• Les « solutions » sont nécessaires, mais elles n’empêcheront pas l’#effondrement
    https://www.reporterre.net/Les-solutions-sont-necessaires-mais-elles-n-empecheront-pas-l-effondreme

    Enfin, il est impressionnant de constater que plus de la moitié des sondés (54,8 %) sont plutôt persuadés que les « solutions » du film Demain précipiteront la fin de notre #civilisation thermo-industrielle. Étonnant, non ? Voilà qui change radicalement le sens commun du mot « solution » ! Voilà aussi un signe que la pensée écologiste a radicalement changé ces dernières années (voire ces derniers mois). Les partis politiques et les grandes institutions feraient bien de se mettre à jour... Car il est désormais impossible d’ignorer le spectre de l’effondrement.

    #environnement #biosphère

  • Pourquoi certaines #sociétés prennent-elles des #décisions catastrophiques ? (1/2) - Lieux Communs
    https://collectiflieuxcommuns.fr/829-pourquoi-certaines-societes

    L’éducation est un processus qui implique deux groupes de participants supposés jouer des rôles différents : les enseignants, qui transmettent un savoir aux élèves, et les élèves, qui absorbent la connaissance qu’ils leur apportent. En réalité, comme chaque enseignant le découvre, l’éducation consiste aussi pour les élèves à transmettre des connaissances à leurs enseignants, à mettre au défi leurs présuppositions et à poser des questions auxquelles ils n’avaient pas pensé auparavant. J’en fis moi-même l’expérience à mon séminaire à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), où je testais la matière de ce livre auprès de mes étudiants. Lors des échanges, l’un d’entre eux me posa une question qui me laissa sans voix : que se dit à lui-même le Pascuan [habitant de l’île de Pâques] qui abattit le dernier arbre ? Les dommages infligés à l’environnement se font-ils en toute connaissance de cause ? Les étudiants se demandaient si – à supposer qu’il y ait encore des Terriens vivants dans cent ans – les hommes du XXIIe siècle seront aussi stupéfaits de notre #aveuglement que nous le sommes de celui des habitants de l’île de Pâques.

    #catastrophe #environnement

  • Une forme d’eugénisme indéfendable de la confédération helvétique.
    Suisse : ces enfances volées « Au nom de l’ordre et de la morale » -
    http://www.lexpress.fr/culture/tele/suisse-ces-enfances-volees-au-nom-de-l-ordre-et-de-la-morale_1789162.html
    Entre 1942 et le début des années 1980, des milliers de Suisses ont été internés par #décision_administrative. D’autres ont été « placés » de force dans des #familles_d'accueil, ou ont subi des #stérilisations chirurgicales. Mères célibataires, indigents, alcooliques, prostituées ou « déficients mentaux », tous ont été victimes d’une société bien-pensante et conservatrice, qui prétendait les aider en les tenant à l’écart d’une collectivité prête à tout pour se préserver.
    https://vimeo.com/106398151


    #documentaire

  • #Hotspot migranti : “Domanda d’asilo, what’s ?”

    Il “trattenimento” iniziale dei migranti, le dubbie garanzie personali durante il foto-segnalamento. Ma anche le mancate informazioni ai migranti appena sbarcati sulla possibilità di chiedere asilo. La limitazione dell’accesso alle procedure di asilo solo in base a certe nazionalità, senza una reale istruttoria personale. L’immediata consegna di un decreto di respingimento. E adesso, addirittura il rifiuto di alcune Questure di esaminare le domande di asilo delle persone che si sono ritrovate in mano questo decreto di respingimento…

    http://viedifuga.org/hotspot-migranti-domanda-dasilo-whats
    #migrations #asile #réfugiés #politique_migratoire #Europe #Italie
    (ça ne commence pas bien du tout...)

  • Les Mots d’Alain Badiou
    http://www.radiogrenouille.com/programmes-radio/emissions-speciales/les-mots-dalain-badiou

    Une série radiophonique en 10 épisodes. Des mots appartenant au vocabulaire, aux écrits du philosophe – des mots concepts, d’une certaine manière. Au terme de cette série c’est tout autant une toile tissée qu’une cartographie de la pensée d’Alain Badiou. Liste des mots : Philosophie / anti-philosophie ; Être / Existence / Intensité ; Vérité ; Identité et différence ; Monde ; Événement ; Décision et fidélité ; Réveil de l’Histoire ; Le Réel ; Poésie. Source : Radio Grenouille

  • Quand un mentalisme fausse nos prises de décision (Rémi Larrousse)
    https://www.youtube.com/watch?v=3rVfx3ZXLAo

    Quand un mentaliste nous demande de faire un choix, il nous demande de prendre une décision. Il lève ici un coin du voile sur la manière dont il influence notre décision en utilisant les pièges de la pensée.

