• Wuhan’s Return to Life : Temperature Checks and Constant Anxiety - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/features/2020-04-23/wuhan-s-return-to-life-temperature-checks-and-constant-anxiety

    Un article sur le retour au travail après confinement à Wuhan.

    Les photographies de Gilles Sabrié sont impressionnantes. Par exemple la couverture :


    Ou encore les repas à la cantine de Lenovo

    Every workday at Lenovo’s tablet and phone factory on the outskirts of Wuhan, arriving employees report to a supervisor for the first of at least four temperature checks. The results are fed into a data collection system designed by staff. Anyone above 37.3C (99.1F) is automatically flagged, triggering an investigation by an in-house “anti-virus task force.”
    Daily routines at the facility, which reopened on March 28 after stopping for over two months because of the coronavirus pandemic that began in this central Chinese city, have been entirely reengineered to minimize the risk of infection. Before returning to the site, staff members had to be tested both for the virus and for antibodies that indicate past illness, and they had to wait for their results in isolation at a dedicated dormitory. Once cleared, they returned to work to find the capacity of meeting rooms built for six reduced to three and the formerly communal cafeteria tables partitioned off by vertical barriers covered in reminders to avoid conversation. Signs everywhere indicate when areas were last disinfected, and robots are deployed wherever possible to transport supplies, so as to reduce the number of people moving from place to place. Elevators, too, are an artifact of the Before Times; everyone now has to take the stairs, keeping their distance from others all the way.

    #Covid-19 #Wuhan #Gilles_Sabrié #After #Déconfinement

  • Corona Chroniques, #Jour44 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour44

    Il est 19h36, Édouard Philippe tient le perchoir, comme un bientôt souvenir. Depuis maintenant plus de trois heures trente, l’Assemblée assemble ses discours — ils disent débat mais s’applaudissent, ils disent démocratie mais swipent en attendant leur tour de porte-parole ou de portefeuille ministériel — cette Assemblée qui nationalise nos attentions dans un alignement parfait de médiocrité et de mensonges parfaits : un dénommé Gilles Legendre remercie le chef du gouvernement de parler avec « le même principe de vérité et de transparence avec nous » qu’avec le peuple « depuis le début de cette crise » — et l’on songe, immédiatement, aux confidences de l’ancienne ministre de la Santé, démissionnaire d’avant l’Épreuve : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections municipales n’auraient pas lieu. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. »

    Entre deux députés, la petite télé en fenêtre incrustée sur l’ordinateur laisse échapper son inconscient, et son inconscient laisse échapper ce que le gouvernement ne peut tout à fait dire (c’est le jeu d’idiot utile auquel s’adonnent éditorialistes et politiques depuis des lustres, ils se nourrissent plus sûrement qu’ils ne se contredisent et, en période de crise, plus que jamais) : ce 11 mai à venir, censé être celui du #déconfinement, est « une libération sous condition » (Anna Cabana, BFM TV, spécialiste de la spécialité). Avec des régions au régime de semi liberté, donc, en rouge, en vert, une double peine qui s’annonce plutôt, nouvelle infantilisation de nos destins, sommés que nous sommes d’attendre et de nous taire, alors qu’on pressent tous ce qui se passe : rien, il ne se passe rien. Juste des empoignades. Pour faire les grands.

    Et puis, il est 19h37, l’heure des braves, quand la journée se termine, une de moins au cauchemar de nos coronas ; quand on se dit qu’il va bientôt être temps d’actionner le CTRL-W et fermer ce soupirail à pixels ; cette heure où l’on n’attend plus rien de nos attentes mais où, soudain, Edouard Philippe, d’un ton las, et exténué, de ses grands bras secs, se fait petit, se fait comme nous, impuissant, et seul, à lire ses notes, à dire qu’il va répondre à ça, et puis non, et puis à ça, et qu’il finit par lâcher lunettes et superbe : « Je choisis entre de mauvaises décisions… »

    Ce n’est pas un lapsus, pas même un aveu, c’est plus sobre que le cynisme avoué mais pas pardonné d’une Agnès Buzyn : c’est un déconfinement à lui seul, une soupape de l’esprit et du corps, une façon de déchirer son attestation, et les mensonges. Qu’il ajoute, dans un rattrapage de bonne figure « …entre des décisions moins mauvaises que d’autres » n’y change rien, en baissant la garde, le temps d’une phrase, le premier des ministres vient de reconnaître que nos colères ne sont pas vaines.

  • Tests Covid-19 : la défaillance organisée au sommet de l’Etat
    Par Lucie De La Porte
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290420/tests-covid-19-la-defaillance-organisee-au-sommet-de-l-etat?onglet=full

    Le gouvernement, incapable à ce jour de connaître les capacités des laboratoires sur son territoire à réaliser des tests, s’est tourné vers un cabinet privé pour réaliser un audit. Enquête sur le désastreux pilotage des tests Covid-19.

    Le constat est implacable : face à la pandémie de Covid-19, la France n’est pas en capacité de tester massivement la population, comme l’OMS le recommande depuis le début de la crise sanitaire. Et si le 11 mai, le pays ne peut pas amorcer un déconfinement dans de bonnes conditions, c’est en grande partie à cause de l’invraisemblable retard pris sur les tests. Les annonces fracassantes d’Édouard Philippe sur ce point, qui promet désormais 700 000 tests virologiques par semaine, ne font plus illusion. « On ne sera évidemment pas prêt le 11 mai », confie le chercheur au CNRS Philippe Froguel, directeur de la plateforme de génomique Ligan, à Lille.

    Un dernier rapport de l’OCDE montre qu’au 28 avril avec un taux de 9,1 personnes testées pour mille, la France se situe toujours très loin de la moyenne des pays de l’OCDE (23,1 personnes testées pour mille). Depuis des mois, la France gère en réalité la pénurie.

    Si le gouvernement a mis en avant les difficultés d’approvisionnement en matériel pour réaliser les tests – difficultés qui sont d’ailleurs à relativiser, expliquent les laboratoires que Mediapart a contactés – c’est surtout pour masquer son incurie à gérer depuis le mois de janvier le dossier des tests. Car le crash actuel est d’abord et avant tout lié à un pilotage politique totalement hasardeux.


    Proportion de tests réalisés sur la population © OCDE

    Fin mars, le gouvernement doit se rendre à l’évidence : rien n’est en place pour mener une stratégie ambitieuse de dépistage de la population. « La Direction générale de la santé (DGS) pédalait complètement dans le yaourt. Rien n’avançait », raconte un haut fonctionnaire qui a suivi le dossier depuis le début. « L’Élysée a décidé de créer une “Cellule tests” pour piloter tout ça. »

    Un premier groupe informel, sous la responsabilité de l’Élysée, est animé, selon les documents à notre disposition, par l’inspecteur des finances Vincent Lidsky, qui connaît bien les acteurs de la santé. Il est chargé fin mars de commencer à identifier les laboratoires susceptibles de réaliser des tests. Il est grand temps. Le nombre de morts en France est sur une courbe exponentielle et sur le terrain, la situation est des plus chaotiques. Des centaines de laboratoires publics comme privés, capables de réaliser ces tests PCR, s’impatientent devant l’inertie du gouvernement.

    Le 29 mars, Mediapart révèle que les pouvoirs publics laissent sans réponse l’offre de service des laboratoires vétérinaires départementaux qui peuvent réaliser massivement des tests pour le Covid-19, ayant non seulement les machines nécessaires mais des moyens propres d’approvisionnement en réactifs. Malgré des alertes multiples, notamment de quatre présidents de région, rien ne se passe.

    Les laboratoires de recherche publique, comme l’a révélé Le Monde, sont tout autant tenus à l’écart, alors qu’ils ont d’importantes capacités pour contribuer à l’effort de dépistage. Eux aussi ont les compétences et les machines nécessaires et s’indignent de voir leurs laboratoires à l’arrêt dans une telle situation d’urgence. Nathalie Bontoux, qui travaille dans le secteur du diagnostic privé, propose avec la chercheuse au CNRS Marie-Claude Potier, de l’Institut du cerveau, et le biologiste Jean Rossier, membre de l’Académie des sciences, un projet d’alliance de labos entre public et privé… Leur demande reste lettre morte.

    Bloqués par certaines agences régionales de santé (ARS), des laboratoires privés doivent mener une bagarre judiciaire pour se voir reconnaître le droit de réaliser des tests Covid – alors qu’ils ont, là encore, les équipements et les ressources humaines pour les faire. Comble de l’absurdité, ce n’est qu’après l’intervention des avocats du Syndicat des jeunes biologistes médicaux qui ont saisi le ministère de la santé qu’une autorisation explicite leur est délivrée le 27 mars.

    Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on pointe les défaillances de la DGS et de son réseau d’ARS.

    Quels sont les stocks de réactifs disponibles sur le territoire ? Quelles sont les capacités des laboratoires à s’approvisionner ? Fin mars, le gouvernement est toujours dans l’incapacité d’avoir ces informations.

    « La DGS n’était absolument pas outillée pour gérer ce type de crise. Au ministère de la santé, la vraie direction politique c’est la DSS (Direction de la Sécurité sociale) alors que la DGS, composée de médecins de santé publique, est accusée de ne pas servir à grand-chose. C’est une direction très mal vue par les hauts fonctionnaires et aucun énarque ne veut y aller », affirme un jeune énarque familier du ministère d’Olivier Véran.

