• De la statistique au terrain
    https://metropolitiques.eu/De-la-statistique-au-terrain.html

    Comment anticiper la #vacance des logements et comment lutter contre ? À partir d’une étude de terrain à Montluçon, Charline Sowa et Hugo Bruyant montrent la complexité de cette question et les difficultés des élus pour y répondre. Le #logement vacant, un objet à étudier au-delà des chiffres La vacance dans les parcs de logements n’est pas un phénomène nouveau. Pour autant, l’analyse de ce phénomène très répandu reste un exercice complexe, dont les résultats peuvent rester partiels (Arab et Miot 2021 ; #Terrains

    / #habitat, vacance, ruralité, #villes_moyennes, #décroissance_urbaine, #élus_locaux, logement

    #ruralité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_sowa-bruyant.pdf

  • Des #mines pour sauver la planète ?

    Pour réaliser la #transition_énergétique, il faudrait extraire en vingt ans autant de métaux qu’au cours de toute l’histoire de l’humanité. C’est « l’un des grands #paradoxes de notre temps », constate #Celia_Izoard.

    Journaliste, traductrice et philosophe, Celia Izoard examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques du développement des nouvelles technologies. Ce nouvel ouvrage s’intègre dans cette veine en explorant les effets délétères de la transition énergétique et numérique.

    La #transition verte nécessite d’extraire du #sous-sol des quantités colossales de #métaux. Ils seront ensuite destinés à la production des énergies bas carbone qui sauveront la planète. Cette course aux métaux supposée sauver la planète du dérèglement climatique n’aggrave-t-elle pas le chaos écologique, les dégâts environnementaux et les inégalités sociales ?

    Celia Izoard mène une vaste enquête sur ce phénomène mondial, inédit et invisible. Si d’autres ouvrages ont également mis en avant l’insoutenabilité physique d’une telle transition, la force de ce livre est d’élaborer un panorama de cette question grâce à des enquêtes de terrain et une analyse fournie sur les aspects culturels, politiques, économiques et sociaux des mines et des métaux.

    Le #mythe de la #mine_verte

    Au début du livre, Celia Izoard part à la recherche des mines du XXIe siècle, « responsables », « relocalisées », « 4.0 », ou encore « décarbonées, digitales et automatisées ». Par un argumentaire détaillé et une plongée dans des mines en #Espagne ou au #Maroc, l’autrice démontre que derrière ce discours promu par les institutions internationales, les dirigeants politiques et les milieux d’affaires se cache un autre visage. Celui de la mine prédatrice, énergivore et destructrice. Celui qui dévore l’habitat terrestre et le vivant.

    De façon locale, le processus de « radicalisation » de la mine industrielle est détaillé par le prisme de ses ravages sociaux. La mine est avant tout « une gigantesque machine de #déracinement » (p. 54), qui vide des espaces en expropriant les derniers peuples de la planète. En outre, la mine contemporaine expose les populations à diverses maladies et à l’intoxication. Dans la mine de #Bou-Azzer au Maroc, on extrait du « #cobalt_responsable » pour les #voitures_électriques ; mineurs et riverains souffrent de cancers et de maladies neurologiques et cardiovasculaires.

    L’ampleur globale de la #prédation du #secteur_minier au XXIe siècle est aussi esquissée à travers la production grandissante de #déchets et de #pollutions. Le secteur minier est l’industrie la plus polluante au monde. Par exemple, une mine industrielle de #cuivre produit 99,6% de déchets. Stockés à proximité des #fosses_minières, les stériles, de gigantesques volumes de roches extraits, génèrent des dégagements sulfurés qui drainent les #métaux_lourds contenus dans les roches et les font migrer vers les cours d’#eau. Les tuyaux des usines crachent en permanence les #résidus_toxiques qui peuvent, en fonction du #minerai traité, se composer de #cyanure, #acides, #hydrocarbures, #soude, ou des #poisons connus comme le #plomb, l’#arsenic, le #mercure, etc. Enfin, les #mines_zéro_carbone sont des #chimères car elles sont toutes très énergivores. La quantité nécessaire pour extraire, broyer, traiter et raffiner les métaux représentent environ 8 à 10% de l’#énergie totale consommée dans le monde, faisant de l’#industrie_minière un principal responsable du dérèglement climatique.

