• Centrale nucléaire de Brennilis : feu vert pour son démantèlement complet
    https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/centrale-nucleaire-de-brennilis-feu-vert-pour-son-demantelement-complet

    Le décret permettant le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis, dans le Finistère, a été signé le 26 septembre 2023. Il faudra encore quinze ans pour démanteler et déconstruire le bloc réacteur de la centrale et gérer les déchets associés.

    Edf vient enfin de recevoir l’aval des autorités pour mettre en œuvre son « projet pilote » de démantèlement complet d’une centrale nucléaire. Une première mondiale (il me semble) qui devrait lui permettre de se placer sur ce marché porteur (porteur pour des milliers d’années qui plus est)

    #nucléaire #démantèlement

  • La dissémination de matériaux « faiblement radioactifs » issus du démantèlement autorisée par le Conseil d’État
    Conseil d’État, 6ème - 5ème chambres réunies, 27/03/2023, 463186 - Légifrance
    https://www.legifrance.gouv.fr/ceta/id/CETATEXT000047357733?init=true&page=1&query=&searchField=ALL&tab_sel

    19. Il résulte de tout ce qui précède que les requêtes de l’association Réseau « Sortir du nucléaire » doivent être rejetées dans toutes leurs conclusions.

    Le nouveau cadre réglementaire :
    https://www.red-on-line.fr/substances-faiblement-radioactives-cadre-reglementaire-relatif-aux-opera

    À noter, les produits résultant de l’opération de valorisation ne sont plus considérés comme des substances radioactives, et de ce fait n’ont plus besoin de contrôles de radioprotection (nouvel article R1333-6-2 du Code de la santé publique).

    Je rappelle au passage le tour de passe-passe opéré par le gouvernement (et analysé en détail par la Criirad) qui avait présenté son projet comme devant concerner les substances « très faiblement radioactives » le « très » ayant subrepticement disparu du texte final
    #déchets_nucléaires #dissémination #démantèlement

    • La dérogation (à l’interdiction de quitter les circuits contrôlés) s’appliquera à des déchets bien plus radioactifs qu’annoncé !
      Les débats et documents officiels de ces dernières années étaient clairs : la possibilité de recyclage ne concernerait que des déchets radioactifs dits Très Faiblement Actifs (TFA), ceux dont l’activité ne dépasse pas 100 000 Bq/kg. Certains intervenants suggéraient même qu’elle ne concernerait que la partie la moins dangereuse de la catégorie TFA, à savoir les déchets TTFA (Très Très Faiblement Actifs), et même, pour l’essentiel, des déchets non contaminés. Évidemment, si tel avait été le cas, on se demande pourquoi les autorités auraient fixé des seuils de contamination résiduelle autorisée aussi élevés.
      La décision finale prend le contre-pied de ces « garanties » : le décret 2022-174 ouvre en effet la possibilité de valorisation aux déchets dits de Faible Activité (FA), dont l’activité est typiquement comprise entre 100 000 Bq/kg et 1 milliard de Bq/Kg.
      C’est écrit en toutes lettres dans le titre même du décret qui est « relatif à la mise en œuvre d’opérations de valorisation de substances faiblement radioactives » (et non très faiblement). Rappelons que dans le domaine du nucléaire, ces termes ont un sens précis, objectif. Le plus choquant est que cette substitution a eu lieu après tous les débats, y compris après la consultation de 2021 sur le projet même de décret !
      Le projet soumis aux citoyens ne parlait en effet que d’opérations de « valorisation de substances radioactives », sans aucune précision. Ce flou avait justement attiré l’attention de la CRIIRAD qui écrivait alors « toute allusion aux déchets TFA a disparu des projets réglementaires (...) ! La fusion pourrait donc s’appliquer à des déchets bien plus radioactifs qu’annoncé.
      La suppression de la précision « très faiblement », puis l’ajout de la mention « faiblement », sont donc délibérées et en disent long sur l’honnêteté du processus de décision. Élément instructif (et malheureusement récurrent), aucun des garants et autres cautions morales qui ont accompagné les débats n’a dénoncé publiquement cette violation manifeste des règles du jeu. C’est le cas des membres de la commission particulière du débat public qui a travaillé sur le PNGMDR 1 en général, et le projet de valorisation des déchets TFA en particulier. Dans le dossier de clarification des controverses, publié sous leur responsabilité, la thématique est explicitement dénommée « Déchets de très faible activité (TFA) », avec un document de référence intitulé « TFA et seuils de libération » et qui présente la valorisation comme une alternative au stockage « des déchets TFA » (à aucun moment la
      catégorie FA n’est mentionnée). Et le débat dédié organisé à Valence est clairement présenté comme une rencontre « sur la gestion des déchets de très faible activité (TFA), issus du démantèlement des installations nucléaires. »
      Il est évident qu’avec des déchets potentiellement beaucoup plus radioactifs, les risques liés à l’insuffisance des contrôles seront considérablement accrus, tout comme les quantités totales de radioactivité susceptibles d’être injectées dans le domaine public. D’autant plus que des décisions clefs sont laissées à l’appréciation de l’exploitant de l’installation de traitement des métaux, le décret stipulant que celui-ci définit 1/ « les « spécifications d’acceptation des substances entrant dans l’installation » et 2/ « les modalités de contrôle du respect de ces spécifications. »

      1 - Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs.

      CRIIRAD - Trait d’Union n°94 - avril 2022

      Bientôt sur le bord de votre assiette, un fourchette "faiblement radioactive" ?

  • En #Arizona, le mur de #conteneurs à la #frontière avec le #Mexique en cours de #démantèlement

    Sur une route poussiéreuse de l’Arizona, un pick-up fonce et emporte au loin un grand caisson métallique. A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, un mur de conteneurs, installé pour plusieurs dizaines de millions de dollars il y a seulement quelques mois, était en cours de démantèlement ce week-end.

    Sur une route poussiéreuse de l’Arizona, un pick-up fonce et emporte au loin un grand caisson métallique. A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, un mur de conteneurs, installé pour plusieurs dizaines de millions de dollars il y a seulement quelques mois, était en cours de démantèlement ce week-end.

    Dans les mois précédant la fin de son mandat, le gouverneur républicain de l’Arizona, dans le sud-ouest des Etats-Unis, avait ordonné qu’une gigantesque enfilade de conteneurs soient placés à la frontière avec le Mexique, afin, selon lui, d’endiguer l’immigration illégale.

    Mais après avoir été poursuivi devant la justice par l’Etat fédéral pour avoir placé les conteneurs sur des terres fédérales, dans la forêt nationale de #Coronado, le gouverneur #Greg_Ducey, remplacé depuis par la démocrate #Katie_Hobbs, a accepté en décembre de les retirer.

    « Je n’arrive pas à croire que le gouverneur Ducey puisse penser que c’était une bonne idée », souligne à l’AFP Debbie McGuire une ancienne habitante de l’Arizona venue assister aux opérations de démantèlement.

    « C’est complètement absurde de mettre des conteneurs qui n’allaient jamais réussir à empêcher les gens de passer », dit-elle. « C’est ridicule et un gaspillage complet de l’argent du contribuable ».

    L’édification du mur de conteneurs a commencé mi-2022 et a rapidement fait face à une puissante fronde. Ses détracteurs estiment que l’assemblage n’est rien d’autre qu’une manoeuvre politique cynique qui endommage l’#environnement et n’a aucun impact sur le nombre de traversées illégales de la frontière.

    Relief escarpé

    Ils affirment que le mur de conteneurs, qui s’étire sur près de sept kilomètres à travers les terres fédérales, empiète sur une zone importante de conservation environnementale.

    Le relief y est également tellement escarpé que selon eux, les passeurs de migrants n’ont jamais vraiment utilisé cette zone.

    En pratique, les conteneurs étaient inadéquats pour empêcher les migrants de les franchir : leur forme rigide faisait qu’ils n’étaient pas toujours alignés en fonction du relief, laissant des trous béants entre les boîtes.

    « C’est une #mascarade et un #gaspillage de l’#argent_public », estime Bill Wilson, un habitant de la ville voisine venu voir vendredi le démantèlement du mur de conteneurs.

    Le septuagénaire dénonce aussi « une #stratégie_politicienne ».

    L’Arizona partage quelque 600 kilomètres de frontière avec le Mexique, passant par des aires protégées, des parcs nationaux, des zones militaires et des réserves amérindiennes.

    Les arrivées illégales de migrants venant de pays d’Amérique du sud et centrale sont un thème récurrent dans les attaques des républicains contre Joe Biden, qui a promis d’augmenter les expulsions immédiates.

    Plus de 230.000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre à la frontière sud des Etats-Unis, un niveau record.

    Jusqu’à l’arrivée à la Maison Blanche en 2017 de Donald Trump - qui avait fait campagne sur le slogan « Construisons le mur » - il n’existait pas réellement de barrière physique entre l’Arizona et le Mexique.

    A présent, de larges portions de la frontière sont dotées d’une grille qui s’élève par endroits jusqu’à neuf mètres de haut.

    Dans la forêt nationale de Coronado, qui ne peut être atteinte que par des petites routes de terre, la frontière n’était démarquée avant l’arrivée des conteneurs que par un grillage barbelé.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/en-arizona-le-mur-de-conteneurs-la-frontiere-avec-le-mexique-

    #containers #frontières #barrières_frontalières #USA #Etats-Unis #walls_don't_work #asile #migrations #réfugiés #murs

  • #Nucléaire : une solution pour la planète ?

    Une enquête dense sur les enjeux écologiques et économiques de l’énergie nucléaire, à travers la question cruciale du démantèlement et du retraitement des déchets contaminés. 

    À l’heure où l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou la Suisse ont décidé de sortir de l’énergie atomique, la France – pays le plus nucléarisé au monde, dont près de 70 % de l’électricité est produite par ses réacteurs – projette d’investir dans de nouveaux EPR. Ce choix est-il réellement compatible avec la transition écologique ? C’est ce que laisse entendre la Commission européenne, qui vient d’accorder un label « vert » au nucléaire dans le cadre de sa taxonomie, une classification des énergies selon leur durabilité. Certes, les centrales n’émettent pas de CO2, ce qui constitue un avantage incontestable face au réchauffement climatique. Mais le nucléaire implique aussi des niveaux mal maîtrisés de rejets radioactifs aux abords des centrales (tritium, carbone 14...), des quantités exponentielles de déchets dangereux dont le recyclage et le stockage restent problématiques, ou le risque jamais exclu d’accident grave, à l’image des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Alors, le nucléaire peut-il être qualifié d’énergie « verte » ?