    Concernant les laboratoires vétérinaires, un énarque du ministère de la santé, travaillant habituellement à la DSS (la branche budgétaire du ministère), est dépêché pour débrouiller la situation. Il faut en effet rédiger un arrêté autorisant leur réquisition. « La DGS a imposé que tout le monde soit consulté : le ministère de l’agriculture, l’Agence nationale de sécurité du médicament, la Haute Autorité de santé… Cela a été des “conf-calls” non stop pendant deux semaines et chacun a joué sa petite partition débile pour montrer qu’il était indispensable… », rapporte le même haut fonctionnaire. Constatant le fiasco, le jeune énarque a dès lors multiplié les notes pour se couvrir en vue des procès. « Tout le monde fait ça en ce moment, ils ne pensent plus qu’au tribunal », se désole la même source…

    Création d’une « task force »… le 1er avril

    Pour renforcer le dispositif interministériel existant, une « cellule tests » placée sous la direction du directeur de cabinet de Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, est officiellement créée, selon des mails consultés par Mediapart, le mercredi… 1er avril.

    Elle est dirigée par le directeur de cabinet de Frédérique Vidal, Nicolas Castoldi, agrégé de philosophie et Johanna Michielin, directrice de CNRS Innovation, juriste de formation. « Les profils idéaux », cingle une scientifique spécialiste des tests interrogée par Mediapart.

    Un inspecteur des finances, formé à HEC, Thomas Cargill, est « chargé du sourcing », c’est-à-dire de trouver des fournisseurs. La partie « expertise scientifique » est confiée au professeur de médecine à Paris-Diderot André Andremont.

    Une trentaine de personnes détachées du ministère de la santé, de l’IGAS ou de l’Inspection générale des finances composent cette task force, censée être enfin opérationnelle. Selon nos informations, confirmées par la DGS , c’est la direction interministérielle à la transformation publique, assistée du cabinet de conseil McKinsey, qui préside à la mise en place de ce Meccano.

    Au sein de la DGS, certains voient d’un mauvais œil cette nouvelle structure. « C’est un choix compliqué, car déposséder une direction est toujours très mal vécu », souligne un haut fonctionnaire du ministère de la santé. Le tweet d’Olivier Véran affirmant le 3 avril que tous les labos publics, privés, vétérinaires allaient être réquisitionnés a été vécu comme un camouflet par l’administration. Sans que l’on puisse faire de lien, le directeur chargé de la gestion des crises sanitaires à la DGS était en tout cas en arrêt maladie lorsque nous avons tenté de le joindre.

    Un peu plus d’une semaine après avoir été officiellement créée, et alors que la France confinée depuis déjà trois semaines compte déjà près de 15 000 morts du Covid-19, la cellule tests a une idée de génie : mandater le cabinet de conseil Bain pour réaliser un audit sur les capacités des laboratoires à réaliser des tests en France.

    « Quand j’ai appris ça, les bras m’en sont tombés, raconte un haut fonctionnaire qui suit le dossier depuis le début. Quatre mois après le début de la crise, on n’est donc pas capable d’avoir cette information ? Et il faut se retourner vers un cabinet privé qui va encore mettre des semaines pour rendre ses travaux ? C’est délirant. »

    La lettre de mission en date du 9 avril, signée conjointement par Frédérique Vidal et la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher, que nous nous sommes procurée, et que cite également Le Canard enchaîné aujourd’hui, stipule que le cabinet Bain assistera le gouvernement « dans le développement des capacités de production nationales » de tests, avec l’objectif de « garantir une capacité de production française, tant pour des raisons de sécurité sanitaire […] que de souveraineté ».


    Lettre décrivant le mandat de Bain signée par Frédérique Vidal © LD

    Mi-avril, la « souveraineté » de la France en matière de production de tests est donc confiée à un cabinet de conseil privé. « Cette mission s’effectue pro bono dans le cadre d’une prestation de conseil industriel. Bain n’est donc pas en charge de la stratégie, mais fournit un appui opérationnel », nous a précisé, au bout de dix jours, la DGS. Le conseil serait donc gratuit et « sans contrepartie », ajoute l’institution qui n’a pas voulu nous préciser à quelle date seraient rendus les travaux du cabinet.

    Ironie de l’histoire, si la France a tant de mal à évaluer aujourd’hui les capacités des labos à réaliser des tests Covid-19 sur son territoire, c’est qu’elle a sciemment décidé de fermer les capteurs qu’elle avait dans les départements à savoir les pôles « 3 E » pour « Entreprises, Économie, Emploi », au sein des DIRECCTE (Les Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ).

    Une « modernisation » de l’État, en forme de coupe drastique dans les effectifs, décidée par le gouvernement d’Édouard Philippe à l’été 2018, avec, en appui, des cabinets de conseils comme McKinsey. La boucle est bouclée et l’État, qui a organisé sa propre défaillance, doit aujourd’hui recourir au privé face à l’une des plus graves crises sanitaires jamais connues.

    #covid19 #déconfinement #test_covid

  • "Cette « architecture générale » pourra toujours être chamboulée dans les deux semaines qui viennent, en fonction de l’évolution de l’épidémie." : Edouard Philippe s’engage dans un déconfinement à reculons
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/04/28/edouard-philippe-s-engage-dans-un-deconfinement-a-reculons_6038057_823448.ht

    Le premier ministre a présenté un plan de déconfinement partiel à partir du 11 mai, par étapes et différencié selon les territoires. Sa préparation a révélé des tensions au sommet de l’Etat.

    Emmanuel Macron avait vanté les « jours heureux » de la Libération. Il faudra finalement attendre « des jours meilleurs », a prévenu Edouard Philippe. C’est un plan de déconfinement en mode progressif qu’a présenté le premier ministre à l’Assemblée nationale, mardi 28 avril, après deux semaines de tergiversations au sein de l’exécutif sur la manière d’appréhender cette nouvelle phase de la lutte contre l’épidémie due au coronavirus.

    Lors de sa dernière allocution, le 13 avril, le président de la République avait promis que la France redémarrerait à compter du 11 mai. « Progressivement, prudemment », cette promesse sera tenue, a juré M. Philippe, mais il faudra d’abord passer par des paliers de décompression, car « le risque d’une seconde vague est sérieux », a-t-il mis en garde. Quitte à donner le sentiment de diluer dans le temps le plan initial.

    Progressive, la rentrée des classes le sera, tout d’abord. Les écoles maternelles et primaires rouvriront le 11 mai, une partie des collèges, le 18 mai, et pour les lycées, la décision sera prise « fin mai », a annoncé le chef du gouvernement, précisant que, dans tous les cas, la reprise se fera « sur la base du volontariat ».

    De même, pas question pour les entreprises de redémarrer dans deux semaines comme si de rien n’était. La priorité restera au télétravail ou, a minima, à des « horaires décalés » pour éviter l’engorgement aux heures de pointe dans les transports publics. Si la reprise de l’activité est indispensable pour éviter « l’écroulement » de l’économie du pays, a souligné M. Philippe, elle ne pourra se faire que progressivement, « semaine après semaine », afin de « vérifier que nous maîtrisons le rythme de circulation du virus ».

    Masques, tests et circulation

    Progressif, l’équipement de tous les Français en masques le sera aussi. Dorénavant, son port sera « obligatoire » dans les transports publics et dans tous les commerces qui le souhaitent. « Grâce à la mobilisation de tous, il y en aura assez dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai », a promis le premier ministre, incitant par ailleurs les entreprises à équiper leurs salariés.

    L’Etat prendra en charge 50 % du coût de l’achat de masques par les collectivités locales, qui sont aussi invitées à participer à l’effort. « Progressivement, nous parviendrons à une situation classique, où les Français pourront, sans risque de pénurie, se procurer des masques grand public dans tous les commerces », a-t-il assuré, reconnaissant avoir dû faire face à une « pénurie » au début de la crise.

    « Au moins 700 000 tests virologiques par semaine » seront effectués par ailleurs à partir du 11 mai pour toute personne symptomatique, ainsi que pour ses contacts, a annoncé le chef du gouvernement. Les cas positifs seront invités à rester chez eux ou dans un lieu dédié pendant quatorze jours, pour casser les fameuses « chaînes de contamination » qui effraient tant les épidémiologistes.

    Enfin, ce plan de déconfinement se déploiera de manière différenciée en fonction des territoires. Tous les soirs, à partir du 30 avril, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, présentera une carte actualisée de la circulation du virus par département. Ces indicateurs « seront cristallisés le 7 mai, afin de déterminer quels départements basculent le 11 mai en catégorie rouge, circulation élevée, ou vert, circulation limitée », a informé Edouard Philippe.

    La doctrine fixée au niveau national sera appliquée localement par les maires et les préfets en fonction de ces données, au risque d’une concurrence baroque entre les collectivités. Le premier minsitre devait s’entretenir à ce sujet, mercredi, avec les associations d’élus locaux puis les préfets de région. Il doit aussi échanger avec les partenaires sociaux jeudi.

    Tensions entre l’Elysée et Matignon

    Cette « architecture générale » pourra toujours être chamboulée dans les deux semaines qui viennent, en fonction de l’évolution de l’épidémie. « Je le dis aux Français : si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement », a averti M. Philippe. « Ces derniers temps, nous avons vu une forme de relâchement dans le confinement qui nous inquiète. Nous marchons sur une glace très fine », confie-t-on dans son entourage.
    Le chef du gouvernement a tout de même donné rendez-vous pour une étape suivante, le 2 juin. « C’est en gravissant des marches de trois semaines que nous allons avancer », a-t-il expliqué, donnant le sentiment d’un déconfinement sans fin.