    Diplômé de Sciences Po Paris, Rémi Larrousse mène une double carrière de consultant en entreprise et de mentaliste. Reconnu comme un innovateur dans ce domaine, il a reçu le Mandrake d’Or récompensant les meilleurs artistes illusionnistes. Passionné par la distorsion de la perception et les automatismes de pensée, il utilise l’illusionnisme et le mentalisme comme outil de communication et de formation.

    #Cerveau_humain #Décision #Mentalisme_(illusionnisme) #Pensée #Psychologie

  • Architecturer la prise de #décision en #entreprise - Harvard Business Revue
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/116895957431

    Les employés comme leurs responsables commettent tous des erreurs évitables : sous-estimer le temps pour réaliser une tâche, négliger ou ignorer des informations qui révèlent une faille dans ce qu’on a prévu… Il est difficile de gérer les raisons qui conduisent à de telles erreurs, mais peut-être peut-on modifier l’environnement dans lequel les décisions sont prises afin que les choix faits soient mieux adaptés à la réalité. C’est la ligne que défendent deux professeurs à la Business School d’Harvard, adeptes de l’économie comportementale, John Beshears et Francesca Gino dans un long article pour la Harvard Business Revue. Pour eux, les dirigeants d’entreprise doivent agir comme des architectes de la décision plus que comme des décideurs : ils doivent mettre en place des processus qui permettent de prendre de (...)

    #économie_comportementale

  • Les vertus du plus grand nombre - La vie des idées
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/114657204928

    Juliette Roussin pour La Vie des idées revient sur le livre collectif Majority Decisions, qui interroge le rôle de la majorité en #démocratie. L’article, lui-même technique et parfois un peu complexe, pose néanmoins des questions de fond sur notre fonctionnement démocratique : “pourquoi les décisions à la majorité tendent-elles à s’imposer dans les contextes où un groupe a à prendre une #décision collective, que cette décision d’ailleurs engage ses membres, ou bien qu’elle statue, comme le verdict d’un jury, sur le sort d’un tiers ? Pourquoi tient-on ainsi l’avis de la majorité pour celui de l’ensemble et, plus grand « mystère » encore, pourquoi la minorité y consent-elle ? La question est à la fois descriptive et normative. Comment, d’un côté, les décisions majoritaires en viennent-elles à être adoptées ? De (...)

    #management

  • Le crime contre l’humanité en cours | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/le-crime-contre-lhumanite-en-cours

    Après l’action spectaculaire de Bizi contre la direction régionale de la Société Générale à Bayonne http://seenthis.net/messages/254187 http://seenthis.net/messages/262882 http://seenthis.net/messages/264361 http://seenthis.net/messages/254174 , Txetx Etcheverry qualifie le #changement_climatique —en cours d’accélération— de #crime_contre_l’humanité qui aura des conséquences dramatiques à très large échelle pour l’humanité et qui va bouleverser les conditions de vie civilisées sur terre. Il s’interroge sur l’attitude qu’aura la génération actuelle, la dernière à pouvoir réellement peser sur le cours des choses à ce niveau.

    “Et si j’étais né en 17 à Leidenstadt, sur les ruines d’un champ de bataille, aurais-je été meilleur ou pire que ces gens, si j’avais été allemand ?” chante en refrain Jean-Jacques Goldman. La question se pose souvent, qu’aurions-nous fait à la place d’un citoyen allemand sous le nazisme. Aurions-nous laissé persécuter les juifs sans rien faire, nous serions-nous révoltés ou au contraire aurions-nous participé à leur persécution ?

    La réponse à posteriori est toujours facile et fait l’impasse sur tout un tas de facteurs qui pourtant conditionnent le comportement des masses à travers l’histoire. La connaissance de ce qui est en train de se dérouler, la conscience “du bien ou du mal”, de l’intérêt collectif ont hélas souvent peu de poids face à beaucoup d’autres facteurs : le fait de se sentir impuissants à changer l’ordre des choses, le refus de croire ou d’entendre ce qui ne nous arrange pas, les risques encourus, la peur de perdre un certain nombre d’acquis ou d’avantages, l’adhésion aux convictions majoritaires surtout si elles sont légitimées par l’Etat ou le système, (la majorité a toujours raison, la minorité a du mal à être crédible) etc. etc.

    Ceux qu’on considère comme des salauds après coup n’étaient souvent que des citoyens ordinaires embarqués dans la routine majoritaire d’un système, d’un moment historique, et fonctionnant exactement de la même manière que le commun des citoyens actuels. Sinon comment comprendre notre train train routinier collectif alors que se perpètre chez nous, ici et
    maintenant, un des crimes contre l’humanité les plus décisifs de l’histoire.

    Tout cela se passe ici et maintenant,
    au cours de cette période de 15 ans
    dans laquelle nous pouvons agir
    et empêcher le pire, ou ne rien faire
    et laisser faire le pire.
    Que choisirons-nous ?

