• Dans les champs bretons, l’industrie agroalimentaire et la culture de la peur - « En Bretagne, la face cachée de l’agrobusiness » (2/5)
      https://justpaste.it/buqc7

      C’est un puzzle de souffrance et de silences dont les pièces sont disséminées à travers la Bretagne. Un kaléidoscope de destins plus ou moins cabossés. Au départ, il y a des rumeurs : il paraît qu’untel a « vécu ça », qu’un autre connaît quelqu’un qui « sait »… Le Monde a suivi ces pistes, recoupé les informations pour aboutir à quarante-huit témoignages de femmes et d’hommes qui se sont opposés, d’une façon ou d’une autre, aux règles tacites du complexe agro-industriel breton – ou qui, simplement, ne s’y sont pas conformés. Tous auraient connu une « concordance d’événements fâcheux », pour reprendre l’euphémisme d’un fils de paysans du pays de Léon. Comprendre : pressions, intimidations, entraves, harcèlement, sabotages… Ces récits tendent à montrer que l’agro-industrie locale doit sa pérennité, dans des proportions difficiles à définir, à l’usage de diverses formes de violence. Bien des victimes présumées affirment avoir vécu « un enfer », quelques-unes confiant même avoir songé au suicide.

    • Les paysans bretons dans la spirale du productivisme
      https://justpaste.it/ajugg

      Chaque créancier prend des garanties. Qui s’accumulent, elles aussi. « La maison est hypothéquée, le cheptel est hypothéqué, les bâtiments sont hypothéqués », soupire Yannick. Comble de l’hypothèque : la coopérative a nanti les parts sociales de l’éleveur en échange d’un différé de paiement (avec intérêts) sur des livraisons d’aliments. S’il ne parvenait pas à régulariser sa situation, il pourrait perdre sa participation au capital de la « coop », fruit de plusieurs décennies de labeur. Ces fardeaux le hantent : « J’en suis à 100 % d’endettement. La “coop” paie mal, et c’est à l’éleveur de trouver les moyens de subvenir. Dans le même temps, les dirigeants se font mousser en achetant des filiales un peu partout… On nous dit : “Vous n’êtes pas contents ? Allez bloquer les supermarchés !” Mais pendant que je bloque des supermarchés, je ne fais pas mon boulot de paysan ! C’est un cercle vicieux. »

      #dette #travail

    • Le lobby agroalimentaire breton, une machine puissante et bien huilée
      https://justpaste.it/bhu3o

      L’un des derniers en date est la mise en place de la cellule #Demeter. Créée en 2019 au sein de la gendarmerie nationale, en lien étroit avec la FNSEA, cette structure vise à accroître la « coopération » des forces de l’ordre avec le monde agricole. Dans son viseur : les vols de matériel, les intrusions de groupes animalistes dans des élevages hors-sol, mais aussi les « simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ». Le dispositif, à vocation nationale, revêt une dimension symbolique majeure en Bretagne : c’est ici que la densité d’élevages est la plus forte et, aussi, que les crispations liées au modèle dominant sont les plus exacerbées.

      Durant les mois qui ont suivi l’inauguration du dispositif, de nombreux militants environnementalistes ont fait part d’« intimidations » et de « graves atteintes à la liberté d’expression » à leur encontre. Saisie par plusieurs associations, la justice administrative a estimé, en janvier 2022, que la prévention d’« actions de nature idéologique » effectuée par Demeter ne reposait sur « aucune base légale » et a sommé le gouvernement de faire cesser ces activités. Le gouvernement a fait appel de cette décision.

  • La Macronie et la tentation de l’extrême banalisation
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/la-macronie-et-la-tentation-de-lextreme-banalisation-rn

    En diabolisant systématiquement les gauches, Emmanuel Macron, le gouvernement et la majorité présidentielle en viennent à acter la normalisation du Rassemblement national. Un pari dangereux.

    C’est une stratégie complètement dingue : « Ce qui nous arrangerait, c’est une dissolution et un score suffisamment haut pour le RN, pour qu’on puisse mettre Le Pen à Matignon. Qu’on montre qu’elle est incompétente, comme ça on la décrédibilise pour 2027. Et elle devient inopérante. Donc plus de problème. »

    Cette idée folle, délivrée sous couvert d’anonymat, vient d’un membre à la tête d’un bureau départemental en région parisienne de Renaissance et, par ailleurs, conseiller national du parti présidentiel. Il ne fait pas partie du petit état-major rassemblé autour d’Emmanuel Macron, mais quand même.

    Cette courte séance de politique-fiction peut paraître anecdotique.Elle ne l’est pas. Imaginer qu’installer l’extrême droite au gouvernement permettrait de trouver une voie de sortie potable pour Emmanuel Macron et Renaissance dans la perspective de 2027, est-ce un dérapage isolé ? C’est tout le contraire. La petite réflexion est à l’image d’un élément de langage désormais répandu au sein de la majorité : le danger, c’est tantôt La France insoumise, tantôt la Nupes, toujours Jean-Luc Mélenchon. Mais jamais Marine Le Pen.

    • « La macronie banalise le néofascisme et lui montre les outils de la 5ème permettant de gouverner par la terrorisation, la mutilation, les tentatives de meurtre et l’antiparlementarisme.
      Certes. »

      « Mais cela signifie que le macronisme est DEJA une forme hybride entre néolibéralisme managérial et néofascisme. Sa forme adaptée à l’électorat de cadres incultes formés en business school et de la vieille bourgeoisie barbarisée. »

      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1642449063965609984?cxt=HHwWgMC-tZeuk8stAAAA

    • Le fil d’origine est sur Mastodon
      https://framapiaf.org/@Pr_Logos@piaille.fr/110128736451757628

      Il publie sur Mastodon et effectue un transfert automatique vers Twitter d’après ce qu’il dit. Et ça lui va bien, car ça lui évite les galères de tomber sur tous les tarés du net qui répondent sur Twitter.

      1/ Pour quelle raison Macron a-t’il demandé à son ministre issu de l’extrême-droite antisémite, royaliste, climato-négationniste et intégriste de se livrer à son « 6 février 1934 », reprenant tout les éléments de langage néofascistes ?

