• https://link.wired.com/view/5cec29ba24c17c4c6465ed0bffdso.28nk/1c4969e8
    Par Steven Levy

    Sam asks, “Is space trash a legitimate problem that needs to be addressed in this decade?”

    Sam, I hope you are not referring to space tourism companies’ policies for selecting their self-styled “astronauts.” Admittedly, those who casually shell out ludicrous sums to sample space may not be the cream of humanity, and Blue Origin is dangerously veering toward stunt casting. Ex-football players, Alan Shepard’s daughter, the oldest astronaut, the youngest astronaut … how long before we’re blasting off centenarians and infants? Plus, after William Shatner, what’s left for anyone to say? But I would never, never, never call these people trash.

    And I suspect that’s not what you mean. You are talking about debris. Right? Yes, this is a problem! While space is infinitely vast, the band around Earth where one can reasonably orbit is tiny in comparison. And we’ve used it as a dump. NASA now tracks about 27,000 shards of litter circling Earth and admits there are countless other detritus too small to monitor yet dangerous enough to cause havoc if they hit something. When a piece of space trash hits a satellite at 15,700 miles an hour, it not only takes the orbiter out of commission but causes more space trash—in 2009 a defunct satellite collided with an Iridium unit and created 2,300 more pieces of trackable garbage, and a lot of other tiny projectiles capable of ruining a Space Station astronaut’s day. Meanwhile, we’re sending up more satellites with abandon. Elon Musk wants to launch at least 60 satellites for his Starlink internet service. Sooner or later someone is going to get walloped. I hope it’s not a space tourist—we need those executive/philanthropists, actors, and progeny of Project Mercury! And when is Elon going to space? Scared of a little debris, Mr. Musk?

    #Espace #Commons #Espace_communs #Débris_spatiaux

  • The Elusive Peril of Space Junk | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/magazine/2020/09/28/the-elusive-peril-of-space-junk

    In the fourteen billion years between the big bang and the autumn of 1957, space was pristine. Then came Objects No. 1 and 2 in the NORAD catalogue: Sputnik 1—a polished orb of aluminum alloy with four long prongs—and the rocket that the Soviet Union had used to launch it, ushering in the space age. Sputnik circled the planet in an elliptical orbit, but at an altitude so low that atmospheric drag brought it down within three months. The following year, NASA launched Object No. 4, Vanguard 1, farther out into space, but then lost contact with it. Adrift since 1964, it still circles the planet. At the apex of the Cold War, Sputnik and Vanguard were triumphant emblems of a bold future. Today, they are emblems of junk.

    Since 1957, humanity has placed nearly ten thousand satellites into the sky. All but twenty-seven hundred are now defunct or destroyed. Collectively, they cost billions of dollars, but they were launched with the understanding that they were cheaper to abandon than to sustain. Some, like Sputnik, have burned up. Thousands, like Vanguard, will stay in orbit for decades or centuries, careering around the planet as ballistic garbage: a hazard to astronauts and unmanned spacecraft alike.

    These satellites are joined by thousands of spent rocket bodies and countless smaller items—space flotsam created by wear or collision or explosions: things like bolts and other bits of metal. There are odder specimens, too. Object No. 43205 is a functional Tesla Roadster (with a mannequin driver) that Elon Musk launched in 2018. A company called Celestis fires capsules loaded with human remains into orbit, where they will stay for nearly two and a half centuries. (The ashes of Gene Roddenberry, the creator of “Star Trek,” were sent aloft in Object No. 24779.) For years, Space Shuttles emptied their septic systems during missions: astronaut urine, instantly transformed into glimmering snowflake clouds, is reputed to be among the more beautiful visions in space. In 2007, a shuttle jettisoned a fourteen-thousand-pound tank of ammonia. (It later burned up over the South Pacific.) Astronauts, too, have accidentally let objects fall into orbit during space walks: a camera, a spatula, a glove, a mirror, a bag filled with a hundred thousand dollars’ worth of tools.

    Small or large, personal or industrial—retrieving anything from space is immensely difficult, and has been done on just a handful of occasions. The military tracks about twenty-six thousand artifacts orbiting Earth, but its catalogue recognizes only objects larger than ten centimetres; the total number is much greater. By one estimate, there are a hundred million bits of debris that are a millimetre in size, a hundred trillion as small as a micron. We live in a corona of trash.

    #Espace #Débris_spatiaux #Pollution #Communs

  • L’espace proche subit une « pollution » par les trop nombreux déchets générés par une multitude d’objets en orbite autour de la Terre. Devenu très tôt un enjeu militaire mais aussi commercial, il convient désormais de « dépolluer » cet espace de tous ses déchets.
    Serait-ce une nouvelle illustration de la Tragédie des #communs ?

    Quatre scénarios pour endiguer le problème des débris spatiaux
    https://theconversation.com/quatre-scenarios-pour-endiguer-le-probleme-des-debris-spatiaux-1458

    « Clear sky with a chance of satellite debris… », déclare le Dr. Ryan Stone dans le film Gravity. Quelques minutes plus tard, sa navette spatiale est heurtée de plein fouet par un nuage de débris spatiaux généré par un tir de missile antisatellite.