    La face sombre de la transition énergétique

    Dans la seconde partie, Celia Izoard montre que les élites sont « en train d’enfouir la crise climatique et énergétique au fond des mines » (p. 62). Cet impératif d’extraire des métaux pour la transition coïncide avec le retour de la question des #matières_premières sur la scène publique, dans un contexte où les puissances occidentales ont perdu leur hégémonie face à la Chine et la Russie.

    Depuis quand la transition implique-t-elle une relance minière et donc le passage des #énergies_fossiles aux métaux ? Cet argument se diffuse clairement à la suite de la publication d’un rapport de la Banque mondiale en 2017. En collaboration avec le plus gros lobby minier du monde (l’ICMM, International Council on Mining and Metals), le rapport stipule que l’industrie minière est appelée à jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique – en fournissant des technologies bas carbones. #Batteries électriques, rotors d’éoliennes, électrolyseurs, cellules photovoltaïques, câbles pour la vague d’électrification mondiale, toutes ces infrastructures et technologies requièrent néanmoins des quantités faramineuses de métaux. La transition énergétique des sociétés nécessiterait d’avoir recours à de nombreux métaux de base (cuivre, #nickel, #chrome ou #zinc) mais aussi de #métaux_rares (#lithium, #cobalt, #lanthanide). L’#électrification du parc automobile français exige toute la production annuelle de cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de lithium.

    Au XXIe siècle, la matière se rappelle donc brusquement aux puissances occidentales alors qu’elles s’en rêvaient affranchies dans les années 1980. Pourtant, les sociétés occidentales n’avaient évidemment jamais cessé de se fournir en matières premières en s’approvisionnant dans les mines et les industries délocalisées des pays du Sud. Ce processus de déplacement avait d’ailleurs contribué à rendre invisible la mine et ses pollutions du paysage et de l’imaginaire collectif.

    Sous l’étendard de la transition qui permet d’anticiper les contestations environnementales et de faire adhérer les populations à cette inédite course mondiale aux métaux se cache le projet d’une poursuite de la croissance et des modes de vie aux besoins énergétiques et métalliques démesurés. Cette nouvelle légende de l’Occident capitaliste justifie une extraction de métaux qui seront également destinés aux entreprises européennes du numérique, de l’automobile, l’aérospatial, l’armement, la chimie, le nucléaire et toutes les technologies de pointe.

    « Déminer le #capitalisme »

    Ce #livre explore ensuite dans une troisième partie l’histoire du capitalisme à travers celle de la mine et des métaux. Elle montre comment s’est fondé un modèle extractiviste reposant sur des idéologies : le Salut, le Progrès, le Développement – et désormais la Transition ? L’extractivisme est permis par l’élaboration et le développement d’un ensemble de croyances et d’imaginaires qui lui donnent une toute puissance. C’est ce que Celia Izoard nomme : la « #cosmologie_extractiviste » (p. 211). Accompagnée par une législation favorable et des politiques coloniales menées par l’État et la bourgeoisie, puis par l’industrialisation au XIXe siècle, cette matrice a favorisé notre dépendance à un régime minier. Aux yeux du peuple amazonien des Yanomamis, les Blancs sont des « mangeurs de terre » (p. 215).