      2/ Il s’agit d’un coup de sonde, avec force sondages, avant de le nommer premier ministre. Comment vont réagir les derniers Straus-Khanien à une rhétorique anti-parlementaire, néofasciste, appelant au meurtre des écologistes ?

      3/ La droite conservatrice est en morceau. Le quart va se rallier vers sa gauche, à un centre libéral. Le quart est déjà rallié à Le Pen. Reste la moitié de bourgeois barbarisés que Darmalin peut accréter… ou pas.

      4/ Si la Le Pen arrive au pouvoir, elle n’aura pas de cadres de gouvernement (mais une police déjà à ses ordres). Elle aura donc besoin des cadres LR pour ne pas provoquer un effondrement instantané de l’économie.

      5/ Les dernier LR qui n’ont pas choisi hésitent : se rallier à Macron au risque d’être éjectés dans quelques mois et de perdre la perspective du gouvernement avec la Le Pen…

      Alors Macron tente un gouvernement Le Pen avant l’heure.

      6/ Il le tente virtuellement, en laissant Darmalin dire qu’il ne reconnait plus les parlementaires de gauche comme parlementaires, dire que les militants de la de la vie et du climat sont des « terroristes » à liquider.

      7/ Si les sondages disent que les strauskhaniens adhèrent au discours néofasciste, par peur, et que la bourgeoisie barbarisée Zemmour-Figaro Vox-Valeurs Actuelles est enthousiaste pour Darmalin, Macron le nommera.

      8/ Et puis l’Etat d’urgence. Les meurtres qu’on « assume ». La répression. La chasse aux migrants, aux militants anti-autoritaires, aux journalistes, aux intellectuels et aux universitaires. Les canaris des régimes policiers.

      9/ Si les libéraux sont effarés de la vitesse d’émergence d’un régime néofasciste, si LR préfère se préserver pour Le Pen Macron fera « papa les gros yeux » qui est un génie mais qui n’est entouré que de débiles incompétents.

      10/ Voilà l’enjeu du numéro néofasciste…

      Sonder l’opinion sur un gouvernement « de sursaut » pétainiste : Darmalin, Rétailleau, Zemmour, Dati, Cazeneuve, Valls, Ciotti.

      PS : je sais qu’on ne doit pas utiliser l’Histoire, etc. En mobilisant 34, je veux juste dire que nous avons encore la possibilité de 1936 entre nos mains. Notre mouvement est fort, uni, déterminé et joyeux.

    • Darmanin dans le « JDD » : le ministre n’a plus de limites (#paywall)
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/020423/darmanin-dans-le-jdd-le-ministre-n-plus-de-limites

      « Terrorisme intellectuel de l’extrême gauche », création d’une « cellule anti-ZAD », « manipulations de l’information », pulsion obsessionnelle contre « la violence, les casseurs et l’ultragauche » : dans une nouvelle interview accordée dimanche à l’hebdomadaire, le ministre de l’intérieur continue de tenir des propos agressifs contre toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.

    • Si on n’appelle pas ça jeter un bidon d’essence sur la barbecue, je ne sais pas trop comment on pourrait qualifier ça. La Macronie a mis le feu à la société et ça les amuse. On dirait qu’ils n’attendent que des actions violentes pour nous imposer (au choix) un état d’urgence, un couvre-feu, la suspension de toutes nos libertés fondamentales, (dont celle de la presse notamment), etc.
      Je pense qu’il ne faut pas tomber dans ce genre de piège. Patience ... Et courage aussi. Continuons à organiser la #résistance.

    • G.D. devait être nommé 1er ministre si le gouvernement était contraint d’en passer par le 49.3 pour faire adopter la réforme contre les retraites. il joue sa partition après que Borne ait décidé de repousser l’adoption de la loi immigration. Faux brav, vrai préfet, la police (Nunez sera lundi à TMTP sur conseil du ministère) nous parle.

      la dissolution de du collectif rennais DC (et non pas DefCo comme on l’écrit dans les média(Rennes) était annoncé la semaine dernière avec la publication d’un dossier dont le centre de gravité si si ) était D.C, du Mensuel de Rennes (lié au Télégramme de Brest)
      https://twitter.com/MuArF/status/1641828343904456705
      (Logos, c’est aussi aussi Hindenburg revisité Veme Rep., il me semble)

    • je refuse de céder au terrorisme intellectuel et à une question posée à l’A.N. sur des VSS et un viol de 5 manifestantes à Nantes je répondrais par un hommage aux policiers « blessés », et rien d’autre.

      un policier déshabille un manifestant à Lyon dans la rue


      des milliers de personnes prêtes à tuer , E.M. racontant Sainte Soline et ses gendarmes à Sainte Savine be water le lac

      le bon grain de l’ivraie. ct’affaire d’ultra gauche parlementaire doit forcer ceux qui ne l’ont pas fait (EELV, très provisoirement, LFI-JLM, avec brio) à condamner « la violence des manifestants », afin d’isoler grève, blocage (en ces jours qui précèdent la journée intersyndicale du 6), sabotage

      tapis ! sur le #goban

    • Attentat ? Prise d’otage ? Destructions ?

      –> agression des opposants politiques, destructions du matériel des journalistes, gav illégitimes.

      « l’autorité réclamée par les Français est là »

      même pas en rêve !

      « La complaisance très inquiétante des mouvements politiques qui ont leurs entrées à l’Assemblée nationale »,

      La complaisance du gouvernement pour l’extrême droite.

      La cellule #Démeter rime bien avec #FRDeter !

    • La nouvelle droite cristallise autour de Darmanin

      Ce n’est pas pour rien que Gérald Darmanin se sera avancé si incroyablement dans l’affirmation d’un profil bolsonariste en France cette quinzaine-ci. Au point d’effacer toutes les autres figures de la droite. Et même celle du Président, qui, avec son interview décisive dans Pif Gadget, s’est englouti dans le dérisoire du petit bain médiatique où pataugent déjà Dussopt et Schiappa. Ses outrances, ses violences, ses abus : tout participe à la construction de ce qui est désormais la ligne d’horizon de la nouvelle droite en France. La preuve est donnée en Ariège.

