• La douloureuse #démocratisation de l’Espagne
    http://www.laviedesidees.fr/La-douloureuse-democratisation-de.html

    Alors que la crise économique dégénère en crise de régime en Espagne, le livre de Sophie Baby vient à point en rappeler l’histoire. En dévoilant les violences d’une transition démocratique trop longtemps idéalisée et aujourd’hui remise en cause, sa réflexion fait écho à d’autres situations de pacification nationale conduites à marche forcée.

    Livres & études

    / démocratisation, #violence, #politique_de_mémoire, #mémoire

    #Livres_&_études

  • Démocratisation culturelle : une histoire sans fin ?...

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009572857/democratisation-culturelle-une-histoire-sans-fin?hash=62747e32-d3d4-4336-8fff-

    "Le Comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication communique (ce qui somme toute est assez logique) :

    le séminaire « La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine », ouvert en octobre 2012 et qui s’est poursuivi tout au long du premier semestre de cette année va reprendre durant cette année universitaire. (...)"

    #culture #démocratisation #communication #politique #propagande #bonnes_intentions #histoire #normalisation #info #intox #Artpol #vangauguin

  • La ronde des révolutions - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/La-ronde-des-revolutions.html

    Pourquoi la révolution tunisienne de 2011 a-t-elle été perçue en France comme une réédition de 1789 ? Pourquoi les révolutionnaires tunisiens se sont-ils reconnus dans un « printemps arabe », hommage aux révolutions de 1848 ? L’historien Guillaume Mazeau enquête sur ces constructions en miroir et sur nos rapports aux temporalités révolutionnaires.


    #démocratisation #historiographie #Révolution_française #révolution #Tunisie

  • La rentrée des classes (La vie des idées)
    http://www.laviedesidees.fr/La-rentree-des-classes.html
    Du désordre dans l’école à la reproduction sociale

    Les inégalités sociales de scolarisation étaient au cœur des débats et des analyses dans les années 1970, lorsque l’élargissement de la scolarisation dans le secondaire (trop précipitamment qualifié de démocratisation scolaire, disait Bourdieu) révélait que l’égalité formelle affichée par une école plus ouverte aux enfants des différentes classes sociales ne produisait pas l’égalisation sociale attendue des réformes scolaires. Alors que ce constat conduisait à la production de grands modèles théoriques d’analyse centrés sur la manière dont l’école remplit une fonction de reproduction sociale, Willis déplaçait le regard et l’angle d’analyse du système scolaire et de son fonctionnement vers la boîte noire de l’école qu’il aborde par les pratiques et la culture des élèves de familles ouvrières. Pour paraphraser le sous-titre du livre, la question que pose Willis est la suivante : comment les enfants d’ouvriers scolarisés dans une école qui leur ouvre plus largement l’accès au secondaire en viennent à obtenir et, davantage, à accepter des emplois d’ouvriers non qualifiés en usine ?
    […]
    Selon la thèse soutenue dans le livre, l’orientation des enfants d’ouvriers vers les voies de relégation scolaire et vers la sortie de l’école sans qualification ne procède pas seulement d’un mécanisme d’exclusion qui les contraint, mais est aussi un effet de la manière dont ils s’approprient, avec créativité, l’école, et affirment leur appartenance à un autre monde que celui de l’institution scolaire. Parlant d’une « auto-damnation » de ces fils d’ouvriers, Willis montre qu’ils participent activement, par leur opposition et leurs résistances aux exigences et à l’ordre scolaires, à la reproduction des positions sociales familiales et à leur orientation vers des emplois industriels socialement peu valorisés, mais qu’ils valorisent.
    […]
    Il montre ainsi que l’expérience scolaire des gars les conduit à une perception ou une prise de conscience (qu’il nomme pénétration culturelle) que l’école leur propose un marché de dupes : acceptez de renoncer aux formes culturelles de votre existence, aux plaisirs de la sociabilité juvénile et ouvrière masculine pour sortir de votre condition, alors que « la possibilité d’une véritable mobilité vers le haut semble si éloignée, qu’elle en devient utopique » (p. 59). En quelque sorte, la résistance des gars à l’école ne serait pas sans rationalité si on considère ce qu’ils perdent et les chances de gagner en acceptant de jouer le jeu scolaire et d’être des élèves « conformistes ».
    […]
    Ce n’est pas un moindre apport du livre que nous rappeler que les phénomènes qui sont constitués en problèmes sociaux contemporains sont vieux comme la massification scolaire amorcée dans les années 1960-1970 et amplifiée après les années 1980 ; une massification qui a introduit au sein de l’école les contradictions de nos sociétés inégalitaires et que manifestement l’institution scolaire n’a pas réussi à résoudre ou à réduire.

    #éducation #inégalités #échec_scolaire #démocratisation_scolaire #reproduction_sociale #orientation #classes_sociales

  • Pour une école vraiment démocratique (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/01/pour-une-ecole-vraiment-democratique_1596758_3232.html

    Or s’il est peu contestable que les dix dernières années ont vu la situation de l’école française se dégrader, ses problèmes, ses difficultés et ses lacunes ne datent ni d’hier ni même d’avant-hier. Comparée à ses consœurs des pays proches, l’école française présente deux caractéristiques […] : les inégalités scolaires y sont beaucoup plus fortes que ce que supposerait l’amplitude des seules inégalités sociales ; le climat scolaire et la confiance dans l’école y sont moins positifs que dans bien d’autres pays plus libéraux ou plus sociaux-démocrates que le nôtre.
    Bien sûr, l’école française n’est pas la plus « mauvaise » qu’il soit, mais on ne plus s’accommoder du nombre exorbitant d’élèves en échec, de l’autorecrutement des élites et du décrochage et de l’hostilité de tous ces jeunes qui croient de moins en moins que l’école peut les éduquer et les préparer à la vie active.

     

    En effet, si les moyens consistent à continuer en plus grand ce qui ne fonctionne déjà pas, ils seront inutiles et un nouveau prétexte à désespérer de l’école. A quoi sert-il de mettre plus de moyens dans les zones sensibles alors que l’on ne parvient pas à y stabiliser les équipes éducatives ? A quoi sert-il de diminuer le nombre des élèves par classe si c’est pour y utiliser plus intensément des méthodes qui ne fonctionnent guère ? A quoi sert-il de mettre des moyens supplémentaires s’ils servent d’abord à alimenter la machine à détecter et à orienter les élèves « à problèmes » devant lesquels renonce la pédagogie « normale » ?
    A quoi sert-il de mettre des moyens supplémentaires s’ils ne réduisent pas le déséquilibre des ressources allouées au cycle primaire et au lycée, et si les ruptures pédagogiques entre la petite école et le collège ne sont pas atténuées ? A quoi sert-il de mettre des moyens si les enseignants ne sont pas formés à leur métier ?

     

    Durant plus de trente ans, l’école française s’est massifiée sans se démocratiser et sans accepter réellement ce que la massification exigeait. Aujourd’hui, tant dans le public que dans le privé, la concurrence devient la règle et, si nous n’y prenons pas garde, l’école républicaine ne sera bientôt plus qu’un mot et un décor.

    #éducation #réforme #financement #démocratisation