    Comment sortir de cette vision du monde occidental structuré autour de la mine dont l’objectif est l’accumulation de capital et de puissance. La solution minière, comme technologique, à la crise climatique est un piège, affirme Celia Izoard. Le mouvement climat doit passer par la #décroissance_minérale, par un « sevrage métallique autant qu’un sevrage énergétique » (p. 291). La réduction des consommations énergétiques et matérielles est une solution réaliste. Le quotidien des occidentaux est surminéralisé à l’instar de l’objet emblématique de notre surconsommation quotidienne de métaux : le smartphone. Il contient à lui seul, sous la forme d’alliage complexe, plus de 50 métaux. Les métaux ne devraient-ils pas être réservés aux usages déterminés comme essentiels à la vie humaine ?

    Pour sortir du #régime_minier, il est d’abord urgent de rendre visible la surconsommation de métaux dans le débat public. D’une part, cela doit passer par des mesures politiques. Instaurer un bilan métaux au même titre que le bilan carbone car l’idéologie de la transition a créé une séparation illusoire entre les ressources fossiles toxiques (charbon, pétrole et gaz) et l’extraction métallique, considérée comme salutaire et indispensable. Ou encore cibler la surconsommation minérale des plus riches en distinguant émissions de luxe et émissions de subsistance, comme le propose déjà Andreas Malm. D’autre part, pour « déminer le capitalisme » (p. 281), cela devra passer par un processus de réflexions et de débats collectifs et démocratiques, de mouvements sociaux et de prises de consciences individuelles, en particulier dans les pays hyperindustrialisés dont la surconsommation de métaux est aberrante.

    Non content de contourner l’obstacle de la « transition énergétique », l’extractivisme pousse les frontières toujours plus loin, justifiant la conquête de nouveaux eldorados : le Groenland, les fonds océaniques, voire les minerais extraterrestres. Face au processus de contamination et de dégradation de la planète mené par le secteur minier et industriel, les luttes contre les projets s’intensifient. Récemment, ce sont les Collas, peuple indigène du Chili, qui s’opposent aux géants miniers. Ces derniers ont pour projet d’extraire du lithium dans le salar de Maricunga ; cela entraînera le pompage de millions de mètres cubes d’eau dans les profondeurs des déserts de sel, ces emblèmes de la cordillère des Andes. La communauté colla en sera d’autant plus affaiblie d’autant plus qu’elle souffre déjà de l’exode urbain et de l’assèchement de la région. Les éleveurs devront aussi abandonner leurs élevages et s’engager vers les immenses cités minières de la région. En outre, la transhumance, la biodiversité, une quarantaine d’espèces sauvages locales (le flamant rose chilien, les vigognes ou les guanacos, etc.), sont menacées. Appuyés par leur porte-parole Elena Rivera, ils ne comptent pas se laisser faire et ont fait un recours au Tribunal environnemental de Santiago, qui traite des nombreuses controverses écologiques dans le pays. Au XXIe siècle, les débats et luttes organisés autour de l’extraction au Chili, deuxième pays concentrant le plus de lithium sur la planète, prouvent que les pauvres et les derniers peuples de la planète sont en première ligne face aux effets délétères sous-jacents à la « transition verte ».

    https://laviedesidees.fr/Des-mines-pour-sauver-la-planete
    #changement_climatique #climat #extractivisme

  • « La ruée minière au XXIe siècle » : le #mensonge de la #transition_énergétique

    La transition énergétique telle qu’elle est promue par les entreprises, les institutions et les gouvernements partout dans le monde repose sur l’extraction d’une quantité abyssale de #métaux. C’est ce paradoxe que décortique la journaliste et philosophe #Celia_Izoard dans son essai intitulé La ruée minière au XXIe siècle, qui paraît cette semaine au Québec aux Éditions de la rue Dorion.

    « Pour régler le plus important problème écologique de tous les temps, on a recours à l’industrie la plus polluante que l’on connaisse », résume l’autrice en visioconférence avec Le Devoir depuis son domicile, situé en pleine campagne dans le sud-ouest de la France.

    Cette dernière examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques des nouvelles technologies. Elle a notamment publié un livre sur la vie des ouvriers de l’entreprise chinoise Foxconn, le plus grand fabricant de produits électroniques au monde. Ironiquement, nos outils numériques font défaut au cours de l’entrevue, si bien que nous devons poursuivre la discussion par le biais d’une bonne vieille ligne téléphonique résidentielle.

