• La #cassazione boccia il #decreto_sicurezza
    https://radioblackout.org/2025/07/la-cassazione-boccia-il-decreto-sicurezza

    Venerdì 27 giugno l’ufficio del Massimario e del Ruolo della Corte di Cassazione ha pubblicato una relazione sul “decreto sicurezza”, la legge 80 del 9 giugno di quest’anno. In un testo di ben 129 pagine la Cassazione demolisce l’impianto della nuova legge sia nel metodo – decretazione d’urgenza – sia nel merito – proporzionalità delle […]

    #L'informazione_di_Blackout #repressione

  • L’#Italie et le transfert des migrants en #Albanie : le laboratoire et les cobayes

    Les gouvernements italien et albanais ont collaboré pour ouvrir deux centres, à #Shëngjin et à #Gjadër, destinés au #transfert_forcé, à la #détention et au #rapatriement des migrants arrivés en Italie. Ce laboratoire d’#externalisation des frontières, observé avec intérêt par d’autres pays, a un précédent : les #navires_de_quarantaine utilisés pendant la pandémie de Covid-19.

    En novembre 2023, les gouvernements italien et albanais ont signé un #accord selon lequel que les migrants et migrantes secourues par les autorités italiennes en mer Méditerranée ne sont pas conduits vers un port italien, mais en Albanie, où on a ouvert de centres de détention, d’#identification et d’#expulsion et de rapatriement. Dans les récits et les analyses, y compris les plus critiques, de la création de ces centres, on dit souvent qu’il s’agit d’un #laboratoire : avant tout, un laboratoire pour les politiques répressives et autoritaires d’Europe et d’ailleurs. On pourrait se demander laboratoire pour quoi, laboratoire pour qui, et avec le consentement de qui. Ou plutôt, on pourrait partir d’un postulat fondamental : que les laboratoires supposent généralement des cobayes.

    Le cas des centres extraterritoriaux albanais voulus par le gouvernement de Giorgia Meloni est en train de devenir un « #modèle » pour d’autres pays européens. Pourtant, ils ne sortent pas de nulle part. Ils sont eux aussi issus d’autres laboratoires. Plus précisément, d’autres tentatives d’#externalisation des frontières et de la gestion de ses migrants et demandeurs d’asile. Cependant, tout cela ne doit pas faire oublier que, tandis que les laboratoires procèdent habituellement par hypothèses potentielles, pour les personnes concernées, les mécanismes de #rétention, de #concentration et d’#exclusion sont tout sauf hypothétiques : elles les vivent en ce moment même, en cette heure.

    Du laboratoire au modèle

    En 2006, Ismaïl Kadaré avait intitulé l’un de ses derniers essais « L’identité européenne des Albanais ». On peut se demander si ce grand écrivain albanais, qui avait publié la plupart de ses œuvres sous une dictature si répressive, n’aurait jamais pu imaginer que l’Union européenne et l’Albanie seraient aujourd’hui liées par une tentative ambiguë d’externalisation de ces mêmes frontières européennes que Kadaré a vu changer au cours de sa vie.

    En octobre 2024, le gouvernement italien avait déclaré avoir achevé la construction d’un centre de détention pour migrants à Gjadër, en Albanie. Ce centre avait été ouvert en octobre dernier et était initialement destiné à accueillir des demandeurs d’asile secourus en mer et provenant de pays considérés comme « sûrs » par le gouvernement italien et l’Union Européenne. Mais les centres construits par l’Italie en Albanie n’avaient encore jamais fonctionné, car les tribunaux italiens n’ont jamais confirmé la détention des trois groupes de demandeurs d’asile qui y ont été transférés.

    Pourtant, le 11 avril 2025, alors que plusieurs centaines de migrants débarquaient à Lampedusa, une quarantaine de migrants, transférés depuis différents centres de rétention italiens, sont partis de Brindisi, dans les Pouilles, et arrivés dans le port et « #hotspot » albanais de Shëngjin, avant d’être emmenés au centre de Gjadër. Un mois plus tard, le 15 mai dernier, la Chambre des députés italienne a voté la #loi visant à transformer officiellement les centres albanais en « #centres_de_rapatriement ».

    Pour ces personnes migrantes, le passage du statut de « transféré » à celui de « détenu » a été immédiat et injustifié. Tout s’est déroulé dans l’opacité la plus totale. Selon un communiqué d’un réseau d’associations, des sources gouvernementales ont déclaré que les personnes transférées constituaient un « #danger_social » et avaient commis des délits, mais rien de tout cela n’a été prouvé. Le caractère punitif du projet albanais est donc évident. Certaines de ces personnes ont découvert qu’elles allaient être transférées en Albanie au moment même où elles sont arrivées, souvent menottées. Aucune information, aucun avertissement, aucune mesure officielle. Cela nous ramène à la dimension de modèle : comme le souligne l’Association italienne d’études juridiques sur l’immigration dans son rapport, cette affaire marque en effet un tournant dans les politiques migratoires et de gestion des frontières, ouvrant la voie à des scénarios inédits dans le contexte européen.

    Le précédent des #navires-quarantaine

    Pourtant, ce laboratoire italo-albanais n’est pas sorti de nulle part. Les pratiques d’#externalisation_des_frontières sont une caractéristique récurrente du régime actuel de gestion des migrations qualifiées d’« illégales » – et aussi, de plus en plus souvent, de « légales », comme nous le constatons par exemple aux États-Unis ces derniers mois. Un exemple parmi d’autres, ou plutôt des précurseurs : les centres de détention pour demandeurs d’asile ouverts en 2001 par le gouvernement australien sur les îles de Manus et de #Nauru. Dans le même temps, je pense qu’il est important de se pencher en priorité sur un exemple interne, européen, qui concerne à nouveau le gouvernement italien, avant même l’arrivée du gouvernement de #Giorgia_Meloni : il s’agit des navires de quarantaine mis en service pendant l’épidémie de #Covid-19.

    Le 7 avril 2020 le gouvernement italien publie un #décret dans lequel il déclare que les ports italiens ne devaient plus être considérés comme des « #POS#Place_of_safety ». Peu de jours après ce décret, en collaboration encore une fois avec la Croix-Rouge italienne, le système de navires-quarantaine a été mis en place et rapidement rendu actif, à travers de nombreuses #dérogations et #exceptions légitimées par l’#urgence_sanitaire. Le premier navire a levé l’ancre le 7 mai 2020. Immédiatement après, cinq autres grands navires sont affrétés et immédiatement mis en service.

    Exactement comme dans le cas des centres albanais, il n’y a jamais eu de communication officielle aux individus, qui n’ont même pas eu la possibilité d’un contact avec le monde extérieur. En outre, de nombreuses personnes contraintes d’embarquer sur des navires-quarantaine ont été soumises à l’obligation de quitter le territoire italien immédiatement après la fin de leur période d’isolement sur le navire en question, sans la possibilité de demander l’asile ou le regroupement familial. Les navires-quarantaine devenaient alors non seulement des centres d’expulsion externalisés et informels, mais aussi des espaces de droits suspendus : le confinement sur une base sanitaire se transformait immédiatement en un outil de gestion des frontières profondément ambigu. Ce que le gouvernement italien a pu faire sous prétexte de pandémie et de biosécurité, il tente désormais de le faire plus ouvertement à travers les centres albanais.

    Les #cobayes, c’est nous

    Les politiques migratoires sont classiquement un laboratoire d’expérimentation de pratiques et de normes à vocation autoritaire. Le cas des centres italiens en Albanie accélère ce processus. Tout cela repose avant tout sur le principe du chantage exercé sur les personnes classées comme migrants « illégaux » : désormais, tout migrant faisant l’objet d’un ordre de retour arbitraire et extrajudiciaire pourra être envoyé en Albanie et y être détenu.

    Ce qui est préoccupant dans cette dimension d’exemple ou de laboratoire, et de leur triste efficacité réelle, c’est qu’il ne s’agit ni d’une hypothèse, ni d’un projet lointain dans le temps. Pour revenir aux navires-quarantaine, il faut noter comment, pendant la pandémie, l’exemple italien a effectivement été suivi par certains : le navire #Bibby_Stockholm mis en place à l’été 2023 par le gouvernement britannique pour le confinement des demandeurs·euses d’asile, par exemple ; ou la proposition du maire de New York, Eric Adams, d’utiliser des #navires_de_croisière comme « solution créative » pour les supposées « vagues de migrants » arrivées dans la ville au cours des mois précédents. Et c’est déjà le cas pour les centres albanais. Pendant sa visite récente en Albanie, Keir Starmer, premier ministre britannique, vient de déclarer : « Nous négocions actuellement avec plusieurs pays au sujet des centres de rapatriement, que je considère comme une #innovation vraiment importante. » Il appelle ces centres « #return_hubs ».

    Face à la facilité avec laquelle ces types d’exemples répressifs sont aujourd’hui suivis et se propagent, il est nécessaire de rester vigilant et de se rappeler que, dans des situations où ces droits fondamentaux sont bafoués et où des personnes qui n’ont commis aucun crime sont soumises à des traitements inhumains et dégradants, le terme « laboratoire » s’avère alors pertinent : mais les cobayes de cette expérimentation sont nos démocraties, et nous tous et toutes.

    https://blogs.mediapart.fr/carta-academica/blog/060625/l-italie-et-le-transfert-des-migrants-en-albanie-le-laboratoire-et-l

    sur les #navi_quarantena :
    https://seenthis.net/messages/866072

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Des migrants expulsés des Etats-Unis vers le Soudan du Sud, pays qui n’est pas le leur, en attente à Djibouti
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/30/des-migrants-expulses-des-etats-unis-vers-le-soudan-du-sud-pays-qui-n-est-pa

    Des migrants expulsés des Etats-Unis vers le Soudan du Sud, pays qui n’est pas le leur, en attente à Djibouti
    Par Mathilde Boussion et Florence Miettaux (Juba, correspondance)
    Est-il possible d’envoyer sans leur consentement des migrants illégaux vers un pays au bord de la guerre civile qui n’est pas le leur ? Affirmatif, soutient la nouvelle administration américaine, alors que sept étrangers, condamnés pour divers crimes aux Etats-Unis, sont détenus à Djibouti après la suspension par un juge fédéral de leur expulsion vers le Soudan du Sud. Furieux, le gouvernement a saisi la Cour suprême le 27 mai. L’affaire, explique-t-il, menace la « sécurité nationale » des Etats-Unis, ainsi que sa politique étrangère en Afrique.
    Les migrants expulsés figurent parmi « les pires des pires » des individus en situation irrégulière aux Etats-Unis, insiste Washington. Condamnés pour meurtre, cambriolage à main armée ou encore viol, ils sont ressortissants du Laos, de Cuba, de Birmanie, du Mexique et du Vietnam. Face à la difficulté de les renvoyer chez eux, l’administration Trump a donc adopté une stratégie alternative et radicale : les expédier vers des pays tiers.
    C’est ainsi que le 20 mai, les sept hommes, ainsi qu’un Sud-soudanais, ont embarqué en toute discrétion pour le Soudan du Sud. Mais dès le lendemain, un juge fédéral ordonnait la suspension de la procédure. Il estime que le gouvernement américain n’a pas laissé une « opportunité significative » aux migrants d’exprimer d’éventuelles craintes de subir des tortures au Soudan du Sud. Un pays dans lequel le département d’Etat américain déconseille à ses ressortissants de se rendre « en raison de la criminalité, des enlèvements et des conflits armés ».
    Devenu indépendant en 2011, le Soudan du Sud a connu une guerre civile de 2013 à 2018 qui a fait 400 000 morts et l’ONU craint le retour d’un conflit à grande échelle. Depuis 2025, les tensions entre le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar, placé en résidence surveillée, ont viré à l’affrontement ouvert entre leurs forces armées. D’après l’ONU, plus de 130 000 personnes ont été déplacées par les combats. En dépit de ce contexte, les migrants ont été placés dans un avion vers cette destination moins de 24 heures après avoir été notifiés de leur expulsion. « J’avais rendez-vous avec mon client le matin où il a été expulsé, je n’ai jamais pu lui parler, explique Jacqueline Brown, avocate de l’un de ces hommes. Jusqu’ici, personne n’avait mentionné le fait d’envoyer qui que ce soit au Soudan du Sud, c’est sorti de nulle part. » Son client, qui parle « à peine » anglais, a refusé de signer sa notification d’expulsion.
    Intervenue pendant le transfert, l’injonction du juge Murphy a obligé les Etats-Unis à détenir les migrants sur leur base militaire à Djibouti. Une installation « ni conçue, ni équipée pour détenir de tels criminels », préviennent les autorités américaines, qui dénoncent dans leur recours un « bourbier diplomatique et logistique ». Théoriquement, celles-ci doivent désormais laisser dix jours aux expulsés pour leur permettre d’exprimer d’éventuelles craintes sur leur destination. Mais depuis le départ des migrants, aucun avocat travaillant sur l’affaire n’a pu communiquer avec son client, explique Me Brown.
    Parmi les arguments avancés devant la Cour suprême pour demander la levée de l’injonction du juge Brian Murphy, Washington assure que la suspension des expulsions cause un préjudice « important et irréparable » à la politique étrangère américaine, alors que celle-ci peine à trouver des pays disposés à accepter des étrangers. D’ores et déjà, assurent les autorités, l’imbroglio a « fait dérailler [ses] efforts pour rebâtir sans bruit une relation de travail constructive » avec le Soudan du Sud. « En trois mois, ils ont déjà détruit les relations avec plusieurs pays. Je ne vois pas pourquoi ils seraient plus inquiets de leurs liens avec le Soudan du Sud qu’avec l’Union européenne », ironise Jacqueline Brown, qui estime que les préoccupations diplomatiques affichées par l’administration Trump visent à masquer « un assaut en règle contre la Constitution ».
    Pour obtenir l’accord du Soudan du Sud, les Etats-Unis semblent s’être engouffrés dans une brèche ouverte début avril. S’indignant du refus des autorités sud-soudanaises d’accueillir un migrant présenté comme l’un de leur ressortissant, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, avait annoncé la suspension des visas pour tous les Sud-Soudanais. Juba, qui assurait que l’homme était en réalité Congolais, avait fini par céder, sans pour autant obtenir la levée de la mesure.
    Les autorités sud-soudanaises n’ont pas donné suite aux sollicitations du Monde. Mais à Juba, la directrice du Centre for Inclusive Governance, Peace and Justice, Jackline Nasiwa, s’interroge sur le choix porté sur le Soudan du Sud : « Le contexte sud-soudanais est fragile, les systèmes pénitentiaire et judiciaire sont faibles. Où allons-nous les placer ? Nous sommes également très inquiets car certains de ces hommes ont été condamnés pour violences sexuelles et sexistes. Le Soudan du Sud est-il un pays où n’importe quel auteur de ces violences peut être envoyé ? »
    Inquiet de voir son pays devenir le « dépotoir » des Etats-Unis, Edmund Yakani, directeur de la Community Empowerment for Progress Organization (CEPO), une autre organisation de la société civile du pays, s’interroge sur les contours de l’accord passé entre Juba et Washington. Il appelle le gouvernement sud-soudanais à faire preuve de transparence en dévoilant les « raisons qui motivent l’accueil de criminels ».
    Dans une déclaration datée du 23 mai, le secrétaire d’Etat américain avait déjà averti : « il est pratiquement certain que l’injonction du tribunal entraînera un retard ou une réduction significative des efforts humanitaires » des Etats-Unis dans le pays. L’expulsion de non-ressortissants vers le Soudan du Sud constitue pourtant une violation de la Convention contre la torture, souligne Nyagoah Tut Pur, spécialiste du pays au sein de Human Rights Watch (HRW).
    « Cette dernière, rappelle-t-elle, interdit à un Etat de renvoyer des personnes vers un pays où elles sont exposées à un risque réel de persécution, de torture, de traitements inhumains ou dégradants, ou de menaces de mort en raison d’un conflit armé ou de violences généralisées. » Or, HRW a prouvé l’existence de bombardements aériens dans des zones peuplées, « ce qui pourrait constituer des crimes de guerre », et constaté « des conditions déplorables dans les centres de détention ».
    Rien qui ne semble embarrasser les Etats-Unis. Dans leur recours déposé auprès de la Cour suprême, les autorités américaines expliquent en effet qu’elles envoient des immigrés illégaux dans un pays tiers à la seule condition que ce dernier ait « fourni des assurances diplomatiques selon lesquelles les étrangers expulsés des Etats-Unis ne seront ni persécutés ni torturés ». Une fois cette assurance obtenue, « une évaluation individualisée supplémentaire ne sert à rien », jugent-elles.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#djibouti#soudandusud#expulsion#politiquemigratoire#sante

  • Le gouvernement annule 3,1 milliards d’euros de crédit pour les missions #écologie, #économie et recherche et #enseignement_supérieur

    Selon un #décret publié samedi au « Journal officiel », ces annulations sont faites dans le cadre de l’effort supplémentaire de 5 milliards d’euros pour 2025.

    Le gouvernement a acté, samedi 26 avril, au Journal officiel (JO) des annulations de crédits à hauteur de 3,1 milliards d’euros dans le cadre de l’#effort supplémentaire de 5 milliards d’euros pour 2025 déjà annoncé par Bercy début avril.

    La ministre chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin, avait alors expliqué que ces 5 milliards d’euros devaient permettre de tenir les objectifs de déficit public pour cette année dans un contexte de croissance moindre. « Ces 5 milliards d’euros que nous allons soit annuler, soit repousser, soit réorienter, c’est notre réponse à un monde instable. C’est la manière de faire face quoi qu’il arrive à ce monde instable », avait-elle déclaré.

    Une partie de cette somme s’est concrétisée à travers le décret publié au JO. « Afin de prévenir une détérioration de l’équilibre budgétaire sur le budget de l’Etat », « le présent décret porte des annulations de crédits à hauteur de 3,1 milliards d’euros en autorisations d’engagement », peut-on lire dans le JO. « Cet effort porte essentiellement sur les crédits hors masse salariale mis en réserve en début d’année », est-il précisé, « ces annulations ne devraient ainsi pas remettre en cause de façon significative la capacité d’exécution des politiques publiques, selon les termes convenus dans la loi de finances initiale pour 2025 ».

    « Respecter la trajectoire de redressement des #comptes_publics »

    Parmi les annulations de #crédits, sont concernés la mission « écologie, développement et mobilité durable » (549,6 millions d’euros), la mission « économie » (517,7 millions d’euros), la mission « recherche et enseignement supérieur » (493,3 millions d’euros) ou encore la mission « agriculture, alimentation et affaires rurales » (140 millions d’euros).

    « La dégradation récente des perspectives macroéconomiques conduit à anticiper de moindres recettes publiques, en lien notamment avec une révision de la prévision de croissance à 0,7 %. Ces risques sont également renforcés par le contexte géopolitique incertain », souligne le décret. « Dans ce cadre, un effort supplémentaire de maîtrise de la dépense est nécessaire pour respecter la trajectoire de redressement des comptes publics sur laquelle le gouvernement s’est engagé », est-il ajouté.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/04/26/budget-2025-le-gouvernement-annule-3-1-milliards-d-euros-de-credit_6600269_8
    #ESR #université #France #coupes_budgétaires #budget #recherche

  • #Lettre de l’ambassade des États-Unis aux #entreprises françaises : Paris dénonce des « ingérences »

    Plusieurs entreprises françaises ont reçu une lettre de l’ambassade des États-Unis, demandant si elles avaient des programmes internes de lutte contre les #discriminations. Paris a réagi samedi, qualifiant cette initiative d’"ingérences inacceptables".

    Paris a vivement réagi, samedi 29 mars, après l’envoi d’une lettre de l’ambassade des États-Unis à plusieurs entreprises françaises, demandant si elles avaient des programmes internes de #lutte_contre_les_discriminations, qualifiant cette initiative d’"ingérences inacceptables" et prévenant que la France et l’Europe défendront « leurs valeurs ».

