• Vidéo : les Israéliens abattent une femme palestinienne immobile | Jonathan Cook | Traduction : Jean-Marie Flémal | Pour la Palestine
    publié dans 9 octobre 2015

    (...) Aujourd’hui, nous disposons d’une vidéo dérangeante montrant une exécution similaire mais, cette fois, pas dans les territoires occupés. Cela se passe en Israël même et la victime est une citoyenne israélienne – membre de la minorité palestinienne du pays, qui représente un cinquième de la population d’Israël.

    Israa Abed, 30 ans, mère de trois enfants et originaire de Nazareth, a été abattue aujourd’hui à la gare centrale des bus d’Afula, près de Nazareth. Elle était entourée de nombreux soldats, de policiers et de ce qui s’est avéré être des civils israéliens armés. Les soldats sur place étaient probablement des passagers des nombreux bus qui passent par Afula.

    Les médias israéliens ont rapporté pour commencer qu’elle avait été abattue alors qu’elle essayait de poignarder un garde de la sécurité. La vidéo (ci-dessous) montre que ce n’est absolument pas le cas. Elle a été abattue après être restée immobile à la gare des bus pendant de longs moments, apparemment terrifiée, dans ce qui ressemble à un état de panique absolue, puisque de plus en plus de gens pointaient leurs armes sur elle.

    Vu la piètre qualité de la vidéo, il est pratiquement impossible de savoir si elle tient un couteau. Mais il est possible de voir qu’à l’instar de Hashlamon, elle ne représente de menace pour aucun des soldats au moment où elle est abattue. Ce point est souligné par le fait que plusieurs soldats et policiers s’approchent d’elle (donc ne s’éloignent pas d’elle) dans les tout derniers instants avant qu’elle ne soit abattue. Elle ne fait guère plus qu’osciller un peu, sur la vidéo, et on la voit se retourner lorsqu’un policier fonce directement sur elle à l’instant même où plusieurs détonations se font entendre sur la bande sonore.

    Par chance, il s’avère qu’elle a survécu aux coups de feu et on rapporte qu’elle est dans un état stationnaire à l’hôpital.

    Mais cette vidéo est troublante à divers titres.

    Tout d’abord, et cela saute aux yeux, cette femme a été abattue alors qu’elle ne posait aucune menace immédiate. La personne ou les gens qui ont ouvert le feu l’ont fait sans aucune justification possible, hormis leurs propres craintes. On ne peut s’empêcher de se demander si la facilité avec laquelle les Juifs israéliens abattent des Palestiniens, qu’il s’agisse de leurs concitoyens en Israël ou des victimes de l’occupation, ne reflète pas les discours qui dominent depuis longtemps dans le système éducatif, les médias et la politique d’Israël et qui déshumanisent les « Arabes ».

    Secundo, l’exécution semble avoir lieu, non pas parce que les gens qui l’entourent craignent de se trouver en danger, mais du fait que le groupe même se laisse gagner par une frénésie collective à propos du couteau supposé. Dans ce genre d’atmosphère, quelqu’un immanquablement va appuyer sur la gâchette tôt ou tard.

    C’est très similaire à une autre vidéo récente, dans laquelle un groupe de Juifs religieux (et sans armes) poursuit Fadi Alloun dans une vaste zone découverte de Jérusalem en criant pour qu’on l’abatte. Lorsque les forces sécuritaires apparaissent, la vidéo montre la police qui ouvre le feu, obéissant apparemment aux ordres de la foule, et tue le jeune homme. Ici non plus, il s’avère qu’Alloun ne représente de menace pour personne au moment où il est abattu.

    Tertio, les hommes politiques israéliens, y compris le maire de Jérusalem, Nir Barkat, ont adressé un appel aux civils juifs afin qu’ils portent sur eux leurs armes en permanence et qu’ils soient prêts à s’en servir. Cette vidéo montre à quoi cette politique est susceptible d’aboutir : une justice sommaire appliquée par le maillon le plus déséquilibré de la chaîne sécuritaire.