    Vers les pires des scénarios du #GIEC

    Nous sommes aujourd’hui en train de foncer vers un basculement climatique incontrôlable et irréversible, qui va avoir des conséquences dramatiques à très large échelle pour l’humanité et bouleverser les conditions de vie civilisées sur terre. On peut qualifier cela de crime contre l’humanité, au vu des conséquences humaines que cela aura et du fait qu’il s’agit d’une situation provoquée en toute connaissance de cause par la génération actuelle, qui a les moyens de faire autrement.

    Tous les gouvernements de la planète s’étaient engagés en 2009 à limiter à l’horizon 2100 le réchauffement en cours au dessous du fameux seuil des +2°C, qui est porteur d’impacts majeurs et extrèmement coûteux (en vies humaines et en argent). A peine 5 ans plus tard, l’inaction mondiale en matière de réduction de #gaz_à_effet_de_serre a rendu caduque cet objectif et on parle aujourd’hui de dépasser les 2°C dès 2035 !

    Pire, avec le niveau actuel d’émissions, on s’inscrit dans les scénarios du GIEC les plus pessimistes, certains scientifiques voyant possible le dépassement des 6°C d’ici la fin du siècle ce qui signifie clairement la plongée de l’humanité dans un chaos indescriptible (5°C représente l’écart de température entre la dernière période glaciaire et le climat actuel qui a rendu possible l’agriculture et la sédentarisation de l’humanité, ça s’est passé en 10.000 ans et pas en 100 ans, dans une planète peuplée de quelques millions d’habitants à peine et pas de 7 ou 9 milliards de personnes).

    La génération qui pouvait agir

    Tout cela est en train de se dérouler sous nos yeux, nous sommes LA génération qui peut enrayer le cours des choses et nous n’avons qu’une quinzaine d’années pour le faire. Mais nous ne le faisons pas. Pour plein de raisons très simples qui ne font pas de nous des salauds : le sentiment d’impuissance, les risques encourus, les habitudes dures à changer, le fait de se dire que si les gouvernements ne s’affolent pas plus que ça sur la situation, c’est que ça ne doit pas être aussi grave que cela, malgré ce que nous martèle la communauté des scientifiques qui tire la sonnette d’alarme depuis plus de dix ans etc. Ces raisons ne font pas de nous des salauds donc, mais comment nous jugeront les gens qui vivront dans les années 2040, 2050, bref les enfants nés aujourd’hui ? Que penseront-ils de notre inaction actuelle, voire de ce qu’ils considéreront peut-être comme de la complicité ou de la responsabilité directe ?

    Stopper Alpha Coal


    Les militants de Bizi ! ont déversé, à visage découvert, 1,8 tonnes de charbon devant la direction régionale de la Société Générale à Bayonne pour exiger l’arrêt immédiat de son soutien actif (études de faisabilité et recherches de financement) au projet #Alpha_Coal en Australie qui est le détonateur d’une des 14 #bombes_climatiques recensées par Greenpeace sur la planète. Il s’agit de 14 nouveaux gigantesques projets d’extraction de charbon, de gaz naturel et de pétrole qui, s’ils venaient à être exploités d’ici à 2020, nous inscriraient dans une trajectoire pouvant atteindre les +5 ou +6°C. Ces choses-là sont concrètes, chiffrées et bien localisées. Elles ne tombent pas du ciel mais sont le fait de décisions humaines bien précises sur lesquelles nous pouvons -ou non- décider de peser, de nous opposer et de les arrêter. En l’occurrence et sur cet exemple précis, le retrait de la Société Générale porterait un coup dur à ce projet désastreux. La Société Générale est une banque omniprésente sur notre territoire, alimentée par notre épargne et potentiellement sensible à notre action.

    Tout cela se passe ici et maintenant, au cours de cette période de 15 ans dans laquelle nous pouvons agir et empêcher le pire, ou ne rien faire et laisser le pire se réaliser. Que choisirons-nous ?

    à propos de conditionnement du comportement des masses, lien avec la conjecture de Von Foerster http://seenthis.net/messages/255287
    #psychologie_sociale

    • Bien sûr que nous sommes impuissants, vu que nous (+/- 99% ?), n’avons pas le pouvoir de #décision (de délibérer), n’étant pas en #démocratie, mais en #aristrocratie.

      Et les soit-disantes #gouvernances, nos #gouvernements, nos #élus et #représentants qui font les lois, ne remettront jamais en question leur régime parlementaire et #anti-démocratique qui leurs garantit des privilèges à vie (comme une retraite à vie par exemple).

      – Comment vouloir être entendu, alors que nous n’avons pas accès à la parole et aux décisions politiques, et que les élites méprisent la démocratie (celle des plus nombreux ...) ?

      – Quels outils pour changer les structures (institutions, etc) ?

