« La #Namibie fait la leçon à l’#Allemagne qui soutient #Israël accusé de #génocide à #Gaza »
"Le Président namibien s’est dit « profondément préoccupé » par la décision de l’Allemagne de se ranger du côté de Tel-Aviv accusé par l’Afrique du Sud de génocide, indique un communiqué officiel publié sur X.
« Il est inquiétant de constater que le gouvernement allemand a choisi de défendre devant la Cour internationale de justice les actes génocidaires et macabres du gouvernement israélien contre des civils innocents à Gaza », affirme la présidence namibienne dans le document.
La décision de Berlin est « choquante » pour le dirigeant de ce pays africain. Il a souligné que par ce choix l’Allemagne « ignore la mort violente de plus de 23.000 Palestiniens à Gaza ».
D’ailleurs, l’Allemagne était elle-même responsable du « premier génocide du XXe siècle » perpétré sur le sol namibien en 1904-1908 et ayant fait des dizaines de milliers de victimes. En ce début 2024, sont commémorés les 124 ans du début de cette extermination qui n’a été reconnue par Berlin qu’en 2021.
Berlin n’a pas tiré les leçons de « son terrible passé », conclut la présidence namibienne tout en l’appelant à revenir sur sa décision. (...)"
▻https://fr.sputniknews.africa/20240114/la-namibie-fait-la-lecon-a-lallemagne-qui-soutient-israel-accuse-
#politique #monde #colonisation #extermination #sioniste #mémoire #shoah #ça_gratte_où_ça_fait_mal #humour #cynisme #seenthis #vangauguin
]]>Dans la #Manche, les coulisses terrifiantes du sauvetage des migrants
Il y a deux ans, au moins 27 personnes périssaient dans des eaux glaciales au large de Calais, après le naufrage de leur embarcation. Mediapart a enquêté sur les pratiques des différents acteurs missionnés pour sauver celles et ceux qui tentent de rejoindre le Royaume-Uni par la mer.
« Parfois, ils refusent notre appel, parfois ils décrochent. Quand j’appelle le 999, ils me disent d’appeler les Français, et les Français nous disent d’appeler les Anglais. Ils se moquent de nous. » Ces quelques phrases, issues d’un échange entre un membre de l’association #Utopia_56 et un exilé se trouvant à bord d’une embarcation dans la Manche, résument à elles seules les défaillances du #secours en mer lorsque celui-ci n’est pas coordonné.
Elles illustrent également le désarroi de celles et ceux qui tentent la traversée pour rejoindre les côtes britanniques. Le 20 novembre 2021, les membres d’Utopia 56 ont passé des heures à communiquer par messages écrits et audio avec un groupe d’exilé·es qui s’était signalé en détresse dans la Manche. « Nous avons appelé tous les numéros mais ils ne répondent pas. Je ne comprends pas quel est leur problème », leur dit un homme présent à bord. « Restez calmes, quelqu’un va venir. Appelez le 112 et on va appeler les #garde-côtes français, ok ? » peut-on lire dans les échanges consultés par Mediapart.
« Comme ils ont pu nous contacter, on a relancé le #Cross [#Centre_régional_opérationnel_de_surveillance_et_de_sauvetage_maritimes – ndlr], qui a pu intervenir. Mais on peut se demander ce qu’il se serait passé pour eux si ça n’avait pas été le cas », commente Nikolaï, d’Utopia 56. Cet appel à l’aide désespéré a été passé seulement quatre jours avant le naufrage meurtrier du #24_novembre_2021, qui a coûté la vie à au moins vingt-sept personnes, parmi lesquelles des Afghan·es, des Kurdes d’Irak et d’Iran, des Éthiopien·nes ou encore un Vietnamien.
Un an plus tard, Le Monde révélait comment le Cross, et en particulier l’une de ses agent·es, avait traité leur cas sans considération, voire avec mépris, alors que les personnes étaient sur le point de se noyer. Une #information_judiciaire a notamment été ouverte pour « homicides », « blessures involontaires » et « mise en danger » (aggravée par la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence), menant à la mise en examen de cinq militaires pour « #non-assistance_à_personne_en_danger » au printemps 2023.
« Ah bah t’entends pas, tu seras pas sauvé », « T’as les pieds dans l’eau ? Bah, je t’ai pas demandé de partir »… Rendue publique, la communication entre l’agente du Cross et les exilé·es en détresse en mer, en date du 24 novembre, a agi comme une déflagration dans le milieu associatif comme dans celui du secours en mer. Signe d’#inhumanité pour les uns, de #surmenage ou d’#incompétence pour les autres, cet épisode dramatique est venu jeter une lumière crue sur la réalité que subissent les migrant·es en mer, que beaucoup ignorent.
« Urgence vitale » contre « urgence de confort »
Entendue dans le cadre de l’#enquête_judiciaire, l’agente concernée a expliqué faire la différence entre une situation d’« #urgence_vitale » et une situation de « #détresse » : « Pour moi, la détresse c’est vraiment quand il y a une vie humaine en jeu. La plupart des migrants qui appellent sont en situation de détresse alors qu’en fait il peut s’agir d’une urgence de confort », a déroulé la militaire lors de son audition, précisant que certains cherchent « juste à être accompagnés vers les eaux britanniques ».
Elle décrit aussi des horaires décalés, de nuit, et évoque des appels « incessants » ainsi que l’incapacité matérielle de vérifier les indicatifs de chaque numéro de téléphone. Un autre agent du Cross explique ne pas avoir souvenir d’un « gros coup de bourre » cette nuit-là. « Chaque opération migrant s’est enchaînée continuellement mais sans densité particulière. » Et de préciser : « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de densité particulière que nous faisons le travail avec plus de légèreté ; aucun n’est mis de côté et chaque appel est pris au sérieux. »
Deux sauveteurs ont accepté de se confier à Mediapart, peu après le naufrage, refusant que puisse se diffuser cette image écornée du #secours_en_mer. « C’est malheureux de dire des choses comme ça », regrette Julien*, bénévole à la #Société_nationale_de_sauvetage_en_mer (#SNSM). Il y a peut-être, poursuit-il, « des personnes avec moins de jugeote, ou qui ont décidé de se ranger d’un côté et pas de l’autre ».
L’homme interroge cependant la surcharge de travail du Cross, sans « minimiser l’incident » de Calais. « La personne était peut-être dans le rush ou avait déjà fait un certain nombre d’appels… Ils sont obligés de trier, il peut y avoir des erreurs. Mais on ne rigole pas avec ça. »
Lorsque des fenêtres météo favorables se présentent, sur une période d’à peine deux ou trois jours, le Cross comme les sauveteurs peuvent être amenés à gérer jusqu’à 300 départs. Les réfugié·es partent de communes de plus en plus éloignées, prenant des « #risques énormes » pour éviter les contrôles de police et les tentatives d’interception sur le rivage.
« Cela devient de plus en plus périlleux », constate Julien, qui décrit par ailleurs les stratégies employées par les #passeurs visant à envoyer beaucoup d’exilé·es d’un seul coup pour en faire passer un maximum.
Il y a des journées où on ne fait que ça.
Alain*, sauveteur dans la Manche
« En temps normal, on arrive à faire les sauvetages car nos moyens sont suffisants. Mais à un moment donné, si on se retrouve dans le rush avec de tels chiffres à gérer, on a beau être là, avoir notre #matériel et nos #techniques de sauvetage, on ne s’en sort pas. » Julien se souvient de cette terrible intervention, survenue fin 2021 au large de la Côte d’Opale, pour laquelle plusieurs nageurs de bord ont été « mis à l’eau » pour porter secours à un canot pneumatique disloqué dont le moteur avait fini à 23 heures au fond d’une eau à 7 degrés.
Présents sur zone en une demi-heure, les nageurs récupèrent les exilé·es « par paquet de trois », essayant d’optimiser tous les moyens dont ils disposent. « On aurait peut-être eu un drame dans la Manche si on n’avait pas été efficaces et si les nageurs n’avaient pas sauté à l’eau », relate-t-il, précisant que cette opération les a épuisés. L’ensemble des personnes en détresse ce jour-là sont toutes sauvées.
Le plus souvent, les sauveteurs font en sorte d’être au moins six, voire huit dans l’idéal, avec un patron qui pilote le bateau, un mécanicien et au moins un nageur de bord. « Le jour où on a frôlé la catastrophe, on était onze. Mais il nous est déjà arrivé de partir à quatre. »
Alain* intervient depuis plus de cinq années dans la Manche. La surface à couvrir est « énorme », dit-il. « Il y a des journées où on ne fait que ça. » Ce qu’il vit en mer est éprouvant et, « au #drame_humain auquel nous devons faire face », se rajoute parfois « le #cynisme aussi bien des autorités françaises que des autorités anglaises ».
On a sauvé en priorité ceux qui n’avaient pas de gilet. Les autres ont dû attendre.
Alain* à propos d’un sauvetage
Il évoque ce jour de septembre 2021 où 40 personnes sont en danger sur une embarcation qui menace de se plier, avec un brouillard laissant très peu de visibilité. Ne pouvant y aller en patrouilleur, l’équipe de quatre sauveteurs se rend sur zone avec deux Zodiac, et « accompagne » l’embarcation jusqu’aux eaux anglaises. Mais celle-ci commence à se dégonfler.
La priorité est alors de stabiliser tous les passagers et de les récupérer, un par un. « Ça hurlait dans tous les sens, mais on a réussi à les calmer », relate Alain qui, tout en livrant son récit, revit la scène. « Il ne faut surtout pas paniquer parce qu’on est les sauveteurs. Plus difficile encore, il faut se résoudre à admettre que c’est un sauvetage de masse et qu’on ne peut pas sauver tout le monde. » Alain et ses collègues parviennent à charger tous les passagers en les répartissant sur chaque Zodiac.
Lors d’un autre sauvetage, qu’il qualifie de « critique », ses collègues et lui doivent porter secours à une quarantaine d’exilés, certains se trouvant dans l’eau, et parfois sans gilet de sauvetage. « On a sauvé en priorité ceux qui n’avaient pas de gilet, explique-t-il. Mais les autres ont dû attendre notre retour parce qu’on manquait de place sur notre bateau. Et par chance, entre-temps, c’est la SNSM qui les a récupérés. » Ce jour-là, confie-t-il, le Cross a « vraiment eu peur qu’il y ait des morts ».
Négociations en pleine mer
À cela s’ajoute la « #mise_en_danger » provoquée par les tractations en pleine mer pour déterminer qui a la responsabilité de sauver les personnes concernées.
Une fois, raconte encore Alain, le boudin d’un canot pneumatique transportant 26 personnes avait crevé. « On leur a dit de couper le moteur et on les a récupérés. Il y avait un bébé de quelques mois, c’était l’urgence absolue. » En mer se trouve aussi le bateau anglais, qui fait demi-tour lorsqu’il constate que les exilé·es sont secouru·es.
« Les migrants se sont mis à hurler parce que leur rêve s’écroulait. C’était pour nous une mise en danger de les calmer et de faire en sorte que personne ne se jette à l’eau par désespoir. » Le bateau anglais finit par revenir après 45 minutes de discussion entre le Cross et son homologue. « Plus de 45 minutes, répète Alain, en pleine mer avec un bébé de quelques mois à bord. »
Qu’est devenu ce nourrisson ? s’interroge Alain, qui dit n’avoir jamais été confronté à la mort. Il faut se blinder, poursuit-il. « Nous sommes confrontés à des drames. Ces personnes se mettent en danger parce qu’elles n’ont plus rien à perdre et se raccrochent à cette traversée pour vivre, seulement vivre. » Il se demande souvent ce que sont devenus les enfants qu’il a sauvés. Sur son téléphone, il retrouve la photo d’une fillette sauvée des eaux, puis sourit.
Pour lui, il n’y aurait pas de « consignes » visant à distinguer les #eaux_françaises et les #eaux_anglaises pour le secours en mer. « On ne nous a jamais dit : “S’ils sont dans les eaux anglaises, n’intervenez pas.” Le 24 novembre a été un loupé et on ne parle plus que de ça, mais il y a quand même des gens qui prennent à cœur leur boulot et s’investissent. » Si trente bateaux doivent être secourus en une nuit, précise-t-il pour illustrer son propos, « tout le monde y va, les Français, les Anglais, les Belges ».
Lors de ses interventions en mer, la SNSM vérifie qu’il n’y a pas d’obstacles autour de l’embarcation à secourir, comme des bancs de sable ou des courants particulièrement forts. Elle informe également le Cross, qui déclenche les sauveteurs pour partir sur zone.
« On approche très doucement du bateau, on évalue l’état des personnes, combien ils sont, s’il y a des enfants, s’il y a des femmes, si elles sont enceintes », décrit Julien, qui revoit cet enfant handicapé, trempé, qu’il a fallu porter alors qu’il pesait près de 80 kilos. Ce nourrisson âgé de 15 jours, aussi, qui dépassait tout juste la taille de ses mains.
Si les exilés se lèvent brutalement en les voyant arriver, ce qui arrive souvent lorsqu’ils sont en détresse, le plancher de l’embarcation craque « comme un carton rempli de bouteilles de verre » qui glisseraient toutes en même temps vers le centre. Certains exilés sont en mer depuis deux jours lorsqu’ils les retrouvent. « En short et pieds nus », souvent épuisés, affamés et désespérés.
Des « miracles » malgré le manque de moyens
Les sauveteurs restent profondément marqués par ces sauvetages souvent difficiles, pouvant mener à huit heures de navigation continue dans une mer agitée et troublée par des conditions météo difficiles. « L’objectif est de récupérer les gens vivants, commente Julien. Mais il peut arriver aussi qu’ils soient décédés. Et aller récupérer un noyé qui se trouve dans l’eau depuis trois jours, c’est encore autre chose. »
En trois ans, le nombre de sauvetages a été, selon lui, multiplié par dix. Le nombre d’arrivées au Royaume-Uni a bondi, conduisant le gouvernement britannique à multiplier les annonces visant à durcir les conditions d’accueil des migrant·es, du projet d’externalisation des demandes d’asile avec le Rwanda, à l’hébergement des demandeurs et demandeuses d’asile à bord d’une barge, plus économique, et non plus dans des hôtels.