    Quarto, c’est une tendance profondément embarrassante en Israël même que des civils juifs se mettent à copier les colons des territoires occupés en croyant qu’ils devraient eux-mêmes se livrer à des attaques vengeresses. Aujourd’hui, un Juif de Dimona a poignardé quatre Palestiniens, dont deux citoyens israéliens. La vidéo est une illustration vivante de l’ambiance de victimisation qui déferle sur Israël, une ambiance qui fait que les Israéliens deviennent très rapides pour dégainer et qu’ils se sentent prêts à assumer le rôle d’anges vengeurs.

    Il est assez déplorable que les Palestiniens en Israël doivent faire face à des forces de sécurité qui les traitent comme des ennemis. Mais les choses empireront encore bien davantage si même le pouvoir de la loi, déjà hautement préjudiciable, se fait remplacer par la foule des lyncheurs.

    https://www.youtube.com/watch?t=45&v=hk9tWbcGGCc

  • #Ebola : les #rapatriements forcés vers l’Afrique de l’Ouest sont #suspendus - RTBF Belgique
    http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_ebola-les-rapatriements-forces-vers-l-afrique-de-l-ouest-sont-suspendus?

    La Belgique n’effectue plus de rapatriements forcés à destination d’Afrique de l’Ouest, en raison de l’épidémie mortelle d’Ebola. La police fédérale estime la #situation_dangereuse_pour_les_agents_qui_accompagnent_les_rapatriés, écrit lundi De Standaard.

    #cynisme #dégout

  • Israel’s moral defeat will haunt us for years - Diplomacy and Defense Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/.premium-1.607550

    ... let’s not forget the laurel wreaths for our legal experts, those without whom the IDF does not make a move. Due to them, blowing up an entire house – whether empty or filled with residents – is easily justified if Israel characterizes one of the family members as an appropriate target (be he senior or junior Hamas member, military or political, brother or family guest).

    “If it is legal according to international law,” a Western diplomat told me, shocked by his own state’s position in support of #Israel, “it is a sign that something stinks in international law.”

    #dégoût

  • Le Thème de Gaza ouvre le journal de 13heures d’Olivier Bénis sur france-Inter :
    http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=939626

    De Gaza Ludovic Piedtenu parle de la trêve qui vient de commencer pour évacuer les morts et les blessés de Shujaiyya quartier-est de Gaza , il évoque le massacre qui vient de s’y produire.

    Puis « côté israélien » Mathilde Lemaire parle de la destruction des tunnels et de l’angoisse d’Odélia une franco-israélienne qui parle de son angoisse quand elle pense que des palestiniens peuvent surgir d’un tunnel car alors là « c’est un massacre » , la journaliste lui fait remarquer que ce n’est encore jamais arrivé.

    Et à 4:30
    « à Jérusalem avec notre correspondant permanent sur place Sébastien Laugénie »

    « Oui, jusqu’ici, il s’agissait d’une opération limitée, l’infanterie, les blindés, les chars israéliens ne s’étaient déployés que dans une zone tampon de plusieurs centaines de mètres de large en bordure des zones urbaines pour détruire ces fameux tunnels, mais depuis la nuit dernière, en effet, l’offensive terrestre pourrait avoir changé de format avec plus de réservistes et peut-être une pénétration plus en profondeur de Gaza, dans les villes. L’objectif, ce serait de s’attaquer directement à l’arsenal de roquettes du Hamas, car c’est en partie depuis ce quartier de Chejaya pilonné depuis cette nuit qu’ont été lancé le plus grand nombre de roquettes .
    Le risque c’est une opération beaucoup plus meurtrière dans les deux camps , des dizaines de morts côté palestinien et sans doute un bilan très lourd côté soldats israéliens, plusieurs morts la nuit dernière, un chiffre pour le moment couvert par la censure militaire (...).

    Le compte twitter de @sebastienlaugenie était encore actif après ce journal mais depuis quelques temps il a été supprimé.