    Débat verrouillé
    En s’intéressant aux coulisses de « l’après-Fessenheim » en France, la documentariste Ghislaine Buffard s’est lancée dans une vaste enquête. Partant à la rencontre de scientifiques, de représentants de l’industrie de l’atome et de militants écologistes, elle éclaire avec pédagogie et sans manichéisme un débat verrouillé par des intérêts politiques et économiques complexes, auquel le changement climatique donne une nouvelle perspective. Des voix de plus en plus nombreuses présentent en effet le nucléaire comme la seule alternative crédible aux énergies fossiles. Mais, en France comme ailleurs, les exemples abondent pour illustrer l’"arrogance scientifique" dont les pronucléaires font preuve, selon les termes du consultant Mycle Schneider : recyclage très parcellaire des combustibles dans l’usine de retraitement de La Hague, sûreté controversée du futur « cimetière » de déchets de Bure – dangereux pendant des centaines de milliers d’années –, pollution de la Loire par des rejets radioactifs... Si le nucléaire peut apparaître comme une solution à moyen terme, il semble impossible d’en maîtriser les retombées à une échéance (beaucoup) plus lointaine.

     
    https://www.arte.tv/fr/videos/098818-000-A/nucleaire-une-solution-pour-la-planete
    #film #documentaire #film_documentaire

    #énergie_nucléaire #changement_climatique #démantèlement #déchets_radioactifs #radioactivité #high_level_waste (#HLW) #CIRES #ANDRA #décontamination #EDF #Cyclife #santé #recyclage #ANS #grand_carénage #Framatome #IRSN #ACRO #eau_potable #Orano #Bure #Onkalo #Cigéo #voix_du_nucléaire #coût #FORASTOM #taxonomie_verte #lobby #transition_énergétique

  • #Héritage et #fermeture. Une #écologie du #démantèlement

    Nous dépendons pour notre subsistance d’un « monde organisé », tramé par l’#industrie et le #management. Ce monde menace aujourd’hui de s’effondrer. Alors que les mouvements progressistes rêvent de monde commun, nous héritons contre notre gré de #communs moins bucoliques, « négatifs », à l’image des fleuves et sols contaminés, des industries polluantes, des chaînes logistiques ou encore des #technologies_numériques. Que faire de ce lourd #héritage dont dépendent à court terme des milliards de personnes, alors qu’il les condamne à moyen terme ? Nous n’avons pas d’autre choix que d’apprendre, en urgence, à destaurer, fermer et réaffecter ce #patrimoine. Et ce, sans liquider les enjeux de #justice et de #démocratie. Contre le front de #modernisation et son anthropologie du projet, de l’#ouverture et de l’#innovation, il reste à inventer un art de la #fermeture et du #démantèlement : une (anti)écologie qui met « les mains dans le cambouis ».

    https://www.editionsdivergences.com/livre/heritage-et-fermeture
    #livre #effondrement #pollution #anti-écologie #écologie

  • Faibles et très faibles doses de rayonnements ionisants des effets sanitaires à la fois méconnus et sous-évalués.
    2021-03_seuils_F5.pdf
    http://balises.criirad.org/pdf/2021-03_seuils_F5.pdf

    Les promoteurs de la « libération » des matériaux contaminés par des produits radioactifs affirment de façon péremptoire que cette pratique n’aura pas d’impact sanitaire, ou en tout cas un impact sanitaire négligeable. C’est une chose de l’affirmer, une autre de le démontrer.

    #nucléaire #démantèlement

  • Oulx, sgomberata la #Casa_cantoniera occupata dagli anarchici italiani e francesi

    Lo scorso gennaio un migrante era stato ferito con un’arma da taglio dopo una lite con un altro poi fuggito

    OULX. È in corso dalle prime ore di questa mattina lo sgombero della Casa cantoniera alle porte di Oulx, in #Valle_di_Susa, sulla statale 24, occupata da anarchici francesi e italiani nel dicembre 2018. Digos, carabinieri e vigili del fuoco stanno cercando di abbattere una delle barriere.

    L’occupazione dell’edificio, dopo lo sgombero del seminterrato della parrocchia di Claviere, si inseriva nella contestazione della galassia anarchica contro le frontiere e le politiche immigratorie. La prima tappa era stata un’assemblea a San Didero nel dicembre 2018, dove anarchici e antagonisti della rete «#Briser_les_frontières» avevano annunciato forme di sostegno ai migranti che affrontano il Colle della Scala per raggiungere la Francia. All’inizio c’erano state iniziative di raccolte di indumenti e di contributi alimentari ed economici. Poi era arrivata la propaganda politica e di protesta contro il sistema di accoglienza organizzato dalle amministrazioni locali: una saletta nella stazione ferroviaria di Oulx, i presidi umanitari della Croce Rossa di Susa e delle associazioni di volontariato.

    https://www.lastampa.it/torino/2021/03/23/news/oulx-sgomberata-la-casa-cantoniera-occupata-dagli-anarchici-italiani-e-fran

    #Oulx #chez_Jésoulx #asile #migrations #réfugiés #Italie #Briançonnais #Val_Susa #frontières #destruction #démantèlement #frontière_sud-alpine

    ping @isskein @karine4

    • Migranti, sgombero al presidio in #Val_di_Susa. “Persone fragili finiranno in strada”

      Le forze dell’ordine hanno mandato via gli occupanti dell’ex casa cantoniera diventata un rifugio per i transitanti sulla rotta alpina. Franchi (Rainbow for Africa): “Nostri operatori al lavoro per organizzare assistenza, non ci sono alternative”

      https://www.redattoresociale.it/article/notiziario/migranti_sgombero_al_presidio_di_oulx_rischio_persone_fragili_finis

    • Sgomberato Chez JesOulx

      Brutto risveglio questa mattina alla ex casa cantoniera di Oulx, divenuta, dopo l’occupazione del dicembre 2018, un rifugio autogestito per la gente in viaggio.
      All’alba polizia in antosommossa, digos, vigili del fuoco e Croce Rossa hanno circondato il rifugio.
      Le barricate antisgombero hanno retto per un’ora e mezza. Poi, grazie all’intervento dei vigili del fuoco, le forze dell’ordine sono riuscite ad entrare nella casa, dove dormivano una quarantina di uomini, donne e bambini.
      I solidali sono stati circondati ed isolati all’esterno della casa, la gente in viaggio è stata accompagnata alla tenda della Croce Rossa per un controllo sanitario. Successivamente i migranti sono stati spostati nella struttura dei salesiani di Oulx e in un istituto di suore a Susa.
      Le persone senza documenti sono state portate al commissariato di Bardonecchia.
      I solidali accorsi nel frattempo sono stati tenuti lontani.

      In questo stesso giorno comincia il processo per l’occupazione del primo rifugio autogestito, il sottochiesa occupato di Claviere.

      Questo sgombero è un ulteriore tassello nel processo di criminalizzazione della solidarietà attiva ai migranti. Sappiamo bene che la gente in viaggio continuerà a cercare di bucare la frontiera. Da oggi, senza sostegno, informazioni, scarpe adatte, la lista, già pesante delle vite inghiottite dalla frontiera si allungherà ancora.

      Ne abbiamo parlato con due solidali, Nina e Monica

      https://radioblackout.org/2021/03/sgomberato-chez-jesoulx

  • #Projet_Hercule : #EDF démantelée, Bruxelles enchantée – par #Eric_Juillot
    https://www.les-crises.fr/projet-hercule-edf-demantelee-bruxelles-enchantee-par-eric-juillot

    « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. » Ce principe, inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, a toujours valeur constitutionnelle, puisqu’il a été repris dans les premières lignes de l’actuelle loi fondamentale. On […]

    #Politique #Démantèlement #privatisation #Politique,_Démantèlement,_EDF,_Eric_Juillot,_privatisation,_Projet_Hercule

    • La France une « démocratie défaillante » : la faute au covid, mais pas seulement
      https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-04-fevrier-2021

      Les conclusions sont de deux ordres :

      1. d’abord que les citoyens devront faire preuve de vigilance pour retrouver tous leurs droits et toutes leurs libertés une fois la pandémie surmontée. Cela n’est pas gagné partout.
      2. Mais surtout, tout ceci montre à quel point la démocratie reste un acquis fragile, l’après-élections américaines l’a montré ; mais aussi le fait que plusieurs pays ont régressé ; et qu’il n’y a que 8,4% de la population mondiale dans la catégorie « démocratie à part entière ». C’est peu, c’est inquiétant.

    • Le nouveau bras d’honneur du Conseil constitutionnel à l’Etat de droit
      https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/050221/le-nouveau-bras-d-honneur-du-conseil-constitutionnel-l-etat-de-droit

      La prolongation automatique des détentions provisoires organisée par le gouvernement lors du premier état d’urgence sanitaire était inconstitutionnelle. Dix mois plus tard, par une décision du 29 janvier 2021, le Conseil constitutionnel a neutralisé les effets de cette inconstitutionnalité...

      ... Il y a donc eu, durant le premier état d’urgence sanitaire, non seulement 67 millions de personnes assignées à domicile 23h/24 pendant 55 jours d’affilée sous peine de 135 euros d’amende voire d’un emprisonnement en cas de triple récidive dans le mois, mais encore un nombre indéterminé d’individus présumés innocents placés en détention provisoire et qui auront fait l’objet, sur la base d’un acte pris par le Conseil des ministres, d’une détention arbitraire après que cette détention provisoire aura été automatiquement prolongée.

      Dix mois plus tard, le 2 février 2021, le président de la République française n’a pas hésité à faire la leçon à son homologue russe à propos de la condamnation (par une juridiction !) à près de trois ans de prison, sur un prétexte fallacieux, du courageux opposant Alexeï Navalny : « le respect des droits humains comme celui de la liberté démocratique ne sont pas négociables ». Ils le sont pourtant en France, ainsi que le montrent les décisions rendues le 29 janvier 2021 par le Conseil constitutionnel et le 3 février 2021 par le Conseil d’Etat.

      Sauf à se résigner à vivre dans une « démocratie (de plus en plus) défaillante », les contrepouvoirs à l’exécutif sont à inventer, spécialement en cette époque d’états d’urgence permanents.

  • #Calais : #maraudes et #ratonnades

    Les récentes images de #violences_policières nous rappellent celles vues à Calais lors du démantèlement de la jungle, ou, plus récemment encore, contre les réfugiés encore sur place.

    Le 15 Janvier 2018, lors de la visite d’Emmanuel Macron à Calais, deux associations d’aides aux réfugiés ont porté plainte contre X pour « destruction et #dégradation_de_biens ». Condamnés à dormir dehors, les réfugiés sont victimes de violences policières dénoncées depuis des mois par les associations : un jeune érythréen de 16 ans a perdu son oeil lors d’une opération de police...

    Un nationaliste repenti, des bénévoles à bout de souffle, des réfugiés épuisés : ils témoignent d’une histoire qui se répète désespérément, en plus grave et en plus rude.

    Patricia, qui participe bénévolement aux maraudes de Salam, témoigne de son incompréhension face à la #haine que certains habitants de Calais expriment à l’égard de ces réfugiés. Critiques venant de gens qui, parfois, connaissent eux aussi de grandes difficultés et doivent faire face à une autre forme de #misère.

    Romuald avait dans un premier temps trouvé sa place dans une association « anti-migrant » fréquentée par la sphère de l’extrême droite.

    « Qu’on gère l’immigration, qu’on ferme les #frontières, je suis pour, mais de là à gazer un mec parce qu’il n’est pas de la même couleur de peau, il y a tout un monde. Romuald, aujourd’hui bénévole pour l’#association_Salam. »

    Il quitte ce groupe, en désaccord avec sa radicalité. Quelque temps plus tard, Patricia l’a incité à se rendre à une maraude, puis à rejoindre l’association Salam dont il est aujourd’hui un des membres actifs.

    « Pour qu’un calaisien puisse gagner sa vie, il a intérêt à investir dans les barbelés ou les clôtures. Ici c’est grillagé dans tous les coins. Romuald »

    Youssef, lui, est membre d’#Utopia_56, une association venant en aide aux migrants de Calais. Il raconte les #dispersions, les #gaz_lacrymogènes et les violences policières.

    « On n’est pas équipés pour faire la guerre. Eux, ils ont des armes. »

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/calais-maraudes-et-ratonnades


    #asile #migrations #réfugiés #démantèlement #destruction #campement #audio #podcast #SDF #logement #hébergement #sans-abri #haine_des_réfugiés #extrême_droite #solidarité #violence #Salam #anti-migrants #islamophobie #fake_news #anti-musulmans #témoignage #distribution_de_repas

    –---

    Minute 25’10, témoignage d’un migrant, Abeba d’Ethiopie :
    « Je suis dubliné, je suis l’esclave de mes #empreintes »
    #empreintes_digitales

    ping @isskein @karine4

  • #Bercy taille à la hache dans l’#ONF - Libération
    https://www.liberation.fr/terre/2020/11/29/bercy-taille-a-la-hache-dans-l-onf_1807097

    Mais pour l’ONF, les dégâts sociaux seraient dévastateurs. Le transfert au #privé de ces #missions induirait la suppression de plus de 600 postes, notamment tous les ouvriers #forestiers saisonniers qui travaillent pour le service RTM en dehors de la période hivernale, ou les agents spécialisés dans la prévention incendie, bien souvent des descendants de harkis.