      La génération qui pouvait agir

      Tout cela est en train de se dérouler sous nos yeux, nous sommes LA génération qui peut enrayer le cours des choses (...) Mais nous ne le faisons pas. Pour plein de raisons très simples qui ne font pas de nous des salauds : le sentiment d’impuissance (...) le fait de se dire que si les gouvernements ne s’affolent pas plus que ça sur la situation, c’est que ça ne doit pas être aussi grave que cela, malgré ce que nous martèle la communauté des scientifiques qui tire la sonnette d’alarme depuis plus de dix ans etc.
      (...)
      Que penseront-ils de notre inaction actuelle, voire de ce qu’ils considéreront peut-être comme de la complicité ou de la responsabilité directe ?

    • Petite citatation d’André Gorz que je trouve pas mal :

      « Évoquer l’écologie, c’est comme parler du suffrage universel et du repos du dimanche : dans un premier temps, tous les bourgeois et tous les partisans de l’ordre vous disent que vous voulez leur ruine, le triomphe de l’anarchie et de l’obscurantisme. Puis, dans un deuxième temps , quand la force des choses et la pression populaire deviennent irrésistibles, on vous accorde ce qu’on vous refusait hier et, fondamentalement, rien ne change. C’est pourquoi il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature ? Il vaut mieux tenter de définir, dès le départ, pour quoi on lutte et pas seulement contre quoi. » André Gorz

      Il me semble qu’une question fondamentale est celle du pouvoir - la question de l’impuissance politique des peuples - et donc de la #démocratie.

  • Quel voleur accepte qu’on le vole ? #Capitalisme et #propriété privée
    http://i2d.toile-libre.org/PDF/2011/i2d_capitalisme_propriete.pdf

    un extrait :

    Comment comprendre la quête effrénée d’Achab, sinon comme la tentative déses- pérée de s’attacher ce qui est fondamentalement inattachable, c’est-à-dire ce qui est toujours perdu d’avance ? « Je l’ai marquée, vociférait-il pourtant. M’échappera-t-elle ? » Car Moby Dick, qui avait fauché la jambe du capitaine du Péquod « comme un moissonneur fauche une tige dans un champ », c’est-à-dire comme un glaneur amoureux cueille la première rose qui lui tombe sous la main, portait elle-même les stigmates de toutes les attaches manquées, harpons tordus et tournés dans son corps, hampes brisées de lances sortant de son dos, emmêlements de lignes qu’elle portait comme une charge ficelée sur elle. Et la tête blanche de la baleine, avec son front ridé, n’était-elle pas en quelque sorte le grand livre ouvert de l’histoire, où se rejouait indéfiniment la même ritournelle, celle des hommes qui voulaient harponner tous les météores, vagabondant sur le corps plein de la terre, et les météores qui continuaient leur course sous le vent, d’une allure paisible de voyageur, indifférents à tant d’efforts ?

    Il fallait s’y faire. L’âme humaine évoluait entre l’une et l’autre de ces deux #dispositions contraires, incapable de se poser jamais, se réclamant de la première quand on lui opposait la seconde, et récipro- quement, du moment que le vol était possible, et qu’on ne se fît pas voler en retour. (Le gantier suggérait ici que les #contradictions, bien mieux que d’empêtrer les hommes, étendaient au contraire leur #pouvoir et leur champ d’action.) En d’autres termes, chaque individu s’arrogeait le privilège de l’invention, en le déniant catégoriquement à autrui, afin de pouvoir #jouir de ses trouvailles en solo. Les hommes voulaient voler sans être volés, ils voulaient pouvoir se servir sans que les autres se servissent après eux. En ce sens, saint Augustin avait simplement répété ce que d’autres avaient dit avant lui : l’homme était un être de contradiction, une créature bicéphale, voguant inexorablement entre la souille et l’éther, entre la gloire et l’infamie. Et l’#économie_de_marché, dont le gantier connaissait les multiples ressorts, pour l’avoir vue se déployer dans toute sa splendeur à travers la mécanique à écraser le monde qu’avait inventée Mouret, l’économie de marché avait trouvé dans cette contradiction le principe #dynamique qui allait lui permettre d’assurer son implacable empire.