      En battant la député sortante en Ariège, le « parti de l’ordre » obtient son premier succès. LR, RN, Macronistes tous en rangs serrés derrière un fantôme du PS de l’ancien temps contre une députée sortante qu’ils ont insultée et méprisée, sans trêve ni pause, accusée des pires idioties dans le florilège des plus révulsifs éléments de langage de la nouvelle droite extrême. « Tout sauf la NUPES » ! « Tout sauf les insoumis ». Tel est le dénominateur commun de cette nouvelle droite globale qui se cristallise. Du RN aux macronistes, un pont est lancé dont des individus comme Darmanin sont une des figures transversales possibles les plus évidentes. Comme l’ont été ailleurs Bolsonaro ou Trump. Et en Europe comme l’ont été toutes les combines politiciennes du même bois qui ont donné la Melloni au pouvoir en Italie et sa préfiguration en Suède après la Hongrie et la Pologne et avant d’autres bien sûr.

      Stefano Palombarini avait correctement compris ce que les élections en France disaient depuis quelques temps. Il avait vu les trois blocs égaux de la gauche, de la droite variée et de l’extrême droite. Il prévoyait la fusion progressive des droites. Cette analyse était aussi la mienne au sortir de la séquence législative dont nous avions gagné le premier tour et perdu le second, battus par une coalition de toutes les droites dans chaque circonscription. Nous comptions un quatrième bloc, celui des abstentionnistes. Je pensais qu’il était l’enjeu. Palombarini s’est dit surpris que tout aille si vite entre les droites. À l’Assemblée, les Insoumis en avaient la preuve cent fois donnée au fil des votes et des élections aux postes internes de l’Assemblée.

      Telle est désormais la pente, partout et en toute circonstances. C’est celle de la destruction du mix fondateur de la société française depuis la Libération. Le point d’équilibre mille fois disputé et mouvant entre société libérale et société de droits sociaux avait été déjà sévèrement abîmé par la gestion de l’aile Hollande du socialisme français. Il est, depuis lors, profondément saccagé dans ses fondamentaux par un autre homme comme Macron directement issu du même milieu politique et directement lié à l’oligarchie du pays qui entre temps s’est emparée de tous les moyens de communication. Le Code du travail, les retraites, les libertés publiques, tout a été atteint. Quelques apprentis sorciers qui ont déclenché tout cela depuis la « gauche traditionnelle » devraient s’interroger. Ils ne le feront pas. Englués dans leurs délires et obsessions islamophobes, leur nouvelle idéologie les coupe de la pratique du réel. Cette « gauche-là » en France n’a rien vu venir et a laissé faire, encouragé et cajolé le pire, drapée dans la bonne conscience.

      Pour autant, si l’on considère la série des évènements dans leur continuité depuis la fin des législatives, nous continuons à tenir le bout qui nous place aux avant-postes de l’esprit du pays. La vue d’ensemble au fil des élections partielles est : nous avons gagné un siège, gardé un et perdu un autre. Si injuste que soit la défaite en Ariège, survenant pour la deuxième fois dans le même département avec la même alliance, elle ne dépeint pas toute notre réalité. Loin de là, parce que les conditions sociales et les problèmes posés au pays sont loin d’y être résumés. Côté des droites, les macronistes ont perdu un siège, repris un mais ont été lourdement éliminés du deuxième tour partout ailleurs. En Ariège, ils n’ont pu gagner autrement qu’en se rangeant derrière le parti de Cazeneuve et Hollande. Identité confuse, rangée à droite sous les oripeaux de la gauche d’avant-hier. Le Pen a perdu un siège, a été écrasée dans le Pas-de-Calais et éliminée du deuxième tour dans l’Ariège. Ce sont des signes de recul de l’influence électorale du RN. Ils restent pourtant niés par les sondeurs qui continuent à « sonder » avec leur vieux thermomètre d’autrefois où les catégories politiques et les liens entre milieu social et choix politique restent fixés sur les compteurs d’il y a vingt ans. L’aile d’extrême droite de la macronie incarnée par Gérald Darmanin peut rêver sérieusement de prendre le contrôle de cet espace de la droite globale, celle du « parti de l’ordre ». En modérant ses propos, son apparence et ses manières de faire, Le Pen se rend soluble dans ce nouvel ensemble où Darmanin l’a déjà déclarée « trop molle ».

      Décrire un tableau, c’est s’astreindre à le comprendre. Le comprendre, c’est se donner les moyens d’agir sur son évolution. Comme toujours, l’analyse du résultat d’une élection est un enjeu idéologique. Elle détermine le pilotage de la suite de l’action. Nous savons à présent, de source électorale sûre, que la « gauche » de Delga, Cazeneuve et compagnie, ce n’est pas la gauche. C’est assez cher payé. Toute bienveillance sera dès lors mal placée. Mais la cause que nous portons s’est accommodée d’autres difficultés bien plus considérables.

      Ce que cette élection partielle ne peut faire oublier, c’est une leçon de bon sens : rien de pire que de confondre la tête et la queue d’un flux. En Ariège, on voit les bases de la résistance d’un vieux monde sans avenir qui achève son agonie dans la combinazione la plus méprisable. La tête des événements, c’est la mobilisation sociale contre la retraite à 64 ans, l’entrée en lice de la jeunesse du pays dans l’opposition frontale au monde du libéralisme. C’est là que tout se joue.


      https://melenchon.fr/2023/04/02/la-nouvelle-droite-cristallise-autour-de-darmanin

    • « Partout, les éditorialistes nous bassinent avec le prétendu sérieux du RN à l’Assemblée nationale… mais dans les faits, ça donne quoi ? Je vous propose qu’on lise ensemble leur recours au Conseil constitutionnel contre la réforme des retraites, qui est un summum d’incompétence ⤵️ »
      https://twitter.com/malopedia/status/1647641570974285825?cxt=HHwWgoC2se_RzN0tAAAA

      Je me suis retenu de faire ce fil avant la décision du Conseil constitutionnel, parce que je voulais pas qu’on m’accuse de tirer sur des arguments (aussi mauvais soient-ils) contre la réforme des retraites. Mais maintenant, je peux m’en donner à cœur joie donc on va pas se priver.

      Le recours du RN peut être trouvé ici : https://conseil-constitutionnel.fr/sites/default/files/2023-03/2023849dc_saisinedep_1.pdf

      Il développe 7 moyens, c’est-à-dire 7 angles d’attaque. 5 d’entre eux sont, pour être poli, aux fraises...