    [...]

    Cette #restructuration à la #hache de l’ONF n’a, en revanche, pas permis d’améliorer la santé financière de l’établissement. Depuis une dizaine d’années et malgré les suppressions d’emplois, l’office est structurellement déficitaire d’une quarantaine de millions d’euros par an en raison du poids excessif du « compte d’affectation spécial des pensions » (le coût de la retraite des fonctionnaires) : une centaine de millions d’euros par an qui ont fait plonger les comptes dans le rouge depuis sa mise en œuvre.

    Cette année, la situation s’est encore dégradée en raison de l’effondrement des prix du #bois, à cause de la dégradation de la santé des forêts (attaques de #scolytes, #sécheresses) et des surcoûts de gestion générés par le #changement_climatique. Selon nos informations, les comptes de l’ONF seraient ainsi déficitaires, cette année, d’environ 100 millions d’euros. Et aucun redressement significatif n’est prévu pour l’année prochaine, la perte prévue pour 2021 s’établissant à 80 millions. Un niveau qui devrait permettre à Bercy de justifier d’autres coupes rases à l’ONF avec l’objectif ultime de fermer cet établissement public et de privatiser la gestion forestière.

  • Les exilé·es chassé·es de la #République. #Violence d’un soir, continuité d’une politique

    Lundi soir, place de la République, les forces de police ont brutalement appliqué le principe "#zéro_tolérance" qui résume à lui seul la politique de #harcèlement méthodiquement menée contre les exilé·es qui tentent, faute de solutions d’hébergement, de survivre en s’installant dans les #interstices de l’#espace_public.

    Au cœur de #Paris, sur cette place symbole et sous le regard de témoins qui peuvent et savent se faire entendre, la violence de cette politique est devenue visible : les coups, les tentes arrachées et confisquées, leurs occupant·es pourchassé·es à coups de grenades lacrymogènes ou de désencerclement ont répliqué à la "constitution d’un campement" qui n’était tout simplement "pas acceptable" selon le communiqué par lequel la préfecture de police et celle de la région Île-de-France (Prif) ont tenté de justifier "la dispersion de cette occupation illicite ».

    Cette opération de police n’a fait que mettre en évidence le traitement que les exilé·es subissent, en réalité, depuis des mois sinon des années. En tout cas depuis que la doctrine du gouvernement repose sur un même credo : parce que leur seule présence n’est "pas acceptable", empêcher qu’ils se rassemblent, disperser tout regroupement, interdire la (re)constitution de tout ce qui peut ressembler, de près ou de loin, à un lieu de vie. Et pour ce faire, entraver et discréditer l’action de toutes celles et ceux qui tentent de substituer l’entraide à l’isolement, la solidarité au dénuement.

    Que personne ne s’y trompe, ces #violences sont depuis longtemps le lot quotidien des habitants des #campements. À Paris et dans les environs de Paris où, par exemple, celles et ceux que la dispersion de celui de Saint Denis, le mardi précédent, avait laissé·es sans solution d’hébergement étaient, ces derniers soirs, systématiquement traqués jusque dans les fourrés où ils étaient contraints de se cacher.

    Si la brutalité policière de la place de la République justifie pleinement les condamnations indignées qu’elle suscite, elle n’a pour autant rien à envier à celle que subissent pareillement, à Calais et dans sa région, les centaines d’exilé·es qui tentent, depuis plusieurs années, de survivre dans le même dénuement et où sévit, sous l’autorité du ministre de l’intérieur, la même politique d’éradication des "points de fixation". Dispersion systématique des campements, harcèlement policier permanent, confiscation des tentes et des effets personnels, coups, invectives, gazages, sont régulièrement constatés et documentés par les associations et bénévoles qui, dans une indifférence fataliste, s’épuisent à tenter d’inverser la logique du rejet.

    En confiant une enquête à l’IGPN sur les événements de la place de la République, le ministre feint d’ignorer que le mauvais scénario qui s’y est joué n’est que la réplique de l’action constante de ses forces de police et le produit d’une politique délibérée qui prétend faire du harcèlement une méthode de dissuasion. Aurait-il soudainement pris conscience des excès, voire même des impasses, de la guerre d’usure ainsi menée contre les exilé·es ?

    Ce serait un revirement spectaculaire de celui qui, après avoir reçu la maire de Calais le 10 septembre dernier, annonçait le renforcement des effectifs de CRS et avoir demandé au préfet du Pas de Calais de prendre un arrêté interdisant aux associations de distribuer de la nourriture aux exilé·es dans le centre de la ville [1].

    « Choquantes », c’est le qualificatif que Gérald Darmanin a choisi à propos des images et vidéos non floutées que les réseaux sociaux ont permis de diffuser et qui lui auraient ouvert les yeux sur les violences exercées par ses propres services.

    Si d’aventure il entendait convaincre de sa volonté de tourner le dos à la politique sur laquelle les événements de la place de la République ont jeté une lumière crue, le retrait du projet de loi sur la sécurité globale serait un premier test de sa sincérité.

    https://www.gisti.org/spip.php?article6508
    #violences_policières #asile #migrations #réfugiés #destruction #démantèlement #France #23_novembre_2020
    #place_de_la_République

    • Evacuation de la place de la République : le #rapport vite fait mal fait de l’#IGPN

      Dans son rapport de synthèse sur la soirée de lundi, rendu public sur décision de Gérald Darmanin, la « police des polices » n’évoque que trois scènes. Et concède d’éventuels #manquements dont deux sont déjà aux mains de la justice.

      C’est la copie médiocre d’un élève pris par le temps, mais obligé de rendre son devoir. Saisie d’une #enquête_administrative sur l’évacuation de la place de la République, lundi soir, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) explique qu’elle a fait de son mieux compte tenu du délai imparti et du cadre posé : « la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos et de messages évoquant des comportements inappropriés de policiers ».

      Dans un « rapport de synthèse » de deux pages adressé au préfet de police de Paris Didier Lallement et rendu public jeudi soir (à télécharger ici) – Gérald Darmanin s’y était engagé –, la directrice de l’IGPN s’excuse presque. « Dans le temps imparti (48 heures), je ne peux vous rendre compte que des conclusions provisoires qui sont contenues dans les trois rapports d’enquête joints. » Lesdits rapports restent confidentiels, les citoyens ayant seulement accès à leur substantifique moelle.

      Il faut souligner, d’abord, ce que le rapport de synthèse n’évoque pas. Rien sur le dispositif policier en lui-même, sa pertinence, sa proportionnalité, les ordres donnés, le recours à des BAC de nuit plutôt qu’à des unités spécialisées dans le maintien de l’ordre. Rien sur les nasses dans lesquelles se sont retrouvés piégés des manifestants et des élus, des avocats, des journalistes. Rien, surtout, sur les migrants vidés de leurs tentes comme des jambons, les affaires confisquées, les chaussures manquantes, la poursuite dans les rues puis la reconduite aux frontières de Paris.

      Invité sur France 2 pour une interview de sept minutes, jeudi soir, le ministre de l’intérieur n’a développé aucun discours critique sur le déroulement de l’opération, renouvelant son soutien au préfet de police. Gérald Darmanin a rappelé que la manifestation place de la République était « illégale » puisque sans « aucune autorisation ». « J’ai demandé qu’on évacue, bien sûr, cette place », a ajouté le ministre, appelant ses concitoyens à ne pas « toujours juger dans l’émotion » provoquée, selon lui, par les images.

      Le rapport de l’IGPN ne porte pas sur la soirée entière mais sur trois scènes, filmées et largement relayées sur les réseaux sociaux comme dans les médias traditionnels. Deux d’entre elles ont déclenché, mardi, l’ouverture d’enquêtes préliminaires menées par le parquet de Paris pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». C’est sur celles-là que le rapport s’attarde.

      La première scène montre le croche-pied d’un policier sur un migrant qui tombe au sol, interrompu dans sa fuite. L’auteur de ce croche-pied, un commissaire divisionnaire de la BAC nuit en Seine-Saint-Denis, a reconnu son geste, qu’il explique par la fatigue, la lassitude et un dispositif de maintien de l’ordre mal construit.

      Selon le rapport de synthèse, ce commissaire « avait reçu la mission d’empêcher les usagers d’emprunter la rue dont il tentait d’interdire l’accès ». « S’il est possible de comprendre qu’au regard de ces instructions, il ait envisagé un moyen pour ralentir ou stopper la progression des manifestants, […] le barrage qu’il constituait quasiment seul n’était ni efficace ni inviolé. »

      Compte tenu du risque de blessure grave, et puisque l’homme qui court ne représente aucune menace, l’IGPN conclut que ce geste, choisi « sans doute en une fraction de seconde », constitue « un manquement par un usage disproportionné de la force ». Le ministre a complété au 20 heures : pour cet acte « totalement injustifié », il réclame un conseil de discipline, l’organe interne à la police qui propose des sanctions.

      La deuxième scène, faisant également l’objet d’une enquête judiciaire, montre le journaliste de Brut, Rémy Buisine – même si le rapport prend soin de flouter son nom – recroquevillé au sol, contre un mur, un policier s’agitant au-dessus de lui. Le journaliste a fait savoir, par la suite, que le même agent s’en était pris trois fois à lui dans la soirée. Mais les vidéos de ce moment précis ne permettent pas de discerner, il est vrai, s’il reçoit des coups.

      À ce sujet, le rapport de l’IGPN souligne dans un langage administratif alambiqué que « les constatations réalisées sur la vidéo, malgré l’impression donnée par les images, ne font état d’aucun coup porté par le policier avec les poings ou avec la matraque ». Il résume l’audition du gardien de la paix, qui « nie tout acte de violence, ayant simplement cherché à se dégager d’une situation de corps à corps ».

      Les déclarations de ce policier n’étant « ni corroborées ni infirmées » par d’autres témoignages ou d’autres vidéos, l’IGPN promet de continuer ses investigations « pour compléter et déterminer s’il y a eu usage de la force, pour quelles raisons éventuelles et dans quelles conditions M. Buisine s’est retrouvé allongé au sol ».

      Au détour d’une phrase, le rapport souligne que « l’usager victime n’a pas répondu aux sollicitations de l’IGPN », ce qu’a répété le ministre de l’intérieur sur France 2. « C’est bien évidemment faux, je reste à disposition des enquêteurs dans les plus brefs délais », a répondu Rémy Buisine quelques minutes plus tard.

      Le gardien de la paix mis en cause par Rémy Buisine, appartenant lui aussi à la BAC de nuit du 93, est visible sur d’autres images au cours de la soirée. L’IGPN écarte tout manquement professionnel dans la troisième scène, tendue, où ce fonctionnaire écarte un manifestant d’un coup de pied à l’entrejambe. Car pour l’IGPN, il ne s’agit pas d’un simple coup de pied, mais d’un « chassé frontal », geste technique d’intervention enseigné dans les écoles de police.

      « La technique a été mise en œuvre avec un objectif à ce moment précis de maintien à distance. Le danger (attitude offensive et agressive des manifestants) était réel et de plus en plus imminent. » Ce policier sans casque ni bouclier, qui selon l’IGPN ne disposait pas non plus de gazeuse lacrymogène, « semble avoir utilisé la seule possibilité qu’il avait de repousser ses agresseurs. […] Il a atteint son objectif et n’a pas blessé d’usager ».