    Les métaux ont beau être de plus en plus présents dans les objets qui nous entourent, dont les multiples écrans, l’industrie minière fait très peu partie de l’imaginaire collectif actuel, explique Mme Izoard d’un ton posé et réfléchi. « Je croise tous les jours des gens qui me disent : “Ah bon, je ne savais pas que notre système reposait encore sur la #mine.” Ça me conforte dans l’idée que c’était utile de faire cette enquête. Notre système n’a jamais autant reposé sur l’#extraction_minière qu’aujourd’hui. »

    L’extraction de métaux a déjà doublé en vingt ans et elle n’est pas en voie de s’amenuiser, puisque les #énergies dites renouvelables, des #batteries pour #voitures_électriques aux panneaux solaires en passant par les éoliennes, en dépendent. Elle est susceptible d’augmenter de cinq à dix fois d’ici à 2050, selon une évaluation de l’Agence internationale de l’énergie.

    « Électrifier le parc automobile français nécessiterait toute la production annuelle de #cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de #lithium dans le monde. Donc soit cette transition prendra beaucoup trop longtemps et ne freinera pas le réchauffement climatique, soit elle se fera dans la plus grande violence et une destruction incroyable », rapporte l’autrice.

    On bascule d’une forme d’extraction, du pétrole, à une autre, des métaux. « Cela n’a pas plus de sens que d’essayer de venir à bout de la toxicomanie remplaçant une addiction par une autre », juge-t-elle.

    Une justification officielle

    Les pouvoirs publics ne semblent pas y voir de problème. Ils font largement la promotion de cette #ruée_minière, promettant le développement de « #mines_responsables ». La #transition est la nouvelle excuse pour justifier pratiquement tous les #projets_miniers. « Une mine de cuivre est devenue miraculeusement une mine pour la transition », souligne Mme Izoard. Pourtant, le #cuivre sert à de multiples usages au-delà de l’#électrification, comme l’électronique, l’aérospatiale et l’armement.

    C’est dans ce contexte que la journaliste est partie à la recherche de mines responsables. Elle s’est documentée, elle a visité des sites d’exploitation, elle a consulté des experts de ce secteur d’activité et elle a rencontré des travailleurs, tout cela en #France, au #Maroc, au #Suriname et en #Espagne.

    Malgré les engagements publics et les certifications de plusieurs #entreprises_minières envers des pratiques durables et les droits de la personne, Celia Izoard n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait. Au cours de cette quête, elle a publié une enquête pour le média Reporterre au sujet d’une mine marocaine mise en avant par les constructeurs automobiles #BMW et #Renault comme étant du « #cobalt_responsable ». Or, il s’est avéré que cette mine empoisonne les sols à l’#arsenic, dessèche la #nappe_phréatique et cause des maladies aux travailleurs.

    « La #mine_industrielle est un modèle qui est voué à avoir des impacts catastrophiques à moyen et long terme. Ce n’est pas parce que ces entreprises sont méchantes et malhonnêtes, mais parce qu’il y a des contraintes physiques dans cette activité. Elle nécessite énormément d’#eau et d’énergie, elle occupe beaucoup d’espace et elle déforeste. »

    #Boues_toxiques et pluies d’oies sauvages

    Dans son livre, Mme Izoard décrit de nombreux ravages et risques environnementaux qui sont matière à donner froid dans le dos. Les premières pages sont notamment consacrées au phénomène du #Berkeley_Pit, une ancienne mine de cuivre devenue un lac acide causant la mort de milliers d’oies sauvages.