Pour Julien, les dirigeant·es français·es comme britanniques s’égarent dans l’obsession de vouloir contenir les mouvements migratoires, au point de pousser les forces de l’ordre à des pratiques parfois discutables : comme le montrent les images des journalistes ou des vacanciers, certains CRS ou gendarmes viennent jusqu’au rivage pour stopper les tentatives de traversée, suscitant des tensions avec les exilé·es. Aujourd’hui, pour éviter des drames, ils ne sont pas autorisés à intercepter une embarcation dès lors que celle-ci est à l’eau.
Dans le même temps, les sauveteurs font avec les moyens dont ils disposent. Un canot de sauvetage vieillissant, entretenu mais non adapté au sauvetage de migrants en surnombre, explique Julien. « On porte secours à près de 60 personnes en moyenne. Si on est trop lourd, ça déséquilibre le bateau et on doit les répartir à l’avant et au milieu, sinon l’eau s’infiltre à l’arrière. » Ses équipes ont alerté sur ce point mais « on nous a ri au nez ». Leur canot devrait être remplacé, mais par un bateau « pas plus grand », qui ne prend pas ce type d’opérations en compte dans son cahier des charges.
En un an, près de « 50 000 personnes ont pu être sauvées », tient à préciser Alain, avant d’ajouter : « C’est un miracle, compte tenu du manque de moyens. » Il peut arriver que les bénévoles de la SNSM reçoivent une médaille des autorités pour leur action. Mais à quoi servent donc les médailles s’ils n’obtiennent pas les moyens nécessaires et si leurs requêtes restent ignorées ?, interroge-t-il.
« La France est mauvaise sur l’immigration, elle ne sait pas gérer », déplore Alain, qui précise que rien n’a changé depuis le drame du 24 novembre 2021. Et Julien de conclure : « Les dirigeants sont dans les bureaux, à faire de la politique et du commerce, pendant que nous on est sur le terrain et on sauve des gens. S’ils nous donnent des bateaux qui ne tiennent pas la route, on ne va pas y arriver… »
Mercredi 22 novembre, deux exilés sont morts dans un nouveau naufrage en tentant de rallier le Royaume-Uni.
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/241123/dans-la-manche-les-coulisses-terrifiantes-du-sauvetage-des-migrants
#Calais #mourir_en_mer #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #France #UK #Angleterre #GB #sauvetage #naufrage #frontières #migrations #asile #réfugiés
#Rima_Hassan : « Nous subissons une #punition_collective »
Pour Rima Hassan, juriste et fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés, ce qui se passe à #Gaza est un « #carnage », qui relève d’une logique de « #génocide ». Elle dénonce le #cynisme de #Nétanyahou et la #récupération du #Hamas.
Rima Hassan, 30 ans, est une Palestinienne dont toute la vie s’est déroulée en exil. Apatride jusqu’à ses 18 ans, aujourd’hui française, elle suit la guerre depuis la Jordanie, où elle séjourne actuellement pour une recherche à travers plusieurs pays sur les camps de réfugié·es palestinien·nes. Juriste autrice d’un mémoire de master en droit international sur la qualification du crime d’apartheid en Israël, dans une approche comparative avec l’Afrique du Sud, cette fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés dénonce aujourd’hui un « génocide » et la #responsabilité d’#Israël dans la création du Hamas. Elle répond par téléphone à Mediapart samedi après-midi, alors que toutes les communications avec Gaza étaient coupées depuis la veille au soir.
Mediapart : Qu’avez-vous comme informations sur ce qu’il se passe depuis vendredi soir à Gaza ?
Rima Hassan : Les seules informations dont je dispose sont celles des journalistes d’Al Jazeera. C’est un carnage qui est en train de se passer. Jusqu’ici, l’#armée_israélienne prévenait tout de même avant de bombarder : #Tsahal larguait des centaines de petits coupons de papier sur la population gazaouie, pour avertir et donner quelques heures aux civils pour évacuer. Mais cette nuit-là, d’après Al Jazeera, il n’y a même pas eu d’annonce. Ce sont des #attaques_indiscriminées, par tous les moyens dont dispose l’armée israélienne. Il faudra mettre en perspective le nombre de responsables du Hamas tués par rapport au nombre de #victimes_civiles. D’après l’UNRWA, l’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens, 1,2 million de personnes de la bande Gaza ont par ailleurs déjà été déplacées.
Ce qui se passe est inédit, paralysant, il est très compliqué de réfléchir. Depuis vendredi en fin de journée, on ne peut plus joindre personne dans la bande de Gaza.
Comment qualifier les événements ?
Cela relève du génocide. On n’a pas encore les chiffres précis, les Palestiniens ne sont plus en mesure de compter leurs morts. Ce vendredi 27 octobre était de toute façon une nuit sans précédent en termes d’intensification des #bombardements, dans l’un des territoires les plus densément peuplés au monde.
Mais au-delà des morts, c’est tout ce qui entoure cette offensive qui caractérise le génocide : le fait de ne pas laisser de passages sûrs accessibles aux civils pour pouvoir fuir les combat, d’empêcher les humanitaires de passer, de ne pas prévenir les lieux qu’on cible, et le #blackout. En coupant toutes les communications, les autorités israéliennes veulent minimiser l’écho international de ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi à Gaza. Je rappelle que 34 journalistes ont été tués dans le territoire depuis le 7 octobre.
On fait tout pour concentrer une population sur un même espace, et précisément au moment où une résolution est adoptée à la majorité à l’ONU en faveur d’un cessez-le feu, on intensifie les bombardements, tout en bloquant tous les canaux de #communication : tout est mobilisé pour que les dégâts soient maximaux.
Israël a tué bien plus à Gaza depuis le 7 octobre qu’au cours des vingt dernières années.
Estimez-vous qu’il y a une intention génocidaire ?
Il suffit d’écouter les déclarations des officiels israéliens. L’#animalisation du sujet palestinien est constante, de la même manière que les Juifs et les Tutsis étaient comparés à des animaux. Toutes les catégories des groupes ayant fait l’objet de #massacres ont été déshumanisées dans le but de justifier leur exclusion de la communauté humaine ; c’était un préalable à leur #extermination. « Nous combattons des #animaux_humains », a dit le ministre israélien de la défense #Yoav_Gallant le 9 octobre…
Les médias israéliens répandent en outre l’idée qu’il n’y a pas d’innocents à Gaza : les civils tués sont assimilés au Hamas, à des terroristes – dans ces circonstances, un #dommage_collatéral n’est pas très grave. Les propos tenus sont sans ambiguïté : « #incinération_totale », « Gaza doit revenir à Dresde », « annihiler Gaza maintenant », etc. Voilà ce qu’a pu dire jeudi #Moshe_Feiglinun, ancien membre de la Knesset, sur un plateau télé.
On a entendu dire également par #Benyamin_Nétanyahou que les Palestiniens pouvaient être accueillis dans le #Sinaï [territoire égyptien frontalier d’Israël et de la bande de Gaza – ndlr], ce qui renvoie, là aussi, à une logique de #disparition : c’est une population indésirable que l’on souhaite exclure.
Toute cela s’inscrit dans une logique colonialiste de la part d’Israël, depuis sa création. Depuis longtemps on observe, chez les officiels israéliens, une constante à déshumaniser les Palestiniens, qui, bien avant le 7 octobre 2023, ont été comparés à des #cafards ou à des #sauterelles. « Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles (…) leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs », disait le premier ministre israélien #Yitzhak_Shamir en 1988. « Lorsque nous aurons colonisé le pays, il ne restera plus aux Arabes qu’à tourner en rond comme des cafards drogués dans une bouteille », avait déclaré le chef d’état-major #Raphael_Eitan en 1983 d’après le New York Times.
Les massacres du 7 octobre ont été perçus comme quelque chose d’explosif. En termes de vies civiles perdues, c’est sans précédent. Mais il faut rappeler que cela s’inscrit dans un #conflit_colonial_asymétrique, où les #réfugiés_palestiniens ont vu l’abolition de leur #droit_au_retour, où les Palestiniens de #Cisjordanie vivent sous #colonisation et sous #occupation, où les Palestiniens citoyens d’Israël se sont vu octroyer un statut de seconde zone après un régime militaire jusqu’en 1967, et où les Palestiniens de Gaza vivent un #blocus illégal depuis dix-sept ans.
Quelle est l’importance du facteur religieux ?
Ce n’est pas un #conflit_religieux. Même si l’on a au pouvoir des gens liés à une #radicalité_religieuse, du côté du pouvoir israélien comme du Hamas. On observe une #dérive_religieuse dans les extrêmes des deux sociétés.
La population palestinienne ne fait pas de reproche aux Israéliens pour ce qu’ils sont – des Juifs –, mais pour ce qu’ils font : la colonisation.
Rappelons que les personnes à l’origine de la fondation de l’État d’Israël étaient des laïques, et non pas des religieux. L’identité palestinienne a par ailleurs toujours été multiconfessionnelle.
Il est inconcevable de confisquer une souffrance palestinienne vieille de 75 ans avec la #récupération qui est faite aujourd’hui par le Hamas. Pour nous, c’est la #double_peine.
Côté israélien, c’est d’un #cynisme sans nom : c’est Nétanyahou lui-même qui a soutenu le Hamas, car l’organisation islamiste était perçue comme rivale du #Fatah [parti nationaliste palestinien fondé par Yasser Arafat – ndlr]. Voilà ce qu’il déclarait par exemple en mars 2019, comme l’a rappelé récemment un article d’Haaretz : « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. » Israël a une responsabilité majeure dans la création de l’organisation islamiste. Ce sont les autorités israéliennes qui ont nourri le monstre.
Nous subissons avec ce blocus une punition collective. Nous qui utilisons le droit international et la voie diplomatique, qui nous battons depuis des dizaines d’années pour un État laïque, nous nous trouvons face à des autorités qui ont soutenu le Hamas... et qui aujourd’hui nous bombardent.
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/291023/rima-hassan-nous-subissons-une-punition-collective
#Palestine #7_octobre_2023 #déshumanisation #religion #à_lire
Vu que les États-Uniens ont décidé de perdre du gras, le groupe #Walmart pour compenser sa perte en chiffres d’affaire sur l’alimentation va vendre à ses clients des médicaments coupe-faim.
Aux Etats-Unis, l’arrivée des traitements coupe-faim bouscule les habitudes d’achat | Les Echos
▻https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/aux-etats-unis-larrivee-des-traitements-coupe-faim-bouscule-les-habitudes-d
Plus de médicaments, un tout petit peu moins de nourriture. Le géant de la distribution Walmart a fait une découverte intéressante en compilant les données des consommateurs qui passent chaque jour la porte de ses hypermarchés américains.
Et comme un malheur arrive rarement seul, les #laboratoires_Servier s’intéressent depuis 2022 aux agonistes du récepteur du glucagon-like-peptide-1 (GLP-1).
▻https://servier.com/newsroom/dossiers/diabete-de-type-2-la-maladie-du-mode-de-vie
CORONATION
▻https://gutenberg.org/cache/epub/972/pg972-images.html
n. The ceremony of investing a sovereign with the outward and visible signs of his divine right to be blown skyhigh with a dynamite bomb.
Ambrose Bierce, The Cynic’s Word Book, 1906, The Devils Dictionary, 1911
▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Devil%27s_Dictionary
Au moins quand tout aura brûlé, il n’y aura plus besoin de pompiers ni de bombardiers d’eaux. On fera des économies, et les économies, c’est bien pour l’économie et pour lutter contre la crise. Le Sahara devrait être un modèle de gestion de l’espace naturel pour nos contrées, de l’Europe au Canada en passant par la Sibérie. Plus qu’une grande étendue désertique, avec rien à brûler. La sécurité et la sérénité. Les empires égyptiens nous ont montré la voie, il y a 2 millénaires de cela. Et nous ne commençons à entrevoir leur sagesse que maintenant. Tiens, d’ailleurs, à quand des cagnottes de soutien pour chaque pompier pyromane qui nous montrerait la voie à suivre ?
]]>Les Âmes Mortes : attention, #Humour russe.
▻https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/04/29/les-ames-mortes-attention-humour-russe
Les Âmes Mortes est tout à la fois le roman russe le plus réjouissant et le plus frustrant que j’ai pu lire. Réjouissant, j’y reviendrai plus loin, mais pour ce qui est de la frustration, jugez plutôt : alors que Nicolas Gogol avait déjà publié la première partie de son roman, il mit des années à […]
#Bibliothèque #littérature #cynisme #lecture
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G. Friedman "..c’est cynique, immoral, mais ça marche ». Extraits du discours.
Stratfor : comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Extraits du discours de George Friedman, directeur de la société de renseignement et d’analyse Stratfor, au Council on Foreign Relations de Chicago.
Dans son discours au Council il explique comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Il identifie également les ennemis potentiels des USA.
Friedman voudrait que le monde actuel soit exclusivement sous le contrôle direct ou indirect des USA
Le président de Stratfor déclare que les USA n’ont pas de relations avec l’Europe. « Nous avons des relations avec la Roumanie, la France et ainsi de suite. Il n’y a pas d’Europe avec laquelle les USA ont des relations quelconques". Cela rappelle forcément la conversation de la sous-secrétaire d’Etat Victoria Nuland avec l’ambassadeur des USA à Kiev en 2014. Nuland avait alors expliqué à son interlocuteur en des termes très crus ce qu’elle pensait de l’Europe unie et de ses dirigeants : • Ukraine, la manip... 33] Plus tard, elle a présenté ses excuses pour la forme de ses propos, mais pas sur le fond. Il faut savoir que Mme Nuland est une lectrice des notes analytiques de Stratfor.
« Les USA contrôlent tous les océans de la terre. Personne n’avait encore réussi à le faire. Par conséquent, nous pouvons nous ingérer partout sur la planète, mais personne ne peut nous attaquer. Le contrôle des océans et de l’espace est la base de notre pouvoir", a déclaré Friedman à Chicago,
Selon lui, "la priorité des USA est d’empêcher que le capital allemand et les technologies allemandes s’unissent avec les ressources naturelles et la main d’œuvre russes pour former une combinaison invincible".Créer un "cordon sanitaire" autour de la Russie permettra à terme aux USA de tenir en laisse l’Allemagne et toute l’Union européenne
▻https://www.youtube.com/watch?v=emCEfEYom4A
#USA #UE #Russie
« Les #réfugiés sont les #cobayes des futures mesures de #surveillance »
Les dangers de l’émigration vers l’Europe vont croissant, déplore Mark Akkerman, qui étudie la #militarisation_des_frontières du continent depuis 2016. Un mouvement largement poussé par le #lobby de l’#industrie_de_l’armement et de la sécurité.
