• Une semaine marquée par les hommages à Semira Adamu, morte lors de son expulsion il y a 30 ans

    https://parismatch.be/actualites/politique/176787/une-semaine-marquee-par-les-hommages-a-semira-adamu-morte-lors-de-son-exp

    Se souvenir, 30 ans après et manifester : c’est remarquable. J’espère qu’on manifestera à Vienne le 1er mai 2019 pour marcus Omofuma.

    La mort de Semira Adamu reste très présente dans les esprits. Le 22 septembre 1988, la jeune Nigériane de 20 ans meurt étouffée par un coussin lors d’un rapatriement forcé. Elle avait fui le Nigéria pour échapper à un mariage forcé et introduit une demande d’asile en Belgique. Cette dernière avait été rejetée et la jeune femme avait été incarcérée au centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. Elle avait fait l’objet de plusieurs tentatives d’explusions, et la dernière lui fut fatale. Le 22 septembre, elle est étouffée lors de son rapatriement forcé à l’aide d’un coussin par deux policiers belges. À l’époque, la technique était autorisée par les autorités dans certaines conditions pour calmer les demandeurs d’asile déboutés.

    #asile #migrations #meurtres

  • #Délit_de_solidarité à Lausanne. Le commentaire de Patrick Le Fort, au Tribunal de police de Lausanne.
    https://www.rts.ch/play/tv/12h45/video/delit-de-solidarite-a-lausanne--le-commentaire-de-patrick-le-fort-au-tribunal-de
    #Suisse #Lausanne #solidarité #asile #migrations #réfugiés #déboutés #logement #hébergement

    Selon ce que dit le journaliste dans le commentaire de la sentence, Flavie Bettex aurait hébergé ce requérant d’asile débouté car « il ne pouvait pas dormir dans un #abri_PC pour des raisons de santé »
    #bunkers

    • «Je n’ai jamais pensé que je faisais quelque chose d’illégal»

      La Vaudoise Flavie Bettex, 27 ans, se retrouve devant la justice, car elle sous-louait un appartement à un migrant débouté.

      Flavie Bettex ne s’imaginait pas qu’en venant en aide à un migrant avec le soutien de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM), elle se retrouverait devant les tribunaux. « C’est un ami de longue date. Il a toujours été discret par rapport à sa situation, par pudeur. Un jour, il s’est ouvert à moi. Nous avons engagé de nombreuses démarches pour stabiliser sa situation. Nous sommes allés devant le Grand Conseil pour soutenir sa cause, mais finalement il a reçu une réponse négative », raconte la Vaudoise de 27 ans. Ario* est chrétien. Il a quitté son pays, l’Iran, car il était en danger en raison de divergences d’opinions politiques. Le jeune homme est débouté depuis plus de six ans, « mais il ne peut pas être renvoyé par les autorités, car il risquerait sa vie s’il retournait en Iran ».

      « L’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) l’a pris en charge. Il est à l’aide d’urgence. Et comme il a des problèmes de santé, il ne pouvait pas aller dans un foyer. » Flavie Bettex lui a sous-loué un appartement qu’elle a pris à son nom et l’EVAM en payait le loyer. « C’était logique pour moi de l’aider, c’est un ami. » Cette situation a duré pendant huit mois. Précédemment, Ario avait été hébergé par d’autres personnes.
      Devant la justice

      Puis, en avril dernier, la jeune femme a été convoquée par la police. « Je n’ai pas eu l’impression d’être entendue. C’est comme si les agents ne comprenaient pas. » Bilan : une amende de 160 francs, 525 francs de frais de dossier ainsi que vingt jours-amende avec sursis, précise-t-elle. « A aucun moment, je n’ai pensé que je faisais quelque chose d’illégal », affirme Flavie Bettex qui travaille comme ergothérapeute en pédiatrie. La jeune femme porte l’affaire devant la justice.

      Son audience se déroulera le 18 septembre prochain au tribunal d’arrondissement de Lausanne. « J’ai dû prendre un avocat, mais je n’ai pas beaucoup d’argent. C’est un gros problème pour moi », affirme cette originaire de la Broye qui ne pouvait accepter son amende. « Cela voudrait dire que j’admets que c’est illégal. Illégal d’aider une personne en détresse, illégal d’aider une personne soutenue par des instances étatiques. »

      Contacté, l’avocat Jean-Michel Dolivo affirme avoir ni défendu, ni eu connaissance de ce genre de situation. « Si l’EVAM paie le loyer, cette femme n’est pas punissable. Toute condamnation serait contraire au principe de bonne foi », souligne l’avocat. « Les migrants illégaux font partie des personnes que nous avons pour mission d’assister. Cette mission est basée sur un cadre légal. Habituellement, ils sont logés dans des foyers collectifs, mais il arrive également qu’ils soient en bail privé, donc dans des appartements, pour des raisons médicales par exemple », relève Evi Kassimidis, porte-parole de l’EVAM qui ajoute qu’Ario a droit à l’aide d’urgence, sur la base de ses certificats médicaux et du cadre légal. « L’EVAM a autorisé la demande de sous-location de l’appartement et en finance le loyer. Tout a également été fait dans les règles avec la régie immobilière », ajoute la porte-parole.

      https://lecourrier.ch/2018/08/30/je-nai-jamais-pense-que-je-faisais-quelque-chose-dillegal

    • #Flavie_Bettex acquittée

      Le Tribunal d’arrondissement de Lausanne a annulé la condamnation d’une jeune femme qui avait sous-loué un appartement à un requérant d’asile iranien. Amnesty se réjouit de cette décision.

      https://www.amnesty.ch/fr/pays/europe-asie-centrale/suisse/docs/2018/flavie-bettex-acquittee/@@images/ae02338f-a0c1-428a-8eee-f76c6b6050d3.jpeg
      https://www.amnesty.ch/fr/pays/europe-asie-centrale/suisse/docs/2018/flavie-bettex-acquittee

    • Solidarité sans frontières | Soutien à #Anni_Lanz contre le délit de solidarité

      Le 6 décembre 2018, Anni Lanz comparaît en justice à Brigue. L’ancienne secrétaire générale de Solidarité sans frontières doit se présenter à la barre du tribunal de première instance de Brigue pour avoir voulu aider, le 24 février 2018, un réfugié afghan à (re)gagner le territoire suisse à Gondo. Ce qui a l’air d’une banale histoire de passeurs cache en fait une grave réalité. Solidarité sans frontières appelle à venir soutenir Anni Lanz le 6 décembre 2018 à Brig à 13 heures 30 devant le tribunal de première instance au palais Stockalper.

      https://asile.ch/2018/12/03/solidarite-sans-frontieres-soutien-a-anni-lanz-contre-le-delit-de-solidarite

    • Une défenseuse des migrants condamnée

      Amnesty International critique vertement le jugement prononcé contre la militante des droits des migrants Anni Lanz par le tribunal de district de Brigue. À 72 ans, elle avait fait traverser la frontière suisse à un requérant d’asile afghan lourdement traumatisé, qui devait dormir dehors par moins dix degrés et souffrait d’engelures. Les jours- amende dont elle avait écopé sont supprimés mais le montant de l’amende à laquelle elle est condamnée a été augmenté, ainsi que les frais de procédure.

      https://www.amnesty.ch/fr/pays/europe-asie-centrale/suisse/docs/2018/une-defenseuse-des-migrants-condamnee/@@images/03093ef5-74df-44a0-9022-540fe382f8f5.jpeg

      https://www.amnesty.ch/fr/pays/europe-asie-centrale/suisse/docs/2018/une-defenseuse-des-migrants-condamnee

    • «Es geht um mehr als die Bestrafung von Anni Lanz»

      Das Bezirksgericht Brig spricht eine Menschenrechtsaktivistin schuldig, weil sie einem traumatisierten Flüchtling geholfen hat. Das Urteil steht beispielhaft für die Kriminalisierung von Fluchthilfe. Ein Prozessbericht.

      Es ist kalt und regnerisch, als sich am letzten Donnerstag in Brig rund vierzig DemonstrantInnen vor dem Stockalperschloss versammeln. Sie sind aus der ganzen Schweiz angereist, um Anni Lanz zu unterstützen. Die 72-Jährige steht vor Gericht, weil sie einem Flüchtling über die schweizerisch-italienische Grenze helfen wollte. Trotz des schlechten Wetters strahlen die UnterstützerInnen Optimismus aus, dass Lanz von der Anklage der Widerhandlung gegen das Ausländergesetz freigesprochen wird. Der Briger Stadtrat hat der Solidaritätskundgebung am Vortag kurzfristig eine Bewilligung erteilt, sofern diese «friedlich» durchgeführt würde.

      Anni Lanz, frühere Generalsekretärin von Solidarité sans frontières, die sich schon lange für die Rechte von Flüchtlingen einsetzt, versuchte im Februar dieses Jahres, den aus Afghanistan stammenden Tom* zurück in die Schweiz zu bringen. In dieser Zeitung schilderte sie die Geschichte zum ersten Mal in einem eindrücklichen Bericht (siehe WOZ Nr. 16/2018). Die Geschichte steht beispielhaft dafür, wie Asylsuchende zwischen den einzelnen Dublin-Staaten zur Manövriermasse werden – ohne Rücksicht auf ihr persönliches Schicksal und ihre Gesundheit.
      Auf der kalten Strasse

      Tom war vor ein paar Jahren über Italien in die Schweiz eingereist, wo seine Schwester und sein Schwager bis heute leben. Er musste mehrfach in psychiatrischen Kliniken hospitalisiert werden, litt unter posttraumatischen Belastungsstörungen, war psychisch beeinträchtigt und instabil. Er hatte mehrere Suizidversuche hinter sich.

      Nach seinem letzten Klinikaufenthalt wurde Tom in Dublin-Ausschaffungshaft genommen. Dort lernte ihn Lanz während eines ihrer regelmässigen Besuche im Ausschaffungsgefängnis kennen. Einen Monat nach seiner Inhaftierung wurde Tom gemäss der Dublin-Verordnung nach Mailand ausgeschafft. Da er in Italien nie ein Asylgesuch gestellt hatte, verweigerten die italienischen Behörden seine Aufnahme in ein Asylzentrum. Tom landete bei winterlichen Temperaturen auf der Strasse, niemand erklärte sich für ihn zuständig.

      Als Lanz mehrere Tage später zusammen mit Toms Schwager in Domodossola eintraf, hatte Tom bereits mehrere Nächte bei eisiger Kälte draussen übernachtet. Spontan entschieden sie sich, Tom zurück in die Schweiz zu bringen. Beim Grenzposten im Walliser Gondo wurden die drei festgenommen. Lanz wurde für ihre Hilfeleistung angezeigt, Tom wieder nach Italien zurückgeschafft. Da sie Einsprache gegen den Strafbefehl erhob, landete der Fall vor dem Bezirksgericht in Brig.
      Staatsanwalt lobt Selbstlosigkeit

      Die Stimmung im Gerichtssaal wechselt ständig zwischen Lockerheit und Anspannung. Der Saal ist zum Bersten voll, da sich auch alle DemonstrantInnen eingefunden haben. Bereits bei der Einvernahme von Anni Lanz scheint das Eis zu brechen. Pointiert, aber mit dem nötigen Ernst schildert sie die damalige Situation von Tom und die Motivation für ihr Handeln. «Ich wusste nicht, was mich an diesem Tag in Domodossola erwartet. Es hätte auch sein können, dass Tom gar nicht mehr lebt. Ich habe aus moralischen Gründen gehandelt und stehe zu meiner damaligen Entscheidung», sagt sie.

      Der zuständige Staatsanwalt des Kantons Wallis hält in seinem Plädoyer fest, dass er durchaus Verständnis für das Handeln von Lanz aufbringen könne. «Ich habe grossen Respekt für Menschen, die sich selbstlos für andere einsetzen.» Anni Lanz sei alles andere als eine «klassische Schlepperin». Trotzdem stelle er sich auf den gesetzlichen Standpunkt, dass man Personen auch wegen einer geringfügigen Straftat bestrafen müsse, selbst wenn diese anderen Menschen helfen wollten. «Es mag zynisch klingen: Aber Lanz hatte ja andere Möglichkeiten, um Tom zu helfen, ohne sich strafbar zu machen.» So hätte sie ihm auch in Italien eine Unterkunft oder ein Hotel organisieren können.

      Dieser Darstellung widersprechen Anni Lanz und ihr Verteidiger Guido Ehrler vehement. Denn auch in Italien verfügte Tom über keinerlei Aufenthaltspapiere. Ihm in Italien eine Unterkunft zu organisieren oder ihn gar ins Spital zu bringen, wäre aufgrund dieser Situation unmöglich gewesen. Auch von der Caritas Italien gab es für Tom keinerlei Hilfe. Ein Anruf bei der zuständigen Stelle in Domodossola sei ergebnislos geblieben, erzählt Lanz vor Gericht.

      Verteidiger Guido Ehrler führt zudem an, Tom habe mit seiner Einreise einzig und allein versucht, sich aus seiner lebensbedrohlichen Lage zu befreien. Er habe aufgrund eines Notstands höherwertige Interessen wahrgenommen und sich nicht strafbar gemacht. Damit könne auch die Hilfeleistung von Lanz nicht als strafbar geahndet werden.

      Zum Schluss spannt der Verteidiger einen Bogen zur europäischen Repressionspolitik gegen FlüchtlingsaktivistInnen: In Griechenland stünden spanische Feuerwehrleute vor Gericht, weil sie Flüchtlinge aus dem Meer gerettet hätten. Und in Malta sei der Kapitän von Mission Lifeline angeklagt, weil er Flüchtlinge in Seenot gerettet habe. «Es steht dem Gericht wohl an, sich nicht in die Reihe jener einzureihen, die uneigennütziges solidarisches Handeln zum Schutze von Flüchtlingen in Notstandssituationen kriminalisieren. Es geht hier um mehr als die Bestrafung von Anni Lanz», so Ehrler. Grundlegende Werte des Rechtsstaats stünden auf dem Spiel. Entsprechend fordert er einen Freispruch – oder im Fall einer Verurteilung die Mindeststrafe von einem Franken. Am Schluss der Gerichtsverhandlung verweist der zuständige Richter auf die Komplexität des Falles und die entsprechend lange Entscheidungsfindung. Er vertagt deshalb die Urteilsverkündung auf einen späteren Zeitpunkt.
      Ein Schlag ins Gesicht

      Mit Urteil vom 7. Dezember verhängt das Bezirksgericht Brig schliesslich eine Busse von 800 Franken. Damit hat der Richter die Busse gegenüber dem Strafbefehl sogar noch erhöht. Gestrichen wurde dafür die bedingte Geldstrafe von dreissig Tagessätzen. Allerdings hat Lanz die Verfahrenskosten von 1400 Franken zu tragen. In seiner Begründung verneint der Richter das Vorliegen eines Notstands, Tom habe sich nicht in unmittelbarer Lebensgefahr befunden. Er hält es zudem für möglich und zumutbar, dass die für Tom notwendige medizinische Betreuung und weitere Hilfeleistungen auch in Italien hätten organisiert werden können. Damit folgt das Gericht mehrheitlich der Auffassung der Staatsanwaltschaft.