    Pendant ce temps-là Emilie Baujard twittait :

    « Je reviens de Chejaya pendant la trêve. Cadavres et blessés dans les rues et les décombres. Une rue totalement détruite par bombardements »

    https://twitter.com/emilie_baujard/status/490829343694655488

    Ils ne font pas le même métier.

    • Il faut écouter les journaux de #France_24...

      Dans le journal de 14 heures ou 14 heures 30 heure française la présentatrice avait interrompu l’envoyé spécial (qui décrivait le cauchemar des habitants de Gaza) pour lui dire : « mais les pertes sont des deux côtés ». Et l’envoyé en question de renchérir : « oui, les militaires israéliens connaissent aussi des pertes » et de terminer en disant, « les civils payent le tribut le plus lourd dans ce conflit », sans éprouver le besoin de préciser qu’il s’agit des civils palestiniens.

      #dégoûtant

    • Journal 15h30 France 24
      Titre : « La trêve rompue à la suite de son non-respect par les Palestiniens »,

      Développement : « ...non respect par les Palestiniens selon l’armée israélienne. »

      Envoyé (qui a bien appris sa leçon) : « des pertes civiles importantes coté palestinien, MAIS il y a aussi des pertes militaires coté israélien. »

  • L’école, les filles et les garçons, tout ça

    Ce message est un peu particulier puisqu’il s’agit d’un appel aux bonnes volontés qui s’intéressent à la question des stéréotypes de genre, de l’égalité femmes/hommes, etc.

    Depuis 3 ans, nous menons dans mon école un projet autour des relations filles/garçons. Ce n’est pas un projet révolutionnaire et ce n’est pas dans une école à 3 classes qu’on pense changer la société. Mais nous avons touché à la question du respect du corps, à celle des stéréotypes de genre, à celle des sentiments, qui ne sont pas des questions évidentes en milieu scolaire, surtout qu’en 2010 quand on a commencé c’était moins « tendance » que maintenant. On l’a fait en essayant, sans toujours réussir, on l’a fait modestement, on l’a fait à hauteur d’enfant, en s’appuyant sur des compétences de proximité, des affinités électives, on a fait comme on a pu, toujours avec précaution, avec un grand respect des enfants, avec l’envie de travailler sur des sujets importants et trop peu traités… souvent par peur.
    J’ai essayé de produire un document qui rend compte de ma démarche et de nos actions dans le but que des initiatives de ce type puissent essaimer. Dans une démarche coopérative, pour que d’autres puissent s’en saisir à l’endroit où ils sont, puissent essayer d’autres actions en s’appuyant sur notre expérience. Bref j’aimerais partager les pistes qu’on a explorées.
    Mais dans le contexte actuel, ça peut devenir vite des sujets sensibles. Je suis instit donc pédagogiquement/institutionnellement je sais ce que j’ai fait et je l’assume. Mais j’ai une formation qui fait que je n’ai jamais touché à la sociologie ni aux sciences humaines et donc c’est là que j’ai besoin d’aide. J’aimerais que vous m’aidiez à valider ce document pour vérifier que le vocabulaire et les références aux travaux scientifiques sur ces questions sont correctes. Afin que si ce document tombe dans des mains inamicales ou grincheuses, tout ne soit pas discrédité par des références inadéquates ou des tournures malheureuses ou des contresens de ma part.
    Voilà, @monolecte m’a conseillé de faire appel aux compétences collectives de Seenthis, où des contributrices(-teurs) seraient féru(e)s de ces questions. Je tente donc le coup. Si vous le sentez, merci de lire le pdf indiqué ci-dessous, de me faire part de vos corrections/remarques en commentaire, de me dire si ce type de document peut avoir un intérêt. (Vous pouvez aussi me joindre en MP, mon adresse mail est dans le document.)
    Le document est « ma » rédaction/responsabilité, il n’a été validé ni par mes collègues ni par les partenaires : c’est une « version de travail » donc merci de ne pas le diffuser davantage. Lorsque la version finale sera prête je la mettrai en ligne pour diffusion et effacerai cette version du document.
    Merci d’avance de votre aide et de vos retours…

    • On ne peut que saluer l’initiative, bravo !

