Prise en charge des affections longue durĂ©e : ce qui se passe depuis Sarkozy est gravissime â LibĂ©ration
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« La protection sociale est plus un coĂ»t dans la compĂ©titivitĂ© internationale quâun avantage », expliquait lâĂ©conomiste Eric Le Boucher dans le Figaro en 2006, alors que Nicolas Sarkozy entamait sa longue marche vers la prĂ©sidentielle, avec son slogan fĂ©tiche « Travailler plus pour gagner plus », et parmi les mesures phares de son projet nĂ©olibĂ©ral la mise en place de franchises sur les soins, au nom de la responsabilisation⊠des cancĂ©reux, des accidentĂ©s du travail, des diabĂ©tiques et des insuffisants rĂ©naux. « Y a-t-il une assurance sans franchise ? » demandait-il, goguenard, devant un public conquis. Dix-huit ans plus tard, le travail de sape a bien avancĂ©. Les franchises sur les soins ont Ă©tĂ© adoptĂ©es en 2007, malgrĂ© une forte mobilisation et la grĂšve des soins entamĂ©e par Bruno-Pascal Chevalier, militant du sida aujourdâhui dĂ©cĂ©dĂ©. Le pĂ©rimĂštre des affections de longue durĂ©e (ALD) bĂ©nĂ©ficiant dâune prise en charge Ă 100 % a Ă©tĂ© redĂ©fini, Ă la baisse, avec la sortie de lâhypertension artĂ©rielle (HTA) sĂ©vĂšre, ce qui a touchĂ© des millions de personnes, au motif que la HTA nâĂ©tait pas une maladie, mais un facteur de risque. Quâimporte la cohĂ©rence financiĂšre, car Ă©videmment traiter les maladies chroniques dĂšs le dĂ©part pour Ă©viter leur aggravation abaisse le coĂ»t final pour la collectivitĂ©. Quâimporte lâĂ©cart dâespĂ©rance de
]]>#Destruction des #haies : la grande accélération
MalgrĂ© les rĂšglementations et les subventions, le bocage continue de disparaĂźtre et de se dĂ©grader. Pour Ă©clairer le sujet de ce bocage qui rĂ©gresse, le mĂ©dia Splann ! a menĂ© lâenquĂȘte dans une partie du #TrĂ©gor, au nord-ouest de la #Bretagne.
Le bocage joue pourtant un rÎle clé et structurant dans le paysage et la qualité environnementale des espaces cultivables.
Loin dâĂȘtre des alliĂ©es les haies sont devenues des plaies pour une partie des agriculteurs. Pour entretenir un bocage et des haies, il faut de la main-dâĆuvre et des #savoir-faire parfois perdus. Autrefois faisant lâusage de limite entre parcelles, la haie a perdu son sens avec les nouvelles formes dâ#agriculture. En Bretagne en 10 ans les exploitations ont grossi de 14ha en moyenne.
« La disparition des haies est une consĂ©quence de la disparition des Ă©levages laitiers, de lâagrandissement des exploitations et de lâintensification du #modĂšle_agricole. 159,2km de haies dĂ©truits en 20 ans sur un territoire sensibles aux algues vertes et exceptionnel par son fleuve sauvage : la #vallĂ©e_du_LĂ©guer. »
â»https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mercredi-28-fevrier-2024-8031910
#bocage #France #agriculture_intensive #Ă©levage
#Université, service public ou secteur productif ?
Lâ#annonce dâune “vraie #rĂ©volution de lâEnseignement SupĂ©rieur et la Recherche” traduit le passage, organisĂ© par un bloc hĂ©gĂ©monique, dâun service public reposant sur des #carriĂšres, des #programmes et des diplĂŽmes Ă lâimposition autoritaire dâun #modĂšle_productif, au dĂ©triment de la #profession.
Lâannonce dâune « #vraie_rĂ©volution » de lâEnseignement SupĂ©rieur et la Recherche (ESR) par Emmanuel Macron le 7 dĂ©cembre, a pour objet, annonce-t-il, dâ« ouvrir lâacte 2 de lâ#autonomie et dâaller vers la #vraie_autonomie avec des vrais contrats pluriannuels oĂč on a une #gouvernance qui est rĂ©formĂ©e » sans recours Ă la loi, avec un agenda sur dix-huit mois et sans modifications de la trajectoire budgĂ©taire. Le prĂ©sident sera accompagnĂ© par un #Conseil_prĂ©sidentiel_de_la_science, composĂ© de scientifiques ayant tous les gages de reconnaissance, mais sans avoir de lien aux instances professionnelles Ă©lues des personnels concernĂ©s. Ce Conseil pilotera la mise en Ćuvre de cette « rĂ©volution », Ă savoir transformer les universitĂ©s, en sâappuyant sur celles composant un bloc dâ#excellence, et rĂ©duire le #CNRS en une #agence_de_moyen. Les composantes de cette grande transformation dĂ©jĂ engagĂ©e sont connues. Elle se fera sans, voire contre, la profession qui Ă©tait auparavant centrale. Notre objet ici nâest ni de la commenter, ni dâen reprendre lâhistorique (Voir Charle 2021).
Nous en proposons un Ă©clairage mĂ©soĂ©conomique que ne perçoit ni la perspective macroĂ©conomique qui pense Ă partir des agrĂ©gats, des valeurs dâensemble ni lâanalyse microĂ©conomique qui part de lâagent et de son action individuelle. Penser en termes de mĂ©soĂ©conomie permet de qualifier dâautres logiques, dâautres organisations, et notamment de voir comment les dynamiques dâensemble affectent sans dĂ©terminisme ce qui sâorganise Ă lâĂ©chelle mĂ©so, et comment les actions dâacteurs structurent, elles aussi, les dynamiques mĂ©so.
La transformation de la rĂ©gulation administrĂ©e du #systĂšme_Ă©ducatif, dont nombre de rĂšgles perdurent, et lâĂ©mergence dâune #rĂ©gulation_nĂ©olibĂ©rale de lâESR, qui Ă©rode ces rĂšgles, procĂšde par trois canaux : transformation du #travail et des modalitĂ©s de construction des #carriĂšres ; mise en #concurrence des Ă©tablissements ; projection dans lâavenir du bloc hĂ©gĂ©monique (i.e. les nouveaux managers). Lâaction de ces trois canaux forment une configuration nouvelle pour lâESR qui devient un secteur de production, remodelant le systĂšme Ă©ducatif hier portĂ© par lâĂtat social. Il sâagissait de reproduire la population qualifiĂ©e sous lâĂ©gide de lâĂtat. Aujourdâhui, nous sommes dans une nouvelle phase du #capitalisme, et cette reproduction est arrimĂ©e Ă lâaccumulation du capital dans la perspective de #rentabilisation des #connaissances et de contrĂŽle des professionnels qui lâassurent.
Le couplage de lâĂ©volution du systĂšme dâESR avec la dynamique de lâ#accumulation, constitue une nouvelle articulation avec le rĂ©gime macro. Cela engendre toutefois des #contradictions majeures qui forment les conditions dâune #dĂ©gradation rapide de lâESR.
Co-construction historique du systĂšme Ă©ducatif français par les enseignants et lâĂtat
Depuis la RĂ©volution française, le systĂšme Ă©ducatif français sâest dĂ©ployĂ© sur la base dâune rĂ©gulation administrĂ©e, endogĂšne, co-construite par le corps enseignant et lâĂtat ; la profession en assumant de fait la charge dĂ©lĂ©guĂ©e par lâĂtat (Musselin, 2022). Historiquement, elle a permis la croissance des niveaux dâĂ©ducation successifs par de la dĂ©pense publique (Michel, 2002). Lâallongement historique de la scolaritĂ© (fig.1) a permis de façonner la force de travail, facteur dĂ©cisif des gains de productivitĂ© au cĆur de la croissance industrielle passĂ©e. LâĂ©ducation, et progressivement lâESR, jouent un rĂŽle structurant dans la reproduction de la force de travail et plus largement de la reproduction de la sociĂ©tĂ© - stratifications sociales incluses.
Ă la fin des annĂ©es 1960, lâexpansion du secondaire se poursuit dans un contexte oĂč la dĂ©tention de diplĂŽmes devient un avantage pour sâinsĂ©rer dans lâemploi. Dâabord pour la bourgeoisie. La massification du supĂ©rieur intervient aprĂšs les annĂ©es 1980. Câest un phĂ©nomĂšne dĂ©cisif, visible dĂšs les annĂ©es 1970. Rapidement cela va tĂ©lescoper une pĂ©riode dâaustĂ©ritĂ© budgĂ©taire. Au cours des annĂ©es 2000, le pilotage de lâuniversitĂ©, basĂ© jusque-lĂ sur lâensemble du systĂšme Ă©ducatif et pilotĂ© par la profession (pour une version dĂ©taillĂ©e), sâest effacĂ© au profit dâun pilotage pour et par la recherche, en lien Ă©troit avec le rĂ©gime dâaccumulation financiarisĂ© dans les pays de lâOCDE. Dans ce cadre, lâactivitĂ© Ă©conomique est orientĂ©e par lâextraction de la valeur financiĂšre, câest Ă dire principalement par les marchĂ©s de capitaux et non par lâactivitĂ© productive (Voir notamment ClĂ©venot 2008).
LâESR : formation dâun secteur productif orientĂ© par la recherche
La #massification du supĂ©rieur rencontre rapidement plusieurs obstacles. Les effectifs Ă©tudiants progressent plus vite que ceux des encadrants (Piketty met Ă jour un graphique rĂ©vĂ©lateur), ce qui entrave la qualitĂ© de la formation. La baisse du #taux_dâencadrement dĂ©clenche une phase de diminution de la dĂ©pense moyenne, car dans lâESR le travail est un quasi-coĂ»t fixe ; avant que ce ne soit pour cette raison les statuts et donc la rĂ©munĂ©ration du travail qui soient visĂ©s. Ceci alors que pourtant il y a une corrĂ©lation Ă©troite entre taux dâencadrement et #qualitĂ©_de_lâemploi. LâINSEE montre ainsi que le diplĂŽme est un facteur dâamĂ©lioration de la productivitĂ©, alors que la productivitĂ© plonge en France (voir Aussilloux et al. (2020) et Guadalupe et al. 2022).
Par ailleurs, la massification entraine une demande de diffĂ©renciation de la part les classes dominantes qui perçoivent le #diplĂŽme comme un des instruments de la reproduction stratifiĂ©e de la population. Câest ainsi quâelles se dĂ©tournent largement des filiĂšres et des Ă©tablissements massifiĂ©s, qui nâassurent plus la fonction de « distinction » (voir le cas exemplaire des effectifs des #Ă©coles_de_commerce et #grandes_Ă©coles).
Dans le mĂȘme temps la dynamique de lâaccumulation suppose une population formĂ©e par lâESR (i.e. un niveau de diplomation croissant). Cela se traduit par lâinsistance des entreprises Ă dĂ©finir elles-mĂȘmes les formations supĂ©rieures (i.e. Ă demander des salariĂ©s immĂ©diatement aptes Ă une activitĂ© productive, spĂ©cialisĂ©s). En effet la connaissance, incorporĂ©e par les travailleurs, est devenue un actif stratĂ©gique majeur pour les entreprises.
Câest lĂ quâapparaĂźt une rupture dans lâESR. Cette rupture est celle de la remise en cause dâun #service_public dont lâorganisation est administrĂ©e, et dont le pouvoir sur les carriĂšres des personnels, sur la dĂ©finition des programmes et des diplĂŽmes, sur la direction des Ă©tablissements etc. sâestompe, au profit dâune organisation qui revĂȘt des formes dâun #secteur_productif.
Depuis la #LRU (2007) puis la #LPR (2020) et la vague qui sâannonce, on peut identifier plusieurs lignes de #transformation, la #mise_en_concurrence conduisant Ă une adaptation des personnels et des Ă©tablissements. Au premier titre se trouvent les instruments de #pilotage par la #performance et lâ#Ă©valuation. Ă cela sâajoute la concurrence entre Ă©tablissements pour lâ#accĂšs_aux_financements (type #Idex, #PIA etc.), aux meilleures candidatures Ă©tudiantes, aux #labels et la concurrence entre les personnels, pour lâaccĂšs aux #dotations (cf. agences de programmes, type #ANR, #ERC) et lâaccĂšs aux des postes de titulaires. Enfin le pouvoir accru des hiĂ©rarchies, sâexerce aux dĂ©pens de la #collĂ©gialitĂ©.
La gĂ©nĂ©ralisation de lâĂ©valuation et de la #sĂ©lection permanente sâopĂšre au moyen dâ#indicateurs permettant de classer. Gingras Ă©voque une #FiĂšvre_de_lâĂ©valuation, qui devient une rĂ©fĂ©rence dĂ©finissant des #standards_de_qualitĂ©, utilisĂ©s pour distribuer des ressources rĂ©duites. Il y a lĂ un instrument de #discipline agissant sur les #conduites_individuelles (voir ClĂ©mentine Gozlan). Lâimportant mouvement de #fusion des universitĂ©s est ainsi liĂ© Ă la recherche dâun registre de performance dĂ©connectĂ© de lâactivitĂ© courante de formation (ĂȘtre universitĂ© de rang mondial ou dâuniversitĂ© de recherche), cela condensĂ© sous la menace du #classement_de_Shanghai, pourtant crĂ©Ă© dans un tout autre but.
La remise en question du caractĂšre national des diplĂŽmes, revenant sur les compromis forgĂ©s dans le temps long entre les professions et lâĂtat (KouamĂ© et al. 2023), quant Ă elle, assoit la mise en concurrence des Ă©tablissements qui dĂ©possĂšde en retour la profession au profit des directions dâĂ©tablissement.
La dynamique de #mise_en_concurrence par les instruments transforme les carriĂšres et la relation dâ#emploi, qui reposaient sur une norme commune, administrĂ©e par des instances Ă©lues, non sans conflit. Cela fonctionne par des instruments, au sens de Lascoumes et LegalĂšs, mais aussi parce que les acteurs les utilisent. Le discours du 7 dĂ©cembre est Ă©loquent Ă propos de la transformation des #statuts pour assurer le #pilotage_stratĂ©gique non par la profession mais par des directions dâĂ©tablissements :
"Et moi, je souhaite que les universitĂ©s qui y sont prĂȘtes et qui le veulent fassent des propositions les plus audacieuses et permettent de gĂ©rer la #ressource_humaine (âŠ) la ministre mâa interdit de prononcer le mot statut. (âŠ) Donc je nâai pas dit quâon allait rĂ©former les statuts (âŠ) moi, je vous invite trĂšs sincĂšrement, vous ĂȘtes beaucoup plus intelligents que moi, tous dans cette salle, Ă les changer vous-mĂȘmes."
La dĂ©marche est caractĂ©ristique du #new_management_public : une norme centrale formulĂ©e sur le registre non discutable dâune prĂ©tĂ©rition qui renvoie aux personnes concernĂ©es, celles-lĂ mĂȘme qui la refuse, lâinjonction de sâamputer (Bechtold-Rognon & Lamarche, 2011).
Une des clĂ©s est le transfert de gestion des personnels aux Ă©tablissements alors autonomes : les carriĂšres, mais aussi la #gouvernance, Ă©chappent progressivement aux instances professionnelles Ă©lues. Il y a un processus de mise aux normes du travail de recherche, chercheurs/chercheuses constituant une main dâĆuvre qui est atypique en termes de formation, de types de production fortement marquĂ©s par lâincertitude, de difficultĂ© Ă en Ă©valuer la productivitĂ© en particulier Ă court terme. Ce processus est un marqueur de la transformation qui opĂšre, Ă savoir, un processus de transformation en un secteur. La #pĂ©nurie de moyen public est un puissant levier pour que les directions dâĂ©tablissement acceptent les #rĂšgles_dĂ©rogatoires (cf. nouveaux contrats de non titulaires ainsi que les rapports qui ont proposĂ© de spĂ©cialiser voire de moduler des services).
On a pu observer depuis la LRU et de façon active depuis la LPR, Ă la #destruction rĂ©guliĂšre du #compromis_social nouĂ© entre lâĂtat social et le monde enseignant. La perte spectaculaire de #pouvoir_dâachat des universitaires, qui remonte plus loin historiquement, en est lâun des signaux de fond. Il sera progressivement articulĂ© avec lâĂ©clatement de la relation dâemploi (diminution de la part de lâemploi sous statut, #dĂ©valorisation_du_travail etc.).
Arrimer lâESR au #rĂ©gime_dâaccumulation, une visĂ©e utilitariste
LâĂtat est un acteur essentiel dans lâĂ©mergence de la production de connaissance, hier comme commun, dĂ©sormais comme rĂ©sultat, ou produit, dâun secteur productif. En dĂ©rĂ©gulant lâESR, le principal appareil de cette production, lâĂtat dĂ©laisse la prioritĂ© accordĂ©e Ă la montĂ©e de la qualification de la population active, au profit dâun #pilotage_par_la_recherche. Ce faisant, il radicalise des dualitĂ©s anciennes entre systĂšme Ă©ducatif pour lâĂ©lite et pour la masse, entre recherche utile Ă lâindustrie et recherche vue comme activitĂ© intellectuelle (cf. la place des SHS), etc.