      Anni Lanz zeigt sich vom Urteil enttäuscht. «Ich habe eigentlich einen Freispruch erwartet», sagt sie gegenüber der WOZ. Amnesty International kritisiert das Urteil scharf. Cyrielle Huguenot, Kampagnenverantwortliche Flucht und Migration bei Amnesty Schweiz, sagt: «Das Urteil des Walliser Gerichts ist ein Schlag ins Gesicht aller Aktivistinnen und Aktivisten, die sich für die Rechte von Menschen in Not einsetzen. Anni Lanz hat aus reinem Mitgefühl gehandelt.» Lanz will nun mit ihrem Anwalt die schriftliche Urteilsbegründung abwarten und das Urteil gegebenenfalls anfechten. Wo Tom ist, weiss heute niemand, auch Anni Lanz nicht. Seit seiner Rückweisung nach Italien ist sein Schicksal ungewiss.

      https://www.woz.ch/-93b6

    • La loi et rien que la loi

      « Toute infraction à une loi doit être punie ». Le procureur valaisan au front bas n’a laissé aucun espoir à #Anni_Lanz. Mercredi, le Tribunal cantonal valaisan a confirmé l’amende infligée à l’ancienne secrétaire générale de l’association Solidarité sans frontières pour être venue en aide à un réfugié afghan.

      Tant pis si cet homme qui a été expulsé vers l’Italie, pays de première entrée, n’avait pas pu être logé dans une structure d’accueil. Tant pis s’il dormait dans la rue par des températures en dessous de zéro. Tant pis s’il avait fait plusieurs tentatives de suicide et qu’il aurait sans doute été mieux entouré s’il avait pu être hébergé par sa sœur qui vit en Suisse. La justice a refusé d’entrer en matière sur la notion, pourtant élémentaire, de compassion qui a mû l’action d’Anni Lanz. Celle-ci a été traitée comme une vulgaire passeuse intéressée par l’argent.

      Anni Lanz n’est d’ailleurs pas la seule dans le collimateur de la justice. Norbert Valley, pasteur évangélique neuchâtelois, a été condamné pour avoir hébergé un Togolais. Ce dangereux délinquant a été interpellé en plein culte par les pandores ! Un recours a été déposé. Et Lisa Bosia Mirra, députée tessinoise, est devant la justice pour avoir aidé au passage de jeunes réfugiés.

      Venir en secours à une personne en détresse profonde est donc un délit. En revanche, se comporter en plus froid des monstres froids, pour reprendre la formule de Nietzsche à propos de l’Etat, reste de mise. On peut laisser se noyer des dizaines de milliers de damnés de la terre en Méditerranée sans être condamné par la justice, comme le voudrait pourtant le bon sens.

      La politique suisse en la matière s’inscrit malheureusement dans un contexte politique largement partagé par les pays voisins. Mercredi, Le Canard Enchaîné1 évoquait le cas d’un Afghan pour lequel un juge français décérébré a qualifié de « perspective raisonnable » une expulsion vers Kaboul. Certes, la situation y est « complexe », notamment en raison d’attentats meurtriers, « mais ce risque est aussi présent en France », a osé cet homme chargé de dire la loi.

      Sans doute ne faut-il effectivement pas trop attendre des voies de droit. La réponse est peut-être politique. Ça tombe bien : la section suisse d’Amnesty International a lancé une pétition pour réviser l’article 116 de la loi sur les étrangers qui criminalise les personnes qui font preuve de solidarité. N’attendons pas cinquante ans pour les réhabiliter en admettant que la politique menée avait peut-être quelque chose d’indigne.

      https://lecourrier.ch/2019/08/21/la-loi-et-rien-que-la-loi

  • Nouvelle procédure d’asile : les explications de Cynthia Gani.

    https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/nouvelle-procedure-dasile-les-explications-de-cynthia-gani-?id=9814114&station=a
    #restructuration #asile #procédure_d'asile #suisse #migrations #réfugiés #révision #accélération_des_procédures #loi #révision #loi_sur_l'asile #centre_fédéral #procédure_d'asile #droit_d'asile

    Dans le sujet de la RTS, on peut voir la nouvelle carte des centres (appelés avant #centres_d'enregistrement_et_de_procédure, #CEP, désormais appelés #centres_fédéraux) :
    En Suisse :


    En Suisse romande :

    #cartographie #visualisation

    On y apprend que le centre de #Boudry sera le centre principal pour le traitement des demandes d’asile (#centre_de_procédure). Les autres, #Chevrilles, #Vallorbe, #Le_Grand_Saconnex (#Genève), accueilleront les requérants d’asile en attente d’une réponse (#procédure_étendue, soit toutes celles et ceux qui probablement recevront une réponse positive...) ou en attente d’un renvoi (#déboutés). Dans le centre #Les_Verrières on trouvera les fameux (sic) #récalcitrants.

    Accélération des procédures = but de la réforme ?
    Depuis très longtemps, @vivre et quelques autres associations ont compris que c’était juste une belle histoire... et que la réalité était bien autre...

    Sur les « récalcitrants » :
    https://asile.ch/tag/recalcitrant

    v. ici, sur le site de @vivre, les articles avec le mot-clé « accélération des procédures » :
    https://asile.ch/tag/acceleration-des-procedures

    Et notamment cette analyse suite aux déclaration de Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale (socialiste !) en charge du dossier « asile » :
    https://asile.ch/2016/03/23/cherchez-lerreur

    cc @isskein @i_s_

    • Femme isolée, âgée et malade : 90 jours au #centre_fédéral

      9 février 2018
      Rachel a dû faire ses trois mois au centre fédéral de #Vallorbe. Elle y aura passé toutes les fêtes de fin d’année alors que sa procédure d’asile était terminée depuis le 28 novembre lorsque le SEM a rendu une décision négative et de renvoi de Suisse. Elle est sans famille dans ce grand centre de vie collective où on mange à la cantine bruyante en faisant la queue son plateau à la main avec 150 autres personnes, essentiellement des hommes, et où on dort dans la promiscuité et le manque d’intimité dans des dortoirs collectifs sur des lits superposés étroits, collés deux à deux pour gagner de l’espace, plantés le long des murs en rang, autant que la pièce peut en contenir. « Les gens viennent et partent et moi je suis toujours là. Je suis fatiguée et angoissée. La nuit je ne dors pas. J’ai mal à la tête. J’ai des problèmes de haute tension, à 170, 140, 150… Je suis très angoissée par mon état, mais ils ne veulent pas que j’aille chez le médecin. J’ai vu seulement un gynécologue, une fois, pour un contrôle. Je supplie chaque jour pour aller voir un médecin. Ils me donnent du paracétamol et me disent d’attendre mon transfert. Cela fait trois mois que j’attends. Tous les jours je vais supplier Monsieur Olivier pour mon transfert, mais c’est toujours « plus tard, plus tard ». Il y a des jeunes qui sont restés deux mois, et moi, j’ai 55 ans, je suis toujours là… [pleurs] … [pleurs] … [pleurs] … J’ai besoin de voir une psychologue… Je suis à bout. »

      Les raisons pour lesquelles les gens, et particulièrement les personnes souffrantes ou socialement plus exposées, doivent rester pendant des semaines voire des mois dans un centre fédéral aménagé comme un hall de gare (mais sans les lumières des magasins) restent mystérieuses. Serait-ce pour favoriser les échanges interculturels entre les populations, pour la création d’un espace de vie communautaire solidaire, ou pour le développement des activités économiques locales par l’offre d’emplois de service d’intendance, de conseil en santé naturelle et d’agent de sécurité ? Impossible de comprendre. Il n’y a pas de raison autre que répressive en réalité, une volonté délibérée de garder les gens sous l’emprise de l’autorité, en situation semi-carcérale, dans la dépendance de survie et la soumission aux injonctions et autres règlements internes. C’est une volonté d’humiliation, c’est-à-dire d’écrasement de la liberté personnelle. Lorsque le quotidien est réglé par l’autorité, on perd sa qualité d’individu libre et autonome, c’est-à-dire sa dignité.

      À la question « pourquoi faut-il rester trois mois voire quatre mois dans un centre fédéral ? », le SEM répond : « c’est parce qu’il y a un recours contre notre décision négative ». Quel rapport ??! Ou bien : « C’est parce que c’est la loi. » Trop facile… Même pour la notification de la décision de renvoi, la présence au centre fédéral n’est pas nécessaire. Les gens la reçoivent sous forme de courrier remis à l’entrée sans aucune explication. Cela revient au même que de retirer l’enveloppe de la boîte aux lettres à son domicile. Il n’y a que les actes de saisie des empreintes digitales et d’audition des personnes en présence d’un interprète qui peuvent justifier l’obligation de maintenir les gens au centre fédéral. Ces actes sont généralement accomplis pendant la première semaine du séjour. Au-delà de 7 jours, la prolongation de l’assignation au centre dévalorise les personnes, les démoralise et les épuise.

      D’une manière générale, le critère de vulnérabilité des femmes isolées a disparu des préoccupations des autorités fédérales. Les autorités n’ignorent pourtant pas qu’elles proviennent de milieux sociopolitiques discriminants et que la plupart d’entre elles ont déjà été victimes d’abus et de violences.

      Rachel par exemple est une femme séparée d’un mari alcoolique et violent. Ce fait seul devait entraîner son attribution rapide à un canton. Il fallait ajouter à cela qu’elle a besoin de voir un médecin, qu’elle est une femme isolée alors que la population du centre est essentiellement masculine ce qui est inapproprié, et qu’elle est une femme d’un certain âge, qui a besoin d’intimité, de repos et de pouvoir cuisiner ses propres repas selon ses propres horaires. Les nuits dans les dortoirs collectifs et les repas de pâtes huileuses au thon ne sont pas appropriés non plus. Ce régime de vie en soi manque de respect à son égard. C’est sans compter les fouilles et les contrôles de documents par des agents de sécurité en uniforme à chaque sortie/entrée du centre, l’assignation à des tâches ménagères et les interdictions de sorties dont elles sont assorties, et les violences verbales ou physiques quotidiennes au vu et au su de tous. Les résidentes comme Rachel sont contraintes d’en être les témoins, simplement parce qu’elles sont là. Dans ce milieu très discipliné et contrôlé, où aucune activité n’est prévue autre que d’attendre pendant des jours et des jours, les bagarres sont fréquentes, entre les requérants d’asile, ou à l’entrée lorsque les agents de sécurité se disputent avec les jeunes hommes d’origine africaine, arabophone, afghane ou d’Europe de l’est, peu importe.

      D’une manière générale, les femmes, les enfants, les personnes âgées ou malades en pâtissent plus lourdement. Leur situation individuelle n’est pas prise en compte. Le SEM n’a qu’un seul objectif : faire sa loi, plier la population requérante d’asile à sa discipline, à ses instructions, à son ordre juridique, celui de l’autorité toute puissante. Les femmes ou les vieux n’ont qu’à s’adapter.

      http://droit-de-rester.blogspot.com/2018/02
      #témoignage #femmes

    • Asile : une décennie de remue-ménage

      Au terme d’un processus complexe entamé quelque dix ans plus tôt, la nouvelle la loi sur l’asile entrera en vigueur au printemps 2019. Chargé d’information sur l’asile au Centre social protestant à Genève, Aldo Brina a suivi pas à pas la mise en place de la réforme. L’occasion d’en rappeler les grandes lignes dans une perspective critique.

      Le 1er mars 2019 entrera en vigueur la nouvelle #procédure_d’asile, au terme d’une #restructuration menée depuis 2010 par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et son administration. Un projet mastodonte, divisé en plusieurs volets législatifs, étendu sur différentes lois et ordonnances. En raison de sa complexité et de la durée du processus, peu de personnes ont gardé une vision d’ensemble, en dehors de quelques fonctionnaires et une poignée de spécialistes. En entrant dans ce labyrinthe, il s’agit de garder le fil d’Ariane : le but premier de la procédure d’asile est l’octroi d’une protection aux personnes en danger dans leur pays.

      Accélération des #renvois

      Dans le nouveau système, l’enregistrement de la demande et l’instruction du dossier se fait en 31 jours, grâce à la concentration en un seul lieu des acteurs-clés de la procédure d’asile (fonctionnaires, juristes, interprètes, etc.) et grâce à la mise en place d’une procédure dite « cadencée » qui se tient à un rythme soutenu, pour ne pas dire effréné. En contrepartie de l’#accélération, chaque demandeur d’asile a droit à un conseil et à une représentation juridique, du moins jusqu’à ce
      que tombe la décision de première instance.
      #procédure_cadencée #accélération_des_procédures

      Selon les projections du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), 60% des demandeurs d’asile feront l’objet d’une procédure dite accélérée et ne seront, dès lors, plus attribués à un canton. Les procédures accélérées sont prévues pour les cas jugés « clairs », qui ne nécessitent pas de mesures d’instruction approfondies. Elles aboutiront, dans la plupart des cas, à une décision négative. Le délai de #recours est réduit de 30 à 7 jours. Ces personnes resteront sous le contrôle de la Confédération.

      40% des demandes – les cas jugés les plus « complexes » – seront traitées en procédure dite étendue. Les requérants d’asile seront alors attribués à un canton, et la suite de la procédure se déroulera plus ou moins comme sous l’ancien droit. Le SEM se fixe un objectif de délai de traitement de ces demandes d’une année, mais il n’existe en réalité pas de délai contraignant. L’accélération pour ces cas, qui sont ceux les plus à même de conduire à une protection, n’est pas du tout garantie.