Mark Akkerman étudie depuis 2016 la militarisation des frontières européennes. Chercheur pour l’ONG anti-militariste #Stop_Wapenhandel, il a publié, avec le soutien de The Transnational Institute, plusieurs rapports de référence sur l’industrie des « #Safe_Borders ». Il revient pour Mediapart sur des années de politiques européennes de surveillance aux frontières.
Mediapart : En 2016, vous publiez un premier rapport, « Borders Wars », qui cartographie la surveillance aux frontières en Europe. Dans quel contexte naît ce travail ?
Mark Akkerman : Il faut se rappeler que l’Europe a une longue histoire avec la traque des migrants et la sécurisation des frontières, qui remonte, comme l’a montré la journaliste d’investigation néerlandaise Linda Polman, à la Seconde Guerre mondiale et au refus de soutenir et abriter des réfugiés juifs d’Allemagne. Dès la création de l’espace Schengen, au début des années 1990, l’ouverture des frontières à l’intérieur de cet espace était étroitement liée au renforcement du contrôle et de la sécurité aux frontières extérieures. Depuis lors, il s’agit d’un processus continu marqué par plusieurs phases d’accélération.
Notre premier rapport (►https://www.tni.org/en/publication/border-wars) est né durant l’une de ces phases. J’ai commencé ce travail en 2015, au moment où émerge le terme « crise migratoire », que je qualifierais plutôt de tragédie de l’exil. De nombreuses personnes, principalement motivées par la guerre en Syrie, tentent alors de trouver un avenir sûr en Europe. En réponse, l’Union et ses États membres concentrent leurs efforts sur la sécurisation des frontières et le renvoi des personnes exilées en dehors du territoire européen.
Cela passe pour une part importante par la militarisation des frontières, par le renforcement des pouvoirs de Frontex et de ses financements. Les réfugiés sont dépeints comme une menace pour la sécurité de l’Europe, les migrations comme un « problème de sécurité ». C’est un récit largement poussé par le lobby de l’industrie militaire et de la sécurité, qui a été le principal bénéficiaire de ces politiques, des budgets croissants et des contrats conclus dans ce contexte.
Cinq ans après votre premier rapport, quel regard portez-vous sur la politique européenne de sécurisation des frontières ? La pandémie a-t-elle influencé cette politique ?
Depuis 2016, l’Europe est restée sur la même voie. Renforcer, militariser et externaliser la sécurité aux frontières sont les seules réponses aux migrations. Davantage de murs et de clôtures ont été érigés, de nouveaux équipements de surveillance, de détection et de contrôle ont été installés, de nouveaux accords avec des pays tiers ont été conclus, de nouvelles bases de données destinées à traquer les personnes exilées ont été créées. En ce sens, les politiques visibles en 2016 ont été poursuivies, intensifiées et élargies.
La pandémie de Covid-19 a certainement joué un rôle dans ce processus. De nombreux pays ont introduit de nouvelles mesures de sécurité et de contrôle aux frontières pour contenir le virus. Cela a également servi d’excuse pour cibler à nouveau les réfugiés, les présentant encore une fois comme des menaces, responsables de la propagation du virus.
Comme toujours, une partie de ces mesures temporaires vont se pérenniser et on constate déjà, par exemple, l’évolution des contrôles aux frontières vers l’utilisation de technologies biométriques sans contact.
En 2020, l’UE a choisi Idemia et Sopra Steria, deux entreprises françaises, pour construire un fichier de contrôle biométrique destiné à réguler les entrées et sorties de l’espace Schengen. Quel regard portez-vous sur ces bases de données ?
Il existe de nombreuses bases de données biométriques utilisées pour la sécurité aux frontières. L’Union européenne met depuis plusieurs années l’accent sur leur développement. Plus récemment, elle insiste sur leur nécessaire connexion, leur prétendue interopérabilité. L’objectif est de créer un système global de détection, de surveillance et de suivi des mouvements de réfugiés à l’échelle européenne pour faciliter leur détention et leur expulsion.
Cela contribue à créer une nouvelle forme d’« apartheid ». Ces fichiers sont destinés certes à accélérer les processus de contrôles aux frontières pour les citoyens nationaux et autres voyageurs acceptables mais, surtout, à arrêter ou expulser les migrantes et migrants indésirables grâce à l’utilisation de systèmes informatiques et biométriques toujours plus sophistiqués.
Quelles sont les conséquences concrètes de ces politiques de surveillance ?
Il devient chaque jour plus difficile et dangereux de migrer vers l’Europe. Parce qu’elles sont confrontées à la violence et aux refoulements aux frontières, ces personnes sont obligées de chercher d’autres routes migratoires, souvent plus dangereuses, ce qui crée un vrai marché pour les passeurs. La situation n’est pas meilleure pour les personnes réfugiées qui arrivent à entrer sur le territoire européen. Elles finissent régulièrement en détention, sont expulsées ou sont contraintes de vivre dans des conditions désastreuses en Europe ou dans des pays limitrophes.
Cette politique n’impacte pas que les personnes réfugiées. Elle présente un risque pour les libertés publiques de l’ensemble des Européens. Outre leur usage dans le cadre d’une politique migratoire raciste, les technologies de surveillance sont aussi « testées » sur des personnes migrantes qui peuvent difficilement faire valoir leurs droits, puis introduites plus tard auprès d’un public plus large. Les réfugiés sont les cobayes des futures mesures de contrôle et de surveillance des pays européens.
Vous pointez aussi que les industriels qui fournissent en armement les belligérants de conflits extra-européens, souvent à l’origine de mouvements migratoires, sont ceux qui bénéficient du business des frontières.
C’est ce que fait Thales en France, Leonardo en Italie ou Airbus. Ces entreprises européennes de sécurité et d’armement exportent des armes et des technologies de surveillance partout dans le monde, notamment dans des pays en guerre ou avec des régimes autoritaires. À titre d’exemple, les exportations européennes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord des dix dernières années représentent 92 milliards d’euros et concernent des pays aussi controversés que l’Arabie saoudite, l’Égypte ou la Turquie.
Si elles fuient leur pays, les populations civiles exposées à la guerre dans ces régions du monde se retrouveront très certainement confrontées à des technologies produites par les mêmes industriels lors de leur passage aux frontières. C’est une manière profondément cynique de profiter, deux fois, de la misère d’une même population.
Quelles entreprises bénéficient le plus de la politique européenne de surveillance aux frontières ? Par quels mécanismes ? Je pense notamment aux programmes de recherches comme Horizon 2020 et Horizon Europe.
J’identifie deux types d’entreprises qui bénéficient de la militarisation des frontières de l’Europe. D’abord les grandes entreprises européennes d’armement et de sécurité, comme Airbus, Leonardo et Thales, qui disposent toutes d’une importante gamme de technologies militaires et de surveillance. Pour elles, le marché des frontières est un marché parmi d’autres. Ensuite, des entreprises spécialisées, qui travaillent sur des niches, bénéficient aussi directement de cette politique européenne. C’est le cas de l’entreprise espagnole European Security Fencing, qui fabrique des fils barbelés. Elles s’enrichissent en remportant des contrats, à l’échelle européenne, mais aussi nationale, voire locale.
Une autre source de financement est le programme cadre européen pour la recherche et l’innovation. Il finance des projets sur 7 ans et comprend un volet sécurité aux frontières. Des programmes existent aussi au niveau du Fonds européen de défense.
Un de vos travaux de recherche, « Expanding the Fortress », s’intéresse aux partenariats entre l’Europe et des pays tiers. Quels sont les pays concernés ? Comment se manifestent ces partenariats ?
L’UE et ses États membres tentent d’établir une coopération en matière de migrations avec de nombreux pays du monde. L’accent est mis sur les pays identifiés comme des « pays de transit » pour celles et ceux qui aspirent à rejoindre l’Union européenne. L’Europe entretient de nombreux accords avec la Libye, qu’elle équipe notamment en matériel militaire. Il s’agit d’un pays où la torture et la mise à mort des réfugiés ont été largement documentées.
Des accords existent aussi avec l’Égypte, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, le Liban ou encore l’Ukraine. L’Union a financé la construction de centres de détention dans ces pays, dans lesquels on a constaté, à plusieurs reprises, d’importantes violations en matière de droits humains.
Ces pays extra-européens sont-ils des zones d’expérimentations pour les entreprises européennes de surveillance ?
Ce sont plutôt les frontières européennes, comme celle d’Evros, entre la Grèce et la Turquie, qui servent de zone d’expérimentation. Le transfert d’équipements, de technologies et de connaissances pour la sécurité et le contrôle des frontières représente en revanche une partie importante de ces coopérations. Cela veut dire que les États européens dispensent des formations, partagent des renseignements ou fournissent de nouveaux équipements aux forces de sécurité de régimes autoritaires.
Ces régimes peuvent ainsi renforcer et étendre leurs capacités de répression et de violation des droits humains avec le soutien de l’UE. Les conséquences sont dévastatrices pour la population de ces pays, ce qui sert de moteur pour de nouvelles vagues de migration…
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/040822/les-refugies-sont-les-cobayes-des-futures-mesures-de-surveillance
cité dans l’interview, ce rapport :
#Global_Climate_Wall
►https://www.tni.org/en/publication/global-climate-wall
déjà signalé ici : ▻https://seenthis.net/messages/934948#message934949
#asile #migrations #complexe_militaro-industriel #surveillance_des_frontières #Frontex #problème #Covid-19 #coronavirus #biométrie #technologie #Idemia #Sopra_Steria #contrôle_biométrique #base_de_données #interopérabilité #détection #apartheid #informatique #violence #refoulement #libertés_publiques #test #normalisation #généralisation #Thales #Leonardo #Airbus #armes #armements #industrie_de_l'armement #cynisme #Horizon_Europe #Horizon_2020 #marché #business #European_Security_Fencing #barbelés #fils_barbelés #recherche #programmes_de_recherche #Fonds_européen_de_défense #accords #externalisation #externalisation_des_contrôles_frontaliers #Égypte #Libye #Tunisie #Maroc #Jordanie #Liban #Ukraine #rétention #détention_administrative #expérimentation #équipements #connaissance #transfert #coopérations #formations #renseignements #répression
« Le marché des #pesticides dangereux est hautement rentable pour les firmes chimiques européennes »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/21/agriculture-le-marche-des-pesticides-dangereux-est-hautement-rentable-pour-l
Bien que se présentant comme une entité soucieuse de la préservation de l’#environnement, l’#Union_Européenne continue de fabriquer pour le reste du monde ces produits qu’elle interdit sur son territoire, dénonce dans une tribune au « Monde » un collectif de représentants d’ONG et de scientifiques.
]]>« Vouloir produire plus au nom de l’indépendance agricole, c’est comme vouloir mettre plus d’automobiles sur les routes au nom des économies d’énergie »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/19/vouloir-produire-plus-au-nom-de-l-independance-agricole-c-est-comme-vouloir-
#paywall 😒
Chronique. Lorsque les cours sont au plancher, il faut produire le plus possible pour éviter la ruine ; lorsqu’ils s’envolent, il faut produire le plus possible pour rafler la mise. La guerre en Ukraine n’est pas perdue pour tout le monde et ce ne sont pas les vendeurs de bicyclettes qui en tirent, ces jours-ci, le meilleur profit.
Depuis le début du conflit, les lobbys agro-industriels ont poussé leurs arguments avec un succès éclatant. Jusqu’à remettre en cause, en France au moins, la stratégie « Farm to Fork » (« de la ferme à la fourchette »), le volet agricole du Pacte vert de la Commission européenne. Le président candidat Emmanuel Macron l’a annoncé jeudi 17 mars : le projet de verdissement de l’agriculture européenne sera « adapté » à l’aune de la crise. Le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, ayant déjà annoncé la fin des jachères en France, on peut s’attendre à ce que cette adaptation s’apparente à une volonté de démantèlement en bonne et due forme.
]]>Danemark : un artiste qui devait exposer 70.000 euros de billets est parti avec l’argent | LCI
▻https://www.lci.fr/international/danemark-un-artiste-jens-haaning-qui-devait-exposer-70-000-euros-de-billets-est-
« Deux jours avant l’ouverture de l’exposition, nous avons reçu un message de Jens nous disant qu’il n’avait pas produit les œuvres sur lesquelles nous nous étions mis d’accord », a expliqué le directeur du musée, Lasse Andersson. À la place, l’artiste a déclaré qu’il en enverrait d’autres « intitulées Prends l’argent et tire-toi », a raconté le responsable du musée à l’AFP.
]]>Trial report - Lesbos: Mohamad H. sentenced to 146 years in prison
On Thursday, 13th May 2021, refugee Mohamad H. was sentenced to 146 years in prison in the court of Mytilene, Lesbos. The sentence was passed despite the passengers of the boat testiyfing that they owe their lives to the actions of Mohamad. The lawyers will file an appeal.
“Why you did not come to Greece with a ferry or by buying a ticket?” - This one single question posed by the judge to Mohamad captures in a shocking way the absurdiy, the cruel cynism and the complete lack of contact with reality that the arrests and subsequent trials of refugees as “smugglers” in Greece but also everywhere else are based on.
On Thursday, 13th May 2021, the trial of 27-year-old refugee Mohamad H. took place in Mytilene, Lesbos. As previously reported, Mohamad H. was arrested upon arrival for being the “boat driver” of the boat in which he and 33 other passengers tried to reach Greece, and consequently charged with the “transportation of third-country nationals without permission to enter into Greek territory” (smuggling) with the aggravating circumstances of endangering the life of 31 people and causing the death of two. He had tried to save everyone’s life during a shipwreck by somehow steering the boat safely ashore, being a refugee himself with no experience in seafaring. Unfortunately, the boat capsized and two women died (▻https://www.borderline-europe.de/unsere-arbeit/lesbos-gefl%C3%BCchtetem-droht-zweimal-lebensl%C3%A4nglich-haft-na).