      Personnellement je n’ai pas vu de contresens ou de référence inadéquate, je trouve ce travail respectueux et distancié par rapport aux enfants qui tend à leur permettre leur propre expression.
      Je m’intéresserai plus aux types d’appui pédagogique trouvé par les enseignants et sur leurs interrogations concernant leurs rôles stéréotypés et ce qu’ils véhiculent. (page 6/25)

      J’ajoute quelques réflexions éparses :
      – Près de 10% des enfants subissent des violences, mais quelles sont les formations des enseignants pour reconnaitre les signes de souffrance des enfants ? Quand deux enfants se retrouvent aux toilettes pour s’observer mutuellement il parait sain que les adultes ne s’en mêlent pas, mais en quoi l’espionnage aux toilettes fait-il parti d’une construction d’identité ? (page 2/25)
      – Quel peut être le sentiment d’un enfant quand de nouveaux schémas collectifs sont énoncés (ce qui fait humm et ce qui fait beurk) mais qu’il ne ressentirait pas comme siens ?
      – Lorsque le rôle de reproductrice de la femme est évoqué systématiquement, ne peut-on insister sur la différence entre parents de naissance et parents d’élévation pour revaloriser les rôles non genrés ?
      – Comprendre avec les enfants en quoi l’inégalité est un problème.

    • Merci pour ta lecture @touti.
      Le fait que l’enseignant "fait partie du problème" dans le cadre d’un projet Égalité filles-garçons est un point important et qui n’a été traité dans ce projet que par défaut (sans dispositif pédagogique ou réflexif spécifique). C’est compliqué à traiter pour différentes raisons : il n’y a aucune culture dans l’EN d’un regard réflexif ou partagé ; l’enseignant(e) ne se voit pas comme un individu "à psychologiser" mais comme une Institution et l’enseignant(e) accepte rarement qu’on vienne lui titiller l’intime (et pourtant…) ; concrètement, pour sortir des simples réflexions personnelles, il faut un dispositif extérieur, un regard tiers, et nous n’avons aucune ressource pour avancer dans cette direction. Nous avons mené ces actions sans appui, et c’est forcément compliqué lorsqu’il y aurait besoin d’un "regard sur soi". Par exemple, je serai curieux de savoir comment je "genre" la répartition de la parole dans ma classe, ou mes interventions pédagogiques individualisées, mais je ne peux le faire seul.

      Près de 10% des enfants subissent des violences, mais quelles sont les formations des enseignants pour reconnaitre les signes de souffrance des enfants ?

      Je suis enseignant depuis 10 ans. Je n’en ai eu aucune. À l’IUFM, à l’époque, on m’a juste donner quelques conseils pour "ouvrir le parapluie". Au quotidien, c’est très compliqué et souvent à pleurer, pour résumer les situations demandent souvent du dialogue, de la nuance, de l’accompagnement, et les réactions possibles sont souvent binaires : ne rien faire ou déclencher un signalement potentiellement lourd de conséquences. L’Éducation Nationale et les services sociaux sont très forts pour dysfonctionner en interne sur ces sujets, alors lorsqu’ils doivent collaborer c’est très souvent, selon mon expérience, d’immenses gâchis. Pour revenir à notre sujet, l’intervenant du MFPF m’a cité le cas d’une directrice d’école qui a refusé une intervention du Planning Familial parce qu’elle avait peur de ce qu’elle pourrait apprendre et de ce qu’il faudrait faire ensuite… :(

      mais en quoi l’espionnage aux toilettes fait-il parti d’une construction d’identité ?

      Merci d’avoir noter ce point, je me suis mal exprimé, je vais corriger. C’est de la curiosité (du corps) de l’autre dont je voulais parler, et non de "l’espionnage" dans sa dimension intrusive.