    Plusieurs sociétés françaises ont reçu une lettre et un #questionnaire leur demandant si elles mettaient en place des programmes internes de lutte contre les discriminations.

    La missive les prévient que, le cas échéant, cela pourrait les empêcher de travailler avec l’État américain, ce alors que la France interdit la plupart des formes de #discrimination_positive.

    L’information – révélée vendredi 28 mars par Le Figaro et les Echos – s’inscrit dans un contexte de fortes tensions commerciales alimentées par Donald Trump, qui agite tous azimuts des menaces de droits de douane.

    « Les ingérences américaines dans les politiques d’inclusion des entreprises françaises, comme les menaces de #droits_de_douanes injustifiés, sont inacceptables », a rétorqué le ministère français du Commerce extérieur, dans un message transmis à l’AFP.

    Les destinataires du courrier ont été informés du fait que « le #décret_14173 », pris par Donald #Trump dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche pour mettre fin aux programmes promouvant l’#égalité_des_chances au sein de l’État fédéral, « s’applique également obligatoirement à tous les #fournisseurs et #prestataires du gouvernement américain », comme le montre le document révélé par Le Figaro.

    Une initiative « inadmissible »

    Une initiative « inadmissible », a réagi samedi auprès de l’AFP le président de l’organisation patronale CPME, Amir Reza-Tofighi, qui dénonce une « atteinte à la #souveraineté » et appelle les responsables politiques et économiques à « faire front commun ».

    De son côté, la CGT demande au gouvernement « d’appeler les entreprises à ne pas engager de politique dommageable pour l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre le racisme », a déclaré à l’AFP Gérard Ré, secrétaire confédéral du syndicat.

    Au ministère de l’Économie, l’entourage d’Éric Lombard assurait vendredi soir que « cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain ». « Ce ne sont pas les nôtres », ajoutait Bercy dans sa réaction transmise à la presse, précisant que « le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain ».

    Samedi, les contours de la lettre restaient flous.

    Le cabinet du ministre de l’Économie, contacté par l’AFP, estime que le nombre d’entreprises ayant reçu la lettre serait « de quelques dizaines », tout en précisant que le décompte est toujours en cours.

    Les grands groupes contactés par l’AFP qui ont accepté de s’exprimer ont déclaré de ne pas avoir reçu la lettre, dont le format est inhabituel.

    « Ce n’est pas un courrier qui est parti sur le papier à en-tête de l’ambassade, ni du consulat ou d’une quelconque agence américaine », note auprès de l’AFP Christopher Mesnooh, avocat d’affaires américain du cabinet Fieldfisher basé à Paris, se basant sur la lettre publiée dans le Figaro.

    « Si c’est bien sous cette forme-là que les entreprises l’ont reçue, ce n’est pas une communication officielle et encore moins une communication diplomatique », selon l’avocat. « Ce n’est pas parce que ça traduit l’attitude de cette administration que c’est l’administration au sens propre du terme qui a autorisé son envoi à des entreprises », indique prudemment Christopher Mesnooh.

    Sollicitée par l’AFP, l’ambassade des États-Unis à Paris n’a pas répondu dans l’immédiat.

    L’administration américaine peut-elle exiger des entreprises françaises qu’elles se conforment à sa loi ? « Non », affirme Christopher Mesnooh. « Les entreprises françaises ne vont pas être obligées maintenant d’appliquer le droit social ou la loi fédérale contre les discriminations positives », poursuit l’avocat.

    En outre, pour les entreprises françaises, le problème ne se pose pas dans les termes posés par la lettre car en France, la discrimination positive fondée explicitement sur l’origine, la religion ou l’ethnie « n’est pas autorisée », rappelle l’avocat d’affaires.

    Pour autant, sur le volet de l’égalité hommes/femmes, depuis 2021, pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, la loi française impose des quotas de 30 % de femmes cadres-dirigeantes et de 30 % de femmes membres des instances dirigeantes en 2027, puis d’atteindre des quotas de 40 % en 2030.

    Les entreprises qui choisiraient de se conformer aux exigences stipulées dans la lettre se mettraient donc dans l’illégalité du point de vue du droit français.

    https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20250329-en-guerre-contre-la-diversit%C3%A9-l-administration-trump-fait-pr

    #USA #France #Etats-Unis #ingérence #ambassade #trumpisme

    • Stupeur dans les entreprises françaises après une lettre de l’ambassade américaine à Paris exigeant qu’elles respectent la politique antidiversité de Trump

      La représentation des Etats-Unis a envoyé un courrier à des nombreux groupes tricolores exigeant qu’ils respectent la politique « #anti-DEI » de l’administration républicaine pour tout contrat avec l’Etat fédéral.

      La lettre est signée par un certain Stanislas Parmentier, le directeur général des services de l’ambassade des Etats-Unis à Paris, selon l’annuaire du département d’Etat américain. En temps normal, cette affaire serait restée sous les radars, mais on est en plein trumpisme et la missive révélée par Les Echos, vendredi 28 mars, dont Le Monde a obtenu copie, enjoint les entreprises françaises destinataires de respecter les règles édictées par Donald Trump, qui bannissent toute discrimination positive en faveur de la diversité et de la parité homme-femme (DEI, Diversity Equity Inclusion) : « Nous vous informons que le décret 14173 concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le président Trump, s’applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quels que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent », écrit l’employé de l’ambassade, qui demande à ses interlocuteurs de signer « sous cinq jours (…) un formulaire de certification du respect de la loi fédérale sur l’antidiscrimination ».

      L’affaire a créé la stupeur à Paris et est remontée au niveau des directions générales, voire des conseils d’administration. Son ampleur est inconnue : s’agit-il uniquement des fournisseurs de l’ambassade ou du département d’Etat ? C’est que laisse croire le préambule du formulaire à signer, qui explique que « tous les contractants du département d’Etat doivent certifier qu’ils ne conduisent pas de programmes de promotion de DEI ».

      Ceci expliquerait aussi que le groupe Orange, qui n’a pas d’activité aux Etats-Unis, l’ait reçue. Ou est-ce une opération de mise en garde de toutes les entreprises françaises ? Mais, dans ce cas, comment expliquer que des grands noms opérant aux Etats-Unis, comme Saint-Gobain, n’aient pas été destinataires du courrier, ni en France, ni aux Etats-Unis ? « Cette lettre n’a été adressée qu’à des entreprises ayant des relations contractuelles avec l’Etat fédéral. Saint-Gobain n’est pas concerné », nous indique l’entreprise. Axa et Kering ne l’ont pas reçue non plus, selon nos interlocuteurs.

      La discrimination positive, faible en France

      La tension créée par Donald Trump a atteint un tel niveau qu’une lettre d’ambassade suscite une panique du même ordre que si elle avait été envoyée par le secrétaire au Trésor ou le secrétaire d’Etat américain. Sans doute pas complètement à tort : la politique voulue par Donald Trump est désormais mise en œuvre avec diligence par les fonctionnaires de l’administration fédérale. La missive est sans doute avant-coureuse des exigences à venir, celles faites aux entreprises européennes de respecter les règles de DEI si elles veulent faire des affaires avec le gouvernement américain, voire faire des affaires tout court aux Etats-Unis.

      Les accusations d’abus d’extraterritorialité et d’ingérence fusent. Toutefois, certains tentent de temporiser avant d’y voir plus clair : l’indignation reste anonyme tandis que plusieurs groupes ont choisi de ne pas signer la lettre de certification, nous indique une haute dirigeante d’un grand groupe français.

      L’entourage du ministre français de l’économie, Eric Lombard, a jugé que « cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain ».

      En réalité, dans une République qui a historiquement combattu tout communautarisme et toute distinction ethnique, à l’opposé des Etats-Unis, les politiques de discrimination positive, en France, ont historiquement été beaucoup plus faibles qu’aux Etats-Unis et très peu fondées sur le droit, le comptage ethnique étant prohibé et la prise en compte des origines interdite au sein des entreprises. En revanche, les sociétés de plus de 250 salariés sont légalement soumises à un quota minimal de 40 % de femmes dans leur conseil d’administration ou de surveillance.

      Disney visé par une missive spécifique

      Le décret de Donald Trump a été pris dans la foulée d’un arrêt de la Cour suprême de l’été 2023, interdisant la discrimination positive dans les universités américaines. Dans son décret signé dès le 21 janvier, le président américain écrit que les politiques de diversité « non seulement violent le texte et l’esprit de nos lois fédérales sur les droits civiques, mais portent également atteinte à notre unité nationale. Elles nient, discréditent et sapent les valeurs américaines traditionnelles de travail, d’excellence et de réussite individuelle, au profit d’un système de spoliation identitaire illégal, corrosif et pernicieux ».

      Selon M. Trump, « les Américains qui travaillent dur et qui méritent de réaliser le rêve américain ne devraient pas être stigmatisés, rabaissés ou exclus de certaines opportunités en raison de leur origine ethnique ou de leur sexe ».

      Cette politique est menée tous azimuts. Vendredi 28 mars, le patron de la Federal Communication Commission, qui régule les médias, Brendan Carr, a posté, sur X, la lettre qu’il avait envoyé à Bob Iger, patron de Disney, pour s’assurer qu’il avait démantelé sur le fond et pas seulement sur la forme ses politiques DEI.

      « Pendant des décennies, Disney s’est concentré sur le box-office et la programmation à succès mais quelque chose a changé. Disney est désormais empêtré dans une vague de controverses concernant ses politiques de diversité, d’inclusion et d’inclusion », écrit Brendan Carr, qui met en cause les anciens objectifs de Disney d’avoir plus de 50 % d’acteurs, metteurs en scène, scénaristes issus des minorités ou de rémunérer ses dirigeants en fonction des résultats DEI. « Je veux m’assurer que Disney et ABC [sa chaîne de télévision] n’ont pas violé les réglementations de la FCC sur l’égalité des chances en matière d’emploi en promouvant des formes odieuses de discrimination DEI », met en garde M. Carr.

      En 2022, la querelle entre le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, et Disney, qui s’opposait à une loi surnommée « Don’t Say Gay » (« ne dites pas homo ») bannissant dans les écoles et lycées les cours sur l’homosexualité et la théorie du genre, avait marqué l’acmé de la guerre culturelle aux Etats-Unis. Elle avait également marqué le début de la réaction anti-DEI. Elle se poursuit désormais sans relâche.

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/03/29/stupeur-dans-les-entreprises-francaises-apres-une-lettre-anti-diversite-de-l

    • L’embarras des entreprises françaises face à la croisade antidiversité de Donald Trump
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/06/diversite-les-oukases-de-trump-destabilisent-les-entreprises-francaises_6591

      Les exigences américaines sèment le trouble au sein des sociétés, notamment chez celles qui ont une présence aux #Etats-Unis. Si beaucoup assurent qu’elles vont maintenir leur politique inclusive, d’autres ont déjà tourné casaque.

      ... Le cabinet de conseil Accenture, jusque-là chantre des valeurs de diversité et d’inclusion, a supprimé ses objectifs DEI. ...

      Aujourd’hui, quelque 4 500 institutions ont signé la Charte de la diversité, « mais, en réalité, ce n’est pour beaucoup qu’une pétition de principe. Du moins pour les discriminations liées aux origines. En France, on parle désormais du genre, des LGBTQ+ et des personnes trans, mais on ne parle toujours pas des Noirs et des Arabes », estime M. Sabeg, ancien commissaire à la diversité et à l’égalité des chances (2008-2012).

      https://archive.ph/K40Z0

  • Un #juge_fédéral suspend le #démantèlement de #Voice_of_America

    Un juge fédéral a freiné vendredi le démantèlement des médias publics américains à l’étranger initié par le président Donald Trump en suspendant les mesures visant Voice of America (VOA).

    A la mi-mars, Donald Trump a signé un #décret classant parmi les « éléments inutiles de la #bureaucratie fédérale » l’#USAGM, l’agence gouvernementale chapeautant les #médias publics américains à l’étranger.

    Des centaines de journalistes ont été mis en congé administratif depuis.

    Un juge fédéral de New York a fait droit vendredi à la demande de l’association Reporters sans frontières (RSF), des syndicats et des journalistes de VOA de geler les actions en vue du démantèlement de ce fleuron des médias publics américains à l’étranger.

    « Le combat pour sauver VOA, et en réalité, la presse libre, continue alors que l’administration Trump s’active à priver le monde d’une source d’information fiable », a réagi dans un communiqué Clayton Weimers, directeur du bureau de RSF aux États-Unis.

    « Nous exhortons l’administration Trump à débloquer immédiatement le financement de VOA et à réembaucher ses employés sans nouveau délai », a-t-il ajouté.

    Le gouvernement du milliardaire républicain a procédé ce mois-ci à des limogeages massifs à VOA, Radio Free Asia et Radio Free Europe.

    Voice of America, créée pendant la Seconde guerre mondiale, Radio Free Europe, formée pendant la Guerre froide et Radio Free Asia, créée en 1996, visaient à porter la « voix de l’Amérique » à travers le monde et notamment dans les pays autoritaires.

    Moscou et Pékin ont salué la décision de l’administration Trump de réduire au silence ces médias vus pendant des décennies comme des piliers du soft power américain.

    Radio Free Europe avait déjà obtenu cette semaine une victoire judiciaire contre son démantèlement, quand un juge de Washington a décidé de suspendre provisoirement l’arrêt de son financement.

    https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20250328-un-juge-f%C3%A9d%C3%A9ral-suspend-le-d%C3%A9mant%C3%A8lement-de-v
    #justice #résistance #USA #Etats-Unis #Trump #trumpisme #VOA #radio

  • États-Unis : #Trump signe un décret pour retirer de certains musées toute « #idéologie_inappropriée »

    Donald Trump a signé jeudi 27 mars 2025 un décret exécutif visant à reprendre le #contrôle du contenu des musées #Smithsonian de Washington. Le président américain accuse ces institutions fréquentées de la capitale de mener un « #endoctrinement_idéologique » racial.

    Donald Trump a signé jeudi 27 mars un décret exécutif visant à reprendre le contrôle du contenu des musées Smithsonian de Washington, des institutions de la capitale accusées par le président américain de mener un « endoctrinement idéologique » racial.

    « Au cours de la dernière décennie, les Américains ont été témoins d’un vaste effort coordonné pour réécrire l’histoire de notre pays, remplaçant des faits objectifs par un récit déformé, inspiré par une #idéologie plus que la #vérité », écrit Donald Trump dans son décret.

    « Sous ce #révisionnisme_historique, l’héritage sans égal de notre pays dans la promotion de la liberté, des droits individuels, et du bonheur humain est reconstruit comme étant de manière inhérente raciste, sexiste, tyrannique, ou avec des défauts irrémédiables », ajoute-t-il, en ciblant particulièrement l’institution Smithsonian.

    Les musées et le zoo Smithsonian à Washington sont parmi les principales attractions touristiques de la capitale américaine, en raison notamment de leur caractère gratuit. Parmi les plus prisés, figurent notamment le musée d’histoire naturelle, la galerie nationale d’art, ou encore le musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine, inauguré en 2016 par Barack Obama.

    « Retirer toute idéologie inappropriée »

    Le vice-président J. D. Vance sera ainsi chargé, grâce à son siège au conseil d’administration du Smithsonian, de « chercher à retirer toute idéologie inappropriée » de ces établissements. Il devra aussi travailler avec le Congrès pour empêcher que des #fonds_publics fédéraux financent des « #expositions ou programmes qui déshonorent les #valeurs américaines partagées, et divisent les Américains sur la base de la #race ».

    « Les musées dans la capitale de notre pays devraient être des endroits où les individus viennent pour apprendre, pas pour subir un endoctrinement idéologique », ajoute Donald Trump dans son décret.

    Pendant la campagne électorale, Donald Trump s’était engagé à supprimer tout #financement fédéral des écoles ayant adopté la « #théorie_critique_de_la_race ». Un concept qui désigne au départ un courant de recherche et est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer les enseignements de sensibilisation au #racisme.

    Le président américain ordonne en outre à son gouvernement de déterminer si depuis 2020, des #monuments ou #statues sous juridiction fédérale ont été « retirés ou changés pour perpétuer une reconstruction erronée de l’histoire américaine », et si c’est le cas, de réinstaurer ceux-ci.

    En 2020, la mort de l’Afro-Américain George Floyd sous le genou d’un policier blanc avait déclenché des manifestations à travers les États-Unis sous la bannière « Black Lives Matter » (les vies noires comptent) et provoqué des débats véhéments sur le racisme et la présence dans l’espace public de symboles du passé esclavagiste du pays.

    Plusieurs monuments confédérés ont dans la foulée été démontés et de nombreux établissements (écoles et même bases militaires) ont changé de nom.

    https://www.la-croix.com/international/etats-unis-trump-signe-un-decret-pour-retirer-de-certains-musees-toute-ide
    #décret #musées #trumpisme

  • Immigration : l’Autriche devient le premier pays de l’UE à suspendre le regroupement familial

    La coalition au pouvoir en Autriche a décidé ce mercredi 26 mars de suspendre les procédures de regroupement familial pour les migrants. C’est la première fois qu’un pays membre de l’Union Européenne adopte une telle loi.

    L’Autriche continue sa politique de lutte contre l’immigration. Le nouveau gouvernement autrichien a annoncé ce mercredi 26 mars son intention de mettre fin au regroupement familial des réfugiés. La raison affichée : une volonté de « protéger » le pays alpin face à l’afflux de ces dernières années. Cette mesure est une première dans l’Union Européenne.

    Un #décret va désormais être publié et « d’ici le mois de mai, dans quelques semaines à peine, cet arrêt deviendra réalité », a précisé la ministre de l’Intégration #Claudia_Plakolm, à l’occasion du Conseil des ministres à Vienne. « Nous avons atteint les #limites de nos #capacités_d’accueil », a-t-elle ajouté, le gouvernement disant vouloir « protéger les systèmes » de santé, d’emploi et d’éducation.

    Selon l’élue conservatrice, « la probabilité d’une #intégration réussie diminue à chaque nouvelle arrivée ». La tâche est « titanesque », selon elle, rappelant que de nombreux réfugiés ont du mal à apprendre l’allemand, à trouver un travail et une place dans les écoles. Cette mesure, en vigueur pour six mois dans un premier temps, pourra être prolongée jusqu’en mai 2027.

    En Autriche, le parti nationaliste FPÖ a signé fin septembre une victoire historique aux législatives. Et s’il a échoué à former une coalition, il reste de très loin le premier parti du pays dans les sondages. La mesure prise par le gouvernement autrichien intervient dans un contexte de durcissement des politiques migratoires de plusieurs Etats membres de l’UE, sur fond d’ascension de l’extrême droite.

    « Les capacités de l’Autriche sont limitées », selon le chancelier Stocker

    Le chancelier conservateur Christian Stocker, au pouvoir depuis début mars avec les sociaux-démocrates et les libéraux, est donc sous pression pour maintenir une ligne dure. Le 13 mars, il avait lui-même justifié une telle mesure. « Les capacités de l’Autriche sont limitées et c’est pourquoi nous avons décidé d’empêcher toute surcharge supplémentaire », avait-il détaillé.

    Plusieurs associations de défense des droits humains ont critiqué la décision du gouvernement. « Il faut justifier d’une situation d’urgence » pour pouvoir stopper le regroupement familial, « ce qui n’est pas le cas en Autriche », a réagi auprès de l’AFP Lukas Gahleitner, porte-parole de l’ONG Asylkoordination Österreich, qui compte déposer un recours en justice.