  • La caméra militaire qui espionnait les militants écologistes a été installée par la Police.
    Ce matériel de surveillance était installé à l’abri des regards. | CO – MARIE DELAGE
    Le Courrier de l’Ouest Modifié le 22/03/2022
    https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/pres-de-niort-le-materiel-pour-surveiller-bassines-non-merci-pose-par-l

    La préfecture des Deux-Sèvres explique dans un communiqué que le dispositif de surveillance découvert près de Niort à proximité de l’habitation du père du leader du collectif « Bassines, non merci ! » a été posé par la Police nationale « dans le strict respect du cadre légal. » Le collectif « Bassines, non merci ! » s’oppose depuis plusieurs années, au nom de l’environnement, à la créations de grandes réserves d’eau pour les agriculteurs du département.

  • Irrigation : Bassines#gate à Niort

    L’information a fait l’effet d’une bombe. Du matériel de surveillance, dont une caméra et un relais radio de facture militaire ont été découverts jeudi 17 mars 2022 à proximité immédiate du domicile de Christian Le Guet, père de Julien Le Guet, porte-parole et figure de proue du collectif « Bassines, non merci », mobilisé depuis des années contre l’inflation de méga-bassines destinées à l’irrigation dans les Deux-Sèvres et le Marais Poitevin.

    Lire la suite :

    http://www.eauxglacees.com/Irrigation-Bassines-gate-a-Niort?var_mode=calcul

  • En Deux-Sèvres, la maison du père du leader des anti-bassines surveillée par une caméra militaire
    https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/niort-79000/la-maison-du-pere-du-leader-des-anti-bassines-surveillee-par-une-camera

    Une caméra militaire raccordée à un routeur et des batteries lithium a été découverte sous un filet de camouflage à l’entrée du bourg de Sevreau. Elle était orientée vers le domicile du père de Julien Le Guet, le porte-parole du collectif « Bassines non merci ! »

    "Souriez car à partir de maintenant, vous êtes filmés." ​Julien Le Guet essaie d’en plaisanter mais il n’a pas vraiment envie de rire, ce vendredi 18 mars. A une semaine de la mobilisation citoyenne attendue à La Rochénard contre le projet des réserves de substitution, le porte-parole du collectif « Bassines non merci ! » a découvert que la maison de son père était sous surveillance vidéo "et sans doute sur écoute"​.

    A proximité de son habitation située à l’entrée du bourg de Sevreau, entre Niort et Magné, c’est tout un dispositif militaire qui a été installé à l’abri des regards. C’est le chien d’un ami qui a flairé les équipements dernier cri : une caméra, sortant à peine du sol, recouverte de ronces et d’herbe, reliée à un routeur Pepwave et à deux mallettes renfermant des batteries lithium de haute technologie étiquetées Accuwatt, dissimulées dans un fossé, sous une bâche et un filet de camouflage.

    « Des méthodes extrêmement choquantes »

    Accuwatt est reconnue dans l’étude et la conception de batteries communicantes (tous réseaux RS 485, LoRa, SigFox, 4G, 5G, Iridium) toutes technologies avec une compétence particulière pour les batteries lithium militarisées à destination des forces de police, gendarmerie et tous groupes opérationnels. Il s’agit d’un fournisseur historique des ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’OTAN ainsi que des plus grands donneurs d’ordres civils de l’industrie française.

    "Ces méthodes sont extrêmement choquantes", a réagi Christian Le Guet. "La nouvelle préfète dit qu’elle est prête à nous rencontrer. On voit effectivement qu’elle est dans l’écoute, coûte que coûte", s’indigne son fils. Après avoir hésité à rapporter le matériel à la préfecture, le duo a finalement décidé d’aller installer le dispositif au bord de la Sèvre "sur le canal TV loutre"​… Un dépôt de plainte pourrait suivre.

  • Cellule de gendarmerie #Demeter : la justice demande au ministère de l’Intérieur de mettre un terme à la prévention des « actions de nature idéologique »
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/delinquance-dans-le-monde-agricole-la-cellule-de-gendarmerie-demeter-do
    Le tribunal administratif de Paris donne deux mois au ministère de l’Intérieur pour mettre fin à la prévention des « actions de nature idéologique » de la cellule de gendarmerie Demeter, mardi 1er février, sous peine d’une astreinte de 10 000 euros par jour. Destinée à lutter contre la délinquance dans le monde agricole, cette cellule est née dans le cadre d’une convention signée en 2019 avec le syndicat agricole majoritaire FNSEA et sa branche des Jeunes agriculteurs (JA).
    #surveillance
    https://www.l214.com/communications/20220201-decision-tribunal-administratif-cellule-demeter-gendarmerie

  • Les opposants à l’agriculture intensive dans le viseur de la cellule #Demeter
    https://www.franceinter.fr/societe/les-opposants-a-l-agriculture-intensive-dans-le-viseur-de-la-cellule-dem

    "C’est le début de la muselière pour des associations comme la nôtre." Depuis que les gendarmes s’intéressent à ses activités militantes, Henri Plandé alerte. En février 2020, le président de l’association Alertes Pesticides de Haute-Gironde a organisé un débat citoyen sur les pesticides, à Blaye (Nouvelle-Aquitaine). Une initiative qui lui vaut d’être suivi de près par la gendarmerie nationale qui l’appelle à plusieurs reprises afin “d’avoir des informations” sur le contenu de la réunion et ses participants. "J’étais très étonné", confie Henri Plandé. "Je leur ai demandé si c’étaient les Renseignement Généraux.”

    #surveillance

  • Le rapport parlementaire qui veut mettre les militants écologistes en prison
    https://reporterre.net/Le-rapport-parlementaire-qui-veut-mettre-les-militants-ecologistes-en-pr

    Une mission d’information parlementaire pilotée par Les Républicains et La République en marche demande de « renforcer l’arsenal pénal » contre « les #militants #antiglyphosate, #véganes ou #antichasse ». Les propositions pourraient être inscrites dans la loi, une perspective qui inquiète fortement les militants #écologistes ou #antispécistes.

