• Acteurs publics
    http://www.acteurspublics.com/2014/05/12/allemagne-les-lander-de-l-ex-rda-excedentaires

    Les premiers de classe sont à l’Est. Les mauvais élèves à l’Ouest. Dans l’Allemagne qui s’interdit de nouveaux déficits budgétaires publics d’ici à 2020, seuls les Länder de l’ancienne RDA présentent des excédents budgétaires.

    En Allemagne, certains Länder prennent des libertés avec la rigueur budgétaire, la règle d’or et le frein à l’endettement, pourtant inscrits depuis quatre ans à la loi fondamentale. Et ce sont justement les « anciens Länder », situés à l’Ouest du pays, qui sont les plus laxistes.

    Car, sur la moitié des 16 Länder allemands qui ont présenté un déficit budgétaire en 2013, tous sont situés à l’Ouest du pays. Seules la Bavière et le Schleswig-Holstein font exception et rejoignent les cinq régions de l’ex-RDA, aussi dénommées « nouveaux Länder », au rang des territoires excédentaires.

    Tordant le cou aux idées reçues, ce constat émane d’un rapport du ministère fédéral des Finances du 23 avril dernier qui a recensé l’état budgétaire de chacun des länder allemands fin 2013. Il fait apparaître d’énormes disparités Est/Ouest.

    A Dresde on se félicite : La Saxe arrive en tête et dégage un excédent de 822 millions d’euros, suivie du Brandebourg (720 millions d’euros), de la Thuringe (341 millions) et enfin de la Saxe-Anhalt (249). A l’inverse, certains Länder de l’Ouest détiennent un déficit équivalent. C’est le cas de la Sarre (458 millions d’euros), de la Rhénanie-Palatinat (546 millions d’euros) ou encore de Hambourg (596 millions d’euros).

    Les bienfaits de la péréquation

    Avec 2,45 milliards d’euros de déficit, la palme de l’Etat le plus dépensier est détenue par la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le plus grand Land allemand dont la capitale est Düsseldorf. Et certains Länder réputés riches n’échappent pas au déficit. Malgré la bonne santé de l’automobile, Mercedes et Porsche ont leur siège dans sa capitale Stuttgart, le Bade-Wurtemberg a dépensé 210 millions d’euros de plus qu’il n’a reçu.

    A noter qu’au rang des dépenses, les Länder de l’Ouest consacrent 38 % de leur budget au frais de personnel tandis que ce taux n’atteint que 24 % à l’Est.

    Ces derniers seraient-ils plus économes ? Les observateurs s’accordent à dire que si l’étiquette politique n’est en aucun cas un critère – les cinq Länder de l’Est sont gouvernés par les chrétiens-démocrates, les sociaux-démocrates et Die Linke-, l’héritage historique est la principale explication. Ces Länder sont aujourd’hui gouvernés par des politiques qui ont connu la faillite économique de la RDA. En résulte moins de réticence à actionner le frein des dépenses publiques. Et une meilleure tolérance de la population à la rigueur.

    Mais cette discipline n’est pas la seule raison. Les budgets des Länder de l’Est restent favorisés par des politiques de subvention à l’échelle fédérale et européenne. Du reste, si les impôts et taxes constituent 77 % des recettes des länder de l’Ouest, ils ne forment plus que 56 % des budgets de l’Est......

    #Allemagne
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    #budgétaire

  • L’Etat n’est pas le problème, l’Etat est la solution !
    http://www.marianne.net/L-Etat-n-est-pas-le-probleme-l-Etat-est-la-solution-_a233252.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/975643-1156265.jpg?v=1382691409

    Laissons-nous aller quelques instants à la théorie du complot qui nous indiquerait que le monde de la finance et des dirigeants d’entreprises sont contre le plein emploi. L’intervention de l’État est pourtant capable de résorber efficacement le chômage parmi nos populations. À travers des investissements publics, comme la construction ou la réfection d’écoles, d’hôpitaux ou de routes. À travers des prestations sociales, des subventions accordées aux produits de première nécessité, voire une diminution de la taxation directe de certains foyers fiscaux et des PME. À travers une réduction de la T.V.A. Autant de mesures qui, conjuguées selon un calendrier judicieux et ciblé et selon un dosage rationnel sont susceptibles d’opérer une décélération substantielle du chômage. Il va de soi que cette majoration du revenu des ménages pauvres et moyens bénéficierait en tout premier lieu à la consommation, c’est-à-dire aux entreprises et donc, en définitive, à leurs directions générales ainsi qu’à la finance pourvoyeuse de crédits.

    Celles-ci sont cependant farouchement opposées à ce type de reprise économique redevable à l’État, comme elles luttent avec véhémence contre tout accroissement des prestations sociales. En dépit des retombées favorables sur leurs propres entreprises et sur la bonne tenue du système financier. En réalité, ce sont des motifs idéologiques qui alimentent la vindicte du grand capitalisme et de la haute finance à l’encontre de l’accroissement du rôle de l’État dans la vie publique ainsi que dans l’activité économique. Il leur importe peu que le plein emploi puisse être rétabli par cet interventionnisme étatique, comme ils balaient d’un revers de main ce gonflement subséquent de leurs propres bénéfices suite à cette action étatique, si le prix à payer consiste pour eux en une perte de contrôle sur l’économie et sur les pouvoirs publics.

    #Etat
    #finance
    #économie
    #déficits-publics
    #PME
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