    Une autre phase « ira jusqu’à l’été ». Sans attendre, certains événements, comme les rencontres sportives, les festivals ou les salons professionnels regroupant plus de 5 000 personnes sont d’ores et déjà reportés à septembre. Si nécessaire, M. Philippe n’exclut pas un « reconfinement » dans les semaines à venir.

    L’accouchement de ce plan ne s’est pas fait sans douleur au sommet de l’Etat. Dès le départ, l’annonce par Emmanuel Macron d’un déconfinement du pays à partir du 11 mai avait pris de court le gouvernement. Si Edouard Philippe a finalement respecté l’injonction émise par le chef de l’Etat, le 13 avril, de dévoiler un plan « d’ici à quinze jours », l’exercice a révélé de singulières tensions entre les deux têtes de l’exécutif. Sur les délais à respecter, d’abord, mais aussi quant au caractère régionalisé ou non de l’exercice, les maisons Elysée et Matignon ont parfois tiré à hue et à dia.

    Dernier épisode en date : l’avis favorable émis par Emmanuel Macron d’un report de vingt-quatre heures du scrutin à l’Assemblée nationale sur ce plan, afin de contenter les oppositions et d’affermir une unité nationale branlante. La révélation de présumés échanges privés à ce sujet entre le chef de l’Etat et des journalistes – ce que l’Elysée dément – a agité le microcosme politique et médiatique pendant quarante-huit heures. « Ce n’était pas par volonté de mettre en difficulté le premier ministre, simplement par volonté de construire le rassemblement de la France unie », justifie un habitué du palais.

    Matignon n’ayant pas voulu entendre parler d’un changement de date, le vote a bien eu lieu mardi, comme prévu : 368 députés ont approuvé le plan présenté par Edouard Philippe (100 l’ont rejeté et 103 se sont abstenus). Mais le premier ministre s’est engagé à ce que le traçage numérique fasse l’objet d’un débat et d’un vote ultérieurs, ce que réclamaient nombre de députés y compris de la majorité.

    Remaniement en perspective ?

    Lors du conseil des ministres, mardi matin, Emmanuel Macron a tenté d’éteindre l’incendie qui a pris au sein de son camp, niant toute dissension avec son premier ministre. « Je n’aurai aucune complaisance à l’égard de ceux qui, par des bruits et des rumeurs, tentent de diviser le gouvernement, et singulièrement le premier ministre et le président de la République », a-t-il assuré selon des participants.

    « Le président dément catégoriquement avoir passé des appels à des journalistes, a fortiori pour dire du mal de son premier ministre », ajoute-t-on à l’Elysée. Les deux hommes, raconte d’ailleurs un proche de M. Macron, auraient travaillé en bonne intelligence plus de six heures durant, lundi après-midi, sur le plan de l’après-11 mai.
    Il n’en fallait néanmoins pas plus pour relancer les spéculations quant à l’avenir d’Edouard Philippe à Matignon. « Ce clash va entraîner, à très court terme ou moyen terme, des décisions », juge un interlocuteur régulier du chef de l’Etat, qui s’agace de la rigidité du premier ministre : « Un report du vote, qu’est-ce que ça pouvait faire ? »

    La perspective d’un remaniement en juillet, lancinante, est une fois encore murmurée au sein de la Macronie. « Ce couple est stable, confiant, le reste, c’est de la rumeur », évacue-t-on à Matignon. Un président machiavélique qui affaiblit volontairement son premier ministre, « c’est un fantasme House of Cards », ajoute-t-on à l’Elysée.
    « La France est dans un moment où ceux qui l’aiment et la servent doivent être à la hauteur », a plaidé pour sa part Edouard Philippe à la tribune de l’Assemblée nationale. Avant de rappeler le sens de la « vertu », cette « antique qualité dans laquelle les Romains ont puisé leur force », qui mêle « rectitude, honnêteté et courage ». Une référence déjà utilisée lors de son premier discours de politique générale, en juillet 2017. Comme une volonté de boucler la boucle.

    #Déconfinement

  • Coronavirus : gestes barrières, distanciation, flux… les directeurs d’école en première ligne du déconfinement
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/28/coronavirus-gestes-barrieres-distanciation-flux-les-directeurs-d-ecole-en-pr

    #continuitepedagogique #deconfinement #france

    Morceaux choisis :

    [...]La tension est montée d’un cran, samedi 25 avril, lorsque le comité scientifique Covid-19 a mis en ligne une série de recommandations – dont le ministre a immédiatement affirmé qu’elles serviraient de « base » au protocole de « déconfinement scolaire ». Or, sur le terrain, l’application de ces mesures semble « très compliquée », voire « impossible ».

    Le conseil scientifique demande ainsi le respect d’une « distance minimale » d’au moins un mètre de chaque côté des tables, pour « éviter les contacts directs » entre les élèves. Une préconisation qui vire au casse-tête dans de nombreuses écoles : « Avec un mètre de part et d’autre de chaque bureau, on ne peut prendre qu’un petit tiers des élèves, au maximum », calcule François, un directeur d’une école REP + de quinze classes, dans le centre-ville de Marseille.

    « Eviter que les élèves se croisent, cela implique d’organiser l’accueil sur une heure trente chaque matin, et d’avoir des récréations toute la journée », détaille la directrice d’école du 20e arrondissement de la capitale, qui s’inquiète aussi du passage obligatoire par la case toilettes. « Dans mon école, il y a deux lavabos d’un mètre de long chacun, un pour les filles et un pour les garçons, explique-t-elle. On devra passer aux toilettes, plusieurs fois par jour, avec chaque groupe d’enfant, en les mettant en file indienne pour vérifier qu’ils se lavent tous les mains. »

    D’après plusieurs directeurs – qui commencent à évaluer leurs effectifs pour préparer la « rentrée » –, une grosse moitié des parents ne souhaitent pas renvoyer leurs enfants en classe. Un chiffre corroboré par le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Franceinfo et Le Figaro du 23 avril, selon lequel 64 % des personnes interrogées envisageaient de ne pas renvoyer au moins un de leurs enfants à l’école.

    Pour les autres, les enfants « en difficulté », et ceux dont les parents n’ont pas le choix, les directeurs se disent « prêts » à reprendre la classe, partageant la priorité ministérielle de « rattraper » les élèves les plus à risque.

    Mais ils réclament une clarification urgente du « protocole sanitaire » à suivre. Ces règles « claires, écrites, et nationales », selon le mot de Francette Popineau, cosecrétaire générale du SNUipp, permettront-elles de mieux « se projeter » ? De « sortir du flou », au moins, et d’organiser la reprise en constituant des groupes et des plannings. Même s’il y a fort à parier qu’un protocole – suspendu pour l’instant aux annonces du premier ministre – ne lèvera pas toutes les inquiétudes.

  • Déconfinement et retour dans les CDI : les publications utiles - APDEN Aix-Marseille
    https://www.apdenaixmarseille.fr/202004-deconfinement-retour-dans-les-cdi

    Nous présentons ici des rapports et des articles comportant des préconisations, questionnements et propositions susceptibles de nous aider à organiser au mieux le retour dans les CDI en attendant les mesures officielles et un positionnement effectif le moment venu.

    Mis à jour le 28/04/2020

    #déconfinement #continuitépédagogique #CDI

  • Penser la pandémie

    Le déconfinement relève d’une décision politique. Cette décision, en démocratie, doit pouvoir être prise après un débat contradictoire. Elle doit se fonder sur la compréhension des phénomènes épidémiques par les sciences, toutes les sciences : virologie, épidémiologie et infectiologie, mais aussi sciences humaines et sociales. Si l’on pense aux errements politiques qui ont conduit au confinement pour tous au même moment et aux conséquences économiques, sociales, individuelles d’un tel choix, encore difficiles à mesurer, si l’on observe que suivre l’expérience chinoise signifierait pour la France un déconfinement entre mi-juin et fin juillet, on voit l’intérêt de discuter les stratégies possibles de déconfinement en mobilisant des disciplines et des savoirs complémentaires.

    https://www.youtube.com/watch?v=iVH9GJzkxGs&feature=emb_logo

    #déconfinement #épidémie #coronavirus #covid-19 #confinement #démocratie #chronologie #décision_politique #virus #Bruno_Canard #recherche #Hubert_Laude #appels_à_projets #politique_de_la_recherche #ressources_pédagogiques #incubation #patient_zéro #tests #dépistage #désindustrialisation #Allemagne #France #masques #clusters_familiaux #stocks #flux_tendus #LEAN_management #néo-management #santé_publique #OMS #épidémie #Agnès_Buzyn #asymptomatiques #porteurs_asymptomatiques #liberté_publique #Phillippe_Klein #Chine #Didier_Raoult #Raoult #modèle_SIR #taux_de_létalité #hôpitaux #services_hospitalités #hôpital #système_de_santé #UK #Angleterre #Boris_Johnson #immunité_de_groupe #immunité_collective #Dominic_Cummings #Dominic_Mckenzie_Cummings #économie #R0 #taux_de_reproduction #49_3 #49-3 #France #fil_chronologique #vidéo

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    Les sources figurent sur la page dédiée du séminaire :
    https://pds.hypotheses.org/2840

    • " De fait, l’annonce d’un déconfinement le 11 mai atteste que notre gouvernement cherche l’immunité collective plutôt que la suppression." Mais ce menteur parle vrai, on doit lui prêter attention.