    #criminalisation #répression

  • Cellule de renseignement Demeter : quand la gendarmerie se met au service de l’agro-industrie - Basta !
    https://www.bastamag.net/cellule-de-renseignement-Demeter-lutte-agribashing-quand-la-gendarmerie-se

    Voilà bientôt un an qu’une cellule de renseignement a été mise en place par le ministère de l’Intérieur, dédiée aux « atteintes au monde agricole », en partenariat avec la FNSEA, le syndicat majoritaire. Les « actions de nature idéologique » sont dans le viseur et plusieurs militants écologistes ont déjà été inquiétés. Critiquer le modèle agro-industriel et ses pollutions deviendra-t-il un délit ?

    #DEMETER #gendarmerie #renseignements #FNSEA #répression #criminalisation_des_luttes

  • Ecoutes, perquisitions et poursuites : quand l’Etat fait du zèle pour étouffer les actions écolos - Libération
    https://www.liberation.fr/terre/2020/09/07/ecoutes-perquisitions-et-poursuites-quand-l-etat-fait-du-zele-pour-etouff

    Dans une enquête au long cours, « Libération » démontre comment l’Etat français et ses organes locaux cherchent à encadrer, voire décourager, les associations et les militants écologistes. « J’ai besoin d’une chose, c’est que vous nous rendiez la vie impossible, nous les dirigeants », réclame tout sourire Emmanuel Macron, en juin 2019. « J’ai vu la jeunesse de France, comme la jeunesse d’Europe, le faire sur le climat avec beaucoup d’énergie […]. J’ai besoin de ces mouvements, de ces indignations », harangue (...)

    #activisme #écologie #criminalité #surveillance #ExtinctionRebellion #Greenpeace

    ##criminalité

  • Encore Demeter ? Dans le Gard, la gendarmerie fait circuler un curieux questionnaire aux paysans
    https://reporterre.net/Agribashing-dans-le-Gard-la-gendarmerie-fait-circuler-un-questionnaire-a

    La Confédération paysanne du Gard s’en est émue dans un communiqué début juin : « Des gendarmes qui se rendent sur des fermes ou directement sur des marchés, qui font remplir des formulaires sans expliquer pourquoi à des paysannes et des paysans qui n’ont rien demandé…. C’est de cette manière que se déploie actuellement la cellule Demeter dans le département du Gard », estime le syndicat.

    « On craint que ces formulaires soient un début de prise de renseignement », indique Paul Ferté, porte-parole départemental du syndicat. « Que les gendarmes agissent contre le vol, c’est bien — après il existe déjà des dispositifs. Mais l’agribashing, cela ne correspond pas à la réalité du terrain. »

    La cellule de renseignement Demeter de la gendarmerie nationale a été lancée fin 2019 afin de lutter contre les « atteintes au monde agricole », mais a été dénoncée comme un système de surveillance des militants écologistes et vegans.

    #surveillance #ça_pue #agriculture

  • Le juriste de France Nature Environnement convoqué par la gendarmerie après un reportage de France 3 Limousin
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/juriste-france-nature-environnement-convoque-gendarmeri

    En janvier 2020, l’une de nos équipes réalise un reportage sur les nouvelles serres de culture de tomates hors-sol, sur la commune de Rosiers d’Egletons en Corrèze.

    Il s’agit du quatrième reportage qui suit l’évolution de ce projet agricole depuis 2017. Un projet d’agriculture industrielle présenté alors sur 8ha pour un coût annoncé de 10 millions d’euros.

    Construite depuis sur 5 hectares de zone humide après un important déboisement de forêts humides, cette exploitation agricole fait débat, à cause de la suppression d’une grande partie de la zone humide, ce qui doit donner lieu à des mesures de compensation conformément à la loi, à savoir l’aménagement d’une zone humide de 4ha sur la commune de Bonnefond.

    Ce reportage est réalisé pour partie dans les serres, en présence de l’un des trois agriculteurs associés de l’exploitation, Geoffrey Goutoule. Celui-ci défend une installation respectueuse de l’environnement à divers titres, et notamment au niveau de sa consommation en eau grâce à un bassin de 90.000m3 pour récupérer l’eau de pluie des toitures.

    Une position contredite par l’association agréée Sources et rivières du Limousin, membre de la fédération France Nature Environnement, et représentée dans ce reportage par son porte-parole, Antoine Gatet.

    #demeter

  • Edito de Jean-Alain Divanac’h, Président de la FDSEA (#Finistère) 13 janvier 2020

    Nous allons devoir compter sur nos propres forces pour isoler nos détracteurs. Dans nos campagnes, dans les mairies, dans les écoles, dans les associations, ne laissons plus d’espace aux pisseurs involontaires, aux #coquelicots, à #L214 et compagnie (...) Notre réseau #FDSEA, fort de son maillage territorial, a la capacité de démultiplier des actions et d’étendre ainsi notre sphère d’influence. C’est au local que nous trouverons des alliés, qu’ils soient dans les conseils municipaux, dans les sociétés de #chasse, dans les associations scolaires et sportives. Pour appuyer le réseau local, la FDSEA proposera des argumentaires et des outils de communication. Notre chantier collectif pour 2020 sera de renforcer notre force de frappe sur tout le territoire en démultipliant les actions.

    Traduisons-les : Notre chantier collectif pour 2020 sera de continuer à produire toujours plus, coûte que coûte, au mépris des tous les signes et alarmes, environnementales, sociales et sociétales, et de briser nos détracteurs aidés en cela par la nouvelle #cellule_militaire #DEMETER mise en place par nos soutiens au plus haut niveau de l’État.
    Parce que c’est notre projet...

    http://www.fdsea29.fr/2020/01/13/edito-de-jean-alain-divanach-president-de-la-fdsea-4

    #FNSEA #productivisme #répression #surveillance #résistance #industrie_agro-alimentaire #lobbying #agriculture

  • Le gouvernement a créé une cellule militaire pour surveiller les opposants à l’agro-industrie
    https://m.reporterre.net/Le-gouvernement-cree-une-cellule-militaire-pour-surveiller-les-opposan

    Le gouvernement veut « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle », dénoncent de multiples défenseurs de l’agriculture paysanne et biologique, réunis dans cette tribune. Ils s’inquiètent fortement de la création de la cellule de renseignement Demeter, lancée fin octobre, soi-disant destinée à lutter contre l’« agribashing ».