La croissance des effectifs Ă©tudiants sur une pĂ©riode assez longue, sâest faite Ă moyens constants avec des effectifs titulaires qui ne permettent pas de maintenir la qualitĂ© du travail de formation (cf. figure 2). Lâexistence de gisements de productivitĂ© supposĂ©s, Ă savoir dâune partie de temps de travail des enseignants-chercheurs inutilisĂ©, a conduit Ă une pĂ©nurie de poste et Ă une recomposition de lâemploi : alourdissement des tĂąches des personnels statutaires pour un #temps_de_travail identique et dĂ©veloppement de lâ#emploi_hors_statut. Carpentier & Picard ont rĂ©cemment montrĂ©, quâen France comme ailleurs, le recours au #prĂ©cariat sâest gĂ©nĂ©ralisĂ©, participant par ce fait mĂȘme Ă lâeffritement du #corps_professionnel qui nâa plus Ă©tĂ© Ă mĂȘme dâassurer ni sa reproduction ni ses missions de formation.
Câest le rĂ©sultat de lâĂ©volution longue. Lâ#enseignement est la part dĂ©laissĂ©e, et les Ă©tudiants et Ă©tudiantes ne sont plus au cĆur des #politiques_universitaires : ni par la #dotation accordĂ©e par Ă©tudiant, ni pour ce qui structure la carriĂšre des universitaires (rythmĂ©e par des enjeux de recherche), et encore moins pour les dotations complĂ©mentaires (associĂ©es Ă une excellence en recherche). Ce mouvement se met toutefois en Ćuvre en dehors de la formation des Ă©lites qui passent en France majoritairement par les grandes Ă©coles (Charle et SouliĂ©, 2015). DĂšs lors que les Ă©tudiants cessaient dâĂȘtre le principe organisateur de lâESR dans les universitĂ©s, la #recherche pouvait sây substituer. Cela intervient avec une nouvelle convention de qualitĂ© de la recherche. La mise en Ćuvre de ce principe concurrentiel, initialement limitĂ© au financement sur projets, a Ă©tĂ© Ă©largie Ă la rĂ©gulation des carriĂšres.
La connaissance, et de façon concrĂšte le niveau de diplĂŽme des salariĂ©s, est devenu une clĂ© de la compĂ©titivitĂ©, voire, pour les gouvernements, de la perspective de croissance. Alors que le travail de recherche tend Ă devenir une compĂ©tence gĂ©nĂ©rale du travail qualifiĂ©, son rĂŽle croissant dans le rĂ©gime dâaccumulation pousse Ă la transformation du rapport social de travail de lâESR.
Câest Ă partir du systĂšme dâ#innovation, en ce que la recherche permet de produire des actifs de production, que lâappariement entre recherche et profit participe dâune dynamique nouvelle du rĂ©gime dâaccumulation.
Cette dynamique est pilotĂ©e par lâĂ©volution jointe du #capitalisme_financiarisĂ© (primautĂ© du profit actionnarial sur le profit industriel) et du capitalisme intensif en connaissance. Les profits futurs des entreprises, incertains, sont liĂ©s dâune part aux investissements prĂ©sents, dont le coĂ»t Ă©levĂ© repose sur la financiarisation tout en lâaccĂ©lĂ©rant, et dâautre part au travail de recherche, dont le contrĂŽle Ă©chappe au rĂ©gime historique de croissance de la productivitĂ©. La diffusion des compĂ©tences du travail de recherche, avec la montĂ©e des qualifications des travailleurs, et lâaccumulation de connaissances sur lequel il repose, deviennent primordiaux, faisant surgir la transformation du contenu du travail par lâĂ©lĂ©vation de sa qualitĂ© dans une division du travail qui vise pourtant Ă lâĂ©conomiser. Cela engendre une forte tension sur la production des savoirs et les systĂšmes de transmission du savoir qui les traduisent en connaissances et compĂ©tences.
Le travail de recherche devenant une compĂ©tence stratĂ©gique du travail dans tous les secteurs dâactivitĂ©, les questions posĂ©es au secteur de recherche en termes de mesure de lâ#efficacitĂ© deviennent des questions gĂ©nĂ©rales. Lâenjeu en est lâadoption dâune norme dâĂ©valuation que les marchĂ©s soient capables de faire circuler parmi les secteurs et les activitĂ©s consommatrices de connaissances.
Un régime face à ses contradictions
Cette transformation de la recherche en un secteur, arrimĂ© au rĂ©gime dâaccumulation, suppose un nouveau compromis institutionnalisĂ©. Mais, menĂ©e par une politique nĂ©olibĂ©rale, elle se heurte Ă plusieurs contradictions majeures qui dĂ©truisent les conditions de sa stabilisation sans que les principes dâune rĂ©gulation propre ne parviennent Ă Ă©merger.
Quand la normalisation du travail de recherche dĂ©valorise lâactivitĂ© et les personnels
Durant la longue pĂ©riode de rĂ©gulation administrĂ©e, le travail de recherche a associĂ© le principe de #libertĂ©_acadĂ©mique Ă lâemploi Ă statut. Lâaccomplissement de ce travail a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme incompatible avec une prise en charge par le marchĂ©, ce dernier nâĂ©tant pas estimĂ© en capacitĂ© de former un signal prix sur les services attachĂ©s Ă ce type de travail. Ainsi, la production de connaissance est un travail entre pairs, rattachĂ©s Ă des collectifs productifs. Son caractĂšre incertain, la possibilitĂ© de lâerreur sont inscrits dans le statut ainsi que la dĂ©finition de la mission (produire des connaissances pour la sociĂ©tĂ©, mĂȘme si son accaparement privĂ© par la bourgeoisie est structurel). La qualitĂ© de lâemploi, notamment via les statuts, a Ă©tĂ© la clĂ© de la #rĂ©gulation_professionnelle. Avec la #mise_en_concurrence_gĂ©nĂ©ralisĂ©e (entre Ă©tablissements, entre laboratoires, entre UniversitĂ©s et grandes Ă©coles, entre les personnels), le compromis productif entre les individus et les collectifs de travail est rompu, car la concurrence fait Ă©merger la figure du #chercheur_entrepreneur, concernĂ© par la #rentabilisation des rĂ©sultats de sa recherche, via la #valorisation sous forme de #propriĂ©tĂ©_intellectuelle, voire la crĂ©ation de #start-up devenu objectifs de nombre dâuniversitĂ© et du CNRS.
La rĂ©ponse publique Ă la #dĂ©valorisation_salariale Ă©voquĂ©e plus haut, passe par une construction diffĂ©renciĂ©e de la #rĂ©munĂ©ration, qui rompt le compromis incarnĂ© par les emplois Ă statut. Le gel des rĂ©munĂ©rations sâaccompagne dâune individualisation croissante des salaires, lâaccĂšs aux ressources Ă©tant largement subordonnĂ© Ă lâadhĂ©sion aux dispositifs de mise en concurrence. La grille des rĂ©munĂ©rations statutaires perd ainsi progressivement tout pouvoir organisationnel du travail. Le rĂ©trĂ©cissement de la possibilitĂ© de travailler hors financements sur projet est indissociable du recours Ă du #travail_prĂ©caire. La profession a Ă©tĂ© dĂ©possĂ©dĂ©e de sa capacitĂ© Ă dĂ©fendre son statut et lâĂ©volution des rĂ©munĂ©rations, elle est inopĂ©rante Ă faire face Ă son dĂ©pĂšcement par le bloc minoritaire.
La contradiction intervient avec les dispositifs de concurrence qui tirent les instruments de la rĂ©gulation professionnelle vers une mise aux normes marchandes pour une partie de la communautĂ© par une autre. Ce mouvement est rendu possible par le dĂ©crochage de la rĂ©munĂ©ration du travail : le niveau de rĂ©munĂ©ration dâentrĂ©e dans la carriĂšre pour les maĂźtres de confĂ©rences est ainsi passĂ© de 2,4 SMIC dans les annĂ©es 1980 Ă 1,24 aujourdâhui.
LĂ oĂč le statut exprimait lâimpossibilitĂ© dâattacher une valeur au travail de recherche hors reconnaissance collective, il tend Ă devenir un travail individualisable dont le prix sĂ©lectionne les usages et les contenus. Cette transformation du travail affecte durablement ce que produit lâuniversitĂ©.
Produire de lâinnovation et non de la connaissance comme communs
Durant la pĂ©riode administrĂ©e, câest sous lâĂ©gide de la profession que la recherche Ă©tait conduite. DĂ©finissant la valeur de la connaissance, lâaction collective des personnels, ratifiĂ©e par lâaction publique, pose le caractĂšre non rival de lâactivitĂ©. La possibilitĂ© pour un rĂ©sultat de recherche dâĂȘtre utilisĂ© par dâautres sans coĂ»t de production supplĂ©mentaire Ă©tait un gage dâefficacitĂ©. Les passerelles entre recherche et innovation Ă©taient nombreuses, accordant des droits dâexploitation, notamment Ă lâindustrie. Dans ce cadre, le lien recherche-profit ou recherche-utilitĂ© Ă©conomique, sans ĂȘtre ignorĂ©, ne primait pas. Ainsi, la communautĂ© professionnelle et les conditions de sa mise au travail correspondait Ă la nature de ce qui Ă©tait alors produit, Ă savoir les connaissances comme commun. Le financement public de la recherche concordait alors avec la nature non rivale et lâincertitude radicale de (lâutilitĂ© de) ce qui est produit.
La connaissance Ă©tant devenue un actif stratĂ©gique, sa valorisation par le marchĂ© sâest imposĂ©e comme instrument dâorientation de la recherche. Finalement dans un rĂ©gime dâapparence libĂ©rale, la conduite politique est forte, câest dâailleurs propre dâun rĂ©gime nĂ©olibĂ©ral tel que dĂ©crit notamment par Amable & Palombarini (2018). Les #appels_Ă _projet sĂ©lectionnent les recherches susceptibles de #valorisation_Ă©conomique. LĂ oĂč la #publication fait circuler les connaissances et valide le caractĂšre non rival du produit, les classements des publications ont pour objet de trier les rĂ©sultats. La prioritĂ© donnĂ©e Ă la protection du rĂ©sultat par la propriĂ©tĂ© intellectuelle achĂšve le processus de signalement de la bonne recherche, rompant son caractĂšre non rival. La #rivalitĂ© exacerbe lâeffectivitĂ© de lâexclusion par les prix, dont le niveau est en rapport avec les profits anticipĂ©s.
Dans ce contexte, le positionnement des entreprises au plus prĂšs des chercheurs publics conduit Ă une adaptation de lâappareil de production de lâESR, en crĂ©ant des lieux (#incubateurs) qui Ă©tablissent et affinent lâappariement recherche / entreprise et la #transfĂ©rabilitĂ© Ă la #valorisation_marchande. La hiĂ©rarchisation des domaines de recherche, des communautĂ©s entre elles et en leur sein est alors inĂ©vitable. Dans ce processus, le #financement_public, qui continue dâendosser les coĂ»ts irrĂ©couvrables de lâincertitude, opĂšre comme un instrument de sĂ©lection et dâorientation qui autorise la mise sous contrĂŽle de la sphĂšre publique. LâESR est ainsi mobilisĂ©e par lâaccumulation, en voyant son autonomie (sa capacitĂ© Ă se rĂ©guler, Ă orienter les recherches) se rĂ©duire. Lâincitation Ă la propriĂ©tĂ© intellectuelle sur les rĂ©sultats de la recherche Ă des fins de mise en marchĂ© est un dispositif qui assure cet arrimage Ă lâaccumulation.
Le caractĂšre appropriable de la recherche, devenant essentiel pour la lĂ©gitimation de lâactivitĂ©, internalise une forme de consentement de la communautĂ© Ă la perte du contrĂŽle des connaissances scientifiques, forme de garantie de sa circulation. Cette rupture de la non-rivalitĂ© constitue un coĂ»t collectif pour la sociĂ©tĂ© que les communautĂ©s scientifiques ne parviennent pas Ă rendre visible. De la mĂȘme maniĂšre, le partage des connaissances comme principe dâefficacitĂ© par les externalitĂ©s positives quâil gĂ©nĂšre nâest pas perçu comme un principe alternatif dâefficacitĂ©. Chemin faisant, une recherche Ă caractĂšre universel, rĂ©gulĂ©e par des communautĂ©s, disparait au profit dâun appareil sous dotĂ©, orientĂ© vers une utilitĂ© de court terme, relayĂ© par la puissance publique elle-mĂȘme.
Un bloc hégémonique réduit, contre la collégialité universitaire
En tant que mode de gouvernance, la collĂ©gialitĂ© universitaire a garanti la participation, et de fait la mobilisation des personnels, car ce nâest pas la stimulation des rĂ©munĂ©rations qui a produit lâ#engagement. Les collectifs de travail sâĂ©taient dotĂ©s dâobjectifs communs et sâĂ©taient accordĂ©s sur la #transmission_des_savoirs et les critĂšres de la #validation_scientifique. La #collĂ©gialitĂ©_universitaire en lien Ă la dĂ©finition des savoirs lĂ©gitimes a Ă©tĂ© la clĂ© de la gouvernance publique. Il est indispensable de rappeler la continuitĂ© rĂ©gulatrice entre libertĂ© acadĂ©mique et organisation professionnelle qui rend possible le travail de recherche et en mĂȘme temps le contrĂŽle des usages de ses produits.
Alors que lâuniversitĂ© doit faire face Ă une masse dâĂ©tudiants, elle est Ă©valuĂ©e et ses dotations sont accordĂ©es sur la base dâune activitĂ© de recherche, ce qui produit une contradiction majeure qui affecte les universitĂ©s, mais pas toutes. Il sâeffectue un processus de #diffĂ©renciation_territoriale, avec une masse dâĂ©tablissements en souffrance et un petit nombre qui a Ă©tĂ© retenu pour former lâĂ©lite. Les travaux de gĂ©ographes sur les #inĂ©galitĂ©s_territoriales montrent la trĂšs forte concentration sur quelques pĂŽles laissant des dĂ©serts en matiĂšre de recherche. Ainsi se renforce une dualitĂ© entre des universitĂ©s portĂ©es vers des stratĂ©gies dâ#Ă©lite et dâautres conduites Ă accepter une #secondarisation_du_supĂ©rieur. Une forme de hiatus entre les besoins technologiques et scientifiques massifs et le #dĂ©crochage_Ă©ducatif commence Ă ĂȘtre diagnostiquĂ©e.
La sectorisation de lâESR, et le pouvoir pris par un bloc hĂ©gĂ©monique rĂ©duit auquel participent certaines universitĂ©s dans lâespoir de ne pas ĂȘtre relĂ©guĂ©es, ont procĂ©dĂ© par lâappropriation de prĂ©rogatives de plus en plus larges sur les carriĂšres, sur la valorisation de la recherche et la propriĂ©tĂ© intellectuelle, de ce qui Ă©tait un commun de la recherche. En cela, les dispositifs dâexcellence ont jouĂ© un rĂŽle marquant dâaffectation de moyens par une partie Ă©troite de la profession. De cette maniĂšre, ce bloc capte des prĂ©bendes, assoit son pouvoir par la formation des normes concurrentielles quâil contrĂŽle et dĂ©veloppe un rĂŽle asymĂ©trique sur les carriĂšres par son rĂŽle dominant dans lâaffectation de reconnaissance professionnelle individualisĂ©e, en contournant les instances professionnelles. Il y a lĂ crĂ©ation de nouveaux pĂ©rimĂštres par la norme, et la profession dans son ensemble nâa plus grande prise, elle est mise Ă distance des critĂšres qui servent Ă son nouveau fonctionnement et Ă la mesure de la performance.
Les dispositifs mis en place au nom de lâ#excellence_scientifique sont des instruments pour ceux qui peuvent sâen emparer et dĂ©finissant les critĂšres de sĂ©lection selon leur reprĂ©sentation, exercent une domination concurrentielle en sĂ©lectionnant les Ă©lites futures. Il est alors essentiel dâintĂ©grer les Clubs qui en seront issus. Il y a lĂ une #sociologie_des_Ă©lites Ă prĂ©ciser sur la construction dâ#UDICE, club des 10 universitĂ©s dites dâexcellence. LâĂ©valuation de la performance dĂ©termine gagnants et perdants, via des labels, qui couronnent des processus de sĂ©lection, et assoit le pouvoir oligopolistique et les Ă©lites qui lâont portĂ©, souvent contre la masse de la profession (Musselin, 2017).
Le jeu des acteurs dominants, en lien Ă©troit avec le pouvoir politique qui les reconnait et les renforce dans cette position, au moyen dâinstruments de #rationalisation de lâallocation de moyens pĂ©nuriques permet de dĂ©finir un nouvel espace pour ceux-ci, sĂ©grĂ©guĂ© du reste de lâESR, dĂ©marche qui est justifiĂ© par son arrimage au rĂ©gime dâaccumulation. Ce processus sâachĂšve avec une forme de sĂ©paratisme du nouveau bloc hĂ©gĂ©monique composĂ© par ces managers de lâESR, composante minoritaire qui correspond dâune certaine mesure au bloc bourgeois. Celles- et ceux-lĂ mĂȘme qui applaudissent le discours prĂ©sidentiel annonçant la rĂ©volution dont un petit fragment tirera du feu peu de marrons, mais qui seront sans doute pour eux trĂšs lucratifs. Toutefois le scĂ©nario ainsi dĂ©crit dans sa tendance contradictoire pour ne pas dire dĂ©lĂ©tĂšre ne doit pas faire oublier que les communautĂ©s scientifiques perdurent, mĂȘme si elles souffrent. La trajectoire choisie de sectorisation dĂ©stabilise lâESR sans ouvrir dâespace pour un compromis ni avec les personnels ni pour la formation. En lâĂ©tat, les conditions dâĂ©mergence dâun nouveau rĂ©gime pour lâESR, reliant son fonctionnement et sa visĂ©e pour la sociĂ©tĂ© ne sont pas rĂ©unies, en particulier parce que la #rupture se fait contre la profession et que câest pourtant elle qui reste au cĆur de la production.