      ...l’obligation de confinement est nécessaire à cause des externalités qu’un déconfiné impose à la société, que ce soit le fait de devenir vecteur du virus ou d’occuper un respirateur qui pourrait sauver quelqu’un d’autre. Dans le cas de la politique que je propose, ces externalités me semblent être de second ordre. Un senior qui sortirait alors que les jeunes et les adultes se refilent le virus à qui mieux mieux [les jeunes et les adultes vont s’exposer au virus pour leur offrir l’immunité collective. En fait, il s’agirait d’un bel exemple de solidarité intergénérationnelle. #Christian_Gollier, à aussi] avec un taux de prévalence par moment supérieur à 20%, ce serait une forme de suicide individuel. Je propose donc de ne pas imposer le confinement aux seniors, mais d’indiquer clairement que ceux d’entre eux qui prendraient le risque de se déconfiner pendant la phase d’immunisation collective ne pourraient revendiquer une priorité dans l’allocation des lits de réanimation et des respirateurs.

      Victor Hugo avait pas envisagé la nécessité de fermer des écoles.
      La responsabilité individuelle se fait ouvertement punition. Si on achève les vieux et les vulnérables (il reste de la morphine ou pas ?) c’est qu’ils ont commis l’erreur de sortir de notre politique sanitaire. Qu’importent les faits et la logique, l’#immunité_collective est l’horizon de l’humanité pandémique. Une épidémiologie d’abattoir. Dont on doit - après tout, nous humains, on cause - débattre des modalités.
      À voir comment le gouvernement refuse de se nourrir de quelque élément de réflexion étayée que ce soit (la cybernétique encombrée par tout feedback , une dame démissionnaire de la la REM en parle pendant un entretien aussi long qu’un garde-à-vue anti-terroriste
      https://seenthis.net/messages/848428, pour elle c’est un truc d’ « intellectuel » ...), il faut être content que ce confinement selon l’âge ait du être abandonné (provisoirement ?) pour conserver une réserve électorale. Les jours heureux viendront, on ira encore promener les gens des Ehpad... vers l’isoloir.

      #déconfinement_différenciée_selon_l’âge #offre_de_soin #rareté #vieux #vulnérabilité

  • Dubai lifts lockdown on two densely populated commercial districts - Reuters
    #Covid-19#Dubai#migrant#migration#deconfinement

    https://in.reuters.com/article/health-coronavirus-emirates-idINKCN2290B5
    https://s3.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20200427&t=2&i=1516539362&w=1200&r=LYNXNPEG3Q057

    DUBAI (Reuters) - The emirate of Dubai said on Sunday it has lifted its full lockdown on two commercial districts which have a large population of low-income migrant workers, after the United Arab Emirates eased nationwide coronavirus curfews over the weekend.

  • Coronavirus : « Soit le plan est réaliste et s’applique dans l’ordre, soit il ne l’est pas et s’appliquera dans le désordre »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/27/covid-19-soit-le-plan-est-realiste-et-s-applique-dans-l-ordre-soit-il-ne-l-e

    Un collectif d’universitaires et de médecins, dont Bernard Kouchner, réunis par l’Institut Santé présente dans une tribune au « Monde » les conditions nécessaires à un plan de sortie de crise qui permette de réussir le déconfinement, à compter du 11 mai.

    Tribune. L’allocution du président de la République du 13 avril a esquissé un plan de sortie de crise en précisant la date du 11 mai de fin du confinement général. L’Institut Santé, à l’aide de son large réseau d’expertise transdisciplinaire, a publié, le 9 avril, un plan détaillé de sortie de crise Covid-19 comprenant 7 recommandations stratégiques. Si les deux plans reposent sur des hypothèses de travail très proches, dont l’inscription du plan sur un temps long jusqu’à la sortie d’un vaccin (2021), des divergences existent et nous amènent à distinguer les mesures qui devraient faire l’objet d’un débat et celles qui sont peu discutables.

    La première mesure inévitable est la disponibilité de l’arsenal de protection sanitaire indispensable pour permettre une sortie du confinement général contrôlée. Tests sérologiques, tests PCR, masques de types différents, kits de protection complets, gel hydroalcoolique… C’est une course contre la montre pour disposer du matériel en quantité et qualité adéquates par rapport aux besoins identifiés. Le déconfinement se prépare bien dès maintenant.

    La deuxième mesure inévitable est la prise en compte des statuts immunitaires des personnes vis-à-vis du Covid-19. Il existe trois groupes : les immunisés (après test sérologique positif, groupe A), les porteurs du virus (après test PCR positif, groupe B), les non-immunisés et les non-porteurs (groupe C). Même si des questions demeurent, les membres du groupe A peuvent être déconfinés dès un test sérologique fiable réalisé et participer à toute activité économique et sociale tout en respectant les règles de protection. Le groupe B doit être strictement confiné pendant au moins 14 jours, à l’écart de toute personne du groupe C, dans des lieux à prévoir. Tous les contacts récents de ce groupe B sont à tester en PCR.

    Un contrôle sanitaire aux frontières

    Le déconfinement s’applique à l’ensemble de la population, sauf au groupe B. Parce que nous sommes sur un temps long avant le retour à une vie normale, chaque citoyen doit maîtriser la distanciation sociale et les gestes barrières. Toute personne à risque (âgée et/ou avec des comorbidités) doit redoubler de vigilance et être encadrée de conseils et services dédiés si nécessaire.
    La continuité du confinement pour une partie de la population est de toute façon inapplicable car incontrôlable en démocratie en général et en République française en particulier. Soit le plan est réaliste et s’applique dans l’ordre, soit il ne l’est pas et s’appliquera dans le désordre.

    Un contrôle sanitaire strict aux frontières du territoire français doit s’appliquer à toute personne avec prise de température systématique et informations sur le parcours de chacun pour être facilement identifiable si la personne devient un cas contact. Tout cas suspect est à contrôler par test PCR sur place pour vérifier la présence du virus et à confiner strictement en cas de résultat positif, dans des lieux à prévoir.

    Des recommandations pour une grande loi santé en 2021

    Une information massive aux frontières, aéroports et gares sur les règles de protection et de comportement à respecter dans plusieurs langues est à préparer. Le déconfinement, c’est vraiment maintenant ! Un comité national de refondation de notre système de santé (incluant le médico-social et la dépendance) est à instaurer pour concevoir les recommandations stratégiques et opérationnelles qui serviront de base pour une grande loi santé en 2021.

    La sortie de crise par le haut passe par notre capacité à tirer les leçons de cette crise sanitaire, à nous inspirer des expériences internationales qui ont fonctionné et à profiter de la concorde nationale (transitoire) pour agir. C’est en mai 1943 que le Conseil national de la Résistance a été créé pour transformer la société française en octobre 1945, avec notamment la création de la Sécurité sociale. Demain se prépare maintenant.

    Les modalités à mettre en place pour garantir le respect du confinement individualisé strict des personnes testées PCR Covid + (groupe B) et l’identification de tous les cas contacts sont à débattre tant c’est le point névralgique du plan de sortie qui touche aux libertés fondamentales. Le non-contrôle de ces personnes a forcé la France, et d’autres pays, à entrer en confinement général et cela aura les mêmes conséquences si la situation se poursuit (c’est étonnamment toujours le cas aujourd’hui).

    Un usage du traçage numérique limité dans le temps

    En revanche, le contrôle strict de ces personnes a permis à plusieurs pays de ne jamais confiner collectivement leur population. L’Institut Santé recommande, sur la base du consentement éclairé de personnes, l’usage du traçage numérique (strictement limité dans le temps), des applications mobiles et l’attribution d’attestation nominative du statut immunitaire le temps du plan.

    La reprise des activités économiques et sociales nécessitant la réception du public et une interaction sociale intensive (restaurants, rassemblements sportifs, culturels…) est un point sensible. Un cahier des charges des conditions de fonctionnement pourrait être défini pour garantir la capacité de ces activités à faire respecter les règles de protection des personnes (masques, distanciations, gels…).
    Une autorisation spéciale pourrait être délivrée par une force sanitaire départementale dédiée. La faisabilité de telles modalités est à débattre secteur par secteur. Pour les transports publics, leur remise en marche est indispensable mais, là aussi, la garantie du respect d’un cahier des charges est nécessaire et à préparer dès maintenant.

    Un besoin d’information et d’approbation individuelle

    Le cas de l’école est un des plus complexes. Même si la reprise normale des cours semble difficile avant septembre, se pose la question des critères de choix de ceux qui peuvent y retourner dès le déconfinement, sans risque pour les enseignants car le faible nombre d’élèves peut se gérer dans les règles de sécurité. Les élèves les plus en difficulté pendant l’enseignement à distance, les enfants de parents sans possibilité de garde et sans options de télétravail, les familles monoparentales pourraient être considérés comme prioritaires.

    La liste des points peu discutables révèle déjà l’intensité et l’urgence de mobiliser certaines ressources dès maintenant pour déconfiner début mai. Les points qui font débat montrent les enjeux démocratiques que le plan final de sortie de crise engendre. Pour débattre, il faut un plan stratégique gouvernemental écrit dès maintenant pour débattre et décider des points discutables.

    Enfin, le succès de tout plan de sortie reposera sur l’information et l’appropriation individuelle par chaque citoyen de ce plan. C’est une véritable démocratie sanitaire qui est à créer en quelques semaines, ce que nous avons omis de faire ces vingt dernières années.