    En effet, le capitalisme avait fait d’une double disposition psychologique au libre picorement et à l’#accaparement le ressort de toute une politique. Pour Mignot, le capitalisme était un naturalisme, il suivait l’âme sur le chemin de sa chute naturelle, reproduisant à l’échelle molaire les mécanismes de la #subjectivité humaine. Pour faire simple, le capitalisme flattait le petit voleur qui ne veut pas être volé présent en chacun de nous, tout en s’assurant d’empocher le pactole, au bout du compte. Pouvoir voler sans risquer d’être volé en retour, voilà en effet le principe général qui avait présidé au mouvement des « #enclosures » — c’est-à-dire à l’expropriation hors de leurs terres des producteurs ruraux et des masses populaires anglaises —, secret de l’#accumulation_initiale du début du xvie siècle, analysée par Karl Marx à la fin du premier livre du Capital ; mouvement dont Hannah Arendt avait montré par la suite qu’il constituait la #logique_structurelle du capital. Car chaque clôture, chaque haie, chaque bouledogue, chaque vigile, chaque brevet, chaque article du Code civil tendaient à leur manière à résoudre la terrible question augustinienne. À ce titre, le droit, qui était une technique parmi tant d’autres, s’efforçait toutefois de les surcoder toutes, en les réenveloppant dans son écheveau de lois, de décrets et de jurisprudences. Et qu’est-ce que le droit de propriété, demandait Mignot, sinon le droit pour un individu d’interdire à un autre individu de lui voler ce qu’il a lui-même extorqué à un tiers ?

    Pour résumer ce qui venait d’être dit, et marquer les consciences, Mignot annonçait, imperturbable, que le capitalisme était le système politique qui organisait les conditions de monopole du vol légitime ; c’est-à-dire les conditions permettant de conjurer l’#ontologie_des_biens_épaves, au profit d’une petite clique, qui réglait les modalités de la mainmise — décidément, l’étymologie plaidait en faveur des propos du gantier. Car toute propriété consacrée par le droit était un fait d’empiètement, pareil à celui d’un arracheur de bornes, une institution de l’#égoïsme, dont le seul résultat avait été de déposséder la multitude au profit de cette caste, et que le législateur avait tout naturellement consacrée, puisqu’il en faisait partie lui-même ; l’histoire était connue de chacun. Simplement, on avait décidé un beau jour, en haut lieu, qu’un certain vol était légitime et qu’un autre ne l’était pas. On avait pris les dispositions pour encourager le premier et pour punir le second — et c’en fut fait de l’ontologie.

    Mignot invitait ses auditeurs à faire l’expérience de pensée suivante. Que chacun imaginât un domaine terrien existant, entouré de larges murailles ou de hautes clôtures, et reculât peu à peu dans le temps, en parcourant à l’envers l’enchaînement des héritages et des successions. Et où arrivait-on au bout du compte ? Au vol, pardi ! Au plus loin que l’on remontât, toute propriété terrienne était le fait d’un #vol_originaire, d’une confiscation primitive ; il avait bien fallu, avant qu’elle appartînt à un seul individu à l’exclusion de tous les autres, que celui- là s’en autoproclamât un beau matin le seigneur. Dominium fiat ! Où que l’on regardât autour de soi, champs, jardins, domaines, rien qui n’eût d’abord été spolié, en toute connaissance de cause, à la nature, et donc à la #communauté des hommes. La manœuvre était commode : il n’y avait pas d’autre chemin, pour passer des grands espaces, ouverts aussi loin que portait la vue, aux actes de Monsieur le notaire, que le chemin du pillage ; et certains n’avaient pas hésité, comme condition de cette odieuse usurpation, à expulser ceux qui s’étaient trouvés là, à brandir de fallacieux titres de propriété ou à pointer sur leurs visages les canons de leurs fusils — et à tirer, ô accumulation initiale.

    Et ce qui valait pour les terres, valait pour les choses, pour les gants par exemple, les gants de chevreau, les gants Bonheur, les gants de Suède ou de Saxe. Les États capitalistes, qui transformaient magiquement les biens épaves en corps-morts, refusaient identiquement que les produits du travail fussent mis en jeu, sur le grand tapis de la roulette planétaire. Mieux, ils l’acceptaient une fois, le temps de les prendre (voler), et le refusaient ensuite à tous les hommes (sans être volé). Le gantier avait noté que tous les corpus de lois, depuis les premiers errements du droit romain, jusqu’aux infinis articles du fastidieux Code civil, allouaient les res nullius à l’amiral d’Angleterre, aux seigneurs, aux États et aux Empires, c’est-à-dire, un soupçon de jugeote suffisait pour tirer cette conclusion édifiante, à ceux-là mêmes qui les avaient rédigés ! Le capitalisme organisait la #captation monopolistique des res nullius et des terra nullius . Et Melville rappelait encore le latin des livres de lois de l’Angleterre : De balena vera sufficit, si rex habeat caput et regina caudam . Autrement dit, de toutes les baleines capturées sur les côtes de ce pays, le roi devait recevoir la tête, et la reine la queue. Et le gantier poursuivait sa lecture de Moby Dick : « Pour la baleine, cette division est à peu près comme si on partageait une pomme en deux : entre les deux parts, il ne reste rien. » C’était là la contribution de la mer. La mer payait impôt à l’Angleterre — Flotson , Jetson et Lagon .