      Des #centres_fédéraux d’« asile », vraiment ?

      La nouvelle procédure est actuellement testée au centre de #Boudry, dans le canton de Neuchâtel. A l’occasion d’une journée « portes ouvertes », Mme Sommaruga annonce que 10% des procédures accélérées y débouchent sur une décision d’asile ou d’admission provisoire, et 90% sur des décisions négatives et des procédures de renvoi. Partant, ce sont surtout les procédures de renvoi qui sont accélérées. Cette orientation regrettable correspond néanmoins à l’ordre de priorité de traitement des demandes que s’est fixé le SEM depuis des années.

      L’un des volets marquants de la restructuration, c’est la concentration des requérants d’asile pour une durée prolongée dans des #centres_fédéraux_d’asile (#CFA). Jusqu’ici, les demandeurs d’asile y restaient au maximum 90 jours. Cette durée sera portée à 140 jours. Ceux qui auront vu leur demande être traitée en procédure accélérée et être frappée d’une décision négative, le plus souvent en vertu de l’application du Règlement européen Dublin, ne connaîtront plus que ces structures.

      Dans les centres fédéraux, la dimension sécuritaire prend le pas sur l’encadrement social. Il n’y est pas question d’accueil, mais de #contrôle. Les requérants d’asile n’ont pas le droit de sortir en dehors d’heures précises et sont fouillés systématiquement à chaque fois qu’ils entrent. Leurs droits sont limités, tant en matière de liberté de circuler, de vie privée et familiale, d’accès aux soins ou d’#intégration sociale. Cet univers clôturé et surveillé n’est adapté ni aux mineurs ni aux personnes traumatisées, que l’on retrouve par définition en nombre dans la procédure d’asile.
      #liberté_de_mouvement

      Le canton de Genève sera au cœur de ce dispositif orienté vers l’exécution des renvois. 160 places de détention administrative ont été construites à la #Brenaz II en prévision de la restructuration. Un projet complémentaire devrait en outre voir le jour au #Grand-Saconnex, sur une parcelle jouxtant l’aéroport. Il sera composé de 50 autres places de détention administrative, de nouveaux bureaux pour quelque 300 collaborateurs de la police internationale (police chargée, entre autres missions, de l’exécution des renvois), d’un centre de coopération douanière, et d’un centre fédéral d’« asile » de 260 places. Ce gigantesque complexe n’est pas encore construit et fait l’objet d’une contestation grandissante.

      Le rôle ambigu des #représentants_juridiques

      La mise en place d’une #protection_juridique, aussi partielle soit-elle, a favorisé l’adhésion à la restructuration de l’asile d’une partie de la gauche et des œuvres d’entraide. La revendication historique des milieux de défense du droit d’asile a-t-elle enfin été entendue ?

      Présentant le dispositif, la conseillère fédérale souligne que la protection juridique améliore la qualité des décisions, qu’« on a moins de recours, ce qui montre que quand une décision a été prise, elle est comprise et acceptée ». On attendrait donc du représentant juridique qu’il aide l’administration à instruire les dossiers, à participer à la production d’une décision de meilleure qualité, et qu’il fasse accepter aux requérants d’asile les décisions négatives les concernant.

      Cette conception est à mille lieues du rôle des représentants juridiques tels qu’ils travaillent depuis des décennies dans le domaine de l’asile. Les juristes des permanences existantes défendent les intérêts des demandeurs d’asile, sans se préoccuper de ceux de l’administration. En fait, cette orientation est contraire aux principes régissant le rôle des avocats dans tous les autres domaines du droit.

      Et du point de vue des requérants d’asile eux-mêmes ? Pour ceux-ci, qui ne connaissent pas nos procédures administratives et arrivent dans un centre fédéral comme sur une nouvelle planète, la distinction entre les fonctionnaires du SEM et les représentants juridiques sera-t-elle claire ? Comprennent-ils que les uns sont là pour décider de leur sort et que les autres défendent leurs intérêts ? C’est une question cruciale, tant, dans la procédure d’asile, les confidences intimes – tortures, mauvais traitements, violences sexuelles, orientation sexuelle ou conversion religieuse à haut risque – sont importantes et appellent à ce que s’établisse un lien de confiance entre le requérant d’asile et son mandataire. Un rapport d’évaluation mentionnait qu’« une minorité importante de requérants d’asile a ainsi évoqué le fait que les autorités et les représentants légaux travaillaient dans le même bâtiment et qu’ils se demandaient donc si ces derniers ne défendaient pas plutôt les intérêts de ces autorités ».

      Enfin, le rythme même de la procédure, accéléré à l’extrême, met en danger la protection juridique. Par définition, l’instruction d’une demande d’asile s’accommode mal de la précipitation, étant donné les enjeux en présence et la difficulté de faire la lumière sur des faits qui se sont déroulés à des milliers de kilomètres et qui touchent à la sphère intime des demandeurs d’asile. En juin 2018, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés dénonce des dispositions qui « ne créent pas les conditions de base nécessaires à un déroulement des procédures équitable et conforme à l’Etat de droit »8.
      Vers moins de protection juridique ?

      En procédure accélérée, les mandataires d’office peuvent refuser de faire recours s’ils estiment que les chances de succès sont nulles. Les requérants d’asile se retrouvent alors obligés de se tourner vers d’autres acteurs pour se faire aider. Ainsi la moitié des recours au centre test de Zurich est déposée non pas par le juriste nommé d’office, mais par des mandataires externes, c’est-à-dire par des associations financées par leurs propres moyens. Quant à la procédure étendue, la représentation juridique y est limitée à la procédure de première instance. Les recours ne sont pas couverts de façon systématique, alors même que les cas sont jugés plus complexes.

      Ajoutons à ces limitations que l’activité d’une permanence juridique, au sens actuel du terme, ne se limite jamais à la procédure d’asile proprement dite. Les personnes en demande d’asile ont de nombreux problèmes juridiques ou sociaux qui nécessitent un conseil : inclusion d’un conjoint dans un statut, regroupement familial, réexamen suite à la survenue d’un fait nouveau, transformation de permis, changement de canton, demandes de visas humanitaires, problème d’hébergement ou d’assistance, etc. Aucune de ces démarches n’est couverte par la protection juridique subventionnée.

      Avec l’avènement de la restructuration, il a pourtant été annoncé haut et fort que chaque requérant d’asile aurait désormais droit à un représentant juridique (voire même à un « avocat », selon la propagande de l’UDC). C’est dans ce contexte que les permanences juridiques traditionnelles vont devoir continuer à trouver des financements indépendants, avec le risque de perdre en légitimité auprès de leurs soutiens, puisqu’existera désormais un système subventionné par l’Etat. Paradoxalement, il y a un risque que la mise en place d’une protection juridique subventionnée aboutisse globalement à moins de protection juridique.

      Malgré l’introduction d’une protection juridique, la répartition des taux entre différentes décisions – négatives, admission provisoire ou asile – ne semble pas devoir changer avec la restructuration. L’asile ne sera octroyé ni plus souvent, ni plus rapidement que jusqu’ici. La protection de personnes en danger, qui devrait constituer le cœur de notre politique d’asile, ne sera pas améliorée. On serait tenté de défier Mme Sommaruga de nous prouver le contraire, elle dont le remue-ménage aura surtout eu pour but de viser une diminution des coûts et de rendre notre pays moins attractif par l’accélération des renvois… mais étant donné les remaniements en vue au Conseil fédéral, la ministre socialiste sera-t-elle encore à la tête du DFJP dans quelques mois pour assurer le service après-vente ?

      https://lecourrier.ch/2018/11/18/asile-une-decennie-de-remue-menage

    • Ouverture d’un centre pour #requérants_récalcitrants

      L’établissement fédéral des Verrières, dans le canton de Neuchâtel, accueillera dès le 3 décembre des requérants d’asile au comportement inadéquat. C’est le premier centre de ce type, un deuxième étant prévu en Suisse alémanique.

      Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a présenté ce jeudi à Berne l’ouverture d’un centre spécifique fédéral, destiné aux requérants dont le comportement « insoumis » justifie leur mise à l’écart temporaire des centres d’asile fédéraux ordinaires. Il sera situé dans l’ancien centre sportif des Cernets, au-dessus de la commune des Verrières, à un jet de pierre de la frontière française. Des requérants d’asile au comportement inadéquat pourront y être transférés pour une durée maximale de 14 jours. Un site analogue sera prochainement mis en place en Suisse alémanique.

      La mesure est censée améliorer le fonctionnement des établissements ordinaires. « Lorsqu’une personne refuse, de manière répétée, de se plier aux règles de la maison et compromet la vie en communauté, elle le fait au détriment de tous les autres résidents », indique Pierre-Alain Ruffieux, responsable pour la Suisse romande de l’asile pour le SEM.

      Il cite par exemple des cas d’alcoolémie répétée et des personnes sous l’emprise de stupéfiants dérangeant la vie commune. D’autres cas, comme des vols ou l’introduction d’objets prohibés, pourront également aboutir à un transfert aux Verrières. Seuls des hommes adultes seront visés, puisque, selon la directrice de l’asile du SEM, Esther Maurer, tous les cas d’incivilité et de refus des règles observés jusqu’à présent concernent des hommes.

      « Ce ne sont pas des criminels »

      « Il est important de souligner qu’il ne s’agit pas de personnes criminelles ou commettant des infractions pénales », précise la fonctionnaire fédérale. Elle rappelle également que si une telle mesure contient bien une dimension disciplinaire, le centre des Verrières ne ressemble en rien à une prison : les requérants y resteront libres de leurs mouvements.

      Ils seront cela dit soumis à un règlement plus strict et encadré par plus de personnel. Le centre pourra à terme accueillir jusqu’à 60 personnes. Dans la première année, phase pilote, leur nombre se limitera à 20.

      L’annonce de l’ouverture du site en 2016 avait suscité des protestations parmi la population de la commune de 658 habitants, notamment lors d’une séance d’information avec le SEM, où le ton était monté. Cependant, le président des Verrières Jean-Bernard Wieland assure que la situation s’est apaisée et que la collaboration avec la Confédération et le canton s’est bien déroulée. « Certains termes négatifs comme « récalcitrants » ont suscité de l’inquiétude. Mais ceux qui vont venir ne sont pas des criminels ! Ce sera comme des problèmes de voisinage, tout le monde peut en avoir. »

      https://www.letemps.ch/suisse/ouverture-dun-centre-requerants-recalcitrants
      #récalcitrants #Varrières

    • Recours admis contre le SEM pour #déni_de_justice formel

      Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a été saisi d’un recours au sujet d’entraves aux #droits_fondamentaux de requérants d’asile passés par le #centre_fédéral de #Boudry, là où se met en œuvre la nouvelle procédure d’asile. Lors de leur séjour dans le centre, les recourants ont fait l’objet d’un cumul de #sanctions – interdictions de sortie, privations d’argent de poche – et de #fouilles_corporelles systématiques. Leur mandataire, indépendante de la représentation juridique officielle du centre, a demandé au Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de rendre une décision formelle justifiant ces sanctions. L’autorité s’y est refusée, se contentant de rappeler les comportements fautifs des requérants et les articles de la législation justifiant selon elle des sanctions sans décision formelle. La mandataire a donc déposé un #recours au TAF pour déni de justice formel.

      Dans son arrêt F-4132/2017 du 9 janvier 2019, le TAF estime qu’il ne peut pas se prononcer sur le fond du problème, le SEM n’ayant pas rendu de décision formelle. Sur la forme en revanche, les juges de Saint-Gall ont le devoir de se prononcer puisque les pratiques du SEM sont de nature à porter atteinte aux droits fondamentaux des recourants. Le TAF rappelle que les ordres donnés par le personnel du centre « sont susceptibles de porter atteinte à la personnalité et à la liberté du requérant ». L’instance judiciaire poursuit : « Il convient de permettre aux requérants d’asile qui estiment leurs droits fondamentaux lésés de faire valoir leurs griefs à l’encontre d’actes étatiques qui viennent de se produire (…) ». En conclusion « le SEM n’avait d’autre choix que de se saisir de la demande des recourants » (…) et « aurait dû rendre une décision formelle sujette à recours ». Le Tribunal relève au passage que la nouvelle législation, en l’occurrence l’ordonnance du DFJP, « tend à aller vers la consécration d’un droit à obtenir une décision formelle ».

      Même si le #TAF juge inutile que le SEM rende une décision dans le cas d’espèce, estimant que l’intérêt n’est plus actuel (les recourants ont depuis disparu), espérons que ce rappel à l’ordre incitera l’administration à rendre des décisions formelles lorsque les droits fondamentaux des demandeurs d’asile sont en jeu.

      https://odae-romand.ch/breve/recours-admis-contre-le-sem-pour-deni-de-justice-formel
      #justice

  • NEM-NEE

    Après être revenu sur les fondements historiques et conceptuels du droit d’asile et des étrangers, après avoir retracé l’évolution juridique actuelle, il documente les conditions de (sur)vie des personnes dont la demande d’asile a été frappée d’une décision de non-entrée en matière (NEM).


    https://vimeo.com/128189652

    –-> Un #film de 2005, réalisé par le jeune #Charles_Heller (c’est probablement son premier film). Je mets ici pour archivage

    #documentaire #NEM #non-entrée_en_matière #Suisse #survie #aide_d'urgence #SDF #sans-abris #asile #migrations #réfugiés #déboutés #disparitions #droit_d'asile #catégorisation #abus #profit #délit_de_solidarité #Soleure #illégalisation #clandestinisation #droits_humains #attractivité #Suisse

    Quelques citations que Heller utilise dans son film (notamment de #Arendt et #Agamben) :


    #camps

    Interview de Dominque Boillat, directeur de l’Office fédéral des migrations, à partir de la minute 5’50 :

    « La Suisse a une politique de migration qui est basée sur le marché du travail. Cela signifie qu’elle a fait une priorité aux compétences professionnelles, pour permettre aux étrangers qui viennent s’établir dans notre pays de s’introduire plus facilement sur le marché du travail, en fonction des besoins de notre économie. Par contre, la migration de l’asile est une migration clandestine, ce sont des gens qui viennent de la misère, souvent peu formés, de beaucoup plus loin, donc ils ont beaucoup plus de difficultés à s’intégrer dans notre société, des mœurs différents, parfois de religion différente. Ces gens-là, les Etats qui ont signé la convention de Genève, et la Suisse en est, doivent leur donner une protection. Ici on est dans un autre domaine. C’est pas de la migration souhaitée du point de vue de l’économie, c’est une migration qui est entre guillemets »"tolérée" parce que ces gens ont besoin d’une protection. Si quelqu’un vient dans ce système et veut en profiter pour immigrer alors qu’il n’a ni les compétences professionnelles, ni le droit de séjourner ni le droit d’avoir l’asile, il est considéré comme un étranger en séjour irrégulier. Cela dit, un certain nombre reste quand même, ils s’accrochent. Ils n’ont plus de travail, ils sont là, ils sont à la charge des autorités, parce qu’on ne peut pas les mettre à la rue non plus. Et il y a donc un bras de fer entre ces personnes qui se sentent exclues, mais qui ne veulent tout de même pas rentrer."