    « Rappelons-nous la rupture de digue de résidus de la mine de cuivre et d’or de #Mount_Polley en 2014, lors de laquelle 17 millions de mètres cubes d’eau chargée en #métaux_toxiques ont irréversiblement contaminé de très grandes superficies et des ressources en eau d’une valeur inestimable, a-t-elle souligné au sujet de cette catastrophe canadienne. Or, des bassins de résidus de même type, il y en a 172 rien qu’en #Colombie-Britannique, et les boues toxiques qui y sont stockées représentent l’équivalent d’un million de piscines olympiques. Malheureusement, avec le chaos climatique, les risques de rupture accidentelle de ces barrages sont décuplés. » Elle considère d’ailleurs que le Canada est « au coeur de la tourmente extractiviste ».

    Les gouvernements du #Québec et du #Canada soutiennent généralement que le développement minier sur leur territoire respectera des #normes_environnementales plus strictes, en plus d’utiliser de l’énergie plus propre. Cet argument justifierait-il l’implantation de nouvelles mines ? Non, estime Mme Izoard.

    « Aucun État puissant industriellement ne relocalise sa #production_minière ni ne s’engage à cesser d’importer des métaux. Ce qui est en train de se passer, c’est que les besoins en métaux explosent dans tous les domaines et que les entreprises minières et les États se sont mis d’accord pour créer des mines partout où il est possible d’en créer. Ce n’est pas parce qu’on accepte une mine dans sa région qu’il n’y aura pas de mine pour la même substance à l’autre bout du monde. » Il est peu probable, par exemple, que des batteries produites au Québec s’affranchissent totalement des métaux importés.

    Pour une #décroissance_minérale

    Celia Izoard estime plutôt qu’une grande partie des mines du monde devraient fermer, puisqu’elles sont situées dans des zones menacées par la sécheresse. Nous n’aurions alors pas d’autre choix que de nous engager dans une désescalade de la consommation de métaux, « une remise en cause radicale de la manière dont on vit ». Selon cette vision, il faudrait contraindre l’ensemble du secteur industriel à se limiter, tout comme on lui demande de réduire ses émissions de GES. Les métaux devraient être réservés aux usages alors déterminés comme étant essentiels. Les immenses centres de données, les avions, les VUS électriques et les canettes d’aluminium sont-ils nécessaires à la vie humaine ?

    « Il faut arrêter de se laisser intimider par le #déterminisme_technologique, soit l’idée que le #progrès suit cette direction et qu’on ne peut rien changer. Ce sont des choix idéologiques et politiques très précis avec du financement public très important. Il faut cesser de penser que les technologies sont inéluctablement déployées et qu’on ne peut pas revenir en arrière. »

    https://www.ledevoir.com/lire/806617/coup-essai-mensonge-transition-energetique
    #mines #extractivisme #terres_rares #pollution

  • Produire le déclin urbain
    https://metropolitiques.eu/Produire-le-declin-urbain.html

    Loin d’être un phénomène naturel et inéluctable, la désindustrialisation des villes apparaît dans Manufacturing Decline de Jason Hackworth comme un processus éminemment politique où s’articulent #racisme systémique et logiques austéritaires. Manufacturing Decline constitue un jalon important dans l’imposante littérature consacrée au #déclin industriel et urbain de la « ceinture de la rouille » du Nord-Est états-unien (Rust Belt). Il dépasse en effet les nombreuses approches monographiques existantes pour #Commentaires

    / #villes_industrielles, #industrie, déclin, #décroissance_urbaine, racisme, #États-Unis, Rust (...)

    #Rust_Belt
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-rousseau2.pdf

  • La #Hongrie, entre #xénophobie officielle et recours aux #travailleurs_immigrés

    Comment pallier la #décroissance_démographique et la pénurie de main-d’œuvre sans faire appel à de la #main-d’œuvre_étrangère qui serait trop visible ? C’est le #dilemme auquel est confronté le parti de Viktor Orbán. Les élections législatives ont lieu dimanche.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/020422/la-hongrie-entre-xenophobie-officielle-et-recours-aux-travailleurs-immigre