    En somme, la classe possédante jonglait astucieusement entre le fait et le droit, entre le statut de poisson attaché et celui de poisson perdu. C’était même très exactement le rôle des États : surcoder toutes les épaves de la terre pour les soumettre au pouvoir d’un maître du surplus ou du stock, qui en réglait l’appropriation monopolistique et la prétendue redistribution. Et non seulement les objets, mais les forêts, les pays, les continents, les étoiles elles-mêmes étaient des poissons perdus, et aussitôt après des poissons attachés. L’accumulation primitive était permanente et ne cessait de se reproduire, pour réaliser le but suprême du capitalisme : introduire le #manque là où il y avait toujours trop, par l’absorption des ressources surabondantes. Et cela valait également pour le travail, et pour la monnaie. Car dès lors qu’une chose possédait le premier statut, celui de poisson perdu, celui de #flux libre ou « décodé », pour parler comme les deleuziens, dif- férents « #appareils_de_capture » (#rente, #profit, #impôt) avaient été montés pour lui donner immédiatement le second. Les États s’arrogeaient en vérité l’appropriation monopolistique de la capture elle-même. Dans ces conditions, ils admettaient l’ontologie des biens épaves pour mieux la #corrompre ; ils se nourrissaient d’elle, ils la parasitaient. Mais pour ce faire, il fallait également procéder à l’opération inverse, c’est-à-dire décoder les flux qui avaient été codés une première fois, par d’autres formations sociales ; autrement dit : rendre leur statut de poissons perdus aux poissons attachés, pour les intégrer sur-le-champ à une #axiomatique de classe ; décoder et reco- der — quel voleur accepte qu’on le vole ?

    Et c’était ça, le capitalisme. Ce décodage généralisé des flux, pour en capter la plus-value, et leur incorporation dans une axiomatique permettant d’en contenir les puissances révolutionnaires , ce qui demandait l’aide d’une gigantesque machine répressive, qui recodait à tour de bras, à coups de dictature mondiale et de #police toute-puissante. Car partout, le capitalisme repoussait et conjurait sa propre réalité, les flux décodés, conscient que le décodage achevé des flux, leur fuite hors de l’axiomatique sociale, c’est-à-dire la #déterritorialisation absolue des objets et des hommes, coulant sur le corps plein sans organes, constituait sa limite externe. Et peut-être que ce retour à une ontologie d’objets trouvés, que Mignot prônait haut et fort, était la « voie #révolutionnaire » dont parlaient Gilles #Deleuze et Félix #Guattari. Non pas se retirer du marché mondial, mais « aller plus loin encore dans le mouvement du marché, du décodage et de la déterritorialisation ». Non pas se retirer du procès, mais accélérer le procès, en prenant la #décision, universellement concertée, de décoder tous les flux, une fois pour toutes, et partant d’abandonner les objets à leur fortune de poissons perdus, flottant librement entre le noyau terrestre et la stratosphère, dans les limbes éthérées de la planète bleue.

    Mignot sortit de sa sacoche un récent best seller, qu’il avait lu quelques mois plus tôt, et qui s’appelait La Soute, ou La Route. L’homme et l’enfant marchaient dans un pays qui avait été ratissé et pillé des années plus tôt, poussant laborieusement leur caddie, dont l’une des roues était près de lâcher. L’homme et l’enfant marchaient dans un monde gris et nu, où tout était recouvert de cendres. Et le gantier avait compris que cette « terre carbonisée », cette « terre de rien », « dépouillée de la moindre miette », longuement décrite par Cormac McCarthy, c’était le monde que le capitalisme abandonnait aux hommes, après qu’il l’avait dévalisé de fond en comble. L’odyssée de l’homme et de l’enfant, c’était simplement la vie en milieu postcapitaliste, ou hypercapitaliste, ça revenait au même ; la vie dans un monde vidé de ses épaves, un #monde où il n’y avait plus rien à #glaner, sinon quelques boîtes de conserves anonymes, qui avaient miraculeusement échappé au désastre. Toujours leurs mains reve- naient vides, et toujours ils les lançaient, au-devant des introuvables reliques de la civilisation, comme des fossoyeurs retournant obstinément les cimetières, pour en exhumer un cœur qui bat. Car c’était tout ce qui les tenait en vie, l’un et l’autre, rester des inventeurs, coûte que coûte, des batteurs de grèves, en quête de l’#abondance d’un monde disparu. La Joute était une dérive indéfinie dans les économats de l’enfer, à travers l’axiomatique capitaliste, et c’était comme ça tout au long du livre : chercher (tout ce qui pourrait servir), trouver (rien, presque rien), prendre (une boîte de pêches en conserve), jeter, chercher encore, etc. Et même, c’était parce qu’il n’y avait plus rien à cueillir que l’homme et l’enfant se méfiaient des autres survivants, des autres fouilleurs de ténèbres, comme eux mis à nu, et prêts à leur soutirer le peu de vivres qui traînait au fond du caddie, prêts à les condamner à mort. Et Mignot jubilait : C’était parce que le capitalisme organisait d’abord les conditions de la #rareté dans le monde, que le vol était non seulement possible, mais surtout nécessaire, pour tous ceux qui cherchaient en vain leur nom sur la liste des invités d’honneur, pour prendre part au grand régal du marché des changes ! Et la question qu’avaient posée Deleuze et Guattari n’était pas de savoir pourquoi les #travailleurs #pauvres, les démunis, les affamés volaient ; non, la question était de savoir pourquoi les travail- leurs pauvres, les démunis, les affamés ne volaient-ils pas toujours ?