    L’Autriche, qui a vu affluer les réfugiés sur son sol lors de la crise migratoire de 2015, dit avoir observé « une nette hausse » des arrivées de membres de la famille de ceux ayant obtenu l’asile ou ayant droit à une protection subsidiaire parce que leur pays d’origine est considéré comme dangereux. En 2023, ils étaient près de 9 300 et l’an dernier 7 800 dans un pays de 9,2 millions d’habitants. L’écrasante majorité vient de Syrie et sont déjà concernés par une telle restriction de leurs droits, annoncée après la chute du président Bachar al-Assad en décembre 2024.

    https://www.liberation.fr/international/europe/immigration-lautriche-devient-le-premier-pays-de-lue-a-suspendre-le-regro

    #regroupement_familial #migrations #réfugiés #Autriche #suspension

    • L’Autriche veut suspendre le regroupement familial des réfugiés

      La mesure, décidée par le gouvernement de coalition entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux, devrait entrer en vigueur à la mi-mai. Plusieurs experts doutent de sa conformité avec le droit européen.

      Originaire de Deraa en Syrie, Mohammad Alrshedat vit depuis plus de trois ans en Autriche. Il a appris l’allemand et travaille comme couvreur à Vienne. Mais il ressent toujours un vide immense : sa femme et ses deux enfants de 9 et 10 ans vivent en Turquie et attendent de le rejoindre depuis plus d’un an. Or le gouvernement de coalition entre conservateurs (ÖVP), sociaux-démocrates (SPÖ) et libéraux (Neos) a annoncé sa volonté de suspendre le regroupement familial.

      Cette décision l’a profondément bouleversé. « Mon rêve s’est brisé. J’avais tout prévu, je voulais que ma famille me rejoigne, que mes enfants aillent à l’école, que nous puissions construire quelque chose dans ce pays. Désormais tout cela est fini, raconte, amer, Mohammad Alrshedat. Je ne sais pas du tout quoi faire maintenant. »

      Cette suspension du regroupement familial, une première dans l’Union européenne (UE), est l’un des projets phares du nouveau gouvernement et en particulier des conservateurs, qui ont auparavant négocié, sans succès, avec l’extrême droite du FPÖ pour former une coalition. « Nous avons atteint la limite de notre capacité d’accueil et c’est pourquoi nous appuyons sur le bouton stop », a justifié la ministre de l’intégration, Claudia Plakolm (ÖVP). Selon l’élue, « la probabilité d’une intégration réussie diminue à chaque nouvelle arrivée. [...] L’Autriche a besoin d’une main-d’œuvre qualifiée, pas d’un afflux de chômeurs ».

      Cette décision s’inscrit dans un contexte de tension au sein du pays concernant les questions migratoires. Lors des élections législatives, en septembre 2024, l’extrême droite a enregistré une victoire historique en sortant en tête avec près de 29 % des suffrages. Si elle a échoué à entrer au gouvernement, elle est toujours la première force politique du pays.
      Un droit théoriquement protégé

      Pour mettre en œuvre cette suspension, le gouvernement doit d’abord modifier la loi sur l’asile afin de pouvoir, par ordonnance, suspendre le processus de décision lié au regroupement familial. Concrètement, les proches de réfugié·es et de détenteurs et détentrices de la protection subsidiaire pourront toujours déposer une demande, mais elle restera lettre morte tant que l’ordonnance sera en vigueur, pendant six mois dans un premier temps, selon le souhait de la coalition.

      Le regroupement familial est pourtant encadré et protégé par le droit européen. Pour justifier cette suspension, la coalition invoque la « clause d’urgence » de l’Union : l’article 72 du traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE), selon lequel le droit national peut exceptionnellement primer sur le droit européen en cas de menace pour l’ordre public et la sécurité intérieure. Elle met en avant la saturation supposée du système éducatif et les difficultés d’intégration des nouveaux et nouvelles arrivantes et a informé l’UE de sa décision.

      Certaines exceptions devraient être prévues, dans le cas par exemple des mineur·es resté·es dans le pays d’origine qui pourraient rejoindre leurs parents en Autriche ou au contraire, celles et ceux qui sont venu·es seul·es dans le pays et qui pourraient faire venir leurs parents.

      De quoi provoquer la colère de l’extrême droite, qui dénonce une mesure insuffisante, limitée dans le temps et amenée à être contournée en raison de ces exceptions. Le FPÖ avait défendu, pendant la campagne des législatives, la suspension totale du droit d’asile. Pour les Verts, au contraire, le texte n’apporte aucune solution aux problèmes rencontrés par le système éducatif et constitue une « érosion de l’État de droit ».
      Une étude aux résultats déformés

      Pour justifier cette entorse aux règles européennes, le gouvernement s’appuie sur une étude censée démontrer que les personnes arrivées dans le cadre du regroupement familial seraient plus difficiles à intégrer que celles qui ont elles-mêmes déposé une demande d’asile en Autriche. Dans les premières années suivant leur arrivée, elles auraient moins souvent un emploi et apprendraient plus lentement l’allemand. Problème : selon l’une des autrices de l’étude, les résultats ont été déformés et présentés d’une manière incorrecte dans le débat public. L’impact sur l’emploi et la connaissance de la langue se réduit avec le temps de présence.

      Plusieurs expert·es doutent par ailleurs de la conformité du projet au droit européen. Car comment invoquer un risque pour l’ordre public et la sécurité intérieure quand les chiffres du regroupement familial sont en forte baisse ? Un total de 7 762 personnes, dont une majorité de mineur·es, sont arrivées dans ce cadre en 2024. En février, elles n’étaient que 60.

      De plus, les difficultés rencontrées, notamment dans les écoles, sont très différentes en fonction des Länder : « Il sera intéressant de voir comment l’Autriche justifie une situation d’urgence à l’échelle nationale. Car s’il est indéniable que nous avons un problème dans certaines parties du pays, le droit européen ne prend pas en compte le fédéralisme. En ce qui concerne l’intégration, Vienne fait la majeure partie du travail et les autres Länder ne font que très peu et se dérobent à leur responsabilité », avance Lukas Gahleitner, juriste pour l’organisation d’aide aux réfugiés Asylkoordination.

      Le spécialiste parle d’une « violation calculée du droit » : « Il s’agit dans une certaine mesure d’un projet idéologique. Le gouvernement veut montrer qu’il fait partie des premiers en Europe à faire cela. [...] C’est une politique populiste qui n’apporte aucune solution mais, au contraire, crée des problèmes. »

      Son association entend porter certains cas devant les tribunaux autrichiens, dans l’espoir que ceux-ci saisissent la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour faire annuler cette réforme. Une autre possibilité est que la Commission européenne introduise d’elle-même un recours en manquement auprès de la cour, une fois l’ordonnance présentée.
      Les Syriens sont ciblés

      Cette mesure vient renforcer le sentiment de stigmatisation vécu par les réfugié·es syrien·nes, les plus concerné·es par cette décision. En décembre, le ministre de l’intérieur, Gerhard Karner, avait déjà annoncé « un programme ordonné de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie » à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad. Depuis, plusieurs milliers de Syrien·nes ont reçu une lettre les informant de l’ouverture d’une procédure pour leur retirer leur statut de réfugié·e.

      Mohammad Alrshedat en fait partie. Là encore, peu de chances que ces démarches aboutissent au vu de l’instabilité qui règne dans le pays depuis le départ du dictateur, mais l’impact sur le moral des réfugié·es est bien réel : « Je n’ai plus aucune motivation. Avant, j’allais faire du sport tous les jours, peu importe la difficulté de mon travail, mais maintenant je n’ai plus goût à rien », décrit-il.

      À ses côtés, Ahmad al-Hariri, membre d’une association de la communauté syrienne, hoche la tête : « Nous organisons un café linguistique et nous voyons que de moins en moins de personnes viennent. Elles nous disent : pourquoi apprendre l’allemand alors qu’on ne veut pas de nous ? Pourtant, ces gens ont envie d’apprendre et de mener une vie normale. Je pense que l’objectif du gouvernement n’est pas seulement de suspendre le regroupement familial, mais de ne plus avoir de réfugiés dans le pays. »

      Fin janvier, plus de 4 600 personnes attendaient toujours une réponse à leur demande de regroupement familial, parmi lesquelles 3 600 Syrien·nes.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/140425/l-autriche-veut-suspendre-le-regroupement-familial-des-refugies

    • "Je me sens perdu", en Autriche, des réfugiés angoissés face à une possible suspension du regroupement familial

      En Autriche, le Parlement doit réviser ce vendredi la loi sur l’asile actuellement en vigueur afin de permettre la suspension du regroupement familial voulue par le gouvernement. Le but des autorités : protéger le système de santé.

      Fuyant la Syrie, Mohammad est arrivé seul en Autriche fin 2021. Il a appris l’allemand et travaille aujourd’hui comme couvreur. Il a déposé dès 2023 une demande de regroupement familial pour pouvoir faire venir sa femme et ses deux enfants, actuellement en Turquie. Le jeune homme de 32 ans attendait une réponse depuis plus d’un an lorsqu’il a appris que le gouvernement autrichien souhaitait suspendre le regroupement familial.

      « Je trouve cela inhumain. Comment peut-on séparer des familles ? Je me sens perdu. Mes amis me disent d’aller voir un médecin, mais que peut faire un médecin pour moi ? Je connais la solution, la solution, c’est ma famille. Ma femme pleure presque tous les jours et mes enfants me demandent tout le temps quand ils vont pouvoir venir me rejoindre et je ne peux pas répondre. Je ne sais plus ce que je dois faire, je ne peux qu’attendre un miracle », confie-t-il au micro de notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace.

      Le gouvernement de Christian Stocker a annoncé mercredi 26 mars son intention de mettre fin au regroupement familial des réfugiés, une première dans l’Union européenne. Les autorités autrichiennes justifient leur décision par la nécessité de « protéger les systèmes » de santé, d’emploi et d’éducation du pays alpin face à l’afflux de ces dernières années. « Nous avons atteint les limites de nos capacités d’accueil », a affirmé la ministre de l’Intégration Claudia Plakolm. Un décret va désormais être publié et « d’ici mai, dans quelques semaines à peine, cet arrêt deviendra réalité », a-t-elle déclaré.
      Pression de l’extrême droite

      La mesure intervient dans un contexte de durcissement des politiques migratoires de plusieurs États membres de l’UE, sur fond d’ascension de l’extrême droite. En Autriche, le parti nationaliste FPÖ a signé fin septembre une victoire historique aux législatives. Et s’il a échoué à former une coalition, il reste de très loin le premier parti du pays dans les sondages. Le chancelier conservateur Christian Stocker, au pouvoir depuis début mars avec les sociaux-démocrates et les libéraux, est donc sous pression pour maintenir une ligne dure.

      Mais plusieurs juristes affirment qu’elle est contraire au droit européen. « Ce que prévoit l’Autriche est illégal, cela va à l’encontre du droit jurisprudentiel et cela aura pour conséquence que l’Autriche sera condamnée, prédit Franz Leidenmühler, directeur de l’Institut de droit européen de l’Université Johannes Kepler de Linz. L’Autriche devra mettre fin à cette mesure et dira alors : nous voulions stopper le regroupement familial, mais la méchante Union européenne ne nous le permet pas. C’est un jeu politique malsain ». Le gouvernement souhaite que cette mesure s’applique pour un an au moins.

      L’Autriche, qui a vu affluer les réfugiés sur son sol lors de la crise migratoire de 2015, dit avoir observé « une nette hausse » des arrivées de membres de la famille de ceux ayant obtenu l’asile ou ayant droit à une protection subsidiaire parce que leur pays d’origine est considéré comme dangereux. En 2023, ils étaient près de 9 300 et l’an dernier 7 800 dans un pays de 9,2 millions d’habitants. L’écrasante majorité vient de Syrie et sont déjà concernés par une telle restriction de leurs droits, annoncée après la chute du président Bachar al-Assad en décembre 2024.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/64193/je-me-sens-perdu-en-autriche-des-refugies-angoisses-face-a-une-possibl

  • Sabato 1 marzo corteo popolare al Quarticciolo!
    https://radioblackout.org/2025/03/sabato-1-marzo-corteo-popolare-al-quarticciolo

    Oggi alle 17,00 partirà dalla piazza del quartiere il corteo convocato dal Comitato di Quartiere del Quarticciolo, borgata popolare romana in cui da anni gli e le abitanti si organizzano per vivere meglio contro l’abbandono e la fatiscenza strutturale dei quartieri popolari. Negli ultimi mesi il governo Meloni ha deciso di inserire Quarticciolo in una […]

    #L'informazione_di_Blackout #corteo_Roma #decreto_caivano #quarticciolo_ribelle
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/03/quarticciolo.mp3

  • Nuovo decreto Albania, l’accordo sarà modificato : il piano del governo italiano per la competenza a Tirana

    L’esecutivo vuole evitare nuovi stop da parte della magistratura: l’ipotesi di un decreto. L’opposizione: una follia, si fermino

    Ripristinare subito l’operatività dei centri albanesi di Gjader e Shengjin, a prescindere dalla decisione della Corte di giustizia europea prevista per il prossimo 25 febbraio. Anche a costo, come soluzione estrema, di togliere la giurisdizione italiana sulle strutture, alla base del trattato siglato con Tirana.

    È l’obiettivo del governo che ha deciso di modificare l’accordo con l’Albania e potrebbe farlo addirittura per decreto.

    Cercando una strada, dopo tre bocciature consecutive dei trattenimenti di migranti da parte dei giudici dell’Immigrazione e della Corte d’Appello, per escludere la competenza dei magistrati italiani sulla gestione dei profughi da rimpatriare. In queste ore si stanno esaminando varie ipotesi per far ripartire i trasferimenti di migranti, ma questa volta con un discorso più ampio che non prevede solo quelli soccorsi in mare e provenienti da Paesi inseriti nella lista italiana di quelli sicuri, ma anche coloro che già si trovano negli hotspot e nei centri di accoglienza sul territorio nazionale.

    Se n’è parlato in una riunione venerdì scorso, durante la quale è emersa la possibilità che i centri albanesi possano essere trasformati in cpr — dedicati quindi esclusivamente al rimpatrio dei profughi ritenuti senza requisiti per ottenere protezione internazionale dall’Italia — oppure in centri di accoglienza. E non si esclude a questo punto che possano essere gestiti da Tirana e non più da Roma.

    In tutti i casi, in attesa del parere dei giudici del Lussemburgo, l’esecutivo ribadisce la volontà di andare avanti. E per questo per oggi è stato programmato un altro vertice. Al centro dell’incontro forse anche la discussione sul nuovo decreto legge — ipotizzato fra gli altri dal ministro per gli Affari europei Tommaso Foti — che potrebbe nei piani del governo fornire una soluzione giuridica affidabile dopo le sentenze contrarie dei giudici sui trattenimenti in Albania.

    Ma le opposizioni attaccano. «Perseverare è diabolico, il governo fermi questa follia che sta creando uno scontro tra poteri senza precedenti e uno spreco di risorse», spiega Simona Bonafè, capogruppo dem in Commissione Affari costituzionali alla Camera, per la quale l’esecutivo «insiste nel tentativo inaccettabile di scegliersi i magistrati e riscrivere le regole in corsa». Per il capogruppo Avs nella stessa commissione, Filiberto Zaratti, «si sono cacciati in un pasticcio, smettano di sperperare i soldi degli italiani».

    Sul tavolo c’è anche la questione libica e le avvisaglie di una nuova ondata di partenze di migranti. I dati del Viminale confermano che gli arrivi nel 2025 sono superiori a quelli dello stesso periodo dello scorso anno: 4.144 contro 3.169. Sebbene nel mese in corso siano inferiori del febbraio 2024 (665 contro 2.301).

    Dalla «Relazione sulla situazione geopolitica del continente africano» approvata dal Copasir emerge che in Libia «sono presenti circa 700 mila immigrati irregolari» e altri «700-800 mila sono in Tunisia». Non pronti a partire, ma non si può escludere che alcuni possano rivolgersi ai canali criminali collegati agli scafisti. Tanto più che il Copasir sottolinea l’esistenza di «un legame fra le organizzazioni che sfruttano i flussi irregolari e quelle terroristiche che pretendono denaro quando le carovane transitano dai territori da loro controllati».

    Uno scenario preoccupante nel quale si inserisce ieri la scoperta di due fosse comuni a Jikharra e Kufra con almeno 49 corpi di migranti. Nella seconda, crocevia in Cirenaica di profughi subsahariani, con segni di tortura, mentre in 76 sono stati liberati dal lager dei trafficanti.

    Sempre ieri sono stati avvistati tre cadaveri in mare nell’Agrigentino, nel tratto poco distante da Marina di Palma dove la corrente ha trascinato un barcone utilizzato dai migranti.

    https://www.corriere.it/politica/25_febbraio_10/sbarchi-accordo-albania-cambia-af8fe828-76b0-4a92-a148-9c8866b4bxlk.shtml

    #décret #nouveau_décret #Albanie #Italie #migrations #réfugiés #externalisation

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • Migrants transferred from Albania appeal Italy protection denial

      Almost half of the migrants transferred from Albania to Italy on February 6 have filed an appeal against the rejection of their asylum requests. This happened on the same day that two migrants lost their lives while trying to reach Italy’s southern island of Lampedusa.

      On February 6, the first appeals were filed by some of the 43 migrants who had been transferred from Italy to a center in Albania before being moved back to Italy. These migrants, mostly from Bangladesh and Egypt, had their asylum applications rejected and were given a deadline to appeal — either by the evening of February 6 or February 7, depending on when they received the rejection notice.

      After a court annulled their detention orders in Albania’s Gjader repatriation center, the migrants were relocated to a facility in Bari, a southern port city in Italy.

      Earlier, on January 28, 49 migrants intercepted off Lampedusa were sent to Albania on the Italian patrol boat Cassiopeia. However, six of them — minors and individuals deemed vulnerable — were later brought back to Italy.

      The remaining migrants stayed only a few days in Albania before an appeals court in Rome suspended their detention while awaiting a decision from the European Court of Justice (ECJ) on whether Albania qualifies as a “safe” country for asylum seekers. This ruling led to their release and rendered the transfer to Albania ineffective.

      This was the third such transfer since October, but unlike before, the Italian government had expected a different result due to a legal change shifting the jurisdiction of the cases from the immigration court to the appeals court.

      Awaiting EU court ruling on ’safe’ country definition

      The key issue now is whether Bangladesh and Egypt, the migrants’ countries of origin, can be considered “safe.” Under a decree issued in December, Italy includes these nations on its official list of safe countries, meaning migrants from these regions can be subjected to fast-track asylum procedures and deported more quickly.

      However, the appeals court ruled that the decree did not consider the specific risks faced by certain groups of people in these countries. The European Court of Justice will now determine if these countries meet the necessary safety standards.

      Meanwhile, the journey of two other migrants tragically ended on February 6 in Lampedusa. They were among about 40 people who arrived on a small nine-meter boat. While most of the group was intercepted by authorities, one person died on the beach, and another passed away shortly after being taken to a clinic.

      https://www.infomigrants.net/en/post/62742/migrants-transferred-from-albania-appeal-italy-protection-denial

      #justice

  • Trump May Wish to Abolish the Past. We Historians Will Not.

    Commentary from the heads of two prominent historical associations on Trump’s recent executive order on “#radical_indoctrination” in schools.

    Under the grossly misleading title “Ending Radical Indoctrination in K-12 Schooling,” the White House last week issued an executive order that would undermine the integrity of writing and teaching of American history. The order uses ideological litmus tests to define for teachers and students what is acceptable and unacceptable American history. Historians, and all who teach and care about the American past at historic sites, in museums, libraries, publishing, and in social studies and history classrooms should loudly protest this incursion into our schools, our writing, and our minds.

    This attempt to censor and restrict the teaching of multiple important topics in U.S. history comes as efforts are ongoing in Washington to cut or ban myriad federal programs and agencies.

