands), dont la chancelière allemande Angela Merkel.

    #espionnage #cyberespionnage #États-Unis #Danemark #UE

  • La ville de Liège a relancé (partiellement) ses serveurs et ses ordinateurs Michel Gretry
    https://www.rtbf.be/info/regions/liege/detail_la-ville-de-liege-a-relance-partiellement-ses-serveurs-et-ses-ordinateur

    3 semaines de paralysie informatique et administrative dans une ville de prés de 200 000 habitants, et sa banlieue

    Les choses commencent enfin à s’améliorer, au cœur de la troisième semaine de paralysie informatique de la ville de Liège. La cyberattaque « de grande ampleur » dont elle a été victime a nécessité l’intervention de spécialistes pour relancer les services aux citoyens. Les tests de ce mardi ont été positifs, ce qui a permis, en fin d’après-midi, d’annoncer enfin concrètement, département par département, presque guichet par guichet, ce qui fonctionne.


    La première priorité a été donnée à l’état civil, qui est accessible uniquement sur rendez-vous. A partir de ce mercredi, sept mairies de quartier sont ouvertes en semaine, et parmi elles, trois le samedi matin. C’est là que les liégeois peuvent obtenir leurs cartes d’identité, les titres de séjour pour étrangers, les certificats de domicile, les compositions de ménage, les changements d’adresse, les passeports, les extraits de casier judiciaire, les permis de conduire provisoires. Au vu de l’arriéré accumulé en quinze jours, la patience reste de mise

    Le service des mariages n’est pas encore totalement opérationnel. Les cimetières sont ouverts, les funérailles peuvent avoir lieu, mais le registre des sépultures reste indisponible. La liste complète des consignes et des marches à suivre est consultable sur le site www.liege.be 

    #numérisation #informatisation par des #guignols #hacking #cyberattaque #cyberguerre #malware #ransomware #sécurité #cybersécurité #cyberattaques #algorithme #sécurité_informatique #piratage

    • Près de 20.000 clients stéphanois de SFR privés de téléphone et d’internet après un incendie
      https://www.lefigaro.fr/flash-eco/pres-de-20-000-clients-stephanois-de-sfr-prives-de-telephone-et-d-internet-

      Un incendie a interrompu vendredi la téléphonie et l’accès à internet chez près de 20.000 clients stéphanois de l’opérateur SFR, a-t-on appris de sources concordantes.

      « L’incendie, qui a touché des équipements techniques de collecte du réseau, a peu endommagé les infrastructures », a déclaré à l’AFP Cyrille-Frantz Honegger, délégué régional Centre-Est d’Altice France, précisant que « 19.000 particuliers et une centaine d’entreprises ont été impactés ». Le feu, qui a atteint des gaines par où transitent les câbles d’un serveur alimentant les clients de SFR en téléphonie fixe et en internet, aurait été provoqué par le groupe électrogène d’une entreprise voisine, selon les pompiers. Dans leur lutte contre le sinistre, les services de secours ont indiqué avoir « noyé » un serveur se trouvant dans des armoires métalliques adossées à l’entreprise.

      Fin de l’incident à 17h30
      L’incident, survenu peu avant 9 heures, a notamment impacté des services de la préfecture de la Loire et du CHU de Saint-Etienne, précisent les pompiers. Le retour à la normale était prévu pour la fin d’après-midi selon SFR. Vers 17h30, la préfecture de la Loire a indiqué sur Twitter la « fin de l’incident sur le réseau fixe » de l’opérateur, précisant que les « liaisons téléphoniques et télévisuelles » étaient « rétablies ». Le 8 juin dernier, le fonctionnement du standard du numéro d’urgence du Samu (15) dans la Loire avait été affecté pendant plusieurs heures à la suite d’une avarie technique sur l’infrastructure interne du réseau téléphonique du CHU de Saint-Etienne.

  • Une cyberattaque étendue contre une entreprise américaine menace une multitude d’entreprises
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/07/03/une-cyberattaque-etendue-contre-une-entreprise-americaine-menace-une-multitu

    L’attaque par rançongiciel contre l’entreprise américaine Kaseya a notamment paralysé l’une des plus grandes chaînes de supermarchés de Suède, qui a dû suspendre son activité. Difficile pour l’instant d’estimer l’ampleur de cette attaque.

    #piratage_informatique #attaque_informatique #rançongiciel #ransomware #kaseya #chaîne_d'approvisionnement #sécurité_informatique #cyberattaque

  • A New Kind of Ransomware Tsunami Hits Hundreds of Companies | WIRED
    https://www.wired.com/story/kaseya-supply-chain-ransomware-attack-msps

    IT WAS PROBABLY inevitable that the two dominant cybersecurity threats of the day— supply chain attacks and ransomware—would combine to wreak havoc.

    #États-Unis | Des dizaines d’entreprises visées par des #rançons après l’attaque de la société Kaseya | La Presse
    https://www.lapresse.ca/affaires/2021-07-02/etats-unis/des-dizaines-d-entreprises-visees-par-des-rancons-apres-l-attaque-de-la-soc

    Basée à Miami en Floride, Kaseya propose des outils informatiques aux petites et moyennes entreprises, dont l’outil VSA destiné à gérer leur réseau de serveurs, d’ordinateurs et d’imprimantes depuis une seule source. Elle revendique plus de 40 000 clients.

    #cybersécurité

  • #SalePute - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/098404-000-A/salepute

    Loin d’être un phénomène isolé, le cyberharcèlement touche en majorité les femmes. Une enquête édifiante sur ce déferlement de haine virtuelle, aux conséquences bien réelles. Avec le témoignage d’une dizaine de femmes, de tous profils et de tous pays, et de spécialistes de la question, qui en décryptent les dimensions sociologiques, juridiques et sociétales.

    #harcèlement #cyber_harcèlement #femmes