      Quel peut être le sentiment d’un enfant quand de nouveaux schémas collectifs sont énoncés

      Là aussi, il faut en effet que je précise et rappeler la vigilance nécessaire à ce que l’enfant ne se sente pas pris au piège d’une parole d’adulte ou d’une norme collective. Dans les faits, à ce moment-là, les enfants ont échangé des ressentis subjectifs (comme lorsqu’on revient d’une séance de ciné et que certains ont aimé et d’autres non, sans qu’il y ait de réponses attendues). L’animatrice a d’ailleurs conclu ce moment en posant cette subjectivité « Il n’y a que vous qui savez au fond de vous ce qui vous fait du bien ou du mal ». Le temps, disons, de synthèse normative n’a concerné que les interdits incontournables.

      parents d’élévation

      i.e. pas les parents géniteurs comme dans le cas d’une adoption, par exemple ?

      en quoi l’inégalité est un problème

      Tu veux dire d’un point de vue moral ?

    • @heautontimoroumenos, je comprends bien la situation cloisonnée de l’EN et son incapacité à envisager une dimension humaine complète pour cet encadrement : avec formation, suivi, aide.

      À l’IUFM, à l’époque, on m’a juste donner quelques conseils pour « ouvrir le parapluie ».

      Je me souviens d’une maternelle où 3 garçons avaient agressé une fillette derrière une cabane dans la cour.
      La directrice avait fait immédiatement le tour des classes pour dire que seuls les parents et le médecin avait le droit de les voir nus et de les toucher. C’était terrible d’ignorance (la plupart des agressions sexuelles ont lieu dans les familles) et d’un manque de psychologie total, ignorant même les parents de la fillette qui n’ont pas été prévenu. La direction de l’établissement comme la FCPE ont tout fait pour étouffer l’affaire, riant au nez des parents lorsqu’ils ont demandé que les agresseurs soient pris en charge.
      Il n’y avait en fait aucun service compétent, et ces garçons étaient en dysfonctionnement complet. Ils attrapaient les fillettes pour mimer une sodomie lorsqu’elles arrivaient en classe le matin, oui, vraiment ils avaient besoin d’être suivis, mais rien n’a été mis en place.

      Hors l’émotion de cette histoire, on voit aussi (heureusement pas dans toutes les maternelles) que les enfants sont obligés de déféquer ensemble, de dormir sur des matelas côte à côte posés à même le sol de la classe, d’obéir à des consignes stupides comme l’interdiction de se brosser les dents et qu’une fois leur intimité bien niée on leur demande le respect du corps de l’autre ? justement ce que l’encadrement de l’EN ne leur accorde pas, parce qu’il seraient trop petits.

      « Il n’y a que vous qui savez au fond de vous ce qui vous fait du bien ou du mal »

      je trouve formidable de travailler sur le ressenti des enfants, de leur apprendre à avoir confiance en ce qu’ils perçoivent.

      i.e. pas les parents géniteurs comme dans le cas d’une adoption, par exemple ?

      Oui, effectivement ces rôles sont soulignés entre le parent biologique et le parent d’adoption mais je dis « parents d’élévation » parce que je trouve ça différent et beau de porter plus haut quelqu’un.
      Il y a des femmes isolées dans leur rôle de mère (avec ou sans le père de leur enfant d’ailleurs) des adultes qui sont investis auprès des enfants d’un nouveau conjoint, et le véritable rôle du père ou de la mère est celui d’accompagner dans la vie, d’aider à grandir et pas juste d’être ou d’avoir été un ventre, du sperme ou de l’argent. La symbolique freudienne de rigueur n’aide pas cependant à donner leurs places concrètes aux parents. La valorisation des hommes qui s’occupent des enfants n’est pas socialement accepté, alors à l’école… elle devrait l’être au même titre que celle de l’activité des femmes qui possèdent ces élans protecteurs.

      « en quoi l’inégalité est un problème »
      Tu veux dire d’un point de vue moral ?