    Les signataires de cette tribune sont : Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique hôpital Foch, professeur à la faculté de médecine de l’UVSQ ; Evelyne Bersier, docteure en droit de la santé ; Frédéric Bizard, professeur d’économie affilié ESCP, président de l’Institut Santé ; Pierre-Henri Bréchat, médecin spécialiste en santé publique ; Florence de Rohan-Chabot, psychiatre, praticienne hospitalière ; Alain Coulomb, ancien directeur de la Haute Autorité de santé ; Christelle Galvez, directrice des soins, Centre Léon-Bérard, Lyon ; Alain Deloche, professeur de chirurgie, cofondateur de Médecins du monde, fondateur de l’association La Chaîne de l’espoir ; René Frydman, gynécologue obstétricien, professeur des universités ; Richard Hasselmann, président de Libr’Acteurs ; Bernard Kouchner, fondateur de Médecins du monde et de Médecins sans frontières, ancien ministre de la santé ; Patrizia Paterlini-Bréchot, professeure de biologie cellulaire et d’oncologie à l’Institut Necker ; Olivier Saint-Lary, médecin généraliste, président des universités ; Philippe Sansonetti, professeur au Collège de France, microbiologiste.

    #universitaires #médecins #biopouvoir #crise_sanitaire #déconfinement attestation_de_statut_immunitaire ou #certificat_d'immunité

  • Ouverture des écoles le 11 mai… (Blog « Citoyenne Enseignante »)
    https://maitresserepublique.wordpress.com/2020/04/27/ouverture-des-ecoles-le-11-mai

    Notre ministre nous ayant demandé de faire preuve d’inventivité et de créativité, je profite de cette opportunité pour avancer quelques réflexions :

    Prévoir sereinement la rentrée scolaire en septembre.
    Profiter de ce temps pour réfléchir à une nouvelle école, plus coopérative, plus respectueuse de l’humain et de l’environnement.
    Réfléchir à l’éducation de futurs citoyens sensibilisés à l’écologie, la solidarité, le travail en équipe.
    Equiper nos élèves pour qu’ils puissent réfléchir, analyser, faire des choix éclairés, argumenter et être libres.
    Imaginer un programme plus sobre et des compétences conformes aux préoccupations de demain.
    Travailler avec tous les partenaires éducatifs (enseignants, parents, assistants, associations, mairie….).
    Construire une école de partenariat parents/enfants et communiquer pour briser la glace souvent trop visible lors des conseils d’école.
    Inclure davantage les compétences des animateurs et des associations pour une éducation populaire plus riche et plus juste.
    Former les enseignants à l’enseignement à distance et à la réalisation de vidéos ou supports numériques plus appétents pour les élèves
    Imaginer l’école « hors des murs » avec des sorties plus nombreuses, des ouvertures sur le monde artistique plus fréquentes.
    Créer des sessions de « rattrapage » pour l’an prochain en décloisonnant dans l’école et au collège.
    Proposer un premier trimestre mixte école/collège pour une rentrée en douceur des élèves les plus fragiles…

    Au risque de choquer notre ministre, l’obéissance n’est pas la seule qualité des fonctionnaires. Ils leur arrivent aussi de réfléchir et d’être en mesure de proposer.

    #éducation #écoles #déconfinement

  • Son économie s’effondre alors l’Iran déconfine , Mediapart, 25 avril 2020

    Officiellement, l’Iran a déclaré 86 000 cas depuis février, date à la- quelle le pays a reconnu être touché par le Covid-19. Le nombre des personnes décédées s’élève à plus de 5 400, toujours d’après les chiffres officiels. Selon le ministère de la santé, la propagation de l’épidémie continue de ralentir. Mais les chiffres du gouvernement sur la maladie apparaissent très nettement sous-évalués, à l’étranger comme à l’intérieur du pays où de plus en plus de responsables osent les mettre en cause.

    [...] La manipulation des statistiques a ébranlé la confiance des Ira- niens dans la capacité du régime à gérer l’épidémie. Même le Conseil médical iranien, qui représente les professionnels de la santé, a déploré dans un communiqué le fossé qui sépare les statistiques du ministère de la santé du ressenti de l’épidémie par la population, indiquant que cette dernière n’avait plus confiance dans les chiffres officiels. Elle a d’autant moins confiance qu’elle voit la police traquer ceux qui « dérangent l’esprit public » en donnant des informations sur le développement de la maladie et que le régime veut faire passer pour des « propagateurs de fausses nouvelles ». Des dizaines d’arrestations ont été opérées parmi des membres du personnel médical et des journalistes, dont 23 dans la seule ville d’Ispahan, a indiqué Mohammad Hossein Esmaili, le chef de la sécurité publique de cette ville.

    [...] Si Hassan Rohani a opté pour le #déconfinement à tout prix, au risque de relancer l’épidémie, c’est qu’il estime n’avoir pas d’autre choix. L’Iran n’est pas seulement frappé de plein fouet par les sanctions américaines, il l’est aussi par l’effondrement historique des cours du pétrole. [...] La pandémie apparaît dès lors comme la troisième catastrophe à même de ruiner totalement l’#économie de l’Iran. Selon l’économiste Amir Mahdavi : « Environ 20 % des emplois existants sont exposés au chômage complet. Et 9 % de la valeur ajoutée produite par l’économie iranienne risque de disparaître. »

    [...] « L’impact d’un confinement sur les centaines de milliers de per- sonnes qui opèrent dans le secteur informel, sachant que celui-ci pèse pour plus de 35 % dans l’économie du pays, serait dramatique, souligne Jonathan Piron, historien et politologue qui travaille sur l’impact du coronavirus sur les classes populaires. Mais les choses bougent en Iran. D’ores et déjà, on assiste à la mise en place de systèmes de #solidarité qui pallient les déficiences du régime. D’une part, il y a les fondations religieuses qui distribuent une aide alimentaire. D’autre part, on assiste dans certaines villes à un phénomène d’autogestion, d’aide horizontale pour suppléer les carences de l’État quand il se désengage de certains services de base. »

    [...] L’inquiétude perce au sein du régime. Car l’épidémie frappe en priorité les mostazfin, les « déshérités », au nom desquels la révolution islamique s’est faite en 1978 et dont ils ont été sacrés les héros. Or, ce sont eux qui se sont soulevés massivement lors des émeutes contre la hausse des carburants en novembre 2019, de celles de l’hiver 2017-2018 et des révoltes contre le manque d’eau à l’été 2018 dans le sud du pays.

    #déshérités #entraide

  • L’inquiétude grandit sur le retour à l’école après les réserves du Conseil scientifique - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/l-inquietude-grandit-sur-le-retour-a-l-ecole-apres-les-reserves-du-cons

    Parents d’élèves et syndicats d’enseignants s’inquiètent à deux semaines de la reprise de l’école, surtout après les réserves du Conseil scientifique, qui préconise une rentrée en septembre.

    Les divergences entre le Conseil scientifique et le gouvernement sur la date de réouverture des écoles inquiètent syndicats enseignants et parents d’élèves et renforcent le sentiment « d’insécurité » à moins de deux semaines de la rentrée du 11 mai. Dans une note publiée samedi soir, ce Conseil chargé d’éclairer le gouvernement a pris acte de la « décision politique » de réouverture prudente et progressive des établissements scolaires et des crèches tout en se disant favorable à leur fermeture jusqu’en septembre. Dans la foulée, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a indiqué sur Twitter que la note du Conseil, qui prône notamment le port du masque dans les collèges et les lycées, servirait de « base » pour « l’élaboration du protocole sanitaire annoncé pour donner un cadre sûr au déconfinement scolaire ».

    Mission impossible ?
    En amont de la présentation mardi du plan de déconfinement, le Conseil scientifique a établi une liste de règles de distanciation qui devront être adoptées dans les établissements scolaires, notamment faire en sorte que les tables de classes soient espacées entre elles d’un mètre ou que les élèves ne soient en contact qu’avec les camarades de leur propre classe.

    « Mission impossible », répond Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN, premier syndicat des chefs d’établissement. « La somme de toutes les préconisations du Conseil, si elles étaient retenues, est infaisable dans l’état actuel de nos capacités, avec du personnel qui ne sera certainement pas présent à 100 % », craint-il. « Nous attendons désormais de voir la déclinaison qui sera adoptée mais les avis différents du ministre, du gouvernement, du Conseil scientifique montrent un manque de concertation et cela crée un sentiment d’insécurité chez tout le monde », regrette Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

    Chaque nouvelle annonce apporte son lot de questionnements
    Reprise étalée sur trois semaines selon les niveaux, possibilité pour les parents de refuser d’amener leur enfant à l’école… Depuis une semaine, l’Élysée, Matignon et la rue de Grenelle ont effectivement évoqué des scénarios plus ou moins précis, chaque nouvelle annonce apportant son lot de questionnements. Francette Popineau l’assure : « Quelle que soit la décision prise mardi, on demande au gouvernement un cadrage national sécurisé, validé par une autorité médicale sinon on ne redémarrera pas l’école, on ne fera pas prendre de risques au personnel », prévient-elle. « Et si nous repartons, il est impératif de prendre le temps long de la réflexion entre enseignants, collectivités et parents d’élèves, pour tout relancer : il faut au moins une semaine pour mettre en place la désinfection des classes, les entrées et des sorties des écoles avec des barrières, des marquages au sol pour assurer la distanciation etc. », ajoute-t-elle.