    #travailleurs_étrangers #main_d'oeuvre #pénurie #travail

  • Vers une stratégie de sortie de crise
    Centre Patronal suisse, le 15 avril 2020
    https://www.centrepatronal.ch/documents/documents-utiles/cp-2020-04-15-fr.pdf

    Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses : beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d’agitation, le retour à une vie simple et à un commerce local, la fin de la société de consommation… Cette perception romantique est trompeuse, car le ralentissement de la vie sociale et économique est en réalité très pénible pour d’innombrables habitants qui n’ont aucune envie de subir plus longtemps cette expérience forcée de décroissance. La plupart des individus ressentent le besoin, mais aussi l’envie et la satisfaction, de travailler, de créer, de produire, d’échanger et de consommer. On peut le faire plus ou moins intelligemment, et on a le droit de tirer quelques leçons de la crise actuelle. Mais il est néanmoins indispensable que l’activité économique reprenne rapidement et pleinement ses droits.

    #coronavirus #travail #le_jour_d'après #fascistovirus #Suisse #sans_vergogne

  • Après la #croissance. Déclin urbain et #modèles_alternatifs

    Souvent dépeintes comme le terreau du populisme, les villes en déclin sont également des espaces d’#expérimentation d’alternatives au néolibéralisme. Dans ces villes, les politiques de développement renouvellent l’action publique en rompant avec le dogme de la croissance.


    https://laviedesidees.fr/Apres-la-croissance.html
    #décroissance #alternatives #villes #urban_matter #post-growth #Youngstown #agriculture_urbaine #Cleveland #USA #Etats-Unis #décroissance_territoriale

  • Altergrowth | Alternative urban policies for #shrinking_cities

    https://alterpo.hypotheses.org

    Au départ circonscrite aux anciennes villes industrielles, la décroissance urbaine – comprise comme un processus conjoint de déclin démographique et d’affaiblissement économique – s’est accentuée ces dernières années sous l’effet de la crise économique qui a renforcé les dynamiques de métropolisation et le mouvement de retrait territorial des États. Elle constitue aujourd’hui un phénomène global et l’une des facettes majeures de la réalité urbaine contemporaine.

    Le projet Altergrowth financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) pour la période 2015-2018 a eu pour objectif d’aborder cette question de la décroissance urbaine dans une perspective comparée (France, Allemagne, États-Unis). Le projet a cherché à analyser le phénomène de la décroissance urbaine et, plus généralement, à questionner le contenu et les conditions d’émergence de stratégies urbaines innovantes et « alternatives » dans des contextes de crise, notamment en essayant de comprendre le paradoxe qui fait que les villes décroissantes tendent à adopter des stratégies de stimulation ou de retour à la croissance, malgré les risques qu’elles font peser pour le fonctionnement des territoires ou les finances locales.

    #urban_matter #décroissance_urbaine

  • Décroître pour survivre ? Démolitions et #transition_énergétique à #Vitry‑le‑François

    Confrontés à des processus de déclin avancés, les acteurs de Vitry-le-François ont élaboré une stratégie originale marquée par une acceptation de la #décroissance_démographique de leur #ville. Cette stratégie, centrée sur la transition énergétique, montre que les contextes de #rétrécissement_urbain peuvent favoriser l’émergence d’alternatives aux politiques classiques de redéveloppement entrepreneurial.

    http://www.metropolitiques.eu/Decroitre-pour-survivre.html
    #décroissance #énergie #urban_matter #démographie #France
    via @ville_en

  • Shrinking cities : measuring the phenomenon in France
    Shrinking Cities, villes en décroissance : une mesure du phénomène en France