At the trial, eight people who were in the same boat with Mohamad H. appeared in court in order to defend him. Two of them were accepted as witnesses and to testify before the court. They stated that Mohamad was one of them who just tried to save everyone’s life, that the smuggler was a Turkish man who abandoned them in the sea and that the shipwreck was caused by the actions of the smuggler and the Turkish Coast Guard that did not save them even though they called for help.
However, the judge insisted on the fact that in the preliminary hearing two witnesses pointed to the defendant as the “driver” although the defense stressed that during the preliminary hearing the interpretation was problematic, as it was in English and not in Somali, as well as the fact that they did not point out the defendant as the smuggler but as the person who drove the boat in a situation of distress.
Also Mohamad H. repeated once more that he was a refugee himself and not the smuggler. He explained that he neither knew how to drive a boat nor did he want to and that he only took the wheel in order to save his co-passengers from drowning. He did this without knowing that simply steering a wheel is considered a crime under Greek law.
To this, the judge responded by asking: “How is it possible you did not know that what you were doing was illegal? Then why you did not come to Greece with a ferry or by buying a ticket?”
In light of the fact that there are no safe and legal pathways to enter Europe and claim asylum, this question is not just grotesque and completely out of touch with reality, but cynical and cruel. It is the European policy of deterrence and closed borders that forces people onto makeshift boats and perilous journeys and to risk their lives and the lives of their families. Maybe someone should explain to this court how the European ayslum system works before they sentence a refugee to 146 years because he “did not just take the ferry or buy a ticket”.
The prosecutor’s suggestion on the guilt of the defendant was for him to be found guilty only for the crime of article 30-par.1 point a. (law 4251/2014): “transportation of third-country nationals without permission to enter into Greek territory”. Nevertheless, the judges insisted on the initial accusation of being also guilty of the aggravating circumstances (points c and d of article 30), meaning “endangering people’s lives” and “causing the death of passengers”. They accepted the mitigating circumstance of “prior lawful life” resulting into avoiding the life sentences as well as the money penalty. In more detail, they imposed 15 years incarceration for each deceased person (2 women) and 8 years for each transported person (31 people). Following a procedure called “merging of sentences” in Greek law, this resulted in a final sentence of 146 years.
The defense, the lawyers Dimitris Choulis and Alexandros Georgoulis, will file an appeal against the decision.
▻https://www.borderline-europe.de/unsere-arbeit/lesbos-mohamad-h-zu-146-jahren-haft-verurteilt?l=en
#passeurs #asile #migrations #réfugiés #frontières #Grèce #criminalisation #justice (well...) #Lesbos #Mer_Egée #absurdité #cynisme #scafista #scafisti #procès
Confiance dans la justice : non le #viol n’est pas un crime moins grave que les autres ! - Actu-Juridique
▻https://www.actu-juridique.fr/droit-penal/confiance-dans-la-justice-non-le-viol-nest-pas-un-crime-moins-grave-q
Pour redonner confiance en cette justice tant décriée par l’opinion publique, il a décidé (entre autres mesures) de créer une nouvelle juridiction : la cour criminelle. Une sorte de salade mixte de tribunal correctionnel (qui juge les délits) et de cour d’assises (qui juge les crimes). Cette cour sera composée de cinq magistrats. Et uniquement de cinq magistrats. Adieu jury populaire, tirage au sort, boules en bois et récusation de jurés, si chers à la France depuis la Révolution Française.
Cette cour criminelle jugera les crimes punis de 15 à 20 ans de prison comme le viol, si le projet de loi présenté mercredi dernier est adopté par les parlementaires.
Entendons-nous bien : en France, les infractions les plus graves, celles que l’on appelle « crimes », sont jugées par une juridiction un peu particulière, la cour d’assises, qui est composée de trois magistrats, mais aussi et surtout de français comme vous et moi, tirés au sort pour juger ce que l’humanité tient pour le plus grand mal : les violeurs, les assassins, les terroristes, notamment. On estime que chaque année, 40.000 français rendent cette justice aux côtés des magistrats, en condamnant des accusés aux plus lourdes peines de prison prévues par le code pénal : 15 ans, 20 ans, 30 ans voire la perpétuité. Cette justice-là est ainsi non pas rendue « au nom du peuple français », mais par le peuple français lui-même à qui l’on confie l’immense pouvoir de condamner ou d’acquitter.
Le code pénal ne fait pas de différence entre les crimes, si ce n’est au stade de l’importance de la peine de prison encourue. Tous les crimes sont graves : ce sont les actes les plus terribles qu’un homme puisse commettre. Ces actes méritent donc une justice d’exception. Une justice hors du commun rendue par les français.
Le viol, cette mort intérieure
Mais ça, c’était avant que le Garde des Sceaux vienne préciser que sa réforme était justifiée parce qu’il existe des « crimes plus graves », ceux punis par plus de 20 ans de prison.
Dont le viol ne fait pas partie.
Le viol serait donc « moins grave » que les autres crimes. L’acte de pénétration, par violence, contrainte, menace ou surprise, prévu par l’article 222-23 du code pénal, serait « moins grave » que le trafic de stupéfiants en bande organisée, ou l’empoisonnement, ou la séquestration d’un mineur de 15 ans. Et ne devrait donc plus être jugé par les français eux-mêmes.
L’histoire de la criminalisation du viol ne remonte pas au Moyen âge. Elle est si récente, que nombre d’entre nous en ont été les témoins. Celle qui l’incarna, Gisèle Halimi, immense avocate, ne nous a quittés que l’année dernière, après avoir lutté durant toute sa vie pour que les viols, dont les victimes sont majoritairement des femmes, soient considérés comme ce qu’ils sont : une mort intérieure. Une ignominie intime. Un saccage de vie. La victoire fut remportée en 1975, au procès d’Aix en Provence. C’est là que Maître Gisèle Halimi s’est battue et a obtenu que cet acte de pénétration forcée soit traité de la même façon qu’un meurtre et soit jugé par une cour d’assises, composée de français tirés au sort. Cette affaire judiciaire retentissante a donné naissance à la loi du 23 décembre 1980 qui a modifié la définition du viol.
Serions-nous alors en train de faire un bond en arrière de 40 ans ?
]]>Macron roi
Alors que le #Parlement est en ce jour transformé en une chambre d’enregistrement des désirs du Roi, il importe de revenir sur le bilan d’une année de gouvernement-covid. Est-ce la pandémie qui est hors de contrôle, ou bien notre président ? Les deux certainement.
« Le président a acquis une vraie #expertise sur les sujets sanitaires. Ce n’est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne. » #Jean-Michel_Blanquer, Le Monde, le 30 mars 2021
« Ce n’est pas Macron qui manque d’#humilité, c’est l’humilité qui n’est pas à la hauteur », #EmmanuelMacronFacts
« Père Ubu – Allons, messieurs, prenons nos dispositions pour la bataille. Nous allons rester sur la colline et ne commettrons point la sottise de descendre en bas. Je me tiendrai au milieu comme une citadelle vivante et vous autres graviterez autour de moi » Alfred Jarry, Ubu roi, Acte IV, scène 3
Je serai bref. On écrit bien trop sur Macron. Les trois épigraphes ci-dessus disent à peu près tout. Il faudrait juste ajouter que dans certaines versions de la mythologie grecque Hybris est l’un des enfants de la Nuit et d’Érèbe, une divinité des Enfers. L’#hybris désigne la #démesure, l’#excès_de_pouvoir et le vertige auquel il conduit. La Vème République est une détestable machine à produire de l’hybris. Des présidents hors de contrôle.
En ce 31 mars 2021, Macron roi préside un #Conseil_de_défense_sanitaire où ne siège autour de lui qu’une petite grappe de ministres choisis par ses soins. Conseil opaque, soumis au secret et échappant à tout #contrôle_législatif . Le soir du même jour, il annonce ses décisions à ses sujets, au nom d’un « nous », dont on ne saura jamais s’il est de majesté ou s’il renvoie aux choix collectifs et débattus d’un #exécutif. Ce « je-nous » annonce donc le #reconfinement de toute la métropole, avec la fermeture des écoles. Je propose de déduire de ces décisions les trois #échecs de Macron, qui correspondent à trois #fautes, lesquelles sont directement en rapport avec la démesure qui caractérise le personnage, #démesure encouragée par la fonction et notre #constitution épuisée. Quand faire le #bilan d’une politique se résume, de facto, à la caractérologie de son Auteur, on se dit qu’il est grand temps de changer de République et d’en finir avec le #présidentialisme.
Le premier échec de Macron roi, c’est le reconfinement de toute la métropole avec ses conséquences en termes de #santé_mentale, de #précarisation accrue pour les plus pauvres et les classes moyennes, et d’aggravation de la #crise_économique. L’engagement pris à de multiples reprises de ne pas reconfiner nationalement n’a jamais été accompagné de la politique qu’un tel choix exigeait. Macron a mis tout le pays dans une #impasse. Le reconfinement est la conséquence directe de ce choix. La décision de laisser filer l’#épidémie fin janvier, - dans un contexte de diffusion des variants, avec l’exemple anglais sous les yeux, et contre l’avis de toute la #communauté_scientifique -, a été, littéralement, criminelle. Macron était parfaitement informé de la flambée qui aurait lieu mi-mars. Nous y sommes.
Le second échec de Macron roi, distrait et appuyé par son fou préféré dans son obstination à ne #rien_faire pour sécuriser sérieusement l’#Éducation_nationale, aura été la #fermeture contrainte des #écoles et le prolongement du semi-confinement des étudiant.es, qu’il convient de ne pas oublier : les dégâts sont pour elle et eux sans fin, que certain.es aident à réparer : ►https://blogs.mediapart.fr/parrainer-un-e-etudiant-e/blog/260221/parrainer-un-e-etudiant-e-pour-entrer-dans-le-monde-dapres-appel-ten. En plus des scandales des #masques, des #tests et des #vaccins, Macron et son gouvernement sont en effet directement comptables d’une #inaction incompréhensible. Monté sur son « cheval à phynances », Macron roi a certes arrosé les entreprises de centaines de milliards, mais n’en a dépensé aucun pour l’#Hôpital, l’École, l’#Université, la #Recherche et plus généralement la #sécurisation_sanitaire des #lieux_publics, parmi lesquels tous les lieux de #culture.
Or, depuis bientôt un an, des chercheurs font la démonstration que des solutions existent (voir ici : ▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/120121/rendre-l-universite-aux-etudiants-sans-attendre-les-decideurs ) et que la stratégie « #Zéro_Covid » est certainement la plus efficace et la plus propre à protéger des vies : voir par exemple les propositions concrètes de Rogue-ESR (►https://rogueesr.fr/zero-covid). Pourquoi donc « une intelligence comme la sienne » ne parvient-elle pas à s’élever jusqu’à la compréhension que la #détection de la saturation en #CO2 d’un lieu fermé et l’utilisation de #filtres_Hepa sont des dispositifs techniques simples, efficaces et susceptibles de limiter la propagation du #virus ? Même des esprits infiniment plus bornés que le sien – Wauquiez par exemple (►https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/covid-l-efficacite-des-purificateurs-d-air-contre-le-sa), qui dégage 10 millions pour des #purificateurs_d’air dans les écoles et lycées - ont parfaitement saisi au bout de 6 mois ce que Macron-Roi mettra deux ans à reconnaitre.
Le troisième échec de Macron roi, le plus terrible, est le nombre de #morts, de vies brisées, de souffrances psychiques et physiques que des années de soins peineront à soulager. Bientôt 100 000 morts. Des légions de "covid longs", des enfants, des adolescents et des étudiants habités par l’angoisse de contaminer leur parents … Question : combien de milliers de vies auraient pu être épargnées, non pas seulement par des décisions énergiques fin janvier 2021, mais par un véritable #plan_d’action visant à apporter une sécurité sanitaire digne de ce nom, à toute la population ? Pourquoi 3000 #lits de #réanimation supplémentaires seulement maintenant et pas à l’été 2020, avant la seconde vague ? Pourquoi Zéro mesure technique et financière pour les #universités quand des étudiants se suicident ? Pourquoi Zéro vaccin pour protéger les enseignants ? Pourquoi faire si peu de cas de « La valeur d’une vie » (►https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/260121/la-valeur-d-une-vie) ?
L’analyse des causes de ces #échecs montre que ce ne sont pas des #erreurs, mais des #fautes politiques. Tout d’abord une gestion présidentialiste et autocratique de la #crise_sanitaire, couplée avec un virage idéologique vers l’extrême droite. Ensuite le refus de toute #politique_d’anticipation, qui est à concevoir comme une conséquence du « #en-même-temps » : le #laisser_faire néolibéral du macronisme se conjugue avec un retrait massif de l’#Etat et un affaiblissement de la #Fonction_publique. Enfin la #gestion_sanitaire de Macron roi a pris lors de cette épidémie la forme d’un #pari : s’accoutumer au virus, #vivre_avec, le laisser filer permettra peut-être d’éviter un #confinement. Le pari au lieu de la #raison et de la #délibération, le jeu avec la science, le rêve de devenir un savant, l’adulation de Raoult, Macron roi devenu « l’expert », l’épidémiologiste en chambre. La limite de cette folie est éthique : un #pouvoir, quel qu’il soit, ne peut pas parier des vies comme dans une partie de poker.
A ces trois fautes correspondent trois marqueurs de l’identité politique de Macron roi : l’#opportunisme, le #jeu et le #cynisme. Macron est certainement le président le plus dangereux que nous ayons eu depuis Pétain. Il est le président qui aura consenti à la mort de dizaines de milliers de citoyen.ne.s, qui aura fait le lit de l’#extrême_droite et aura remplacé la politique par un jeu de roulette russe. Président hors de contrôle, il est devenu à lui seul le haut comité médical qu’il a institué. Il est devenu à lui seul tout le Parlement. Il est devenu sa propre caricature. Le Roi et le fou du Roi. Seul en son Palais, "divertissant son incurable ennui en faisant des paris avec la vie de ses sujets"*.
Pascal Maillard
Père Ubu s’interrogeait ainsi : « Le mauvais droit ne vaut-il pas le bon ? ». Il parait que sous la plume de Jarry cette question rhétorique renvoyait au cynisme politique de Bismarck.