    • Pour appuyer son propos, celui-ci nous a fait parvenir d’autres clichés montrant des situations similaires, principalement en Seine-Saint-Denis où une partie importante de la population ne peut télétravailler et doit se rendre quotidiennement dans la capitale pour continuer à faire tourner les activités essentielles. Cette situation interpelle les internautes en prévision du déconfinement annoncé le 11 mai prochain, notamment sur la question de la distanciation sociale, visiblement d’ores et déjà impossible à respecter dans certains départements d’Ile-de-France.

    • c’est un bus de nuit non ? Et il n’est pas juste normalement « bondé » ? l’impression que l’emphase va bien servir à justifier les prunes pour non porc de masque... La verbalisation pour te faire fermer ta gueule, invitons des lacaniens dans le débat, vite.

    • @tintin La ligne 13 est archi bondée tous les jours à divers horaires (dont le matin très tôt), et évidement que les voyageurs sont pas verbalisés à cet endroit puisqu’il est manifeste qu’ils respectent el faux confinement qui enchaîne nombre de #premiers_de_corvée à l’emploi quotidien. Je sais pas ce qu’il en est des autres lignes (j’y vais pas) mais je suis certain qu’avec la reprise de l’activité économique en cours, et le faible pourcentage de métro par rapport aux cadences usuelles, ça soit aussi corsé à certains horaires. Regarde l’article cité plus haut sur le casse tête que c’est d’avoir à organiser la reprise des transports en commun au vu de ce qui se passe déjà.

      D’après une étude sur 1000 cas en Chine, un tiers des contagions identifiées se sont faites dans les transports. Le reste s’est déroulée dans des bâtiments. La transmission à l’extérieur n’existerait quasiment pas"
      https://www.nationalreview.com/corner/coronavirus-transmission-chinese-study-shows-covid-more-likely-sprea

      Le confinement se divise en deux (comme disait Mais où sont passées mes tongues), celui qui soutient les gestes barrières, et celui qui met au contact du virus.

      Par ailleurs, nombreuses sont les personnes qui pensent que Paris est l’emblème de la région parisienne, on peut soutenir au contraire que c’est le 93. Il ya même des morceaux de 93, si on veut dire comme ça, dans Paris, et les flics qui sont absents ailleurs, et plus ou moins tolérants, y sont tout aussi présents qu’au Mirail ou à Saint-Denis. Bien que l’on réserve les hélicoptères de nuit aux cités de l’outre périphérique.

    • ce que je voulais dire c’est que cela me semblait jeter le blâme sur ceux et celles qui sont bien obligé de se taper le bus et le métro... Bref, j’aurais plutôt envie d’interactions de vive voix ou de voix vivantes, parce que les outils de communication hein, fais chier quoi. je t’embrasse mec, j’espère que ça va...

    • A new study from four Chinese scientists currently awaiting peer review suggests that the coronavirus could be much more likely to spread indoors than outdoors. The proctors reviewed more than 1,000 COVID-19 cases in China, classified groups of cases into “clusters” and “outbreaks,” and summarized their findings as such:

      Three hundred and eighteen outbreaks with three or more cases were identified, involving 1245 confirmed cases in 120 prefectural cities. We divided the venues in which the outbreaks occurred into six categories: homes, transport, food, entertainment, shopping, and miscellaneous. Among the identified outbreaks, 53.8% involved three cases, 26.4% involved four cases, and only 1.6% involved ten or more cases. Home outbreaks were the dominant category (254 of 318 outbreaks; 79.9%), followed by transport (108; 34.0%; note that many outbreaks involved more than one venue category). Most home outbreaks involved three to five cases. We identified only a single outbreak in an outdoor environment, which involved two cases. The first salient feature of the 318 identified outbreaks that involved three or more cases is that they all occurred in indoor environments

      https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.04.20053058v1.full.pdf+html

      D’où le déconfinement à vélo (gros chantier de pistes cyclables en ce moment) qui permettrait au moins aux personnes qui sont assez proches de leur boulot pour pouvoir y aller autrement qu’en transports en commun. Si ces transports représentent un danger, on risque (et plus nombreux/ses !) de crever sous les fumées des voitures particulières.

    • Cet article est tout à fait bon, je vois bien pourquoi @rezo l’a relayé. J’avais commencé à relire des trucs sur ce noeud de la mise au travail et des transports en idf. Je vois pas, et eux non plus, comment ils vont faire (payer un vélo à tout le monde ? et des Uber ?).

      Une photo postée sur Facebook, sur le groupe « CGT RATP Bus Flandre »​, et partagée près de 1.000 fois a beaucoup fait réagir les utilisateurs. On y voit un bus plein à craquer circulant en Ile-de-France pendant le confinement avec ce commentaire : « Bus 152 Blanc-Mesnil -> La Villette ce matin 5 h 30 : voilà les conditions criminelles dans lesquelles voyagent les travailleurs du 93 ! Imaginez le 11 mai ! Rappel : les masques ne remplacent pas les distances de sécurité ! Que fait la RATP ? ».

      Ça a rien de stigmatisant pour les voyageurs. Et ça permet même de regarder autrement des non respects du confinement qui sont bien moins ou pas du tout aussi dangereux que le (faux) confinement en vigueur pour nombre de salariés. Il y a a pas eu assez d’images de situations horribles, et de grèves pour que la France arrête davantage les activités non indispensables (cf Italie)....

    • Les syndiqués CGT Ratp font preuve d’une autonomie tout à fait remarquable. C’est là -sans que la confédération veuille en savoir quoi que ce soit -c’est eux qui ont préparé dès la rentrée de septembre, ligne de métro par ligne de métro, dépôt de bus par dépôt de bus, une grève contre la réforme des retraites à laquelle la conf a ensuite du appelé à reculons et ils ont ensuite été mobilisés plus que dans aucune autre entreprise en France (SNCF compris) durant 45 jours ! (sauf erreur de ma part).

      Cela fait des semaines qu’ils enquêtent et alertent sur les conditions de travail sous Covid 19, pointent le manque de protection sanitaire pour eux et les passagers (désinfection des bus, distances physiques).

      Il y a peu, ils publiaient un communiqué du genre « Police pas touche aux habitants de nos banlieues... »

      #CGT-Ratp #Autonomie_ouvrière #RATP

  • Rentrée scolaire dès mi-mai, un choix « politique », selon le Conseil scientifique
    https://www.lci.fr/politique/deconfinement-rentree-scolaire-des-11-mai-2020-un-choix-politique-selon-le-conse

    « Le Conseil scientifique a pris acte de la décision politique de réouverture prudente et progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai prenant en compte les enjeux sanitaires mais aussi sociétaux et économiques », souligne l’instance présidée par le professeur Jean-François Delfraissy, dans une note mise en ligne samedi soir. Le Conseil était de son côté favorable à ce que les crèches et établissements scolaires restent fermés jusqu’en septembre, souligne-t-il dans un second avis publié en même temps, portant sur les mesures nécessaires à un déconfinement.

    Le document lui-même :
    https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/note_enfants_ecoles_environnements_familiaux_24_avri_2020.pdf

    • Avec cette déclaration du Conseil scientifique, je suspecte qu’on n’est pas loin de l’annulation pure et simple par le gouvernement : parce que ça ouvre illico la porte à la responsabilité juridique du gouvernement.

      S’il y a un cluster (et c’est assez inévitable) dans un lycée, et que des gamins ou des membres des familles meurent, il y aura des plaintes pénale contre les responsables politiques, et je ne vois pas derrière quel argument ils pourraient alors utiliser pour leur défense.

    • Anyway, vu l’absence totale de politique de prévention et d’information lisible et argumentée quant aux comportements à privilégier (entre injonctions contradictoires sans raison sanitaire et flou au carré) et vu l’amorce de #déconfinement observé, nous devrions malheureusement assister dès la fin du mois (avant ?) à une remontée des hospitalisations (le seul indicateur qui fasse effet dans l’ignorance entretenue). Je parie que ce sera en Ile de France.
      Quoi qu’en ait Jupiter, E. Philippe avait bien raison de couaquer en parlent de « granuler » (une expression que je découvre et que l’on retrouve chez #Babinet) et de régionaliser le déconfinement. Sauf à laisser filer, y aura pas moyen de faire autrement. L’école et les transports en commun des grandes villes (en particulier à Paris, en particulier sur la ligne 13), ça va pas le faire dans beaucoup d’endroits pour le 11 mai.

      #conseil_scientifique #déconfinement #école #politique_du_massacre_tranquille #épidémiologie_de_la_ligne_13

    • Déconfinement : entre l’avis du conseil scientifique et le plan du gouvernement, d’embarrassantes contradictions
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/26/deconfinement-entre-l-avis-du-conseil-scientifique-et-le-plan-du-gouvernemen

      Cette fois, les quatorze membres du conseil scientifique Covid-19 chargés de conseiller le chef de l’Etat pour lutter contre la pandémie ne s’en sont pas laisser conter. On pourrait même dire qu’ils se sont affranchis de leur tutelle élyséenne. Dans leur avis en date du 20 avril et rendu public samedi 25 avril, intitulé « Sortie progressive de confinement, prérequis et mesures phares », ils ont mis sur le papier « les conditions minimales nécessaires pour préparer de façon cohérente et efficace une levée progressive et contrôlée du confinement ».