    Si la question des villes en décroissance, ou #Shrinking_Cities, est de plus en plus étudiée en Europe comme aux États-Unis, elle ne fait jusque-là l’objet que d’un intérêt très limité en France. En effet, peu de travaux de recherche ont été consacrés à la #décroissance_urbaine, et les politiques urbaines, du moins au niveau national, s’en sont peu préoccupées. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que ce processus n’a pas atteint, en France, le seuil critique qui en ferait un enjeu académique ou politique. Afin de vérifier cette hypothèse, cet article a pour but de mesurer l’ampleur du processus des villes en décroissance en France. Il s’agit de comprendre si ce phénomène des Shrinking Cities, reconnu au plan international, est aussi marginal que le manque d’intérêt qu’il suscite en France le suggère, ou si son évolution actuelle pourrait conduire à la prise en compte de son existence au niveau national.

    http://cybergeo.revues.org/28033

    #démographie #villes #urban_matter #France #démographie #cartographie #visualisation

  • #prisons : Et si la solution était ailleurs ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231116/prisons-et-si-la-solution-etait-ailleurs

    C’est à la fois une évidence et un non-dit au sein de la classe politique : la prison, telle qu’elle est conçue, ne mène nulle part sinon dans le mur, voire dans les murs. Mais nos voisins à l’étranger ont-ils trouvé d’autres manières de faire ?

    #France #décroissance_carcérale #surpopulation_carcérale

  • Espaces en dépeuplement

    Clémentine Cottineau
    A multilevel portrait of shrinking urban Russia [Texte intégral]
    Portrait de la #Russie urbaine en #décroissance
    Tomasz Spórna, Iwona Kantor-Pietraga et Robert Krzysztofik
    Trajectories of depopulation and urban shrinkage in the Katowice Conurbation, Poland [Texte intégral]
    Les trajectoires de #déclin_urbain dans l’agglomération de #Katowice (#Pologne)
    Raphaël Languillon-Aussel
    Tokyo, les recompositions démographiques d’une #ville mature [Texte intégral]
    #Tokyo, demographic recompositions of a mature city
    Sophie Buhnik
    Géographie de la #décroissance_démographique et évolution des #mobilités_quotidiennes dans la conurbation #Ōsaka-Kyōto-Kōbe [Texte intégral]
    Geography of demographic degrowth and changing daily mobilities in the Ōsaka-Kyōto-Kōbe city-region
    Patrick Rérat
    Le retour des villes [Texte intégral]
    Les phénomènes de déprise et de reprise démographiques dans les villes suisses
    The return of cities. The phenomena of demographic decline and new rise in Swiss cities
    Nicolas Cauchi-Duval, Vincent Béal et Max Rousseau
    La décroissance urbaine en #France : des villes sans politique [Texte intégral]
    Urban decline in France : cities without policy
    Yoan Miot
    Le rôle du facteur démographique dans les processus de #décroissance_urbaine [Texte intégral]
    Le cas de trois villes de tradition industrielle françaises
    The role of the demographic factor in urban shrinkage processes – The cases of three French traditional industrial agglomerations
    Brice Laménie
    Endiguer le dépeuplement en restaurant l’#attractivité dans un territoire en déclin [Texte intégral]
    Le cas des #Ardennes
    The combined effects of demographic and economic decline in industrial regions : what perspectives with the metropolization ? The example of the Ardenne
    Guillaume Chevillard, Julien Mousquès, Véronique Lucas-Gabrielli, Yann Bourgueil, Stéphane Rican et Gérard Salem
    Dépeuplement rural et offre de #soins de premiers recours : quelles réalités et quelles solutions ? [Texte intégral]
    Rural depopulation and primary health care : which reality and solutions ?
    Yoann Doignon, Sébastien Oliveau et Isabelle Blöss-Widmer
    L’Europe méridionale depuis 20 ans : dépeuplement, #dépopulation et renouveau démographique [Texte intégral]
    Southern Europe for 20 years : depopulation and demographic renewal
    Thibaud de Fortescu
    Un espace de #montagne en dépeuplement : nouvelles dynamiques et stratégies de revitalisation dans l’#Alpujarra granadina (#Andalousie) [Texte intégral]
    Fighting depopulation in moutain areas : new revitalization dyanamics and strategies in the Alpujarra granadina (Andalusia)
    Louis Marrou
    #Insularité et dépeuplement : le cas de l’île de Flores aux #Açores (Portugal) [Texte intégral]
    Human depopulation and insularity : a study case in the Azores (Flores Island)
    Gilles Pestaña
    Du spectre du dépeuplement à celui de l’indépendance [Texte intégral]
    Enjeux et représentations des dynamiques démographiques des #espaces_ruraux de #Nouvelle-Calédonie
    From the Spectre of Depopulation to That of Independence : The Stakes and Representations of Demographic Dynamics in New Caledonia rural areas