    Il y a encore plus grave. M.Castaner entend s’attaquer dans le cadre de Demeter, ainsi qu’il l’écrit, aux « actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques ». Cette fois, on aura compris : il s’agit de faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle, dont la FNSEA est le principal soutien.
    La démocratie, ce n’est pas pactiser avec les lobbies dans le dos de la société

    Qui mène « des actions symboliques » contre ce système ? Le mouvement des Coquelicots, qui réclame la fin des pesticides, soutenu par un million de citoyens. Les maires qui prennent des arrêtés contre ces poisons chimiques. Des dizaines de milliers de paysans qui ont déjà choisi l’agriculture biologique. Beaucoup d’autres, qui défendent le modèle de l’agriculture paysanne contre les projets délirants d’usines à vaches, à cochons ou à poulets. Et au total des centaines de milliers de citoyens engagés contre l’importation massive de soja transgénique et donc l’élevage industriel, contre la mort des oiseaux et des insectes, pour des rivières débarrassées de la pollution et des rivages sans algues vertes, enfin pour une alimentation de haute qualité.

    Il ne fait aucun doute, à nos yeux, qu’une ligne a été franchie. La démocratie, ce n’est pas pactiser avec les lobbies dans le dos de la société. Et quand le ministre parle « d’améliorer [la] coopération avec le monde agricole et de recueillir des renseignements », chacun comprend ce que cela veut dire. Cela signifie l’intimidation accrue de tous les adversaires décidés de la FNSEA, qui passe nécessairement par la surveillance électronique et informatique, d’éventuelles écoutes téléphoniques, voire des filatures, des infiltrations, ou pire encore, la délation.

    #Agriculture #Coquelicots #surveillance #Demeter

  • Le gouvernement a créé une #cellule_militaire pour surveiller les opposants à l’agro-industrie

    Le gouvernement veut « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’#agriculture_industrielle », dénoncent de multiples défenseurs de l’#agriculture_paysanne et biologique, réunis dans cette tribune. Ils s’inquiètent fortement de la création de la #cellule_de_renseignement #Demeter, lancée fin octobre, soi-disant destinée à lutter contre l’« #agribashing ».

    Il y aura un avant et un après Demeter. Le 13 décembre, le ministre de l’Intérieur de la République française Christophe #Castaner s’est rendu dans le Finistère en compagnie de la présidente de la #FNSEA #Christiane_Lambert. Dans le cadre d’une #convention signée entre son ministère et ce #syndicat_agricole. Cette première anomalie démocratique — depuis quand la #police républicaine est-elle aux ordres d’une structure privée ? — n’est pas la dernière, de loin.

    En effet, ce voyage avait pour but principal de lancer une cellule de la #gendarmerie_nationale appelée Demeter, la déesse grecque des moissons. Et marque reconnue, depuis des lustres, de l’agriculture sans pesticides. Quel en est le but affiché ? La lutte contre « l’agribashing ». Ce terme est une invention des communicants de la FNSEA, qui prétend sans en apporter la moindre preuve qu’on assisterait en #France à une entreprise concertée de dénigrement du monde agricole. Elle permet à ce syndicat de maintenir ce qu’elle fait depuis des dizaines d’années : une pression lobbyiste pour obtenir en retour des avantages économiques.

    Le ministre, confronté avec son gouvernement à une situation politique difficile, a donc décidé de jouer ce rôle dangereux, affirmant par exemple : « Depuis quelques années, un phénomène grandit, inacceptable. De plus en plus, nos agriculteurs sont visés par des intimidations, des dégradations, des insultes. »

    Empêtré dans cette imprudente déclaration, le ministre démontre dans le même texte qu’il est incapable de prouver par le moindre fait la réalité de ce phénomène. Les #chiffres qu’il cite pour 2019 parlent d’eux-mêmes : sur la base de 440.000 exploitations agricoles, les plaintes portent sur 314 tracteurs volés, 24 vols avec violence, 657 voitures dérobées.

    Encore faut-il préciser que les vols avec violences ont diminué en un an de 31,4 %. La plupart des centres urbains se damneraient pour de telles #statistiques. Il est visiblement plus simple de mobiliser la police que de régler la situation dramatique de la #paysannerie française.

    Il y a encore plus grave. Volontairement, n’en doutons pas, M. Castaner mélange dans un stupéfiant gloubi-boulga la #délinquance vile — cambriolages, vols de matériel, incendies, dégradations —, les #occupations_de_terres_agricoles par des #gens_du_voyage, les actions antifourrure ou antichasse. C’est mettre sur le même plan criminel le vol, le droit des populations nomades, celui de la critique sociale et politique.

    Il y a encore plus grave. M.Castaner entend s’attaquer dans le cadre de Demeter, ainsi qu’il l’écrit, aux « actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples #actions_symboliques de #dénigrement du milieu agricole ou d’#actions_dures ayant des répercussions matérielles ou physiques ». Cette fois, on aura compris : il s’agit de faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle, dont la FNSEA est le principal soutien.

    La #démocratie, ce n’est pas pactiser avec les #lobbies dans le dos de la société

    Qui mène « des actions symboliques » contre ce système ? Le mouvement des #Coquelicots, qui réclame la fin des #pesticides, soutenu par un million de citoyens. Les #maires qui prennent des arrêtés contre ces poisons chimiques. Des dizaines de milliers de paysans qui ont déjà choisi l’agriculture biologique. Beaucoup d’autres, qui défendent le modèle de l’agriculture paysanne contre les projets délirants d’usines à vaches, à cochons ou à poulets. Et au total des centaines de milliers de citoyens engagés contre l’importation massive de #soja_transgénique et donc l’#élevage_industriel, contre la mort des oiseaux et des insectes, pour des rivières débarrassées de la pollution et des rivages sans algues vertes, enfin pour une #alimentation de haute qualité.

    Il ne fait aucun doute, à nos yeux, qu’une ligne a été franchie. La démocratie, ce n’est pas pactiser avec les lobbies dans le dos de la société. Et quand le ministre parle « d’améliorer [la] coopération avec le monde agricole et de recueillir des renseignements », chacun comprend ce que cela veut dire. Cela signifie l’#intimidation accrue de tous les adversaires décidés de la FNSEA, qui passe nécessairement par la #surveillance_électronique et informatique, d’éventuelles #écoutes_téléphoniques, voire des #filatures, des #infiltrations, ou pire encore, la #délation.