    Voix off Charles, à partir de la minute 7’70, en commentaire de cette citation de Arendt :


    « Hannah Arendt montre la logique de la politique adoptée par les Etats européens face aux réfugiés durant la Deuxième guerre mondiale.
    Le refus d’intégrer et l’impossibilité de renvoyer les réfugiés ne pouvait que mener aux camps.
    Nous retrouvons aujourd’hui à l’œuvre cette même logique, en Suisse comme partout en Europe. Et l’analyse d’Hannah Arendt garde toute sa pertinence, particulièrement si, à l’instar de Giorgio Agamben, on définit le camp non par les horreurs qui sont commises, une topographie spécifique, mais comme un espace d’exception au sein duquel le sujet ayant perdu toute protection juridique, est réduit à la vie nue. C’est bel et bien un tel espace que les autorités helvétiques allaient ouvrir en développant sciemment, méticuleusement, des moyens juridiques de faire disparaître ces personnes désignées comme indésirables ».

    Interview de Françoise Kopf, à partir de la minute 8’40 :
    "Les débuts de l’histoire remontent à l’entrée en vigueur de la loi sur l’asile. La première loi sur l’asile que la Suisse a formulée. Peter Hess, qui était à l’époque le responsable de la police étrangère, qui était en charge de l’asile, avait trouvé que l’aide sociale pouvait être utilisée comme instrument dans la politique d’asile, et donc en réduisant l’aide sociale on allait probablement réduire l’attractivité et l’attrait de la Suisse. Cette idée a fait son chemin, mais au même temps il y a eu une espèce de changement qui s’est mis en place dans les années 1990. A ce moment-là, réduire l’attractivité a changé de sens, ça a voulu plus dire réduire la durée de séjour, c’est-à-dire pousser les gens à disparaître, à les dissuader de rester plutôt que de réduire l’attractivité pour les potentiels arrivants. L’aboutissement de ces mesures se lit dans le « rapport Fuhrer/Gerber », un rapport de travail qui a été co-piloté par la conseillère d’Etat Rita Fuhrer, UDC, et l’ancien chef de l’Office fédéral des réfugiés, Jean-Daniel Gerber, qui était destiné à trouver de nouvelles mesures pour faire des économies dans le domaine de l’asile. Au moment où le rapport a été écrit, le Conseil fédéral, dans ces messages, avait constater qu’on avait réduit à un tel minimum les prestations d’assistance qu’on ne pouvait pas descendre plus bas et qu’il fallait donc changer de système. Comment faire pour faire des économies sans pouvoir descendre plus bas dans les normes de dignité ? L’idée est née d’exclure certains groupes, tout simplement, de l’assistance, et on les incitent à disparaître. Le rapport dit clairement que cette disparition est un des moyens de réduire les coûts, et table là-dessus, c’est-à-dire que les gens disparaissent dans la clandestinité, ici ou ailleurs. Ce qui est encore plus fou, c’est qu’en réalité les cantons, qui sont quand même tenus de mettre une aide d’urgence en place, sont, par ce rapport, incités aussi à ne pas en faire trop. Ils le disent très clairement : si toutes les personnes renvoyées dans l’anonymat, ces personnes qui n’existent plus, sans identité, faisaient recours à cette forme d’hébergement, l’hébergement d’urgence, des conséquences de ces mesures pourraient être négatives. « Toutefois, à juger par les expériences faites ces dernières années, seule une minorité des individus concernés et susceptibles de recourir systématiquement et pour une longue durée aux services et aux biens accessibles dans les centres d’urgence. La grande majorité d’entre eux disparaîtrait et chercherait de nouvelles opportunités dans la clandestinité ou au-delà des frontières. »

  • ADEM | Familles à l’aide d’urgence et dignité : antinomie dans les faits
    https://asile.ch/2018/06/21/adem-familles-a-laide-durgence-et-dignite-antinomie-dans-les-faits

    A la suite de visites effectuées dans le foyer d’hébergement collectif de Vennes, dans lequel sont accueillis des requérants d’asile déboutés à l’aide d’urgence, y compris des familles, l’Alliance pour la Défense des Enfants Migrants (ADEM) souhaite rappeler les grands principes en matière de droits humains d’un hébergement et d’un encadrement respectueux des droits de […]

  • L’#ONU suspend l’expulsion d’une famille de #réfugiés_syriens

    L’ONU vient d’ordonner la suspension de l’expulsion vers la Grèce d’une famille syrienne résidant au #Tessin. Leur demande d’asile avait été rejetée par le Tribunal administratif fédéral, mais le Comité de l’ONU des droits de l’enfant demande au Secrétariat d’État aux migrations de répondre aux reproches de violation de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, en vigueur dans notre pays depuis le 26 mai 1997.

    Fin mars, le Tribunal administratif fédéral (TAF) avait rejeté définitivement la demande d’asile présentée par une famille syrienne yézidie d’origine kurde, résidant actuellement au Tessin après un bref séjour en Grèce. Ce jugement ne tenait pas compte de la fragilité psychologique du père et des deux enfants les plus jeunes. Le tribunal avait pourtant reconnu les conditions de vie très difficiles auxquelles sont confrontés les réfugiés en Grèce, mais il s’était borné à recommander à cette famille de demander de l’aide aux autorités et aux associations privées de bienfaisance en Grèce, et de s’adresser, le cas échéant, aux juridictions grecque et internationale pour faire valoir ses droits.

    Avec le soutien d’Amnesty International Suisse et l’assistance juridique des avocats Immacolata Iglio Rezzonico et Paolo Bernasconi, la famille a soumis son cas au Comité de l’ONU des droits de l’enfant, mettant en avant la violation de plusieurs articles de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant de la part des autorités suisses compétentes en matière d’asile. Le renvoi vers la Grèce, un pays dont les difficultés économiques sont bien connues, menace directement et gravement le droit à la santé et à l’éducation des enfants mineurs de cette famille, qui seront ainsi exposés au risque d’exploitation économique et de traitements inhumains et dégradants.

    Les recherches menées par Amnesty International prouvent qu’en Grèce, les réfugiés reconnus n’accèdent à un soutien de la part de l’État qu’après dix ans de vie dans le pays. Le droit au logement n’est pas garanti, et beaucoup de réfugiés sont contraints de vivre dans des parcs publics ou dans des maisons abandonnées, où ils sont constamment exposés au risque d’agressions. En l’absence de domicile fixe, les enfants n’ont pas la possibilité de fréquenter l’école. La pénurie d’interprètes et de médecins spécialisés rend l’accès aux thérapies médicales et psychologiques, indispensables pour plusieurs membres de cette famille de réfugiés, difficile voire même impossible.

    D’après Denise Graf, coordinatrice asile de la Section suisse d’Amnesty International, « le jugement du TAF est scandaleux : on ne peut pas renvoyer vers la Grèce une famille de réfugiés aussi vulnérable, avec des enfants mineurs, sachant qu’ils seront soumis à des conditions de vie très précaires, ceci d’autant plus qu’ils sont tous très bien intégrés en Suisse. En Grèce, ces enfants n’auront pas de sécurité, et aucune garantie que leurs droits soient respectés. »

    Les autorités suisses n’ont pas pris en considération l’impact d’un renvoi en Grèce sur la personnalité des mineurs concernés et ont en conséquence vraisemblablement violé l’article 3 de la Convention relative aux droits des enfants.

    D’après Immacolata Iglio Rezzonico, qui a cosigné la demande adressée à l’ONU en faveur de cette famille, « la prise en cause des intérêts des enfants mineurs constitue une obligation impérative. Par conséquent, la violation de cet engagement étatique est très grave. »

    Les cinq frères de cette famille parlent couramment l’italien. Les enfants les plus jeunes fréquentent les écoles obligatoires, où ils sont bien intégrés et appréciés par leurs enseignants. Grâce au sport, notamment l’athlétisme et le basket, ils ont créé un réseau d’amitiés et ils ont contribué au succès sportif de leurs équipes respectives.

    « Notre pays a le devoir d’accueillir cette famille, parce que ses membres ont tout mis en œuvre pour s’intégrer, apprenant l’italien pour reconstruire leur vie en Suisse. N’oublions pas que la loi suisse interdit même l’expulsion des délinquants dans des pays où ils seront exposés au risque de traitement inhumains », a rappelé Paolo Bernasconi, ancien procureur, qui a également cosigné la demande adressée au Comité de ONU.

    https://www.amnesty.ch/fr/pays/europe-asie-centrale/suisse/docs/2018/l-onu-suspend-l-expulsion-d-une-famille-de-refugies-syriens#
    #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #Suisse #débouté #Gemmo
    cc @isskein

    • Extrait de la lettre que la classe des enfants menacés d’expulsion avaient envoyé au Conseil d’Etat tessinois (j’ai anonymisé la lettre)

      Lettre du 24 juin 2017

      Richiesta di revoca di espulsione della famiglia Gemmo, di origine curda yazida, proveniente dalla Siria.

      Quattro anni fa i genitori Gemmo con 5 bambini minorenni sono scappati dal loro paese a causa della guerra. Ora risiedono da più di un anno in Ticino, dove i 3 fratelli più piccoli hanno potuto finalmente andare a scuola, mentre i 2 ragazzi più grandi nel frattempo sono diventati maggiorenni (19 e 18 anni). Questi ultimi sono di fondamentale importanza per tutta la famiglia. Sono infatti loro che si occupano delle questioni quotidiane perché dopo tutti questi anni di incertezze il padre (43 anni!) non ha retto lo stress e si è ammalato in modo molto grave.
      Questo padre è riuscito a mantenere integra ed unita tutta la famiglia attraversando la Turchia, la Grecia, l’Italia, la Germania e finalmente, come detto, da 1 anno e mezzo circa sono in Svizzera.
      Durante il loro peregrinare, il soggiorno greco è stato il più breve: infatti un mese e mezzo dopo sono riusciti a prendere un barcone in direzione dell’Italia, solo dopo esser stati incarcerati per 2-3 giorni dalle autorità greche.
      In quell’occasione gli hanno “estorto” le impronte digitali “trasformandoli” così, a loro insaputa, in rifugiati politici della Grecia (senza alcuna audizione, senza il loro consenso). Già allora, viste le precarie condizioni umanitarie e sanitarie del paese che li ospitava ma sul quale volevano solo transitare, il loro soggiorno è stato allucinante, senza alcun rispetto dei primari diritti umani.
      Quando sono arrivati in Svizzera, dove sono seguiti in modo egregio da tutto il sistema sanitario, scolastico e giuridico, hanno scoperto che quelle maledette impronte sono state la loro rovina perché, secondo gli Accordi Internazionali, ora “appartengono” alla Grecia.
      Hanno fatto lunghe e costose battaglie legali per cambiare il loro stato di richiedenti l’asilo in Svizzera ma, 1) che ci siano ancora 3 fratelli minorenni,
      2) che il padre sia seriamente malato,
      3) che in Grecia gli abbiano “estorto” lo stato di rifugiati,
      4) che rientrare in un paese in emergenza umanitaria e sanitaria (vd rapporti di Amnesty International e del Greek Council for Refugees punti 3 e 4 validi per il nostro caso) sia deleterio per tutti loro,
      5) che abbiano degli zii già rifugiati in Svizzera, così che questi poveri figli e la madre possano essere sostenuti nella gestone famigliare, nonostante tutto ciò il tribunale amministrativo federale non ha voluto rivedere la decisione presa dalla segreteria di Stato dell’immigrazione di mandarli via dalla Svizzera. La Grecia, sulla carta, è obbligata a fornirgli pari assistenza quindi con questa scusa, assolutamente non vera, si liquida la faccenda e ci si pulisce la coscienza.
      L’ultima novità è che la famiglia Gemmo non viene più considerata come un’unica entità ma come 3 entità differenti:
      – Una composta dai genitori con i figli minori (che chiameremo entità 1)
      – Una composta dal figlio maggiore (19 anni/che chiameremo entità 2)
      – Una composta del secondo figlio (18 anni/ chiameremo entità 3 )
      Anche quest’ultima decisione è alquanto contestabile visto che si può parlare di alienazione del diritto di famiglia.
      Vi immaginate questi poveri genitori che 4 anni fa hanno deciso di mollare tutto e tutti e andarsene con 5 figli minorenni (i 2 più grandi per la Siria erano già arruolabili in guerra), con la speranza di dare un futuro migliore alle loro creature e che ora si ritrovano, dopo anni di attesa, a dover ritornare ad una situazione, seppur senza guerra, comunque precaria, in un paese dove neanche i propri cittadini si possono curare, dove non si riesce ad arrivare a fine mese e dove le risorse per i rifugiati sono nulle, lo ha riconosciuto anche il parlamento europeo e la Presidente Sommaruga.
      La situazione quindi al momento è la seguente: l’entità 1 ha ricevuto il decreto di espulsione ma, pagando, hanno potuto procrastinare la data di partenza, le entità 2 e 3 hanno anche ricevuto il decreto di espulsione ma non la deroga di partenza e quindi a molto breve (si parla del 30 giugno 2017) i ragazzi dovranno dividersi dal resto della famiglia.
      Noi abbiamo la loro età, abbiamo appena ottenuto il nostro diploma di maturità, siamo maggiorenni e ci sentiamo “grandi” ma mai potremmo immaginare di dover sostenere una situazione del genere da soli separati dalla nostra famiglia.
      Quello che vorremmo, come giovani che si affacciano al mondo, è di poter far parte di una società civile che rispetti le regole ma che sappia anche entrare in empatia con le singole situazioni soprattutto quando esse vanno al di fuori dell’ordinario, come in questo caso specifico.
      C’è qualcuno dei nostri politici, che si immedesima nella situazione e che vuole fare in modo che questa famiglia non venga rinviata in Grecia, revocando la decisione di allontanamento immediato e pensando che la famiglia Gemmo potrebbe rimanere in Svizzera almeno fino a che non finisca la guerra in Siria o comunque fino a che non troviamo soluzioni umanitariamente accettabili?
      Ci piacerebbe avere la certezza che il paese nel quale viviamo e dove vorremmo costruire anche il nostro futuro sia veramente un paese umanitario e non solo un’immagine da cartolina per chi la guarda da fuori.
      Confidiamo davvero che l’espulsione della famiglia Gemmo, venga revocata perché in uno stato di diritto come il nostro, ledere i diritti fondamentali delle persone non ci fa onore.