âșhttps://laviedesidees.fr/Universite-service-public-ou-secteur-productif
#ESR #facs #souffrance
Une organisation en #souffrance
Les Français seraient-ils retors Ă lâeffort, comme le laissent entendre les mesures visant Ă stigmatiser les chĂŽmeurs ? Et si le nombre de #dĂ©missions, les chiffres des #accidents et des #arrĂȘts_de_travail Ă©taient plutĂŽt le signe de #conditions_de_travail dĂ©lĂ©tĂšres.
JetĂ© dans une #concurrence accrue du fait dâun #management personnalisĂ©, Ă©valuĂ© et soumis Ă la culture froide du chiffre, des baisses budgĂ©taires, le travailleur du XXIe siĂšcle est placĂ© sous une #pression inĂ©dite...
LâĂ©tude de 2019 de la DarĂšs (MinistĂšre du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogĂ©s se disent incapables de poursuivre leur activitĂ© jusquâĂ la retraite. Que lâon soit hĂŽtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous tĂ©moignent de la dĂ©gradation de leurs conditions de travail et de lâimpact que ces dĂ©gradations peuvent avoir sur notre #santĂ© comme lâexplique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il nây a pas de neutralitĂ© du travail vis-Ă -vis de la #santĂ©_mentale. GrĂące au travail, votre #identitĂ© sâaccroĂźt, votre #amour_de_soi sâaccroĂźt, votre santĂ© mentale sâaccroĂźt, votre #rĂ©sistance Ă la maladie sâaccroĂźt. Câest extraordinaire la santĂ© par le travail. Mais si on vous empĂȘche de faire du travail de qualitĂ©, alors lĂ , la chose risque de trĂšs mal tourner.”
Pourtant, la #quĂȘte_de_sens est plus que jamais au cĆur des revendications, particuliĂšrement chez les jeunes. Aussi, plutĂŽt que de parler de la semaine de quatre jours ou de dĂ©velopper une sociabilitĂ© contrainte au travail, ne serait-il pas temps dâamĂ©liorer son #organisation, dâinvestir dans les mĂ©tiers du « soin » afin de renforcer le #lien_social ?
Enfin, la crise environnementale nâest-elle pas lâoccasion de rĂ©inventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique MĂ©da : “Je crois beaucoup Ă la reconversion Ă©cologique. Il faut prendre au sĂ©rieux la contrainte Ă©cologique comme moyen Ă la fois de crĂ©er des emplois, comme le montrent les Ă©tudes, mais aussi une possibilitĂ© de changer radicalement le travail en profondeur.”
â»https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/une-organisation-en-souffrance-5912905
#travail #audio #sens #reconnaissance #podcast #déshumanisation #grande_distribution #supermarchés #Carrefour #salariat #accidents_du_travail # location-gérance #jours_de_carence #délai_de_carence #financiarisation #traçabilité #performance #néo-taylorisme #taylorisme_numérique #contrÎle #don #satisfaction #modernisation #mai_68 #individualisation #personnalisation #narcissisation #collectif #entraide #épanouissement #marges_de_manoeuvre #intensification_du_travail #efficacité #rentabilité #pression #sous-traitance #intensité_du_travail #santé_au_travail #santé #épidémie #anxiété #dépression #santé_publique #absentéisme #dégradation_des_conditions_de_travail #sommeil #identité #amour_de_soi #santé_par_le_travail #tournant_gestionnaire #gouvernance_de_l'entreprise #direction_d'entreprise #direction #rÚgles #lois #gestionnaires #ignorance #objectifs_quantitatifs #objectifs #performance #mesurage #évaluation #traçabilité #quantification #quantitatif #qualitatif #politique_du_chiffre #flux #justice #charge_de_travail
25â40 : #Jean-Pierre_Bandiera, ancien prĂ©sident du tribunal correctionnel de NĂźmes :
« On finit par oublier ce quâon a appris Ă lâĂ©cole nationale de la magistrature, câest-Ă -dire la motivation dâun jugement... On finit par procĂ©der par affirmation, ce qui fait quâon gagne beaucoup de temps. On a des jugements, dĂšs lors que la culpabilitĂ© nâest pas contestĂ©e, qui font abstraction de toute une sĂ©rie dâĂ©lĂ©ments qui sont pourtant importants : sâattarder sur les faits ou les expliquer de façon complĂšte. On se contente dâune qualification dĂ©veloppĂ©e : Monsieur Dupont est poursuivi pour avoir frauduleusement soustrait 3 vĂ©hicules, 4 tĂ©lĂ©viseurs au prĂ©judice de Madame Durant lors dâun cambriolage » mais on nâest pas du tout en mesure aprĂšs de prĂ©ciser que Monsieur Dupont Ă©tait lâancien petit ami de Madame Durant ou quâil ne connaissait absolument pas Madame Durant. Fixer les conditions dans lesquelles ce dĂ©lit a Ă©tĂ© commis de maniĂšre ensuite Ă expliquer la personnalisation de la peine qui est quand mĂȘme la mission essentielle du juge ! Il faut avoir Ă chaque fois quâil nous est demandĂ© la possibilitĂ© dâadapter au mieux la peine Ă lâindividu. Câest trĂšs important. On finit par mettre des tarifs. Quelle horreur pour un juge ! On finit par oublier la quintessence de ce mĂ©tier qui est de faire la part des choses entre lâaccusation, la dĂ©fense, lâauteur de faits, la victime, et essayer dâadopter une sanction qui soit la plus adaptĂ©e possible. Câest la personnalisation de la peine, câest aussi le devenir de lâauteur de cette infraction de maniĂšre Ă Ă©viter la rĂ©cidive, prĂ©voir sa resocialisation. Bref, jouer Ă fond le rĂŽle du juge, ce qui, de plus en plus, est ratatinĂ© Ă un rĂŽle de distributeur de sanctions qui sont plus ou moins tarifĂ©es. Et ça câest quelque chose qui, Ă la fin de ma carriĂšre, câest quelque chose qui me posait de vĂ©ritables problĂšmes dâĂ©thique, parce que je ne pensais pas ce rĂŽle du juge comme celui-lĂ . Du coup, la qualitĂ© de la justice finit par souffrir, incontestablement. Câest une Ă©volution constante qui est le fruit dâune volontĂ© politique qui, elle aussi, a Ă©tĂ© constante, de ne pas consacrer Ă la justice de notre pays les moyens dont elle devait disposer pour pouvoir fonctionner normalement. Et cette Ă©volution nâa jamais jamais, en dĂ©pit de tout ce qui a pu ĂȘtre dit ou Ă©crit, nâai jamais Ă©tĂ© interrompue. Nous sommes donc aujourdâhui dans une situation de dĂ©tresse absolue. La France est donc ??? pĂ©nultiĂšme au niveau europĂ©en sur les moyens budgĂ©taires consacrĂ©s Ă sa justice. Le Tribunal de NĂźme comporte 13 procureurs, la moyenne europĂ©enne nĂ©cessiterait quâils soient 63, je dis bien 63 pour 13. Il y a 39 juges au Tribunal de NĂźmes, pour arriver dans la moyenne europĂ©enne il en faudrait 93. Et de mĂ©moire il y a 125 greffiers et il en faudrait 350 je crois pour ĂȘtre dans la moyenne. Il y avait au dĂ©but de ma carriĂšre Ă NĂźmes 1 juge des LibertĂ©s et de la dĂ©tention, il y en a aujourdâhui 2. On a multipliĂ© les chiffres du JLD par 10. Cela pose un problĂšme moral et un problĂšme Ă©thique. Un problĂšme moral parce quâon a le sentiment de ne pas satisfaire au rĂŽle qui est le sien. Un problĂšme Ă©thique parce quâon finit par prendre un certain nombre de recul par rapport aux valeurs que lâon a pourtant portĂ© haut lorsquâon a dĂ©butĂ© cette carriĂšre. De sorte quâune certaine mĂ©lancolie dans un premier temps et au final un certain dĂ©couragement me guettaient et mâont parfois atteint ; mes pĂ©riodes de vacances Ă©tant vĂ©ritablement chaque annĂ©e un moment oĂč la dĂ©compression sâimposait sinon je nâaurais pas pu continuer dans ces conditions-lĂ . Ce sont des heures de travail qui sont trĂšs trĂšs chargĂ©s et qui contribuent aussi Ă cette fatigue aujourdâhui au travail qui a entraĂźnĂ© aussi beaucoup de burn-out chez quelques collĂšgues et puis mĂȘme, semble-t-il, certains sont arrivĂ©s Ă des extrĂ©mitĂ©s funestes puisquâon a eu quelques collĂšgues qui se sont suicidĂ©s quasiment sur place, vraisemblablement en grande partie parce que... il y avait probablement des problĂšmes personnels, mais aussi vraisemblablement des problĂšmes professionnels. Le sentiment que je vous livre aujourdâhui est un sentiment un peu partagĂ© par la plupart de mes collĂšgues. AprĂšs la rĂ©action par rapport Ă cette situation elle peut ĂȘtre une rĂ©action combative Ă travers des engagements syndicaux pour essayer de parvenir Ă faire bouger lâĂ©lĂ©phant puisque le mammouth a dĂ©jĂ Ă©tĂ© utilisĂ© par dâautres. Ces engagements syndicaux peuvent permettre cela. Dâautres ont plus ou moins rapidement baissĂ© les bras et se sont satisfaits de cette situation Ă dĂ©faut de pouvoir la modifier. Je ne regrette rien, je suis parti serein avec le sentiment du devoir accompli, mĂȘme si je constate que en fermant la porte du tribunal derriĂšre moi je laisse une institution judiciaire qui est bien mal en point."
Min. 33â15, #Christophe_Dejours, psychanaliste :
« Mais quand il fait cela, quâil sabote la qualitĂ© de son travail, quâil bĂącle son travail de juge, tout cela, câest un ensemble de trahisons. PremiĂšrement, il trahi des collĂšgues, parce que comme il rĂ©ussi Ă faire ce quâon lui demande en termes de quantitĂ©... on sait trĂšs bien que le chef va se servir du fait quâil y en a un qui arrive pour dire aux autres : âVous devez faire la mĂȘme chose. Si vous ne le faites pas, lâĂ©valuation dont vous allez bĂ©nĂ©ficier sera mauvaise pour vous, et votre carriĂšre... vous voulez la mutation ? Vous ne lâaurez pas !â Vous trahissez les collĂšgues. Vous trahissez les rĂšgles de mĂ©tier, vous trahissez le justiciable, vous trahissez les avocats, vous leur couper la parole parce que vous nâavez pas le temps : âMaĂźtre, je suis dĂ©solĂ©, il faut quâon avance.â Vous maltraitez les avocats, ce qui pose des problĂšmes aujourdâhui assez compliquĂ©s entre avocats et magistrats. Les relations se dĂ©tĂ©riorent. Vous maltraitez le justiciable. Si vous allez trop vite... lâapplication des peines dans les prisons... Quand vous ĂȘtes juges des enfants, il faut Ă©couter les enfants, ça prend du temps ! Mais non, âva viteâ. Vous vous rendez compte ? Câest la maltraitance des justiciables sous lâeffet dâune justice comme ça. A la fin vous trahissez la justice, et comme vous faites mal votre travail, vous trahissez lâEtat de droit. A force de trahir tous ces gens qui sont... parce que câest des gens trĂšs mobilisĂ©s... on ne devient pas magistrat comme ça, il faut passer des concours... câest le concours le plus difficile des concours de la fonction publique, câest plus difficile que lâENA lâEcole nationale de magistrature... Câest des gens hyper engagĂ©s, hyper rĂ©glo, qui ont un sens de la justice, et vous leur faites faire quoi ? Le contraire. Câest ça la dĂ©gradation de la qualitĂ©. Donc ça conduit, Ă un moment donnĂ©, Ă la trahison de soi. Ăa, ça sâappelle la souffrance Ă©thique. Câest-Ă -dire, elle commence Ă partir du moment oĂč jâaccepte dâapporter mon concours Ă des actes ou Ă des pratiques que le sens moral rĂ©prouve. Aujourdâhui câest le cas dans la justice, câest le cas dans les hĂŽpitaux, câest le cas dans les universitĂ©s, câest le cas dans les centres de recherche. Partout dans le secteur public, oĂč la question Ă©thique est dĂ©cisive sur la qualitĂ© du service public, vous avez des gens qui trahissent tout ça, et qui entrent dans le domaine de la souffrance Ă©thique. Des gens souffrent dans leur travail, sauf que cette souffrance, au lieu dâĂȘtre transformĂ©e en plaisir, elle sâaggrave. Les gens vont de plus en plus mal parce que le travail leur renvoie dâeux-mĂȘmes une image lamentable. Le rĂ©sultat câest que cette trahison de soi quelques fois ça se transforme en haine de soi. Et câest comme ça quâĂ un moment donnĂ© les gens se suicident. Câest comme ça que vous avez des mĂ©decins des hĂŽpitaux, professeurs de mĂ©decine de Paris qui sautent par la fenĂȘtre. Il y a eu le procĂšs MĂ©gnien, au mois de juin. Il a sautĂ© du 5Ăšme Ă©tage de Georges-Pompidou. Il est mort. Comment on en arrive lĂ ? Câest parce que les gens ont eu la possibilitĂ© de rĂ©ussir un travail, de faire une oeuvre, et tout Ă coup on leur casse le truc. Et lĂ vous cassez une vie. Câest pour cela que les gens se disent : âCe nâest pas possible, câest tout ce que jâai mis de moi-mĂȘme, tous ces gens avec qui jâai bossĂ©, maintenant il faut que ça soit moi qui donne le noms des gens quâon va virer. Je ne peux pas faire ça, ce nâest pas possible.â Vous les obligez Ă faire lâinverse de ce quâils croient juste, de ce quâils croient bien. Cette organisation du travail, elle cultive ce quâil y a de plus mauvais dans lâĂȘtre humain. »
]]>Autour des microplastiques et du sens des priorités de celleux qui nous gouvernent...
35 % des #microplastiques primaires proviennent du lavage des #vĂȘtements_synthĂ©tiques
28 % des #microplastiques_primaires proviennent du frottement des #pneus lors de la conduite
Mais on va interdire les paillettes (âșhttps://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/07/pourquoi-les-paillettes-sont-en-voie-d-etre-interdites-dans-l-union-europeen). Le sens des prioritĂ©s...
â»https://eldritch.cafe/@ralocycleuse/111713256302292054
Pourquoi les #paillettes sont en voie dâĂȘtre interdites dans lâUnion europĂ©enne
âșhttps://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/07/pourquoi-les-paillettes-sont-en-voie-d-etre-interdites-dans-l-union-europeen
]]>Sans les #services_publics, les #inégalités exploseraient
Une Ă©tude de lâ#Insee montre Ă quel point le modĂšle social français et les services publics, notamment lâ#Ă©ducation et la #santĂ©, permettent de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s en #France. Et que leur #dĂ©gradation sâavĂ©rerait dĂ©sastreuse.
SouventSouvent vilipendĂ©s pour le poids trop important quâils reprĂ©sentent dans la dĂ©pense publique, le modĂšle social français et les services publics jouent un rĂŽle fondamental dans la baisse des inĂ©galitĂ©s en France. Une Ă©tude de lâInsee publiĂ©e le 19 septembre le montre de maniĂšre chiffrĂ©e.
Pour Ă©tayer leur propos, les statisticiens de lâInsee ont dĂ©veloppĂ© une approche comptable Ă©largie du systĂšme de redistribution français. Ils considĂšrent dâabord, concernant les prĂ©lĂšvements obligatoires, que « tout impĂŽt prĂ©levĂ© a in fine une contrepartie directe ou indirecte pour les mĂ©nages ». DĂšs lors, ils prennent en compte dans leurs calculs « outre les impĂŽts directs, les autres prĂ©lĂšvements comme les taxes sur les produits et la production ainsi que les cotisations sociales des employeurs et des salariĂ©s ».
Et cĂŽtĂ© versements, lâInsee considĂšre toutes les prestations sociales â retraites, chĂŽmage, APL, etc. â mais aussi, et câest une particularitĂ© de son Ă©tude, « une valorisation monĂ©taire des services publics » quâils soient individualisables â comme lâĂ©ducation et la santĂ© â ou collectifs, comme la dĂ©fense ou la recherche.
Baisse drastique des inégalités
Tout cela pris en compte, lâInsee estime que lâensemble de ces transferts publics sâĂ©lĂšve « Ă un peu plus de 500 milliards dâeuros (25 % du revenu national net en 2019) » et « contribue Ă une rĂ©duction significative des inĂ©galitĂ©s de revenus ».
Voyez plutĂŽt : avant transferts, les mĂ©nages aisĂ©s â les 10 % les plus riches â ont un revenu 18 fois plus Ă©levĂ© que celui des mĂ©nages pauvres â ceux dont les revenus sont infĂ©rieurs Ă 60 % du niveau de vie mĂ©dian, soit environ 13 % de la population. Mais aprĂšs transferts publics, ce rapport nâest plus que de⊠1 Ă 3.
Autres chiffres : en 2019, et toujours en prenant en compte lâapproche de redistribution Ă©largie de lâInsee, 57 % des personnes recevaient plus quâils ne versaient Ă la collectivitĂ©. Cette part de bĂ©nĂ©ficiaires nets de la redistribution Ă©largie sâĂ©lĂšve Ă 85 % parmi les 30 % les plus modestes et, Ă lâinverse, Ă 13 % parmi les 5 % les plus aisĂ©s. Preuve que le systĂšme redistributif, sâil est loin dâĂȘtre parfait, remplit une partie de sa mission.