    Instilling fear is the point of the administration’s assault on history education, as it is also the point of thought control in George Orwell’s 1984. There the protagonist, Winston Smith, finds a “fragment of the abolished past”: a newspaper clipping containing a photograph of former Party leaders proving that their “confessions” for a crime were a lie. He had once hoped this clipping would prove that Big Brother had destroyed accurate but unacceptable history by erasing or altering any information that did not fit his narrative.

    But it did not, and later, when he looks at a children’s history book with a picture of Big Brother as the frontispiece, Winston begins to question everything he believed and wonders if the Party might actually be right, even about things that seem obviously false. What if “two and two made five”? “The Party told you to reject the evidence of your eyes and ears,” utters Winston. “It was their final, most essential command.”

    As historians and educators, however, we still have our voices and, like Winston, we must shout: “Truisms are true, hold on to that! The solid world exists, water is wet, objects unsupported fall toward the earth’s center.” And we must do this now before it is too late.

    History is a reasoned reconstruction of the past, rooted in the deepest evidence we can find, crafted into narratives that inform, educate, and sometimes inspire. History can indeed be influenced by ideological assumptions—they can be argument-driven—but those are the assumptions and tendencies that historians test and control through training in research, in critical thinking, in humility, in respect for sources, in an ethics about documentation, and in the integrity of debate. All this is true of history educators and scholars, and the public’s trust is our ultimate goal, even authority.

    The “Ending Radical Indoctrination” executive order is an attempt to undermine that authority in the interest of a manufactured national unity. It violates every instinct, every principle, indeed nearly every method of research and thinking that historians have practiced for at least a century.

    Historians often disagree on interpretations, on how much evidence is enough, and on which explanations of the past are most compelling. But we do often reach consensuses on the range of likely possibilities. Our adherence to professional standards allows even those who disagree with one another to help young people understand their country in our books, documentary films, and museum and historic site exhibitions. What our profession most definitely does not believe is that the primary purpose of history is to instill a single notion of “patriotic education” in our youth about “our incredible Nation,” as the order demands.

    Humility is not the order of business in Washington just now, nor is factual accuracy. This order audaciously defines “patriotic education” as a history grounded in “an accurate, honest, unifying, inspiring and ennobling characterization of America’s founding and foundational principles.” Lovely words. Yet many of those ennobled, indeed brilliant, Founders would be astonished to see themselves portrayed as utterly unified during the creation of the Constitution, its ratification, and during the turbulent early republic.

    Similarly, the order’s assertion that children are being indoctrinated in classrooms and that “parents” generally want their children educated to this narrow patriotic standard is clearly belied by the evidence. Data from a recent survey undertaken by the American Historical Association indicates that people need and desire good, critical history, especially as a buoy in our polarized political culture. Millions of Americans crave reading high-quality, challenging history and biography, especially when it gives them new perspectives and helps them grasp an often troubling and divisive present.

    Intended to instill fear in teachers, this order itself ironically seems driven by fear, by a refusal to acknowledge the diversity of our nation and the wounds that cannot be healed until they are understood. And laced throughout is an obsession with sexuality and a moral panic about “gender equity” education. The order prohibits education about “social transition.” The authors seem to want schools and universities to cease to write and teach about gender altogether, a field more than a half-century old and flourishing. They seem confident that if they could just succeed in this particular kind of abolition, along with that of any efforts to trace the history of racism (systemic or otherwise), then American youth could somehow feel unified, confident, and as unperturbed by conflict and suffering elsewhere in the world as they are unaware of such aspects of our nation’s past.

    In the imagined era of American virtue at the heart of the executive order, the politicized Supreme Court might be trusted again, violent and lawless people would not be pardoned, Native Americans and their historians might stop reminding us of a bloody past we find it difficult to face. And environmental degradation in the past will no longer sully our unified present. Given how the order requires the Department of Education to fund the revival of the 1776 Commission to plan the “celebration” of America’s 250th anniversary, the Department of Defense to engineer history programs, and the National Park Service to be complicitous in often vacuous patriotic public history programs, should we begin now to gut the most interesting exhibitions at the Smithsonian Museum of American History or at the National Portrait Gallery?

    Using the order’s twisted logic, should we consider a complete revision or abolition of the National Museum of African American History and Culture? Its massive audiences have clearly not learned sufficient love of country from visiting those divisive halls. Should we plan to tear down the Vietnam Veterans Memorial that bears witness to a war that tore America apart and thereby protect our youth from such knowledge? What will we do with the Franklin D. Roosevelt Memorial or the Martin Luther King Jr. Memorial and their immortal words carved in stone from truly conflicted pasts that we collectively, mostly survived? The Lincoln Memorial would have to scrub its reference to “every drop of blood drawn by the lash,” not to mention “this mighty scourge of [Civil] war,” whose legacies still haunt us.

    But the threats to history do not stop there. Could many of our most prominent history centers and museums be scrutinized for their devotion to “accurate, honest,” and “unifying” history as narrowly defined by the order? Will this administration revisit the National Park Service’s thoughtful and informed approaches to American history? Will it shut down the more than 20 Civil War battlefield sites, visited by thousands, since those visitors may learn something about how slavery destroyed the republic and ushered in a brutal, divisive memory embedded in how Americans have sought to reconcile that war?

    Historians differ in our understandings of the past. We do not differ in our commitment to evidence or the integrity of our discipline. We urge our colleagues and all citizens committed to democracy to speak out against those who truly seek indoctrination, to advocate for good history. Our society has never needed us quite as much as now.

    https://newrepublic.com/article/191205/trump-abolish-past-historians-education

    #donald_trump #trump #histoire #école #éducation #censure #USA #Etats-Unis #histoire_américaine #musées #Ending_Radical_Indoctrination #décret #nationalisme #histoire_nationale #éducation_patriotique #trumpisme #it_has_begun

  • Les décrets présidentiels de Trump : florilège et analyse
    (Qu’est-ce que le fascisme ?)

    https://lundi.am/Les-decrets-presidentiels-de-Trump-florilege-et-analyse

    Depuis le 20 janvier, Donald Trump est à la tête des États-Unis, le premier empire mondial. Son projet politique pour le second mandat est bien plus mature, et porte un nom : Projet 2025, sur lequel beaucoup de choses ont été écrites [1]. Si vous avez suivi l’actualité, vous aurez remarqué que Trump a déclenché une blitzkrieg de décrets exécutifs présidentiels, dans une stratégie bien huilée de « lawfare ». Ce texte propose de regarder le fascisme en action de Trump à travers les vingt premiers ordres exécutifs de Trump, dans l’objectif de trancher le débat : oui, les États-Unis sont devenus un pays fasciste. Pour combien de temps ? Seule la résistance le dira. Nous listerons donc une grande partie décrets présidentiels, de Trump et ajouterons à chaque fois un bref résumé de la loi, ainsi que des citations traduites en français [2].

    N’oublions pas que Trump est un modèle pour tous les fascistes européens. Leur internationale est toujours plus puissante et organisée.

    • Décret N° 7 : « DÉCLARATION DE L’URGENCE NATIONALE A LA FRONTIÈRE SUD DES ÉTATS-UNIS »

      [...]

      Ce décret déclare l’état d’urgence et autorise l’armée à intervenir à la frontière avec le Mexique, avec une possibilité « d’opération spéciale » à la Russe. Il est également décrété la possibilité d’abattre tout avion suspect qui traverse la frontière et il est spécifié la possibilité d’invoquer le Insurrection Act of 1807. Une telle décision revient à déclarer un état de guerre civile et autoriser l’armée à opérer pleinement en territoire domestique ou limitrophe.

    • Décret N° 9 : « SÉCURISER NOS FRONTIÈRES »
      #decret-trump-9

      [...]


      Le gouvernement organisera une Task Force spéciale, chargé d’organiser la déportation de masse de millions d’immigrés. Des camps seront ouverts et une justice d’exception sera organisée. Les agents de la douane et les officiers de police des frontières obtiennent des droits nouveaux pour détenir, emprisonner et questionner toute personne suspecte qui passe la frontière.

      –—

      Men in shackles being led on to a military plane. Pic: X/PressSec

      Réaction de Petro (président de la Colombie) : https://seenthis.net/messages/1095089#message1095160

    • Décret N° 16 : « DÉFENDRE LES FEMMES CONTRE L’EXTRÉMISME DE L’IDÉOLOGIE DU GENRE ET RÉTABLIR LA VÉRITÉ BIOLOGIQUE AU SEIN DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL »

      Les personnes non binaires et trans n’existent plus formellement. Il est même illégal de les reconnaitre administrativement. Par ailleurs, il n’existe qu’une seule réalité biologique et naturelle, qui s’accompagne d’une place sociale pour chacun des sexes biologiques. Les personnes trans emprisonnées seront assignées à leur sexe « biologique » et changeront donc de quartiers.

    • Décret N° 18 : « DÉSIGNATION DES CARTELS ET AUTRES ORGANISATIONS EN TANT QU’ORGANISATIONS TERRORISTES ÉTRANGÈRES ET TERRORISTES MONDIALES SPÉCIALEMENT DÉSIGNÉES »

      Désigner les cartels comme agent terroriste globaux ouvre de nouveaux usages d’exception. N’oublions pas que c’est au nom du contre-terrorisme que les États-Unis se lancèrent dans de nombreuses guerres. Le décret considère ces cartels comme des états terroristes et donc leurs activités comme une invasion. Cela permet d’invoquer le Alien Enemies Act, qui autorise la rétention extrajudiciaire de tout citoyen (à partir de 14 ans) d’une nation en guerre avec les États-Unis. Autrement dit, cela permet d’interner tous les Mexicains, et en général tous les citoyens d’Amérique du Sud.

      –—

      CRA made in USA - In Otero

      https://cqfd-journal.org/In-Otero

      On se croit estampillé touriste lambda à l’abri des ennuis et bim ! On se retrouve enfermé dans un centre de détention pour migrants au fin fond du Nouveau‑Mexique. Récit d’une semaine d’incarcération aux côtés de demandeurs d’asile emprisonnés par ce foutu Oncle Sam.

  • Difendiamo Quarticciolo dal modello Caivano
    https://radioblackout.org/2025/01/difendiamo-quarticciolo-dal-modello-caivano

    Il 23 dicembre scorso il governo ha approvato un decreto che individua sei #periferie in Italia in cui esportare il modello Caivano. Sono stati stanziati 180 milioni di euro in tre anni ed è previsto un commissario straordinario a cui è affidato il compito di individuare gli interventi strutturali necessari in determinati quartieri: sgomberi, polizia […]

    #L'informazione_di_Blackout #decreto_caivano #quarticciolo_ribelle #sgombero
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/2025_01_23_2025.01.23-10.00.00-escopost.mp3

  • Le tournant historique de Donald Trump à la Maison Blanche : « révolution du bon sens » ou réaction conservatrice ?


    Henry « Enrique » Tarrio, ex-chef de file des Proud Boys, groupe d’extrême droite impliqué dans l’attaque du Capitole en  2021, après sa libération, à Miami, en Floride, le 22  janvier 2025. GIORGIO VIERA / REUTERS

    La grâce accordée par le nouveau président américain aux émeutiers du Capitole, y compris aux plus violents d’entre eux, ainsi que la remise en cause des politiques antidiscrimination illustrent un bouleversement étatique, moral et sociétal.

    Il l’avait annoncé, une majorité d’électeurs l’a voulu : dès les premiers jours de son mandat, Donald Trump conduit un bouleversement étatique, moral et sociétal aux Etats-Unis. Dans son discours inaugural, lundi 20 janvier, il a promis une « révolution du bon sens ». Des termes antinomiques qui dessinent une réaction conservatrice à certaines évolutions récentes de la société américaine, notamment la reconnaissance et la promotion de la diversité sexuelle et raciale. Cette réaction s’accompagne d’une novlangue populiste observée dans d’autres pays, qui remplace les faits par la répétition de slogans.

    Rien ne l’illustre davantage que la grâce présidentielle accordée aux 1 500 émeutiers – « les otages » – du 6 janvier 2021 au Capitole, à quelques exceptions près. L’intention de Donald Trump ne faisait guère de doute. Depuis quatre ans, grâce à des relais médiatiques puissants, il avait promu l’idée que les coupables de cette insurrection étaient des victimes. Mais la décision de gracier aussi les auteurs de violences contre les 140 policiers blessés représente le marqueur le plus fort de ce début de mandat. Selon le site Axios, elle aurait été prise « à la dernière minute », saluée par cette phrase du président, rapportée par un conseiller : « Et puis merde. Relâchez-les tous. »

    Cette décision, critiquée par 58 % des Américains selon un sondage Reuters, a provoqué le trouble chez de nombreux élus républicains au Congrès. Le principal syndicat de policiers – Fraternal Order of Police – s’est ému de cette grâce générale, profitant notamment à 174 personnes condamnées pour avoir agressé les forces de l’ordre avec des objets dangereux voire létaux. Les experts en violences extrémistes s’alarment d’une invitation à la récidive ou au passage à l’acte pour des individus ou des groupes armés se sentant protégés par la bienveillance de la Maison Blanche. « L’Etat de droit est mort », a commenté Michael Fanone, officier de police de Washington ayant défendu le Capitole, sur CNN mercredi.

    [...]

    La ministre de la justice pourra compter sur un nouvel allié à Washington. Donald Trump a choisi Ed Martin, avocat de plusieurs émeutiers du #6_janvier_2021, comme procureur par intérim du district de Columbia (DC). Ed Martin était présent au Capitole le jour de l’assaut. Il avait écrit sur Twitter : « Comme un mardi gras à DC aujourd’hui : amour, foi et joie. »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/23/donald-trump-propose-un-renversement-des-valeurs-a-la-societe-americaine_651

    https://justpaste.it/herdp

    #Trump #extreme_droite #policiers #justice #immigration #minorités #affirmative_action #genre #écologie

    • Donald Trump tente de mettre en place une « présidence impériale » aux Etats-Unis
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/22/donald-trump-en-quete-d-un-pouvoir-executif-elargi_6509813_3210.html

      Les premières décisions du nouveau président américain à son arrivée à la Maison Blanche témoignent de la volonté de se soustraire au système de contrôles et de contre-pouvoirs.

      Un paradoxe apparaît déjà à l’aube du nouveau mandat de Donald Trump. Le président des Etats-Unis veut, dans le même mouvement, réduire le périmètre de l’Etat fédéral, en sabrant dans ses effectifs et ses agences, et tester les limites du #pouvoir_exécutif, afin de l’étendre. Si la première mission a été confiée à l’entrepreneur Elon Musk, l’autre volet a été pensé, prémédité, préparé par l’entourage de Donald Trump depuis des mois. Il s’agit d’étendre au maximum ce que l’historien américain Arthur Schlesinger (1917-2007) avait appelé, dès 1973, « la présidence impériale  », se soustrayant de plus en plus au système de contrôles et de contre-pouvoirs.

      La première vague de décrets présidentiels l’a illustré. La Maison Blanche veut politiser la haute fonction publique, bien au-delà des milliers de postes changeant à chaque administration. Elle parle sans arrêt du retour de la « méritocratie », là où elle attend une loyauté à toute épreuve. Elle ouvre aussi des débats juridiques explosifs, amenés à être tranchés par la Cour suprême, dominée par les juges conservateurs.

      Mardi 21 janvier, une vingtaine de procureurs d’Etats démocrates ont déposé deux plaintes distinctes pour contester la volonté de Donald Trump, exprimée dans un décret, de remettre en cause le #14e_amendement de la #Constitution sur le #droit_du_sol. Les conseillers du président, en particulier le chef adjoint de l’administration, Stephen Miller, grand ordonnateur de la nouvelle politique migratoire, veulent supprimer ce droit pour les enfants de sans-papiers. « Le président a largement dépassé le cadre de ses fonctions avec ce décret, et nous lui demanderons des comptes », a expliqué le procureur général de Californie, Rob Bonta, qui veut la suspension immédiate de l’application du décret. Ce n’est que le début d’une gigantesque bataille, à l’issue incertaine.

      « Sceller les frontières »

      L’autre point, concernant la #politique_migratoire, où Donald Trump veut aussi repousser les limites de son pouvoir concerne la mobilisation de l’armée. Plusieurs présidents, dont le démocrate Barack Obama (2009-2017) et le républicain George W. Bush (2001-2009), ont déployé la #garde_nationale pour appuyer les services chargés de policer la frontière. Mais Donald Trump veut élargir cette participation. Il a demandé au Pentagone de lui présenter, sous dix jours, un plan de mobilisation du commandement nord des Etats-Unis (USNORTHCOM) afin de « sceller les frontières ». Les termes flous du décret suggèrent une véritable opération militaire, et non une simple assistance logistique. En outre, Donald Trump n’a pas écarté l’emploi de l’armée au Mexique même pour traquer les cartels.

      Ce flou entretenu dans les termes se retrouve dans un autre décret signé lundi, portant sur « la fin de l’instrumentalisation du gouvernement fédéral ». Il s’agit de l’une des promesses constantes de Donald Trump, de la campagne jusqu’à son discours d’investiture, faite sans jamais éclaircir sa mise en œuvre. Le décret appelle le ministre de la justice et le directeur national du renseignement – postes que devraient occuper Pam Bondi et Tulsi Gabbard, en cas de confirmation au Sénat – à passer en revue les activités de tous les services concernés, au cours des quatre années du mandat de Joe Biden.

      Cet examen pourrait concerner aussi bien les enquêtes sur l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole – donc, une mise en cause possible de l’ex-procureur spécial Jack Smith, des magistrats, de la police fédérale (FBI) – que celles visant directement Donald Trump, comme son inculpation pour la rétention et la dissimulation illégale de centaines de documents classifiés, à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride. Un tel décret ouvre un champ possible pour des rétorsions et une vendetta.

      Autre liberté sécuritaire, prise par la Maison Blanche : celle concernant ses propres rangs. Mettant en cause un « processus bureaucratique » et une « habilitation sécurité défaillante », la nouvelle administration a décidé de court-circuiter les vérifications traditionnelles, préalables à l’obtention de laissez-passer permanents. Selon un décret signé par Donald Trump, le conseiller juridique de la Maison Blanche va communiquer aux services secrets une liste, à effet immédiat, de personnes habilitées à accéder au complexe de la Maison Blanche et aux outils informatiques. Ils bénéficieront d’un accès aux informations classifiées de niveau top-secret.

      #frontières

    • Investiture de Donald Trump : l’onde de choc du second mandat confirmée par une série de décrets sur le #climat et l’#immigration
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/21/investiture-de-donald-trump-climat-immigration-6-janvier-le-choc-du-second-m

      A peine investi, le nouveau président américain a mis en scène la signature d’un grand nombre de textes, d’abord devant ses militants, puis dans le bureau Ovale.
      Par Piotr Smolar (Washington, correspondant) et Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
      Publié le 21 janvier 2025

      Donald Trump descend lentement les marches de la Capital One Arena, devant la foule extatique de ses partisans réunis dans l’arène sportive. Il est le 47ᵉ président des Etats-Unis depuis quelques heures, lundi 20 janvier, et porte à la main un classeur noir. Sur la scène, un bureau a été installé avec le sceau présidentiel. C’est là qu’il signe, sous les applaudissements, une série de #décrets_présidentiels dont le contenu est résumé de façon lapidaire par un conseiller. La #mise_en_scène est inédite, entre spectacle sportif et politique, celle d’un nouveau pouvoir hors norme. Montrant à la foule ses premières signatures, Donald Trump a ensuite quitté la scène en lançant des stylos, comme un champion de tennis sur le court frappant les balles de la victoire vers les tribunes.