* L’expression est de l’écrivain Yves Charnet, dans un livre à paraître.
▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/010421/macron-roi
]]>Méprisant avec la population, à genoux devant le Big pharma !
Editorial des bulletins d’entreprise LO du 29 mars 2021 ▻https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/meprisant-avec-la-population-genoux-devant-le-big-pharma-156390.html
Avec plus de 45 000 nouveaux cas quotidiens, des #hôpitaux forcés de déprogrammer des opérations, ce qui est déjà une forme de tri des patients, l’épidémie flambe à nouveau. Mais cette fois, il n’y a pas de surprise, puisque cette #troisième_vague avait été annoncée par les prévisionnistes. La responsabilité immédiate de cette nouvelle catastrophe incombe au gouvernement #Macron.
Sans avoir augmenté les places en réanimation et embauché le personnel nécessaire et sans même être capable de vacciner en masse, Macron s’est enorgueilli de ne pas reconfiner et de garder les écoles ouvertes. Il prétendait avoir trouvé un chemin qu’aucun autre gouvernement n’avait vu : il nous a menés au fond de l’impasse !
Mais, pour Macron, il n’y a pas d’erreur, « aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec ». Et quand les enseignants ont envoyé des SOS parce que le nombre de cas explosait dans leurs établissements, #Blanquer, le ministre de l’Éducation, expliquait que « l’école c’est la santé ». Autrement dit, « circulez, il n’y a rien à voir » !
C’est exactement ce qui se passe dans nombre d’entreprises où le patron fait semblant de ne pas voir les clusters. Car Macron, avec son côté hautain, est à l’image de toute la classe dominante. Il ne fait que refléter le fonctionnement hiérarchique d’une société basée sur la domination sociale.
Il y a, en haut, ceux qui savent – les chefs, les dirigeants, les ministres – et en bas ceux qui doivent obéir – les travailleurs, la population. En haut, ceux qui décident des restrictions, des contraintes et des sanctions… pour ceux d’en bas ! Et les initiatives de la base n’ont pas lieu d’être : il faut se soumettre aux ordres même quand ils sont stupides et que les dirigeants mentent de façon éhontée.
Le mépris social imprègne toute la société. C’est logiquement qu’il marque la gestion sanitaire. Il frappe les soignants qui se sont vu refuser toute embauche et réelle augmentation de salaire. Il frappe les premiers de corvée, les auxiliaires de vie, les employés de grande surface, juste bons à trimer au péril de leur santé, pour des bas salaires. Il frappe les commerçants forcés de refermer leurs portes en dépit de tout bon sens. Il frappe le personnel de l’Éducation à qui le ministre n’a de cesse de faire la leçon, et même les épidémiologistes qui, aux dires de Macron, se seraient souvent trompés !
Mais, comme tous les gouvernants avant lui, Macron rampe devant ceux qui détiennent le vrai pouvoir, les capitalistes. C’est ce qui le rend impuissant à freiner l’épidémie et à vacciner massivement.
Les #vaccins sont le nerf de la guerre, tout le monde le sait et… tout le monde attend. Imagine-t-on une guerre menée sans que l’État se charge de l’armement et en contrôle la production ? Imagine-t-on des officiers préparant des plans d’attaque sans savoir quand et combien d’avions, de canons et de munitions seront à leur disposition ? Eh bien, c’est ce qui se passe dans leur prétendue guerre contre le virus : les vaccins arriveront selon le bon vouloir du Big pharma !
Mais l’intérêt des multinationales de la pharmacie n’a rien à voir avec l’intérêt général. #Pfizer, #AstraZeneca ou #Moderna ont intérêt à garder le monopole des brevets et l’exclusivité de la production, même quand ils n’arrivent pas à honorer leurs contrats. Ils ont intérêt à fournir au plus offrant pour encaisser le maximum de profits. En leur laissant le monopole, les gouvernements se résignent à la #pénurie et à la désorganisation.
Et c’est sans parler du pillage des finances publiques ! Car les vaccins comme les millions de tests réalisés ont un coût. Un simple test salivaire coûte 60 €, un #test_antigénique 32 €. Tout cela, ajouté aux vaccins, va donner une facture salée !
Tous les gouvernements savent réquisitionner. Dans cette crise, ils ont d’ailleurs réquisitionné des infirmières ou des étudiants en médecine. Il leur arrive même d’exproprier des petits propriétaires quand ils ont besoin de leur terrain. Mais, dès qu’il s’agit de toucher à un cheveu du grand capital et de remettre en cause les sacro-saintes lois du profit et du capitalisme, il n’y a plus personne.
Alors, maintenant, les États en sont à se voler des doses, quitte à déclencher, comme le dit Macron, une « guerre mondiale d’un nouveau genre ». On est loin du cinéma sur la coopération et solidarité internationale, mais c’est ça la réalité du capitalisme : la concurrence et la guerre pour qu’une minorité s’enrichisse au détriment de l’intérêt collectif.
Les bourgeois et leurs serviteurs politiques ont intérêt à ce que ce système perdure. Pour les travailleurs, pour l’ensemble de la société, c’est tout le contraire !
#confinement #covid_19 #cynisme #capitalisme #propriété_privée #brevet #vaccination #réquisition
]]>Le Danemark devient le premier pays européen à dire aux réfugiés syriens qu’ils doivent rentrer chez eux | FR24 News France
►https://www.fr24news.com/fr/a/2021/03/le-danemark-devient-le-premier-pays-europeen-a-dire-aux-refugies-syriens-q
▻https://i0.wp.com/www.fr24news.com/fr/a1/wp-content/uploads/2021/03/Le-Danemark-devient-le-premier-pays-europeen-a-priver-de.jpg?fit=634%2C421&ss
Le Danemark est devenu le premier pays européen à dire aux migrants syriens qu’ils doivent retourner dans leur pays d’origine, affirmant que c’est désormais en sécurité pour eux là-bas.
La nation scandinave a privé 94 réfugiés syriens de leur permis de séjour après avoir déterminé que Damas et ses environs étaient sûrs.
Les migrants seront envoyés dans des camps de déportation, mais ne seront pas forcés de partir. Mais les groupes de défense des droits disent que le gouvernement essaie de ne donner aux migrants aucune autre option que de rentrer en Syrie de leur propre chef.
Mattias Tesfaye, ministre de l’Immigration du Danemark, a déclaré le mois dernier que le pays avait été « ouvert et honnête depuis le début » avec les réfugiés venant de Syrie.
« Nous avons clairement indiqué aux réfugiés syriens que leur permis de séjour était temporaire. Il peut être retiré si la protection n’est plus nécessaire », a-t-il déclaré, selon le Daily Telegraph.
]]>#Frédérique_Vidal annonce vouloir demander une #enquête au #CNRS sur l’#islamogauchisme à l’#université
Sur le plateau de Jean-Pierre Elkabbach dimanche 14 février, la ministre de la recherche et de l’#enseignement_supérieur, Frédérique Vidal, a fustigé, dans un flou le plus total et pendant 4 minutes 30 secondes, des chercheurs et chercheuses soupçonné·e·s d’islamogauchisme et a annoncé la commande au CNRS d’une enquête « sur l’ensemble des courants de recherche sur ces sujets dans l’université de manière à ce qu’on puisse distinguer de ce qui relève de la #recherche_académique de ce qui relève justement du #militantisme et de l’#opinion. »
L’entame du sujet annonçait déjà la couleur : « Moi, je pense que l’#islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l’université n’est pas imperméable et fait partie de la société » affirme Frédérique Vidal.
Puis la ministre de la recherche continue tout de go, sans s’appuyer sur aucune étude scientifique ni même quoi que ce soit qui pourrait prouver ce qu’elle dit :
« Ce qu’on observe à l’université, c’est que des gens peuvent utiliser leurs titres et l’aura qu’ils ont. Ils sont minoritaires et certains le font pour porter des #idées_radicales ou des #idées_militantes de l’islamogauchisme en regardant toujours tout par le prisme de leur volonté de #diviser, de #fracturer, de #désigner_l’ennemi, etc… »
Mélange entre #biologie et #sociologie
Pour se prévaloir implicitement de son titre d’enseignante-chercheuse, la ministre effectue un mélange erroné entre biologie et sociologie en affirmant :
« En biologie, on sait depuis bien longtemps qu’il n’y a qu’une espèce humaine et qu’il n’y a pas de #race et vous voyez à quel point je suis tranquille sur ce sujet là. »
Cette phrase est censée répondre à des chercheur·euse·s en #SHS qui ont fait le constat, non de l’existence de races humaines biologiques, mais de l’existence de #discriminations liées à des races perçues par la société.
#Confusionnisme sur les #libertés_académiques
La ministre continue ensuite un discours confusionniste en faisant croire que les chercheur·euse·s revendiquent le droit de chercher contre leurs collègues :
« Dans les universités, il y a une réaction de tout le milieu académique qui revendique le #droit_de_chercher, d’approfondir les connaissances librement et c’est nécessaire »
La plupart des chercheur·euse·s qui revendiquent ce droit, le font surtout en s’opposant à la droite sénatoriale qui voulait profiter de la Loi Recherche pour restreindre les libertés académiques (▻https://www.soundofscience.fr/2517) et à l’alliance LR/LREM lors de la commission paritaire de cette même loi qui a voulu pénaliser les mouvements étudiants (▻https://www.soundofscience.fr/2529), empêchée, au dernier moment, par le Conseil constitutionnel.
La ministre Frédérique Vidal semble faire un virage à 180° par rapport à sa position définie dans sa tribune publiée en octobre dernier par l’Opinion et titrée « L’université n’est pas un lieu d’encouragement ou d’expression du #fanatisme » (►https://www.lopinion.fr/edition/politique/l-universite-n-est-pas-lieu-d-encouragement-d-expression-fanatisme-227464). Cette #contradiction entre deux positions de la ministre à trois mois et demi d’intervalle explique peut-être le confusionnisme qu’elle instaure dans son discours.
Alliance entre #Mao_Zedong et l’#Ayatollah_Khomeini
Mais ce n’est pas fini. #Jean-Pierre_Elkabbach, avec l’aplomb que chacun lui connaît depuis des décennies, affirme tranquillement, toujours sans aucune démarche scientifique :
« Il y a une sorte d’alliance, si je puis dire, entre #Mao Zedong et l’Ayatollah #Khomeini »
Loin d’être choquée par une telle comparaison, Frédérique Vidal acquiesce avec un sourire :
« Mais vous avez raison. Mais c’est bien pour ça qu’à chaque fois qu’un incident se produit, il est sanctionné, à chaque fois que quelque chose est empêché, c’est reprogrammé mais je crois que l’immense majorité des universitaires sont conscients de cela et luttent contre cela. »
C’est dans ce contexte là, que la ministre déclare :
« On ne peut pas interdire toute approche critique à l’université. Moi c’est ça que je vais évidemment défendre et c’est pour ça que je vais demander notamment au CNRS de faire une enquête sur l’ensemble des #courants_de_recherche sur ces sujets dans l’université de manière à ce qu’on puisse distinguer de ce qui relève de la #recherche_académique de ce qui relève justement du militantisme et de l’opinion. »
La suite du passage n’est qu’accusations d’utilisations de titres universitaires non adéquates, ce que la ministre ne s’est pourtant pas privée de faire quelques minutes plus tôt et accusations de tentatives de #censure.
La ministre finit sa diatribe en appelant à défendre un « #principe_de_la_République » jamais clairement défini et proclame un curieux triptyque « #Danger, #vigilance et #action » qui ne ressemble pas vraiment au Républicain « Liberté, égalité, fraternité ».
►https://www.soundofscience.fr/2648
#Vidal #ESR #facs #France #séparatisme
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Fil de discussion sur ce fameux « séparatisme » :
►https://seenthis.net/messages/884291
Et l’origine dans la bouche de #Emmanuel_Macron (juin 2020) et #Marion_Maréchal-Le_Pen (janvier 2020) :
►https://seenthis.net/messages/884291
#Macron #Marion_Maréchal
#Damien_Carême dans « à l’air libre » sur la #politique_migratoire européenne et française
▻https://www.youtube.com/watch?v=KU1TpPLjRzI&feature=youtu.be
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Quelques citations :
Damien Carême :
« On est reparti [au parlement européen] sur les discussion sur le #pacte asile migration pour voir dans quelles conditions celui qui nous est proposé maintenant est pire que le précédent, parce qu’on nivelle par le bas les exigences. On l’appelait la directive #Dublin il y encore quelque temps, aujourd’hui moi je dis que c’est la #Directive_Budapest parce qu’on s’est aligné sur les désirs de #Orban vis-à-vis de la politique de migration, et c’est pas possible qu’on laisse faire cette politique-là. [Aujourd’hui] C’est laisser les camps en #Grèce, laisser les gens s’accumuler, laisser les pays de première entrée en Europe s’occuper de la demande d’asile et permettre maintenant aux Etats qui sont à l’extérieur (la Suède, la France, l’Allemagne ou ailleurs) organiser le retour, depuis la Grèce, depuis l’Italie, depuis l’Espagne en se lavant les mains. »
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Sur le manque chronique de #logement pour les exilés en France... et la demande de #réquisition de #logements_vacants de la part des associations...
Question du journaliste : pourquoi les mairies, et notamment les mairies de gauche et écologistes ne le font pas ?
Damien Carême :
« C’est à eux qu’il faut poser la question, moi je ne le comprends pas, moi, je l’ai fait chez moi. Je ne souhaite pas faire des camps, c’est pas l’idée de faire des #camps partout, mais parce que j’avais pas d’école vide, j’avais pas d’ancien hôpital, d’ancienne caserne, de vieux bâtiments pour héberger ces personnes. Donc on peut accueillir ces personnes-là, je ne comprends pas pourquoi ils ne le font pas. Je milite en tant que président de l’association #ANVITA pour l’#accueil_inconditionnel »
Journaliste : Qu’est-ce que vous diriez à #Anne_Hidalgo ?