      Je ne sais pas, il faudrait poser la question aux enfants, ils tombent justes quand on leur laisse le temps. Par exemple, sur les questions de racisme, de différence, avec des handicapés, ils comprennent assez vite l’importance de la richesse de l’échange. Et on ne peut pas échanger quand on dit à quelqu’un de se taire comme il est fait encore avec les femmes un peu partout dans le monde.

    • comptes-tu le mettre à disposition sur un site dédié ?

      Oui, j’espère finaliser d’ici début décembre, il sera mis en ligne sur un « site ami » sous licence cc, et je le signalerai bien sûr sur Seenthis. Vu l’ambiance très agitée et sensible de la réacosphère en ce moment, j’imagine que c’est un risque potentiel… mais je suis fier des moments vécus avec les élèves. Et je suis persuadé d’avoir été respectueux de leur âge et de leur culture familiale et personnelle…

      porté par des lycéen-ne-s, qui permet de travailler les stéréotypes dans les deux classes d’âge.

      D’autant que les lycéens avaient travaillé sur le genre l’année précédente.

      Je me suis pas mal interrogée, au fil de la lecture, sur la confrontation entre ces projets et ce que les enfants pouvaient vivre à la maison ou dans d’autres situations sociales.

      C’est là que le projet ne peut que rester modeste. Sur ce sujet comme pour le reste d’ailleurs, l’école ne peut pas tout. Tout ce qu’on peut faire sur le « vivre ensemble » se heurte aux autres lieux où l’enfant se construit, si tant est que l’école lui fasse vivre un autre modèle ce qui est loin d’être le cas en général.
      Faute de tout pouvoir maîtriser/traiter, je garde l’espoir que le fait d’avoir fait vivre des moments différents (de respect ou de parole mis en acte par exemple) ou d’avoir, grâce au collectif-classe, fait un pas de côté ou verbalisé un questionnement, pourra juste mettre un grain de sable, voire une graine, qui à un moment ou à un autre rappellera que d’autres chemins sont possibles. C’est sans doute très utopique.
      Après, il faut de la contagion, d’où ce document, d’où les rallyes-lecture-non-sexiste pour partager ces albums avec d’autres classes.
      Concernant les familles, c’est compliqué. Pour moi, c’est important pour ce projet comme pour toute action pédagogique de partir de là où en est l’enfant. C’est très important pour moi aussi de ne pas tomber dans du prosélytisme de missionnaires, ce qui est toujours le risque lorsqu’une institution s’approprie ce genre de thématiques : « je suis celui qui sait, la circulaire n°X nous dit où est le Bien, je vais vous expliquer comment penser et vivre », on connaît les dérives de certaines postures pro-égalité des droits ou laïcistes qui finissent par tomber dans des sillons post-colonialistes. J’enseigne dans un quartier populaire où il y a une diversité des cultures, j’ai essayé d’être très attentif à ne pas tomber là-dedans. En particulier, c’était très important pour moi que les enfants ne se sentent pas pris dans des injonctions paradoxales école/famille. Non : on ouvre l’horizon de réflexion, on permet le questionnement, on montre les autres possibles dans le temps ou autour d’eux, et c’est tout. Par ailleurs, les parents ne sont pas présents sur l’école, c’est d’ailleurs un autre axe d’actions important dans nos réflexions. Et en dépit d’articles dans la presse dont les accroches journalistiques auraient pu générer des questions voire des protestations (par exemple : http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/02/1295743-des-garcons-amis-ou-amoureux.html), nous n’avons eu aucune réaction jusqu’à présent.

    • http://seenthis.net/messages/214153

      Merci à toutes celles sur #seenthis ou ailleurs qui ont participé à la relecture de ce document et qui par leurs commentaires, suggestions et corrections ont permis à cette rédaction d’aller à son terme…
      En espérant, dans ma rédaction, mes formulations et descriptions, avoir respecté l’esprit et l’intention qui nous ont guidés tout au long de ce projet.