      Onde de choc, saturation des antennes : ainsi s’est présentée cette première journée du 47ᵉ président, après la cérémonie d’investiture. Depuis des semaines, ses conseillers préparaient l’opinion publique à une rupture nette, par une rafale de décrets présidentiels. Elle a eu lieu. Sur la scène de l’arène, Donald Trump a commencé par révoquer 78 décrets de son prédécesseur, Joe Biden, concernant aussi bien la baisse du prix de certains médicaments, les programmes de lutte contre les discriminations que les sanctions contre certains colons juifs violents en Cisjordanie. Puis il a annoncé – comme en 2017 – un retrait de l’accord de Paris sur le climat. Washington quitte également l’Organisation mondiale de la santé.

      Cette mise en scène relevait du grand art, en matière de #communication_politique. Le leader et son peuple ne faisaient qu’un, sans intermédiaire ni contre-pouvoir. « La nation entière s’unit rapidement derrière notre agenda », avait prétendu le président, au cours de son discours d’investiture. La mise en scène suivante a eu pour cadre le bureau Ovale, peu avant 20 heures. Pendant une interminable séquence, Donald Trump, assis derrière le Resolute desk, a signé les décrets présidentiels suivants, répondant volontiers aux multiples questions des journalistes. « Oh, en voici un gros ! », s’enthousiasmait-il, à l’annonce de certains documents.

      Marqueurs identitaires forts

      Les décrets sont de différentes sortes. Des marqueurs identitaires forts, spécialement adressés à l’électorat trumpiste, étaient au rendez-vous. Il s’agit d’abord d’une grâce présidentielle quasi complète, corrigeant « une grave injustice nationale », pour les plus de 1 500 personnes condamnées pour l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Parmi les bénéficiaires de ce pardon figurent des auteurs de violences contre les 140 policiers blessés ce jour-là. Seuls 14 membres des milices extrémistes armées des Oath Keepers et des Proud Boys ont bénéficié d’une réduction de peine. Le blanchiment d’une insurrection et d’une tentative de coup d’Etat est ainsi achevé. « Ce qui a été fait à ces gens est scandaleux », a estimé Donald Trump, avançant que, dans de nombreux cas, les violences auraient été commises par des « agitateurs extérieurs ». Les coupables sont des victimes, les victimes sont des suspects.

      La priorité assumée, au cœur de ces décrets présidentiels, concerne la question migratoire. La pression à la frontière a baissé de façon très significative depuis des décrets signés par Joe Biden, en juin 2024. Le nombre d’interpellations de clandestins dans la seconde moitié de l’année a diminué de plus de 70 % par rapport à la même période en 2023. Au cours de l’année fiscale 2024, le département de la sécurité intérieure a organisé près de 700 000 reconduites à la frontière et expulsions, un chiffre sans précédent depuis 2010. Mais toute la campagne de Donald Trump a reposé sur l’idée centrale d’une invasion incontrôlée pendant quatre ans.

      Elle justifie, selon le président, une déclaration d’état d’urgence nationale et la désignation des cartels mexicains comme organisations terroristes. Elle implique des mesures pratiques et opérationnelles, comme la fin du programme d’admissions légales pour deux ans, sous conditions de ressources financières, mis en place avec Cuba, le Venezuela, Haïti et le Nicaragua.
      L’administration annonce son intention de finir la construction du mur à la frontière avec le Mexique, de déployer l’armée – notamment la garde nationale – dans cette zone frontalière. L’armée a déjà été largement sollicitée depuis dix ans par les administrations successives, mais uniquement dans des missions logistiques, en soutien de la police aux frontières. Un élargissement de ses missions – « sceller les frontières et préserver la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité » – risque d’être contesté sur-le-champ devant les tribunaux.

      Remise en cause du droit du sol

      D’autres mesures, censées illustrer la rupture en matière migratoire, peuvent aussi se heurter aux limites de cet unilatéralisme de l’exécutif. La réhabilitation annoncée de la politique « remain in Mexico », impliquant que les candidats à l’asile restent au Mexique avant l’examen de leur dossier par la justice américaine, réclame au préalable la pleine coopération des autorités de ce pays. Sans cela, aucune inversion possible des flux. Sans cela, impossible, également, de rétablir le « Title 42 », ces dispositions du code sanitaire, adoptées sous Trump 1, qui permettaient de reconduire à la frontière les migrants sans qu’ils puissent déposer une demande d’asile. Certains membres de l’équipe Trump envisagent des accords d’expulsion vers des pays tiers et non vers celui d’origine des sans-papiers, sur le modèle de celui, très controversé et onéreux, qu’avait conclu, en 2022, le Royaume-Uni avec le Rwanda, sans jamais pouvoir l’appliquer.

      Le dernier point phare des décrets présidentiels concerne la mise en cause du droit du sol. Il s’agit d’une ambition ancienne de la droite nationaliste, obsédée par l’idée raciste d’un « grand remplacement » de la population blanche par les migrants. Lundi soir, Donald Trump a qualifié une nouvelle fois ce droit du sol de « ridicule », prétendant à tort que son pays était le seul à l’appliquer. Un étrange adjectif pour qualifier le 14ᵉ amendement de la Constitution américaine. Ratifié en 1868, il accorde la citoyenneté américaine à toute personne « née ou naturalisée aux Etats-Unis ». L’équipe Trump, qui se prépare à une lutte judiciaire jusqu’à la Cour suprême, veut réinterpréter les termes de cet amendement, pour supprimer l’automaticité dans le cas d’enfants nés de parents en situation irrégulière.

      La vague de décrets présidentiels porte également sur l’#énergie et l’#environnement. Aucun droit de douane n’a été décidé, alors que Donald Trump avait menacé dans sa campagne d’imposer 10 % de prélèvement sur toutes les importations et 60 % sur celles en provenance de Chine. « Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », a déclaré Donald Trump dans son discours d’investiture. Mais aucun décret n’a suivi, si ce n’est une étude sur la politique commerciale américaine et l’annonce de la création d’une agence chargée de collecter des droits de douane (External Revenue Service), par opposition à l’Internal Revenue Service (IRS), qui collecte l’impôt sur le revenu.

      Ce sursis a d’abord soulagé les marchés financiers, qui sont remontés. Toutefois, Donald Trump a douché cet optimisme en semblant envisager l’introduction d’une taxe de 25 %, dès le 1ᵉʳ février sur les produits importés du Mexique et du Canada. Le président met en cause ces pays en raison d’abus supposés dans les échanges commerciaux et du trafic de fentanyl, drogue faisant des ravages aux Etats-Unis. Cette menace avait déjà été formulée en décembre 2024. La Bourse a dès lors baissé, et le dollar s’est raffermi.

      La politique fiscale, grande absente

      M. Trump n’a pas exclu d’imposer, à terme, des droits de douane sur toutes les importations, mais il a précisé qu’il n’était pas prêt. En réalité, deux écoles s’affrontent au sein de ses équipes : les partisans des droits généralisés et ceux qui préfèrent des tarifs ciblés sur certains produits stratégiques (la défense, la pharmacie et les minerais). Surtout, le nouveau président semble vouloir les utiliser dans des négociations globales, tout particulièrement avec la Chine. Il a réitéré son souhait de rencontrer son homologue Xi Jinping.

      Quant à TikTok, il a donné un sursis de soixante-quinze jours à l’application qui devait être bannie des Etats-Unis le 19 janvier. « Si je ne conclus pas l’accord, cela ne vaut rien. Si je conclus l’affaire, cela vaut peut-être 1 milliard de dollars [960 millions d’euros] », a commenté Donald Trump, en proposant un accord léonin. Il suggère de donner gratuitement la moitié de la propriété du réseau social à des intérêts américains en échange de sa signature. Enfin, les Européens ont été invités à réduire leurs déficits ou à acheter plus d’hydrocarbures américains.

      Autre absent de la journée, la politique fiscale, alors que les baisses d’impôts font partie des promesses essentielles de Donald Trump. Mais cette dernière est du ressort du Congrès. Le président a simplement évoqué la non-taxation des pourboires, dans un meeting en fin de soirée. Toutefois, des décrets commencent à mettre en œuvre les préconisations d’Elon Musk, chef du bureau de réduction des dépenses du gouvernement. Plusieurs décrets ont exigé « un gel immédiat des réglementations », le « gel des embauches » et la fin du télétravail pour les fonctionnaires fédéraux.

      En revanche, M. Trump a invoqué l’inflation, un poison pour la présidence Biden. « Je demanderai à tous les membres de mon cabinet de mobiliser les vastes pouvoirs à leur disposition pour vaincre ce qui était une inflation record et faire baisser rapidement les coûts et les prix », a-t-il déclaré. Sauf que l’inflation, qui avait atteint un record annuel de 9,1 % en juin 2022, est retombée à 2,9 %. Les experts estiment que les expulsions de la main-d’œuvre étrangère et les droits de douane pourraient la ranimer.

    • « Si Trump essaie de faire baisser le dollar, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? », Barry Eichengreen, Economiste
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/22/si-trump-essaie-de-faire-baisser-le-dollar-que-pourrait-il-se-passer-de-mal_

      L’une des idées politiques les plus étonnantes aux Etats-Unis ces derniers temps est que le nouveau président américain, Donald Trump, et son équipe envisageraient de faire activement baisser le dollar dans le but de stimuler la compétitivité des #exportations_américaines et de réduire le #déficit_commercial. Si Trump essaie, réussira-t-il ? Et que pourrait-il se passer de mal ?

      La méthode la plus brutale consisterait à s’appuyer sur la Réserve fédérale (Fed) pour assouplir la politique monétaire. Trump a certes renoncé à remplacer le président de la Fed, Jerome Powell, mais il pourrait pousser le Congrès à modifier la loi sur la Réserve fédérale pour amoindrir son indépendance. Le taux de change du dollar s’affaiblirait considérablement, le but recherché. Mais une politique monétaire plus souple entraînerait une accélération de l’inflation, ce qui neutraliserait l’impact de la baisse du taux de change du dollar. Il n’y aurait aucune amélioration de la compétitivité américaine.

      Autre voie possible : le département du Trésor pourrait utiliser la loi fédérale International Emergency Economic Powers Act pour taxer les détenteurs officiels étrangers de titres du Trésor, en retenant une partie de leurs paiements d’intérêt. Cela dissuaderait les banques centrales étrangères d’accumuler des réserves en dollars, ce qui ferait baisser la demande de billets verts. Problème : réduire la demande de bons du Trésor américain pour affaiblir le dollar ferait aussi grimper les taux d’intérêt. Par ailleurs, le risque de voir les investisseurs étrangers surréagir et liquider entièrement leurs avoirs en dollars n’est pas à exclure.

      Plus classiquement, le Trésor pourrait aussi utiliser les dollars de son fonds de stabilisation des changes pour acheter des devises. Mais augmenter l’offre de dollars de cette manière serait inflationniste. La Fed réagirait donc en retirant ces mêmes dollars des marchés, et stériliserait ainsi l’opération.

      Le prix à payer

      Enfin, il est question d’un accord, à Mar-a-Lago (Floride), entre les Etats-Unis, la zone euro et la Chine, faisant écho aux accords du Plaza signés dans les murs du célèbre hôtel new-yorkais, en 1985, pour s’engager dans des ajustements politiques coordonnés afin d’affaiblir le #dollar. Complétant les mesures prises par la Fed, la Banque centrale européenne et la Banque populaire de Chine augmenteraient alors leurs taux d’intérêt. Les gouvernements chinois et européens pourraient également intervenir sur le marché des changes, en vendant des dollars. Pour les convaincre, Trump pourrait agiter la menace des droits de douane, tout comme Richard Nixon avait utilisé une surtaxe à l’importation pour contraindre d’autres pays à réévaluer leur monnaie en 1971, ou comme le secrétaire au Trésor James Baker a invoqué la menace du protectionnisme pour sceller les accords du Plaza.

      En 1971, cependant, la croissance en Europe et au Japon était forte, de sorte que la hausse de leurs devises ne posait pas de problème. En 1985, c’est l’inflation, et non la déflation, qui constituait le danger immédiat, prédisposant l’Europe et le Japon à un resserrement monétaire. En revanche, la zone euro et la Chine sont actuellement confrontées au double spectre de la stagnation et de la déflation. Dans ce scénario, elles devront donc mettre en balance le danger d’un resserrement monétaire pour leurs économies et les dommages causés par les droits de douane de Trump.

      Face à ce dilemme, l’#Europe céderait probablement et accepterait une politique monétaire plus stricte comme prix à payer pour faire reculer Trump sur les droits de douane et préserver la coopération avec les Etats-Unis en matière de sécurité. En revanche, la Chine, qui considère les Etats-Unis comme un rival géopolitique, prendrait probablement la direction opposée. Ainsi, un supposé « accord de Mar-a-Lago » dégénérerait en un accord bilatéral américano-européen, qui ferait peu de bien aux Etats-Unis tout en causant un tort considérable à l’Europe.

      Barry Eichengreen est professeur d’économie et de sciences politiques à l’université de Californie à Berkeley. © Project Syndicate, 2025.

    • « Mettre les tarifs douaniers à 20 % est une très mauvaise idée, qui pénalisera les Etats-Unis » : la réponse des deux économistes auxquels la Maison Blanche s’est référée
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/23/mettre-les-tarifs-douaniers-a-20-est-une-tres-mauvaise-idee-qui-penalisera-l

      Pour justifier le projet trumpiste d’instaurer des droits de douane élevés, Stephen Miran, chef des conseillers économiques de Donald Trump, s’est appuyé sur les travaux des chercheurs Arnaud Costinot (MIT) et Andres Rodriguez-Clare (Berkeley). A la demande du « Monde », ces deux économistes ont accepté de lui répondre par le biais de cette tribune.

      La future administration Trump se prépare à imposer des tarifs substantiels sur toutes les #importations aux #Etats-Unis. Le nouveau secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a invoqué l’argument du « tarif optimal » pour justifier une telle décision. Le nouveau président du Council of Economic Advisers, l’organisme de conseil économique de la Maison Blanche, Stephen Miran, citant nos propres travaux, propose 20 % comme « référence » pour le tarif optimal américain. Nous pensons que c’est une très mauvaise idée.

      L’argument du tarif optimal n’est pas nouveau. Il est presque aussi ancien que le célèbre plaidoyer de l’économiste britannique David Ricardo [1772-1823] en faveur du libre-échange. Il repose sur l’idée que les pays disposent d’un pouvoir de marché et qu’ils peuvent en tirer profit. Tout comme une grande entreprise peut augmenter ses profits en manipulant la quantité qu’elle vend à ses consommateurs et qu’elle achète à ses fournisseurs, un grand pays peut s’enrichir en manipulant le volume de ses exportations et importations et, in fine, leurs prix. Les taxes à l’importation et à l’exportation sont les outils pour atteindre cet objectif, les tarifs à l’importation étant bien plus courants que les taxes à l’exportation pour diverses raisons économiques et politiques.

      Pour comprendre comment fonctionne l’argument du #tarif_optimal, supposons que le gouvernement américain impose un tarif douanier sur le vin français. Toutes choses étant égales par ailleurs, les consommateurs américains font alors face à des prix plus élevés et réduisent leur demande. Cela pourrait exercer une pression à la baisse sur les prix auxquels les producteurs de vin français seraient disposés à vendre, générant ainsi des gains pour les Etats-Unis, qui pourraient avoir accès à du vin de Bordeaux et à d’autres terroirs français à prix réduit à la frontière, même si les consommateurs américains paieraient toujours un prix plus élevé en magasin en raison du tarif ajouté.

      Outil pédagogique

      Les grands pays, comme les Etats-Unis, disposent d’un certain pouvoir de marché. Ce qui est moins clair, c’est de savoir à quel point. Cela dépend de plusieurs facteurs, difficiles à mesurer. Par exemple, le pouvoir de marché dépend de la facilité avec laquelle les exportateurs étrangers peuvent trouver des marchés alternatifs pour écouler leur production. Si les viticulteurs français ne peuvent plus vendre librement leurs produits aux consommateurs américains, peuvent-ils les vendre aux Allemands ou aux Chinois ? Si oui, le prix des vins français ne changera pas beaucoup et le tarif douanier optimal devrait être plus faible.
      En outre, le succès ou l’échec de l’exercice du pouvoir de marché ne peut être évalué uniquement à partir de l’impact des tarifs sur les prix des importations américaines. L’objectif ultime d’un tarif optimal est d’enrichir les Etats-Unis en abaissant le prix de ce qu’ils achètent (par exemple, du vin français) par rapport à ce qu’ils vendent (par exemple, des Tesla). Cela ne peut être évalué sans prendre en compte l’impact des tarifs sur les prix des exportations américaines. Ces prix pourraient augmenter si les tarifs provoquent une appréciation du dollar américain – dans ce cas, le tarif optimal devrait être plus élevé.

      L’incertitude autour de ces facteurs ouvre la porte à des tarifs différents en fonction du modèle économique choisi. Le chiffre de 20 %, tiré de notre propre étude, n’est qu’une « référence » dans la mesure où il provient du modèle économique le plus simple possible. Cela en fait un excellent outil pédagogique, mais pas un guide utile pour la politique publique.

      De nombreuses questions, en économie, sont difficiles. Celle de savoir quel est le #pouvoir_de_marché des Etats-Unis en fait partie. Nous avons assisté à de nombreux séminaires animés sur les mérites et les limites de divers modèles économiques et estimateurs économétriques conçus pour répondre à cette question. Nous ne pensons pas que ces séminaires deviendront moins animés dans les années à venir.

      Le « dilemme du prisonnier »

      Heureusement, chercher à savoir quel est le pouvoir de marché des Etats-Unis est aussi la mauvaise question à poser. D’un point de vue académique, il est intéressant de comprendre pourquoi, en l’absence de règles et d’institutions internationales, un pays peut avoir intérêt à exploiter son pouvoir de marché en adoptant des politiques protectionnistes. D’un point de vue politique, cependant, ces considérations donnent une image trompeuse et incomplète de l’impact des tarifs américains. La raison en est la riposte étrangère.

      L’argument du tarif optimal suppose que, lorsque les étrangers font face à des barrières commerciales plus élevées aux Etats-Unis, ils restent passifs, s’appauvrissent et n’imposent pas leurs propres #droits_de_douane sur les biens américains. Cela n’arrivera pas.

      Les membres de la nouvelle administration Trump sont conscients de la possibilité d’une riposte étrangère. Mais ils conçoivent les tarifs comme un « jeu de la poule mouillée ». A condition que les Etats-Unis s’engagent à maintenir des tarifs douaniers élevés, ils pensent que les étrangers choisiront de maintenir à leur faible niveau leurs propres tarifs, par crainte d’entrer dans une #guerre_commerciale coûteuse. Cependant, ce jeu est la mauvaise métaphore pour décrire les guerres commerciales.

      Les guerres commerciales s’apparentent davantage à un « dilemme du prisonnier ». Des cambrioleurs sont arrêtés, mais aucune preuve ne les incrimine. Si tous se taisent, ils s’en sortent. Pourtant, au lieu de rester silencieux, les prisonniers sont toujours tentés de témoigner contre leurs partenaires en échange d’une peine plus légère. Mais, ce faisant, ils finissent tous par purger une peine plus longue. De même, les pays ayant un certain pouvoir de marché à exploiter ont intérêt à augmenter leurs barrières commerciales, quelle que soit l’attitude des autres. Le problème est que, lorsqu’ils le font tous, aucun d’entre eux ne parvient à rendre ses importations moins chères : ils finissent tous par s’appauvrir.