  • Coronavirus : quand le déconfinement en Chine rime avec retour en France
    Le 8 avril dernier, la Chine autorisait le déconfinement de Wuhan, premier foyer officiel de la pandémie du coronavirus. Un déconfinement après onze très longues semaines de fermeture, même si une partie de l’activité avait déjà repris. Pour autant, le retour à la vie d’avant est encore loin. C’est le cas aussi à Pékin où les résidents ne peuvent pas encore circuler librement hors de la municipalité. Comment les expatriés vivent-ils cette sortie de crise ? Parmi les entrepreneurs français établis de longue date dans la capitale, ils sont nombreux à devoir tout remettre à plat. C’est le cas de Marianne Daquet, directrice d’une école d’art, « Atelier ». Elle raconte à Asialyst en quoi cette terrible crise sanitaire a provoqué sa rupture avec la Chine et son prochain retour en France après 14 années d’expatriation.
    #Covid-19#migrant#migration#Chine#Wuhan#deconfinement#diasproa chinoise
    https://asialyst.com/fr/2020/04/24/coronavirus-chine-quand-deconfinement-rime-avec-retour-france

  • Un webinère sur les aménagements cyclistes de confinement et d’après confinement s’est tenu entre les acteurs du vélo (asso, fédé…), les pouvoirs publiques (régions, municipalités), des experts… 500 intervenants au total durant 4 heures.
    Le tout étant rediffusé. C’est très regardable, même en zappant.

    Vidéo :
    https://www.cerema.fr/fr/actualites/amenagements-cyclables-temporaires-confinement-500-acteurs

    C’est cool que ça avance, je croyais qu’on allait rester au 14ème siècle toute notre vie.
    #vélo #cycliste #Lille #Grenoble #Montreuil #Lyon #Nantes #déconfinement

  • Containing corruption key to Iran’s economic recovery - Al Monitor
    Iran is struggling to restart its economy in the face of COVID-19, sanctions and unchecked government misconduct, yet a recent report indicates that addressing these problems could fuel economic growth by next year.
    #Covid19#Iran#Crise_Economique#Corruption#Déconfinement#Pandémie#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/iran-contain-corruption-key-economy-recovery-coronavirus.html

  • Imaginer la suite – édito #3 de la #Confinée_Libérée

    La conférence de presse d’#Edouard_Philippe du 19 avril s’est grandement approchée de l’absurde. Tout juste avons-nous pu en tirer une confirmation : ce gouvernement navigue à vue et son utilité est incertaine. Depuis le début de la crise du #Covid-19, le mieux qu’il fasse (trop rarement hélas) c’est de relayer les analyses et décisions de personnes compétentes (chercheur·ses, médecin·es, soignant·es, etc.) auprès d’autres, qui devront les mettre en œuvre. Le plus souvent, malheureusement, il est une force de #nuisance, qui empêche que les #bonnes_décisions soit prises.

    Les enseignant·es du primaire et secondaire ont appris les modalités de la #reprise_des_classes en lisant dans la presse les compte-rendus de l’intervention de Jean-Michel #Blanquer à l’Assemblée : “la profession n’en peut plus de découvrir par surprise ce qui se décide sans elle” dénonce Stéphane Crochet, comme bien d’autres.

    A l’#université, là encore ce sont les verrous hiérarchiques et l’incapacité à prendre des décisions claires qui pénalisent tant les travailleur·ses que les étudiant·es. A ce titre, le silence de #Frédérique_Vidal est éloquent : elle profite du #confinement pour faire passer discrètement des mesures qui renforcent les dynamiques de #précarisation et de #privatisation de l’université et de la recherche (https://universiteouverte.org/2020/04/15/appel-solennel-a-cesser-de-prendre-toute-mesure-non-urgente-en-pe).

    Alors que de nombreux·ses étudiant·es vivent actuellement dans des conditions terribles (https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/21/a-villeneuve-d-ascq-les-etudiants-a-l-abandon_6037293_3224.html), le ministère et la majorité des présidences continuent à faire #comme_si_de_rien_n’était. Il faut que des examens se tiennent à distance, coûte que coûte, et peu importe que cela ajoute aux souffrances des étudiant·es qui affrontent les situations les plus difficiles et que les #inégalités flambent. Refusons les #examens_en_ligne et signons la pétition nationale (https://universiteouverte.org/2020/04/08/non-aux-examens-en-ligne-qui-creusent-les-inegalites-dans-lenseig) !

    Les travailleur·ses sont également malmené·es par cette “gouvernance” qui en fait de simples pions. Comment pour les #écoles, #collèges et #lycées, les conditions du #déconfinement dans les #facs et labos sont pour le moins floues ce qui laisse craindre le pire, tant sur les plans sanitaires que sociaux. Pour connaître les difficultés rencontrées par les #précaires et y faire face collectivement, des outils de recueil de #témoignages (https://universiteouverte.org/2020/04/09/allo-precaire-confine%c2%b7e) et une #enquête en ligne (https://universiteouverte.org/2020/04/21/enquete-militante-sur-les-conditions-de-vie-et-de-travail-des-doc) ont été mises en place.

    Dans cette période difficile, il est plus que jamais nécessaire de prendre soin les un·es des autres, ainsi que de nos collectifs militants. Nous continuons à organiser la #solidarité, notamment avec des caisses qui permettent une #solidarité_économique (https://universiteouverte.org/2020/04/13/la-confinee-liberee-reprend-son-souffle), mais également avec des #distributions_alimentaires, qui se multiplient à Saint-Denis (https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/aide-alimentaire-etudiant-es-paris8), Paris (https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/solidarite-alimentaire), Lyon (https://www.helloasso.com/associations/association-lyf/formulaires/3) ou encore Bordeaux (https://www.leetchi.com/c/solidarite-continuite-alimentaire-bordeaux).

    Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer ce que seront l’université et la #recherche dans les prochains mois. Dans quelles conditions la #rentrée 2020 pourra-t-elle avoir lieu ? Comment organiserons-nous nos #luttes après le déconfinement, alors que “l’#urgence_sanitaire” se prolongera, et interdira sans doute les rassemblements ? Quelles stratégies de luttes collectives pourrons-nous élaborer avec les autres secteurs, en particulier les autres services publics ?
    D’ores et déjà, il nous faut reprendre les discussions au sein de nos collectifs pour préparer une rentrée universitaire et sociale à la hauteur des défis qui nous font face ! A défaut de nous réunir rapidement pour une troisième coordination nationale, nous ferons en sorte, dans les prochaines semaines, d’échanger tou·tes ensemble grâce aux outils numériques.

    Plus que jamais, nous avons besoin de la force de nos imaginations. C’est pourquoi la Confinée Libérée vous propose une dystopie où la réalité rejoint la fiction : découvrez les Chroniques d’une apocalypse universitaire annoncée (https://universiteouverte.org/2020/04/20/chroniques-dune-apocalypse-annoncee-prologue). Bonne lecture !

    https://universiteouverte.org/2020/04/22/imaginer-la-suite-edito-3-de-la-confinee-liberee
    #septembre_2020 #examens #le_monde_d'après #rentrée_2020

  • Transports en Ile-de-France : tensions et remue-méninges avant le déconfinement , Eric Béziat
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/22/transports-en-ile-de-france-tensions-et-remue-meninges-avant-le-deconfinemen
    Dans le métro parisien, le 7 avril 2020. Michel Euler / AP

    Moins présentable que ci-dessus : le 22 avril à 7h du matin, le métro est bondé de non citoyens qui respectent pas le confinement, des prolos (vidéo) :
    https://twitter.com/AnasseKazib/status/1253101480929824768

    La préparation du plan de transport à partir du 11 mai est l’occasion d’un bras de fer entre la RATP et son autorité de tutelle Ile-de-France Mobilités.

    La stratégie pour le déconfinement dans les transports, à partir du 11 mai, fait l’objet d’intenses discussions et propositions devant déboucher sur une méthode qui sera exposée le 29 avril par le premier ministre, Edouard Philippe. L’enjeu est crucial en Ile-de-France, compte tenu à la fois du nombre de personnes transportées (5 millions de voyageurs par jour) et de la virulence, localement, de l’épidémie de Covid-19.

    Mardi 21 avril, une rencontre au sommet a abouti au lancement de quelques pistes pour l’organisation du retour des voyageurs dans les bus, trams métros et RER. Elle réunissait le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, les patrons des grands opérateurs français (SNCF, RATP, Keolis, Transdev) ainsi que les autorités politiques comme Valérie Pécresse, présidente de la région et d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports, et Anne Hidalgo, la maire de Paris.

    « Il y a encore beaucoup de flou, regrette un participant. Même le port obligatoire du masque n’est pas définitivement acté par le gouvernement. » L’ensemble des opérateurs de transport fait front pour que le masque soit de rigueur « y compris dans les espaces publics , ajoute un haut cadre du transport. Nous sommes favorables à ce que nos agents de sécurité contrôlent et verbalisent, en plus de la police, ceux qui ne porteront pas de masque sur nos réseaux. Mais il faudra alors un texte d’habilitation car aujourd’hui, cela n’entre pas dans leurs attributions. »

    Agacement à la RATP

    En revanche, pas question pour les entreprises de transport de distribuer des masques aux usagers. « Nous n’en avons ni les moyens ni la possibilité, dit l’un de leurs responsables. L’usager devra apporter son masque, sachant qu’un masque en tissu aux normes françaises paraît acceptable. » Chez IDFM, on réfléchit toutefois à la possibilité pour les voyageurs d’acheter masque et gel hydroalcoolique dans les boutiques du réseau SNCF et RATP ainsi que dans les distributeurs automatiques. La mairie de Paris aimerait aussi installer des fontaines à gel désinfectant devant les bouches de métro.