    http://pontcerq.toile-libre.org/007%20mignot.htm

    #éditions_Pontcerq #livre_en_ligne

  • L’autorité de la #démocratie - Implications philosophiques
    http://www.implications-philosophiques.org/recensions/recension-lautorite-de-la-democratie

    Adeline Barbin pour Implications philosophiques revient sur l’ouvrage du philosophe David Estlund, « L’autorité de la démocratie » qui s’interroge pour savoir ce qui confère aux décisions démocratiques leur autorité... "L’autorité des décisions démocratiques ne provient pas uniquement de la procédure, mais également de leur dimension épistémique. La meilleure preuve en est que si notre seul desideratum était l’équité, nous pourrions, plutôt que de donner par le vote la même possibilité à chaque individu d’influencer le résultat, jouer la #décision à pile ou face. Cette procédure également donnerait à chacun la même chance d’influencer le résultat (en l’occurrence, aucune). Si nous n’agissons pas ainsi, c’est donc qu’en réalité nous pensons qu’il vaut mieux ne pas laisser l’initiative au hasard parce qu’il y a de plus (...)

    #chef #autorité

  • Anticiper et choisir
    http://www.laviedesidees.fr/Anticiper-et-choisir.html

    Comment expliquer de manière rigoureuse et systématique les décisions prises dans des contextes aussi différents que ceux de la crise des missiles de Cuba ou de la tragédie Macbeth de Shakespeare ? Steven Brams recourt à la théorie des jeux pour formaliser et analyser ce type de situations en insistant sur l’importance de mesurer les conséquences à long terme que peuvent engendrer des choix.

    Livres & études

    / #décision, #délibération, #politique_économique, #Bible, #religion

    #Livres_&_études

  • Polaroid : l’histoire d’un échec malgré les compétences pour réussir | Le Cercle Les Echos
    http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/management/organisation/221188371/polaroid-histoire-echec-malgre-competences-reu

    L’histoire de Polaroid

    Après avoir connu un succès considérable dans la photographie à développement instantané, Polaroid a déposé le bilan au début des années 2000. On attribue souvent la faillite de Polaroid au fait qu’elle aurait « raté le virage du numérique ». Pourtant, ce n’est pas le cas…

    Dès 1981, Polaroid investit massivement dans ce domaine. L’entreprise se focalise sur deux projets majeurs : Printer in the Field (un appareil numérique permettant une impression instantanée des photos) et Helios (un système de radiologie numérique destiné à remplacer les rayons X). À la fin des années 1980, Polaroid a développé de vraies compétences dans le numérique.

    En 1992, l’entreprise abandonne le projet Printer in the Field. Ses ingénieurs mettent alors au point un appareil photo numérique plus performant et meilleur marché que ceux de la concurrence. Contre toute attente, la Direction générale met son veto à sa commercialisation ! Elle valide Helios… mais c’est un échec cuisant.

    Il faut attendre 1996 pour que Polaroid finisse par commercialiser un appareil photo numérique. Il y a alors plus de 40 concurrents sur le marché et le succès est très limité. À la fin des années 1990, Polaroid n’a plus aucun avantage concurrentiel dans le numérique. La décision est prise de sous-traiter la production d’appareils photo à un concurrent japonais…

    L’influence des croyances sur les décisions des dirigeants

    Que s’est-il passé ? Comment expliquer que Polaroid ait développé de fortes compétences dans le numérique… avant de finir par échouer ? Comme l’a montré Giovanni Gavetti, la réponse à cette question réside dans les deux croyances que les dirigeants de l’entreprise ont progressivement développées :

    • La croyance selon laquelle les avancées technologiques sont la clef du succès ;

    • La croyance selon laquelle on gagne de l’argent sur les consommables et non sur le matériel (le fameux modèle « lames de rasoir »…).

    La première croyance explique pourquoi Polaroid a aussi rapidement investi dans le numérique. Elle a permis à l’entreprise de distancer ses concurrents dès le début des années 1980. La seconde croyance explique pourquoi Polaroid a concentré ses efforts sur les projets Printer In the Field et Helios. Elle explique également pourquoi les dirigeants de Polaroid ont autant tardé à lancer un appareil photo numérique dépourvu d’imprimante. Alors que l’impression instantanée (et donc la vente de consommables très lucratifs…) est au cœur des projets Printer In the Field et Helios, elle est absente des appareils photo numériques qui vont finir par s’imposer…

    Les enseignements de l’histoire de Polaroid

    En bref, l’échec de Polaroid s’explique essentiellement par le fait que ses dirigeants ont refusé d’abandonner le modèle « lames de rasoir ». Alors que ce modèle avait fait le succès de l’entreprise dans la photographie à développement instantané, il n’était plus adapté à la photographie numérique. Paradoxalement, ce sont souvent les croyances qui ont contribué au succès d’une entreprise qui finissent par causer sa perte !