      Anticipant, peut-être, les critiques, voire les moqueries, l’IGPN prend soin de rappeler que « tout usage de la force, quelle que soit l’analyse technique et juridique que l’on puisse en faire, est par nature choquant pour des observateurs ». Mais qu’elle se doit de « décortiquer les images » pour en proposer une analyse légale et déontologique. Ce geste, le seul examiné dans son rapport à ne pas faire l’objet d’une enquête pénale, lui semble donc conforme aux canons de la profession.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/261120/evacuation-de-la-place-de-la-republique-le-rapport-vite-fait-mal-fait-de-l

    • #Fabien_Jobard, sociologue, à propos de l’#évacuation de la place de la #République

      #Fabien_Jobard, sociologue, à propos de l’#évacuation de la place de la #République : « Cela illustre la hantise des pouvoirs publics de tout mouvement qui s’installe. Les préfets aujourd’hui sont formés à craindre tout ce qui peut ressembler à une zone d’occupation temporaire ».

      https://twitter.com/_alairlibre/status/1331300451833274372

      Transcription :

      "La hantise de la part des pouvoirs publics de tout mouvement qui s’installe quelque part... Les préfets aujourd’hui sont formés en France à craindre tout ce qui peut, de près ou de loin, ressembler à une #zone_d'occupation_temporaire, voire le pire de tout, une #ZAD.
      En ce qui concerne les migrants, la #peur du #campement.
      Effectivement, on intervient le plus tôt possible, pour éviter que se mettent en place des #habitudes : apporter de la #nourriture, apporter de l’eau, mettre en place des toilettes sèches, que sais-je... qui transforment la Place la république et qui rendent, plus tard, l’évacuation médiatiquement plus difficile. Cela explique une intervention très précoce, brutale, quasi-instantanée, qui a l’avantage en plus, puisqu’on est dans une #bataille_de_l'image... la manifestation... c’est rendre manifeste, rendre visible les choses. Là, elle a l’avantage, en hiver, de se dérouler de #nuit, donc ça explique cette intervention très rapide. Bien sûr les migrants ne sont pas seuls, il y a autour d’eux depuis au moins les années 1970 tout un ensemble d’associations , y compris d’#élus, d’élus locaux, #Audrey_Pulvard, d’élus nationaux comme #Eric_Coquerel... et donc ça donne ces #images difficilement compréhensibles d’élus de la République ne pouvant être entendus, ne parlant presque pas la même langue que des policiers qui semblent exécuter des #ordres venus d’une #autorité très lointaine.

      #Place_de_la_république #points_de_fixation #fixation

    • La #violence comme seul horizon politique

      Inacceptable ; c’est le mot qu’a utilisé le préfet de police de Paris, à propos de l’« #occupation_illicite » de la place de la République après que des exilé·es y ont installé une centaine de tentes, pour justifier la violence rare avec laquelle a été menée, le 24 novembre, leur « #dispersion ».

      Sans doute estimait-il « acceptable » que plusieurs centaines de personnes qui n’avaient pas été prises en charge une semaine auparavant, lors de l’évacuation du campement dans lequel elles survivaient depuis plusieurs semaines porte de Paris, à Saint-Denis, soient privées de toit, contraintes à l’errance et exposées au harcèlement policier.

      Depuis des mois, les violences à l’égard des personnes exilées se sont amplifiées, que ce soit dans le nord-ouest de la France [1], le long de la frontière franco-italienne ou à Paris et dans sa périphérie. Celles infligées lors des opérations de démantèlement de leurs campements – au caractère hautement politique – sont particulièrement impressionnantes.

      Le 17 novembre, une énième expulsion – c’est le 65e démantèlement de grande ampleur en Île-de-France depuis 2015 – mobilise d’importantes forces de police dès 4 heures du matin. Il s’agit, comme chaque fois, de « mettre à l’abri » – provisoirement et dans des hébergements d’urgence [2] – des personnes survivant dans des conditions insalubres et contraires à la dignité humaine. Comme chaque fois, des centaines d’entre elles ne peuvent même pas grimper dans le bus qui les mènerait vers cet hébergement, juste pour souffler. Car, comme chaque fois, l’opération policière n’a pour but que de les faire disparaître. Cette fois encore, les forces de l’ordre ont pourchassé tou·tes ces recalé·es de l’hébergement en banlieue nord et jusque dans les rues de la capitale pour les empêcher de poser leur tente. Au cours des nuits qui ont suivi, la chasse à l’homme a continué avec une violence inouïe.

      Pour que leur sort ne reste pas dans l’ombre, des exilé·es, rejoint·es par des militant·es, ont installé un campement symbolique place de la République en plein cœur de Paris. Dans l’espoir que, leur situation étant ainsi exposée, des solutions de mise à l’abri pérenne leur soient proposées. Mais le préfet de police ne l’entendait pas ainsi et ses troupes, mobilisées en hâte, ne les ont pas lâché·es ; il ne leur a pas fallu plus d’une heure pour sortir les matraques, les grenades lacrymogènes ou de désencerclement et les LBD. Des vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des policiers soulevant des tentes et les secouant pour en faire tomber les occupants, et jetant dans un camion le peu d’affaires que les exilé·es avaient réussi à conserver… Tolérance zéro. Et à nouveau, la traque impitoyable et indigne a recommencé.

      Rarement mises en évidence et condamnées, les violences policières ont cette fois suscité de nombreuses réactions d’indignation, y compris de responsables politiques dont on pourrait attendre qu’ils mobilisent les moyens à leur disposition plutôt que de se contenter de protestations, aussi bienvenues soient-elles. Au demeurant, elles ne peuvent faire oublier que ces violences s’inscrivent dans la continuité de la politique d’éradication des « points de fixation » méthodiquement menée depuis plusieurs années tant à Paris qu’à la frontière britannique ; parce que leur seule présence n’est « pas acceptable », il s’agit d’empêcher que les exilé·es se rassemblent et d’interdire la (re)constitution de tout ce qui peut ressembler à un lieu de vie. Et, pour ce faire, d’entraver et de discréditer l’action de toutes celles et ceux qui tentent de substituer l’entraide à l’isolement, la solidarité au dénuement [3].

      Plusieurs actions sont en cours pour dénoncer ces violences commises devant des journalistes, des membres d’associations et des élu·es, comme la demande de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et le dépôt de plaintes pénales groupées pour violences volontaires et dégradations de biens. On espère qu’elles auront plus de succès que l’enquête confiée à l’IGPN par le ministre de l’intérieur qui s’est dit « choqué » par les événements de la place de la République… feignant d’ignorer qu’ils sont la réplique de l’action constante de ses forces de police et le produit d’une politique délibérée qui prétend ériger le harcèlement en méthode de dissuasion.

      Si le ministre a dû se résoudre à cette désapprobation minimaliste, c’est qu’il ne pouvait que s’incliner devant l’évidence après la circulation de vidéos montrant la violence des forces de l’ordre. Ces images, sans appel, font écho au délit que le gouvernement tente d’intégrer dans la proposition de loi sur la sécurité globale. Les diffuser pourrait, désormais, être passible d’emprisonnement ! En muselant les défenseurs des libertés publiques, le gouvernement veut imposer un monopole policier sur le récit des opérations dites de maintien de l’ordre.

      L’invisibilisation est de longue date un élément central des politiques ignorant les droits et rejetant a priori toute revendication des exilé·es, que les gouvernements voudraient isoler dans un face-à-face à huis clos avec les forces de l’ordre. En cherchant à priver l’ensemble des mouvements sociaux du « droit à l’image », le gouvernement franchit une nouvelle étape de son projet visant à étouffer les voix dissidentes sous la pression policière. Ne le laissons pas faire. Nous ne renoncerons pas à opposer la réalité vécue par les exilé·es aux « éléments de langage » institutionnels.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6526

  • Solidaires de « Rosa Nera », en Crète,
    où l’État grec met brutalement fin à seize années
    d’occupation libertaire auto-organisée

    https://lavoiedujaguar.net/Solidaires-de-Rosa-Nera-en-Crete-occupation-en-cours-de-demantelemen

    L’évacuation de l’occupation « Rosa Nera » sur la colline de Kastelli, dominant le vieux port de La Canée (Hania), a été effectuée tôt ce samedi 5 septembre au matin par les autorités policières.

    Depuis la prise du pouvoir par un gouvernement de droite, des dizaines de squats politiques anarchistes ou antiautoritaires ont été évacués par la violence policière ; il s’agit d’une décision centrale d’« ordre et de sécurité » appliquée par l’État grec.

    À La Canée, la zone était bouclée ce matin par plusieurs forces de police depuis 5 h 30. Tout de suite, les personnes solidaires ont été informées et ont commencé à se rassembler. L’opération d’évacuation a été menée par les Forces spéciales antiémeutes, alors que des forces de police locales ont également participé à l’opération. La colline était entourée de flics. Une escouade bleue — provenant peut-être de la ville voisine de Réthymnon — avait bloqué l’entrée du passage menant à l’occupation.

    Lorsque se déroulait l’opération de transfert à la direction de la police de celles et ceux détenu·e·s à l’intérieur du bâtiment (il s’agit de seize arrêté·e·s, parmi eux des immigré·e·s hébergé·e·s dans l’occupation), les personnes rassemblées criaient des slogans comme « Tout est à nous car tout est volé, occupons les villas et les maisons abandonnées », « Dans vos têtes il n’y a que la merde, comment comprendre ce que signifie liberté » (adressé aux flics) alors qu’ils et elles désignaient les équipes qui se rendaient sur la zone pour évacuer les lieux. (...)

    #Grèce #Crète #Rosa_Nera #occupation #anarchiste #démantèlement #répression #solidarité

  • #Italie : #démantèlement du #camp de migrants de #Vintimille, les associations appellent à l’aide

    Sur décision préfectorale, le camp de migrants de Vintimille, géré par la Croix Rouge, a été démantelé lundi. Actif depuis 2016, il venait encore en aide à des dizaines de personnes.

    Le camp de transit pour migrants Roya à Vintimille, en Italie, n’est déjà plus qu’un souvenir. Sur ordre de la #préfecture d’Imperia, ce camp implanté en 2016, au plus fort de la crise migratoire, près de la frontière avec la France et géré par la Croix-Rouge italienne a cessé ses activités le 31 juillet. La trentaine de migrants restants dans les lieux ont été transférés vers d’autres centres d’accueil de la région. Quelques jours plus tard, lundi 3 août, les bâtiments en préfabriqués qui pouvaient accueillir environ 300 personnes ont commencé à être démantelés.

    « Nous avons tout tenté pour éviter ça », commente Jacopo Colomba, consultant juridique pour les ONG Caritas et We World, parlant au nom des membres des différentes associations d’aide aux migrants présentes sur place. « Nous avons essayé de discuter avec le maire de Vintimille et avec la préfecture pour leur faire comprendre que le camp devait rester ouvert. Mais cela n’a servi à rien », dit-il, démoralisé.

    Auparavant, l’enceinte du camp était ouverte aux migrants présents dans les environs de Vintimille, étape bien connue de celles et ceux souhaitant rejoindre le nord de l’Europe en venant du sud de l’Italie ou de la route des Balkans. La structure accueillait aussi les personnes qui voulaient entreprendre une demande d’asile en Italie.

    Peu enclines à s’exprimer sur le sujet, les autorités italiennes concernées ont mis en avant la crise du #coronavirus pour justifier cette fermeture, rapportent différentes associations. Depuis le 18 avril dernier, déjà, les lieux étaient fermés aux nouveaux arrivants en raison du contexte sanitaire.