Quels sont les principaux facteurs explicatifs de cette baisse des inĂ©galitĂ©s ? Principalement « lâampleur des dĂ©penses en santĂ© et dâĂ©ducation » qui explique plus de 50 % de la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s ; ainsi que les minima sociaux ciblĂ©s sur les plus modestes, qui pĂšsent 40 % de la baisse, rĂ©pond lâInsee.
Les dĂ©penses de santĂ©, dâabord, rĂ©duisent les inĂ©galitĂ©s du fait « des montants plus importants de remboursements de santĂ© en direction des plus modestes, liĂ©s Ă un Ă©tat de santĂ© plus dĂ©gradĂ© de cette partie de la population », dit lâInsee.
Les dĂ©penses dâĂ©ducation, ensuite, bĂ©nĂ©ficient de la mĂȘme maniĂšre aux mĂ©nages ayant des enfants scolarisĂ©s indĂ©pendamment de leurs revenus, donc « elles contribuent Ă rĂ©duire la diffĂ©rence relative de revenus ». Par ailleurs, « les mĂ©nages ayant des enfants en Ăąge dâĂȘtre scolarisĂ©s (ou Ă leur charge) se retrouvent plus souvent dans le bas de la distribution du niveau de vie [...] en premier lieu les familles monoparentales » qui bĂ©nĂ©ficient donc plus en part de leurs revenus « du service rendu par lâĂ©ducation », ce qui tend Ă rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s.
Enfin, prĂ©cise lâInsee, les prestations sociales en espĂšces â hors retraites â jouent un rĂŽle dĂ©terminant dans la rĂ©duction de la pauvretĂ© : « Les minima sociaux et allocations logement sont en effet ciblĂ©s sur les 30 % des personnes les plus modestes et dĂ©croissent fortement avec les revenus. »
En plus des plus modestes, des familles avec enfants et des mĂ©nages les moins diplĂŽmĂ©s, une autre catĂ©gorie de population bĂ©nĂ©ficie fortement de la redistribution en France : les retraitĂ©s. Environ 90 % des individus appartenant Ă un mĂ©nage dont la personne de rĂ©fĂ©rence est ĂągĂ©e de 65 ans ou plus voient leur niveau de vie augmenter grĂące au systĂšme de redistribution Ă©largie, nous dit lâInsee.
Sâils bĂ©nĂ©ficient moins des dĂ©penses dâĂ©ducation que les autres mĂ©nages car ils nâont pour la plupart plus dâenfant scolarisĂ©, en revanche ils sont les principaux destinataires des dĂ©penses de santĂ© et du systĂšme de retraite par rĂ©partition.
Un systĂšme fiscal injuste
Mais il demeure toutefois dâimportants trous dans la raquette du systĂšme de redistribution en France. Et ce, principalement concernant le systĂšme fiscal qui, prĂ©cise lâInsee, tend Ă augmenter lĂ©gĂšrement les inĂ©galitĂ©s.
Cela est dĂ» Ă deux choses : dâabord Ă lâeffet dĂ©gressif avec les revenus des taxes sur les produits et sur la production, qui pĂ©nalisent les plus modestes. Lâexemple le plus connu est celui de la TVA dont le taux sur les produits dans les rayons des supermarchĂ©s sâapplique de la mĂȘme maniĂšre au consommateur au Smic quâĂ lâultrariche. Câest Ă©galement le cas avec les impĂŽts indirects sur lâalcool, le tabac et les carburants.
HĂ©las, dit lâInsee, lâeffet de ces taxes inĂ©galitaires nâest pas compensĂ© totalement par lâeffet progressif des impĂŽts sur le revenu et le patrimoine.
Lâautre raison au caractĂšre injuste du systĂšme fiscal français tient Ă la sous-taxation des plus riches : au sein des 10 % les plus aisĂ©s, explique lâInsee, le profil des prĂ©lĂšvements dĂ©croĂźt en part du revenu, principalement en raison dâune hausse de lâĂ©pargne, qui nâest pas imposĂ©e au moment de sa constitution, et des revenus du patrimoine, qui sont moins soumis aux cotisations sociales que les salaires.
Besoins de services publics
En somme, faute de systĂšme fiscal efficace, heureusement que le modĂšle social et les services publics sont lĂ pour compenser, grĂące aux transferts publics, les effets inĂ©galitaires de lâĂ©conomie de marchĂ©. Il est toujours bon de le rappeler Ă quelques jours de lâouverture des dĂ©bats budgĂ©taires sur la prochaine loi de finances, durant lesquels la vision comptable de lâĂ©conomie lâemporte souvent sur lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.
Dâautant que la qualitĂ© des services publics au regard des besoins tend Ă se dĂ©grader. Une Ă©tude rĂ©cente du collectif « Nos services publics » montre que sur plusieurs pans de lâaction publique â la santĂ©, lâĂ©ducation, la justice, les transports, lâenvironnement... â, les dĂ©penses pour les services publics sont trĂšs loin de suivre lâĂ©volution des besoins non pourvus de la population en la matiĂšre.
Cela a des consĂ©quences dĂ©sastreuses : lâaugmentation des inĂ©galitĂ©s, le dĂ©samour de la chose publique et la marchandisation de secteurs pourtant considĂ©rĂ©s comme dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. LâexĂ©cutif gagnerait Ă prendre davantage en compte ce constat pour le maintien de la cohĂ©sion sociale du pays.
â»https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/200923/sans-les-services-publics-les-inegalites-exploseraient
#statistiques #chiffres
Burn-out : comment le salariat nous crame
â»https://www.frustrationmagazine.fr/burn-out
Le burn-out, ou Ă©puisement professionnel, est une maladie professionnelle non reconnue qui fait des ravages Ă mesure que les conditions de travail se dĂ©gradent. En France, les troubles psychologiques constituent le premier motif des arrĂȘts longs (plus de 30 jours) et les arrĂȘts longs pour trouble psychologique ont Ă©tĂ© multipliĂ©s par deux en lâespace de [âŠ]
]]>â»https://reporterre.net/A-La-Reunion-des-habitants-s-opposent-a-un-parc-de-loisirs-sur-le-volcan
Hugo Picard, la cinquantaine, est un enfant du coin : petits-fils du guide du volcan, fils dâĂ©leveur, il est lui-mĂȘme Ă©leveur de bĆufs en contrebas du piton Dugain. DerriĂšre son large sourire, son discours est tranchĂ© : « La mairie veut acheter une partie de mes terres pour faire passer la piste dâaccĂšs aux tyroliennes. Ils mâont fait plein de propositions : nettoyer ma retenue collinaire, arranger mon chemin, et mĂȘme donner un boulot Ă ma femme ! » raconte le RĂ©unionnais.
Mais Hugo est droit dans ses bottes, il ne veut pas de ce projet et tient Ă dĂ©fendre les terres agricoles. « Je prĂ©fĂšre dĂ©velopper la souverainetĂ© alimentaire, nourrir le peuple. Mais pas de bĂ©ton ! Le bĂ©ton, ce nâest pas ça qui donne Ă manger »
#parc_d'attractions #loisirs #dégradation #tourisme #marchandisation #usure_du_monde #projet_écocidaire #bio-diversité
]]>Bordeaux : contraints dâarracher leurs vignes, les viticulteurs demandent des aides financiĂšres de lâEtat
â»https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/bordeaux-contraints-d-arracher-leurs-vignes-les-viticul
Le #vignoble bordelais, qui sâĂ©tend actuellement sur 110 000 hectares, dont 85 % de rouge, souffre en effet dâune #surproduction. « On a un million dâhectolitres en trop, lâoffre nâest plus adaptĂ©e Ă la demande », martĂšle Didier Cousiney. Les viticulteurs sont confrontĂ©s Ă une baisse des ventes et une #dĂ©gradation de leur #rĂ©putation, avec des vins jugĂ©s trop chers ou pas assez respectueux de lâenvironnement.
]]>TroisiÚme et dernier billet sur la maternité des Lilas
(version disponible aussi en PDF - 26 pages A4)
Pas seulement dans ton jardin
- La maternité des Lilas : une lutte locale ?
- On aime la mater et ça fait du bien de lâaimer
- Ă propos du collectif de soutien
- Les limites de la stratégie communicationnelle
- La maternitĂ© des Lilas, câest quoi, en fait ?
- Service dâorthogĂ©nie et dâaccouchement physiologique
- Les modalités financiÚres et les objectifs sociaux du service
- Les salarié·es
- Le représentant légal, angle mort et boulet
- La proposition dâune maternitĂ© des Lilas de service publique
- Les consĂ©quences dâune intĂ©gration en service public
- à propos des usines à bébés
- Sanctuaire ou partage ?
Pas seulement dans ton jardin â Sortant du village
â»https://sortantduvillage.info/2022/11/14/pas-seulement-dans-ton-jardin
On aime la mater et ça fait du bien de lâaimer
Revenons en juin 2011, quand lâARS refuse de donner son accord au projet de construction dâune nouvelle maternitĂ© aux Lilas, sur le terrain GĂŒterman.
Lâurgence Ă©tait Ă « lâaction ». Tout le monde sait que pour agir rapidement, il faut se faire connaĂźtre et, pour cela, quoi de mieux que lâaction spectaculaire ?
Ăa tombe bien : la mater, avec son ambiance bienveillante et ses nourrissons, est plutĂŽt photogĂ©nique. Elle attire la lumiĂšre. Elle retourne une image rassurante et consensuelle. Câest un bon dĂ©part pour se faire connaĂźtre, surtout quand on appartient Ă un secteur dâactivitĂ© qui renvoie, globalement, une vision de la rĂ©alitĂ© beaucoup moins glamour.
Tapez dans votre moteur de recherche « maternitĂ© des Lilas » et observez les vidĂ©os associĂ©es Ă votre requĂȘte.
Vous constaterez alors que les mots clĂ©s « maternitĂ© des Lilas » correspondent Ă un objet mĂ©diatique et politique qui ne cadre pas vraiment avec la rĂ©alitĂ© des services de santĂ© en France.
Une rĂ©alitĂ© qui est accessible Ă tout Ă chacun, dĂšs lors quâon se rend Ă lâhĂŽpital pour une urgence : des lits installĂ©s dans les couloirs, le dĂ©ficit dâĂ©quipements et de moyens mĂ©dicaux, le manque de personnel, lâexaspĂ©ration du public, les agressions des agent·es⊠sans parler de la partie immergĂ©e de lâiceberg, qui remonte pĂ©riodiquement Ă la surface, par blocs entiers, tels que â tiens, parlons-en justement â les violences obstĂ©tricales, la fermeture des maternitĂ©s et des services de pĂ©diatrie, la pĂ©nurie dâinfirmiĂšres et de mĂ©decins de villes, la maltraitance des patient·es souffrant de troubles psychiatriques et des personnes en situation de handicap, les systĂšmes informatiques des hĂŽpitaux qui sont Ă lâorigine de la diffusion dâinformations confidentielles des usagers, aprĂšs avoir Ă©tĂ© hackĂ©s⊠soit, autant de situations parmi dâautres, caractĂ©risant lâĂ©tat des services publics de santĂ©, Ă laquelle il faudrait, bien entendu, ajouter la gestion de la crise du COVID19 qui reprĂ©sente, Ă elle seule, un dossier Ă charge qui vaut largement son pesant de cacahouĂštes.
Toutes ces images anxiogĂšnes sâĂ©vaporent au contact de la maternitĂ© des Lilas, y compris quand il est question des pĂ©ripĂ©ties qui lâopposent Ă lâARS. Parfois, mĂȘme, câest rigolo aux Lilas. On voit des jeunes femmes sympas, plein dâĂ©nergie, avec de jolies couleurs, qui chantent et qui dansent. Et puis toutes ces vidĂ©os disponibles sur Youtube, dix aprĂšs. Vraiment cool.
Quand lâobjet politique et mĂ©diatique « maternitĂ© des lilas » rencontre le sujet de sociĂ©tĂ© « service public de santĂ© en France », ce dernier joue presque toujours le rĂŽle de figure repoussoir. Le discours, surtout portĂ© par les usag.Ăšres des Lilas et relayĂ© par les mĂ©dias, pourrait presque toujours se rĂ©sumer Ă ce type de propos : Aux Lilas, ce nâest pas comme les autres maternitĂ©s. On prend vraiment soin des patientes. Ce nâest pas une usine Ă bĂ©bĂ©s et on ne veut pas quâelle le devienne. Câest pour cela quâil faut la soutenir.
Pour conclure, sur le registre de lâactivisme, rappelons que le simple terme de « La maternitĂ© des Lilas » reprĂ©sente, Ă lui seul, un symbole fort au-delĂ mĂȘme de la sphĂšre militante fĂ©ministe. Il nâest pas nĂ©cessaire de dĂ©ployer tout un argumentaire pour convaincre. Il suffit de lancer le message essentiel « Attention, la maternitĂ© des Lilas est en danger ! » pour voir arriver le beau monde et inciter tout Ă chacun·e ayant une conscience progressiste de lui venir en aide, surtout quand cela ne consiste quâĂ signer une pĂ©tition en ligne.
DĂ©cidĂ©ment, on aime la mater et ça fait du bien de lâaimer.
La maternitĂ© des Lilas a la chance de bĂ©nĂ©ficier dâun rĂ©seau de cĂ©lĂ©britĂ©s qui servent de prĂ©cieux relais auprĂšs des grands mĂ©dias, ce qui accentue dâautant lâeffet charismatique Ă©voquĂ© ci-dessus.
Contentons-nous, pour lâinstant, du constat suivant : la mobilisation de la maternitĂ© des Lilas fait lâobjet dâun accompagnement mĂ©diatique assez exceptionnel et plutĂŽt bienveillant.
Il semble que, dĂšs le dĂ©part, la visibilitĂ© mĂ©diatique, sous sa forme parfois la plus caricaturale, a reprĂ©sentĂ© la stratĂ©gie prioritaire adoptĂ©e par le collectif de soutien. La maternitĂ© des Lilas sâest souvent mise en scĂšne Ă lâĂ©cran, voire dans la rue.
La stratĂ©gie de communication sâest emballĂ©e et, bingo, le truc a fonctionnĂ©.
Tant que la mayonnaise prenait il nây avait aucune nĂ©cessitĂ© de savoir et de faire savoir que lâobjet « la maternitĂ© des Lilas » ne se limitait pas aux images dâĂpinal retournĂ©es par les Ă©crans. Il nâĂ©tait nullement nĂ©cessaire de prĂ©ciser que cet objet embarquait un reprĂ©sentant lĂ©gal, totalement invisible, qui allait sâavĂ©rer plutĂŽt encombrant. Hors de question, aussi, dâĂ©taler au grand jour le fait que les principales porte-paroles, sous couvert dâun discours unitaire, Ă©taient en rĂ©alitĂ© porteuses de tensions internes, reprĂ©sentant, des intĂ©rĂȘts spĂ©cifiques, voire divergeant.
La prioritĂ©, au dĂ©but, Ă©tait dâobtenir le maintien de « la maternitĂ© des Lilas aux Lilas ». Incontestablement, cette stratĂ©gie pouvait sâavĂ©rer gagnante.
AprĂšs le succĂšs de la manif de septembre 2011, lâARS a Ă©tĂ© contrainte de faire marche arriĂšre, moyennant quelques concessions, Ă premiĂšre vue, mineures. Personne nâavait vu que lâĂtat menait tout son petit monde en bateau, mais lĂ nâest pas la question. La stratĂ©gie de com avait Ă©tĂ© vraiment super canon successful, tu vois, et ça faisait du bien dây croire. Tout semblait rĂ©glĂ©. Nous y avons presque cru.
Et alors, oĂč est le problĂšme ? Me direz-vous.
Le problĂšme ne porte pas sur la mĂ©diatisation elle-mĂȘme. On sait quâil faut faire avec, mĂȘme si le sujet mĂ©riterait dâĂȘtre approfondi.
Par contre, le soucis vient quand on en reste Ă lâimage laissĂ©e par les mĂ©dias et, dâautant plus, quand cette image plaisante et simplificatrice, qui sâavĂšre totalement erronĂ©e, est intĂ©grĂ©e par les protagonistes de la lutte elles-mĂȘmes et eux-mĂȘmes : salarié·es, collectif de soutien et sympathisant·es.
#maternité_des_Lilas #accouchement_physiologique #féminisme #lutte_sociale #lutte_syndicale #lutte_locale #lutte_globale #usines_à _bébés #santé_publique #savoir-faire_professionel #médiatisation_lutte_sociale #service_public #biens_communs #sanctuariser_vs_partager #logiques_industrielles #sens_donné_au_travail #automatisation #dématérialisation_services #dégradation_qualité_service_rendu
]]>« Lâ#Ă©cole_42 de #Xavier_Niel signe un partenariat avec lâEducation nationale pour enseigner le codage aux classes de CM1 Ă la 6Ăšme »
â»https://www.universfreebox.com/article/491060/lecole-42-de-xavier-niel-signe-un-partenariat-avec-leducation-nation
]]>Les rapports de lâ#inspection_gĂ©nĂ©rale de lâĂ©ducation, du sport et de la recherche (#IGĂSR)
Ce #rapport dâinspection gĂ©nĂ©rale fait suite aux accusations portĂ©es anonymement, par voie dâaffiches placardĂ©es sur le mur de lâĂ©tablissement, contre deux enseignants nommĂ©ment dĂ©signĂ©s de lâInstitut dâĂ©tudes politiques de Grenoble le 4 mars 2021, et aussitĂŽt relayĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux.