      Pulsions protectionnistes

      A maintes reprises, nous avons vu des pays riposter aux tarifs douaniers américains. En 1930, le Canada a répondu au Smoot-Hawley Tariff Act en imposant des tarifs sur les biens américains avant même que la loi n’entre en vigueur. En 2018 et en 2019, la Chine a répondu à chaque vague de tarifs de la première administration Trump en ciblant 100 milliards de dollars [96 milliards d’euros] d’exportations américaines. Cette semaine, le Canada a annoncé qu’il préparait déjà des tarifs de rétorsion sur le whisky du Tennessee et le jus d’orange de la Floride. Le Mexique et l’Union européenne ont fait des annonces similaires.
      Le système commercial mondial qui a émergé après la seconde guerre mondiale a été conçu précisément pour contrôler les pulsions protectionnistes des pays et éviter de répéter les guerres commerciales des années 1930. Il a permis de maintenir une coopération commerciale pendant des décennies.

      L’économie mondiale a changé. La #Chine a émergé comme une nouvelle puissance hégémonique. Il est naturel que la politique économique évolue et s’adapte à ces nouvelles circonstances. Mais les tarifs ne sont pas l’outil puissant capable de résoudre tous les problèmes, contrairement à ce que croit la nouvelle administration Trump. Retenir sa domination dans les secteurs de la haute technologie, regagner une place dans les nouveaux secteurs verts, et restaurer la prospérité dans les régions en difficulté, pour ne citer que quelques objectifs, sont des priorités essentielles pour les années à venir. Une politique économique plus riche et diversifiée est nécessaire, avec les tarifs jouant au mieux un rôle auxiliaire.

      Poursuivre une politique de hausse des tarifs mènerait probablement à une nouvelle guerre commerciale mondiale. Ses conséquences, malheureusement, ne sont pas difficiles à prévoir : moins de commerce et, surtout, moins de coopération internationale sur les grands enjeux de notre époque que sont la guerre, la pauvreté et le changement climatique.

      Arnaud Costinot est professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) ;
      Andres Rodriguez-Clare est professeur d’économie à l’université de Californie à Berkeley.

      Arnaud Costinot et Andres Rodriguez-Clare, deux spécialistes du commerce international

      Pendant sa campagne, le candidat Donald Trump a proposé de faire passer les droits de douane de 2 % à 20 % (et trois fois plus pour les produits chinois). La quasi-totalité des économistes de la planète, horrifiés, ont pronostiqué un retour de l’#inflation aux Etats-Unis, voire une spirale de représailles destructrice pour tous les pays. Mais pourquoi 20 % ? Parce qu’un économiste trumpiste, Stephen Miran, l’a présenté comme le « tarif optimal » pour enrichir les Etats-Unis. Ce docteur en économie de Harvard de 41 ans, ayant fait sa carrière sur les marchés financiers, a été nommé depuis président du conseil économique (Council of Economic Advisers) à la Maison Blanche. En novembre 2024, il avait publié un rapport pour Hudson Bay Capital, dans lequel il défendait la thèse des 20 %, qu’il suggérait de coupler à une #dépréciation_du_dollar. Une telle politique permettrait, selon lui, de « remodeler fondamentalement les systèmes commerciaux et financiers mondiaux ».

      Dans son rapport, Miran se référait aux recherches d’Arnaud Costinot, du Massachusetts Institute of Technology, et d’Andres Rodriguez-Clare, de l’université de Californie à Berkeley : « A titre de référence, le chapitre du Handbook of International Economics de Costinot et Rodriguez-Clare (2014) indique que le tarif optimal pour les Etats-Unis (…) est d’environ 20 %. En effet, tant que les tarifs ne dépassent pas 50 %, ils continuent d’améliorer le bien-être par rapport à un commerce totalement ouvert. »

      Le Monde a contacté les auteurs, deux spécialistes du commerce international, qui contestent cette interprétation. Dans leur étude, écrivent-ils dans le texte qu’ils ont adressé au journal, le chiffre de 20 % est purement théorique : il « provient du modèle économique le plus simple possible. Cela en fait un excellent outil pédagogique, mais pas un guide utile pour la politique publique ». Et, à les lire, ce tarif est parfaitement inadapté pour les Etats-Unis d’aujourd’hui.

      L’article de 2014 de Costinot et Rodriguez-Clare (« Trade Theory with Numbers : Quantifying the Consequences of Globalization ») , considéré comme important dans la communauté des spécialistes du commerce, s’employait à mesurer finement les gains du #commerce_international. A noter qu’Arnaud Costinot, 47 ans, est français. Polytechnicien, originaire de Dunkerque, il s’est très tôt intéressé aux problèmes redistributifs que pose le commerce international, qui fait des gagnants, mais aussi des perdants au sein de chaque pays.

    • Nouvelle dénomination du golfe du Mexique : « La toponymie est à l’avant-garde d’un projet impérialiste aux conséquences incommensurables », Frédéric Giraut, Géographe
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/11/nouvelle-nomination-du-golfe-du-mexique-la-toponymie-est-a-l-avant-garde-d-u

      Avant même d’être à la Maison Blanche, Donald Trump multiplie les annonces impérialistes agressives relatives aux voisins, et en principe alliés, des Etats-Unis.

      A côté des revendications territoriales vis-à-vis du Canada, du Groenland et du Panama, l’annonce d’une volonté de redénommer le golfe du Mexique en golfe de l’Amérique constitue une déclaration de guerre toponymique au voisin mexicain, et plus généralement aux Etats d’Amérique centrale.
      Bien sûr, l’annonce joue sur la référence, potentiellement inclusive, à l’Amérique comme continent et non comme Etat, puisque l’habitude d’appeler les Etats-Unis « America » ne correspond pas à un toponyme officiel. Mais le contexte dans lequel s’inscrit cette déclaration – le slogan « Make America Great Again » [« Rendons sa grandeur à l’Amérique »] ayant été largement utilisé par Trump lors de ses campagnes électorales – ne laisse pas de doute sur les intentions impérialistes qu’elle charrie.

      Une autre dimension, également très grave politiquement et culturellement, de cette annonce relève de sa posture néocoloniale. En effet, il s’agit ni plus ni moins de substituer une référence européenne – Amérique – à une référence aux sociétés préhispaniques, le Mexique. America est un nom donné par des chroniqueurs européens au XVIe siècle, en référence à l’explorateur florentin Amerigo Vespucci (1454-1512), qui avait entrepris plusieurs voyages sur le continent, et notamment au Mexique, pour le compte de l’Espagne puis du Portugal ; tandis que « Mexique » désigne l’Etat nommé d’après la capitale au nom autochtone Mexihko en langue nahuatl.

      Volonté suprémaciste

      La violence symbolique de cette volonté suprémaciste de retour à une toponymie d’origine européenne s’exprime aussi dans l’annonce faite par le nouveau président de vouloir revenir sur la dénomination du mont Denali. Plus haut sommet des Etats-Unis situé en Alaska, son nom d’origine autochtone a été officiellement attribué par Barak Obama en 2015, en lieu et place du nom de Mont McKinley, d’après un président des Etats-Unis du début du XXe siècle [William McKinley (1843-1901), vingt-cinquième président, assassiné par un anarchiste].

      C’est ce nom exogène qui serait redonné au mont par l’administration Trump. Cette volonté est à rapprocher de l’initiative récente de « nettoyage toponymique » du nouveau président argentin, Javier Milei, qui a induit la suppression du #nom_autochtone mapuche du lac Acigami pour un retour au nom colonial de lac Roca, d’après la figure d’un militaire et ex-président impliqué dans la conquête coloniale violente des terres dites « désertiques » du Sud.

      Reste la faisabilité de la mise en œuvre de cette offensive toponymique néocoloniale et impérialiste de Donald Trump. S’agissant d’objets géographiques relevant de la souveraineté toponymique états-unienne (le mont Denali et les eaux territoriales états-uniennes du golfe du Mexique), les Etats-Unis peuvent effectuer des changements officiels, qui s’imposent dès lors dans leur propre nomenclature et leur cartographie officielle.
      S’agissant d’objets géographiques relevant d’autres souverainetés nationales, les décisions états-uniennes sont inopérantes.

      Une offensive d’Elon Musk

      S’agissant, enfin, des espaces à statut international tels que les eaux internationales du golfe du Mexique, les velléités de Trump engageront certainement une bataille toponymique semblable à celles qui ont cours actuellement en Asie pour la mer du Japon/mer de l’Est, et la mer de Chine méridionale/mer de l’Est/mer des Philippines occidentales.

      L’arbitrage ne relèverait pas de l’instance internationale en la matière, le Groupe d’experts des Nations unies pour les noms géographiques (UNGEGN), sans réel pouvoir. Celui-ci prône de manière générale la stabilité dans la toponymie officielle et dans les exonymes (noms de lieux géographiques dans des langues autres que celle d’un pays où se trouvent ces lieux), tout en respectant le principe de souveraineté.

      L’arbitrage s’effectuera en revanche plus probablement sur les plateformes d’information géographique et de cartographie en ligne. Or, celles-ci sont soit privées – Google Maps, notamment –, soit collaboratives – OpenStreetMap, Wikimapia par exemple. Il n’aura échappé à personne que les revendications territoriales de Donald Trump, qui passent notamment par la toponymie, s’accompagnent justement d’une offensive de son allié Elon Musk contre les plateformes collaboratives, notamment Wikipédia, susceptibles de contrer les visées du président élu sur le plan du savoir et de la connaissance partagée.
      Dès lors, la toponymie apparaît à l’avant-garde d’un projet impérialiste tous azimuts aux conséquences incommensurables, et peut jouer, si on la prend au sérieux, un rôle essentiel de signal d’alerte. A moins que le processus enclenché soit encore plus rapide que la stupéfaction qu’il provoque.

      Frédéric Giraut est professeur de géographie politique, titulaire de la chaire de l’Unesco en toponymie inclusive « Dénommer le monde » de l’université de Genève.

      #suprémacisme

    • Can Trump just order new names for Denali and the Gulf of Mexico? A geographer explains who decides what goes on the map

      President Donald Trump’s executive order to rename the Gulf of Mexico and Alaska’s Denali, the tallest peak in the country, has resulted in lots of discussion. While for some, such renaming might seem less important than the big problems the country faces, there is a formal process in the United States for renaming places, and that process is taken seriously.

      Usually, so people don’t get confused, official, agreed-upon names are used by the government. In the U.S., place names are standardized by the U.S. Board on Geographic Names, which is part of the U.S. Geological Survey, the agency in charge of making maps.

      In his executive order, Trump asks the Board on Geographic Names “to honor the contributions of visionary and patriotic Americans” and change its policies and procedures to reflect that.

      Usually, renaming a place starts locally. The people in the state or county propose a name change and gather support. The process in each state is different.

      How to change a place name

      Minnesota recently changed the name of a large lake in Minneapolis to Bde Maka Ska, which the Minneapolis Park Board described as “a Dakota name for the lake that has been passed down in oral history for many years.”

      The board voted to change the name and took its request to the county commissioners. When the county agreed, the request was then sent to the Minnesota Department of Natural Resources, which made it official for Minnesota. Then, the state of Minnesota sent the request to the Board on Geographic Names, which made it official for the entire U.S.

      It’s a lot of paperwork for something so seemingly minor, but people get passionate about place names. It took 40 years to rename Denali from the name established in the late 19th century, Mount McKinley.

      The state of Alaska requested the name change in 1975, but the Board on Geographic Names didn’t take action. Members of the Ohio congressional delegation – President William McKinley was from Ohio – objected over many years to requests to rename the mountain, and the board did not act on those requests.

      The president appoints the secretary of the Interior Department. The secretary works with the heads of related agencies to appoint the Board on Geographic Names. Current committee policy states, “Input from State geographic names authorities, land
      management agencies, local governments, and Tribal Governments are actively pursued.”

      In 2015, President Barack Obama named a new leader for the Department of the Interior, Sally Jewell. Just as Obama made a trip to Alaska in late August 2015, Jewell declared the name change official under a law that allows the secretary of the Interior to change a name if the board doesn’t act on the proposal in a “reasonable” amount of time.

      “This name change recognizes the sacred status of Denali to many Alaska Natives,” Jewell said. “The name Denali has been official for use by the State of Alaska since 1975, but even more importantly, the mountain has been known as Denali for generations. With our own sense of reverence for this place, we are officially renaming the mountain Denali in recognition of the traditions of Alaska Natives and the strong support of the people of Alaska.”

      If someone objects to a name change, they could ask the courts to rule on whether the name change was made legally. Going back to Bde Maka Ska, some people objected to changing the name from Lake Calhoun, so they took the state natural resources agency to court. Eventually, the Minnesota Supreme Court ruled that the name change was done correctly.

      Alaska’s two U.S. senators and prominent state figures have strongly objected to Trump’s renaming attempt.
      How not to change a place name

      Renaming the Gulf of Mexico is a different kind of case, however, from renaming a geographic place within U.S. borders.

      The gulf is not within the territorial U.S. On the coast, the first 12 miles from shore are considered part of that country, but outside of that is international waters.

      The Board on Geographic Names could change the name to Gulf of America on official U.S. maps, but there is no international board in charge of place names. Each country decides what to call places. And there is no official way for the U.S. to make other countries change the name.

      It’s possible that the U.S. could formally ask other countries to change the name, or even impose sanctions against countries that don’t comply.

      If the names were officially changed in the U.S., the government would use the new names in official documents, signage and maps. As for all the people and companies in the world that make maps, they usually use the official names. But there is nothing that would force them to, if they believed that a certain name is more widely recognized.

      On Jan. 24, 2025, the U.S. Department of the Interior issued a statement on the name changes:

      “In accordance with President Donald J. Trump’s recent executive order, the Department of the Interior is proud to announce the implementation of name restorations that honor the legacy of American greatness, with efforts already underway.

      "As directed by the President, the Gulf of Mexico will now officially be known as the Gulf of America and North America’s highest peak will once again bear the name Mount McKinley….The U.S. Board on Geographic Names, under the purview of the Department of the Interior, is working expeditiously to update the official federal nomenclature in the Geographic Names Information System to reflect these changes, effective immediately for federal use.”

      https://theconversation.com/can-trump-just-order-new-names-for-denali-and-the-gulf-of-mexico-a-

    • Du Denali au McKinley : les enjeux politiques d’un changement de nom

      En décidant de renommer le mont Denali, point culminant de l’Amérique du Nord (6190 m) en « mont McKinley », le président américain, Donald Trump, méprise les cultures autochtones et renoue avec un imaginaire colonial qui, depuis longtemps, influence le choix des noms que l’on donne aux montagnes que l’on gravit. Une histoire aussi vieille que celle de l’exploration.

      Nommer un territoire, c’est déjà se l’approprier. Et, qu’on le veuille ou non, les toponymes sont souvent profondément politiques. Les États coloniaux, les puissances impérialistes ont toujours su les convoquer pour marquer symboliquement leurs conquêtes territoriales. Et les montagnes n’y échappent pas… encore moins celles qui constituent le point culminant d’un territoire, la charge symbolique y étant encore plus importante.

      L’actualité vient nous le rappeler, avec la décision de Donald Trump de rebaptiser le mont Denali, en Alaska, point culminant de l’Amérique du Nord (6 190 mètres), en « mont McKinley », du nom du 25e président des Etats-Unis, mort assassiné par un militant anarchiste, en 1901. Imaginée pendant le premier mandat du républicain puis à nouveau évoquée peu avant son investiture, la décision a fait l’objet d’un décret, signé le 20 janvier 2025, et ce, malgré la forte opposition des deux sénateurs républicains d’Alaska, Lisa Murkowski et Dan Sullivan.

      (#paywall)

      https://alpinemag.fr/denali-mckinley-enjeux-politiques-changement-nom-trump-alaska

    • #Google_Maps to rename ’Gulf of Mexico’ to ’Gulf of America’ for US users

      Google Maps will change the name of “Gulf of Mexico” to “Gulf of America” once it is officially updated in the U.S. Geographic Names System, it said in an X post on Monday.

      The change will be visible in the U.S., but it will remain “Gulf of Mexico” in Mexico. Outside of the two countries, users will see both names.

      The Trump administration’s Interior Department said on Friday it had officially changed the name of the Gulf of Mexico to the Gulf of America, and the Alaskan peak Denali to Mount McKinley.

      Google Maps, which is owned by Alphabet’s Google, will make a similar change with Mount McKinley.

      President Donald Trump ordered the name changes as part of a flurry of executive actions hours after taking office last Monday, making good on a campaign promise.

      “As directed by the President, the Gulf of Mexico will now officially be known as the Gulf of America and North America’s highest peak will once again bear the name Mount McKinley,” the Interior Department said in a statement last week.

      https://www.voanews.com/a/google-maps-to-rename-gulf-of-mexico-to-gulf-of-america-for-us-users/7952630.html

    • Donald Trump profite de son vol pour le #Super_Bowl pour s’attaquer de nouveau au Mexique

      En survolant le Golfe du Mexique, le président des États-Unis a signé un #décret proclamant le #9_février le jour du « Golfe de l’Amérique ».

      Une #mise_en_scène digne du personnage. Assis à bord d’un avion Air Force One en direction du #Super_Bowl en Louisiane, Donald Trump a signé ce dimanche 9 février un décret proclamant le 9 février le jour du « Golfe de l’Amérique », le Golfe du Mexique qu’il a récemment décidé unilatéralement de rebaptiser.

      Le président républicain a fait cette annonce en survolant l’étendue d’eau que le reste du monde appelle encore le Golfe du Mexique, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, publiée sur compte X (ex-Twitter).

      « Nous le survolons en ce moment même », a déclaré Donald Trump, un stylo à la main et devant une foule de journalistes. « Nous avons donc pensé que ce serait approprié [de signer ce décret] ».
      Un décret pris dès son arrivée à la Maison Blanche

      Dans un décret pris quelques heures après son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump avait qualifié le Golfe du Mexique de « partie indélébile de l’Amérique », essentielle à la production pétrolière et à la pêche aux États-Unis, et de « destination préférée des Américains pour le tourisme et les activités de loisirs ».

      L’expression « Golfe d’Amérique » a rapidement été utilisée par les gardes-côtes américains dans un communiqué de presse et par le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis.

      Ce décret avait suscité le courroux du Mexique et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum avait ironisé en proposant de renommer les États-Unis l’« Amérique mexicaine », devant une carte du monde datant du XVIIe siècle et sur laquelle une bonne partie de la région nord-américaine apparaît sous le nom d’Amérique mexicaine. « Pour nous, il s’agit toujours du golfe du Mexique et pour le monde entier, il s’agit toujours du golfe du Mexique », avait-elle insisté.

      https://www.huffingtonpost.fr/international/article/donald-trump-profite-de-son-vol-pour-le-super-bowl-pour-s-attaquer-de

      #annonce

    • Le Mexique lance des #poursuites contre Google pour avoir changé le nom du golfe du Mexique en golfe d’Amérique

      Donald Trump avait signé un décret après son retour à la Maison Blanche visant à rebaptiser la mer. La modification est visible sur Google Maps aux Etats-Unis. Au Mexique, le golfe a conservé son nom, et ailleurs, les deux noms apparaissent.

      Le Mexique a lancé des poursuites contre Google pour avoir changé le nom du golfe du Mexique en golfe d’Amérique pour les utilisateurs de l’application Google Maps aux Etats-Unis, a annoncé vendredi 9 mai la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum.

      « La plainte a déjà été déposée », a déclaré Mme Sheinbaum lors de sa conférence de presse matinale, sans préciser la date ni la juridiction. Dès le 20 janvier, premier jour de son retour à la Maison Blanche, le président Donald Trump avait signé un décret changeant le nom du golfe du Mexique en « golfe d’Amérique ».

      Depuis février, Google Maps, service de cartographie ultradominant, affiche désormais « golfe d’Amérique » au sud-est des Etats-Unis, sur la mer encadrée par la Floride, la Louisiane, le Texas, le Mexique et Cuba, pour les usagers situés aux Etats-Unis.