« On travaille ensemble... on ne peut pas laisser ces personnes là... il faut les rendre visibles. Il a raison #Yann_Manzi d’#Utopia_56 dans le reportage. Il ne faut surtout pas jouer la politique du gouvernement qui joue l’#invisibilité. Et le ras-le-bol des #bénévoles... moi je connais des bénévoles à Grande-Synthe, ça fait 20 ans qu’ils sont là pour aider des exilés qui arrivent sur le territoire... ils sont épuisés, et c’est l’#épuisement que joue le gouvernement. Il ne faut pas céder à cela et il faut en arriver de temps en temps à un #rapport_de_force pour faire en sorte qu’on ouvre [des bâtiments vides] pour que ces gens ne soient pas à la rue. »
Journaliste : un mot pour qualifier la politique migratoire du gouvernement
« C’est la #politique_du_refus. C’est une politique d’#extrême_droite. D’ailleurs l’extrême droite applaudit des 4 mains ce que fait aujourd’hui le gouvernement. »
Sur la situation à #Briançon :
Damien Carême :
« C’est du #harcèlement organisé par l’Etat pour jouer l’épuisement sur les bénévoles mais aussi chez les exilés qui arrivent. Et on voit bien que ça ne sert à rien. Macron, à grand renfort de pub a annoncé qu’il doublait les forces de l’ordre à la frontière italienne pour éviter les entrées, y a jamais eu autant d’entrée à la #frontière franco-italienne... »
Journaliste : "Il y a quasiment autant d’exilés que de policiers qui dorment dans les hôtels de la ville..."
Damien Carême :
« Mais bien sûr ! Le budget de #Frontex est passé de 50 millions à l’origine à 476 millions aujourd’hui, ça ne change rien. La seule chose que ça change, c’est qu’aujourd’hui, à Calais, pour passer de l’autre côté en Angleterre, il y a des gens qui prennent des #small_boats et il y a des gens qui meurent en traversant le détroit de la Manche. Et c’est ça qui est grave. Et c’est ça que font ces politiques ! Que le #trafic_d'êtres_humains est le troisième trafic international après les armes et la drogue, parce que le coût du passage a énormément augmenté. A Grande-Synthe en 2015, on me disait que c’était 800 euros le passage garanti, aujourd’hui c’est entre 10 et 14’000 euros. C’est toute l’#efficacité de cette politique-là. Donc changeons de politique : dépensons beaucoup moins d’argent à faire de la #répression [utilisons-le] en organisant l’accueil »
Commentaire à partir de cette photo, prise à Grande-Synthe :
"Il avait toujours été d’accord avec notre politique d’accueil. A partir du moment dans lequel il a assumé la responsabilité, il s’est réfugié derrière la volonté du préfet. Et aujourd’hui il dit qu’il est prêt à ouvrir le gymnase, « mais il faut que l’Etat soit d’accord pour le faire, et l’Etat n’est pas d’accord ». Mais l’Etat ne sera jamais d’accord, donc c’est du #cynisme de tenir ces propos aujourd’hui".
Sur l’ANVITA :
Damien Carême :
« C’est un réseau de soutien, c’est un réseau de pression, il y a 44 communes, 3 régions et 2 départements. »
Journaliste : c’est facile d’être solidaire en ce moment ?
Damien Carême : « Oui c’est facile. En fait, tout repose sur l’#imaginaire, sur les #récits qu’on peut faire. Nous, ce qu’on a fait quand on était à Grande-Synthe, et c’est ce qui se passe dans plein de villes... quand on accueille réellement, quand on met en relation les populations accueillies et les populations accueillantes, tout se passe merveilleusement bien. »
Carême parle de #Lyon comme prochaine ville qui intégrera le réseau... et il rapporte les mots de #Gérard_Collomb :
Damien Carême :
"Lyon c’est quand même symbolique, parce que Gérard Collomb... qui avait été, pour moi, le ministre de l’intérieur le plus cynique, lui aussi, puisqu’il m’avait dit quand je l’avais vu en entretien en septembre 2017, ouvert les guillemets : « On va leur faire passer l’envie de venir chez nous », fermées les guillemets. C’était les propos d’un ministre de l’intérieur sur la politique migratoire qui allait été mise en ville"
L’ANVITA....
« c’est mettre en réseau ces collectivités, c’est montrer qu’on peut faire, qu’on peut faire de l’accueil sans soulèvement de population... Et c’est bientôt créer un réseau européen, car il y a des réseaux comme ça en Allemagne, en Belgique, en Italie, et fédérer ces réseaux »
Damien Carême :
« Dans la #crise_écologique, dans la #crise_climatique qu’on vit, il y a la crise migratoire, enfin... c’est pas une #crise_migratoire, c’est structurel, c’est pas conjoncturel la migration : c’est depuis toujours et ça durera toujours. C’est quelque chose à intégrer. Et donc intégrons-le dans nos politiques publiques. C’est pas une calamité, c’est une #chance parfois d’avoir cet apport extérieur. Et toute l’histoire de l’humanité nous le raconte parfaitement »
#asile #migrations #réfugiés #interview #Calais #France #Grande-Synthe #camp_humanitaire #camps_de_réfugiés #accueil #rhétorique #appel_d'air #solidarité #mouvements_citoyens #associations #sauvetage #mer #secours_en_mer #Frontex #Fabrice_Leggeri #refus #harcèlement_policier #passeurs #militarisation_des_frontières #efficacité
signalé par @olaf : ▻https://seenthis.net/messages/898383
Mort·e·s et disparu·e·s aux frontières européennes : les États irresponsables désignent de nouveaux coupables, les parents !
Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2020, un jeune père iranien assistait impuissant à la mort de son fils de 6 ans au cours de leur traversée en #mer pour rejoindre la #Grèce. Le lendemain, les autorités grecques décidaient de le poursuivre en justice pour « #mise_en danger_de_la_vie_d’autrui ». Il risque 10 ans de prison.
Trois jours plus tard au #Sénégal, les autorités décidaient de poursuivre plusieurs personnes dont le père d’un jeune garçon de 14 ans décédé lors d’une traversée vers les #Canaries mi-octobre. En payant le passage de son fils, celui-ci serait coupable aux yeux des autorités « d’#homicide_involontaire et de #complicité_de_trafic_de_migrants ». Son procès s’ouvre mardi 1er décembre. Au Sénégal, deux autres pères sont également poursuivis pour « mise en danger de la vie d’autrui et #complicité_d’émigration_clandestine ».
A la connaissance de nos organisations, c’est la première fois que des autorités publiques s’attaquent aux parents pour criminaliser l’aide à la migration « irrégulière », faisant ainsi sauter le verrou protecteur de la #famille. Il s’agit d’une forme de #répression supplémentaire dans la stratégie déployée depuis des années pour tenter d’empêcher toute arrivée sur le territoire européen, qui révèle jusqu’où peut aller le #cynisme quand il s’agit de stopper les migrations vers l’Union européenne (UE).
Tandis que les routes migratoires deviennent toujours plus dangereuses en raison de la multiplicité des entraves et des mesures de contrôles le long des parcours, l’UE, ses États et les États coopérant avec elle ne cessent de se dérober de leur #responsabilité en invoquant celles des autres.
Tout d’abord celle des « #passeurs », terme non-défini et utilisé pour désigner toute une série d’acteurs et d’actrices intervenant sur les routes migratoires jusqu’à s’appliquer à toute personne ayant un lien avec une personne en migration. Ainsi, le « passeur » peut prendre une multitude de visages : celui du trafiquant exploitant la misère à celui du citoyen·ne solidaire poursuivi·e pour avoir hébergé une personne migrante en passant par les personnes migrantes elles-mêmes. Dans leur diversité, l’existence même de ces acteurs et actrices qui viennent en aide aux personnes migrantes dans le passage des frontières est une conséquence directe des politiques restrictives des États, qui rendent leur aide ou leurs services nécessaires.
Les « passeurs », pointés du doigt et coupables tout désignés des drames aux frontières, ont ainsi constitué un bon #alibi pour les États dans le #déni de leurs responsabilités. Les actions de lutte contre « les passeurs » ont été présentées comme le meilleur moyen pour « sauver des vies » dès 2015, comme en atteste l’opération maritime militaire européenne, #EUNAVfor_Med, visant à l’identification, la saisie et la destruction des embarcations utilisées par les « passeurs ». Loin de « #sauver_des_vies », cette opération a contribué à un changement de pratique des personnes organisant les traversées en Méditerranée : aux gros bateaux en bois (risquant d’être saisis et détruits) ont été préférés des bateaux pneumatiques peu sûrs et moins fiables, mettant encore plus en danger les personnes migrantes et compliquant les opérations de sauvetage. Bien que ces conséquences désastreuses aient été relevées par de nombreux·ses observateur·ice·s, la stratégie de l’UE et de ses États membres n’a nullement été remise en cause [1].
Autres « #coupables » désignés par les États comme responsables des arrivées sur le sol européen et des drames en Méditerranée : les ONGs de #sauvetage. Tandis que ces dernières tentent de pallier depuis 2015 le manque d’intervention des États en matière de sauvetage en mer, elles subissent depuis 2017 des pressions et des poursuites judiciaires pour les dissuader d’intervenir : refus d’accès aux ports européens pour débarquer les personnes sauvées, saisies des navires, poursuites des capitaines et équipages pour « aide à l’immigration irrégulière » et même « collusion avec les passeurs », etc. Au mépris de l’obligation internationale du secours en mer des navires en détresse, les États membres criminalisent le sauvetage en Méditerranée lorsque celui-ci concerne des personnes en migration.
Aujourd’hui, pour contourner les mesures de #blocage des personnes migrantes, les routes migratoires se déplacent à nouveau loin des côtes méditerranéennes et les naufrages se multiplient au large des îles Canaries, comme c’était le cas en 2006. Pourtant, l’Union européenne, ses États membres et les États de départ avec qui elle collabore n’interrogent toujours pas les conséquences désastreuses des politiques qu’ils mettent en œuvre.
Cette logique de #déresponsabilisation des États pour le sort des personnes migrantes et de #criminalisation de celles et ceux qui leurs viennent en aide est aujourd’hui poussée à son comble puisque désormais ce sont des parents, déjà accablés par la perte de leur enfant, qui sont poursuivis et pointés du doigt comme responsable de ces drames. Tandis qu’à l’inverse, les acteurs étatiques et paramilitaires intervenant dans le contrôle des frontières, en particulier l’agence européenne #Frontex, jouissent d’une parfaite #impunité.
Cette évolution alarmante de la criminalisation des personnes exilées, de leur famille et des solidarités qui se mobilisent autour d’elles cachent en réalité très mal les responsabilités des États dans les drames sur les routes migratoires. Les disparitions et décès aux frontières ne sauraient être uniquement attribués à des « passeurs sans scrupule », des « ONG irresponsables » et des « parents inconscients des risques ». L’Union européenne et les États doivent prendre la mesure des conséquences des politiques migratoires à l’œuvre. C’est bien le durcissement de la règlementation, la sophistication des contrôles aux frontières ainsi que la multiplication des instruments de coopération dans le domaine des migrations rendant le franchissement des frontières toujours plus difficile, qui est à l’origine du développement d’un « business » du passage et des décès et disparitions qui en découlent.
#parents #père #criminalisation_de_la_migration #décès #mort #mourir_aux_frontières #migrations #asile #réfugiés #frontières #culpabilité
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Sur l’incrimination du père iranien pour les événements en #mer_Egée :
▻https://seenthis.net/messages/885779
Le projet de la #loi_de_programmation_pluriannuelle_de_la_recherche (#LPPR) est sorti... Beaucoup de choses vont être écrites à son propos... je vais essayer de mettre sur ce fil de discussion les différentes analyses publiées
#ESR #enseignement_supérieur #France #université #facs #réforme
Pour rappel : la métaliste sur la LPPR :
►https://seenthis.net/messages/820330#message820388
Morts par la France - les arènes
▻http://www.arenes.fr/livre/morts-par-la-france
LʼHistoire est une compagne de voyage intransigeante et parfois impitoyable… Elle vous fait prendre des chemins escarpés, des sentiers semés de pièges, dʼembûches et de déceptions. Celle que je mʼapprête à vous raconter a été trop longtemps dissimulée. Enfouie sous des tonnes de mensonges, sous des tombereaux dʼhypocrisie. Mais la vérité est comme la vie, elle trouve toujours un chemin. »
Le 1er décembre 1944, à #Thiaroye, au #Sénégal, lʼarmée coloniale française ouvre le feu et assassine des centaines de soldats « indigènes », anciens prisonniers de guerre. Depuis, lʼÉtat français ment sur cet épisode tragique en niant ce meurtre de masse. Armelle Mabon, historienne, se bat depuis vingt ans pour rétablir la vérité.
Morts par la France rend hommage à ces soldats oubliés et tente de réhabiliter leur honneur bafoué.
#bd
]]>Un gouvernement compétent est-il possible ? Et même souhaitable ? A propos du désir d’Etat qui s’exprime de toute part
« Incompétent, nul, #amateurisme, manquement », les mots ne manquent pas pour qualifier Macron et son gouvernement, tout comme les raisons de le faire. La rage gronde, et avec elle la volonté de leur demander des comptes et de les faire payer. La vengeance est peut-être la moins triste des passions tristes. Tout comme la colère, elle apparait comme le moteur de la révolte des vaincus d’hier. Mais ce gouvernement est-il réellement incompétent ? Plus largement un gouvernement compétent est-il possible ? Voir même souhaitable ? Et si au contraire, c’était de l’extrême compétence des gouvernements dont nous souffrons actuellement.
« Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni titre, ni la science, ni la vertu. Le gouvernement de l’homme par l’homme, sous quelque nom qu’il se déguise, est oppression ».
Pierre-Joseph Proudhon
On peut reprocher au gouvernement actuel de mal gérer la crise malgré l’air martial qu’il a voulu se donner. On peut aussi dire que d’autres gouvernements ont fait mieux que le « nôtre » (sic), même si en vrai il faudrait s’entendre sur ce que ça peut bien vouloir dire. Mais à trop le répéter on risque de rater l’essentiel et de tomber dans un piège.
En l’espèce, lors de cette crise le gouvernement a renforcé sa dimension autoritaire et la tendance à la surveillance technologique au nom de l’état d’urgence sanitaire, il a augmenté le contrôle et la répression des quartiers populaires, et il a bien été obligé de prendre des mesures dangereuses pour l’économie elle-même afin de limiter la casse et aussi pour éviter de perdre toute légitimité aux yeux de ceux qu’il gouverne. Sa tâche est maintenant de la remettre en marche, de nous renvoyer au travail et de nous faire payer les conséquences économiques de la crise qui vient.