La mission sâest attachĂ©e Ă clarifier lâenchaĂźnement des faits qui ont conduit Ă cet Ă©vĂ©nement et Ă identifier les responsabilitĂ©s des diffĂ©rents acteurs. Elle formule onze recommandations dans diffĂ©rents champs dâaction, relatives, dâune part, Ă la sanction des manquements les plus graves et, dâautre part, Ă des mesures plus structurelles de nature Ă permettre Ă lâIEP de mieux gĂ©rer, voire de prĂ©venir dâautres crises Ă lâavenir.
Auteurs :
- Jean-Pascal Bonhotal
- Fabienne Thibau-LĂ©vĂȘque
â»https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid158418/la-situation-a-l-iep-de-grenoble-en-mars-2021.html
#IGESR
#Klaus_Kinzler #Kinzler #islamophobie #Sciences_Po_Grenoble #Institut_dâĂ©tudes_politiques (#IEP) #universitĂ© #collages #injure_publique #dĂ©gradation #Grenoble
â-
En lien avec lâ#affaire_de_Grenoble :
âșhttps://seenthis.net/messages/905509
â-> ce post a Ă©tĂ© ajoutĂ© au fil de discussion
Lâinstrumentalisation de ce professeur par la droite extrĂ©miste est inquiĂ©tante
Le but : Dire que lâislamophobie nâexiste pas
Câest ce que pense ce professeur qui refusait le mot « islamophobie » dans un groupe de travail et qui a harcelĂ© une collĂšgue pour lâenlever.
â»https://twitter.com/CNEWS/status/1369201573595844611
Dans un premier mail au ton assez hallucinant, il refuse le mot dans « Racisme, islamophobie, antisĂ©mitisme »
Il se demande mĂȘme si le mot Ă un sens, et sâil nâest pas "lâarme de propagande dâextrĂȘmistes plus intelligents que nous".
Lâargument est plutĂŽt complotiste dâailleurs.
Une collĂšgue lui rĂ©pond simplement que si lâislamophobie est actuellement contestĂ© dans le champ politique, il ne lâest pas dans le champ scientifique, et quâil nây a aucune raison de ne pas employer ce terme.
Kinzler rĂ©pond avec un long mail trĂšs agressif, et conclut que les persĂ©cutions des musulmans sont imaginaires, que lâislamophobie nâa rien Ă faire aux cĂŽtĂ© de « lâantisĂ©mitisme millĂ©naire », que le nom du groupe est une « rĂ©Ă©criture de lâhistoire qui fait honte Ă lâĂ©tablissement »
On voit dĂ©jĂ le profil de Kinzler. La violence des tournures de phrase, lâinsistance, les formes de langages et la longueur des mails montrent lâagressivitĂ© des Ă©changes.
Il fait ensuite une confidence : Il dĂ©teste lâislam et prĂ©fĂšre le Christ « Qui pardonne la femme adultĂšre »
Puis on retrouve les arguments de lâextrĂȘme droite « pourquoi nây a-t-il pas des millions de musulmans dans les rues aprĂšs chaque attentat ? »
Il avoue que lâislam « lui fait franchement peur » mais il « en connaĂźt de nombreux » donc il nâest pas islamophobe.
LâĂ©change de mail termine par un mail dâexcuse de Kinzler envers sa collĂšgue, qui reconnaĂźt son agressivitĂ©, et se justifie en disant avoir Ă©tĂ© Ă©nervĂ© par « lâarrogance dâune jeune enseignante-chercheuse »
On peut donc rajouter la misogynie au tableau de chasse.
Vous remarquerez aussi dans ce mail quâil menace de "quitter le groupe" si le nom nâest pas changĂ©.
Il prĂ©tendra dans dâautres Ă©crits avoir Ă©tĂ© "exclu du groupe".
â»https://twitter.com/Babar_le_Rhino/status/1369277304740982784
]]>The Danger of Anti-Immigrant Extremism Posing as Environmentalism—and Who Funds It
With President Joe Biden in the White House and Vice President Kamala Harris providing the deciding vote in the Senate, a range of long-sought Democratic policy goals are back in play, albeit just barely. That includes ambitious agendas on immigration and the environment.
Could this be the administration that pushes through comprehensive immigration reform after decades of failed attempts? Will youth activists and the burgeoning movement for a Green New Deal provide a pathway to major climate legislation? If so, advocates and their funders alike face a tough road ahead, including an obstructionist congressional minority and opponents on both fronts that will look to appeal to the publicâs darkest impulses to build opposition.
At this inflection point, a report this month from the Center for American Progress, âThe Extremist Campaign to Blame Immigrants for U.S. Environmental Problems,â offers a timely overview of the history of how opponents of immigration falsely portray it as a threat to the natural worldâa strategy weâre likely to see more of in the months ahead. The report offers a valuable review of these efforts, ranging from the past anti-immigrant stances of some of the nationâs best-known environmental groups to the funders that have bankrolled the nationâs largest anti-immigration groups.
Four years of an administration defined by its opposition to immigration, plus growing attention to climate change, breathed new life into the toxic and racist narrative of immigrants as a cause of environmental degradation. As the report lays out, this argumentâoften part of a right-wing, white supremacist ideology known as ecofascism, though CAPâs report does not use the termâfound allies in the top echelons of government and media, including a former head of the U.S. Bureau of Land Management and conservative commentators like Ann Coulter and Fox News host Tucker Carlson.
In contemporary politics, this strategy is mainly seen as a right-wing phenomenon or an artifact of the racist and Eurocentric early history of conservation. Yet the fact that anti-immigrant sentiment found a home within top environmental groups, including Earthfirst! and the Sierra Club, which had a major faction in support of these ideas as late as 2004, is a reminder that it has found fertile soil in a variety of political camps. That makes the narrative all the more dangerous, and one against which funders working in both immigration and the environment ought to take a firm and vocal stance.
Whoâs funding anti-immigration work in the name of the environment?
Although not comprehensive, the report highlights three funders as key backers of anti-immigration groups: Colcom Foundation, Weeden Foundation and Foundation for the Carolinas. The first two are, in their branding and language, environmental fundersâand make those grants in the name of preventing further damage to the natural world.
Colcom, founded by Mellon Bank heir Cordelia Scaife May, is far and away the largest funder. With a roughly $500 million endowment, it has provided a large share of the support for a network of groups founded by John Tanton, a Sierra Club official in the 1980s, whom the Southern Poverty Law Center (SPLC) calls âthe racist architect of the modern anti-immigrant movement.â
Recipients include NumbersUSA, Federation for American Immigration Reform (FAIR), and the Center for Immigration Studies, which we once called âTrumpâs favorite immigration think tank.â The latter two are classified as hate groups by the SPLC, a designation the organizations reject.
In keeping with the bending of reflexive political categories, itâs worth noting that Mayâwho died in 2005âwas also a substantial funder of Planned Parenthood due to her prioritization of âpopulation controlâ as a means of achieving conservation. In 2019, the New York Times documented Mayâs dark journey to becoming a leading funder of the modern anti-immigrant movement, and the millions her foundation continued to move, long after her death, in support of ideas that gained a receptive audience in a nativist Trump administration. Mayâs wealth came from the Mellon-Scaife family fortune, which yielded several philanthropists, including another prominent conservative donor, Richard Mellon Scaife.
Weeden, led by Don Weeden, has funded a similar whoâs who of top anti-immigration groups, as well as lower-profile or regional groups like Californians for Population Stabilization, Progressives for Immigration Reformâwhich CAP calls the âmost central organization in the anti-immigrant greenwashing universeââand the Rewilding Institute.
Both Weeden and Colcom, as well as the groups they fund, generally say they are neither anti-immigrant nor anti-immigration. Aside from restrictionist policy positions and racist comments by former leaders, it is revealing that the groups they fund are the favored information sources for some of the most virulently anti-immigrant politicians, both historically and among those who rose prominence during the Trump administration. For a deeper dive on Weeden and Colcom, see my colleague Philip Rojcâs excellent 2019 piece on these grantmakers.
Finally, there is the Foundation for the Carolinas, which in many ways is a typical community foundation, with initiatives on topics from COVID-19 relief to local arts. But it also hosts a donor-advised fund that has supported several anti-immigration groups, including Center for Immigration Studies, FAIR and NumbersUSA. That fund channeled nearly $21 million to nine such groups between 2006 and 2018, according to the report.
Thereâs a connection here to a larger problem of private foundations and DAFs, some of which are housed at community foundations, supporting 501(c)(3) nonprofits identified as hate groups, according to a recent analysis from the Chronicle of Philanthropy. Foundation for the Carolinas also made its list of top donors to these groups.
An ideology funders must fight against
As the debates over both immigration and climate policies move forward under this new administration, and the opposition marshals efforts to defeat them, this report offers a helpful guide to this enduring and noxious myth. Itâs also an important reminder that if these ideas are not called actively combated, they can take root within well-intentioned efforts. Though it seems only a small number of foundations directly fund groups advancing these ideas, anti-immigrant sentiment is insidious.
For example, while some commentators are suggesting that acceding to Trump-fueled demands for a border wall is how Congress could reach bipartisan action on immigration reform, the report notes how the existing sections of wall are ineffective against furtive crossings, disruptive to species migration, and in violation of Indigenous sacred sites. These factsâand more broadly, the connection to white supremacist and fascist movementsâshould put foundations on guard, whether they support grantees pushing for immigration reform, action on climate or both.
With the United States and other nations facing greater and greater pressures from climate changeâparticularly as it forces migration from regions like Latin America and the Middle Eastâphilanthropy would do well to be proactive now and draw a bright line in countering this ideologyâs propagation.
â»https://www.insidephilanthropy.com/home/2021/2/24/anti-immigrant-environmentalism-is-resurgent-new-report-looks-at
#extrĂȘme_droite #anti-migrants #USA #Etats-Unis #environnementalisme #environnement #migrations #nature #dĂ©gradation_environnementale #Ă©cofascisme #Ă©co-fascisme #suprĂ©matisme_blanc #extrĂȘme_droite #Ann_Coulte #Tucker_Carlson #racisme #Earthfirst #Sierra_Club #deep_ecology #fondations #Colcom_Foundation #Weeden_Foundation #Foundation_for_the_Carolinas #Mellon_Bank #Cordelia_Scaife_May #mĂ©cĂ©nat #John_Tanton #NumbersUSA #Federation_for_American_Immigration_Reform (#FAIR) #Center_for_Immigration_Studies #Planned_Parenthood #dĂ©mographie #contrĂŽle_dĂ©mographique #nĂ©o-malthusianisme #nĂ©omalthusianisme #protection_de_l'environnement #philanthropie #Richard_Mellon_Scaife #Weeden #Don_Weeden #Californians_for_Population_Stabilization #Progressives_for_Immigration_Reform #Rewilding_Institute
#Calais : #maraudes et #ratonnades
Les récentes images de #violences_policiÚres nous rappellent celles vues à Calais lors du démantÚlement de la jungle, ou, plus récemment encore, contre les réfugiés encore sur place.
Le 15 Janvier 2018, lors de la visite dâEmmanuel Macron Ă Calais, deux associations dâaides aux rĂ©fugiĂ©s ont portĂ© plainte contre X pour « destruction et #dĂ©gradation_de_biens ». CondamnĂ©s Ă dormir dehors, les rĂ©fugiĂ©s sont victimes de violences policiĂšres dĂ©noncĂ©es depuis des mois par les associations : un jeune Ă©rythrĂ©en de 16 ans a perdu son oeil lors dâune opĂ©ration de police...
Un nationaliste repenti, des bĂ©nĂ©voles Ă bout de souffle, des rĂ©fugiĂ©s Ă©puisĂ©s : ils tĂ©moignent dâune histoire qui se rĂ©pĂšte dĂ©sespĂ©rĂ©ment, en plus grave et en plus rude.
Patricia, qui participe bĂ©nĂ©volement aux maraudes de Salam, tĂ©moigne de son incomprĂ©hension face Ă la #haine que certains habitants de Calais expriment Ă lâĂ©gard de ces rĂ©fugiĂ©s. Critiques venant de gens qui, parfois, connaissent eux aussi de grandes difficultĂ©s et doivent faire face Ă une autre forme de #misĂšre.
Romuald avait dans un premier temps trouvĂ© sa place dans une association « anti-migrant » frĂ©quentĂ©e par la sphĂšre de lâextrĂȘme droite.
« Quâon gĂšre lâimmigration, quâon ferme les #frontiĂšres, je suis pour, mais de lĂ Ă gazer un mec parce quâil nâest pas de la mĂȘme couleur de peau, il y a tout un monde. Romuald, aujourdâhui bĂ©nĂ©vole pour lâ#association_Salam. »
Il quitte ce groupe, en dĂ©saccord avec sa radicalitĂ©. Quelque temps plus tard, Patricia lâa incitĂ© Ă se rendre Ă une maraude, puis Ă rejoindre lâassociation Salam dont il est aujourdâhui un des membres actifs.
« Pour quâun calaisien puisse gagner sa vie, il a intĂ©rĂȘt Ă investir dans les barbelĂ©s ou les clĂŽtures. Ici câest grillagĂ© dans tous les coins. Romuald »
Youssef, lui, est membre dâ#Utopia_56, une association venant en aide aux migrants de Calais. Il raconte les #dispersions, les #gaz_lacrymogĂšnes et les violences policiĂšres.
« On nâest pas Ă©quipĂ©s pour faire la guerre. Eux, ils ont des armes. »
â»https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/calais-maraudes-et-ratonnades
#asile #migrations #rĂ©fugiĂ©s #dĂ©mantĂšlement #destruction #campement #audio #podcast #SDF #logement #hĂ©bergement #sans-abri #haine_des_rĂ©fugiĂ©s #extrĂȘme_droite #solidaritĂ© #violence #Salam #anti-migrants #islamophobie #fake_news #anti-musulmans #tĂ©moignage #distribution_de_repas
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Minute 25â10, tĂ©moignage dâun migrant, Abeba dâEthiopie :
« Je suis dublinĂ©, je suis lâesclave de mes #empreintes »
#empreintes_digitales
Le plus grand lac du Cambodge est en train de se dessĂ©cher, menaçant forĂȘts et poissons | National Geographic
â»https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2020/08/le-plus-grand-lac-du-cambodge-est-en-train-de-se-dessecher-menaca
#TonlĂ©_Sap, le plus grand lac dâAsie du Sud-Est et lâune des rĂ©serves de ressources halieutiques les plus riches du monde, connaĂźt Ă peu prĂšs le mĂȘme sort. Des terres agricoles ternes, sĂšches et dĂ©pourvues dâarbres sâĂ©tendent dĂ©sormais Ă perte de vue. Les incendies, souvent provoquĂ©s intentionnellement pour dĂ©fricher les terres, ont rĂ©duit encore plus lâĂ©tendue de la forĂȘt.
Nombre dâĂ©cologistes tirent la sonnette dâalarme : la survie de TonlĂ© Sap, qui fait partie des rĂ©serves de biosphĂšre de lâUNESCO, est menacĂ©e. La #dĂ©forestation et la #dĂ©gradation_de_lâenvironnement pourraient avoir des consĂ©quences Ă©conomiques dramatiques sur le million de Cambodgiens qui habitent aux alentours du lac et les millions dâautres qui dĂ©pendent de la rĂ©gion pour se nourrir, le poisson Ă©tant la principale source de protĂ©ines du pays.
#forĂȘt #forĂȘts_marĂ©cageuses #ressources_halieutiques #hĂ©vĂ©as #Cambodge
]]>We cannot ignore the links between #COVID-19 and the warming planet | TheHill
â»https://thehill.com/opinion/energy-environment/499604-we-cannot-ignore-the-links-between-covid-19-and-the-warming-planet
("Imaginez les humains obligĂ©s par un ouragan de se regrouper dans un abri en plein milieu dâune #Ă©pidĂ©mie ?")
It is well established that viruses jumping from the wild to humans are the major source of this threat, and we know that the #degradation and decline of forests weakens the natural barriers protecting us from the source of infection. Shrinking forests arise not only from deforestation caused by population growth and urbanization; global warming also affects forest health.
Unfortunately, the genie is out of the bottle. Although we may not be able to undo the damage caused by #deforestation to date, we may be able to reduce disease transmission by restoring the natural barriers between humans and wildlife, and discouraging their further erosion. This would require unprecedented land management programs, with particular focus on halting the devastation of tropical rain forests.
And does warming also amplify a pandemicâs toll on human welfare? The answer is yes, and the effect is greatest during the months when extreme climate-related events tend to be most widespread.
Imagine what would happen if, in the midst of a virus epidemic, we were to experience a hurricane of the ferocity of a Dorian stalled directly over a major metropolitan area? Or what if we were to suffer an extended record-shattering heatwave, such as the one that hit Europe in the summer of 2019? How would we deal with the associated blackouts and brownouts, and keep people safe from COVID-19 as they tried to find refuge at crowded parks and beaches? For those fortunate enough to survive such events, social distancing to slow the virus spread would not be an option.
]]>New pact paves way for innovative solutions to disaster and climate change displacement in Africa
People fleeing disasters and climate change will be able to seek safety in neighbouring countries under the pioneering deal.
A breakthrough agreement to assist people fleeing natural hazards, disasters and climate change in eastern Africa was concluded this week. The deal not only allows those forced to flee disaster-affected countries to seek safety in neighbouring countries, but also ensures they will not be sent home until it safe and reasonable to return.
The new agreement â the #IGAD_Free_Movement_Protocol â was endorsed by all seven Member States of the Intergovernmental Authority on Development in Khartoum on 26 February. The Protocol follows years of negotiations and consultations. It marks a significant step in addressing the protection gap for growing numbers of people worldwide displaced by disasters, who often do not qualify for refugee status or other forms of international protection.