      Les utilisateurs basés au Mexique ont, eux, conservé « Golfo de Mexico », conformément à la volonté du gouvernement mexicain. Et les personnes situées dans d’autres pays, en Colombie par exemple, voient les deux noms – « golfe du Mexique (golfe d’Amérique) » – comme c’est le cas pour les lieux contestés.
      Un changement de nom officialisé

      La Chambre des représentants américaine a adopté jeudi un texte pour officialiser ce changement de nom et donner ainsi force de loi à ce décret.

      Mme Sheinbaum avait averti Google, filiale d’Alphabet, en février, qu’elle envisageait une action en justice à moins que le géant technologique ne revienne sur sa décision. Le gouvernement mexicain de gauche nationaliste soutient que le décret de Donald Trump ne s’applique qu’à la partie du plateau continental appartenant aux Etats-Unis.

      « Tout ce que nous voulons, c’est que le décret émis par le gouvernement américain soit respecté », a déclaré Mme Sheinbaum. « Le gouvernement américain n’appelle que la portion du plateau continental américain le golfe d’Amérique, pas l’ensemble du golfe, car il n’aurait pas l’autorité de nommer l’ensemble du golfe », a-t-elle ajouté.

      Mme Sheinbaum avait en retour suggéré de renommer les Etats-Unis « l’Amérique mexicaine », se référant à une carte géographique datant d’avant 1848, lorsque le tiers du Mexique avait été cédé aux Etats-Unis par le traité de Guadalupe Hidalgo.
      Le golfe Persique bientôt rebaptisé ?

      Google avait expliqué à la fin de janvier que les changements de nom étaient appliqués suivant les sources gouvernementales officielles, en l’occurrence le Geographic Names Information System (GNIS) aux Etats-Unis. Sur l’application concurrente d’Apple, Maps, le nom est toujours « golfe du Mexique ».

      Après le golfe du Mexique, plusieurs médias américains, dont Associated Press, ont prêté au président américain l’intention de renommer également le golfe Persique lors de son voyage dans trois pays de la région, prévu du lundi 12 au jeudi 15 mai, en utilisant plutôt l’expression « golfe d’Arabie ». Si Donald Trump a précisé qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise concernant un éventuel changement d’appellation dans les documents officiels américains, cette éventualité a entraîné la colère des Iraniens, qui y voient une question de fierté nationale.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/09/le-mexique-lance-des-poursuites-contre-google-pour-avoir-change-le-nom-du-go
      #plainte #justice

    • Donald Trump fâche les Iraniens de tous bords en envisageant de rebaptiser le golfe Persique
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/09/donald-trump-fache-les-iraniens-de-tous-bords-en-envisageant-de-rebaptiser-l

      Le président américain, qui se rendra en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du lundi 12 au jeudi 15 mai, envisagerait de parler du « golfe d’Arabie ».

      https://archive.ph/https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/09/donald-trump-fache-les-iraniens-de-tous-bords-en-envisageant-de-rebaptiser-l
      #golfe_d'Arabie

  • Guerra ai migranti (nelle pieghe della legge sui flussi)
    https://radioblackout.org/2024/12/guerra-ai-migranti-nelle-pieghe-della-legge-sui-flussi

    Doveva essere un banale #decreto_flussi e si è trasformato nell’occasione di far passare l’ennesimo pacchetto avvelenato ai danni della gente in viaggio e di chi la sostiene. La nuova legge entrata in vigore la scorsa settimana criminalizza ulteriormente le ONG che praticano il soccorso dei migranti in mare: è prevista tra l’altro la confisca […]

    #L'informazione_di_Blackout #immigrazione #paesi_sicuri #stretta_contro_le_ong
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/12/2024-12-17-losco-flussi.mp3

  • Droit à la santé des femmes précaires : « L’AME n’est pas seulement un sujet de santé ou de migration, c’est aussi un sujet d’égalité femmes-hommes »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/02/droit-a-la-sante-des-femmes-precaires-l-ame-n-est-pas-seulement-un-sujet-de-

    Le gouvernement de Michel Barnier piétine l’égalité entre les femmes et les hommes, transformant cette « grande cause » des quinquennats Macron en un triste symbole de régression. L’absence d’un ministère de plein exercice sur les droits des femmes et leur déclassement protocolaire étaient des signes avant-coureurs. Les premières cibles sont désormais sans équivoque : les femmes en situation administrative précaire.

    En voulant durcir l’accès à l’aide médicale de l’Etat (#AME) par #décret [annonce faite par le ministre des comptes publics lors de la séance de questions au gouvernement devant l’Assemblée nationale du 15 octobre 2024], sans même consulter le Parlement, le gouvernement s’attaque aux plus vulnérables. Michel Barnier ne s’arrête pas là, il affirme dans un entretien au Figaro, paru le 29 novembre, vouloir réduire « sensiblement » le « panier de soins » pris en charge et s’engage à réformer l’AME l’année prochaine afin d’« éviter les abus et les détournements ».

    Nous dénonçons chacun de ces projets et demandons leur abandon immédiat pour préserver la santé et la dignité de toutes les femmes. Aujourd’hui, l’accès à l’AME dépend de critères de revenus individuels (847 euros par mois pour une personne seule en France hexagonale). Cette couverture santé, bien qu’imparfaite, reste un pilier essentiel pour les personnes étrangères en situation précaire, dont une grande proportion sont des femmes : 192 000 femmes sont concernées par l’AME, selon les dernières données disponibles.

    La vulnérabilité des femmes face aux situations d’emprise

    Le ministre des comptes publics propose de modifier le calcul d’admission en intégrant les revenus du conjoint, menaçant de priver des dizaines de milliers de femmes de couverture santé. De nombreuses usagères de l’AME sont en effet des femmes sans papiers en couple avec un ressortissant national ou un étranger en situation administrative régulière, mais n’ayant elles-mêmes pas de titre de séjour. Cette vision patriarcale de la famille priverait un certain nombre de #femmes_migrantes de leur accès aux soins.

    Si les revenus du partenaire sont pris en compte, les femmes dont le ménage dépasse le seuil d’admissibilité à l’AME (1 271 euros par mois pour un couple en France métropolitaine) seront exclues de ce dispositif. Sans autre protection sociale en raison de leur statut administratif, elles ne pourront plus se soigner.

    L’Etat les maintiendrait alors dans une dépendance financière au conjoint, en contradiction totale avec de récentes avancées sur la question de l’autonomie, comme la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés depuis octobre 2023. En instaurant une dépendance aux ressources du conjoint, cette mesure risque également d’accroître la vulnérabilité des femmes face aux situations d’emprise et de violences conjugales.

    L’accès aux soins sur le bon vouloir du conjoint

    Selon les estimations de l’OMS, près d’une femme sur trois dans le monde est victime de violences physiques ou sexuelles au sein de son couple, cette dépendance exposant en particulier les femmes sans papiers, déjà en proie à une précarité administrative, économique et sociale. Nombre d’entre elles sont maintenues dans l’impossibilité de régulariser leur situation, parfois sous la coupe de partenaires qui refusent de se rendre avec elles au guichet des préfectures, les empêchent de renouveler leur carte de séjour ou de les laisser suivre des cours de français, autant de conditions nécessaires pour obtenir un droit au séjour.

    La #conjugalisation des ressources ferait reposer l’accès aux soins sur le bon vouloir du conjoint, rendant les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles encore plus dépendantes pour leurs besoins de santé essentiels, notamment pour les soins post-agression ou la contraception d’urgence, ou encore pour la chirurgie de reconstruction à la suite de mutilations génitales. Exiger de ces femmes qu’elles sollicitent l’accord de leur agresseur pour se soigner, ce serait les enfermer davantage dans des situations de contrôle et d’isolement, limitant leur accès aux structures d’aide.

    Cette mesure serait un recul majeur dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Cela aurait également des conséquences désastreuses en matière de santé sexuelle et de santé publique, entravant la prise en soin des infections sexuellement transmissibles dont le VIH, notamment en empêchant l’accès aux traitements préventifs comme la PrEP, pour lesquels les femmes migrantes rencontrent déjà des difficultés d’accès.

    Une violence institutionnelle

    En outre, le gouvernement a annoncé « le renforcement des contrôles par l’Assurance-maladie » pour les personnes usagères de l’AME, à rebours des conclusions du rapport des services d’inspection générale de l’Etat dirigé par MM. Evin et Stefanini (décembre 2023) qui démontre l’absence de fraude et la rigueur du dispositif actuel. Avec de nouvelles exigences comme la production de documents d’identité avec photo, cette mesure exclurait de nombreuses personnes exilées ayant perdu leurs papiers, un phénomène courant pour les femmes migrantes fuyant des contextes de guerre ou de violence.

    Les femmes, plus encore, risquent de voir leurs documents confisqués ou détruits, ou d’être contraintes au silence sous la menace de violences économiques et administratives. Cela ne ferait qu’aggraver le non-recours au dispositif, qui est déjà très élevé : 49 % des personnes éligibles à l’AME n’ont pas leurs droits ouverts (enquête « Premiers pas » de l’Irdes). Une nouvelle restriction des soins pris en charge par l’AME entraînerait par ailleurs des difficultés supplémentaires d’accès à la santé.

    Ces mesures ne représentent pas de simples ajustements techniques : elles incarnent une violence institutionnelle qui touche en premier lieu les femmes précaires et étrangères. Derrière les discours sur le « renforcement des contrôles » et la « bonne gestion des ressources publiques », c’est un véritable recul pour la dignité et la santé des femmes. Que l’on ne s’y trompe pas : l’AME n’est pas seulement un sujet de santé ou de migration, c’est aussi un sujet d’égalité femmes-hommes.

    Les signataires de cette tribune : Benjamin Begard-Mercier, responsable de structure, Association Paloma ; Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade ; docteur Jean-François Corty, président de Médecins du monde France ; Camille Desalle, chargée de développement de Grisélidis ; Sarah Durocher, présidente du Planning familial ; Sarah McGrath, directrice générale de Women for Women France ; Christine Rouzioux, présidente de l’Arcat et du Checkpoint ; Camille Spire, présidente d’Aides ; Florence Thune, directrice générale du Sidaction ; Didier Trannoy, directeur opérationnel de Cabiria

  • #Lithium dans l’#Allier : la #mine pourrait être exploitée 50 ans

    Changement de programme. La première mine de lithium en France pourrait être exploitée pendant cinquante ans, et non vingt-cinq ans, comme prévu initialement.

    Ce projet, porté par le groupe #Imerys dans l’Allier, est très contesté localement. Appelé #Emili (pour « exploitation de #mica_lithinifère »), il vise à produire, à partir de 2028, de l’#hydroxyde_de_lithium pour équiper 700 000 #batteries de #véhicules_électriques. Il coûterait environ 1 milliard d’euros d’investissement.

    Alors que le projet prévoyait d’exploiter la mine pendant vingt-cinq ans, un avis de l’Autorité environnementale publié le 21 novembre relève qu’« une demande de #concession_minière de cinquante ans sera déposée en 2025 ». La durée d’exploitation pourrait donc être augmentée « compte tenu des résultats des derniers sondages ayant conclu à des capacités plus importantes du #gisement ».

    Dans cet avis, l’autorité environnementale estime également que l’analyse du porteur de projet présente des « #insuffisances » et des « #lacunes » concernant les #nuisances_environnementales et sanitaires potentielles du projet.

    Celui-ci est très contesté localement. Le débat public a duré quatre mois, et a réuni plus de 3 000 participants aux douze réunions publiques. Mais le gouvernement tient à ce projet. Sur demande de plusieurs maires et présidents de communautés de communes de l’Allier, il avait classé le projet « d’#intérêt_national_majeur » par un #décret publié le 7 juillet, jour du second tour des élections législatives anticipées, sans même attendre la fin du débat public le 31 juillet. Ce statut, créé par la #loi_Industrie d’octobre 2023, est synonyme d’#accélération des procédures et de #dérogations administratives.

    https://reporterre.net/Lithium-dans-l-Allier-la-mine-pourrait-etre-exploitee-50-ans
    #France #exploitation

    • Contre le géant minier Imerys, les oppositions veulent unir leurs forces

      L’industriel a le vent en poupe, avec le récent label « stratégique » apposé par l’UE à son projet phare, l’extraction de lithium dans l’Allier. Mais en face, la résistance s’organise. Le week-end dernier, des opposants aux divers projets avaient rendez-vous en Dordogne pour coordonner leurs luttes.

      Pour les opposant·es au projet de mine de lithium Emili, porté par le groupe Imerys dans l’Allier, les mauvaises nouvelles se suivent et se ressemblent. En juillet 2024, en plein débat public sur les enjeux du creusement à Échassières de la deuxième plus grande exploitation de lithium d’Europe, l’État français avait déjà décrété « d’intérêt national majeur » le projet phare du géant minier.

      Le 25 mars, alors que se poursuivait l’enquête publique sur les demandes d’autorisation environnementale et de permis de construire déposées par Imerys pour des usines pilotes, la Commission européenne a inclus Emili dans une liste de quarante-sept chantiers « stratégiques » visant à assurer l’approvisionnement du continent en matières premières « critiques ».

      Autant d’annonces qui font peser sur les débats tout le poids de l’État français et de l’Europe, résolus à ce que le complexe minier voie le jour et soit en mesure de fournir à la politique de transition énergétique la matière pour près de 700 000 batteries de voitures électriques par an, d’ici à 2028, tout en garantissant à l’entreprise une procédure simplifiée pour arriver à ses fins.

      « Notre première réaction, c’est qu’ils se foutent du débat public, de la procédure en cours. Ils y vont au rouleau compresseur », résume Jacques Morisot, président de l’association Préservons la forêt des Colettes, un des collectifs bourbonnais qui s’opposent au projet Emili. Mais le militant a aussi une deuxième lecture de ces annonces tonitruantes. « Il s’agit peut-être d’un signe de faiblesse de leur part, veut-il croire. Ils sentent que ça monte et ils essaient de faire le forcing. »
      Contre le « carnage » des mines

      Car quelque chose est bel et bien en train de « monter », et pas que dans l’Allier. En ce dimanche matin, le hameau de Pierrefiche (Dordogne) bruisse d’une activité inhabituelle pour ce coin reculé du Périgord vert. Dans la vaste salle à manger d’un corps de ferme, puis sur les pelouses attenantes, une trentaine de représentant·es de différentes plateformes débattent des meilleurs moyens d’unir leurs forces pour faire plier leur adversaire commun, Imerys, et au-delà, la logique de l’extractivisme à tout prix.

      Outre la délégation bourbonnaise, il y a les Bretons de Glomel (Côtes-d’Armor), en lutte contre l’extension par Imerys de la plus grande mine à ciel ouvert de France, consacrée à l’extraction de l’andalousite, un minerai prisé par la grande industrie pour ses propriétés réfractaires. Eux ont l’expérience de dizaines d’années d’exploitation d’un site par l’industriel, de la pollution de cours d’eau, attestée en dépit des dénégations de l’entreprise. Enfin, il y a les pressions exercées sur les opposant·es, notamment grâce à l’arme de la propriété foncière, à l’instar de cet ancien maire un peu trop remuant, dont le bail pour des terres agricoles qu’il exploitait a été résilié.

      « Nous sommes ici pour mettre en commun nos cultures de lutte », explique Jules, membre de la délégation armoricaine. « Par exemple ici, en Dordogne, les ruisseaux ne sont pas cartographiés. Ce serait bien de le faire. Pour les histoires d’eau, on peut aider », complète Mélanie Ulliac, guide naturaliste et ancienne salariée de la réserve naturelle régionale des landes et marais de Glomel. « Nous, on connaît le carnage que ça va faire. »

      L’assemblée compte un trio de Cantaliens, défenseurs de la narse de Nouvialle, une zone humide protégée de 400 hectares, point de passage de plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs et dans le viseur de l’industriel en raison de son stock prodigieux (le plus grand d’Europe) de diatomite. La roche siliceuse, formée de coquillages microscopiques, est recherchée pour sa capacité de filtrage tant par les groupes pharmaceutiques qu’agroalimentaires.
      Intérêt national contesté

      Les Cantalien·nes peuvent se targuer de constituer le collectif le plus ancien présent à Pierrefiche – il a été créé en 1995, en réponse à un premier projet d’exploitation de la narse –, et le plus puissant, avec quelque 3 200 adhérent·es dans toute la France ainsi que le soutien de nombreux élus locaux.

      Le projet industriel est pourtant, à ce stade, l’un des moins avancés. Si Imerys a obtenu, en décembre 2021, le classement de la zone par le préfet de région en « gisement d’intérêt national » et son inscription au schéma régional des carrières du Cantal, il n’a pas encore déposé de demande d’exploitation.

      Mais la situation devrait rapidement évoluer. L’industriel a en effet racheté en janvier les activités diatomite de son concurrent Chemviron, filiale européenne de l’américain Kuraray. Il se retrouve ainsi à la tête de deux usines de transformation de la diatomite et d’une centaine d’hectares de terres au fond de la narse, alors que la seule carrière en activité, celle de Foufouilloux (Cantal), devrait être épuisée en 2027 ou 2028.

      Dès lors, la demande d’autorisation préfectorale ne devrait plus tarder, estime Chantal Jean, membre du groupe de coordination du collectif de la Nouvialle. « Et après, tout va se précipiter », poursuit la militante, choquée par l’acharnement d’Imerys à vouloir exploiter son produit alors que « la filtration alimentaire est en régression, les entreprises alimentaires parvenant à se passer de la diatomite ». « Ils en sont à créer de nouveaux besoins, de nouveaux débouchés, comme des additifs dans la peinture ou le ciment », déplore-t-elle.

      Le cénacle de Pierrefiche comprend également des scientifiques – naturalistes, archéologues – désireux de mettre leurs connaissances au service des militant·es, des représentant·es d’autres mobilisations, comme celle contre la prospection d’or en Haute-Vienne.
      Luttes locales

      Le gros des effectifs est toutefois constitué d’activistes locaux, rassemblés autour de deux projets d’Imerys : l’extension sur 40 hectares d’une exploitation de quartz à Lempzours, pour lequel l’industriel n’a pas encore déposé de dossier, et la création d’une nouvelle carrière du même minerai – utilisé dans la fabrication de silicium, une des dix-sept matières premières stratégiques listées par la Commission européenne – sur 45 hectares à Razac, un plateau forestier visible depuis le lieu de la réunion.

      Hôte de l’assemblée et président du collectif « Sauvegardons Razac et le bassin de la Côle », Gérard Dufraisse l’affirme avec fermeté : il n’est pas un « NIMB », un « not in my backyard », soit en français un opposant à tout projet industriel pour la seule raison qu’il risque de ruiner son potager ou sa vue. Le médecin retraité était même plutôt favorable à cette nouvelle carrière, quand les représentants d’Imerys lui ont assuré, début 2022, que les machines ne creuseraient pas à plus d’un mètre de profondeur pour extraire du sol les galets de quartz, et uniquement sur le sol plat du plateau.

      « Mais quand j’ai lu le dossier de l’enquête publique, j’ai découvert qu’ils prévoyaient de creuser à 10 mètres de profondeur, et qu’ils allaient descendre dans les pentes. Ce n’est absolument pas réhabilitable », relate-t-il. Sans compter la quarantaine de camions appelés à arpenter chaque jour la départementale « où on n’arrive déjà pas à se croiser en voiture », souligne le retraité.

      Gérard Dufraisse est ainsi devenu militant malgré lui. « Je ne suis dans aucune de ces luttes, mais je découvre des manières de faire et je me réveille avec mon pays natal qui va être livré à des sociétés extractivistes. Parce que des galets, il y en a partout dans la région, explique-t-il. Ils ne s’arrêteront jamais si personne ne s’y met. »

      Et aujourd’hui, l’ancien médecin hospitalier se réjouit de l’afflux des activistes dans son hameau. « Je suis ravi, tous ces gens sont extrêmement intéressants pour nous. On montre qu’il y a une solidarité qui se crée », commente-t-il.