    A cette « opération masques » s’ajoute un sujet porteur de tensions entre IDFM et les opérateurs, et en particulier la RATP. Il s’agit du niveau de circulation à partir du 11 mai. IDFM veut 100 % des circulations initialement prévues dès le début du déconfinement, seul moyen de transporter 1 million de passagers par jour – soit un seuil considéré comme minimal pour relancer l’Ile-de-France – tout en respectant la distanciation sociale.

    L’exigence agace dans les coulisses de la RATP. « L’entreprise a 8 500 absents pour garde d’enfants ou congé maladie, 30 % des effectifs, détaille un bon connaisseur du dossier. Dans ces conditions, il est impossible d’être à 100 % des circulations mi-mai, alors que nous sommes aujourd’hui à 30 % et que nous aurons seulement 14 jours après avoir reçu, le 29 avril, les consignes précises du gouvernement pour préparer le plan de transport. »

    Créativité administrative

    La question de la garde des enfants risque d’être cruciale. La RATP est en train d’évaluer le projet gouvernemental de réouverture scolaire pour voir dans quelle mesure cela peut libérer rapidement du personnel. Du côté d’IDFM, on a bon espoir que les rectorats franciliens acceptent de mettre en place des garderies d’enfant pour le personnel des transports comme il en existe pour les soignants.
    Les autorités cherchent aussi à étaler les heures de pointe synonymes de rames bondées. IDFM réfléchit à un système d’attestation de déplacement qui comporterait les heures de travail de l’usager et le contraindrait à se déplacer dans une plage horaire compatible avec son emploi du temps , le système impliquant que les entreprises fassent varier les heures de prise de poste et de fin de journée de leurs salariés.

    Au-delà de cette créativité administrative, les parties prenantes sont d’accord sur un point : « En autorisant le port du masque et en renonçant à la distance d’un mètre entre usagers dans les transports, on résout une grande partie du problème , résume un spécialiste. Mais il faut pour cela un accord du gouvernement. Et il le faut vite. »

    Une belle créativité donc, mais assez administrative, avec masque obligatoires, attestation à horaires déterminés, contrôles par des agents de sécurité, et puis finalement non, suffit d’autoriser le masque et de renoncer aux distances pour « relancer l’Ile-de-France ».

    #Transports #déconfinement #attestation_de_déplacement #économie #crise_sanitaire

    • « La distanciation sociale, ce n’est pas une question de rentabilité, c’est une question de faisabilité. Si on devait l’appliquer, on ne pourrait pas faire 8 millions de voyages par jour mais seulement 2 millions. » Catherine Guillouard, présidente de la RATP

      vu là
      https://twitter.com/franceinter/status/1253568824298930176

      Le problème devient public quand la presse découvre... une photo du Bus 152 Blanc-Mesnil -> La Villette le matin 5 h 30, postée sur Facebook, sur le groupe « CGT RATP Bus Flandre »​, 24 avril
      https://seenthis.net/messages/847786

      #déni #Entreprise_France #travail #RATP #transports_en_commun

    • La chaîne de transmission domicile-transports-travail : New York : le métro aurait largement contribué à la propagation de l’épidémie
      https://www.futura-sciences.com/sante/breves/coronavirus-new-york-metro-aurait-largement-contribue-propagation-e

      Avec 123.146 cas de Covid-19 et 8.632 décès, New York est la ville la plus durement touchée aux États-Unis par le coronavirus. Et son vaste réseau de transport y est dans doute pour quelque chose, d’après une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Jeffrey Harris, économiste au MIT et auteur de l’étude, a mis en évidence une forte corrélation entre la fréquentation du métro et l’augmentation exponentielle des nouveaux cas de Covid-19. « Le réseau de transport tentaculaire de New York est un facteur de dissémination majeur - sinon le principal - de la phase initiale de contamination », explique-t-il.
      Les données, portant sur la période du 1er mars au 3 avril, comptabilisent le nombre d’entrées dans les 496 stations de métro de la ville. Au fur et à mesure de la baisse de la fréquentation, le nombre de nouveaux cas semble se stabiliser avec un décalage de temps correspondant au temps d’incubation. Au total, la fréquentation du métro a diminué de 86 % durant la période. Bien entendu, la fermeture des commerces non essentiels et des lieux de rencontre (bars, restaurants, parcs...) a certainement joué un rôle important.
      Mais il est évident que le métro, avec ce qu’il implique de promiscuité et de sources de contaminations (poignées, portes...) « devra faire l’objet d’une attention particulière lors du déconfinement », argue Jeffrey Harris qui suggère par exemple de décaler les horaires de travail, de limiter le nombre de passagers par rame ou de remplacer les métros par des minibus.


      Le nombre de trajets en métro (barres bleues) est corrélé au nombre de nouveaux cas déclarés dans la ville de New York. © Jeffrey Harris

    • La transhumance quotidienne du troupeau : Déconfinement : RATP, SNCF, Transdev… les transporteurs tirent la sonnette d’alarme
      http://www.leparisien.fr/economie/deconfinement-ratp-sncf-transdev-les-transporteurs-tirent-la-sonnette-d-a

      Les entreprises de transport public estiment, dans un courrier adressé à Edouard Philippe, n’avoir « ni les moyens humains ni matériels » pour faire respecter les gestes barrière.

      Selon les transporteurs publics, il n’est pas possible de concilier déconfinement et distancation sociale dans les transports.

      C’est un courrier en forme d’avertissement qu’ont adressé les transporteurs publics – l’Union des transporteurs publics (UTP), la RAPT, la SNCF, Keolis, Transdev et Agir – au Premier ministre, Edouard Philippe, jeudi 30 avril. Ce document de trois pages, que s’est procuré Le Parisien - Aujourd’hui en France, fait suite à un précédent courrier, en date du 17 avril, adressé par les mêmes entreprises à Edouard Philippe.

      Les entreprises, « qui assurent plus de 90 % des services de transport public en France » , y recommandaient notamment le port obligatoire du masque dans les transports, mais « aucune mesure particulière contraignante sur le respect de la distanciation sociale dans le transport public » . Sur le premier point, elles ont obtenu gain de cause… mais pas sur le second.

      C’est donc l’objet de ce courrier du 30 avril : le respect de la distanciation physique d’un mètre entre chaque usager, n’est pas réalisable en l’état. Edouard Philippe leur a en effet demandé lors de la présentation du plan de déconfinement, le 28 avril, à l’Assemblée nationale, de « s’organiser pour permettre, même dans le métro, le respect des gestes barrière » « au moins pour les trois semaines à venir ».

      La mobilisation nécessaire des forces de l’ordre

      Or, « après plusieurs jours de travail […], il apparaît que les transporteurs ne disposent pas, aujourd’hui, des moyens humains et des matériels de nature à satisfaire à une telle obligation » , charge le courrier. Si rien n’est fait pour les y aider, la SNCF, la RATP, Keolis, Transdev, etc. menacent : « Nous considérons de notre devoir de vous informer du risque très élevé de trouble à l’ordre public qui conduira nécessairement à l’arrêt des transports publics. »

      Afin d’éviter d’en arriver là, les opérateurs posent « la mobilisation des forces de l’ordre, nationales et municipales » comme une « condition indispensable à la régulation » des flux d’usagers. Elles rejoignent en cela l’appel lancé par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, ce dimanche, dans le Journal du dimanche, qui réclame « un renfort de 5 000 forces de l’ordre » dans les transports d’IDF.

      « Nous aussi, nous voulons alerter en transparence le gouvernement qu’il est extrêmement compliqué de faire respecter ces gestes barrières , confie sous anonymat l’un des signataires du texte. Seuls, on ne peut pas le faire. » Sollicités ce dimanche, la SNCF, Transdev, la RATP ou Keolis (qui gère notamment les transports en commun de Bordeaux, Rennes et Lyon), ont simplement confirmé l’existence de ce courrier, sans faire de commentaire.

      Une capacité limitée à « 10% à 20% » maximum

      Est-ce à dire qu’il faut reporter la date du déconfinement du 11 mai ? « Ce n’est pas l’objet de cette lettre. Ce qu’il faut, c’est nous assurer en amont une régulation drastique des flux » , répond l’un des opérateurs. Si cela n’était pas le cas, les transporteurs estiment qu’ils devraient limiter à « 10 % à 20 % » leur capacité de transport afin de faire respecter la distanciation sociale.

      #distance_physique #chocottes #police

  • Les escargots : web série antivirale
    http://tv.lapesto.fr/videos/watch/64178646-707f-4606-b770-7611bdab5b00

    Après avoir trouvé dans des feuilles d’épinards deux escargots baptisés Coco et Virus, j’ai décidé de les adopter comme animaux de compagnie, et de réaliser avec eux une web série destinée à devenir…. antivirale !

    À chaque épisode, nous tenterons une sérénade à trois pour exprimer notre confinement subi et réfléchir sur la situation actuelle - des gesticulations angoissantes des gouvernements aux espoirs les plus fous qui naissent de cette expérience internationale d’un bouleversant arrêt du monde. Un éloge de la lenteur fait à toute vitesse pour tenter de trouver une issue cinématographique et politique aux paradoxes de notre temps !

    Dans ce premier épisode - Les présentations -, en guise de prologue, vous découvrirez les trois protagonistes qui, tout confinés chez eux qu’ils sont, entendent bien ouvrir, à leur rythme, quelques fenêtres pour faire respirer nos imaginaires.

    #Les_escargots #journal_de_confinement #confinement #web_serie #films