It is all the more poignant that the IGAD Free Movement Protocol takes in a region that includes some of the countries worst affected by drought, flooding and environmental degradation, including Somalia, Ethiopia and South Sudan. The combination of natural hazards and disasters with other challenges â including conflict, poverty and weak governance â makes dealing with displacement in this region a complex and multifaceted issue.
The IGAD Protocolâs protection for people affected by disasters and climate change is broad. It facilitates entry and lawful stay for those who have been displaced. It also allows those at risk of displacement to move pre-emptively as a way of avoiding, or mitigating, the impacts of a disaster.
It specifically provides for citizens of IGAD Member States to cross borders âin anticipation of, during or in the aftermath of disasterâ, and enables disaster-affected people to remain in another country as long as return to their country of origin âis not possible or reasonableâ.
The IGAD Protocol could provide inspiration and impetus for the use of free movement elsewhere in Africa as well. In the Economic Community of West African States (ECOWAS) and the East African Community (EAC), free movement agreements are already in place. But it is not yet clear how disaster-affected communities in these regions will access free movement arrangements, or be protected from rejection or return when crossing an international border.
The need for African governments to further consider the role of free movement in addressing disaster and climate change displacement in Africa was the subject of a regional meeting in South Africa last year. Policymakers and experts agreed that free movement could provide some of the communities most vulnerable to climate change access to safety and opportunities for more sustainable livelihoods.
One of the advantages of using free movement arrangements to address displacement is that it obviates the need to impose specific, and sometimes artificial, distinctions between those who move. While refugee protection depends on a person meeting the technical, legal criteria of a refugee, free movement is generally available to all citizens of Member States of the same region. In some cases, a passport is not even required â possession of a national identity card may be enough to facilitate entry and stay elsewhere.
The progressive realisation of free movement is a continent-wide goal in Africa. The African Union (AU) âAgenda 2063â sets out a vision of an integrated Africa, where people and goods move freely between countries. In 2018, the AU adopted the continent-wide Protocol Relating to Free Movement of Persons, Right of Residence and Right of Establishment. The IGAD Protocol could provide a first step in supporting the other African regions and countries to develop specific frameworks and guidelines for the use of free movement in the context of disaster and climate change.
For the potential of the IGAD Free Movement Protocol to be realised in reality, implementation is key. At present, regional and sub-regional free movement agreements across Africaâs various RECs may be undermined by restrictive laws and policies at the national level, or by onerous documentation requirements for those who move. The IGAD Roadmap to Implementation, adopted together with the Protocol, sets out specific measures to be taken by IGAD Member States when putting free movement arrangements into practice.
The adoption of the IGAD Protocol presents a cause for celebration. It also presents a timely opportunity to further consider how countries in Africa can provide avenues to safety and security for the large, and increasing, numbers of people who move in the context of natural hazards, disasters and climate change. Action taken now could ensure the benefits of free movement for vulnerable communities well into the future.
â»https://news.trust.org/item/20200228175003-4k8dq
#réfugiés #réfugiés_climatiques #réfugiés_environnementaux #asile #migrations #changement_climatique #climat #pacte #accord #Afrique #sécheresse #inondations #dégradations_environnementales #Somalie #Ethiopie #Soudan_du_Sud #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation
ping @karine4
"Une #ligne_rouge a été franchie" : la #lettre_ouverte à Macron des 1.300 #médecins hospitaliers démissionnaires
Le 4 février 2020,
Monsieur le président de la République,
Nous sommes 1.300 #mĂ©decins_hospitaliers Ă avoir collectivement dĂ©cidĂ© de dĂ©missionner de nos fonctions administratives de chef de service ou dâunitĂ©s de soins parce que, depuis des annĂ©es, nous assistons Ă une #dĂ©gradation continue des #conditions_de_travail des Ă©quipes hospitaliĂšres. Une ligne rouge a Ă©tĂ© franchie : la qualitĂ© des #soins se dĂ©grade, la #sĂ©curitĂ© nâest plus assurĂ©e.
Lors de votre Ă©lection Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique, nous avons espĂ©rĂ© un changement, la « fin dâun systĂšme Ă bout de souffle », comme le dĂ©clarait justement la ministre de la SantĂ©. En effet, il nâest plus possible de continuer Ă faire fonctionner lâhĂŽpital comme une entreprise commerciale, tout en lui imposant en moyenne 800 millions dâeuros dâĂ©conomies chaque annĂ©e.
Au cours des dix derniĂšres annĂ©es, la fameuse « #tarification_Ă _lâactivitĂ© » a contraint les hĂŽpitaux Ă augmenter toujours plus leur activitĂ©, alors que les gouvernements dĂ©cidaient de baisser les #tarifs de paiement des sĂ©jours par la #SĂ©curitĂ©_sociale. Ainsi de 2005 Ă 2015, lâactivitĂ© a augmentĂ© de prĂšs de 15%, sans augmentation de personnel au lit des malades.
Aujourdâhui, lâhĂŽpital est Ă #bout_de_souffle, il nâest plus attractif ni pour les divers professionnels paramĂ©dicaux, en particulier les #infirmiers, ni pour les mĂ©decins. Bon nombre dâentre eux fuient les hĂŽpitaux publics.
Par consĂ©quent, des lits ferment, lâactivitĂ© baisse, les patients attendent des heures aux #urgences couchĂ©s sur des brancards.
Votre #promesse dâun changement de financement nâa pas, Ă ce jour, Ă©tĂ© tenue.
Le mouvement de #protestation des #personnels_hospitaliers a conduit le gouvernement Ă proposer, en urgence, une rallonge de 200 millions dâeuros (plus 100 millions pour les EHPAD) en 2020, puis de 200 millions de plus en 2021 et en 2022. Mais on demande encore, pour cette annĂ©e, une Ă©conomie de 600 millions dâeuros Ă lâhĂŽpital public.
MalgrĂ© lâattribution de #primes Ă moins du tiers des personnels, la France continuera Ă occuper la place honteuse de 28Ăšme sur 32 dans le classement OCDE des #rĂ©munĂ©rations infirmiĂšres.
Certes le #plan_Ma_santĂ©_2022 devrait permettre de mieux coordonner le travail des hĂŽpitaux avec la mĂ©decine de ville ; certes lâaccĂšs aux #Ă©tudes_mĂ©dicales va sâamĂ©liorer en mettant fin au #concours guillotine de premiĂšre annĂ©e, mais ces mesures vont mettre des annĂ©es avant de produire leurs effets. Dâici lĂ , que restera-t-il de lâ#hĂŽpital_public ?
Câest maintenant quâil faut agir. Il y a #urgence, urgence pour les Urgences, urgence pour la Psychiatrie, urgence pour la PĂ©diatrie, urgence pour tous les hĂŽpitaux publics universitaires et non universitaires.
Vous lâavez vous-mĂȘme affirmĂ©, lâhĂŽpital public est un trĂ©sor de la RĂ©publique et il doit ĂȘtre sauvĂ©. La prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle de 2022 ne doit pas donner lieu Ă un grand dĂ©bat sur lâ#effondrement de lâhĂŽpital public.
Monsieur le prĂ©sident de la RĂ©publique, nous vous demandons de sauver lâhĂŽpital public, en prenant au moins deux dĂ©cisions :
- supprimer toute demande dâĂ©conomie Ă lâhĂŽpital public dâici la fin du quinquennat (la reprise seulement partielle et Ă©chelonnĂ©e de la dette par lâĂtat ne suffira pas). LâhĂŽpital doit pouvoir embaucher le personnel nĂ©cessaire pour assurer des soins de qualitĂ© et garantir la sĂ©curitĂ© des patients.
â ouvrir des nĂ©gociations avec les organisations syndicales reprĂ©sentatives des personnels hospitaliers pour engager un plan de rattrapage des #salaires, avec comme objectif la moyenne des pays de lâOCDE, et permettre ainsi de restaurer lâ#attractivitĂ© de lâhĂŽpital public.
Nous vous prions de croire, Monsieur le PrĂ©sident, en notre profond respect et en notre dĂ©vouement Ă lâhĂŽpital public.
â»https://www.marianne.net/debattons/tribunes/une-ligne-rouge-ete-franchie-la-lettre-ouverte-macron-des-1300-medecins
#hÎpital #hÎpitaux #France #démissions #Ma_santé_2022
Fil de discussion autour de la #Loi_de_programmation_pluriannuelle_de_la_recherche (#LPPR) : informations autour du contenu de la loi...
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#LPPR : En finir avec « ce stupide calcul des #192_heures du temps de service »
« Ce stupide calcul des 192 heures du temps de service », câest ainsi quâun prĂ©sident dâuniversitĂ© prĂ©sentait la rĂšgle principale qui rĂ©git le temps de travail des #enseignants-chercheurs (EC). Sa suppression Ă©tait lâobjet de lâateliers « RĂ©fĂ©rentiel temps des E.C. & Compte Epargne Enseignement et Recherche : quelles Ă©volutions ? » organisĂ© Ă lâUniversitĂ© de Strasbourg. Ce calcul devrait ĂȘtre entiĂšre revu en fĂ©vrier prochain. Lâoccasion de sâinterroger sur les enjeux du temps de travail des enseignants-chercheurs.
Depuis 1984 et la loi Sauvadet, les EC ont un service statutaire dâenseignement de 192 heures. En thĂ©orie, cela correspond Ă un mi-temps, lâautre Ă©tant consacrĂ© Ă la recherche. En pratique, câest un peu plus compliquĂ©. Un historique est disponible ici :
La rĂšgle des 192 heures est difficile Ă saisir, car elle change de tout au tout selon le point de vue que lâon adopte : UniversitĂ© dans son ensemble, enseignants-chercheurs, dirigeants des universitĂ©s ou ministĂšre.
Du point de vue de lâUniversitĂ©âŠ
Du point de vue de lâUniversitĂ©, la rĂšgle des 192 heures a deux fonctions :
â assurer, quâĂ lâUniversitĂ©, lâenseignement soit adossĂ© Ă la recherche et la recherche Ă lâenseignement ;
â assurer une base commune Ă tous les enseignants-chercheurs, ce qui participe Ă faire communautĂ©.
Il est ainsi assez remarquable quâune ATER (attachĂ©e temporaire dâenseignement et de recherche) en chimie dans un IUT de campagne dispose des mĂȘmes obligations de service quâun professeur de Lettres de classe exceptionnelle Ă la Sorbonne. Câest un point commun trĂšs fort, et une des richesses principales de notre systĂšme universitaires.
Du point de vue des enseignants-chercheursâŠ
Du point de vue des enseignants-chercheurs, cette rĂšgle est souvent perçue comme une contrainte lourde et inutile. A diffĂ©rents moments de leur carriĂšre, ils peuvent vouloir investir plus de temps dans lâune ou lâautre des activitĂ©s. MĂȘme si cela est reconnu comme globalement bĂ©nĂ©fique, il peut ĂȘtre frustrant de devoir faire cours en plein milieu dâune recherche, ou de devoir publier pendant le montage dâun cours passionnant.
De plus, durant les 15 derniĂšres annĂ©es, les gouvernement ont dĂ©multipliĂ© le nombre des missions des EC, et les taches administratives se sont notoirement alourdies. Ces raisons font que de nombreux dispositifs affaiblissent dĂ©jĂ la rĂšgles des 192h : CRCT, dĂ©charges, rĂ©fĂ©rentiels de tĂąches, Ă©quivalences horaires, heures complĂ©mentaires, etc. Au final, peu dâenseignants-chercheurs effectuent exactement 192h.
Enfin, la contrainte administrative est souvent lourde : pour une heure dâenseignement en trop ou en moins, câest plusieurs heures qui pourront ĂȘtre nĂ©cessaires pour rĂ©soudre le problĂšme avec lâadministration. Tout ceci conduit Ă ce que cette rĂšgles nâait globalement pas une trĂšs bonne rĂ©putation. Ainsi, son assouplissement reprĂ©sente lâespoir pour les EC de :
faire moins dâheures dâenseignement, notamment pour chercher plus, mais aussi pour enseigner mieux ;
avoir moins de contraintes administratives ;
avoir une meilleure reconnaissance des différentes activités, et donc une augmentation des rémunérations.
Mais ces espoirs sont vains dans le contexte actuel. En effet, les universitĂ©s ne disposent plus des marges de manĆuvre permettant de baisser le nombre dâheures, de diminuer les charges ou dâaugmenter les rĂ©munĂ©rations. On pourra seulement organiser un transfert dâun EC Ă lâautre, opĂ©ration qui intĂ©resse avant tout les directions.
Du point de vue des directions des universitĂ©sâŠ
Du point de vue des directions des universitĂ©s, les 192h sont une contrainte lourde. Cette rĂšgle empĂȘche notamment dâobliger un EC Ă faire plus dâheures de cours, quelle que soit sa production scientifique. Elle oblige Ă©galement Ă payer les heures de cours supplĂ©mentaires, mĂȘme si le tarif est notoirement bas.
En pĂ©riode dâaugmentation du nombre dâĂ©tudiants et de gel des effectifs, les 192 heures peuvent apparaĂźtre comme une contrainte intenable aux yeux des directeurs de composante. Ils peuvent alors chercher Ă lâaffaiblir afin de pouvoir « tenir les maquettes », notamment par la nĂ©gociation Ă la baisse des rĂ©fĂ©rentiels et Ă©quivalences horaires.
Pour les prĂ©sidences, la rĂšgle des 192 heures empĂȘche surtout la « bonne gestion » des personnels. Il est impossible de dĂ©ployer un « management agile » avec des personnels ayant tous les mĂȘmes obligations. Or, la masse salariale reprĂ©sente environ 80% du budget des universitĂ©s : 160 M⏠en moyenne, et jusquâĂ plus de 500 MâŹ. La moitiĂ© environ est consacrĂ©e aux enseignants-chercheurs.
MalgrĂ© les RCE (responsabilitĂ©s et compĂ©tences Ă©largies), 40% du budget dâune universitĂ© Ă©chappe donc au contrĂŽle de sa direction. Cela peut lĂ©gitimement ĂȘtre perçu comme une atteinte Ă lâautonomie de prĂ©sidences sâestimant Ă mĂȘme de mieux utiliser ces centaines de millions dâeuros si elles en disposaient vraiment.
Enfin, du point de vue du ministĂšreâŠ
Du point du vue du ministĂšre, lâenjeu des 192 heures est surtout un enjeu financier. Avec 90 000 enseignants du supĂ©rieur dont 55 000 enseignants-chercheurs, au tarif de lâheure complĂ©mentaire, chaque heure en plus reprĂ©sente entre 3 et 5 MâŹ. Lâenjeu est donc de taille.
Cependant, augmenter les services uniformĂ©ment serait inacceptable pour la communautĂ©, qui risquerait de faire front commun. Il est toujours plus facile dâavoir Ă faire Ă une communautĂ© aux intĂ©rĂȘts divisĂ©s. Supprimer la rĂšgle des 192 heures commune Ă tous les EC est donc aussi un enjeu de gestion du rapport de force pesant sur les rĂ©formes.
La fin de cette rĂšgle commune pourrait bien faire voler en Ă©clat la communautĂ© universitaire, dĂ©jĂ beaucoup fragilisĂ©e. Cette division sâavĂ©rerait extrĂȘmement rentable des points de vue financiers et rĂ©formateurs, mais non sans de grands risques pour le bon exercice des missions et les conditions de travail.
Un peu dâanticipation
La rĂšgle des 192 heures est perçue de façon trĂšs diffĂ©rente par les diffĂ©rents acteurs de lâenseignement supĂ©rieur, ce qui rend les discussions trĂšs compliquĂ©es. Il y a peu de chance pour quâelle soit sĂšchement supprimĂ©e, il sera tout aussi efficace de dĂ©velopper les dispositifs dĂ©rogatoires qui existent dĂ©jĂ et dâen proposer de nouveaux, en apparence -et en apparence seulement- avantageux pour les enseignants-chercheurs. On peut alors anticiper les rĂ©actions des diffĂ©rents acteurs suite Ă une dĂ©rĂ©gulation :
Le ministĂšre pourra justifier une baisse relative des dotations par Ă©tudiant face aux prĂ©sidences, en argumentant quâelles ont dĂ©sormais lâagilitĂ© quâelles rĂ©clamait dans la gestion des heures dâenseignement.
Les prĂ©sidences pourront (enfin) dĂ©velopper des stratĂ©gies dâĂ©tablissement diffĂ©renciantes, en clair : proposer des conditions de travail diffĂ©rentes dâune universitĂ© Ă lâautre, et mĂȘme dâun EC Ă lâautre. Caricaturalement, pour augmenter lâattractivitĂ©, on pourra officiellement permettre aux stars dâenseigner ce quâelles souhaitent, ce qui implique que dâautres devront faire plus dâheures.
Les enseignants-chercheurs resteront pris dans le systĂšme de pressions quâils entretiennent dĂ©jĂ eux-mĂȘmes, et qui poussent certains Ă accepter toujours plus de charges sans contrepartie, pendant que dâautres Ă©voluent toujours plus vite dans leur carriĂšre.
Les premiers sont ceux qui appliquent une stratégie collective, et les seconds ceux qui appliquent une stratégie individualiste. La communauté devrait donc en sortir notoirement affaiblie, ouvrant des perspective de réformes encore plus intéressantes pour les réformateurs.
â»http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2019/12/20/lppr-en-finir-avec-ce-stupide-calcul-des-192-heures-du-temps-de-servic
#ESR #université #France #enseignement #recherche
sur la #LPPR, voir aussi :
â»https://seenthis.net/messages/816183#message816189
La #réforme des #retraites est déjà pipeautée
Thereâs No Continent, No Country Not Impacted by Land Degradation | Inter Press Service
â»http://www.ipsnews.net/2019/06/theres-no-continent-no-country-not-impacted-land-degradation
The report shows that 75 percent of the land area is very significantly altered, 66 percent of the ocean area is experiencing increasing cumulative impacts, and 85 percent of the wetland area has been lost.