      La veille, les délégations ont arpenté la D77 de Thiviers à Pierrefiche, soit une marche de 6,5 kilomètres, au sein d’un cortège de plus de deux cents manifestant·es, égayé par des fanfares et de nombreux costumes, pour procéder au jugement de « Pelletassou », une marionnette géante accusée d’accaparement des territoires à son seul profit, mensonge et participation à un écocide. L’accusé a été condamné à une assignation à résidence perpétuelle dans l’église de Pierrefiche.

      « C’était un peu trop sur un mode carnavalesque, les gens du coin vont nous prendre pour des saltimbanques », grommelle Gérard Dufraisse, avant de convenir qu’après tout, « les jeunes qui viennent s’installer dans le Périgord vert, ils sont comme ça, et ils ont une conscience écologique bien plus grande que la nôtre ».

      https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/020425/contre-le-geant-minier-imerys-les-oppositions-veulent-unir-leurs-forces
      #résistance

  • #cpr_in_albania. Ancora scontro tra governo e magistratura
    https://radioblackout.org/2024/11/cpr-in-albania-ancora-scontro-tra-governo-e-magistratura

    Nelle stanze del CPR a #gjader anche il secondo gruppo di migranti, appena giunto, non resta più di due giorni: come già successo per i primi dodici, anche i sette nuovi richiedenti asilo saranno trasferiti in Italia. Stavolta la sezione immigrazione del tribunale di Roma, di fronte al recente decreto sui #paesi_sicuri, sospende il […]

    #L'informazione_di_Blackout #decreto_cutro #Shengjin_e_Gjader
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/11/2024-11-12-losco-paesi-sicuri.mp3

  • #Doctolib déploie une #IA pour capter et analyser les conversations patients-médecins !

    La licorne Doctolib déploie un programme d’intelligence artificielle pour permettre aux médecins généralistes d’analyser les #conversations avec leurs patients. Quels sont les avantages et limites de cette #assistance_médicale ?

    Dans quelques jours, vos prochaines consultations chez votre médecin généraliste pourront être captées en #écoute activent par un programme d’IA développé par la licorne française Doctolib. Une fois votre consentement obtenu, le micro de l’ordinateur du médecin s’enclenche et une IA capte toute la #conversation. Au-delà de la #captation, ce programme sera capable de trier les informations et de gérer toute la partie administrative pour constituer le dossier d’un patient. Une fois la consultation achevée, cette IA devenue assistant délivre un #rapport complet et récapitule le #diagnostic formulé par le médecin.

    Ayez donc à l’esprit qu’il ne s’agira plus tout à fait d’une conversation à deux mais à trois mêmes si évidemment Doctolib garantit la #confidentialité des échanges. Pour la #start-up, la promesse marketing est la suivante : libérer le regard du praticien pour lui faire gagner du temps et de l’attention. 360 médecins volontaires testent cette solution depuis plusieurs mois et il faut croire que les retours sont positifs, car sa généralisation est prévue pour le 15 octobre.

    Les témoignages de professionnels communiqués par Doctolib font état de médecins qui peinent à se concentrer pleinement sur la relation avec leurs patients, car ils ont le nez rivé à leur clavier pour enregistrer et taper les informations. Cette IA magique et donc censé leur permettre de regarder leurs patients droit dans les yeux et leur donner davantage d’attention, ce qui peut parfois manquer, nous l’avons sans doute tous un jour constaté.

    #Protection_des_données de santé : peut-on faire confiance ?

    Et bien toujours le même Guillaume, celui de la protection des données, nous savons qu’à chaque fois qu’ont stock à grande échelle des informations, celles-ci deviennent l’objet de convoitises et une cible potentielle de cyberattaques. Si Doctolib indique qu’il ne stock pas les données de son IA, l’entreprise a déjà connu une mésaventure en 2020 avec le #piratage de plus de 6000 rendez-vous en ligne et les infos administratives correspondantes.

    Vient ensuite la question de la #confiance, ces #informations_personnelles, intimes que vous confiez à votre médecin, sont livrées à une entreprise privée qui pourrait un jour ou l’autre décider de les monétiser. Une enquête menée par la cellule d’investigation de Radio France avait déjà prouvé en 2022 que certaines informations de santé qui transitent via Doctolib ne sont pas chiffrées de bout en bout.

    Enfin, reste le risque de la #déshumanisation de la #relation_de_santé, à l’inverse de la promesse marketing, cette #technologie pourrait encourager certains médecins à aller encore plus vite dans leurs consultations afin de les multiplier.

    Cette étape de la captation des conversations, n’est qu’un début. L’IA est perçue comme un important levier de croissance pour Doctolib. Et sans vouloir alimenter le fantasme du remplacement des professionnels de santé, l’Intelligence Artificielle va prochainement se déployer aux spécialistes et être amené à délivrer elle-même des diagnostics.

    Alors en tant que médecin du « monde connecté », je ne saurai vous la prescrire, n’ayant pas encore d’avis tranché sur son statut entre remède et poison, j’opte donc sagement pour le #principe_de_précaution.

    À la suite de cette chronique, Doctolib souhaite préciser que : « le dialogue entre le médecin et son patient n’est jamais enregistré ni stocké. L’assistant de consultation, activé uniquement avec le consentement du patient, se charge de la prise de notes, assure une transcription en temps réel de la consultation et en réalise une synthèse structurée. Cette synthèse sera toujours soumise à la validation ultime du médecin ».

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/un-monde-connecte/doctolib-deploie-une-ia-pour-enregistrer-et-analyser-les-conversations-p

    #intelligence_artificielle #AI #santé #secret_médical

    signalé aussi ici par @biggrizzly :
    https://seenthis.net/messages/1074287

  • Meloni’s government passes new law to save Albania migration transfer policy

    Move by Italian PM overturns ruling by a Rome court that could have blocked deal to curb migrant arrivals

    Italy’s far-right government has passed a new law to overcome a court ruling that risks blocking the country’s multimillion-dollar deal with Albania aimed at curbing migrant arrivals.

    On Friday, a court in Rome ruled to transfer back to Italy the last 12 asylum seekers being held in the new Italian migration hub in Albania. The ruling has cast doubt on the feasibility and legality of plans by the EU to explore ways to establish migrant processing and detention centres outside the bloc as part of a new hardline approach to migration.

    The group of individuals, who had arrived at the port of Shëngjin from Lampedusa onboard a military vessel last week, were among the 16 people transferred for the first time to the designated facility in Gjadër under the agreement between Italy’s prime minister, Giorgia Meloni, and the Albanian prime minister, Edi Rama, aimed at holding men who are intercepted in international waters while trying to cross from Africa to Europe.

    Four of the 16 men were immediately sent back to Italy on Thursday, including two who were underage and two who were deemed as vulnerable.

    The remaining 12 individuals whom the Rome judges ordered be transferred back to Italy were returned via the port of Bari on Saturday in a blow to Meloni that risks turning the initiative into what aid workers and opposition groups have deemed a “complete failure” and a “financial disaster”.

    Meloni’s party, the far-right Brothers of Italy, angrily condemned the decision on social media, blaming “politicised magistrates” who “would like to abolish Italy’s borders. We will not allow it.”

    Italy’s justice minister, Carlo Nordio, attacked the judges, saying “the definition of a safe country cannot be up to the judiciary”.

    The dispute that has sparked the clash revolves around the definition of what constitutes “safe countries” of origin. The 16 asylum seekers hailed from Egypt and Bangladesh, countries deemed safe by Italy, and therefore, according to the government, they should have been repatriated to their countries of origin.

    However, the judges ordered their transfer to Italy, saying the men could be at risk of violence if repatriated, effectively upholding the 4 October ruling of the European court of justice that the Italian government appeared to have overlooked. As a general rule, EU law takes precedence over conflicting national laws.

    The EU court made it clear that a country not entirely safe cannot be deemed safe, underlining that the condition of insecurity, even if limited to a specific part of the country, such as a certain region, could lead to the entire country being deemed unsafe.

    The council of ministers approved the decree after an emergency meeting held late Monday afternoon. The aim of the new law is to draw up a new list of safe countries, which can be updated every six months, and to allow a court of appeal to reconsider rulings that order the transfer of asylum seekers to Italy. From now on, the country of origin will be a primary condition for repatriation. Meloni’s government hopes in this way to bind the magistrates’ decision to government decrees and not to international laws.

    “In compliance with the ruling of the European court of justice, countries that contain unsafe territorial areas are excluded from the list: Nigeria, Cameroon and Colombia,” said the undersecretary to the presidency of the council, Alfredo Mantovano, in a press conference at Palazzo Chigi after the council of ministers’ meeting.

    Meloni said: “We will continue to work tirelessly to defend our borders.”

    The row between the judges and the government escalated further on Sunday when Meloni published excerpts on social media of a letter sent by one prosecutor to a group which includes judges.

    In it, Judge Marco Patarnello warned that Meloni was “stronger and much more dangerous” than the former prime minister Silvio Berlusconi, who faced frequent legal woes and who repeatedly attacked the judiciary.

    Rightwing politicians said the letter proved the legal bias against the government.

    Critics said however that Meloni did not post the rest of the text, in which Patarnello said “we must not engage in political opposition, but we must defend jurisdiction and the citizens’ right to an independent judge”.

    On Monday, the president of the judiciary’s union, Giuseppe Santalucia, said: “We are not against the government, it would be absurd to think that the judiciary, an institution of the country, is against an institution of the country like political power.”

    https://www.theguardian.com/world/2024/oct/21/meloni-rushes-to-pass-new-law-to-save-albania-migration-transfer-policy

    #Italie #Albanie #externalisation #accord #migrations #asile #réfugiés #frontières #decret #pays-sûrs

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • CPR in Albania. Paesi “sicuri” per decreto legge

      I fatti sono noti: il fermo dei primi migranti, che la Libra, nave della Marina militare italiana, aveva portato in Albania non è stato convalidato dal tribunale di Roma. Nel CPR albanesi, secondo quanto stabilito dagli accordi con il governo di Tirana, potrebbero finire solo uomini adulti provenienti da paesi “sicuri”.
      Paesi “sicuri” sono quelli inclusi in una lista stilata dal governo.
      In base al parere della Corte europea giustizia sulla direttiva UE in materia di paesi “sicuri” che stabilisce che non possono esservi paesi assolutamente sicuri per tutt*, il tribunale di Roma ha obbligato il governo a trasferire in fretta in Italia e furia il gruppetto di uomini provenienti da Bangladesh ed Egitto, rinchiusi nel CPR di Gjader.
      La risposta del governo non si è fatta attendere. Ieri è stato emesso un decreto legge, quindi immediatamente in vigore, sino alla scontata convalida del parlamento, in cui viene definita per legge la lista dei paesi “sicuri”.
      Nei fatti il governo se ne infischia del merito e va dritto allo scopo: selezionare, rinchiudere e deportare esseri umani in eccesso per mantenere il consenso nel proprio elettorato.

      https://radioblackout.org/2024/10/cpr-in-albania-paesi-sicuri-per-decreto-legge

    • L’Italie publie un nouveau décret sur les « pays sûrs » pour sauver son accord avec l’Albanie

      Le gouvernement italien a publié lundi un nouveau décret visant à sauver son accord avec l’Albanie, qui prévoit l’externalisation des demandes d’asile dans ce pays voisin. L’exécutif a dévoilé une nouvelle liste de pays considérés comme « sûrs » pour envoyer les ressortissants originaires de ces États vers l’Albanie, sans être contrecarré par une décision de justice. Mais les juristes estiment que cette modification législative risque quand même de poser de nouvelles questions juridiques.

      Le gouvernement italien contre-attaque. La coalition au pouvoir, alliant droite et extrême droite, a adopté lundi 21 octobre en Conseil des ministre un décret qui inscrit dans la loi 19 pays considérés comme « sûrs » par Rome pour y rapatrier les migrants.

      Un moyen pour le gouvernement de sauver son accord avec l’Albanie, mis à mal par une décision de justice vendredi. Un tribunal romain a en effet invalidé la rétention des 12 premiers migrants arrivés sur le sol albanais mercredi 16 octobre, après avoir été interceptés en Méditerranée par les autorités italiennes. Ces hommes, originaires d’Égypte et du Bangladesh, ont dû être rapatriés en Italie trois jours plus tard.

      Les juges italiens se sont appuyés sur un récent arrêt de la Cour européenne de justice (CJUE), qui estime que le Bangladesh et l’Égypte ne sont pas des pays sûrs, contrairement à l’Italie.

      Nouvelle liste de pays « sûrs »

      Afin de se conformer à la législation européenne, l’exécutif italien a exclu aujourd’hui trois pays parmi les 22 de sa liste précédente de « pays sûrs ». Désormais, le #Cameroun, la #Colombie et le #Nigeria en sont exclus. Toutefois, la nouvelle liste, qui a vocation à être mise à jour annuellement, comprend toujours le #Bangladesh, la #Tunisie et l’#Egypte.

      Le décret ministériel, dont l’entrée en vigueur est immédiate, vise « à garantir que le recours à la demande de protection ne soit pas largement exploité pour échapper à la justice », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi.

      Mais ce nouveau texte suffira-t-il à contrer la justice, comme le souhaite la Première ministre Giorgia Meloni ? Selon des juristes, cette modification législative risque de poser de nouvelles questions juridiques, et même avec ce décret, c’est bien la législation européenne qui prévaut malgré tout.

      « Magistrats politisés »

      La décision de la justice italienne est un revers cinglant pour la cheffe du gouvernement, qui a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière sa priorité.

      « Je ne crois pas qu’il soit de la compétence des juges de décider quels pays sont sûrs et lesquels ne le sont pas, c’est une compétence du gouvernement », avait-t-elle déclaré, alors que son parti avait dénoncé une décision « absurde » et fustigé des « magistrats politisés ».

      De son côté, le ministre de la Justice Carlo Nordio a dénoncé « un arrêt de la Cour de Justice européenne qui est complexe, très détaillé et qui n’a probablement pas été bien compris ni bien lu ».

      L’accord avec Tirana, qui a du plomb dans l’aile, était pourtant présenté comme un exemple à suivre au sein de l’Union européenne (UE). Depuis quelques jours, les États membres - dont certains veulent appliquer le modèle italien - ont les yeux rivés sur l’Italie, et sur sa possibilité ou non d’externaliser les demandes d’asile dans un pays hors UE.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/60711/litalie-publie-un-nouveau-decret-sur-les-pays-surs-pour-sauver-son-acc

    • Italy: What next for the government’s Albania plan?

      The Italian government’s plan to process asylum seekers in Albania has hit a stumbling block. The government insists it will go ahead anyway, but if it is contrary to EU law, can it really proceed? InfoMigrants asked an expert from the Italian juridical association ASGI.

      Italy claims its Albania plan is in step with European policy, but Italian judges have ruled that legally, it contravenes European and human rights law. Where does the plan go from here?

      An Italian naval ship, the Libra, is currently docked in Sicily. According to the Italian news agency ANSA, the ship is waiting for orders to move just outside Italy’s national waters, to take more migrants rescued on their way to Italy towards the centers in Albania.

      But given the decision by Rome’s tribunal last week, ordering migrants taken to Albania back to Rome to have their claims processed, can the Albanian system really work?

      Lucia Gennari is a lawyer and associate with ASGI, the Italian Association for Juridical Studies on Immigration. InfoMigrants put some of its questions to her:

      IM: The Italian government says it wants to go ahead, but can it, legally speaking?

      LG: Well, they passed a new decree on Monday. So, it seems that the way they are hoping to move ahead is to enshrine a list of safe countries of origin in law. But we know that judges are not obliged to apply [Italian] laws that might go against European Union principles and judgments and directives.

      To us the passing of this decree seems to be less about substantially changing things, from a legal perspective, and more about signaling that if there is a decision in the future where a judge rules that the person who comes from a country on the list should have their asylum claim heard anyway, they can accuse the courts of being politicized and trying to interfere with the policies of government.

      What they did with this decree was remove countries from the list that had territorial exceptions, arguing that the EU Court of Justice (ECJ) ruling referenced by the Rome Tribunal applied only to these territorial restrictions. This is true, but also the ECJ was very clear that for a country to be considered safe, it has to “uniformly and systematically respect” human and civil rights.

      There is also an ongoing case before the ECJ on this very topic. It is very likely that there will be a second [European] decision that will exclude the possibility of considering a country safe when there are exceptions for certain categories of people. We have for example Bangladesh, which has a lot of exempted categories of people.

      The other thing they did, was to include the possibility of appealing at the court of appeal the possibility of administrative detention. Before you could only appeal at the high court, and that takes a long time. So previously, if a judge decided to revalidate the detention of someone, there was no way for the state to restart that detention. The new decree would make that possible.

      So, I think this is how they are hoping to keep going with the Albania protocol.

      IM: The navy has a ship waiting in Augusta, is it possible for the Italian government to send that ship out and pick up more people? Or are they perhaps waiting for nationals from countries that are not Egypt and Bangladesh to try and take them to Albania?

      LG: I don’t know why they are waiting. Perhaps it is because there is currently bad weather in the Mediterranean and perhaps there are not so many departures. I don’t think it is about trying to find nationals from other countries, because the logic will be the same.

      The mechanism is that they collect people who were rescued by other smaller Italian ships. The people are selected on board the rescue ship and some are brought to the Libra and some are sent to Lampedusa and others are sent back to Albania, but they have to be in international waters.

      IM: Does the Italian government’s decree regarding safe countries remind you of the former British government’s attempts to declare Rwanda safe above the ruling of the supreme court?

      LG: Yes, I don’t know in detail the mechanism for Rwanda. I think there are some differences, and perhaps the Italian government learned from the Rwanda plan, which failed completely. There is one crucial difference between Rwanda and Albania, and that is that in the Italian government’s plan, everyone who is brought to Albania, there is this fiction that they are still on Italian territory. All the laws that apply are the same as in Italy. It’s Italian law, the procedures are the same, at least theoretically. I think in practice there are probably a lot of differences, but, the UK wanted to hand over their responsibility of assessment of asylum claims to the Rwandan authorities, and this is a very big difference.

      https://www.infomigrants.net/en/post/60808/italy-what-next-for-the-governments-albania-plan

  • Il 18 ottobre #sciopero generale contro il DDL-sicurezza e contro l’economia di guerra!
    https://radioblackout.org/2024/10/il-18-ottobre-sciopero-generale-contro-il-ddl-sicurezza-e-contro-leco

    Il Parlamento sta per approvare una proposta di legge del governo Meloni che stabilisce pene pesanti e carcere per chi organizza o fa picchetti, per chi prende parte a manifestazioni contro la guerra, le basi militari, le “grandi opere”, i disastri ecologici, per chi per bisogno occupa case sfitte, per chi protesta nei centri per […]

    #L'informazione_di_Blackout #corteo #decreto_sicurezza #Sciopero_Generale #sicobas
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/10/18ottobre.mp3

  • Ddl Sicurezza 1660: una riflessione generale tra emergenza permanente e criminalizzazione del conflitto
    https://radioblackout.org/2024/10/ddl-sicurezza-1660-una-riflessione-generale-tra-emergenza-permanente-

    Oltre alle inquietanti e libertiticide singole disposizioni di legge, il decreto sicurezza in discussione alle camere in questi giorni stimola ulteriori riflessioni generali. Affonda le radici nella retorica emergenziale che reclama e suggerisce norme speciali, in un’esperienza più che decennale di #decreti_sicurezza. Diffonde, con altri provvedimenti passati e attuali, una comprensione di problemi sociali […]

    #L'informazione_di_Blackout #ddl_1660 #repressione_conflitti_sociali #rivolte_carcerarie