    Nous prévenons solennellement le gouvernement que nous refusons cette #criminalisation et que nous demandons le démantèlement de la cellule Demeter. Notre contestation de l’agriculture industrielle, non-violente, se fait et se fera au grand jour, dans la conviction d’exprimer la volonté majoritaire de la société française. Nous voulons beaucoup de paysans, beaucoup plus de paysans, heureux et fiers de leur métier, enfin payés au prix convenable pour leur participation au bien commun. C’est en effet un autre monde que celui de la FNSEA.

    https://m.reporterre.net/Le-gouvernement-cree-une-cellule-militaire-pour-surveiller-les-opposan
    #répression #surveillance #résistance #industrie_agro-alimentaire #agriculture_biologique

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    • Présentation de « DEMETER », la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole

      Edito

      Depuis quelques années, un phénomène grandit, inacceptable. De plus en plus, nos agriculteurs sont visés par des intimidations, des dégradations, des insultes. Des individus s’introduisent dans leurs exploitations agricoles et les bloquent. Ils font des films aux commentaires orduriers, avant de jeter les exploitants en pâture sur les réseaux sociaux. Parfois même, les intrus dégradent, cassent et volent.

      En se multipliant, certains actes confinent à l’absurde. Je pense à ces militants animalistes responsables de la mort de plus de 1 400 animaux dans l’Eure pour leur avoir fait peur en s’introduisant dans un élevage de dindes.

      Ces phénomènes, nous devons les prendre très au sérieux : ils gâchent la vie des agriculteurs, inquiets chaque jour de savoir ce qui peut leur arriver. Ils nourrissent l’agribashing, la défiance et l’hostilité.

      Comme élu des Alpes-de-Haute-Provence, terre d’élevage, j’ai vu tous les sacrifices que doivent accepter nos agriculteurs, toute la passion qu’ils mettent dans leur métier et le soin qu’ils donnent à leurs animaux.

      La réalité, c’est que nos agriculteurs font un travail difficile, exigeant, essentiel. Ils ne connaissent pas de repos, font une partie de la renommée de la France et nous permettent de bénéficier de produits de qualité exceptionnelle. Ils se soumettent à des contrôles stricts et réguliers, s’investissent pour améliorer le bien-être animal. La loi est particulièrement vigilante, c’est elle seule qui doit s’appliquer, et l’État est là pour y veiller. Rien ne justifie une quelconque intimidation.

      Nous devons assurer la sécurité des agriculteurs et les défendre, impérativement.

      J’ai donc décidé d’une série d’actions pour mieux protéger nos agriculteurs et c’est l’objet, notamment, de la Cellule Demeter. Créée au sein de la Gendarmerie nationale, la cellule Demeter va permettre :

      d’améliorer notre coopération avec le monde agricole et de recueillir des renseignements ;
      de mieux connaître les groupes extrémistes à l’origine des atteintes et de pouvoir anticiper et prévenir leurs actions ;
      de pouvoir gagner en efficacité par des actions et des enquêtes mieux coordonnées.

      Cette cellule est un signal fort envoyé aux agriculteurs : les forces de l’ordre se tiennent à leur côté et sont là pour les aider.
      La création de la cellule est également une étape dans un plan plus vaste encore pour la sécurité du monde agricole. Ainsi, par la signature d’une convention entre le ministère de l’Intérieur, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs :

      nous nous assurons que des échanges d’information réguliers se fassent entre agriculteurs et forces de l’ordre ;
      nous renforçons la prévention en garantissant des diagnostics de sécurité pour les exploitations ;
      nous nous engageons à donner priorité aux interventions pour les agriculteurs victimes d’actions violentes.

      Cette convention, tout comme la Cellule Demeter, ce sont des actes forts et concrets. Ils s’inscrivent pleinement dans la stratégie déployée par le Gouvernement en faveur du monde agricole et le ministère de l’Intérieur participe ainsi à la mise en place des Observatoires de l’agribashing créés à l’initiative du ministère de l’agriculture.

      Avec Laurent Nuñez, nous sommes déterminés à combattre de toutes nos forces les atteintes contre les agriculteurs et leurs exploitations. Nous sommes déterminés à ce que chacun puisse exercer sa profession librement. Nous sommes résolus à protéger notre agriculture.

      Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur
      Les objectifs de la cellule DEMETER :

      Créée début octobre 2019 par la direction générale de la gendarmerie nationale, la « Cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole » (cellule DEMETER) est destinée à apporter une réponse globale et coordonnée à l’ensemble des problématiques qui touchent le monde agricole en menant collégialement les actions dans les 4 domaines :

      de la prévention et de l’accompagnement des professionnels du milieu agricole par des actions de sensibilisation et de conseils destinées à prévenir la commission d’actes délictueux, en lien avec les organismes de représentation du monde agricole (SDSPSR) ;
      de la recherche et de l’analyse du renseignement en vue de réaliser une cartographie évolutive de la menace et détecter l’émergence de nouveaux phénomènes et/ou groupuscules (SDAO en coordination avec SDPJ) ;
      du traitement judiciaire des atteintes visant le monde agricole par une exploitation centralisée du renseignement judiciaire, un partage ciblé de l’information et une coordination des investigations le nécessitant (SDPJ) ;
      de la communication, en valorisant opportunément toutes les actions menées dans ces différents domaines par la gendarmerie au nom de la cellule DEMETER et par des actions ciblées destinées à rassurer le monde agricole par la prise en compte de ses problématiques par les forces de l’ordre (SIRPA).

      Le périmètre de compétence de la cellule DEMETER :

      La nécessité d’appréhender la globalité du phénomène des atteintes au milieu agricole implique que le périmètre de compétence de la Cellule DEMETER englobe la prévention et le suivi :

      des actes crapuleux, qu’il s’agisse d’une délinquance de proximité et d’opportunité (ex : vol isolé de gasoil ou d’outillage,etc.) ou d’une criminalité organisée voire internationale (ex : filière de vol de GPS agricole, etc.) ;
      des actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques.