      Con profonda stima,

      4C Liceo 1 anno 2016/2017

      In rappresentanza della ex 4C

    • Commentaire de Denise Graf, Amnesty Suisse :

      Attention, ce n’est pas une jurisprudence, mais en principe, la Suisse suit les recommandations des institutions onusiennes au niveau des procédures individuelles. Elle l’a aussi fait en l’espèce, en accordant l’effet suspensif à la procédure devant l’ONU jusqu’à la fin de cette dernière.

    • Berna revoca l’espulsione dei due ragazzi Gemmo

      La Segreteria di Stato della migrazione ha riaperto la procedura d’asilo per la famiglia curdo-siriana. L’avvocato Paolo Bernasconi: «Soddisfazione oggi, ma quanti casi analoghi finiti male»

      Hanno vissuto col fiato sospeso dallo scorso giugno, quanto l’Alto commissariato delle Nazioni Unite per i diritti dell’uomo aveva imposto al Sem di sospendere l’espulsione dei due giovani maggiorenni. Oggi la famiglia curdo-siriana dei Gemmo, papà, mamma e cinque figli, può tornare a sorridere. Controllata da presso dall’Onu di Ginevra la Segreteria di Stato della migrazione (Sem) ha revocato l’espulsione verso la Grecia dei due figli, tra cui Hassan nella foto, diventati maggiorenni. Per i due ragazzi sostenuti dalla raccolta di firme promossa dai compagni del Liceo di Lugano non è ancora fatta, ma la procedura di asilo per loro e per la famiglia è stata riaperta. Soddisfazione più che palpabile anche tra i legali dei ragazzi - gli avvocati Immacolata Iglio Rezzonico e Paolo Bernasconi - che sono riusciti a riaprire il caso dopo che anche il Tribunale amministrativo federale nel marzo 2018 aveva confermato l’espulsione.

      «Due fattori sono stati importanti - commenta l’avvocato Paolo Bernasconi - la petizione per la quale va il primo ringraziamento ai ragazzi del Liceo e l’idea, dopo che tutte le altre strade erano state esaminate, di portare il caso davanti alle Commissione per la protezione del fanciullo delle Nazioni Unite». C’è sollievo, aggiunge l’avvocato, «per la revoca di questa misura feroce. Ma nel momento della soddisfazione resta la tristezza e la frustazione per i tanti altri casi Gemmo finiti male». Il diritto costituzionale alla protezione giuridica, ricorda Bernasconi, è spesso vanificato dai costi delle procedure di ricorso fuori della portata per queste famiglie che arrivano in Svizzera senza mezzi economici.


      https://www.tio.ch/ticino/attualita/1354027/berna-revoca-l-espulsione-dei-due-ragazzi-gemmo

  • Le renvoi d’une famille scandalise les professionnels de la santé

    Le médecin traitant et la psychologue d’une requérante déboutée sortent de leur réserve pour dénoncer son expulsion.

    Le renvoi récent d’une maman d’origine bosniaque, avec ses deux enfants, suscite de vives critiques sur la façon dont l’opération a été menée. Dénoncée dans un premier temps par deux associations de défense des réfugiés (notre édition du 25 mai), l’action policière fait sortir de sa réserve le médecin traitant de la famille. « Je ne suis pas d’accord qu’on leur inflige un tel traitement, tonne le docteur Laurent Lob.

    On peut être d’accord ou pas avec la loi, mais il y a la manière dont on l’applique. » La psychologue chargée de cette mère de famille tempête elle aussi. Le récit qu’elle donnera après avoir contacté sa patiente à son arrivée à Sarajevo suscite l’inquiétude des professionnels de la santé. Ils déplorent le manque de considération pour des personnes à la #santé_mentale fragilisée par leur vécu. Les propos de Laurent Lob confirment la version dénoncée en premier lieu par le collectif Droit de rester.

    Il rappelle que la mère de famille a perdu son mari pendant la guerre en ex-Yougoslavie. En Suisse depuis neuf ans avec son second mari, elle a donné naissance à un garçon (15 ans) et une fille (7 ans), née en Suisse. L’incertitude sur leur statut de réfugié, qui s’est ajoutée au #traumatisme du passé, a débouché sur des problèmes psychologiques qui ont mené le père à Cery. C’est là qu’il était lorsque les forces de l’ordre ont emmené le reste de la famille. « Les deux enfants portent déjà en eux cette #angoisse_familiale, dit le docteur Lob.

    La façon dont ils ont été expulsés ajoute une #agression : on ne peut pas faire irruption à 3 h du matin chez eux, on ne peut pas les séparer de leur mère ! »

    Aller simple pour Sarajevo

    « Son fils n’arrête pas de répéter : « Maman est-ce que je rêve ? Je crois que j’ai rêvé. » La petite, quant à elle, dira : « Maman, on peut rentrer à la maison maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait là, où est-ce qu’on est ? » C’est ainsi que la psychologue Sabina Herdic Schindler a retranscrit les propos de la mère de famille, qu’elle a pu joindre juste après son arrivée à Sarajevo. Elle s’en veut d’avoir tenté de rassurer sa patiente. « J’ai cru à tort qu’ils n’avaient pas de crainte à avoir, dit-elle. Des enfants mineurs, un père hospitalisé, pas d’assignation à résidence et un dossier en cours de réexamen à Berne. » Elle se remémore un cas similaire, où les policiers venus expulser une famille ont tourné les talons en constatant que le père était absent. « Dans le cas présent, il n’y avait même pas un interprète et la dizaine de personnes qui sont entrées à la lumière de lampes de poche ne se sont pas présentées », dénonce la psychologue. La retranscription de la conversation entre la mère et sa psychologue dépeint le vécu traumatisant de cette expulsion.

    Il commence au moment où la #police fait irruption dans ce logement de Prilly. Les forces de l’ordre ont obtenu de l’EVAM les clés de l’appartement. Il est 3 h du matin environ : « C’est à ce moment que les policiers en uniforme, sans allumer la lumière, vont réveiller Madame avec des lampes torches. Elle n’arrête pas de demander : « Qu’est-ce qui se passe ? » Mais n’arrive pas à comprendre ce qu’on lui dit. Elle se souvient de mots comme partir, police, Sarajevo.

    Très agitée et prise de panique, elle cherche à se lever, prendre un médicament (ndlr : un calmant), mais on lui ordonne de rester assise et de ne pas faire de bruit. (...) Les enfants sont réveillés par les personnes présentes, pas par leur mère. Ils ne comprennent strictement rien. Le garçon me dira qu’il était pris de #peur et de #panique (...) il croit que c’est lui qu’on est venu chercher. (...) À chaque fois que Madame essayait de parler à ses enfants pour les rassurer ou leur expliquer ce qui se passe, on lui interdisait de parler. » La suite du récit se déroule sur quatre pages. Emmenés à l’aéroport, leurs téléphones confisqués, le garçon placé dans une autre voiture que sa mère et sa sœur, sans qu’elles sachent où il se trouve. C’est un #vol_spécial qui les attend, avec des escales à Tirana, Pristina, Belgrade et Sarajevo. C’était leur première fois en avion.

    Surveillance aux WC

    Entre Prilly, Genève et Sarajevo, divers épisodes semblent douloureux, comme les entraves à la communication entre la mère et ses enfants, tous séparés par des accompagnants. Ou humiliant, comme cette scène où la mère, malade, doit faire ses besoins en présence de deux personnes. « Elle avait la diarrhée, ça sentait très fort et elle était observée par deux personnes », relate Sabina Herdic Schindler. La petite fille de 7 ans n’échappera pas non plus à cette surveillance aux toilettes. À l’aéroport de Sarajevo, les policiers rendront les téléphones confisqués, assortis d’une enveloppe de 500 francs en guise d’adieux.

    « La façon dont cela s’est passé est grave, dit la psychologue. L’intégrité de la famille n’a pas été respectée et on n’a fait preuve d’aucun #respect pour leur détresse, sans tenir compte de leur situation médicale. » Le médecin de famille n’est pas loin de comparer les méthodes employées aux rafles opérées pendant la Seconde Guerre mondiale. « C’est irresponsable car cette intervention laissera des séquelles, dit Laurent Lob. Mais je ne jette pas la pierre aux intervenants car certains souffrent aussi de ces opérations : je suis deux policiers, dont l’un a quitté la police... Ils ne vont pas bien psychologiquement non plus. »

    Réactions tous azimuts •
    Les associations de défense des réfugiés ont été les premières à dénoncer une intervention « inhumaine ». Les professionnels de la santé ont emboîté le pas en parlant ouvertement de leur patiente - avec son accord.

    En outre, un courrier de psychiatres et psychologues circule dans le milieu afin de récolter des signatures. Ces professionnels s’inquiètent « des séquelles psychologiques et des traumas provoqués par de tels événements sur des enfants et des parents, déjà traumatisés par un passé de guerre ». Dénonçant « l’irrespect du droit fondamental de l’être humain d’être bien traité et soigné », ils demandent le retour de la famille « afin que les soins médicaux en cours soient poursuivis pour chacun dans des conditions de sécurité et de dignité humaine ». Ce courrier sera adressé au Tribunal administratif où un recours a été déposé, dans l’espoir de réunir à nouveau la famille en Suisse. Le Parti socialiste a aussi relayé le cas devant le Grand Conseil en déposant une interpellation demandant des éclaircissements au Conseil d’État.

    « Il y a dans cette affaire des éléments choquants, incompréhensibles, qui dépassent la ligne rouge fixée lors des débats que nous avons tenus à propos de la loi sur les étrangers », commente Gaétan Nanchen, secrétaire général du PS Vaud. Les enseignants de Prilly, où étaient scolarisés les deux enfants, ont adressé un courrier courroucé au conseiller d’État Philippe Leuba. Enfin, les élèves et amis des deux enfants expulsés leur ont adressé des messages de soutien et d’espoir.

    Conseiller d’État à la tête du Département de l’économie, de l’innovation et du sport, Philippe Leuba dirige le Service de la population (SPOP) chargé de la mise en œuvre des lois fédérales et cantonales en matière de migration. Face à la critique des médecins, il réagit en précisant que le SPOP n’a pas de compétence médicale.

    « C’est l’organisation #OSEARA, sur mandat du Secrétariat d’État aux migrations, qui garantit les conditions sanitaires du renvoi ; elle est habilitée à annuler un départ si la santé d’une personne frappée d’une décision de renvoi est enjeu. Sur la base des documents médicaux que les milieux médicaux ont bien voulu donner, l’OSEARA n’a pas relevé de contre-indication médicale au retour. Par ailleurs, un représentant de la Commission nationale de prévention de la torture est systématiquement présent pour chaque vol spécial. » Le ministre insiste : « Personne ne procède à un renvoi de gaieté de cœur. » La famille ayant refusé toutes les aides au retour, « le vol spécial est légalement la seule option pour effectuer un renvoi.

    L’organisation du vol spécial est de la compétence de la Confédération. » Si la famille a été réveillée en pleine nuit, c’est en raison du #plan_de_vol. « L’horaire est dicté par un impératif lié au pays d’accueil. On ne peut pas prévoir un vol qui arriverait tard dans la journée, au moment où les instances chargées d’accueillir les personnes ne travaillent plus. » Le conseiller d’État souligne que le renvoi s’est déroulé « sans recours à la force, sans détention et sans assignation à résidence préalable ».

    Et d’ajouter : « De tous les cantons, Vaud est celui qui a mis en place des procédures les moins contraignantes pour les familles. ».

    https://www.24heures.ch/vaud-regions/renvoi-famille-scandalise-professionnels-sante/story/30928044
    #expulsions #renvois #asile #migrations #réfugiés #débouté #Vaud #Suisse

    #à_vomir

    cc @isskein

  • SALE BOULOT : De gré ou de force

    Expulser les migrants déboutés, c’est la mission des #agents_d'escorte en charge des renvois. Un gendarme neuchâtelois raconte comment il réveille des familles au milieu de la nuit, pour les raccompagner jusqu’à leur pays d’origine, en Afrique de l’Ouest ou ailleurs. De gré ou de force.

    https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/sale-boulot-de-gre-ou-de-force?id=8845997&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed
    #police #témoignage #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #déboutés #Suisse #travail #récalcitrants #moyens_de_contrainte #crachat #menottes #vol_spécial #vols_spéciaux #droits_humains #Commission_nationale_de_prévention_de_la_torture #CNPT #taser #armes #neutralité #fouille #sale_boulot #dignité #hystérie #avion #de_gré_ou_de_force #détresse

    « On a des cas de #femmes_africaines qui montent en hystérie relativement rapidement. C’est une technique qu’elles utilisent de manière générale, les Africaines de l’Ouest, elles aiment bien faire du scandale physique et du scandale vocal. Elles se roulent par terre... Elles sont très expressives, ces dames. (...) ça arrive très souvent, après il y a les enfants qui pleurent, automatiquement. La maman est complètement hystérique, ça se répercute directement sur les enfants. Le papa souvent est calme. C’est pas forcément le papa le problème. Vous allez les chercher à 7 heures du matin, on va à Neuchâtel-Genève ou Neuchâtel-Zurich, ça crie tout le long. ça ne se fatigue pas. Ils ne se fatiguent pas ces gens. Ils durent pendant des heures : ça crie, ça crie, ça crie... »

    #préjugés

    Nombre de personnes rapatriées par vol spécial : de 1 à 250 (15 par pays : 15 de Suisse, 15 d’Espagne...) —> il s’agit, dans ce cas, de vols affrétés par Frontex (#vols_Frontex)
    Sur les avions il y a aussi 2-3 agents par personne rapatriée.