    « On est revenus à la situation de 2016 »

    « Je comprends que la crise sanitaire ait représenté un défi et je sais aussi que cette structure n’était pas bien encadrée au point de vue juridique, mais des solutions auraient pu être mises en place. Cette #fermeture est irrationnelle », regrette Jacopo Colomba, estimant que la préfecture s’est servie de l’#urgence_sanitaire comme d’un #prétexte pour fermer un camp peu populaire en Ligurie à l’approche d’élections régionales en septembre.

    D’autant plus irrationnelle, selon Maurizio Marmo, le président de Caritas Vintimille, que le « campo » rendait service à la municipalité en sortant les sans papiers de la rue. « Avoir des personnes qui dorment dans les rues, ce n’est pas génial… Ce camp était fondamental pour gérer une situation qui ne s’est pas arrêtée », tonne-t-il.

    À Vintimille, il n’est pas rare de voir des migrants trouver refuge dans des bâtiments abandonnés, au bord du fleuve qui traverse la ville ou sur les plages, pour passer la nuit. Selon les associations, entre 100 et 200 personnes sont dans ce cas chaque jour. « Au mois de juillet, les arrivées de migrants ont été les plus nombreuses de ces deux dernières années », assure de son côté Jacopo Colomba. « On est revenus à la situation de 2016. »

    « Les années passent et la situation perdure »

    À ceci près que le mouvement de solidarité, porté par une vague d’activistes en 2016, semble depuis s’être estompé. Dans la région, les associations présentes sur le terrain déplorent une faible mobilisation et, pour certaines, une baisse des dons. « Les années passent et la situation perdure, donc les gens se fatiguent », analyse Jacopo Colomba. « On est un peu désespérés. »

    Face à la fermeture du camp, une poignée d’ONG et de collectifs locaux - Kesha Niya, Caritas, We World, Diaconia Valdese et Progetto 20K - ont uni leurs forces pour trouver des solutions.

    « Nous avons créé un réseau pour fournir des hébergements d’urgence, pour quelques jours seulement, aux familles qui tentent de passer la frontière », explique encore Jacopo Colomba. Les migrants concernés sont hébergés dans l’#église San Nicola, où des locaux ont été mis à disposition par le prêtre. Une famille d’Irakiens avec deux bébés y a été logée dans la nuit de dimanche à lundi, avant de parvenir à rejoindre la France. « Nous allons chercher d’autres personnes à héberger dans la ville. »

    https://www.infomigrants.net/fr/post/26423/italie-demantelement-du-camp-de-migrants-de-vintimille-les-association
    #destruction #campement #migrations #asile #réfugiés #frontière_sud-alpine #logement #hébergement #SDF #sans-abri #covid-19 #frontières

  • What a World Without Cops Would Look Like – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/crime-justice/2020/06/police-abolition-george-floyd

    Efforts to cut off funding for police have already taken root in Minneapolis, where the police department’s budget currently totals $193 million. (In 2017, the department received 36 percent of the city’s general fund expenditures.) Two days after Floyd’s killing, the president of the University of Minnesota declared that that the campus would no longer contract with the police department to provide security for large gatherings like football games. On Friday, a member of the Minneapolis Board of Education announced a resolution to end the school district’s contract to station 14 cops in its schools. And community groups such as the Black Visions Collective and Reclaim the Block are petitioning the city council to cut the police department’s budget by $45 million and reinvest the money in health and (non-police) safety programs.

    With other campaigns to cut police budgets underway in cities like Los Angeles and New York and calls to defund the police gathering steam on social media, I spoke with Brooklyn College sociology professor Alex Vitale, the coordinator of the Policing & Social Justice Project and author of The End of Policing, to talk about the sweeping vision of police abolition and what it means in practice.

    #abolir_la_police #police #justice #justice_réparative #USA

    • Minneapolis council member: Conversations underway to disband police
      https://www.thedenverchannel.com/news/america-in-crisis/minneapolis-council-member-conversations-underway-to-disband-polic

      "The department is ungovernable,” Fletcher said. “Chief (Medaria) Arradondo is a leader that we’ve all had very high hopes in and that I imagined could play a role in envisioning the next version of public safety. But he has clearly not been able to make the culture change happen that we were hoping for and investing in.”

      What it would take to disband the department is unclear. But what is clear is that the department is already seeing a reduced role in the protection of the city.

      On Wednesday, the Minneapolis Park Board voted to terminate its relationship with the department, and the Minneapolis Police will no longer be involved in guarding events on park property.

      Fletcher said in a Twitter post that it’s time to “declare policing as we know it a thing of the past.”

      Minneapolis City Council members look to disband the police department as schools and other city agencies cut ties with police
      https://www.msn.com/en-au/news/world/minneapolis-city-council-members-look-to-disband-the-police-department-as-schools-and-other-city-agencies-cut-ties-with-police/ar-BB152szZ
      https://img-s-msn-com.akamaized.net/tenant/amp/entityid/BB152eBW.img?h=630&w=1200&m=6&q=60&o=t&l=f&f=jpg

      Several members of the Minneapolis City Council are exploring ways to permanently disband the Minneapolis Police Department.
      Over the past week, several other city agencies have severed their ties to the department.
      “We can send a city response that makes situations better. We can resolve confusion over a $US20 grocery transaction without drawing a weapon, or pulling out handcuffs,” Councilmember Steve Fletcher said.

      Mais pas de grosse presse sur ça...

    • Six Ideas for a Cop-Free World - Rolling Stone
      https://www.rollingstone.com/politics/politics-news/police-brutality-cop-free-world-protest-199465

      Editor’s note: This story was originally published on December 16th, 2014, following the deaths of Michael Brown and Eric Garner, black men who were killed by police. In recent days, in the wake of nationwide protests demanding justice for George Floyd, we are sharing some of our previous coverage about how to end systematic racism in America.

      After months of escalating protests and grassroots organizing in response to the police killings of Michael Brown and Eric Garner, police reformers have issued many demands. The moderates in this debate typically qualify their rhetoric with “We all know we need police, but…” It’s a familiar refrain to those of us who’ve spent years in the streets and the barrios organizing around police violence, only to be confronted by officers who snarl, “But who’ll help you if you get robbed?” We can put a man on the moon, but we’re still lacking creativity down here on Earth.

      But police are not a permanent fixture in society. While law enforcers have existed in one form or another for centuries, the modern police have their roots in the relatively recent rise of modern property relations 200 years ago, and the “disorderly conduct” of the urban poor. Like every structure we’ve known all our lives, it seems that the policing paradigm is inescapable and everlasting, and the only thing keeping us from the precipice of a dystopic Wild West scenario. It’s not.

    • I’m a Minneapolis City Council Member. We Must Disband the Police—Here’s What Could Come Next | Time
      https://time.com/5848705/disband-and-replace-minneapolis-police

      I have been surprised, then, by how difficult and controversial it has been to pass the relatively small budget changes that we have made, which have not even cut their budget but merely redirected some proposed increases to fund a new Office of Violence Prevention. Other programmatic proposals to change the way we police have been met with stiff institutional resistance.

      Minneapolis Police had an opportunity to distance themselves from Derek Chauvin, to express sympathy, to be a calming presence. Instead, they deployed tear gas and rubber bullets, effectively escalating the situation from protest to pitched conflict. By the next day, it was clear that people on Lake Street were rallying for much more than the prosecution of four officers. They were demonstrating their anger at decades of harassment and racialized violence and calling for it to end.

      We have a talented, thoughtful police chief who has attempted some important steps. He has fired officers for significant abuses only to have his decisions overturned and those officers reinstated by arbitrators. Mayor Frey has met fierce resistance from the Federation to implement even minor policy changes.

      After viewing George Floyd’s murder, watching police not only fail to apologize, but escalate the situation with aggressive tactics, and finally watching the department abandon neighborhood businesses to exclusively defend their precinct building, most of my constituents have had enough.

      Every member of the Minneapolis City Council has now expressed the need for dramatic structural change. I am one of many on the Council, including the Council President and the Chair of Public Safety, who are publicly supporting the call to disband our police department and start fresh with a community-oriented, non-violent public safety and outreach capacity. What I hear from most of my constituents is that they want to make sure we provide for public safety, and they have learned their whole lives to equate “safety” with “police,” but are now concluding that need not be the case.

      We had already pushed for pilot programs to dispatch county mental health professionals to mental health calls, and fire department EMTs to opioid overdose calls, without police officers. We have similarly experimented with unarmed, community-oriented street teams on weekend nights downtown to focus on de-escalation. We could similarly turn traffic enforcement over to cameras and, potentially, our parking enforcement staff, rather than our police department.

      By Steve Fletcher
      June 5, 2020 9:57 AM EDT
      Fletcher is a City Council Member for Ward 3 in Minneapolis, Minn.

      We can invest in cultural competency and mental health training, de-escalation and conflict resolution. We can send a city response that that is appropriate to each situation and makes it better. We can resolve confusion over a $20 grocery transaction without drawing a weapon or pulling out handcuffs.

      Mostly—and this might be the hardest part to envision and make real—we need to be more deeply engaged with each other. We need to build the relationship networks, skills, and capacity in our communities to support each other in resolving conflicts and keeping each other safe before things escalate dangerously. Our isolation from each other has required us to outsource the management of social interactions. We have to get relational.

    • Opinion | The Police Killed George Floyd. Redirect Their Funding Elsewhere. - The New York Times
      https://www.nytimes.com/2020/05/30/opinion/george-floyd-police-funding.html

      The only way we’re going to stop these endless cycles of police violence is by creating alternatives to policing. Because even in a pandemic where black people have been disproportionately killed by the coronavirus, the police are still murdering us.

      On Monday, a worker at a store in Minneapolis called 911, claiming that George Floyd had used counterfeit money. The incident ended with a police officer suffocating Mr. Floyd to death, despite his and bystanders’ pleas for mercy. Protests have since erupted across the country while the police respond with military-style violence.

      As the case of George Floyd makes clear, calling 911 for even the slightest thing can be a death sentence for black people. For many marginalized communities, 911 is not a viable option because the police often make crises worse.

      More training or diversity among police officers won’t end police brutality, nor will firing and charging individual officers. Look at the Minneapolis Police Department, which is held up as a model of progressive police reform. The department offers procedural justice as well as trainings for implicit bias, mindfulness and de-escalation. It embraces community policing and officer diversity, bans “warrior style” policing, uses body cameras, implemented an early intervention system to identify problematic officers, receives training around mental health crisis intervention, and practices “reconciliation” efforts in communities of color.

      George Floyd was still murdered. The focus on training, diversity and technology like body cameras shifts focus away from the root cause of police violence and instead gives the police more power and resources. The problem is that the entire criminal justice system gives police officers the power and opportunity to systematically harass and kill with impunity.

      The solution to ending police violence and cultivating a safer country lies in reducing the power of the police and their contact with the public.

      Municipalities can begin by changing policies or statutes so police officers never respond to certain kinds of emergencies, including ones that involve substance abuse, domestic violence, homelessness or mental health. Instead, health care workers or emergency response teams would handle these incidents.

      Ideally, people would have the option to call a different number — say 727 — to access various trained response teams.

      The good news is, this is already happening. Violence interruption programs exist throughout the country and they’re often led by people from the community who have experience navigating tricky situations. Some programs, like one in Washington, D.C., do not work with the police; its staff members rely instead on personal outreach and social connections for information about violence that they work to mediate and diffuse. We should invest in these programs, which operate on shoestring budgets, so they have their own dedicated dispatch centers outside of 911.

      Dallas is pioneering a new approach where social workers are being dispatched to some 911 calls that involve mental health emergencies. The program has shown success, and many of the people receive care that they would never have gotten in jails or overcrowded hospitals.