    • Lecture des commentaires sous l’article de Sud Ouest. Alors il y a vraiment des adultes inquiets parce qu’on enseignerait à leurs enfants à ne pas être des « vrais » hommes et des « vraies » femmes ? Il y en aurait même assez pour faire admettre au Ministère de l’Intérieur qu’il peut y avoir plus de 80000 manifestants dans les rues de Paris ?... Surprenant. Je ne vis pas sur la même planète.

    • Merci pour vos messages.
      Ce qui m’interpelle c’est l’absence de réponse « organisée » autre que « tous aux abris »… s’il en est de même pour tous les sujets autant laisser les clefs à la partie la plus réactionnaire de la Droite.
      Je ne souhaite pas mettre le feu à mon école, je ne suis pas irresponsable, je mène depuis 3 ans des actions sur ce thème sans aucun problème du côté des familles qui auraient pourtant pu réagir à la lecture de la presse locale qui s’est faite l’écho de nos projets (cf. pour le plus « polémique » : http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/02/1295743-des-garcons-amis-ou-amoureux.html).
      Que l’Institution souhaite protéger les élèves, écoles et enseignants des extrémistes, ok. Que l’on ne soit ni soutenu, ni couvert, ni autorisé à expliquer sereinement ce qui est fait en classe, là, ça me dépasse et j’hésite entre l’abattement et la colère. J’ai dû renoncer à participer à une table ronde organisée par une radio locale en mars prochain, refuser que mes élèves soient interviewés, refuser de répondre à la presse locale qui souhaitait que j’explique concrètement ce qui est fait en classe…
      Qu’est qu’il y a de choquant à :
      – connaître son propre corps ? (c’est au programme comme la digestion)
      – faire de la prévention contre la maltraitance et les violences sexuelles ? (ce serait interdit au nom du « respect de l’enfant », on rêve…)
      – ouvrir les possibles pour filles et garçons ? (et donc lutter contre les stéréotypes de genre qui empêchent)
      J’ai contacté les sections locales du MFPF, d’un syndicat enseignant impliqué sur ce thème, d’une organisation d’éducation populaire, pour proposer qu’on réagisse a minima pour réaffirmer nos valeurs, nos objectifs et nos démarches. Sans réponse pour l’instant. Je n’arrive pas à croire qu’on va juste faire le gros dos…
      En tout cas dans ma classe, ça continue : travail sur la littérature jeunesse non-sexiste tout au long de l’année et interventions du MFPF (la première a eu lieu la semaine dernière).
      Pour en savoir plus : http://www.cqma.info/article164.html
      Groumf…

  • @sammyfisherjr : je propose le tag #gorafi_encore_plagié
    pour rassembler tous les sujets qui témoignent d’une manifeste volonté secrète de l’actualité de se calquer sur la ligne éditoriale de ce journal.

    Ce n’est pas le Gorafi qui colle à l’actu, mais le contraire

    Jusqu’au bout j’ai espéré que ce soit une blague, mais non c’est une histoire horrible
    http://www.20minutes.fr/article/1230831/ynews1230831?xtor=RSS-176

  • [ffii] FFII condemns investor-to-state arbitration in trade talks with US
    http://lists.ffii.org/pipermail/news/2013-June/000433.html

    Investor-to-state dispute settlement gives multinationals the possibility to sue states for special tribunals if changes in law may lead to lower profits than expected. This threatens democracy, the public interest and copyright and patent law reform, according to the FFII.

    Pas entendu parler de ça dans les grrraaaaands médias. Mais je vous rassure, l’esssepsion cutlurelle est maintenue hors négociations, ça oui, ils l’ont dit.

    En français ici, tiens : http://www.ffii.fr/La-FFII-condamne-arbitrage-investor-to-state

    Cette inclusion au mandat visant au règlement des différends entre les investisseurs et les états donne la possibilité de poursuivre les états auprès de tribunaux spéciaux lorsque des modifications de lois peuvent entrainer des baisses de profits par rapport à ceux attendus. Selon la FFII la démocratie est menacée ainsi que l’intérêt public ou encore la réforme des copyrights ou celle de la juridiction des brevets

  • Ca ne vous rappelle rien ?

    http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html

    Le CERN réactive le #premier_site_web datant de 1993, putain ça nous rajeunit !

