• Changer l’Europe ! - Un « Jobs Act » à la française violerait le #droit du #travail sans créer d’emplois - Libération.fr
    http://leseconomistesatterres.blogs.liberation.fr/2015/04/08/un-jobs-act-la-francaise-violerait-le-droit-du-travail-sans-creer-demplois

    Il est tentant de se prévaloir d’un taux de #chômage record (près de 3,5 millions de chômeurs auxquels on peut ajouter 2,4 millions d’autres demandeurs d’emploi) pour faire passer des réformes rétrogrades pour de bonnes solutions. Le président du #Medef, Pierre Gattaz, s’empressant d’imputer le chômage à un marché du travail trop rigide, propose de flexibiliser davantage le contrat de travail.

    Les prétendants à l’#emploi devraient donc renoncer à leur droit de contester un licenciement futur, accepter une fin de contrat automatique à l’issue d’un chantier, d’une perte de marché, ou quand les carnets de commandes de l’entreprise se désemplissent. Quitte à ce que cette proposition exige que la France dénonce la convention N°158 de l’Organisation internationale du travail (#OIT) interdisant tout licenciement sans motif valable et précis.

    Sans s’émouvoir d’une telle violation du droit international du travail, une quinzaine d’économistes influents, dont Jean #Tirole, titulaire du prix de la banque de Suède, lui emboîte virilement le pas (voir les Echos du 30 mars). Drapés des oripeaux de la science, ils proposent ce qu’ils appellent un Jobs act à la française.

    • les #CDI sont loin d’être rigides puisque plus d’un tiers sont rompus avant la fin de leur première année d’existence.

      Détail méconnu qui montre à nouveau qu’une lecture Juridique (le type de contrat) de la #précarité de l’emploi ne dit pas grand chose. Comme on le sait dans les services, il y a grand nombre de CDI tout à fait précaires (Mac do et autres, grande distribution), le CDI servant d’une part à essayer de fixer la main d’oeuvre, ou tout au moins de la retenir, car #démissionner coûte 4 mois d’#allocation chômage supprimée, d’autres part à disposer d’une main d’oeuvre flexible en interne, avec des salarié-e-s toujours prêts à accepter des « heures complémentaires » pour augmenter un salaire au SMIC horaire à temps partiel.

      Autre fait méconnu qui incite en face à instaurer un « contrat unique » : les #CDD sont plus durs à casser que les CDI, l’ensemble des #salaires de la période sur laquelle porte le contrat étant dû par l’employeur dans ce cas.