      In California, the Bay Area Transformative Justice Collective deals with child sexual abuse without the police. The collective develops pods — groups of people including survivors, bystanders or people who have harmed in the past — that each pod-member feels they can turn to for support when needed.

      Here’s another idea: Imagine if the money used to pay the salaries of police officers who endlessly patrol public housing buildings and harass residents can be used to fund plans that residents design to keep themselves safe. The money could also pay the salaries of maintenance and custodial workers; fund community programs, employment and a universal basic income; or pay for upgrades to elevators and apartment units so residents are not stuck without gas during a pandemic, as some people in Brooklyn were.

      https://batjc.wordpress.com

      By Philip V. McHarris and Thenjiwe McHarris

      Mr. McHarris is a doctoral candidate focusing on race, housing and policing. Ms. McHarris is a strategist with the Movement for Black Lives.

    • Black Lives Matter Has Been Doing The Work To ’Defund The Police’ For Years
      https://www.msn.com/en-us/news/us/black-lives-matter-has-been-doing-the-work-to-defund-the-police-for-years/ar-BB156D9S
      https://img-s-msn-com.akamaized.net/tenant/amp/entityid/BB156BjH.img?h=630&w=1200&m=6&q=60&o=t&l=f&f=jpg&x=3157&y=7

      Los Angeles’ BLM chapter and its partners proposed an alternative “People’s Budget,” which showed how redirecting money allocated for LAPD could pay for desperately needed housing assistance, rent suspension, mental health services and support for public schools. The activists succeeded in embarrassing City Council members into delaying a vote on the budget and ultimately allowing a June 1 deadline to pass without revising the budget.

      Despite its progressive reputation, Los Angeles has lagged behind the rest of the state in criminal justice reform. L.A. County jails incarcerate more people than any other jail system in the country.Black Lives Matter activists have been at the forefront of efforts to change that.

      Although Black Lives Matter does not endorse candidates, it has led the effort to oust Lacey, who has opposed almost every criminal justice reform measure that has come up during her eight years in office. Lacey, the county’s first Black district attorney, ran for reelection in 2016 unopposed but is facing a progressive challenger in November after failing to secure more than 50% of the vote in the primary.

      Thanks to BLM organizing, L.A. residents will also have the chance to vote on Measure R, a civilian-driven ballot initiative that aims to reduce the county’s jail population by getting prisoners with mental health conditions out of jail and into treatment. Organizers collected 250,000 signatures to get Measure R on the ballot.

    • What does ’defund the police’ mean? The rallying cry sweeping the US – explained | US news | The Guardian
      https://www.theguardian.com/us-news/2020/jun/05/defunding-the-police-us-what-does-it-mean?ref=hvper.com
      https://i.guim.co.uk/img/media/8fd0ed9636b86ed15b807511f42695dda676873d/0_135_3219_1931/master/3219.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

      For years, community groups have advocated for defunding law enforcement – taking money away from police and prisons – and reinvesting those funds in services. The basic principle is that government budgets and “public safety” spending should prioritize housing, employment, community health, education and other vital programs, instead of police officers. Advocates argue that defunding is the best way forward since attempts to reform police practices over the last five years have failed, as evidenced by the brutal killing of George Floyd. Groups have a range of demands, with some seeking modest reductions and others viewing full defunding as a step toward abolishing contemporary police services.
      How much does America currently spend on police?

      In the past four decades, the cost of policing in the US has tripled and is now $115bn, according to a recent analysis. That steady increase comes as crime has been consistently declining. In most cities, spending on police is significantly greater than spending on services and other departments ($1.8bn on police in Los Angeles, for example, which is more than half the city’s general fund). The Covid-19 economic crisis has led cities and states to make drastic budget cuts to education, youth programs, arts and culture, parks, libraries, housing services and more. But police budgets have grown or gone largely untouched – until pressure from protests this week.

    • Abolishing Prisons Is within Our Grasp | Bitch Media
      https://www.bitchmedia.org/article/prison-abolition-should-be-the-american-dream

      The United States incarcerates more people than any other country, with 2.2 million adults in prisons or jails at the end of 2016. Nearly 60,000 children under the age of 18 are also incarcerated in juvenile jails or prisons, and about 10,000 more children are held in adult jails or prisons. Citizens pay the high price for this system because our tax dollars are funneled into policing and incarcerating the people in these systems—predominantly Black and Brown people. This is by design. Slavery legally ended in 1865 with the passage of the Thirteenth Amendment, but the language of this amendment still allowed slavery as punishment for a crime. The carceral system revived slave labor, allowing the United States to continue disenfranchising and enslaving incarcerated Black people. Now almost every aspect of Black and Brown people’s lives is affected by the carceral state—from extra surveillance and imprisonment to disenfranchisement upon release. The entire system is built to maintain white supremacy, which remains the status quo in the United States.

      “It might be challenging to envision a world without policing or imprisonment because we’re constantly being told that these systems are natural [they’re not] and have always existed [they haven’t],” says Mohamed Shehk, the national media and communications director of Critical Resistance. Though some Americans have difficulties imagining a world without police or prisons, communities who don’t rely on the PIC do exist. Shehk says the Palestinian village where his mother grew up doesn’t have a police force. Problems there are resolved by “bringing in the elders of the community to come up with a resolution.” In 2011, the indigenous Purépecha town of Cherán banned political parties, gangs, and police. Since then, they boast the lowest murder rate in the entire Michoacán region, which is historically one of the most violent regions in Mexico. What’s more, since Cherán abolished the corrupt police force, they haven’t had a single kidnapping.

      “Policing exists to manage the consequences of inequality in ways that benefit those people who are creating the inequality,” says Alex S. Vitale, a sociology professor at Brooklyn College and author of the 2017 book The End of Policing. “The decision to use police to manage the problems of the poor is inherently unjust in most circumstances and actually racist because this burden so falls most heavily on communities of color.” Many wealthy white communities have already abolished police forces because they don’t want the criminal justice system solving their intercommunal problems. Why is this option not available to all of us?

      Abolitionists are often asked to explain what will happen to people who commit murder or rape if police and prisons are abolished. Shehk responds with a similar question: “What are we doing now with people who commit those harms?” Some of the high-profile assault stories that surfaced during the #MeToo movement, including Chanel Miller’s rape at the hands of Brock Turner and Dr. Christine Blasey Ford’s testimony of her assault by Brett Kavanaugh, revealed that survivors of sexual harassment and assault aren’t being protected by this system. Instead, the criminal justice system protects and maintains agents of the patriarchy, including students like Turner, police officers, lawyers, Supreme Court justices, and presidents.

      Since the United States locks people up at a higher rate than any other country, you’d assume this “would be the safest place, virtually free of harm or violence,” Shehk says, but that’s obviously not the case. The president of the United States and two Supreme Court justices have been accused of sexual harassment or sexual assault on multiple occasions. Less than 1 percent of rapes result in the incarceration of the perpetrator, while at least 89 percent of survivors face emotional and physical consequences. Often the rapes reported to police aren’t even investigated, considering the 200,000 rape kits the federal government estimates are sitting—submitted, yet unopened—in police storage. That’s not justice.

      ActivismMagazinePoliticsprisonThe Fantasy Issue
      Beyond BarsPrison Abolition Should Be the American Dream
      by Reina Sultan |

      artwork by Matice Moore and Dawud Lee
      Published on June 4, 2020

      I do not have all the answers, left. I try to have conversations about every subject we must deal with in our communities, center. Someone you love needs your support, but you cannot be there, no matter how much they need you, right. (Artwork by Matice Moore and Dawud Lee for the LifeLines Project)
      This article was published in Fantasy Issue #87 | Summer 2020 Subscribe »

      In her 2003 book, Are Prisons Obsolete?, scholar and activist Angela Y. Davis wrote, “Prison abolitionists are dismissed as utopians and idealists whose ideas are at best unrealistic and impracticable, and, at worst, mystifying and foolish.” Those who oppose prison-industrial complex (PIC) abolition partially see it as a fantasy that can’t be realized. “This is a measure of how difficult it is to envision a social order that does not rely on the threat of sequestering people in dreadful places designed to separate them from their communities and families. The prison is considered so ‘natural’ that it is extremely hard to imagine life without it,” Davis writes.

      But activists and organizations have been imagining life without prisons for decades. The Prison Research/Education/Action Project’s 1976 pamphlet “Instead of Prisons: A Handbook for Abolitionists” laid out the pillars of abolition: “moratorium,” “decarceration,” and “excarceration.” “Moratorium” calls for an end to the building of prisons, jails, and detention centers; “decarceration” works to have nonviolent offenders released from prison; and “excarceration” involves diverting people away from interacting with law enforcement through decriminalization. In 1997, Davis and City University of New York professor Ruth Wilson Gilmore cofounded Critical Resistance, an international organization that aims to dismantle the pic by using these three pillars. A year later, 3,500 people convened for a three-day Critical Resistance conference to discuss the limitations of the PIC in the United States.

      Other organizations with similar goals have also been erected: Decrim NY wants to decriminalize sex work in New York City and in the state and decarcerate sex workers. The Black Youth Project 100 uses a Black, queer, and feminist lens to work toward the liberation of all Black people, including those who are currently incarcerated. No New Jails NYC calls for an end to the building and funding of new prisons and jails in New York City. All of these organizations are working toward a common goal: ending the pic.
      Justice Is Not Served

      The United States incarcerates more people than any other country, with 2.2 million adults in prisons or jails at the end of 2016. Nearly 60,000 children under the age of 18 are also incarcerated in juvenile jails or prisons, and about 10,000 more children are held in adult jails or prisons. Citizens pay the high price for this system because our tax dollars are funneled into policing and incarcerating the people in these systems—predominantly Black and Brown people. This is by design. Slavery legally ended in 1865 with the passage of the Thirteenth Amendment, but the language of this amendment still allowed slavery as punishment for a crime. The carceral system revived slave labor, allowing the United States to continue disenfranchising and enslaving incarcerated Black people. Now almost every aspect of Black and Brown people’s lives is affected by the carceral state—from extra surveillance and imprisonment to disenfranchisement upon release. The entire system is built to maintain white supremacy, which remains the status quo in the United States.

      “It might be challenging to envision a world without policing or imprisonment because we’re constantly being told that these systems are natural [they’re not] and have always existed [they haven’t],” says Mohamed Shehk, the national media and communications director of Critical Resistance. Though some Americans have difficulties imagining a world without police or prisons, communities who don’t rely on the PIC do exist. Shehk says the Palestinian village where his mother grew up doesn’t have a police force. Problems there are resolved by “bringing in the elders of the community to come up with a resolution.” In 2011, the indigenous Purépecha town of Cherán banned political parties, gangs, and police. Since then, they boast the lowest murder rate in the entire Michoacán region, which is historically one of the most violent regions in Mexico. What’s more, since Cherán abolished the corrupt police force, they haven’t had a single kidnapping.
      Doctor Climax

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      Some communities within the United States are also accustomed to policing themselves. Shehk says it’s “important to remember that many communities don’t call the cops because of rightful mistrust.” He also points out that “you can also visit Beverly Hills or the Golden Triangle or the other elite, wealthy, white neighborhoods of this country to see what a community without police or prisons looks like.” When a student at an elite private school in Orange County, California, is found with weed in their backpack, teachers don’t call the police—and there isn’t an active police presence within the school itself. Instead, teachers call the student’s parents, believing it’s an issue that can be solved within the family. Black and Brown students, on the other hand, are funneled from school into the criminal justice system in what is commonly known as the school-to-prison pipeline. These students are increasingly accused of crimes, suspended, or reported to the police compared to their white counterparts, which often creates a lasting connection with the carceral state.