    Témoignage de l’agent par rapport à un vol avec beaucoup de monde dans l’avion. L’agent parle d’un vol vers le Nigeria :

    "On allait prendre des collègues maltais. C’était un vol Frontex, un vol où il y avait d’autres pays qui rapatriaient la même communauté. Le maltait était un peu chaud-bouillant de pas vouloir partir. Les maltais pendant 2 heures ils ont essayé de le calmer comme ils pouvaient en discutant avec lui. En fait, c’est le nôtre, notre Nigérian, qui s’est levé et qui a dit, en gros : « Ecoutes, arrête de faire le con, parce que les miens, les Suisses, c’est des horlogers, c’est pas très drôle. Il a calmé son Nigérian pour que lui puisse dormir, en disant que nous, les Suisses, les policiers suisses, on pouvait être assez sévères. Puis ça a calmé le gars. Entre eux ils se calment. Ils arrivent à se calmer entre eux. C’est drôle. »

    cc @isskein @i_s_

    Une partie de l’interview transcrite :

  • Droit de rester | Une maman renvoyée de force avec ses enfants alors que le père est à l’hôpital
    https://asile.ch/2018/05/24/droit-de-rester-une-maman-renvoyee-de-force-avec-ses-enfants-alors-que-le-pere

    Dans un communiqué, le collectif Droit de rester pour tou.te.s alerte sur la situation d’une maman avec ses 2 enfants renvoyée de force alors que le père est à l’hôpital. La famille vit en Suisse depuis 9 ans. Nous reproduisons ci-dessous ce communiqué de presse. Pour le lire directement sur le site du collectif Droit […]

  • Rapport sur l’état des relations #UE - #Algérie dans le cadre de la #PEV rénovée

    Suite aux efforts communs d’harmonisation menés par les Etats membres et l’UE, plus de 507’000 visas de court séjour ont été délivrés à des ressortissants algériens, ce qui place l’Algérie parmi les 7 premiers pays bénéficiaires de tels visas dans le monde. Un renforcement de la coopération entre l’Algérie et les Etats membres en matière de réadmission d es migrants algériens reconnus en situation irrégulière est nécessaire, en témoigne un taux de retour effectif de seulement 17% en 2016 , selon les statistiques européennes (21’925 décisions de retour pour seulement 3745 retours effectifs). Les difficultés principales concernent l’identification des ressortissants en situation irrégulière par les autorités algériennes et la délivrance de laissez-passer consulaires par ces dernières aux personnes concernées, condition préalable à leur réadmission. Pour mémoire, l’Algérie a conclu des accords bilatéraux dans ce domaine avec plusieurs Etats membres de l’UE, et l’UE a un mandat pour la négociation d’un accord de réadmission depuis 2000, mais l’Algérie n’a à ce jour pas confirmés on accord quant au démarrage de négociations en la matière .

    (p.13)

    https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/rapport_sur_l27etat_des_relations_ue-algerie_2018.pdf
    #Europe #EU #accords_de_réadmission #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #sans-papiers #déboutés #visas #taux_d'expulsion #Politique_européenne_de_voisinage
    cc @isskein

    • Report on the state of EU-Algeria relations: implementing a partnership rich in challenges and opportunities

      Between March 2017 and April 2018, the EU and Algeria demonstrated their desire to deepen their political dialogue and cooperation in all partnership areas.

      That is the conclusion of the progress report on the state of EU-Algeria relations published today by the European Commission services and the European External Action Service with a view to the 11th EU-Algeria Association Council in Brussels on 14 May 2018.

      The dialogue has been stepped up through many high-level visits and has been deepened, in particular in the sectors of security, the fight against terrorism, and energy. Tangible progress has also been made in numerous areas ranging from justice, agriculture and fisheries to research and civil protection, in a bilateral or regional framework.

      High Representative/Vice-President Federica Mogherini said: ‘Since the March 2017 Association Council, our relations have been stepped up on both bilateral and regional questions. Our partnership is progressing and consolidating. Based on the constitutional review of 2016, the reform of the political governance system in Algeria remains at the heart of our partnership and has the support of the EU for its implementation, in particular in the fields of justice and participatory democracy. We are also building a relationship of trust with regard to security, aimed at regional stability and the fight against terrorism, to the benefit of our citizens.’

      Johannes Hahn, Commissioner for European Neighbourhood Policy and Enlargement Negotiations, added: ‘The EU is ready to continue support for reforms, in particular those aimed at diversifying the Algerian economy. We are confident that EU support will help to improve the business climate and develop entrepreneurship. It is in Algeria’s interest and in the EU’s interest too. We hope that this cooperation, which is aimed at strengthening the Algerian economy, will help us to overcome our trade differences and will pave the way to more European investment that will create jobs in the country.’

      The report identifies the progress made by Algeria and the European Union in the areas of mutual interest identified by their Partnership Priorities since they were adopted in March 2017: i) governance and fundamental rights; ii) socio-economic development and trade; iii) energy, environment and climate change; iv) strategic and security dialogue; and v) the human dimension, migration and mobility.

      By means of this report, the European Union reiterates its willingness to boost the EU-Algeria partnership still further and support Algeria in these numerous areas.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3564_en.htm

  • Bosnie-Herzégovine : l’heure du retour va-t-elle sonner pour les déboutés de l’espace #Schengen ?

    Des milliers d’émigrés bosniens déboutés de l’asile dans les pays occidentaux risquent d’être renvoyés chez eux. Or, beaucoup n’ont justement plus « de chez eux » en Bosnie-Herzégovine et rien n’est prévu pour leur retour. Les autorités ont-t-elles la capacité de les réintégrer ?

    La libéralisation du régime des #visas en 2010 a offert aux ressortissants bosniens la possibilité de voyager dans les pays de l’#Espace_Schengen sans visa pendant 90 jours, mais sans avoir la possibilité d’y travailler. Or beaucoup ont saisi cette opportunité pour quitter définitivement leur pays. En 2015, selon le ministère bosnien de la Sécurité, 1 679 177 personnes nées en Bosnie-Herzégovine vivaient à l’étranger, dont 57% dans un pays de l’Union européenne.

    « Selon nos estimations, plus de 30 000 de nos ressortissants partis dans des pays tiers depuis 2010 y séjournent illégalement. Étant donné que les Balkans occidentaux sont à présent considérés comme un territoire d’origine sûr, ces personnes sont de plus en plus souvent rapatriées de force dans leur pays d’origine », explique Drago Vuleta, assistant du ministre pour les Personnes déplacées et les Réfugiés de la Republika Srpska.

    “Si les renvois annoncés par l’Italie et la France s’intensifient, nous aurons un afflux de rapatriés et nous serons face à un problème, d’autant qu’un accord de réadmission avec les États-Unis est en préparation.”

    Or, pour pouvoir partir en Allemagne, en Belgique, en France, en Italie, aux États-Unis à la recherche d’une vie meilleure, beaucoup ont vendu leur maison et tous leurs biens. Aujourd’hui, alors que ces émigrés bosniens sont menacés d’être renvoyés chez eux en vertu de l’Accord de réadmission, la convention qui impose à un État de recevoir ceux de ses ressortissants qui n’ont pas le droit de séjour dans des pays tiers, les autorités bosniennes redoutent que les capacités de logement ne soient pas suffisantes pour les réintégrer. Pour Drago Vuletta, c’est le statut des familles roms de Bosnie-Herzégovine vivant en Italie qui est aujourd’hui le plus alarmant. « Si l’Italie décide de faire le pas de les renvoyer, nous serons obligés de trouver une solution pour accepter tous ces gens. »

    En Bosnie-Herzégovine, 30 institutions et trois ONG sont chargées de la réintégration des rapatriés. « Au rythme actuel, la Bosnie-Herzégovine peut répondre aux demandes des personnes réadmises. Mais si les renvois annoncés par l’Italie et la France s’intensifient, nous aurons un afflux de rapatriés et la Bosnie-Herzégovine fera face à un problème, d’autant qu’un accord de réadmission avec les États-Unis est en préparation », explique Drago Vuletta.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Bosnie-Herzegovine-le-rapatriement-des-milliers-de-Bosniens-de-l-
    #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #déboutés #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #migrants_bosniens #réfugiés_bosniens #home #réintégration

  • Des #statistiques intéressantes sur l’efficacité (du point de vue de l’UE, évidemment) des renvois...
    On voit notamment que les Albanais qui ont reçu une décision de renvoi sont pratiquement tous renvoyés, contrairement aux Syriens par exemple (oh... va comprendre pourquoi on ne renvoi pas en Syrie)...

    C’est tiré du #rapport #Frontex Annual Risk Analysis 2018 (à partir de la page 25) :


    http://statewatch.org/news/2018/mar/eu-frontex-report-risk-analysis-2018.pdf
    #renvois #expulsions #Europe #efficacité #taux_de_renvoi #asile #migrations #réfugiés #déboutés #chiffres #2017 #OQTF #renvois_effectifs (si on veut utiliser le vocabulaire des autorités européennes)
    cc @isskein

    • Rimpatri degli irregolari: l’Italia ne fa pochi perché è inefficiente?

      I rimpatri dall’Italia sono pochi: tra il 2013 e il 2017 il nostro paese è riuscito a rimpatriare solo il 20% dei migranti a cui è stato intimato di lasciare il territorio, mentre la Germania ne ha rimpatriati molti di più (il 78%). Ma i motivi per cui l’Italia non riesce a rimpatriare gli irregolari che ricevono un decreto di espulsione non sono necessariamente da ricercare nell’inefficienza del sistema o nelle negligenze degli attori coinvolti.

      Uno dei problemi maggiori per l’Italia riguarda la nazionalità delle persone che ricevono l’ordine di tornare nel paese d’origine, molto diversa rispetto a quella riscontrata in paesi “virtuosi” come la Germania.

      Tra il 2013 e il 2017, infatti, in Germania il 36% delle persone raggiunte da un provvedimento di rimpatrio proveniva da paesi balcanici come Albania e Serbia, che Berlino considera in gran parte “sicuri” e con i quali esistono accordi di rimpatrio. Questi paesi hanno inoltre tutto l’interesse a cooperare con le cancellerie europee, anche in vista di un loro possibile futuro ingresso nell’Ue. Sempre in Germania, un ulteriore 9% dei migranti raggiunti da un provvedimento di espulsione proveniva da Afghanistan e Pakistan: anche con questi paesi la Germania ha in vigore accordi che le hanno permesso di aumentare i rimpatri, pur suscitando molte polemiche.

      All’opposto, l’Italia ha emesso decreti di espulsione in massima misura nei confronti di persone con nazionalità africana (49% Nordafrica; 18% Africa subsahariana). Roma è riuscita a sottoscrivere solo pochi accordi di riammissione con molti dei paesi africani e, anche laddove questi esistono, la loro applicazione da parte di governi e autorità locali è discontinua e disomogenea.


      https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/fact-checking-migrazioni-2018-20415
      #Italie

  • Voici le parcours que doivent faire, chaque semaine, les personnes déboutées de l’asile pour obtenir une aide d’urgence de 10 francs par jour (maximum, c’est moins pour les familles). Interdit-e-s de travail, ces personnes n’ont que cette aide pour survivre.
    1. Foyer (je n’ai pas pris celui d’Anières, mais je vous laisse imaginer)
    2. Police de l’aéroport pour obtenir le premier tampon
    3. Bureaux de l’OCPM pour obtenir un deuxième tampon
    4. Hospice général pour recevoir l’aide
    5. Retour au foyer

    J’ai pris les tracés des transports publics. Selon les itinéraires des TPG, au plus court, sans les temps d’attente aux différents guichets des différentes étapes, il y en a pour 2 heures et 4 minutes au minimum. Chaque semaine.
    Pour dix francs par jour.

    Vous croyiez que nous étions à l’ère de l’efficience administrative ? Demandez à Pierre Maudet, cette procédure est de son ressort.

    #genève #suisse #asile #procédure_d'asile #migrations #réfugiés #article_12 #cartographie #visualisation #déboutés #aide_d'urgence #migrerrance (? ou autres mots seraient suggérés)

    Carte et texte de Aldo Brina, posté sur FB, le 18.04.2018

    • Ni à l’#OCPM, ni au #SARA, ni ailleurs - STOP RENVOI

      Depuis le 1er mars, les personnes déboutées de l’asile sont contraintes de se rendre au service d’asile et de rapatriement de l’aéroport, soit la police de l’aéroport. Et ça, en plus de déjà devoir se rendre à l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) afin d’aller tamponner leur "papier blanc" pour recevoir l’aide d’urgence fournie par l’Hospice général, les fameux 300 francs, leur seul revenu pour (sur)vivre.

      Rappelons avant tout que le minimum vital prévu par la législation genevoise [1] pour une personne suisse équivaut à 1’200.-, soit 4 fois plus… L’Hospice général, pour une personne suisse seule délivre 977.-, soit 3 fois plus... Manifestement, à leurs yeux, toutes les vies n’ont pas la même valeur.

      Cette aide dérisoire était déjà critiquée depuis de nombreuses années pour son caractère volontairement insignifiant, se voulant « dissuasive » et conditionnée au contrôle de l’OCPM où le risque d’être arrêté par la police à chaque pointage est avéré. Mais, le département de la sécurité et de l’économie de M. Maudet ne compte manifestement pas s’arrêter là. Il force maintenant les personnes déboutées de l’asile à aller pointer également chez ceux et celles qui sont chargé.e.s de l’exécution des renvois, le SARA.

      Des papiers-blanc aux centres-fédéraux, une politique du contrôle et de l’enfermement
      Ce changement de procédure n’a aucune base légale et s’inscrit dans la continuité d’une politique raciste de criminalisation des personnes en exil. En effet, cette nouvelle procédure est indissociable d’une politique plus large. Le projet du futur centre fédéral de renvoi pour personnes requérantes d’asile et le centre de détention administrative du Grand-Saconnex mettaient déjà en exergue la volonté de faire de Genève un canton d’enfermement, de criminalisation et d’expulsion. L’emplacement choisi ne ment pas ! Collé à l’aéroport, le futur complexe est parfaitement placé pour faciliter les expulsions.