âThere are of course areas which are harder hit; these are areas which are experiencing extreme drought which makes it even more difficult to sustainably use land resources,â Akhtar-Schuster said.
âOn all continents you have the issue of land degradation, so thereâs no continent, thereâs no country which can just lean back and say this is not our issue. Everybody has to do something.â
#sols #dégradation_des_sols merci @fil
« Gilets jaunes » : les vidĂ©os amateurs, des chaĂźnes dâinfo ou de surveillance nourrissent les enquĂȘtes judiciaires et font tomber plein de gens pris dans la tourmente dâune lĂ©gitime colĂšre...
Par Nicolas Chapuis : âșhttps://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/01/gilets-jaunes-les-videos-de-surveillance-amateurs-ou-des-chaines-d-infos-nou
Ă ajouter Ă la compile que je tente de faire sur la responsabilitĂ© des preneureuses dâimages en manifestations : âșhttps://seenthis.net/messages/490706
A Paris, les mobilisations et leurs dĂ©rapages ont Ă©tĂ© largement filmĂ©s, permettant aux policiers de « filocher » virtuellement des fauteurs de troubles peu vigilants.
/.../
« Câest formidable », rĂ©sume une source policiĂšre, qui raconte comment on peut dĂ©sormais « filocher » un individu Ă travers quasiment toute la capitale, en mĂȘlant camĂ©ras officielles et observation des rĂ©seaux sociaux, oĂč pullulent les films amateurs.
#photo #video #fichage & #criminalisation des #mouvements_sociaux #maintien_de_l'ordre
#filocher ... et #filochage, aussi, du coup !
La mine de #charbon est toujours au centre dâ#enjeux_Ă©conomiques et dâ#enjeux_environnementaux majeurs. Retour historique sur les maniĂšres de concilier (ou pas) les deux.
âșhttps://sms.hypotheses.org/12873
#charbon, #mine, #histoire, #minier, #environnement, #environnemental, #exploitation, #écologie, #écologique, #géologie, #droit, #loi, #charbonnage, #ressource, #dégradation
]]>Les agents des impĂŽts aux premiĂšres loges du ras-le-bol fiscal , BenoĂźt Flocâh, Le Monde
â»https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/27/les-agents-des-impots-aux-premieres-loges-du-ras-le-bol-fiscal_5402530_3224.
Les agents des impĂŽts aux premiĂšres loges du ras-le-bol fiscal
Selon la direction gĂ©nĂ©rale des finances publiques, 250 incidents se sont produits dans des #centres_des_impĂŽts depuis le dĂ©but du mouvement des « #gilets_jaunes ».
Le ras-le-bol fiscal, ce sont les agents des impĂŽts qui en parlent le mieux. Eux qui sont quotidiennement confrontĂ©s Ă cette colĂšre sourde, qui sâest manifestĂ©e de maniĂšre spectaculaire avec le mouvement des « gilets jaunes ». « On le ressent constamment, presque tous les jours », constate Laurent Hutin, reprĂ©sentant syndical Solidaires finances publiques. Pour ce contrĂŽleur des impĂŽts, qui travaille Ă Cambrai (Nord), le ras-le-bol fiscal a pris le visage de « cette petite mĂ©mĂ© qui pleurait dans mon bureau, il y a quelques mois, parce quâelle nâarrivait plus Ă payer ses impĂŽts ». « Je nâavais jamais vu ça, soupire-t-il. On essaie de se blinder, mais la souffrance des gens, ça dĂ©sarçonne⊠»
Les Français, qui dĂ©tiennent le record dâEurope de la pression fiscale, ne veulent plus de taxes. Et pour que le message soit bien clair, certains « gilets jaunes » ont joint le geste Ă la parole en sâen prenant physiquement aux centres des impĂŽts. Selon les chiffres transmis au Monde par Bercy, 250 incidents se sont produits en France depuis le dĂ©but du mouvement, fin octobre. Cela va « des #dĂ©gradations de serrures Ă la pose de murs devant les entrĂ©es, plus quelques cas dâ#incendies de poubelles et vitres brisĂ©es », dĂ©taille Bercy. Solidaires, le premier syndicat du secteur, en a dĂ©nombrĂ© « 136, dont 55 avec des dĂ©gradations matĂ©rielles importantes ».
Cela couvait depuis longtemps
Le 17 dĂ©cembre, le centre des impĂŽts de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) a Ă©tĂ© vandalisĂ© : des vitres ont Ă©tĂ© brisĂ©es et un feu a Ă©tĂ© allumĂ©. « Dix impacts de jets de pierre ou de coups de masse » ont Ă©tĂ© relevĂ©s sur la devanture, a constatĂ© France Bleu Pays de Savoie. A Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), « une balle de foin pourri » a Ă©tĂ© placĂ©e devant lâentrĂ©e du bĂątiment, a relatĂ© La DĂ©pĂȘche. Des actions plus violentes avaient eu lieu Ă Saint-Andiol (Bouches-du-RhĂŽne), Castres (Tarn) ou Falaise (Calvados)âŠ
Mais, en rĂ©alitĂ©, cela couvait depuis longtemps. « Le mouvement des “gilets jaunes” met sur la place publique un sentiment que lâon ressentait depuis longtemps », explique Laurent Hutin. Les agents des impĂŽts sont aux premiĂšres loges, surtout lorsquâils sont Ă lâaccueil, pour observer les affres du « consentement Ă lâ#impĂŽt ».
« Oui, on le vit, le ras-le-bol fiscal, tĂ©moigne Sophie, en poste dans la rĂ©gion parisienne, qui souhaite conserver lâanonymat. Les gens disent quâils ne veulent plus dâimpĂŽts. Or, câest notre mĂ©tier de les recouvrer⊠» DâoĂč cette colĂšre Ă laquelle ils sont parfois confrontĂ©s.
MĂȘme si certains contribuables font la part des choses : « On est le rĂ©ceptacle dâune rancĆur, mais pas la cible, relativise Sylvain, fonctionnaire en Corse. Le ras-le-bol fiscal, il existe, mais il nâest pas dirigĂ© contre nous. On nous dit “on paie trop dâimpĂŽt, mais vous ĂȘtes logĂ©s Ă la mĂȘme enseigne que nousâŠââ »
Subtilités byzantines de la #fiscalité
Pour Sylvain, la complexitĂ© administrative accroĂźt considĂ©rablement lâexaspĂ©ration de citoyens considĂ©rant dĂ©jĂ quâils sont trop taxĂ©s. « Jâai en mĂ©moire le cas dâune personne, raconte-t-il, qui avait obtenu gain de cause [aprĂšs une rĂ©clamation]. Mais elle ne comprenait pas le courrier quâon lui avait envoyé⊠Les gens ne comprennent plus le langage de lâadministration. Câest frappant chez les jeunes : ils ne comprennent rien Ă ce quâon leur dit. »
Mais, au-delĂ du langage, câest surtout la complexitĂ© mĂȘme de la fiscalitĂ© qui pollue les relations entre fonctionnaires et contribuables. « Ce sont les #impĂŽts_locaux les plus compliquĂ©s Ă comprendre, dĂ©plore Yves Peyras, contrĂŽleur des finances publiques Ă Toulouse. Selon que vous disposez dâune douche ou dâune baignoire, vous ne payerez pas le mĂȘme montant de taxe sur votre logement⊠»
Sur ce point, la volontĂ© du gouvernement de supprimer progressivement la #taxe_dâhabitation devrait satisfaire ceux qui se perdent dans les subtilitĂ©s byzantines de la #fiscalitĂ©_locale⊠MĂȘme si cette annonce a, elle aussi, embrouillĂ© les contribuables. Câest ce quâArlette Crouzet, responsable du service des impĂŽts des particuliers Grenoble-Chartreuse, a expliquĂ© Ă Olivier Dussopt, le 19 novembre, lors dâune visite du secrĂ©taire dâEtat. Elle Ă©voque « beaucoup de rĂ©actions Ă©pidermiques. Certaines personnes avaient compris quâelles auraient droit Ă une exonĂ©ration Ă 100 % dâun coup. Dâautres avaient bien saisi quâelles nâauraient droit quâĂ un tiers cette annĂ©e, mais elles ont vu leur taux augmenter Ă cause des collectivitĂ©s locales⊠Bref, les agents ont dĂ» faire face Ă des entretiens parfois dĂ©licats et mĂȘme houleux. Il y avait un gros dĂ©calage entre ce que les gens entendaient dans les mĂ©dias et ce que nous Ă©tions alors en mesure de leur expliquer . »
Trop dâimpĂŽts, trop complexes, et « il y a toujours des gens rĂ©voltĂ©s contre lâinjustice de la fiscalitĂ© », note Sandrine, contrĂŽleuse qui travaille dans le Val-dâOise. Lâimage du « prĂ©sident des riches » qui rĂ©duit lâimpĂŽt sur la fortune mais augmente la contribution sociale gĂ©nĂ©ralisĂ©e (#CSG) des #retraitĂ©s a visiblement fait des ravages dans les trĂ©soreriesâŠ
« Rendre lâaccueil sur place pĂ©nible »
De multiples restrictions administratives nourrissent Ă©galement ce ras-le-bol quâun rien suffit Ă faire dĂ©border. « Les personnes ĂągĂ©es ne comprennent pas quâelles ne puissent plus payer par chĂšque », mĂȘme si ce nâest plus financiĂšrement pĂ©nalisĂ©, relate par exemple Yves Peyras, le contrĂŽleur de Toulouse, Ă©galement reprĂ©sentant syndical Solidaires.
LâimpossibilitĂ© de payer en espĂšces pour des sommes infĂ©rieures Ă 300 euros est visiblement un sujet. Lors de la visite de M. Dussopt en IsĂšre, la question est trĂšs vite arrivĂ©e dans la discussion quâil a eue avec les responsables des services : « Avec la baisse de la taxe dâhabitation, on a une recrudescence de gens qui viennent payer en liquide. Mais comme ce moyen de paiement est aujourdâhui interdit au-dessus de 300 euros, cela pose problĂšme », a relevĂ© Philippe Vasseur, responsable de la trĂ©sorerie de Saint-Martin-dâHĂšres.
La crispation a semble-t-il Ă©tĂ© aiguĂ« : « A cause du paiement en numĂ©raire, a complĂ©tĂ© Philippe Leray, directeur dĂ©partemental des finances publiques, on Ă©tait au bord de la rĂ©volution au centre Rhin-et-Danube. Mais câest un problĂšme gĂ©nĂ©ral dans le dĂ©partement et ça, on ne lâavait pas vu venir⊠»
Il y a plus grave. Selon les agents interrogĂ©s, dans le souci de prendre le tournant du numĂ©rique et de faire des Ă©conomies, Bercy voudrait que les usagers perdent lâhabitude de venir dans les centres des impĂŽts au profit des dĂ©marches en ligne. ConcrĂštement, cela implique de « rendre lâ#accueil sur place pĂ©nible , explique Sylvain. Lâan passĂ©, par exemple, la direction a fait enlever toutes les chaises de la salle dâattente⊠Mais chez nous, on reçoit beaucoup de personnes ĂągĂ©es, donc on a demandĂ© Ă ce quâelles soient rĂ©installĂ©es. »
En revanche, lorsque son tour est arrivĂ©, il faut se remettre debout, et le rester. « On les reçoit Ă la chaĂźne, poursuit lâagent corse, sur des siĂšges oĂč lâon est mi-assis mi-debout. Mais câest tellement inconfortable que personne ne sâen sert. Des voltigeurs, une tablette accrochĂ©e au bras, comme chez Orange, passent des uns aux autres et essaient de traiter ce quâils peuvent. »
« Temps dâentretien mesurĂ© »
La direction gĂ©nĂ©rale des finances publiques « rĂ©cuse formellement que des consignes ont Ă©tĂ© donnĂ©es pour forcer les gens Ă ĂȘtre debout ou limiter la durĂ©e des entretiens », indique-t-on Ă Bercy. Lâadministration centrale assure quâelle ne privilĂ©gie aucun « moyen de contact » par rapport Ă dâautres. Le cabinet de M. Darmanin rappelle que celui-ci veut « augmenter le nombre de points de contacts physiques de 30 % ».
Reste que le tĂ©moigne de Sylvain nâest pas isolĂ©. La situation est comparable Ă Toulouse. Ou dans le Val-dâOise : « Il y a quelques annĂ©es, on recevait encore les gens dans des bureaux, rappelle Sandrine. On prenait le temps de leur expliquer. Aujourdâhui, ce nâest plus possible. On les reçoit debout pour que ça aille plus vite et quâils ne reviennent pas. Enfin, nous, on est assis et eux restent debout. On a pour consigne que lâentretien ne dĂ©passe pas cinq minutes. On les incite Ă faire leurs dĂ©marches sur Internet. Mais lĂ , du fait de la fracture numĂ©rique, vous perdez un quart des gens. »
A Cergy, dans le mĂȘme dĂ©partement, le dispositif est mĂȘme un peu plus sophistiquĂ© : « Notre temps dâentretien, explique Myriam Lebkiri, secrĂ©taire dĂ©partemental de la CGT, est mesurĂ© automatiquement par un outil informatique : le gestionnaire de fil dâattente. Quand le temps est Ă©coulĂ©, ça passe au rouge. Quand on reçoit des #Ă©trangers, qui ne maĂźtrisent pas le français, leur dire au bout de quelques minutes quâils doivent aller sur Internet, ça nâa aucun sens. Or, ces gens ont besoin de leur #avis_de_non-imposition : câest le sĂ©same pour obtenir leurs prestations, leur titre de sĂ©jour, la cantine des enfants, etc. »
Toutes ces tracasseries rendent la communication difficile. « Quand ils viennent aux impĂŽts, poursuit Mme Lebkiri, les gens pleurent, sâĂ©nervent⊠Lâaccueil du public est de plus en plus compliquĂ© et on est de plus en plus tiraillĂ© entre ce qui nous semble juste et ce que lâon nous demande de faire. » Sophie donne un exemple : « Certains attendent une heure, relate lâagente en rĂ©gion parisienne, et quand on les reçoit, on se rend compte que leur problĂšme est complexe. Alors, on leur dit quâils doivent prendre rendez-vous⊠Les gens ne sont pas contents, mais on ne peut plus faire autrement⊠»
Frustration des agents
« Les gens ne comprennent pas que lâon soit injoignable au tĂ©lĂ©phone », constate Yves Peyras, qui invoque, comme dâautres le manque de personnels. « Allez sur Google Maps et regardez les commentaires associĂ©s Ă mon centre des impĂŽts. Vous verrez⊠» Certains, en effet, sont sans ambiguĂŻtĂ© : « Câest trĂšs dur de les avoir au tĂ©lĂ©phone, peste lâun. Ah, les impĂŽts ! Ils adorent quâon leur passe de lâargent, mais nâaiment pas quâon leur pose des questions ou que lâon aille les voir⊠» Mais de nombreux autres tĂ©moignages Ă©voquent un « service tĂ©lĂ©phonique efficace et trĂšs sympathique ».
Pas sĂ»r que cela suffise Ă remonter le moral des troupes, passablement affectĂ© si lâon en croit les agents des impĂŽts contactĂ©s. Beaucoup de fonctionnaires expriment de la frustration : « On nâest plus en mesure de remplir nos missions fiscales », dĂ©plore M. Peyras. Le contrĂŽleur Ă©voque le retard qui sâaccumule dans le traitement des courriels. Un autre prĂ©vient : « Les collĂšgues sont trĂšs consciencieux et lâadministration compte lĂ -dessus. Mais lĂ , le seau est percĂ© de partout et on nâarrive plus Ă accomplir toutes nos missions correctement. Par exemple, on ne fait presque plus de contrĂŽle fiscal allĂ©gĂ© : on prend pour argent comptant ce que nous dĂ©clarent les gens⊠Le rĂ©gime des #autoentrepreneurs nâest plus du tout contrĂŽlĂ© chez nous. »
Rien de tel, pourtant, que le sentiment que certains passent entre les gouttes du fisc pour nourrir⊠le ras-le-bol fiscal. LĂ encore, lâadministration centrale dĂ©ment en bloc, en mettant notamment en avant la derniĂšre loi sur la lutte contre la #fraude_fiscale. « Câest une prioritĂ© qui ne subit aucun flĂ©chissement », assure-t-on Ă Bercy.
]]>« Partout, un monde fumant » (Sylvain Tesson, France Inter)
â»https://www.franceinter.fr/culture/partout-un-monde-fumant-sylvain-tesson-effraye-par-l-usure-du-monde
Jamais autant quâen ces journĂ©es oĂč jâai vu dĂ©filer sous mes yeux lâ#enlaidissement du monde et lâ#appauvrissement de lâhomme, jamais nâai-je autant entendu parler de lâavenir radieux des lendemains, des promesses quâils recelaient, des saluts quâils rĂ©servaient.
[âŠ]
Et ce rapport mâeffraie, entre le monstrueux accroissement des affronts faits Ă la Terre et lâ#abandon des esprits Ă des #promesses messianiques.
Comme sâil y avait un lien proportionnel entre la fantastique #dĂ©gradation du prĂ©sent, du rĂ©el, et le mouvement conjoint dâoubli du passĂ© et de supplication adressĂ©e Ă lâavenir.
Or, cette confiance dans les trois avÚnements que je viens de citer : le dieu #religieux, les promesses #politiques, les prouesses #techniques. Ces trois #messianismes, je les tiens pour des écrans de fumée qui nous épargnent de mieux nous conduire ici et maintenant, de ménager ce dont nous disposons, de conserver ce qui tient encore bon.