    Sauf que quand ils fêtent aujourd’hui le vingtième anniv du oueb, ils ont l’air de dire qu’avant y’avait rien - genre le acheteumeuleu c’est
    le Big Bang par lequel tout a commencé...

    c’est oublier un peu vite les BBS, le WELL, Gopher, Usenet etc... m’enfin quoi merdeuuuuuuuuuu

    #avant_le_web_y'avait_pas_rien #naissance-du-web #CERN

  • via @nidal

    Je suis maintenant écoeuré pour la journée :-(

    Comment la pseudo-gauche européenne peut-elle rester insensible à ça ? Comment peut-elle encore tolérer ça ?
    http://seenthis.net/messages/108812

    Où sont les « antifas » (sic !), dont l’absence lors de la viste à Toulouse de notre maître à tous, nous donne une idée de la priorité des combats ?

    Où sont nos champion(ne)s des droits de l’enfant ? Où sont nos champion(ne)s des droits des femmes (femens, soeur Caroline, pussy riots, Najat VB, etc, etc, .. ) ?

    Jusqu’à quand laissera t-on les botul nous engrammer que « c’est la seule démocratie de la région » et que l’armée d’occupation est « une armée qui a de l’humanité » ?

    J’ai horreur de la violence mais j’avoue qu’en regardant le film, j’ai souhaité très fort avoir en face de moi, en tête à tête, celui qui la menace et qui se permet de l’agripper. Il verrait ainsi qu’en matière de violence, il peut y avoir des plus « élus » que lui...

    Je regrette mais on est obligé de l’admettre : JM Le Pen, à côté de nos amis de la préférence nationale, est un gauchiste.

    Gilad Atzmon a raison : "... les sionistes ont fait de la bible un cadastre..."

    #écoeurement #dégoût #nakba #holocauste #génocide

  • Emmaüs société anonyme » OWNI, News, Augmented
    http://owni.fr/2012/02/15/emmaus-societe-anonyme

    Selon l’ancien député-maire de l’époque, Jean-Pierre Brard, membre du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), la mauvaise foi incombe plutôt à #Emmaüs Habitat. “Là où on a été abusé, c’est le décalage entre l’image d’Emmaüs et la réalité. Pour les locataires, comme pour moi, la reprise par Emmaüs était un facteur de tranquillité. Leur objectif ne peut pas être la rentabilité au sens financier (…) Emmaüs n’a pas vocation à dégager des excédents comme n’importe quelle société cotée au CAC 40 !” Jean-Pierre Brard a d’ailleurs adressé une lettre à la directrice générale d’Emmaüs Habitat :

    Le plus insupportable dans cette affaire, est le décalage entre le discours national d’Emmaüs et vos pratiques vis-à-vis de vos locataires. Un certaine nombre de faits m’ont été rapportés, tels que des pressions ou des harcèlements moraux sur les locataires. Certains, sous contraintes psychologiques, ont dû signer des reconnaissances de dettes.

    #dégouté #désabusé #logement

  • Une taxe de 150 euros pour les mobil-homes occupés en tant qu’habitat saisonnier - Localtis.info un service Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250262712280&cid=1250262704729
    Le gouvernent supprime la taxe sur les nuitées de luxe pour en coller une en douce sur les mobil-home, résidence secondaire pour les gens plus modestes !

    Par ailleurs, une « taxe sur les résidences mobiles terrestres », a été créée par la loi de finances rectificative du 29 décembre 2010. Elle vise les personnes qui font d’une caravane ou d’un mobil-home leur habitation principale. Elle est d’un montant dégressif suivant l’ancienneté du véhicule : 150 euros pour la caravane ou le camping-car de moins de dix ans, 100 euros si la résidence mobile a entre dix et quinze ans (lire notre article du 25 août 2011).