      Reducing interaction with law enforcement would allow students the space to make mistakes and learn from them, and would encourage teachers to build better relationships with parents. It also moves resources away from metal detectors, surveillance equipment, and onsite police and toward quality educators, better school supplies, and extracurricular activities. “Policing exists to manage the consequences of inequality in ways that benefit those people who are creating the inequality,” says Alex S. Vitale, a sociology professor at Brooklyn College and author of the 2017 book The End of Policing. “The decision to use police to manage the problems of the poor is inherently unjust in most circumstances and actually racist because this burden so falls most heavily on communities of color.” Many wealthy white communities have already abolished police forces because they don’t want the criminal justice system solving their intercommunal problems. Why is this option not available to all of us?
      What Does Abolition Look Like?

      Abolitionists are often asked to explain what will happen to people who commit murder or rape if police and prisons are abolished. Shehk responds with a similar question: “What are we doing now with people who commit those harms?” Some of the high-profile assault stories that surfaced during the #MeToo movement, including Chanel Miller’s rape at the hands of Brock Turner and Dr. Christine Blasey Ford’s testimony of her assault by Brett Kavanaugh, revealed that survivors of sexual harassment and assault aren’t being protected by this system. Instead, the criminal justice system protects and maintains agents of the patriarchy, including students like Turner, police officers, lawyers, Supreme Court justices, and presidents.

      Since the United States locks people up at a higher rate than any other country, you’d assume this “would be the safest place, virtually free of harm or violence,” Shehk says, but that’s obviously not the case. The president of the United States and two Supreme Court justices have been accused of sexual harassment or sexual assault on multiple occasions. Less than 1 percent of rapes result in the incarceration of the perpetrator, while at least 89 percent of survivors face emotional and physical consequences. Often the rapes reported to police aren’t even investigated, considering the 200,000 rape kits the federal government estimates are sitting—submitted, yet unopened—in police storage. That’s not justice.

      Get Bitch Media’s top 9 reads of the week delivered to your inbox every Saturday morning! Sign up for the Weekly Reader:
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      Murder clearance rates aren’t much better, with police reportedly solving only about 60 percent of murders. When the victim is Black—as the majority of homicide victims are—the clearance rate declines to the lowest of any other racial group. In communities that are particularly disenfranchised, those rates can be in the single digits. These figures don’t instill much faith in law enforcement’s efficacy.

      As Vitale puts it, “serial killers don’t just fall out of the sky.” According to him, treating criminalization as the only option for deterrence is one of the reasons nothing is done to help children or teenagers who, despite the threat of prison, still exhibit violent tendencies. That violence might be prevented through robust social services, mental healthcare, and support systems. Shehk also lists “restorative and transformative justice practices, healing circles, or community accountability models” as examples of nonpunitive ways of addressing harm. “Rather than trying to cage away the problem, one key part of these models is an attempt to address the root cause of the harm and to change the conditions in which it occurred so that it doesn’t happen again,” he says. “Many of these are informed by Indigenous practices, and all of them seek to uplift the humanity of the parties involved.”

      Mass incarceration costs $182 billion a year, when considering policing, court costs, and the operating costs of prisons and jails—and it doesn’t even effectively deter crime, achieve justice for victims, or rehabilitate perpetrators. Rather than funneling money into the PIC, the United States could fund an education system that invests in mental-health services instead of policing and surveillance. We could use those billions of dollars to finance living accommodations for houseless people and provide them with mental healthcare and drug rehabilitation as needed. This money could be used to train crisis intervention teams or violence interrupters to deal with escalated situations.

      The possibilities are endless, if we allow ourselves to dream bigger than criminalization and bondage. “Being an abolitionist is the most realistic position because it is based in statistics and logic along with empathy and respect for human dignity,” says Agbebiyi. To Daoud, “over-policing creates a system of engineered conflict and perpetuates harm. As such, she—and others at BBO—believes that abolishing prisons must be coupled with radically caring for your community in many forms, including cop-watching and bystander intervention. The dream of abolition is being realized every day by people working for a more equitable world. “If you’re doing work to advocate for a living wage, that’s abolitionist work. If you’re doing work to advocate against environmental racism, that’s abolitionist work. If you’re working to make sure folks have access to affordable healthcare, that’s abolitionist work,” Agbebiyi says. Moving abolition from a fantasy to a reality is going to happen incrementally, but we can certainly make it happen. Vitale confirms this, saying, “Abolition is embedded in tons of movements all over the country and it’s happening right now.”

      by Reina Sultan
      #abolitionnisme_carcéral #prison

    • Majority of the Minneapolis City Council pledges to dismantle the Police Department.
      https://seenthis.net/messages/859237

      Nine members — a veto-proof majority — of the Minneapolis City Council pledged on Sunday to dismantle the city’s Police Department, promising to create a new system of public safety in a city where law enforcement has long been accused of racism.

      Saying that the city’s current policing system could not be reformed, the council members stood before hundreds of people gathered late in the day on a grassy hill, and signed a pledge to begin the process of taking apart the Police Department as it now exists.

    • Mpls. Council majority backs dismantling police department - StarTribune.com
      https://www.startribune.com/mpls-council-majority-backs-dismantling-police-department/571088302


      Alondra Cano was one of nine Minneapolis Council members who spoke out in support of advocacy group Black Visions, which is calling for the end of the Minneapolis Police Department.
      JERRY HOLT – STAR TRIBUNE

      In their boldest statement since George Floyd’s killing, nine Minneapolis City Council members told a crowd Sunday that they will “begin the process of ending the Minneapolis Police Department.

      We recognize that we don’t have all the answers about what a police-free future looks like, but our community does,” they said, reading off a prepared statement. “We’re committed to engaging with every willing community member in the City of Minneapolis over the next year to identify what safety looks like for you.

      Their words — delivered one day after Mayor Jacob Frey told a crowd of protesters he does not support the full abolishment of the MPD — set off what is likely to be a long, complicated debate about the future of the state’s largest police force.

      With the world watching, and the city’s leaders up for re-election next year, the stakes are particularly high. While Minneapolis has debated the issue in the past, Floyd’s death at the hands of Minneapolis police has added a sense of urgency, and the calls for police departments to be disbanded have echoed in other cities around the country.

      Council members have noted repeatedly since Floyd’s death that Minneapolis has the chance to redefine policing. On a sunny Sunday afternoon, nine of them walked onto a stage at Powderhorn Park to support members of advocacy group Black Visions, who were calling for the end of the MPD. On stage were Council President Lisa Bender, Vice President Andrea Jenkins and Council Members Alondra Cano, Phillippe Cunningham, Jeremiah Ellison, Steve Fletcher, Cam Gordon, Andrew Johnson and Jeremy Schroeder.

      Decades of police reform efforts have proved that the Minneapolis Police Department cannot be reformed and will never be accountable for its actions,” they said. “We are here today to begin the process of ending the Minneapolis Police Department and creating a new, transformative model for cultivating safety in Minneapolis.

      #démantèlement de la #police_municipale


      Gallery: A new sculpture was erected on Chicago Avenue S. just north of E. 38th Street, the site where George Floyd was was asphyxiated in Minneapolis police custody
      JEFF WHEELER – STAR TRIBUNE.


      Visitors to the intersection where George Floyd was killed in Minneapolis were continuously leaving fresh flowers on the names of other victims of police violence on Sunday, June 7.
      JEFF WHEELER – STAR TRIBUNE_

    • The End of Policing: Alex Vitale on How Cops & Their Unions Cover Up Inequality, Exploitation | Democracy Now!
      https://www.democracynow.org/2020/6/8/alex_vitale_end_of_policing#transcript

      Professor Alex Vitale argues the answer to police violence is not “reform.” It’s defunding. The author of “The End of Policing” says the movement to defund the police is part of “a long story about the use of police and prisons to manage problems of inequality and exploitation.” He asks, “Why are we using police to paper over problems of economic exploitation?” He also discusses the role of police unions. “They become, in many cities, the locus, the institutional hub, for a whole set of right-wing ’thin blue line’ politics that believe that policing is not only effective but it’s the most desirable way to solve our problems. And embedded in this is a deep racism that says that certain populations can only be managed through constant threats of coercion.”

    • Minneapolis City Council Vows to Dismantle Police Dept. After Mass Protests & Grassroots Organizing | Democracy Now!
      https://www.democracynow.org/2020/6/8/minneapolis_police_abolition#transcript

      The City Council of Minneapolis announced Saturday it would disband and abolish the police department responsible for the killing of African American man George Floyd, following nearly two weeks of mass protest and growing calls to defund the police.

      In a statement, nine of the city’s 12 councilmembers said, quote, “Decades of police reform efforts have proved that the Minneapolis Police Department cannot be reformed, and will never be accountable for its action. … We recognize that we don’t have all the answers about what a police-free future looks like, but our community does,” they said.

      The historic announcement comes after years of organizing on the ground by groups like Reclaim the Block, Black Visions Collective and MPD150.

  • VIDEO - Allemagne : les tours de la centrale nucléaire de Philippsburg, proche de l’Alsace, ont été dynamitées
    Par Florence Grandon Publié le 14/05/2020 - France 3 Grand Est
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/video-allemagne-deux-tours-centrale-nucleaire-philippsb
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=30&v=tIsbifh6yhk&feature=emb_logo

    Deux tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Philippsburg, près de Karlsruhe en Allemagne, ont été dynamitées ce jeudi 14 mai. La production d’électricité de cette centrale du Bade-Wurtemberg, située à proximité de l’Alsace, avait été arrêtée en décembre 2019.

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    Allemagne : les tours d’une centrale nucléaire démolies à la dynamite
    14 mai 2020 - Le Parisien
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=54&v=N7DNfioJ9U4&feature=emb_logo

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    VIDÉOS. La centrale nucléaire allemande de Philippsburg démolie lors d’une explosion spectaculaire
    Publié le 14 Mai 20
    https://actu.fr/sciences-technologie/videos-centrale-nucleaire-allemande-philippsburg-demolie-lors-dune-explosion-sp
    EnBW setzt Abbruch der Kühltürme in Philippsburg erfolgreich um | Zusammenschnitt Nr. 3
    14 mai 2020 - EnBW Energie Baden-Württemberg
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=93&v=1CnvfAn9rnk&feature=emb_logo

  • Calais : une centaine de migrants expulsés d’un campement - France 3 Hauts-de-France
    #Covid-19#migrant#migration#France#camp#demantelement#centrederetention

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/calais-centaine-migrants-expulses-campement-1827922.htm

    Une centaine de migrants de Calais ont été expulsés mardi matin de leur campement vers des centres d’accueil de la région, a annoncé la préfecture, alors que les associations relèvent depuis environ un mois une augmentation du nombre des arrivées.

  • Ken Loach : « La crise du #Covid-19 expose l’échec de la #privatisation de la #santé »
    https://www.franceinter.fr/ken-loach-la-crise-du-covid-19-expose-l-echec-de-la-privatisation-de-la-

    Mais au-delà des hôpitaux, il faut parler de ce qui se passe dans les maisons de retraite et dans les établissements pour personnes handicapées, il faut parler des soignants et des aidants, y compris de ceux qui vont à domicile s’occuper des gens qui en ont besoin. Ces personnes-là n’ont aucune sécurité de l’emploi. La plupart ont des revenus misérables. Et la plupart n’ont pas d’équipements de protection.

    Pourquoi ? 

    Les maisons de retraite sont détenues par des sociétés privées. Et les aidants sont employés par des sociétés privées. Ils y travaillent au jour le jour, sans contrat sur la durée, parfois via des boîtes d’intérim. Ils touchent le salaire minimum et, souvent, n’ont aucune garantie horaire. Ils peuvent être appelés ou renvoyés dans la minute. Et pourtant, on leur demande de mettre leur vie en danger, sans équipement de protection, pour prendre soin de personnes par ailleurs très vulnérables.