    https://eps.revues.org/6101
    #Suisse #démographie #urban_matter

    https://eps.revues.org/6101

    #revue #dépeuplement

  • Décroissance
    http://www.charliehebdo.fr/news/economie-decroissance-1257.html

    « Croissance », le mot le plus détestable… Croissance vers où ? le ciel ? la sagesse ? l’horreur ? Ce mot devrait être banni du vocabulaire. Croissance ne veut rien dire. Quand je suis dans un embouteillage, je fais de la croissance (je consomme de l’essence, donc je croîs, car PIB égale consommation plus investissement ; et je consomme non seulement de l’essence, mais aussi de la Sécu, puisque je me ruine les nerfs). Quel mot substituer à croissance ? Activité. Les hommes agissent, bougent, inventent, transforment. Cette activité est-elle bénéfique ou non pour l’espèce, voilà la question.

    #Activité_économique #Croissance_économique #Décroissance_(économie) #Environnement #Politique #Produit_intérieur_brut #Économie

  • Dominique Méda : « Une autre voie que le modèle libéral ou la sortie de l’euro »
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/100914/dominique-meda-une-autre-voie-que-le-modele-liberal-ou-la-sortie-de-l-euro

    [Le PIB] est indifférent à la proportion de la population qui consomme et qui produit. Il comptabilise de la même manière les productions utiles et celles qui sont toxiques. Et surtout, il ne dit strictement rien des évolutions du patrimoine naturel (qualité de l’air, de l’eau, des sols…) et de la cohésion sociale. Il ne joue pas le rôle d’alerte. On pourrait un jour avoir de gros taux de croissance mais une Terre devenue inhabitable. Le mystère, c’est que malgré tout, nous continuons à prier pour le retour de la croissance.

    #Chômage #Croissance_économique #Dominique_Méda #Décroissance_(économie) #Libéralisme #Politique #Produit_intérieur_brut #Union_européenne #Zone_euro #Écologie

  • Décroissance (économie)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9croissance_(%C3%A9conomie)

    Décroissance (économie)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9croissance_(%C3%A9conomie)

    La décroissance est un ensemble d’idées soutenues par certains mouvements anti-productivistes, anti-consuméristes et écologistes appelés objecteurs de croissance. Ils rejettent l’objectif, en tant que tel, du maintien d’un taux de croissance économique positif ; certains prônent même une réduction contrôlée de l’activité économique, ce qui correspond à un taux négatif. Le terme est parfois complété par des adjectifs tels que « décroissance soutenable » ou « décroissance conviviale ». Une autre appellation, plus récente, est « objection de croissance ».

    Le point de vue des défenseurs du développement durable, ou développement soutenable, s’oppose à celui des objecteurs de croissance, également appelés « décroissants » dans la presse, car il ne remet pas en question l’idéal de croissance. Les partisans de la décroissance contestent en effet l’idée d’un développement économique infini : selon eux, le taux de production et de consommation ne peut pas être durablement accru ni même maintenu, dans la mesure où la création de richesse mesurée par les indicateurs économiques comme le PIB correspond à une destruction du capital naturel et que ce dernier est épuisable.

    Les objecteurs de croissance prônent au plan individuel la démarche dite de simplicité volontaire et, au plan global, une relocalisation des activités économiques afin de réduire l’empreinte écologique et les dépenses énergétiques.

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