]]>#Greening (grey extension, #Sahel) and tree loss (forest/shrubland #degradation, black extension) in Western #Africa (2001-2015), source esa #land_cover...
â»http://leblois.toile-libre.org/ESA_ld.gif
â»https://twitter.com/SolerToyo/status/1053200077244764160
Why land degradation in India has increased and how to deal with it
â»https://india.mongabay.com/2018/10/03/why-land-degradation-in-india-has-increased-and-how-to-deal-with-it
Indiaâs land is undergoing degradation or desertification. In 2011-2013, it stood at 29.3 percent of the total land, representing an increase of 0.57 percent (which is 1.87 million hectares in area) compared with 2003-2005, according to a report-cum-atlas by ISROâs Space Applications Centre.
Soil erosion due to water and wind, and degradation of vegetation cover were the main processes that has led to land degradation.
Almost 90 percent of the states experienced a rise â notably Delhi and the northeastern states â in land degradation in 2011-2013 compared with 2003-2005 while four states showed slight decreases in land degradation.
Reclaiming degraded lands will require a strict land-use policy and better watershed management initiatives, say experts.
]]>The search for survivors in a post-nuclear reefscape
â»https://news.mongabay.com/2018/09/the-search-for-survivors-in-a-post-nuclear-reefscape/?n3wsletter
The United States tested its largest thermonuclear bomb in 1954 over Bikini Atoll in the Marshall Islands, generating radioactive fallout downwind, including over remote Rongelap Atoll.
We surveyed protected reefs of Rongelap and neighboring Ailinginae Atoll, finding extremely variable coral condition and widespread evidence of recent ocean warming.
Variation in reef condition underscored an increasing need to assist diver-based surveys with improved satellite and aircraft imaging to assess the health of the coral reefs.
Climate change mitigation is paramount to coral reef survival, as increasing ocean temperature could trump earlier nuclear radiation as a driver of reef degradation in the Marshall Islands.
#nucléaire #essais_nucléaires #Iles_Marshall #barriÚre_de_corail #dégradation #pollution
]]> De Cambrai au Ternois, un pilote photographie les coulĂ©es de boue et alerte sur un “dĂ©sastre”
â»https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/cambrai-au-ternois-pilote-photographie-coulees-boue-ale
« Nous sommes trĂšs peu Ă ĂȘtre tĂ©moin de la rĂ©alitĂ© et de lâampleur dâun phĂ©nomĂšne trĂšs prĂ©occupant. Il est de mon devoir de partager » avance le pilote pour accompagner les photos de champs dĂ©figurĂ©s par des coulĂ©es de boue. « Je parcours le ciel de notre rĂ©gion depuis plus de 25 ans et je nâai jamais vu un tel dĂ©sastre ! » Un dĂ©sastre nouveau quâil associe Ă lâĂ©volution des pratiques de lâagriculture.
. . . . .
Ces photos, le pilote les a prises en deux vols de trois heures dans le CambrĂ©sis, lâArtois et le Ternois, les 26 et 28 mai aprĂšs les Ă©pisodes orageux. Car les coulĂ©es de boue nâont pas seulement infiltrĂ© les maisons Ă Ramecourt ou ailleurs, elles ont Ă©galement dĂ©figurĂ© les paysages. « Ce sont des Ă©tendues immenses qui sont touchĂ©es » regrette Philippe Frutier. « On ne peut pas sâen rendre compte Ă terre. » Les photographies aĂ©riennes « permettent de se rendre compte de lâĂ©tendue du problĂšme. »
Les agriculteurs, premiĂšres victimes
Pour autant, le photographe aĂ©rien nâaccable pas les agriculteurs, qui sont par ailleurs les premiĂšres victimes de ce phĂ©nomĂšne. « On leur a presque imposĂ© ce mode dâagriculture. »
« On a tuĂ© la terre » ajoute-t-il. « Ce nâest pas moi qui le dis » ajoute-t-il en citant lâagronome Marc Dufumier, lâĂ©cologiste Pierre Rabhi et lâingĂ©nieur agronome Claude Bourguignon.
« Il est urgent dâagir » clame le pilote, pour qui lâagriculture chimique a Ă©puisĂ© la terre. « On a lâimpression que la terre, câest de la poussiĂšre » explique-t-il. « Il nây a plus de lombrics pour drainer lâeau ». De fait, la terre part Ă chaque coulĂ©e « dans les riviĂšres, dans les fossĂ©s, elle bouche lâĂ©vacuation dâeau, ce qui risque de provoquer des inondations plus intenses. »
#Agriculture #Europe #pac #climat #environnement #terres #ecologie #france #climat #dégradation_des_sols #sols #photographie
]]>Armed with gas and cows, Kazakhstan takes aim at land degradation | PLACE
â»http://www.thisisplace.org/i/?id=4182cc67-3dc1-46c7-a867-422539a20bd2
The extent of degradation is difficult to assess because countries in Central Asia do not release official figures, but anecdotal evidence shows the situation is serious, said Christian Welscher, project coordinator for the Central Asian Desert Initiative (CADI) at University of Greifswald, Germany.
Also, studies show a potential loss of 76 percent of saxaul trees, a shrub found only in the regionâs deserts, due to rampant deforestation and overgrazing by cattle, said Welscher.
The CADI is working with Kazakhstan, Turkmenistan and Uzbekistan to combat land degradation and conserve biodiversity.
The deforestation causes sandstorms that devastate rural communities, Welscher said.
Mars Almabek, deputy chairman of the State Agriculture Inspection, said Kazakhstan is buying and importing modified cattle from the United States, Canada, Australia, Germany, France and Czechoslovakia.
#Kazakhstan #dégradation_des_sols #sols #élevage #surpùturage #déforestation #gaz
]]>[Interview] Land degradation is affecting two-fifths of humanity
â»https://india.mongabay.com/2018/04/11/interview-land-degradation-is-affecting-two-fifths-of-humanity
Land use change is one of those terms that we read about frequently and gloss over it.
We read about lakes being converted to high rises, forests being turned farmland or grazing land, ponds being made into fisheries â all of this and more. It happens all the time, everywhere. Since we learnt how to grow food, we have been changing this planetâs surface. And over thousands of years, we have extracted, pulled, transformed and moulded land to our needs and benefits. All of this has led to the wide extent of land degradation that we are facing today â that is undermining the well-being of two fifths of humanity (i.e. 3.2 billion people), driving species extinctions and intensifying climate change. Vegetation loss, forest clearance, wetland drainage, grassland conversion, urban sprawl and pollution, are together leaving a deep impact on human health and happiness. We have substantially transformed 75% of our land surface, which will rise to 90% by 2050.
In the first such evidence-based assessment of land degradation and restoration released on March 26 in Medellin, Colombia, the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES) has concluded that land degradation has reached the point where it has become a major contributor to mass human migration and increased conflict. The three-year assessment report by IPBES, which is termed as the IPCC for biodiversity, was led by more than 100 leading experts from 45 countries, and distilled information from 3,000 scientific, governmental, indigenous and local knowledge sources. But all is not lost yet. The report emphasises that restoration can help keep our planet below the 2 degree increase on global temperatures, and that benefits are 10 times higher than the cost.
#sols #dégradation_des_sols #déforestation #conversion_des_sols #it_has_begun #effondrement #collapsologie #climat
]]>Au #procĂšs du groupe de #tarnac, lâaccusation se dĂ©gonfle
â»https://www.mediapart.fr/journal/france/290318/au-proces-du-groupe-de-tarnac-l-accusation-se-degonfle
Des peines de prison avec sursis, ou couvrant la pĂ©riode de dĂ©tention provisoire dĂ©jĂ effectuĂ©e voilĂ dix ans, ont Ă©tĂ© requises par le #parquet, mercredi au tribunal de grande instance de #paris. La montagne Tarnac est en train dâaccoucher dâune curieuse souris judiciaire.
#France #anarchie #antiterrorisme #association_de_malfaiteurs #autonomie #Burnel #Coupat #DCRI #dégradations #Dufresne #Justice #MAM #sabotage #SDAT #Seine-et-Marne #SNCF #terrorisme #TGV
]]>La dégradation des terres a atteint un stade critique
â»http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/26/la-degradation-des-terres-a-atteint-un-stade-critique_5276647_3244.html
En lâoccurrence, les experts alertent sur une situation plus quâalarmante : nous faisons face Ă un phĂ©nomĂšne systĂ©mique et gĂ©nĂ©ralisĂ© de #dĂ©gradation_des_terres, qui touche lâensemble des surfaces terrestres de la planĂšte. Lâexemple des zones humides est peut-ĂȘtre le plus parlant : plus de la moitiĂ© a disparu depuis le dĂ©but du XXe siĂšcle. Selon les estimations de lâIPBES, si moins dâun quart des Ă©tendues terrestres Ă©chappent encore, aujourdâhui, aux effets substantiels de lâactivitĂ© humaine, cette part tombera Ă 10 % en 2050. Il sâagira, pour lâessentiel, de zones non adaptĂ©es Ă une exploitation humaine (dĂ©serts, rĂ©gions montagneuses, toundra et territoires polaires).
Mettre en place des mesures visant Ă rĂ©duire â voire Ă Ă©viter â la dĂ©gradation des terres, et Ă restaurer celles dâores et dĂ©jĂ dĂ©gradĂ©es, constitue pour les experts une « prioritĂ© dâurgence » pour protĂ©ger la biodiversitĂ© et les services Ă©cosystĂ©miques, vitaux pour la vie sur Terre.
â»http://www.fondationbiodiversite.fr/fr/societe/avec-la-societe/appui-a-la-decision/interfaces-internationales/ipbes.html
#sols #it_has_begun
Dix ans aprĂšs, le « groupe de #tarnac » en #procĂšs
â»https://www.mediapart.fr/journal/france/120318/dix-ans-apres-le-groupe-de-tarnac-en-proces
Julien #Coupat. © DR Huit personnes dont Julien Coupat sont jugĂ©es Ă partir de mardi devant le tribunal correctionnel de Paris, accusĂ©es dâavoir sabotĂ© des catĂ©naires de #TGV en 2008. La dĂ©fense veut faire de ce procĂšs celui de lâantiterrorisme Ă la française.
#France #antiterrorisme #Caténaire #Comité_invisible #Cour_de_cassation #DCRI #dégradations #insurrection #Jean-Claude_Marin #Justice #MAM #Police #RFF #RG #sabotage #Sarkozy #SDAT #SNCF #terrorisme #trains #Ultra_gauche
]]>Falling US life expectancy : The product of a deliberate ruling class policy - World Socialist Web Site
â»https://www.wsws.org/en/articles/2018/02/09/pers-f09.html
Jâai vu passer plusieurs analyses sur cette question prĂ©occupante. Cette tendance a lâair de se confirmer et il est intĂ©ressant dâen rechercher les causes
Falling US life expectancy: The product of a deliberate ruling class policy
9 February 2018
An editorial in a British medical journal has focused renewed attention on the shocking reality that life expectancy in the United States is declining. âFailing health of the United States: The role of challenging life conditions and the policies behind them,â published Wednesday in BMJ, formerly the British Medical Journal, builds on reports in December by the US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) that revealed US life expectancy declined in 2016 for the second year in a row.
#états-unis #démographie #Population #espérance_de_vie #santé #dégradation_sociale #décadence
]]>La Cour internationale de justice reconnaĂźt le droit Ă rĂ©paration des dommages Ă lâenvironnement
â»https://www.actu-environnement.com/ae/news/prejudice-ecologique-reparation-dommages-cour-justice-internatio
Les dĂ©gĂąts causĂ©s par les guerres doivent ĂȘtre concernĂ©s donc.
Par une dĂ©cision rendue le 2 fĂ©vrier, la Cour internationale de justice (#CIJ) a admis quâun Etat Ă©tait tenu de rĂ©parer les #dommages Ă lâ#environnement causĂ©s Ă un autre Etat. Une dĂ©cision qualifiĂ©e dâ"historique" par le professeur de droit Laurent Neyret, spĂ©cialiste de la responsabilitĂ© environnementale.
« Pour la premiĂšre fois, une juridiction internationale dĂ©cide dâallouer une #rĂ©paration pour la #dĂ©gradation des biens et services rendus par la nature, en sus des frais de restauration de la nature abĂźmĂ©e », commente SĂ©bastien Mabile, prĂ©sident de la commission droit et politiques environnementales de lâUICN. Cela va dans le sens de la responsabilitĂ© environnementale reconnue au niveau europĂ©en et de la rĂ©paration du prĂ©judice Ă©cologique dans la lĂ©gislation française, ajoute lâavocat.
En lâespĂšce, la juridiction internationale condamne le Nicaragua Ă indemniser le Costa Rica pour les dommages environnementaux rĂ©sultant du creusement de deux canaux dans une zone qui sâest rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre sous souverainetĂ© costaricaine.
]]> Il retrouve un pansement usagé dans du pain Auchan
â»http://lavdn.lavoixdunord.fr/286002/article/2017-12-23/il-retrouve-un-pansement-usage-dans-du-pain-auchan
En mangeant du pain achetĂ© la veille chez Auchan, Necer, 65 ans, a eu la mauvaise surprise dây dĂ©couvrir un pansement usagĂ©. Inquiet pour sa santĂ©, Necer ne sait pas comment agir pour que le prĂ©judice soit rĂ©parĂ©.
« Je suis outrĂ© et inquiet ! » Mauvaise surprise pour Necer Hamzaoui. Mercredi matin, alors quâil mangeait son pain complet achetĂ© au Auchan de Noyelles-Godault, ce retraitĂ© a senti quelque chose dâanormal. Il sâest aperçu en retirant le corps de sa bouche quâil sâagissait⊠dâun pansement usagĂ©.
« Jâai des problĂšmes de santĂ©. Je suis allĂ© voir mon mĂ©decin, car jâavais peur dâattraper une maladie. » Il nây aurait pas de raison de sâalarmer, mais Necer devra attendre avant de pouvoir faire des analyses. Impossible de dĂ©terminer si le pansement Ă©tait tachĂ© de sang, mais il a bel et bien Ă©tĂ© enroulĂ© autour dâun doigt.
« Nos boulangers ne portent pas de gants pour « bouler » la pĂąte, car ils doivent la sentir, nous a expliquĂ© JĂ©rĂŽme Bizart, chef de secteur au magasin de Noyelles-Godault. Nous avons vĂ©rifiĂ© : aucun de nos boulangers nâest blessĂ©. Cependant, certains portent des pansements pour protĂ©ger dâĂ©ventuels piercings ou bagues. »
Vendredi matin, Necer est retournĂ© au magasin, oĂč il a rencontrĂ© le responsable. Il a refusĂ© le geste commercial proposĂ©, estimant que ce dĂ©dommagement ne serait pas Ă la hauteur du prĂ©judice subi.
En octobre, un papa de lâAvesnois avait eu la mauvaise surprise de dĂ©couvrir un petit bout de verre de 3 mm dans le petit pot de son bĂ©bĂ©.
]]>Retour sur les effets sociaux de la crise | Alternatives Economiques
â»https://www.alternatives-economiques.fr/retour-effets-sociaux-de-crise/00081167
En sept ans, plus dâun million de personnes supplĂ©mentaires sont tombĂ©es en dessous du seuil de #pauvretĂ© : la France (mĂ©tropolitaine) comptait 7,8 millions de personnes pauvres en 2008, et 8,9 en 2015 (NDLR : en complĂ©ment, lâInsee vient de publier une estimation du taux de pauvretĂ© pour 2016, Ă lire ici). Au cours de ces sept annĂ©es de crise, câest un peu comme si toute la mĂ©tropole lyonnaise avait brusquement basculĂ© dans la pauvretĂ©. Certes, entre-temps, la population a augmentĂ© : 64,6 millions fin 2015 en France mĂ©tropolitaine, contre 62,4 millions fin 2008, mais bien moins rapidement que le nombre de personnes en situation de pauvretĂ© (+ 3,4 % contre + 13,3 %).
En plus dâaugmenter, la pauvretĂ© sâest intensifiĂ©e
RĂ©sultat, le taux de pauvretĂ© est passĂ© de 13 % Ă 14,2 %. La progression du nombre de personnes en situation de grande pauvretĂ© (un niveau de vie infĂ©rieur Ă 846 euros par mois et par unitĂ© de consommation au lieu du seuil de pauvretĂ© habituel de 1 015 euros) est encore plus forte : + 17,5 %, soit 750 000 personnes supplĂ©mentaires dans ce cas. En dâautres termes, la pauvretĂ© nâa pas seulement augmentĂ©, elle sâest aussi intensifiĂ©e. Mais, contrairement Ă lâimpact de la crise, seuls quelques groupes sociaux ont alimentĂ© cette progression
]]>Deforestation vs. Degradation: How we underestimate tropical forest greenhouse gas emissions
â»https://news.mongabay.com/2017/03/deforestation-vs-degradation-how-we-underestimate-tropical-forest-gre
Greenhouse gas emissions reduction programs often focus on the carbon dioxide emitted by human activities that lead to tropical deforestation. However, according to a new study published last week in Carbon Balance and Management, policy makers have failed to address the significant levels of carbon dioxide emissions caused by rainforest degradation, which amount to one-third of the emissions arising from deforestation and are five times greater than total emissions from the global aviation sector. For a third of the countries studied, emissions from degradation were even higher than those from deforestation.
Until now, the contribution of forest degradation to overall forest carbon emissions has been largely unknown. This is the first study to comprehensively quantify the major sources of forest degradation, and the results suggest that emissions from degradation of tropical forests comprise a quarter of the combined emissions from degradation and deforestation â a much higher proportion than the researchers expected.