    How the NHS is being dismantled in 10 easy steps | The Independent
    https://www.independent.co.uk/voices/how-the-nhs-is-being-dismantled-in-10-easy-steps-10474075.html

    (Article de 2015)

    #démantèlement #service_public #royaume_uni

  • L’arrêt et le #démantèlement des #installations_nucléaires | Cour des comptes
    https://www.ccomptes.fr/fr/publications/larret-et-le-demantelement-des-installations-nucleaires

    La Cour, qui a déjà publié plusieurs rapports sur la #filière_nucléaire, a actualisé ses constats relatifs à l’arrêt et au démantèlement des installations nucléaires, et dressé le bilan des évolutions intervenues ces dernières années.
    Première d’une longue série, la fermeture de #Fessenheim s’est caractérisée par un processus de décision chaotique et risque d’être coûteuse pour l’État. Il convient de mieux préparer les suivantes, notamment pour se prémunir des risques futurs d’indemnisation.
    Les démantèlements en cours, sur des installations souvent anciennes, sont soumis à de fortes contraintes techniques et financières, et connaissent d’importantes dérives de coûts prévisionnels. Les autorités administratives et de sûreté rencontrent des difficultés pour arbitrer entre les objectifs de délais et de coûts fixés par la loi. L’évaluation, le provisionnement et la sécurisation du financement des charges par les exploitants s’avèrent perfectibles.
    La Cour formule huit recommandations concernant les arrêts de réacteurs, le pilotage des opérations de démantèlement et l’évaluation et le provisionnement des charges induites.

    #finances_publiques #énergie #nucléaire

    https://www.ccomptes.fr/system/files/2020-03/20200304-rapport-arret-demantelement-installations-nucleaires-2.pdf

  • Mühleberg : on tire la prise
    Schweizer Revue : Éditions > 2019 > Novembre 6/19
    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/06/detail/news/detail/News/muehleberg-on-tire-la-prise-1


    Bientôt, les lumières de la centrale nucléaire de Mühleberg s’éteindront.
    Photo Keystone

    Avec l’arrêt de Mühleberg à la fin de 2019, c’est la première fois qu’une centrale nucléaire tire définitivement la prise en Suisse. Son démantèlement sera un travail de pionnier qui durera près de 15 ans. On cherche encore où stocker les déchets hautement radioactifs en toute sécurité pour des dizaines de milliers d’années.

    Le 20 décembre à 12h30, dans la salle de commande de la centrale nucléaire de Mühleberg, à environ 20 km à l’ouest de Berne, les opérateurs appuieront sur deux boutons. Ils pousseront ainsi les barres de contrôle dans le réacteur et stopperont la réaction nucléaire en chaîne. Après 47 années d’activité, Mühleberg – la deuxième plus ancienne des quatre centrales nucléaires suisses – sera mise pour toujours hors service.

    Tout danger d’accident nucléaire n’est pas pour autant immédiatement écarté. Dans les trois jours suivant l’arrêt, la température et la pression au cœur du réacteur diminuent néanmoins si fortement qu’une explosion n’est plus à craindre. En revanche, une fusion du cœur du réacteur est théoriquement toujours possible. Mais les systèmes de refroidissement autonomes prévus pour résister même en cas de séisme sont conçus pour éviter cela.

    Le 6 janvier 2020 débutera le démantèlement de la centrale, qui durera 15 ans. D’abord, les éléments combustibles hautement radioactifs du réacteur seront transportés dans un bassin de stockage adjacent. Là, ils refroidiront encore pendant des années avant de rejoindre le centre de stockage intermédiaire de Würenlingen (AG). Cette phase durera jusqu’en 2024. Mais la radioactivité ne disparaîtra totalement de Mühleberg qu’en 2031. D’ici là, les éléments légèrement radioactifs et les débris de construction devraient eux aussi avoir été débarrassés. Il est prévu que la désaffectation de la centrale sera achevée en 2034. On ne sait pas encore si des vaches pourront revenir paître un jour sur ce pré verdoyant à côté de l’Aar.

    L’énergie atomique n’est plus rentable
    La décision d’arrêter Mühleberg a été prise par le groupe énergétique bernois BKW en 2013 pour des raisons économiques. Compte tenu du niveau bas des prix de l’électricité et des coûts élevés des rénovations requises, la poursuite des activités n’était tout simplement plus rentable. Il était aussi hors de question de construire un nouveau réacteur. Après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, le Conseil fédéral a suspendu tout nouveau projet atomique et décidé de se tourner vers les énergies renouvelables. Apprendre que leur gagne-pain était devenu une activité obsolète a d’abord été un choc pour les quelque 300 employés de Mühleberg. Mais la plupart d’entre eux sont restés, et ils accompagnent à présent la mise au tombeau d’une technologie qu’ils considéraient comme bonne pour l’avenir.

    BKW entre en territoire inconnu avec cette première désaffectation d’une centrale nucléaire en Suisse. Le groupe énergétique a acquis en amont le savoir-faire nécessaire en rachetant des entreprises allemandes spécialisées dans la technique nucléaire et la radioprotection. Cette désaffectation lui permettra d’acquérir une expérience précieuse, qui pourrait devenir très demandée dans le monde entier : l’Allemagne entend sortir du nucléaire d’ici 2022, et d’autres pays européens prévoient de fermer des centrales.

    Des déchets dangereux pour des centaines de milliers d’années
    Le démantèlement de Mühleberg coûtera 927 millions de francs à son exploitant. Plus 1,4 milliard de francs pour le stockage intermédiaire et final des déchets radioactifs. Mais plusieurs dizaines d’années s’écouleront encore jusqu’à ce qu’un tel dépôt en couche géologique profonde soit construit. Jusque-là, les déchets hautement radioactifs de toutes les centrales nucléaires suisses seront placés dans des conteneurs en acier massif pesant jusqu’à 140 tonnes dans le dépôt intermédiaire de Würenlingen. Chaque conteneur renferme près de 20 tonnes de matériel hautement radioactif qui restera dangereux pendant des centaines de milliers d’années si l’on ne parvient pas à réduire drastiquement la radioactivité par de nouvelles méthodes.

    La Nagra recherche depuis bientôt 50 ans un site adéquat pour un enfouissement définitif. La loi sur l’énergie nucléaire exige en effet un dépôt en couche géologique profonde pour protéger durablement l’homme et l’environnement du danger d’une irradiation. Trois sites sont à l’étude : la région « Jura-est », à Bözberg (AG), le versant nord des Lägern (AG/ZH) et la région « Zurich nord-est » (ZH/TG). D’ici 2022, des forages permettront de déterminer quel site est le plus approprié. Le peuple devra aussi se prononcer durant la procédure d’autorisation, probablement en 2031. Le dépôt de stockage final suisse est censé être prêt en 2060.

    D’autres pays sont eux aussi dénués de dépôts finaux pour les déchets hautement radioactifs. La construction du premier dépôt en profondeur du monde a débuté à Olkiluoto, en Finlande, en 2016. Il sera exploité à partir de 2024. La France prévoit un site d’enfouissement dans la Meuse, à l’est du pays, pour accueillir les déchets des près de 60 centrales nucléaires françaises. Des dépôts pour les déchets faiblement et moyennement radioactifs existent en Finlande, en Suède, en Corée du Sud et en Hongrie.

    Pas de renaissance pour le nucléaire
    Mühleberg fait partie des cinq centrales nucléaires du monde arrêtées en l’espace d’un an. Dans le même laps de temps, neuf réacteurs sont entrés en service, dont sept en Chine. À l’échelle mondiale, on construit toutefois toujours moins de nouvelles centrales, comme le note le dernier rapport annuel sur le statut de l’industrie nucléaire dans le monde. 68 projets étaient encore en construction en 2013 contre 46 à la mi-2019. D’après les experts, c’est trop peu pour que l’énergie atomique survive à long terme. Si son bilan CO2 est positif, elle s’avère peu utile dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit de la source d’énergie la plus chère et la plus lente : construire une nouvelle centrale prend 5 à 17 ans de plus qu’ériger une installation solaire ou éolienne dotée de la même performance. D’après le GIEC, les dix prochaines années seront cependant déterminantes pour savoir s’il l’on parviendra à atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.

    Encadré

    Beznau fête ses 50 ans et continue de tourner
    La plus vieille centrale nucléaire de Suisse se trouve à Beznau (AG). Elle entamera sa 51e année d’activité fin 2019. Au contraire de BKW, son exploitant Axpo continue de miser sur l’énergie atomique. Il entend maintenir dix ans encore sa centrale et a investi 700 millions de francs dans sa modernisation durant ces dernières années. Le groupe énergétique argovien estime que Beznau a permis d’économiser près de 300 millions de tonnes d’émissions de CO2 par rapport à une centrale électrique au lignite. Outre Beznau, sont encore en activité la centrale de Gösgen (1979) et celle de Leibstadt qui est la plus récente (1984) et la plus performante. L’énergie nucléaire représente environ un tiers de la production d’électricité en Suisse.

    • Nucléaire : la Suisse débranche une première centrale
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/21/nucleaire-la-suisse-debranche-une-premiere-centrale_6023674_3244.html


      Vue de la centrale nucléaire de Mühleberg, en Suisse, en avril 2018.
      ARND WIEGMANN / REUTERS

      Le site de Mühleberg, qui date de 1972, a été officiellement mis à l’arrêt vendredi. Une décision motivée par des considérations plus économiques qu’écologiques.

      Avec Mühleberg, ce n’est pas la fin de l’histoire du nucléaire suisse qui s’écrit, juste une page de l’industrie énergétique qui se tourne puisque trois centrales et quatre réacteurs restent en activité. Mais, à l’échelle de la Confédération, la fermeture du site, vendredi 20 décembre, est vue comme un événement national.

      Plantée au bord de la rivière Aar, à quinze kilomètres de la capitale Berne, la centrale est nichée dans le fond de la vallée, invisible du village cossu de 3 000 âmes qui la domine. La brume de l’hiver l’enveloppe d’un voile protecteur, sur lequel les officiels et les journalistes, qui ont fait le déplacement, jettent un dernier regard. La télévision publique retransmet en direct la cérémonie. Pour quelques heures, Mühleberg est devenu le centre de la Suisse.

      Un homme, René Maire, observe la scène. A la tête de l’hôtel de ville, il raconte ce que la centrale représentait pour Mühleberg : un bassin de 330 emplois – qui devraient être maintenus le temps du démantèlement – et des recettes fiscales plutôt confortables. Pudiquement, il dit que les habitants sont divisés sur cette fermeture. Sa ville restera dans l’histoire comme celle qui a posé le premier jalon vers la sortie du nucléaire pour la Suisse.

      Une initiative approuvée par référendum à 58 %
      Il était 12 h 30 lorsque, dans la salle des commandes, un technicien a appuyé simultanément sur deux boutons. En trois secondes, la réaction en chaîne s’est arrêtée. Après quarante-sept ans de service et près de 130 milliards de kilowatts heures produits – de quoi alimenter en électricité les 130 000 habitants de Berne durant un siècle –, l’unique réacteur de Mühleberg s’est tu. Un moment « historique » salué par Suzanne Thoma, la directrice de BKW (Forces motrices bernoises), la société exploitant le site qui fournissait 5 % de l’électricité de la confédération helvétique.

      Cette fermeture est le résultat d’une double décision. Celle de BKW, qui a jugé trop élevé le coût des investissements nécessaires pour répondre aux exigences de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). Car Mühleberg a connu des incidents par le passé : un incendie en 1971, puis des fissures repérées sur le manteau du réacteur dès les années 1990. Et celle de la Confédération Helvétique qui avait décidé, après la catastrophe de Fukushima en 2011, de sortir progressivement du nucléaire. Une initiative approuvée par 58% […]