D’autres, à leur place et dans les mêmes circonstances, auraient fait sensiblement la même chose. Il ne s’agit nullement d’exonérer nos gouvernants actuels. Reconnaissons seulement qu’ils obéissent à une logique qui rend nécessaire leurs agissements et qu’il est vain de s’imaginer qu’ils pourraient faire autrement. C’est bien en cela qu’ils sont nos ennemis. Ainsi en est-il de la « casse de l’hôpital public » et de la diminution du nombre de lits (70 000 suppressions en 15 ans) : elle résulte de l’action de tous les gouvernements précédents auquel celui de Macron s’est contenté, en toute logique, de contribuer.
Il y a donc une confusion entre ceux qui nous gouvernent (Macon et ses ministres) et le principe même du gouvernement. En règle générale les premiers font ce que la fonction exige d’eux : réprimer et mutiler quand il le faut, accompagner les restructurations capitalistes par des lois adaptées et raconter des histoires pour vendre tout ça. En deux mots : servir les puissants dont ils partagent le monde et la vision du monde ; reproduire et reconduire un certain partage et sa cohorte d’inégalités, de massacres et de désastres.
C’est dire que notre problème réside davantage dans le gouvernement comme principe, et plus largement dans la continuité de l’appareil d’Etat (constitution, lois et institutions), que dans tel gouvernement et ceux qui exercent le pouvoir à un moment donné. Dit autrement, le problème ça n’est pas que ceux qui nous gouvernent sont des salauds ou des incompétents, c’est qu’ils servent une logique économique mortifère qui produit et produira toujours les mêmes effets. Telle est leur compétence première et leur raison d’être ; voilà le savoir-faire qu’ils ont acquis sur les bancs de Sciences Po et de l’ENA : ils sont des agents de pouvoir du capitalisme, du libéralisme ou de la civilisation thermo-industrielle selon la langue, la sensibilité ou l’axe choisi.
L’exemple le plus marquant reste celui du réchauffement climatique. Jamais aucun gouvernement ne pourra prendre une mesure à la hauteur de la situation car ce serait alors mettre en péril pour de bon la civilisation dont ils sont les garants. « Notre mode de vie n’est pas négociable », avait reconnu en son temps un Bush président, pour une fois honnête. A tout prendre, mieux vaut le cynisme décomplexé de nos ennemis que leurs mensonges répétés, gratinés de bons sentiments.
Demander aux gouvernements une autre compétence que la leur, c’est un peu comme vouloir que son lave-linge nettoie sa vaisselle, c’est une demande absurde. Et s’il y a bien quelque chose que commande l’époque c’est bien ça : cesser d’adresser à tous les gouvernements du monde des demandes irréalistes.
Ce n’est pas de leur incompétence qu’il faut se scandaliser. C’est au contraire leur compétence qu’il faut attaquer et défaire.
Cette demande de gouvernement ou d’Etat compétent relève d’un vieux fantasme républicain largement partagé à gauche, celui de l’intérêt général. Il s’accompagne aussi d’un désir inquiétant : le désir d’être bien gouverné. Et à bien y réfléchir, non seulement c’est impossible comme nous croyons l’avoir établi, mais c’est absolument terrifiant. Il faudrait que l’Etat, entendu comme machine technique, administrative et fiscale flanquée de nombreuses institutions (aujourd’hui l’hôpital mais demain l’armée ou la police), soit efficace au point de régler nos existences de manière suffisamment parfaite pour qu’il nous protège en toutes circonstances. L’Etat, cette forme de pouvoir séparé de la population malgré le mythe démocratique, pourrait non seulement vouloir notre bien à tous, mais en plus serait à même de le réaliser. Il suffirait juste de trouver les bons gouvernants.
Il s’agit en fait d’une funeste croyance qu’il est préférable d’abandonner à tous ceux qui ont la prétention de nous gouverner. De l’utopie, à la dystopie, il n’y a qu’un pas. Quoi alors, que faire ? Ici commence les difficultés et nous sommes autant perdus que les autres. Les esprits sensés auront compris que c’est du côté des ruptures révolutionnaires qu’il y a à chercher et expérimenter. Soit, mais il est bon alors de rappeler que l’imaginaire révolutionnaire est lui-même largement contaminé par cette idée du bon gouvernement, fût-il un « auto-gouvernement » ou un gouvernement auto-organisé.
▻https://rouendanslarue.net/un-gouvernement-competent-est-il-possible-et-meme-souhaitable-a-prop
#incompétence #France #Macron #covid-19 #coronavirus #colère #comptes_à_rendre #vengeance #révolte #compétence #oppression #Proudhon #autoritarisme #surveillance #surveillance_technologique #état_d'urgence_sanitaire #quartiers_populaires #contrôles #répression #économie #hôpitaux #hôpital_public #services_publics #gouvernement #capitalisme #pouvoir #sciences_po #ENA #libéralisme #changement_climatique #mode_de_vie #cynisme #intérêt_général #mythe_démocratique #démocratie #bon_gouvernement #mauvais_gouvernement #utopie #dystopie
]]>Bas les masques ! Un appel de soignant.e.s à construire un mouvement populaire
Le 29 avril 2020
▻https://baslesmasques.co/index.php/je-signe-lappel
▻https://www.youtube.com/watch?v=KH4lhDYYMR8
Nous sommes des soignant.e.s et professionnel.le.s de la santé d’horizons divers. Bouleversé.e.s et en colère, nous décidons de nous lever et de crier haut et fort « Bas les masques ! » Nous disons stop aux mensonges, à l’hypocrisie et au cynisme du gouvernement !
#coronavirus #France #solidarité #Bas_Les_Masques
Voir compile des effets délétères indirects de la pandémie :
►https://seenthis.net/messages/832147
Espaço e Economia: Revista Brasileira de Geografia Econômica dedica esta edição especial à primeira parte do Dossiê Coronavírus.
A geopolítica do COVID-19 [Texto integral]
La #géopolitique du COVID-19
The geopolitics of COVID-19
La geopolítica de COVID-19
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Denis Castilho
Um vírus com DNA da globalização: o espectro da perversidade [Texto integral]
Un virus avec le DNA de la #mondialisation : le spectre de la perversité
Un virus con ADN de la globalización: el espectro de la perversidad
A virus with DNA from globalization: or the specter of perversity
#globalisation
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Roberto Montemerli
Os desafios da Itália na emergência do coronavírus [Texto integral]
Os desafios da Itália na emergência do Coronavírus
Il sfide il Italia in emergenza di coronavirus
Los desafíos de Italia en la emergencia del coronavirus
Italy’s challenges in the emergence of the Coronavirus
Les défis italiens face à l’émérgence de la Covid-19
#Italie
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Miriam Hermi Zaar e Manuel-Blas García Ávila
El Covid-19 en España y sus primeras consecuencias [Texto integral]
O Covid-19 na Espanha e suas primeiras consequências
La Covid-19 en Espagne: premiers conséquences
The Covid-19 in Spain and its first consequences
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Maricarmen Tapia e Jerónimo Bouza.
Lo que la pandemia deja al descubierto. El COVID-19 en España [Texto integral]
Lo que la pandemia deja al descubierto. El COVID-19 en España
O que a pandemia revela. El COVID-19 na Espanha.
What the pandemic reveals. The COVID-19 in Spain.
Révélations de la pandémie. La #Covid-19 en #Espagne
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Lucas Pacheco Campos e Tuíla Lins
Pandemia à Portuguesa: um relato sobre o Covid-19 em Portugal [Texto integral]
Pandémie à portugaise: témoignage sur le Covid-19
Pandemia à portuguesa: un informe sobre Covid-19 en Portugal
Portuguese Pandemic: an account of Covid-19 in #Portugal
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Gaudêncio Frigotto
Empresários mais ricos do Brasil: a ignorância, o cinismo e a ganância que matam [Texto integral]
Empresários mais ricos do Brasil: a ignorância, o cinismo e a ganância que matam
Los empresarios más ricos de Brasil: ignorancia, el cinismo y la avaricia que matan
Les entrepreneurs les plus riches du #Brésil : l’#ignorance, le #cynisme et l’#avidité qui tuent
Richest businessmen in Brazil: ignorance, cynicism and greed that kill.
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Jorge Luiz Barbosa
Por uma quarentena de direitos para as favelas e as periferias! [Texto integral]
Pour une #quarantaine de droits pour les #bidonvilles et les #périphéries !
¡Por una cuarentena de derechos para los barrios bajos y las periferias!
For a quarantine of rights for the slums and the peripheries!
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Oséias Teixeira da Silva
O salto ainda mais mortal que o da mercadoria e a pandemia do coronavírus. [Texto integral]
El salto aún más mortal que el de la mercancía y la pandemia de coronavirus.
Le saut encore plus mortel que celui de la marchandise et la pandémie de la Covid-19
The leap even more deadly than that of merchandise and the coronavirus pandemic
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Heitor Soares de Farias
O avanço da Covid-19 e o isolamento social como estratégia para redução da vulnerabilidade [Texto integral]
O avanço da Covid-19 e o isolamento social como estratégia para redução da vulnerabilidade
L’avancement du Covid-19 et l’#isolement_social en tant que stratégie pour la réduction de la #vulnérabilité
El avance de Covid-19 y el aislamiento social como estrategia para reducir la vulnerabilidad.
The advancement of Covid-19 and social isolation as a strategy to reduce vulnerability
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Cláudio Luiz Zanotelli e Ednelson Mariano Dota
A questão da desigualdade territorial municipal no Espírito Santo face à pandemia do coronavirus e a importância da existência de um Estado de bem estar social em defesa da sociedade. [Texto integral]
La question de l’#inégalité_territoriale des communes de l’état de l’#Espírito_Santo au Brésil face à la pandémie de coronavirus et l’importance d’un État social en défense de la société.
The issue of municipal territorial inequality in Espírito Santo in the face of the coronavírus pandemic and the importance of the existence of a welfare state in defense of society
La cuestión de la desigualdad territorial municipal en Espírito Santo frente a la pandemia de coronavirus y la importancia de la existencia de un Estado de bienestar en defensa de la sociedad.
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José Borzacchiello da Silva e Alexsandra Maria Vieira Muniz
Pandemia do Coronavírus no Brasil: Impactos no Território Cearense [Texto integral]
Conoravirus Pandemic in Brazil: Impacts in the Territory of Ceará
Pandémie de Coronavirus au #Brésil : Répercussions chez le #Territoire_de_Ceará
Pandemia de coronavirus en Brasil: impactos en el territorio Cearense
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Eveline Algebaile e Floriano José Godinho de Oliveira
A superação do capitalismo em questão: com que prática, em qual direção? [Texto integral]
A superação do capitalismo em questão: com que prática, em qual direção?
La superación del capitalismo en cuestión: ¿con qué prácticas, en qué dirección?
Le dépassement du #capitalisme en question : avec quelles pratiques, et dans quelle direction ?
Overcoming capitalism in question: with which practices, in which direction?
Il y a des revues qui sont rapides...
ping @fil @simplicissimus
“Cynisme”, “déconnexion” : L’opération “les réfugiés en renfort” de la préfecture de Seine-et-Marne indigne
▻https://www.lesinrocks.com/2020/03/31/actualite/societe/esclavage-cynisme-loperation-les-refugies-en-renfort-de-la-prefecture-de
La préfecture de Seine-et-Marne appelle les réfugiés à se mobiliser pour venir en aide aux agriculteurs qui manquent de main-d’œuvre à cause de l’épidémie de Covid-19. Contactées, les associations d’aide aux réfugiés dénoncent “un cynisme absolu” et alertent sur une situation inquiétante.“Mains d’œuvre saisonnière, les réfugiés en renfort !”. C’est par cette formule que la préfecture de Seine-et-Marne (77) a lancé une opération pour le moins particulière. Pour pallier le manque de main-d’œuvre sur les parcelles agricoles à cause de la crise sanitaire due au Covid-19, le préfet a décidé de “mobiliser les réfugiés”, indique-t-elle via un tweet posté ce lundi 30 mars en fin de journée. Une opération que beaucoup, dont les associations d’aide aux réfugiés, qualifient d’“indigne” et de “cynique”.
“Face aux difficultés de recrutement rencontrées par la profession agricole et pour répondre aux besoins de main-d’œuvre exprimés, le Préfet de Seine-et-Marne mobilise les réfugiés”, peut-on lire dans le communiqué.
Le préfet indique alors avoir demandé “aux gestionnaires des hébergements d’urgence des demandeurs d’asile du département de faciliter la mise en relation entre les réfugiés et les professionnels agricoles.” Précisant même que “56 réfugiés (...) se sont portés volontaires”.
]]>Des Ehpad livrés en housses mortuaires avant de l’être en masques de protection
▻http://www.or-gris.org/2020/03/des-ehpad-livres-en-housses-mortuaires-avant-de-l-etre-en-masques-de-protec
Gaza, le Coronavirus, et le blocus israélien
Ziad Medoukh, le 17 mars 2020
▻https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/03/17/gaza-le-coronavirus-et-le-blocus-israelien
Même si jusqu’à présent, il n’y a aucun cas infecté par le Coronavirus dans la bande de Gaza, le fait que ce virus est arrivé en Cisjordanie et en Israël. Les Palestiniens de Gaza commencent à s’inquiéter notamment dans le contexte particulier marqué par une crise sanitaire et économique sans précédent. Pour eux, ce virus qui n’a pas de frontières, peut à n’importe quel moment y arriver, car personne ne peut arrêter la propagation du Coronavirus avec le manque d’installations médicales bien équipées, et la crise fondamentale qui touche le secteur de la santé en faillite du fait du blocus.
#Palestine #Gaza #Coronavirus #Ziad_Medoukh #discrimination #Blocus #Injustice #Cynisme #Crime_contre_l'humanité #Massacre
]]>Les #défaillances du #financement de la #recherche nous coûtent très cher
Depuis quinze ans, la généralisation du financement par #projets a asséché les moyens accordés à la #recherche_fondamentale et épuisé les scientifiques.