    L’influence des #croyances sur les #décisions des #dirigeants
    #entreprises
    #marchés
    #Polaroïd
    #compétences

  • Bras de fer entre les coffee shops et l’Etat néerlandais
    http://fr.myeurop.info/2013/06/06/bras-de-fer-entre-les-coffee-shops-et-l-etat-neerlandais-9691

    Alexandre Sommer

    Le Tribunal de la Haye a tranché. L’Etat néerlandais devra dédommager les coffee shops du sud des #pays-bas pour le préjudice causé par le dispositif « carte #cannabis » mis en place en 2012. Mais la vente de #drogue reste interdite aux non-résidents.

    Le #dédommagement décidé ce mercredi 5 juin par (...)

    #Société #carte_cannabis #décision_de_justice #étrangers #législation #tourisme

  • #Initiative #Citoyenne, #innovation #démocratique majeure.

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1241

    Depuis le 1er avril 2012, les #pétitions des #habitants de l’ #UE (Union Européenne) peuvent ouvrir des #projets de #lois #continentales.

    La #décision de créer des lois revient habituellement aux #élus du #peuple, à travers des #institutions comme l’ #Assemblée #Nationale . L’UE européenne n’est effective que si elle est source de nouvelles #législations , ce qui lui arroge vraiment d’encadrer et de gérer l’ensemble de la #communauté humaine du continent.

  • Bonnes résolutions : et si la meilleure était d’en prendre moins ?
    http://www.slate.fr/story/66715/bonnes-resolutions-moins

    Revoici l’époque de l’année où nous prenons la résolution d’accomplir une liste d’objectifs. Assez fréquemment, ce sont les mêmes que nous nous étions promis d’atteindre l’année précédente. Si vous demandiez une meilleure stratégie de Nouvel an au psychologue de Princeton Eldar Shafir ou à l’économiste d’Harvard …

    Source : Slate.fr - Ray Fisman

    #LIFE #bonnes_résolutions #nouvel_an #2013 #décision #économie_comportementale #étude_scientifique

  • LiquidFeedback – Interactive Democracy
    http://liquidfeedback.org

    est-ce que parmi vous quelqu’unE a expérimenté ce type de plateforme ? ça m’intéresse…

    Liquid Feedback is an open-source software, powering internet platforms for proposition development and decision making.
    LiquidFeedback is an independent open source project published under MIT license by the Public Software Group of Berlin, Germany.

    #démocratie #parti_pirate #décisions #logiciels_libres

    • J’ai un peu joué avec (disclaimer : je suis pirate), et il y a du bon et du mauvais. Dans le mauvais, je ne suis pas convaincu que cette approche soit la bonne, je pense qu’elle a un certain nombre de problèmes (notamment au niveau de l’idée de délégation par sujet). Dans le bon, je suis profondément convaincu qu’il faut renouer avec l’expérimentation en démocratie, et à ce niveau là c’est un très bel exemple.

      Il faut arrêter de penser que la démocratie n’a comme forme que celle qu’on avait quand nous sommes nés. C’est avec ce genre de bidouillage qu’on peut apprendre ce qui peut changer, et comment faire évoluer nos institutions.

    • On a essayé Crabgrass, le logiciel de réseau social de riseup.net,
      https://we.riseup.net/crabgrass/about#crabgrass-une-application-web
      et finalement on est retourné sur Trac puis Redmine. C’est un peu laborieux, y’a moins le système de votes, mais le système de tickets est fondamental pour avancer sur les différents projets au sein d’un collectif. Et puis ça permet à tout le monde de préparer les réunions, d’assurer un suivi des décisions et de discuter. Crabgrass intègre aussi un système de vote et de tickets.

    • La démocratie liquide, ça vous dit ? | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/2012/09/25/la-democratie-liquide-ca-vous-dit

      La démocratie liquide est très efficace pour ces mouvements, mais elle doit être appliquée à la lettre pour fonctionner correctement. « Plusieurs étapes sont nécessaires. Premièrement, le nombre de votants doit être suffisamment important pour éviter un ’coup d’État’. Deuxièmement, il faut surveiller de très près l’Admin (l’administrateur de la plateforme) pour qu’il n’ait pas trop de pouvoir et qu’il n’influence pas le vote si celui-ci est ouvert. Troisièmement, il faut un règlement très strict concernant la gestion pratique de la plateforme et la certification des mandats »,