      Aussi, les règles imposées au sein du centre fédéral sont faites de manière à dissuader et dégoûter les personnes qui y seront placées... Tout sera mis en place pour éviter la moindre forme de familiarisation et sociabilité avec l’extérieur, de peur que des liens et des solidarités ne puissent naître : scolarisation des enfants au sein même du centre fédéral (et non plus à l’école publique), horaires restrictifs, annonce obligatoire en entrant et en sortant, mais aussi une ambiance carcérale : fouilles, punitions, prise d’empreintes digitales, impossibilité de conserver ses denrées alimentaires, de cuisiner et on en passe !

      Résultat ? L’expérience pilote du centre fédéral zürichois a montré que 60% des personnes déboutées de l’asile « disparaissent », quittent les réseaux de l’Hospice général et de l’asile.

      Quid de cette politique de dissuasion ?
      En 2017, Genève compte 316 "départs non contrôlés" sur les 931 renvois en tout genre, du dénommé "départ volontaire" au vol spécial. Mais que comprend cette catégorie ? Les politicienNEs, avec Maudet en chef de file, la traite comme une catégorie de départ de Suisse et l’utilise pour mettre fièrement en avant les nombreuses expulsions que comptabilise le Canton de Genève...


      Pourtant, certaines de ces 316 personnes se trouvent encore en Suisse, clandestinisées et précarisées car elles étaient infantilisées et menacées d’expulsion. En vérité, l’État ignore tout de ces 316 personnes et utilisent la version qui l’arrange. En effet, moins de renvois ou d’expulsion à effectuer, c’est une économie financière...

      Le projet des autorités semble ainsi de plus en plus clair et évident : il s’agit de faire de Genève, non pas un canton d’accueil, mais un canton de renvoi, et donc, par là même, un canton d’enfermement massif des personnes demandant ou déboutées de l’asile. Une telle politique, qui vise explicitement des personnes originaires de pays extraeuropéens ou d’Europe de l’est, ne peut être qualifiée d’autre chose que d’une politique raciste.


      https://renverse.co/NI-A-L-OCPM-NI-AU-SARA-NI-AILLEURS-STOP-RENVOI-1474

    • ForumAsile | A Genève une nouvelle procédure inciterait les personnes déboutées de l’asile à s’évaporer dans la clandestinité

      Avec la nouvelle procédure imposée sans préavis le 1er mars par l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM), les associations proches des personnes migrantes critiquent une approche contre-productive qui va à l’encontre du bons sens et de l’intention initiale de l’OCPM, celle d’éviter les disparitions dans la clandestinité des personnes déboutées de l’asile que le canton est chargé de renvoyer de Suisse. Selon l’OCPM, en 2017 ce sont 40 personnes qui ont disparu des radars et que le canton n’a pas été en mesure de renvoyer.

      https://asile.ch/2018/05/02/forumasile-a-geneve-une-nouvelle-procedure-inciterait-les-personnes-deboutees-
      #coalition_article_12

    • Coalition article 12 | Fin d’une procédure insensée et inhumaine

      Depuis le 1er mars dernier, les réfugié-e-s débouté-e-s étaient astreint-e-s à un véritable labyrinthe administratif pour recevoir l’aide d’urgence. Suite à une mobilisation citoyenne et associative, l’OCPM a renoncé à cette nouvelle procédure, présentée comme un test après le début de sa mise en œuvre. La Coalition article 12 se réjouit de ce résultat et se mobilisera à nouveau dans le futur pour l’accès au droit constitutionnel à l’aide d’urgence si celui-ci devait à nouveau être menacé.

      https://asile.ch/2018/07/03/coalition-article-12-fin-dune-procedure-insensee-et-inhumaine

    • Communiqué du collectif Perce-frontières - 9 juillet 2018

      La nouvelle procédure genevoise concernant l’obtention de l’« aide » d’urgence est abandonnée, mais la lutte continue !

      Le 1er mars 2018 les services de l’OCPM (Office cantonal de la population et des migrations), sous la tutelle du Conseiller d’Etat Pierre Maudet, décidaient unilatéralement d’accroitre encore le harcèlement des personnes déboutées de l’asile à Genève, en sortant de leur chapeau une énième mesure répressive et perverse. A compter de cette date, l’OCPM exigeait des personnes dépendantes de l’« aide » d’urgence, qu’elles obtiennent un premier tampon auprès des policiers du SARA (Service d’asile et de rapatriement de l’aéroport) avant de daigner donner le sien. Pour obtenir le minimum qui leur permet de survivre, les exclu-e-s de l’« asile » se voient dès lors contraint-e-s d’affronter deux guichets, d’obtenir deux tampons, ce qui accentue encore l’angoisse permanente dans laquelle l’Etat les maintient.

      Le 15 mars 2018, une première lettre exigeant l’abandon de cette procédure inhumaine est envoyée au Conseil d’Etat par la Coalition article 12 (50 organisations signataires), qui n’obtiendra pour toute réponse qu’un accusé de réception laconique du Conseiller d’Etat Pierre Maudet. Ce dernier indique que cette nouvelle procédure s’applique dans le cadre d’une « phase test » et qu’il ne manquera pas de revenir vers les signataires de la lettre une fois que cette dernière aura pris fin, sans indiquer une quelconque date d’échéance ...

      Le 28 mars, 200 personnes se rassemblent devant les bureaux du Conseil d’Etat pour dénoncer cette nouvelle procédure et plus largement l’arsenal répressif qui s’abat sur les personnes en exil dans notre canton (centres de détention administrative, projet de Centre fédéral de renvoi au Grand-Saconnex, renvois,...) Le 13 avril 2018, c’est cette fois devant les tristement célèbres locaux de l’OCPM à Onex que 200 personnes se rassemblent pour crier leur colère contre cette nouvelle mesure de harcèlement policier vis-à-vis des personnes en exil. Le 9 mai, une quarantaine de personnes se rendent dans les locaux de l’Hospice général pour remettre une lettre demandant aux cadres de cette institution de se positionner publiquement contre cette mesure. Lors de chacun de ces rassemblements, des personnes vivant quotidiennement l’enfer du harcèlement administratif et policier ont courageusement témoigné des situations dans lesquelles ces mesures iniques les plongent.

      Le 25 mai 2018, n’ayant encore reçu aucune réponse sérieuse du Conseil d’Etat, la Coalition article 12 envoie un second courrier (54 organisations signataires) au Conseiller d’Etat Pierre Maudet afin de lui rappeler la nécessité urgente d’abandonner une procédure sans base légale. Toujours pas de réponse.

      Le 25 juin 2018, les conseillers d’Etat MM. Maudet, Poggia et Apothéloz se sont enfin réunis pour traiter de ce sujet et nous avons appris quelques jours plus tard que cette procédure allait être abandonnée dès le 1er juillet. Cependant, alors qu’il a fallu attendre 4 mois pour que les autorités réagissent, elles n’ont rien communiqué à ce sujet lors du point presse du Conseil d’Etat du mercredi 27 juin. Ce n’est finalement que le lundi 2 juillet que la Coalition article 12 reçoit une lettre du Conseiller d’Etat Pierre Maudet, datée du 29 juin, annonçant la fin de l’« expérience pilote » dès le 1er juillet et le retour momentané à la procédure antérieure. Tout en ne manquant pas d’amoindrir la violence engendrée par cette nouvelle mesure et de dénigrer l’angoisse des personnes forcées de se rendre dans les locaux de la police chargée des renvois à l’aéroport, en affirmant que « la nouvelle procédure, largement respectée, n’avait pas été une source d’anxiété ou de vulnérabilité particulière pour la population considérée ».

      Le collectif Perce-frontières se réjouit du dénouement victorieux de cette belle lutte. Mais nous sommes bien conscient-e-s que ce que nous avons obtenu, après 4 mois de mobilisation, n’est que le retour au statut quo du dispositif répressif qui s’abat quotidiennement sur les personnes en exil à Genève et plus largement en Suisse et en Europe.

      Fondamentalement, l’« aide » d’urgence n’est pas une aide, mais un dispositif cynique d’incitation à la clandestinité, un outil de contrôle et de répression. Aucune aide digne de ce nom ne peut être conditionnée à un contrôle policier. Le collectif Perce-frontières est d’avis qu’il est plus que jamais temps de se battre contre cette persécution déguisée en assistance, à travers un regroupement large des forces que ce système raciste dégoûte.

      En ce qui concerne la situation genevoise, nous avons pu remarquer, durant ces quatre mois de « phase test », que l’Hospice général était capable de s’opposer (certes très discrètement) à une nouvelle procédure allant à l’encontre des personnes qu’il est censé soutenir. En effet, il a offert la possibilité à qui le voulait (ou plutôt qui en était informé-e et qui l’osait) d’obtenir son « aide » d’urgence sans aucun tampon, ni de l’OCPM ni du SARA... Cette réaction de « bon sens », nous amène à penser que cette institution pourrait pousser son raisonnement jusqu’à décider de refuser définitivement de conditionner son aide à un quelconque contrôle policier.

      Car, si dès ce lundi 2 juillet plus personne ne devra se rendre au SARA pour un tampon, les personnes déboutées de l’asile continueront de subir les violences des fonctionnaires hostiles de l’OCPM, ainsi que la peur de se faire arrêter par la police lors des passages obligatoires dans ces locaux. De plus, les personnes qui ont reçu l’« aide » d’urgence sans aucun tampon durant ces 4 mois de « phase test » devront à nouveau passer à l’OCPM si elle veulent continuer à la recevoir, exposées une nouvelle fois à l’angoisse d’une procédure inutile à laquelle l’Hospice général pourrait faire opposition.

      Lorsque le 1er mars l’OCPM impose cette nouvelle procédure, qu’elle qualifie de « décision technique », il ne donne aux personnes astreintes à cette nouvelle humiliation qu’un plan de l’aéroport avec la localisation du SARA et ses horaires... Des personnes de la population solidaire, issues en grande partie des associations et collectifs qui composent la Coalition article 12, décident alors de mettre sur pied une permanence quotidienne d’accompagnement. Durant ces permanences, nous avons pu nous rendre compte que la machine à expulser de l’Etat genevois marche à plein régime. En effet, quasi quotidiennement, les personnes présentes au SARA ont assisté au renvoi de personnes menottées pieds et mains et escortées par la police. Pour les personnes solidaires, c’est le rappel de ce à quoi mènent les politiques de racisme institutionnel ; pour les personnes déboutées de l’asile, c’est la torture d’assister à leur cauchemar...

      Car les autorités ne trompent personne, cette énième procédure répressive aujourd’hui abandonnée s’inscrit dans une politique générale, dont le capitaine Maudet est le chef de file, visant à faire de Genève non pas un canton d’accueil mais un canton de criminalisation, d’enfermement et d’expulsion des personnes en exil. Le projet de futur centre fédéral de renvoi du Grand-Saconnex est aujourd’hui le symbole de cette politique. Les règles imposées dans ce centre, collé à l’aéroport, parle d’elle-même quant à la « carcéralisation » des conditions de vies qui attend les personnes qui demanderont l’asile : scolarisation des enfants au sein même du centre, horaires restrictifs, annonce obligatoire en entrant et en sortant, fouilles, punitions, prise d’empreintes digitales, centre de détention administrative dans le même bâtiment... Ce centre de la honte ne doit pas voir le jour, ni au Grand-Saconnex ni ailleurs !

      Si aujourd’hui nous fêtons l’abandon de cette procédure perverse, nous continuons à lutter pour la séparation totale entre « aide » d’urgence et contrôle policier et contre toutes les lois et procédures visant l’illégalisation et la répression des personnes en exil.

      Le collectif Perce-frontières (membre de la Coalition article 12), 9 juillet 2018.
      perce-frontieres@noborders.ch

      Reçu via email

  • #Droit_d’asile : entre #répression policière et #chantage financier

    OPINION. La politique d’asile restrictive menée par le Département fédéral de justice et police dirigé par la socialiste Simonetta Sommaruga est injustifiable, estime le professeur honoraire de l’Université de Lausanne Claude Calame.

    Par la presse, nous avons appris que depuis le 1er octobre 2016 le Département fédéral de justice et police a jugé opportun de punir le Canton de Vaud. Son Secrétariat d’Etat aux migrations a supprimé, dans plus d’une centaine de cas, la subvention accordée aux cantons pour l’aide sociale, l’assurance maladie obligatoire et l’encadrement des requérantes et requérants d’asile ; en l’occurrence la somme en jeu tourne apparemment autour du million de francs.

    La cheffe du département a justifié cette mesure de #rétorsion en invoquant l’une des dispositions qu’elle a introduites dans la dernière version de la loi sur l’asile, entrée en vigueur le 1er octobre 2016. Le nouvel article 89.b.2 précise : « Si le fait de ne pas remplir ses obligations en matière d’exécution comme le prévoit l’art. 46 ou de ne les remplir que partiellement entraîne une prolongation de la durée du séjour de l’intéressé en Suisse, la Confédération peut renoncer à verser au canton les indemnités forfaitaires. » La Confédération « peut » et non pas « doit ». Une fois encore, Mme Simonetta Sommaruga donne des textes de #loi l’interprétation la plus restrictive et en exige l’application la plus sévère qui soit.

    Traumatisme des renvois

    Certes, cela ne nous a pas échappé : au lendemain même de l’acceptation en juin 2016, par voie de référendum, d’une loi qui avait été donnée comme favorable aux requérant.es d’asile par l’accélération prévue du traitement des demandes, Simonetta Sommaruga s’est permis de tancer en particulier le Canton de Vaud. Celui-ci manquerait à son devoir d’expulsion des déboutées et déboutés de l’asile, toutes catégories confondues.