      Peuvent ainsi être citées, de manière non exhaustive :

      les vols (d’engins, de matériels, de production, etc.) visant les exploitations agricoles de tous types (élevage, pisciculture, culture, viticulture) ;
      les dégradations (incendies, sabotage de matériel, etc.) commises à l’encontre des exploitations agricoles de tous types ;
      les cambriolages commis aux seins des exploitations agricoles (hangars, etc.) ou aux domiciles des agriculteurs ;
      les violations de domiciles ou intrusions visant des exploitations agricoles ou des professionnels de l’agro-alimentaire aux fins d’y mener des actions symboliques (libération d’animaux, tournage de vidéos clandestines,etc.) ;
      les occupations illégales de terrains agricoles aux fins d’installation temporaire par des groupes
      constitués de gens du voyage ou d’organisation d’événements festifs non autorisés (free-parties) ;
      les dégradations commises à l’encontre de certains professionnels liés aux milieu agricole ou agro-
      alimentaire (boucheries, abattoirs, activités de transport d’animaux d’élevage, etc.) ;
      les actions anti-fourrure liées à des élevages spécifiques ;
      les actions menées par certains groupes antispécistes vis-à-vis du monde de la chasse, intimement
      lié au monde agricole (impact de la régulation cynégétique sur la protection des cultures, identité
      rurale, etc.) peuvent être intégrées à la cellule DEMETER en fonction des circonstances.

      L’organisation de la cellule DEMETER :

      Destinée à garantir une approche transverse et globale, la Cellule DEMETER implique, au niveau central, la participation prioritaire et permanente :

      de la SDSPSR au titre des diverses actions de prévention et de suivi de la convention de partenariat entre la DGGN et la FNSEA/JA ;
      de la SDAO au titre du recueil et de l’exploitation du renseignement et de l’analyse de la menace ;
      de la SDPJ, du SCRC et de l’OCLDI, au titre de l’analyse des phénomènes de délinquance et du suivi et de la coordination des affaires judiciaires ;
      du SIRPA au titre de l’accompagnement médiatique du dispositif.

      À cet effet, la Cellule DEMETER est une structure :

      fonctionnelle, n’imposant pas de mise à disposition co-localisée des personnels des entités impliquées ;
      permanente afin d’assurer néanmoins un suivi constant de la problématique.

      Elle est un réseau de référents (titulaire/suppléant) spécifiquement chargés, au sein de leurs sous-directions ou services, de la centralisation et de l’analyse des informations.
      Signature d’une convention avec la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et jeunes agriculteurs

      La signature d’une convention tripartite entre la FNSEA, les JA et le ministère de l’intérieur est destinée à :

      instaurer un échange réciproque et régulier avec la profession
      généraliser les dispositifs de prévention technique de la malveillance (diagnostics de sureté des exploitations)
      à prioriser l’intervention au profit des agriculteurs confrontés à des infractions violentes

      Les atteintes au milieu agricole (Données GN - Actualisation au 30 novembre 2019)

      Les tensions pesant sur le monde agricole ont conduit à la mise en place, le 3 octobre 2019, de la cellule « Demeter », au sein de la GN. Depuis le 1er janvier 2019, les atteintes à l’encontre du milieu agricole sont en hausse (+1,5%). Une étude plus approfondie fait apparaître des disparités géographiques importantes et révèle l’émergence de phénomènes ciblés (vols de matériels agricoles). Le regain d’attention des professionnels du secteur sur les risques auxquels ils sont exposés s’amplifie au regard de la hausse des audits et consultations de sûreté réalisés (+22,4 % soit 333 audits et consultations). Ces actions se poursuivent pour répondre aux inquiétudes des 440.000 exploitants de métropole.
      Un bilan en voie d’amélioration

      Le bilan 2019 des atteintes aux biens commises au préjudice du monde agricole affiche une hausse de +1,5 % (+216 faits) pour un total de 14 498 faits enregistrés (2 atteintes chaque
      heure). Deux tiers d’entre-elles (64,5%) sont constituées de vols simples (sur ou hors exploitations agricoles), en baisse de -2,2 %.

      Dans le détail, les vols avec violences (24 faits) comme les vols dans ou sur véhicules (1 310 faits) reculent respectivement de -31,4 % et -10,1 %. A contrario, on assiste à une recrudescence des destructions et dégradations (+23,3 % pour un total de 1 675 faits), des cambriolages et vols par ruse (+16,2 % pour un total de 1 484 faits) et des vols de véhicules (+10,2 % pour un total de 657 faits). Les crimes et délits dont sont victimes les agriculteurs se caractérisent par une forte logique saisonnière, connaissant leurs pics au printemps et en été. Après un début d’année marqué par la hausse continue de ces actes à l’encontre du monde agricole, une inversion de tendance s’observe à compter du mois d’août 2019, comparé aux mêmes mois 2018. L’étude géographique de l’évolution des AAB dans le milieu agricole témoigne de situations contrastées selon les territoires d’outre-mer ou de métropole. On enregistre en moyenne 133 faits de délinquance/an par département.

      La cartographie des départements les plus impactés par les atteintes dans les exploitations agricoles trouve une certaine cohérence avec celle des grandes zones de culture et d’élevage. Les régions à dominante céréalière sont notamment très concernées. Ce phénomène peut notamment s’expliquer par la présence de nombreux engins agricoles qui sont l’objet de trafics.
      Des vols de matériels agricoles à haute valeur ajoutée en augmentation

      Depuis le 1er janvier, 314 tracteurs et 307 accessoires agricoles ont fait l’objet d’une inscription pour vol dans le FOVES, en hausse par rapport à l’année 2018. Cela représente près d’1 tracteur volé chaque jour. Les préjudices qui résultent de ces vols peuvent s’avérer particulièrement élevés. Selon l’indice mensuel des prix d’achat des moyens de production agricole (Ipampa), publié chaque fin de mois par l’Insee, le prix moyen des tracteurs agricoles a ainsi progressé de +20,8% en 10 ans (2008 à 2018), soit une moyenne de 2% par an.
      Une sensibilisation en hausse

      Depuis le 1er janvier 2019, 264 exploitations agricoles (+24,5%) et 69 (+15%) concessionnaires agricoles ont fait l’objet d’un audit ou d’une consultation de sûreté. L’implication des référents et consultants sûreté est à souligner mais l’effort doit se poursuivre au regard des 440 000 exploitations agricoles installées en métropole.

      https://www.interieur.gouv.fr/Le-ministre/Dossiers-de-presse/Presentation-de-DEMETER-la-cellule-nationale-de-suivi-des-atteintes-a