▻https://www.alternatives-economiques.fr/defaillances-financement-de-recherche-coutent-tres-cher/00092149
#France #université #facs #science
#paywall (arrghh)
]]>Coronavirus is a death sentence for Palestinians caged in Gaza -
Even a small outbreak among Gaza’s densely-packed, blockaded population would put an impossible strain on a healthcare system already teetering on the verge of collapse
Shannon Maree Torrens
Mar 12, 2020 4:06 PM
▻https://www.haaretz.com/middle-east-news/.premium-coronavirus-in-gaza-a-death-sentence-for-caged-palestinians-1.8667
Imagine two million human beings living in the space of just 365 square kilometers. One of the most densely populated places on Planet Earth, confined in a cage from which they cannot escape. These two million people cannot leave, even if they wanted to, without great difficulty.
They must live their lives within the confines of this rapidly deteriorating area of land, some persisting in the hope that one day things may change, but many surviving with the realization and resignation that they very well may not. No matter their degree of optimism or pessimism, all are isolated from the rest of the world. We call this place the Gaza Strip, and it has been under blockade by Israel since 2007.
It is now March 2020. The novel coronavirus, has become an issue of global concern. The disease it causes, COVID-19, has spread far from its origins in China. In a short space of time, coronavirus is seemingly everywhere. It moves as frequently as the planes and people who spread it back and forth across the world.
As of 11 March, more than 118,000 people have been infected globally, almost 4,300 people have died and at least 114 countries/territories and areas are affected. The world buys masks and hand sanitizer. The World Health Organisation classifies novel coronavirus as a pandemic. People stock up on food. “What will happen to us?” the world says. “What if we get sick?”
]]>Grenade GLI-F4 : derrière le coup de com de Castaner, la mort d’une salariée en 2014
▻https://rapportsdeforce.fr/pas-de-cote/retrait-de-la-gre-gli-f4-le-coup-de-com-de-castaner-01275889
Julien Fumey :
Rire que ça ait pu être publié sur un site officiel du CNRS, pleurer de la réalité de ce qui est écrit.
▻https://twitter.com/julienfumey/status/1214857122753777664
#CNRS #offre_d'emploi #recherche #précarisation #France #université #conditions_de_travail
]]>Macron nomme le président de BlackRock officier de la Légion d’Honneur en pleine réforme des retraites
▻https://www.revolutionpermanente.fr/Macron-nomme-le-president-de-BlackRock-officier-de-la-Legion-d-
Après Weinstein et Trump, c’est Polanski qui se plaint de subir “une chasse aux sorcières” : un summum de l’indécence.
Un an avant #metoo, je faisais partie d’une association dans laquelle eurent lieu de nombreuses violences sexuelles. A cette époque où il était encore si difficile de prendre la parole, une des premières femmes ayant dénoncé les violences d’un membre avait eu l’incroyable courage de cherche de l’aide, notamment en en parlant publiquement. Suite à quoi elle avait été rejointe dans sa dénonciation par une deuxième victime, puis très rapidement une troisième etc.
Je me rappelle qu’au moment où mes collègues avaient abordé le sujet, l’un d’entre eux avait dit “quand même, c’est bizarre toutes ces plaintes qui sortent d’un coup, j’ai un peu l’impression que maintenant qu’une femme le dénonce, toutes celles qui ont des récriminations en profitent pour s’acharner sur lui ! Il ne faudrait pas que ça tourne en une chasse aux sorcières ”*
A cette époque, je n’avais pas fait le chemin que j’ai fait aujourd’hui sur le féminisme, et cela ne m’a pas choquée. Mais apparemment — encore une preuve que les oppressions sont instillés insidieusement — ça m’a quand même marquée, puisque lorsque ça a été mon tour de devoir dénoncer un abus sexuel dans le groupe, cette phrase m’est revenue en tête. En conséquence de quoi, au moment où j’ai pris la parole pour dénoncer mon agresseur, je n’ai pas osé rechercher la solidarité d’autres femmes, parce que j’ai eu peur qu’on m’accuse de “faire une chasse aux sorcières” et d’être “manipulatrice/vengeresse/hystérique/[insérer ici tout adjectif permettant d’invalider la colère légitime d’une femme]”.
Depuis, chaque fois que j’ai vu ressurgir l’expression “chasse aux sorcières”, ce fut suite à des dénonciations de violences sexuelles.
Et puis un jour, ça m’a frappée :
Mais mais MAIS … d’où les HOMMES se font passer pour les sorcières ?
#domination_masculine #révisionnisme #inversion_patriarcale #déni #cynisme #sorcières #femmes #violences_sexuelles #appropriation_culturelle #victimisation_des_agresseurs
]]>#Chroniques_du_Monde_Normal (saison 2)
▻https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2019/11/10/chroniques-du-monde-normal-saison-2
Voilà quelques années que nous n’avions plus visité le Monde Normal mais pris de curiosité – ou de nostalgie – nos courageux observateurs y sont retournés ! Le Monde Normal a visiblement changé très vite, et toutes les petites choses qui nous dépassaient déjà se sont multipliées. Nous allons donc, ces prochains mois, remettre à jour […]
#cynisme #voyage
►https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G
Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-comment-le-gouvernement-travaille-en-catimini-a-la-construction-de
Dans une lettre adressée au président d’EDF, le gouvernement donne une feuille de route précise conduisant à la construction de six réacteurs EPR sur les quinze prochaines années.
Officiellement, rien n’est décidé : la France n’a pas décidé de construire – ou non – de nouveaux réacteurs EPR, et le débat est toujours ouvert. Le président de la République, Emmanuel Macron, a simplement demandé à EDF de présenter, mi-2021, un dossier complet, pour pouvoir prendre une décision sur ce sujet épineux.
Pourtant, en coulisses, les choses avancent, et le gouvernement défend une option très claire. Dans une lettre envoyée au président d’EDF, le 12 septembre, que Le Monde a pu consulter, la ministre de la transition écologique et le ministre de l’économie, Elisabeth Borne et Bruno Le Maire, donnent une feuille de route précise à Jean-Bernard Lévy pour « être en mesure de répondre à l’exécution d’un programme de construction de trois paires de réacteurs sur trois sites distincts ». Et le courrier de détailler que la construction de chaque paire sera « espacée de quatre ans et les tranches au sein d’une même paire de dix-huit mois ».
« Un état des lieux »
Le courrier précise le calendrier imaginé par le gouvernement pour dessiner ce nouveau départ pour le nucléaire français : d’abord, mi-novembre 2019, « un état des lieux intégrant le retour d’expérience de la construction des premiers EPR ». Face aux difficultés du réacteur de troisième génération en cours de construction à Flamanville (Manche), le gouvernement stipule :
Puis, dès la mi-décembre 2019, EDF devra fournir au gouvernement « une analyse des capacités de la filière », pour accomplir les nouveaux réacteurs. Ce travail devra être basé « sur une liste de conditions à réunir pour que la filière puisse garantir la tenue d’un tel programme dans les délais et les coûts impartis ». Le document doit être assez détaillé, puisqu’il devra regrouper « l’ensemble des besoins de la filière en contrats, investissements, recrutements, formations ou autres ».
Enfin, en mars 2020, l’électricien devra communiquer « la liste des plans d’action de la filière lui permettant, pour chacune des compétences ciblées, d’atteindre le niveau requis ». Ils devront, « dans la mesure du possible, atteindre leur plein effet pour la mi-2021 ».
Pourquoi se lancer dans une vague de constructions de six réacteurs alors que celui de Flamanville n’est toujours pas en mesure d’être connecté au réseau – et ne le sera pas avant 2023 ? La filière nucléaire estime qu’une construction en série est le seul moyen de faire baisser les coûts et de donner de la visibilité aux sous-traitants.
« Aucune mise en doute »
Contacté par Le Monde, le ministère de la transition écologique et solidaire déclare que « cette lettre de mission ne présage en rien les décisions qui pourraient être prises après mi-2021 » et assure que le fait de mentionner la construction de six réacteurs EPR est uniquement « une hypothèse de travail » – c’est pourtant la seule mentionnée dans le courrier adressé à M. Lévy. Chez EDF, on rappelle que ce courrier fait suite à une réunion qui s’est tenue à Matignon avant l’été, et que cette lettre « formalise ce qui y a été discuté ».
Une démarche qui a de quoi indigner les opposants au nucléaire. « Le gouvernement a déjà pris sa décision : appuyer les projets de fuite en avant d’EDF, au mépris de la démocratie et de la majorité des citoyens, opposés à la construction de nouveaux réacteurs », estime Charlotte Mijeon du Réseau Sortir du nucléaire, qui interroge :
Le courrier n’aborde pas de front la question, pourtant essentielle, du financement de ces nouveaux réacteurs.
« Ce courrier est inquiétant : il donne le sentiment que des décisions ont déjà été prises », déplore la députée LRM Barbara Pompili, présidente de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, qui se dit « très surprise ».
« C’est un quasi-engagement à faire trois paires d’EPR, s’étonne un très bon connaisseur du sujet. Cela n’était jamais allé aussi loin. Aucune mise en doute n’existe dans la rédaction. »
Ce planning prévisionnel tranche avec les discours officiels chez EDF ou au gouvernement. En faisant l’annonce de la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années, en novembre 2018, Emmanuel Macron s’était bien gardé d’annoncer la construction de nouveaux réacteurs. Il avait remis cette décision à plus tard, en fixant une borne à la mi-2021, date à laquelle EDF devra présenter un dossier complet pour convaincre de sa capacité à construire des réacteurs dans les délais et dans le budget impartis.
Une filière totalement déboussolée
Cette date avait été choisie opportunément : le réacteur EPR de Flamanville 3 était censé avoir démarré quelques mois auparavant, ce qui aurait permis de s’appuyer sur cette expérience. Mais le scénario ne s’est pas déroulé comme prévu : des défauts sur des soudures situées à des endroits cruciaux ont obligé EDF, sous pression de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à décaler le démarrage de Flamanville à 2023 et à revoir son coût à 12,4 milliards d’euros – contre 3,5 milliards à l’origine.
La loi relative à l’énergie et au climat, votée en septembre, a repoussé à 2035 le moment où la France devra avoir un mix électrique composé à 50 % de nucléaire et à 50 % d’énergies renouvelables. D’ici là, l’Hexagone devra avoir fermé quatorze réacteurs nucléaires, et développé fortement l’éolien et le solaire – et l’ASN devra avoir autorisé la prolongation de la durée de vie des réacteurs actuels pour au moins dix ans.
« Mais atteindre 50 % de nucléaire ne veut pas dire atteindre 0 % », souligne un conseiller ministériel. Autrement dit : pour tenir cet équilibre, il va falloir construire de nouveaux réacteurs, argumentent les dirigeants d’EDF. Le parc actuel a été construit dans les années 1980 et 1990 et ne sera pas éternel. Il fait face au risque de l’« effet falaise » : devoir fermer rapidement un grand nombre de réacteurs qui ne pourront plus être prolongés. Pour faire face à ces arrêts en cascade, la France devrait reprendre la construction de réacteurs dès 2021, selon une étude de la Société française d’énergie nucléaire.
Un impératif pour une filière totalement déboussolée par les graves difficultés rencontrées sur le chantier de Flamanville ou dans les usines de Framatome, filiale d’EDF qui construit les principaux composants des réacteurs. Le président de l’ASN a déjà mis en garde à plusieurs reprises la filière, en soulignant les risques de la perte d’expérience et de l’affaiblissement des compétences. Cette difficulté est un enjeu majeur pour une filière qui emploie plus de 200 000 personnes et mène une intense campagne de lobbying auprès des pouvoirs publics pour reprendre la construction de réacteurs.
]]>La Turquie au centre des questions migratoires
Le plan de la Turquie est de créer dans le nord de la Syrie une vaste zone sécurisée pour renvoyer les réfugiés. Mais au-delà des obstacles politiques et militaires, un tel projet coûterait des milliards d’euros. Ankara fait donc pression sur les Européens pour qu’ils mettent la main au porte-monnaie.
▻https://www.infomigrants.net/fr/post/19897/la-turquie-au-centre-des-questions-migratoires?ref=tw_i
#safe_zones #zones_sures #réfugiés #réfugiés_syriens #Turquie #Syrie #renvois #expulsions #retour_au_pays #safe_zone #zone_sure
ping @isskein
When Big Tobacco Invoked Eric Garner to Fight a Menthol Cigarette Ban - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2019/07/14/nyregion/fur-menthol-bans-lobbyists.html
Le cynisme sans fin des lobbies...
With San Francisco banning menthol cigarettes last year, and the Food and Drug Administration considering a nationwide ban, it seemed like the time was ripe for New York to follow suit.
Then Reynolds American, the tobacco giant, got to work. It enlisted the Rev. Al Sharpton and his group, the National Action Network, as well as the boss of the Manhattan Democratic Party, Keith L.T. Wright, a former 12-term assemblyman from Harlem, to fight the ban proposed by the City Council.
In closed-door meetings with Council members in May, they argued that a ban would disproportionately affect black New Yorkers. They invoked Eric Garner, who was killed on Staten Island by police officers enforcing cigarette regulations, and suggested such encounters could increase if menthol cigarettes were to go underground.
The bill has since been set aside.
The effort to stop the menthol ban was centered on a longstanding but increasingly prominent and effective strategy for waging political warfare in New York: Deploy the concerns of black residents as a weapon to sway the Democrat-heavy Council toward a stance favored by corporate clients.
]]>Trump Shrugs Off Khashoggi Killing by Ally Saudi Arabia - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2019/06/23/us/politics/trump-khashoggi-killing-saudi-arabia.html
But in an interview with NBC’s “Meet the Press,” Mr. Trump said the episode had already been thoroughly investigated. He said the Middle East is “a vicious, hostile place” and noted that Saudi Arabia is an important trading partner with the United States.
“I only say they spend $400 to $450 billion over a period of time, all money, all jobs, buying equipment,” the president told Chuck Todd, the show’s moderator. “I’m not like a fool that says, ‘We don’t want to do business with them.’ And by the way, if they don’t do business with us, you know what they do? They’ll do business with the Russians or with the Chinese.”
]]>La précarité de l’emploi augmente à nouveau
▻https://www.inegalites.fr/evolution-precarite-emploi