    Les conséquences de cet avertissement ne se sont pas fait attendre : interventions brutales de la gendarmerie dans les centres de l’EVAM, séparation arbitraire de familles en vue de l’expulsion, comparution de #déboutés les fers aux pieds devant le juge de paix, arrestations de réfugiés en pleine rue, #assignations_à_résidence en vue du renvoi, mesures d’intimidation auprès des personnes qui tentent de soutenir les « #dublinés ». Ils ne sont autres que des demandeurs d’asile, qu’au mépris de la #clause_de_souveraineté offerte par les accords de Dublin III signés par la Suisse, on renvoie dans le pays où ils ont été enregistrés à l’occasion de leur entrée dans l’Union européenne ; il s’agit en général de l’Italie ou de la Grèce qui sont contraintes d’assumer des dizaines de milliers de demandeuses et demandeurs d’asile.
    Aux traumatismes subis dans le pays d’origine par les faits de guerre ou par les violences qui provoquent l’exil, aux traumatismes endurés dans des parcours terrestres puis maritimes marqués par des rackets, viols, réduction en esclavage, enfermement en camp de concentration, sinon par la mort dans le naufrage d’embarcations de fortune, s’ajoutent, par la politique inflexible conduite par le SEM sous la direction de Simonetta Sommaruga, ministre socialiste, les traumatismes de #renvois et d’#expulsions marqués par la contrainte et le mépris : exécutés dans des conditions indignes de la personne humaine à l’issue d’arrestations musclées, certains « vols spéciaux » ont débouché sur la mort de personnes qui, pour seul délit, ont tenté de fuir une situation de précarité physique et psychique extrême et de trouver un abri en Suisse.

    Diminution drastique des demandes

    La conséquence est double. D’une part, cette politique répressive a conduit à une diminution drastique des demandes d’asile en Suisse : 39 523 demandes déposées au SEM en 2015 (sans battre le « record » de 1999 : plus de 46 000), 27 207 en 2016, 18 088 en 2017 (avec un taux d’acceptation de 25% seulement) ! En contraste, les étrangers fortunés continuent à être accueillis sans la moindre question posée sur l’origine de leur patrimoine ; ils continuent à pouvoir acquérir les appartements de luxe érigés à leur intention sur les rives de nos lacs, profitant du fait que l’investissement dans l’immobilier n’est pas soumis à la (faible) loi contre le blanchiment de l’argent sale.

    D’autre part, Mme Simonetta Sommaruga, par une politique d’asile axée sur l’expulsion, est parvenue à aider l’UDC à dresser la population contre les réfugiées et réfugiés, tout en faisant fi des droits élémentaires d’hommes, de femmes et d’enfants en état de grande précarité. La Suisse a pourtant tous les moyens, financiers, politiques et moraux, pour les accueillir.

    https://www.letemps.ch/opinions/2018/01/30/droit-dasile-entre-repression-policiere-chantage-financier
    #Suisse #renvois #Vaud

  • Droit de rester | Aide d’urgence : seulement survivre
    https://asile.ch/2017/12/21/droit-de-rester-aide-durgence-survivre

    https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2017/05/logo_droitderester.jpeg

    « Je suis en Suisse depuis 8 ans et demi maintenant, toujours sans rien, sans statut et sans perspectives. J’ai quitté mon pays il y a 17 ans, quand j’avais 15 ans, et je ne pourrai plus jamais y retourner. Je suis une étrangère là-bas, à cause d’une guerre d’indépendance, et je n’ai plus aucune famille. […]

  • France : les associations s’inquiètent du « tri » des migrants en centres d’urgence

    Le gouvernement français a décidé de mettre en place des équipes mobiles, constituées d’agents de l’Office français de l’immigration et de l’Intégration et des Préfectures pour examiner la situation administrative des étrangers dans les #centres_d'hébergement_d'urgence. Si, pour les autorités, il n’est pas question d’interpeller les migrants en situation irrégulière (sous statut Dublin) ou #déboutés du droit l’asile sur les lieux d’hébergement, les associations de lutte contre l’exclusion s’inquiètent.


    http://www.rfi.fr/france/20171209-france-associations-refusent-tri-migrants-centres-urgence?ref=tw
    #tri #catégorisataion #centres_d'ugence #France #asile #migrations #OFPRA #réfugiés #hébergement #logement #sans-papiers #Dublin
    cc @isskein

    By the way, erreur de rfi :
    "les migrants en situation irrégulière (sous statut Dublin)" —> les #dublinés, ne sont pas en situation irrégulière... ils sont en attente de décision sur leur procédure Dublin, mais restent des demandeurs d’asile et donc leur situation est bel et bien régulière

    cc @isskein

    • Recensement des étrangers dans les centres d’hébergement : les associations saisissent le Défenseur des droits

      Parce qu’elles n’accepteront pas que les centres d’hébergement deviennent des annexes des préfectures, 25 associations qui accueillent, hébergent, orientent des personnes sans abri, ont saisi ce jour le Défenseur des droits au sujet du nouveau dispositif étatique destiné à l’examen de la situation administrative des étrangers sans abri hébergés ou qui sollicitent un hébergement.

      http://www.lacimade.org/presse/recensement-etrangers-centres-dhebergement-associations-saisissent-defense
      #loi

    • #Recours devant le Conseil d’État contre les circulaires « hébergement d’urgence »

      Plus de vingt associations saisissent le juge des référés du Conseil d’Etat contre la circulaire du 12 décembre organisant le tri des personnes étrangères dans les centres d’hébergement.

      A la fin de l’année 2017, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Cohésion des territoires ont édicté, sans concertation, plusieurs circulaires visant en particulier l’hébergement des ressortissants étrangers. Et ce, malgré la vive opposition de l’ensemble des associations et acteurs concernés qui s’est manifestée dès leurs parutions et une saisine du Défenseur des droits.

      La circulaire du 4 décembre est relative à « l’évolution du parc d’hébergement des demandeurs d’asile et des réfugiés ». Elle prévoit d’orienter les personnes de nationalité étrangère qui sollicitent un hébergement vers des dispositifs au regard de leur statut administratif.

      La circulaire du 12 décembre organise « l’examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence » par des « équipes mobiles » composées d’un ou plusieurs agents de l’Ofii et d’agents de la préfecture compétents en droit des étrangers.

      Par ces textes qui instaurent des procédures de recensement et d’évaluation des personnes sans-abri ou hébergées à raison de leur nationalité et de leur statut administratif, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Cohésion des territoires contreviennent aux principes fondamentaux qui gouvernent l’hébergement des plus vulnérables.

      En particulier, ils remettent en cause le principe d’accueil inconditionnel en hébergement d’urgence prévu par le Code de l’Action Sociale et des familles au profit de « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale », quels que soient sa nationalité ou son statut administratif, ainsi que son corollaire, la continuité de la prise en charge. Ces principes sont cardinaux pour l’ensemble du secteur de la veille sociale, de l’hébergement, et de l’accompagnement.

      En prévoyant un tri selon la nationalité ou le statut administratif des personnes dans les centres d’hébergement, les circulaires en viennent donc à hiérarchiser, voire à mettre en concurrence les situations de pauvreté et de misère, sur le fondement de critères discriminatoires.

      Plus grave encore, pour mettre en œuvre cette politique de tri entre les plus vulnérables, la circulaire du 12 décembre 2017 a prévu un ensemble de mesures intrusives et qui vont affecter la mission de protection sociale des centres d’hébergement.

      D’une part, la circulaire autorise des « équipes mobiles » composées d’agents de la préfecture et de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration) à intervenir directement dans l’ensemble des structures d’hébergement d’urgence pour procéder à l’identification et donc au tri des personnes. Du fait de cette intrusion, les centres d’hébergement vont se muer en des lieux de contrôle et de tri des personnes sans domicile, où risquent d’être réalisées de véritables opérations de contrôle d’identité et des titres de séjour. A l’issue de ces contrôles dans les centres d’hébergement, certaines personnes sans abri et sans droit au séjour pourront être visées par une assignation à résidence ou un placement en rétention ainsi que par une mesure d’éloignement du territoire, remettant directement en cause le principe d’accueil inconditionnel.

      D’autre part, la circulaire risque de transformer les intervenants sociaux, auxquels les personnes sans domicile font confiance, en véritables auxiliaires de l’OFII et de la préfecture. En effet, non seulement les centres d’hébergement devront ouvrir leurs portes aux agents de la préfecture et aux agents de l’OFII, mais, la circulaire implique que les centres collectent et transmettent aux autorités relevant du ministre de l’Intérieur un ensemble d’informations à caractère personnel et confidentiel concernant les personnes hébergées, contraires aux directives de la CNIL.

      Dès lors que le Gouvernement persiste à mettre en oeuvre un tel projet malgré la forte opposition des principaux acteurs concernés, plus de vingt associations qui agissent dans le secteur de l’hébergement social et qui défendent les droits et libertés ont mandaté Me Patrice Spinosi, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, afin de saisir le Conseil d’État d’un recours en annulation contre ces circulaires, assorti d’une demande, en référé, de suspension.

      Les requêtes au fond seront déposées le 11 janvier. Le Conseil d’État aura vocation à se prononcer d’ici environ dix mois, au fond, sur la légalité de ces circulaires.

      Le dispositif de tri et de contrôle dans les centres d’hébergement étant d’ores et déjà mis en œuvre, ces recours seront assortis d’une procédure d’urgence : une demande de suspension en référé contre la circulaire du 12 décembre 2017.

      Par cette action spécifique, les associations sollicitent du juge des référés du Conseil d’État qu’il suspende au plus vite les deux points qui sont les plus manifestement illégaux et attentatoires aux droits et libertés :

      d’abord le fait que la circulaire autorise, sans base légale, des équipes relevant du ministère de l’intérieur à pénétrer dans des centres d’hébergement protégés pour y réaliser des contrôles ;
      ensuite, le fait que les données personnelles et confidentielles des personnes hébergées soient collectées et transmises aux autorités, mais aussi que les centres d’hébergement soient contraints de participer à cette collecte illégale.

      Le juge des référés saisi pourra organiser une audience publique qui se tiendrait alors deux à trois semaines après le dépôt du recours. Cette audience permettra qu’un débat ait lieu entre les associations et les représentants du gouvernement. A l’issue de ces débats, le juge des référés rendra sa décision.

      En tout état de cause, après le recours en référé, les arguments et critiques des associations contre les circulaires seront examinés par le Conseil d’Etat réuni en formation collégiale pour statuer sur les recours en annulation.
      Paris, le 10 janvier 2018

      https://www.gisti.org/spip.php?article5833

  • Dove finiscono le persone a cui è stato negato l’asilo?

    Gli iracheni Mohammed e Marwan a Malmö, i camerunesi Valentine e David a Berlino, il senegalese Sane a Saluzzo. Daniela Sala ci racconta le vite in sospeso dei «diniegati» tra Svezia, Germania e Italia.


    http://openmigration.org/analisi/dove-finiscono-le-persone-a-cui-e-stato-negato-lasilo
    #Suède #Allemagne #Italie #migrerrance #statistiques #chiffres
    #déboutés #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions

    cc @isskein

    • Pakistanis among top failed asylum seekers in Germany

      The number of failed asylum seekers who could not be repatriated from Germany because they lack valid documents jumped 71 percent in 2017 as compared to the previous year, the Interior Ministry said on Monday.

      Around 65,000 failed asylum seekers were granted temporary permission to stay in the country in 2017 because they could not be repatriated due to their lack of identity papers, a ministry spokesman said, up from 38,000 in 2016.

      The largest numbers of failed applicants who could not be repatriated because they had no papers were from India, Pakistan, Afghanistan and Russia, publishing group Funke Mediengruppe reported, citing an Interior Ministry internal report.

      The nationalities of nearly 3,800 applicants were registered as “unclear”, including people such as Palestinians and Kurds who did not have a country to which they could be deported, the report said.

      Germany has been trying to speed up such repatriations since Anis Amri, a Tunisian awaiting deportation killed 12 people at a Berlin Christmas market in December 2016. Anis Amri’s deportation had been delayed because he had no valid passport.

      https://dailytimes.com.pk/220528/pakistanis-among-top-failed-asylum-seekers-in-germany

  • Migration Scholars | Requérant-e-s d’asile débouté-e-s en prison. Mais à quoi bon ?
    https://asile.ch/2017/08/31/migration-scholars-requerant-e-s-dasile-deboute-e-s-prison-a-quoi

    La contribution examine si, et dans quelles circonstances, l’emprisonnement des demandeur-euse-s d’asile débouté-e-s est autorisé. La Suisse est-elle libre de procéder ainsi ou est-elle liée par certains principes fondamentaux et par les droits humains en particulier ?

  • SEM | Octroi de l’aide d’urgence en 2016 aux requérants d’asile déboutés
    https://asile.ch/2017/07/14/sem-octroi-de-laide-durgence-2016-aux-requerants-dasile-deboutes

    L’an dernier, 10’614 personnes ont obtenu une aide d’urgence sous forme de places d’hébergement, de nourriture, de vêtements ou de soins médicaux de base. Ces prestations ont été accordées en moyenne durant 122 jours, pour un coût total de 69,5 millions de francs. Dans l’ensemble, tant la durée de perception que les coûts de l’aide […]

  • Urgent Help | Une action pour dénoncer les conditions de vie dans les foyers
    https://asile.ch/2017/07/10/urgent-help-action-denoncer-conditions-de-vie-foyers

    Le 5 juillet 2017, une vingtaine de personnes à l’aide d’urgence se sont rendues au siège de l’EVAM (Etablissement vaudois d’accueil des migrant-e-s) pour alerter le directeur Erich Dürst de leurs conditions de vie. Coalisées sous le nom Urgent Help, elles attendent désormais une réponse de l’EVAM et du Conseil d’État.

  • La fabrique des indésirables, par Michel Agier
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/05/AGIER/57491 #st

    #Camps de #réfugiés ou de déplacés, campements de migrants, zones d’attente pour personnes en instance, camps de transit, centres de rétention ou de détention administrative, centres d’identification et d’expulsion, points de passage frontaliers, centres d’accueil de demandeurs d’asile, « ghettos », « jungles », hotspots... Ces mots occupent l’actualité de tous les pays depuis la fin des années 1990. Les camps ne sont pas seulement des lieux de vie quotidienne pour des millions de personnes ; ils deviennent l’une des composantes majeures de la « société mondiale », l’une des formes de gouvernement du monde : une manière de gérer l’indésirable.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/71131 via Le Monde diplomatique

  • REISO | Sans papiers : LAMal et accès effectif aux soins
    https://asile.ch/2017/06/08/reiso-papiers-lamal-acces-effectif-aux-soins

    L’accès aux soins est garanti par la loi pour les sans-papiers et les requérants d’asile déboutés. En théorie tout va bien, mais des questions pratiques se posent, pas seulement pour les traitements « lourds ». Article de Gabrielle Steffen, docteure en droit de l’Université de Neuchâtel, Den Helder (Pays-Bas), publié le 22 mai 2017 sur le site de […]