    Le scénario catastrophe du blockbuster américain s’inspire d’un problème bien réel qui préoccupe la communauté spatiale : celui des débris spatiaux, qui a été identifié dès les années 1960, avec l’analyse des capsules des premières expéditions. Il faut néanmoins attendre les années 1980 pour prouver scientifiquement la menace qu’ils font peser sur l’écosystème spatial.

    #espace #méta-problème #débris_spatiaux

  • Chasse aux #déchets dans l’#espace

    La Suisse fait partie des pays leaders de la #recherche_spatiale. Elle se lance aujourd’hui dans un grand ménage en partant à la chasse aux déchets dans l’espace. Trois nouveaux télescopes ont été mis en service dans ce but à l’Observatoire de Zimmerwald.

    Les deux coupoles de Zimmerwald (BE) posées sur des socles en béton semblent être les coulisses d’un film de science-fiction. On pourrait presque se croire sur la lune ou sur Mars, s’il n’y avait pas tout autour les prairies verdoyantes de Zimmerwald, une ferme, un tracteur bruyant et la chaîne des Alpes au fond. Récemment, le canton et l’Université de Berne ont renouvelé et complété l’équipement de l’Observatoire de Zimmerwald, situé non loin de Berne. Chacune des deux coupoles abrite trois nouveaux télescopes, que les scientifiques veulent utiliser pour traquer les morceaux de ferraille.

    « Il est urgent de le faire, déclare Thomas Schildknecht, directeur de l’Observatoire de Zimmerwald, on imagine mal tous les dégâts que peuvent causer ces éléments. » Ils se déplacent à plus de 7,5 km par seconde, soit presque dix fois plus vite qu’une balle de fusil. À cette vitesse, même les plus petits éléments libèrent, en cas de collision, une énergie semblable à l’explosion d’une grenade. D’après les estimations, près de 30 000 objets tournent autour de la terre, et ce ne sont là que les plus gros.

    Surveillance permanente

    L’une des nouvelles coupoles est équipée de deux télescopes à large champ. Leur champ de vision est étendu et ils sont utilisés pour observer en permanence les déchets sur l’anneau géostationnaire, situé à 36 000 km de la Terre, là où les satellites météorologiques et de télécommunications sont en orbite. « Les télescopes nous permettent de voir si quelque chose bouge dans l’espace sidéral, et de l’enregistrer », précise le directeur de Zimmerwald. Plusieurs enregistrements permettent de calculer la trajectoire d’un objet et donc de savoir s’il s’agit d’un objet déjà connu ou qui vient d’être découvert.

    « La quantité de ferraille a atteint un seuil critique, qui ne peut plus être dépassé », explique Thomas Schildknecht. Dès que l’on sait d’où viennent les éléments, on peut traiter le problème à la source. Il s’agit souvent de débris de satellite ou de fusée, mais aussi de fragments d’isolant : « il faut avertir les concepteurs de vaisseaux spatiaux afin qu’ils puissent modifier les méthodes de construction. »

    Un « cimetière » pour les #débris

    La prévention est une première étape. Mais si les déchets continuent de s’accumuler dans l’espace, il faudra élaborer d’autres stratégies. Comme des robots capables de saisir des objets. Ce type d’engins est néanmoins controversé, car il y a un risque qu’ils soient utilisés abusivement à des fins militaires. « On pense par exemple au sabotage de satellites d’observation », explique le directeur. À partir d’une certaine distance, il devient presque impossible de ramener les débris dans l’atmosphère pour qu’ils s’y désintègrent. Ils sont donc au contraire envoyés dans une zone encore plus éloignée de la Terre, une sorte de cimetière de l’espace. Mais, pour Thomas Schildknecht, cette pratique est sans avenir, car qui sait à quoi nous servira un jour cet espace ?

    L’Inde a besoin de données de Berne

    L’Université de Berne est depuis longtemps active dans la recherche des #débris_spatiaux. « À la fin des années 1980, on nous prenait pour des excentriques », précise Thomas Schildknecht. Il rappelle qu’on reprochait alors aux scientifiques s’intéressant à ce problème de ternir l’image de la recherche spatiale, qui avait jusqu’alors une réputation impeccable. Ce n’est que plus tard qu’il a été question des conséquences négatives sur l’espace proche de la Terre. Aujourd’hui, cette discipline est de plus en plus importante : « À Berne, nous avons la chance de pouvoir non seulement traquer des objets, mais aussi calculer des trajectoires. C’est une combinaison presque unique. »

    Thomas Schildknecht et son équipe entretiennent des échanges suivis avec l’Agence spatiale européenne et leurs collègues russes. Lorsqu’elle veut envoyer un satellite de télécommunications dans l’espace, l’Inde utilise des données de l’Université de Berne pour éviter toute collision avec des débris.

    Par ailleurs, l’Observatoire de Zimmerwald investit massivement. En 2013, il avait déjà déboursé 700 000 francs dans une nouvelle coupole et un nouveau télescope. Les deux dernières coupoles ont coûté 820 000 francs au canton de Berne. La même somme a été versée pour les nouveaux télescopes financés principalement par le Fonds national et l’Université de Berne. Comment justifier des acquisitions aussi onéreuses en si peu de temps ? Thomas Schildknecht : « Berne est leader mondial en matière de recherche spatiale. Pour conserver cette place, nous avons besoin de la technique la plus moderne et des instruments correspondants. »


    https://www.revue.ch/fr/editions/2018/04/detail/news/detail/News/chasse-aux-dechets-dans-lespace